Autour de l’orgue Mercredi / Mittwoch / Wednesday 22.04.2015 20:00 Grand Auditorium

Iveta Apkalna orgue Gábor Boldoczki trompette Johann Gottfried Müthel (1728–1788) Fantasie F-Dur (fa majeur) für Orgel – 6’

Jean-Baptiste Loeillet (1680–1730) Sonate pour trompette et orgue en si bémol majeur (B-Dur) (d’après / nach: Sonate pour flûte à bec et basse continue en ut majeur (C-Dur) op. 3/1) (1715) – 8’ Adagio – Presto – Adagio – Presto – Largo Vivace Adagio Allegro – Adagio – Allegro

Paul Hindemith (1895–1963) Sonate für Orgel N° 1 (1937) – 18’ Mäßig schnell – Lebhaft Sehr langsam Phantasie: Frei Ruhig bewegt

Tomaso Albinoni (1671–1751) Concerto pour trompette et orgue en mi bémol majeur (Es-Dur) «San Marco» (d’après / nach: Sonate pour violon et basse continue op. 6 N° 11) (arr. Jean Thilde) (–1712) – 8’ Grave Allegro Adagio Allegro

— Johann Sebastian Bach (1685–1750) Präludium und Fuge D-Dur (ré majeur) BWV 532 für Orgel (~1708–1717) – 12’ Präludium – Alla breve – Adagio Fuge

George Enescu (1881–1955) Légende pour trompette et piano (arr. pour trompette et orgue) (1906) – 6’

Thierry Escaich (1965) Deux Évocations pour orgue (1996) – 15’

Georg Friedrich Händel (1685–1759) Suite für Trompete und Orchester D-Dur (ré majeur) HWV 341 «Water Piece» (arr. für Trompete und Orgel) (–1733) – 8’ Ouverture Allegro (Gigue) Air (Minuet) March (Bourée) March Mille et un éclats de métal… Œuvres pour trompette et orgue Hélène Pierrakos

Müthel: Fantasie en fa majeur pour orgue Musicien à peu près contemporain du dernier fils de Bach, Jo- hann Gottfried Müthel devient organiste et claveciniste à la cour du duc Karl-Ludwig II von Mecklenburg-Schwerin. Il étudiera ensuite auprès de J.S. Bach à Leipzig. La deuxième partie de sa vie se déroulera à Riga, où seront publiées ses premières œuvres. La Fantaisie en fa majeur pour orgue est un parfait lever de rideau pour un concert tel que celui de ce soir: éclat du premier geste instrumental, avec son caractère ornemental et son élan vers l’ai- gu et la jubilation de son thème principal. Assez mozartienne dans son allure générale, cette pièce montre une belle éloquence, jouant à la fois sur la liberté de la forme que suggère le terme de «fantaisie», avec son allure comme improvisée, et sur le retour ré- gulier du thème jubilant, alternant avec des épisodes plus mélan- coliques et plus secrets – belle séquence dans le mode mineur au centre de cette courte pièce.

Loeillet: Sonate pour trompette et orgue en si bémol majeur Dédiées «à Madame la Duchesse de Vallentinois par Jean-Baps- tiste L’œillet de Gant», les douze Sonates pour flûte et basse conti- nue op. 3 de Jean-Baptiste Loeillet portent la dédicace suivante: «Madame, l’offre que je vous fais de ce nouveau livre de sonates est une espèce d’hommage qui vous est légitimement du. Le goût que vous avez pour les beaux-arts & la Connoissance des beautés de la Musique que l’expérience vous a rendue familière, engagent les Autheurs à vous consa- crer leurs ouvrages, je souhaitterois, MADAME, que les miens fussent dignes de vous & pussent répondre en quelque manière à l’idée que vous avez de cet Art heureux.»

4 Comme souvent dans les sonates de ce type, le jeu instrumental pour la flûte travaille l’alternance assez rapide entre l’art du can- tabile et les traits brillants, ce que la transcription pour trompette de la Sonate N° 1 en ut majeur (transposée un ton plus bas) repro- duit idéalement.

Hindemith: Sonate N° 1 pour orgue Dans le panorama musical du 20e siècle, l’œuvre de Paul Hin- demith se voit bien souvent et de façon trop univoque qualifiée d’austère, voire dogmatique. On reconnaît toujours à ce musi- cien son très sérieux artisanat, son métier, sa grande culture et la puissance de sa personnalité, rarement son éclat. Pourtant, lorsqu’on lit les témoignages de ses proches et des artistes qui l’ont côtoyé, on découvre qu’il était aussi un grand humoriste, auteur de nombreux dessins et caricatures, et (selon la formule d’Harry Halbreich) un authentique «joyeux luron» – comme Max Reger, paraît-il, ce qui étonne encore davantage… Max Re- ger dont Hindemith disait d’ailleurs: «Sans lui, je suis impen- sable!»

