Z O 436 -OCTOBRE 1991 Une par Louis

grande Dossier

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Journal 103, régions Musicale Confédération

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PARIS ' ! ! i I “Environ 200 ans après le concerto pour clarinette de Mozart

En 1791, quand Mozart écrivit son concerto en la majeur instrument que Mozart lui-même, aurait assurément pour clarinette, celle-ci en était encore à ses débuts. En fait, apprécié. Que vous jouiez sur un de nos modèles "concerts"

ce fut le premier morceau écrit pour cet instrument et, (YCL32II, YCL851I). "professionnels” (YCL62II. YCL65II) ou sur bien que les premières clarinettes fussent rudimentaires, nos modèles d’études (YCL26II, YCL34II, YCL34IIS), conçus

Mozart erj avait perçu toutes les possibilités. Après tout, sur les mêmes principes, vous obtiendrez toujours une il était un génie et pouvait imaginer la perfection. Chez qualité, une précision optimale et un son incomparable. Yamaha, en tant que fabricant spécialiste en clarinettes, Désormais, si vous recherchez la perfection, choisissez une

nous devons concevoir cette perfection. Notre amour de la clarinette Yamaha système Boehm” (perce française ou

musique et notre dévotion envers les musiciens ont inspiré allemande): vous aurez entre les mains votre partenaire idéale à nos meilleurs concepteurs et artisans, la création d’un pour interpréter le concerto pour clarinette de Mozart... YAMAHA YAMAHA MI.'SIOI'K FRANCK S.A.'lil: loi l>-U,H010. SOMMAIRE

Éditorial______1

Labyrinthe par Jack Hurier______2 ÉDITORIAL

Infos C.M.F.______3 Au seuil de cette rentrée qui aura été — nous le souhaitons de tout L'œuvre pour harmonie de Wagner (II)______4 cœur — peuplée dans notre mémoire de souvenirs heureux, et de

Batterie-fanfare : Taptoe______6 moments musicaux faits de découvertes et de jubilation, nous allons nous retrouver dans ce climat d'amitié qui nous est cher. La page du chant choral______7 De ces souvenirs émergeront évidemment les itinéraires de célébra­ La Musique de l'Air______9 tions récentes : celles des Droits de l'Homme et de l'Année Mozart

Répertoire : Symphonie brève te Faillenot___ 12 qui amorceront, dès 1992, le dixième anniversaire de la mise en place et de l'application de la loi sur la décentralisation. Portrait Louis Cahuzac______14 Sans vouloir jouer l’auto-satisfaction, réjouissons-nous d’avoir, Le dossier Midi-Pyrénées (suite)______17 d’emblée, restructuré la C.M.F. en fédérations régionales. Échos/Musique______38 Nous pouvons constater aujourd’hui avec satisfaction qu’une vie musicale plus intense s’est fait jour dans nos régions et nous en Discothèque d'Or______41 féliciter. Compact-Disc______45 En effet, nos vingt-trois fédérations régionales et leurs unions Batteries-Fanfares : concours 1992 ------47 départementales ont généralement su mettre à profit ces structures

Concours d'Excellence 1992 ------48 de décentralisation pour acquérir une autonomie, un dynamisme, qui ont inspiré leurs actions de diffusion, de formation, de promotion de Manifestations______50 la pratique musicale des amateurs. Petites annonces______51 Parallèlement, le rôle de coordination de la C.M.F. demeure primor­

Carnet d'adresses------52 dial pour l’avenir de nos fédérations. La C.M.F. reste l’inspiratrice, sur le plan national, de l’action de développement de la pratique Promenades à travers nos régions______l-XII musicale des amateurs dans toutes ses composantes, pédagogique, artistique et culturelle. Il est indispensable de confirmer et de faire reconnaître auprès des pouvoirs publics et de nos instances de tutelle nos objectifs pour le Journal de la développement de la pratique musicale des amateurs, et le travail que Confédération nous réalisons pour les atteindre. Musicale de France Nous espérons beaucoup de cette reconnaissance morale et maté­ rielle pour cette vaste mission. 103, bd de Magenta Gérant M. Adam 75010 Cogérant : J. Julien Tél. : 42 82 10 17 Après que nous Payons maintes fois souligné, voici maintenant que Télécopie ; 45 96 06 86 se précise un abordage de grande envergure : un colloque national ayant pour thème « Action de la C.M.F. dans la vie musicale ». Directeur de la Publication : Maurice ADAM Pour un aboutissement heureux de cette rencontre, pour des résultats Secrétariat de rédaction : Christine BERGNA, Laurence SOLNAIS concrets et féconds pour l’avenir, nous invitons les représentants de Abonnement 1 an : France : 145 F chaque fédération régionale et départementale à participer à ce Étranger : 200 F. Prix au n° : 30 F colloque, les 25 et 26 novembre prochains au Palais du Luxembourg N° de Commission paritaire 65172 - N.C.8 Paris 381279637 - SIRET n° 38127963700015 - APE n° 8607, à Paris. BPRNP Paris Gare du Nord, 115, bd Magenta, 75010 Paris. N° de compte : 01210143875 Maurice ADAM Imprimerie de Montligeon 61400 La Chapelle Montligeon Dépôt légal n° 15741 CONCOURS 92 « Toute reproduction, même partielle et par quelque procédé que ce soit, du contenu de la présente Revue est interdite, selon la loi du Les morceaux imposés et la liste de choix restreint seront disponibles à la 11 mars 1957, sans l'autorisation écrite préala­ ble du directeur de la Publication. Cette auto­ fin du mois d’octobre auprès des fédérations régionales et départementales. risation spécifique et préalable suppose en tout état de cause que la source du texte L ensemble des listes des morceaux d’examens et de concours fera l’objet reproduit soit mentionnée. » d un supplément au prochain numéro du Journal.

CMF N° 436 - OCTOBRE 1991 1 LABYRINTHE MUSICAL par Jack Hurier HORIZONTALEMENT 1. Quand il se produit, seul l'intervalle juste ne change pas. 2. Entre ANDANTINO et PRESTO. 3. Le XLVII est de Florent SCHMITT. 4. L'un de nos musiciens, qui a composé « LA CRÉATION DU MONDE ». 5. Avec, en allemand. 6. On y apprend la chansonnette, pour les électeurs. 7. Partie d'un opéra dans laquelle le com­ positeur abandonne les formes fixes des airs, pour se rapprocher du rythme. 8. César FRANCK a tenu celle de sainte Clotilde. 9. D'abord identique au rondeau à la fran­ çaise, cette forme instrumentale s'est compliquée, en s'appropriant certaines particularités de l'allegro de sonate. 10. Danse populaire andalouse à trois temps vifs. 11. Composition chorale sur des chants bibliques. 12. DO - LA. 13. Dans une pièce contrapunctique, pre­ mière intervention d'une voix détermi­ née. 14. Complète le mot JAZZ (laisse place à l'improvisation). 15. Avec STRINGS, les cordes sont à vide. 16. Celui de IBERT était blanc. 17. Ornement mélodique tournant autour de la note principale. 18. Accords exécutés en faisant entendre les notes les unes après les autres. 19. Succession librement choisie de 12 demi tons de la gamme chromatique. 20. Le compositeur de « CONCORD SO­ NATA » (1874-1954). 21. Son système est une phase de transition entre le système tonal et l'élaboration complète du dodécaphonisme. 22. Dans la fugue, synonyme de sujet. 23. Langue des troubadours. 24. Pour le docteur Jivago, c’est celle de 35. Dans la fugue, passage du sujet, dans 49. Dérivé de la Habanera et de la Milonga. « LARA ». les différentes voix. 50. Le comp. du DIALOGUE DES CARMÉLI­ 25. Compositrice du « MARCHAND D'OI­ 36. Modification de l'intensité des sons. TES. SEAUX », la seule femme du groupe. 37. Fragment mélodique qui sert de fer­ 51. Prénom du comp. du 4 Horizontal. 26. Instrument à percussion chinois. ment au développement d'une pièce 52. Série de pièces instrumentales, unies 27. De chambre ou de cour. musicale. par le lien de la tonalité. 28. OCKEGHEM en a composé un, où les 38. S'indique au moyen d'indications mé­ 53. Détaché, en italien. voix se multiplient au point d'en attein­ tronomiques. 54. Il a composé « PACIFIC 231 ». dre 36. 39. Moins vif qu'allegro. 55. Ce groupe s'appelait « Les Nouveaux 29. Cité engloutie. Son roi fut mis en musi­ 40. Violon solo, en Angleterre. Jeunes », avant que ce critique ne les que par LALO. rebaptisa. 41. Comp. dont l'œuvre, profondément in­ 30. Nocturne, en italien. fluencée par MENDELSOHN, reste ori­ 56. Noire, de Catalogne. 31. Précise le rôle de chacun des doigts de ginale, car imprégnée de folklore danois 57. Reproduction dans une ou plusieurs l'interprète. (1817-1890). parties, d'un dessin musical exposé 32. Son inventeur a un 0 de moins. 42. Science relative à l'étude des instru­ précédemment dans une autre partie. 33. Forme instrumentale française inspirée ments de Musique. 58. Musique portugaise chantée et dansée, du très simple modèle des chansons à 43. Hardiment, en allemand. avec accompagnement de guitare. refrain. 44. Médiante, dans la gamme de DO. 59. « IN BLUE », pour GERSHWYN. 34. Compositeur de nombreuses musiques 60. Intervalle plus petit d'un demi-ton que de films, membre du groupe. 45. Avec « EL SONIDO », en laissant mourir le son (espagnol). l'intervalle majeur. VERTICALEMENT 46. MEILHAC et HALEVY ont écrit celui de 61. Croche italienne. 5. Battement rapide d’une note supérieure CARMEN. 62. Soprano, alto, ténor, etc. sur une note principale. 47. La - La. 63. Il eut une influence considérable sur le groupe. 24. Compositeur du groupe, animateur de 48. Sorte d'anticipation se rattachant à l'Association française des musiciens l’accord suivant, dont elle fait réelle­ 64. Nom du groupe. fédérés. ment partie. 65. Dessin mélodique.

2 CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 Infos &nk iimiiimiiiiiiiiiiiiiiiniiimiiiiiimiiiiiiiiiii^NiiiiiiiiiiiimiiimiiiiiiiiiiiiiiitiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiH

COLLOQUE NATIONAL Salle de l'Unesco Mardi 26 novembre 1991 CONCERT DE LA MUSIQUE DES GARDIENS Les 25 et 26 novembre DE LA PAIX DE PARIS Direction François Boulanger PROGRAMME Sous la présidence d'honneur de M. Alain Poher, 1re Partie président du Sénat o Batterie-Fanfare Sous le haut patronage du ministère de la Culture, Steff Band de Jacques Pourny de la Communication et des Grands Travaux Dixieland de René Salles Sensations de Jacques Devogel La Confédération Musicale de France Loocky-Louc de André Souplet organise le mardi 26 novembre, Marcory Song de P. Saaorborg salle Clemenceau du Palais du Luxembourg à Paris, Bugle Riff de G. Luypaerts un colloque intitulé : # Orchestre d'Harmonie Hary Janos de Zoltan Kodaly En écoutant Paris de Mickey Nicolas « ACTION DE LA C M.F. DANS LA VIE MUSICALE » ♦ 2e Partie Programme (mardi 26 novembre) : Till l'Espiègle de Richard Strauss Un Américain à Paris de George Gershwin ■ 9 h-12 h 30 Mancini Magic de Mancini Kartoon Kaléidoscope arrangement P. Lavender Présentation de la C.M.F. et aperçu historique. Mission impossible de Lalo Schifrin Action de la C.M.F. sur le plan culturel, pédagogique, social : ❖ — dans les communes; Morceau d'ensemble interprété par la Batterie- — dans les départements; Fanfare et l'Orchestre d'Harmonie : Time is Over de Cardon. — dans les régions. B Salle de l'Unesco, Aperçu des relations de la C.M.F. et des associations musica­ entrée : 125, avenue de les nationales et européennes. Suffren, 75007 Paris. Métro : Ségur. Invita­ ■ 14 h 30-17 h 30 tion à retirer à la Musi­ que des Gardiens de la Interventions, et propositions pour le développement de la Paix, 79, avenue Phi­ pratique musicale des amateurs. lippe-Auguste, 75011 Paris, pour les partici­ Le lundi 25 novembre, de 14 h 30 à 17 h 30 aura lieu une réunion pants au colloque invi­ de travail réservée aux participants délégués par les fédérations tation à retirer à la C.M.F. François Boulanger. régionales et départementales de la C.M.F.

Pour mémoire La Bibliothèque de la Confédération Musicale de France vous propose de nombreux ouvrages - musique instrumentale (toutes disciplines), partitions et matériels pour orchestre d'harmonie, orchestre d'harmonie, orchestre de fanfare, batterie-fanfare, musique chorale, etc. La Bibliothèque est régulièrement approvisionnée avec les nouvelles partitions propo­ sées par les éditeurs. Elle propose également des ouvrages pédagogiques sur la formation musicale, des trai­ tés d'orchestration, histoires de la musique... ainsi que de nombreux enregistrements. Tous ces documents sont consultables sur place, dans les locaux du Centre Culturel Albert-Ehrmann, 103, boulevard Magenta à Paris (10e). Les services proposés par la Bibliothèque de la Confédération Musicale de France sont gratuits. La Bibliothèque est accessible tous les jours ouvrables de 9 h à 17 h 30 S'adresser à la C.M.F. Téléphone : 48 78 39 42.

CM F - No 436 • OCTOBRE 1991 3 L'œuvre pour harmonie I de Wagner (2) Huldigungsmarsch (Marche d'hommage)

Vingt ans séparent très exactement la Le Vendredi Saint de la même année Musique funèbre à la mémoire de 1882 (14 avril), les Concerts Pasdeloup Weber sur des thèmes d' « Euryan- avaient inscrit à leur programme la the » (1) de la seconde composition première parisienne de La Cène des originale pour orchestre d'harmonie de Apôtres (10). Cet oratorio, daté de 1843, Wagner : la Huldigungsmarsch, Marche n'avait guère été plus favorablement d'hommage, datée de 1864. Elle est la accueilli que ne devait l'être la Huldi­ première des trois marches de circons­ gungsmarsch ainsi jugée par Adolphe tance qui verront le jour jusqu'à l'inau­ Jullien : « Ce morceau est médiocre et guration, en 1876, du Théâtre de Bay- Wagner n'est pas le compositeur qu'il reuth, la Kaisermarsch (Marche Impé­ faut pour composer de ces grandes riale, 1871) (2) devant être suivie d'une machines officielles. Son (sic) Huldi­ Grande Marche de Fête pour l'ouver­ gungsmarsch est une marche quelcon­ ture des cérémonies commémorant le que assez vulgaire et, de plus, extraor­ centenaire de la Déclaration d'indé­ dinairement bruyante; elle a dû primiti­ pendance des États-Unis (1876). Cette vement se jouer en plein air et ne de­ marche est la seule qui ait été com­ vrait pas se jouer ailleurs » (11). mandée à Wagner, lequel n’avait pas Appréciation moins flatteuse encore oublié la générosité des Américains lors que celle de ce même critique, d'ail­ de la construction du théâtre de Bay- leurs toujours réservé, concernant le reuth (3). Prélude de Parsifal que les orchestres La Marche d'hommage est un gage de Pasdeloup, Colonne et Lamoureux de reconnaissance envers le roi Louis II avaient fait entendre — simultané­ de Bavière dont la rencontre avait été ment — le 22 octobre : « Ce morceau, pour le compositeur providentielle (4). tout admirable qu'il soit, écrivait-il, perd Le manuscrit fut offert au monarque considérablement à être entendu iso­ accompagné de cette dédicace : « Ce lément; ce n'est pas une ouverture, fut ton appel qui m'arracha à la nuit qui « Ce fut ton appel qui c'est pour l'auditeur une préparation au paralysait alors ma force dans le froid m 'arracha à la nuit qui drame qui va se dérouler » (12). de l'hiver. » Mais la création, prévue paralysait alors ma force Au lendemain de la première pari­ pour le 19e anniversaire de Louis II de dans le froid de l'hiver. » sienne de la Huldigungsmarsch, Henri Bavière, ne put avoir lieu en présence Moreno notait dans Le Ménestrel que : de la Reine mère qui haïssait Wagner. « Les honneurs du troisième concert du Du 19 août, elle fut reportée au 5 octo­ Châtelet ont été remportés par le beau bre de la même année avec, pour pre­ prélude du Déluge de Camille Saint- mier interprète, la musique d'un régi­ Saëns, qui, sans nous venir de Bay­ ment d'infanterie dirigée par le chef reuth, a impressionné les fanatiques de Siebenkas (5). lever pour la première fois sur cet opéra la musique de l'avenir autant que les « La Huldigungsmarsch, écrit Henry qu'en 1865 à Munich où Les Maîtres défenseurs de l'École Française (...). Si Louis de la Grange, commence en ut Chanteurs seront créés à leur tour en le Prélude du Déluge a complètement mineur par une brève introduction 1868. La Marche d'hommage tirait en­ réussi (...), nous n'oserions en dire au­ chromatique et chargée de mystère qui core profit, par son recours — nou­ tant de la marche peu triomphale de pourrait parfaitement servir de prélude veau — aux instruments de Sax, de leur Richard Wagner (...) » (13). à l'un des grands drames wagnériens. premier emploi, saisissant, dans une Précédée de fanfares de cuivres, la scène de L’Or du Rhin, prologue de marche proprement dite est d'une par­ L'Anneau du Nibelung achevé en 1853 (1) Voir notre article dans le dernier numéro. et dont la première munichoise devait faite simplicité formelle : pas de thèmes (2) Elle fut créée, le 14 avril 1871, sous la direc­ contrastant mais seulement une se­ avoir lieu, mais, elle, contre le gré de tion de Bilse à Berlin où elle devait être reprise par conde exposition du premier, dolce, par Wagner, en 1869 (7). Wagner. Voir R. Wagner : Lettres à Émile Heckel, les bois, agrémentée du célèbre gru- traduites de l'allemand par Louis Schneider, La Marche d'Hommage fera l'objet Charpentier-Fasquelle, édit. 1929, pp. 14-15, 33, 36, petto propre au style de Wagner et d'une édition et de divers arrangements 76 et 208. Enregistrée par le London Symphony animé du tendre et chaleureux lyrisme pianistiques. Elle sera aussi retranscrite Orchestra, dir. Marek Janowski, disque 30 cm/33 t, qui caractérise le second acte des tous pour orchestre symphonique (8) et révé­ « Ouvertures et Marches de Richard Wagner », Pathé-Marconi Stéréo C. 065-02 319. récents Maîtres Chanteurs de Nürem­ lée sous cette nouvelle forme le 5 no­ berg » (6). Précisons que le chroma­ (3) R. Wagner : Lettres à Émile Heckel, op. cit., vembre 1882 — année de la création à p. 143. Pour l'enregistrement en version sympho­ tisme de l'introduction se rattachait à Bayreuth de Parsifal — aux Concerts nique, voir note précédente. L'arrangement pour celui de Tristan, achevé en 1859, mais Colonne où la Musique funèbre à la orchestre d'harmonie réalisé en 1976 par Désiré dont le Prélude seul avait été révélé en mémoire de Weber, demeurée, elle, Dondeyne a été enregistré sous sa direction et par concert et sous la direction de Wagner la Musique des Gardiens de la Paix de Paris dans manuscrite, allait être dirigée par Félix le disque « Marches symphoniques », S.E.R.P à Paris en 1860 — le rideau ne devant se Mottl le 26 février 1899 (9). MC 7040 30 cm/33 t.

4 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 La Huldigungsmarsch retentira deux Au lendemain de la nouvelle audition dimanches de suite au Cirque des donnée le 11 novembre 1894, Barbe- Champs-Elysées. Un troisième chroni­ dette prétendra que « VHuldigungs­ queur du Ménestrel, Amédée Boutarel, marsch ne nous a rien révélé d'extraor­ s'étonnera que « ce morceau ait été si dinaire ni au point de vue de la composi­ mal compris par l'orchestre. Certes, ce tion, ni au point de vue de l'exécution. n'est pas ainsi, avec ce manque absolu C'est une marche qui se rapproche du de graduation dans les sonorités, avec type général des marches de Wagner, ces soubresauts du ff au pp mal pré­ celle de l'exposition américaine (16), parés (il y en a un de voulu par Wagner), celle des Maîtres Chanteurs. C'est de avec ces explositions bruyantes et mal cette dernière qu'elle se rapproche le équilibrées, que l'œuvre est jouée en plus; elle est pompeuse et bruyante. Allemagne et elle n'a pas toujours été Certaines parties ont un peu de vulga­ exécutée ainsi à Paris. C'est un travail rité. Mais, reconnaissait-il cependant, de répétitions à recommencer. Le bruit l'ensemble ne manque pas de gran­ tapageur et creux rend la musique haïs­ deur ». sable » (15). Frédéric Robert

(4) Voir Annette Kolb : Le roi Louis II de Bavière (9) Voir notre article précédent. et Richard Wagner, Éditions Albin Michel, 1947. (10) Voir la notice de Marc Vignal pour le pre­ (5) Voir l'introduction de Michaël Balling pour la mier enregistrement dirigé par Pierre Boulez (avec première publication dans les Œuvres complètes la version originale pour musique de chambre de de Richard Wagner (volume consacré aux Œuvres Siegfried-ldyll), disque 30 cm/331 CBS 76721 (New symphoniques), Breitkopf et Hàrtel, 1926 Le pre­ York Philharmonia Orchestra et Westminster mier enregistrement en version originale avait Choir), paru en 1978. paru, conjointement à celui de la Musique funèbre (11) Le Français du 30 octobre. Cité par Georges à la mémoire de Weber, dans un disque intitulé Servières dans son ouvrage : Richard Wagner jugé A cette audition, dirigée par Édouard « Concert romantique », les deux pièces originales en France. Librairie illustrée. 1898, p. 249. pour harmonie de Richard Wagner étant couplées (12) Voir le numéro de la Revue Internationale Colonne, deux nouvelles exécutions fe­ avec celles de Mendelssohn (Ouverture, op. 26 et de Musique Française consacré à Wagner à Paris, ront suite, douze ans plus tard, aux Marche funèbre, op. 103), également enregistrées l'o année, n° 1, février 1980. Concerts Lamoureux qui avaient pour la première fois. Musique des Gardiens de la Paix de Paris, dir. Désiré Dondeyne, disque (13) Le Ménestrel, numéro du 12 novembre d'abord fait entendre, le 11 mars 1894, 30 cm/33 t Erato LDE 3113. 1882 la Marche de Fête du Centenaire des (6) Notice du disque mentionné, supra, n° 2. (14) Ibid, numéro du 18 mars 1894 U.S.A. « Pour terminer, notera Hippo- (15) Ibid, numéro du 11 novembre 1894. lyte Barbedette dans Le Ménestrel, (7) Voir Désiré Dondeyne et Frédéric Robert : M. Lamoureux nous a donné la Grande Nouveau Traité d'Orchestration à l'usage des (16) C'est à l'Exposition Universelle de Phila­ Harmonies. Fanfares et Musiques Militaires, Le­ delphie qui se tint, précisément, à l'occasion du Marche du centenaire américain, écrite moine, 1969, pp. 100-103. centenaire des U S A. que cette Marche de Wa­ dans le style de toutes les marches du (8) Éditée en petite partition chez Eulenbug. gner devait être révélée. maître allemand, et qui ne manque ni de Pour la comparaison des deux versions, voir (17) Le Ménestrel, numéro du 18 novembre fougue, ni d'éclat » (14). D. Dondeyne et F. Robert : op. cit., pp. 96 à 99. 1894

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CONSEILS D'INTERPRETATION

Cette pièce particulièrement rythmée, variée dans le style, doit être interprétée énergiquement pour rendre pleinement l'effet voulu.

L’écriture proposée demande une précision et une puissance de frappe d'une grande netteté, des nuances contrastées et des accentuations fortement marquées.

L’application rigoureuse de ces recommandations fera oublier l'absence de grosse caisse.

Veiller à ce que le suivi rythmique ne soit pas détérioré par des articulations excessivement 'piano'.

On veillera au respect des nuances; les fins de phrases, précisément, ne comportant pas d'accent.

La tenue du "tempo" est à surveiller du début à la fin.

RECOMMANDATIONS PRATIQUES

-> Travailler au métronome à une cadence modérée -> Supprimer toutes les appogiatures afin de dégager la structure de base; celle que l'on devra entendre avant tout -> A chacun des paliers successifs, gagner progressivement le tempo indiqué. -> Ajouter les appogiatures en s'efforçant de "triller" le ra de 3 ('tra' à l'oreille), distinguer avec détermination les différents roulements (fortement attaqués ou crescendo) -> Rechercher la décontraction par l'action des doigts sur les baguettes, l'effort musculaire conduit à la crispation. -> Battre "Taptoe" en marchant est un entraînement complémentaire à ne pas négliger.

6 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 La page du chant choral

APPRENTISSAGE ET INTERPRÉTATION par Michel Schwingrouber

Chanter juste, respecter le texte Les quelques suggestions que j'ai à phrasé qui doit être monté en respect musical et harmonique, le rythme et vous formuler peuvent se résumer dans de ce qu'a voulu l'harmonisateur; chanter en mesure semblent être les les points suivants : c) la nuance : il n'y a pas que le piano ingrédients qui constituent la recette de 1) Variez les harmonisateurs du ré­ ou le forte à votre disposition, mais montage d'une chanson en chorale. Il pertoire présenté en concert (1/3 par toute une gamme intermédiaire de est vrai que la plupart des chefs de harmonisateur). nuances, de volume et de couleur. chœur essaient de mettre en pratique Crescendo et decrescendo, forte et cette ligne de conduite qui verra la 2) Avant l'apprentissage de la chan­ piano subits sont là pour vous aider à chanson ainsi montée aller au réper­ son avec les choristes, considérer l'in­ bâtir une interprétation. Votre pianiste toire de concert. Je trouve toutefois terprétation du chanteur : accompagnateur devra imprimer ces dommage d'en rester là. C'est pour­ nuances et être vigilant à leur fidèle quoi, à la demande de plusieurs, je me a) le timbre vocal : voix éraillée ou exécution. permets de vous suggérer quelques claire, voix de blues, de folk, voix inti­ Quelques réflexions pour conclure. idées. miste ou forte. Faites travailler ces voix J'ai pu voir des chefs chercher « le poil aux choristes sur des supports à l'unis­ sur l'œuf » pour faire passer tel ou tel En fait, je voudrais vous inviter à une son du type de réchauffement vocal. En rythme. Cela prend un temps fou, cela réflexion sur le produit à monter : « la faisant retrouver le timbre du chanteur, crée un climat de tension parmi les chanson ». C'est notre base de travail, vous donnez un climat à la chanson choristes pour bien souvent laisser pas­ nous sommes des précurseurs en la travaillée, vous faites entrer le choriste ser la faute par la suite. Je pense qu'il matière et bien humblement les pre­ dans l'univers de la pièce et plus tard, est plus simple et efficace de chercher miers à nous « frotter » au problème. en concert, le public; le phrasé, les nuances et les timbres, de Chaque chanson est un climat, une les inculquer dès le début de l'appren­ atmosphère à traduire, une situation b) le phrasé : terme musical que tissage dans le respect de l'interpréta­ poétique particulière voulue par l'au­ devraient connaître tous les musiciens. tion du chanteur. Le public des concerts teur et le compositeur, mise en valeur Comme dans la langue parlée, il y a une ne s'y trompera pas ; alors qu'un chant par l'interprétation du chanteur, adap­ ponctuation avec des points, des virgu­ monté au cordeau sera froid au résultat, tée par le talent de l'harmonisateur. On les, des respirations. Chaque phrase un chant monté dans le respect des ne chante pas Bruel comme Cabrel, musicale, avec le support de la langue, phrasés et des nuances sera imprimé Moustaki comme Sardou, etc. C'est possède donc une ponctuation rythmi­ dans le chœur de longue date et le hélas ce que l'on constate bien sou­ que, poétique, voire harmonique. résultat final ira droit au spectateur. vent : le chef de chœur se contente L'ignorer est un grave handicap pour Pour toutes ces raisons, je pense qu'il d'avoir les éléments de justesse, de l'interprétation. Ce phrasé doit être faut que le chef de chœur possède ces rythme et d'harmonie acquis pour pla­ présent au montage de la pièce, les moyens pédagogiques : c'est ce que cer sa chanson au répertoire. Si en plus choristes doivent le recevoir et le sentir j'enseigne dans les stages de direction. dans son concert il favorise 80 % des dès les premières minutes. Plus tard, en Cela passe par des connaissances titres d'un même harmonisateur (c'est concert, le public appréciera cette res­ son droit), on aura un résultat propre et piration. Qui plus est, c'est un moyen techniques mais aussi par une traduc­ net, certes, mais le spectateur ressen­ pédagogique de faire passer les diffi­ tion corporelle du chef. tira une impression de monotonie, de cultés de rythme. Une simple succes­ L'interprétation par le corps fera l'ob­ similitude. sion de « hou-hou-de-dou » possède un jet d'un prochain dossier technique.

6èmes rencontres musicales et chorales internationales de Mirepoix et de l'Ariège LE RENDEZ-VOUS DES CHŒURS ET DE L'AMITIÉ Durant cinq jours, du 5 au 10 juillet 1991, l'Ariège a vibré aux accents du chant choral. Près de 10 villes du dépar­ tement ont accueilli les concerts des chorales invitées. Plus de 2 500 person­ nes ont été attentives aux répertoires qui leur étaient offerts. Cinq nationali­ tés (Pologne, Belgique, Espagne, Pérou, France) se sont retrouvées le dimanche 7 juillet à Mirepoix pour la Grande Jour­ née Internationale.

CMF - N" 436 - 0CT08RE 1991 7 Les Concerts Promenade qui ont lité et la qualité de ces concerts ont la direction musicale de Dominique animé la vieille ville avec ses chapelles, unanimement séduit le public. Gretillat, directeur artistique du Festival ses maisons à colombages et ses cou­ la Cantate « Dir Seele des Westalls » de verts médiévaux, proposaient de La Cathédrale de Mirepoix dont la nef Mozart. 15 heures à 18 h 30 des concerts d'une est la plus large de France accueillait à Grandiose était l'édifice, plus encore très haute tenue. La Musique du 21 heures le grand concert choral inter­ était le moment. Ces grands moments XVII® siècle était illustrée avec le Duo national. La chorale Récréation de Musique étaient de surcroît de Soprano (Monique Jeannest) et clave­ d'Aix-en-Provence, l'Orféon de Castril- grands moments de fraternité et la fu­ cin (Germaine Capitaine). Le quatuor lon (Espagne), le Cercle Choral de Tilff ture Europe a été de nombreuses fois Tamino interprétait les quatuors avec (Belgique) et la chorale de l'Université évoquée dans les discours de présenta­ flûte de Mozart. L'Ensemble K'Enti du de Théologie Catholique de Varsovie tion et de remerciement. Le Festival se Pérou apportait une note exotique à cet (Pologne) se produisaient successive­ poursuivait les 9 et 10 juillet par l'inter­ après-midi récréatif. L'Orchestre de ment. L'Ensemble Vocal Ariège-Pyré- prétation à Tarascon sur Ariège et à Chambre Campra d'Aix-en-Provence nées organisateur de ce Festival, l'Or­ Foix des Vêpres Solennelles d'un concluait ces petits concerts par un chestre Campra et Monique Jeannest Confesseur pour solistes, chœur et répertoire récapitulatif allant de la mu­ se joignaient pour conclure aux quatre Orchestre de Mozart. L’Ensemble Vocal sique baroque au XXe siècle. L'origina­ chorales invitées pour interpréter sous Ariège-Pyrénées démontrait là son sa­ voir-faire devant plus de 600 personnes enthousiasmées. Il faut noter que ce Festival du chant choral exceptionnel en France était placé pour la première fois sous le haut patronage de la Confédération Musi­ Saison d'hiver 1991 -1992 cale de France. Les organisateurs de ces Rencontres Musicales et Chorales Internationales de Mirepoix et de l'Ariège ont évoqué autour de I M. Jean-Claude Fondriest, vice-prési­ ISEMBLE HARMONIQI dent de la C.M.F., la mise en place d'une journée exclusivement réservée aux chorales françaises avec la planification DE LYON d'un concours national de chant choral dans le cadre de la Confédération Musicale de France pour le prochain Le Premier Orchestre Civil d'Harmonie de France Festival en juillet 1993. offre à son public les Musiques de

Mozart, Gounod, Tomasi, Bach, Derek- Bourgeois, Debussy. Ravel, Barker, Tchaikowsky, RENCONTRE ET FESTIVAL Grainger, Shostakovitch, Strauss, Borodine, FRANCO-ALLEMANDS DE CHANT CHORAL Glinka, Prokofieff, Reed, de Falla, Liadow, POUR LA JEUNESSE Vivalvi, Andriessen. Du samedi 11 juillet au samedi 18 juillet 1992 L'Académie Musicale pour la Région interprétées par du Bade-Würtemberg organise, en accord avec la C M.F., une Rencontre- Festival de Chant Choral destinée aux . Bardon, M. Becquet, P. Rophé, L. Bertholon, jeunes choristes de France et d'Alle­ magne. Cette rencontre aura lieu au F. Frouin, A. Sornay, R. Téllian, J. Huert, siège de cette Académie, à Ochsen- C. Colombo, C. M. Mille. hausen, près de Ulm. Programme Ateliers de chant choral - Concerts - Salle Rameau Excursions... Les participants, âgés de 25 ans maxi­ Les Dimanche à 17 h 00 mum seront des chorales d'enfants ou de jeunes déjà constituées, et des - 20 octobre choristes de plus de 18 ans, participant - 24 novembre à titre individuel. - 8 décembre Conditions financières L'hébergement, la restauration, les - 26 janvier frais pédagogiques sont pris en charge i par les organisateurs. Seuls les frais de - 16 février déplacement sont à la charge des - 29 mars participants. Informations et inscriptions : ÜÈ C.M.F. - 103, boulevard de Magenta - Ces concerts vous sont offerts par la Ville de Lyon 75010 PARIS - Tél. : (1) 48 78 39 42 Attention : te nombre de places est (Entrée librij limité.

8 CMF - N» 436 - OCT08RE 1991 •y-' -

L'histoire de la Musique de l'Air se confond avec celle de l'Armée de l'Air. C'est à la fin de 1935 que le Général Denain, alors ministre de l'Air, entérine la création de la « Musique de l'Air », sous l'impulsion de son fondateur, le capitaine Claude Laty, musicien de haute culture, issu de la musique d'un régiment de l'Armée de Terre. Le recrutement des solistes de cette toute nouvelle formation débutera dès l'année suivante et le 8 mai 1936, c'est à Lille qu'a lieu la première audition de cette jeune formation, dans le cadre des cérémonies à la mémoire du Maréchal Foch. Depuis, sous la direction des chefs de musique successifs Roger Fayeule (1940), Robert Clerisse (1942), Paul Liesenfelt (1955), Jean Gallet (1962), Jacques Devogel (1970), Albert Fasce (1980), elle continue de donner une image de marque de qualité de l'Armée de l'Air, bien au-delà du cadre de nos frontières. Bien entendu, la formation a connu une évolution depuis sa formation et en particulier sur le plan du recrutement. Voilà une dizaine d'années que les concours extérieurs sont ouverts aux musiciens qui se destinent à une carrière professionnelle. Ce mode de recrutement permet d'intégrer des instrumentistes qui sortent des conservatoires nationaux supérieurs de musique. Le recrute­ ment peut aussi se faire au sein de l'armée, toutefois les musiciens qui souhaitent intégrer la Musique de l'Air concourent au même titre que les autres.

