Rapport pour la commission permanente du conseil régional <%moisCX%>JANVIER 2013

Présenté par Jean-Paul Huchon Président du conseil régional d'Ile-de-

AVIS SUR LE PROJET DE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE

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CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 3 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Sommaire

EXPOSE DES MOTIFS ...... 4 INTRODUCTION ...... 4 1. Présentation du territoire et des objectifs du SCOT du Pays de Limours...... 5 2. Avis régional...... 16

ANNEXE AU RAPPORT N°1 ...... 33

PERSPECTIVES CHIFFREES ET PROGRAMMATIONS ISSUES DU PROJET DE SCOT DU PAYS DE LIMOURS...... 33

PROJET DE DELIBERATION...... 35

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 4 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

EXPOSE DES MOTIFS

INTRODUCTION

En application des articles L 122-1 et R 122-1 et suivants du Code de l’Urbanisme, la Région est associée, à sa demande, à l’élaboration et à la révision des schémas de cohérence territoriale (SCOT) de l’Ile-de-France.

Le Conseil communautaire de la Communauté de communes du Pays de Limours (CCPL) a décidé, par délibération en date du 11 décembre 2008, d’engager la révision de son Schéma Directeur local datant de février 1995 et de lancer une procédure d’élaboration d’un Schéma de Cohérence Territorial sur son territoire.

Le Conseil communautaire de la CCPL a arrêté son SCOT le 11 octobre 2012 et son Président a sollicité l'avis du Conseil régional d’Ile-de-France par courrier daté du 30 octobre 2012.

Le projet de SCOT du Pays de Limours est constitué de trois documents :

- Le rapport de présentation comprend un exposé du diagnostic du territoire soulignant les opportunités, les problématiques et les enjeux du territoire, une analyse de l’état initial de l’environnement et une évaluation environnementale, dont l’explication des choix retenus pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) et le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO).

- Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) présente les trois axes stratégiques d’aménagement de l’intercommunalité : affirmer la place du Pays de Limours dans son contexte départemental et régional, l’ambition d’un développement maîtrisé au service de la qualité du territoire et les conditions de développement du Pays de Limours.

- Le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO) précise les orientations d’aménagement permettant de mettre en œuvre le projet défini dans le PADD. Ces orientations générales concernent l’organisation de l’espace et la restructuration des espaces urbanisés, les espaces et sites naturels et urbains à protéger, les grands équilibres entre les espaces urbains (et à urbaniser) et les espaces naturels et forestiers, les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat, à la cohérence entre urbanisation et desserte en transports collectifs, à l’équipement commercial, et à la prévention des risques.

Un exemplaire du projet de SCOT du Pays de Limours est consultable sur CD-ROM au Secrétariat Général du Conseil régional.

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1. Présentation du territoire et des objectifs du SCOT du Pays de Limours

Située à 40km au Sud de Paris sur un plateau à dominante agricole, la Communauté de communes du Pays de Limours (CCPL) représente un territoire aux caractéristiques périurbaines et rurales. Il s’étend sur un espace charnière entre l’agglomération centrale (au sud du plateau de ) et les espaces ruraux et boisés de l’Hurepoix et du massif de Rambouillet.

Cette intercommunalité représente : - Un territoire d’une superficie de 11 930ha, soit 0,99 % de la surface régionale. - Une population de 25 857 habitants en 2009 soit 0,22% de la population régionale. - 14 communes : Limours, Forges-les-Bains, Briis-sous-Forges, Fontenay-les-Briis, Boullay- les-Troux, Les Molières, Gometz-la-Ville, Saint-Jean-de-Beauregard, Janvry, , , Angervilliers, Courson-Monteloup et Saint-Maurice-Montcouronne.

Le projet de SCOT du Pays de Limours recouvre exactement ce périmètre intercommunal1.

Périmètre du SCOT du Pays de Limours

Enfin, le territoire du Pays de Limours était intégré au périmètre de la révision du Parc Naturel de la Haute Vallée de Chevreuse. Depuis l’adoption du décret du 3 novembre 2011 portant renouvellement de classement du Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse, seules 7 des 14 communes ont intégrée le PNR : Boullay-les-Troux, Gometz-la-Ville, Saint-Jean-de- Beauregard, Janvry, Fontenay-les-Briis, Courson-Monteloup et Forges-les-Bains.

1 Il est rappelé dans le PADD du projet de SCOT que la volonté de la CCPL d’élargir le document à l’Arpajonnais, en particulier le secteur de , n’a pas trouvé de suites auprès des collectivités concernées. @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 6 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

1.1. Diagnostic territorial

Un secteur périurbain résidentiel soumis à une forte pression foncière

Le territoire intercommunal s’articule autour du plateau de Limours où se concentre la plus grande partie de la population, avec au Nord une vaste plaine agricole et au Sud un massif boisé. Le territoire est divisé en deux par le cours d’eau de la Prédecelle, longeant le plateau.

Le territoire intercommunal suit une organisation de type centre-périphérie autour de Limours. L’armature urbaine est structurée par les trois communes principales de Limours, Forges-les-Bains et Briis-sous-Forges se trouvant au centre du territoire. La population de la communauté de communes du Pays de Limours s’élevait à 25 857 habitants en 2009, ces 3 communes concentrent 52% de la population du territoire. Avec 5 communes de moins de 700 habitants, le reste du territoire est composé de communes rurales et de hameaux.

Le territoire est constitué essentiellement d’espace rural. Il représente 84,5% du territoire (MOS 2008) et connait un léger recul depuis 2005 (85%). Les cultures occupent près de 60% et les espaces boisés 25%.

La population a augmenté régulièrement depuis le début des années 90 (+2000 habitants depuis 1999) mais l’extension urbaine a connu une forte croissance depuis 20 ans ; La superficie des espaces urbanisés (au sens large) en 2008 1 850ha (contre 1820 en 2005, 1490 en 1990 soit 360ha urbanisés en 15ans (soit 24ha/an en moyenne). Avec une densité des espaces d’habitat très faible (10 logements/ha en 2008 contre 22 logements/ha en ).

Mode d’Occupation des Sols détaillé 2008 (IAU-IDF)

Essentiellement constituée de communes résidentielles (faible taux d’emploi et 85% des actifs résidant du territoire n’y travaillent pas) la population est composée de familles avec enfants (ménages avec enfants représentant 72,8% de la population en 1999 et 68,2% en 2009). Avec

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 7 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127 plus de 25% des actifs de 15ans et plus2, les cadres y sont présents en grandes proportion ; ils sont surreprésentés comparativement au département (moins de 15%)3. Cette structure de la population s’explique par l'attraction d’un territoire possédant encore d’importantes potentialités foncières et un cadre de vie agréable aux portes d’importants bassins d’emplois (Saclay, Massy- , Courtabœuf etc.).

Des logements en manque de mixité (typologie et sociale)

Le nombre de logements sur le territoire du Pays de Limours est de 9 460 en 2005, de 9 800 en 20074 et atteint 10 145 en 20095. La construction de logements entre 1999 et 2005 est de 120 logements/an et est passée à 110 logements par an entre 2005 et 2010. Il faut noter que le pic de construction a été pendant les années 1990 et que depuis la tendance reste à la diminution. Deux communes se distinguent avec un fort taux de construction entre 2005 et 2010 : Forges-les-Bains avec en moyenne 12 logements/an et Limours avec en moyenne 16 logements/an. La construction annuelle de logements est en légère baisse par rapport à la période précédente où elle atteignait 150 logements par an entre 1990 et 2005. La structure du parc de logements se caractérise par une très forte proportion de résidences individuelles avec 82% sur l'ensemble du territoire. Ceci est du au phénomène de périurbanisation de cet espace avec les créations de zones pavillonnaires et l'installation de nouvelles familles arrivées sur le territoire ces dernières années. La part de logements collectifs est plus importante dans les communes du noyau central de Briis-sous-Forges (13%), Limours (23%) et Forges-les- Bains (16%).mais le taux de logements sociaux en 2008 sur le territoire du SCOT est de 4,6%. Sur les 400 logements sociaux que comptent le territoire en 2005, 60% sont implantés à Limours.

Des emplois essentiellement « résidentiels » avec une volonté de diversification économique

Le territoire du Pays de Limours comptait 5 793 emplois en 2009. Les trois principales communes de l'intercommunalité (Limours, Forges-les-Bains et Briis-sous-Forges) regroupent le plus grand nombre d'établissements (51%) et d'effectifs employés (66%)6. L’intercommunalité connaît la situation caractéristique des zones résidentielles sous influence de l'agglomération parisienne et de son attractivité économique et commerciale : elle présente ainsi un taux d'emploi7 faible (de 0,46 en 2009) et un niveau de chômage peu élevé (5,5% en 2007) La grande majorité des emplois concerne des emplois de type résidentiels ; le secteur public pour plus de la moitié des emplois (éducation, administration), et le secteur privé (1/3 pour le commerce et les services). L’emploi industriel représente moins de 20% des emplois mais connaît une forte hausse sur le territoire depuis 1999 (+4,8%) en grande partie en raison du développement de Thalès Air Défense sur Limours. Avec la création de 350 à 500 nouveaux emplois, il s’agit du premier employeur local avec 750 emplois. Le centre médical de Bligny entre Briis-sous-Forges et Fontenay-les-Briis (environ 400 lits) arrive en deuxième position avec 700 salariés.

La Communauté de communes dispose sur son territoire de 4 zones d'activités économiques totalisant environ 80 entreprises sur une vingtaine mais la CCPL a constitué des réserves foncières afin d’offrir du foncier disponible pour le développement de nouvelles activités économiques.

Le secteur de la santé, très présent sur le territoire intercommunal8, semble avoir un potentiel de développement important dans les années à venir avec des spécialités. Les centres médico-social

2 Hors personnes sans activité autre que retraités, d'après l'INSEE 1999. 3 Cf. Projet de Territoire, « Noter territoire et son avenir à l'horizon 2015 », CCPL, 20 juin 2007. 4 REFTER 5 INSEE 6 Source: ClAP, 2005 7 Rapport entre le nombre d'emplois et le nombre d'actifs résidents 8 Centre hospitalier de Bligny et pôle intercommunal de la petite enfance à Fontenay-lès-Briis, centre thermal à Forges- lès-Bains etc. @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 8 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127 et médico-psychopédagogique, situés à Limours, contribuent notamment à l'offre de santé abondante du territoire. Sont en cours de réalisation plusieurs projets relatifs à la santé (maison de retraite médicalisée, espace de prévention Santé, centre d'accueil d'adultes épileptiques et d'autistes) qui représentent à terme une centaine d'emplois supplémentaires9. En effet, le projet de territoire veut faire de la santé un atout pour son développement économique.

Enfin, le secteur agricole, historiquement implanté sur le territoire, constitue également un axe important du développement économique du territoire. L'agriculture conserve un potentiel économique important du territoire, avec une centaine d'établissements agricoles dont une soixantaine d'exploitations consacrées à la culture céréalière ou aux cultures industrielles. Cette agriculture conserve un certain niveau de rentabilité, obtenu en grande partie grâce aux activités complémentaires (fauchage, activités équestres, etc.). Outre les qualités agronomiques de ses terres arables, les sols du territoire du Pays de Limours recèlent un potentiel en terme de production de matières premières (gisements d'argile et carrières avec transformation sur place), à même de constituer un complément économique à l'activité agricole ainsi qu’à développer les éco- filières et attirer des entreprises de la filière environnementale.

Une absence de desserte ferroviaire desservant le territoire favorise des réflexions autour des transports collectifs routiers

Le Pays de Limours possède un réseau viaire structurant composé de routes départementales (RD838, RD988, RD131) avec une armature orientée nord-sud vers l'agglomération parisienne. Traversé par l'autoroute A10, le territoire n’est desservi par aucun échangeur. L'effet de coupure est atténué par la présence de neuf points de franchissement. Par ailleurs, le trafic de transit peut être important sur les routes départementales, notamment sur la D988 qui sert d'itinéraire de délestage les jours de grande affluence. Enfin, la voie ferrée du TGV Atlantique traverse également le territoire en parallèle à l'infrastructure autoroutière. Par conséquent, le territoire du SCOT subit les nuisances sonores et visuelles de ces coupures et l'encombrement de ses routes. Les principales gares RER sont localisées en dehors du territoire du SCOT, au sud (RER C à et Sermaise) et au nord du territoire (Saint-Rémy-lès-Chevreuse et ). Ces gares sont accessibles par le réseau viaire.

