EAC-AD.8-Fre.Pdf (1.601Mb)
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
WORLD HEALTH ORGANIZATION ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE ONCHOCERCIASIS CONTROL PROGRAMME IN WEST AFRICA PROGRAMME DE LUTTE CONTRE L'ONCHOCERCOSE EN AFRIQUE DE L'OUEST I D'EXPERTS { COMITE CONSULTATIF Session Ad hoc Ouasadougou. I - l5 mars 2002 EAC.AD.8 Original :Français Octobre 2001 ETUDE SOCIO-DBMOGRAPHIQUE DANS LES BASSINS DU HAUT_NIGER MAFOU ET DU TINKISSO RELATIVE A LA PERSISTANCE DE L'ONCHOCERCOSE I TABLE DES MATIERES Page ACRONYMES...... 2 REMERCIEMENTS J RESUME 4 I. PROBLEMATIQUE 7 II. PRESENTATION DE LA ZONE.......... '7 III. OBJECTIFS 8 IV. HYPOTHESES..... 8 V. METHODOLOGIE 8 VI. RESULTATS ET INTERPRETATIONS. 10 VI.I- MISE EN PLACE DES POPULATIONS ET MODE D'APPROPzuATION DES TERRES. IO VI.2- DISTRIBUTION SPATIALE DES POPULATIONS ...... t2 VI.3- ACCESSIBILITÉ PPS LOCALITÉS................ t4 VI.4- DÉPLACEMENTS DES POPULATIONS......... tl VI.5- ORGANISATION DES TRAITEMENTS 20 VI.6- PERCEPTIONS, ATTITUDES ET COMPORTEMENTS DES POPULATIONS 24 VI.7. LES TRAITEMENTS ...... 27 VII. RECOMMANDATIONS 32 2 ACRONYMES A.T.S Agent technique de Santé C.G Couverture géographique C.R.D Communauté rurale de développement C.T Couverture thérapeutique C.S Centre de Santé D.C Distributeurs Communautaires I.E.C Information, Education, Communication O.C.P Programme de lutte contre l'Onchocercose O.M.S Organisation Mondiale de la Santé P.S. Poste de santé R.G.P.H Recensement général de la Population et de l'habitation S.A.D Société Aurifère de Dinguiraye S.A.G Société Aurifère de Guinée T.I.D.C Traitement Ivermectine sous directive Communautaire. J REMERCIEMENTS Ce rapport présente les résultats d'une recherche qui porte sur 1'étude socio-démographique dans les bassins du Haut Niger-Mafou et du Tinkisso dans le but de cerner les causes profondes de la persistance de l'onchocercose. Pour la réalisation du travail, l'équipe de recherche a bénéficié d'une assistance technique et logistique de l' OCP Ouagadougou, du Projet Onchocercose à travers ses représentations de Odjénné, Kankan, Faranah et Siguiri. Que ces structures en soient vivement remerciées. Les résultats de ce rapport ne sauraient être atteints sans la collaboration de qualité de : Mr Mamoudou Dioubaté, Socio-démographe, membre de I'équipe ; Mr Alpha Mamadou Bah, de l'équipe nationale épidémiologique de Kankan, membre de l'équipe ; Mr Manga Kéïta, statisticien démographe ; Les chauffeurs qui nous ont conduit sur le terrain. Que tous ceux-ci trouvent ici l'expression de notre très vive reconnaissance. Nous tenons à remercier en dernier ressort toutes les autorités préfectorales, sous-préfectorales et Ies populations des deux bassins pour leur franche collaboration et leur réceptivité. 4 RESUME Le profil entomo-épidémiologique de l'onchocercose dans les bassins du Haut Niger Mafou et du Tinkisso suscite encore des préoccupations en dépit de quelques années de lutte combinée antivectorielle et traitement à l'ivermectine. C'est pour élucider cette situation que I'OCP a envisagé la réalisation de cette étude socio-démographique dans les deux bassins. Le but est de mettre en évidence les causes socio- démographiques qui président à la persistance de l'onchocercose dans les communautés de lazone à l'étude. L'étude a combiné les avantages des recherches quantitatives et qualitatives. Ainsi, 15 villages ont fait l'objet d'enquête repartis entre huit(S) sous préfectures (3 à Faranah, 3 à Kouroussa et2 à Siguiri). Un échantillon de 500 personnes a été constitué (279 hommes et 221 femmes) dont 240 dans le bassin du Mafou et 260 dans celui du Tinkisso. Cétte différence part du fait que la zone du Tinkisso est plus peuplée que celle du Mafou et connaît aussi beaucoup plus le phénomène migratoire. Les populations des deux bassins ont connu trois périodes essentielles dans le processus de leur installation : période pré-coloniale, coloniale et post-coloniale. Deux axes principaux de migration ont été identifiés : du Nord au Nord-ouest et du Nord au Sud- ouest. Le processus d'occupation des terres a été plus signifrcatif pendant la période médiévale que pendant les deux dernières qui l'ont suivi. Les premiers occupants se sont réservés le droit de propriété des ressources naturelles. Les group"r lignagers ou claniques qui se sont installés après ont bénéficié des droits d'exploitations. Les modeJ d'àppropriation des terres sont, de nos jours, l'héritage, le prêt, le don et rarement la vente en milieu rural. Dans le Mafou, les mouvements migratoires (occasionnant l'installation définitive des individus ou des groupes dans leur milieu d'accueil) ne sont pas tellement importants. Par contre des déplaceÀenti temporaires (voyageurs à pieds à vélos, à moto, des migrations saisonniers .'