C’est peut-être précisément à l’œuvre d’orgue de son compatriote Max Reger que l’on peut comparer les trois sonates pour orgue composées par Hindemith entre 1937 et 1940: dans la Sonate N° 1, les harmonies modales des premiers accords évoquent tout à la fois le monde de la musique de la Renaissance et l’austérité mo- derniste des années 1930 – tout Hindemith est dans cette ambi- valence productive. L’orgue y est traité comme le lieu d’expan- sion d’idées assez constructivistes, alternant la plénitude de grands tutti et la nudité de séquences de récitatif, sur un «recto tono» évoquant la réclusion monastique…

Au long des deux mouvements, qui voient la succession assez ra- pide de tempi contrastés, Hindemith déroule une pensée ancrée dans le contrepoint à l’ancienne et armé cependant d’idées archi- tecturales qui donnent à cette musique un aspect beaucoup plus tourmenté, comme souvent dans la musique de ce compositeur. L’éloquence particulière de cette sonate semble ainsi osciller

5 entre un discours rationnel, présentant avec clarté ses figures géométriques pour les transformer ensuite en objets plus mou- vants ou plus énigmatiques.

Le deuxième mouvement sonne en son début comme l’exposé d’une sorte de catéchisme luthérien modernisé, avec la rigueur de ses lignes et le chant fervent que l’on sent inscrit dans le sou- venir de la musique de Bach (via Reger, peut-être, ici encore). Mais l’art de la dissonance caractérise aussi cette sonate et s’ex- prime par exemple avec force dans la section accompagnée de l’indication «Phantasie, frei», l’œuvre se terminant dans une ex- tinction progressive, comme en un retour dans les limbes de la création.

Albinoni: Concerto pour trompette et orgue «San Marco» Les douze sonates de l’opus 6 de Tomaso Albinoni ont été édi- tées sous le titre de 12 Trattenimenti armonici et correspondent au modèle de la sonate d’église, c’est-à-dire en quatre mouvement: lent, vif, lent, vif. Avec le monde d’Albinoni, on revient à la clar- té d’une musique aux lois pleines d’évidence: symétrie posée en principe entre la ferveur du mouvement lent et du caractère can- tabile du soliste (ici la trompette pour cette transcription d’une sonate originellement écrite pour petit ensemble instrumental: sonate à trois, c’est-à-dire deux solistes et une basse continue) et la vitalité pleine d’éloquence des mouvements rapides.

Le terme de «Trattenimenti» signifie simplement divertissements, ce qui ne nous éclaire guère sur l’intention du compositeur. La Sonate N° 11 en la majeur porte traditionnellement le sous-titre de «San Marco», en simple référence à la Basilique Saint-Marc de Venise, centre musical dont Albinoni est, avec Marcello et Vi- valdi, l’un des trois grands représentants pour le baroque tardif. C’est sans doute aussi la plus concertante des douze sonates du cycle opus 6, et ce qui justifie d’en faire un concerto pour soliste. Du fait de son éclat, la trompette se prête également fort bien à cette transcription.

7 Johann Sebastian Bach (portrait de J.J. Ihle, 1720)

Bach: Prélude et Fugue BWV 532 pour orgue La plupart des pièces qui constituent l’important corpus des Pré- ludes et fugues, Toccatas et fugue, et autres Passacaille et fugue pour orgue dans la production de Bach ne sont pas datées et n’ont pas été éditées. Comme l’indique le musicologue Gilles Can- tagrel, ce sont des «œuvres de consommation, utilitaires, fonc- tionnelles», ce qui ne signifie bien entendu nullement qu’elles soient de moindre intérêt musical. Selon Gilles Cantagrel, égale- ment, l’éclat et le style du Prélude et Fugue BWV 532 pour orgue évoquent l’art de Buxtehude, musicien du Nord de l’Allemagne, que Bach révérait.

8 Le caractère concertant du début du Prélude, avec son élan vers l’aigu sur la gamme de ré majeur au pédalier, à quoi font écho les volutes des deux mains du clavier, puis la réponse splendide d’une séquence pleine de majesté, sur rythmes pointés, dans un si mineur plein de force tragique – tout cela inaugure la pièce avec superbe. La composition du début de ce Prélude semble marquée par une belle liberté de pensée – alternant rapidement les tempi et les figures rythmiques. Puis s’installe la séquence principale du Prélude, séquence polyphonique à quatre voix assez ample, déployant de façon magistrale tout un travail de contre- point, et la dernière partie du Prélude revient au caractère de toc- cata assez fantaisiste des premières mesures, avec des dissonances remarquables.

Le sujet de la fugue est constitué de façon très étonnante de la quadruple répétition à l’identique d’un court motif de quatre double-croches, à quoi succède une sorte de développement mé- lodique, le tout dans un tempo vif. Le caractère de ce sujet est presque guilleret, fort peu propice, croit-on à première écoute, au développement d’une fugue d’école… Et en effet, la fugue imaginée par Bach sonne comme un jeu plein de joie et de lu- mière, bien davantage qu’un exercice de contrepoint. Les figures vives se succèdent et se croisent ainsi en une chorégraphie très gratifiante pour l’auditeur, et, peut-on supposer, pour l’interprète!