CMF ■ N° 436 - OCTOBRE 1991 9 L’Orchestre d’Harmonie Les Orchestres de la Musique de l’Air

L'Orchestre d'Harmonie composé de n—wmwrT'1 ...... :~~i 85 musiciens regroupe toutes les famil­ les d'instruments à vent. Son répertoire inclut d'une part les marches et les sonneries réglementai­ res qui permettent d'animer le cérémo­ nial militaire et de maintenir les tradi­ tions militaires, et d'autre part les musi­ ques classique et légère, et le jazz sym­ phonique qui sont abordés en concerts. Activités de plus en plus développées les concerts, les enregistrements, les auditions lui valent des encourage­ ments de tous les milieux (la Musique de l'Air compte déjà six compact-disc à son actif). Grâce à un effort croissant, l'Orches­ tre d'Harmonie étend son répertoire d'une gamme de pièces inédites, en entretenant des rapports réguliers avec les compositeurs qui écrivent des tex­ tes pour orchestres à vent. De par son niveau, sa fonction, sa position géographique, l'Orchestre d'Harmonie de la Musique de l'Air est bien devenu « une formation pilote » qui L'Orchestre d'Harmonie. contribue à l'évolution et à l'essor des orchestres à vent français.

Implantée sur la Cité de l'Air « Capi­ taine Guynemer », la Musique de l’Air est une unité possédant des La Batterie-Fanfare Les tambours services spécifiques lui assurant son autonomie : Dès la création de la Musique de l'Air, Le pupitre de tambours est un en­ en 1936, la Batterie-Fanfare composée Un secrétariat qui assure la gestion de sous-officiers tambours, clairons, semble exceptionnel dont la virtuosité du personnel de la Musique de l'Air trompettes et cors comporte suffisam est la caractéristique dominante. Res­ et des Musiques régionales aérien­ ment d'éléments qualifiés pour consti­ pectueux de la tradition, cet ensemble nes. est en particulier inégalable dans l'exé­ tuer une Batterie-Fanfare. C'est ce que cution des marches et batteries du Une bibliothèque musicale de 6 000 réalise le tambour-major Maurice Bon­ Ier Empire, célèbres et réputées entre titres, avec son atelier d'édition. nard. La Batterie-Fanfare de la Musique toutes. Les compositeurs contempo­ Une équipe technique préposée aux de l'Air devient alors la première forma rains ont enrichi son répertoire de piè­ relations publiques et la régie d'or­ tion du genre. En 1953, l'adjudant-chef ces modernes incluant également l'en­ chestre. Robert Goûte en prend la direction. semble de percussions. Surpris par le haut degré de recrute ment, quelques compositeurs écrivent des pièces d'un style totalement nou­ veau pour les sons naturels, rompant ainsi avec la tradition et utilisant plei­ nement les compétences des musi­ ciens. En 1969, la Batterie-Fanfare de l'Air est placée sous la conduite de l'adjudant-chef Henri Fouraux et, de­ puis 1973, le major Gilbert Laverdure préside aux destinées de cette brillante formation, assisté du tambour-major adjoint, l'adjudant-chef Christian Gon- dot. La formation compte à l'heure ac­ tuelle 40 instruments d'ordonnance qui sont les clairons, les trompettes de cavalerie, les cors de chasse, les tam­ bours... Archétype du genre la Batterie-Fan­ fare de l'Air, dont l'activité s'exerce parallèlement à celle de l'Orchestre d'Harmonie, a su produire un impact à Paris, en province et à l'étranger, qui est à la base d'un bouleversement culturel sans précédent dans le milieu de la Le pupitre des tambours. Batterie-Fanfare. 1 0 CM F • N» 436 - OCTOBRE 1991 Ses activités L'emploi du temps du musicien Les répétitions sont quotidiennes, réparties dans la semaine : trois pour Le haut niveau technique de la Musi­ l'Orchestre d'Harmonie et trois pour que de l'Air, sa disponibilité et sa mo­ la Batterie-Fanfare. Quand cela est bilité permettent à l'état-major de l'Ar­ nécessaire, notamment pour la pré­ mée de l'Air de disposer d'une forma­ paration de programme d'ensemble, tion musicale efficace. Les missions les deux formations sont réunies. Le sont nombreuses et diverses. Elle reste du temps est consacré au tra­ exerce en priorité ses fonctions dans le vail individuel. Toutes les répétitions cadre des cérémonies militaires officiel­ ont lieu à Paris sur la base 117, dans les, elle participe à toutes celles qui une salle spécialement aménagée. jalonnent la vie de l'Armée de l'Air et de ses unités. Ainsi, elle est présente lors de l'accueil d'un chef d'état-major d'une force aérienne étrangère en visite dans l'Armée de l'Air française et pour les cérémonies militaires marquant l'accueil des chefs d'États étrangers en visite officielle en France. Commandant François-Xavier Bai Heu I, Chef de Musique des Armées. La Musique participe également à des opérations de relations publiques Armée-Nation de très haut niveau, ainsi qu'à des festivals de musique militaire nationaux ou internationaux Par ail­ leurs, une telle formation, de par sa renommée et sa qualité d'exécution, New-York-Baltimore contribue au prestige de l'Armée de l'Air, lors des prestations extérieures à via Washington caractère purement civil, telles que les concerts de gala. Elle est souvent solli­ citée en France mais aussi à l'étranger, Promouvoir la musique et l'Armée de comme en témoigne par exemple son l'Air française au cœur des États-Unis, Commandant René Castelain, voyage aux États-Unis, en juin dernier. Chef de Musique militaire principal. tel était l'objectif de la tournée améri caine de la Musique de l'Air. Pour retrouver l'origine de cette ini­ tiative, il nous faut remonter au mois de Les Thanks des New-Yorkais juin 1989. A la suite du vif succès ren­ Le major Michel Hulot, soliste trombone, a bien voulu nous contré par la tournée de l'US Air Force Band à Paris et en province, le chef confier ses impressions sur ce voyage. d'état-major de l'US Air Force invite la o Major, vous avez participé à cette organisation et la ponctualité a surpris Musique de l'Air à effectuer une tour­ tournée. Comment avez-vous été re­ l’ensemble du détachement. née aux U.S.A. du 8 au 21 juin 1991 çus par vos homologues américains? Incontestablement la parade de • Qu'est-ce qui vous a le plus marqué New-York et les concerts à Washington Nous avons été reçus d'une manière dans votre visite? et à Baltimore ont été les points forts de très chaleureuse et nos hôtes ont fait en Indépendamment de la chaleur qui cette tournée. Encore une preuve que la sorte de satisfaire toutes nos deman­ nous a accompagnés tout au long du Musique de l'Air est appréciée dans les des. Les différents déplacements et séjour (entre 27 °C et 37 °C), c'est incon­ plus grandes villes du monde. visites ont fait /'objet d'une minutieuse testablement le défilé dans Broadway qui nous a le plus marqués. Nous avons été sensibles aux remerciements for­ mulés tout au long du parcours, par des petits panneaux « Thanks » agités par les New-Yorkais et par les drapeaux français au milieu de la foule.

• Avez-vous rencontré des difficultés pour jouer avec les Américains? Compte tenu de la formation identi­ que dispensée dans tous les pays et du même type de partition, nous n'avons aucun problème d'adaptation pour jouer ensemble. La seule difficulté de ce genre de tournée réside dans le fait de pouvoir s'entraîner journellement deux à trois heures en dehors des ré­ pétitions. Au même titre qu'un sportif de haut niveau, le musicien doit jouer quotidiennement de son instrument pour ne pas perdre la main. Cérémonies militaires officielles. Extrait de Air Actu n° 445, septembre 1991.

CMF ■ No 436 OCTOBRE 1991 1 1 (Répertoire SYMPHONIE BRÈVE de Maurice Failienot

Écrite spécialement pour le concours La réexposition débute à 34; le Deux temps avant 3, l'importance du international de composition de la Ville thème E est écourté, le motif F, à partir ritenuto sera conditionnée par le molto du Havre 1991 où elle obtint le premier de 37 est réduit à ses trois notes pour diminuendo qui devra aller jusqu'au PP prix, la Symphonie Brève ne fait appel une sorte de pont tourbillonnant qui Une mesure avant 4, veiller à la préci­ ni à une idée littéraire ou pittoresque, ni amène, à 38, une coda sur le motif F sion rythmique et sonore dans l'enchaî­ à une quelconque expérimentation. Elle modifié rythmiquement (ex. 9), abou­ nement des triolets. cherche, tout simplement, à exprimer tissant une mesure avant 40 à la tonalité des sentiments par l'utilisation des res­ lumineuse de si majeur. A 4, les quintolets devront être très sources de l'orchestre d'harmonie. Le réguliers, les premières clarinettes lé­ règlement du concours limitait à quinze gèrement en dehors. La grande phrase minutes la durée des œuvres présen­ dans le grave ne devra pas être morce­ tées, c'est pourquoi elle ne comporte Quelques conseils lée par les respirations, au besoin les que deux mouvements. instrumentistes ne respireront pas tous d'interprétation au même endroit. Elle débute par un lento qui cherche à exprimer des sentiments calmes ou Deux mesures avant 5 veiller à ce que passionnés. 1er mouvement la puissance de l'orchestre n'étouffe pas la sonnerie des trompettes avec Quatre courts motifs alimentent sa sourdine. substance (ex. 1, A-B-C-D); ils sont Le début doit être très calme, sans exposés au cours des neuf premières emphase, avec un respect du tempo Chiffre 6, le motif descendant en mesures, les motifs A et D étant les plus indiqué. croches devra s'accélérer progressi­ importants. Quatre mesures avant 2, le poco vement pour revenir au primo tempo pendant les deux derniers temps De 1 à 2, un court divertissement sur accellerando sera très progressif pour les motifs B et D amène une sorte de ne pas être au-delà de J = 66 au poco A 7, la phrase devra être jouée très fanfare avec une combinaison des mo­ piu vivo. simplement dans un sentiment de tifs A et D (ex. 2) soulignée par un contrepoint des cors. A 3 un petit ensemble de solistes se livre à une sorte de jeu modulant sur les motifs A et D (ex. 3) qui amène, à partir du cinquième temps de 4, une longue phrase dans le grave (ex. 4) se dévelop­ pant sur le motif D, accompagnée par un balancement de quintolets et de croches. Cette phrase, très calme à son début, va devenir de plus en plus pas­ sionnée. Elle est ensuite reprise dans l'aigu, mais en diminution et écourtée (ex. 5). A partir de la deuxième mesure de 8, un court solo de trompette sur des harmonies modulantes confiées aux cors et au premier trombone (ex. 6) ramène le calme d'une brève réexposi­ tion des motifs initiaux présentés dans un ordre différent et le premier mou­ vement se termine dans le plus grand calme. Le second mouvement, qui exprime des sentiments tour à tour graves, tu­ multueux, tendres, passionnés ou joyeux, est un allegro vivo qui emprunte à la forme sonate; il est précédé par une introduction lente qui expose les idées principales (ex. 7E-FJ.A remarquer que le motif F, à sa présentation, sert à soutenir un rappel du motif D (ex. 8). L'exposition commence à l'allegro vivo; elle est bâtie de 13 à 20 sur le motif E et de 21 à 26 sur le motif F. Le développement, qui débute à 26, reprend le motif A, puis à 28 le motif E inversé. Le tempo s'accélère et prend peu à peu l'allure d'un scherzo. Deux mesures avant 32, retour du motif D.

12 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 calme. Il sera bon de retenir un peu, à partir de 10, toute la fin dans la plus A écouter grande douceur. Ralentir progressive­ ment les trois dernières mesures et poser lentement les trois dernières no­ tes confiées aux flûtes et au glockens- piel. Un très beau compact dise vient de paraître 2e mouvement

Un court silence seulement doit sé­ parer le 1er du 2e mouvement. Au début du lento, les syncopes de­ TROMPETTE ET ORGUE vront être légèrement marquées. A 11, la noire du cor en dehors. par Bernard Gabel A 14, la croche pointée des trompet­ tes devra avoir sa pleine valeur. et Raphaël Tambieff Quatrième mesure de 18, le trait en double croches ne devra pas faiblir, il sera bon d'en marquer légèrement le Quatre œuvres majeures pour la trompette sont rassemblées sur ce rythme par quatre. compact-disc : la Sonate en Fa majeur de G. F. Haendel (quatre mouve­ ments), le Concerto en Ré majeur6e G. P. Télemann (quatre mouvements), Bien graduer le rallentando après 20, le Concerto en Ré majeur 6e Johann-Michael Haydn (deux mouvements), de manière à ce que le meno masso ne le Concerto en Ré majeur6e F. X. Richter (trois mouvements). Les interprè­ soit pas en dessous de 144 à la noire. tes en sont : Bernard Gabel, trompettiste et Raphaël Tambieff, organiste. A 21, bien respecter la nuance et Un duo dont la complicité est une garantie de qualité et de fidélité musicale veiller à ce que la croche des troisièmes de haut niveau. temps soit adoucie sans à-coup; les syncopes seront rythmiques. Timbales Bernard Gabel, soliste à l'Opéra de Paris depuis de nombreuses années, et contrebasse légèrement en dehors. poursuit à l'écart des modes son chemin solistique axé sur des œuvres du XVIIIe siècle, sommets des styles baroque et classique. Dans cet enregis­ Cinq mesures après 25, le Rail poco trement sa maîtrise de la trompette piccolo est parfaite, on le sent en pleine a poco devra être très progressif, le son possession de son art; on ne peut qu'admirer la plénitude du son dans le doit s'éteindre peu à peu. registre suraigu très « tendu » et l'endurance de l'interprète. C'est im­ A la troisième mesure de 27, faire pressionnant! bien ressortir l'entrée des cornets On appréciera tout particulièrement les concerti de Michaël Haydn et de A 33, ne pas ralentir et marquer cha­ Richter, d'une grande difficulté et dont l'exécution requiert des moyens que syncope par un accent. L'accelle- exceptionnels. C'est la raison pour laquelle ces œuvres figurent très rando molto devra amener le temps à rarement aux programmes des concerts — de même sur disques. Raphaël 160 à la blanche pointée pour les Tambieff a réalisé l'adaptation pour orgue de l'orchestration de ces 3 mesures avant 34. concerti; son sens de l'accompagnement est remarquable apportant A 38, les arpèges en sextolets des équilibre et qualité à l'ensemble. bois devront être très sonores. L'enregistrement a été réalisé à l'Église évangélique allemande de Paris. Ne pas exagérer le poco a poco accell Pour toutes ces raisons, on peut dire que ce nouveau compact-disc est un quatre mesures avant 40 et ne pas ra­ « plus » parmi tous les disques « trompette et orgue » déjà existants, c'est lentir les dernières mesures. aussi une occasion de découvrir deux artistes authentiques trop méconnus Au point d'orgue final, qui sera assez du grand public; c'est aussi tous les musiciens et mélomanes à la re­ long, le forte piano de la timbale et cherche d'œuvres classiques nécessitant de véritables exploits techniques, caisse claire sera immédiatement suivi sans « tricherie » de la part des interprètes. Ce disque est distribué par les d'un puissant crescendo. Éditions Chamade (DMP 8802 C, marque Pavane). Maurice Faillenot PROTON-CAPILLERY Sari 31, quai Pierre-Scize - 69009 LYON - @78.27.31.59

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CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 1 3 PORTRAIT LOUIS CAHUZAC Un virtuose hors pair

En 1901, il entre, après un brillant L'Information, Paris le 6-2-1924 Guy Dangain, clarinette solo à concours, aux Concerts Colonne, ou alors : l'orchestre national de France, comme Clarinette solo. Il occupa ce « Cahuzac est un artiste excep­ professeur au Conservatoire Na­ poste de nombreuses années. Très sol­ tionnel; nous n'avions jamais en­ licité par les compositeurs, il entre en tendu une aussi belle qualité de son. tional Supérieur de Musique de relation et collabore avec Claude De­ Paris, s'est intéressé à la vie et Le Concerto en La de Mozart nous bussy, Maurice Ravel, Igor Stravinski, est apparu sous un jour lumineux, la carrière de Louis Cahuzac. Il Vincent d'Indy, Albert Roussel, Arthur grâce à ce virtuose hors pair. » Honegger, Darius Milhaud, Jean Rivier, nous livre ici le fruit de ses re­ Il Mondo, Rome le 6-1-1934 cherches sur celui qui fut l'un etc. A cette époque, le ministère des des meilleurs clarinettistes de la Beaux Arts l'adjoint à Vincent d'Indy et C'est à lui principalement que l'on doit de faire connaître en France les fin du XIXe et du XXe siècle. l'envoie en Allemagne pour défendre la Musique Française. oeuvres de Brahms. Sa façon de jouer était empreinte « Le clarinettiste français Cahuzac d'une grande sensibilité et pleine d'ins­ fit admirer, dans le Trio de Brahms, Louis Cahuzac est né le 12 juillet 1880 piration. On ne dira jamais assez que sa une sonorité superbe d'ampleur et à Quarante, petit village de l'Hérault, à carrière en France et à l'étranger fût d'homogénéité, une technique abso­ 20 km de Béziers. Il apprit, tout d'abord, grande et, de surcroît, très longue... lument impeccable. Un style accom­ pli. » la clarinette auprès de son père, un plus de soixante ans. Écho du Rhin, Mayenne le 24-6-1921 amateur, qui jouait dans un orchestre Louis Cahuzac fut un grand défen­ d'Harmonie local. Il alla ensuite au seur du répertoire classique à travers le Le côté exemplaire de ce grand ar­ conservatoire de Toulouse et, finale­ Monde. Il excellait particulièrement tiste, c'est qu'il ne se contentera pas du ment, au Conservatoire National de dans le « Quintette » et le « Concerto » répertoire classique de la Clarinette Paris, dans la classe de Maître Cyrille, de Mozart, à en juger par ces critiques : qu'il trouvait trop limité. D'après lui : C. Rose. « Aux Concerts Colonne, le remar­ « Il fallait jouer toutes les Musi­ En 1898, il obtint un second Prix avec, quable virtuose qu'est Louis Cahu­ ques, l'essentiel étant d'avoir la foi et comme morceau imposé : Introduction zac remporta samedi un très gros de chercher à comprendre. » et Rondo de Charles Marie Widor; en succès dans l'exécution du « Quin­ Il consacra une partie de son activité 1899, un magnifique premier Prix à tette » de Mozart; je doute que l'on artistique à la diffusion de la musique l'unanimité avec Solo de concours de puisse mieux nuancer cette œuvre moderne. Il fit connaître la Rapsodie de Henri Messager. Afin de parfaire sa délicieuse et ce dont je veux féliciter Debussy qu'il travailla et exécuta avec culture musicale, il fait les classes M. Cahuzac, c'est d'avoir, à côté le maître au piano. Il l'interpréta par la d'écriture avec, comme Maîtres : Paul d'un son magnifique, conservé un suite aux Concerts Colonne et un peu Vidal et Toudou. style d'une pureté remarquable. » partout en Europe.

Louis Cahuzac en représentation (cliché probablement pris en Suisse dans les années 50)

1 4 CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 « Nous mettons en première ligne C'est en 1934, à la création de Extrait d'une lettre de Cahuzac à le clarinettiste Louis Cahuzac au jeu l'Orchestre National, qu'il entre Stalder : sobre, sûr, élégant. Absolument ma­ comme Clarinette solo, place qu'il « Le Concerto a eu un énorme gnifique fût son interprétation de la partage avec Gaston Hamelin. Préfé­ succès et cela m'a payé de mon Rapsodie de C. Debussy. » rant continuer sa carrière de Concer­ travail, car je l'avais, de nouveau, Il Mondo, Rome le 1-4-1925 tiste, il quittera ce poste assez rapi­ beaucoup travaillé pour le rendre de dement. Lorsqu'il joua pour la première fois plus en plus facile à écouter. » les Trois pièces de Stravinski, le com­ En 1952, à 72 ans, il enregistre le En 1959, il joue le Concerto de Jean positeur trouva une interprétation trop Concerto de Mozart. Il l'avait déjà Rivier en première audition au Festival romantique, si bien que Cahuzac passa enregistré en 1930; en 1954, le ma­ d'Aix-en-Provence. Le 9 août 1960, il un temps considérable à étudier cel­ gnifique Concerto de Nielsen. En trouve la mort d'une façon stupide, en les-ci sous la direction du compositeur, 1955, il joua à Zurich le Concerto se faisant renverser par un cyclomoto­ afin de parvenir à les interpréter dans d'Hindemith sous la direction du riste en plein cœur de Paris, sur les l'esprit. compositeur. Hindemith fut si im­ Champs-Elysées... pressionné qu'il s'exclama : « Louis Cahuzac a enthousiasmé le public parisien en lui faisant décou­ « Où a bien pu se cacher jusqu'ici vrir le charme secret des Trois Piè­ ce virtuose de la clarinette pour que ces pour clarinette seule d'Igor Stra­ je n 'ai pu le rencontrer plus tôt? » vinski. » L'année suivante, en 1956, Hindemith Cahuzac Chef dyOrchestre Le Figaro, Paris le 19-11-1923 invite Cahuzac à enregistrer l'œuvre Il donna la première audition en sous sa direction, à Londres. Voici les France de la Sonatine pour clarinette et extraits d'une lettre de Cahuzac adres­ piano d'. Ainsi que la sée à son élève Hans Rudolf Stalder : Déjà, très jeune, Cahuzac aimait diri­ Sonatine de Darius Milhaud, que l'au­ « Mon enregistrement du ger. Concerto d'Hindemith a été une teur composa à son intention. Engagé à Luchon comme soliste, il grande réussite. Le maître était en­ Sa carrière fut remplie et, sans inter­ remplace au pied levé le Chef d'Orches- chanté et l'Orchestre m'a fait une ruption, il parcourut toutes les capitales tre, M. Jamin. Il devient Chef belle ovation. Je suis donc revenu et participa aux grands festivals : Salz- d'Orchestre et Directeur de la partie très content et je respire maintenant, burg, Lucerne, Aix-en-Provence, Bâle, musicale à Luchon. débarrassé d'une épreuve redouta­ Zurich, Bruxelles, Saint-Gall, Londres, ble comme celle-là. » Il a su donner à celle-ci une impor­ Copenhague, Oslo, Helsinki, Barcelone, tance capitale et tous ceux qui ont Mayence, Wiesbaden, Venise, Lis­ En effet, ce disque est d'une grande séjourné dans ce joli coin aux jardins bonne, Amsterdam, Ascona, Berne, etc. beauté. fleuris, aux villas riantes, savent avec Les critiques sont unanimes. A 78 ans, le 9 janvier 1958, au Théâtre quelle assiduité le public assistait aux « On ne peut mieux jouer de la des Champs-Élysées, il joua le Concerto Concerts prestigieux du Casino. Il diri­ clarinette. On ne peut surtout pos­ de Darius Milhaud sous la direction du gea les Orchestres de la Radiodiffusion séder une musicalité et un style plus compositeur, accompagné par l'Or­ Française et plus particulièrement, celui parfaits. » chestre National. de Toulouse.

Cahuzac Pédagogue

Parallèlement à cette magnifique carrière de concertiste, nous ne pouvons pas oublier le grand professeur. Il a formé de nombreux élèves qui occupent des postes importants dans le monde entier : Kjelstrup, le regretté Ettlinger, Brunner, Stalder, Leutold, Raas, des clarinettistes américains, anglais, Scandinaves, français, etc. Lors de mes tournées à travers le monde avec l'Orchestre National de France ou en soliste, j'ai souvent rencontré des élèves de Louis Cahuzac. Ils en parlent avec une ferveur admirative. Cela fait toujours plaisir à entendre. Voici le témoignage de trois de ces anciens élèves : Richard Kjelstrup (né en 1917), ex-soliste de l'Orchestre d'Oslo, professeur à l'École Supérieure de Musique d'Oslo : « Il était très méticuleux et avait conscience du rôle important qu'il avait auprès des étudiants, afin de leur inculquer la façon de jouer la plus élégante qui soit. Il soulignait particulièrement l'importance du timbre carac­ téristique de la clarinette. Il prit grand soin de m'expliquer les principes d'une bonne embouchure, la façon de placer le menton, l'importance de la colonne d'air. Cahuzac était un homme de petite taille, mais il avait une vitalité incroyable : jouant, s'exprimant avec son accent méridional, faisant beaucoup de gestes. Il tenait son ins­ trument en faisant un grand angle par rapport au corps, les deux lèvres recouvrant le bec et Tanche, ce qui, sans doute, lui permettait de produire un son ample et souple. Ut <1

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 1 5 Cahuzac Compositeur

Ses compositions sont parfaitement écrites pour la Clarinette et agréables à jouer : Arlequin, pour clarinette solo. CantUène. Fantaisie Variée. Pastorale Cévenole. Variations sur un air du Pays d'Oc.

ment, elle nous récompense toujours tôt ou tard, récoltant aussi l'estime et la faveur des « gens de goût », ce qui vaut mieux que l'applaudissement des profanes. Gilbert Voisin, ex-soliste de l'Orchestre de Toulouse, ex soliste de l'Orchestre de Lille : <( Pédagogue éminent, Louis Cahuzac enseigna tant en France qu'à l'étranger, s'adressant principalement à des clarinettes professionnels qui, possédant déjà un solide acquis, cherchaient encore à parfaire leurs qualités artisti­ ques. Louis Cahuzac, doué d’un sens profond de la musicalité, lui qui était un artiste né, souhaitait communiquer ce don à ses élèves et il n’avait de cesse de répéter que la clarinette devait " vibrer, chanter, comme un instrument à cordes ". Il fallait pallier aux imperfections qu'elle présente; im­ portance de certaines notes par rapport à d’autres, diffi­ Caricature à la plume par un musicien cultés de liaison entre les différents registres, il fallait de Radio-Lausanne, 1951. oublier l'instrument pour ne plus penser qu'à la beauté du son. La sonorité était la préoccupation première de Louis Hans Rudolf Stalder, ex-soliste du Tonhale de Zurich, Cahuzac qui n'hésitait pas à illustrer musicalement son professeur au Conservatoire de Bâle : enseignement en interprétant lui-même les œuvres étu­ « J'ai travaillé la clarinette avec Louis Cahuzac de 1954 diées. En ce qui concerne ces dernières, // affectionnait les à 1957. C'était à Luchon où Maître Cahuzac résidait de mai Études de Jeanjean, Baermann, Giamperi, excellent en­ à septembre. traînement, selon lui, pour se rapprocher de cette perfec­ J'ai toujours adoré sa sonorité unique, chaude, riche et tion vers laquelle il tendait. Il n 'oubliait pas pour autant les pleine de vie. De ce grand professeur, je me souviendrai grandes œuvres du répertoire et la musique contempo­ de deux phrases : raine. S'adressant à un jeune clarinettiste, très virtuose, mais Enfin, on ne saurait parler de Louis Cahuzac sans évo­ qui avait des difficultés à trouver une jolie sonorité : quer la chaleur, l'amitié qu'il savait dispenser, le rayonne­ " Écoutez, cher ami, il y a un monde entre nous deux ce ment qui émanait de toute sa personne et que ressentaient qui vous intéresse, c'est de faire vingt notes en une tous ceux qui l'approchaient, le sens de l'autre et, surtout, seconde. Moi, au contraire, c'est de bien faire une note en la grande simplicité qui est l'apanage des gens vrais. 20 secondes. " Louis Cahuzac était un artiste, mais c’était aussi un ou, alors, celle-ci : homme de cœur. » " Maintenant, n'oubliez jamais que la technique, la Guy Dangain virtuosité, une jolie sonorité, ne sont que des moyens d'action. Mais que le but, c'est la musique. Si nous lui ■ Pour plus de renseignements sur Louis Cahuzac écrire à sacrifions quelquefois nos qualités de virtuose de l'instru- Guy Daugain, Conservatoire National Supérieur de Musi­ que de Paris, 209, av. Jean-Jaurès, 75019 PARIS. 3615 VIA MUS IC DISCOGRAPHIE Cahuzac, CantUène - Colombia CCX 1310 - Grenadilla CS La Librairie Musicale à Domicile 1006, École Française Honegger, Sonatine - CCX 1273 Pédagogie : Méthodes - Solfège - Gammes Migot, Quartette - DGG W 872/3 Dictées musicales - Etudes de rythme - Scolaire Pierne, Canzonetta - Colombia CCX 1274 Librairie : Biographie - Histoire de la musique - Hindemith, Concerto - Colombia 33 CX 1533 - Angel 35490 Partitions - Songbook - Play back Mozart, Concerto K 633 - Danacord records Quintette K581 - Gernersgade 35 - DK 1319 Copenhague/ Variété, Jazz, Chant, Classique Danemark Vidéo : Concerts, Ballet, Opéra, Méthodes Nielsen, Concerto - Colombia 2219

1 6 CM F - N® 436 - OCTOBRE 1991 FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DU GERS

C'est en 1954 que M. André Deltour ciétés musicales et Écoles de musique mon), dans chacune des principales créa la Fédération des Sociétés musica­ du département. Un esprit de camara­ villes du Gers, elle prouve, s'il en était les du Gers avec le concours de derie franche et sincère, une saine ému­ besoin, que la musique populaire est MM. Flous de Vic-Fezensac, Davasse lation, le souci omni-présent de repré­ encore et toujours bien vivante dans de Mauvezin et Lacoste de Seïssan. senter au mieux notre département font notre département; nos jeunes musi­ de ce groupe de près de 100 jeunes ciens nous montrent, à cette occasion, Depuis cette date, la Fédération a musiciens, un net espoir de relève et combien leur désir de bien faire est progressé à très grands pas et de 7 à pour les professeurs et organisateurs grand et combien la tâche de leurs 8 élèves aux examens fédéraux de la une légitime fierté de les voir accéder professeurs est méritoire et captivante. première année, elle a présenté en 1986 à un niveau musical sans cesse plus 1 597 élèves (dont 815 en solfège et 782 élevé. en instruments), sous la haute autorité de la Confédération Musicale de Une première préparation à ce grand LE BUREAU rassemblement régional commence, France. Président : Benhamou Raoul. pour le Gers, par un stage musical avec Vice-présidents : Aressy André, La Fédération compte actuellement le concours d'un encadrement béné­ Mazeres Albert, Bocle Didier. 39 sociétés musicales, 29 Écoles de vole et qualifié, auquel plus de cent Secrétaire fédéral Rossato musique et 9 Ensembles folkloriques, jeunes Gersois participent. Un tel stage Claude. bandas, chorales, etc. Ces sociétés ne va pas sans poser des problèmes, Secrétaire adjoint : Mazzonetto participent aux manifestations officiel­ surtout financiers, aussi, sommes-nous Lino. les, donnent de très nombreux concerts appuyés et encouragés efficacement Trésorier fédéral Antonello de grande qualité et animent fêtes loca­ par M. le président du Conseil général, les, carnavals, courses de taureaux, etc. Pierre. auquel nous sommes heureux de re­ Trésorier adjoint : Prieur Jac­ nouveler ici nos plus vifs remercie­ Avec le concours de ses chefs de ques. ments. musique compétents et dévoués, elle Commissaires aux comptes : créa, voilà dix ans, l'Harmonie dépar­ Par ailleurs, en organisant chaque Duazo Bernard, Gaillard Jean, tementale junior composée de jeunes année un festival départemental de Dante Dominique. musiciens provenant de toutes les so­ musique (en 1991 ce sera le 37e à Sara-

L’Harmonie junior du Gers L'Harmonie junior du Gers est l'éma­ nation de la Fédération des Sociétés musicales du Gers. Créée en 1975 par son président fondateur, André Deltour, elle est composée des meilleurs élé­ ments de toutes les Écoles de musique du département. L'effectif a toujours oscillé, suivant les années entre 65 et 85 éléments âgés de 10, 11, 12 à 20, 21 ans. Chaque année le renouvellement s’opère par tiers, quelquefois de 40 à 50. Ainsi presque tous les jeunes musiciens sont passés par l'Harmonie junior, les plus « vieux » cédant, d'année en année, la place aux plus jeunes. La sélection se fait progressivement plus rigoureuse, le niveau s’élevant sans cesse. Aussi un stage de musique d'été préparatoire s'est-il avéré indis­ Harmonie junior du Gers. pensable car l'Harmonie junior donne

CMF - N» 436 • 0CT08RE 1991 1 7 GERS des concerts dans différentes villes du Cerbères (Pyrénées-Orientales) en dance, de l'infirmerie et contribuent département. Elle représente égale­ 1986, à Cap-Breton (Landes) en 1987 et ainsi au bon fonctionnement du stage ment, chaque année le Gers au grand 1988, à Gruissan (Aude) en 1989, à Le Conseil général du Gers apporte rassemblement des Harmonies junior Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyré­ sa contribution par l'attribution d'une de la Région Midi-Pyrénées. C'est ainsi nées) en 1990. Elle retournera à Bagnè- subvention (hélas encore insuffisante) qu'elle a été présente à Lectoure (Gers) res-de-Bigorre en 1991. et par une aide matérielle. en 1986, à Tournefeuille (Haute-Ga­ Le Bureau de la Fédération (prési­ ronne) en 1987, à (Hautes-Pyré­ Cette pépinière de jeunes musiciens dent, vice-président, trésorier, secré­ que constitue l'Harmonie junior du Gers nées) en 1988, à Pamiers (Ariège) en taire), les directeurs des Écoles de est garante de la maintenance et de la 1989, à Castelsarrasin (Tarn-et-Ga- musique et certains professeurs assu­ continuité de la musique populaire dans ronne) en 1990, et qu'elle sera à Figeac rent l'encadrement bénévolement. le Gers. (Lot) en 1991. Quant aux épouses des directeurs, Ces cinq dernières années la Fédéra­ lorsqu'elles sont présentes, elles s'oc­ tion du Gers a organisé ses stages à cupent du service général, de l'inten­

LES SOCIÉTÉS ET GROUPES MUSICAUX DU GERS

Les Harmonies et groupes musicaux dans le Gers ont un passé fort lointain. Aussi pour les présenter, a-t-on préféré de les citer dans l'ordre d'ancienneté. Deux sociétés se réfèrent à l'année 1840 : — La Philharmonique de l'Isle-Jourdain. — L'Union musicale de Montréal. Nous retiendrons en n° 1 la Philharmonique de l'Isle-Jourdain qui a des références plus probantes et des preuves tangibles. D'autre part, sa salle de répétition, peut-être la plus belle du département, possède une multitude de diplômes et de témoignages.

