Brandon Jovanovich et Nora Gubisch en répétition 3 (1842-1912)

Nouvelle production avec Brandon Jovanovich Werther Drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux Nora Gubisch Charlotte Livret Edouard Blau, Paul Milliet et , René Schirrer Le Bailli d’après Goethe Hélène Guilmette Sophie Présenté pour la première fois à Vienne le 16 février 1892 Pierre Doyen Albert Jacques Calatayud Johann Direction musicale Alain Altinoglu Christophe Mortagne Schmidt Mise en scène Yves Beaunesne Yves Vandenbussche Brühlmann Décors Damien Caille-Perret Dorothée Pinto Käthchen Lumières Joël Hourbeight / Jean-Pascal Pracht Costumes Patrice Cauchetier Max Calimez, Maeva Descamps, Manon Dubois, Coline Collaboration artistique à la mise en scène Jean Gaudin Fertin, Florence Gourlet, Alexandre Lacomblez, William Assistante à la mise en scène Janick Moisan Ockenden Les enfants Deuxième assistant à la mise en scène Augustin Debiesse Chef de chant Nathalie Steinberg orchestre national de lille / région nord-pas de calais — Maîtrise Boréale Chef de choeur Eric Deltour — Production Opéra de Lille — Durée 2h40 avec entracte 4 orchestre national de lille / région nord-pas de calais direction jean-claude casadesus

violon solo altos flûtes trombones fernand iaciu paul mayes chrystel delaval christian briez jean-marc lachkar pascal langlet alain vernay violons jean-paul blondeau raphaël patrix marc crenne anne le chevalier hautbois (trombone basse) françois cantault lionel part daniel pechereau alexandre diaconu chantal saradin philippe gérard (cor anglais) tuba valérie brusselle mireille viaud hervé brisse bruno caisse dominique woets clarinettes jean-marc dufour claude faucomprez timbales inès greliak violoncelles jacques merrer frédérick lombart isabelle henrio valentin arcuedwige della valle thierry koehl michel guillou bassons percussions ludovic lantner elisabeth kipfer clélia goldings camille basle émilie lemaire myriam teillagory henri bour aïko miyamoto olivier lentieul nn marie lesage cors harpe brigitte loisemant contrebasses christophe danel anne le roy sylvie nowacki matthieu petit frédéric hasbroucq stéphane pechereau pierre-emmanuel de maistre éric lorillard orgue franck pollet hervé noël katia melleret didier braem m-a soonckindt christian pottiez thierry van engelandt trompettes saxophone bruno van roy denis hu yves tanguy françoise vernay fabrice rocroy (cornet solo) Yves Beaunesne, Nora Gubisch et Brandon Jovanovich

Opéra de Lille

Directrice Caroline Sonrier, Directeur administratif et financier Laurent Joyeux, Directeur technique et de production Mathieu Lecoutre, Secrétaire général Stéphane Malfettes, Conseiller artistique aux distributions Pål Christian Moe

Equipe technique et de production de Werther

Chargée de production Ariane Levy, Régie générale Pierre Haderer, Régie de production Maud Billen, Régie lumières Olivier Desse, Lumières Nicolas Ahssaine, Jérôme Billy, Yannick Hébert, Gilles Ponce, Romain Portolan, Stagiaire lumières Marieke Goetinck, Régie plateau Guillaume Défontaine, Michel Pasteau, Plateau Alison Broucq, Sébastien Gellens, Pierre-Yves Guinais, Guillaume Le Boisselier, Mélanie Miranda, Emmanuel Podsadny, Mathieu Radot, Pascal Godin, Bertrand Mathenet, Mohamed Fouzache, Rachid Brahimi, Accessoires Fabien Forestier, Son & vidéo Adrien Michel, Chef maquilleuse Elizabeth Delesalle, Maquillage Khaddouj El Madi, Sylvie San Martino — Régie des costumes Isabelle Gontard, Habillage Céline Thirard, Annie Dufour, Sylvie Dermigny, Atelier costumes Magali Broc, Sylvie Dermigny, Véronique De Groer, Laure Fabretti, Maud Lemercier, Yvette Murez, Judith Husch — Construction des accessoires Patrick Laganne — Réalisation des décors ateliers du Théâtre du Nord. — Photos de répétitions Frédéric Iovino 6 À lire avant le spectacle

Du roman à l’opéra grande finesse, l’écriture vocale est toujours en adéquation avec la Du roman épistolaire autobiographique de Goethe, Les souffrances prosodie de la langue française. Comparé à ses autres opéras, l’effectif du jeune Werther (1774), au drame lyrique de Massenet (1892), de l’orchestre n’est pas très volumineux mais son instrumentation la légende de Werther suit une évolution qui la porte du roman à répond toujours à un souci de clarté et d’efficacité. En ce sens, la scène. Les adaptations nécessaires et relatives au genre lyrique Massenet n’hésite pas à concentrer son orchestre pour ne s’intéresser incitent les librettistes Edouard Blau, Paul Milliet et Georges qu’à quelques instruments lors de passages plus intimistes. Hartmann à donner vie à tous les personnages du roman, avec un relief particulier accordé à Werther, Charlotte et Albert. L’opéra Les œuvres lyriques de Massenet commence par un coup de foudre entre Werther et Charlotte, Massenet a composé quatre oratorios dans lesquels il a mis en scène mais seul le jeune homme déclare son amour. Charlotte, devenue les passions humaines plutôt qu’un message spirituel. Il fut également la femme d’Albert qu’elle a épousé par devoir, aime Werther sans un grand mélodiste (plus de 280 mélodies). Il a créé 25 ouvrages vouloir se l’avouer. Inflexible, elle repousse tout d’abord les avances lyriques, de 1867 jusqu’à sa mort en abordant de multiples registres : du jeune homme ce qui le mène au suicide. Lorsqu’elle lui avoue l’opéra bouffe (La Grand’Tante, en 1868), le fantastique oriental (Le son amour, il est trop tard. Roi de Lahore, en 1877), le grand opéra héroïque (Hérodiade, en 1881 La musique de Massenet est ici la clé du drame car le compositeur et Le Cid en 1885), l’opéra mythologique (Ariane,en 1906), l’opéra considère l’orchestre comme l’un des personnages de l’opéra. C’est féerique (Cendrillon, en 1899), l’opéra vériste (La Navarraise, en à travers des motifs caractéristiques et une écriture qui s’applique 1894), le conte médiéval (Grisélidis, en 1901), l’opéra épique (Don toujours à soutenir l’émotion qu’il recrée le drame du jeune Quichotte, en 1910), le drame lyrique (Werther, en 1892), l’opéra Werther. Influencé à la fois par Gounod et Wagner, le compositeur comique (Manon, en 1884), le mystère (Le Jongleur de Notre-Dame, puise chez l’un la mise en avant de sentiments contrastés et chez en 1902), la comédie lyrique (Thaïs, en 1894 et Chérubin, en 1905), l’autre le recours aux leitmotive comme procédé formel. Sa musique l’opéra romanesque (Esclarmonde, en 1889). Massenet a composé est animée par la recherche d’une extrême sensibilité pour être au 3 opéras qui n’ont pas pu être créés de son vivant : Amadis (créé en plus près des nuances des états d’âme de ses personnages. D’une 1922), Panurge (créé en 1913), et Cléopâtre (créé en 1914). 7 Les principaux personnages