Enescu: Légende pour trompette et piano (arr. pour trompette et orgue) En juin 1906, peu après la composition de son Dixtuor pour ins- truments à vent, Enescu est invité à siéger (pour la seconde fois) aux jurys des concours du Conservatoire de Paris (dirigé à cette époque par le compositeur Gabriel Fauré), aux côtés de person- nalités musicales de premier plan, telles qu’Henri Büsser, Florent Schmitt, Paul Dukas et Raoul Pugno. Il compose à cette occa- sion deux pièces de concours, dont la Légende pour trompette et piano (dédiée à Merri Franquin, professeur de trompette au Conservatoire de Paris). La pièce sonne comme une sorte de bal- lade rêveuse, dont «l’histoire demeurée secrète vibrerait encore» (dixit A. Penesco, in Georges Enesco et l’âme roumaine).

9 La cantilène qui forme la première partie de la pièce s’inaugure par quelques accords d’une harmonie assez nue au piano, pour laisser la trompette énoncer un thème lyrique et rêveur. La façon dont les rythmes s’animent, au piano comme à la trompette, pour atteindre successivement plusieurs climax, alternant avec des solos de piano brillants, les effets de rubato, la variété des modes expressifs, la virtuosité pour la trompette, la virulence des rythmes, l’alternance de calme rêveur et de force font de cette pièce bien plus qu’un morceau de concours. L’orgue y apporte une profondeur du son très intéressante.

Thierry Escaich: Deux Évocations pour orgue Invocation, déclamation, incantation, improvisation: la plu- part des œuvres de Thierry Escaich déroulent un discours expres- sif vivace. «Faire naître un élément, le mener malgré des brisures formelles à son apogée, le laisser s’évanouir: c’est cela qui m’in- téresse dans le discours, même si, par ailleurs, la structure glo- bale s’apparente à un concerto classique», écrit-il à propos de son Concerto pour orgue et orchestre. Entre le dépouillement et les grand climax, la musique d’Escaich se fonde souvent sur un type de discours qui évoque le monde religieux par son intensité elle- même – une forme de ferveur implicite, parfois «en creux», s’ex- primant aussi dans la tension, le cri, le déchirement. Dans un film documentaire qui lui était consacré en 2007, le compositeur déclarait: «La mécanique de l’orgue est pour moi un véritable labora- toire; son espace sonore me permet des superpositions de climats, des as- semblages en vitrail… comme un synthétiseur. Je colore les harmonies et les timbres… L’orgue est un personnage, jamais un accompagnateur qui formule des échanges en écho avec la voix…»

L’Évocation N° 2 est marquée par une sorte de scansion syncopée, qui inaugure la pièce dans une vitalité inquiète, le pédalier pro- posant un ostinato sur une note unique et le clavier une succes- sion de «cris» jetés avec une certaine violence à l’oreille de l’au- diteur. Malgré son titre d’Évocation, la pièce n’a rien du rêve ou du flou que le terme peut suggérer, mais semble bien davantage relever de la course à l’abîme, ou du déploiement d’une bataille entre des forces contraires… Thierry Escaich

Haendel: Suite pour trompette et orchestra HWV 341 «Water Piece» (arr. pour trompette et orgue) L’Ouverture pour trompette, cordes et basse continue HWV 341 de Georg Friedrich Haendel n’est autre qu’une suite de danses – forme typique de l’époque baroque. Une première pièce fait of- fice de prélude, suivie d’une gigue (danse vive), d’une bourrée et d’une marche finale. De même que la pièce de Müthel formait parfait lever de rideau à ce récital, l’éclat et la pompe de cette suite de danses de Haendel, dans la plus pure tradition des mu-

11 Georg Friedrich Haendel (portrait de Balthasar Denner, 1726–1728)

siques de plein air écrites par Haendel dans sa période londo- nienne, se propose comme «pièce de sortie» assez majestueuse aux deux artistes qui présentent ce récital…

12 Klang-Individualisten aus vier Jahrhunderten

Guido Fischer

Die Kombination «Orgel – Trompete» darf man im Konzertbe- trieb und im Tonträgerbereich mit Fug und Recht als äußerst po- pulär bezeichnen. Wer sich aber auf die Suche nach Original- kompositionen macht, der wird schnell ernüchtert feststellen, dass man lange in den Archiven graben muss, bis man auf die ersten Werke für das optisch ungleiche Instrumenten-Paar stößt. Anfang des 17. Jahrhunderts hatte zwar der Italiener Girolamo Fantini einige Sonaten für Trompete und Orgel geschrieben. Sonderlich beeindruckt schienen aber selbst nachfolgende Kom- ponistengenerationen von Fantinis Pionierleistungen nicht gewe- sen zu sein. Und so mussten Trompete und Orgel fortan wieder getrennte Wege gehen. Bis ins 20. Jahrhundert hinein, in dem das abgelegte Duo von Komponisten wie Henri Tomasi und An- dré Jolivet endlich wiederentdeckt werden sollte.

