Les Journaux De Lipsett De Theodore Ushev Portrait De L’Artiste En Oedipe Jean-Philippe Gravel

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Les Journaux De Lipsett De Theodore Ushev Portrait De L’Artiste En Oedipe Jean-Philippe Gravel Document generated on 09/30/2021 12:40 a.m. Ciné-Bulles Les Journaux de Lipsett de Theodore Ushev Portrait de l’artiste en OEdipe Jean-Philippe Gravel Volume 28, Number 4, Fall 2010 URI: https://id.erudit.org/iderudit/61027ac See table of contents Publisher(s) Association des cinémas parallèles du Québec ISSN 0820-8921 (print) 1923-3221 (digital) Explore this journal Cite this article Gravel, J.-P. (2010). Les Journaux de Lipsett de Theodore Ushev : portrait de l’artiste en OEdipe. Ciné-Bulles, 28(4), 24–27. Tous droits réservés © Association des cinémas parallèles du Québec, 2010 This document is protected by copyright law. Use of the services of Érudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. https://apropos.erudit.org/en/users/policy-on-use/ This article is disseminated and preserved by Érudit. Érudit is a non-profit inter-university consortium of the Université de Montréal, Université Laval, and the Université du Québec à Montréal. Its mission is to promote and disseminate research. https://www.erudit.org/en/ Les Journaux de Lipsett de Theodore Ushev ANIMATION Portrait de l’artiste en Œdipe JEAN-PHILIPPE GRAVEL En animation, quand on quitte le domai- quences, comme le fait n’importe quel Lipsett (Lipsett Diaries). Lipsett n’était ne narratif des succès à la Disney pour cinéaste, mais surtout image par image. pas, à proprement parler, un animateur, s’intéresser aux développements plus ex- C’est à ce prix qu’il crée l’illusion du mais son activité s’en rapprochait. Lui périmentaux de cette forme, on se rap- mouvement avec un matériau inerte, aussi redonnait vie et mouvement à une pelle assez vite combien l’animation et le qu’il s’agisse de marionnettes, de ta- matière inerte, puisque ses films-collages métier d’animateur sont singuliers, et à bleaux, de dessins ou d’objets du quoti- (Very Nice, Very Nice, Free Fall, A Trip quel point ils touchent avec une pureté dien. Il travaille en amont de ce que fait Down Memory Lane) étaient essentiel- émouvante les origines du cinéma lui- le cinéma, enregistrer le mouvement : lement constitués de matériaux glanés même. Qu’on pense au cinéma comme à pour lui, la moindre vibration, le moin- dans les « chutiers » de l’ONF. une invention scientifique, un outil conçu dre cillement doit être pensé, voulu, d’abord pour faciliter l’analyse du mou- analysé et produit une image à la fois, On raconte que cette démarche fatigua vement et le reproduire, et nous voilà 24 images par seconde. Des milliers de vite ses financiers, et que le tempérament ramenés à ses balbutiements, à cette dessins plus tard, le voilà qui présente, fragile de Lipsett ne lui permit pas long- époque où l’on ne concevait pas qu’il de- dans un film de 10 minutes, le fruit d’un temps de travailler au sein de l’institution, viendrait un jour « le septième art ». C’est travail qui se compte souvent en années. de composer avec ses exigences. Les dans cette zone que, dans leur atelier, L’animation, au cinéma, c’est la conden- 16 dernières années de sa vie, il les aurait nombre d’animateurs travaillent encore. sation par excellence. passées replié sur lui-même, concevant des projets qui n’aboutiraient pas. Suicidé Car l’animateur est cette créature entre Et voici que le fantôme tragique d’Arthur en 1986, il ne vécut pas assez longtemps l’homme de science, le poète, l’artiste et Lipsett (1936-1986) vient hanter une ani- pour voir ses méthodes rattrapées par le technicien qui doit encore penser son mation, magnifique à bien des égards, l’esprit du temps. Alors que l’ONF souf- film non seulement en plans et en sé- de Theodore Ushev, Les Journaux de flait ses 70 bougies et se tournait plus que 24 Volume 28 numéro 4 jamais vers l’exploitation de son patri- d’imaginer de toutes pièces la trajectoire somme cherche à embrasser l’éventail moine, Arthur Lipsett n’aurait certaine- intérieure. Des œuvres fortes où la vision entier du discours social et des opinions ment pas manqué de travail. D’ailleurs, de leur auteur se fait plus présente que de l’époque. Des voix critiquent la confu- le remarquable film d’archives de celle de leur modèle. Il y a, en effet, peu sion des temps et le désengagement des Luc Bourdon, La Mémoire des anges, de liens à faire entre les images numéri- masses, puis cèdent le pas aux « Om » doit beau coup à sa technique et à sa sées de Ryan et les animations de Larkin, des transes océaniques. Un montage sensibilité. et si Les Journaux de Lipsett citent cut repère des visages anxieux dans une abondamment