Werther ténor Schmidt ténor Jeune homme de 23 ans, amoureux de Charlotte Ami du Bailli

Charlotte mezzo-soprano Johann baryton Fille aînée du Bailli âgée de 20 ans. Promise à Albert Ami du Bailli

Sophie soprano Fritz, Max, Hans, Karl, Gretel, Clara soprani, voix d’enfants Sœur de Charlotte âgée de 15 ans Les enfants du Bailli, frères et sœurs de Charlotte et de Sophie

Albert baryton Brühlmann ténor Jeune homme de 25 ans. Futur époux de Charlotte Jeune homme

Le Bailli baryton Kätchen soprano Veuf de 50 ans, père de Charlotte et de Sophie Jeune fille 8 Synopsis

Acte I Acte II La maison du Bailli à Wetzlar. C’est l’été. Dans le jardin, le Bailli En septembre. La ville de Wetzlar fête les cinquante ans de son fait répéter un chant de Noël à ses plus jeunes enfants. Il règne pasteur. Johann et Schmidt, un peu éméchés, chantent une une atmosphère joyeuse et cordiale dans la maison. Johann et ritournelle à Bacchus. Charlotte et Albert, unis depuis trois mois Schmidt, deux amis du Bailli, bavardent avec ce dernier. Sophie, la arrivent, et s’apprêtent à rentrer dans le temple, quand survient fille cadette vient parler du bal qui aura lieu le soir-même et nous Werther. Il est agité et ne peut se résoudre à voir celle qu’il aime apprend que Charlotte, sa sœur aînée, est en train de se préparer. mariée à un autre. Albert sortant du temple s’approche de lui. Bientôt apparaît Werther, émerveillé par le spectacle de la nature et Comprenant ses souffrances, il lui parle amicalement et l’assure des enfants. Le Bailli l’aperçoit et l’accueille amicalement. Charlotte de sa vive sympathie. Sophie, radieuse, vient interrompre leur survient et Werther lui est présenté. Werther la contemple extasié, dialogue, mais Werther, resté seul, exprime sa douloureuse mais l’heure avance et tout le monde prend le chemin du bal sauf passion. Il est bientôt rejoint par Charlotte. Werther, fiévreux, lui Sophie et le Bailli qui veillent sur les enfants. Sophie invite son père déclare à nouveau son amour, mais celle-ci se retranche derrière le à aller rejoindre ses amis au cabaret. La nuit tombe quand arrive devoir et l’invite à s’exiler jusqu’à Noël. Rien ne peut l’apaiser, pas Albert, le futur fiancé de Charlotte qui revient de voyage. même une nouvelle intervention de Sophie. Il est accueilli par Sophie et après s’être entretenu avec elle, décide de ne se représenter que le lendemain. Charlotte et Werther, de retour du bal apparaissent au clair de lune. Werther, exalté par la jeune femme, parle avec enthousiasme, et finit par lui déclarer sa flamme. Mais le Bailli, qui est rentré, apprend à Charlotte le retour d’Albert. Charlotte explique à Werther que sa mère lui a fait jurer de prendre Albert pour époux. Werther s’enfuit désespéré. 9

Acte III Acte IV La nuit de Noël. Charlotte, seule dans son appartement, est en La chambre de Werther : celui-ci, blessé mortellement, agonise. proie aux plus vives inquiétudes. Elle relit les lettres de Werther. Charlotte se précipite à son chevet. Pendant quelques instants, il Sophie vient lui faire une visite, mais s’inquiète de la tristesse de retrouve la force de parler et tous deux s’étreignent. Charlotte finit sa sœur, et ne parvient pas à la consoler. Charlotte sursaute en par lui avouer que sa passion était partagée, mais Werther meurt entendant Sophie prononcer le nom de Werther. Restée seule, dans ses bras, tandis que résonne dans le lointain le chant de Noël elle invoque Dieu, mais soudain surgit Werther, pâle, abattu. Il des enfants du Bailli. lui rappelle qu’elle lui avait conseillé de revenir vers Noël. Tous deux finissent par évoquer de tendres souvenirs, des objets, les — vers d’Ossian que Werther traduisait avant son départ. Charlotte, Le texte intégral du livret de Werther est consultable à l’Opéra, les soirs de troublée ne peut plus se contenir et tombe dans ses bras, mais, se représentation : ressaisissant, le repousse. Werther s’enfuit. Sa décision est prise. - dans le hall d’entrée Albert, informé du retour de Werther, paraît et trouve sa femme en - à chaque étage, aux vestiaires proie à une grande agitation. Il la questionne, mais un domestique apporte un message de Werther : “je pars pour un lointain voyage, voulez-vous me prêter vos pistolets ?” Froidement, Albert demande à Charlotte de les tendre au domestique. Elle obéit, mais à peine Albert a-t-il tourné les talons, qu’elle sort précipitamment. 10 L’homme qui était tout entier dans la surface Note d’Yves Beaunesne (mars 2006)

Au départ, le roman épistolaire de Goethe, Les Souffrances du sommes ce que nous perdons, et Werther n’accepte pas de perdre. jeune Werther, publié en 1774. À l’arrivée, le livret d’Édouard Blau, Nous avons peu de temps pour faire nôtres nos ailes mortelles, Paul Milliet et Georges Hartmann, et l’opéra composé par Jules Werther gaspille ce temps. Il est resté à l’âge adulte un enfant dans Massenet et créé à Vienne en 1892, un opéra devenu un des plus une vieille glace, qui pleure avant d’aller au lit, un faux enfant dans populaires de la musique française. Derrière le succès de l’œuvre sa valse triste et son pas solitaire, un squelette d’avenir. Amoureux de celui que ses ennemis ont surnommé « La fille de Wagner », il de son spleen comme aucune femme ne le sera jamais de lui. y a la rencontre si moderne d’un jeune homme insatisfait et d’une Werther, la libellule déprimée, est tout entier dans la surface, c’est jeune femme incertaine, sous un scalpel précurseur qui fait de un somnambule de la vie. Il se considère comme un enfant égaré Massenet « l’historien musical de l’âme féminine » comme le dit dans le monde des adultes, un enfant qui voudrait recevoir des Debussy (dont Poulenc prétendait que Massenet l’avait sauvé de mains de Charlotte sa part de goûter. Wagner…). Werther tombe dans l’illusion au moment même où il nous fait Le Werther de Massenet, plus que celui de Goethe, saisit entrer dans la désillusion. L’opéra semble ainsi le film de ses précisément l’égoïsme humain. L’une des clés d’une relation fantasmes, et la musique inaugure ce qui pourrait être la plus amoureuse est de respecter la maladie que l’autre porte en lui, ce grande des musiques de film. C’est un récit cinématographique : que ce Werther est incapable de faire. Avec lui, c’est le règne de sur la pellicule, il y a du noir entre chaque photogramme ; sans le la vacuité, l’absence d’empathie pour les humains, l’incapacité à savoir, le spectateur est laissé libre de penser ou de rêver ce qu’il reconnaître en l’autre son semblable. Cet être-là n’approfondit rien, veut entre chacune des 24 images d’une seconde de film. En vidéo, n’élargit rien, incapable de rien choisir. Les déclarations d’amour, il n’y a jamais de noir, nous sommes tenus par les yeux, c’est une les philosophailleries au petit pied sur la nature et les lamentations lumière éternelle, terrible. Massenet, comme le cinéma, préfère le incessantes de Werther, apparaissent, sous la musique intuitive noir, l’obscurité est pour lui ce qu’est le blanc de la toile pour un de Massenet, comme les convulsions d’un moi qui ignore l’autre peintre. Et il laisse au spectateur le soin d’inventer son propre et jusqu’à en devenir son bourreau. Werther se fait un tel cinéma à lui véritable dénouement. tout seul que toute cette histoire semble devenir la seule projection Massenet et ses librettistes partent de l’oeuvre d’un poète, un poète qu’il se fait de Charlotte et des autres. De vertige en vertige, nous connu, une des figures majeures de la littérature allemande - une 11