La Philharmonique de l’Isle-Jourdain

Écoutons M. Loubens, président, lors caractère artistique et divertir la popu­ près de nous par MM. Lagardère et de son allocution à l'occasion de la lation. Les premiers musiciens étaient Aressy. Aujourd'hui, M. le maire, vous Sainte-Cécile 1990. des anciens clairons ou tambours des avez voulu donner au 150e anniversaire, « Lorsqu'en 1988, mes amis musi­ Armées napoléoniennes. Des chefs, une dimension que, pour être sincère, ciens m'imposent, si j'ose dire, la prési­ anonymes ou prestigieux, se sont suc­ nous n'attendions pas : nous y sommes dence, il m'a semblé important de me cédé : M. Constant, organiste de la très sensibles... pencher sur le passé de cette très an­ paroisse et M. Blackman furent les ...ainsi, nos successeurs peuvent-ils cienne association car, ce passé recèle premiers; en 1877, arrive à sa tête, un mesurer qu'en cette fin de siècle souvent les clés du lendemain. Et c'est Lislois de 23 ans, promu à d'autres comme au précédent, la Philharmoni ainsi, qu'au cours de mes observations, destinées : Claude Auge. C'est M. Fou- que était le témoin reconnu de la prati­ je découvris le diplôme de la Confédé­ res qui lui succéda, puis MM. Porchez, que instrumentale au cœur de sa ville. ration musicale de France qui authenti­ Boyer et Favarel. fiait la naissance de la Philharmonique Au début du siècle, MM. Cavaille et ■ La Philharmonique de l'Isle-Jourdain, en 1840. Doumerc la conduisent jusqu'en 1914. président : Georges Loubens, directeur Pierre-André Cuxac. Mais alors, 1840-1990? Et oui, 150 ans! Et, en 1926, c'est l'arrivée d'un homme On peut penser que c'est bien là, l'âge qui devait profondément marquer au de raison! Pourtant, la Philharmonique moins deux générations de musiciens : est toujours turbulente, partenaire un Henri Bouesse, arrière-grand-père de peu difficile de la vie associative locale, notre ami Pierre Palas. C'est à son initia­ équipier exigeant de l'École de musique tive que fut construit le kiosque de l'Es­ municipale, mais toujours, je crois, pré­ planade financé conjointement par la sente lors des événements de la Cité, municipalité et la famille de Claude avec ses imperfections, son dynamisme Augé. Jean Fourcade prend le flambeau et sa considération pour une musique en 1954. En 1964, c'est M. Bousquet, de qualité, pour un répertoire très sou­ tout jeune retraité de l'Armée qui va vent revu et corrigé, autour d'un direc­ conduire pendant 20 ans la destinée de teur, auquel, ses pairs reconnaissent la société, avec quel talent, avec quel une compétence et un savoir-faire par­ dévouement. ticuliers. Tous ont apporté une pierre indis­ Vous avez choisi, M. le Maire, d'hono- pensable à l'édifice; nous avons choisi rer dans la salle des fêtes de la mairie, de poursuivre dans cette voie; la Phil­ la plus ancienne société musicale du harmonique est un patrimoine commun département, probablement la plus an­ à préserver et à consolider à partir de la cienne association de notre ville, créée formation des jeunes. C'était déjà l'en­ dès 1833, sous Louis Philippe, par M. Fe- gagement pris par le président Gustave raud, qui voulait donner à la ville un Cazergues, puis par Jean Izard et plus La Philharmonique de l'Isle-Jourdain. 1 8 CM F - N° 436 - OCTOBRE 1991 GERS

Ensemble Musical de l'Armagnac vingt et une d'« OR », et sept premiers L’Union Musicale (E.M.A.) que je retrouve à Pâques lors prix d'interprétation : diplômes aux d'un stage à Capbreton. L'Union Musi­ concours de Sète, Pau, Bayonne, Ro- Montréalaise cale est une société qui vit avec son chefort, Auch, Mirande, Capdenac et village et l'anime. bien des festivals de la région. Officiellement jeune puisque décla­ En 1936, la Philharmonique comptait rée en 1980, l'Union musicale Montréa­ 62 musiciens, l'École de Musique une laise est la plus ancienne des sociétés trentaine sous la direction de MM. Mon- de Montréal. Implantée en 1840, l'Union La Société tastruc, Ribes, Prieur et Lamothe. En Musicale en 1856 se faisait remarquer Philharmonique 1940, la Société fut à nouveau décimée, en gagnant la médaille d'or au concours mais grâce à la persévérance et au de Nérac. de Saramon dévouement de ses dirigeants la So­ C'est depuis 1880 que l'on connaît les ciété reprit et en 1951, sous l'impulsion chiffres et les professeurs : c'est le Depuis le 1er Empire, des groupes de Rosario Prieur, la Société philhar­ docteur Bourdel qui dirigeait, et nous musicaux composés de musiciens issus monique retrouva vigueur grâce au ra­ pensons qu'il reçut la bannière en 1885, du peuple se sont succédé à Saramon jeunissement des cadres et exécutants. bannière offerte par la population de avec plus ou moins de bonheur suivant les époques. Aujourd'hui, la Société philharmoni­ Montréal à la société de musique. que de Saramon continue d'exister tou­ A la fin du siècle dernier, les fonctions L'apprentissage de la musique s'est jours aimée, respectée et soutenue par de professeur et de chef étaient sépa­ fait, dans un premier temps, au presby­ tous. rées : l'instituteur enseignait à l'école, tère sous la direction de Mlle Élodie, et M. Vignes, conducteur des Ponts et clavecin, harpe, flûte, fifre. Les tam­ Chaussées dirigeait la musique. Les bours étaient formés par un vieux gro­ L’Union Musicale distractions étant réduites, la musique gnard converti qui servait également de avait de nombreux adhérents de qualité suisse, de carillonneur. Depuis cette Nogarolienne dans ses rangs. En 1900 sortirent trois époque, d'ailleurs, il y eut toujours de musiciens hors pair : Ducousso, Bezol- jeunes tambours à Saramon. Une mar­ Le 7 avril 1862 fut créée la Société les, Lamarque. M. Ducousso fut che célèbre, composée sous le Premier philharmonique Nogarolienne, pre­ sous-chef de la Garde républicaine, Empire, est chaque année remise en mière société musicale locale. Après chef à Clermont-Ferrand et président honneur pour la fête de la Saint-Victor; 1870, une autre société « La Lyre Noga­ des sociétés musicales du Centre. déformée par le temps, on la reconnaît rolienne », dite « républicaine », vit le M. Lamarque, boulanger à Fourcés, ne cependant. jour à Nogaro. L'émulation et la rivalité joua que les grands classiques au haut­ 1848 fut une année particulièrement aidant, ces deux harmonies, dirigées bois et forma beaucoup d'élèves dans bénéfique, mais c'est sous le Second par des chefs compétents, eurent une son secteur. Empire que l'on vit la création d'un intense activité musicale, jusqu'à la A partir de 1900 et pendant 50 ans, groupe de musiciens dirigés par des déclaration de guerre de 1914. Après M. Bezolles dirigea et joua à l'Union hommes érudits et de grand talent. cette dure épreuve, les deux associa­ Musicale. Le pupitre de clarinettes fut Chacun d'eux prit en charge l'éducation tions musicales enfin réconciliées se un grand succès. A ce moment-là, se­ de jeunes et en 1861 naquit officielle­ regroupèrent pour créer la Société crétaire de mairie, il donna des leçons ment la Société philharmonique de l'Union Nogarolienne. de musique; devenu maire, il composa Saramon. Grâce aux excellents chefs qui l'ani­ quelques mélodies; il laissera dans ses La guerre de 1870 décima le groupe mèrent, cette dernière connut des heu­ archives la liste des membres de et ce n'est qu'en 1881 que la Société res de gloire, une progression cons­ l'Union Musicale avec la liste de leurs reprit vie sous la présidence de M. Bira- tante jusqu'en 1962. Mais l'année sui­ instruments; le dernier de ces membres gnet auquel succédèrent MM. Pellaro- vante, un déclin s'amorça qui aboutit, vient de s'éteindre : M. Laberdoulive. que et Abadie. Avec ce dernier la So­ vers 1970, à l'arrêt total de toute activité Un de ses élèves entre à la musique de ciété redevint un groupe musical capa­ musicale à Nogaro. la Flotte de Brest. ble de participer aux concours et festi­ Ce n'est qu'en 1984, grâce à l'effort M. Jean Andiran prendra la relève en vals tels que ceux de Marmande, Agen, financier de la municipalité, qu’une 1946 : élève du Conservatoire de Bor­ Albi, Fleurance. En 1901, la Société école de musique fut créée, bientôt deaux, il enseigne la musique et forme comptait 49 membres. suivie, sous l'impulsion de quelques des élèves; il monte une clique-fanfare; Pendant la guerre 1914-1918, l'effectif anciens musiciens, par la reconstitution c'est aussi l'époque des bandas, il retombait à 22 et ce n'est qu'en 1924 d'une Harmonie, officialisée le 19 sep­ fonde la sienne : les Kanaris. Si la clique que Marcelin Pellaroque, fils du premier tembre 1986 sous le nom d'Union Musi­ a disparu, les Kanaris continuent à ani­ nommé, prit la direction suivi de cale Nogarolienne. mer. M. Saint-Arroman. Fort alors d'une qua­ En 1985, l'arrivée d'un jeune chef, Andiran passera le flambeau à un rantaine d'exécutants, le groupe attei­ Christian Ring, nommé directeur de jeune, Michel Jaurey. La municipalité le gnait son plein épanouissement. Une l'École de Musique, donna une impul­ charge de diriger l'école de musique qui école de musique fut créée. Comme sion nouvelle aux deux structures et vient d'être créée. Ainsi finit le bénévo­ auparavant, chacun prit à cœur de for­ l'enseignement musical dispensé par lat des chefs... Puis Albert Mazères, mer un jeune musicien et quelquefois celui-ci fut étendu, à la demande des chef à Eauze reprend le flambeau; il plusieurs. Une certaine émulation enseignants, à toutes les classes du s'occupe de l'école et sera l'artisan du s'établit et cela donna naissance à un primaire. Ainsi, au cours de ces derniè­ renouveau; les jeunes, bien enseignés groupe d'élite qui eut vite fait de rattra­ res années l'École de Musique, où l'en­ et motivés, rejoignent les rangs de la per le handicap dû à la guerre. Partici­ musique qui compte de nos jours, seignement théorique et instrumental pant alors à plusieurs concours natio­ 35 membres. est gratuit et ouvert à tous, a eu un naux, la Philharmonique de Saramon effectif d'élèves jeunes et adultes en M. Mazères, aidé de M. Labergue collectionna diplômes, médailles, félici­ augmentation régulière pour atteindre (Cazaubon) eut l'idée de rassembler les tations comme en témoignent de nom­ ce jour le nombre respectable de jeunes élèves des écoles qu'ils dirigent breux documents dans la salle des ar­ 95 élèves tous âges confondus, dont la pour fonder un ensemble dénommé chives : quatre-vingts médailles dont moitié environ pratique un instrument.

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 1 9 'GERS

En 1990, le point fort de cette école fut effectifs une école de musique fut qui forme jusqu'en 1969 de brillants l'organisation d'un premier stage ins­ créée pour assurer la relève. élèves, et enfin M. Viala. trumental suivi par une vingtaine de Bien que les jeunes quittent le village jeunes élèves, opération qu'elle compte En 1974, M. Albert Mazeres, profes­ pour leurs études ou leur travail, nous renouveler en 1991 pour les familiariser seur de l'École de Musique et directeur nous efforçons de maintenir un effectif avec la pratique de la musique de de l'Harmonie Élusate, donne à l'école capable d'assurer les cérémonies offi­ groupe. un nouvel enthousiasme. Sa maîtrise de cielles et l'animation de la fête. Actuel­ la direction, sa confiance naturelle, son De son côté l'Harmonie s'étant peu à lement c'est M. Bocle de Vic-Fezensac choix varié des morceaux et des pro­ peu renforcée par la venue sur les rangs qui assure les cours de solfège et ins­ grammes ont permis à l'Harmonie Élu­ de nouveaux musiciens, regroupe ce truments à Gondrin. sate d'être prospère, vivante et de se jour dans sa formation une trentaine hisser parmi les meilleures sociétés du d'exécutants. Elle organise deux département. Il est également à l'ori­ concerts annuels avec le concours des L’Harmonie gine de la création de la Banda musicale élèves de l'École primaire et de l'École « Les Diam's ». de Musique, participe à la vie associa­ de Lectoure tive de la Cité et aux manifestations Depuis fin 1977, M. Bernard Duazo Baptisée « Société Philarmonique », officielles, assure aussi l'animation des assume la présidence de l'Harmonie le 21 février 1867, l'harmonie actuelle Élusate à la satisfaction de tous grâce fêtes locales et des environs. connut dès sa naissance jusqu'à nos à ses qualités d'organisateur, de ges­ L'Union Musicale Nogarolienne, re­ jours, de nombreuses difficultés sou­ tionnaire mais aussi et surtout grâce à groupant l'enseignement et la pratique vent liées à la trésorerie. Cependant, ses qualités d'homme. de la musique, soutenue financière­ grâce aux démarches entreprises par le ment par la municipalité de Nogaro, premier directeur et président M. Pujos représente à ce jour un potentiel musi­ et grâce aussi à la bonne volonté des cal fort honorable pour une commune membres actifs, ces difficultés furent L’Harmonie de 2 200 habitants. surmontées et les premières répétitions commencèrent. de La Save Le Réveil Valencien Des concerts et des soirées dansan­ Au début de ce siècle, les Amis réunis tes furent organisés au théâtre de Lec­ de Samatan et la Philarmonie de Lom- toure. Doyenne des sociétés de notre vil­ bez animaient les manifestations des lage, le Réveil Valencien a été créé le A la réunion du 22 février 1879, la deux cantons très voisins. Vers 1945, La 17 juillet 1906 et n'a connu à ce jour que société fut dissoute pour renaître sous Lyre de la Save réunit les anciens deux interruptions au cours des deux un autre nom : la Fanfare de Lectoure, musiciens de la société des Amis Réu­ guerres. En 1959, afin d'intéresser le qui devient, le 11 juin 1891, l'Harmonie nis, dissoute en 1936, et ceux de la plus grand nombre de jeunes à la prati­ de Lectoure, nom qu'elle a conservé Philarmonique sous la présidence de que musicale, fut décidée la création jusqu'à nos jours. M. André Deltour et la direction de d'un groupe musical d'animation « Los L'Harmonie participa à de nombreux M. Villemur; ces derniers créent égale­ Valencianos », toujours en activité. concours régionaux et internationaux, ment quelques années plus tard la cli­ Cette nouvelle formule permit une pra­ au cours desquels elle glana une multi­ que « Les Pompons Rouges ». tique musicale plus suivie, plus active et tude de diplômes accompagnés de En 1985, M. Claude Larrieu prend la permit d'assurer toutes les cérémonies médailles d'or et de palmes de vermeil présidence de la Lyre de La Save et officielles qui couronnent sa vénérable bannière, M. Christian Dufau la direction de En 1990, le Réveil Valencien a effec­ symbole de l'amitié et de la fraternité. l'École de Musique et de l'Harmonie. tué cinquante sorties. L'exode rural a conduit à une entente Classée en 3e Division, 1re section à la suite d'une épreuve de classement en Par ailleurs, le maintien de l'École de avec la Lyre Romévienne en 1972, ce qui 1988, la Lyre de la Save prend la déno­ Musique, malgré sa modestie, a permis a engendré un groupe des plus honora­ bles dirigé par M. Deffes en 1974 et mination de « Harmonie de La Save » en à ce jour le renouvellement de nom­ 1989. breux éléments musicaux. Cette école M. Mazzonetto depuis 1983. s'autofinançait par la cotisation des Aujourd'hui, plus de cinquante musi­ élèves et par l'apport du Réveil Valen­ ciens font partie de la Société musicale. cien. Depuis cette année, la municipa­ L’Harmonie Élusate Grâce à l'effort conjoint des communes lité de Valence-sur-Baïse subventionne de Lombez et de Samatan, l'enseigne­ l'École de Musique afin que les cours de L'Harmonie Élusate est l'une des plus ment musical peut se poursuivre et solfège et d'instruments soient gratuits. anciennes sociétés d'Éauze, mais son quelques jeunes entrent également au appellation actuelle remonte au 30 oc­ Conservatoire de Toulouse. L'Harmonie tobre 1944. Son président était alors participe annuellement à la cérémonie La Lyre gondrinoise M. Maurice Laffargue. En 1947, sous la commémorative du maquis de Meilhan direction de M. Élie Rolland, l'Harmonie ainsi qu'à de nombreuses manifesta­ La société musicale la Lyre gondri­ Élusate participe à six concours interna­ tions. L'École de Musique présente noise créée en 1955 comprenait alors tionaux « enlevant à chaque fois le chaque année des élèves aux examens une trentaine de musiciens de Gondrin Premier prix ». fédéraux et participe au stage de musi­ et de Mouchan, Condom, Montréal, Hélas les années de gloire prennent que d'été organisé par la Fédération communes voisines. Sous la direction fin en 1954. M. René Laffargue, fils du des Sociétés Musicales du Gers. de M. Capelle, elle se produisait à l'oc­ fondateur, prend alors la succession de Le répertoire de l'Harmonie de La casion du 14 juillet, du 15 août et de la son père à la présidence, relayé de 1956 Save est sans cesse renouvelé par un fête du mois de mai de Mouchan. à 1965 par M. Gaston Lacoste. En 1964, choix judicieux d'œuvres d'auteurs tant En 1965, elle fut sollicitée pour fusion­ le chef M. Rolland prend sa retraite : modernes qu'anciens. Notons enfin ner avec l'Harmonie Elusate dirigée par son nom reste gravé dans la mémoire qu'en mars dernier Mme Maryse Turbe M. Viala, puis avec Montréal-du-Gers de tous les musiciens de l'époque. Lui a été désignée à l'unanimité pour pren­ dirigée par M. Jaurrey. En 1970, M. Grau succède M. Lefèvre puis, à partir de dre la présidence abandonnée par fut élu président. Devant la baisse des 1965, M. Helleboid, excellent éducateur. M. Larrieu.

20 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 GERS rL’Harmonie L’Union Vicoise La Lyre Cazaubonnaise

A l'occasion du brillant Festival dé­ partemental de Musique, organisé en 1989 par la Lyre Cazaubonnaise pour fêter son centenaire, le Président Jac­ ques Mano s'exprimait en ces termes :

« Est-ce à la faveur de la construction de notre église à la fin du siècle dernier, que tout a commencé pour la musique de Cazaubon? On pourrait l'affirmer si l'on se souvient qu'un groupe de com­ pagnons restés dans notre ville pratiqua L'Harmonie L'Union Vicoise est née en 1915 de la réconciliation de deux tout d'abord cet art sous le vocable sociétés de musique existant alors : la Philharmonique Sainte-Cécile et la Lyre d'orphéon, qui lui-même donna nais­ Fezensac dont les différends étaient plus politiques que musicaux. Composée sance en 1989 à la Lyre Cazaubonnaise. de 65 musiciens, jeunes en moyenne et très impliqués, l'Harmonie contribue activement à l'animation de la ville : musique officielle des corridas vicoises Les années, les crises, les guerres elle est présente aussi à toutes les manifestations. Dirigée de main de maître n'ont pas eu raison de la vitalité de depuis 1978 par Didier Bocle, l'Harmonie vicoise est à l'image de sa ville : notre vieille dame, centenaire aujour­ excellente, décontractée, sérieuse et pleine d'entrain. d'hui, et qui, sédentaire tout au long de sa vie, a dû dépêcher à l'extérieur sou­ casion d'une soirée en faveur des pri­ vent avec bonheur et honneur, et par­ La Lyre sonniers de guerre. M. Ismael Laffont fois très loin, sa fille aînée : LAS MUR- devint chef, tandis que M. Lacroix suc­ GAS. romévienne cédait à la présidence à M. Cazaubon. En 1972, à la suite d'une baisse de l'ef­ Créée en 1929, elle fit sa première fectif fut décidée une fusion avec A l'époque actuelle où les « groupes » sortie sur la place de La Romieu le jour foisonnent sur les scènes et les écrans, l'Harmonie lectouroise. Sous la prési­ de Pâques 1931 sous la direction de dence de M. Gaston Cieutat depuis poussés par la technique et les médias, M. Paul Luigini. A la suite de M. Georges nous ne pouvons que nous féliciter de 1965, la Lyre que l'on appelle désormais Lucante, M. Elie Cazaubon, son fonda­ souvent « L'Entente Lectoure-La Ro­ la progression et des performances de teur, devint Président en 1939. l'École de Musique, constituée de jeu­ mieu » est maintenant, depuis plusieurs nes enthousiastes qui permettent d'en­ En 1942, après une interruption due à années, dirigée par son chef dévoué visager l'avenir avec sérénité (...). » la guerre, elle reprit ses activités à l'oc­ Lino Mazzonetto. r-L’Harmonie La Fleurantine La Société Philharmonique de Mirande Un violoniste, M. Gleyses, s'arrêta à Mirande un jour de l'année 1884 avec sa famille pour y donner des auditions dans les cafés. Ils obtinrent un si vif succès que des musiciens présents au concert demandèrent à M. Gleyses de se fixer à Mirande et d'y créer une société musicale : ainsi naquit la So­ ciété Philharmonique. A la suite de différends au sein de la formation, la famille Gleyses dut quitter Mirande et c'est sous la direction dévouée et éclai­ rée de M. Rabineau que la Philharmoni­ que se fit pour la première fois entendre à la Messe de la Sainte-Cécile en no­ vembre 1885.

Fondée en 1874 par M. Sallières, elle est la société la plus ancienne de la L'année suivante eurent lieu de nom­ ville et est dirigée depuis 1978 par M. Michel Jeantroux dont la passion pour breuses auditions publiques et en 1887 la musique a vite conquis les membres exécutants, par un répertoire moderne M. Taste prit la direction de la société et agréable et le souci d'un enseignement de qualité. Il y a quelques temps un et forma de talentueux musiciens jus­ quintette de cuivres, un Big Band et un quartet de jazz ont vu le jour. Grâce qu'en 1945. On lui doit d'avoir profon­ à l'École de Musique municipale de nombreux jeunes et adultes abordent dément enraciné la musique dans la l'étude de la musique dans un esprit ouvert. cité. M. Alex Lafont prit la succession de

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 21 GERS------son beau-père jusqu'en 1947 et il fut relayé par M. Sany, issu des Équipages -L’Harmonie lupiacoise de la Flotte, qui s'installa à Mirande pendant 7 ans en donnant le meilleur de lui-même à la Société. Il fut remplacé en 1954 par M. Dorchy, venu du Nord, qui constitua, parallèlement à la Phil­ harmonique l'Orchestre « Papillon », composé uniquement de jeunes musi­ ciens de l'École de Musique. Quand il regagna sa province, M. Alex Lafont qui fut de nouveau pressenti comme chef, se consacra avec un grand dévouement à sa tâche durant 9 années, formant de nombreux musiciens. M. Camborde lui succéda en 1969, il fut indiscutablement un chef de grande qualité faisant progresser considéra­ blement la société. A l'instar de ses prédécesseurs il forma de jeunes musi­ ciens de talent et est à l'origine d'une entente durable avec la Société Phil­ Au cœur de la Gascogne, Lupiac, petit village de 350 habitants, compte une harmonique de Trie-sur-Baise qu'il diri­ quarantaine de musiciens. Créée vers 1890, l'Harmonie lupiacoise connut un geait également. renouveau en 1976 avec la participation de tous les enfants du village. Deux ans plus tard un groupe fut formé pour animer les fêtes des environs et Après deux années difficiles dues au subvenir aux frais de l'École de Musique. départ de certains anciens musiciens, M. Rossato, chef de musique à Fleu- Aujourd'hui, la société de musique lupiacoise assure d'une part une pres­ rance, fut nommé directeur. Il travailla tation d'harmonie pour les concerts, la fête de la Sainte-Cécile, les manifes à la formation des jeunes, créa égale­ tâtions officielles du village et le concert spirituel du 24 décembre, d'autre part ment des cours pour adultes et put une prestation de Banda pour les défilés, le Carnaval, les courses landaises et regarnir ainsi quelques pupitres défi­ corridas, etc. cients pour reconstituer aujourd'hui Les cours de l'école de musique, qui accueille 27 élèves, sont assurés par une Philharmonique digne de son his­ M. Albert Mazeres, Directeur, secondé par Nathalie Laffargue, Michèle Larrouy toire, des chefs et des musiciens qui et Jean-Luc Dagieux. l'ont précédé.

L’association Chant et Musique pour tous

Créée en 1989, l'association regroupe cherche à créer des animations musica­ que se marient parfaitement ou les les parents des musiciens autour de les originales et toujours de qualité. Là Rencontres de la Musique qui permet­ leur chef Dominique Dante, ainsi que aussi, malgré son jeune âge, l'associa­ tent à tous les artistes de se produire d'autres personnes désireuses de tra­ tion réussit et est déjà reconnue dans sur scène ou encore des concerts dans vailler avec eux et est actuellement tous le département. Deux éléments et avec les écoles, etc. présidée par Mme Mireille Berm. essentiels sont à la base de ces bons résultats : son orchestre et un groupe Notre dernière réalisation, la plus L'association a deux principales am­ « folle », est la conception, la réalisation bitions : la création d'une grande École de bénévoles amis, travaillant ensem­ ble. et la création, en première nationale, de Musique et l'animation musicale de d'un opéra pour enfants Songe d'un la commune, en parfaite liaison avec la L'Orchestre travaille avec assiduité et après-midi de classe en parfaite har­ municipalité, et met en œuvre depuis sa présente chaque année un programme monie avec les Écoles Primaires Publi­ création, tous les moyens pour y parve­ différent toujours plus élaboré. Son ques de la commune. Travail énorme, nir. Les cours sont structurés suivant les secret : une parfaite entente entre tous cette réalisation a mobilisé toute la ses membres et une fantastique capa­ modalités de la C.M.F., de nouvelles commune, enfants, parents, municipa­ classes sont ouvertes : Guitare et Batte­ cité de son chef pour amener chaque lité, entreprises, enseignants, musi­ musicien au maximum de ses possibili­ rie; de nombreux instruments sont ciens sous la seule barrière de la Musi­ tés à l'intérieur d'un groupe parfaite­ achetés par l'association et mis à la que. Le résultat fut à la hauteur de nos disposition des élèves débutants. Les ment homogène. espoirs et nous montre que grâce aux efforts entrepris et le dynamisme de Le groupe de bénévoles, parents ou compétences de chacun rien n'est im­ chacun sont récompensés puisque ra­ amis, s'occupe de l'organisation et de possible même dans nos petites com­ pidement le nombre d'élèves dépasse la préparation des spectacles. Ensem­ munes. la centaine. ble, tout le monde cherche comment Depuis la rentrée 1991, le premier satisfaire le public, comment, au-delà Munie de cette merveilleuse expé­ objectif est en train de se réaliser : en du concert traditionnel, présenter de rience, l'association continue sa route effet, la Municipalité, toujours très sou- véritables spectacles musicaux. Plu­ pour la promotion de la Musique. cieuce de l'éducation artistique, décide sieurs réalisations sont déjà devenues « Chant et Musique pour tous » est sa de créer une École Municipale de Musi­ de véritables rendez-vous pour des devise, « bonne humeur et joie », sa que avec 6 professeurs, dirigée par centaines de spectateurs comme le façon de travailler, « Musique de qualité M. Dante. Parallèlement, l'Association Gala de Noël, où danse, chant et musi­ et plaisir », son but.

22 CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 GERS Les Bandas du Gers Certaines sociétés musicales du département ont créé, juxtaposés à leur Harmonie, des groupes musicaux dénommés « BANDAS » spé­ cialement destinés à animer les fêtes telles que carnavals, défilés, courses landaises, corridas et toutes autres animations diverses sur des airs entraînants, pleins de fougue et de vigueur. Les Kanari’s Créée en 1952 par M. Maurin, alors président de l'Union Musicale de Mon­ tréal, la Banda « Les Kanari's » effectua aussitôt sa première sortie. rande avec quelques jeunes musiciens Un point fort des « Biberons » : tous Le président Gilbert Lussagnet s'oc­ formés à l'École de Musique. Le nom de titulaires du Brevet Musical Élémentaire cupa activement dès 1953 de doter cet cette Banda n'était pas encore bien ils ont donc une bonne formation musi­ Ensemble Musical d'une tenue aux cou­ défini, mais avec une moyenne d'âge de cale mais tout le répertoire est joué par leurs du canari — d'où son nom — avec 12 ans, le nom de « Biberons » était bien cœur. Les « Biberons » sont arrivés à un le concours de la Municipalité de Mon­ adapté à notre groupe. stade où leur calendrier est des plus tréal. La vocation des « Biberons » était complets avec 32 à 34 sorties par an. Ils d'animer uniquement les fêtes patrona- sont devenus internationaux en 1983 Très vite connue et appréciée, la grâce à une tournée en Allemagne. En Banda dynamique, sous la baguette de 1984 une tournée espagnole les a Albert Mazeres et de Francis Durand, conduits jusqu'à Barcelone, en 1989 anime annuellement plus d'une dizaine l'Italie reçoit les « Biberons » au Carna­ de fêtes locales, carnavals, corridas, val de Turin. Les « Biberons » ont eu etc. l'honneur d'être les invités de Radio 32, Radio Nostalgie et de l'émission « Cou­ Les Diam’s ple en Course » sur FR 3. Ainsi vont les « Biberons », sillonnant Issus de l'École de Musique et de les 12 départements du Sud-Ouest qui l'Harmonie Élusate, Les Diam's ont vu malgré le succès sont restés des musi­ le jour sous la présidence de M. André ciens sans « grosses têtes », leur seule Marrast suite à un vœu émis par le devise étant : Répandre joie et bonne Bureau de l'Harmonie Elusate auquel humeur, ce qui pour eux n'est pas Albert Mazeres a apporté son entier chose difficile! dévouement et ses compétences musi­ cales. Depuis 1978, les aînés de l'Har­ monie Eluzate sont venus grossir les rangs et apporter le soutien aux jeunes Banda «Les Biberons », Mirande. Las Murgas éléments qui animent régulièrement les fêtes locales, scolaires, les carnavals, les de Mirande. Rapidement des de­ Issue de la Lyre Cazobonnaise, elle les courses landaises, et les corridas. mandes fusèrent de toutes parts et un participe à toutes les manifestations de effectif croissant (limité actuellement à i'Armagnac et son rayon s'étend jusque 20 musiciens pour des raisons de lo­ dans les Landes. Elle a effectué l'année Les Biberons gistique) et la mise au point d'un réper­ dernière un déplacement aux U.S.A. où toire abordant tous les styles, populai­ elle a remporté un très vif succès. La Banda « Les Biberons » a été créée res, basco-béarnais, typique et Jazz, Animatrice hors pair, elle est généra­ en 1980 par M. Rossato, Directeur de ont contribué à la réputation des « Bibe­ trice de joie et de bonne humeur. l'école municipale de musique de Mi- rons ». Autres Bandas — Los Valentianos, issus de Y Har­ monie Le Réveil Valentien de Valence- sur-Baise. — Les Cadets de d'Artagnan, issus de Y Harmonie Lupiacoise de Lupiac. — Los Clapicos, issus de Y Harmonie de Montesquieu. — Les Kanars, issus de Y Harmonie Vicoise de Vic-Fezensac : Certainement la plus vieille banda du département. Son activité n'a plus de limites et sa réputation — on peut le dire — est internationale. Les Kanars est syno­ nyme de bonne humeur, d'entrain et de joie. Sa présence équivaut à une fête réussie.

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La Fédération des sociétés musicales sent l'enseignement musical dans nos et orphéoniques du Tarn fondée en 1930 sociétés. a toujours défendu la musique popu­ La Fédération organise chaque année L’A.D.D.A. DU TARN laire et réussi à la faire aimer. le festival départemental qui réunit tou­ tes les sociétés, chaque fois dans une Elle regroupe actuellement 34 socié­ ville différente du département. Elle L'A.D.D.A. du Tarn (Délégation dé­ tés ayant des activités diverses allant s'occupe par ailleurs de la formation partementale à la Musique et à la des harmonies aux batteries-fanfares des jeunes à travers six stages par an Danse) contribue depuis plus de dix ans en passant par les orchestres à plectre, (cadets, juniors et séniors) et supervise déjà à la diffusion et à la coordination majorettes, accordéons, chorales, éco­ les examens fédéraux. Enfin, elle des activités musicales et chorégraphi­ les de musique. Soit un effectif de compte une harmonie de 50 jeunes ques dans l'ensemble du département 950 musiciens. Seize écoles de musi­ environ qui est formée à l'issue des en exerçant un véritable rôle d'infor­ ques qui comptent 680 élèves dispen- stages. mation et de conseil, tant auprès des élus que des structures associatives, mais aussi par des contacts avec les professionnels, des conseils aux parti­ culiers. De plus, elle participe à la réali­ sation de nombreux projets en leur L’ÉCOLE NATIONALE DE MUSIQUE apportant une aide directe. Les interventions de l'A.D.D.A. sont nombreuses, certains de ses secteurs ET DE DANSE DU TARN d'activité sont devenus maintenant tra­ ditionnels ; L'animation en milieu scolaire, le sou­ L'École nationale de musique et de qui propose également du mime, de la tien aux initiatives musicales en milieu danse du Tarn est certainement le danse jazz et des claquettes. rural, « Musique à découvrir », la tour­ modèle d'École départementale le plus née du « Chœur départemental », la A noter enfin l'importante aide (envi­ coopération avec la bibliothèque cen­ abouti : 16 antennes urbaines et rurales ron 30 %) apportée par le Conseil géné­ regroupent 1 700 élèves provenant de trale de Prêt et le « Musibus », la coopé­ ral du Tarn au budget de l'école prési­ ration avec la Fédération départemen­ 130 communes couvrant l'entier dépar­ dée par Jean-Pierre Cabané, 2e vice- tement du Tarn. tale des M.J.C., la Fédération des socié­ président du Conseil général. tés musicales et orphéoniques..., les Avec 80 professeurs pour 34 discipli­ coproductions avec des organismes nes, le jeune directeur artistique Domi­ culturels, collectivités territoriales, etc., nique Saby a su mettre en place un la participation aux sélections rock du règlement pédagogique très actuel qui Printemps de Bourges, l'aide à la res­ permet aujourd'hui après sept années tauration d'orgues, l'organisation de d'existence, à l'E.N.M.D.T. de s'épa­ stages, la gestion d'un parc de matériel, nouir et de jouer aussi un rôle de créa­ l'aide à la musique traditionnelle occi­ tion musicale et de diffusion : Semaine tane (avec notamment l'Association de musique contemporaine; création Groupe Albijazz. « La Talvera »), la collaboration étroite de Dreams, oeuvre pour guitare et or­ chestre de G. Clamens, professeur à YE.N.M.D.T.; regroupement d'élèves et de professeurs dans des ensembles départementaux : l'orchestre d'harmo­ nie du Tarn et l'orchestre symphonique des Jeunes du Tarn, collaboration avec d'autres institutions musicales, par exemple deux chorales pour monter le Requiem de Mozart; dernière création, l'Ensemble instrumental du Tarn, com­ Tarn

posé de professeurs, s'appuie sur une du

formation de base composée d'un quin­ tette à cordes, d'un quintette à vent, clavier et percussions. généra!