Die Repertoire-Domäne ist aber weiterhin das klassische Arrange- ment, und da gerade von Barockstücken, geblieben, die von der Kammer- bis zur Orchestermusik reichen. Und mit zwei für Trompete und Orgel eingerichteten Kammersonaten begegnet man im Laufe des Programms Komponisten, die beide auf unter- schiedliche Weise mit Georg Friedrich Händel verbunden waren. Der aus dem flämischen Gent stammende Oboist und Flötist Jean-Baptiste Loeillet hatte sich 1705 in London niedergelassen und nannte sich fortan «John Loeillet of London». 1712 folgte ihm Händel, der den Oboen-Virtuosen Loeillet für sein Opern- hausorchester engagierte. Zudem bildete Händel gemeinsam mit ihm, William Babel und William Croft ein hochgeachtetes Orgel- gutachter-Team. Den Großteil von Loeillets Kompositionen

15 nehmen seine Sonaten für Blockflöte bzw. Oboe ein, die in ih- rer Viersätzigkeit (langsam – schnell – langsam – schnell) dem Sonata-da-chiesa-Modell des in London bewunderten Italieners Arcangelo Corelli folgen. In der Bearbeitung für Trompete und Orgel ist jetzt eine von Loeillets Sonaten zu hören, die durchaus auch den Einfluss Händels widerspiegeln. Bevor sich Händel für immer in London einrichten sollte, hatte er im Rahmen seiner beiden Italien-Reisen Zwischenstopps in Venedig eingelegt, wo er wahrscheinlich dem bewunderten Kollegen Tomaso Albinoni begegnet ist. Neben über 50 Opern, die auch den Musiktheater- komponisten Händel prägten, schrieb Albinoni zahlreiche kam- mermusikalische Konvolute, die in England reißenden Absatz fanden. Dazu gehörte die um 1711 gedruckte Sammlung 12 Trat- tenimenti armonici per camera op. 6, die aus zwölf viersätzigen Vio- linsonaten besteht und von denen die N° 11 in der Fassung für Trompete unter dem Titel «Concerto San Marco» berühmt gewor- den ist.

Von Albinonis Musik war aber eben nicht nur Händel fasziniert. Auch Johann Sebastian Bach hat sich bekanntermaßen schöp- ferisch mit dem Werk des gebürtigen Venezianers auseinander- gesetzt und auch über ihn das italienische Concerto-Modell erst richtig schätzen gelernt. Bevor aber von Bach ein Genie- streich für Orgel solo zu hören ist, lernt man eine Fantasie sei- nes letzten Schülers Johann Gottfried Müthel kennen. Der aus Mölln stammende Komponist war ab 1747 Hoforganist des Her- zogs Christian Ludwig II. von Mecklenburg-Schwerin und wur- de 1750 von seinem Dienstherrn nach Leipzig geschickt, um bei Bach «sich in seinem Metier zu perfectionieren». Müthel muss rasch eine freundschaftliche Beziehung zu dem bereits ernst- haft erkrankten Bach aufgebaut haben. Nach dessen Tod nahm Müthel dann zudem Unterricht bei Carl Philipp Emanuel Bach (Potsdam) und Georg Philipp Telemann (Hamburg). Ab 1753 wirkte er schließlich bis zu seinem Tod 1788 als Organist und Kapellmeister in Riga. Von Müthel sind auch Solo-Konzerte (u.a. für Fagott) sowie Vokalwerke überliefert, die von Kantaten bis zu Trinkliedern reichen. Doch gerade die Orgelwerke spiegeln Müthels Lust an der schöpferischen Freiheit wider, wie sie speziell

16 der Bach-Sohn Carl Philipp Emanuel in seinen Fantasien ausge- lebt hat. Ganz ohne die Fantasie einengende Taktstriche kommt so auch die F-Dur-Fantasie von Müthel aus, die die Waage zwi- schen schwungvollem Esprit und lyrischer Empfindsamkeit hält.

In ganz andere Orgelsphären katapultiert Johann Sebastian Bach Interpret und Zuhörer mit seinem Doppelpaar Präludium und Fuge D-Dur BWV 532 für Orgel. Entstanden ist es in seiner Weimarer Zeit, die von 1708 bis 1717 Bachs erste große Schaf- fensphase markierte. In der thüringischen Residenzstadt legte er den Grundstein für sein Kantatenwerk. Hier beschäftigte sich Bach erstmals intensiv mit der Konzert-Gattung. Und vor allem an der von Ludwig Compenius gebauten Orgel in der Schlosskir- che konnte er all seine kühnen Ideen in die Praxis umsetzen. Zu den Weimarer Orgel-Coups gehören eben Präludium und Fuge D-Dur BWV 532, über die der Musikwissenschaftler und Bach- Biograph Philipp Spitta einst angemerkt hatte, dass es eine «der blendendsten Orgelcompositionen des Meisters» ist. Was die Virtuosität und Strahlkraft angeht, kann man Spitta nur zustim- men. Doch vor allem dank seiner spieltechnischen Erneuerun- gen ragt dieses Doppelpaar besonders heraus. Denn selbst in den Orgelwerken von Bachs Vorbild Buxtehude konnte sich das soli- stische Pedalspiel wahrlich nicht so emanzipiert präsentieren wie etwa im Präludium.

