Thysanoptera
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Thysanoptera Les thrips constituent l'ordre des thysanoptères (Thysanoptera). Thysanoptera Ce sont des insectes ptérygotes néométaboles de taille minuscule, au corps allongé et aux ailes bordées de soies longues et fines (d'où leur nom scientifique, qui évoque des ailes (pteron, en grec) frangées (thysanos ; frange, en grec). Le mot thrips vient également du grec, langue dans laquelle il désigne les « poux du bois » ou les « cloportes ». Thysanoptères Le nombre d'espèces connues dépasse les 1 Classification 6 000 réparties en plus de 850 genres. Règne Animalia Ils sont souvent nommés « bêtes d'orage » ou parfois « bêtes d'août » (nom qui peut les faire EmbranchemenAtrthropoda confondre avec les aoûtats). Sous-embr. Hexapoda Certaines espèces, peut-être un peu 2 Classe Insecta rapidement qualifiées de nuisibles , jouent un rôle important pour la pollinisation, rôle qui Sous-classe Pterygota 3 pourrait avoir été sous-estimé , seuls ou en Infra-classe Neoptera conjonction avec d'autres espèces ou avec le vent. Les thrips vivant sur les acacias Super-ordre Hemipteroidea australiens ont été utilisés comme organismes 4 modèles . Ordre Comme de nombreuses autres espèces, la Thysanoptera mondialisation des échanges a été l'occasion Haliday, 1836 de transferts d'espèces d'une région à l'autre 5 et entre continents . 6, 7 Des comportement sociaux sont observés chez de nombreuses espèces et au sein de l'espèce coloniale Hoplothrips pedicularius, les individus sont territoriaux (défendent 8 leur territoire) . Des espèces nouvelles de thrips sont régulièrement 9, 10, 11 découvertes , et beaucoup sont sans doute encore à découvrir. Au moins une 12 espèce (Aulacothrips dictyotus (de la famille des Heterothripidae) est ectoparasite . 13 Certains thrips sont responsables de la formation de galles chez leur plante hôte . Sommaire 1 Certains thrips sont des pollinisateurs efficaces 2 Morphologie 2.1 Tête 2.2 Thorax 2.3 Abdomen 3 Traits biologiques communs à l'ordre des thysanoptères 4 Conservation des spécimens 5 Classification des Thysanoptera 5.1 Position phylogénétique 6 Notes et références 6.1 Références taxonomiques 6.2 Autres notes et références 7 Voir aussi 7.1 Articles connexes 7.2 Liens externes 7.3 Bibliographie 8 Liens externes Certains thrips sont des pollinisateurs efficaces La plupart des thrips se nourrissant de pollen et de nectar sont aussi des 14 « transporteurs » du pollen , et ils le sont depuis longtemps, puisqu'on a trouvé des thrips sur le corps desquels était « collés » des grains de pollen de Cycadales ou de 15 Ginkgoales, dans de l'ambre espagnol daté du début du crétacé . À la différence des abeilles, ils ne transportent souvent que quelques grains de pollen 3 lors de leur déplacement dans la fleur ou d'une fleur à l'autre . Mais ce faible nombre de grains est compensé par le fait que les thrips peuvent être très nombreux, et certains thrips adultes peuvent transporter plusieurs centaines de grains de pollen à 3 la fois . Ces espèces contribuent au service écologique de pollinisation, parfois en perturbant le travail des sélectionneurs et hybrideurs. Selon Daw Frame, de nombreuses fécondations non désirées par les hybrideurs - et parfois attribuées au vent - seraient dues au passage de ces insectes. Charles Darwin avait déjà noté que ses études sur la pollinisation étaient gênées par ces créatures « qu’aucun filet ne 16 peut bloquer... » . Certaines espèces sont polyvalentes et consomment plusieurs types de pollen, alors que d'autres ne sont associées qu'à une seule espèce de plante, ou pour d'autres encore associées qu'à un type morphologique de fleurs ou un type particulier d'inflorescence ou de cône... (ainsi, en Australie, Wilkiea huegeliana, arbuste dioïque de l’est du continent produit des fleurs presque fermées, qui ne 3 semblent accessibles qu'à une seule espèce de thrips, qui les pollinise . Des interactions durables, résultant souvent d'une longue coévolution, existent entre 3 les thrips pollinisateurs et leurs plantes hôtes . Souvent les mâles et les femelles sont nourris de pollen dans les fleurs où ils s'accouplent et dans lesquelles les femelles vont pondre (dans la même fleur ou dans une autre fleur mâle, à l’anthèse ou avant la période fertile). Les jeunes thrips grandissent rapidement dans ces fleurs mâles et une fois sexuellement matures seront au moment de l'anthèse attirés par le parfum (et/ou la couleur ou la forme) de fleurs femelles. Ils y trouveront un peu de nectar et pourront 3 y déposer les grains de pollen qu'ils auront transportés à partir de la fleur mâle . Dans la forêt tropicale, le thrips Frankliniella diversa semble le pollinisateur spécifique 17 des fleurs de Castilla elastica (Moraceae) . En Europe, le thrips Ceratothrips ericae visite les fleurs semi fermées des bruyères Erica tetralix et de Calluna sp. les unes après les autres au rythme de leur maturation, mais seules les femelles ailées 18 atteindront les bruyères éloignées , de même en Australie pour les larves de l'espèce Thrips imaginis qui chaque jour déménagent dans une fleur fraîchement éclose 19 d’Echium plantagineum (de la famille des Boraginacées) . 