Fonds D'ormesson (Xive-Xxe Siècle)
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Fonds d’Ormesson (XIVe-XXe siècle) Répertoire (144AP/1-144AP/152, 156MI/1-156MI/106) Par M. Antoine et Y. Lanhers Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1960 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_004323 Cet instrument de recherche a été encodé en 2011 par l'entreprise diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 144AP/1-144AP/152, 156MI/1-156MI/106 Niveau de description fonds Intitulé Fonds d’Ormesson Date(s) extrême(s) XIVe-XXe siècle Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu PRÉFACE Mon grand-père d'Ormesson avait deux fils Henry Lefèvre, marquis d'Ormesson, 1808-1882. Il avait épousé Marie-Philippine de Namur d'Elzée, dernière descendante de la famille belge de Namur d'Elzée. L'aîné, Emmanuel Emmanuel Lefèvre, marquis d'Ormesson, 1844-1922. Sorti de Saint-Cyr dans le cadre de l'État-Major, il fut officier d'ordonnance du général de Wimpffen et blessé à Sedan. Attaché militaire au Danemark et en Suède, colonel du 51 e régiment d'infanterie, chef d'état-major du 4 e corps d'armée, général commandant la 72 e brigade d'infanterie. Il commanda la région d'Angers pendant la guerre de 1914-1918. Il avait épousé Marguerite de Montalembert. , qui fut militaire. Le second, Olivier Olivier Lefèvre, comte d'Ormesson, 1849-1923, attaché d'ambassade à Bruxelles, sous- préfet de Tonnerre, de Dinan, de Montluçon, préfet de l'Allier, préfet des Basses-Pyrénées ; conseiller de l'ambassade de France en Russie ; directeur du protocole et introducteur des ambassadeurs ; ministre de France en Danemark, en Portugal, en Grèce, en Belgique, ambassadeur de France. Il avait épousé Marguerite de la Guéronnière. - mon père - qui fut préfet et diplomate. Mon oncle possédait le château d'Ormesson qui contenait nos archives familiales. Ayant eu le malheur de perdre ses fils, le général d'Ormesson n'avait pas de postérité mâle. Il tenait cependant à ce qu'Ormesson demeurât dans notre famille. D'autre part, mon frère aîné - André d'Ormesson André Lefèvre, comte puis marquis d'Ormesson, 1877-1957, attaché d'ambassade à Athènes, secrétaire d'ambassade à Berlin, à Saint- Pétersbourg, sous-chef du cabinet du Ministre des Affaires étrangères (Briand) et chef-adjoint du cabinet du Ministre (Ribot) ; premier secrétaire à Londres ; conseiller à Athènes, à Berne ; chargé de la légation de France en Bavière ; ministre de France en Roumanie ; ambassadeur au Brésil. Il avait épousé Marie Anisson du Perron. - était lui-même diplomate et sa carrière le tenait constamment à l'étranger. Ces circonstances m'amenèrent à reprendre en 1920 le château d'Ormesson à mon oncle. C'est ainsi que je suis devenu le dépositaire de nos archives, dont la majeure partie se trouvait à Ormesson. Comme l'a dit M. Michel Antoine, dans sa substantielle introduction, ces archives ont subi bien des vicissitudes. Révolution française, guerres, occupations, transports entre Paris et Ormesson, que sais-je ! Que de documents précieux pour nous ont été détruits ou égarés ! Un exemple entre cent. Le roi Louis XIII vint trois fois dîner chez André d'Ormesson, le 14 septembre 1612, le 27 mars 1615 et le 6 mars 1618. Ce fut, chaque fois un vendredi. Une note rédigée au XVIII e siècle, et qui existe toujours, signale que les mémoires de la dépense faite pour "traiter le Roy en maigre" étaient conservés dans nos archives. Or on ne les a pas retrouvés. Pas retrouvée non plus la lettre que Rossuet écrivit à Olivier d'Ormesson, le 29 octobre 1687, sur la "Source du mérite des bonnes oeuvres et la manière dont la charité opère" qui figure pourtant au Tome X des "oeuvres de Bossuet", publiées chez Antoine Boudet en 1778. N'est-il 3 Archives nationales (France) pas surprenant, d'autre part, qu'aucune lettre de M me de Sévigné à Olivier d'Ormesson n'existe, alors qu'une étroite amitié, doublée d'une alliance des deux familles, les unissait depuis leur jeunesse et qu'Olivier d'Ormesson, comme il le raconte en détails dans son "Journal", joua un rôle dans son mariage ? Dans ce perpétuel naufrage qu'est la vie, pourquoi ceci disparaît-il et cela surnage-t-il ? Mystère des circonstances ... C'est miracle pourtant qu'à travers les événements et les générations, tant de témoignages du passé nous aient été conservés. M. Michel Antoine a parfaitement analysé le fonds d'Ormesson et souligné la contribution qu'il apporte à l'histoire politique, parlementaire et administrative des XVII e et XVIII e siècles. Sur le plan strictement familial, le dépouillement de nos archives - qui n'avait jamais été opéré avec cette maîtrise, cette méthode, et ces soins - nous