Im Zentrum des dreigeteilten Präludiums steht ein stimmungs- voller und sequenzenreicher Alla-breve-Mittelsatz. Aber schon in der Einleitung sind es nicht die zehn Finger, die die aufstei- gende Dur-Tonleiter in Sechzehnteln meistern, sondern die Pedal- Füße. Im Adagio-Schlussteil des Präludiums steigert sich sodann das zweistimmig eingesetzte Pedal gemeinsam mit den herben Dissonanzen im Manual in einen würdevoll imposanten Klang. Zum Höhepunkt der Pedal-Kunst wird aber das Finale der Fuge. Nach der Vorstellung des anmutigen Themas wird es zunächst spielerisch moduliert. Bis das Pedal zur virtuosen Antriebsfeder eines konzertanten Dialogs mit den Oberstimmen wird. Moto- risch packend und majestätisch tauscht man sich aus. Und am Ende gebührt dem Pedal mit einem tiefen D das allerletzte Wort!

19 Paul Hindemith

Von Bach geht es sodann nicht nur zum Bach-Verehrer Paul Hindemith. Er war zugleich auch eine Art Vordenker der gut- informierten historischen Aufführungspraxis. So finden sich in Hindemiths neo-barocker Phase, die bis 1927 dauerte, zahllo- se Kompositionen nicht nur mit eindeutig kontrapunktischen Zügen. Gerade auf dem Gebiet des sich im Gedanken- und Klangrausch ergehenden Solo-Konzerts, wie es im 19. Jahrhun- dert gang und gäbe war, machte er reinen Tisch. So dörrte er etwa radikal den Orchestersatz bis auf eine regelrecht skelett- artige Besetzung aus. Zu seinen exemplarischen Werken aus je- ner Zeit gehört auch eins für Orgel und Kammerorchester, das 1927 anlässlich der Einweihung einer neuen Orgel in Frankfurt entstanden war. Obwohl Hindemith ein Multiinstrumentalist war, hat er sich doch nie an der Orgel versucht. Gewichtige, aus-

20 schließlich konzertante Werke wie die Orgel-Kammermusik soll- te er dennoch für sie schreiben. Und ab 1937 komponierte er gar gleich drei Solo-Sonaten für ein Instrument, von dessen Klang er klare Vorstellungen hatte: «Ich hasse die weichen und schwam- mig klingenden Riesenorgeln, ich liebe klare und vernünftige Dispositionen, reine und scharf ausgeprägte Stimmen.» Während Hindemith immerhin in seiner Orgelsonate N° 2 Bach ein kleines Denkmal über die Tonfolge B-A-C-H setzte, so kommt die zwei- sätzige Orgelsonate N° 1 ohne solche Referenzen aus. Dennoch lässt sie mit ihren polyphon geführten Stimmen, mit ihrer vollen Akkordik, den virtuosen Passagen und anmutigen Zwischentei- len immer wieder Züge des traditionsbewussten Visionärs Hinde- mith erkennen.

Spieltechnisch nicht weniger hoch liegen danach die Hürden, die ein Trompeter in einem Klassiker nehmen muss, der eigentlich für Trompete und Klavier geschrieben wurde. 1906 komponier- te George Enescu seine Légende und somit einen der schönsten Instrumentalgesänge, die so nur im Paris der Jahrhundertwende entstehen konnten. Enescu war gebürtiger Rumäne. Doch schon mit 13 Jahren zog es ihn in die Seine-Metropole, um Komposi- tionsunterricht bei Jules Massenet und Gabriel Fauré zu neh- men. Und Frankreich sollte für den damals vor allem als Violin- virtuose gefeierten Enescu so sehr zum Lebensmittelpunkt wer- den, dass er für seinen Namen die französische Schreibweise «Georges Enesco» wählte. Seine Légende für Trompete und Klavier widmete er Merri Franquin, der am Pariser Konservatorium Professor für Trompete und eine Institution, ja eine Legende war. Arkadisch-zartes Flair durchzieht dieses Poem – wenngleich es im Mittelteil durchaus zu kleinen dramatischen, mit stürmischen Skalen und Arpeggien gespickten Wendungen kommt.

Wie das Gros der großen französischen Orgeldoyens bekennt sich auch Thierry Escaich zu der bis zu Bach zurückreichenden Orgel- und Kirchenmusik. «Meine Schreibweise mag eher tradi- tionell sein, die Ausdrucksweise aber ist meine ganz persönliche», so Escaich, der 1997 dem legendären Organisten Maurice Duruflé als Titularorganist an der Pariser Kirche Saint-Étienne-du-Mont

21 George Enesco

nachfolgte. Zu seinen meistgespielten Stücken gehören mittler- weile seine Évocations. Seine Évocation N° 2 entstand 1996 für das im Südwesten Frankreichs veranstaltete Musikfestival von Saint-Bertrand-de-Comminges und ist eine Hommage an die französische Barockorgelkunst. Dabei versetzt Escaich im Laufe des Stücks die vier Themen (u.a. eine gregorianische Antiphon) in einen spektakulär aufgeladenen Energiezustand, um sie schließ- lich laut Komponist «empor zum Licht» abheben zu lassen.