20 Ce type d'interactions connaît d'autre variantes : par exemple en Malaisie, les thrips dolichothrips pondent indifféremment dans les fleurs mâles et femelles de Macaranga 21, 22 hullettii (de la famille des Euphorbiacées) alors que d’autres Macaranga acceptent une pupation à l’intérieur des fleurs. Au Belize, les femelles de Brooksithrips chamaedoreae rejoignent les mâles rassemblés sur les inflorescences femelles de 23 palmiers du genre Chamaedorea . Les cônes de Macrozamia lucida et M. macleayi (de la famille des Cycadées) produisent de la chaleur qui module le développement des 24, 25 thrips Cycadothrips et il reste sans doute d'autres types d'interactions thrips- plantes à découvrir. Il semble que les plantes préférées des thrips pollinisateurs ont un cycle de floraison adapté aux leurs (qui varient selon la latitude et l'altitude). Et les plantes pollinisées par les thrips ont quelques points communs : elles sont plutôt d'une taille petite à moyenne, d'une couleur plutôt blanche à jaune ou verdâtre avec souvent des touches de rose et émettent un parfum (ressenti comme agréable par l'homme). Les fleurs sont groupées en inflorescences compactes ou s'ouvrent les unes après les autres. Certaines fleurs forment un abri pour les thrips (fleurs globuleuses ou urcéolées) ou sécrètent du nectar en petite quantité et produisent des grains de pollen d'une taille moyenne à inhabituellement petite. Une partie de ces caractéristiques sont partagées avec les fleurs pollinisées par de petits coléoptères (cantharophilie). Les botanistes ont constaté que les fleurs pollinisées par des thrips le sont aussi par des coléoptères (petits ou moyens). Quelques cas d'associations strictes entre une plante et des thrips sont connus (quatre espèces de thrips sont les pollinisateurs uniques de Popowia pisocarpa Annonacées de Sarawak], alors que les autres sont considérées comme 26 essentiellement pollinisées par des coléoptères ). Morphologie Ces insectes allongés ont une petite taille (souvent inférieure à deux millimètres). Ils sont pourvus de quatre ailes étroites longuement frangées et de pièces buccales piqueuses suceuses asymétriques. Tête Soit ocellaires, soit post ocellaires : trois paires le plus souvent. Les paires I et II sont plus petites, la paire III plus développée. La paire I, en avant des ocelles, est souvent absente. Les paires II et III sont sur un même plan. Il y a toujours trois ocelles disposés en triangle. La position des soies par rapport aux ocelles (à l’intérieur ou à l’extérieur du triangle) est un critère de détermination. Les soies post ocellaires sont placées sur Thrips palmi l’arrière de la tête et le plus souvent disposées sur une même ligne. Elles sont parfois absentes, et de taille variable. Palpe maxillaire : comprend 2 ou 3 segments. Antennes : le nombre de segments (de 6 à 9) et leur teinte relative. la forme des cônes sensoriels sur les segments 3, 4 et 6. (simples, fourchus). Si la base du cône sensoriel est large : Odonthothrips. Observation au microscope Thorax d'un thrips. Prothorax : Taille réelle : 1,5 mm les nombre et position des grandes soies sur les marges antérieure et postérieure du pronotum. Si de grandes soies sont présentes uniquement à l’arrière : genre Thrips. Si de grandes soies sont présentes à l’avant et à l’arrière : genre Frankliniella, Kakothrips. Méso-Métathorax : la présence ou l’absence de spinula. la forme des fourches des méso et métathorax. la forme des dessins du métanotum (réticulation). la présence ou l’absence des sensilles campaniformes Observation au microscope (petit orifice pair). d'une nymphe de thrips. Ailes : Elles sont bordées de rangs de grandes soies. La nervation alaire est toujours réduite. Elle comprend une costale, une nervure principale et une secondaire. la présence de parties teintées (cas des Aeolothrips). les nervures : l’absence de nervure indique un Tubulifère. la position et le nombre de soies de la nervure principale sur la partie distale de l’aile. Abdomen L’abdomen comprend toujours 10 segments. Un segment comprend dorsalement un tergite, latéralement le pleurotergite et ventralement un sternite. On observe particulièrement le segment VIII comportant des organes caractéristiques. Tergite VIII : le peigne, position et forme des soies qui le constituent. la position relative du spinacle et des cténidies. Pleurotergites : les sculptures. la présence ou l’absence de microtriches. le nombre et la position des soies. Traits biologiques communs à l'ordre des thysanoptères 27 90 % des espèces connues sont phytophages . Conservation des spécimens Les échantillons de Thrips se conservent dans de l’alcool à 10° additionné d’un mouillant durant 15 jours afin d’obtenir des insectes au corps distendu et aux pattes et ailes bien étalées. Les espèces bien mélanisées sont éclaircies à la potasse à 10 % puis lavées avant déshydratation et montage.