de ces météorites qui fait dire que si la vie était plus vivable, vont vers une mer inconnue… C’est cette mer inconnue que personne n’aurait jamais rien créé. Un visionnaire pour qui la semblent rechercher éperdument toutes les âmes féminines qui mode est le chemin de lasoumission et qui savait que “le danger de peuplent les nuits du compositeur. la pureté, c’est la hâte” (Umberto Eco). Goethe répondait, quand on lui reprochait l’influence néfaste de son livre sur les amateurs de fondue au suicide : “ Et vous venez demander des comptes à un écrivain et condamner une oeuvre qui, mal comprise par quelques esprits bornés, a tout au plus débarrassé le monde d’une douzaine d’imbéciles et de propres-à-rien !…” Massenet semble aller plus loin quand il distille dans sa musique, derrière le temps qui passe et la fugacité des comportements, une certaine permanence cachée au plus profond de la vie. Sa musique, si féminine, est un formidable contrepoint à l’enfermement et à l’aveuglement de Werther, c’est la célébration des forces vitales, le désir de la vie jusqu’au bout, antidotes absolus au désespoir et à la sensiblerie mélodramatiques. C’est une incitation subtile à ne pas renoncer à l’espoir, à ne pas se consoler avec l’attente. Voilà peut-être pourquoi les librettistes ont choisi de situer l’action plus tard que dans le roman, lorsque la vague du Sturm und Drang était retombée. Quand le sentiment devient tellement fort qu’il n’est plus possible de le dire avec des mots parlés, on se met à chanter. L’opéra, avec Massenet, c’est l’existence paroxystique et la sensualité exacerbée. La vie de la plupart des êtres est un chemin mort et ne mène à rien. Mais d’autres savent dès l’enfance qu’ils 12 Repères biographiques

Jules Massenet théâtre et à la composition. Il obtient le grade de Grand Officier de la Le compositeur français Jules Massenet est né le 12 mai 1842 à Montaud. Légion d’Honneur en 1899, et part en voyage en officiel à Monte-Carlo en A 6 ans, il commence ses leçons de musique avec sa mère, pianiste. En 1902 où il est reçu par le Prince Albert 1er et décoré de l’Ordre de Saint- 1853, il intègre le conservatoire de et obtient son premier prix de Charles pour sa carrière. En 1910, Massenet préside l’Institut de France. Il piano en 1859. Afin de s’assurer une autonomie financière, Massenet joue meurt le 13 août 1912. du piano dans des cafés-concerts et au Théâtre Lyrique. La même année, L’association Massenet vient de publier le catalogue des œuvres du il s’inscrit dans la classe de composition de Bazin mais les conflits entre les compositeur : www.jules-massenet.com deux musiciens amènent Massenet à prendre des cours avec Savard (son — ancien professeur de formation musicale). Admis dans la classe d’harmonie Alain Altinoglu directeur musical de Reber en 1860, Massenet poursuivra sa brillante ascension en 1861 Après ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, en intégrant la classe de composition d’Ambroise Thomas. Reçu second il enseigne pendant près de dix ans. Il collabore d’abord avec des chefs au prix de contrepoint et fugue en 1862, lors du prestigieux concours du tels que Pierre Boulez, Esa-Pekka Salonen, James Conlon, Denis Russell Prix de Rome, il obtiendra le premier prix un an plus tard, en 1863. De Davies ou Jean-Claude Malgoire. Il travaille pour des théâtres lyriques 1863 à 1865, Massenet part pour l’Italie en tant que pensionnaire de la comme l’Opéra de Paris, le Théâtre du Châtelet, l’Opéra de San Francisco, Villa Médicis à Rome. Il effectue de nombreux voyages dans le pourtour le Théâtre des Champs-Elysées, le Capitole de Toulouse, le Festival d’Aix- méditerranéen, et rencontre Liszt qui le recommande en tant que en-Provence ou le Festival de Salzbourg, le Teatro Colon de Buenos Aires. professeur de piano. En 1867, il est classé second au concours officiel de Attiré par la mélodie et le Lied, il forme depuis plusieurs années un duo composition qui est lancé pour la première année, avec l’opéra La Coupe avec la mezzo-soprano Nora Gubisch. Il a dirigé de nombreux orchestres du Roi de Thulé. Avec Saint-Saëns, Massenet participe à la fondation de parmi lesquels l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, l’Ensemble la Société Nationale de Musique, afin de soutenir la création de musique Orchestral de Paris, l’Orchestre National de Montpellier, l’Orchestre française symphonique et instrumentale. Il reçoit la Légion d’Honneur en National d’Ile-de-France, l’Orchestre Sinfonia Varsovia, l’Akademie für Alte 1876, puis est nommé professeur de composition au Conservatoire de Paris Musik de Berlin, l’Orchestre du Teatro Colon de Buenos Aires, l’Orchestre en 1878. Il est également élu la même année, à l’Académie des Beaux- de l’Opéra de Lyon. Il a dirigé notamment en création mondiale l’opéra Le Arts. En 1896, il décide de démissionner de la classe de composition du Luthier de Venise de Gualtiero Dazzi au Théâtre du Châtelet, Le Serment de Conservatoire de Paris et refuse le poste de directeur pour se consacrer au Alexandre Tansman avec l’Orchestre Philharmonique de Radio-France 13

