COMMISSION DE L’OCEAN INDIEN PROGRAMME REGIONAL ENVIRONNEMENT COI/FED

draft

RAPPORT NATIONAL DE PRE-AUDIT

Bilan socio-économique et écologique de la zone côtière des Comores Enseignements et orientation pour les étapes suivantes

Décembre 1996

COORDINATION DES COMORES B.P. 860 - Moroni - Tél. (269) 73 13 88 - Fax. (269) 73 08 49 ABREVIATIONS ET SIGLES

BTP Bâtiments et Travaux Publics BM Banque Mondiale CN-COM Coordination Nationale des Comores du Programme Régional Environnement COI/FED CEFADER Centre Fédéral de Développement Rural CICE Comité Interministériel Consultatif de l’Environnement CIRAD Centre International de Recherche en Agronomie pour le Développement CITES CNCDD Comité National de Coordination pour le Développement Durable CNDRS Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique COI Commission de l’Océan Indien CRCDD Comité Régional de Coordination pour le Développement Durable DCP Dispositif de Concentration des Poissons DGE Direction Générale de l’Environnement DGP Direction Générale de la Pêche DGTH Direction Générale du Tourisme et Hôtellerie DGUH Direction Générale de l’Urbanisme et de l’Habitat DP Devis Programme EIE Etude d’Impact Environnemental FADC Fonds d’Appui au Développement Communautaire EAF Afrique de l’Est (Eastern AFrica) FED Fonds Européen pour le Développement FIDA Fonds International pour le Développement Agricole GEF Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility) GIZC Gestion Intégrée de la Zone Côtière GREEN Groupe de Renforcement des Efforts Environnementaux Nationaux GT Groupe de Travail IEC Information Education Communication IFERE Institut de Formation des Enseignants et de Recherche en Education INRAPE Institut National de Recherche en Agriculture Pêche et Environnement MPEPFE Ministère de la Production de l’Elevage de la Pêche de la Forêt et de l’Environnement ONG Organisation Non Gouvernementale OP Opération Pilote PAE Plan d’Action Environnemental PAM Programme Alimentaire Mondial PANSAC Projet d’appui à la Nouvelle Stratégie Agricole aux Comores PNE Politique Nationale de l’Environnement PNGD Plan National de Gestion Durable PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PPA Prime de Participation Active PPAE Programme Pilote Agriculture Environnement PPPA Projet Programme Plan Action PRE/COI-FED Programme Régional Environnement de la Commission de l’Océan Indien RFIC République Fédérale Islamique des Comores RNFD Réseau National Femme et Développement SIE Système d’Information Environnemental SIG Système d’Information Géographique SIAD Système d’Information et d’Aide à la Décision UE Union Européenne UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature SOMMAIRE

I CONTEXTE ET ELEMENTS D’EXECUTION DU PROGRAMME REGIONAL ENVIRONNEMENT COI/FED ...... 4

1 OBJECTIFS DU PRE-COI...... 4 2 OBJECTIFS DU PRE-AUDIT ...... 4 3 CALENDRIER D’EXECUTION...... 5 4 MODALITES D’EXECUTION...... 5 5/ PRODUITS INTERMEDIAIRES ISSUS DE LA PHASE DE PRE-AUDIT...... 6 5.1. La base de donnée « bibliographie » ...... 6 5.2 La base de données « personnes-ressources » ...... 6 5.3 L’inventaire des Projets Programmes Plans Actions (PPPA)...... 6 5.4 L’inventaire des partenaires potentiels ...... 6 5.5 Les rapports sectoriels ou thématiques ...... 7 5.6 Les protocoles d’accord intersectoriels...... 7 5.7 Les activités de sensibilisation ...... 7 5.8 La formation pour le renforcement des capacités nationales...... 8 6 NATURE ET ORIGINE DE L’INFORMATION ...... 8 6. 1 Principales sources d’information ...... 8 6.2. Commentaire sur la pertinence des données recueillies au cours de cette phase ...... 9 II DESCRIPTION DES MODES DE GESTION...... 10

1 LA PECHE ARTISANALE...... 10 1.1 Description de l’activité :...... 10 1.2 Objectifs de l’activité : ...... 10 1.3 Impacts :...... 10 1.4 Interaction avec les autres activités : ...... 11 1.5 Niveau d’intervention et solutions préconisées :...... 12 2 L’EXPLOITATION DES ESPECES PROTEGEES...... 13 2.1 Description :...... 13 2.2 Objectifs : ...... 13 2.3 Interactions avec les autres activités :...... 13 2.4 Impacts :...... 13 2. 5 Niveaux d’interventions et solutions préconisées pour une gestion durable de la ressource : ...... 16 3 L’EXTRACTION DE MATERIAUX ...... 17 3.1 Description :...... 17 3.2 Les objectifs :...... 17 3.3 Impacts :...... 18 3.4 Interactions avec les autres activités:...... 18 4 L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE...... 20 5 L’URBANISME ...... 21 5. 1 Description ...... 21 5. 2. Objectifs...... 21 5. 3. Impacts sur les milieux ...... 22 5. 4. Interaction avec les autres activités ...... 22 5. 5 Niveau d'intervention...... 22 5. 6 Solutions et recommandations...... 23 6 LE TRANSPORT ET VOIES DE COMMUNICATION ...... 24 6.1 Description ...... 24 6.2 Objectifs...... 24 6.3 Impacts sur le littoral ...... 24 6.4 Interactions avec les autres activités...... 26 6.5 Niveaux d’interventions et solutions préconisées pour une gestion durable...... 26 7 LE TOURISME ...... 27 7.1 Description :...... 27 7. 2. Objectifs : ...... 27 7. 3. Impacts sur les milieux et sur la biodiversité : ...... 27

______1 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 7.4. Interaction avec les autres activités : ...... 29 7. 5 Niveaux d’intervention :...... 30 7.6 Axes de solutions :...... 30 8. EXPLOITATION FORESTIERE :...... 32 8. 1 Description :...... 32 8. 2 Objectif :...... 32 8. 3 Interactions avec les autres activités :...... 32 8.4 Impacts :...... 32 B3. pertinence des réponses de gestion durable...... 32 8.5 niveaux d’intervention et solutions préconisées pour une gestion durable de la ressource : ...... 33 III SYNTHESE DES PROBLEMES ET SOLUTIONS ...... 34

1 ANALYSE COMPARATIVE DES PROBLEMES ISSUS DES DIFFERENTS THEMES...... 34 1.1 Les problèmes sectoriels...... 34 1.1.1 L'érosion côtière et la régression des plages ...... 34 1.1.2 Pollutions littorales et marines par les rejets de déchets et eaux usées ...... 34 1.1.3 Pression sur la forêt des bassins versants et sur la flore endémique côtière...... 35 1.1.4 Pressions sur le récif et prélèvement d’espèces marines menacées...... 35 1.2/ Problèmes transversaux ...... 38 1.2.1 Capacités institutionnelles limitées...... 38 1.2.2 Capacités techniques et scientifiques limitées...... 38 1.2.3 Législation inopérationnelle...... 39 1.2.4 Information/Sensibilisation/Communication faible ...... 39 1.2.5 Le secteur associatif...... 40 1.3 Bilan environnemental ...... 42 1.3.1 Le récif frangeant...... 42 1.3.2 Les plages et les côtes rocheuses ...... 42 1.3.3 Les espaces urbains...... 42 1.3.4 L’agriculture et l’élevage des « bas »...... 43 1.3.5 Les bassins versants forestiers ...... 43 2 REGROUPEMENT ET CLASSIFICATION DES SOLUTIONS POSSIBLES...... 45 2.1 Les solutions sectorielles...... 45 2.1.1 Lutte contre l’érosion et la régression des plages...... 45 2.1.2 Lutte contre les pollutions littorales et marines ...... 45 2.1.3 Atténuations de la pression sur la forêt des bassins versants ...... 46 2.1.4 Limite de la dégradation du récif frangeant et de la menace sur les espèces protégées...... 46 2.2 Les solutions transversales...... 47 2.2.1 Renforcement des capacités institutionnelles...... 47 2.2.2 Renforcement des capacités scientifiques et techniques ...... 47 2.2.3 Application de la législation environnementale...... 48 2.2.4 Information Communication Sensibilisation ...... 48 2.2.5 Appui au secteur associatif ...... 48 2.3 Actions sur sites...... 49 3 HIERARCHISATION DES PRIORITES DE RESOLUTION...... 49 3.1 Les actions...... 49 3.1.1 Solutions sectorielles ...... 50 3.1.2 Solutions transversales...... 50 3.1.3 Actions sur sites...... 50 3.2 Les Formations...... 50 3.2.1 Solutions sectorielles ...... 50 3.2.2 Solutions transversales...... 50 3.2.3 Actions sur sites...... 51 3.3 Les investigations ...... 51 3.3.1 Solutions sectorielles ...... 51 3.3.2 Solutions transversales...... 51 3.3.3 Actions sur sites...... 52 3.4 La mise en place du SIAD ...... 52 3.4.1 Solutions sectorielles ...... 52 3.4.2 Solutions transversales...... 52 3.4.3 Actions sur sites...... 52 3.5 Contexte nécessaire aux actions proposées...... 52 3.5.1 Solutions sectorielles ...... 53 3.5.2 Solutions transversales...... 53

______2 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 3.5.3 Actions sur sites...... 53 IV ENSEIGNEMENTS ET ORIENTATIONS POUR LES ETAPES SUIVANTES ...... 54

1 L’AUDIT...... 54 1.1 les acquis...... 54 1.2 Les orientations ...... 55 2 LE SYSTEME D’INFORMATION ET D’AIDE A LA DECISION ...... 56 2.1 Les acquis...... 56 2.2 Les orientations ...... 57 3 LES PLANS NATIONAUX/REGIONAL DE GESTION DURABLE (PNGD/PRGD)...... 57 3.1 Les acquis...... 57 3.2 Les orientations ...... 57 4 LES OPERATIONS PILOTES DE PREMIERE GENERATION (OP1)...... 58 4.1 Plan d’actions concertées pour l’aménagement et la promotion de la baie d’Itsandra ...... 58 4.2 Protection des tortues marines à Mohéli et valorisation écotouristique du littoral d’Itsamia...... 61 3.4 Gestion intégrée des déchets et valorisation du littoral de ...... 63 5 LA STRATEGIE NATIONALE POUR ATTEINDRE LES OBJECTIFS REGIONAUX ...... 65 5.1. Régionalité induite: ...... 65 5.2. Régionalité structurante ...... 65 6 LE CALENDRIER INDICATIF D’EXECUTION SUR LA DUREE DU PROGRAMME ...... 65 V ANNEXES...... 73 Annexe 1.1 Thèmes et domaines ayant fait l’objet de protocoles PPA...... 74 Annexe 1.2 : Bibliographie sur l’environnement...... 75 Annexe 1.3 : Bibliographie analysée par la CN-COM...... 76 Annexe 1.4 : Liste des personnes ressources...... 77 Annexe 1.5 : Inventaire des Projets Programmes Plans Actions (PPPA)...... 78 Annexe 1.6 : Liste des partenaires potentiels du PRE COI...... 79 Annexe 1.7 : Liste des rapports sectoriels et thématiques...... 80 Annexe 2.1 : Pêche artisanale...... 81 Annexe 2.2 :Exploitation forestière...... 82 Annexe 2.3 :Extraction de matériaux ...... 83 Annexe 2.4 :Exploitation des espèces protégées ...... 84 Annexe 2.5 :Agriculture et Elevage...... 85 Annexe 2.6 : Urbanisme ...... 86 Annexe 2.7 : Transport et Voies de communication...... 87 Annexe 2.8 : Tourisme...... 88 Annexe 3.1 : OP1 Plan d’actions concertées pour l’aménagement et la promotion de la baie d’Itsandra .89 Annexe 3.2 : OP1 Gestion Intégrée des déchets et valorisation du littoral de Mitsamiouli...... 90 Annexe 3.3 : OP1 Protection des tortues marines et valorisation ecotouristique du littoral d’Itsamia...... 91 VI BIBLIOGRAPHIE...... 92

______3 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores I CONTEXTE ET ELEMENTS D’EXECUTION DU PROGRAMME REGIONAL ENVIRONNEMENT COI/FED

1 Objectifs du PRE-COI

Objectif global

L’objectif global du Programme Régional Environnement COI-FED est « la promotion d’une politique régionale de gestion durable des ressources naturelles ». Cet objectif sert de ligne directrice permanente aux exercices de conception et de planification des activités et des résultats.

L’objectif spécifique prioritaire est la définition et la mise en oeuvre d’une « Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC),

Le programme était initialement axé sur deux objectifs spécifiques : la préservation de la flore endémique et des associations végétales menacées d’une part et d’autre part la sauvegarde et gestion de la zone côtière. Un recentrage des activités a en effet été proposé et entériné par le Comité de Gestion du PRE vers cet objectif spécifique unique. Cependant, les actions engagées ou prévues au titre de l’ancien objectif spécifique « Prévention de la flore endémique menacée » notamment un appui à l’herbier national au CNDRS et une contribution aux inventaires botaniques sont maintenues. Ce recentrage permet au programme de cibler un objectif opérationnel plus conforme à sa vocation d’appui en évitant une dispersion préjudiciable à la qualité des résultats finaux.

2 Objectifs du pré-audit

Les activités du programme ont démarré en 1995 et se termineront à l’an 2000. Comme prévu dans la convention de financement (Lomé IV), il se consacre à réaliser dans une première étape un Audit environnemental national de la zone côtière des Etats de la COI, soit un bilan écologique et socio-économique de la frange littorale. Le pré-audit est une étape intermédiaire de l’audit qui permet d’analyser l’existant , d’évaluer les actions en cours et avenirs sur la base de l’expertise nationale et en même temps d’identifier les lacunes de manière à orienter l’expertise internationale vers les compléments d’informations.

Ce pré-audit a été préparé suivant deux grands axes: - une analyse bibliographique des documents disponibles - des observations de terrains et des enquêtes directes auprès de différentes catégories de population.

Le pré audit vise à restituer aux décideurs nationaux les résultats des travaux d’analyse bibliographique et des enquêtes et observations de terrain sous forme d’un bilan des problèmes majeurs (des causes et des impacts) affectant directement la zone côtière au plan des ressources et des milieux, et des problèmes transversaux liés au contexte socio-économique qui influe plus ou moins indirectement sur la gestion de cet espace. Ce bilan préliminaire devrait permettre de démontrer le bien fondé de la démarche GIZC

Il vise également:

______4 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores à établir un plan d’action préliminaire sur la base de l’identification des problèmes majeurs à cibler les lacunes au niveau des connaissances des milieux considérés (naturels et humains) et au niveau de l’évaluation quantitative et qualitative des impacts constatés, afin d’orienter les missions d’appui du GREEN . Ces missions d’appui et la poursuite des investigations (approfondissements terrain) avec les GT constituent la deuxième phase de l’audit.

Les résultats obtenus seront la base de l’élaboration du DP2:, la trame en sera la finalisation de l’audit et la mise en oeuvre des OP1.

3 Calendrier d’exécution

Les activités de la Coordination Nationale des Comores (CN-COM) ont véritablement commencé en Octobre 1995. L’équipe est constituée d’un coordinateur, d’une secrétaire , d’un comptable et d’un Conseiller Technique. Des groupes thématiques ont été constitué au niveau de chaque île (, Mohéli, ). Le travail de pré-audit a réellement démarré en Octobre 95.

4 Modalités d’exécution

Le travail de pré-audit a commencé par une analyse bibliographique des documents pertinents et ensuite par des enquêtes auprès des partenaires potentiels (Institutions , média, secteurs privés, associations) et auprès des populations de bases exploitant les ressources (pêcheurs, extraction de sable et corail). La collecte et la saisie des informations existantes relatives à la GIZC ont été faites suivant la grille des 22 thèmes et sous thèmes commune à toutes les CN. Des fiches diagnostic ont été élaborés dans différents domaines : Inventaire des références bibliographiques Inventaire des institutions partenaires potentiels du programme Inventaire des personnes ressources Inventaire des Programmes Projets Plans Actions dans le domaines de la GIZC Des fiches d’enquêtes ont été élaborées toujours en suivant la grille régionale des 22 thèmes (pollutions, inventaires scientifiques) pour la recherche des informations sur le terrain.

Différents consultations et expertises nationaux ont contribués à ce travail et ont bénéficié d’une Prime de Participation Active (PPA). Il s’agit soit de fonctionnaires des institutions partenaires soit des non fonctionnaires. (Voir Annexe 1.1)

On remarque une disproportion entre les îles pour ce qui concerne les PPA car les travaux sur les îles sont difficiles à suivre et induisent des coûts énormes (déplacement inter îles et frais de communication). C’est pour cette raison que la CN envisage dans le cadre du Devis programme n°2 à appuyer les services régionaux de l’environnement afin qu’ils puissent jouer le rôle de point focal.

Les documents centralisés à la CN COM seront restitués au ministère de tutelle et alimenteront la salle de documentation commune qu’elle contribue matériellement à mettre en place. La coordination a également financé une formation d’un documentaliste/archiviste de l’Institut de Recherche en Agriculture Pêche et Environnement.

______5 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Les données extraites des documents analysés sont stockées dans une base de données sous Fox pro. Cependant ce travail n’est pas encore achevé, la base de données devant être alimentée en permanence. Les autres informations issues des enquêtes restent encore sur support papier. Mais la CN/COM étudie les moyens d’acquérir des logiciels adaptés et faciles d’utilisation permettant de stocker les informations en question. (personnes ressources, institutions, associations...)

Deux géographes cartographes sont formés aux techniques du SIG et sont chargés de faire les cartes thématiques à partir des données collectées pour illustrer le rapport national de pré-audit.