Mobilités : desserte et transports en commun

Le réseau de transports collectifs est constitué uniquement de lignes de bus (cf. Annexe). Elles se composent de lignes de rabattement vers le RER (gare RER B de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et d'Orsay ville) qui desservent les principaux pôles d'emplois du territoire (tel que Thalès) avec une fréquence élevée le matin et le soir. De plus, des lignes ont une vocation principalement scolaire, leurs fréquences et horaires étant fonction des établissements scolaires desservis. Enfin, il existe aussi des lignes de desserte locale permettant de joindre les principaux centres-villes ou les centres commerciaux.

Depuis 2006, l’aménagement de la gare autoroutière de Briis-sous-Forges, première de ce type en France voire en Europe, assure des liaisons bus vers à les gares TGV et RER B de Massy- Palaiseau (en vingt à trente minutes), permettant d’améliorer fortement la desserte du territoire. Début 2007, ce sont plus de 400 voyageurs qui empruntent un des bus le matin10.

Toutefois, la voiture reste le mode de déplacements majoritairement utilisé par les actifs se rendant au travail (76% d'après l'INSEE, RGP 1999). Les transports en commun sont peu utilisés et de façon non régulière par les navetteurs (soit 5,4% seulement d'après l'INSEE, RGP 1999).

9 Cf. Projet de Territoire, « Notre territoire et son avenir à l'horizon 2015 », CCPL, 20 juin 2007. 10 D'après l'article paru dans le Parisien du 7 février 2007, de Grégory Plouviez, « Énorme succès du bus sur autoroute». @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 9 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

1.2. Le Projet d’Aménagement et de Développement durable (PADD)

3 grands axes structurent le PADD du projet de SCOT du Pays de Limours :

1.2.1. Affirmer la place du Pays de Limours dans son contexte départemental et régional

On retrouve sous ce 1er titre les éléments de la bonne insertion du territoire du Pays de Limours dans les réseaux de transports, depuis l’échelle « suprarégionale » (gare autoroutière de Briis- sous-Forges située sur l’axe Paris/Bordeaux qu’est la A10) jusqu’à l’échelle très locale (réseaux de bus ou de pistes cyclables), en passant par la volonté de mieux connecter la CCPL avec ses territoires limitrophes d’Ile-de-France (optimisation des transports collectifs et projets de contournement routiers pour fluidifier les trafics traversant). - Optimiser les transports collectifs dans le sens décrit par le PLD (adopté en 2005) : en renforçant l’offre bus prioritairement sur 2 axes (Nord/Sud et liaison Ouest Thalès/TDF/Saint-Rémy-Lès-Chevreuse) et en renforçant le pôle de la gare autoroutière de Briis-sous-Forges. - Développer les itinéraires cyclables, à usage de loisirs comme de déplacement domicile/travail (prolongement du réseau existant le long des RD et à l’emplacement d’anciennes emprises ferroviaires). - Améliorer les connexions vers les axes routiers principaux, notamment via l’inscription de 3 principes de contournement (Fontenay-lès-Briis, Angervilliers et Gometz-la-Ville/plateau Nord).

Le second élément de positionnement de la CCPL dans son contexte territorial francilien (« contribuer au rayonnement du Nord-Ouest essonnien) repose sur 2 objectifs : - conforter les synergies existantes entre la CCPL et les pôles de dynamisme économique limitrophe, au premier rang desquels l’OIN de Saclay (« contribuer à la stratégie globale de développement du Plateau de Saclay à l’horizon 2030 » en devenant un « partenaire économique dans le cadre du cluster scientifique et technologique »). La CCPL met en avant les acteurs déjà implantés sur son territoire (Thalès, secteur santé etc.) ainsi que les potentiels d’innovation (secteur de l’éco-construction ou de l’utilisation de la biomasse notamment). - « participer à la préservation du patrimoine écologique du Nord-ouest essonnien » : préservation des espaces naturels, des connexions écologiques majeures constitutives de sa trame verte et bleue (réseaux des massifs boisés et des milieux humides notamment). Il est rappelé que l’inclusion de 7 communes dans le PNR de la Haute vallée de Chevreuse « souligne l’intérêt patrimonial » du territoire.

1.2.2. L’ambition du Pays de Limours : un développement maîtrisé au service de la qualité du territoire

Structurer l’armature urbaine du territoire : L’objectif est avant tout de conforter les équilibres spatiaux existants : - Limours « pôle majeur », de par la polarisation de 25% de la population, 38% des emplois du territoire, ainsi que la densité de ses équipements et services (commerces, activités etc.) = les efforts de densification et renouvellement urbain y sont prioritaires - Du fait de la présence du nombre de commerces et artisans, du taux d’équipement (collège, siège de la CCPL) et de la gare autoroutière, la commune de Briis-sous-Forges est considérée comme « pôle complémentaire », ainsi que Forges-les-Bains, du fait de… = vocation de pôles relais en confortant le maillage des équipements publics - Les autres communes sont considérées comme « centralités de proximité », dont 4 principales se dégagent du fait de leur population intermédiaire (autour de 1000 hab.)

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Il est prévu de modérer le développement des principaux hameaux (certains avoisinant la taille de centres bourgs) et ce, en évoluant « uniquement dans les limites actuelles de l’enveloppe urbaine et dans le respect de l’identité patrimoniale du hameau.

Aller vers un équilibre dans le développement démographique sur l’ensemble du territoire Territoire principalement résidentiel (même si croissance du nb d’emplois, ralentissement du rythme de la croissance démographique et vieillissement de la population) : - Une croissance démographique maîtrisée : le projet de SCOT table sur un nouveau ralentissement de la croissance démo (+0,5%) et vise ainsi une perspective démographique d’environ 29 000 habitants sur 20ans, soit environ 2 700 habitants personnes supplémentaires. - rechercher un renouvellement des habitants et maintenir les jeunes sur le territoire (notamment via l’attractivité d’une offre immobilière adaptée (location/accession à la propriété à prix abordables, offre sociale à développer etc.) - adapter l’offre urbaine au vieillissement de la population : objectif d’adapter l’offre de logements et de structures d’accueil. La localisation de l’offre nouvelle d’équipements et de services se fera préférentiellement dans les polarités (3 communes centrales).

Maintenir et développer les activités et les emplois L’ambition du projet de SCOT en matière d’emploi et d’activité économique est élevée. L’objectif est de minimiser la dépendance économique du territoire vis-à-vis des pôles d’emplois environnants (Saclay, Orsay, / Courtabœuf). Cette ambition se traduit par 4 axes : - Améliorer le taux d’emploi, pour le faire passer de 0,45 en 2009 à 0,50 au cours des 20 prochaines années ; - Favoriser la diversification du tissu économique local, en soutenant les activités agricoles et en développant le tissu d’entreprises artisanales, le « pôle santé » mais également l’économie résidentielle (services à la personne) du territoire ; - Accompagner le développement économique par une offre de service plus efficiente (par le développement de nouveaux services aux entreprises, la confortation du réseau de transport d’informations à haut débit et l’inscription dans une démarche de qualité) ; - Conforter et organiser l’offre commerciale, en priorisant le développement, l’attractivité et la diversification du tissu commercial des centres-villes, en limitant le développement de surfaces commerciales de plus de 1000m2, ainsi qu’en développant l’offre hôtelière d’affaires et de tourisme (notamment à proximité des golfs).

Répondre aux besoins de logements Le projet de SCOT du Pays de Limours prévoit de répondre aux besoins de logements : - en se fixant un objectif quantifié de construction de nouveaux logements : un rythme de production de 124 logements/an en moyenne, réparti en fonction des besoins suivants : o le desserrement des ménages, estimé à 54 logements/an, o le renouvellement du parc, estimé à 3 logements/an, o l’évolution du parc vacant et des résidences secondaires, estimé à 10 logements/an o l’accueil de populations nouvelles, estimé à 57 logements/an. - en répondant aux besoins diversifiés en logement (le parc actuel étant relativement récent et peu diversifié), notamment en matière d’offre locative à destination des jeunes populations. « Diversifier l’offre nouvelle de logements afin de réduire les déséquilibres actuels […] et répondre au mieux à la demande ». En termes de répartition, il est indiqué que « cet effort de diversification de l’offre de logement concernera toutes les communes, même s’il devra être accentué sur les polarités ». Pour ce faire, 2 modalités sont prévues : o Diversifier la typologie des logements en favorisant les « formes intermédiaires d’habitat » (collectif, individuel dense sur petites parcelles etc.) o Renforcer la mixité sociale dans l’offre de logements par la construction de 18 logements sociaux par an en moyenne sur les 20 prochaines années, soit 14,5% de la production neuve prévue. Cela représente environ 720 logements neufs sur la

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période. (NB : l’accent est mis sur la participation de l’ensemble des communes à l’effort de construction de logements locatifs aidés)

1.2.3. Les conditions du développement du Pays de Limours

Il s’agit de réunir les conditions d’une consommation économe en foncier, pour l’habitat comme pour les activités économiques (1), afin de placer le développement durable au cœur des réflexions sur l’aménagement du Pays de Limours (2).

1) Répondre au besoins en habitat et en activités économiques par une offre moins consommatrice de foncier :

- poursuivre une politique de renouvellement urbain : une priorité du projet de SCOT est donnée au réinvestissement des potentialités de renouvellement urbain lorsqu’elles existent. - rechercher une plus grande densité dans les opérations d’aménagement : « sans renoncer à l’habitat individuel, il conviendra d’introduire de la diversité dans les formes d’habitat ». Cet effort doit concerner en particulier les polarités. - maintenir les capacités d’accueil de nouveaux logements. Pour ce faire, la programmation des 124 logements/an à produire se répartit : o à 38% en optimisant l’offre foncière dans le tissu urbain existant, soit 47 logements/an par densification, représentant 26,9ha en zones U des PLU, o à 62% en mobilisant le foncier non-bâti actuellement urbanisable, soit 77 logements/an, représentant 79,2ha déjà programmés en zones AU et A des PLU. o en programmant une offre foncière nouvelle : +8ha nouvellement programmé par le SCOT, « Globalement, le projet des élus repose (…) sur des besoins en foncier pour l’accueil de nouveaux logements estimés à environ 4,4ha/an en moyenne, soit 87,2ha maximum sur 20ans. Ces estimations sont déclinées dans les documents d’urbanisme locaux et précisées dans le DOO. - conforter les polarités économiques du Pays de Limours : o 2 pôles prioritaires de développement économique : ZAE de Bel-Air à Fontenay-les- Briis (env. 10ha) et ZAE du Plateau des Molières (14ha) o objectifs généraux poursuivis par ailleurs : renforcement des ZAE existantes, « recherche d’un équilibre sur le territoire en matière de potentialités de développement économique » et « possibilité d’aménagement d’une nouvelle ZAE pour compléter l’offre existante, en synergie avec la programmation économique des territoires voisins ». - consolider la politique foncière pour une meilleure maîtrise de l’évolution de l’urbanisation : poursuivre une politique foncière active.

2) Placer le développement durable au cœur des réflexions sur l’aménagement du Pays de Limours : - garantir le bon fonctionnement écologique du territoire en : o préservant et mettant en valeur les espaces naturels : en dehors des protections réglementaires existantes (ZNIEFF, ENS, zones Natura 2000 etc.), incitation à la préservation d’espaces naturels recensés, des milieux humides et incitation au classement en EBC à l’occasion des élaborations ou révisions des PLU. o identifiant les connexions entre les espaces naturels o maintenant les coupures vertes entre les secteurs urbanisés

- préserver les espaces agricoles et forestiers du territoire : « matrice agro-naturelle, dont sont reconnues les fonctions paysagères, écologiques, touristiques et économiques », concourant à la qualité et l’attractivité du Pays de Limours.