a révélé bien des détails que nous ignorions. L'un des moins savoureux n'est pas celui-ci. Mon trisaïeul Henry d'Ormesson - qui fut contrôleur général des finances sous Louis XVI et le premier maire élu de Paris - avait formé, dans sa jeunesse, un projet de mariage auquel l'inclinaient ses sentiments personnels. Mais la querelle du "Parlement Maupeou" séparait à ce point les deux familles que la politique eut raison de l'amour ... Or cinq générations plus tard, l'actuel chef de notre famille, mon neveu Henry d'Ormesson, rétablissait l'ordre naturel des choses en épousant une Maupeou ! Grâce à M lle Yvonne Lahners et à M. Michel Antoine, tous deux conservateurs aux Archives nationales, les documents que les membres de ma famille ont accumulés et qui subsistent sont maintenant merveilleusement mis en ordre, enregistrés et, pour la plupart, microfilmés. Je forme le voeu qu'ils puissent servir à de jeunes historiens pour leurs travaux. Je verserai moi-même dans ce fonds ce que j'ai pu rassembler au cours de ma vie, notamment le trésor que représentent les cinq cents lettres environ que j'ai eu le privilège de recevoir de M. le maréchal Lyautey. Une chose est sûre. La constitution du "fonds d'Ormesson" n'aurait pas été possible sans l'intérêt que M. Charles Braibant a bien voulu lui porter. Avec ce culte qu'il possède des valeurs du passé, cette passion qu'il a mise à les sauvegarder, ce don de création et d'organisation qui ont fait de lui l'un des grands directeurs de l'Institution nationale des Archives de France. M. Charles braibant aura eu, entre autres, le mérite d'accueillir, dans le patrimoine commun, les archives privées dispersées ici et là et de les garantir contre les injures du temps. Ce n'est pas seulement au nom de ma famille, mais au nom de toutes celles qui bénéficient de ce privilège, que je lui adresse l'expression de notre gratitude. WLADIMIR D'ORMESSON, de l'Académie française, Ambassadeur de France. AVANT-PROPOS Noble enclave dans la vulgarité de la banlieue parisienne (l'unique opprobre des Troisième et Quatrième Républiques), à quatre lieues de la barrière, la terre d'Ormesson garde son intégrité. On y conserve la majeure partie d'un admirable fonds d'archives demeuré jusqu'à présent presque entièrement inconnu et qui présente la plus haute valeur pour l'étude de certains événements du XVII esiècle et surtout du XVIII e. Monsieur le comte Wladimir d'Ormesson a bien voulu nous autoriser à microfilmer cette inestimable ressource historiographique. Cette opération représente une application de l'emploi du microfilm pour des fonds entiers. La méthode est, dès à présent, d'une application courante grâce au service des archives économiques et privées et du microfilm, que j'ai créé en 1949 et installé à l'hôtel Boisgelin et qui a déjà produit près de quatre millions de clichés. Un des éléments les plus importants du fonds se trouve, non pas au château, mais à Paris, entre les mains de Monsieur le marquis d'Ormesson. Nous avons été autorisés également à le microfilmer. Je ne saurais assez remercier Monsieur le marquis et Monsieur le comte Wladimir d'Ormesson d'avoir bien voulu répondre favorablement à la demande que je leur ai adressée au nom de l'Histoire. En présentant l'inventaire du fonds d'Ormesson tel qu'il existe actuellement, il n'est pas exagéré de dire que cette publication fera date dans l'historiographie française non seulement en raison de la valeur des documents révélés, mais parce que c'est le premier inventaire d'un fonds représenté surtout par des microfilms qui soit livré à la presse par les Archives nationales. 4 Archives nationales (France) Cet inventaire est l'oeuvre de Mademoiselle Yvonne Lanhers et de Monsieur Michel Antoine, conservateurs aux Archives nationales. Je me plais à rendre hommage à ces deux érudits. Mademoiselle Lanhers, dont les travaux sur les archives du parlement de Paris et du Châtelet sont d'une admirable précision, a bien voulu, il y a déjà plusieurs années, se rendre sur ma demande à Saint-Fargeau pour inventorier le fonds de cette terre historique qui n'a changé de lignée qu'une fois en mille ans. Là aussi mon entreprise avait été secondée avec beaucoup d'obligeance par un membre de la famille d'Ormesson. J'ai ensuite demandé à Mademoiselle Lanhers de diriger les travaux de microfilmage des archives de Monsieur le duc de Gramont avec la bienveillante autorisation de celui-ci. Quant à M. Michel Antoine, on sait que ses travaux sur le XVIII e siècle français font déjà autorité. C'est, en outre, parmi les historiens de sa génération l'un de ceux qui ont joué le plus grand rôle dans l'application technique du microfilm aux archives françaises.