5/ Produits intermédiaires issus de la phase de pré-audit

5.1. La base de donnée « bibliographie »

La CN/COM a inventorié et localisé 420 références bibliographiques ( voir bibliographie des Comores sur l’environnement Annexe 1.2) dont 400 sont centralisées. Sur la base de ces derniers 61 fiches bibliographiques selon le modèle régional sont élaborées et concernent les documents à la fois pertinents et trouvables (Annexe 1.3). Ce travail s’est fait essentiellement à la Grande Comore car la plus grande part de l’information y existe. Il sera dans tous les cas poursuivi de manière exhaustive.

D’autres documents ont fait l’objet d’une analyse du contenu mais des fiches bibliographiques ne sont pas faites nécessairement. C’est le cas par exemple de la Stratégie nationale pour l’environnement et Programme National d’Actions prioritaires, Plan directeur Tourisme, Rapport sectoriel Tourisme Route Environnement, Diagnostic de l’état de l’environnement marin et côtier de Mohéli, etc.

5.2 La base de données « personnes-ressources »

88 CV ont été collectés, les fiches experts et personnes ressources constituées. Ces CV sont saisis selon le modèle régional sous Word 6, classés par domaines de compétence comme le montre l’Annexe 1.4.

5.3 L’inventaire des Projets Programmes Plans Actions (PPPA)

Un inventaire des Projets, Programmes, Plans Actions est réalisé par le PRE dans le but d’identifier les différentes activités prévues ou réalisées dans le domaine de l’environnement de manière à planifier les activités futures en parfaite complémentarité avec l’existant et d’éviter ainsi les chevauchements. Un tableau récapitulatif des PPA est joint en annexe 1.5.

5.4 L’inventaire des partenaires potentiels

La pérennisation des actions se réalisera entre autres à travers les différents partenaires potentiels constitués par des institutions publiques et privés, des ONG intervenant directement ou indirectement dans la Gestion des zones côtières. Une liste des institutions partenaires et des personnes désignées ayant travaillé dans le cadre du PRE est jointe en annexe 1.6. Le projet exécutera la deuxième phase de l’audit en partenariat avec ces différentes institutions.

______6 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 5.5 Les rapports sectoriels ou thématiques

L’analyse bibliographique réalisée par les consultants du PRE, les missions de terrain et les enquêtes dans les trois îles ont abouti à des produits sous forme de rapports sectoriels ou thématiques. L ’annexe 1.7 correspond à la liste de ces rapports, disponibles à la CN-COM. Ils seront transférés dans les meilleurs délais dans le centre de documentation spécialisé commune du ministère de la production en cours de mise en place.

5.6 Les protocoles d’accord intersectoriels

Le tableau ci dessous montre les protocoles déjà signées ou en cours entre le PRE COI et les partenaires.

Thèmes des Partenaires Objets des protocoles et Situation protocoles d’accord signataires principales retombées

Renforcement des Galawa Formation de plongée fait capacités nationales Flore endémique CNDRS Appui à l’Herbier national En cours

Appui institutionnel Direction Générale de Mise en place d’un laboratoire En cours de la Pêche de biologie marine discussion Appui institutionnel INRAPE Participation à la création d’un En cours de centre de documentation discussion commun Appui aux ONGs RNFD Formation sur foyers En cours

Appui aux ONGs Associations OP1 à prévoir villageoises

5.7 Les activités de sensibilisation

La CN-COM a participé avec la Direction Générale Environnement, à la célébration de la journée mondiale de l’environnement en finançant 20 banderoles qui ont été exposé durant une semaine dans 10 villes et villages du pays. Elle a également financé la réalisation d’une couverture médiatique de cette journée. Une cassette qui diffuse toute les activités de la journée est disponible à la coordination.

Sous l’initiative du PNUD, une opération de nettoyage de la ville de Moroni et sa périphérie a été lancée. Cette opération d’une semaine (16 au 22 septembre) a été préparé par des réunions techniques auxquelles ont participé la préfecture du centre, les associations de quartier, les bailleurs de fonds (PNUD, UE), sociétés comoriennes et divers projets dont le PRE COI.

Notre contribution se caractérisait par la participation aux diverses réunions techniques de préparation et par le financement d’une campagne médiatique sur le thème de « gestion des ordures »..

Les activités de sensibilisation du PRE sont aussi la publication d’articles dans le journal national Al Watwan, et autres chaînes médiatiques concernant la problématique environnement. La

______7 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Coordination est souvent sollicitée par les associations villageoises pour la tenue de conférence- débats dans les villes et villages comme Bandamadji, Mitsamiouli...

Deux ateliers d’information/sensibilisation ont été organisé et ont vu la participation des autorités nationales, de certains responsables régionaux et des bailleurs de fonds: • Un atelier d’information et de sensibilisation fut organisé par la CN/COM au démarrage du programme en mai 1994. • Un atelier pour la restitution du pré-audit s’est tenue à Moroni le 28 novembre 1996.

Outre les activités de sensibilisation menées sur place, le projet a également financé la participation de deux cadres à l’atelier de sensibilisation sur l’économie de l’environnement organisé par la COI qui s’est tenu à Maurice au mois de décembre dernier.

5.8 La formation pour le renforcement des capacités nationales

La formation pour le renforcement des capacités nationales pour un développement durable constitue un programme d’action de la Stratégie Nationale pour l’Environnement. C’est aussi une des priorités du Programme Régional Environnement.

Dans le cadre du DP1, la CN-COM a financé la formation de cadres nationaux dans divers domaines: • Deux géographes ont été formés à Madagascar sur le Système d’Information Géographique • Quatre consultants ont bénéficié d’une initiation en plongées sous marine au Boot House (Galawa) • Un documentaliste-archiviste de la DGE a été formé en informatique documentaire à Douala (Cameroun) dans une école spécialisée • L’équipe nationale en renforcement à la coordination est également formée sur le tas à travers les différentes missions des experts internationaux.

D’autres ateliers de formations sont en perspective dans les mois à venir. Ils se dérouleront dans la région COI et concernent divers thèmes relatifs à la Gestion Intégrée de la Zone Côtière.

6 Nature et origine de l’information

6. 1 Principales sources d’information le pré-audit a été préparé suivant deux grands axes: - une analyse bibliographique des documents disponibles - des observations de terrains et des enquêtes directes auprès de différentes catégories de population.

Etant donné, le nombre limité et les redondances des documents pouvant fournir des données pertinentes sur l’état de l’environnement et les capacités locales en matière de gestion durable de la zone côtière et de la flore endémique, la CN/COM a privilégié volontairement l’approche terrain et les enquêtes directes auprès de plusieurs groupes cibles.

Les enquêtes de terrain menées dans l’ensemble des trois îles ont été relativement fructueuses. Elles ont permis, d’une part de confronter les données bibliographiques à la réalité terrain, et d’autre part, de rentrer en contact avec les populations concernées de façon à mieux identifier des problèmes vécus, et à sonder la perception de l’environnement de différentes catégories de population et leur degré de sensibilité vis-à-vis des problèmes y relatifs.

______8 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Il apparaît dans le cas des Comores beaucoup de lacunes de connaissances dans divers domaines (données physiques biologiques et écologiques de base, degré d’impact des pollutions et dégradation des milieux marins et littoraux, etc..) qui exigent une expertise pointue pour y pallier, et surtout la dispersion des informations ponctuelles existantes aux sein d’institutions différentes confrontées à des problèmes de dysfonctionnement ce qui rend difficile leur utilisation.

Les enquêtes menées au niveau des institutions nationales et personnes ressources ont mis en évidence un manque de compétences nationales en écologie (lié à l’absence d’organisme de recherche et d’enseignement supérieur dans le pays) et de grandes faiblesses des institutions responsables de l’Environnement et de celles en charge des secteurs d’activité intéressant directement la zone côtière, notamment la pêche. Il apparaît de nombreux dysfonctionnements au niveau de ces institutions liés à un manque de moyens humains et matériel qui limite fortement la réalisation des tâches qui sont attribuées, aux cadres en poste. Il s’avère également que certaines compétences sont sous-valorisées (la plupart des compétences spécifiques sont hors fonctionnariat ou reléguées dans l’enseignement secondaire) et que le cadre organique du Ministère de tutelle n’est pas toujours adapté à la réalité des actions à engager.

L’ensemble des données recueillies par les consultants nationaux sollicités par des primes de participation active sont en cours d’analyse et de synthèse et seront restituées sous la forme d’un rapport national thématique (rapport de pré-audit) qui sera validé au niveau national puis évalué au niveau régional. Les premières conclusions et propositions qui ont découlé de ces investigations ont permis de dégager des problèmes prioritaires sur la zone côtière. Les thèmes servi à orienter les activités du DP2 qui permettra ainsi la finalisation de l’audit environnemental en particulier avec le support du GREEN.

6.2. Commentaire sur la pertinence des données recueillies au cours de cette phase

En plus de l’analyse bibliographique des documents disponibles au PRE/COI/F.E.D. d’autres documents ont été consultés dans d’autres institutions telles que le CNDRS, Projet Pêche...etc. Cette dispersion et perte de documents, qui manquent cruellement de centralisation dans une institution compétente, a entraîne le non recouvrement de la totalité des informations contenues dans certains travaux réalisés antérieurement.

Bien que les observations et les enquêtes de terrains effectuées par l’équipe du projet ainsi que de leurs connaissances personnelles ont apporté une originalité des informations il s’avère que les données écologiques et socio-économiques existantes demeurent non exhaustives. Cela s’explique par le manque de compétences, de moyens matériels et de fonctionnement, pouvant permettre une collecte permanente de données de base au sein des institutions concernées.

De même la prédominance du secteur informel rend difficile l’acquisition de données micro- économiques fiables.

______9 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores II DESCRIPTION DES MODES DE GESTION

1 La pêche artisanale

1.1 Description de l’activité :

Depuis longtemps la pêche artisanale Comorienne était pratiquée seulement par des embarcations traditionnelles locales appelées Galawa. leurs accès étaient limités sur le récif corallien. Récemment, le Gouvernement Comorien avec l'aide des organismes internationaux et du don japonais a donné les moyens aux pêcheurs de développer la pêche artisanale en les permettant d'aller pécher au large les espèces migratoires et commerciales comme le thon et la bonite. Ce développement est du grâce à la motorisation des embarcations en fibre de verre, l'organisation de leur maintenance et l'implantation tout au long des cotes des dispositifs de concentration de poisson. Ce qui a considérablement accrue l'augmentation des prises de 8000 tonnes en 1990 à 14000 tonnes en 1995. La population qui intervient dans cette activité est difficile à déterminer. toute fois on doit distinguer les pêcheurs professionnelle qui ne vivent que de la pêche (cette catégorie s'est développée grâce à l'implantation des embarcations en fibre de verre ), aux pêcheurs occasionnelles qui possèdent d'autres activités ultérieurs mais qui pratiquent la pêche sur le récif corallien pour des besoins alimentaires. Les investissements introduits pour le développement de la pêche artisanale aux Comores peuvent être repartis en deux: Il y a d'abord les immobiliers ou les investissements ont été forts comme la construction d'une école de pêche à Anjouan qui n'est plus fonctionnelle, et la construction du centre polyvalent de pêche à Moroni. En ce qui concerne le fonctionnement de l'activité de pêche elle même comme achat de matériel de pêche, perfectionnement continue des techniques de pêche, formation en conservation et transformation des produits de pêche , il y a eu peu d'investissement.

1.2 Objectifs de l’activité :

La politique de la pêche aux Comores est d'assurer une sécurité alimentaire à la population tout en visant une exploitation durable des ressources et permettre aux pêcheurs d'avoir des revenus. Ces objectifs ont pour but de donner un coup de pouce à une professionnalisation de l'activité.

1.3 Impacts :

Les impacts de la pêche artisanale Comorienne se situent principalement sur l'espace côtier, le milieu et les ressources vivantes.

Impact sur l’espace côtier

Les impacts sur l’espace côtier se situent au niveau de l’emprise villageoise. beaucoup des villages côtiers ont tendance à vouloir s’approprier leurs espaces et parfois interdisent les pêcheurs d’autres villages la pêche dans leurs zones. Ceci crée des conflits qui sont vite réglés entre les autorités villageoises.

______10 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Impacts sur le milieu

Les impacts sur le milieu sont sur le récif frangeant. des méthodes de pêche destructives employées comme la pêche à la dynamite détruisent le récif corallien. ceci entraîne une érosion des cotes car les vagues n’ont plus de support, et un appauvrissement de la biodiversité récifale.

Impacts sur les ressources vivantes

Les impacts sur les ressources vivantes se situent au niveau de la faune récifale. Bien qu’aucune étude n’a été faite pour déterminer la capacité de nos ressources côtières on peut déjà s’alarmer sur le fait qu’on a une surexploitation croissante des espèces récifales.

Tableau des impacts des ressources halieutiques.

NATURE DES IMPACTS CAUSES DES IMPACTS REPONSE DE GESTION ADEQUATION INTENTIONNELLE DE LA REPONSE − diminution de la faune − surpêche côtière et − motorisation des − réponse niveau marine côtière emploi de la thephrosia embarcations de adaptée et écologique − dégradation des récifs − emploi des explosifs et pêche et pose des appliquée coralliens utilisation de la chaux de DCP au large des − réponse − diminution des espèces corail comme moyen de cotes adaptée et menacées(coelacanthe, construction − interdiction par la appliquée tortue marine) − non respect des lois et loi d’utiliser des − pas de acte en vigueur explosifs et de réponse prélever des coraux. − pas de réponse − augmentation des revenus − motorisation des − pas de réponse − pas de niveau des pêcheurs embarcations de pêche et réponse économique − diminution des l’emploi des nouvelles importations des produits techniques de pêche de pêche rentable autour des DCP − augmentation − pas de réponse − pas de considérable des prises réponse de poissons − augmentation de la sécurité − augmentation croissante − pas de réponse − pas de niveau social alimentaire des captures des poissons réponse − augmentation du niveau de − augmentation des vie des pêcheurs captures de poissons − pas de réponse − pas de − existence des conflits entre réponse pêcheurs se disputant les − manque de sensibilisation − pas de réponse − pas de zones de pêche et de coopération entre réponse les pêcheurs

1.4 Interaction avec les autres activités :

L’activité pêche est en interaction avec d’autres activités:

Interaction avec l’activité d’extraction des matériaux :

L’extraction du sable et du corail entraîne une diminution de la faune marine côtière. Il faut mettre en place des dispositifs pour la conservation du sable et du récif corallien. Interaction avec l’agriculture :

______11 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores On constate une pluriactivité entre les agriculteurs et les pêcheurs. presque tous les pêcheurs traditionnelles sont des agriculteurs. L’agriculture n’étant plus rentable, certains agriculteurs consacrent quelques jours pour la pêche afin de subvenir aux besoins alimentaires.

Interaction avec le transport :

Pour le moment, il n’y a pas de lien entre le transport et la pêche. toute fois grâce aux potentialités d’un développement de la pêche industrielle aux Comores, cela peut entraîner un développement maritime et inter-île.

Interaction avec le tourisme

Le développement du tourisme trouve des liens avec la pêche grâce à un développement de la pêche de loisir.

1.5 Niveau d’intervention et solutions préconisées :

Les niveaux d’intervention de la pêche artisanale aux Comores sont sur: l’accès, la régulation et le suivi-contrôle. L’accès à la ressource est limitée par le manque des moyens aux pêcheurs et les conflits villageoises bien qu’ils sont en diminution. Il n’y a pas de régulation ni d’un suivi de l’activité pêche aux Comores. pour cela, nous proposons des solutions sur les actions à entreprendre, la formation, les investigations et l’information SIAD

Actions :

• Etudier des nouvelles zones de pêche • Faire un suivi et contrôle des techniques de pêche, • Appui méthodologique pour la pose des DCP.

Formation :

• Etude de faisabilité pour la protection du récif, • Suivi et contrôle des DCP, • Etude d’impact en cas de possibilité d’implantation de la pêche industrielle.

Investigations

Données fiables sur le stocks des ressources récifales et du large.

Information SIAD :

• Production et capital par embarcation • Statistique de pêche • Nombre d’emploi que régénère l’activité (voir le détail de la fiche en annexe 2.1))

______12 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 2 L’exploitation des espèces protégées

2.1 Description :

Les sites de ponte des tortues sont essentiellement localisés sur les plages de l’île de Moheli et les coelacanthes fortement concentrés dans les grottes sous marines des eaux côtières du sud ouest de la Grande Comore. Ces espèces font l’objet de captures soit accidentelles pour les coelacanthes (Latimeria chalumnea) soit volontaires pour les tortues (tortue verte : Chelonia mydas et tortue imbriquée : Eretmochelys imbricata) et les coquillages ( Choriona tritonis, Cipraecassis rufa, Cassis cornuta, Lambis, Turbo marmorato, Tridacna squamosa, Tridacna maxima, Hippopus hippopus,Pinctada spp., Chiton comorensis...etc. ). Les techniques d’exploitation sont traditionnelles, les données socio-économiques et écologiques existantes non exhaustives. Cependant l’analyse des enquêtes et des observations de terrains déjà effectués par des scientifiques internationaux et l’équipe du projet, permettent d’avancer l’idée que ces espèces sont menacées d’extinction.

2.2 Objectifs :

L’objectif de l’exploitation des espèces protégées est la satisfaction des besoins alimentaires et le complément de revenus pour les exploitants.

2.3 Interactions avec les autres activités : L’activité en question est en interaction avec d’autres activités telles que le tourisme( produit touristique), pêche ( revenus complémentaires, pluriactivité ) et agriculture - élevage (.substitut en protéine et pluriactivité).