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- assurer la préservation des ressources en eau du territoire : le projet de SCOT adhère aux enjeux du SDAGE 2010-15 du bassin Seine Normandie et du SAGE Orge / Yvette adopté en 2009 - réduire les émissions de GES - développer un urbanisme durable et mieux intégré dans son environnement - développer un habitat préservé des risques potentiels présents sur le territoire

1.3. Le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO)

1.3.1.Les orientations générales de l’organisation de l’espace

Les grandes orientations d’aménagement, telles qu’elles figurent dans le DOO :

- rechercher un équilibre entre pérennisation des trames verte et bleue et développement territorial o renforcer le fonctionnement biologique du territoire : en préservant et restaurant les milieux naturels et corridors écologiques et favorisant la biodiversité en milieu urbain (prescription dans les plans de zonage et règlements des PLU) en préservant l’armature « verte et bleue » des vallons (prescription ou recommandation de maintenir les continuités et la diversité des milieux naturels et de la TVB en fonction de la l’adhésion ou non de la commune au PNR HVC) et en permettant l’accès du public aux milieux naturels o organiser le développement urbain : en renforçant le pôle structurant de Limours (redite : seule précision : « le PLU permettra l’implantation des équipements et services nécessaires à l’accroissement et au rayonnement intercommunal de ce pôle structurant »), les pôles secondaires de Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains (urbanisation en extension « dans le cadre d’un développement maîtrisé (…) et réalisé en continuité avec le bâti existant »), en confortant les centralités de proximité des autres communes (mais pas vocation à l’accueil de commerces structurants ou extension de ZAE en dehors de l’existant ; « des formes d’habitat économes en espace (…) seront privilégiées » ; « l’extension urbaine demeurera compatible avec l’échelle et la morphologie des ensembles bâtis ») en permettant le développement modéré des principaux hameaux (définition fermée : Fontaine-aux- Cossons, Bel-Air/Soucy et Launay-Courson).

- maintenir un tissu économique diversifié : en excluant aucun type d’activités (sauf grands centres commerciaux, les entrepôts logistiques, activités polluantes ou enfouissement de déchets radioactifs), renforçant les secteurs santé, artisanat et services aux entreprises, sous-traitance des entreprises de Saclay et activités agricoles ; en incitant au développement de filières nouvelles pour le territoire (activité tertiaire dimensionnée et maîtrisée, économie résidentielle et éco-activités) et en développant le tourisme (hébergement sur golf de Forges, valorisation des sites de la carrière des Bajolets, du patrimoine de Vaugrigneuse et des châteaux de Courson et St Jean de Beauregard)

- organiser les grands équipements de service à la population (principalement dans les communes pôles ; recommandation pour la création d’une offre nouvelle d’équipements et services : renforcement de l’offre locale d’EHPAD, services à la personne, accès aux TIC, conforter le pôle de santé de Bligny et ne pas concentrer l’offre médicale nouvelle)

- renforcer les transports collectifs et les modes doux de déplacement : en renforçant les capacités d’accueil (augmentation de l’offre de stationnement) et l’intermodalité du pôle gare autoroutière de Briis-sous-Forges (rabattement bus et vélo) ; en renforçant l’offre bus sur 2 axes cités dans PADD (charges aux communes de prévoir les aménagements nécessaires pour assurer ces traversées/desserte en toute sécurité) ; en valorisant les

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modes doux de déplacement (desserte cyclable et intermodalité autour des pôles d’intérêt du territoire en veillant à la fonctionnalité agricole et naturelle des espaces)

- améliorer la desserte routière du territoire et les déplacements : en prévoyant de nouveaux renforcements de voiries (sur les 3 projets de contournement mentionnés dans le PADD, le DOO vient en préciser l’avancement : le contournement d’Angervilliers souhaité par la CCPL ne figure pas, pour l’heure, dans le Schéma directeur départemental de la Voirie du Conseil général de l’Essonne) ; en incitant à l’usage d’autres modes de déplacements que la voiture (renvoi aux PLU sur les parcs relais).

Les principes d’aménagement : - encourager le renouvellement urbain : dans les DUL (phase de diagnostic des RP des PLU) et les opérations d’aménagement (obligation pour toute ZAC de + de 1ha d’effectuer ce diagnostic des potentiels de RU dans les zones urbanisées environnantes) - rechercher une optimisation de l’occupation foncière : en renforçant la densité urbaine (densification dans les zones urbanisées et les opérations nouvelles en fonction d’1 examen des densités existantes centre et périphéries) = densités brutes11 minimales à respecter dans les zones AU : 35 logements/ha à Limours, 25/ha dans les 2 autres pôles, 20/ha dans les autres communes (reprise des exigences minimales de la Charte PNR HVC) ; en développant prioritairement en continuité des secteurs urbanisés et équipés - maintenir des coupures d’urbanisation : extensions à réaliser en continuité avec les structures urbaines existantes, desservies et équipées. Privilégier l’urbanisation en épaisseur et non en linéaire (carte) - inciter à un développement respectueux de l’environnement et favoriser une réflexion sur le développement durable : en renforçant la qualité environnementale dans les futures opérations d’aménagement (habitat et développement économique) et en favorisant le développement d’énergies renouvelables (solaire, filière bois, géothermie)

La valorisation des paysages, des espaces bâtis ou à urbaniser : - à l’échelle de l’ensemble du territoire : recommandation d’aller vers une politique pour un paysage de qualité aux abords du réseau routier (réflexions sur un plan paysager des franges des axes, prioritairement sur le plateau de Limours : RD40, RD988, RD838) - à l’échelle de grands ensembles paysagers : enrichir les espaces uniformes du plateau de Limours et préserver les spécificités paysagères des plateaux résiduels situés au Sud de l’A10 ; préserver l’intégrité des coteaux ; conforter le caractère rural des centres anciens ; maîtriser l’étalement urbain des bourgs ; conforter l’identité propre à chaque hameau.

1.3.2. Les grands équilibres dans l’urbanisation

Les orientations générales en matière de logement - poursuivre la croissance du parc de logements (Rappel : sur les 124 logements/an à produire : 47 dans les 3 communes pôles et 77 dans les autres communes ; privilégier les pôles en matière de développement de l’offre de logements : 38% de la programmation) - diversifier la typologie des logements : parts de typologies moins consommatrices de foncier (formes intermédiaires d’habitat) fixée à 50% pour Limours, 40% pour les 2 pôles secondaires et de 20 à 30% pour les autres communes) - réhabiliter le parc de logements existant : objectif de 5 logements/an conventionné avec l’ANAH - permettre les modes de construction de nature à réduire les dépenses énergétiques - poursuivre le renforcement de l’offre de logements locatifs sociaux (LLS) : 355 logements sur 20ans (soit 18/an) pour un objectif de taux de LLS intercommunal de 6,9% ; l’offre déjà programmée se répartie comme suit : 32% à Fontenay-les-Briis, 25% à Briis-sous-Forges, 16,5% à Forges-les-Bains, 13% à Limours, 10% dans les autres communes.

11 VRD et espaces communs compris @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 14 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Au titre des moyens de mise en œuvre, il est proposé un taux de 20% de LLS dans les « grandes zones de projet d’un seul tenant » prévoyant la construction d’au moins 20 logements. - répondre aux besoins des gens du voyage - politique foncière à renforcer : 87,2ha de foncier mobilisable sur 20ans (en densification comme en extension)

La localisation des activités économiques : - Renforcer les capacités d’accueil d’activités économiques : en conservant la fonction généraliste et permettant l’évolution des ZAE (rappel des 2 sites prioritaires pour 24ha (précision sur la vocation tertiaire du projet de ZAE du plateau des Molières + « potentiels complémentaires programmés localement (dans les POS/PLU opposables) ou permis par la Charte PNR HVC » pour 15ha environ (5 communes mentionnées) ; en permettant l’accueil des petites entreprises artisanales et commerciales dans le tissu existant et en accompagnant l’aménagement numérique (mention d’une étude SDAN du Pays de Limours en juin 2011) - Veiller à l’équilibre de l’offre commerciale (reprise des conclusions du DAC janv. 2012) - Préserver l’outil agricole, notamment en limitant le morcellement des emprises agricoles (interdiction du mitage par construction non liée à l’activité agricole) et en améliorant les circulations agricoles (plan de circulation des engins renvoyé aux PLU)

Le développement économique et résidentiel (Carte de synthèse n°4 du projet de SCOT)

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 15 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

1.3.3. L’optimisation des ressources et la prévention des risques

Gérer les ressources : en prenant en compte les 3 Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de la Rémarde, la Prédecelle et la Charmoise dans les PLU ; en assurant la qualité de l’eau potable et en encourageant le recours aux énergies renouvelables, notamment en développant la filière bois énergie par la systématisation d’études de faisabilité dans les opérations d’aménagement.

Gérer les risques naturels et technologiques : en intégrant les 3 PPRI dans les PLU, en maîtrisant le risque de retrait/gonflement des argiles et en maîtrisant les risques technologiques (réguler les implantations d’ICPE dans les PLU et prendre en compte le transport des matières dangereuses dans les projets d’aménagement : gaz).

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 16 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

2. Avis régional

Cette analyse se fonde sur les objectifs et orientations qui ont été définis par le Conseil régional à travers l’arrêt du projet de SDRIF le 25 octobre 2012, lequel reprend à son compte les acquis du SDRIF adopté le 25 septembre 2008.

Si la Région partage globalement les axes stratégiques du PADD (hiérarchisation des pôles urbains pour un développement équilibré, préservation des espaces agricoles ou mieux répondre aux besoins en logement par la mixité), les orientations opposables du DOO ne correspondent pas toujours aux objectifs fixés. Le document d’orientation et d’objectif ne s’engage pas suffisamment sur certaines thématiques (préservations des espaces naturels) et s’avère même contradictoire sur d’autres (consommation de l’espace, développement économique). Ces orientations ne paraissent d’ailleurs souvent peu, voire pas, compatibles avec celles du SDRIF. En outre, autant le PADD montre des axes stratégiques et partagés, cohérents sur l’ensemble du territoire ; autant le DOO, sur certaines parties, est en contradiction avec l’objectif d’un document de planification tel qu’un SCOT et ne fait qu’assembler les remontées locales de chacun des PLU communaux.

Au vu de ces éléments, l’analyse du document transmis et qui finalise ainsi la démarche de concertation appelle les observations ci-dessous.

2.1. Positionnement du Pays de Limours au sein du projet spatial régional du projet de SDRIF 2012 arrêté

2.1.1. Le projet spatial du SDRIF 2012 et sa déclinaison territoriale à travers les Territoires d’Intérêt métropolitains (TIM)

Le projet spatial régional du SDRIF 2012 repose sur une vision intégrée de l’ensemble de la région métropolitaine, basée sur une contribution de tous les territoires à sa transformation. Il permet d’adopter une entrée territoriale des orientations du SDRIF. Ce projet repose sur trois piliers :

- relier-structurer : une région plus connectée et plus durable

- polariser-équilibrer : une région plus diverse et attractive

- préserver-valoriser : une région plus vivante et plus verte

Les enjeux du projet spatial sont déclinés par typologies de territoire, se traduisant par : la structuration du cœur de métropole, le renforcement des grandes polarités entre cœur de métropole et espaces ruraux, la valorisation des territoires ruraux.

Enfin, pour concrétiser le projet spatial, la définition d’une géographie stratégique identifie les espaces où il est nécessaire de garantir plus particulièrement la cohérence de l’action pour répondre aux enjeux de ce projet. Cette géographie stratégique est élargie par rapport au SDRIF 2008 qui pointait des territoires plus précis, le projet de SDRIF de 2012 introduit l’idée d’une contribution de l’ensemble des espaces. Ainsi, les Territoire d’intérêt métropolitain (TIM) révèlent une échelle de réflexion infrarégionale pour inciter les principaux acteurs de ces territoires à partager une vision commune et solidaire. C’est le plus souvent au niveau de ces territoires que se posent des enjeux de développement et d’aménagement à l’échelle d’un bassin de vie.