(enregistré par le label Naïve), Perelà de Pascal Dusapin à Montpellier Marivaux au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne en novembre 1999 (repris au (Naïve), La Symphonie n°3 de Henryk Gorecki avec le Sinfonia Varsovia Théâtre de la Ville à Paris) et à l’automne 2001 La Princesse Maleine de (Naïve). Parmi ses projets, on peut citer entre autre des concerts Maurice Maeterlinck avec l’Atelier Théâtral Jean Vilar à Louvain-La-Neuve symphoniques à la tête de l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National dans le cadre de la présidence belge de la Communauté Européenne. En de France, les Wiener Symphoniker, la Staatskapelle de Berlin, Marie janvier 2003, au Théâtre de l’Union à Limoges, il crée un diptyque autour Stuart au Staatsoper de Berlin, Rigoletto à Bordeaux, La Veuve Joyeuse à de deux pièces en un acte de Eugène Labiche : Edgard et sa bonne et Le Montpellier, Jeanne au Bûcher et Fiesque de Lalo au Festival de Radio- Dossier de Rosafol. En 2004, il monte Oncle Vania de Tchekhov au Théâtre France, Roméo et Juliette de Pascal Dusapin à l’Opéra Comique, Falstaff au de Saint-Quentin-en-Yvelines et en 2005, avec Christiane Cohendy et Cyril Théâtre des Champs-Elysées, La Périchole à Vienne. Alain Altinoglu sera le Bourgois, Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de premier chef invité de l’Orchestre National de Montpellier à partir de 2007. Peter Hacks au Théâtre de Nîmes. Il vient de mettre en scène Dommage — qu’elle soit une putain de John Ford, en janvier 2006 au Théâtre de Saint- Yves Beaunesne metteur en scène Quentin-en-Yvelines. Il a pour projet un diptyque sur Paul Claudel : il Après un doctorat en droit et une agrégation de lettres, il se forme à l’INSAS présentera, au printemps 2007, Le Partage de midi à la Comédie-Française, de Bruxelles et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de tandis que la saison suivante sera pour lui l’occasion d’aborder L’Échange, Paris. Il signe, en novembre 1995, sa première mise en scène en créant, en collaboration avec le Théâtre National de la Colline. au Quartz de Brest, Un Mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, repris Il a été nommé en juillet 2002 directeur-fondateur de la Manufacture au Théâtre Gérard Philippe à Saint-Denis. Le spectacle a obtenu le Prix - Haute École de Théâtre de la Suisse romande dont le siège est à Lausanne Georges Lerminier décerné par le Syndicat de la critique dramatique. Il et qui a ouvert ses portes en septembre 2003. Après avoir rédigé plusieurs a mis en scène, au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne, Il ne faut jurer de scénarios primés lors de festivals, il a écrit, avec Marion Bernède et rien d’, créé en novembre 1996, puis repris en tournée Christophe Le Masne, le scénario d’un long-métrage, Le Jour où nous jusqu’en avril 1998. En novembre 1997, il monte L’Éveil du printemps de serons fauchés comme des rats d’église. Frank Wedekind au T.N.P-Villeurbanne, présenté ensuite au Théâtre de la Ville à Paris. En novembre 1998, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz est créée au Quartz de Brest, puis présentée au Théâtre National de la Colline à Paris. Il met en scène La Fausse Suivante de 14

Damien Caille-Perret décors Au théâtre, il réalise les éclairages de tous les spectacles d’Alain Françon A sa sortie de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, Damien Caille- depuis une vingtaine d’années, dont, dernièrement, Platonov au Théâtre de Perret est assistant à la mise en scène de Jacques Nichet, puis scénographe, la Colline. Il est invité par Alfredo Arias pour une production de Bomarzo accessoiriste, parfois costumier pour Edith Scob, Dominique Valadié, à Buenos Aires, et par Alain Milianti pour Penthésilée en Russie, pour Le Olivier Werner, Olivier Fauvel, Nicolas Struve, Louis Castel… Avec Sylvain Bourgeois Gentilhomme à Séoul avec Eric Vignier et au Festival Spoleto Maurice, il crée la scénographie et les marionnettes des Aventures de Peer Charleston aux Etats-Unis pour les productions de Rusalka avec Patrice Gynt, et de La dispute/chantier ; la scénographie de Don Juan revient Caurier et Moshe Leiser, ainsi que Così fan tutte dans la mise en scène de de guerre ; la scénographie et les costumes de Œdipe et Un mot pour un Pierre Constant. Au cours de sa collaboration avec Pierre Strosser, il met autre. Il est artiste associé au Nouveau Théâtre de Besançon. Il accompagne en lumières une quinzaine d’œuvres d’opéra dont La maison des morts Yves Beaunesne depuis La fausse suivante, et crée les marionnettes de (2004) à l’Opéra de Genève ; et Le Ring au Châteletet et à Adélaïde. Cette La Princesse Maleine, les scénographies et les costumes de Edgard et sa saison, Joël Hourbeigt vient de collaborer à la Comédie Française avec bonne et Le dossier de Rosafol, Oncle Vania, Conversation chez les Stein Valère Novarina pour L’espace furieux, et avec Jean-Louis Benoît pour Le sur Monsieur de Gœthe absent et Ubu Roi (avec les élèves de la Comédie de menteur. A l’Opéra Bastille, il réalise L’amour des 3 oranges pour Gilbert Saint-Etienne). Récemment, il a créé la scénographie de Dommage qu’elle Deflo, après y avoir réaliséManon et Don Quichotte. Sa participation sur soit une putain. Par ailleurs, il dirige la Compagnie des Têtes en Bois avec Werther est sa première collaboration avec Yves Beaunesne. laquelle il a créé Œdipapa, ou comment porter les crimes de ses pères de — Laure Bonnet et prépare un spectacle sur avec un comédien Jean-Pascal Pracht lumières et un musicien. Eclairagiste indépendant, il débute aux côtés de Joël Hourbeight dans — un spectacle musical, La voie humaine de Jean Cocteau, mis en scène Joël Hourbeigt lumières par Gilbert Tiberghien. Il travaille aussi avec Philippe Adrien, Gérard Depuis 1979, il crée les lumières de nombreux spectacles de théâtre, de Laurent, Jean-Luc Terrade. Avec Jean-Louis Thamin, il signe les lumières danse et d’opéra, dans des décors conçus notamment par Yannis Kokkos, de plusieurs pièces dont Arlequin, valet de deux maîtres de Goldoni au Gilles Aillaud, Jacques Gabel, Peter Pabst, William Orlandi, etc. Il collabore C.D.N de Bordeaux et au Carré Sylvia Monfort à Paris. Il met également avec des metteurs en scène tels qu’Antoine Vitez, Philippe Adrien, Gilbert en lumières de nombreux spectacles de danse (Pulcinella, Le Sacre du Deflo, Jean-Louis Benoît, Valère Novarina et Claude Régy. Printemps…) et travaille régulièrement pour le théâtre (notamment Le Mot 15