2.4 Impacts :

Elle a des impacts sur les milieux ( déséquilibre du récif corallien ) et les ressources ( appauvrissement de la biodiversité et prélèvement des espèces à but commercial et alimentaire). Voir tableaux :

______13 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Pertinence des réponses de gestion durable Braconnage des Nature des impacts. Causes des réponse de gestion Adéquation de la tortues effets impacts/effets : intentionnelle : réponse niveau écologique - Appauvrissement - besoin de protéine - Création de 1 Réponse adapté et accéléré de tortues animale non satisfait réserves villageoises en cours vertes et de centre d’application - menaces sérieuses d’information sur la renouvelabilité - Mise en place d’un de l’espèce et le programme de suivi maintien de la monitoring des récifs réponse adapté fréquentation des et de la population plages par les tortues de tortue niveau économique - Achat préférentiel - la viande de tortue information des 1 de la viande de est beaucoup mois touristes et mise en tortue cher que celle du place de structures Accroissement des poisson ou du boeuf d’accueil revenus des braconniers par la vente de la viande de tortue

Niveau social - l’action de beaucoup de jeunes - formation de 1 protection des ayant fini le guides pays et de tortues occupe secondaire ou le gardes réserves certains jeunes et primaire ne - Gestion des sites à suscite leur prise de bénéficient d’aucune des fins responsabilité au formation écotouristiques et sein de leur société professionnelle et donc accompagné de Il y a souvent des restent donc la création d’emploi conflits entre les désoeuvrés braconniers anjouanais les jeunes moheliens protecteurs

______14 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Pertinence des réponses de gestion durable

Capture des Nature des impacts. Causes des réponse de gestion Adéquation de la coelacanthes effets impacts/effets : intentionnelle : réponse description résumée niveau écologique Seuil de sur effort de surpêche - l’implantation de adapté en cours exploitation de la des ressources DCP côtiers population des benthiques vu que - Création d’une coelacanthes déjà les ressources réserve villageoise franchi en Grande pélagiques et dans le sud ouest de Comore en 1995 récifales sont la grande Comore et limitées mise en place de programmes éducatives - mise en place d’un aquarium inadapté niveau économique surexploitation des manque de moyen promotion de la 1 ressources permettant d’aller pêche au large par la benthiques pêcher au large motorisation des embarcation et l’aménagement de débarcadères

Pertinence des réponses de gestion durable

Collecte des Nature des impacts. Causes des réponse de gestion Adéquation de la coquillages effets impacts/effets : intentionnelle : réponse description résumée niveau écologique pollution des récifs Création de réserves adapté à diffuser par la prolifération villageoises d’étoiles de mer niveau économique Accroissement des - La Gestion des 1 revenus des sites à des fins braconniers par la écotouristiques vente des - diffusion des coquillages techniques de fabrication de matériaux de substitution

Niveau social - manque de -Formation de guides 1 formation pays et de gardes professionnelle et réserves -création désoeuvrement des d’emploi dans la jeunes gestion des sites

La législation, les institutions et la politique de gestion cadrant l’activité en question sont faibles et non effectives. Cela s’illustre par le droit d’accès aux ressources interdit, une régulation de l’activité et un suivi contrôle inexistant.

______15 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 2. 5 Niveaux d’interventions et solutions préconisées pour une gestion durable de la ressource :

Les niveaux d’interventions reposent sur 4 axes: Des actions: • Recherches de solutions alternatives ( exemple: implantation de DCP côtiers) • Mise en place de réserves villageoises • Information des touristes • Application des lois par délégation aux communautés villageoises et cantonales. La Formation de guides pays et de gardes réserves : Des Investigations: • Etude de faisabilité des réserves • Etude socio-économique de la filière tortue SIAD: Suivi monitoring décentralisé des espèces et de l’état de santé des récifs intégré à un réseau régional (voir le détail de la fiche en annexe 2.4)

______16 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 3 L’extraction de matériaux

3.1 Description :

L’extraction des matériaux est une activité courante aux Comores. Elle s'effectue à de degrés plus ou moins importants selon les îles et les régions de chaque île. Trois types de matériaux sont extraits (le sable corallien, le corail et les galets), mais c'est le sable corallien qui est le plus exploité dans l'ensemble des îles. C'est d'ailleurs pour cette raison que les données que nous disposons et qui ont fait l'objet de ce travail concernent ce matériaux. • Le sable corallien : Il s'agit en général de sable fin de couleur blanche. Le sable est prélevé sur les plages, et à marée basse entre les rochers et au niveau des cavités littorales (immergées à marée haute). Les populations qui travaillent dans cette filière est difficile à estimer dans la mesure où on est dans le secteur informel. D’une manière générale ce sont en majorité les femmes âgées qui pratiquent cette activité. Ces femmes forment au fur et à mesure des petits tas qui seront mis à la vente au bord de la route ou au bord du site (si le site d'extraction est facilement accessible par les camions). • Le corail : L'extraction du corail est une activité en voie de disparition, on trouve quelques corailleurs (surtout à Anjouan). Il s'agit de blocs de coraux récupérés sur le rivage ou ramassés sur le platier à marée basse. Il peut s'agir également de fragments de coraux vivants. Les prélèvements s'effectuent le plus souvent à pieds lors des grandes marées basses ou parfois en plongée en apnée dans les zones peu profondes. • Les galets : Le prélèvement des galets n'est pas très développé. Les prélèvements se font directement sur le rivage ou dans certains sites après extraction du sable de surface ou dans les anciens lits de rivières asséchés. Les investissements sont minimes ou presque inexistants dans cette activité. Notons toutefois que certaines personnes (surtout à Anjouan) achètent des camions pour transporter les matériaux côtiers mais ces camions servent également pour d’autres activités. D’autres personnes utilisent leurs pirogues ou leurs vedettes pour extraire les matériaux (ces pirogues et vedettes sont principalement utilisées pour la pêche).

3.2 Les objectifs :

Ces matériaux sont prélevés pour répondre à deux objectifs : Premièrement on prélève les matériaux pour des besoins de construction. Le sable corallien (qui est le matériaux le plus exploité) est très demandé notamment pour les constructions individuelles. La forte demande de sable corallien s'explique d'une part par la facilité d'approvisionnement de ce produit (possibilité d'achat en faible quantité, offre de proximité, coût moindre), ressource gratuite si l'extraction est faite par les membres de la famille. D'autre part le seul matériaux de substitution existant (le sable issu du concassage de blocs basaltiques) est produit à un prix très élevé, les familles modestes n'ont pas les moyens financiers nécessaires pour acheter ce produit d'autant plus qu'il est vendu en grosse quantité.. Deuxièmement cette extraction permet également à certaines familles d'avoir un revenu supplémentaire. L'activité principale (agriculture et pêche) n'étant pas assez rémunératrice.

______17 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 3.3 Impacts :

La disparition des plages augmente l’intensité de la force de frappe des vagues à marée haute et lorsque la mer est forte. Des dégradations de la côte sont constatés dans plusieurs sites autrefois protégés par les plages. La destruction du récif diminue son rôle de barrière protectrice, et provoque une érosion accrue du littoral. L’extraction du sable a d’autres impacts écologiques, sociaux et économiques résumés dans le tableau ci-contre :

Impacts et pertinence de la réponse de gestion durable Nature des impacts. Causes des réponse de gestion Adéquation de la effets impacts/effets : intentionnelle : réponse description 1. pas de réponse résumée 2. réponse inadaptée 3. réponse adaptée non appliquée 4. réponse adaptée appliquée niveau écologique - Disparition des Extraction Pas de réponse de 1 plages irrationnelle du sable gestion - érosion corallien intentionnelle - montée de la mer - disparition de certaines espèces niveau économique - Source de revenu - pas d’autres idem 1 pour les exploitants activités - achat préférentiel - l’activité principale du sable corallien pas assez par les familles rémunératrice modestes - pas de produit de - ressource gratuite substitution dans pour les habitants de certains cas certains villages où - produit de l’on extrait le sable substitution trop cher - perte d’un potentiel (exemple sable touristique concassé). Niveau social - construction -Evolution des idem 1 d’habitat décent mentalités - développement - obligation sociale communautaire - prestige sociale

3.4 Interactions avec les autres activités:

L’activité d’extraction des matériaux interagit, avec d’autres activités entre autre le tourisme, l’extractions irrationnelles supérieures à la capacité de reconstitution naturelle du sable a entraîné la disparition totale de certaines plages (surtout en Grande Comore),ce qui représente une perte d’un potentielle touristique, le transport par l’augmentation du trafic des poids lourds transportant les matériaux côtiers extraits, l’urbanisme dans la mesure ou plusieurs bâtiments administratifs et privés sont construits avec du sable corallien et en fin elle est en relation avec la pêche et l’agriculture plusieurs personnes faisant l’extraction du sable sont agriculteurs ou pêcheurs

______18 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 1.5 Niveaux d’intervention et solutions préconisées pour une gestion durable de la ressource : L’intervention doit se faire à trois niveaux:

Droit d’accès :

Il est nécessaire de mettre fin à l’accès libre, en passant des contrats avec des associations locales sur sites choisis. L’expérience a été tentée à Chomoni en Grande Comore et a donné des résultat positifs. Dans ce village côtier de Grande Comore l’association de protection de l’environnement en accord avec les autorités villageoises a réussi à faire interdire l’extraction du sable tout en mettant en valeur la plage. Des «bungalows» ont été construits et un droit d’accès est demandé aux touristes. Les jeunes de l’association veillent à la propreté de la plage et garde le site.

Régulation :

Etablir un schéma directeur actuellement lorsque des constructions ou des ouvrages sont à faire c’est la logique économique qui régit. Informer le secteur des travaux publics sur la nécessité de faire une étude d’impact avant de choisir les zones à exploiter. Promouvoir les matériaux de substitutions et informer les populations sur la reconstitution naturelle de la ressource. A Anjouan certaines personnes ont compris cette logique elles pratiquent l’extraction du sable après les saisons des pluies, car pendant cette période le sable remonte abondamment.

Contrôle/suivi :

Faire une étude de la dynamique du littoral et une étude économique de la filière. Avoir des indicateurs quantitatifs. Le nombre d’emploi que cette activité génère selon l’âge et le sexe et le degré de dépendance du revenu. (voir le détail de la fiche en annexe 2.3)

______19 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 4 L’agriculture et l’élevage

(En cours d’achèvement)

______20 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 5 L’urbanisme

5. 1 Description

Vu la situation économique critique des Comores , le gouvernement s'est fixé des priorités pour le développement du pays. Et l'urbanisme ne fait pas partie des priorités de l’état. De ce fait l'investissement pour l'aménagement du territoire est très faible. Or depuis un certain nombre d'années , la population se déplace en masse vers les grandes villes à la recherche d'emploi ou pour vendre leur produits. C'est au niveau de ces centres urbains que se trouvent concentrés les activités économiques du pays. Le résultat de cette migration c'est une concentration importante de la population sur les villes (surtout la ville de Moroni) avec une urbanisation anarchique. D'où naissance des bidonvilles avec toutes les conséquence qui s'y découlent : génération des déchets et des eaux usées, pas d’accès aisés à travers les quartiers, ...

La plus part des villes se trouvent pratiquement sur le long de la côte et en plus ces villes ne possèdent pas des structures de base telles que système d'évacuation des eaux usées, système de gestion des ordures ménagères , ...de ce fait les déchets sont rejetés vers la mer . Une autre pression se fait sur le littoral ; c'est l'extraction des sables et coraux pour la construction .

L'aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles sont réglés par le foncier. Et en l'absence d’une véritable politique de planification , c'est le droit musulman et les droits coutumiers qui priment l'organisation de l'urbanisation : - les terrains villageois sont gérés et vendus par la communauté sans suivre la réglementation imposée par l'Etat ; - les terrains appartenant à des confréries religieuses , en ville, sont loués par les migrants. Ils construisent des maisons en paillotes ou en tôles jusqu'au jour où le propriétaire ait besoin de son terrain. Ce phénomène permet d'accueillir l'exode en milieu urbain . - certaines communautés villageoises se substituent à l'Etat pour vendre des terrains. Et l'Etat est incapable d'arrêter de tels actes qui entraînent l'occupation illégale des terrains .

Les problèmes - clés de l'urbanisme aux Comores sont : - une hyperconcentration de la population au niveau urbain, due à l'exode massive de la population ; - des impacts sur le littoral dont les principaux sont des rejets des déchets ,une pression extractive, ... - habitat précaire et risque de contamination de nappes phréatiques (à la Grande Comore)

5. 2. Objectifs

Les objectifs à long terme du développement en matière d’urbanisme et d’établissement humains sont: • l’amélioration de l’habitat social , • l’amélioration des conditions de vie des populations ( électrification , assainissement ,...)

______21 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 5. 3. Impacts sur les milieux

Impacts Causes réponses de gestion intentionnelle • dégradation de • forte densité • plan d'urbanisation l'environnement humain • zones surpeuplées • plan d'aménagement du • destruction de couvert territoire végétal • code d'urbanisme • érosion des sols et des côtes • absence de gestion de déchets ménagers • risque de contamination de la nappe phréatique • • sable marin pour la • pauvreté :pour certains • politique d'emploi construction comoriens de bas revenus , • politique foncière • coraux pour la fabrication de ces activités sont pour eux , la chaux vive sources de revenus • charbon de bois • vente des terrains • exode rural • pauvreté • politique de décentralisation • bidonvilles

5. 4. Interaction avec les autres activités

Interaction avec l'agriculture , la pêche et le transport : La concentration des populations en villes constitue un débouché positif pour les produits agricoles et halieutiques , mais aussi sur le transport routier , maritime et aérien .

Interaction avec l'activité extractive et le tourisme : Il y a une forte pression sur les plages et sur les récifs coralliens. Les sables et les coraux sont prélevés pour la construction . La disparition des plages et la destruction des coraux ont comme conséquence la perte de potentiels touristiques.

5. 5 Niveau d'intervention

L’accès : c'est le droit musulman et les droits coutumiers qui réglementent principalement les modes de gestion de l'espace . La régulation : les compétences concernant l'espace foncier sont réparties entre différents ministères , directions et services.

Le contrôle et suivi : Le code de l'urbanisme et de l'habitat existe, mais sa mise en application est très faible parce que la Direction Générale de l'Urbanisme et de l'Habitat (D.G.U.H.), l'institution de suivi et de contrôle , n'a pas les moyens financiers et humains pour remplir sa mission .

La gestion de l’accès passe par la mise en place d'un véritable plan d'urbanisme. Quand à la régulation de l'espace, il faut renforcer la capacité d'action de la D.G.U.H.

______22 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 5. 6 Solutions et recommandations

Actions :

Réactualiser et faire respecter le plan d'urbanisme ; Plan d’aménagement du littoral urbain ;; Exiger des permis de construction Renforcement institutionnel ( de la D.G.U.H. ) .

Investigations :

Elaborer une politique foncière ( révision du foncier urbain ) ; Gestion des déchets .

Formation : Formation en Etude d'Impact Environnemental et Humain pour le personnel de la D.G.U.H. et celui de B.T.P, inculquer des notions d'urbanisme aux responsables des associations villageoises .

Indicateurs :

Un SIAD pour un suivi de la pollution et des déchets; SIG .

______23 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 6 Le transport et voies de communication

6.1 Description

Le transport marque l’espace géographique de l’archipel des Comores par une occupation caractéristique des zones bien précis qui sont la frange côtière des îles et les zones d’altitude désenclavées par Les pénétrations transversales des structures routières servant aux échanges économiques et facilitant la mobilité des Comoriens qui restent des grands voyageurs.

Dès l’accession à l’indépendance, l’une des priorités des Autorités politiques a été de favoriser le désenclavement de l’arrière-pays et celui du pays par rapport à l’extérieur. Dans cette optique, les transports dans leur ensemble étaient appelés à être le trait d’union intra-insulaire, et le courroie de transmission entre les Comores et les autres pays. Aujourd’hui le décalage entre ces objectifs et la réalité est effectif, malgré des grands efforts qui ont été faits pour équiper en infrastructures (routes, ports, aéroports) l’ensemble du pays. Ainsi malgré l’existence d’infrastructures relativement satisfaisantes, les transports n’ont pu s’y greffer pour leur développement. Ceci s’explique en partie par l’absence totale d’une politique planifiée des transports.

6.2 Objectifs

L’objectif principal du transport est le désenclavement intra-inter-extérieur afin de permettre la mobilité des populations. Des investissements importants ont été faits en ce sens.

6.3 Impacts sur le littoral

• Le transport a une emprise sur l’espace côtier. • Rejets des hydrocarbures dans les eaux comorienne. • Extraction des carrières pour les travaux routiers Le transport a d’autres impacts écologiques, sociaux et économiques résumés dans le tableau à la page suivante :

______24 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Impacts et pertinence des réponses de gestion durable

IMPACT CAUSES REPONSE DE GESTION ADEQUATION DE LA REPONSE INTENTIONNELLE Niveau écologique • carcasses de voitures ateliers de • régulation de la corporation par la mise • pas de réponse réparation et garage sauvages en place d’un cadre et des moyens de contrôle • dégradation des certains sites • extraction des carrières pour les travaux • mise en place d’un cadre et des moyens • pas de réponse − routes circulaires du littoral de revêtement routiers (sable, gravier) de contrôle − axes routiers transversaux − zones d’infrastructures aéroportuaires • opération de dégazage et de vidange • mise en place d’un cadre et des moyens • pas de réponse d’hydrocarbures dans les eaux de contrôle comoriens • ouverture des postes d’accès aux • Aménagement territoriale concerté + • pas de réponse nouveaux terrains défrichés politique économique impliquant la substitution des revenus par d’autre opportunités économiques qui favorisent le revenu du paysan • absence d’études d’impacts sur les • études préalables d’impact • pas de réponse projets maritimes et aéroportuaires Niveau économique • diminution des ressources marines (le • espace marine non contrôlé, de pression • cadre et moyens de contrôle • pas de réponse poisson se raréfie tout près des côtes du démographique squatterisation des milieu lagunaire terres sensibles par des activités du transport (ports, liaisons côtières des routes) • défiguration des certains sites à vocation touristique Niveau social • urbanisation anarchique et acculturation transport mouvement des • plan d’aménagement et d’urbanisation, • pas de réponse des migrants populations qui facilite l’exode rural • programme de valorisation économique expédition des traditions et des moeurs, pour le pays rural et décentralisation perte d’identité

• dans les zones de déchargement • sites de décharge incontrôlés • cadre et moyen de contrôle • pas de réponse sauvage, la pollution olfactive affecte la santé de la population

______25 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 6.4 Interactions avec les autres activités

Le transport interagit avec l’urbanisme d’une part par une emprise non contrôlée de l’espace urbain par les moyens de transport et d’autre part une mobilité gérée. Avec le tourisme par l’aménagement de zone de décharge et enfin avec l’agriculture et la pêche dans par le transport des produits agricoles et de la pêche destinés au commerce.