22 Eine etwas andere Art des musikalischen Recyclings führt uns sodann wieder nach London, zu Georg Friedrich Händel. 1733 veröffentlichte der Verleger Daniel Wright eine fünfsätzige Suite für Trompete und Streicher unter dem Titel «The Famous Water Piece Composed by M. Handel». Ob Händel grünes Licht für diese Publikation gegeben hat, ist eher fraglich. Denn ob- wohl die jetzt für Trompete und Orgel eingerichtete Suite D-Dur ins Händel-Werkverzeichnis aufgenommen worden ist, dürften die Auswahl und die Arrangements der Sätze eher auf den Ge- schäftsmann Wright zurückgehen. Um wohl an den Erfolg von Händels 1717 uraufgeführter Wassermusik anzuknüpfen, stellte Wright daher an den Anfang des Water Piece den ersten Satz aus der Wassermusik. Der Final-Marsch stammt hingegen aus Hän- dels Oper Partenope. Und bei den drei mittleren Sätzen gibt es bis heute sogar keinerlei Hinweise auf eine Autorenschaft Hän- dels. Das Vergnügen an dieser Suite ist aber trotz all der musik- wissenschaftlichen Fragezeichen garantiert!

23 Interprètes Biographies

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Iveta Apkalna orgue En concert, Iveta Apkalna associe une profonde musicalité, une technique irréprochable et une sensibilité unique. Ces dernières années, elle est parvenue à dépoussiérer le «roi des instruments» qu’est l’orgue et à conférer à conférer une nouvelle réputation à cet extraordinaire instrument. Même lorsqu’Iveta interprète les oeuvres les plus difficiles techniquement, on peut entendre qu’elle met surtout l’accent sur l’émotion. Iveta Apkalna est parvenue à être une nouvelle star de l’orgue, un privilège nor- malement réservé aux chefs, chanteurs, pianistes ou violonis- tes virtuoses. Elle y est parvenue par sa joie de vivre, son atti- tude sérieuse, sa précision indéniable, son obstination et enfin, mais non des moindres, par son excellente maîtrise de ce mer- veilleux instrument. Iveta Apkalna se produit en soliste dans le monde entier, joue dans les salles de concerts les plus presti gieuses (dont à Vienne, Berlin, Hambourg, Leipzig, Cologne, Lu- cerne, Luxembourg, San Francisco, Moscou et Budapest), avec d’excellents orchestres tels que les Berliner Philharmoniker, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Rundfunk- Sinfonieorchester Berlin, Hamburger Philharmoniker, Kremerata Baltica, Latvian National Orchestra, sous la directions de nom- breux chefs d’orchestre majeurs tels que Claudio Abbado, Ma- riss Jansons, Marek Janowski, Simone Young, Roman Kofman et Andriss Nelsons, pour n’en nommer que quelques uns. In- vitée régulière des grands festivals européens (Lockenhaus Chamber Music Festival, Bremen Music Festival, Händel-Fest- spiele à Halle, Ludwigsburger Schlossfestspiele, Schwetzinger

25 Iveta Apkalna (photo: Nils Vilnius)

Festspiele, Schleswig-Holstein Musik Festival et plus récem- ment, artiste en résidence à MDR Musiksommer), elle s’est donnée pour mission de faire découvrir la splendeur unique de la musique pour orgue au-delà des murs des églises. Iveta a ac- quis une reconnaissance internationale à plusieurs concours in- ternationaux – en 2003, elle a reçu le 1er prix et le 4e prix spécial à la 3e Mikael Tariverdiev International Organ Competition à Kali- ningrad (Russie). En 2002, après avoir remporté la première sé- lection européenne de la finale mondiale de la Royal Bank Cal- gary International Organ Competition (Canada), elle a reçu le prestigieux Prix Jean Sébastien Bach. En 2003, Iveta a reçu le Latvian Great Music Award pour sa carrière musicale. Le Prix Echo Klassik allemand «Meilleure artiste interprète 2005» lui a ensuite été décerné, ce qui a fait d’elle la première organiste à avoir cet honneur. En janvier 2008, la chaîne de télévision fran- co-allemande Arte lui a consacré le documentaire «Dancing

26 with the Organ». Née à Rēzekne (Lettonie), Iveta Apkalna a étu- dié le piano et l’orgue à l’Académie de musique lettone J. Vitols. Après avoir obtenu ses diplômes avec distinction, elle a poursui- vi ses études à la London Guildhall School of Music and Drama, en Angleterre. De 2000 à 2003, elle a bénéficié d’une bourse d’échange de la DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst) qui lui a permis de se perfectionner en soliste à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst Stuttgart (Allemagne). Iveta vit actuellement à Berlin et à Riga.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Iveta Apkalna organ The performance of Iveta Apkalna combines deep musicality, ir- reproachable technique and unmistakable sense. Over the past several years she has succeeded to «wipe off the dust» from the queen of all musical instruments, the organ and establish a new reputation for this extraordinary instrument. When Iveta in- terprets the most technically difficult compositions, emotionally bright accents can be heard. Ms. Apkalna has managed to be- come the new star of the organ; a privilege usually reserved to conductors, singers, pianists and/or violin virtuosos. This, she could achieve with her ongoing joy of living, especially serious attitude, pedantic accuracy and obstinacy and last but not least her excellent command of this beautiful instrument. As a so- loist, Iveta Apkalna appears today in concerts throughout the world, performing in numerous prestigious concert halls (Vien- na, Berlin, Hamburg, Leipzig, Cologne, Luzern, Luxembourg, San Francisco, Moscow, Budapest a.o.), with many different or- chestral ensembles such as the Berlin Philharmonic, the Sym- phony Orchestra of the Bavarian Radio, the Berlin Radio Sym- phony Orchestra, the Hamburger Philharmoniker, the Sympho- ny Orchestra of the West German Radio, the Kremerata Baltica, the Latvian National Orchestra under the direction of many im- portant conductors such as Claudio Abbado, Mariss Jansons, Marek Janowski, Simone Young, Roman Kofman and Andriss Nelsons to name a few. A frequent guest at the leading festi- vals of (Lockenhaus Festival, Bremen Music Festival,