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 17 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

2.1.2. Le Pays de Limours à l’échelle régionale

Au regard des grandes dynamiques du territoire régional, le territoire du Pays de Limours représente une échelle modeste pour un SCOT francilien. En effet, même si le périmètre existe depuis plusieurs dizaines d’années sous forme de syndicat mixte et peut s’apparenter à un bassin de vie réduit assez cohérent, facilité par la présence du plateau agricole ; d’un point de vue régional, la plupart des grandes thématiques liées au problématiques des SCOT (aménagement cohérent du territoire, dynamique économique et bassin d’emploi, organisation des infrastructures de transport ou préservation des continuités écologiques) se construisent à une échelle plus large. Or ce SCOT ne regroupe que 26 000 habitants (0,2% de la population d’Ile-de-France) pour 120km2 (moins de 1% de la surface).

Le secteur du Pays de Limours est sous influence de la dynamique des pôles d’emplois environnants, en particulier du Plateau de Saclay, et en continuité paysagère avec les espaces du Parc naturel régional (PNR) de la Haute Vallée de Chevreuse, tous deux inscrits comme Territoires d’Intérêt métropolitain. Ainsi, il aurait été pertinent que l’échelle du SCOT recouvre un territoire plus vaste, plus proche de ces TIM. La définition d’enjeux communs sur la valorisation et la préservation des espaces naturels ou la limitation de l’extension urbaine aurait été plus pertinente à travers un SCOT à l’échelle de ce large espace rural qu’est le PNR et ce, d’autant que ces enjeux avaient été réfléchis lors de la révision de la Charte du Parc, incluant le Pays de Limours (entièrement couvert par le périmètre d’études). De même, un périmètre de SCOT dans le prolongement du Plateau de Saclay, à l’échelle du bassin d’emploi, aurait pu mettre en valeur des enjeux plus intéressants en termes de complémentarités de développement économique, d’efforts de logements partagés et d’infrastructures inhérentes aux déplacements domicile/travail.

Le projet spatial régional du SDRIF de 2008 positionnait ce territoire à l’intérieur d’un faisceau (Sud) ; dans celui de 2012, le territoire de la Communauté de Communes du Pays de Limours se localise hors agglomération centrale, associé aux enjeux spécifiques des espaces ruraux franciliens : - renforcer les villes centres pour structurer et hiérarchiser des bassins de vie ; celui de Limours, auquel sont associées les villes de Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains, intégrées dans l’unité urbaine ; - prioriser le développement urbain dense autour des axes du réseau ferré ; il s’agit surtout ici de favoriser les liaisons de transport en commun qui relient les gares environnantes ; - maîtriser la croissance des bourgs, villages, hameaux au profit des pôles de centralité ; elles sont majoritaires dans le SCOT (11 sur 14 communes) ; - valoriser toutes les fonctions de l’espace rural ; représentant plus de 85% des surfaces, il est essentiel de prévoir les moyens qui préservent ces espaces mais également des actions qui valorisent et maintiennent les patrimoines locaux comme la viabilité des activités liées à ces espaces ; - anticiper les mutations agricoles et agro-industrielles ; le territoire est avant tout caractérisé par la présence d’un plateau et d’une activité agricole qui couvrent près de 60% des espaces, le maintien de ces fonctionnalités, aux portes de l’agglomération centrale, est un des enjeux essentiels de ce territoire pour la Région.

Plus particulièrement, alors que le territoire du Pays de Limours était absent des territoires stratégiques du SDRIF de 2008, il se situe désormais en frange des Territoires d’Intérêt métropolitain du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse et du Val de Bièvre aval – Plateau de Saclay. Cette position interstitielle reflète bien la localisation de ce territoire aux confins de deux espaces d’influences et est corroborée par les politiques de la Région, qui associent le Pays de Limours à la Haute Vallée de Chevreuse dans le cadre des « Parcs Naturels Régionaux » et au Plateau de Saclay dans le cadre des réflexions sur un « Pacte pour le développement économique et l’emploi ». Malheureusement, on ne peut que regretter que le Pays de Limours n’ait intégré que partiellement le PNR et que l’inclusion du territoire dans le Pacte n’ait pu aboutir. Cette situation ne

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 18 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127 fait que renforcer le positionnement de frange et autonome de ce SCOT ainsi que l’étroitesse de son périmètre dans le cadre du développement francilien.

2.2. Les grandes orientations du projet de SDRIF 2012 pour le Pays de Limours

2.2.1. Les 5 défis posés par le projet de SDRIF arrêté le 25 oct. 2012

1) Construire 70 000 logements par an et améliorer le parc existant pour résoudre la crise du logement 2) Créer 28 000 emplois par an et améliorer la mixité habitat/emploi 3) Garantir l’accès à des équipements et des services publics de qualité 4) Concevoir des transports pour une vie moins dépendante à l’automobile 5) Améliorer l’espace urbain et son environnement naturel

2.2.2. Déclinaison thématique du SDRIF 2012 appliqué au territoire

Offrir un logement à tous /es Franciliens – Construire 70 000 logements par an et améliorer le parc existant pour résoudre la crise du logement

Objectifs régionaux en matière de logements sur le territoire - Réaliser un effort de construction sans précédent : « l’objectif de construction de 70 000 logements par an en moyenne à l’horizon 2030 doit être le socle d’une dynamique nouvelle en faveur de l’attractivité et du développement régional » - Développer l’offre de logements locatifs à proximité des nœuds de transport - Permettre le développement de l’offre de logements spécifique afin de répondre à la demande des publics les plus fragilisés par la pénurie de logements (étudiants, logements adaptés aux personnes dépendantes, jeunes travailleurs, logement temporaire et hébergement d’urgence, aires d’accueil des gens du voyage). - En matière de logements sociaux, le « scénario de contribution de tous les territoires à l’effort de production annuelle de logements locatifs sociaux » proposé par le projet de SDRIF arrêté, indique l’objectif de passer de 21% à 30% de logements sociaux dans le parc total entre 2008 et 2030 dans les communes urbaines des agglomérations des pôles de centralité (les 3 communes pôles) ; de passer de 2 à 10% de logements sociaux dans le parc total entre 2008 et 2030 dans les communes rurales (11 communes). - Améliorer le parc de logements existant - Construire la ville sur la ville, renforcer les centralités : effort de densité et d’intensification urbaine adapté aux spécificités des tissus franciliens - Une ambition forte en faveur de la densification des espaces déjà urbanisés (augmentation moyenne de la densité des espaces d’habitat de 18 à 21 logements/ha dans les tissus urbains diffus, de 70 à 79 dans les quartiers de gare bien desservis par les réseaux TC)

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT

Le PADD du projet de SCOT du Pays de Limours prévoit de répondre aux besoins de logements : - en se fixant un objectif quantifié de construction de nouveaux logements : un rythme de production de 124 logements/an en moyenne, réparti en fonction des besoins suivants : o le desserrement des ménages, estimé à 54 logements/an, o le renouvellement du parc, estimé à 3 logements/an, o l’évolution du parc vacant et des résidences secondaires, estimé à 10 logements/an o l’accueil de populations nouvelles, estimé à 57 logements/an.

- en répondant aux besoins diversifiés en logement (le parc actuel étant relativement récent et peu diversifié), notamment en matière d’offre locative à destination des jeunes @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 19 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

populations « afin de réduire les déséquilibres actuels […] et répondre au mieux à la demande ». « Cet effort de diversification de l’offre de logement concernera toutes les communes, même s’il devra être accentué sur les polarités ». Pour ce faire, 2 modalités sont prévues : o Diversifier la typologie des logements en favorisant les « formes intermédiaires d’habitat » (collectif, individuel dense sur petites parcelles etc.) o Renforcer la mixité sociale dans l’offre de logements par la construction de 18 logements sociaux par an en moyenne sur les 20 prochaines années, soit 14,5% de la production neuve prévue. Cela représente environ 720 logements neufs sur la période. (NB : l’accent est mis sur la participation de l’ensemble des communes à l’effort de construction de logements locatifs aidés).

Le DOO dispose de : - poursuivre la croissance du parc de logements. Si le principe de privilégier les pôles en matière de développement de l’offre de logements (38% de la programmation) est réaffirmé, il est précisé que les 124 logements/an à produire seront localisés comme suit : 47 dans les 3 communes pôles et 77 dans les autres communes. - diversifier la typologie des logements : parts de typologies moins consommatrices de foncier (formes intermédiaires d’habitat) fixée à 50% pour Limours, 40% pour les 2 pôles secondaires et de 20 à 30% pour les autres communes. - réhabiliter le parc de logements existant : objectif de 5 logements/an conventionné avec l’ANAH - permettre les modes de construction de nature à réduire les dépenses énergétiques - poursuivre le renforcement de l’offre de logements locatifs sociaux (LLS) : 355 logements sur 20ans (soit 18/an) pour un objectif de taux LLS intercommunal de 6,9% ; offre programmée répartie comme suit : 32% à Fontenay-les-Briis, 25% à Briis-sous- Forges, 16,5% à Forges-les-Bains, 13% à Limours, 10% dans les autres communes. Moyens mis en œuvre : fixer un % LLS (20%) dans les grandes zones de projet d’1 seul tenant prévoyant la construction de + de 20 logements. - répondre aux besoins des gens du voyage - politique foncière à renforcer : 87,2ha de foncier mobilisable sur 20ans (en densification comme en extension)

Les observations de la Région sur le volet logement :

L’effort de la construction de logements proposée par le SCOT de Limours répond bien à l’objectif quantitatif régional pour le territoire. Si le Pays de Limours ne représente pas un territoire prioritaire du développement de l’offre de logements à l’échelle régionale (en raison de son faible niveau de desserte en transports collectifs et sa localisation dans les territoires ruraux notamment), il doit contribuer, à son échelle, à la satisfaction de la demande locale. Ainsi l’objectif régional de création de logements porte sur un peu plus d’une centaine de logements par an dont 60% environ devrait relever de la mutation et la densification des tissus existants et 40% de l’extension urbaine. Avec un objectif de 124 logements/an, le projet de SCOT répond donc à l'objectif quantitatif du projet régional. Le SCOT prévoit bien dans son PADD des objectifs de diversification de l’offre de logements (typologie et mixité) ou de densification (occupation des dents creuses notamment). Toutefois, les objectifs prévus par le DOO, seul document opposable aux documents d’urbanisme locaux, sont largement insuffisants.

Il est, néanmoins, à regretter : - les efforts insuffisants dans la programmation des logements relevant de la mutation/densification des tissus existants qui ne représentent que 38% de l’ensemble des nouveaux logements alors que 62% vont se construire en extension et donc contribuer à l’étalement urbain (contre 40% suivant les orientations du SDRIF). - en matière de mixité sociale, le territoire détient un taux particulièrement faible de logements sociaux (moins de 5%). Il est prévu dans le SCOT un effort de 15% de logements sociaux dans les @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 20 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127 constructions neuves, ce qui permettrait au territoire d’atteindre les 7% à 20 ans. Ce chiffre est nettement inférieur aux orientations du SDRIF, qui demandent aux communes urbaines d’atteindre 30% à termes pour les polarités et 10% pour les communes rurales. Aucune commune n’atteindrait ces objectifs même s’il est prévu que l’ensemble des communes du SCOT participe à cet effort de mixité. - De surcroît et paradoxalement, ce sont les plus petites communes, notamment dans le PNR, qui sont amenées à contribuer le plus fortement à cette mixité (55% de l’effort se fera hors des 3 pôles centraux, ces communes ne représentant pourtant que 45% des résidences principales). Il est tout à fait regrettable que la polarité de Limours n’assume pas sa position de pôle structurant de l’espace rural et donc son rôle d’accueil privilégié de l’offre nouvelle de logements sociaux en prévoyant de maintenir son taux actuel à l’horizon 2030 (12%). - D’un point de vue opérationnel, la prescription d’une part de logements locatifs sociaux dans les « grandes zones de projet d’un seul tenant » irait dans le bon sens si sa rédaction était moins ambigüe sur les moyens de mise en œuvre et le taux proposé de 20%. Elle s’avère, en l’état, peu engageante et même contraignante pour les communes alors que des programmes plus petits sont à privilégier dans ce type d’espace. - Enfin, le projet de SCOT aurait pu utilement comporter une recommandation incitant les communes au conventionnement des logements sociaux ou aidés assimilables (logements communaux), seule solution de voir effectivement comptabilisé le parc existant par les services de l’Etat et des partenaires du territoire (données de base EPLS et SRU).