6.5 Niveaux d’interventions et solutions préconisées pour une gestion durable

Actions :

• Application des conventions internationales : pollutions accidentelles • Etude d’impacts obligatoire (FED)

Formation :

Etude d’impact transport et BTP

Axes d’approfondissement :

Etude courantologie (Anjouan)

Information SIAD :

• Flux transport • Linéaire routier • Etudes Economiques

______26 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 7 Le tourisme

7.1 Description :

L’offre touristique professionnelle :

L’offre hôtelière comorienne est en croissance constante : 350 lits en 1986 , 750 lits en 1995. On projette pour le court terme la création de 600 lits supplémentaires . Mais cette capacité est inégalement répartie : 88 % de lits sont localisés à Mitsamiouli et à Moroni en Grande Comore, 9 % à Anjouan ; 3 % à Mohéli .A l’exception de Galawa , du Maloudja et du relais de Moya , les hébergements hôteliers sont situés en milieu urbain et accueillent en majorité une clientèle d’affaires ; ils correspondent peu aux besoins d’une clientèle touristique sensible à son environnement . Actuellement l’hôtel Galawa représente la moitié de la capacité d’accueil nationale ; Il est fréquenté toute l’année principalement par une clientèle touristique d’agrément à forfait . Les infrastructures sont inadaptées très faiblement intégrées dégradants le paysages ou générants des impacts négatifs ( déchets à ciel ouvert de Galawa ,...) La fréquentation touristique et les retombées économiques du tourisme :

La fréquentation touristique globale ( vacances , loisirs , visites dans la famille ou chez des amis ) a progressé très rapidement depuis 1988 : 7600 séjours en 1988 , 18921 en 1992 et 27061 en 1994 .Mais faute de liaisons inter-îles fiables et d’infrastructures d’accueil adaptée sur les autre îles , la fréquentation hôtelière internationale des Comores est limité actuellement à la Grande Comore . L’investissement total dans le tourisme sur les 15 dernières années est de l’ordre de 10 milliards de francs comoriens .Les recettes touristiques en devises estimées à 4 milliards de F.C. en 1994 .Au total , la valeur ajoutée directe et indirecte du tourisme demeurant dans l’économie est de 2,1 milliards de F C en 1994 . Au niveau local les revenus et les retombées économiques du tourisme sont très faibles :seulement 600 emplois créés dans l’hôtellerie ,des emplois précaires (vente de charbon de bois ( Galawa hôtel ) ; vente des fruits et de poissons,...)

7. 2. Objectifs : Comme activité économique , le tourisme a deux objectifs principaux : • apporter des devises à l’état • assurer des revenus à la population

7. 3. Impacts sur les milieux et sur la biodiversité :

Le tourisme est générateur d’impacts sur l’environnement. Impacts positifs : les effets positifs restent encore quantitativement faibles et ne sont pas ressentis par les populations.

______27 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Impacts positifs possibles Contraintes locales actuelles Impacts réels Création d’emplois directs Tourisme trop localisé et concentré Impact encore faible, surtout Création d’emplois indirects Manque d’initiative micro-locales emplois directs Stimulation des production locales Manque d’information et Impact quasi nul, sauf petit artisan Nouveau débouchés pour produits d’initiatives très localisé Convention actuelles favorisant plutôt les importations Amélioration de mieux êtres socio- Le tourisme existant ne génère que Impact encore insignifiant économiques des populations très peu de contact et d’échanges Augmentation des recettes de l’état Absence de contrôle , par manque Faible retour et de l’économie nationale de moyens, conventions existantes peu avantageuses pour l’état Diversification des formations et des Faiblesse de l’offre de formations Impact encore faible métiers interne ou liées, trop peu de structures Participation à la gestion et à la mise Manque d’information Embryonnaire, limité à la proximité en valeur du milieu Peu de synergie immédiate des infrastructures d’accueil (gestion déchets protection plage) Participation à la prise de Manque d’information et de Impact encore faible conscience de l’intérêt de la sensibilisation protection des milieux Développement de solutions Absence d’incitation, manque Inexistant alternatives novatrices (énergie, d’information et de sensibilisation matériaux)

______28 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Impacts négatifs : vu le faible niveau de développement touristique ,les effets négatifs sont encore peu visibles . Ils s’assimilent encore à des risques , qu’il ne faut pas négliger dans un optique de développement durable

Effets négatifs Causes Infrastructures hôtelières inadaptés, mal intégrées, Absence d’études d’impact environnemental dégradants les paysages ou générant des impacts (E.I.E)préalables manque de planification de négatifs récurrents l’intégration Absence d’application de la législation, manque de réglementation et de contrôle Génération de pollution, rejets de déchets et eaux usées Absence de structure ou de système de traitement au sans traitement, décharges sauvages niveau national ou local( ce qui implique la nécessité d’une autonomie de traitement pour chaque infrastructure à prévoir au préalable) Absence de réglementation et de contrôle Faiblesse des retombées économiques Absence de fiabilité des approvisionnements( eau, Sous valorisation des produits locaux, pas de énergie, alimentation) entraînant une autonomie non génération de nouveaux marchés ni stimulation des génératrice e recettes pour les services nationaux et productions nationales (économie « exogène » favorisant les importations de denrées étrangères au détriment de la valorisation des produits locaux Conflits sociaux et socioculturels Pas d’intégration sociale des grande infrastructures (absence de contacts, d’échanges ) Dégradation des sites, appauvrissement de la Surfréquentation 5 concentration dans les mêmes sites ) biodiversité, collecte abusive de spécimen faune et Manque d’information et désensibilisation flore (artisanat naturel) Manque de contrôle et de réglementation ,manque d’éducation des touristes( exemple dépôts des déchets

7.4. Interaction avec les autres activités : Le tourisme est une activité récente aux Comores .Donc ,il est faiblement développer .Mais il pourrait entraîner le développement des autres activités économiques . Agriculture/pèche : le tourisme peut stimuler les production locales et devenir un nouveau débouché pour les produits agricoles et halieutiques Transport : actuellement le flux touristique vers Mohéli et Anjouan est faible . Parmi les causes de blocage , on cite le problème de transport inter-îles .Le développement du tourisme passe par l’amélioration des liaisons inter- îles . Forêt : la forêt est un potentiel touristique .Le tourisme actuel a un impact négatif sur la forêt , utilisation des bois pour le charbonnage : exemple le Galawa consomme à peu près 190 tonnes de charbon par an . Extraction de matériaux et extraction biologique : les plages et la biodiversité constituent des potentiels touristiques. Actuellement ces ressources sont pas respectés. Certaines plages sont protégés , de l’extraction , par des associations villageoises pour l’intérêt touristique qu’elles présentent .Il en est de même des espèces protégées tels tortues , coelacanthe , ....Donc le tourisme a un effet favorable sur les sites et sur les espèces biologiques parce que la protection des plages entraîne une baisse de l’extraction de sable et la protection des espèces est source de revenus alternatifs pour la population .

______29 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 7. 5 Niveaux d’intervention :

• Droit d’accès : l’accès aux sites est libre sauf quelques plages privées . les nouveaux projets privés d’investissement hôteliers , on constate que les autorisations ne sont pas données par la Direction Générale du Tourisme et de l’Hôtellerie . • Régularisation de l’activité : il existe des taxes sur les nuitées fixés pour les hôtels ; alors que sur les sites la régularisation est nulle . • Contrôle et suivi : les cahiers des charges ne sont pas respectés .

7.6 Axes de solutions : Actions et recommandations :

Actions initiées Développements prioritaires

Politique Nationale et Plan Directeur Validation nationale, mise en application et opérationalité par un Tourisme renforcement de la capacité des structures nationales responsables Ebauche de réglementation touristique Développement et élaboration d’un code du tourisme Renforcement application de la réglementation(demandes d’agréments)et retour taxe hôtelière Evaluation des sites porteurs(Plan directeur Confirmation des sites sur le plan environnemental Tourisme) E.I.E. préalable Conception concerté de l’aménagement pour une mise en valeur durable(cahier des charges) Nouveaux projets privés d’investissements Examen des dossiers de demandes d’agrément par la D.G.T.H. hôteliers E.I.E. éventuelles Proposition d’optimisation des aménagements(intégration des sites, utilisation des matériaux de substitution, économie d’énergie, traitement des déchets, valorisation des ressources locales, etc.) :cette intégration du tourisme à l’économie locale permettra la diffusion des effets du tourisme à la population . Négociation des convention , et l’état doit faire respecter les conventions directement ou par délégation . Mise en oeuvre Délimitation de réserves naturelles sur la Classement des aires protégées confirmé par décret base d’une première identification de la Cartographie des zones sensibles richesse en biodiversité Inventaire de la biodiversité Sensibilisation de la population via secteur associatif Plan d’aménagement intégrant la valorisation touristique et la participation des populations(mode de gestion, définition des activités touristiques possibles, zonage, évaluation des capacités de charge) Aménagement progressif des aires protégées Stratégie et Plan National d’action Application et opérationalité via un renforcement de la capacité Environnemental des structures nationales responsables Loi cadre Environnement Elaboration des décrets d’application Renforcement des contrôle et suivi(surtout installations classées et E.I.T.)

Formation : • des associations villageoises oeuvrant pour la protection de l’environnement (formation des guides écotourisme donc sensibilisés à la protection des sites et à l’accueil des touristes ) Dans le cadre d’une gestion durable , des accords pourront être signés entre ces associations, les professionnels du tourisme et l’état en vue de la gestion des relais d’écotourisme .

______30 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores • en E.I.E pour les responsables des travaux publics et les opérateurs privés

Investigations complémentaires : Des études de faisabilité du tourisme écologique et villageois et des études économiques de la filière tourisme sont nécessaires . Information : Une installation d’un SIAD Tourisme pour le suivi des indicateurs touristiques suivants : investissements / nombre d’emploi retombées locales / chiffres d’affaires. (voir le détail de la fiche en annexe 2.8)

______31 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 8. Exploitation forestière :

8. 1 Description :

La situation actuelle du secteur forestier comorien est caractérisée par la subsistance de quelques reliques de forêts naturelles, localisées dans les zones d’altitude.. Les ressources forestières assurent l’approvisionnement des populations en bois d’oeuvre, en bois énergie, en bois de service et en bois pour la production de chaux. Elles jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres climatiques et pédologiques, équilibres actuellement remis en cause par une forte pression sur ce foncier. L’activité bois d’une manière générale n’est pas réglementé , mobilise peu d’intermédiaires, ou sinon des intermédiaires familiaux ou de voisinage et les prix pratiqués ne reposent sur aucun calcul économique.

8. 2 Objectif :

L’objectif de l’activité d’exploitation forestière est la satisfaction des besoins de construction et d’énergie.

8. 3 Interactions avec les autres activités :

L’activité d’exploitation forestière interagit avec d’autres secteurs d’activités tels que l’agriculture ( espace cultivé, approprié ), l’urbanisme( bois d’énergie, bois d’oeuvre ), pêche ( construction des pirogues) et transport ( boutre et voies de communications).

8.4 Impacts :

Cette exploitation a des impacts sur les milieux, et sur les ressources ( voir tableau).

B3. pertinence des réponses de gestion durable Nature des impacts. Causes des réponse de gestion Adéquation de la effets impacts/effets : intentionnelle : réponse description résumée niveau écologique - disparition des - déforestation - étude d’impact de 1 espèces endémiques massive la déforestation sur et des espèces les apports terrigènes associées de la faune et de la flore marine et côtière - dégradation des écosystèmes et habitats - tarissement des cours d’eau - apports terrigènes et envasements des érosion ports et des coraux niveau économique - baisse de la fertilité - déforestation - étude d’impact 1 des sols massive et érosion économique - emprises agricoles - la rentabilisation des espaces forestiers et promotion du

______32 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores tourisme côtier Niveau social - conflits entre l’occupation - la 1 villageois sur anarchique et responsabilisation l’appropriation illégale des sols des communautés villageoises dans la gestion des forêts et la reconnaissance du droit d’usage.

8.5 niveaux d’intervention et solutions préconisées pour une gestion durable de la ressource :

Les niveaux d’interventions et pistes de solutions reposent sur 3 axes : Des actions : • définition d’une politique forestière • la responsabilisation des communautés villageoises dans la gestion des forêts et la reconnaissance du droit d’usage. • la rentabilisation des espaces forestiers et promotion du tourisme côtier réorganisation du secteur forestier Des investigations : étude d’impact économique :

• étude d’impact de la déforestation sur les apports terrigènes • solutions alternatives

SIAD

• couvert végétale • débit des courts d’eau • suivi économique de la filière ( importation). (voir le détail de la fiche en annexe 2.2)

______33 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores III SYNTHESE DES PROBLEMES ET SOLUTIONS

1 Analyse comparative des problèmes issus des différents thèmes (cf. tableau récapitulatif : Liste et classement des principaux problèmes et solutions possibles)

On peut distinguer 2 grandes catégories de problèmes: les problèmes sectoriels correspondant à des problèmes écologiques et qui sont liés aux activités d’exploitation des ressources et des problèmes transversaux qui correspondent à des insuffisances ou des limites quant aux modes de gestion et qui touchent tous les secteurs d'activités.

1.1 Les problèmes sectoriels

1.1.1 L'érosion côtière et la régression des plages

L'érosion côtière et la régression des plages engendrées par le prélèvement de matériaux naturels côtiers (sable, galets, graviers, coraux) pour les besoins de la construction. Cette extraction créé des emplois pour des populations défavorisées mais provoque une accélération de l’érosion, une augmentation de la battance des vagues, la disparition de plages constituant un atout touristique et des débarcadères sûrs pour les pêcheurs, une perturbation du milieu marin côtier et la destruction de sites de reproduction d’espèces marines.

1.1.2 Pollutions littorales et marines par les rejets de déchets et eaux usées

Ces pollutions sont liées à l’urbanisation anarchique, la quasi absence de gestion publique ou privée des déchets dans les villes et villages, l’absence de structures de traitement des déchets. L’urbanisation est aux Comores, presque essentiellement concentrée sur la zone côtière qui constitue le réceptacle de tous les déchets. La mer est la grande poubelle collective. Au niveau du comportement des ménages on constate un manque de sensibilisation et l’absence d’habitude de collecte des ordures ménagères.

Outre les problèmes de pollution ménagère qui génèrent de fortes nuisances paysagères et olfactives dans les villes, il existe également quelques sources de pollutions plus importantes en cours d’audit (hôpitaux, service des hydrocarbures, entreprises, hôtels d’envergure, etc.). L’absence de normes d’établissement, d’études d’impacts préalable aux installations, de contrôle, de moyens d’analyses et de suivi crée un risque non négligeable, à la fois pour les écosystèmes marins et littoraux mais aussi pour la santé publique.

Par ailleurs, l’Archipel des Comores est situé sur la route des grands pétroliers venant du golfe. Les risques de pollutions accidentelles par les hydrocarbure sont d’autant plus importants que les grandes profondeurs autour des îles permettent aux pétroliers de longer de près les côtes. L’absence de système de surveillance maritime amènent les bateaux de passage à dégazer sans risque de répression. Des nappes d’huiles sont régulièrement constatées au large de la Grande Comore, et sont parfois ramenées sur les plages (notamment au sud de l’île) par les courants.

______34 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 1.1.3 Pression sur la forêt des bassins versants et sur la flore endémique côtière

Les apports en sédiments sur le milieu marin côtier sont liés à l’érosion affectant les bassins versants et sont surtout importants à Anjouan et Mohéli. L’érosion est provoquée par les défrichements forestiers et accentuée par un relief important. L’ampleur de l’impact sur les écosystèmes marins est encore mal connu faute de travaux sur le sujet. Les études effectuées en milieu comparable, à Mayotte montrent des apports telluriques importants qui ont des effets particulièrement dégradateurs sur les coraux (cf. étude de M Raunet, Cirad). Mais le milieu récepteur est, dans le cas de Mayotte, un lagon très sensible parce que faiblement ouvert (double barrière récifale) alors que à Anjouan, Mohéli, ou Grande Comore, le récif frangeant est baigné par des eaux profondes où se manifestent des courants relativement importants. Ce problème mérite cependant une attention particulière et fera l’objet d’une mission GREEN.

1.1.4 Pressions sur le récif et prélèvement d’espèces marines menacées

La pression de la pêche artisanale traditionnelle (pêche à la ligne avec des pirogues à double balancier) s’exerce de manière relativement intensive sur la frange récifale souvent étroite, notamment en Grande Comore. Elle a pour conséquence la surexploitation des espèces démersales vivant à faible profondeur et le déplacement inévitable progressif de la pêche vers des zones plus profondes, le long du tombant. Certaines techniques de pêche profonde (palangrotte) peuvent en outre provoquer des captures accidentelles d’espèces rares comme le coelacanthe. La pression de pêche trop forte sur le milieu récifal frangeant génère à terme une perturbation de l’écosystème dans son ensemble, mais a surtout une conséquence économique directe: la pression est trop forte sur certaines espèces par rapport à leur taux de régénération naturel. Cette pression peut conduire à terme à l’arrêt du renouvellement de la ressource Ce problème est typiquement un problème de gestion d’exploitation des ressources dans une logique d’abord économique.