28 Halle Georg Friedrich Händel Festival; Ludwigsburg Castle Fes- tival, Schwetzinger Festival, Schleswig – Holstein Festival and most recently artist in residence of the MDR Music Sommer, she made it her mission to bring the unique splendor of the or- gan music beyond the borders of the church walls. Iveta has gained international recognition in various international compe- titions – in 2003 she was awarded the first prize and received four additional special prizes in the 3rd International M. Tariver- diev Organ Competition in (Russia). In 2002, after winning the preliminary European rounds and advancing to the world finals of the Royal Bank Calgary International Organ Com- petition (Canada), she was awarded the prestigious Johann Se- bastian Bach prize. In 2003 Iveta received the Latvian Great Mu- sic Award 2003 for special accomplishments in music. The title of «Best Performing Artist of 2005» followed, given by the Ger- man Music Award Echo Klassik, making her the first organist ever to receive this honor. In January 2008 the German/French TV network Arte +7 broadcast an hour long documentary dedi- cated to Iveta Apkalna «Dancing with the Organ». Born in Reze- kne (), Iveta studied piano and organ at J. Vitols Latvian Academy of Music. After she obtained her diplomas and gradu- ated with distinction, she furthered her studies at the London Guildhall School of Music and Drama in England. From 2000 to 2003 she was the recipient of a grant from the DAAD (German Academic Exchange Service) which allowed her to continue to develop her knowledge as a soloist at the Stuttgart Academy of Music and Fine Arts (). Iveta currently lives in Berlin and in Riga.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Gábor Boldoczki trompette Selon Michael Dellith du Frankfurter Allgemeine Zeitung «La trompette peut aussi faire du bel canto…du pur bel canto, avec notes aiguës polies, ce que dégage le trompettiste hon- grois Boldoczki de sa trompette», après le concert de Gábor Boldoczki à l’Alte Oper Frankfurt. Gábor Boldoczki, originai- re de Kiskőrös (Hongrie), est devenu l’un des trompettistes les plus célèbres de sa génération. La presse internationale le sa-

31 Gábor Boldoczki (photo: Marco Borggreve)

lue régulièrement comme magnifique trompettiste virtuose. À 14 ans, il a reçu à deux reprises le Prix Echo Klassik et le pre- mier prix au concours national de tompette de Zalaegerszeg et a commencé à la suite de ses études, une carrière internationa- le de soliste. Il a acquis une reconnaissance immédiate en rem- portant le prestigieux concours musical de l’ARD à Munich et le premier prix au 3e concours international Maurice André, et le Grand Prix de la Ville de Paris. Il se produit en tournées avec de célèbres orchestres dont le Symphonieorchester des Baye- rischen Rundfunks, le Budapest Festival Orchestra, le Mariinsky Theatre Symphony Orchestra, l’Orchestre national de Russie, le Wiener Symphoniker et d’importants orchestres de chambres

32 ainsi que des concerts de gala avec Edita Gruberova. Trompet- tiste soliste de renommée internationale, Gábor Boldoczki a in- terprété les concertos pour trompette de Michael Haydn aux Salzburger Festspiele, à la suite desquels les Salzburger Nachri- chten ont évoqué son «articulation toute en légèreté, son agi- lité exceptionnelle, son jeu extrêmement sûr, son art de la co- lorature… un soliste d’un tel niveau transcende chaque mor- ceau de musique». Il se produit régulièrement dans les grandes métropoles musicales européennes telles que le Musikverein Wien, le Concertgebouw Amsterdam, la Philharmonie de Ber- lin, le Théâtre des Champs-Élysées à Paris, KKL Lucerne, le Pa- lais des Arts à Budapest et la grande salle du Conservatoire de Moscou. En outre, il a été invité à effectuer des tournées de concerts en Amérique du Sud, au Japon et en Chine. Après ses le succès de ses CDs parus chez Sony Classical ces dernières années, il a réalisé en novembre 2013 son nouvel album, «Trom- ba Veneziana», avec des oeuvres d’Antonio Vivaldi. Gábor Boldo- czki est un soliste sollicité pour les créations de musique con- temporaine. Avec Gidon Kremer et la Kremerata Baltica, il a par exemple interprété la création de Revelation de Georg Pelecis au festival de musique Les muséiques à Bâle. Au festival inter- national d’été de Dubrovnik, il a présenté la création du Concer- to pour trompette de Boris Papandopulo et aux Festspiele Me- cklenburg-Vorpommern, le Concerto pour trompette de László Dubrovoy et en tant que lauréat en résidence en 2010, la créa- tion d’œuvres pour trompette et orchestre de Fazıl Say. L’Acadé- mie Franz Liszt de Budapest où il enseigne comme professeur de trompette a décerné à Gábor Boldoczki le titre de Doctor Li- beralium Artium. De plus, Gábor Boldoczki, avec le prix honori- fique Franz Liszt, Gábor Boldoczki a remporté la plus haute dis- tinction dans le domaine musical accordée par le ministère de la culture hongrois ainsi que le «Musician of the Year» de l’Aca- démie des arts hongroise. Son vaste répertoire s’étend de Bach à Penderecki, et de Vivaldi à Chostakovitch en passant par Hin- demith, Takemitsu, Ligeti et Arvo Pärt. Gábor Boldoczki joue des instruments B&S.