De manière générale, la Région préconise la relance d’une démarche d’élaboration d’un Programme local de l’Habitat (PLH)12 afin d’approfondir le diagnostic des besoins de logements sur le territoire (quantitatifs, mixité, typologie, formes urbaines, localisation) et d’aboutir à une programmation spatialisée plus proche des objectifs du SDRIF pour un territoire largement déficitaire en mixité des logements.

Accueillir et stimuler l'emploi et l'activité économique

Objectifs régionaux en matière d’emploi - Créer 28 000 emplois par an en moyenne à l’horizon 2030 - Améliorer les équilibres habitat / emploi au sein des bassins de vie : le Pays de Limours comporte différents bassins de vie locaux (autour de Limours, de Briis-sous-Forges et se situe à cheval sur ceux de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse, Dourdan, Saint-Chéron ou Les Ulis). Elle fait partie de l’aire d’attractivité élargie de Massy-Palaiseau. - Renforcer l’activité agricole et ses filières économiques

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT

L’ambition du projet de SCOT en matière d’emploi et d’activité économique est élevée. L’objectif est de minimiser la dépendance économique du territoire vis-à-vis des pôles d’emplois environnants (Saclay, Orsay, Les Ulis / Courtabœuf). Cette ambition se traduit par 4 axes dans le PADD : - Améliorer le taux d’emploi, pour le faire passer de 0,45 en 2009 à 0,50 au cours des 20 prochaines années ; - Favoriser la diversification du tissu économique local, en soutenant les activités agricoles et en développant le tissu d’entreprises artisanales, le « pôle santé » mais également l’économie résidentielle (services à la personne) du territoire ; - Accompagner le développement économique par une offre de service plus efficiente (par le développement de nouveaux services aux entreprises, la confortation du réseau de transport d’informations à haut débit et l’inscription dans une démarche de qualité) ; - Conforter et veiller à l’équilibre de l’offre commerciale (reprise des conclusions du DAC janv. 2012), en priorisant le développement, l’attractivité et la diversification du tissu commercial des centres-villes, en limitant le développement de surfaces commerciales de

12 Le précédent n’étant plus opposable. @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 21 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

plus de 1000m2, ainsi qu’en développant l’offre hôtelière d’affaires et de tourisme (notamment à proximité des golfs).

Le DOO prévoit de : - maintenir un tissu économique diversifié : o en n’excluant aucun type d’activités13, o renforçant les secteurs santé, artisanat et services aux entreprises, sous-traitance des entreprises de Saclay et activités agricoles ; o en incitant au développement de filières nouvelles pour le territoire (activité tertiaire dimensionnée et maîtrisée, économie résidentielle et éco-activités) o en développant le tourisme (hébergement sur golf de Forges, valorisation des sites de la carrière des Bajolets, du patrimoine de Vaugrigneuse et des châteaux de Courson et St Jean de Beauregard) - Renforcer les capacités d’accueil d’activités économiques : en conservant la fonction généraliste et permettant l’évolution des ZAE avec 2 sites prioritaires pour 24ha (précision sur la vocation tertiaire du projet de ZAE du plateau des Molières) + « potentiels complémentaires programmés localement (dans les POS/PLU opposables) ou permis par la Charte PNR HVC » pour 15ha environ (5 communes mentionnées) ; en permettant l’accueil des petites entreprises artisanales et commerciales dans le tissu existant et en accompagnant l’aménagement numérique (mention d’une étude SDAN du Pays de Limours en juin 2011) - Préserver l’outil agricole, notamment en limitant le morcellement des emprises agricoles (interdiction du mitage par construction non liée à l’activité agricole) et en améliorant les circulations agricoles (plan de circulation des engins renvoyé aux PLU)

Les observations de la Région sur le volet du développement économique

- la volonté d’amélioration du taux d’emploi est plutôt pertinente pour le territoire ; en effet, face au renforcement de la vocation résidentielle du territoire intercommunal14, le développement économique constitue un axe fort du projet de territoire de la CCPL, avec l’objectif de porter son taux d’emploi à 0,50 à l’horizon des 20 prochaines années.

- de même, le positionnement économique du Pays de Limours, tant sectoriel (santé, grands comptes, éco-filières etc.) que spatial (assis sur l’attractivité des pôles de développement limitrophes de Saclay, Massy ou Les Ulis/Courtabœuf) parait en phase avec le projet régional du projet de SDRIF arrêté. Le Pays de Limours se situe en effet en marge du « grand territoire d’appui » qu’est le Cône Sud de l’innovation dont le plateau de Saclay fait partie. Si l’option d’inclure le Pays de Limours dans « Pacte pour le développement économique et l’emploi » de Saclay n’a pas été retenue, l’accompagnement régional des projets de développement économique de la CCPL pourra s’effectuer, en cohérence avec les stratégies de développement du Plateau de Saclay.

- plus spécifiquement, les orientations du SCOT de ce secteur de l’espace rural prévoient bien un soutien à l’agriculture et garantissent la cohérence avec le système régional des espaces ouverts prônée par le SDRIF en se montrant plutôt attentif à la question de la fonctionnalité des espaces agricoles. A ce titre, la Région accompagne les collectivités dans la démarche d’analyses fonctionnelles des espaces ouverts et ce, de manière bonifiée dans le cadre de l’élaboration d’un SCOT15. De plus, au regard du profil agricole de son territoire et des actions qu’il contient

13 Excepté les grandes surfaces commerciales, les entrepôts logistiques, activités polluantes ou enfouissement de déchets radioactifs 14 Notamment face à l’attractivité exercée par les pôles commerciaux et d’emplois environnants : les Ulis (ZAE de Courtabœuf), plateau de Saclay et Centre Essonne (ZAE de Brétigny-sur-Orge). 15 Cette méthode d’analyse, conçue par l’IAU-IDF et la DRIAAF et financée par la Région à hauteur de 60%, voire 70% dans le cadre de l’élaboration d’un SCOT), consiste en l’étude de la fonctionnalité des 3 types d’espaces ouverts (agricoles, naturels et boisés) de manière concertée avec les acteurs qui les pratiquent, croisant les fonctions @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 22 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

(développement des éco-filières : éco-matériaux, agro-carburants, développement du maraichage et des circuits courts de distribution notamment), le « Pacte » Sud Essonne pourrait utilement nourrir la réflexion du Pays de Limours, en lien avec le PNR de la Haute vallée de Chevreuse16, afin de développer sa propre stratégie de valorisation de la filière agricole.

- Corroborant l’objectif d’aménagement numérique du Pays de Limours, les projets de télécentres/centres de télétravail pourraient compléter les dispositions du projet de SCOT. En effet, pour « développer la ville numérique », le projet de SDRIF (p.126) incite à l’implantation de ce type d’équipements « en cœur de bassin de vie dans les localisations les plus à mêmes de réduire l’impact des mobilités domicile/travail […] leur insertion dans des espaces rassemblant d’autres services sera privilégiée ». A cet égard, les 3 communes pôles du Pays de Limours seraient à privilégier, en lien avec le développement des infrastructures technologiques17. L’action régionale encourage les initiatives locales par le biais d’un appel à projets dédié d’ARTESI.

Il est, néanmoins, à regretter :

- si le SDRIF ne s’oppose pas, et même privilégie le développement de ZAE intercommunales portées par un SCOT, la consommation de l’espace des deux principales zones (près de 25ha) paraît très importante. En effet, à travers son projet de SCOT, la CCPL mise sur le renforcement des capacités d’accueil d’entreprises nouvelles et le rééquilibrage au sein du territoire intercommunal via 2 grandes zones de projet considérées comme « sites prioritaires » : le Parc d'activités de Bel-Air à Fontenay-lès-Briis, en limite de Bruyères-le-Châtel, et la ZA du plateau des Molières, située sur un plateau agricole de Limours. - en outre, même si la ZA du plateau de Molières n’est pas incompatible avec la Carte de Destination Générale des différentes parties du Territoire (CDGT), ce projet de ZAE ne répond pas aux orientations de la politique régionale d’aménagement malgré l’attention à la bonne insertion paysagère et la prudence des dispositions du PLU des Molières concernant ce secteur. En effet, un développement excessif de cet espace intégré dans l’espace agricole pourrait nuire au maintien de la fonctionnalité des espaces ouverts, agricoles comme naturels, et être contradictoire à la lutte contre l’étalement urbain. L’urbanisation des parcelles Sud du site TDF telle qu’elle est laissée possible à terme dans le projet de PLU (13,6ha) représente, à terme, le risque d’un développement urbain entre le centre-bourg des Molières et Limours, entraînant un morcellement irrémédiable du plateau et une rupture des continuités écologiques, paysagères et de la pénétrante agricole inscrite dans le projet de SDRIF. - la multiplicité de ZAE, au-delà de ces deux ZAE, le projet de SCOT prévoit également un « potentiel complémentaire programmé localement » dédié au développement économique, représentant 15ha environ. Ce potentiel reprend les projets d’extension déjà à l’étude sur les 5 communes de Briis-sous-Forges, Forges-les-Bains, Limours, Pecqueuse et Vaugrigneuse.

De manière générale, la Région préconise d’analyser le potentiel de développement économique dans le cadre d’une échelle plus large avec les pôles d’emploi environnants, comme le prévoit d’ailleurs la méthode d’élaboration des « Pactes pour le développement économique et l’emploi ». De plus, avant toute extension urbaine, le projet de SCOT pourrait renforcer ses préconisations dans le sens d’une réhabilitation du parc d’activités existantes, notamment afin de veiller à la bonne intégration urbaine et paysagère des ZAE, sujet particulièrement sensible dans les territoires appartenant à la ceinture verte régionale.

économique, sociale et environnementale afin d’aboutir à une carte d’enjeux synthétique, déclinables ensuite en actions concrètes pour préserver ou restaurer tel ou tel aspect mis en évidence. 16 Dans le Pacte Sud Essonne, les actions visant à dynamiser et accélérer le développement d’une économie verte sont en grande partie pilotées par le PNR du Gâtinais français et l’organisme NOVAGREEN (agence liée au Conseil général de l’Essonne). 17 Le succès de ce type d’équipements de télétravail étant souvent conditionné au déploiement du haut débit, prévu par les Schémas départementaux d’Aménagement Numériques (SDAN). @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 23 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Faciliter une mobilité raisonnée des biens et des personnes

Objectifs régionaux en matière de mobilités et de transports - Renouveler le modèle de transports, dont « mieux partager le réseau viaire achevé » - Fluidifier et fiabiliser les réseaux métropolitains : fiabiliser et optimiser le réseau RER et le réseau ferré existant et favoriser l’accès aux gares du réseau - Structurer des bassins de déplacements moins dépendants de la voiture individuelle - Le réseau des pistes cyclables d’Ile-de-France comprend le projet de Véloroute/voie verte « Véloscénie » reliant Paris au Mont-Saint-Michel18

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT - Optimiser les transports collectifs dans le sens décrit par le PLD (adopté en 2005) : en renforçant l’offre bus prioritairement sur 2 axes (Nord/Sud et liaison Ouest Thalès/TDF/Saint-Rémy-Lès-Chevreuse) et en renforçant le pôle de la gare autoroutière de Briis-sous-Forges. - Développer les itinéraires cyclables, à usage de loisirs comme de déplacement domicile/travail (prolongement du réseau existant le long des RD et à l’emplacement d’anciennes emprises ferroviaires). - Améliorer les connexions vers les axes routiers principaux, notamment via l’inscription de 3 principes de contournement (Fontenay-lès-Briis, Angervilliers et Gometz-la-Ville/plateau Nord)

Les observations de la Région sur le volet transport

- La CCPL a retenu la compétence d’organisation des transports en commun au titre des compétences facultatives des EPCI à fiscalité propre. A ce titre, elle a élaboré un Plan Local de Déplacement (PLD) en 2005 ; il est actuellement en phase de mise en œuvre. Pour rappel, les SCOT, de même que les PLU et Plans de Sauvegarde et de Mise en Valeur, doivent être rendus compatibles avec le Plan de Déplacement urbain d’Ile-de-France (PDUIF)19 dans un délai de 3 ans après son approbation20. - Concernant les transports collectifs, le projet de SCOT prévoit bien de poursuivre le développement des lignes de bus afin de renforcer et structurer les réseaux locaux de transports collectifs par la desserte des principaux pôles urbains, d'emplois ou de transports (2 axes majeurs identifiés). A ce titre, le PLD et le Projet de Territoire (2007) de la CCPL sont conformes aux orientations.