Le braconnage et pratiques de pêche destructives (dynamite, Téphrosia, D6) sont liées au problème précédent: la diminution des ressources halieutiques facilement accessibles à l’aide des techniques traditionnelles conduit les pêcheurs a rechercher des méthodes peu coûteuses et « efficaces » pour prélever des ressources nécessaires à leur survie. Si la pêche au poison végétale issu d’un arbuste de la famille des légumineuse, le Téphrosia, est une technique ancestrale, qui est le plus souvent utilisée avec modération dans certains cours d’eau ou dan les trous d’eau à marée basse, et dont les effets sont mal quantifiés, en revanche la pêche au D6 comporte des risques sanitaires et la pêche à la dynamite est extrêmement néfaste car elle détruit totalement le milieu et peut générer des effets indirects comme l’augmentation du risque ciguatérique ou la prolifération d’Acanthasters (étoile de mer destructrice de corail).

______35 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores PROBLEMES SECTORIELS CAUSES SECTEUR INVESTIGATIONS EN ACTION AUTRES ACTIONS A D’ACTIVITE COURS PRE COI/FED REALISER (Préaudit du PRE COI-FED) PREVUES Erosion du littoral et régression • Extraction de sable de mer et • Bâtiment • Etude approfondie de la • proposition d’un schéma • Appui à l’application du schéma des plages prélèvement anarchique des • Travaux Publics filière directeur d’exploitation des directeur et des réglementations matériaux naturels • Collectivités • collectivités et association matériaux • développement des concasseurs en • Non prise en compte des • Réglementation locales • promotion des produits de Gde Comore sur coulées recommandations environnementales nationale • artisans constructeurs substitution • Promotion des matériaux de dans le cadre des marchés de travaux • entreprises BTP • promotion des métiers de substitution (recherche et • entreprises de concassage substitution démonstration) • identification des sites • appui suivi et mise en valeur • Appui aux initiatives privées pour la sensibles et des sites des sites sensibles (plan s production de ces matériaux exploitables d’aménagement concertés) • Aménagement et restauration de • identification des besoins • information et sensibilisation sites sensibles ou dégradés en aménagement de sites Pollutions littorales et marines • Absence de structure de collecte et • Environnement • identification des sites • Appui technique à la DGE et • Appui pour mise en place d’une de traitement Ordures ménagères • Urbanisme polluées et des décharges services du Gouvernorat structure de collecte, évacuation, (accumulation de dépôts sauvage • Absence de structures de t collecte • Industrie sauvages • Appui à la mise en place d’un traitement et valorisation des d’ordures sur le littoral et rejets directs en et de traitement des effluents • Gouvernorat • Analyse de la qualité des contrôle/suivi des pollutions à déchets mer de déchets liquides et solides) domestiques (eaux usées) • Collectivités et eaux de baignades sur les la DGE • Assainissement et drainage des • Absence de contrôle et de structure associations sites fréquentés • Propositions pour zones urbaines de traitement des effluents • Recensement et l’établissement d’une fiscalité • Appui pour la mise en place d’une industriels (hydrocarbures et divers) caractérisation des artisans environnementale (type fiscalité pour la lutte contre les recycleurs pollueur /payeur) pollutions • Enquêtes auprès des • Information/ sensibilisation • Appui institutionnel pour la mise en responsables des • Promotion de valorisation des application du code de l’urbanisme principales structures déchets (recyclage) et de l’habitat industrielles et touristiques • Appui institutionnel pour la (consommation d’énergie et surveillance et l’application de la rejets de déchets) réglementation nationale en matière de déchets et d’assainissement • appui suivi et mise en valeur des sites (plans d’aménagement concertés) Pression sur la forêt des bassins • Défrichement forestier • Agriculture • • Investigations botaniques • Suivi des récifs versants et sur la flore • Relief accidenté • Exploitation pour compléter les • Etudes des possibilités de forestière (bois connaissances sur la flore réhabilitation des micro-centrales endémique d'oeuvre et endémique électriques d'énergie) • Réactualisation des données • Etudes des ressources en eaux (pollution tellurique causée par l'érosion) sur la flore naturelle rélictuelle • Etude approfondie de la filière énergie • Promotion des foyers améliorés

______36 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores PROBLEMES SECTORIELS CAUSES SECTEUR INVESTIGATIONS EN ACTIONS AUTRES ACTIONS A (suite) D’ACTIVITE COURS PREVUES REALISER (Préaudit du PRE COI-FED) (DGE et PRE COI FED) Dégradation Dégradation des récifs • Pêche et extraction de corail • Pêche • pêche artisanale • schéma directeur • Assainissement et drainage des du récif coralliens et dynamite) • Bâtiments • associations d’exploitation des matériaux zones urbaines appauvrissement de la • • • • • corallien et Concentration de l’habitat sur le Environnement artisans promotion des produits de Appui à la mise en place d’une biodiversité marine littoral - • entreprises BTP substitution au sable /corail structure de collecte et de prélèvement associée • Multiplication des rejets d’eau usées (assainissement • Suivi de l’état de santé des traitement des déchets dans les abusif sans traitement préalable) déchets, récifs (programme régional) principales zones urbaines d’espèces • Absence totale de structure protection de la • Proposition de mesures de • Promotion des matériaux de marines d’assainissement et de drainage en biodiversité) protection et mise en valeur substitution zones urbaines par le tourisme des sites • Plans d’action concertés pour menacées sensibles protection et mise en valeur des • information / sensibilisation sites sensibles • Appui institutionnel pour la surveillance et l’application des réglementations nationales en matière de pollution

Diminution de la • Pêche et braconnage (dynamite, • Pêche • bilan de l’effort de pêche • information, négociations • Appui ciblé et décentralisé à la population de tortues produits chimiques, etc.) • Environnement artisanale sur les 3 îles locales, sensibilisation pêche artisanale dans les zones marine protégée au • surexploitation du récif frangeant (conservation • caractérisation des efforts et • actions préalables à la protégées niveau international (baisse de la production de la pêche de la des besoins des associations création d’une réserve à • Appui institutionnel pour la (massacre des artisanale) biodiversité) de protection Mohéli intégrant un appui surveillance et application des reproducteurs et • enquêtes sur le braconnage aux collectivités côtières réglementations nationales et destruction des sites de • recensement des sites de (projet PNUD-GEF) internationales ponte ponte et de l’état • protection des plages et • Appui au développement et suivi environnemental des plages valorisation des sites de ponte du centre (Mohéli) liées par le développement de l’écotourisme Création d’un centre d’information et hébergement associé à Mohéli (OP1 ) Diminution de la • Pêche et capture (dynamite, produits • Pêche • bilan des captures par pêche • information, négociations • Appui au développement du centre population de chimiques, lignes de fond, etc.) • Environnement artisanale locales , sensibilisation (Gde Comore) Coelacanthes (menace • Trafic illicite à destination de (conservation • investigation filières • Dossier de faisabilité du Parc • Mircoréalisation dans les villages pour une espèce collectionneurs ou de laboratoire à de la • sensibilisation Marin côte sud-ouest Gde de la zone (sous le label du Parc unique d’intérêt l’étranger biodiversité) • proposition d’action (OP2)° Comore (intégrant centre marin) majeur pour la • Participation aux missions de d’information touristique, • Appui décentralisé à la pêche science) recherche scientifique observatoire marin et appui artisanale lié aux activités de ciblé aux pêcheur de la zone), conservation OP2 • Appui pour application Propositions réglementaires en réglementation application Loi Cadre

______37 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 1.2/ Problèmes transversaux

1.2.1 Capacités institutionnelles limitées

A côté du ministère de la production et de l’environnement qui s'occupe directement des questions environnementales, d’autres institutions telles le ministère de la santé publique, celui du tourisme, et celui de l’Aménagement du territoire, doivent accomplir des actions dans le domaine. Mais malheureusement, elles manquent de moyens logistiques, financiers, et de capacité humaine (besoins en formation des cadres). De plus, l’information circule mal entre ces institutions et nombres d’actions sont engagées de manière ponctuelle et sans coordination.

La substitution du Comité National de Coordination du Développement Durable (CNCDD) au Comité Interministériel Consultatif de l’Environnement (CICE) vise à élargir cet organe de coordination pour lui permettre de traiter tous les problèmes relatifs à la gestion de l’environnement et au développement durable. Cependant, il se pose la question des moyens pour le rendre opérationnel. En effet, le CICE n’était pas sollicitée comme il se devait pour intervenir de manière concrète, les moyens de fonctionnement manquaient également. Et pourtant, cet organe permettrait de s’attaquer aux problèmes sous l’angle transversal et sortirait donc les services administratifs de leur cloisonnement sectoriel.

Les actions de développement ne sont pas planifiées et suivies, et souvent elles ne tiennent pas compte de la dimension environnementale en amont (pas d’EIE réalisée) bien que cela soit stipulé par la loi-cadre relative à l’environnement.

1.2.2 Capacités techniques et scientifiques limitées

Les capacités techniques dont dispose le pays sont très limitées. Il existe quelques institutions de recherche scientifique: le Centre National de Documentation de Recherche Scientifique (CNDRS) et l’Institut National de Recherche en Agriculture Pêche et Environnement (INRAPE).

L’INRAPE a été créée en 1995 pour mener une recherche appliquée adaptative et participative. Sa mission s’articule autour de trois axes : la capitalisation de l’expérience, la programmation de la formation des cadres du ministère, des agents de vulgarisation et des paysans, et enfin une mission d’expertise. Cette institution s’oriente vers la recherche en matière d’agriculture pêche et environnement. En ce qui concerne l’environnement, elle devait se charger de la réalisation des prospections en matière de connaissance et évaluation des ressources naturelles, de leurs dynamiques d’évolution et des menaces pesant sur leur pérennité. Elle devait définir et diffuser des méthodes adaptées de gestion durable des ressources en vue de la production et sur certaines actions de connaissance des menaces sur les ressources et la mise au point de méthodes adaptées de protection. Mais, l’Etat n’est pour l’instant pas en mesure de fournir les moyens de fonctionnement.

Le CNDRS avait au départ une vocation de centralisation des archives et de la documentation nationale qui s’est élargie rapidement à celle d’un véritable centre de recherche national. Il ne dispose pas des capacités humaines et techniques suffisantes pour mener seul les tâches qui sont les siens. Il entretient des relations privilégiées avec divers instituts de recherche à l’étranger. Cependant le suivi scientifique extérieur reste toujours difficile.

L’IFERE (Institut de Formation des Enseignants et de Recherche en Education) a pour mission de mener une recherche en matière d’éducation environnementale. Des modalités de synergie et

______38 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores complémentarité doivent être développées entre les différents centres de recherche notamment entre les organismes nationaux existants.

Les Comores sont le seul pays de la région qui ne dispose pas d’un laboratoire de biologie marine ou un centre d’océanographie. Il n’existe pas non plus de structure de surveillance maritime. Ainsi, des risques importants de pollution par les hydrocarbures (route des pétroliers dans le canal du Mozambique) persistent. A ces déficiences s’ajoute le problème d’une organisation et gestion médiocre de la documentation existante.

En matière de formation les actions de formation en environnement conduites sur place sont essentiellement destinées à informer et sensibiliser. Quant aux formations à l’extérieur, les bénéficiaires ne sont pas toujours du domaine. Absence de planification des formations C’est certainement pour cette raison qu’on ne voit pas de traces ni des formations, ni des bénéficiaires.

1.2.3 Législation inopérationnelle

Le dispositif législatif et réglementaire appliqué à l'environnement aux Comores est surtout caractérisé par son état très ancien car la plupart des textes en vigueur remonte à la période coloniale. cependant l'absence de décrets d'application n'a pas permis leur mise en exécution effective. L'adoption de la loi-cadre relative à l'environnement devrait renforcer les rouages administratifs requis pour traiter des problèmes de l'environnement. Mais on constate la non application de la réglementation environnementale, en dépit de l’existence d’une loi-cadre, dans la mesure où les décrets d’application ne sont pas au point et la structure de contrôle et de répression n’est pas efficace. Les tendances observés sont que les lois en vigueur ont un caractère plutôt normatif si bien qu'en dépit de leur existence, les dommages causés à l'environnement sont monnaie courante

Plusieurs personnes et institutions interviennent théoriquement dans ce secteur de la réglementation. Il s'agit principalement des fonctionnaires et agents de l'Etat affectés aux différents services de contrôle et de réglementation, des agents de la gendarmerie nationale qui doit jouer un rôle non négligeable en matière de prévention et de répression des infractions à l'environnement et enfin des ONG locales (ULANGA par exemple).

1.2.4 Information/Sensibilisation/Communication faible

L’approche de l’information, de la sensibilisation et de la communication est introduite très tardivement en RFI des Comores comme support important de la politique de l’environnement pour un développement durable et humain.

Actuellement, la documentation, les médias et les moyens de communication sont en perpétuelle constitution mais sont encore bien limités. Les principaux opérateurs ne sont pas renforcement des professionnels. (Associations...). On remarque une insuffisance des compétences en communication au niveau des différents départements ministériels et des médias, une absence d’une stratégie globale pour bien appréhender les problèmes d’environnement, une absence d’un leadership institutionnel capable de faire une synthèse des différents travaux.

______39 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores En plus de l’absence d’un véritable programme national de communication/sensibilisation, on remarque le manque de données scientifiques et d’informations de base nécessaires pour la conception des supports d’information et pour l’aide à la prise de décision.

1.2.5 Le secteur associatif

Depuis 1990, des associations de protection de l’environnement (ULANGA) se sont développées dans le pays. Composées de membres appartenant à toutes les couches sociales du village (notables, jeunes, femmes, fonctionnaires, paysans, élèves, chômeurs....), ces associations mènent des actions bénévoles de protection de l’environnement dans leurs terroirs respectifs (surveillance, sensibilisation, nettoyage, reboisement...) Mais on constate actuellement un essoufflement de ces associations dû au manque de moyens matériels et financiers et à une absence de soutien de la part des autorités et organismes concernés. Le MPEPFE n’arrive pas à assurer une véritable mobilisation villageoise à cet effet. En conséquence, il n’y a pas eu encore une implication très poussée des partenaires villageois pour la négociation des modes de protection et de gestion durable des ressources naturelles.

Les associations ont besoin d’un appui très conséquent pour leur restructuration et leur fonctionnement car leurs membres manquent de qualification .

______40 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores PROBLEMES CAUSES SECTEUR INVESTIGATIONS ACTIONS PREVUES ACTIONS TRANSVERSAUX D’ACTIVITE EN COURS PAR LE PRE COI/FED A REALISER (Préaudit du PRE COI-FED) Capacités institutionnelles limitées • Organisation et suivi • Environnement • Coordination avec les autres • appui organisationnel pour la • Renforcement de l’appui • Adaptation des compétences projets en cours ou prévus gestion intégrée de la zone institutionnel à la DGE • Moyens pour déterminer les besoins côtière (cf. organigramme et rôle) en matière d’appui • appui à la DGE • Appui institutionnel pour la institutionnel • équipements de base planification de l’aménagement du programme territoire Capacités scientifiques et techniques • absence de planification des • Education • recensement des acquis • identification des possibilités • Formations universitaires: bourses limitées formations • Formation • identification des de formations régionales d’étude (DG 11?) • absence de cursus de formation • Recherche compétences • formations spécifiques cadres • Mise en place d’une base de données locale • identification des personnes DGE nationale pour la formation en • suivi scientifique extérieur ressources • appui au développement de environnement ( suivi des besoins suivi • identification des besoins en partenariats universitaires et de l’impact des formations réalisées, formation recherche scientifique devenir des personnes formées) • identification des stages et • appui à la mise en place d’une séminaires auxquels les base de données nationale Comores sont conviés pour la formation Législation inopérationnelle • Loi cadre mais: • Environnement • synthèse des textes • renforcement législatif et • intégration de l’environnement en pas d’arrêtés et décrets • Intérieur législatifs et réglementaires réglementaire amont et appui réglementaire au niveau d’application • création d’une structure de des politiques sectorielles Pas de structure de surveillance et suivi et contrôle contrôle Information, Communication , • Etudes multiples, redondances, • Agriculture • recensement • investigat° complémentaires • Développement du Système d’Aide à Sensibilisation faible manques, absence de synthèse, • Environnement bibliographique large (audit) la Décision pour l’aménagement global • cartographie et photographie • Recherche • identification des manques • campagne photographique du territoire anciennes • Education et des besoins (aériennes et satellite) • Appui à la centralisation nationale des • manque d’identification • Communication • recensement des opérateurs • implantation SIG et base de données de base (informatisation et d’opérateurs de communication données à la DGE pour la développement du centre de • manque de coordination • besoins en sensibilis.° gestion de la zone côtière documentation national CNDRS) • Implantation d’un système • Volet à intégrer dans les actions d’aide à la décision (SIAD) sectorielles • campagnes d’information • Elargissement et pérennisation des associées aux actions pilotes campagnes • Campagnes thématiques pour problèmes prioritaires Secteur associatif (lié à l’environnement et • manque d’identification • Environnement • recensement des • répertoire environnement • UE: appui aux associations: formation, l’hygiène) isolé et désoeuvré d’opérateurs • Education associations et • montage de partenariats gestion, suivi, évaluation dans le cadre • manque d’organisation et suivi • Collectivités caractérisation du potentiel • appui méthodologique et suivi des projets microréalisations • adaptation des compétences • Plan et des besoins • appui petits équipements • Moyens matériels et humains

______41 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 1.3 Bilan environnemental

La zone côtière se divise en 5 types de milieux côtiers au niveau desquels les activités anthropiques décrites plus haut exercent une pression :

1.3.1 Le récif frangeant

Au niveau du récif frangeant, les problèmes qui se manifestent sont les suivants : - appauvrissement de la biodivestité marine par suite du braconnage des tortues et le prélèvement de coquillages; - dégradation des écosystèmes côtiers suite à certaines pratiques comme la pêche à la dynamite, mais aussi à cause des rejets de pollutions. - un risque sur la pêche artisanale ?