33 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Gábor Boldoczki Trompete «Auch die Trompete kann Belcanto… reinsten Belcanto, mit blitz- blank polierten Spitzentönen, verströmte der Ungar Boldoczki auf der Trompete», so schrieb Michael Dellith von der Frankfur- ter Allgemeinen Zeitung nach dem Gastspiel von Gábor Boldo- czki in der Alten Oper Frankfurt. Der im ungarischen Kiskőrös aufgewachsene Gábor Boldoczki ist mit seinem Trompetenspiel die Ausnahmeerscheinung seiner Generation. Auch die inter- nationale Presse feiert ihn regelmäßig als grandiosen Trompe- tenvirtuosen. Bereits mit 14 Jahren erhielt der zweimalige Echo Klassik Preisträger beim Nationalen Trompetenwettbewerb in Zalaegerszeg den 1. Preis und begann nach diversen Studien seine internationale Solokarriere. Der endgültige Durchbruch gelang ihm als Gewinner des bedeutenden Internationalen Mu- sikwettbewerbs der ARD in München und als 1. Preisträger des 3. Internationalen Maurice André Wettbewerbs, dem Grand Prix de la Ville de Paris. Im Rahmen seiner Tourneen gastiert er zu- sammen mit namhaften Orchestern, u.a. dem Symphonieor- chester des Bayerischen Rundfunks, dem Budapest Festival Or- chestra, dem Mariinsky Theatre Symphony Orchestra, dem Rus- sischen Nationalorchester, den Wiener Symphonikern und inter- national bedeutenden Kammerorchestern sowie bei Gala-Kon- zerten mit Edita Gruberova. Als erster Trompetensolist weltweit interpretierte Gábor Boldoczki bei den Salzburger Festspielen die Trompetenkonzerte von Michael Haydn. Danach schrieben die Salzburger Nachrichten: «Leichtzüngige Artikulation, höchs- te Beweglichkeit, extrem sicherer Ansatz, Koloraturkunst… ein Solist von solchem Rang veredelt jedes Musikwerk». Regelmäßig gastiert er in den bedeutenden Musikmetropolen Europas wie dem Musikverein Wien, dem Concertgebouw Amsterdam, der Philharmonie Berlin, dem Théâtre des Champs- Élysées in Paris, dem KKL Luzern, dem Palace of Arts in Buda- pest und der Great Hall desKonservatorium Moskau. Zudem folgt er Einladungen zu Konzerttourneen nach Südamerika, Japan und China. Nach den erfolgreichen CD-Produktionen der letzten Jahre zu- sammen mit Sony Classical stellte er im November 2013 sein

35 neues Album «Tromba Veneziana» mit Werken von Antonio Vi- valdi vor. Gábor Boldoczki ist gefragter Solist für zeitgenössische Musik und deren Uraufführungen. Zusammen mit Gidon Kremer und der Kremerata Baltica interpretierte er beispielsweise die Urauf- führung von Georg Pelecis Revelation beim Musikfestival Les muséiques in Basel. Beim internationalen Dubrovnik Summer Festival stellte er als weitere Uraufführung das Trompetenkon- zert von Boris Papandopulo und bei den Festspielen Mecklen- burg-Vorpommern das Trompetenkonzert von László Dubrovoy sowie als Preisträger in Residence in 2010 die Uraufführung des von Fazıl Say komponierten Werkes für Trompete und Orches- ter vor. Gábor Boldoczki wurde der Titel Doctor Liberalium Artium von der Franz-Liszt-Musikakademie Budapest verliehen, an der er als Professor im Fach Trompete lehrt. Desweiteren wurde Gá- bor Boldoczki mit dem Franz Liszt Ehrenpreis, der höchsten Auszeichnung des ungarischen Kultusministeriums im Fach Mu- sik und mit dem Ehrenpreis «Musician of the Year» der Ungari- schen Akademie der Künste ausgezeichnet. Sein vielseitiges Repertoire reicht von Bach bis Penderecki, von Vivaldi über Schostakowitsch bis Hindemith, Takemitsu, Ligeti und Arvo Pärt. Gábor Boldoczki spielt auf B&S Instrumenten.

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