Il est, néanmoins, à regretter :

- Le projet de Véloroute/voie verte « Véloscénie » reliant Paris au Mont-Saint-Michel inscrit dans le SDRIF 2012 traverse le Pays de Limours. On peut regretter que ce projet d’infrastructure cyclable d’échelle nationale ne soit pas mentionné et valorisé à sa juste mesure dans le projet de SCOT, d’autant que la CCPL est un acteur moteur de sa mise en œuvre. - au-delà des transports collectifs et sachant que les déplacements sont majoritairement liés aux véhicules particuliers, le point « inciter à l’usage d’autres modes de déplacements que la voiture » du projet de SCOT pourrait être plus étayé et engageant, notamment en allant au-delà du simple renvoi à la responsabilité des PLU sur la question des parcs relais. La mise en compatibilité de l’actuel PLD pourrait largement préciser cette question, ainsi que sur les différentes formes d’incitation à l’usage maîtrisé de la voiture (covoiturage, auto-partage, service de taxi etc.), peu présentes dans le SCOT. Il pourrait également être l’occasion d’associer les principaux employeurs du territoire dans une démarche de rationalisation des déplacements automobiles21.

18 Projet de SDRIF arrêté le 25 octobre 2012 – Fascicule Défis, projet spatial régional, objectifs, p.111 19 Actuellement en cours de révision. 20 art.123.1-9 du Code de l’urbanisme et art. L1214.10 du Code des transports, rappelés dans projet de PDUIF arrêté p.10 21 Via un Plan de Déplacement d’Entreprise ou d’Administration (PDE et PDA) notamment. @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 24 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

- cette mise en compatibilité du PLD au regard du PDUIF à venir est une obligation dans un délai de 3 ans ; certaines prescriptions sont opposables aux documents d’urbanisme notamment le stationnement vélo sur l’espace public ou dans les constructions nouvelles et le stationnement des voitures particulières dans les bâtiments de bureaux. - la Région a adopté un « plan d’action régional en faveur de la mobilité durable »22 comportant notamment un dispositif de soutien à l’élaboration, au pilotage, à la mise en œuvre des nouveaux PLD et à la mise en compatibilité des PLD approuvés.

Garantir l’accès à des équipements et des services publics de qualité

Objectifs régionaux en matière d’équipements et de services publics - Conforter à l’échelle des bassins de vie l’armature des polarités d’équipements et de services, notamment publics - Organiser les établissements d’enseignement - Favoriser une offre de soins accessibles à tous - Renforcer l’accès de tous les Franciliens à des espaces verts et de loisirs de proximité

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT La partie « Structurer l’armature urbaine du territoire » du PADD indique que l’objectif est de conforter les équilibres spatiaux existants : - Limours « pôle majeur », notamment de par la densité de ses équipements et services (commerces, activités etc.) : les efforts de densification et renouvellement urbain y sont prioritaires. - 2 « pôles complémentaires » à Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains (présence de nombreux commerces et artisans, taux d’équipement important – collège, siège de la CCPL – et de la gare autoroutière) : vocation de pôles relais en confortant le maillage des équipements publics - Les autres communes considérées comme « centralités de proximité » Adapter l’offre urbaine au vieillissement de la population : objectif d’adapter l’offre de logements et de structures d’accueil. La localisation de l’offre nouvelle d’équipements et de services se fera préférentiellement dans les polarités (3 communes centrales).

Le DOO prévoit d’organiser les grands équipements de service à la population (principalement dans les communes pôles ; recommandation pour la création d’une offre nouvelle d’équipements et services : renforcement de l’offre locale d’EHPAD, services à la personne, accès aux TIC, conforter le pôle de santé de Bligny et ne pas concentrer l’offre médicale nouvelle)

Les observations de la Région sur le volet équipements et services publics

- le renforcement du pôle de centralité de Limours et de son agglomération (Briis sous Forge et Forges les Bains) est bien exprimé dans le projet de SCOT du Pays de Limours ; il prévoit une structuration et d’une densification de l'offre d'équipements et de services de proximité autour des ces 3 communes. - la relative densité de l’offre de soin sur le territoire, que le SCOT prévoit de conforter, ainsi que la présence de projets d’équipements innovants23) vont dans le sens du projet régional, sous réserve toutefois de veiller à une localisation permettant une facilité de desserte. - les potentiels touristiques et culturels du territoire (domaines de Saint-Jean-de-Beauregard et de Courson-Monteloup, ainsi que la présence de golfs et de centres équestres, châteaux de Saint- Jean-de-Beauregard et de Courson, plusieurs sentiers de grande ou petite randonnée), aujourd'hui sous exploités, sont bien mis en évidence.

22 Voté en Conseil régional le 16 février 2012 (réf. CR 19-12 – soutien aux PLD en Annexe 4 – dispositif 1) 23 Projet de ferme pédagogique à destination d’adultes autistes aux Molières, pôle intercommunal de la petite enfance à Fontenay-les-Briis etc. @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 25 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Il est, néanmoins, à regretter :

- Si le projet de SCOT prévoit de répondre au déficit du territoire en structures d'accueil et en modes d'hébergements (parcs hôteliers, gîtes ruraux et chambres d'hôtes), frein actuel à l'attractivité touristique, un point de vigilance sera observé en matière d’insertion des projets hôteliers, notamment à proximité des golfs, afin de préserver les espaces verts et de loisirs inscrits sur la CDGT du projet de SDRIF. - De même, le projet de SCOT pourrait s’enrichir de recommandations pour garantir ou développer l’accès au public des différents espaces verts et de loisirs du territoire.

Préserver et valoriser les ressources naturelles et le patrimoine

Objectifs régionaux en matière de préservation des ressources naturelles et du patrimoine - Privilégier des espaces bâtis économes en ressources - Valoriser le patrimoine bâti dans une recomposition urbaine de qualité - Réduire la vulnérabilité de la ville aux risques, aux pollutions et aux nuisances - Garantir la fonctionnalité des espaces ouverts, en particulier au sein de la Ceinture verte régionale

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT Dans les éléments de positionnement de la CCPL dans son contexte territorial francilien (« contribuer au rayonnement du Nord-Ouest essonnien » ; PADD), le SCOT repose sur 2 objectifs, dont celui de : - « participer à la préservation du patrimoine écologique du Nord-ouest essonnien » : préservation des espaces naturels, des connexions écologiques majeures constitutives de sa TVB (réseaux des massifs boisés et des milieux humides notamment). Il est rappelé que l’inclusion de 7 communes dans le PNR de la Haute vallée de Chevreuse « souligne l’intérêt patrimonial » du territoire.

Dans la partie « Placer le développement durable au cœur des réflexions sur l’aménagement du Pays de Limours » (PADD), le SCOT a pour objectif de : - garantir le bon fonctionnement écologique du territoire en : o préservant et mettant en valeur les espaces naturels : en dehors des protections réglementaires existantes (ZNIEFF, ENS, zones Natura 2000 etc.), incitation à la préservation d’espaces naturels recensés, des milieux humides et incitation au classement en EBC à l’occasion des élaborations ou révisions des PLU. o identifiant les connexions entre les espaces naturels o maintenant les coupures vertes entre les secteurs urbanisés - préserver les espaces agricoles et forestiers du territoire : « matrice agro-naturelle, dont sont reconnues les fonctions paysagères, écologiques, touristiques et économiques », concourant à la qualité et l’attractivité du Pays de Limours. - assurer la préservation des ressources en eau du territoire : le projet de SCOT adhère aux enjeux du SDAGE 2010-15 du bassin Seine Normandie et du SAGE Orge / Yvette adopté en 2009 - réduire les émissions de GES - développer un urbanisme durable et mieux intégré dans son environnement - développer un habitat préservé des risques potentiels présents sur le territoire

Les grandes orientations d’aménagement du DOO prévoient de « rechercher un équilibre entre pérennisation des trames verte et bleue et développement territorial » : - renforcer le fonctionnement biologique du territoire : en préservant et restaurant les milieux naturels et corridors écologiques et favorisant la biodiversité en milieu urbain (prescription dans les plans de zonage et règlements des PLU) en préservant l’armature « verte et bleue » des vallons (prescription ou recommandation de maintenir les continuités et la

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diversité des milieux naturels et de la TVB en fonction de la l’adhésion ou non de la commune au PNR HVC) et en permettant l’accès du public aux milieux naturels Ces orientations se déclinent dans les principes d’aménagement : - inciter à un développement respectueux de l’environnement et favoriser une réflexion sur le développement durable : en renforçant la qualité environnementale dans les futures opérations d’aménagement (habitat et développement économique) et en favorisant le développement d’énergies renouvelables (solaire, filière bois, géothermie) La valorisation des paysages, des espaces bâtis ou à urbaniser : - à l’échelle de l’ensemble du territoire : recommandation d’aller vers une politique pour un paysage de qualité aux abords du réseau routier (réflexions sur un plan paysager des franges des axes, prioritairement sur le plateau de Limours : RD40, RD988, RD838) - à l’échelle de grands ensembles paysagers : enrichir les espaces uniformes du plateau de Limours et préserver les spécificités paysagères des plateaux résiduels situés au Sud de l’A10 ; préserver l’intégrité des coteaux ; conforter le caractère rural des centres anciens ; maîtriser l’étalement urbain des bourgs ; conforter l’identité propre à chaque hameau. L’optimisation des ressources et la prévention des risques - Gérer les ressources : en assurant la qualité de l’eau potable et en encourageant le recours aux énergies renouvelables, notamment en développant la filière bois énergie par la systématisation d’études de faisabilité dans les opérations d’aménagement. - Gérer les risques naturels et technologiques : en intégrant les 3 PPRI (Rémarde, Prédecelle et Charmoise) dans les PLU, en maîtrisant le risque de retrait/gonflement des argiles et en maîtrisant les risques technologiques (réguler les implantations d’ICPE dans les PLU et prendre en compte le transport des matières dangereuses dans les projets d’aménagement : gaz)

Les observations de la Région sur le volet environnemental :

Le cadre de vie et l'environnement paysager sont des points forts du territoire du Pays de Limours. Le secteur possède de nombreuses zones naturelles de qualité : nombreux espaces naturels sensibles (ENS) recensés par le Conseil général, plusieurs Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) inscrites à l'inventaire régional (à Boullay-les-Troux, Forges-les- Bains, Angervilliers) ou potentielles (à Limours, Janvry), un arrêté de biotope sur le site des étangs Baleine et Brûle-Doux, une partie du territoire inscrit sur le site classé de la Rémarde (Angervilliers), une partie du territoire inscrit dans la vallée de Chevreuse (Boullay, Les Molières).

D’une manière générale, les orientations relatives à l’environnement sont plutôt bien valorisées dans le projet de SCOT : la palette végétale proposée en annexe du DOO ainsi que les préconisations et recommandations à l’attention des communes en matière d’outils réglementaires de protection des espaces naturels sont intéressantes. De même, l’objectif de maintien des coupures vertes et de préservation d’espaces ouverts fonctionnels va dans le sens du projet régional.