et la chose d’Alain Françon au Théâtre de la Ville, Quand vient la nuit de de Busoni, Wozzeck de Berg, Le Vaisseau fantôme (1991-92), Erwartung, Garance au Théâtre de Chaillot). A l’opéra, il réalise les lumières de Il re Pierrot lunaire et Der Wein (1992-93), Le Nain, Une tragédie florentine Pastore à Versailles, L’Incontro Improviso à l’Opéra de Nice, Aïda à l’Opéra (2002-03), Boris Godounov (2003-04), Souvenir de la maison des morts de Nantes, et participe à la création de Manfred à à Bruxelles au Grand Théâtre de Genève. Il a travaillé également avec Philippe Berling (avec Joël Hourbeight, dans une mise en scène de Jean-Claude Berruti). sur Alcina (1989-90) au Grand Théâtre de Genève. Il a été nominé quatre Récemment, il a travaillé sur Barbe-Bleue à l’Opéra de Bordeaux, sur Serse fois aux Molières (1987, 1991, 1992 et 1996) et a obtenu cette distinction en et Semiramide (2006) au Théâtre des Champs-Elysées. 1990 pour La Mère coupable. Il a aussi reçu le Prix de la Critique pour Atys. — — Patrice Cauchetier costumes Jean Gaudin chorégraphe Après des études à l’Ecole des Arts Décoratifs et à l’Université Il commence à 17 ans une formation de danseur avec Bidat-Dillière, Internationale du Théâtre, il devient assistant de Jacques Schmidt sur Solange et Jean Golovine. A 19 ans, il entre à l’école Mudra fondée par les spectacles de Patrice Chéreau. Il collabore ensuite avec Jean-Pierre Maurice Béjart à Bruxelles. Quatre ans plus tard, il poursuit sa formation Vincent et Jean Jourdheuil (Le Marquis de Montefosco, La Cagnotte, etc.). auprès de Carolyn Carlson et de Peter Goss. Il est ensuite interprète dans la Il entame alors un travail régulier avec différents metteurs en scène, tant compagnie de ce dernier de 1976 à 1981. Dans le même temps, il présente au théâtre qu’à l’opéra : Jean-Pierre Vincent (Don Giovanni, Les Noces de en 1978 sa première création chorégraphique à Bagnolet et décide de Figaro), Alain Françon (Schliemann, Episodes ignorés de Betsy Jolas), créer sa compagnie l’année suivante. Dès ses premières pièces, deux lignes Jacques Lassalle (La Cerisaie, L’Homme difficile). Il collabore aussi avec marquent son travail : l’attrait des lieux hors normes (le terrain vague et Jean-Marie Villégier pour de nombreuses pièces du siècle classique et l’usine de Pali-Kao, la plâtrerie de Rosny-sous-Bois, les Aliscamps d’Arles, d’opéras, dont Atys de Lully, Médée de Charpentier, Hippolyte et Aricie la Fondation Cartier, le cirque de Reims) et la volonté de raconter les êtres de Rameau, Le Malade imaginaire de Charpentier, Rodelinda de Haendel humains avec un humour teinté de gravité, qui ne se dément pas avec le ainsi que Béatrice et Bénédict de Berlioz, présenté à l’Opéra de Lausanne. temps. Il est invité par de nombreux ballets (Association Diagonale de Il signe les costumes de toutes les productions de Pierre Strosser, dont La Rome, Ballet de l’Opéra de Liège, Ballets Cullberg, Montréal Danse, Ballets Clémence de Titus, Pelléas et Mélisande, La Flûte enchantée, , du Rhin, Laban Center) et lieux de création (Danse à Lille, Théâtre Garonne Le Couronnement de Poppée, 60e parallèle de Manoury, L’Anneau du de Toulouse, Maison de la Culture - scène nationale d’Amiens, CNAT Nibelung, La Chauve-Souris, Le Voyage d’hiver de Schubert, Doktor Faust - scène nationale de Reims, Auditorium de Dijon, Opéra National 16

du Kazakhstan). Il participe à des créations dramatiques : Un mois à la faire ses débuts au Teatro alla Scala dans le rôle-titre des Contes campagne (1995), L’éveil du printemps (1997), Yvonne, princesse de d’Hoffmann, suivi de Don Jose dans Carmen avec le Vlaamse ; de Bourgogne (1998), mises en scène par Yves Beaunesne et des créations Cavaradossi dans à l’Opéra de Bordeaux ; de Bill dans Flight au lyriques : Samson (1999), opéra mis en scène par Jean Lacornerie et dirigé Boston Lyric Opera, et de Earl of Essex dans le Gloriana de Benjamin par Ton Koopman ; Le Couronnement de Poppée (2005) mis en scène par Britten avec l’Opera Theatre of St. Louis. Musicien et acteur accompli, Bernard Sobel et dirigé par William Christie. Depuis 2003, Jean Gaudin Brandon Jovanovich a livré de brillantes performances dans des répertoires développe un travail en solo à partir des pièces vidéos du plasticien Eric aussi bien classiques que contemporains : dans le rôle de Pollione dans Duyckaerts. fluXS est né et circule dans des espaces insolites comme le ; dans le rôle-titre des Contes d’Hoffmann ; dans les rôles de Luigi Musée d’Art Brut de Lausanne, la piscine olympique de l’Université de dans (Angers/Nantes Opéra) ; Macduff dans Macbeth (Opéra Nanterre, le Pont de l’Europe de Strasbourg, ou encore le FRAC Bourgogne. National de Bordeaux) ; Pinkerton dans (Théâtre du En 2007, ju sera la prochaine création de Jean Gaudin entouré pour Capitole, New York City Opera, Dallas Opera, Opéra National de Bordeaux, l’occasion de quatre artistes chorégraphiques et de deux artistes du film Opéra de Toulon) ; Pâris dans La Belle Hélène ; Barron Lummar dans d’animation. Cette pièce sera soutenue et programmée par le Centre des l’Intermezzo de Strauss (Santa Fe Opera) ; Sam dans le Susannah de Carlye Arts d’Enghien les Bains. Flloyd ; Don Jose dans Carmen (Palm Beach Opera, Floride) ; Peter Quint — dans The Turn of the Screw (Megaron, Grèce) ; Jean Gaussin dans le Sapho Brandon Jovanovich ténor (Werther) de Massenet (Wexford Festival) ; et Boconnion dans The Mines of Sulpher Né à Billings (Montana), il se forme à la Northern Arizona University et à (Glimmerglass Opera). Après son apparition à l’Opéra de Lille dans le la Manhattan School of Music de New York. Il a été deux fois lauréat du rôle-titre de Werther, Brandon Jovanovich retournera au Teatro alla Scala Metropolitan Opera National Council Awards de New York, et a reçu le pour chanter le rôle-titre de Dido and Aeneas, puis au Vlaamse Opera dans prestigieux ARIA Award en 2004. Plus récemment, il interpréta Pinkerton Tosca (Cavaradossi). Il interprétera ensuite le rôle-titre de Candide avec dans une production acclamée par la critique de Madama Butterfly le Teatro san Carlo de Naples, et il participera à l’ouverture du nouveau à l’Opéra de Stuttgart. Durant la saison 2005/2006, il fut de nouveau Florida Grand Opera Hall de Miami dans la première mondiale de Anna Pinkerton avec le New York City Opera ; il participa aux premières de Karenina (Levin). Cavelleria Rusticana (Turiddu) avec le Dallas Opera et de Lady Macbeth of — Mtzensk (Sergei) avec le Austin Lyric Opera. La saison 2004/2005 le vit 17