Il n’existe pas une politique de gestion au niveau central de ce milieu mais seulement des limitations d'accès et de régulations dans certaines villages (n'importe qui ne peut pas pêcher n'importe où et utiliser n'importe quelle technique) . Cependant, les droits locaux ne sont pas reconnus et validés par l’Etat. Les communautés n’ont pas forcément les moyens de suivre et contrôler les activités qui se pratiquent dans ce milieu. La pêche ainsi que les autres activités économiques sont régulées par une pluriactivité car en général le comorien actif exerce plusieurs métiers en même temps.

Le cadre juridique existe mais est inappliqué.

1.3.2 Les plages et les côtes rocheuses

Sur les plages et au niveau du littoral en général les problèmes identifiés sont la régression des plages à cause de l'extraction. Ce phénomène provoque une érosion qui détruit la côte et les routes essentiellement côtières. On constate également des problèmes de santé publique liées au rejet des déchets solides et liquides. En effet la mer est un dépotoir. Le diagnostic du mode de gestion de ce milieu montre que le droit d'accès est régulé par une forte demande en matériaux. De même, les droits locaux d'exploitation ne sont pas reconnus par l'Etat. Légalement, le littoral est un domaine de l'état mais la réalité en est autrement. L’activité d'extraction est régulée de manière ponctuelle par la valorisation touristique du site comme c'est le cas à Chomoni.

1.3.3 Les espaces urbains

Les activités qui se font dans les espaces urbains influençant ce milieu sont principalement l'habitat, les infrastructures et les transports. L'exode rural provoque le développement d'un habitat précaire. Il existe des risques de pollutions liquides et solides, des problèmes de santé primaire et une forte demande en matériaux de construction. Le diagnostic fait état d'un accès libre dans ces zones à la mer, seul espace disponible pour les déchets - d'une absence d'infrastructure d’assainissement adéquate et traitement des déchets - l'existence d'initiative locale de gestion des déchets de la part des associations de quartier - un code de l'urbanisme habitat inappliqué et enfin d'une absence de contrôle de pollution.

______42 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 1.3.4 L’agriculture et l’élevage des « bas »

Les zones de bas réservées à l'agriculture vivrière et de rente ainsi que l’élevage sont concurrencées par l’urbanisme qui tend à gagner l’espace. Les problèmes identifiés à ce niveau sont la pression sur les réserves villageoises (uswaezi) justement à cause de l'extension des villes, et des conflits fonciers au quotidien. Le système de transmission des terres est très complexe et est régi par trois lois : musulmane, coutumiers et coloniales à des degrés différents selon les îles.

Le système agro-sylvo-pastoral comorien est flexible en fonction par exemple du marché international pour les cultures de rente.

1.3.5 Les bassins versants forestiers

La forêt des bassins versants est exploitée pour ses bois d'oeuvre et bois d’énergie. On constate pour cela, une régression des forêts, le tarissement des rivières dû à l’augmentation des écoulements au détriment du ruissellement, et une augmentation de la charge sédimentaire sur les récifs coralliens. La forêt est un domaine de l'Etat et par conséquent en accès libre car celui-ci est absent de ces milieux pour faire valoir ses droits. On remarque que localement les communautés riveraines s’approprient cet espace et régule l'accès en même temps (autorisation de coupe par le village). Il existe un code forestier récent non appliqué.

______43 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores BILAN ENVIRONNEMENTAL DE LA ZONE COTIERES AUX COMORES

MILIEUX PLAGES RECIF FRANGEANT ESPACES URBAINS ESPACES AGRICOLES BASSINS VERSANTS COTIERS LITTORAL (zone des « bas ») FORESTIERS

Extraction de matériaux Pêche artisanale Habitat Agriculture de rente/vivrière Exploitation forestière PRINCIPALES Tourisme Braconnage Elevage (bois énergie/bois d’oeuvre ACTIVITES Urbanisme Urbanisme Infrastructures de transports Urbanisme Transports Transports TYPES DE Emprise Rejets Emprise Emprise Emprise PRESSIONS Prélèvements Prélèvements Rejets Prélèvements Rejets Emprises Prélèvements Régression des plages Appauvrissement biodiversité Développement habitat précaire Pression sur terres en réserves Appauvrissement en eau PROBLEMES Erosion côtière marine Pollution liquide et solide villageoises Régression forêts IDENTIFIES Problèmes santé publique Dégradation écosystèmes Problèmes santé publique Conflits fonciers Erosion des bassins Perte potentiel touristique Risque sur la pêche artisanale Demande forte en Erosion matériaux et bois énergie Rejets terrigènes vers récifs

MODES DE DIAGNOSTIC GESTION

• Régulation locale de l’accès • Existence au niveau local de • Seuls espace disponible • Existence d’un système • Forêt = domaine d’Etat en fortement dépendante de la limitation d’accès et de pour déchets = littoral et mer coutumier d’attribution des accès libre demande en matériaux régulation des techniques en accès libre terres DROIT • Droits locaux non validés par • Droits locaux non validés par (maniahouli) D’ACCES l’Etat l’Etat

• Activités régulées • Cadre juridique existant non • Absence infrastructures • Flexibilité du système agro- • Localement appropriation et ponctuellement par la appliqué assainissement / traitement sylvo-pastoral régulation par communautés REGULATION valorisation touristique • Régulation au travers de la déchets • Dépendance marché riveraines D’ACTIVITES polyvalence des acteurs • Existence initiatives locales international pour cult. de de gestion déchets rente (associations de quartiers) • Pluriactivité des acteurs • Très faible • Très faible • Code urbanisme habitat non • Législation foncière • Existence récente d’un Code SUIVI (non application des lois) (non application des lois) appliqué complexe Forestier CONTROLE • Pas de contrôle (non appliqué)

______44 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 2 Regroupement et classification des solutions possibles

On peut classer les solutions en deux catégories : les actions qui peuvent être mises en oeuvre par le PRE COI et les actions prérecquises que le gouvernement doit engager pour rendre le cadre favorable à l’exécution du projet.

2.1 Les solutions sectorielles

2.1.1 Lutte contre l’érosion et la régression des plages

Le phénomène d’érosioncôtière est un constat auquel les analyses bilbiographiques et les visites de terrain aboutissent. Cependant, jusqu’à présent, aucune étude scientifique pointue n’a été mené pour mesurer la vitesse à laquelle notre littoral se laisse ronger par la mer. C’est pour cette raison que dans le cadre de la deuxième phase de l’audit environnemental, une étude plus poussée dans le domaine grâce à l’appui du Green et l’acquisition d’outils performants tels les photographies aériennes les images satelites sont necessaires.

L’étude de la dynamique du littoral, la classification des sites selon leur degré de sensibilité, une étude économique de la filière des matériaux de construction constituent des étapes inévitables pour la définition d’un mode de gest des matériaux de construction. Le schéma d’exploitation doit également porter des actions d’accompagnement comme la recherche et la promotion des produits et métiers de substitution. L’appui aux initiatives privées pour le développement des concasseurs en Grande Comore sur les coulées et le renforcement des capacités de base pour la production des matériaux allegerait la pression anthropique sur le sable corallien et les galets. Le schéma doit désigner les sites sensibles qui nécessitent un aménagement concertées pour leur préservation, les sites dégradés qui nécessitent un aménagement et restauration, des sites dégradées pour leur mise en valeur. Afin de garantir le respect collectif de ce plan directeur, sa construction se fera de manière participative (approche bottom up).

Une participation de la population, particulièrement les familles concernées directement par l’activité suppose une conscientisation à travers l’information. La sensibilisation est une tâche de fond qui doit par consequent se faire en permanence et pour toutes les solutions possibles.

2.1.2 Lutte contre les pollutions littorales et marines

La lutte contre les pollutions littorales et marines par les rejets de dechets et eaux usées passe d’abord par une qualification et quantification de ces pollutions. La DGE et le Gouvernorat n’ont pas les moyens humains et techniques pour maîtriser les problèmes et demandent un appui consequent.

L’établissement d’une fiscalité environnementale type « pollueur/payeur » pour la lutte contre les pollutions réduirait les pollutions et inciterait à opter pour des technologies propres ( ex traitement des eaux usées d’un hôtel).

Le traitement des dechets est un secteur économique nouveau, créateur d’emploi. Il faudra donc encourager les initiatives privées à considérer le dechet comme une ressource exploitable. Les actions menées contre la pollution restent jusqu’à maintement ponctuelles et curatives en répondant à des situations urgentes. Il convient de dépasser ce stade en mettant en place une véritable structure de collecte, évacuation, traitement et valorisation des déchets ainsi qu’un réseau d’assainissement et drainage des eaux usées des zones urbaines.

______45 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Un renforcement institutionnel des services de l’urbanisme et habitat pour la mise en application du code existant est nécessaire. Dans la mesure du possible, la restauration, réhabilitation et mise en valeur des sites pollués en établissant des plans d’aménagement concertées serait souhaitable.

2.1.3 Atténuations de la pression sur la forêt des bassins versants

Les connaissances en matière de flore naturelle sont considérées comme insuffisntes pour pouvoir mesurer le degré de conservation ou de menace de la biodivéristé. Pour cela, des investigations botaniques complémentairessont à faire.

Lr bois représente la principale source d’énergie pour les tois quart des ménages. Il est important donc d’analyser d’autres perspectives afin de réduire l’utilisation massive du bois et la déforestation qu’elle engendre. Une étude économique approfondie de la filière « énergie » est pour cela indispensable avant de proposer des solutions éfficaces. La promotion de foyers améliorés peut réduire la pression sur la ressource. De plus, la conception d’une politique sectorielle sur l’énergie intégrant la dimension environnementale est à promouvoir .

Des enquêtes sur le terrain à Anjouan et Mohéli ont revelé que les bassions versants des rivières aménagées pour la fourniture d’éléctricité sont automatiquement préservés par les populations riveraines, car ces dernières font facilement le lien entre la conservation de la couverture végétale, la disponibilité en eau de rivière et l’énergie produites. Pour cette raison, nous devons envisager l’analyse des possibilités de réhabilitation des micro-centrales électriques.

2.1.4 Limite de la dégradation du récif frangeant et de la menace sur les espèces protégées

Le schéma directeur d’exploitation des matériaux et la promotion de produits de substitution du sable auront un impact positif sur la préservation des récifs coralliens. Une bonne santé des récifs ne peut s’envisager sans l’arrêt des rejets polluants à travers le drainage des eaux urbaines, la collecte et le traitement des déchets, la mise en place de normes de pollution ainsi que le suivi/contrôle de ces normes.

Le contrôle des fraudes pour les produits de la biodiversité (coquillages,...) au niveau des frontières est indispensable.

Un suivi-monitoring de l’état de santé des récifs est interessent à faire pour connaitre l’évolution suivant la presence ou l’absence de pollution ou dégradation.

Un programme d’information/sensibilisation du public (touristes compris) et la valorisation des sites sensibles visera à preserver cet écosystème.

En ce qui concerne les tortues marines, protégées au niveau international et menacée par le braconnage et la destruction des sites de pontes, la protection des plages et la valorisation de ces sites de ponte par le développement d’un tourisme villageois serait bénéfique car les popilations sentiraient directement l’interêt local de preserver ces espèces. ces sites peuvent progressivement évoluter en micro-reserves villageoises localement gérées notamment à Itsamia où le PRE prévoit de mener une opération pilote de première gnération (cf. annexe 3.3). Quant à la zone de , il est prévu la création d’une grande reserve marine par le projet PNUD-GEF. Des efforts doivent être déployés par le pays pour que ce projet se concrétise le plus rapidement possible.

______46 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Au niveau de la région du coelacanthe, où il il sera mise en place de maniière integrée un pôle de recherche scientifique, un complexe touristique, une reserve marine, le PRE devra préparer un dossier de faisabilité incluant d’une part, une analyse soci-culturelle des possibilités de gestion locale concertée au niveau des 6 villages riverains et d’autre part, des actions d’accompagnement de la mise en reserve de la zone. Des sources de co-financement seront ensuite à rechercher pour la concrétisation du projet.

Les actions d’accompagnement souvent préconisées par les villages sont l’appui à la pêche artisanale par la construction de débarcadères, la pose de DCP, des facilités d’accès aux crédits pour l’achat d’embarcations motorisés et permettant de pêcher en dehors du platier et enfin la promootion des activités de conservation des produits de pêche.

Action d’accompagnement à la protection comme l’appui à la pêche artisanale qui se pratique souvent dans les zones protégées en recherchant les moyens (assistance pour la recherche de fonds pour l’achat d’une embarcation motorisée. Les côtes ne sont pas surveillées . Dans la limite des moyens appui institutionnel pour la création d’une structure de surveillance de la côte.

Pour le coelacanthe, il faudrait faire de la zone du coelacanthe un pôle de recherche scientifique touristique et une réserve. Mais le dossier de faisabilité d’abord faciliterait et négociation après avec tous les villages riverains. Appuyer ces villages pour la recherche de cofinancement pour les activités d’accompagnement pour la création de la réserve exemple construction de débarcadères, appui pêche artisanale et activité de conservation.

2.2 Les solutions transversales

2.2.1 Renforcement des capacités institutionnelles

En matière de capacités institutionnelles, le cadre existant est théoriquement suffisant mais l’application reste faible à cause des manques des moyens humains matériels et financiers. Les tâches et les missions de chacun des services sont clairement définies. Pour rendre le système véritablement opérationnel et efficace un renforcement de l’appui institutionnel à la DGE de la part du projet permettrait de pallier des déficiences en attendant que des solutions durables soient mises en place. Le PRE accomplit presque intégralement les fonctions du service de l’aménagement du territoire de la DGE. Il doit pour cette raison, associer les agents de ce service à toutes les étapes de l’élaboration du plan national d’aménagement.

2.2.2 Renforcement des capacités scientifiques et techniques

Un renforcement des capacités d’intervention et de contrôle des institutions existantes particulièrement la DGE s’impose par la fourniture d’un équipement de base et la formation spécifique des agents. Une analyse des besoins en formation et l’audit sur les acquis des formation ont été faits mais de manière partielle dans la mesure ou le ministère de l’éducation nationale ne dispose pas de moyens de suivi des étudiants comoriens poursuivant des études supérieures dans les différents domaines en général, et celui de l’environnement en particulier. De même les agents ayant bénéficié des formations de courte durée ne sont pas forcément ceux à qui ces formations sont destinées. Pour surmonter ce problème, il conviendrait de mettre en place (à l’IFERE par exemple) un programme de planification des formations et d’établir un partenariat avec les universités et centres de recherche de la région COI pour l’accueil des étudiants et chercheurs.

______47 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores La mise en place d’une base de données nationale pour la formation en environnement permettrait de suivre facilement les besoins ainsi que l’impact des formations réalisées et le devenir des personnes formées.

2.2.3 Application de la législation environnementale

On peut envisage pour rendre le cadre législatif existant opérationnel, de compléter la loi-cadre relative à l’environnement par des décrets d’application et arrêtés. Ensuite, il s’agit d’assurer autant que possible une publication et diffusion des instruments juridiques en langue nationale via la radio. Le renforcement de la structure de suivi et contrôle de la réglementation est également indispensable. L’intégrations de l’environnement en amont de toutes les politiques sectorielles (énergies, eau,...) est également une priorité et préviendrait des situations catastrophiques et irréversibles.

2.2.4 Information Communication Sensibilisation

Le diagnostic sur l’information communication sensibilisation environnement fait état de données de base de qualités médiocres et souvent inexploitable. La poursuite de la démarche de l’audit permettrait de combler un certain nombre de lacunes. L’acquisition d’outils de base (photos aériennes, équipement SIG...) pour la gestion intégrée, l’implantation d’un SIAD sont nécessaire pour collecter, centraliser, traiter et actualiser l’information et permettre sa circulation. Pour ce qui concerne la sensibilisation, une fois l’information scientifique simplifiée, elle peut être vulgarisée et des supports de sensibilisation conçus et diffusés pendant des campagnes spécifiques. La sensibilisation est une tâche de fond qui doit donc être faite de manière permanente et intégrée dans toutes les actions sectorielles

Tout effort d’élaboration d’un cadre de bonne gestion environnementale doit être obligatoirement accompagné d’une politique d’information et de sensibilisation populaire sur les enjeux environnementaux du pays et sur les moyens choisis pour y faire face. Il est indispensable de concevoir un programme d’information : radio, dépliants, affiches, vidéo, tournées d’information et la préparation des textes et messages à diffuser. De même il conviendrait de définir les besoins en matériel audiovisuel, photos, diapositives, films vidéo et les coûts et horaires professionnels (frais de déplacement frais divers).

Le programme doit s’appuyer sur les institutions relevant directement de l’état (Ministère, CNDRS, projet IEC en matière de population, DG) mais aussi aux institutions non gouvernementales.

2.2.5 Appui au secteur associatif

La publication du répertoire des associations de protection de l’environnement serait un élément encourageant pour ces dernières car elles sentiraient leur rôle reconnu. De plus ce répertoire peut être un trait d’union entre les bailleurs de fonds et les institutions publiques d’une part et les associations d’autre part. Il faciliterait le montage d’un partenariat entre les deux.