Castres et Albi ont également une classe de danse, dont la particularité est Conseil

le double cursus : danse classique et danse contemporaine, dans la droite ligne de la formation du danseur d'au­ jourd'hui qui doit être un artiste com­ ROUSSEAU

plet. De nombreux stages viennent compléter cet enseignement, notam­ ment un stage national, l'été à Castres, Donation

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namisme et qui musique « l'Albigeois). constituent de plus tion vention partenariat ier, dans ments. naître L travers teurs avec d'agence Biraben, lac, danse 1986. mental 1990 pose musiciens Conservatoire anciennes retrouve deux qui après nie monique fut donner tre, jeune 26 Jean RAYNAUD. PROMENADE A TRAVERS NOS REGIONS

Carlos Gilbert Layens qui s'est éteint le Après l'entracte, l'orchestre débutait Alsace à 10 décembre 1990 à Marennes. par le troisième des quatre poèmes Né le 24 décembre 1909 à Carcans symphoniques composés par Camille (Gironde), il est attiré très jeune par la Saint-Saëns, la Danse macabre. Page Bas-Rhin musique. Il obtient un Prix de Clarinette étrange inspirée d'un poème d'Henri au Conservatoire de Bordeaux, puis Cazalis qui nous parle des morts la nuit dans un petit cimetière de campagne. Nouvelles de l'Orchestre d'Harmonie de travaille le saxophone alto à Paris avec le Professeur Mule. En quittant l'Armée, Les morts tournent et dansent et les l'Électricité de Strasbourg 11 fonde un orchestre de variétés. Nous bruits d'ossements sont évoqués par le le retrouvons alors au Casino de Vichy, xylophone. Le hautbois simule le chant L'Orchestre d'Harmonie de l'Électri­ du coq au lever du jour, la danse des cité de Strasbourg a donné le dimanche de Lausanne, sur le bateau « le Nor­ mandie », à Hendaye au Pays Basque. morts était interprétée au violon solo 17 mars 1991 son grand concert annuel par Josette Claverie. Le concert ne salle Erasme, devant un public nom­ Il joue avec d'autres formations impor­ tantes, la formation Désiré Dondeyne, s'arrêtait pas ainsi, il continuait par une breux. Un franc succès pour un concert suite sur le ballet de Casse-Noisette de important, puisqu'il donne le coup l'Orchestre de Radio-Bordeaux... Plus tard il se rapproche de son pays natal, Tchaïkowsky, connu principalement par d'envoi des festivités du 80e anniver­ sa valse des fleurs, ballet tiré d'un conte saire de l'Harmonie. où il dirige différents groupes musicaux du Bassin d'Arcachon et du Sud-Mé- fantastique d'Hoffman. Consacré surtout à des œuvres doc. Pour terminer, l'orchestre donnait contemporaines (Horovitz, Gotkovsky, Guillaume Tell Dondeyne), en avant-première du — Parallèlement il écrit de nombreu­ l'ouverture de de G. Ros- concours national pour Orchestre ses compositions. En 1972, on lui dé­ sini. Œuvre maîtresse, la dernière de d'Harmonie de Vire (14) auquel a parti­ cerne la Médaille d'Or de la C M.F. avec Rossini, véritable symphonie en quatre cipé notre formation en mai dernier, ce Diplôme, puis en 1987, le Diplôme parties. Cette œuvre débute par un solo de violoncelle qu'interprétait Michel concert était dédié à la mémoire d'un d'Honneur et la Médaille d'Or avec de nos directeurs, Marius Briançon, Palme C.M.F. Mauvigney, accompagné par tout le disparu en ce début d'année. Il avait — Finalement, il se retire à Maren­ pupitre de violoncelles, suivi dans la 5e et dernière partie de cette ouverture dirigé notre orchestre de 1975 à 1983, et nes, en Charente-Maritime, où il réalise c'est avec lui que nous devions accéder d'autres compositions musicales dont il d'un orage mettant en valeur un pupitre en Division d'Honneur. réserve la primeur à ses amis girondins. de trombones prestigieux, il faut bien le dire. En cette année du Bicentenaire de la Que son épouse, Madame Blanche mort de Mozart, nous nous devions de Layens, accepte l'hommage attristé de Pour la troisième partie, ce fut une rendre hommage à ce merveilleux mu­ tous les membres de « l'Avenir » de évocation pastorale, dialogue entre un sicien. Ce que fit Roger Halm, notre Carcans, de l'Orchestre Symphonique cor anglais, Gilles Braem, et une flûte, nouveau clarinette solo, en interprétant de Talence et de tous ces amis musi­ Marc Berghaouth, terminée par un final les 2e et 3e mouvements du concerto ciens de la Fédération des Sociétés héroïque où les trompettes donnèrent pour clarinette. Musicales d'Aquitaine. l'allure franchement populaire d'une Pour fêter ses 80 printemps, foule enivrée par la victoire. Tous les l'O.H.E.S. vous invite d'ores et déjà à L'Orchestre Symphonique musiciens et leur chef sont à féliciter venir écouter la magnifique « Messa di de Talence en concert pour cette soirée qui a attiré beaucoup Gloria » de Puccini, spécialement or­ de monde. chestrée pour la circonstance par Alin Le 23 mai dernier, l'Orchestre Sym­ Delmotte, en novembre prochain à Ce même concert a été donné en phonique de Talence donnait un de ses l'Église de Saint-Ferdinand à Arcachon, l'Église Saint-Paul, lors d'un Concert de concerts annuels à l'intention de ses le samedi 25 mai, dans le cadre des Gala auquel participeront les chorales membres et des amateurs de musique échanges entre l'Orchestre Symphoni­ de la « Cathédrale de Strasbourg » et symphonique, dans la salle de l'Espace que de Talence et l'Avenir Musical « A Cœur Joie ». François Mauriac à Talence. Arcachonnais. M. CLAUSS L'Orchestre, placé sous la direction de son Chef Jean-Marie Pétrou, com­ mençait le concert par une Ouverture Aquitaine de Mozart (Année Mozart oblige...) l'En­ Centre lèvement au Sérail, le premier chef-d'œuvre de l'Opéra National Alle­ Gironde mand. Puis vint le Concerto pour clari­ Indre nette et orchestre composé par Mozart Hommage à un ami deux mois avant sa mort. Les difficultés L'Orchestre Harmonique d'Issoudun de cette œuvre nous firent apprécier les La Société Musicale « l'Avenir de qualités du clarinettiste Jean-Marc Pé­ C'est d'abord l'amitié de deux hom­ Carcans » et l'Orchestre Symphonique trou, sans oublier les musiciens qui mes qui ont la rage de réussir. Une de Talence sont en deuil. En effet, ils l'accompagnaient. Ce concerto est ardu ambition, un pari, un objectif : faire viennent de perdre un de leurs mem­ pour tous, c'est un duo entre le soliste naître à l'Harmonie Issoldunoise, créée bres les plus illustres, un ami proche, et les violons. en 1911, un orchestre de qualité.

CMF - N° 436 OCTOBRE 1991 I res, devant M. Pihet, président dépar temental et régional, suivie par l'exécu­ tion d’un chœur humoristique.

AVEC CRESCENDO Forte aujourd'hui de 24 soprani et alti, de 11 ténors ou basses, dirigée par Mme Huberte Quatreville, la chorale de I' « Association Symphonique Cres cendo » fut la première à adhérer à la F.M.A. En 1991, elle participa à deux rencontres (dont la précitée), anima deux après-midi récréatifs dans deux maisons de retraite et donna 4 concerts à Mohon, Sedan, Carignan et Nouzon ville. A Mohon (quartier de Charleville Mézières où elle répète), dans l'église Saint-Lié (dont la nef centrale était comble), elle donna son annuelle soirée de gala le samedi 25 mai. Ouverte par We shall over-come, la première partie fut classique avec Vinea mea electa L'Orchestre Harmonique d'Issoudun. (Palestrina), le kyrie de la Missa se cunda (H. P. Hassler), Ave verum corpus Ces deux hommes se connaissent l'Orchestre qui avait été piégé ne pou­ et Luci care (W. A. Mozart). depuis une bonne quinzaine d'années vait être que M. Marcel Naulais. Son En seconde partie, deux sœurs, cho­ Francis Thiphineau, président de l'Har­ interprétation fut un vrai triomphe. ristes et chanteuses champenoises, monie depuis 1977, clarinettiste dans 18 morceaux à ce programme ont été Mmes Jacqueline Picot et Marie-Made­ cette société depuis l'âge de 12 ans, est mis au point grâce au sérieux d'un leine Mauvais (celle-ci choriste aussi de un homme dont le bénévolat et la pas­ personnel assidu et grâce également à Crescendo), accompagnées au piano sion pour la musique sont sans limite. un outil de travail exceptionnel que la électronique par le choriste Jean La Marcel Naulais, bien que très connu ville d’Issoudun a mis à la disposition de barre, interprétèrent en solo ou en duo comme directeur des Orchestres cette formation : une salle de répéti­ Mon âme croyante (J.-S. Bach), Agnus d'Harmonie d'Antony et des P.T.T. de tions réaménagée comme un vrai stu­ Dei, Mon cœur soupire et Sub tuum (W Paris, est natif d'Issoudun dans l'Indre. dio d'enregistrement où le directeur A. Mozart), Les oiseaux voyageurs (F. Il fit ses débuts à l'âge de 10 ans à peut tout entendre dans les moindres Mendelssohn-Bartholdy), Mon cœur l'Harmonie d'Issoudun où il vient re­ détails. M. Naulais souhaite à tous les qui t'aime (Gounod) et Ave Maria (Mas- trouver ses premières amours. Ajou­ directeurs d'avoir à leur portée une telle cagni). tons qu'il réside secondairement dans salle pour travailler dans les meilleures La troisième partie fut composée de cette cité. conditions. morceaux dits de divertissement Après la proposition du président Bravo à l'O.H.I. tout entier et à ses un air du XVIe siècle : Musiciens qui concernant la direction d'Issoudun, il dévoués responsables qui n'ont pas fini chantez à plaisir (J. Guyon) et un du suffira de deux années à peine pour que de surprendre leur public. XVIIe : Chœur de l'Hiver de J.-B Lulli; la nouvelle formation remporte un suc­ Kumbaya So- cès bien mérité. Le nouveau directeur a 2 negro-spirituals : et tout donné encore de lui-même en mebody's knocking at your door; venant toutes les semaines de Paris Champagne-Ardenne 2 chœurs folkloriques : Jamaïca (un faire les répétitions à Issoudun. calypso) et Kraj rodzinny matki maj (valse polonaise); L'orchestre compte actuellement 51 titulaires tous d'Issoudun et de ses Ardennes Eres tu de Calderon, Hawker et proches environs. M. Naulais déclare Schwingrouber, que cet ensemble est en parfaite santé Nouvelles de nos chorales et des chœurs modernes : Pauvre puisque l'équilibre instrumental y est Martin (G. Brassens), Perplexité (musi­ presque parfait. Le dimanche 17 mars 1991, placé que du Sedanais D. Hahn sur des pa­ Grâce à son président, cette forma­ sous l'égide de la F.M.A. (Fédération roles de R. Queneau), Histoire ancienne tion s'est spécialisée dans les concerts Musicale des Ardennes), le 3e stage (A. Sylvestre), On a le cœur qui bat à thème avec une production très origi­ choral départemental a réuni à Charle­ (Schwingrouber) qui furent tous cha­ nale. C'est toute une mise en scène ville-Mézières 65 choristes adultes des leureusement applaudis et Un enfant avec décors, diaporama, régie lumière, deux sexes (dont 17 de « Crescendo ») pour le monde (Ducarroz et Valéry) qui et une présentation du programme faite autour de M. Jacques Duvivier, conseil­ fut bissé. par une présentatrice de talent. Le der­ ler technique de chant choral de Picar­ Le lendemain après-midi, à Sedan, nier concert sous le thème du cinéma a die. pour le 72e congrès-festival de la été à nouveau un véritable succès. Un Le but de ce stage était de peaufiner F.M.A., la chorale donna 15 des invité surprise en la personne de Jé­ le chœur Zigeuner Leben (Vie de tzi­ 18 chants précités. Le 15 juin, à Cari­ rôme Naulais a fait l'étonnement du gane) de R. Schumann, œuvre dont les gnan, en soirée, elle chanta le même public en dirigeant l'œuvre de Dzardas. partitions avaient été distribuées à programme, plus le Zigeuner Leben, la Cette œuvre écrite pour violon fut or­ l'inscription pour déchiffrage préalable. valse polonaise et Un enfant pour le chestrée pour orchestre d'harmonie par Après 5 heures de travail vocal, cou­ monde étant chantés avec accompa­ l'invité surprise qui dirigea l'Orchestre pées par un repas en commun, l'œuvre gnement de l'harmonie locale (« Les harmonique d'Issoudun. Le soliste de fut interprétée en totalité vers 16 heu­ Enfants d'Yvois ») organisatrice de

11 CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 cette soirée mi-instrumentale, mi-vo­ fruits, a été effectué par Jean-Claude cale. Chaulet, « qui a accompli un travail Pour 1992 est envisagée, en juillet, énorme », reconnaît M. Villain. Aujour­ une tournée en Pologne qui passera, d'hui, la fanfare des Dauphins, sous ses entre autre, par Gdansk. couleurs bleu et or, s'est forgée une réputation dans toute la région en in­ terprétant des œuvres de qualité et CHŒURS E. N. MÉHUL difficiles sous la houlette d'un nouveau Une deuxième chorale ardennaise, président M. Richard. La fanfare parti­ tionnelle Sainte-Cécile. » A chaque fois, les « Chœurs Étienne-Nicolas Méhul » cipe d'ailleurs à tous les temps forts de et il est important de le souligner, tou­ de Givet (ville natale du compositeur) la vie locale : les cérémonies commé­ tes ces manifestations se déroulent dirigée (comme l'harmonie municipale) moratives mais aussi la fête patronale, conjointement avec toutes les autres par M. Guy Coppé, s'est affiliée cette le carnaval, la fête de Sainte-Cécile, formations musicales. année à la F.M.A. patronne des musiciens ou la Sainte- Moment important : la réunion pour Barbe, chère aux pompiers. Elle se produira fin septembre à Di- la kermesse ou les fêtes du Bicente­ nant (B), lors des Festivités franco-bel­ Les Dauphins, reprenant la longue naire de la Révolution française de ges et, début décembre, à Givet, lors de tradition musicale ont été le déclen­ 300 élèves autour de l'Harmonie pour fête de l'harmonie. cheur de très nombreuses initiatives. des concerts mémorables et de grande « La spirale musicale s'est très vite qualité. Enfin, en ce qui concerne le Son répertoire 1991 comprend, outre emballée avec la naissance de l'Harmo­ recrutement, les choses sont simples, les Luci care, Kumbaya, On a le cœur nie ou des Croq' Notes », rappelle l'ad­ comme l'explique le directeur : « Le qui bat, Un enfant pour le monde déjà joint au maire. recrutement s'effectue soit par des cités : demandes spontanées de musiciens Très différente de la fanfare, l'Har­ deux œuvres de la Renaissance : Il monie joue sur un autre registre. Placée désirant s'intégrer à notre formation, est bel et bon (Passereau) et Tant que sous la direction musicale de Jean- soit par l'école municipale de musique je vivrai (C. De Sermisy); Pierre Jondreville, assisté de Guy Le­ dont sont issus plusieurs jeunes ins­ deux chœurs de Z Kodaly : Chors brun, directeur adjoint, et sous la hou­ trumentistes. » generosa et S ta bat Mater; lette du président Jacques Blavier, cha­ un canon anonyme : Voguons au gré cune des interventions de Saint-Brice du vent; Harmony est unanimement appréciée. Les chorales : pour tous les âges de nombreux chœurs modernes : Je Créée en 1983, cette société musicale Marianne Camprasse préside aux reviens chez nous (Ferland), Santa-Ma- l'a été par une douzaine de musiciens destinées des Croq-Notes, chorale des ria de Guadeloupe (Vangarde et Klü- autour de son directeur qui donnait son adultes qui compte aujourd'hui qua­ ger), Au clair de tes silences (Y. Duteil), premier concert à l'occasion de la fête rante-deux choristes, parmi lesquels un Loin (R. Anthony), Si les bateaux (G. des écoles. Il faudra attendre 1986 pour membre passionné et éminent, le maire Vigneault), La queue du Chat (R. voir Saint Brice Harmony exister dans Jean-Claude Fontalirand, voix de basse, Marcy), Dis cette mélodie (C. Dumont) ses structures actuelles. Aujourd'hui, l'harmonie a beaucoup évolué. Comme qui réserve son rendez-vous hebdoma­ et deux extraits des Campagnes pari­ daire de répétition, où il n'aime pas être siennes (P. Bonneau) : Le Jardin des le soulignent les responsables : « La formation compte 35 musiciens, et a dérangé, sauf cas d'extrême urgence. Plantes et Le Parc Monceau. Croq-Notes continuent régulièrement donné son cinquantième concert public Ces deux chorales auront donc étudié leur progression. en 1990. Elle participe dans la commune une vingtaine de chœurs en 1990-1991. à deux concerts annuels au printemps L’Eau Vive réunit la chorale des en­ et en fin d'année, à la fête communale, fants. Fondée en 1987, elle réunit au­ à la kermesse des écoles, à la retraite jourd'hui 32 enfants âgés de 8 à 16 ans. Marne aux flambeaux du 14 juillet, à la tradi­ « Les enfants y découvrent la polypho-

Musique sur tous les tons

Saint-Brice et la musique connais­ sent une histoire d'amour ancienne. « Il est nécessaire de savoir, rappelle M. Vil- lain, maire adjoint, qu'historiquement avant la guerre de 1914 et entre les deux guerres, il existait une batterie-fanfare et une Compagnie de cors de chasse renommées y compris sur le plan natio­ nal. Or, // y a quarante ans, tout avait disparu et la population en était très marquée. Fin 1971, lors notre arrivée à la mairie, nous avions été sollicités; aussi avions-nous réanimé à l'époque le domaine musical par une fanfare. »

En avant la fanfare!

Pas aussi facile à faire qu'à dire! Cette relance d'une fanfare nécessitait, outre des musiciens, des responsables pour s'en occuper. Ce travail qui ne devait pas porter immédiatement ses Concert de printemps du 23 mars 1991.

CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 111 ~ nie. Ils apprennent par cet exercice à Pierre Bouriez : Manhattan Symphony mieux maîtriser leur voix, à chanter une Franche-Comté de Serge Lancen, Capriccio de Warren voix tout en écoutant une autre », expli­ Bakker pour quatuor de saxophones et quent les responsables. « Les premiers orchestre d'Harmonie, Can-Can de Gé- pas polyphoniques permettent une Doubs rard Calvi- formation de la voix et une formation de l'oreille. C'est une très bonne éducation musicale. » 1991 : Cinquantenaire de l'Orchestre d'Harmonie municipale de Besançon Languedoc-Roussillon L'École municipale de musique Créée en 1941 par la fusion de l'Har­ monie nautique et de l'Harmonie du Au-delà des formations présentées, canton Nord, l'Harmonie municipale de Gard existe l'École municipale de musique. Besançon fêtait cette année son jubilé « Il existe une volonté farouche de en organisant deux manifestations im­ Bons débuts de saison promouvoir la musique, affirme M. Vil­ portantes pour nos Fédérations régio­ la i n. « Nous intervenons afin de procu­ nales. pour l'Harmonie cheminote rer les instruments, les tenues, ou par le de Nîmes prêt gratuit de locaux. » Le congrès de la Fédération des so­ ciétés musicales de Franche-Comté les Cette année encore l'H.C.N. aura L'École de musique démontre cette 20 et 21 avril 1991. prouvé, même si elle est la plus an­ volonté municipale. Cette structure im­ cienne société musicale de notre ville, portante dont les locaux se situent dans Un concert de gala animé par l'Har­ qu'elle a su rester la plus jeune dans ses l'immeuble du Foyer pour Tous compte monie municipale de Pontarlier, sous la activités. aujourd'hui treize professeurs, sous la direction de Didier Oeggerli, Harmonie direction d'un musicien de haut rang, classée en division Excellence, sut ravir Si après avoir présenté ses 70es au­ M. Séné, membre d'un quintet réputé les mélomanes par un programme de bades aux autorités de la ville, elle n'a de cuivres. Sur deux niveaux compre­ qualité : Revival rag de Yan Stoeckart, pas pu — manque de salle libre — offrir nant des salles de musique entièrement Poème du feu d'Ida Gotkovsky, 1er et un concert à nos concitoyens pendant insonorisées, se déroulent des cours 2e mouvement du Concerto pour Haut­ les mois d'hiver, elle s'est rattrapée par donnés par des professeurs diplômés. bois de Cimarosa, Woody Herman en la suite, en participant à l'animation du Atout essentiel mis en avant, les tarifs concert arrangement B. Lowden, The Congrès National des Combattants de pratiqués par l'école. « Notre but est de Eighties arrangement F. Higgins. Puis l'Europe, puis en donnant deux excel­ permettre à chacun, si modeste que entrant en scène, le Brass-Band de lents concerts pendant les Fêtes de la soient ses revenus, d'apprendre la mu­ cette même société et pour terminer Féria. son Big-Band jouant Avore, une com­ sique, afin que l'enseignement ne soit Le mois de juin a permis aux mem­ par réservé à une élite », insiste M. Vil­ position de Denis Badault créée pour bres de cette association de présenter la i n. C'est ainsi que les recettes de cette orchestre. le meilleur de leur programme. D'abord, l'école proviennent pour 70 % d'une Le dimanche matin eut lieu la réunion sur la place d'Assas à Nîmes, elle anima subvention municipale. Aujourd'hui du Congrès au Petit Kursaal en pré­ une soirée qui fut qualifiée de trop rare 110 adhérents fréquentent régulière­ sence des représentants des sociétés par la plupart des mélomanes présents, ment ce mini-conservatoire. de la région Franche-Comté qui comp­ et, qui regrettèrent que cette société ne Les disciplines enseignées compren­ tent 123 formations musicales adhéren­ soit pas plus utilisée pour le plaisir de nent toute la gamme des instruments tes à la C.M.F. sous la présidence de tous. Puis, Courbessac accueillit ce outre l'incontournable solfège le M. Gérard Scheid, président de la Fédé­ groupe pour la Fête de la Musique. Là piano, la guitare, la clarinette, la flûte ration des Sociétés musicales de Fran­ encore, le programme de cette journée traversière, le saxophone, la trompette, che-Comté. Un vin d'honneur offert par étant très chargé, la prestation fut jugée les percussions et le violon. la ville de Besançon, en présence de trop courte. M. Le Bray, maire adjoint, et Mme la Présidente des Fêtes de Saint-Brice, qui compte 33 602 habi­ M. le député-maire Robert Schwint, Courbessac, se promirent de revoir la tants, peut ainsi s'enorgueillir de précéda le repas convivial qui suivit. question pour l'année prochaine. 250 musiciens sur son territoire. Deux Le dimanche après-midi, un concert cent cinquante musiciens dont on veut au Théâtre municipal clôtura ce M. Quiot, maire de Poulx, et MM. Ber­ faire des mélomanes : « Il est important congrès. Nous pûmes y entendre suc­ trand et Drumain, adjoints, reçurent à de reconnaître une œuvre musicale de cessivement : leur tour cette sympathique société qualité », affirme M. Villain, qui ajoute : pour une très agréable soirée sur la L'orchestre d'Harmonie municipal de « On a réussi à créer un ensemble place de l'Église de Poulx. Là, le pro­ Besançon, direction Jacques Bercot : musical qui prouve que la culture musi­ gramme particulièrement choisi par le Die Zigeuner Hochzeit de R. Allmend, cale à Saint-Brice Courcelles est le fruit directeur du groupe M. Gérard Maurin, Carribean Concerto de Kees Vlak, d'une véritable volonté pédagogique fut d'une part excellemment présenté Concerto pour timbales et orchestres dans ce domaine. » par les quarante sociétaires et fut au d'harmonie de G. Jacob, soliste : Chris­ goût des auditeurs qui, malgré un petit Symbole de cette volonté, la venue tophe Bouriez. des professeurs de l'École de musique vent frisquet, restèrent vaillamment L'Harmonie municipale de Baume- dans les classes du groupe scolaire, jusqu'au bout de la soirée. Mais ce les-Dames, direction Gérard Scheid : professeurs qui viennent pendant une jour-là, le président Jean-Claude Sau- American Patrol de F. W. Meacham, heure expliquer aux enfants leur ins­ zède et l'animateur Julien Brousse Polka pour deux petites basses, solis­ trument. Une approche très sympathi­ avaient réservé une agréable surprise à tes : S. Scheid-B. Bouquet, Doppelten que pour les jeunes têtes blondes qui tous en prouvant une fois de plus que Dings de R. Allmend, An ail american peuvent découvrir un violon ou une l'Harmonie Cheminote de Nîmes est suite de Robert Mac Ray, How the guitare, et assister la plupart du temps bien un débouché pour les élèves de weather, arrangement de Jack Bullock, notre École Nationale de Musique de à un mini-concert. Enfin, la commune Novena de James Swearingen. dispose pour le public d'une salle des Nîmes. fêtes, lieu idéal pour les concerts et Le jeune orchestre d'Harmonie du Ce jour-là en intermède Hélène Clap, pour les prestations musicales. Conservatoire de Besançon, direction 11 ans (4 ans d'étude au violon) exécuta

IV CMF - N» 438 - OCTOBRE 1991 un magnifique allegretto ainsi qu'un monie a voulu rendre hommage au chant populaire hongrois, puis Coralie président Portes qui pendant 14 ans Catel, 9 ans (2 ans de flûte traversière) s'est dévoué pour que ce stage se présentait une gavotte suivie d'un air déroule chaque année à Béziers. Après bavarois. On retrouva, pour le plaisir de quelques mots de sympathie M. Cl. Li­ tous, ces deux jeunes musiciennes dans non offrit au nom des professeurs et trois duos : Fandangos de Huot, un des jeunes, un dictionnaire Larousse en menuet de Bach, et une fantaisie de signe de reconnaissance. MM. L. Mie­ François Devienne. champ, L. Bolle, A. Galy, J. Gabaudan se biance, que les uns et les autres nous Une fois de plus cette prestation dans virent offrir un livre sur la vie de Mozart. avons essayé de créer autour de vous son ensemble plut à tous et fut jugée Avant de clore cet hommage, Cl. Linon tous. Encore une fois merci de votre trop courte et trop rare. Un souhait fut en accord avec J. Henric, au nom des confiance et continuez à aimer la musi­ exprimé ce jour-là : se revoir après les professeurs et des stagiaires et en son que. » nom personnel, offrait un souvenir à vacances dans un autre programme. Comme prévu au programme, le Cl. Linon en signe de reconnaissance 1er concert a eu lieu à Portiragnes-Plage pour tout ce qu'il a fait pour la musique où M. Esposito, maire, entouré des amateurs, et en particulier, pour le membres du conseil municipal et de Hérault stage qu'il a dirigé depuis 14 ans. M. Lefèvre, cheville ouvrière, de cette A 11 h 30, M. R. Portes recevait manifestation recevaient les stagiaires. Stage 1991 M. J. Faigt, conseiller général et 1er ad­ Il est dommage que le vent soit venu joint, ainsi que M. l'abbé Gautier repré­ contrarier le concert, qui s'est déroulé Le 14e stage de l'Harmonie des Jeu­ sentant le Midi Libre et ses invités pour en présence de nombreux estivants nes du Département de l'Hérault s'est l'audition musicale de 1991. Les jeunes venus encourager les jeunes et leurs déroulé à Béziers au Château de la sous la direction de J. Henric, Cl. Linon professeurs sans oublier les responsa­ Dévèze, mis à la disposition des organi­ et Langlois interprétèrent : Les Plages bles musicaux. Le samedi 13 juillet, la sateurs par la municipalité, du 9 au de Rio, John Williams en concert et le municipalité de Magalas recevait 13 juillet. Ce stage était placé sous la concerto pour hautbois de Weber Le l'Harmonie. Ce concert s'est déroulé direction musicale de M. Cl. Linon, président remercia M. J. Faigt d'avoir dans la cour de l'école en présence professeur de trompette au Conserva­ répondu à son invitation et de l'aide d'une assistance nombreuse qui ne toire municipal, assisté de M. J. Henric, qu'il apporte auprès du conseil général ménagea pas, là aussi, ses applaudis­ directeur de la Lyre Biterroise. 50 sta­ en faveur du stage. A 13 heures avait sements. La 1re partie fut dirigée par giaires encadrés de professeurs de lieu le repas de fin stage. M. R. Portes, M. J. Henric, adjoint à Cl. Linon. Au disciplines diverses ont commencé dès ayant démissionné de ses fonctions, programme : La fantaisie sur l'Homme le mardi matin l'étude et la mise en prononça quelques mots d'adieu : Armé de Kees Schoonenbeek basée sur place des morceaux de musique ins­ « Chers Amis, une mélodie du Moyen Age. On y re­ crits au programme des deux concerts Ce stage existe depuis 14 ans, et je trouve toute une série de thèmes qui devaient avoir lieu à Portiragnes comme la guerre, l'aventure, la religion. Plage et à Magalas. n'aurais jamais pensé suite à des évé­ nements, devoir donner ma démission La Danse Macabre de Saint-Saens, Afin de veiller à la bonne marche du de président régional et quitter cette œuvre à caractère descriptif à partir stage, M. R. Portes était entouré de Fédération à laquelle j'étais très attaché d'un poème. Au 12 coups de minuit, les M. L. Bolle, A. Galy, J. Gabaudan et depuis 35 ans. Au moment où je vous cadavres sortent de leurs tombes, pour Galtier. M. L. Miechamp était excusé. quitte, je veux tout d'abord remercier engager une danse qui va devenir infer­ En accord avec le directeur musical, Claude Linon, mon collaborateur et ami nale, jusqu'au lever du jour annoncé au une audition avait été prévue le samedi depuis le premier stage qui a eu lieu au chant du Coq. Tout rentre alors dans 13 juillet à 11 h 30. Auparavant, château de La Gayonne. l'ordre; suite de concert de Koen de MM. Cl. Linon et J. Henri avaient orga­ Wolf, extrait de cette suite : La Ballade nisé avec les professeurs et les stagiai­ Je souhaite que malgré mon départ, il conserve, lui et son épouse, cette avec un thème très pastoral présenté au res une manifestation de sympathie en Les plages de Rio amitié. Je veux remercier tous ceux qui hautbois; de Kees l'honneur de M. R. Portes qui a présenté Vlak : œuvre très rythmée dans laquelle sa démission de président régional et m'ont aidé dans mon action. J. Henric, A. Galy, L. Miéchamp, J. Gabaudan, on retrouve toute l'ambiance des fêtes départemental de la Fédération. C'est brésiliennes. Trois pages sont évo­ avec le chant de Y Au Revoir que l'Har- A. Galtier, L. Bolle qui ont œuvré pour la bonne marche des stages. Je dois un quées : Trocadéro, Ipanema et Copaca- grand merci à tous les professeurs M. bana. et Mme Pailhès, MM. Vresh, Langlois, Suit la 2e partie du concert dirigée par F. Linon, Serres, Astrux, Colombier, Cl. Linon avec un extrait du Concerto Pigassou qui ont donné à tous les jeu­ pour clarinette avec comme soliste nes une formation musicale leur per­ Mlle Florence Cavalier. Ce concerto est mettant de s'initier à la musique d'har­ une des dernières œuvres composées monie. A tous, au moment où je quitte par W. A. Mozart, 2 mois avant sa mort. la fédération et la présidence du stage Ce morceau fut très applaudi. Puis l'al- départemental, je dis un grand merci. legro moderato de la Symphonie Ina­ Je remercie la presse, M. le chanoine chevée de Schubert qui possède deux A. Gautier qui nous a toujours aidé par mouvements. Pour conclure John Wil­ ses articles et je lui demande de trans­ liams en concert : pot pourri des musi­ mettre à M. Moulinier tous mes remer­ ques de films avec parmi les plus ciements pour nous avoir ouvert les connues, La Guerre des Étoiles. colonnes du Journal. Merci également à tout le personnel de la Cuisine Cen­ Le directeur musical avait ajouté au trale. A vous les jeunes, dont certains programme deux intermèdes : ont suivi les stages depuis le début, je Le Concertino pour orchestre d'har­ vous dis au revoirl Je vous demande de monie de Weber pour hautbois sous la Les adieux de M. Portes. garder un bon souvenir de cette am­ direction de M. Langlois, professeur au

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 V Conservatoire municipal de Béziers, avec comme soliste J. Delmas de la classe de M. Langlois. Le quatuor de trompette Rag-Timede Scott Joplin avec MM. P. Gassenet, P. Castell, P. Gâches et 0. Perney. Le programme des deux concerts était présenté par Mme F. Linon, professeur de flûte. C'est sous les applaudisse­ ments du public debout que se termina ce concert. M. R. Portes remercia la municipalité de sa réception. Il rendit hommage aux deux dirigeants du stage 1991. Il souhaita à tous et à toutes de continuer à aimer et à pratiquer la musique amateur et de conserver un excellent souvenir de ce stage 1991.

Lorrainej

Moselle

L'Harmonie de Bouzonviile L’Harmonie de Bouzonviile. en division d'honneur

Petite ville mosellanne proche de la de Istvan Sarkozy, et Mannin Veen de 73 à 83 avec Eddie Louis et Maurice frontière sarroise, Bouzonviile connaît Haydn Wood. Le jury était présidé par Vander accompagne régulièrement une activité associative intense et va­ maître Désiré Dondeyne, assisté de Claude Nougaro. riée. Pratiquer le sport de son choix, MM. Guy Meissonier et Bernard Dupa- Ayant fondé depuis quelques années chanter, se rendre utile dans un des quier. conseils d'administration d'une des so­ le Tuba Pack ainsi que d'autres ensem­ ciétés sportives, culturelles ou philan­ Le président de la Fédération lor­ bles comme le Eléphant Tuba Horde, il tropiques, constituent l'essentiel des raine, M. Boitel et les membres de son se tourne volontiers vers le monde des loisirs de nombreux Bouzonvillais. Comité, adressent à leur vice-président musiciens amateurs et plus particuliè­ et directeur de l'Harmonie leurs très rement des harmonies, n'hésitant pas à La musique instrumentale y occupe vives félicitations pour ce brillant suc­ composer quelques pièces à jouer de une place importante grâce à la Société cès. concert avec celles-ci. Ce fut le cas à de musique municipale Sainte-Cécile, Voiron avec l'harmonie dirigée par la plus ancienne association bouzonvil- Société de Musique Municipale Sainte-Cé­ Louis Levrangi et ce pour le plus grand loise, puisque créée en 1865, est très cile de Bouzonviile, M. Jean-Marie Georgin, plaisir du public, mais aussi et surtout chère au cœur des Bouzonvillois. Elle directeur, 23, rue Mozart, 57320 Bouzonviile. des musiciens. Une soirée mémorable gère sa propre école de musique, orga­ Tél. : 87 78 32 42. pour tous les participants. nise de nombreux concerts et surtout s'est constituée un très bel orchestre Le 9 mai, dès 8 heures du matin, d'Harmonie dont la renommée dépasse M. Martin des Établissements Courtois largement les frontières régionales. Rhône-Alpes J installait son stand d'exposition, en Sa fidélité à la Fédération remonte au compagnie de la Maison Michel Musi­ lendemain de la Première guerre mon­ que de Grenoble qui avait tenu à expri­ diale. Le livret fédéral indique la partici­ mer sa sympathie aux organisateurs et pation à six concours entre les deux Isère à la fédération dauphinoises avec qui guerres. Elle ne fait toutefois son véri­ elle entretient des relations privilégiées table essor qu'à partir de 1961 sous la depuis plus de trente ans. Le hall d'ac­ direction de son chef actuel : Jean- Grand succès de la Journée cueil du Grand Angle de Voiron com­ Marie Georgin. Depuis, des progrès du tuba ie 9 mai à Voiron mençait à s'animer car plus de quarante constants ont été réalisés et mis en tubistes étaient attendus pour la grande évidence par la participation à six A l'occasion du congrès des sociétés Journée du tuba en compagnie de Marc concours, tous sanctionnés par des musicales de la fédération Rhône-Al­ Steckar et des membres du Tubapack. premiers prix ascendants. pes, qui s'est tenu à Voiron les 8 et 9 mai En réalité, ils furent plus de soixante dernier, le 8 mai au soir, l'Union musi­ participants. Quel succès! Le président Le dernier en date, le 30 juin 1991 à cale voironnaise avait préparé un pro­ Levrangi était comblé. Après la prise de Oyonnax, couronne tous les efforts gramme de concert très intéressant contact, le travail en groupe débuta; consentis par les 70 musiciens de l'or­ avec, en prime, la participation d'un Marc Steckar et son fils avaient com­ chestre avec la montée en Division ensemble très connu dans le monde du posé pour la circonstance plusieurs d'Honneur. jazz, le Steckar Tuba Pack. Marc Stec- pièces pour ensemble de tubas et il L'épreuve comprenait l'interprétation kar, son fondateur, a derrière lui un convenait de les préparer pour le des trois morceaux suivants confor­ passé professionnel des plus élogieux. concert de l'après-midi. L'ambiance mément aux nouvelles règles du Il a participé à de nombreuses tournées était amicale, et vers 11 heures, plu­ concours C.M.F. : La Symphonie de avec des artistes tels que Nat King Cole, sieurs ensembles donnèrent un aperçu l'eau de Serge Lancen - A la Jeunesse Sammy Davis, Charles Aznavour et de de leur talent.

VI CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 créateur du concours de composition pour orchestre d'harmonie et membre actif de diverses commissions de la Confédération Musicale de France.

C'est sur cette excellente prestation que se terminait ces deux journées consacrées plus particulièrement aux Harmonies et, en leur sein, aux instru­ ments peu en faveur chez la majorité les jeunes fréquentant les écoles de musi­ ques. Le tuba puisqu'il faut l'appeler par son nom, capable d'enrichir en un jour l'orphéon... Il est vrai que cet instru­ ment ne bénéficie pas du soutien mé­ diatique dont profite certains autres...