Nora Gubisch mezzo-soprano (Charlotte) Naples, à l’Opéra de Madrid, au Vlaamse Opera, au Semperoper de Dresde, Nora Gubisch débute très jeune ses études musicales à la Maîtrise de à l’Opéra de Zurich, au Théâtre du Châtelet, au Théâtre des Champs- Radio-France, puis au CNR de Saint-Maur où elle obtient un premier prix Elysées, au Avery Fisher Hall de New York, au Musikverein de Vienne, de piano dans la classe de Catherine Collard. Elle commence à étudier le au Konzerthaus de Berlin avec des metteurs en scène tels que Francesca chant auprès de Jacqueline Gironde. Admise au Conservatoire National Zambello, Herbert Wernicke, Robert Carsen, André Engel, Jean-Paul Supérieur de Musique de Paris, en chant, elle obtient à l’âge de 24 ans un Scarpitta, Peter Mussbach, Calixto Bieito et Andrea Breth. Elle vient d’être Premier Prix dans la classe de Christiane Eda-Pierre. Puis elle rencontre la Waltraute du Crépuscule des dieux au Théâtre du Châtelet. Elle consacre Vera Rozsa qui devient son professeur. A l’opéra, elle incarne les rôles- également une grande partie de sa carrière à l’oratorio, à la musique de titre de Carmen de Bizet, Juditha triumphans de Vivaldi, Salammbô de chambre, et au récital et forme depuis plusieurs années un duo avec le Fénelon, La Belle Hélène d’Offenbach, Lucrece de Britten, Salomé de pianiste Alain Altinoglu. Parmi ses projets, Marguerite dans La Damnation Mariotte ainsi que, Sesto dans La Clemenza di Tito de Mozart, Magdalene de Faust, Pénélope dans Le Retour d‘Ulysse de Monteverdi, Brangäne dans Les Maitres Chanteurs de Wagner, Marguerite dans La Damnation dans Tristan et Iseult de Wagner, la Périchole à Vienne, Ciro in Babilona de Faust de Berlioz, Charlotte dans Werther de Massenet, Judith dans Le de Rossini et Sesto dans la Clémence de Titus de Mozart au Théâtre des Chateau de Barbe-Bleue de Bartok, Waltraute dans Götterdämmerung Champs-Élysées. Parmi ses enregistrements, on peut citer la Marquise de Wagner … Elle chante sous la direction de Sir , Georges de Bellonda dans Perela de Dusapin, Hedwige dans Die Rheinnixen de Prêtre, Lorin Maazel, Nikolaus Harnoncourt, Armin Jordan, James Offenbach et Ilka dans Hary Janos de Kodaly au coté de Gérard Depardieu Conlon, Jesus Lopez-Cobos, Gary Bertini, Jean-Claude Malgoire, Michel pour le label Accor Universal. Plasson, Christoph Eschenbach et collabore avec le New York Philarmonic — Orchestra, le Wiener Philarmonik, la Staatskapelle de Dresde, le Bayrisches René Schirrer baryton-basse (Le Bailli) Rundfunk, le Berliner Symphonik Orchester, le Netherlands Radio Il aborde le chant à Strasbourg, où il poursuit des études littéraires et Philharmonic Orchestra, le London Symphony Orchestra, l’Orchestre de classiques. Il se perfectionne ensuite à la Musikakademie de Bâle et au Paris, l’Orchestre Philarmonique de Radio-France. Elle chante à l’Opéra Mozarteum de Salzbourg. Après un passage au Groupe Vocal de France, de Paris, à l’Opéra de San Francisco, aux Festivals de Salzburg, d’Aix-en- il entre à l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Lyon avant d’être admis dans la Provence, de Montpellier, au Capitole de Toulouse, à l’Opéra de Lyon, au troupe permanente de ce théâtre de 1983 à 1989. Il est régulièrement invité Prom’s de Londres, à la Scala de Milan, à l’Opéra de Rome, au San Carlo de par l’Opéra National du Rhin à Strasbourg où il a chanté Boris Godounov 18

(Rangoni), Les Voyages de Monsieur Broucek (Würfl),L’Affaire Rameau au Châtelet et en tournée en Chine (production ayant également Makropoulos (Prus) et De la Maison des Morts de Janacek, Lucia di fait l’objet d’enregistrement DVD). Lammermoor (Raimondo), (Grand Inquisiteur), Roméo et — Juliette (Frère Laurent), Ariane auf Naxos (Truffaldino), Le roi Pausole Hélène Guilmette soprano (Sophie) (rôle-titre) de Honegger, Les noces de Figaro (Bartolo). Toujours à Après un diplôme en éducation musicale et en piano de l’Université Strasbourg, il a participé à deux créations mondiales dans le cadre du Laval de Québec, Hélène Guilmette poursuit sa formation vocale auprès Festival Musica : Tristes Tropiques de Georges Aperghis et Héloïse et de Marlena Malas à New York. En 2002, elle remporte le 3ème prix du Abélard d’Ahmed Essyad en octobre 2000. Il a également participé aux Concours Voix nouvelles à Paris et en 2004, le 2ème prix du prestigieux productions suivantes : La Damnation de Faust (Brander) de Berlioz (mise Concours International Reine Élisabeth de Belgique. Au cours des en scène de Yannis Kokkos), La Somnambule à l’Opéra Comique à Paris, deux dernières années, on a pu l’entendre dans de nombreux récitals, Hamlet (Claudius) d’Ambroise Thomas, La Bohème (Colline), Carmen notamment avec José Van Dam, sur Radio-Canada, au Festival d’Istanbul, (Zuniga) au Théâtre des Arts de Rouen, (Le Héraut) à Nancy avec l’Orchestre symphonique de Montréal, les orchestres de Laval ainsi qu’à Strasbourg, Les Pêcheurs de Perles (Nourabad) à l’Opéra de et Québec, les Violons du Roy, la Petite Bande, l’Academy of Ancient Bordeaux, La Mascotte d’Audran à l’Opéra de Montpellier (mise en scène Music, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre Symphonique de Jérôme Savary), Zelmira (Leucippo) de Rossini à l’Opéra National de Lyon la Monnaie, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg…, et avec des et au Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Le Roi de Lahore au Festival chefs tels que Marcello Viotti, Sigiswald Kuyken, Paul Goodwin, Yoav Massenet à Saint-Etienne et à l’Opéra de Bordeaux, Don Carlos à l’Opéra Talmi, Jacques Lacombe et Bernard Labadie. À l’opéra, Hélène Guilmette de Toulon. Il se produit régulièrement en concert où il aborde un vaste a interprété les rôles de Crobyle (Thaïs), Servilia (La Clemenza di Tito) à répertoire (Bach, Haendel, Mozart, Haydn, Rossini, Verdi, Puccini, …) l’Opéra de Montréal, la Comtesse Ceprano (Rigoletto) à Québec, Pedro avec une prédilection pour la redécouverte de la musique ancienne avec (Don Quichotte), Frasquitta (Carmen) à Avignon, Papagena (La Flûte des chefs comme M. Corboz, W. Christie, J-C. Malgoire ainsi que pour le enchantée) à Nancy, Nadia (La Veuve Joyeuse) à l’Opéra Comique à Paris. Lied germanique (Mozart, Schubert, Zelter, Loewe, Brahms…). Parmi ses Parmi ses projets, citons La Flûte enchantée (Pamina) au Théâtre Royal de récentes participations scéniques, signalons Die Zauberflöte(Sprecher) à la Monnaie de Bruxelles, Ariane et Barbe Bleue de Dukas (Mélisande) à l’Opéra de Nancy, Otello et Juliette de Martinu à l’Opéra National de Paris, l’Opéra de Paris-Bastille, plusieurs tournées de concerts notamment avec Les Troyens de Berlioz, Pollicino de Henze au Châtelet, Les Paladins de l’orchestre allemand Bachchor Mainz en Allemagne et en Amérique du Sud, 19