l’œuvre de son sujet, son manifestation antinucléaire, un candid Inconsciemment sans doute, l’animation discours se révèle assez différent. eye attrape le flou des visages des pas- onéfienne s’est elle aussi tournée, par sants pressés comme des traînées de vi- deux fois, vers cet appel de la mémoire. Un détour par le travail de Lipsett per- tesse. La tête de Nixon paraît comme un On pensait qu’elle puiserait, dans ce vas- met de mesurer cet écart. Lancé en 1961 flash subliminal, une bombe atomique te corpus, des techniques et des métho- et compris dans l’édition DVD des explose, des commentaires sont coupés des à revisiter, des clins d’œil à faire, mais Journaux de Lipsett, Very Nice, Very à mi-phrase comme on le fera chez c’est plutôt des personnages qu’elle a Nice est, sans conteste, un chef-d’œuvre, Godard... Au terme de cet accroissement trouvés. Des personnages fantômes aux une time capsule qui condense, en six d’intensité aux limites de l’insoutenable, destins brisés, comme celui de Ryan minutes, tous les paradoxes et les anxié- la grâce semble quand même avoir sa Larkin, fauché par ses démons person- tés d’une époque dominée par la guerre chance. À la suite d’un montage haché de nels au sommet de la gloire, que Chris froide. Jouxtant bout à bout des images réclames publicitaires, le film, touchant à Landreth est allé rencontrer dans ses essentiellement fixes, Lipsett y ajoute une sa fin, nous plonge dans l’ambiance chau- lieux d’itinérance pour dresser, dans bande sonore extrêmement travaillée qui de d’une boîte de nuit où les rythmes fié- Ryan (gagnant de l’Oscar en 2004), ce sert tantôt de charpente rythmique aux vreux d’un air de jazz se font entendre. qui serait le tableau à la fois féroce et images, tantôt de contrepoint thémati- Espace décloisonné, visages décrispés : émouvant de sa déchéance. Destin tragi- que. Visions d’immeubles étouffant le re- de longs fondus enchaînent sensuelle- que, aussi, d’Arthur Lipsett, dont, faute gard, panneaux de circulation et flashs ment les expressions extatiques ou pen- de sources, Theodore Ushev et son scé- d’actualité s’émaillent de commentaires sives dans un sentiment de communion nariste Chris Robinson entreprennent (eux aussi composés de chutes) dont la retrouvée dans les libertés de la musique. Volume 28 numéro 3 25 Les Journaux de Lipsett de Theodore Ushev « Viendra un jour où la chaleur et la lu- pliquer la force d’une œuvre par les fissu- jeux de l’enfance de Lipsett avec l’obscu- mière renouvelleront les espoirs des res identitaires de son créateur. rité glauque de scènes d’intérieur (dont hommes », dit une voix. Mais c’est peut- la palette rappelle Edward Munch ou être un rêve, car la réplique finale (le Sur le plan narratif, Les Journaux de Francisco Goya), marque d’emblée une « very nice, very nice » du titre) efface la Lipsett se pose en biographie imaginai- tension entre le travail de l’image et celui grâce de ce moment par un sarcasme et re, narrée à la première personne par la du texte. Alors que l’image pourrait nous abandonne, seuls, aux prises avec voix intérieure de Lipsett, interprétée s’affranchir, s’envoler dans le flux de la notre conscience postmoderne. dans la version en français par Xavier conscience, le texte semble la retenir Dolan. À son déroulement linéaire, struc- dans les cloisons d’un commentaire aux Le constat se fait sensiblement le même turé en trois actes (respectivement consa- accents freudiens prononcés. Hanté par avec Free Fall et A Trip Down Memory crés à l’enfance : N-Zone; au succès : Very son reflet déformé dans le pendule d’une Lane, également en prime. Les montages Nice, Very Nice; puis à la folie et la mort : horloge, un enfant en proie à l’ennui ren- de Lipsett cherchaient à saisir l’ambiance Free Fall), Ushev agite un kaléidoscope tre chez lui un jour pour retrouver une anxiogène et éclatée d’une époque. Pour d’images où se mêlent les techniques, les maison vide, abandonnée par sa mère ce faire, le cinéaste affranchissait ses ima- motifs, les influences et les citations. alcoolique. Lipsett était-il autre chose qu’un cas, qu’un œdipe? La seconde partie, Very Nice, Very Nice, est le chapitre de l’essor artistique, des années productives, de la reconnaissance par les pairs. Commence alors dans Les Journaux... un travail étonnant sur la matière des films de Lipsett. Abon- damment cités, tant au texte qu’à l’image et au traitement sonore, ceux-ci sem- blent former la strate inférieure d’un pa- limpseste où s’ajouteraient les coups de crayon et les traits de pinceaux d’Ushev. Ainsi les films de Lipsett deviennent-ils à leur tour un « chutier » où puiser une matière dont on modifiera le cadre et la nature.
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