Mais une journée comme celle-ci fait dans son fief ne l'oublions pas, et l'or­ Après l'apéritif et un repas en com­ plus pour la bonne cause que bien des chestre prépare sa participation au fes­ mun, où jeunes (le benjamin avait longs discours. Merci à tous ceux qui de 10 ans), et ancien (le doyen avait 74 ans) tival mondial de la Jeunesse à Sibenik près ou de loin ont contribué à sa réali­ en Yougoslavie. se côtoyaient sans considération sation ainsi qu'à son succès. d'amateurisme ou de professionna­ lisme, venait l'heure du concert. Du Puis, c'est le tour de l'orchestre de la jamais vu, mais aussi du jamais en­ fédération de l'Ain. A son programme tendu. Imaginez un orchestre de 64 mu­ une seule œuvre de compositeur fran­ siciens, tenant en leurs bras qui un çais, mais c'est une création, et le com­ baryton, qui un saxhorn basse, qui un positeur Michel Chebrou est présent. tuba en fa, qui un contre-tuba. Quel Cette œuvre primée au concours de orchestre mes amis, de quoi en faire Composition de la ville du Havre, rec- rêver plus d'un qui bien souvent rem­ cueille les applaudissements nourris du place ceux-ci par une guitare basse ou public. un synthél... Un public surpris tout Enfin, c'est l'harmonie la Lyre Pro­ d'abord, puis conquis par le velouté des vençale d'OIlioules, dirigée par Claude timbres et enfin enthousiasmé par Decugis, qui prend la relève. Cette l'ambiance chaleureuse et passionnée magnifique société comme la plupart dégagée par cet ensemble incompara­ de nos associations a connu des heures ble. Un canon repris en chœur par le de gloire (notamment sous la brillante public et le défilé des tubistes partant direction de M. Victor Clément qui la à l'assaut des gradins venaient à bout dirigea pendant presque 20 ans et des plus revêches. Le tuba venait de gagner sa première victoire. forma entre autres sept premiers prix du ), mais aussi Après ce prélude prometteur, le Tuba des périodes difficiles. Sous la férule de Pack prenait la direction des affaires et notre ami Claude Decugis, elle est à grâce à la bonhomie de son leader, à nouveau dans une phase positive. Or­ l'impétuosité du percussionniste au ta­ ganisatrice des premières rencontres lent des différents interprètes compo­ internationales d'OIlioules en septem­ sant le groupe, le public fut définitive­ bre 1990, elle ne tardera pas à se hisser ment acquis à la cause du tuba. Victoire aux plus hauts sommets de la pratique totale sur tous les fronts y compris celui musicale amateur. de M. Jousse qui servit d'instrument à un percussionniste particulièrement en L'interprétation des diverses œuvres, verve. l'éclectisme du programme intelli­ Ces articles sont publiés sous C'est sous une véritable ovation que gemment conçu pour plaire aux musi­ le Tuba Pack acheva cette partie de ciens et au public, sans pédantisme la responsabilité de nos vingt- concert réservée aux tubistes. En effet, mais sans démagogie, lui ont valu les trois fédérations régionales. la journée n'en était pas terminée pour applaudissements mérités d'un public autant, et déjà l'orchestre d'harmonie où se côtoyaient musiciens, mélomanes Nous vous rappelons qu'au­ de la fédération de l'Isère avait pris et néophytes. Une belle démonstration cun article ne sera inséré dans place sur le podium, où plus exacte­ d'un savoir-faire qui a fait ses preuves cette rubrique s'il ne nous est ment aux pieds des gradins de cette au Havre. N'oublions pas que Claude pas parvenu revêtu de la signa­ salle qui peut contenir 2 400 personnes. Decugis a été le bâtisseur de l'harmonie Une seule œuvre au programme, mais et son école de musique, créateur de ture du Président de la Fédéra­ de taille : La Symphonie Funèbre et l'Orchestre Junior, organisateur des tion Régionale. Triomphale de Berlioz. Nous sommes rencontres internationales du Havre,

CMF - N» 436 . OCTOBRE 1991 VU COMPTE RENDU DES CONCOURS 1991

LE HAVRE, le 21 avril

Un Concours-festival national pour Orchestre d'Accordéons

Cette manifestation était organisée à l'occasion du 80e anniversaire de l'Har­ monie Havraise Accordéoniste, la plus ancienne société d'accordéons en France, fondée le 31 juillet 1911. Pour les épreuves du concours qui se déroulaient le matin au Théâtre de l'hô­ tel de ville, le jury s'était réuni. Ses membres étaient : Mme Myriam Bonin, concertiste; M. Désiré Dondeyne, com­ positeur; M. Philippe Langlet, directeur L'A ccordéon - club verdumois. des Orchestres d'Harmonie du Havre; M. Henri-René Pollin, président de la à ce concours, exigeant de leur part un de cette journée, puis donna la parole Fédération des sociétés musicales de surcroît d'effort, mais qui sera sans à M. le maire, et proclama les résultats. Haute-Normandie. Cinq sociétés ont doute récompensé par un Jury haute­ Il incombait aux membres du Jury de été entendues : Le Havre-Sanvic - Ois- ment qualifié. remettre diplômes, coupes et cadeaux sel - Cany-Barville - Gonfreville-l'Or- Que cette rencontre en notre terre souvenirs offerts par M. et Mme Hilbert, cher - Maromme (voir palmarès dans Lorraine, nécessaire à l'épanouisse­ aux sociétés participantes. notre numéro n° 435). ment de la musique, par l'émulation Nul doute que ce Concours restera un L'après-midi, après un repas réunis­ entre les sociétés qui concourent, serve souvenir mémorable pour Puttelange- sant toutes les sociétés qui partici­ d'exemple aux responsables nationaux aux-Lacs, ville à la fois accueillante et paient au concours et les membres du pour accorder toute l'aide au devenir de musicale, et capable d'accomplir un jury, le Festival s'est tenu dans la salle l'art musical, qui, il faut le souligner, ne gros travail au service de la Musique. du Théâtre de l'hôtel de ville. Les cinq progresse que par le dévouement de sociétés ayant pris part au concours se bénévoles dans les associations, qui sont fait entendre, tout à tour. Puis sont le berceau de l'élite future. NIORT, le 26 mai Myriam Bonnin, en récital, fit valoir son Que les liens tissés par cette journée, talent et sa technique, et obtint un soient le garant d'avenir de cet art Harmonies et Chorales énorme succès dans un programme nécessaire à notre civilisation, c'est le riche et diversifié. vœu de M. Lang, maire de Puttelange- Un concours novateur A l'issue du concert eut lieu la remise aux-Lacs, avec les remerciements des prix. C'est la société « Ambiance- confiants, au président fédéral Roland Tout a commencé samedi soir par un Accordéon » de Gonfreville-l'Orcher qui Boitel, à son comité, ainsi qu'au comité concert à la Maison pour tous du se vit remettre le prix offert par la organisateur présidé par M. Robert Clou-Bouchet où l'on entend habituel­ C.M.F. Hilbert. lement du jazz. Le lendemain, harmo­ Placé sous le patronage de la Confé­ nies et chorales ont participé au dération Musicale de France, ce concours jouant et chantant sur la ter­ PUTTELANGE-AUX-LACS, le 5 mai Concours réunissait, au gymnase, et à rasse du Moulin du Roc, le parvis de l'espace culturel, une dizaine de Socié­ l'hôtel de ville et les jardins du Clou- tés. Le jury des chorales était présidé Bouchet. A l'issue du concours les Concours national par M. Joseph Muller, vice-président de membres du jury ont pu s'entretenir de musique et de chant la C.M.F. accompagné de M. René avec les chefs des harmonies, preuve Bellion, président d'honneur de la Fédé­ que la pédagogie ne fut pas absente. Le La Fédération ne pouvait trouver ration Lorraine et de Mmes Leblan et concert de clôture fut donné par les meilleur partenaire pour l'organisation Bohr, professeurs de Musique. Les or­ harmonies de La Rochelle, de Poitiers et de ce Concours national 1991 que chestres d'accordéons et à plectres de l'Union philharmonique des M. Robert Hilbert, directeur de l'Or­ étaient, eux, présidés par M. Roland Deux-Sèvres et on lança l'idée de chestre supérieur d'accordéons de Put- Boitel, accompagné au jury de concerts communs pour les années à telange-aux-Lacs. Connaissant son dy­ M. Maurice Leblan, président artistique, venir. namisme, ses compétences musicales, et de M. Jean Bohr, président adjoint. Guy Donizeau, l'un des organisateurs nous n'avons pas hésité un instant à lui niortais, s'estime plutôt satisfait confier, une fois de plus (à lui et à son Déroulement impeccable du « Nous avons voulu rompre avec les comité), la lourde responsabilité d'as­ Concours, résultats satisfaisants devant surer l'organisation matérielle de ce un public comblé durant les différentes concours traditionnels en limitant vo­ Concours. Rappelons qu'en 1985, il ob­ prestations. lontairement le nombre des sociétés. Nous avons voulu aussi en finir avec tenait un premier gros succès, acclamé A l'issue du Concours, les mandoli- l'habituel défilé. En revanche, nous par toute la salle pour sa parfaite orga­ nistes « Diana » de Russange, la chorale avons offert aux musiciens des lieux nisation. « Les amis du chant » de Petite-Ros- pour jouer, se faire apprécier, et pour­ selle, l'accordéon-Club de Verdun ont La Fédération Lorraine est heureuse quoi pas critiquer. Nous voulons chan­ offert à l'espace culturel, un concert de pouvoir témoigner sa gratitude, et ger l'image qui colle trop souvent aux instrumental et vocal de clôture plein d'exprimer ses encouragements à cette harmonies. Notre pari, c'est celui de la d'enthousiasme. Société; en même temps elle apporte qualité. » son salut amical à tous les musiciens et Vers 18 heures le président remercia (D'après le Courrier chanteurs, qui ont accepté de participer tous ceux qui ont contribué à la réussite de l'Ouest du 27-05-91)

VIII CMF -N» 436 OCTOBRE 1991 rendus publics. Tour à tour, un repré­ sentant de chaque groupe montait sur le podium pour recevoir une médaille de la Ville de Privas, un diplôme, et des prix remis par M. Imbert, maire de Privas, MM. Adam, Combaz, Isaac- Tourre. Pour clôturer ce week-end mu­ sical exceptionnel, les représentants de toutes les sociétés étaient conviés à se rendre dans la salle du Conseil Munici­ pal où M. le Maire remerciait les organi­ sateurs, les participants, le jury et tous ceux ayant permis la réussite du concours. Souhaitons que le prochain concours apporte à Saint-Étienne au­ tant de plaisir, de joie qu'à Privas cette L'Orchestre d'Harmonie de Bellac lors d'un concert en R.F.A. en mai 1991. année.

résultats, et il y a un genre qui mérite Après le concours MARCQ-EN-BARŒUL, le 2 juin d'être encouragé si on ne veut pas le voir disparaître, c'est la musique dans Ce concours a permis des contacts la rue, la musique de fête, la musique Concours national de musique intéressants et des entretiens avec les des défilés de chars ou des cérémonies responsables des sociétés présentes officielles. A chacun de trouver son La fête avait commencé le soir du notamment au cours de l'après-midi, répertoire, de l'adapter à la manifesta­ samedi 1er juin par un concert, donné non seulement sur le plan pédagogique tion et de faire en sorte que la musique par l'O.J.F., Orchestre des Jeunes de la mais aussi concernant les structures et partout présente, apporte la joie de Fédération Nord-Pas-de-Calais, et le le fonctionnement interne : gestion, vivre et aux musiciens le plaisir de la G.O.M., Grand Orchestre de Marcq, répétitions, écoles. faire ensemble. sous la direction de Marcel Chapuis et Marc Bollen. L'une de ces sociétés a été particuliè­ Marcel Hélène rement remarquée : L'Harmonie de Le concours proprement dit avait Bellac-Haute-Vienne comme nous l'a réuni à Marcq-en-Barœul plus de cin­ dit et écrit, son chef Guy Preveyrand qui PRIVAS, le 26 mai quante sociétés musicales — orches­ est aussi directeur de l'École de Musi­ tres d'harmonie, batteries-fanfares... — que : « dès la 2e année de pratique venues de toute la France. Orchestres et Chorales instrumentale les élèves instrumentis­ « La matinée de dimanche était pla­ tes à vent et percussionnistes sont Au printemps dernier, Privas capitale cée sous le signe du sérieux et de la admis dans une classe d'orchestre puis de l'Ardèche, est devenue capitale de la concentration. Il s'agissait d'envoûter le intégrés à l'Orchestre d'Harmonie. Les musique avec le concours national jury, de réaliser la meilleure prestation professeurs de l'école jouent dans cet d'orchestres et de chorales. possible. Trois heures de concours pour orchestre et dirigent le travail par pupi­ En prélude à ce concours, le samedi ces ensembles musicaux, venus parfois tre qui précède les répétitions. » Ajou­ 25 mai, l'Harmonie Municipale de Privas de loin. Trois heures qui ont démontré tons que cet ensemble qui a débuté et l'Orchestre à Cordes de l'École Na­ que fanfare ne rime pas seulement avec dans les concours en 1980 (3e division) tionale de Musique de Valence don­ majorette, mais aussi avec dextérité et a obtenu depuis 4 Prix ascendants en naient un concert de gala en présence doigté » (1). 1982, 84, 87, 91 et qu'il vient d'accéder de M. Maurice Adam, président de la A midi, M. Serge Charles, maire de à la Division Supérieure. Confédération Musicale de France. Le Marcq-en-Barœul recevait à l'hôtel de - Il — lendemain matin, dès 8 h 30, les mem­ ville les personnalités et les responsa­ bres de l'Harmonie chargés de l'organi­ bles du concours, dont M. Maurice Il n'est hélas pas possible partout de sation de ce concours, accueillaient Adam, président de la Confédération mettre en place de telles structures musiciens et choristes venus des quatre Musicale de France, et M. Philippe — combien de petites communes n'en coins de l'Hexagone. Au total, vingt- Fournier, président de la Fédération ont pas les moyens! Et ceux qui ensei­ sept sociétés rassemblant 1 200 per­ régionale des sociétés musicales du gnent et qui animent des orchestres si sonnes et représentant seize départe­ Nord-Pas-de-Calais. modestes soient-ils n'en ont que plus ments! Répartis dans cinq lieux de L'après-midi était consacré au Festi­ de mérite. Le plus souvent, amateurs concours, suivant les disciplines val : animations musicales dans toute la convaincus ils donnent le meilleur — harmonies fanfares, batteries-fanfa­ ville, défilé, rencontre à l'Hippodrome d'eux-mêmes pour transmettre leur foi res, cordes, plectres et chorales — les des musiciens ayant pris part au en la musique. Nombreux sont les jeu­ membres du jury se plongeaient dans concours. Ainsi, cinq mille instrumen­ nes qui ont débuté de cette façon, et qui les morceaux imposés et œuvres au Les Dragons de se sont perfectionnés ensuite dans choix, dès 9 heures. tistes ont interprété Noailles d'autres établissements ou dans des Les différentes sociétés se succé­ sous la direction de Philippe stages. Fournier, La Marche de la Fédération de daient, non seulement devant le jury, Et puis je voudrais conclure en disant mais aussi sur les places de la cité Florent Lemire, sous la direction du que tous les genres sont respectables privadoise. En effet, tout au long de la compositeur, et enfin la traditionnelle dans la musique. Il n'y a pas de hiérar­ journée, chacune d'entre elles offrait Marseillaise, sous la direction de Marc Bollen. chie avec une catégorie qui voudrait une prestation sous un soleil radieux! s'ériger en censeur ou en modèle. En fin d'après-midi, le jury se réunis­ La journée devait s'achever par la Il doit simplement y avoir partout le sait pour les délibérations. Le clocher proclamation des résutats du concours, souci de bien faire, le souci de s'élever de l'Hôtel de Ville venait de sonner les et la remise des prix. toujours, de rechercher de meilleurs six coups quand les résultats ont été (1) Extrait de Nord-Éclair du 5 juin. ■■■■■■■■■■

CMF • N° 436 - OCTOBRE 1991 IX BLOIS, le 2 juin se déplacer pour cautionner des mani­ spectacles de la ville, fut public et étalé festations folkloriques en perte de vi­ sur la journée afin que les sociétés Concours National tesse. Leur présence a apporté parmi concourent dans de bonnes conditions d'autres une garantie d'une qualité très de Musiques d'Harmonie Un rassemblement au Palais des professionnelle dans un milieu qui reste Sports termina la journée avec l'inter­ néanmoins ouvert aux amateurs pour Le 2e Concours National de Musiques prétation collective d'un majestueux d'Harmonie de Blois s'insérait cette peu qu'ils manifestent de véritables Hymne à la musique sous la direction dispositions. année dans une semaine toute entière de Jacques Bercot, chef de l'orchestre consacrée à la Musique des Instru­ Le jury du concours national de mu­ d'Harmonie municipale de Besançon. ments à Vents : concerts, animations, sique ouvert dimanche 2 juin à une Puis vint la remise des prix sous la colloque sur la musique pour orches­ trentaine de sociétés (harmonies, bat­ présidence de M. Daniel Chopinez, pré tres d'harmonie... Bref, Blois a voulu teries-fanfares et big bands) a pu en sident du Jury, secrétaire général de la tracer un panorama très large des acti­ juger sur pièce. Le public, quant à lui, C.M.F., et de M. Robert Schwint, dé­ vités musicales des ensembles à n'a eu que l'embarras du choix entre les puté-maire de Besançon. vents... animations dans les rues, les squares, Un concert donné par trois sociétés les églises, les concerts gratuits ou Altérée pendant des décennies par lauréates du concours clôtura ce week payants à la halle aux grains; les défilés end : La Batterie-Fanfare de Quétigny l'interprétation d'un répertoire réduit à dans les quartiers. des ambitions patriotiques, l'image de sous la direction de Christian Poret, Celui-ci, inauguré avec un concert l'Harmonie décinoise de Décines sous marque des musiques d'harmonie a d’œuvres modernes par l'harmonie de la direction de R. Giroud, La Fraternité retrouvé ces dernières années un éclat Blois a été marqué par un colloque, qui de Villers-le-Lac sous la direction de dont le grand public ne semble pas a pu mettre en évidence certains pro­ Pierre Vuillemin. encore avoir pris pleinement cons­ blèmes concernant les harmonies (une cience. Ce concours, par son organisation, première en France!) et par les quel­ par le fait qu'il était public, par la prove­ Si du 27 mai au 2 juin, celui de Blois ques temps forts qu'ont été les nance et les niveaux très divers des n'a pas mesuré l'évolution considérable concerts de la Garde Républicaine, du sociétés participantes fut une réussite d'un genre musical hérité de traditions Brass Band, des Bigs Bangs d'Orléans populaires vieilles de deux siècles, c'est et d'Hollande et surtout d'Eddy Louis, qu'il est sourd. Venues de l'Europe lequel a réveillé les foules grâce à son NEVERS, les 8 et 9 juin entière, 60 formations se sont s'em­ détonant mélange de musiques de fan­ ployées à lui corner aux oreilles que fare et de jazz. Aucun doute, le festival Festival national de musique l'orphéon de grand-papa a trouvé un a été un grand succès populaire! Tous ceux qui ont organisé une telle second souffle, sa vigueur et toute sa (Extrait de la République représentativité. La moyenne d'âge des manifestation connaissent le travail im­ du Centre-Ouest) 2 500 musiciens participant à cette portant et parfois obscur que cela re­ manifestation internationale explique présente. C'est à cela que s'est attaché en partie ce renouvellement du réper­ BESANÇON, le 2 juin Michel Beauvais, président de l'Union toire et son élargissement. départementale des sociétés musicales de la Nièvre, et directeur de la Batte­ « Il est vrai que dans les années 60, Concours national de musique les musiques d'harmonie ne mobili­ rie-Fanfare municipale de Nevers, as­ saient plus guère que des instrumentis­ La veille du Concours national de sisté par quelques amateurs passion­ tes d'un certain âge dont l'horizon res­ Musique un concert de gala a été donné nés. tait très limité », conviennent Jean au Théâtre municipal de Besançon par La municipalité de Nevers, cons­ Durand, vice-président de l'harmonie le quatuor de saxophones « A Piacere » ciente de l'impact d'une telle fête musi­ municipale blésoise, et Marc Robert, et l'orchestre d'Harmonie municipale cale, et désireuse de voir organiser tous saxophoniste de jazz, tous deux asso­ de Besançon. les ans une manifestation culturelle ciés — signe des temps — à l'organi­ Un programme de musique d'avant- marquante, a apporté un soutien maté­ sation du festival. garde et de jazz domina ce concert : Par riel et financier important. Il faut l'en « L'arrivée des jeunes formés dans le quatuor A. Piacere : Mody Time de remercier chaleureusement. les nombreuses écoles nationales de Dave Liebman, Une pièce pour quatre 49 sociétés, 1 950 musiciens ont pris musique ouvertes un peu partout en de Martial Solal, 3 improvisations de part à ce concours-festival qui com­ France, a créé un changement d'état Phil Woods. Par l'orchestre d'Harmonie mença le 8 juin par un concert donné d'esprit dont nous pouvons aujourd'hui municipale : An AH American Suite de par la Philharmonie municipale de Ne­ mesurer les effets ». Moins sectaires, R. Mac Ray, Back to Dixie de Guy vers sous la direction de Jean Smet- plus curieux de toutes les formes de Rodenhof. Par le quatuor « A Piacere » kala, directeur, et de Bruno Prevotat, musique, les nouveaux venus, sans nier et l'orchestre d'Harmonie municipale : directeur-adjoint : concert de haute la tradition, ont cherché à élargir leur Fête de Patrice Caratini, une œuvre tenue donné devant le magnifique Pa­ répertoire quitte à remettre en cause écrite pour le quatuor « A Piacere » et lais des Ducs de Nevers, entièrement des valeurs qui dépuis longtemps l'orchestre d'Harmonie de la ville de rénové. Les applaudissements du pu­ avaient perdu leur raison d'être. Chenôve, œuvre particulièrement diffi­ blic encouragèrent cette phalange ne- Musiques d'Harmonies et parallèle­ cile qui nécessita quatre demi-journées versoise en plein essor. ment à elles, big bands de jazz, ont de travail en présence des solistes du A 21 heures, un public nombreux commencé à faire preuve d'imagination quatuor. Malgré l'écriture quelque peu assistait au concert de gala offert par la tout en nouant entre eux des liens inhabituelle pour les musiciens et les Batterie-Fanfare de la Garde Républi­ concrétisés cette année pour la pre­ mélomanes, cette œuvre fut particuliè­ caine. Soirée mémorable où les musi­ mière fois à Blois. En s'internationali­ rement appréciée par tous. ciens, les artistes, ont donné le meilleur sant, le festival de musiques d'harmo­ Le dimanche 2 juin, le concours, où se d'eux-mêmes, répondant admirable­ nie lancé en 87 accueille en effet cinq succédèrent vingt-trois sociétés de ment aux directives précises de leur big bands dont l'un au moins de réputa­ musique, orchestres d'Harmonie, de chef, le capitaine Dimet, et de leur tam­ tion mondiale. Fanfares, de Batteries-Fanfare, débuta bour-major, M. Desmet. Le programme Eddy Louiss, le multicolor Feeling et à neuf heures et se termina à seize choisi permettait de mettre en valeur leur fanfare n'ont pas pour habitude de heures. Il se déroula dans cinq salles de chacun des pupitres, pour le plaisir d'un

X CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 public connaisseur, qui ne ménagea pas ces journées et y ont apporté leur sou­ jury, présidé par M. Joseph Muller, se ses applaudissements. Ce fut une véri­ tien matériel et financier : la ville de composait de MM. Gérard Foltz, prési­ table féérie de sons harmonieux, que Nevers, l'U.D.S.M. de la Nièvre, les dent de la Commission de Musique de l'on n'entend que trop rarement. principaux et proviseurs des collèges et l'Association, directeur de la Chorale La seconde partie de cette Fête de la lycées de Nevers, les muncipalités de des Enseignants de Strasbourg et Chef Musique, un peu en avance sur le ca­ Coulanges-les-Nevers et Guérigny et de l'Orchestre des Jeunes du Conserva­ lendrier, commença le dimanche 9 juin tous nos partenaires, qui ont fait de ce toire de Région, Pierre Moreau, profes­ Dès 7 heures, les sociétés et les musi­ concours une « Fête de la Musique ». seur au Conservatoire de Valenciennes, ciens, venus de toute la France se Dr W. Muller-Blattau, directeur du Ma­ présentaient au Hall des Expositions. BLOTZHEIM, le 16 juin drigal de Radio-Sarrebrück, et prési­ Cinquante commissaires-accompagna- dent du Saar-Sangerbund, Jean-Louis teurs étaient chargés de les accueillir et 1er concours européen Weber, professeur au Conservatoire de les guider vers les douze centres de de chant choral National de Région de Strasbourg et concours mis en place. A 7 heures 30, Gilbert Chocat, animateur de Chant c'était au tour des 36 membres des La bourgade de Blotzheim (Haut- Choral de Nancy. jurys de rejoindre les lieux du concours. Rhin) était bien animée en ce dimanche Les 18 chorales participantes venues Ces jurys réunissaient des personnali­ matin 16 juin 1991. Aux entrées du vil­ tant d'Alsace ou d'autres provinces que tés éminentes sur le plan national et lage, de grands panneaux annonçaient : d'Allemagne regroupaient plus de 800 international, comme Désiré Dondeyne Concours européen de chant choral. choristes. Mais toutes purent présenter ou Serge Lancen — pour ne citer Ce concours était en effet la raison de le chœur imposé par la C.M.F., le chœur qu'eux — des professeurs, des direc­ cette animation inaccoutumée. Sous choisi dans la liste C.M.F. ainsi que le teurs d'Écoles Nationales de Musique l'impulsion de son président, M. Joseph chœur extrait librement de leur réper­ et de Conservatoires. Muller, l'Association des Sociétés Cho­ toire selon un horaire rigoureusement Malheureusement la pluie devait gâ­ rales d'Alsace avait estimé que rien ne établi et observé, pour le grand plaisir cher une partie de la fête : les sociétés stimulait mieux le dynamisme des cho­ des amis et connaissances venus audi­ musicales qui devaient donner des au­ rales qu'un concours où chacun fait de tionner ces prestations. son mieux pour essayer de décrocher la bades dans vingt-sept lieux de la ville Il appartint enfin au président du jury palme et accéder, si possible, à une durent ranger leurs instruments. Quel­ de proclamer le palmarès de ce 1er Con­ division de classement plus élevée. Il ques-unes voulurent se produire malgré cours Européen de Chant Choral. Les faut dire aussi que l'Association avait tout. Elles le firent, sans public, pour le chorales lauréates se firent un honneur, trouvé en Pierre Lang, président de seul plaisir de faire de la musique. pour terminer cette belle journée, de l'Union chorale Concordia de Blotzheim Le mini-concert que devait donner la donner à tous un magnifique aperçu de et en son équipe, le groupe adéquat Batterie-Fanfare de la Garde avant la leur répertoire. pour l'organisation d'une pareille mani­ réception offerte en son honneur par la festation. Toutes les chorales partici­ Le Comité d'Organisation est heu­ municipalité de Nevers fut également pant au concours ont en effet, reconnu reux d'exprimer sa profonde gratitude annulé. En l'absence de M. Bérégovoy que le travail d'organisation avait été à M. Bernard Simon, maire de Blotz­ c'est son directeur de cabinet, le maire mené de main de maître. heim et à son Conseil municipal; à adjoint Didier Boulaud qui reçut les Cogitée de longue date et préparée M. Jean-Jacques Weber, député, pré­ personnalités : M. Jean Julien, vice- sident du Conseil général du Haut-Rhin, président de la C M.F., président du avec minutie au cours des mois précé­ dents, la réalisation avait débuté dès le à M. Marcel Rudloff, sénateur, prési­ concours, le Colonel Dumas, comman­ dent du Conseil régional d'Alsace, à dant du Groupement de Gendarmerie soir du 15 juin par l'accueil des groupes venus de loin, puis par un concert de M. Benoît Choquet, directeur régional de la Nièvre, M. Michel Beauvais, les des Affaires culturelles, à M. Daniel membres des jurys, le Capitaine Dimet, gala présenté par l'Orchestre Sympho­ nique du Rhin (dir. J.-P. Ballon) et l'En­ Glaas, délégué régional de la Sacem, à le Tambour-Major Desmet, et leurs M. Thomas, directeur régional de la musiciens. semble Vocal « Le Motet » (dir. Joseph Mona). En l'honneur de l'Année Mozart, Sacem pour l'aide précieuse qu'ils ont Dans l'après-midi, l'ensemble des ces formations interprétèrent principa­ bien voulu accorder à ce premier participants au concours se retrou­ lement des œuvres de ce compositeur : Concours européen de Chant Choral vaient dans la salle du Hall des Exposi­ la Flûte enchantée, Ave Verum, Ave placé sous l'égide de la Confédération tions, pour le concert de clôture. Après Maria... mais également des œuvres de musicale de France et de la Confédéra­ la Marseillaise et le morceau d'ensem­ Haydn, Dvorak, G. Fauré, B. Bartok et tion internationale des sociétés musica­ ble, Michel Beauvais procéda à la lec­ Mendelssohn. les (C.I.S.M.). ture du palmarès et à la remise des récompenses, sous les applaudisse­ Le concours proprement dit avait André Jung ments chaleureux saluant l'annonce pour cadre la Chapelle du Collège. Le Secrétaire général du Concours des résultats. Chaque société reçut un cadeau offert par l'U.D.S.M. de la Niè­ vre — un buste de Mozart, bicentenaire oblige. Après la proclamation des résultats, la Batterie-Fanfare de la Garde Répu­ blicaine offrit un concert au programme très éclectique : merveilleuse démons­ tration de qualités musicales et instru­ mentales, pleine de souriante simpli­ cité. Ainsi se terminait ce Festival-Con­ cours, qui a démontré qu'il existe en­ core de nombreux musiciens amateurs, particulièrement des jeunes, dont le plaisir est de se retrouver pour faire de la musique ensemble. Nos remercie­ ments vont à tous ceux qui ont organisé La chorale

CMF • N° 436 • OCTOBRE 1991 XI BRUAY-LA-BUISSIÈRE, le 23 juin Pas-de-Calais ont été attribués aux lau­ manifestation. Et à cette occasion, plu­ réats ainsi que des coupes et prix en sieurs harmonies avaient accepté espèces. Concours national d'animer les différents quartiers pour orchestre d'accordéons Sous un coin de parapluie d'Oyonnax ainsi que l'esplanade du centre culturel. Grande fête de l'accordéon dans le Après un repas réunissant 390 per­ A 18 heures le jury, après une déli­ Nord-Pas-de-Calais, sous la houlette de sonnes à la salle des fêtes Marmottan, bération studieuse, put proclamer les Philippe Fournier, président fédéral. le festival a permis d'animer les quar­ résultats en présence de MM. Lucien Désiré Dondeyne représentait la C.M.F. tiers dans l'après-midi. Place du Cercle, Guichon, Député-Maire de la Ville au Nous empruntons à la Voix du Nord, kiosque du Stade-Parc, à la salle d'Oyonnax, Maurice Adam, Président que nous remercions, le récit de cette Florent-Evrard, à l'école Basly, à l'école de la C.M.F., Marc Vulin, Président de la journée. Jean-Jaurès, à l'école du centre de Fédération Musicale de l'Ain, Pierre Labuissière, les sociétés ont offert L'accordéon, piano du pauvre? Phi­ Chanal, Maire adjoint délégué aux Af d'agréables concerts suivis par un pu­ lippe Fournier, président de la fédéra­ faires culturelles et Bernard Guyennon, blic de connaisseurs dont les applau­ tion des sociétés musicales du Directeur du Conservatoire national dissements prouvèrent la satisfaction. Nord-Pas-de-Calais, ne veut pas en d'Oyonnax. Devant 1 500 personnes entendre parler. Pour lui, l'accordéon Pour les morceaux en commun pré­ enthousiastes, l'Harmonie de Bouzon- est un instrument à part entière qui vus vers 17 h 30 place de l'hôtel de ville, ville récipiendaire du grand prix de la requiert de son utilisateur les mêmes la pluie avait décidé de jouer les trou­ ville d'Oyonnax et encore sous l'émo­ ble-fête. Au moment où Jean Castanet connaissances musicales que tout au­ tion de son accession en division Hon­ allait diriger la Marche des Mineurs tre instrument. Cet avis, que beaucoup neur, interprétait triomphalement ses d'Yvette Horner, les quelques gouttes partagent au sein de la fédération. Il l'a œuvres de concours. déjà tombées furent suivies d'une pe­ réaffirmé haut et fort dimanche à l'hôtel La conclusion de cette journée appar tite averse perturbatrice. Autant dire de ville lors de la réception officielle du tint au Député-Maire Lucien Guichon que nombre d'accordéonnistes avaient concours-festival, en présence de qui confirma son intention de pérenni­ rangé leur instrument de peur qu'il ne M. Jonquin et de nombreux invités. ser cette manifestation nationale et soit endommagé par l'eau. Pour le se­ souhaita même, pourquoi pas, la voir Au sein de la fédération qui compte cond morceau, Elastyc March, sous la 40 devenir internationale. 000 musiciens répartis en 736 socié­ direction d'un Désiré Dondeyne rayon­ Le samedi soir précédant le tés (la plus importante de France), les nant, il ne restait plus qu'une trentaine concours, la ville d'Oyonnax avait eu orchestres d'accordéon ne sont pas d'exécutants. très nombreux, mais ils brillent par leur l'honneur d'accueillir le grand orchestre Tout cela en présence de MM. Jan- qualité. Dimanche, douze d'entre eux, de la Garde Républicaine placé sous la quin. Moreau, Thomas et de plusieurs sans compter le club local, ont montré direction du Colonel Guilbert. Presta conseillers; de MM. Fournier, prési­ leur talent, lors d'un concours le matin, tion remarquable qui étonna le public dent; Leruste, vice-préçident; Gogneau, pendant le festival l'après-midi. oyonnaxien ravi de découvrir et d’ap secrétaire; Gosselin, trésorier de la fé­ Tout avait commencé samedi avec la plaudir la première des Harmonies de dération; M. Opigaz, président de la France. soirée dansante. Après une prestation délégation de Béthune; M. Legrand, remarquée de l'accordéon-club local ancien vice-président de la fédération sous la direction de Jean Castanet, et en l'occurrence membre du jury de RECTIFICATIF c'est à Jacky Noguez que revenait la ce dimanche; M. Bortessoule, directeur tâche (ou plutôt le plaisir) d'animer le de la S.A.C.E.M. pour le secteur Un certain nombre d'erreurs figurant bal. Ce qu'il fit de main de maître avec Lens-Béthune-Bruay. dans le palmarès du concours de Pri­ ses musiciens, provoquant l'enthou­ En résumé, si la journée s'est termi­ vas paru dans le dernier Journal, nous siasme du public jusque tard dans la vous communiquons ci-après le nou­ née sous un coin de parapluie, elle fut nuit. veau classement des sociétés suivan­ un véritable rayon de soleil dans le cœur tes : Une touche officielle des participants. C'était l'essentiel. Harmonie de Tournon, 1,e Division, Pour chacune des sociétés présentes, 1re Section; Harmonie de Grenoble, le moment le plus attendu (ou redouté OYONNAX, le 30 juin Division Supérieure, 2e Section; Or­ pour certains) c'était le concours de chestre d'Harmonie Camille Claudel dimanche matin. Les « épreuves », avec de la Ville-aux-Dames, 2e Division, morceaux libres et morceaux imposés, 1er Concours National 2e Section; Harmonie de Renage, se sont déroulées dans de très bonnes pour Orchestres d'Harmonie 1re Division, 2e Section, Harmonie de Saint-Maurice-de-Beynost, 1re Divi­ conditions dans les diverses salles re­ Organisé conjointement par la sion, 2e Section; Harmonie de Saint- tenues pour la circbnstance. Les res­ C.M.F., la Fédération Musicale de l'Ain, Laurent-sur-Saône, 2e Division, ponsables ont d'ailleurs été étonnés de l'Association « Printemps culturel » et la 1re Section, Harmonie de Saint- voir autant de monde pour entendre les Ville d'Oyonnax, ce premier concours Symphorien-d'Ozon, 1re Division, accordéonnistes. Une centaine de per­ national réservé aux orchestres d'har­ 2° Section; Harmonie de Digoin, sonnes à l'espace Grossemy, une monie a dépassé largement les espé­ 1re Division, 2e Section; Le Réveil de soixantaine à la salle Damien... rances des organisateurs. Sablons-Serrières, 1re Division, 1re Section, Sapeurs-Pompiers de Quant au moment le plus émouvant, Vingt ensembles, dont trois concou­ Montaigut-en-Combraiile, Division il se situait sans conteste le soir lors de raient en excellence et certains étaient Supérieure, 2e Section; La Fraternelle la proclamation du palmarès (voir notre venus des Landes, de Moselle, ou en­ de Saint-Maurice-de-Lignon, 2e Divi­ numéro 435). core de Touraine, se sont retrouvés par sion, 1re Section; L'Indépendante de Lors de la remise des prix en pré­ un soleil méditerranéen dans les magni­ Chirassimot, Division Honneur; Batte­ sence des représentants de la munici­ fiques structures que sont le centre rie-Fanfare de Annonay-Davezieux, palité, de la fédération et sous la prési­ culturel et Valexpo afin de proposer aux Division Excellence/A; Chorale « Lî dence de Désiré Dondeyne, ancien chef membres du jury placés sous la prési­ Cantaïre Dou Souleü » Cavaillon, de musique des Gardiens de la Paix, dence de Désiré Dondeyne et aux spec­ 1re Division, 2e Section; Chorale M.J.C. Feurs, Division Supérieure, 2e Section, plusieurs accordéons offerts par la ville tateurs leur programme de concours. Chorale de Saint-Christophe-sur- de Bruey, le Conseil régional, le Conseil La qualité de la dotation n'a pas été Guiers, 2° Division, 2e Section. général du Nord, le Conseil général du sans contribuer au succès de cette