.) sont très nombreux. Les enquêtes, à cet effet, ont révélé 22,09o d'allochtones pour 77,91o d'autochtones. Tandis que le Bassin du Tinkisso est une zone à forte migration avec près de 60o d'allochtones. L'accesiibilité des agglomérations du bassin du Mafou est très faible. A part Tiro, situé sur la nationale, donc bénéficiant d'une accessibilité satisfaisante, toutes les autres sont desservies par des pistes rurales souvent impropres à toute circulation en mauvaise saison. Sur 15 pistes reliant les localités entre elles par exemple : 7 seulement sont praticables pendant toute l'année, 6 pistes pendant 8 mois et deux pendant l0 mois. En ce qui concerne le bassin du Tinkisso, on retrouve 2 tronçons de route nationale (Kouroussa- Norassàba sur 95 km non revêtu) et Kouroussa-Sanguiana revêtu : 40 km). Toutes les autres agglomérations sont reliées par des pistes rurales dont la praticabilité varie de 8 à 12 mois pendant l'année. Dans le Mafou, le taux de praticabitité varie entre 07o (1/3 des pistes), 33o (Yalawa et Tiro), 50% (26,6% des pisres).i IOOX (pour l/3 des pistes). C'est dire que 1/3 seulement des agglomérations sountises à l'enquête peuvent être fréquentées à tout moment de l'année. Dans le bassin du Tinkisso ,60o des pistes sont pratiqués en toute saison. En ce qui concerne les périodes des plus grands mouvements de populations, deux moments ont été identif,rés : 5 Décembre-Janvier et Février, période coTncidant à la fin des récoltes et qui voit les jeunes partir pour d'autres localités ; Avril-Mai, période, colncidant au démarrage des travaux agricoles où des jeunes gens en quête de travail salarié viennent en nombre dans les villages. Les principales localités fréquentées par les migrants du Mafou sont : Faranah-centre, Conakry, N'Zérékoré. Guéckédou, Macenta, Siguiri (Mines d'or), Banankoro (Mines de diamant), Rép. du Mali, Côte d'Ivoire. Les principales localités fréquentées par les émigrants sont : Dinguiraye, Siguiri-centre, Kissidougou, Kankan, Guéckédougou, Rép. du Mali, Côte d'Ivoire. Le solde migratoire se présente comme suit : -33 pour le Mafou et 34 pour le Tinkisso. Les principales causes du déplacement sont : le commerce, l'agriculture, Ia pêche, l'exploitation minière et la recherche de zones de sécurité (réfugiés, déplacés). Ces mouvements de populations ont une réelle incidence sur I'efficacité des actions de lutte contre l'onchocercose : les absents échappent aux opérations de recensement (nombreux sont ceux qui ne sont pas déclarés par leurs parents pour des raisons fiscales et ne sont ainsi pas pris dans la micro-planification ; les entrées et les sorties non maîtrisées d'étrangers aux villages rend le TIDC inefficace. Deux modes de distribution ont cours dans les communautés, le mode porte à porte et le mode répartition sur les lieux de rassemblement (il est de loin le plus important) et 65o des enquêtés déclarent en être satisfaits. Trois types de distributeurs ont été identifiés dans les deux bassins : le personnel de I'oncho, le personnel de santé et les DC. Sur l5 villages soumis à l'enquête 5 seulement possèdent I ou 2 distributeurs villageois, les autres n'en possédant pas sont soit desservis par les DC d'autres villages ou tout simplement par le chef du CS ou par le personnel du Projet oncho. Dans le bassin du Mafou, 57,92o seulement des enquêtés sont satisfaits des services des DC contre 51,55o dans le Bassin du Tinkisso. Quant à Ia motivation du personnel de santé et des Dc, nombreux sont les chefs des CS qui estiment que les moyens mis à leur disposition sont insuffisants par rapport au volume des tâches à exécuter. Aussi, ils estiment que les DC qui sont des paysans ne sont pas suffisamment motivés. Le personnel de santé, quant à lui, déclare être bien impliqué dans la lutte contre l'endémie. Mais des problèmes apparaissent entre les chefs des CS et leur personnel. Beaucoup de CS n'associent par les autres agents de santé aux actions de lutte. Aussi faut-il noter que les autorités de proximité (secrétaires généraux chargés de la décentralisation, les sous-préfets, les présidents de CRD déplorent n'avoir pas été suffisamment informés des objectifs et des actions menées par le programme dans leur juridiction. L'analyse des perceptions a laissé apparaître des perceptions fondées et d'autres non ; mais toutes concourant à affecter les conduites des individus et des collectivités face au TIDC. Ainsi trois types d'attitudes ont été identifiés : attitude d'hostilité, d'indifférence et de coopération. Les comportements eux sont de deux types : comportements adéquats et comportements inappropriés. 6 Ces perceptions, attitudes et comportements ont leur source dans I'insuffisance de l'lEC, l'analphabétisme et l'enclavement des communautés. Par ailleurs la couverture géographique est importante mais elle ne reflète pas la couverture thérapeutique. Dans le Bassin du Mafou, sur 240 personnes interrogées, 55,910 déclarent avoir été traitées en 2001 contre 47,30o/o pour le Bassin du Tinkisso. De 1996 à 2000 Dans le Mafou, 17,O8o des enquêtés déclarent n'avoir jamais été traités, 10% ont été traités une seule fois, 10,04% deux fois, 13,33o trois fois, ll,25o quatre fois, 12,50olo cinq fois et25,42o/o six fois (donc ont suivi régulièrement le traitement).