Dans la stratégie de mise en oeuvre la PNE, il est préconisé une approche participative qui consiste à impliquer les populations aux problèmes de l’environnement afin qu’elles y soient elles mêmes responsabilisées, soit à titre individuel soit en tant que communauté reconnue. En effet, les associations de défense de l’environnement jouent un rôle essentiel à côté des pouvoirs publiques en tant qu’opérateurs de développement. D’ailleurs, des sièges au sein du CNCDD leurs sont

______48 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores expressément réservés. Le fonds de gestion pour l’environnement est en partie destiné à subventionner les associations de protection de l’environnement.

Les associations ont besoin d’un appui très conséquent pour leur restructuration et leur fonctionnement. Les membres ont surtout besoin de formation. Un appui méthodologique à leurs actions de préservation s’impose Il faudra programmer pour ces dernières des formation en matière de gestion suivi et évaluation de petits projets. La fourniture de petits équipement pour l’assainissement et l’hygiène des quartier s serait souhaitable car ces jeunes manque souvent de moyens financiers. Les plans de gestion intégrée doivent comprendre des activités génératrices de revenus intéressant plus particulièrement les membres des associations villageoises dont certains sont des chômeurs qui risquent donc à terme d’abandonner ces activités bénévoles de protection de l’environnement au profit d’un emploi stable en dehors des sites protégés.

Cependant, pour éviter que des associations se forment cachant des intérêts particuliers derrière la bannière idéalisée de l’environnement, il serait prudent de mettre en place une procédure d’agrément comme cela se fait dans plusieurs pays. C’est un moyen d’apprécier la crédibilité de ces associations.

2.3 Actions sur sites

Le choix de mener des actions précises en matière de gestion intégrée des zones côtière sous forme d’opérations pilote sur des espaces réduits sert d’une part à marquer la visibilité du programme et d’autre part à aider au démarrage d’une gestion concertée des ressources locales sur un site précis avec des acteurs précis confrontés à des problèmes réels de dégradation de leur environnement, c’est à dire tester une approche méthodologique de Gestion Intégrée des Zones Côtières base d’un développement économique endogène à travers un développement intégré des divers secteurs d’activités (tourisme, santé assainissement ...) et un partenariat durable entre les services publics les associations et le secteur privé. Il s’agit de privilégier en même temps une intégration des acteurs et synergie des actions.

3 Hiérarchisation des priorités de résolution

Parmi les solutions préconisées dans le paragraphe précèdent, le PRE a identifié les pistes de solutions urgentes qu’il se propose d’apporter pendant la deuxième phase d’audit et suivant les moyens et le temps dont il dispose. Ces solutions sont de quatre ordres : Des actions concrètes Des formations prioritaires pour le renforcement des capacités nationales Des axes d'approfondissement pour les domaines dans lesquels les connaissances actuelles ne permettent pas d'aboutir à des solutions durables Des solutions concernant la mise en place d'un Système d’Information et d’Aide à la Décision.

3.1 Les actions

Ces actions visent d’abord à faciliter la prise en compte par les décideurs politiques et les responsables de différents secteurs d’activités, des possibilités d’inversion de dynamiques de dégradation de l’environnement sans coûts supplémentaires.

______49 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 3.1.1 Solutions sectorielles

Il s’agit de faire de la promotion des solutions alternatives à l’utilisation des matériaux côtiers (produits et métiers) via les médias de proximité. En effet, l’érosion côtière et de la disparition des plages est perçu comme le problème urgent.

3.1.2 Solutions transversales

La mise en oeuvre d’un processus de reconnaissance par l’Etat des droits d’usage des communautés locales semble le moyen le plus efficace pour garantir la gestion durable des ressources. L’Etat n’a pas les moyens de gérer les ressources et doit passer des contrats avec les communautés plus proches des biens naturels pour leur confier cette gestion. Il s’agit tout simplement de légaliser une situation de fait pour mieux la contrôler ou l’orienter.

Les associations qui englobent souvent toutes les catégories sociales du village peut être l’organe de gestion locale, leurs capacités doivent être appuyer à cet effet.

3.1.3 Actions sur sites

Aussitôt après le démarrage des actions sur site, le PRE doit appuyer les communautés à établir des chartes de gestion entre les différents partenaires, à implanter des infrastructures légères d’accueil et d’information des touristes sur les plages concernées et à se doter d’équipement nécessaire à la collecte et traitement des déchets. Le PRE doit être le catalyseur enclenchant une dynamique locale de concertation entre les partenaires (secteurs privés, publics, associations) avec les communautés pour trouver un mode de gestion des sites pilotes. Au niveau de la zone du coelacanthe, la préparation d’un dossier de faisabilité d’une aire protégée communautaire avec l’appui du PRE permettrait de trouver facilement un financement dans la mesure ou cette zone intéresse les scientifiques étrangères, les touristes...

3.2 Les Formations

3.2.1 Solutions sectorielles

Une formation sur la méthodologie de pose et gestion des DCP et ciblant les pêcheurs sera organiser pour aider ces derniers à profiter au maximum de ce système et surtout à pour assurer l’entretien l’autofinancement après la fin des projets d’assistance à la pêche. En ce qui concerne les autres types de formation sectorielles, l’établissement d’un échange avec les pays de la COI serait rentable pour le pays car permettrait de profiler de l’expérience des pays les plus avancés aussi bien dans le domaines de l’élaboration des schémas d’aménagement que dans d’autres (contrôle des pollutions et mise aux normes, etc...)

3.2.2 Solutions transversales

Une formation aux études d’impact destinée aux services des Bâtiments et Travaux Publics (BTP), Tourisme, Urbanisme, Environnement, doit être organisée afin que les cadres techniciens de ces

______50 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores services puissent être en mesure d’évaluer l’impact sur l’environnement des projets de développement. L’initiation des agents de la DGE, des aménageurs, etc... au système d’information géographique est également prioritaire

3.2.3 Actions sur sites

Au niveau des sites pilotes, les actions urgentes à engager en matière de formation sont d’une part, l’initiation des jeunes au métier de guides écotouristiques et de gardes de réserve et d’autre part, la formation pour la maîtrise des outils de gestion et d’exploitation..

3.3 Les investigations

Les axes d’approfondissement que le PRE se propose de suivre visent à obtenir des indicateurs économiques et sociaux fiables et pertinents pour permettre aux responsables nationaux de mieux planifier, suivre et contrôler l’évolution de la zone côtière (ex: impact de nouveaux aménagements ou des variations de modes de gestion des ressources). Ces indicateurs faciliteront les prises de décisions concernant l’application de nouveaux modes de gestion et le choix d’actions d’appui.

3.3.1 Solutions sectorielles

Les activités alternatives proposées (réserves, tourisme villageois..) pour atténuer la pression sur les ressources naturelles menacées seront facilement acceptées par les populations concernées à condition qu’elles soient économiquement rentables. Une étude d’évaluation des revenus issus de ces activités doit être faite afin de garantir l’efficacité de cette solution de conversion d’une activité à l’autre.

Quant au braconnage des tortues marines, une analyse socio-économique de la filière viande tortue est nécessaire avant de prendre une solution concernant ce problème. Il s’agit de

Les recherches menées jusqu’à maintenant sur l’utilisation des matériaux côtiers pour la construction se sont limités à une analyse du problème sous les angles écologique puis sociologique. Il manque cependant des informations sur l’aspect économique du problème. De ce fait une analyse économique de la filière compléterait le diagnostic et orienterait sur les pistes de solutions durables.

En ce qui concerne l’exploitation des ressources récifales, une des solutions préférentielles est la pose de DCP en dehors des sites protégés pour transposer les sites de pêches vers des milieux appropriés. Mais ces DCP sont quelquefois générateurs de conflits, parfois leurs durée de vie est courte par rapport à celle souhaitée. Par conséquent une étude de l’impact de ces DCP est indispensable pour savoir si ce système répond aux attentes des pêcheurs et des services de pêche.

3.3.2 Solutions transversales

Une gestion durable des ressources naturelles ne peut s’envisager sans une maîtrise par l’Etat de système de propriété foncière et d’attribution des terres. Le problème foncier comorien est très complexe et a déjà fait l’objet d’études. Une analyse de la typologie des systèmes fonciers de la zone littorale de même qu’un examen des différents modes d’appropriation des espaces et ressources marines sont essentiels pour compléter ces études.

______51 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 3.3.3 Actions sur sites

De nombreux projets visant le développement communautaire ont échoué parce qu’ils ont négligé l’aspect socioculturel des groupes villageois. De ce fait, il est important d’approfondir nos connaissances en la matière en analysant les mécanismes de gestion locale. Cette étude doit se faire prioritairement au niveau des sites choisis pour les opérations pilotes pré-PNGD.

3.4 La mise en place du SIAD

La mise en place progressive d’une structure d’information pérenne sur l’environnement et les activités de la zone côtière permet la capitalisation des acquis, l’autonomie et compétence des structures nationales. Elle facilitera l’adhésion des pays à un réseau régional Océan Indien.

3.4.1 Solutions sectorielles

Avec le soutien du Green, la CN-COM procédera à la recherche d’indicateurs écologiques et socio- économiques de suivi de la pollution et de l’état des plages. Ces indicateurs seront ensuite régulièrement mesurés par une institution qui reste encore à définir et intégreront le SIAD de manière à suivre l’évolution dans le temps des milieux et d’apporter les solutions qu’il faut et au bon moment.

Une identification des indicateurs de l’érosion côtière sera réalisée. Elle permettra d’une part de mettre au point une carte thématique de sensibilité de la côte à l’érosion restituée sous SIG et d’autre part de suivre la dynamique du littoral afin d’élaborer le plan de gestion durable des matériaux de construction.

Intégration de données d’institutions et projets liés à la pêche

3.4.2 Solutions transversales

L’analyse de données numériques et documentaires est souvent difficile pour les décideurs qui ne sont pas forcément des spécialistes du domaine. Ainsi la restitution de ces données sous forme de cartographie thématique facilite leur exploitation.

La recherches d’indicateurs socio-économiques pertinents vise à mesurer le degré de dépendance des populations vis-à-vis des ressources naturelles, l’amélioration de la qualité de vie des personnes en fonction des mesures qui seront prises telles par exemple la conversion d’activités générant des pollutions dégradations vers des activités moins néfastes à l’environnement.

3.4.3 Actions sur sites

Les sites pilotes choisis serviront à tester l’approche GIZC mais aussi à vérifier l’efficacité et la pertinence des indicateurs écologique socio-économiques qui seront identifiés.

3.5 Contexte nécessaire aux actions proposées

______52 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Les actions envisagées par la CN-COM ne peuvent se faire sans l’existence d’un cadre favorable. En effet, la mise en oeuvre de ces actions exige parallèlement un engagement de la part du gouvernement dans plusieurs domaines.

3.5.1 Solutions sectorielles

Les plans d’urbanisme existants doivent être réactualisés et les moyens de contrôle et application de ces plans soient identifiés et déployées afin qu’ils puissent contribuer réellement à la planification du territoire. Des décrets d’application relatifs au code de l’urbanisme sont à élaborer pour compléter le dispositif réglementaire.

Le plan directeur du tourisme (diversification et chartes villages) est en attente d’approbation par un conseil interministériel. Il serait souhaitable que le plan de développement du tourisme, le premier plan sectoriel intégrant réellement des préoccupations environnementales soit rapidement avalisé par les structures habilitées. Il restera ensuite de rechercher les moyens financiers pour l’application.

Dans le domaine du tourisme et dans le cadre des conventions signées avec les grands hôtels, le gouvernement à travers les services techniques appropriés (DGTH doit veiller au respect des engagements pris, notamment en matière de prévention des risques et des pollutions afin d’éviter des situations défavorables.

3.5.2 Solutions transversales

Les Comores ont ratifiés conventions régionales et internationales dont la convention sur les droits de la mer, la convention CITES sur le contrôle des espèces protégées sur les marchés et au niveau des frontières. Le gouvernement doit par conséquent s’assurer du respect de ces conventions. En ce qui concerne la législation environnementale, le cadre reste jusqu’à présent insuffisant car la loi-cadre sur l’environnement n’a aucun décret d’application. Des efforts sont également à faire dans ce domaine afin de pallier à ce vide juridique. Quant au cadre institutionnel pour la mise en oeuvre de la Politique Nationale de l’Environnement, la DGE, structure habilitée doit être renforcée davantage pour assurer la coordination des tous les projets sous sa tutelle et pour créer en son sein, un département SIG. Ce cadre institutionnel doit être compléter par la création effective de l’organe de coordination « Comité National de Coordination pour le Développement Durable ».

3.5.3 Actions sur sites

Le rôle attribué aux les communautés villageoises pour la mise en oeuvre de la PNE suppose un renforcement de ses capacités pour une auto-prise en charge. Le gouvernement doit formaliser son l’accord entre les communautés villageoises sur les sites pilotes et valider les études de faisabilité des opérations pilotes qui sont jugées concluantes.

Une relance de l’école de pêche d’Anjouan faciliterait l’organisation de la formation courtes sur les techniques destinée aux pêcheurs.

______53 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores IV ENSEIGNEMENTS ET ORIENTATIONS POUR LES ETAPES SUIVANTES

1 L’Audit

L’Audit correspond à un approfondissement: - du diagnostic de l’état de l’environnement naturel et humain de la zone côtière initiée par le pré-audit national - de l’analyse des facteurs conditionnant l’application d’une véritable gestion intégrée (contraintes, potentialités) - de la recherche de solutions possibles pour . limiter les impacts négatifs des activités humaines sur l’environnement marin et littoral . développer une gestion durable des ressources de la zone côtière . prévenir des dégradations irréversibles . contribuer à restaurer éventuellement certains sites dégradés Il a également pour vocation: - d’appuyer en place des outils de suivi-monitoring des milieux et des pressions exercées, base de l’implantation progressive d’un système d’information et d’aide à la décision (SIAD) à l’usage des responsables gouvernementaux chargés de la planification de l’aménagement du territoire - d’établir les premiers éléments constitutifs du Plan National de Gestion Durable de la zone côtière des Comores.

1.1 les acquis

Le pré-audit a été préparé suivant deux grands axes: - une analyse bibliographique des documents disponibles - des observations de terrains et des enquêtes directes auprès de différentes catégories de population.

Etant donné le nombre limité et la redondance des documents pouvant fournir des données pertinentes sur l’état de l’environnement et les capacités locales en matière de gestion durable de la zone côtière, la CN/COM a privilégié volontairement l’approche terrain et les enquêtes directes auprès de plusieurs groupes cibles.

Les enquêtes de terrain menées dans l’ensemble des trois îles ont été relativement fructueuses. Elles ont permis, d’une part de confronter les données bibliographiques disponibles à la réalité terrain, et d’autre part, de rentrer en contact avec les populations concernées de façon à mieux identifier des problèmes vécus, et à percevoir le degré de sensibilité de différentes catégories de population vis-à-vis des problèmes environnementaux.

Il apparaît, aux Comores, des lacunes de connaissances importantes dans divers domaines (données physiques biologiques et écologiques de base, degré d’impact des pollutions et dégradation des milieux marins et littoraux, etc..) exigeant une expertise pointue pour y pallier, et une dispersion des informations ponctuelles existantes aux sein d’institutions différentes confrontées à des problèmes de fonctionnement, ce qui rend difficile leur consultation.

Les enquêtes menées au niveau des institutions et des personnes ressources ont mis en évidence un manque de compétences nationales en écologie (lié à l’absence d’organisme de recherche et d’enseignement supérieur dans le pays) et une grande faiblesse des institutions responsables de

______54 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores l’Environnement et de celles en charge des secteurs d’activités intéressant directement la zone côtière, notamment la pêche. Le dysfonctionnement de ces institutions est lié à un manque de moyens humains et matériel et limite fortement la réalisation des tâches qui leur sont attribuées par les cadres en poste.

L’ensemble des données recueillies par les consultants nationaux sollicités par des primes de participation active (PPA) sont analysées et restituées sous la forme d’un rapport national thématique (rapport national de synthèse du préaudit) qui sera validé au niveau national puis évalué au niveau régional.

Les premières conclusions et propositions qui ont découlé de ces investigations ont permis de dégager des problèmes prioritaires sur la zone côtière. Les thèmes retenus servent à orienter les activités à venir et permettront la finalisation de l’audit environnemental avec le support des expertises et appuis méthodologiques Green.

1.2 Les orientations

Le pré-audit a servi à l’identification des problèmes prioritaires. Pour être sur des solution à proposer il y a nécessité de faire des investigations complémentaires notamment concernant l’aspect socio- économique des problèmes. Les études faites dans le cadre de ce pré-audit sur les l’utilisation des ressources naturelles n’ont pas suffisamment observer et analyser les problèmes sous l’angle économique. En effet il semble capital de mener une étude économique par filière (matériaux de construction, tortues et coquillages, bois-énergie, ...)

Pour la filière sable de mer la priorité est à donner aux sites de grands chantiers comme route d’Anjouan et port de Mohéli aussi bien analyse économique que l’étude écologique telles que érosion et dynamique du littoral. Le problème est commun à tous les pays. La réalisation d’une typologie des écosystèmes côtière et la définition d’espace côtier en zones homogènes constitue le premier élément du SIAD.