Il est, néanmoins, à regretter :

- que ces objectifs soient parfois menacés, voire contredits, par les projets d’extension permis par le DOO. C’est le cas du projet de Parc d’activités du plateau des Molières (ex-TDF). En effet, ce projet ne correspond pas à l’esprit de la politique régionale d’aménagement, en particulier concernant les deux objectifs de maintien de la fonctionnalité des espaces ouverts (agricoles comme naturels) et de lutte contre l’étalement urbain ; - un risque de coupure des espaces naturels et une remise en question de l’intérêt environnemental du même site des Molières notamment. Le Schéma régional de Cohérence écologique (SRCE) affirme l’importance des boisements ponctuels dans la préservation ou la restauration de ses trames verte et bleue. Le SCOT devra ainsi prendre en compte cette

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 27 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127 disposition pour les boisements présents sur le plateau de Limours24. Inscrit comme réservoir de biodiversité, bonifier ce site au plan écologique et paysager renforcerait sa mise en réseau avec le corridor écologique d’intérêt régional qu’est la Vallée de Chevreuse et contribuerait à mettre en œuvre les orientations affichées par le projet de SCOT (site traversé par une flèche « continuités vertes/bleues à créer ou renforcer » et impacté par une flèche « trame verte » de la carte de synthèse du DOO). - un risque d’opposition au maintien de la fonctionnalité des espaces agricoles : le plateau de Limours constitue, à l’échelle du faisceau Sud francilien, la première unité agricole ouverte à la sortie de l’agglomération centrale. L’urbanisation de la parcelle TDF affecterait tant la fonctionnalité agricole du plateau que ses qualités paysagères et représente le risque d’un morcellement irrémédiable du plateau et d’une rupture des continuités écologiques, paysagères et de la pénétrante agricole de la Beauce inscrite au SDRIF25. De la même manière, le projet de ZAE de Briis-sous-Forges au-delà de l’autoroute A10 pourrait contrevenir à l’objectif de préservation de l’entité paysagère de la plaine du Coudray et de sa fonctionnalité agricole. - Enfin, le projet de SCOT encourage bien les projets permettant l'exploitation de l’important potentiel de réserves en matière d'énergie renouvelable (notamment la filière bois), peu valorisé aujourd’hui. Toutefois, la valorisation énergétique des potentiels et le développement des filières géothermie, biomasse végétale, solaire et éolien, ne font l’objet que de recommandations et non de prescriptions du même niveau que pour la filière bois.

Par ailleurs, il convient de préserver les cours d’eau comme celui de la Rémarde ; à ce titre, la liaison verte inscrite sur la CDGT du SDRIF 201226 de Limours à Pecqueuse, le long du ru de la Prédecelle, n’est pas suffisamment mise en valeur dans le projet de SCOT. La qualité des eaux sont à améliorer afin de maintenir ou restaurer les continuités écologiques et l’état des milieux, en cohérence avec les dispositions du SAGE Orge/Yvette. De plus, le volet « eau potable » du Rapport de présentation ne fait pas mention des captages prioritaires aux titres des lois Grenelle et du SDAGE, dont la protection à l’échelle des aires d’alimentation de captage est une des priorités de la nouvelle politique régionale de l’eau27. La liste des captages prioritaires est celle de l’Agence de l’eau, comprenant notamment le captage de Saint-Maurice de Montcouronne. La liste des stations d’épuration p.116 du même document semble également à actualiser28.

En continuité paysagère avec le territoire du Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de Chevreuse, le Pays de Limours gagnerait à prendre harmoniser plus étroitement les orientations environnementales de son projet de SCOT avec le Plan du PNR et ses outils de mise en œuvre (notamment les Plans Paysage et Biodiversité – PPB). En cours d’élaboration sur les communes membres du PNR, ce PPB permettrait de mettre en valeur la structure paysagère des coteaux, crêtes et sommets ainsi que des tracés historiques (grande route royale) et maintenir la cohérence des entités paysagères : Haute vallée de l'Orge, Plateau de Limours, Plaine de Briis, Vallée de la Rémarde.

24 Délaissée depuis 1995, cette parcelle en cours de reboisement représente une source de biodiversité non négligeable à l’échelle du plateau céréalier, valeur accrue par la présence d’une mare. 25 Cartes « Système régional des espaces ouverts, p.146 et « fonctionnement régional des espaces agricoles et boisés », p.155 du projet de SDRIF 2012. 26 La seconde direction de cette double liaison se situe à Limours, le long de l’ancienne emprise ferroviaire (Paris / Chartres par Gallardon) inclus dans le tracé de Véloroute/voie verte Paris / le Mont-Saint-Michel. 27 Rapport n° CR 40-12. 28 Afin de prendre en compte l’abandon du raccordement au réseau du SIAHVY à Gometz la Ville (au profit de la reconstruction, actuellement à l’étude, de la station existante), le projet de construction d’une station par le SIVOA à Janvry ainsi que le lancement d’un Schéma directeur d’assainissement sur les communes de Saint-Maurice- Montcouronne et Vaugrigneuse.

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 28 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

2.3. Projet spatial et orientations règlementaires sur le Pays de Limours au regard de la carte de destination générale des différentes parties du territoire (CDGT)

Objectifs régionaux en matière de projet spatial - Des espaces urbanisés à optimiser : mobiliser les potentiels de densification (en termes de logement comme d’activité), en particulier dans les secteurs les mieux desservis en TC : o Espace urbanisé à optimiser : augmentation minimale attendue de 10% de la densité humaine et densité moyenne des espaces d'habitat à l'échelle communale ou intercommunale o Une pastille de "potentiel de mutation majeure qui ne doit pas être compromis" sur Briis-sous-Forges (gare autoroutière) - Les nouveaux espaces d’urbanisation : un secteur de développement à proximité des gares et des règles non cartographiées pour aménager de manière économe en foncier, notamment agricole, et lutter contre l’étalement urbain. - Espaces protégés : o Une continuité écologique (Bonnelles/Le Val-Saint-Germain via le Sud d’Angervilliers) o Une double liaison verte (Limours le long de l’ancienne emprise ferroviaire et en direction de Pecqueuse, le long du ru de la Prédecelle) o Un front urbain d’intérêt régional en limite communale Nord de Gometz-la-Ville

Extrait de la Carte de Destination générale des différentes parties du Territoire (CDGT) – projet de SDRIF arrêté (25 oct. 2012)

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 29 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Rappel des engagements inscrits dans le SCOT La partie « Structurer l’armature urbaine du territoire » du PADD indique que l’objectif est de conforter les équilibres spatiaux existants : - Limours « pôle majeur », notamment de par la densité de ses équipements et services (commerces, activités etc.) : les efforts de densification et renouvellement urbain y sont prioritaires. - 2 « pôles complémentaires » à Briis-sous-Forges et Forges-les-Bains (présence de nombreux commerces et artisans, taux d’équipement important – collège, siège de la CCPL – et de la gare autoroutière) : vocation de pôles relais en confortant le maillage des équipements publics - Les autres communes considérées comme « centralités de proximité »

Modérer le développement des principaux hameaux (certains avoisinant la taille de centres bourgs) et ce, en évoluant « uniquement dans les limites actuelles de l’enveloppe urbaine et dans le respect de l’identité patrimoniale du hameau.

« Répondre aux besoins en habitat et en activités économiques par une offre moins consommatrice de foncier » : - poursuivre une politique de renouvellement urbain : une priorité du projet de SCOT est donnée au réinvestissement des potentialités de renouvellement urbain lorsqu’elles existent. - rechercher une plus grande densité dans les opérations d’aménagement : « sans renoncer à l’habitat individuel, il conviendra d’introduire de la diversité dans les formes d’habitat ». Cet effort doit concerner en particulier les polarités. - maintenir les capacités d’accueil de nouveaux logements. Pour ce faire, la programmation des 124 logements/an à produire se répartit : o à 38% en optimisant l’offre foncière dans le tissu urbain existant, soit 47 logements/an par densification, représentant 26,9ha en zones U des PLU, o à 62% en mobilisant le foncier non-bâti actuellement urbanisable, soit 77 logements/an, représentant 79,2ha déjà programmés en zones AU et A des PLU. o en programmant une offre foncière nouvelle : +8ha nouvellement programmé par le SCOT, « Globalement, le projet des élus repose (…) sur des besoins en foncier pour l’accueil de nouveaux logements estimés à environ 4,4ha/an en moyenne, soit 87,2ha maximum sur 20ans = estimation déclinées dans les DUL et précisée dans le DOO - conforter les polarités économiques du Pays de Limours : o 2 pôles prioritaires de développement économique : ZAE de Bel-Air à Fontenay-les- Briis (env. 10ha) et ZAE du Plateau des Molières (14ha) o objectifs généraux poursuivis par ailleurs : renforcement des ZAE existantes, « recherche d’un équilibre sur le territoire en matière de potentialités de développement économique » et « possibilité d’aménagement d’une nouvelle ZAE pour compléter l’offre existante, en synergie avec la programmation économique des territoires voisins ». - consolider la politique foncière pour une meilleure maîtrise de l’évolution de l’urbanisation : poursuivre une politique foncière active.

Le DOO prévoit : Au titre des principes d’aménagement : - encourager le renouvellement urbain : dans les DUL (phase de diagnostic des RP des PLU) et les opérations d’aménagement (obligation pour toute ZAC de + de 1ha d’effectuer ce diagnostic des potentiels de RU dans les zones urbanisées environnantes) - rechercher une optimisation de l’occupation foncière : en renforçant la densité urbaine (densification dans les zones urbanisées et les opérations nouvelles en fonction d’1

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 30 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

examen des densités existantes centre et périphéries) = densités brutes29 minimales à respecter dans les zones AU : 35 logements/ha à Limours, 25/ha dans les 2 autres pôles, 20/ha dans les autres communes (reprise des exigences minimales de la Charte PNR HVC) ; en développant prioritairement en continuité des secteurs urbanisés et équipés - maintenir des coupures d’urbanisation : extensions à réaliser en continuité avec les structures urbaines existantes, desservies et équipées. Privilégier l’urbanisation en épaisseur et non en linéaire (carte)

Les observations de la Région sur le volet projet spatial

Les 2 grands axes du projet spatial exprimé par le SCOT (structurer l’armature urbaine et modérer le développement des hameaux, limités à 4 principaux explicitement désignés) sont tout à fait en phase avec le projet spatial régional de rationaliser le développement urbain des communes de l’espace rural francilien en le hiérarchisant mieux autour des pôles de centralité hors agglomération centrale.

L’effort de densité de logements en fonction de cette armature urbaine va également dans le sens d’une optimisation des espaces urbanisés, dont le projet spatial régional attend une augmentation minimale de 10% de la densité humaine et densité moyenne des espaces d'habitat à l'échelle intercommunale30. De plus, la pastille de "potentiel de mutation majeur qui ne doit pas être compromis" sur Briis-sous-Forges figure l’enjeu particulier lié à la bonne desserte de ce secteur « point d’entrée » du territoire (gare autoroutière). Une spatialisation plus fine des efforts de densification et d’extension urbaine sur la carte de synthèse pourrait améliorer cette visibilité. Enfin, un point de vigilance demeure au regard de la rédaction trop précautionneuse31 des conditions de développement du territoire dans le PADD. Cette rédaction pourrait amener les communes rurales à négliger l’effort de densification des tissus existants, au risque d’un étalement urbain non maîtrisé.

La compatibilité des éléments de protection cartographiés semble assurée. En effet, la continuité écologique au Sud d’Angervilliers inscrites sur la CDGT 2012 est bien retranscrite sur la carte de synthèse des « Principales orientations environnementales et paysagères du SCOT » figurant dans le DOO. Le front urbain d’intérêt régional est également respecté au regard de la carte de synthèse des « Secteurs sensibles à l’urbanisation ». Bien que non figurée sur les cartes de synthèse du DOO, la branche nord/sud de la double liaison verte sur Limours (le long de l’ancienne ligne ferroviaire) est rendue possible par le projet de SCOT ; elle correspond au tracé du projet de véloroute/voie verte régionale Paris / Le Mont-Saint-Michel déjà évoquée. Les deux branches de cette double liaison verte devront être prises en compte afin qu’elles contribuent à « relier des espaces verts du coeur de métropole, des espaces ouverts de la ceinture verte et des grands espaces forestiers et naturels de l’espace rural ».