XII CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 TARN

L'École de musique l'exode de la jeunesse, la Batterie-Fan­ mars 1991, un maxi 45 tours avec quatre fare et les Majorettes restent l'élément titres : Nahema, Tropical Trumpet, Sen­ C'est dans l'esprit d'ouvrir les portes prépondérant d'animation dans le Car­ sations, Palmeras. de la reconnaissance musicale à tous mausin. (cours gratuits, prêt d'instruments) que les dix professeurs de notre école de musique enseignent bénévolement sol La Batterie-Fanfare fège, clarinette, flûte, saxophones, La Batterie-Fanfare de Saint-Sulpice trompette, cor, trombone, tuba et per­ cussions à leurs élèves jeunes et moins Graolhetoise jeunes (cours d'adultes) qui renforcent L'Avenir Saint-Sulpicien, société or- nos rangs aujourd'hui et prendront la Créée en 1921 par M. Albert Monfraix, phéonique fêtera cette année son relève de nos anciens demain. la clique municipale est dirigée pendant 50e anniversaire. Ce n'est que le près de 30 ans par son fondateur. 1er janvier 1952 que l'Avenir Saint-Sul­ M. Albert Rouyre prend la succession picien devint effectivement batterie- en 1951 suivi de M. José Paz en 1974. fanfare et elle obtint ses premiers lau­ La Batterie-Fanfare Elle anime les cérémonies officielles et, riers sous la baguette de Ludovic Vidal « Le Rallye Castrais » dès 1981, des concerts sont donnés en juillet 1952. dans le département du Tarn. Émile Bouquet, le plus ancien mem­ En 1984, un jeune musicien M. Patrick bre (50 ans en 1992) préside aux desti­ Cette société de Castres est formée Pradelles (ex-soliste de la Musique de nées de la Société depuis 1982. Le ré­ de très jeunes éléments. Elle a la parti­ l'Air de Bordeaux) met tout en oeuvre pertoire de l'Avenir Saint-Sulpicien cularité de jouer de la trompette de pour élargir le répertoire musical ainsi s'est considérablement élargi et enri­ cavalerie, instrument difficile, comme que les déplacements dans d'autres chi. Elle a participé en 1982 et 1985 aux tout le monde le sait; nos jeunes ont départements : Charente, Dordogne, concours de Béziers, accédant respec­ d'autant plus de mérite qu'ils jouent Pyrénées, Hérault, Gironde deviennent tivement à la première section de la aussi du cor et de la batterie. les principaux points chauds de la for­ 3e Division et à la deuxième section de Le Rallye Castrais se produit plus mation. la 2e Division (1er prix de sa catégorie). Sur la lancée, avec des exécutants et un particulièrement dans les défilés, sa En 1986 du concours de Bayonne, elle bureau motivés, elle a participé au spécialité, mais aussi en concert. obtient un premier prix ave félicitations Concours national à Clermont-Ferrand du jury. Nos petits diables bleus, couleur de en Division supérieure. Avec une leur tenue, apportent joie, humour et En 1987, en Espagne et en 1989 à 3e place et un Prix d'excellence, elle a amitié sur leur passage : c'est ce qui Poitiers elle donne un concert de gala. accédé à la Division excellence. compte le plus de nos jours. La bonne Au Concours national de Clermont- ambiance règne dans notre Société! Depuis 1986, la Société a fait un Ferrand, en 1989 elle arrive première au énorme travail de formation, de renou­ classement et obtient un premier prix vellement d'instruments, de tenue ves­ avec mention, et en 1990, au Concours timentaire qui ont porté leurs fruits. La Batterie-Fanfare régional de Revel, elle reçoit un premier L'attribution de nouveaux locaux a prix avec mention très bien. contribué aussi à la progression du et les majorettes Notre société est affiliée à la C.F.B.F. groupe musical dirigé par Jean-Louis (Confédération française des batte­ Brunetta. L'assiduité aux stages dépar­ de Carmaux ries-fanfares) et classée en excellence tementaux a été profitable. dans les deux confédérations. Prési­ Les 21, 22 et 23 juin, l'Avenir Saint- Le 1er mai 1946, la Batterie-Fanfare dées depuis 1987 par M. Patrick Miral- Sulpicien a organisé le 31e Festival succéda à l'Union musicale de Car- les, elle est classée première de sa départemental des sociétés musicales maux, sous la direction d'Henri Guille- catégorie dans la région de Midi-Pyré­ du Tarn (où était présent le nouveau min, notre regretté disparu. Mme Anna nées. groupe d'accordéon) dans la foulée de Guillemin, son épouse, créa la section A noter que la Batterie-Fanfare de la Fête nationale de la Musique. La des majorettes qu'elle dirigea jusqu'au Graulhet composée d'une quarantaine Société a réuni ses anciens exécutants 16 septembre dernier. Actuellement, la d'éléments dont un pupitre de 10 tam­ et fêté son 50e anniversaire avec le Big direction et l'éducation musicale est bours et percussions a enregistré, en Band de l'Armée de l'Air de Bordeaux. assurée par Thierry Verdalle, gendre de M. et Mme Guillemin, et la direction et la formation culturelle des majorettes & par son épouse Roxane, fille de M. et SOCIÉTÉS de MUSIQUE, de SPORTS Mme Guillemin. de MAJORETTES Durant les années 1972, 1973 et 1974, améliorez votre budget et soyez l'ensemble obtint avec brio les premiers prix avec félicitations du jury lors des PRÉSENTES 365 JOURS PAR AN concours des Sables-d'OIonne, Saint- chez vos supporters en leur vendant un Aulaye-sur-Drone, et Villefagnan. De­ puis 45 ans la société assure par sa présence les cérémonies officielles (8 mai-11 novembre) de cinq commu­ CALENDRIER nes du Carmausin, des fêtes du 1er mai, avec la photo noir ou couleur de votre groupe des fêtes scolaires et locales et anima Demandez le catalogue illustré n° 6 avec succès les grands défilés travestis historiques du bicentenaire de la Révo­ à L'IMPRIMERIE SIMATIS lution de 1789. rue Cussinel — 42100 SAINT-ÉTIENNE Malgré la récession minière et ® 77 32 60 70 — Fax 77 41 23 25

CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 27 TARN

pendant 60 ans presque tous les degrés Leur but est de faire valoir, à l'intérieur L’Estudiantina de la hiérarchie musicale telle qu'elle du département du Tarn et son pourtour Albigeoise est instituée dans le cadre de la Confé­ immédiat, les possibilités de l'accor­ dération Musicale de France. Par sa déon en dehors de la musique prati­ présence à de très nombreux concours quée dans les bals : œuvres de Rossini, Créée en 1929, par MM. Moureau, tant en France qu'à l'étranger, elle est Boieldieu, Von Suppe, etc. Delpoux et Grimai, issue des Sanson­ passée de la 3e Division, 2° section en L'Accordéon Club ouvre avec joie ses nets albigeois, l'Estudiantina albi­ division excellence B. De ce fait elle portes à tout accordéoniste désirant geoise, orchestre de mandolines et entretient des rapports très amicaux pratiquer dans une atmosphère amicale guitares, a été définitivement consti­ avec des orchestres étrangers et pour et fraternelle une musique de qualité, et tuée en 1930. La présidence d'honneur mémoire rappelons que nous avons se tient à la disposition des associations fut alors confiée au regretté Docteur reçu et hébergé ces dernières années en vue d'éventuels concerts. Bonpunt. les orchestres à plectre de Sofia (Bulga­ Le siège de la Société se situait alors rie) et Villaréal (Espagne) qui ont donné Café Delpoux, puis successivement les de nombreux concerts d'une qualité ex-cafés Tabounel et des Milles Colo- exceptionnelle à Albi et dans la région. L’École de Musiqiae nes offrirent gracieusement leurs salles Au programme, un éventail très étu­ de Cagnac pour les répétitions et les cours de dié allant, pour le classique, de Beetho­ musique. Après la Libération, la mairie ven à Debussy, de Mozart à Verdi, ceci d'AIbi se chargea de son hébergement. grâce à des arrangements pour Orches­ Issue de l'École de Musique de l'Harmonie des Mineurs de Cagnac — Il y eut peu de changement dans la tre à plectre, des œuvres les plus connus. D'autre part, le répertoire spé­ hélas dissoute depuis plusieurs années direction de l'Estudiantina albigeoise. — la nouvelle école de musique de Depuis sa création et jusqu'en 1933, cialement écrit pour nos ensembles est très riche grâce à Maciocchi, Méni- Cagnac a vu le jour le 1er janvier 1987 M. Ricard (depuis disparu) a tenu la sous l'impulsion de Mme Anne-Marie baguette remplacé par M. F. Pribilack chetti et de nombreux compositeurs italiens et allemands. Swiatek, assistée d'un conseil d'admi jusqu'en 1965 (décédé en 1967); ensuite nistration composé en grande partie M. L. Avril (décédé en 1982) qui fut en d'anciens musiciens de l'Harmonie. Algérie, directeur du Conservatoire et Elle a débuté avec sept élèves et de l'Orchestre à plectre de Constantine L’Accordéon Club aujourd'hui, ce sont trente-six jeunes lui succéda jusqu'en 1979. Depuis 1980 de l’Albigeois qui bénéficient de l'enseignement mu­ c'est M. Louis Llop qui assure désor­ sical dont dix-neuf au piano. Les cours mais les destinées de notre Société. Jeune société de trois ans d'exis­ sont hebdomadaires et entièrement Sous l'autorité compétente de ces tence, l'association compte pour l'ins­ gratuits. Son siège est situé dans l'en­ chefs, l'Estudiantina albigeoise a gravi tant quatre accordéonistes amateurs. ceinte du groupe scolaire Augustin- Malroux, dans une salle mise gracieu­ sement à la disposition de l'École de Musique par la municipalité. C'est A. LEDUC M. Édouard Cabanes, aujourd'hui dé­ cédé, et dont la salle porte le nom avait créé la précédente école de musique et Dernières nouveautés une chorale en 1975, lors de la cessation d'activité de l'Harmonie. pour les cuivres Nous n'oublierons pas de citer M. Aimé Bouviale, actuellement re­ traité, qui a dirigé pendant de nombreu­ ses années l'Harmonie des Mineurs et L'Estudiantina la première École de musique. albigeoise Bourdon. BADINERIE, trompette et lors de sa tournée piano. en Bulgarie en 1983. Frison. MODERATO CANTABILE, trom­ pette et piano. Galiègue & Naulais. 50 ÉTUDES MINIA­ TURES, pour trombone. - DEUX ANS DÉJÀ, trombone et piano. - TRÈS SYMPA, trombone et piano. Guin. ABOUT TO LEAVE, quatuor de trombone, piano, basse et batterie.

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28 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 HAUTES-PYRENEES LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES HAUTES-PYRÉNÉES

En 1925, Albert Joly, directeur de « La Soutenue dans le département par le Environ 1 500 jeunes élèves, issus de Lyre Tarbéenne », avait déjà regroupé conseil général, et, de façon ponctuelle, leurs cours de musique, se présentent quelques sociétés d'amateurs qui par l'A.D.D.A 65 et la Direction dépar­ cette année aux examens fédéraux, qui constituaient la « Section musicale des tementale de la jeunesse et des sports, sont organisés sur quatre demi-jour­ Hautes-Pyrénées », affiliée à la Fédéra­ la Fédération des Hautes-Pyrénées as­ nées, en deux centres de contrôle. tion du Haut-Languedoc. C'est finale­ sume avec bonheur une mission d'en­ ment en 1947 que fut créée la « Fédé­ seignement qu'elle partage, sur un au­ ration départementale des sociétés tre créneau, avec l'École nationale de musicales populaires des Hautes-Pyré­ musique de Tarbes, dont elle est nées », par Marcel Cadiran, directeur de — notamment en milieu rural — l'indis­ LE BUREAU « La Chorale d'Aureilhan ». pensable complément. Président : Alain SERES. Dès cette année, les associations Vice-président délégué : Yvan fédérées organisèrent leur premier fes­ Pour une population totale de SOUPTES. tival ainsi que les premiers examens. 227 922 habitants, la Fédération dépar­ Vice-présidents : Paul ABADIE, Les stages fédéraux annuels suivirent, tementale se compose actuellement de Paul PÉCHEUR, Robert VA après la création de l'Harmonie dépar­ 60 sociétés très diversifiées, où évo­ LENTIE. tementale Junior en 1973. Succédèrent luent quelque 3 500 musiciens. Secrétaire général : Danielle au président-fondateur, dans l'ordre POUEYDEBAT. chronologique : Jean Aubian, René Disséminées dans tous les cantons, Secrétaires adjoints : Robert Guilhamenc, Louis Gachassin, Maurice ces associations jouent un rôle socio­ CLOS, Joseph PICAS. Dehaut, remplacé en cours de mandat culturel considérable, réalisant annuel­ Trésorier : Serge MENÉ. par Charles Dubernet, Louis Gachassin, lement près de 600 manifestations où la Trésorier adjoint : Henri GA­ François Vandenmosselaer, Guy Sé- musique amateur est mise particuliè­ CHASSIN. villa, Alain Sérès. rement à l'honneur.

L’ÉCOLE NATIONALE DE MUSIQUE DE TARBES

C'est en 1881 que la ville de Tarbes gnants pour 26 disciplines enseignées. analyse, disciplines instrumentales et inscrit officiellement la création d'une Près de 600 heures d'enseignement danse. École municipale de musique dans son hebdomadaire sont dispensées aux registre des délibérations, le 30 décem­ élèves, enseignement qui englobe tou­ Si la vocation première d'un établis­ bre. En 1972, l'établissement est classé tes les pratiques musicales, chant cho­ sement d'enseignement musical spé­ École nationale de musique, l'une des ral, musique de chambre, ensembles à cialisé reste la scolarisation du jeune premières de France. Elle fait partie de cordes, à vent, jazz et musiques impro­ public dans les meilleures conditions, la ce qu'il était d'usage d'appeler à une visées, formation musicale, écriture- présence au sein de l'École de musi- époque des « Annexes du Conserva­ toire ». C'est en 1989 que la ville de Tarbes inaugure ses nouveaux bâti­ ments reconstruits et l'école prend le nom de Conservatoire Henri Duparc, en raison des attaches importantes de ce compositeur dans la ville. L'ensemble du bâtiment, et tout par­ ticulièrement l'Auditorium Gabriel Faure, placé en son centre, est amé­ nagé tout en rondeur et en liberté, ré­ pondant parfaitement aux aspirations de la musique actuelle : spatialisation, accueil des formes nouvelles (acous- monium, électro-acoustique) soute­ nues par une régie technique évolutive. A l'arrière, deux studios de musique électro-acoustique serviront bientôt d'ossature à la création musicale.

A l'heure actuelle, le Conservatoire Henri Duparc scolarise 800 élèves dont 120 en cycle supérieur court et long. Le corps professoral compte 36 ensei­

CMF - No 436 OCTOBRE 1991 29 HAUTES-PYRENEES ciens-professeurs recrutés au plus haut niveau de compétence amène tout na­ L’Harmonie junior des Hautes-Pyrénées turellement au complément musical sans lequel la pédagogie reste une « langue morte ». La diffusion musicale apparaît alors nécessaire, tant pour conforter et souligner l'aspect pédago­ gique, que pour animer professionnel­ lement la ville qui prend en charge l'école. Le chœur régional Dès 1981, le directeur de l'E.N.M., Jean-Paul Salanne créait le Chœur de Chambre du Conservatoire de Tarbes, rassemblant une trentaine de choristes, amateurs ou professeurs de musique. Cet ensemble se produit avec succès en concerts et reçoit l'agrément du minis­ tère de la Culture en 1984. A cette date, il devient Chœur Régional Tarbes Midi-Pyrénées, regroupant 55 choristes. Lors du rassemblement régional 1990 à Castelsarrasin. Le domaine musical L'Harmonie junior des Hautes-Pyré­ En 1986, le corps professoral de nées a pris sa forme actuelle en 1973, L’Andrésienne l'E.N.M. s'organise à son tour pour tandis que le Cycle de formation musi­ La Société musicale l'Andrésienne, œuvrer dans le sens d’une diffusion cale destiné aux jeunes du département du nom de sa commune, Andrest est musicale professionnelle. C'est la créa­ (« Stage de Pâques ») débute en 1974. née en 1954, à la demande de sapeurs- tion du Domaine Musical. Cet ensem­ Ces deux actions avaient, et conser­ pompiers qui devaient sonner le clairon ble, à « géométrie variable » regroupe vent toujours, le même but : permettre pour les alertes et qui voulaient se une vingtaine d'instrumentistes, pro­ aux élèves des sociétés fédérées des perfectionner. Il a été créé, alors, un fesseurs à l'E.N.M. et met en œuvre des Hautes-Pyrénées ayant passé avec suc­ groupe de clairons et tambours qui, au programmations diversifiées, allant de cès les examens fédéraux — niveau bout d'un an de travail, a donné nais­ la musique de chambre au grand cours moyen d'instrument — de se sance à une batterie fanfare qui s'est concert chœur et orchestre, en collabo­ rencontrer pour mieux se connaître et développée rapidement et s'est enri­ ration avec le Chœur régional Tarbes- pour pratiquer la musique d'Ensemble. chie de cavalerie et trompes de chasse Midi-Pyrénées. Agréé par le ministère Et cela à un niveau que leurs sociétés Pendant quinze ans, cette formation de la Culture, le Domaine musical est d'appartenance ne leur permettent pas a animé de très nombreuses fêtes dans conventionné. La ville de Tarbes est au toujours d'aborder. la région. Mais il devenait de plus en premier rang de ses partenaires finan­ plus nécessaire de faire une approche ciers, prolongeant ainsi avec logique la Cette harmonie s'est tout de suite plus complète et plus riche de la musi­ vie musicale de son E.N.M., tant en imposée dans Midi-Pyrénées dès le que. La société a ouvert alors des cours France qu'à l'étranger. L'État et le premier rassemblement régional des harmonies junior, il y aura bientôt de solfège qui s'appuyaient sur la prati Conseil général subventionnent chaque que de la flûte à bec, et des cours de année, une partie de la programmation. 14 ans. Elle fut alors, comme le voulait Louis Gachassin, son promoteur, quelques instruments. La batterie fan Le domaine musical s'est produit en fare cessait ses activités mais les cours Pologne lors de deux tournées (Craco- l'exemple à suivre pour les autres dé­ de solfège se développaient. Toutefois, vie, Bydgoscz, Wroclaw et Poznam), en partements de la région. pendant plusieurs années les cours ont Espagne (Veruela), et dans de nom­ Aujourd'hui, 84 instrumentistes pro­ stagné par manque d'une formation de breux festivals en France. venant de 17 sociétés des Hautes-Pyré­ musique d'ensemble, quelques jeunes La musique d'aujourd'hui nées composent cet Ensemble. musiciens s'égayant dans des orches­ Si l'on se reporte à la tradition musi­ Dès sa création, c'est Antoine Gonza­ tres de bal. cale dans les Hautes-Pyrénées au XIXe lez, directeur de l'Harmonie bagnéraise, En 1977, l'arrivée de M. François siècle, on aperçoit la présence de com­ qui en prend la direction, et cela jus­ Cazaux, ancien chef de musique mili­ positeurs de tout premier plan : Verdi, qu'en 1990. A partir de cette date, l'al­ taire, allait donner un élan nouveau et Fauré, Duparc ou Rossini. Le conserva­ ternance annuelle de direction étant déterminant à la société. Les cours de toire, aidé en cela par ses structures décidée, il partage désormais le pupitre musique étaient mieux organisés, leur musicales, s'attache de la même façon de chef avec Robert Valentie, directeur niveau s'élevait de façon régulière et les à faire vivre la musique au jour le jour. de la Société musicale du Plateau de cours d'instruments abordaient des Chaque année, des compositeurs Lannemezan. pupitres nouveaux. Au bout d'un an de contemporains proposent des journées L'harmonie junior des Hautes-Pyré­ travail un orchestre d'une quinzaine de d'études et de concerts dont l'intérêt nées demeure une valeur sûre : membres, des jeunes de 11 à 15 ans et musical fait souvent référence. — dans son département : en parti­ deux ou trois adultes, donnait des Tarbes a ainsi accueilli François cipant à tous les festivals et à d'impor­ concerts, animait les manifestations lo­ Rossé, Étienne Rolin, Roger Tessier et tantes manifestations; cales pour le grand plaisir des musi­ Charles Chaynes. Le Sonorium de Fran­ ciens et des publics, amenant de nou­ çois Rossé, interprété par 140 musi­ — dans sa région : lors des rassem­ veaux élèves à l'École de musique. Au ciens, élèves et professeurs de l'E.N.M., blements régionaux et en participant au fil des ans, la formation s'élargissait et a marqué, le 18 février 1989, la place développement de l'harmonie régio­ s'enrichissait, les cours de solfège et nale; naturelle de la musique d'aujourd'hui d'instruments étaient mieux structurés, dans ce bâtiment inauguré pour l'ave­ — au-delà de ces frontières, en Es­ et bénéficiaient d'éducateurs spéciali­ nir. ■ pagne notamment. sés.

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Depuis le début de l'année 1990-1991, M. Pascal Gardes, assure la Direction de l'Harmonie. Elle compte 34 exécu­ tants, la plupart des jeunes de 11 à 17 ans et quelques adutes. A côté de morceaux classiques, elle a abordé la musique de jazz pour le grand plaisir des jeunes musiciens et des publics qui louent les progrès continus de cette jeune formation. L'Harmonie va présen­ ter l'épreuve de classement afin de participer à un concours en 1992. Elle prépare également dans les jours à venir l'enregistrement d'une cassette. La société qui compte des élèves ni­ veau Brevet et Cours Moyen (C.M.F.) envoie 12 jeunes musiciens à l'Harmo­ nie départementale junior ainsi que deux jeunes à l'Harmonie régionale ju­ nior. Une société d'un petit village (1 263 habitants) rayonnant sur deux autres petites communes, mais qui, avec ses 68 élèves actuels, dont cinq adultes qui apprennent le solfège en même temps que la flûte à bec, peut L'Andrèsienne. compter sur des lendemains encore plus prometteurs. L’harmonie et l’ensemble Musiques à Aureilham-en-Bigorre choral bagnérais

L'École de musique d'Aureilhan ac­ Chantenoes de Pessac, Thyrondel de La Société philharmonique, première cueille 160 enfants et 50 adultes; 15 en­ Mazamet de se produire. Pendant les harmonie de Bagnères-de-Bigorre date seignants y assurent 70 heures de for vacances de février 1991, 50 musiciens de 1830. Sous la direction de M. Dus- mation musicale par semaine. Un des et chanteurs de l'école ont aussi effec­ sert, elle joue l'opéra, le vaudeville. objectifs essentiels de l'école est la tué une tournée triomphale en Suisse. Durant l'été 1857, un festival organisé préparation aux examens fédéraux de Les musiciens de l'École se sont pro­ avec les sociétés des villes environnan­ Musique où elle obtient de brillants duits en concert à Pessac, Mazamet et tes marque le début d'une certaine résultats. dans les ruines gallo-romaines de renommée. Montmaurin pour un spectacle Son et Depuis trois ans ont été créés un En 1860, la Fanfare bagnéraise prend ensemble vocal d'adultes et d'adoles­ Lumière. momentanément la place de la Philhar­ cents ainsi qu'un groupe instrumental — Aureilhan compte également une monique, et en 1884 se constitue sous des jeunes musiciens de l'École âgés de société centenaire : la Société chorale la direction de Léon Richard, l'Harmo­ 16 à 22 ans. et Cavalcade d'Aureilhan-en-Bigorre, nie bagnéraise, qui, jusqu'à maintenant, créée en 1888 par M. Dupont, institu­ a régulièrement participé à la vie musi­ En 1990, un mois musical a été orga­ teur. Son effectif est actuellement de cale de la cité. nisé qui a permis à trois groupes de la 80 adhérents dont 32 chanteurs dirigés Ses activités se déroulent entre le région les Musiciens du Soir de Tarbes, par Pierre Duco. 15 mars et le 20 décembre : durant l'été un concert par semaine au kiosque des Thermes, deux concerts, l'un en juin, l'autre en septembre avec l'ensemble choral bagnérais sont les points forts de la saison, et enfin, la célébration de la messe de la sainte Cécile en novembre. L'Harmonie bagnéraise, présidée par M. René Sartia, compte à ce jour 70 musiciens, 110 élèves à l'école de musique. Son directeur depuis 1972, M. Antoine Gonzalez, est un ancien élève de l'Harmonie bagnéraise (trom­ pette) qui, après le concours d’excel­ lence, est devenu lauréat du Conserva­ toire de Toulouse. M. Lucien Ertzschzid, directeur adjoint, est également un an­ cien élève de l'harmonie bagnéraise. Il a obtenu, après le concours d'excel­ lence, le prix d'excellence de l'E.N.N. de Tarbes en 1968 et le prix de la Ville de Paris en 1970. Titulaire du CAPES, il est professeur d'éducation musicale au ly­ Le groupe instrumental de l'école d'Aureilhan. cée d'État Victor-Duruy à Bagnères.

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L'Harmonie bagnéraise a compté parmi ses membres : M. Louis Gachas- sin, président de la société de 1954 à 1988. Il était président de la Fédération musicale des Hautes-Pyrénées, prési­ dent régional du Groupement Midi-Py­ rénées, trésorier de la Confédération musicale de France; le colonel Alain Coudié, actuellement chef de la musi­ que de la Légion étrangère; M. Gérard Cieutat, trombone à l'Opéra comique; M. René Toujas, trombone au grand théâtre de Bordeaux; M. Robert Valen- tie, directeur de la Société musicale du plateau de Lannemezan; M. Michel Perraud, chef de musique à Saint- Pryvé-Saint-Mesnir (Loiret); M. Jean- Luc Couget, professeur d'Éducation musicale. L'Harmonie bagnéraise a foi dans L 'Ensemble Choral et l'Harmonie Bagnérais en concert à la salle des fêtes. l'avenir et s'efforce de faire à l'encontre de la jeunesse des efforts particuliers classiques, aux compositions contem­ pour lui permettre de pratiquer la musi­ poraines ou à la musique récréative. que dans les meilleures conditions. L’Association L’harmonie se produit parfois avec Soutenu par de grands solistes inter­ nationaux qui lui font l'amitié de se l'ensemble choral bagnérais, égale­ sportive ment dirigé par M. Gonzalès, qui, après produire ponctuellement avec lui, l'En­ dix ans d'existence, possède un réper­ semble de mandolines de Bigorre en­ et culturelle toire très large allant des chansons du tretient des relations culturelles fruc­ Moyen-Age aux variétés contemporai­ tueuses avec des associations à plec­ de Bazet nes en passant par de nombreuses tres de nombreux pays. Il a ainsi réalisé œuvres religieuses et lyriques, parfois de multiples tournées de concerts en chantées dans leur langue d'origine. France ou à l'étranger et participé à bon Bazet, avec ses 1 800 habitants est nombre de festivals en Allemagne, en fier de ses activités regroupées sous Italie, en Espagne, en Grèce ou en l'égide de l'A.S.C.B. Parmi celles-ci, L’Ensemble des Bulgarie. Il vient notamment de rempor­ la section musique est principale­ ter au printemps de magnifiques succès ment dirigée par Mme Lévêque qui mandolines de Bigorre à Ibiza (Baléares), où le groupe a donné enseigne le piano depuis de nom­ plusieurs prestations pour l'Alliance breuses années, par M Vettorel qui Les meilleurs instrumentistes de Française. enseigne la guitare et par l'A.D.I.P. (Tarbes), de l'Ensemble musi­ Mme Courtade, responsable des cal Boursois (Bours), de « Harmonie » cours d'accordéon. Tout cela se (Horgues), trois sociétés de la Fédéra­ Les Sonatines passe dans un esprit de famille et est tion des Hautes-Pyrénées, composent ouvert à tous les publics. l'Ensemble de mandolines de Bigorre. de Limoges Chacune de ces sociétés assure une Cette association a pour but d'ensei­ formation musicale complète et ensei­ gner le solfège et le piano aux élèves à gne en outre la mandoline ou la guitare partir de 4 ans ainsi qu'aux adultes. Les L’accordéon-do Ib aux jeunes et aux adultes. cours sont assurés du 1er septembre à L'Ensemble s'attache à promouvoir la la mi-juillet, par un professeur salarié. bagnérais mandoline et les orchestres à plectres Deux galas ont lieu en cours d'année. en proposant un répertoire original, Les élèves sont également inscrits aux Créé en 1972 à l'initiative de M. Lu­ faisant largement appel aux pièces examens fédéraux. cien Fritzscheid, professeur certifié d'Éducation musicale et professeur d'Accordéon, cet ensemble composé d'accordéonistes amateurs issus de l'École de musique de la société, s'est tout d'abord produit dans sa ville et dans ses environs, puis à l'étranger à Tutzing en Bavière, jumelée avec Ba- gnères-de-Bigorre. Sous la direction de son nouveau directeur M. Poney, nommé en 1982, il franchit avec succès les diverses étapes des concours inter­ nationaux de l'accordéon-club de France et obtient le classement hon­ neur en 1988. L'effectif est de 35 musi­ ciens, venant des « bancs » de l'école de musique de l’A.C.B., de plus en plus importante, placée sous la responsabi­ lité de M. Ertzscheid, président, et Po­ L'Ensemble des mandolines de Bigorre. ney, directeur.

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L’Association musicale de Burg

Burg, petit village haut-pyrénéen de 300 habitants regroupe au sein d'une association musicale de 73 membres actifs : une école de musique comp­ tant une vingtaine d'élèves, une harmonie de 30 musiciens. Cette as­ sociation organise chaque année plusieurs manifestations dont, en 1990-1991 : la célébration du 25e an­ niversaire de l'Association, le Congrès de la fédération départe­ mentale, la sainte Cécile, une soirée bavaroise et, en projet, une soirée espagnole. L'accordéon-club Bagnérais. L’École de musique « Marguerite Lacoste » L’École de musique Mme Marguerite Lacoste à travers le coordination avec la Fédération des testament qu'elle avait rédigé, a légué sociétés musicales des Hautes-Pyré­ de Semeac ses biens à la commune de Rabas- nées, dont elle est membre et partie tens-de-Bigorre, à charge pour elle de prenante dans la mise en œuvre des Créée en 1980, l'École de musique de perpétuer son œuvre. Les élus de l'épo­ décisions de fonctionnement. A ce jour Semeac est un lieu privilégié d'appren­ que ont donc créé l'École de musique. l'École continue à vivre grâce au béné­ tissage de la musique pour tous les En 1981, il est devenu nécessaire de volat des parents d'élèves. Il est certain enfants du canton. Fonctionnant en changer les structures en place, et c'est que son équilibre est l'affaire de tous. régie municipale, elle est placée sous la alors que l'Association des Parents responsabilité de F. Vandenmosselaer, d'élèves de l'École de musique « Mar­ conseiller municipal. Les professeurs guerite Lacoste » a vu le jour. intervenants sont rémunérés par la commune. Particularité remarquable : En 1991,31 élèves sont inscrits. L'ob­ jectif premier de l'École de musique est les 150 élèves, enfants et adultes reçoi­ de promouvoir la musique classique ou vent gratuitement les cours d'éducation moderne. Les projets passent impérati­ musicale, seule leur est imposée vement par l'augmentation du nombre l'adhésion à la Fédération départemen­ d'élèves et la recherche d'une certaine tale des sociétés musicales. L'école diversité des instruments proposés, assure des cours d'instruments : gui­ afin de demeurer à l'écoute de toutes tare, saxophone, clarinette, piano, les demandes d'inscription auprès de trompette. Mais les élèves peuvent disciplines nouvelles. Cela va obliger prendre des cours d'instrument à titre l'École à restructurer ses équipements privé chez les professeurs de leur choix, et à faire l'acquisition des instruments ou dans les autres sociétés musicales nécessaires. du département (cf. photo ci-contre). Au-delà, les projets de l'Association tendent vers la recherche d'une meil­ leure coopération et d'une plus grande Les Amis de la Musique de Juillan

Créée le 13 juin 1980 par un groupe d'amis en association de parents, loi 1901, les Amis de la musique de Juillan débute avec 18 élèves en solfège et 7 en instruments. Un ensemble instrumental « Lous Kayawases » est ensuite créé. Elle compte actuellement 66 élèves et 8 éducateurs qui enseignent les disci­ plines suivantes : solfège, piano, accor­ déon, guitare, trompette, batterie, saxo, clarinette. L'association a pour but de permettre aux enfants de l'école de Juillan et à d'autres de pratiquer à peu de frais la musique et de préparer aux examens fédéraux et à l'accession à l'harmonie départementale junior. Elle participe par ailleurs à quelques mani­ festations locales.

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L’ensemble La Société musicale du plateau de Lannemezan instrumental de Tarbes

Depuis sa création, en 1976, l'Ensem­ ble instrumental de Tarbes a voulu ren­ dre aux musiciens amateurs la place qu'ils méritent, et être un lieu d'accueil de tous les musiciens de Tarbes et de sa région, dans une structure sympho­ nique. Doté d'une structure pédagogique basée sur les cordes, il permet aux anciens élèves du conservatoire de re­ prendre leur instrument, de retrouver d'autres musiciens de tous niveaux et Située au pied des Pyrénées centra­ Plateau. Classé en Première division de toutes classes sociales, de parfaire les, sur le célèbre plateau auquel elle a C.M.F., cet ensemble a remporté l'an la formation des plus jeunes, et d'inviter donné son nom, Lannemezan est une passé le Grand prix d'Honneur-Prix dans l'orchestre chaque année un so­ petite ville de 7 000 habitants. La musi­ spécial du Jury au Concours internatio­ liste international. que y occupe depuis toujours une place nal de Musique de Bourbon-Lancy, dé­ C'est ainsi que l'Ensemble instrumen­ importante. Le chant traditionnel, riche montrant ainsi la maîtrise et la qualité tal a travaillé avec Patrice Fontanarosa, d'un répertoire renommé, y connut son de ses musiciens amateurs. Roland Pidoux, Michel Portai, Jean- heure de gloire. Mais la musique ins­ Le répertoire des différents ensem­ Claude Malgloire, Patrick Gallois, trumentale y est toujours vivace. La bles de la Société est largement com­ Jean-Claude Pennetier, Michel Bec- Société musicale du Plateau fête cette posé par des œuvres de musiciens quet... année ses 90 ans d'existence. Riche de contemporains, en particulier pour l'or­ son passé, son dynamisme et sa vitalité Orchestre symphonique au service chestre d'harmonie. Le programme des sont pour elle des atouts essentiels. de la Cité (concert du Nouvel An), am­ Concerts est constamment renouvelé bassadeur culturel dans les villes jume­ Dirigée par Robert Valentie, jeune pour le plaisir des spectateurs et pour lées (Espagne...), l'Ensemble instru­ animateur musical de la ville de Lanne­ celui des musiciens. Mais au-delà de la mental de Tarbes, adhérent à part en­ mezan, et encadrée par six éducateurs, joie que peut procurer cette pratique de tière de la Fédération des sociétés professionnels, semi-professionnels ou musique amateur, les responsables de musicales, poursuit sa démarche cultu­ amateurs, elle comprend 135 membres. la Société musicale du Plateau, et plus relle en alliant l'efficacité et la qualité Son école de musique est chargée de particulièrement son directeur, ont eu à du professionnalisme à la richesse de l'enseignement du solfège, des instru­ cœur de créer et de maintenir un « état son essence associative. ments d'harmonie, de l'accordéon, d'esprit », une ambiance qui fassent que jeunes et moins jeunes soient heu­ Dans cet esprit, l'orchestre s'inscrit fournissant ainsi les pupitres des diffé­ rents ensembles instrumentaux de la reux de vivre ensemble et de partager naturellement comme un outil musical leur passion commune : la Musique! au service des associations, par ses société : le groupe d'accordéons, les actions dans le milieu scolaire, mais « petits ensembles » : quintette de aussi par de nombreuses co-produc­ cuivres, quatuors de clarinettes, de flû­ tions avec la chorale A Cœur Joie, les tes, de saxophones, l'orchestre d'har­ chorales du département, et les asso­ monie. ciations culturelles et économiques Ce dernier qui compte 64 musiciens, (Association du Commerce Tarbais, représentant la quasi totalité des ins­ Chambre de Commerce...) ou humani­ truments d'harmonie (instruments à taires (Amnesty International, Bigorre vent et percussions), est certainement Tiers-Monde, Pyrénées-Sahel...). le « Fleuron » de la société musicale du

K’Dance Toute l'énergie de K'Dance se cris­ tallise cette année sur un conte musi­ cal : Les Habitants d'ici, créé sur me­ sure par un jeune compositeur borde­ lais, Éric Petit. La majeure partie de I œuvre sera chantée, jouée et dansée par les enfants de l'association. Un quatuor à cordes et une pianiste assure­ ront la trame instrumentale. En bref, une expérience très originale. Rendez- vous donc aux beaux jours pour décou­ vrir « Les Habitants d'ici ».