avec les Violons du Roy aux États-Unis, ainsi qu’avec l’Australian Opera ; de Masetto dans Don Giovanni (direction Kazushi Ono) au Théâtre Brandenburg Orchestra en Australie. Hélène Guilmette a récemment Royal de la Monnaie, à l’Opéra de Lille et au Théâtre de Luxembourg ; enregistré des mélodies françaises et québécoises (Poulenc, Hahn et de Moralès dans Carmen à l’Opéra de Marseille (direction Emmanuel et Daunais) avec la pianiste française Delphine Bardin pour le label Villaume). En 2004/2005, il se perfectionne à Florence (Italie), chante Ambroisie. Elle sera prochainement l’invitée du haute-contre Andreas les rôles de Wagner dans Faust de Gounod à l’Opéra de Monte-Carlo ; de Scholl pour un enregistrement chez Harmonia Mundi. Hélène Guilmette Petrucci dans Lucrezia Borgia de Donizetti (direction G. Carella), et de a reçu le soutien du Conseil des Arts du Canada, du Conseil des arts et des Retz dans Les Huguenots de Meyerbeer à l’Opéra Royal de Wallonie. Cette lettres du Québec et de la Fondation Jacqueline Desmarais pour les jeunes saison 2005/2006, il interprète Antonio dans Viaggio a Reims à l’Opéra chanteurs d’opéra canadiens. Royal de la Monnaie, et Destillac dans La Veuve Joyeuse au Théâtre du — Capitole de Toulouse et à l’Opéra Royal de Wallonie. Pierre Doyen baryton (Albert) — En 2002, il est diplômé dans la classe de chant de Nicolas Christou, Jacques Calatayud baryton (Johann) (Conservatoire de Liège). Il débute dans le rôle de Bartley (Riders to the Sea C’est au Conservatoire de Toulouse, sa ville natale que Jacques Calatayud de Vaughan Williams) avec la troupe de l’Opéra Studio du Théâtre Royal effectue ses études musicales obtenant les diplômes de piano, solfège et de la Monnaie à Bruxelles. En 2000, il chante le rôle d’Umberto de La musique de chambre ainsi qu’un CAPES de musique. Il travaille d’abord le Serva Padrona de Pergolèse et Charlot dans Angélique de Jacques Ibert. chant avec Helmut Lipps et Mady Mesplé puis devient stagiaire au CIPAL En février 2002, il interprète avec succès le rôle de Figaro (Nozze di Figaro de Strasbourg où il sera l’élève de Suzanne Sarroca. Membre de la troupe de de Mozart) à l’Opéra Studio de la Monnaie. Durant la saison 2002/2003, l’Opéra de Lille, puis de l’Opéra d’Angers, il chante les rôles de Figaro (Le et tout en complétant sa formation à Londres au Royal College of Music Nozze di Figaro), Guglielmo (Cosi fan Tutte), Leporello (Don Giovanni) Opera School où il étudie avec Ryland Davies, Pierre Doyen débute avec révélant une prédilection pour les rôles mozartiens. Il participe par la suite l’Orchestre de Paris dans les rôles de Pompeo dans Benvenuto Cellini de à de nombreux spectacles dont Le Pont des Soupirs (mis en scène par Jean- Berlioz (direction Christoph Eschenbach) ; de Moralès dans Carmen à Michel Ribes) au Théâtre de Paris ; Le Chevalier à la Rose au Théâtre du l’Opéra Royal de Wallonie ainsi que dans Khovantchina de Moussorgsky Châtelet ; La Bohème à l’Opéra Comique ; Les contes d’Hoffmann (Crespel) (1er streltsy) à l’Opéra Royal de la Monnaie. La saison suivante, il interprète à Bercy ; Don Parmenione de l’Occasione fa il ladro de Rossini au Théâtre les rôles de Hermann et Schlemil dans Les contes d’Hoffman au Vlaamse des Champs-Élysées ; La Flûte enchantée (Papageno) à Angers ; Ping de 20