Sont, néanmoins, à regretter :

Des imprécisions dans les notions et une mise en œuvre peu explicite : - Le peu de cohérence entre l’objectif de conforter l’armature urbaine existante et hiérarchiser des pôles, d’une part, et la répartition de l’effort de construction de logements et potentiels d’urbanisations nouvelles d’autre part.

- La notion d’enveloppe urbaine est reprise de la Charte du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse, sans toutefois en donner la définition précise. La carte de synthèse sur le développement

29 VRD et espaces communs compris 30 A cet égard, l’expérimentation de densification des tissus pavillonnaires « BIMBY » (Build in my backyard) menée sur certaines communes du PNR de la Haute vallée de Chevreuse, peut être une piste de pour mobiliser le foncier privé des espaces déjà urbanisés. 31 « Sans renoncer à l’habitat individuel, il conviendra d’introduire de la diversité dans les formes d’habitat. […] Cet effort doit concerner en particulier les polarités. » (PADD, p.25) @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 31 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

économique et résidentiel fait figurer les espaces urbanisés sans lien explicite avec la notion d’enveloppe urbaine. Aussi, le caractère prescriptif de la notion semble limité.

- Dans les moyens de mise en œuvre identifiés dans le projet de SCOT, la rédaction des éléments de politique foncière mentionne les moyens à disposition des communes. Le rôle de l’EPFIF, déjà présent sur le territoire, pourrait également être souligné au titre de l’accompagnement régional des communes.

Une incompatibilité en matière de potentiels d’urbanisation en extension et de consommation de foncier :

La totalité du potentiel d’ouverture à de nouvelles urbanisations permis par le SCOT est incompatible avec le projet de SDRIF 2012 : en effet, si le projet de SDRIF 2008 permettait un potentiel de 78,4ha environ, le SDRIF révisé de 2012 permet un potentiel d’extension de l’ordre de 60,45ha, alors que le projet de SCOT laisse la possibilité d’une centaine d’ha d’urbanisation nouvelle. Le risque d’étalement urbain, et de poursuite des tendances déjà à l’œuvre sur le territoire32, est donc prégnant.

- L’extension au titre du développement économique (projets de ZAE) contribue trop fortement à cet étalement. L’urbanisation des parcelles Sud du site TDF telle qu’elle est laissée possible à terme dans le projet de PLU (13,6ha) représente en particulier un fort risque d’étalement urbain futur entre centre-bourg des Molières et Limours. - Au-delà des ZAE, l’extension concerne l’ensemble des communes et notamment les 11 communes de type « bourgs, villages et hameaux », qui concentrent près de 90ha alors que le SDRIF 2008 en prévoyait 66ha et celui de 2012 33ha ; soit une consommation de l’espace trois fois plus importante.

La CCPL est partie intégrante de la ceinture verte régionale, elle doit, à ce titre, suivre un développement maîtrisé du front d'agglomération et une protection renforcée des espaces agricoles périurbains. Le front urbain d’intérêt régional situé sur Gometz-la-Ville « représente une ligne de contact et une épaisseur » entre les espaces bâtis et les espaces ouverts. Devant « permettre la transition […] et rechercher la valorisation réciproque de ces espaces », ce front urbain est intangible et il revient aux PLU d’en fixer les limites précises.

Nouveauté par rapport au projet de SDRIF 2008, en cas de SCOT ou Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), les capacités d’urbanisation nouvelles non cartographiées33 peuvent être mutualisées « pour permettre de répondre au mieux aux objectifs intercommunaux ». Cette disposition permettra de répartir les potentiels d’urbanisation en extension au regard de l’objectif régional de limiter les déplacements pour polariser l'espace rural autour des « pôles de centralité à conforter hors agglomération centrale ».

32 Suivant l’objectif des SCOT consécutifs aux lois dites « Grenelle », le projet de SCOT du Pays de Limours estime la consommation d’espaces sur les 20 dernières années. Ainsi, la consommation foncière est avant tout celle d’espaces agricoles (-411ha depuis 1990, soit 22ha/an en moyenne), mais également d’espaces naturels et boisés (-110ha en 10ans, soit 11ha/an en moyenne). Ces consommations d’espaces s’effectuent à 46% à destination d’espaces ouverts (parcs, jardins publics ou particuliers, terrains de sport etc.) et 39% à destination d’habitat individuel, suivant une répartition inégale des différentes communes : la valeur maximale d’étalement urbain est atteinte à Courson-Monteloup (plus de 100ha, dont la création d’un golf), suivi par Limours et Janvry (80 et 94ha respectivement). Concernant la consommation des espaces agricoles en particulier, on note que la commune la plus consommatrice est Saint-Maurice- Montcouronne (-20% de son espace agricole) et que deux communes voient croître leurs superficies agricoles sur ces 20 dernières années (Saint-Jean-de-Beauregard et Vaugrigneuse) – cf. Annexe. 33 Au titre de leur inscription en « autre agglomération » sur la carte des grandes entités géographiques (p.30 du fascicule « Orientations réglementaires » du projet de SDRIF 2012 arrêté) ou en commune rurales, bénéficiaire de la règle des « bourgs, villages, hameaux » (p.31 du même fascicule). @BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 32 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Je vous prie de bien vouloir en délibérer.

Le président du conseil régional d’Ile-de-France

JEAN-PAUL HUCHON

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 33 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

ANNEXE AU RAPPORT N°1

PERSPECTIVES CHIFFREES ET PROGRAMMATIONS ISSUES DU PROJET DE SCOT DU PAYS DE LIMOURS

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 34 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

Perspectives démographiques du SDL de 1995

Plan des lignes de bus – Plan Local de Déplacements (PLD) de 2005 de la CCPL Bilan de la mise en œuvre du Schéma directeur local (SDL) de 2005 de la CCPL

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 35 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

PROJET DE DELIBERATION

DU

AVIS SUR LE PROJET DE SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LIMOURS (91)

LA COMMISSION PERMANENTE DU CONSEIL REGIONAL D’ILE-DE-FRANCE

VU Le Code général des collectivités territoriales ; VU Le Code de l’urbanisme, notamment ses articles L. 122-1, L. 122-8 et R. 122-1 et suivants relatifs au Schéma de cohérence territoriale ; VU Le Code de la Construction et de l’Habitation, notamment ses articles L302-5 et suivants relatifs aux obligations des communes en matière de production de logements locatifs sociaux ; VU La loi n°2011-665 du 15 juin 2011 visant à faciliter la mise en chantier des projets des collectivités locales d’Ile-de-France ; VU La délibération n° CR 05-93 du 28 janvier 1993 relative à l’avis du Conseil régional sur le projet de Schéma directeur de la Région Ile-de-France ; VU La délibération du Conseil régional n° CR 82-08 du 25 septembre 2008 relative à l’adoption du projet de SDRIF ; VU La délibération du Conseil régional n° CR 81-12 du 25 octobre 2012 relative à l’arrêt du projet de SDRIF ; VU L’avis de la Commission de l’Aménagement du territoire ; VU Le rapport <%numCX%>CP 13-127 présenté par monsieur le président du Conseil régional d’Île-de- France.

APRES EN AVOIR DELIBERE

Article 1 :

Approuve les orientations générales du projet de SCOT de la Communauté de communes du Pays de Limours qui visent à établir un projet de territoire autour de trois objectifs :

- Affirmer la place du Pays de Limours dans son contexte départemental et régional - L’ambition du Pays de Limours : un développement maîtrisé au service de la qualité du territoire - Créer les conditions du développement du Pays de Limours avec une consommation économe en foncier, pour l’habitat comme pour les activités économiques, afin de placer le développement durable au cœur des réflexions sur l’aménagement du Pays de Limours.

Article 2 :

Donne un avis qui ne peut être favorable au projet de SCOT de la Communauté de communes du Pays de Limours, pour les raisons suivantes :

Le projet de SCOT est contraire aux orientations régionales concernant la consommation d’espaces naturels et agricoles. En effet, les perspectives d’ouverture à l’urbanisation du projet de SCOT, de l’ordre de 100 hectares, apparaissent excessives alors que le SDRIF de 2008 offre un potentiel de l’ordre de 80 hectares et alors que le projet de

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 36 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

SDRIF de 2012 vise une réduction des extensions urbaines des bourgs, villages et hameaux, qui se traduit par un potentiel de développement de l’ordre de 60 hectares à l’échelle de ce projet de SCOT. Cette ouverture est non seulement liée à une extension/création de zones d’activités économiques (2 ZAE sur 25 ha) mais, également, à une ouverture excessive des communes rurales (bourgs, villages, hameaux) sur l’ensemble du territoire du projet de SCOT.

L’effort de mixité sociale est largement insuffisant ; malgré la volonté de diversifier la typologie des logements, le projet de SCOT prévoit à l’horizon de 20 ans une augmentation du taux de 4,6 à 6,8% des logements. Ce manque d’effort en matière de mixité sociale concerne en premier lieu les 3 communes de l’agglomération du pôle de centralité de Limours, qui auraient moins de 15% de logements sociaux à termes alors que le SDRIF en prévoit 30% à l’horizon 2030.

La surconsommation d’espaces par l’extension urbaine doit être rééquilibrée par une réévaluation des potentiels de renouvellement urbain et de densification des tissus existants, très largement sous-estimés dans les orientations du projet de SCOT, alors que la densité actuelle est très faible.

Le projet de SCOT doit proposer une meilleure cohérence globale afin de limiter l’extension à ces secteurs accessibles et centraux. Le projet de SDRIF arrêté le 25 octobre 2012 favorisera cette approche en permettant la mutualisation des capacités d’urbanisation nouvelle offertes aux agglomérations des pôles de centralité et aux bourgs, villages et hameaux. Cette vision partagée permettrait de développer des projets intercommunaux structurants en évitant l’émiettement de la consommation de l’espace comme c’est le cas actuellement.

En outre, cet avis est assorti de deux recommandations :

- pour favoriser la cohérence du projet global, il est primordial de travailler sur des documents de planification stratégique en mettant à jour le Plan local de Déplacement (PLD) de la Communauté de communes, aujourd’hui obsolète au regard du futur PDUIF, actuellement en projet, mais aussi en élaborant concomitamment un Programme Local de l’Habitat (PLH) afin de mieux répondre aux besoins locaux en offre de logements. - Des objectifs stratégiques du PADD ne se retrouvent pas assez dans l’application au niveau du Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) qui est, lui, opposable aux documents d’urbanisme des communes. Certaines recommandations, voire des prescriptions, concernant notamment la volonté de développer l’accès du public aux espaces ouverts, les préservations environnementales permettant le maintien des continuités écologiques ou l’incitation à des conventionnements pour les logements sociaux auraient pu être intégrées dans le projet de SCOT.

Article 3 :

Encourage la Communauté de communes du Pays de Limours à réexaminer son projet de SCOT à l’aune de cet avis afin d’aboutir à une politique d’aménagement intégrée plus en phase avec le projet spatial régional.

Article 4 :

Rappelle que M. le Président du Conseil régional, par courrier en date du 14 décembre 2012 à l’attention de M. le Président de la Communauté de communes du Pays de Limours, a considéré que le projet de SCOT comportait les incompatibilités suivantes au regard du SDRIF de 2008 : - L’ouverture proposée d’une zone d’activité à Briis-sous-Forges ne garantit pas une urbanisation en continuité du bâti existant.

@BCL@500BF940 04/01/13 16:01:00 CONSEIL REGIONAL D’ILE DE FRANCE 37 RAPPORT N°<%numCX%>CP 13-127

- Les volumes d’ouverture à l’urbanisation prévus par les communes de Saint- Jean-de-Beauregard, Pecqueuse, Briis-sous-Forges, Fontenay-les-Briis et Vaugrigneuse, mais aussi ceux prévus globalement sur l’ensemble du territoire du projet de SCOT, sont nettement supérieurs aux potentiels offerts par le SDRIF de 2008.

Article 5 :

Attire l’attention de la Communauté de communes du Pays de Limours sur la procédure, en cours, de révision du SDRIF, avec lequel les SCOT devront être mis en compatibilité dans un délai de trois ans suivant la date de son approbation.

JEAN-PAUL HUCHON

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