34 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 HAUTES-PYRENEES L’accordéon-club lourdais

L’indépendante de Vic-en-Bigorre

Une des plus anciennes sociétés de musique du département, elle s'appe­ lait, en 1868, « Les bardes de Vic-en- Bigorre ». En 1869, on parle de la « Fanfare de Vic-en-Bigorre ». En 1870, la formation devient « Harmonie » et en 1889 elle prend le nom d'indépendante. A la Libération, M. Dinguirard réunit sa chorale d'hommes avec l'Harmonie, alliant musique instrumentale et vocale jusqu'en 1968, date à laquelle il se retira, la chorale disparaissant avec lui. C'est alors que la société redevient « Har­ L'accordéon au service de toutes les esthétiques musicales... monie et Fanfare » sous la direction de M. Gatellier, qui créa l'École de musi­ C'est le but que s'est fixé l'accordéon-club lourdais. Pour y parvenir les professeurs, M. et Mme Doya, dispensent un enseignement de qualité et que. En 1977, M. Cazaux lui succède, exigent de la part des élèves des efforts conséquents dans un climat d'amitié secondé par Mme Miqueu qui crée une et de sérénité. La récompense au travail fourni se concrétise dans les nom­ chorale mixte de 50 exécutants. Ainsi, breuses sorties du club : concerts, variétés, bals, et diverses animations et cela une nouvelle fois, la société changea de depuis 17 ans. nom pour devenir, en 1981, « Harmonie et Chorale de l'indépendante ». En 1985, □ L'accordéon-club lourdais, Christian Merriot, président. Tél. . 62 32 94 44 et 62 94 17 93. Mme Miqueu prend la direction de l'Harmonie regroupant ainsi les deux i------1 formations sous une baguette unique. L'école de musique, avec ses 5 pro­ fesseurs de 50 élèves, contribue à ren­ IBulletùt forcer régulièrement les rangs de l'Harmonie et de la Chorale qui vient de fêter son 10e anniversaire. et ’ Cinquante choristes, 35 musiciens qui, au travers de concerts, jumelages et échanges musicaux variés, font Je désire m'abonner □ ou me réabonner □ au Journal de la connaître et apprécier la plus que cen­ C.M. F. tenaire Indépendante dont la vocation 1 an. à partir du numéro de...... est de perpétuer, en Val-d'Adour, la Ci-joint mon chèque de ...... F musique populaire. à l'ordre de CMF-Diffusion. NOM (en lettre d'imprimerie) PRÉNOM...... ADRESSE......

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CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 35 HAUTES-PYRENEES

La Mandolinata L’Adouréenne de Tarbes de Tarbes

La Mandolinata de Tarbes, créée en 1938, se produit avec la société musi­ cale de Barbazan-Debat, composée de musiciens, de chanteurs avec solistes. Elle réunit un orchestre à plectres (mandolines, mandoles, guitares) et un Uny - ; .... ^■ig ensemble choral à quatre voix au réper­ i j , / / toire varié à base de musiques légères h' ^jUb % V ■ i/$ X -;v • et folkloriques. C'est une société bi- : r-f gourdane dont les 52 années d'exis­ y tence sont le garant de l'originalité et du succès.

L’accordéon-club de Semeac L'Adouréenne de Tarbes est un du bassin de l'Adour, elle vous propose « Avec la fougue de leur jeunesse et groupe d'art et de tradition populaires. des animations de deux heures environ, la sensibilité de leur âme », est la phrase A travers des chants, des danses, des en matinée ou soirée, de septembre à qui résume le mieux la tenue musicale musiques des vallées pyrénéennes et juillet. de la dernière cassette et l'état d'esprit de cette « jeune » société déjà âgée de 25 ans. groupe mixte de danses folkloriques Cinquante musiciens d'une moyenne L’Amicale musicale pyrénéennes, animé par l'ensemble d'âge de 17 ans marient, sous la ba­ « Lous Trucayères ». L'ensemble des guette de Danielle Coatrine, l'accor­ et artistique membres de la société sont bénévoles déon aux instruments électroniques, de Tarbes La société, à la demande des foyers permettant l'exécution des arrange­ ruraux, centres de vacances, maisons ments musicaux que prépare spéciale­ de retraite, anime des spectacles, dan ment pour eux leur chef d'orchestre. L'A.M.A.T. fondée en 1940 par Lucien ses, présentation de costumes, bals Ces particularités offrent toute une Attard son président actuel, est un gascons (photo ci-dessous). gamme de genres musicaux allant du jazz au classique en passant par la variété et font que l'orchestre est ap­ précié partout où il se produit : Char­ tres, Limoges, Perros-Guirec, Avignon, en Suisse... Pour mieux situer cette dynamique société qui organise de beaux concerts avec entre autres, Alain Musichini, , Yvette Horner, et un concours d'accordéon annuel qui réunit les écoles de Midi-Pyrénées et d'Espa­ gne, disons que les maîtres mots sont : amitié, convivialité, musique et talent. Leur dernière cassette en est la preuve.

----- AVIS DE RECRUTEMENT------Musique de la Flotte de Toulon recrute un Basson solo. Epreuves : Théorie musicale, dictée musicale, trait d'orchestre, exécu­ tion de morceaux imposés Concerto en Fa majeur, n° 19 de Vivaldi (billaudot) et Sonatine de Tansman, 1er et 2° mouvements (Eschig). Concours début janvier 1992, date limite d'inscription : 15-12-1991. Renseignements à : Musique des Equipages de la Flotte de Toulon, B.P. 67, 83800 Toulon Naval. Tél • 94 02 01 28. L'accordéon-club de Semeac.

36 CMF - N° 436 -OCTOBRE 1991 LOT LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DU LOT

C'est en 1969 que l'Union départe­ mentale des Sociétés musicales du Lot vit le jour, composée seulement de 3 associations. En effet, les sociétés lotoises étaient à l'époque directement rattachées à la Fédération des Sociétés musicales du Sud-Ouest (F.S.M.S.O.) dont le siège était à Bordeaux, et cer­ taines d'entre elles n'ont adhéré à l'Union que plus tard, grâce au travail de ralliement entrepris par le Président Louis Savy. A la fin de son mandat, l'Union comp­ tait 9 associations. Un groupe fort ne peut exister que grâce à la solidarité et à la dynamique de ses membres. Ce fut le souci du Président Louis Barrière qui, poursuivant et amplifiant la tâche entreprise par M. Savy, parvint à re­ grouper 20 sociétés. Mais en 1981, l'heure de la décentra­ Un festival dans le Lot. lisation ayant sonné, l'Union départe­ mentale transformée en Fédération dé trumentaux et animations, jusqu'à ce partementale des Sociétés musicales et que récemment une proposition des Carnet d'adresses artistiques du Lot (F.D.S.M.A.L.) dut autorités départementales permette à adhérer au Groupement régional des la Fédération de quitter le Château, et GERS unions et fédérations départementales d'être en partie indemnisée de ses in­ ■ La Philharmonique de l'Isle-Jourdain, pré­ de Midi-Pyrénées dont le siège était à vestissements. sident Georges Loubens, directeur : Pierre- Toulouse et qui représentait la Région André Cuxac. administrative de rattachement du Lot. Ses stages sont désormais réalisés à la Maison Familiale de Terrou (Lot) qui TARN Ce nouvel élément bouleversait les a accueilli ainsi cette année 4 stages de relations, les démarches. D'autant plus piano, flûte, harmonie. L'harmonie dé­ ■ Syndicat mixte pour la gestion de qu'avec la Fédération du Sud-Ouest, l'E.N.M D.T., direction départementale, 12, partementale y répète et y fait ses boulevard Mendès-France, 81100 Castres. l'Union départementale du Lot avait stages. Notre Fédération composée entrepris la création d'un centre de m L'A.D.D.A. du Tarn, Conseil général, 81013 actuellement de 18 associations, soit Albi Cedex 9. Tél. 63 47 56 50. Fax 63 45 65 12. perfectionnement musical au Château 750 musiciens, relativement jeune, m Batterie-Fanfare de Graulhet, M. Patrick de Carennac (Lot). structurée difficilement, rencontre les Pradel les. École de Crins 2, 81300 Graulhet Les nécessités administratives lais­ difficultés qui ont été celles de toutes Tél. : 63 34 79 03. saient donc la charge de ce centre à la Fédérations départementales, mais b L'Association des Anciens musiciens de la Fédération du Lot qui seule et sans aide n'est-ce pas dans les difficultés que se 11° D.L.I. de Nancy, M Michel Monfraix, 3, rue Mirabeau. 81300 Graulhet. Tél. : 63 34 47 73. assura chaque année divers stages ins- créaient les liens les plus solides? a L'Accordéon-Club de l'Albigeois, M. Batti- gne. Tél. : 63 33 06 93; Mlle Gorsse. Tél. : 63 54 39 93. NOUVEAUTÉS HARMONIE FANFARE b L'École de Musique de Cagnac, 22, La Chenaie, 81130 Cagnac.

DES ÉDITIONS MITROPA et RUH HAUTES-PYRÉNÉES a L'Harmonie bagnéraise. Centre culturel municipal, rue Alfred-Roland, 65200 Bagnéres de Bigorre. Chef de Musique, m Société musicale du plateau de Lanneme- zan : Paul Pécheur, président. 203, rue Pasteur; Robert Valentie. directeur. 487. rue Alsace- Si vous n'avez pas reçu cette publicité, nous vous propo­ Lorraine, 65300 Lannemezan. m Les Sonatines, Mairie de Barbazan-Debat, sons de vous envoyer gratuitement : 65690 Limoges. Nathalie Thomas. Tél. : 62 37 96 42. □ L'Ensemble de mandolines de Bigorre, UNE CASSETTE PUBLICITAIRE DE 2 ÉDITIONS Alain Serres. 2. rue de Loubéry, 65460 Bours. m K'Dance Mme Teillet. Viella. 65120 Luz St Sauveur. Tél. : 62 92 89 49. Sur simple demande à : m La Mandolinata de Tarbes, 29. rue René-Byé, 65000 Tarbes. Tél. : 62 93 62 28 ou 62 96 00 74. CHAMPEL INTER-MUSIQUE S.A. Distributeur pour la France ■ Accordéon-Club de Semeac, Mairie de B.P. 2 - 01160 NEUVILLE SUR AIN - Tél. : 74 37 77 33 Semeac, 65600 Semeac. m L'A. M A. T., Mme Fontana Sylvie. Tél. : 62 32 80 88; M. Roversi Claude. Tél. : 62 33 86 61.

CMF ■ No 436 - OCTOBRE 1991 37 Échos/Musique... Êchos/Musique... Échos/Musique... Échos/Musique.

FESTIVALS de Chant Offenbach, placé sous RENCONTRES l'égide de la Direction de la Musi­ ■ Durant la période du au juin 19 28 que et de la Danse se déroulera du ■ La Semaine internationale de la 1992, la ville de Skien (Norvège) 16 au 18 mai 1992 à Paris. Guitare de Paris aura lieu du 21 au accueillera un grand Festival de 25 octobre 1991, studio 105 à Radio ■ Les organisateurs du Festival in­ Musique ouvert tant aux amateurs France. Elle se clôturera le 25 octo­ qu'aux professionnels et à tous les ternational Choral de Jihlava (Tché­ bre par le 33e Concours internatio­ genres de musique. A cette occa­ coslovaquie) proposent un Con­ nal de Guitare, finale publique. sion Frederick Fennel (U.S.A.) pro­ cours de composition de Chant posera un séminaire de direction. Choral pour chœurs d'hommes, de femmes et voix mixtes d'une durée ■ Le cinéma Lux de Caen est l'ins­ de deux à quatre minutes a capella tigateur du festival « Mozart au ou avec accompagnement de trois présent » qui mêlera musique, ci­ instruments. Remise des œuvres néma, vidéo, diaporama, exposi­ jusqu'au 30 novembre 1991. tion, conférences. Saluons cette manifestation qui se déroulera du 4 ■ Du 1er au 4 juillet prochain aura au 29 octobre. lieu à Gorizia (Italie) le XXXIe Con­ cours de Chant Choral « C.A. Seg- hizzi » réservé uniquement aux CONCOURS ensembles d'amateurs. Dossier à retourner avant le 28 février 1992. ■ Du 26 au 29 mars 1992 à lllzach, l'Association pour le développe­ ment de la Musique de Chambre STAGES organise le 5e Concours interna­ ■ Rayonnance organise un stage ■ L'Orchestre d'Harmonie des tional de Musique de Chambre. Il de direction d'orchestre avec la Jeunes des Communautés Euro­ est ouvert à tous les ensembles du participation de l'Harmonie École péennes, créé en 1988, se propose de réunir chaque année les meil­ trio au dixtuor. Parallèlement se Poitou-Charentes du 26 au 30 dé­ leurs jeunes musiciens de la com­ déroulera le Concours interrégio­ cembre 1991 à Poitiers (Vienne). nal réservé aux musiciens ama­ Directeur artistique : Philippe Dulat. munauté dans un orchestre de très teurs. haut niveau. La prochaine rencontre ■ Le Centre régional de la Forma­ aura lieu du 17 au 27 avril 1992 à ■ Le 21e Florilège vocal de Tours tion à la Pédagogie musicale de Ollioules près de Toulon. La pre­ recevra du 5 au 11 juin prochain, le Douai nous informe de sa nouvelle mière semaine sera consacrée à concours international de compo­ session de stages qui débutera dès des séances de répétition suivie sition chorale, catégorie « voix novembre prochain. Destinés aux d'une tournée de concerts dans la mixtes » a capella ou avec instru­ adultes possédant un acquis musi­ région Provence-Côte d'Azur. ments (maximum 4), ainsi que les cal, ces stages offrent une forma­ concours national et international tion dans le domaine de la pédago­ Les musiciennes et musiciens de Chant Choral. gie tout en complétant des âgés de moins de 27 ans, ayant une connaissances musicales. bonne formation et jouant d'un ins­ ■ Le IVe Concours international trument à vent, percussion ou contre-basse à cordes, habitant dans un pays de la communauté pourront participer à ces rencon­ tres. Date limite d'inscription 10 janvier 1992.

AVIS DE RECRUTEMENT

u L'Harmonie du Personnel de la R.A.T.P. recrute pour sa formation, MUSIQUE d’ORELLI des musiciens jouant les instru­ de père en fils depuis 1903 ments suivants : clarinette, trom­ pette, percussions, trombone, PIANOS - LUTHERIE saxophone. INSTRUMENTS A VENT OCCASION NEUF Gamme la plus complète des meilleures marques NOUVEAU

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38 CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 ... Échos/Musique... Échos/Musique... Échos/Musique... Échos/Musique...

NOUVELLES DU MONDE marque la frontière entre le Canada et les États-Unis. Il a été créé en 1956 et au cours de ses différentes académies d'été par Claude Decugis a reçu environ 70 000 jeunes venus de 56 pays.

■ Belgique O Hongrie

A l'occasion du 60e anniversaire du Roi Baudoin Ier et de ses Le Concours Bêla Bartok pour chorales amateurs aura lieu 40 ans de règne, un concours de composition a été organisé du 6 au 11 juillet 1992 à Debrecen. par la prestigieuse Musique des Guides et la S.A.B.A.M. (S.A.C.E.M. Belge). Le jury composé d'éminentes personnali­ tés, Victor Legley, président, Jacques Leduc, Peter Cabus, □ Suisse Yvon Ducène, l'ancien chef des Guides, et Norbert Nozy, le chef actuel, a décerné le Premier Prix à Jean-Marie Simonis La formidable Fête Fédérale de Musique de Lugano (juin pour son œuvre « Éclosions ». C'est Jean Louel qui a obtenu 1991 ) a tenu une bonne place dans notre rubrique. Les chiffres donnés sont édifiants. Heureusement... pour les organisa­ le Second Prix avec « Syrinx ». Ces deux compositions ont été teurs, elle n'a lieu que tous les cinq ans. Sur le plan musical, créées le 4 juin dernier, lors d'un concert donné au Studio nous devons signaler que c'est la Feldmusik de Sarnen qui BRT (Radio Télévision Belge), par la Musique des Guides, s'est classée première dans la plus haute division (harmonie). direction Norbert Nozy. Elle est dirigée par Josef Gnos qui a été récemment nommé chef de la Musique Militaire Suisse (voir « Discothèque ■ États-Unis d'Or »). Les lauréats suisses de la Fête Fédérale de Musique se Le 12 juin 1991, à Rochester (N. Y.), Jean Douay a inter­ seront retrouvés le samedi 14 septembre à la Stadthalle de Séquences Concertantes prété de Mickey Nicolas, pour Sursee pour un concert de gala. Seront donc regroupées les trombone et percussion. Le prestigieux tromboniste français meilleures sociétés musicales suisses (harmonie, fanfare, a obtenu un véritable triomphe, devant 3 000 personnes, brass band) des diverses divisions. Une belle fête en perspec­ saluant debout cette magnifique prestation. Séquences tive. Concertantes est une des rares pièces pour trombone et ensemble de percussion par un compositeur français. D'une durée de 15 minutes, cette œuvre se joue sans interruption. B Luxembourg

A l'occasion des Festivités marquant le 500e anniversaire de La session 1992 de l'Orchestre d'Harmonie des Jeunes la découverte de l'Amérique du Nord, le 3e Festival Interna­ des Communautés Européennes se tiendra à Ollioules (Var, tional d'Orchestres d'Harmonie des Jeunes se déroulera les France) du 17 au 27 avril 1992. Une série de concerts sera 7 et 8 juillet 1992 au Jardin International de la Paix. Ce lieu donnée dans différentes villes provençales, avec un prolon­ gement possible à Barcelone. La ville d'OIlioules et la Lyre Provençale d'OIlioules, président : Franco Guccini, directeur : Claude Decugis, sont chargés de l'organisation sur place. Les PREMIER CONCOURS EUROPÉEN jeunes musiciens sont invités à faire parvenir leur candidature DE SAXOPHONE au siège de l'orchestre.

Palmarès ■ Suède Ce concours a réuni en deux catégories « Jeunes Saxo­ phonistes » et « Solistes » 126 candidats venus de 13 pays Les 16, 17 et 18 octobre 1991 se déroulera à Linkôping, un différents. Le jury présidé par Claude DELANGLE a attribué séminaire sur les orchestres d'instruments à vent : mé­ les récompenses suivantes : thode de répétition, répertoire, concerts, etc. Avec la pré­ • Catégorie Solistes : sence de Per Ohlson, Per Engstron et Leif Janson, le nouveau président de WASBE. 1er PRIX : Fabrice MORETTI 2e PRIX : Gilles MARTIN 3e PRIX : Cécile DUBOIS 4e PRIX : Jean-Charles RICHARD PRIX du Public : Gilles MARTIN POUR CÉLÉBRER MOZART, • Catégorie Jeunes Saxophonistes : UNE TRANSCRIPTION TRÈS ATTENDUE : 1er PRIX : Juan CLÉMENTE et Gurvan PERON 3e PRIX : Arnaud GARCIA 4e PRIX : Alexandre DOIZY PROMENADE EN TRAINEAU PRIX spécial (œuvre au choix) : Juan CLÉMENTE • Catégorie Très Jeunes Saxophonistes : tiré de Drei deutsche Tânze n° 3 KV 605 1er PRIX : Thierry CÉCILLE 2e PRIX : Jean-Christophe DI COSTENZO transcrit pour petit orchestre d'harmonie 3e PRIX : Olivier CODDET par Jean-Louis Martin (Facile) 4e PRIX : Frédéric GASTARD 5° PRIX : Romain HADJADJ ÉDITIONS ROBERT MfîRTIN Ce concours a marqué une recherche d'unification des 106. Grondo-Ruo do la-Coupoo. 71850 ChornoV lès Môcon différentes écoles européennes.

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 39 Gérard BILLAUDOT Éditeur 14, Rue de l’Échiquier - 75010 PARIS Tél. (1) 47.70.14.46.

NOUVELLES MÉTHODES DE PIANO

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D’une conception très ouverte, cette méthode pro­ pose une récapitulation complète de la technique de base du piano assortie d’un univers sonore largement diversifié. Le répertoire est choisi et composé pour allier l’efficacité pianistique à une exploration attrayante de tous les styles, toutes les époques : classique, romantique, vingtième siè­ cle, musique contemporaine dations originales de l’auteur.

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(UN (POIL... SUR UN FIL... de Josette WUILLÈME

Méthode en deux volumes. Exercices à parler, à jouer, à chanter, à analyser (mélodies prises dans le répertoire classique, les chansons populaires, les comptines). Initiation au rythme et à la lecture de notes. Jeux réflexes, transpositions, composi­ tions. Exercices pratiques écrits à l’usage des classes de cours préparatoires et élémentaires d’école de musique et des professeurs indépendants.

40 CMF - N» 438 - OCTOBRE 1991 2 DIS CO THÈQ UE D 9OR

par Claude DECUGIS

bone »? Grâce à l'excellente harmonie American We de Florida State University Band, diri­ ' r.i The Great Marches gée par James Croft, que nous rencon­ Les Grandes Marches d'Henry Fillmore -i-J of Henry Fillmore Florida State University Band trons régulièrement lors des Conféren­ Direction : James Croft ces Wasbe, nous avons la chance de détenir ce compact dise avec 18 des American We - The Crosley March - Miss Trombone - meilleures pièces d'« Oncle Henry ». Miami March - His Excellency - Sally Trombone - King Cari King - March Lord Baltimore - Bull Trombone - The Il est impossible de détailler chacune Klaxon - The Footlifter - Shoutin Liza Trombone - Noble de ces œuvres, mais il nous a paru utile Men - The National City Press Club - Dusty Trombone - de citer brièvement quelques anecdo­ Lassus Trombone - His Honor - Men of Ohio. tes parmi les plus marquantes. « The ■ Références - PRO ARTE - Digital - CDD 545. Crosley March » du nom de Powell Chez : EGON Publishers. Crosley, propriétaire de la Station de Radio WLW à Cincinnati, alors que « His Henry Fillmore est né le 3 décembre de musique et, bien sûr, de composi­ Honor » fait allusion au maire de la ville 1881 à Cincinnati (Ohio), USA, et est teur. Dans ce domaine, on lui doit plus Russell Wilson. « Men of Chio » est décédé à Miami (Floride) le 7 décembre de 400 pièces originales pour harmo­ dédiée au « Président (des U.S.A.) 1956. Dans le genre très particulier de la nie : ouvertures, sérénades, marches, Warren Austin et à ses loyalistes », marche rapide et des pièces divertis­ valses, poèmes symphoniques et solos tandis que « American We » s'appelait santes, il est certain qu'il tient une place pour divers instruments. Mais la parti­ à l'origine « The Cincinnati ZOO ». Pour prépondérante, voire même unique. cularité qui situe un peu mieux ce per­ « The Klaxon », Henry Fillmore fit Henry Fillmore n'était pas seulement un sonnage hors du commun, c'est qu'il a construire un nouvel instrument : le fin musicien, mais aussi un homme de écrit sous huit noms différents : Henry klaxophone qui comportait 12 klaxons spectacle. Déjà dans sa jeunesse, il Fillmore, Gus Beans, Harold Bennett, d'automobile alimentés par une batte­ était un fan enthousiaste de sport. Ray Hall, Harry Hartley, Al Hayes, Will rie! Ainsi, il participa à des courses cyclistes Huff et Henrietta Moore! « Lassus Trombone » est certaine­ et fut joueur semi-professionnel de Son esprit exubérant était contagieux football américain. Il fut également ment la plus connue de toutes ces et son humour est un des traits mar­ compositions, mais surtout la préférée homme de force dans un cirque où il quants de sa personnalité. Il l'a prouvé, de Fillmore qui la dirigeait fréquem­ jouait également du trombone et, en­ lui, l'amoureux du trombone, en écri­ ment avec une rangée de 10, 20 (ou core, musicien dans un night club, ani­ vant 16 pièces où son instrument de plus) trombones solistes. mateur de radio, etc. prédilection tient la vedette. Qui ne Il vécut à Cincinnati jusqu'en 1930, connaît les célèbres glissandos de Il écrivait de la musique « pour rendre avant de partir à Miami pour raisons de « Lassus Trombone », « Miss Trom­ les gens joyeux ». C'est aussi tout ce santé. Il y continua ses nombreuses bone », « Shoutin Liza Trombone », que nous vous souhaitons à l'audition activités de chef d'orchestre, d'éditeur « Bull Trombone » ou « Sally Trom­ de cet enregistrement.

Musique Suisse de Concert Avec ce 4e compact dise se termine Volume 4 la série « Musique Suisse de Concert ». Comme pour les trois précédents, cet enregistrement donne un résultat mi­ Piccola Suite 7Vc/77ese/Pietro Damiani, Rencontre Fes- tigé, à savoir, peu de compositions de tive/Bernard Schulé, Affetto/Albert Haberiing, Winds- piele/Boris Mersson, Ouverture en Es Dur/Stephan haut niveau et beaucoup de pièces Jaeggi, Songes d'Automne!Jean Balissat, Gotthard d'honnêtes artisans de la musique. Il est Rhapsodie/Marcel Wahlich, Threnos/Caspar Diethelm. certain que seul l'avenir nous dira quelle sera leur place dans l'histoire de ■ Références : AMOS - CD 5649. l'orchestre à vent. Chez : Tonstudio AMOS. Né en Italie, en 1933, Pietro Damiani volontiers spectaculaire et très inspirée. à qui elle est dédiée, « Rencontre Fes­ a fait ses études dans son pays natal, Utilisant des thèmes folkloriques tessi- tive » de Bernard Schulé (1909) est une avant de s'installer au Tessin Suisse, en nois, Pietro Damiani laisse transparaître œuvre tonale. « Nécessité esthétique », 1968, où il dirige la Civica Filarmonica de la joie de vivre, la gaieté ou la nostalgie dit le compositeur. L'Allegro est assez Lugano. En 1985, à l'occasion du des Tessinois. La fin est un véritable joyeux, sans aucune perturbation du Concours de Composition MuSiCHa, il tourbillon où la fête bat son plein jus­ tempo qui reste immuable. Les trois écrit « Piccola Suite Ticinese » (Petite qu'au dernier instant. Un apport qualita­ parties sont enchaînées, mais le Vivo Suite Tessinoise) avec laquelle, il ob­ tif de premier ordre dans le répertoire final ressemble assez au début. tient le second prix, créant lui-même sa de nos orchestres. Peut-être les sonorités d'un brass band Suite à la tête de son Harmonie de Créée le 13 décembre 1987, à la Ba­ manquent-elles de variété pour que Lugano, le 29 juin 1985, à Basilea. Il silique Mariastein, par le Brass Band nous apprécions à sa juste valeur cette s'agit d'une composition bien faite, Busserach (direction : Albert Brunner) « Rencontre Festive ».

CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 41 Bien connu pour son travail de pro­ l'Association des Musiques Vaudoises, « Le Cortège de Bacchus » est extrait pagateur dévoué de l'art musical, et cette Sinfonietta n° 1 pour band est du ballet Sylvia de Léo Delibes plus particulièrement de l'orchestre à dédiée à César Cevey, ancien président (1836-1891), une œuvre qui connut un vent, Albert Haberling (1919) a eu l'im­ de cette Association. La première audi­ grand succès. L'arrangement est signé mense mérite de créer le Festival d'Us- tion eut lieu à Vevey, le 15 mai 1983 par Wim van der Beek. ter. On mesure aujourd'hui toute l'im­ la Fanfare de Crissier, direction Pascal portance prise par cette manifestation, Favre. Par la richesse de son instrumen­ Peter Graham est né en 1958, à La avec un nombre considérable de créa­ tation, un rythme toujours très élaboré, narkshine (Grande-Bretagne) et a étu tions. Écrit en 1988, pour marquer le des idées sans cesse renouvelées et dié de 1977 à 1980 à l'Université d'Édimbourg. Il enseigne actuellement 30e anniversaire de l'orchestre à vent de recherchées, Jean Balissat a su donner au Zurich, dont il est le fondateur, « Af- à la fois beaucoup d'émotion et de vie Moray House College of Education à Édimbourg. C'est en 1983 qu'il a écrit fetto » (avec passion) a été donné en à une composition de qualité. Il y a première audition le 27 novembre 1988, toujours un « je ne sais quoi » qui vous « Dimensions », une pièce dédiée au bras band et instrumentée pour orches à la Radio DRS Studio de Zurich, par le accroche dans les œuvres de Balissat et « Zurcher Blasorchester », sous la direc­ qui fait qu'on les apprécie. tre d'harmonie par le belge Jan Segers De forme A.B.A., cette « Étude sym tion d'Albert Haberling. Élève de Gian-Battista Mantegazzi au phonique » est très rythmée et dynami­ Commandée par la Radio Suisse Conservatoire de Zurich, Marcel Wa- que, dans un tempo qui lui donne un bel (Berne) pour la Télévision Suisse, l'ou­ hlich (1919) a été pendant plus de 20 ans élan. La partie centrale, assez lente, met verture « Windspiele » (Ballade des membre de différents orchestres sym­ en valeur de nombreux solistes : haut Vents) de Boris Mersson (1921) a été phoniques suisses comme clarinettiste. bois, flûte, saxophone alto, baryton. Le écrite en novembre 1985 et jouée en Plus tard, il a dirigé plusieurs orchestres thème d'origine revient, avant d'être première audition en janvier 1986, à à vent, avant de devenir professeur au développé de façon poétique. Sarnen, par la Feldmusik Sarnen, sous Conservatoire de Zurich. Il explique la naissance de sa « Gotthard Rhapso­ L'apport conséquent des cuivres re la direction de Josef Gnos. Cette belle donne le même entrain, avec le même formation, la meilleure de Suisse à l'is­ die » : « Comme il est nécessaire, de Zurich, de traverser le Gotthard pour thème, qu'au début. Presque à la fin, un sue des concours 1991, sait défendre, bref grandioso annonce le prestissimo avec son immense talent, une composi­ atteindre le monde méditerranéen, cette barrière de granit est devenue final d'une composition richement or tion qui suscite l'intérêt. Dans les titres, chestrée et d'une bonne qualité. on retrouve les mots : brillant, pastoral pour moi un centre géographique qui a et joyeux, qui donnent à l'ouverture cet toujours attiré ma curiosité; vers le sud, En écrivant sa « Suite Provençale », aspect et ce climat de fête populaire la langue italienne; vers l'ouest, le fran­ Jan Van der Roost ne se doutait pas telle qu'on l'imagine en Helvétie. çais; vers le nord, l'allemand. Ce fut qu'un jour un chroniqueur de vieille seulement une question de temps, jus­ souche provençale et parlant le Proven Durant sa vie, plutôt brève, Stephan qu'à ce que j'aie composé une pièce çal (proche de la langue d'Oc), s'inté Jaeggi (1903-1957) aura travaillé sans musicale " une rhapsodie au nom de resserait à son œuvre. Avec de vieux relâche pour donner à la musique Gotthard ". » chants folkloriques provençaux, il a bâti suisse une identité propre. Comme « Threnos » (du grec : chant de dou­ une suite en 4 mouvements. Il reste Gérard Boedijn, aux Pays-Bas, il a voulu leur, lamentation) de Caspar Diethelm fidèle au caractère un peu confidentiel doter les sociétés musicales d'un réper­ (1926) a été écrit en 1986 en hommage de ces chansons, sauf peut-être dans toire bâti sur des bases classiques. à un ami disparu, d'ailleurs, la partition l'introduction « Un Ange a fa la Crido » Ainsi naquirent 148 œuvres originales porte l'indication « In Memorian J.-P. ». (Un ange a fait l'annonce), où les cui­ qui sont toujours d'actualité. Écrite en La structure de l'œuvre en six parties vres sont un peu trop éclatants. « Adam 1954, « L'Ouverture en Mi b » est dans équivalentes, conduit à une forme cy­ e sa Coumpagne » (Adam et sa compa­ le style classique-romantique et mérite clique dans laquelle le deuil et le déses­ gne) respecte l'intimité originelle dans l'attention des musiciens. poir tiennent la plus grande place. On un Larghetto où tout est douceur et Avec Jean Balissat (1936), il se passe ressent toujours dans ce chant de dou­ tendresse. Plus vif, « Lou Fustie » (Le toujours quelque chose de positif. Et leur comme une retenue, une pudeur, charpentier) se rapproche des caracté cela se justifie de nouveau avec « Son­ qui font qu'on a l'impression que le ristiques d'un métier d'hommes. Enfin, ges d'Automne ». Écrite au cours de compositeur ne s'est jamais engagé le final est dans la plus pure tradition de l'année 1982, suite à une commande de pleinement. notre belle Provence, avec fifres et tambourins. C'est une danse allègre et joyeuse, comme on les aime bien chez nous et relative aux balais « Lis Es- coubo ». Flashing Winds La suite d'orchestre « King Arthur » Koninklijke Militaire Kapel de Kees Schoonenbeek (1947) fait appel Direction : Pierre Kuijpers et Tom Beekman aux principaux héros des romans de la Table Ronde, autour du Roi Arthur, déjà Flashing Winds/Jan Van der Roost, Cortège de Bac- célèbre en Angleterre, en 976. Les cinq chus/Léo Delibes, Dimensions/PeXer Graham, Suite parties sont jouées sur des tempos Provençale/Jan Van der Roost, King Arthur/Kees totalement différents, engendrant une Schoonenbeek, Spartacus/Jan Van der Roost. extrême diversité. « Camelot Castle », ■ Références : De Haske Music - DHM 2006.3. c'est la fortification où vit le Roi Arthur. Chez : HMMO. Le Maestoso nous fait entendre trom­ pettes et tambourins, laissant à peine Ce compact dise produit par les édi­ l'Orchestre des Jeunes « Arlequino » de filtrer un bref intermède chanté par le tions De Haske (Pays-Bas) a été enre­ Marke, directeur R. Van Maris. Elle est hautbois. « Lancelot », c'est le sémillant gistré les 21 et 22 novembre 1989 et basée sur le dynamisme et le rythme et chevalier, vainqueur des tournois contient quelques-unes des dernières convient très bien pour une introduc­ (thème de la caisse claire : la cavalerie) publications de cette firme. tion de concert dans le genre fête popu­ et faisant le joli cœur auprès des da- « Flashing Winds » de Jan Van der laire. Cuivres et percussion y jouent un moiselles (thème charmeur). Pour Gui- Roost (1956) est une courte pièce rôle important, ce qui, ajouté aux mesu­ nevere, l'épouse du Roi Arthur, c'est — 4 minutes — composée à la de­ res irrégulières, donne une œuvre très toute la noblesse d'une valse distin­ mande de la Fédération Musicale des vivante et dans l'esprit de la jeunesse guée. Majestueux et digne, Merlin ar­ actuelle. Flandres Ouest (Belgique) et dédiée à rive, Merlin est là. C'est l'enchanteur,

