Étude Sur Quelques Éléments Figuratifs Des Statues-Menhirs Et Stèles Européennes Du Néolithique À L'age Du Bronze
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Étude sur quelques éléments figuratifs des statues-menhirs et stèles européennes du Néolithique à l'Age du Bronze Lhonneux Tatiana Master en histoire de l'art et archéologie Orientation générale – Option générale – Finalité approfondie Directeur : Pierre Noiret Lecteurs : Marcel Otte – Nicolas Cauwe Volume I Université de Liège – Faculté de Philosophie et Lettres Année académique 2018-2019 Remerciements Ce mémoire est l’aboutissement d’un long parcours que je n’aurais pas pu réaliser seule. Aussi je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à l’accomplissement de ce cheminement. Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Monsieur Noiret qui, en tant que Directeur de mémoire, s’est toujours montré à l’écoute et disponible. Je le remercie pour l’aide et le temps qu’il a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n’aurait jamais vu le jour. Je voudrais saisir cette occasion pour témoigner toute ma reconnaissance à Monsieur Otte, pour ses précieux conseils dans mes recherches et questionnements. Je le remercie également pour le prêt de l'ouvrage sur les stèles provençales ; ouvrage faisant partie de sa collection personnelle. Dans cette même lancée, je remercie également Monsieur Cauwe d'avoir su me rediriger sur la bonne voie dans l'élaboration de mon travail et d'avoir su me remotiver pour le finaliser. Je tiens à exprimer ma gratitude aux quelques musées, qui m'ont aimablement répondu sur la localisation de certaines statues-menhirs et stèles, ainsi que m’avoir fourni quelques références bibliographiques fort utiles. Je remercie Josette Petiniot et Annie Bawin pour leur relecture indispensable et, en particulier, pour leur capacité à repérer les formulations maladroites. Je remercie spécialement Elise Jacquemin, qui fut la première personne à m'avoir fait découvrir les cours d'histoire de l'art et, par là, ma passion pour l'art. Je lui suis reconnaissante également pour la photographie qu'elle m'a envoyée ; la fameuse statue-menhir, exposée dans un musée lors de son voyage en Chine. Je tiens à remercier tout particulièrement ma famille qui m’a accordé la liberté d’action et la patience nécessaires pour mener à bien ce travail. Je remercie particulièrement ma maman pour m’avoir encouragée et permis d’entreprendre mon cursus en Histoire de l'art. Sans elle, je n’en serais pas là. Je la remercie également de m'avoir épaulée moralement chaque jour dans la construction de ce mémoire. 1 Je tiens enfin à exprimer ma gratitude à ma sœur, Amandine Lhonneux, d'avoir su récupérer la totalité de mes dossiers de mon mémoire lors de la cassure de ma clé USB. Sans son aide, j'aurais sûrement abandonné la pari de rendre ce travail conséquent. À Thierry Bawin et à Anthony Maillot, pour leur aide précieuse, surtout dans cette période éprouvante qu’est la dernière ligne droite. J'adresse mes plus sincères remerciements à tous mes proches et amis, qui m'ont toujours encouragée au cours de la réalisation de ce travail. Je n’oublie bien évidemment pas mes camarades de formation et les remercie chaleureusement pour tous ces agréables moments passés ensemble. Grâce aux membres du Cercle d'histoire de l'art, d'archéologie et de muséologie, j'ai pu me déplacer jusqu'à Lisbonne, en espérant apercevoir des stèles et d'en faire le relevé. Malheureusement, ces dernières n'étaient pas visibles dans les collections du Musée archéologique de Lisbonne (elles étaient probablement rangées en réserves ou données en prêt à un autre musée). "Si tu perds espoir, Ton courage va retomber. Relève-toi ce soir, N'oublie pas qui tu es." "Lève-toi, soldat! Il reste encore un combat! Et tu dois... gagner! Oui! Pour la liberté!" (Bryan Adams, « Sonne le clairon ») 2 I. Introduction Les statues-menhirs sont des monuments anthropomorphes aux figurations, principalement dans la région du Rouergat en France. Ce travail a pour buts, d'une part, de mener le lecteur à s'interroger sur la nature de ces représentations et, d'autre part, de mettre en évidence les associations les plus fréquentes des éléments gravés/sculptés qui permettraient de déterminer le sexe de la statue, ainsi que la période chronologique concordante ; soit le Néolithique soit le Chalcolithique soit l'âge du Bronze. Pour atteindre ces objectifs, la première partie sera centralisée sur une description des différents éléments figuratifs observés, soulevant encore de nombreux questionnements. Ensuite, la seconde partie sera focalisée sur une analyse d'interprétations des différentes figurations décrites précédemment et sur une confrontation d'ensemble d'éléments représentés de façon répétitive. Ce travail, organisé en quatre parties distinctes, se fonde sur l'étude d'un corpus de 218 monuments, tous européens. Ce corpus est rassemblé dans un catalogue rassemblant les clichés des monuments européens (volume III), faisant écho au catalogue descriptif de chacune de ces pièces (volume II). Ce dernier les classe d'après la période historique, le type de monuments (stèles ou statues-menhirs), le pays, la région et un élément figuratif particulier. Le volume I rend compte des différents thèmes de gravures/sculptures, de leur répartition géographique, de leur chronologie ainsi que des diverses problématiques que pose ce type de monuments. Chaque partie est complétée par des relevés à la main basés sur les clichés décrits regroupés dans des catalogues (volumes II et III), par de nombreux tableaux, des histogrammes et par quelques questionnements/interprétations personnel(le)s. La première partie, centrée sur la définition et la description des différents types de monuments, se penche d'abord sur : qu'est-ce qu'une statue-menhir et une stèle ? Comment sont- elles réalisées ? Que pourraient-elles représenter ? Pour poursuivre ensuite avec leurs répartitions géographiques et les problèmes de datation. La deuxième partie traitant des éléments anatomiques propose une étude sur les types de figurations et postures les plus fréquents. Ainsi pour le visage : que signifie la forme en « T » ? Peut-on la retrouver dans d'autres régions géographiques ? Le visage présente-il des tatouages ou des scarifications? Est- ce un indicateur du port d'un masque ? 3 Ou encore, à propos des membres comment interpréter le positionnement des bras (les statues aux bras relevés sont-elles représentées en adorateur ?). Ou, comment interpréter la représentation des jambes (les statues sont-elles assises ou est-ce un problème de réalisation de la figuration?). Les « crochets-omoplates » représentent-ils des omoplates réelles ? Quelles sont les statues portant une chevelure et une colonne vertébrale ? Est-il possible de distinguer ces deux éléments ? La troisième partie se focalise plus particulièrement sur les problématiques liées aux accessoires (collier, voile, « pendeloque en Y », « objet »). Est-il possible de faire une distinction entre les colliers, le voile et les côtes ? Sur quoi pouvons-nous nous baser ? Quels sont les rôles des « pendeloques en Y » et les « objets » ? Est-il possible de les identifier et de comprendre leur utilité ? Cette partie aborde également l'étude typologique des armes et leur emplacement sur la statue. La quatrième est réservée à l'interprétation personnelle basée sur une analyse d'associations préférentielles. La dernière est centrée sur l'étude de la chronologie des monuments afin de constater s'il y a des changements chronologiques, en se basant sur les recherches fournies et les observations indiquées. Il me paraît important de préciser que la documentation réunie pour effectuer ce travail est uniquement bibliographique et iconographique. La possibilité d'observer le matériel archéologique ne s'est pas présentée. Il est vrai que j'ai tenté de voir les monuments du Portugal dans le Musée National Archéologique de Lisbonne. Toutefois, ils étaient absents dans les expositions. Ma perception ne peut donc qu'être tronquée. Les 218 pièces rassemblées sont néanmoins une documentation considérable ; permettant d'atteindre les objectifs choisis. Il serait, toutefois, nécessaire de poursuivre cette documentation dans des conditions privilégiées, au sein même des musées afin d'y découvrir des objets inédits, tels que la statue du Musée national de Chine (non inconnu) (annexe 1). Il faut signaler que des monuments aperçus dans certaines bibliographies n'ont pas été retenus, en raison de la médiocrité du cliché, ou de l'insuffisance de documentation ou encore de l'ignorance de leur emplacement, voire de leur existence. Seules quelques photographies provenant des pays de l'est sont maintenues dans le catalogue d'images puisqu'il est fort difficile de trouver de la documentation à leur sujet. De même, les statues-menhirs datant de l'Age du Fer n'ont pas été sélectionnées puisque cette étude est essentiellement centrée sur les périodes allant du Néolithique à l'âge du Bronze. 4 II. Notions A l'aube du Ve millénaire av. J-C, une statuaire en pierre de taille humaine apparaît en Europe dans un monde agricole, présentant de nombreux mystères non élucidés1. Ces pierres mystérieuses sont entourées de multiples légendes, dès l'Antiquité et durant tout le Moyen-Age. Ce sont des témoins des cultes païens, « exorcisés » par des signes chrétiens pour certains2 et brisés, voire détruits pour d'autres, à cause d'une contestation sociale (rupture de hiérarchie par exemple) ou religieuse (désacralisation du monument, notamment). Ces monuments de 0,5 à 4 mètres de haut, voire plus parfois, présentaient une figure humaine, souvent ébauchée. Ils portent certains traits anatomiques, des attributs « réels3 » ou « votifs4 ». Ils se développent essentiellement vers la fin du Néolithique (IVe et IIIe millénaires av. J-C)5. Certaines de ces statues masculines, portant l' « objet » seront transformées en monuments féminins par l'ajout de seins, de colliers et de pendeloques. L' «objet » a été soigneusement effacé pour laisser la place aux autres attributs et accessoires féminins6.