Turandot à Tours ; Don Quichotte (Sancho) en Avignon ; Tosca (Angelotti) Christophe Mortagne ténor bouffe (Schmidt) à Rouen, à l’Opéra de Metz ou au Festival d’Antibes. Il chante sous Après des études musicales complètes au Conservatoire National Supérieur la direction de chefs d’orchestre tels que A. Jordan, M. Rostropovitch, de Musique de Paris auprès de Irène Joachim, Geori Boué et Peter Gottlieb, J-C. Casadessus, C. Diederich, M. Soustrot, J-C. Malgoire, C. Scnitzler, il est lauréat de deux grands Concours Internationaux dans la catégorie J-C. Spinosi. Sa carrière se poursuit aussi à l’étranger où il se produit au « mélodie française » et reçoit les Prix Maurice Ravel et Prince Pierre Festival de Vienne, à Lausanne, au Festival de St. Moritz, à Liège, à Milan de Monaco. Il affectionne les concerts et récitals de genre différents : ou à Barcelone. Il participe à diverses créations dont Ah ces Russes ! de baroque italien, mélodies anglaises au Festival d’Aldeburgh en Angleterre, M.Tornapolsky au Festival d’Evian ; Goya de J. Prodromides à Montpellier Hommage à Henri Sauguet, Festival Schumann au Château de Brau, et à Marseille ; une création de J-P. Nogues à Bordeaux ; M. de Balzac Musique Sacrée… D’autre part, il est excellent cavalier (saut, voltige et fait son Théâtre d’Isabelle Aboulker à Tours ; les créations de Jackie O dressage) et escrimeur (rapière, épée), talents qu’il peut, à volonté, exercer et Cirano à Metz. Après les rôles de Dulcamara dans L’Elixir d’Amour à sur scène, tout en chantant ! Pour preuve, il a campé, sous chapiteau un Metz et Taddeo de L’Italienne à Alger, d’autres rôles bouffes rossiniens Aramis plus vrai que nature dans Les Trois Mousquetaires ou le petit se succèderont dont Mill dans La Cambiale di Matrimonio à l’Opéra de d’Artagnan de Louis Dunoyer de Segonzac et Jean-Marie Lecocq. Son Lyon, Rennes, Dijon et Massy ; Trombonok dans Il Viaggio a Reims à St. répertoire lyrique s’étend du classique au contemporain : à l’Atelier du Moritz ; Bartolo dans Le Barbier de Séville ; le gouverneur dans le Comte Rhin, il interprète Am Himmel wandre Och de K. Stockhausen, mais Ory ; l’Occasione fa il ladro à Paris ; Don Geronio dans Il Turco in Italia. aussi, deux créations au Grand Théâtre de Tours Annapurna de Adrienne Jacques Calatayud manifeste un grand intérêt pour la mélodie française ou Clostre (rôle de Gaston Rebuffat) et Les Tentations de Saint-Antoine de espagnole en se produisant dans divers récitals. Il a d’ailleurs enregistré des Marian S. Kouzan (rôle de Faust). Il a chanté dans Les malheurs d’Orphée mélodies de G. Ropartz avec le pianiste François Riu-Barotte. de Darius Milhaud à l’Opéra de Nancy, L’Orfeo de Monteverdi dans une On pourra l’entendre cette saison à Caen ou Quimper dans une création abbaye cistercienne. En 1998 à Bercy, il a été Frick de La Vie Parisienne de Bernard Cavanna ; à Metz dans Monsieur Choufleurid’Offenbach et d’Offenbach (mise en scène de Roger Louret). La Comédie Française Monsieur de Chimpanzé de J.C. Keck ; et au festival de St. Moritz dans Un lui a proposé un contrat de 5 ans pour trois productions théâtrales avec giorno di regno de Verdi. chanteurs (Le Bourgeois Gentilhomme et Les Fâcheux de Molière, Comme — il vous plaira de Shakespeare). Récemment, on a pu l’entendre dans les rôles de Kilian dans Der Freischütz de Weber ; De Cossé dans Les 21

Huguenots de Meyerbeer - Opéra de Metz, Spalanzani dans Les Contes 300 à l’étranger au fil de 30 pays visités sur quatre continents… Au total, ce d’Hoffmann d’Offenbach - Opéras de Metz et Rennes. Prochainement, sont quelques 4 millions d’auditeurs qui ont partagé l’émotion musicale Christophe Mortagne participera à la production de La Veuve Joyeuse à au contact des musiciens de l’orchestre national de lille et de Jean-Claude Montpellier. Casadesus. — — Orchestre national de lille / région nord-pas de calais Maîtrise Boréale Créé en 1976 grâce à la volonté de la Région Nord / Pas-de-Calais et La Maîtrise Boréale est un choeur composé d’une centaine d’enfants et l’appui de l’État, l’orchestre national de lille s’est doté d’un projet artistique adolescents implanté sur la métropole lilloise et à Avesnes-sur-Helpe dans ambitieux en direction de tous les publics : diffusion du répertoire, création le sud du département. contemporaine, promotion des jeunes talents, activités culturelles et A Avesnes-sur-Helpe, les jeunes reçoivent une formation musicale dans le actions jeune public. À l’invitation de son directeur Jean-Claude Casadesus, cadre du temps scolaire au sein du collège Renaud Barrault à Avesnelles. chefs et solistes internationaux s’unissent ainsi à l’orchestre national de L’équipe pédagogique est composée de professeurs qui interviennent lille pour « porter la musique partout où elle peut être reçue ». En France, principalement dans les matières suivantes : formation musicale, technique à l’étranger ou, naturellement, au coeur de près de deux cents communes vocale, expression corporelle... de la Région Nord / Pas-de-Calais qu’il irrigue musicalement dans une Au-delà de la fonction première de formation, la Maîtrise Boréale démarche exemplaire de décentralisation, l’orchestre national de lille développe une activité de diffusion, fruit de la qualité du travail réalisé s’est ainsi imposé comme l’une des formations les plus prestigieuses, lors des répétitions et des sessions de travail. Des concerts sont donnés véritable ambassadeur de sa région et de la Culture Française au fil de chaque année avec de grands chefs, des ensembles musicaux réputés quatre continents et de trente pays. Il développe par ailleurs une présence et des structures de production reconnues : l’orchestre national de lille régulière à la radio et à la télévision, ainsi qu’une politique discographique (enregistrement de Werther de Jules Massenet ainsi que de nombreuses dynamique illustrée par plusieurs enregistrements à paraître et des prestations scéniques), l’Atelier Lyrique de Tourcoing (avec la Grande nouveautés dont les Chants d’Auvergne de Canteloube, meilleure vente Ecurie et la Chambre du Roy, enregistrement des Vêpres pour la Nativité mondiale du Label Naxos pour l’année 2005. de la Vierge de Vivaldi et tournée internationale) et la Clef des Chants 30 ans en quelques chiffres : 3 000 concerts dont 1 200 en région dans près (Brundibar de Hans Krasa, tournée régionale)... de 200 villes du Nord et du Pas-de-Calais, 1 200 à Lille, 300 en France et Les enfants, Hélène Guilmette et Nora Gubisch 23 LES PARTENAIRES INSTITUTIONNELS LES ENTREPRISES PARTENAIRES DE LA SAISON 2005-2006

L’Opéra de Lille est subventionné par : L’Opéra reçoit le soutien d’entreprises qui ont souhaité s’associer aux grands LA VILLE DE LILLE événements lyriques, chorégraphiques et musicaux de la saison 2005-2006. LE CONSEIL RÉGIONAL NORD-PAS DE CALAIS Fortement implantées dans la région, elles contribuent activement au rayonnement LE MINISTÈRE DE LA CULTURE (DRAC NORD-PAS DE CALAIS). de l’Opéra à échelle régionale, nationale et internationale.

Inscrit dans la durée, leur engagement permet à l’Opéra de Lille d’assurer l’ensemble de son fonctionnement et la réalisation de ses projets artistiques. BANQUE SCALBERT DUPONT PRICEWATERHOUSECOOPERS AUDIT CAPGEMINI RABOT-DUTILLEUL CALYON SOCIÉTÉ DES EAUX DU NORD CRÉDIT DU NORD SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DECAUX Société Générale Corporate DELOITTE & Investment Banking FINAREF TRANSPOLE FONDATION DAIMLERCHRYSLER FONDATION FRANCE TELECOM FRANCE TELECOM IMPRIMERIES HPC LE PRINTEMPS MANPOWER MEERT MERCEDES-BENZ LILLE

Le personnel d’accueil de l’Opéra est habillé par Le Printemps (marque Mexx et Kookai).