42 CM F • N° 436 - OCTOBRE 1991 l'homme des mythes et des légendes. nie. Jan Van der Roost, né à Duffel sont toujours très vivantes et très colo­ L'enchaînement se fait sans interrup (Belgique) en 1956, a su, en peu de rées, l'orchestre d'harmonie lui fournit tion avec le final « Excalibur », l'épée temps, se faire une place de choix la riche matière nécessaire à son épa­ invincible du Roi Arthur. Ici, on retrouve parmi les meilleurs compositeurs pour nouissement artistique. la musique rythmée de cette fin de orchestre à vent. Il a fait toutes ses Le « Nocturne pour Cor », opus 1, XXe siècle. Un grand pont de 10 siècles études en Belgique : Institut Lemmens date de 1947. C'est donc sa première permet une fin majestueuse à cette de Leuven, Conservatoires de Gand et pièce et elle porte en elle l'élan et le pièce assez facile et intéressante. Anvers. De sa jeunesse, où il fit l'ap­ lyrisme de la jeunesse. Le compositeur D'entrée, l'aspect oriental, le tam tam prentissage de musicien (trombone), il utilise avec art les possibilités d'instru­ lancinant, l'impression de puissance et a acquis le goût pour les merveilleuses ment soliste du cor par de belles mélo­ de force se dégagent de « Spartacus ». sonorités de nos orchestres. dies, quelquefois nostalgiques. Le dia­ Le côté « musique à programme » Actuellement enseignant à l'Institut logue avec les autres instruments existe réellement, bien que le composi­ Lemmens, il est également directeur — flûte, trompette, baryton — est fré­ teur n'ait eu aucune intention d'en tenir d'un brass band et d'une chorale. Avec quent. Toutefois, nous ne sommes pas compte. Écrit en 1989, ce poème sym « Spartacus », il signe une pièce de habitué à ce type de sonorité, très large, phonique est une pièce d'une grande qualité, nécessitant pour son interpréta­ un peu cuivrée, ressemblant quelque­ intensité, rythmiquement difficile et qui tion un orchestre d'harmonie de haut fois à du trombone. Court, mais acces­ utilise pleinement toutes les ressources niveau. sible à beaucoup d'orchestres, ce Noc­ sonores de grand orchestre d'harmo turne est conseillé, à condition de dis­ poser d'un bon soliste. Autre œuvre de jeunesse, « La Mar­ Georgi Salnikov che de Concert, Vassily Teurkine » (opus 5, 1959) est synonyme d'enthou­ Works for WinH Orchestra siasme et de dynamisme. C'est une musique populaire où l'élan ne se dé­ Grande Symphonie de la Guerre et de la Paix, Marche ment jamais. Les thèmes sont très re­ de Concert « Vassily Teurkine », Nocturne pour Cor, cherchés, avec l'utilisation de beaux Valse de Concert, Ode pour le Millénaire du Baptême contrechants aux barytons. En conclu­ en Russie. sion, une marche très agréable avec B Références Melodia - M 20 - 49495 0 05. même une pointe d'humour. Chez Le Chant du Monde. Les valses de concert d'Alexandre Né à Moscou en 1923, fils d'un avo­ Glazounov, un grand nom de la musique cat, Georgi Salnikov a été l'élève de russe, ont un aspect émotionnel qui V. Sofronitsky (piano) au Conservatoire n'est pas sans rappeler la « Valse de de Moscou, puis de Yuri Kotchourov Concert » (opus 36, 1982). Toutefois, les et Oies Tchichko (composition) au traits mélodiques et les moyens harmo­ Conservatoire de Léningrad Actuelle­ niques lui donnent des couleurs ment, il enseigne l'instrumentation et la contemporaines. lecture des partitions au Conservatoire Réalisé au cours de l'année 1991, La « Symphonie de la Guerre et de la de Moscou. avec la participation de la Musique du Paix » (opus 39, 1985) est écrite pour ministère de la Défense, la Musique de Bien qu'ayant écrit un peu pour tous grand orchestre d'harmonie et soprano l'Académie Militaire M. Frunze et la les genres musicaux, c'est dans le do­ sans paroles. La sauvegarde de la Paix Musique de la R.S.F.S.R., ce disque maine de l'orchestre à vent qu'il s'ex­ est l'idée centrale de cette symphonie nous permet de faire plus amplement prime le mieux. Sa musique se carac­ en 2 mouvements. Le premier, « la connaissance avec le plus représentatif térise par le lien étroit existant entre la Guerre » est dramatique, car il apporte des compositeurs russes actuels pour musique classique russe et le folklore le malheur et la désolation. La percus­ orchestre d'harmonie : Georgi Salnikov. de son pays natal. Toutes ses œuvres sion, les trompettes qui annoncent la charge, les cors aux sombres sonorités (la tristesse) et des accords stridents, aux bois aigus, tout ceci dépeint admi­ rablement la guerre. La renaissance et la tranquillité qu'engendre la Paix sont ressenties de façon lyrique. Des chants d'oiseau et des cloches qui sonnent à la volée marquent le bonheur retrouvé. DISQUE & MUSIQUE Composition de grande difficulté, cette symphonie, encore à l'état de RESERVE AUX MEMBRES DES SOCIETES DE MUSIQUE manuscrit, doit s'inscrire au pro­ Grâce à voire carie personnelle gratuite*, que nous vous enverrons sur simple demande de votre part gramme de nos grandes formations à DISQUE ET MUSIQUE vous offre des conditions et remises personnelles et permanentes vent. sur tout le matériel de MUSIQUE neuf, de toute marque, en emballage d’origine La pièce la plus récente — 1988 — et bénéficiant des garanties fabricant « L'Ode pour le Millénaire du Baptême en Russie », est marquée d'une grande pensée philosophique. Dans la Grèce antique, l'ode était une poésie chantée en l'honneur des Dieux. Ici, pour un seul AVANTAGES SUPPLÉMENTAIRES : Bon & découper ou à recopier dieu, Georgi Salnikov utilise un motif • Location-vente sans frais sur clarinettes, Nom : Prénom : médiéval religieux. Le basson présente saxo-alto, trompettes, flûtes d’étude. 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44 CMF - No 436 - OCTOBRE 1991 Compact-Disc par Jean Malraye

ORCHESTRE chœur et orchestre. Comme on com­ pour cor K 371, cor n° 1 K 412, n°3K447, prend, en écoutant cette œuvre, la fi­ n° 2 K 417/Wiener & Bamberg Sym- ■ Mozart : Symphonies nos 17 en sol liation entre Haydn et Mozart! Savall et phoniker, dir. Theodor Guschlbauer, K 129, 18 en Fa K 130, 19 en mi bémol ses musiciens en donnent une interpré­ Orch. de Ch. Jean-François Paillard. K 132, 22 en ut K 162, 32 en sol tation recueillie quand il le faut, un peu Jean-Pierre Rampai, fl., Pierre Pierlot, K 318/The Amsterdam baroque orches lourde dans le terremoto final. hautb., Lily Laskine, harpe, Paul Hon- tra, dir. Ton Koopman. gne, basson, Jacques Lancelot, clar., 1 CD Erato 2292 45714-2. Enreg. num. 1991 S Schubert : Symphonie n° 5 en si Pierre Del Vescovo et Georges Barbo- Bonne interprétation large et puis­ bémol. teu, cor. sante. Beethoven n'est pas loin. Cette Mendelssohn : Symphonie n° 4 en La 3 CD Erato 2292-45682-2. Enreg. 1964 à 1973. formation a de très belles sonorités « italienne «/Orchestre du XVIIIe siècle, Une sacrée brochette d'instrumentis­ d'ensemble, et de la précision. dir. Frans Brüggen. tes à vent, les meilleurs du temps, chez 1 CD Philips 432 123-2. Enreg. num. juin 1990. Erato! Et la grande Lily Laskine qui ■ Mozart : Sénérade « Haffner » Bruggen mène avec ardeur sa forma­ s'entendait avec Rampai comme lar­ K 250; Marche en ré K 249. Sérénade tion d'instruments anciens et grand rons en foire. Une compilation de base. Nocturne K 239/Orchestre de Ch. Suk train dans le « Saltarello » de l'Italienne. de Prague, dir. Jacques-Francis Man Ça a de l'allure et du tonus. □ Tchaïkovsky : Concerto pour piano zone. Petr Matejak, viol n° 1 en si bémol mineur op. 23. 1 CD BNL 112 808. Enreg. num. mars 1991. ■ Marcus Llerena, guitare : Musique Rachmaninov : Concerto pour piano Le beau violoniste qu'est Manzone de chambre brésilienne pour la guitare, n° 2 en ut mineur op. 18/Orchestre est aussi un bon mozartien, sans miè Villa-Lobos : Sextuor mystique, César Philharmonique de Leningrad, dir. Ma- vrerie, avec au contraire une belle éner­ Guerra Peixe : 10 Ludicas, « Oh! Palida riss Jansons, Mikhaïl Rudy, piano. gie. Il sait ce qu'archet veut dire, et il Madona (Chant populaire, arr. Villa-Lo­ 1 CD Emi Classics. Enregi. num. décembre 1990. obtient de son ensemble des staccatos bos- Llerena), Ernest Mahle : Diàlogo, et des attaques d'une grande tonicité. Villa-Lobos : Veleiros, Llerena : Aurora, Un jeune pianiste, un jeune chef, une Impressôes de On nous dit qu'il a travaillé avec Solti, wagem/Lauricy Prochet, interprétation d'une solide santé pour et ce que nous venons de dire pourrait sop. Orch. Brasil Consort, dir. David ces deux morceaux de bravoure, enre­ en être un témoignage. C'est le Mozart Chew. gistrés en la salle de la Philharmonie de 1 CD Ades 942022. que nous aimons, ardent et vif, mais Saint-Pétersbourg avec un orchestre aussi, dans les mouvements lents, Llerena tire de la guitare de belles hautement connaisseur! charmeur et tendre. sonorités rondes et chaudes, notam­ ment dans le grave. Mlle Prochet a une a Vivaldi : 5 Concertos pour basson, ■ Haydn : Les sept dernières paroles jolie voie travaillée, au timbre charmeur. cordes et continuo. Mi min. RV 484, de notre rédempteur sur la croix, ver Ce CD offre un petit panorama de la FVIII-6; Si bémol « La Notte », RV501, sion orch./Le Concert des Nations, dir. musique brésilienne du XXe siècle. F VIII-1 ; Ut mineur RV 480, F VIII-14; La Jordi Savall. Rafael Taibo, évangéliste mineur, RV 498, FVIII-2; Ut, RV 478, F VI11-3/1 Solisti Italiani, Milan Turkovic, 1 CD Astrée Auvidis E 8739, co-prod. av. le CONCERTOS festival de l'Abbaye d'Ambronay. Enreg. bass. num. décembre 1990. @ Mozart : Les concertos pour instru­ 1 CD Denon PCM Digital CO-77528. Enreg. num. 1990. Cette version orchestrale est l'origi­ ments à vent : flûte et harpe K 299, fl. nal. Haydn écrivit ensuite une version n° 1 K 313, basson K 191, clar. K 622, fl. Ce répertoire de basson de Vivaldi est quatuor et, suite à une initiative du n° 2 K 314, Andante pour flûte K 315, cor le plus riche qui soit : il compose maître de Chapelle de la Cathédrale de n° 4 K 495. Symphonie concertante pour 36 concertos pour cet instrument. Pas Passau, un arrangement pour soli, 4 instruments à vent K 297 b, Rondo d'hésitation : M. Turkovic, vous êtes bien l'un des meilleurs, et vos 12 parte­ naires ont dû prendre plaisir à vous accompagner dans cette promenade agréable. Votre habile détaché fait à merveille écho à l'alacrité de leurs ar­ chets. Très bon équilibre sonore.

MUSIQUE SACRÉE

■ Mozart : Messe en ut mineur K 427, version Helmut Eder. Barbara Bonney, sop., Arleen Auger, sop., H. P. Bloch- witz, ténor, Rob. Holl, basse/Berliner Philarmoniker Rundfunkchor Berlin, dir. Claudio Abbado. 1 CD Sony Classical SK 46671. Enreg. num. 1990. Grand chef de théâtre, Abbado se régale visiblement en dirigeant cette plus « importante » œuvre sacrée de Mozart, très orchestrée, avec notam­ ment 2 cors, 2 trompettes, 3 trombones, et comportant des passages de virtuo­ sité vocale, des pages dramatiques, et de grandes oppositions de nuances.

CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 45 Dominée par les deux dames, la distri­ ■ Scelsi (Giacinto) (1905-1988) : Sui­ ■ Haendel : Saül, oratorio en 3 parties. bution est très bonne et d'une grande tes 8 et 9. Werner Bërtschi, piano. Livret de Charles Jennens. Lynne Daw- égalité. 1 CD Accord Musidisc 20 0802. Enreg. num. son (Michal), Donna Brown (Mérab), 1989-1991. ■ Palestrina : Vexilla Regis prodeunt. Derek Lee Ragin (David), J. M. Ainsley Ado ram us te, S ta bat Mater. Ces suites portent respectivement les (Jonathan), N. Mackie (Le Grand-Prê­ Laudario di Cortona (vers 1270). Lu­ appellations « Bot-Ba » (Tibet) et tre), Alastair Miles (Saül), P. Salmon (La ciano Ticinelli-Fattori, sop., Maria Mi- « Ttaï » (Paix). Pianiste virtuose et im­ Sorcière d'Endor), P. Slane (Abner et un netto, Mezz., sop., Laerte Malaguti, bar., provisateur, Scelsi s'est, outre la com­ Amalécite), Richard Savage (Sa- James Loomis, bar./Chœur et Ensem­ position pour le piano, adonné à des muel)/English Baroque Soloists, Mon- ble instrumental de la « Societa Came- travaux sur les micro-intervalles. Ici, terverdi Choir, dir. John-Eliot Gardiner. ristica di Lugano », dir. Edwin Loehrer. visiblement, c'est la recherche de l'ex­ 3 CD Philips. Enreg. 1989. 1 CD Accord Musidisc 201 562. Enreg. 1980 pression sonore de son instrument qui Il s'agit d'un enregistrement public et 1962. domine, alternant contemplation quasi réalisé au Stadthalle de Gôttingen. Interprétations très vocales de ces mystique et grands sforzandos impa­ Premier grand oratorio de Haendel, incunables, sans doute éloignées du tients. Il y a dans ces œuvres une Saül n'atteint pas à la popularité du hiératisme habituel, mais d'un beau grande dynamique et, si le langage est Messie, mais tient un rôle au moins professionnalisme. moderne, il y a une architecture et une musicologique. Respectueuse interpré volonté de développement qui n'appa­ tation de Gardiner, avec des chanteurs raissent pas chez bien des composi­ de la bonne école britannique, des ins­ INSTRUMENTS SOLISTES teurs contemporains... Bartschi semble truments anciens, un chœur imposant. ■ Noël à l'orgue. D'Aquin, D'Andrieu, être l'interprète adéquat. Les amateurs de Haendel seront Balbastre, Corrette, Michel Chapuis à contents, surtout s'ils sont incondition l'orgue F.-H. Cliquot de l'église Saint- CHANT nels des voix de haute-contre comme Pierre et Saint-Paul à Souvigny (Cor­ celle d'Alastair Miles. rette) et à l'orgue J.-G. Koenig de ■ Fauré : Pénélope. Jessye Norman, ■ Schubert : Lieder : An die Musik, Im Saint-Georges à Sarre-Union. sop., Jocelyne Taillon, mezz-sop., Co­ Frühling, Wehmut, Ganymed, Das Lied 2 CD Valois Valois-Auvidis. lette Alliot-Lugaz, sop., Christine Bar- im Grünen, Gretchen am Spinnrade, Un classique du répertoire de la baux, sop., Danielle Borst, sop., Mi­ Nàhe des Geliebten, Die Junge Nonne, Nativité. Bonne idée que celle de re­ chelle Command, sop., Norma Lerer, An Sylvia, Auf dem Wasser zu singen, prendre ces œuvres du XVIIIe siècle, mezz-sop., Alain Vanzo, tén., José Van Nachtviolen, Der Musensohn./Elisabeth jouées comme il sied par Chapuis sur Dam, bar., Philippe Huttenlocher, bar., Schwarzkopf, soprano, Edwin Fischer, des instruments soit d'époque (Souvi­ François Le Roux, bar., Paul Guigue, piano. gny), soit reconstruit selon l'esprit du bar., Jean Dupouy, tén., Gérard Fried- 1 CD EMI Classics 764026-2. Enreg. 1952. temps (Saint-Georges). mann, tén./Ensemble Vocal Jean La- Idéal partenariat que celui de la Reine forge. Orchestre Philharmonique de ■ Thèmes et Variations II. Alfred Schwarzkopf avec l'Empereur Fischer. Monte-Carlo, dir. Charles Dutoit. Elle : quel timbre, quelle maîtrise vo­ Brendel, piano. 2 CD Erato 2292-45405-2. Enreg. 1980. Schumann : Études Symphoniques op. cale, quel charme. Lui : quel son, quelle L'opéra de Fauré est peu connu, précision. Eux : quelle poésie, quel rêve, 13. comme des centaines d'autres ouvra­ Beethoven : 6 variations en Fa op. 34, quelle simplicité, quel Schubert. Excel ges français pourtant non négligeables. 5 var. en ré WoO 79 sur « Rule Britan- lente technique sonore qui fait oublier C'est que Fauré a adopté une sorte de nia », 6 var. en sol, WoO 70 sur « Nel cor la mono et l'analogique. chant assez éloigné de ses mélodies, ■ Fables de la Fontaine : Charles Le- piû non mi sento » de Paisiello. qu'il a cherché par trop à calquer sur le 1 CD Philips 432. Enreg. num. novembre cocq, Offenbach, Gounod, André Ca- texte de Fauchois (rappelons-nous 1990. plet, Marcelle de Manziarly, Georges comme Verdi réécrivait les livrets de L'élégance et la légèreté de toucher Van Parys, Charles Trenet/François Le Piave ou de Cammarano). D'autre part, de Brendel font merveille dans ces Roux Baryton, Jeff Cohen, piano. Avec le wagnérisme de l'orchestre a pu dé­ œuvres romantiques totalement maîtri­ Laurence Dale, ténor, Jean-Paul Fou- concerter. Qu'importe : la présente in­ sées par l'un des tout premiers pianis­ chécourt, ténor, Jean-Philippe Courtis, terprétation est bonne, et nos petites tes de ce temps. basse. françaises ne déparent pas aux côtés 1 CD EMI Classics 7 54227-2. Enreg. 1990. ■ Murray Perahia, piano : de la Norman, imposante Pénélope. Brahms : Sonate n° 3 fa mineur op. 5, François Le Roux qui, depuis le début Rhapsodie mi bémol op. 119 n° 4, Cap- ■ Gounod : Faust. Montserrat Caballé, de sa carrière, s'est confronté à tous les pricio si mineur op. 76 n° 2, Intermezzo sop., Giacomo Arragal, tén., Paul répertoires, lyrique, baroque, mélodie, a mi bémol mineur op. 118 n° 6, Rhapso­ Plishka, bas., Philippe Huttenlocher, acquis la souplesse nécessaire pour die en si mineur op. 79 n° 1. bar., Anita Terzian, sop., Jocelyne Tail­ interpréter ces petites comédies en une 1 CD Sony Classical SK 47 181. Enreg. num. lon, mezz-sop., Jean Brun, bar./Orches­ scène et incarner tour à tour, cigale, 1990-1991. tre Philharmonique de Strasbourg, fourmi, loup, agneau, corbeau, renard, Franck : Prélude, choral et fugue, M 21. Chœurs de l'Opéra du Rhin, dir. Alain rat des villes ou des champs. Il est Liszt : Mephisto Walz, Sonnet de Pé­ Lombard. renforcé, pour les œuvres de Gounod trarque 104, 2 études de concert n° 1. 3 CD Erato 2292-45685-2. Enreg. 1976. (La Cigale et la Fourmi, le Corbeau et le « Waldesrauschen, n° 2 « Gnomenrei- La bonne surprise de cette distribu­ Renard) à quatre voix, étonnament éla­ gen », Au bord d'une source. Rhapsodie tion internationale, c'était la bonne pro­ borés, par trois compères de qualité. espagnole. nonciation du français chez les princi­ Surprenantes aussi, les fables de Le- 1 CD Sony classical 47 180. Enreg. num. paux rôles, sans préjudice des autres : cocq, très vocales, et sûrement pour 1990.1991. Caballé, Arragal et Plishka en grande l'époque, d'un certain modernisme. Perahia n'a pas de problèmes techni­ forme. Hunttenlocher chante joliment, Bravo aux protagonistes d'avoir puisé ques y compris dans une œuvre de sans peut-être avoir la grande voix dans ces œuvres méconnues, notam­ haute virtuosité comme Rhapsodie es­ d'opéra d'autres titulaires du rôle de ment chez Caplet et Mme de Manziarly, pagnole. A plus forte raison dans Valentin. Les ensembles sont excel­ qui ne méritent pas l'oubli. Excellente Brahms où il peut s'abandonner à la lents, et Lombard mène son équipe articulation des chanteurs : on ne perd rêverie. Son toucher, charnu et musclé, dans de bons tempos. Visiblement, il pas une parole. Très bonne participa­ sait alors se faire moëlleux et tendre. aime cette partition trop souvent taxée tion du pianiste. L'église Notre-Dame Franck, quasiment contemporain de de facilité et qui, en fait, contient de du Liban prête à cet enregistrement de Liszt paraît à côté de Mephisto Walz nombreuses richesses harmoniques et grande valeur artistique et musicologi­ bien classique... orchestrales. Une bonne réédition. que, son admirable acoustique.

46 CMF - N° 436 - OCTOBRE 1991 Concours Batteries-Fanfares imiiimiiiiiimmiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimiiiiiimiimiiiiiimiiiiimiiimiiimiiiiiiiiiiiiiiimiimimiim C.M.F./U.F.F. 1992 MORCEAUX IMPOSÉS ■ Formation musicale : COR EN Ml B ET TROMPETTE BASSE

Notation NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Lecture rythmique : Sur un son unique, pour tous (tambour, clairon, trompette, cor) 15 Débutant Ma première audition pour Cor Ph. Lecarlem Robert Martin Lecture chantée : Sur les notes de l'instrument en Mi b pratiqué (même lecture pour clairon et tambour) 15 Lecture de notes : Sur les notes de l'instrument Préparatoire La Fayette Ph. Wattincourt Éd. Forêt de Retz pratiqué (tambour et clairon même épreuve, trom­ pette et cor même épreuve) 10 Élémentaire Amusette pour Cor en Mi b Ph. Lecarlem Robert Martin Théorie : Questions suivant les différents degrés de l'enseignement du tambour, du clairon, de la Brevet Corsage Cl. Aboucaya Éd. Forêt de Retz trompette, et du cor, qui sera défini en fonction du guide C.M.F. 10 Moyen Coralie Ph. Wattincourt Éd. Forêt de Retz Dictée : Sur l'instrument, clairon, trompette) 10 60 Supérieur Solo n° 2 P. Bréard Robert Martin

■ Épreuve instrumentale : Notation Débutant TROMPETTE DE CAVALERIE à supérieur NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Sonnerie : 2

Lecture à vue : 16 mesures avec l'instrument Débutant Ma première audition pour Ph. Lecarlem Éd. Robert Martin 1/tambour Trompette Mi b 2/clairon-clairon basse 3/trompette 3 4/cor-trompette basse Préparatoire Magenta Ph. Wattincourt Éd. Forêt de Retz Morceau imposée 15___ 20 Élémentaire Amusette pour Trompette Mi b Ph. Lecarlem Éd. Robert Martin

Les degrés sont les suivants : Débutant, Préparatoire, Élé­ Brevet Euripide P. Léon Éd. Forêt de Retz mentaire, Brevet, Moyen, Supérieur et Excellence. Moyen Pièce Baroque C. Aboucaya Éd Forêt de Retz Les instrumentistes (tambour, clairon, trompette, cor) qui le désirent pourront suivre le cycle normal des Études de Supérieur Hécatombe A. Tremine Éd. Robert Martin Formation Musicale complète imposé par la C.M.F. du Débutant 1 au Supérieur.

— Les niveaux pour la Formation instrumentale du tam­ TAMBOUR bour sont inchangés : débutant, P 1, P 2, E 1, E 2, brevet, moyen, supérieur. NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR — Seule la formation musicale est unique pour tous les instruments de B.F. Débutant Marches burlesques C. Mathieu Forêt de Retz (NR.T.) CLAIRON ET CLAIRON BASSE Préparatoire 1 Cinq petites marches C. Mathieu Forêt de Retz (NR-T.) NIVEAU ŒUVRE AUTEUR ÉDITEUR Préparatoire II Marches dauphinoises (version R. Peyré R. Peyré originale) Débutant Ma première audition pour Clai­ Ph. lecarlem Robert Martin ron Si b Élémentaire 1 A bâtons ronds R. Goûte R Martin Préparatoire Quelques pas pour Clairon Si b Ph. Lecarlem Robert Martin (T0. vol. III)

Élémentaire II Duo (1" partie avec timbre) Élémentaire Amusette pour Clairon Si b Ph. Lecarlem Robert Martin R Goûte R Martin (TO. vol. III)

Brevet Broutille A. Tremine Éd. Forêt de Retz Brevet « En cinq six » G Lefevre Leduc (35 solos)

Moyen Inter Bugle R. Albot Éd. Forêt de Retz Moyen Fantaisie « 80 » Ph. Vignon Ph. Vignon

Supérieur Escapade A. Tremine Éd. Forêt de Retz Supérieur Rigaudon de concours G Lefevre Leduc (35 solos)

CMF - N° 436 • OCTOBRE 1991 47 CONCOURS D’EXCELLENCE 1992

INSTRUMENTS ŒUVRES AUTEURS ÉDITEURS

Piano Sonate op. 22 en si bémol majeur L V. Beethoven et Soirée dans Grenade Cl. Debussy

Clavecin La Morangis Forqueray Heugel et The Hunt's up. LIX, p. 218, vol. 1 W. Byrd Dover et Prélude et fugue en si mineur, 2‘ livre, BWV 893 J.-S. Bach Heugel conseillé

Orgue Dialogue en ut (3e livre), extrait des s Pièces d'Orgue b, p. 65 L Marchand Schott 1873 et Fugue en mi mineur (sans le prélude) BWV 548, vol. 1, n° 9, p. 69 J.-S. Bach Leduc ou Breitkopf et Impromptu, extrait des a Pièces de Fantaisie », 3* Suite, n° 2, p. 9 L. Vierne Lemoine

Harpe Sicilienne variée (coupure p. 3 et p. 4 reprise poco meno) J.-M. Damase Lemoine

Harpe celtique La croix et le carré J.-J. Werner Éd. Française de Musique Technisonor

Harpe simple Danse orientale Katchaturian Chant du Monde Mouvement et Toccata Lœuillet/Grandjany Salabert

Violon Airs bohémiens S. Sarasate Simrock ou Schott et Figures mobiles (coll. panorama n° 3) G. Chirol Billaudot

Violon alto Sarabande de la partita en mi mineur n° 1 (avec 1re reprise seulement) J.-S. Bach Ricordi et Ballade Ph. Gaubert Eschig

Violoncelle Giro di tonalité (sans reprise) P. Tortelier Delrieu et Sarabande de la 2e Suite J.-S. Bach

Contrebasse Capriccio (en entier - ne jouer que la partie sup. à partir de la 16e mes. du 3/2 : corne 1" 60 pde la page 3 Bigot Leduc

Flûte à bec alto Sonate en ut mineur, op. 2. n° 4, Rondo et la Brilly Buterne Zen On, R. 148 et Méditation Hirose Zen On, R. 103 et un morceau médiéval ou renaissance au choix

Flûte traversière Petite suite P. Petit Leduc

Hautbois Concertino, op. 110 J.-W. Kalliwoda Musica Rara et Epitaph W. Lutos Lawski Chester Music

Cor anglais Concertino Donizetti Peters et Solo de Tristan (3e acte) R. Wagner Billaudot

Clarinette Grand duo concertant 2e et 3e mouvements Weber au choix et Quatre pièces lyriques n# 2 Capriccio et n° 4 Impetuoso Rydin Billaudot

Clarinette basse Rencontre Barboteu Choudens

Basson Concerto J. Rivier Salabert

Saxophone mi bémol Lamento et Rondo P. Sancan Durand

Saxophone si bémol Fantasia Villa Lobos SEMI

Cor Concerto n° 1 en entier R. Strauss Breitkopf

Cornet Fanfares de Printemps E. Barraine Eschig

Trompette Concerto en mi bémol (cadence au choix du candidat dans le 1er mouvement) Haydn au choix

Trombone ténor Concerto pour trombone (coupure dans le 3‘ mouvement, de la mesure 87 à 146) S. Lancen Molenaar

Trombone basse Monologue J. Naulais I.M.D. (Arpèges)

Tuba Divertimento D. Dondeyne I.M.D. (Arpèges)

Tuba basse Concerstûck J. Rueff Leduc

Percussions Kaling G. Syracusa Billaudot et Étude n° 4 (études pour vibraphone) G. Perotin Symphonie Land (Oscar Music) et Canarios, 7 pièces pour timbales E. Carter AMP

48 CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 Guitare Prélude et Presto, 3* Suite pour luth en la m J.-S. Bach au choix

Guitare basse Thème varié et Final Manuel Ponce Schott

Mandole Cache-Cache C. Maciocchi OAP., Schneider

Mandoline Se’l doh pour mandoline solo, heft 21 Takashi Ochi Zimmermann, Frankfurt ZM 2023

Accordéon Asturia Albeniz Lacroix ou Louveau

Orgue électronique Vol du bourdon (partition n° 11) Rimski Korsakov Sikorski chez Leduc/Hohner et Associated blues R. Valli R. Valli - 25400 Audincourt

Tambour Réflexe, vol. III du T.O. R. Goûte R. Martin

Clairon et Le clairon concertant G. Coutanson Éd. Forêt de Retz Clairon basse

Cor en mi bémol et Magie A. Tremine R. Martin Trompette basse

Trompette de Études caractéristiques n016 et 7 dans N.E.P. de la trompette, tome 2, p. 34 et 35 A Tremine R. Martin cavalerie

Batterie Lézards et Poissons, extrait du cahier rythmiques binaires, cahier n« 1 J.-F Juskowiak/ Leduc Jazz D. Marseille et Impro 5/4 jazz (2 mn environ) et Musique au choix du candidat

Pour l’épreuve « Musique au choix 1 (Batterie-Jazz), présenter au jury le morceau enregistré sur cassette avec un double de la partition Batterie. Prendre comme critère de difficultés le programme des années précédentes.

—Éditions C.M.F. DIFFUSION----

œuvres éditées pour les sociétés musicales et préparées par Désiré Dondeyne Liste des morceaux

Pour Orchestres d'Harmonie Pour Orchestres d'Harmonie • Ouverture en Fa Majeur (1793) MEHUL et Chœurs mixtes • Symphonie en UT (1975) (un seul mouvement) CATEL La Bataille de Fleurus (1794) CATEL • Marche Lugubre (1790) GOSSEC Aux Mânes de la Gironde (1795) GOSSEC • Symphonie Militaire (1794) (un seul mouvement) CATEL L'Hymne des vingt-deux (1795) (ténor solo) MÉHUL • Musique pour célébrer la Mémoire des Grands L'Hymne du Panthéon CHÉRUBINI Hommes (1799) (Quatre mouvements) REICHA Le chant du 14 juillet (1790-1791) GOSSEC RESTAURATION Chant du Retour de Campo Formio (1797) MEHUL • 3e Suite (marche, menuet, pas redoublé, valse) BLASIUS (hymne pour la Paix - avec quatre solistes) • 2* Suite BLASIUS Te Deum (1790) GOSSEC (marche d'Henry IV, polonaise, pas redoublé, valse) Nouveautés

ORCHESTRES D'HARMONIE CHORALES • Marche militaire en Fa majeur et pas redoublé GEBAUER Chœurs d'hommes (arrangement D. Dondeyne) • Complainte de Mandrin Harmonisation F. ROBERT • Marche et pas redoublé n° 3 R. F. GEBAUER • Ave Maria Y. DESPORTES (thème de la flûte enchantée, arrangement D. Dondeyne) MORCEAUX POUR ORCHESTRES A PLECTRES • Marche funèbre Adolphe ADAM • Speranza perduta DAGOSTO (composée pour le retour des cendres de Napoléon) • Soirée de Printemps DAGOSTO • Les Sablaises LAMIRAULT • Roses Trémières DAGOSTO ORCHESTRES D'HARMONIE ET ACCORDÉON • Dame de Cœur DAGOSTO • Concerto pour accordéon • Interlude A. MILLION et petit orchestre d'harmonie D. DONDEYNE

CMF - N» 436 - OCTOBRE 1991 49 CARNET D’ADRESSE

Stage Philippe Dulat. Tél. : européennes. Orchestre eu­ (16-1) 49 93 35 10 ou (16-1)49 ropéen, a.s.b.l., 2, rue So- 93 03 71. sthène Weis, L. 2722 Luxem­ Rencontres chorales de Mi- bourg. Tél. : (352) 46 25 36. repoix et de l'Ariège, M. Do­ Harmonie du personnel de la minique Gretillat, directeur R.A.T.P., 44, rue des Maraî­ artistique du festival, Ginabat, chers, 75020 Paris. Tél. : (16-1) 09000 Foix. Tél. : 61 65 63 22. 40 02 49 36. Échos/Musique 23e Concours de musique de Montréal, place des Arts, 5e Concours international de Montréal, Québec (Canada), LEBLANC! L paris musique de chambre Ji- H2X IZ9. hlava/Fondation Suisa pour HT la musique. Case postale 409, Nouvelles du Monde Musi­ i___ ) 2001 Neuchâtel. Tél. : 038 25 cal 25 36. 3e Festival international d'orchestres d'harmonie des Festival international de mu­ jeunes, Merton Utgaard, In­ sique Skien, Fondation Suisa. ternational Ambassadors of XXXIe Concours internatio­ Music, P.O. Box 1 Bottineau nal de chant choral « C.A. North Dakota 58318, U.S.A. Seghizzi », Piazza délia Vitto- Concours Bêla Bartok, ria 44, 34170 Gorizia (Italie). Ms Marta Araldi, H 4026 De- La maison de la clarinette Cinéma Lux, avenue Sainte- brecen/Hunyadi u 1.3 Hon­ Thérèse, 14300 Caen. grie. avec Concours international de Orchestre d'harmonie des sa famille complète chant « Offenbach », 79, rue jeunes des communautés Jouffroy, 75017 Paris. Tél. : 47 européennes, 2, rue So- conseiller technique 63 90 16. sthène Weis, L. 2722 Luxem­ bourg Grund. Tél. : (352) 46 25 Florilège vocal de Tours, Hô­ Monsieur Léon LEBLANC, tel de ville, B.P. 1452, 37014 36/46 25 37. Fax : (352) 47 14 Tours Cedex. Tél. : 47 21 65 26. 40. Ie' Prix Séminaire de Linkôping, Stif- Centre régional de formation du conservatoire de Paris à la Pédagogie musicale. telsen Ostgô tamusiken. Box 489, 58106 Linkôping, Suède. Conservatoire de région, 87, rue de la Fonderie, 59500 Discothèque d'Or Douai. Egon Plublishers, Royston Maison de Radio-France, Road, Herts SG7 6NW, 116, avenue du Président- Grande-Bretagne. Kennedy, 75016 Paris. Tél. : 42 Tonstudio Amos, CH 4234 30 23 08. Zullwil, Suisse. k Orchestre d'harmonie des H.M.M.O., 88, rue du Calvaire, jeunes des communautés B.P. 64, 59510 Hem. LEBLANC 403, RUE DES PYRENEES 75020 PARIS S 46-36-59-52 D U S L 0 A L B U Y T CLARINETTES R 1 FLÛTES I O N HAUTBOIS N T H E

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