L’étude de la dynamique du littoral doit permettre d’identifier les zones sensibles pour l’exploitation des matériaux et d’ébaucher le PNGD de matériaux de construction. En ce qui concerne les problèmes de pollution, les sites de rejets sont connus mais l’appui du green est indispensable pour définir des indicateurs écologique et socio-économiques de l’état des plages et du littoral, d’ou l’analyse physico- chimique et bactériologique des eaux d’abord au niveau de sites prioritaires : zone s de pollution urbaines, zones de pollution touristique, zone de pollution du à l’extraction de matériaux. La recherche d’une zone préserve pour servir de point zéro sera nécessaire. Les analyses servent à qualifier et quantifier les pollution. Le PRE fera une étude de faisabilité de gestion des déchets au niveau des sites pilotes car non fait mais identification seulement. Quant à la pression sur les récifs et les espèces menacées, une étude de l’état des récifs et la sensibilité est nécessaire et aboutira à une typologie des écosystèmes récifaux base du PNGD récifs et ressources correspondantes. Il est import également de faire un e typologie de l’occupation de l’espace marin et étudier les tabous relatifs à l’occupation , à l’utilisation des ressources (tabous Alimentaires ...) l’appui du CNDRS

A propos de la flore, l’expertise green régionale viendra compléter les connaissances sur la flore endémique des Comores encore insuffisantes. Une évaluation de l’impact de l’utilisation des foyers améliorés auprès des personnes qui auront bénéficiée de la formation à la fabrication et utilisation qui sera organiser en étroite collaboration avec le RNFD.

______55 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Les investigation suivantes concernent les problèmes de mise en application de la GIZC. Une analyse des mécanismes de consultation intersectorielle est indispensable. Le PRE va même appuyer la DGE à solliciter le CNCDD pour le rendre opérationnel en assurant un secrétariat exécutif et en fournissant ainsi un minimum de moyens. Ceci est indispensable.

Une étude sur les possibilités de faire valoir les droits locaux est important ainsi que celle des conflits de gestion du territoire et du foncier littoral.

2 Le Système d’Information et d’Aide à la Décision

Le Système d’Information et d’Aide à la Décision est un outil destiné aux responsables nationaux visant à faciliter les prises de décisions en matière de gestion et de planification de l’environnement et plus spécifiquement de l’utilisation de l’espace et des ressources de la zone côtière. L’information environnementale générée et complétée au travers du PRE COI/FED doit contribuer à créer et étoffer un système de niveau national qui sera relié aux systèmes d’information des autres pays de la région (réseau régional Océan Indien d’aide à la décision).

Cette information, de nature documentaire, cartographique et numérique, représentée par divers descripteurs et indicateurs pertinents, sera stockée et traitée de manière à être opérationnelle (i.e. facilement utilisable par les divers partenaires de la gestion intégrée), évolutive (i.e. facilement réactualisable) et homogène au plan régional.

Aux Comores, les besoins de collecte, de centralisation et de traitement de l’information sont très importants et il s’agira, tout en commençant à initier une procédure de suivi-monitoring de l’état des milieux et de la gestion des ressources, d’étudier la structure de partenariat transversal la mieux appropriée pour être le support et l’animateur permanent de ce SIAD.

2.1 Les acquis

Le PRE s’est équipé en matériel informatique . Des outils cartographiques ( couvertures aériennes au 1/25 000, images satellite, ) sont commandés. Un centre de documentation sera constitué et servira à centraliser tous les documents regroupés au sein de la CN. La centralisation, gestion et circulation de l’information est primordiale: les données relatives au milieu naturel étaient dispersées ce qui rendait leur utilisation difficile et parfois conduisait à refaire des études dans des domaines déjà explorés au lieu de les orienter vers une application ou des domaines complémentaires. La CN a formé un cadre du ministère de tutelle à la gestion de la documentation;

L’expression cartographique (évolutive et modulable par traitement informatique SIG) des résultats des bilans écologiques et socio-économiques, constitue une voie efficace pour faciliter leur compréhension synthétique par les décideurs et pour aider la planification de l’aménagement du territoire. Des cartes thématiques par secteur d’activité sont élaborer manuellement à l’heure actuelle. Elles seront bientôt restituées à partir du SIG par les deux géographes cartographes formés pour cela.

La définition au cours de l’audit de quelques indicateurs pertinents et des méthodes appropriées de suivi permet d’initier une dynamique nationale de collecte régulière d’informations, d’analyse de l’évolution des milieux considérés, et de restitution pour orienter les prises de décisions. Pour l’instant le suivi de l’état du récif a commencé avec l’assistance du Green. Un partenariat avec les différents instituions concernées telles que le CNDRS et la DGP est en cours.

______56 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Un comité transversal a été constitué et servira à véhiculer l’information entre les différents services publics.

L’implantation d’un SIAD est fortement novateur aux Comores: la structure adéquate au niveau national et son mode de fonctionnement doit être définie en fonction du contexte institutionnel et politique.

2.2 Les orientations

La typologie de la zone côtière constituera un élément du SIAD grâce à l’appui méthodologiques du green et permettra de suivre l’érosion et la dynamique du littoral. Quelques sites sensibles sont connu mais une identification complète des sites sensibles et ceux ou l’exploitation peut être autorisée est à faire. Le PRE Doit également identifier les institutions partenaires du suivi de la dynamique du littoral afin que le s personnes concernées puissent bénéfices des formations nécessaires. Le suivi des récifs a commencé , un protocole de collaboration avec les institutions doit être faite et les indicateurs de pollution par les déchets grâce au soutien des experts interna

3 Les Plans Nationaux/Régional de Gestion Durable (PNGD/PRGD)

3.1 Les acquis

L’exécution du PRE-COI se poursuit dans l’optique d’une définition de plans nationaux de gestion durable des ressources naturelles. Les actions d’aménagement menées localement ont servi jusqu’à maintenant à faire face à des besoins urgents. La tâche de fond du PRE consiste à mettre en exergue les mécanismes conduisant à la mise en place d’une stratégie de planification de l’espace et des ressources. et à les rendre opérationnels. Dans ce cadre, les résultats à atteindre correspondent entre autres à l’initiation et la construction progressive de produits comme les Plans Nationaux de Gestion Durable de la zone côtière.

Les données bibliographiques et de terrain acquis pendant la phase de pré-audit seront intégrer dans les cartes et serviront de base dans la définition d’un mode de gestion des ressources. Les informations manquantes et indispensable pour ;;;; seront obtenues dans le cadre de l’audit. Une cartographie de base est déjà constituée : couverture aérienne, images...

3.2 Les orientations

La constitution d’un fonds documentaire et cartographique thématique est urgent pour l’élaboration des PNGD. Dans le cadre de l’audit, les études approfondies fourniront les éléments manquantes. - une identification et cartographie des zones sensibles à l’érosion doit être faite sur la base d’une couverture aérienne complète au 1 25 000 ème commandée par le PRE comparée à une couv de la même échelle d’il ya 20 ans. -Images satellites récentes qui. Les données relatives au milieu seront restituées au service des BTP et Urba pour aboutir à une ébauche d’un schéma d’exploitation des matériaux Les données physiques doivent être complétées par l’étude économique (taxe...) Le véritable PNGD ne sera prêt qu’une fois l’audit finalisé et avalisé. Cartographie des zones polluées et informations sur l’état évolutif des sites, constitueront un premier document de plan de gestion des déchets liquides et solides . Les informations issues de l’audit seront restituées à la DGE et à la DGTH pour élaboration du plan.

______57 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores La cartographie des récifs et études de l’état des ressources, leur évolution avec l’appui de la DGP établissement du PNGD des ressources naturelles.

4 Les Opérations Pilotes de première génération (OP1)

Au cours du pré-audit la CN-COM a identifié des pistes d’actions qui répondent à une logique de gestion intégrée. Il s’agit d’opérations d’aménagement sur des sites reconnus comme prioritaires et où se sont manifestés des initiatives locale (associatives ou institutionnelles) de gestion concertée. Le caractère transversal apparaît au travers de la multi-sectorialité et de l’orientation vers le long terme des actions proposées. L’accent sera mis sur le mode de gestion et la pérennisation de la collaboration entre les différents acteurs impliqués, qui doivent avoir valeur d’exemple.

4.1 Plan d’actions concertées pour l’aménagement et la promotion de la baie d’Itsandra (Cf. Voir aussi description détaillée en annexe 3.1)

La baie d’Itsandra, une des plus belle à proximité directe de la capitale, détient des potentialités touristiques exemplaires. Elle bénéficie également d’un potentiel culturel et artisanal important et représente un site d’intérêt historique majeur au travers de son ancienne médina fortifiée et des ruines du palais du sultan Msafoumou d’une architecture originale d’inspiration yéménite.

Des actions concertées, faisant simultanément intervenir les composantes environnement, tourisme et artisanat (trois secteurs faisant l’objet d’un appui régional financé par l’Union Européenne et la Commission de l’Océan Indien) sont à même de créer une dynamique de développement local, reproductible sur d’autres sites à caractères similaires. Le site présente en outre un intérêt de visibilité évidente car il constitue une des rares plages publiques fréquentée de l’île très proche du plus grand centre urbain.

Malgré les efforts du secteur associatif local très dynamique, le site est aujourd’hui soumis à des problèmes de dégradation de la qualité de l’environnement lié à la forte concentration humaine, aux contraintes liées à l’habitat ancien, à la fréquentation de loisir, alors que ses potentiels ne sont absolument pas mis en valeur.

Les déchets sont collectés mais s’accumulent par faute de moyens d’évacuation et finissent par être rejetés à la mer. On assiste à la prolifération récente d’algues brunes indice de pollution liées probablement à un défaut de drainage et d’assainissement. Les murs historiques se dégradent faute d’entretien et sont envahis par la végétation, absence de peinture des façades extérieures , anarchie des constructions modernes facilitées par l’absence de plan d’occupation du sol, etc. Cette dégradation entraîne une baisse de fréquentation de la plage par les touristes.

L’objectif de l’opération est de créer une synergie entre 3 programmes régionaux financés par le même bailleur de fond sur ce site considéré comme prioritaire pour les 3 secteurs.

Un plan d’action concerté a été défini à l’issue de séances de travail réunissant les partenaires intéressés et chacun a proposé une répartition des activités à engager, en appui au comité de pilotage villageois, permettant de créer les conditions d’une dynamique de développement endogène du site.

La Coordination Nationale du PRE-COI à proposé de s’engager sur les actions suivantes: - appui pour l’évacuation des déchets et l’amélioration de l’assainissement - appui pour la définition d’un modèle de gestion participative des ordures ménagère - appui pour l’aménagement paysager et la restauration de certaines parties dégradées - étude de faisabilité de l’aménagement du site historique (ruines du palais) en jardin botanique

______58 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores - accompagnement de l’opération par une sensibilisation médiatique (radio/TV, brochures)

______59 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores OPERATION PILOTE ITSANDRA

PLAN D’ACTION CONCERTE POUR L’AMENAGEMENT ET LA PROMOTION DE LA BAIE D’ITSANDRA

Développement de nouveaux Collecte et traitement des Réhabilitation débouchés artisanaux ordures + assainissement et Front océan citadelle drainage valorisation déchets

Recherche d’alternatives à la aménagement plage collecte de sable Collecte régulière des déchets point d’identification touristique reconstitution historique

Pôle balnéaire Plage restauration

COMITE DE PILOTAGE

Pôle artisanal Pôle culturel

Développement activité création d’emplois artisanale touristique

QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT AUGMENTE

REVENUS CROISSANTS

information et RESPONSABILISATION sensibilisation DE LA POPULATION Auto prise en charge

______60 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 4.2 Protection des tortues marines à Mohéli et valorisation écotouristique du littoral d’Itsamia (Cf. Voir aussi description détaillée en annexe 3.2)

Les tortues marines (tortue verte : Chelonia mydas et tortue imbriquée: Eretmochelys imbricata) qui fréquentent en abondance les eaux côtières de Mohéli sont l’objet d’une chasse importante sur les sites de ponte. malgré l’interdiction totale au niveau national.

La viande est particulièrement prisée par une catégorie de la population et les braconniers effectuent des expéditions nocturnes très régulièrement. Les tortues sont massacrées sur les plages, souvent avant qu’elles n’aient eu le temps de pondre. Les plages fréquentées régulièrement par les tortues ne sont pas protégées, et les pratiques d’exploitation du sable de mer pour les besoins de la construction mettent en danger des sites d’une valeur essentielle pour la reproduction de l’espèce.

Une association villageoise particulièrement dynamique, développant avec très peu de moyens des actions de protection du site, a cherché à collecter des fonds auprès d’institutions internationales pour organiser un séminaire national et a réussi à obtenir une petite subvention de l’Ambassade des Pays Bas

Devant l’ampleur des menaces exercées sur cette faune protégée au plan international et du fort potentiel touristique que représente le site sur le plan paysager et de l’existence d’espèces marines, le PRE-COI/FED propose d’élargir l’événement à un véritable débat national sur la problématique de gestion/conservation/valorisation.

Le Programme profiterait de la nécessité de la mise en place d’infrastructures de base pour l’organisation de ce séminaire pour favoriser l’implantation d’un centre d’information éducatif touristique permanent (« maison des tortues ») et de petits bungalows d’hébergement léger en matériaux locaux. L’existence de ces infrastructures permettraient de générer rapidement des retombées économiques locales et une pérennisation financière des actions de protection.

Simultanément à cet aménagement deux types d’actions seraient menées:

- appui à la mise en place d’un suivi monitoring de la population de tortue adapté aux capacités du secteur associatif local (bagage, marquage et surveillance des nids, comptages) réalisées par les jeunes membres d’associations, avec l’appui des services décentralisés de la DGE.

- étude économique de la filière tortue et examen de la faisabilité d’une activité d’élevage ou de ranching.

______61 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores OPERATION PILOTE DE MOHELI

PROTECTION DES TORTUES MARINES ET VALORISATION ECOTOURISTIQUE DU LITTORAL D’ITSAMIA

Bailleurs de fonds : Direction Régionale (PRE COI/FED, PNUD, COOP.FRANCAISE de l’Environnement

Association villageoise

Implantation centre Implantation Organisation Activités de d’information Bungalow séminaire/débat protection suivi des tortues d’hébergement national sur le tortues écotouristes braconnage

Fréquentation des sites Sensibilisation

Visites guidées Visites guidées

Protection valorisation de l’espèce et de son habitat

Revenus

% gestion du site % Population

______62 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 4.3 Gestion intégrée des déchets et valorisation du littoral de Mitsamiouli (Cf. Voir aussi description détaillée en annexe 3.3)

Présentant une forte potentialité touristique du fait de l’existence des plages les plus longues et les plus belles de l’île, et de la proximité d’un opérateur économique important (l’hôtel Galawa), le littoral de Mitsamiouli subit pourtant des dégradations par la mise en dépôt des ordures ménagères dont les conséquences environnementales, sanitaires, et économiques ne sont pas négligeables. Cette absence de gestion des déchets crée une dynamique négative en bloquant toute initiative de mise en valeur du site.

La méthode d’intervention et les modalités de gestion de l’opération offrent la possibilité de démontrer qu’une convergence des intérêts (logique d’acteurs) d’un opérateur privé, d’une collectivité et d’une association, contribue à la protection du littoral de manière durable à travers l’exemple de l’élimination des ordures ménagères.

L’objectif est donc d’appuyer à la mise en place d’un système de gestion tripartite dont la vocation est de valoriser le littoral de Mitsamiouli (le thème « test » de la gestion des déchets est intéressant à plusieurs titres: directement visible et opérationnel, touchant au thème de la santé pour laquelle les populations sont plus sensibles, économiquement valorisante)

Il s’agit de développer une synergie entre les associations locales, la collectivité, les projets en cours comme le Programme Microréalisations du FED et opérateur touristique privé important autour de la gestion des ordures ménagères et de l’aménagement récréatif du littoral pour une amélioration de la qualité globale de l’environnement et l’ouverture de la possibilité de création d’emplois et de revenus.

______63 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores OPERATION PILOTE DE MITSAMIOULI

GESTION INTEGRE DES DECHETS ET VALORISATION DU LITTORAL DE MITSAMIOULI

Opérateurs privés Collectivité locale Bailleurs de fonds

Comité de gestion (associations)

Population

Plan d’aménagement du littoral et du centre urbain de Mitsamiouli

Extraction du Pêche braconnage Tourisme rejets de déchets manque sable d’assainissement

Limitation sable Protection / Aménagement Visites guidées Collecte déchets production de sel régénération buvette lieux de Amélioration repos assainissement

Traitement valorisation (Compost, aluminium)

revenus

% gestion du site % Population

______64 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores 5 La Stratégie Nationale pour atteindre les objectifs régionaux

Le PRE COI doit contribuer à renforcer une Régionalité opérationnelle au travers du développement de la coopération et des échanges entre les pays de la région. Il doit constituer un élément stimulant pour la construction de partenariats scientifiques et techniques durables. L’émergence, au niveau national , de la capacité d’application de la GIZC et de l’autonomie dans la conception, la planification et le suivi évaluation d’actions répondant à cette approche commune, doit être facilité et accéléré par le caractère régional du projet.

5.1. Régionalité induite:

Le caractère régional peut être induit et renforcé par la mise en oeuvre de transferts de technologies ponctuels émanant de la région. Par exemple la création d’une aire protégée marine aux Comores peut bénéficier de la compétence des Seychelles en la matière. La promotion de foyers améliorés devrait s’appuyer utilement sur les expériences acquises à Madagascar depuis plusieurs années et permettre l’implication d’opérateurs malgaches capable de diffuser les techniques d’optimisation de fourneaux portables (Fatapera) conçus et couramment utilisés dans ce pays. Il en est de même pour la promotion du recyclage des déchets d’aluminium. La formation aux études d’impacts environnementaux dont les cadres comoriens de la DGE et du service des TP sont demandeurs, pourrait être réalisé par des spécialistes de Maurice ou de la Réunion issus de structures institutionnelles comparables.

Les missions d’appui Green devront privilégier dans leurs équipes d’intervention les compétences de consultants travaillant dans les pays de la région océan Indien.

5.2. Régionalité structurante

La démarche GIZC est la démarche commune choisie au niveau régional. Les méthodes d’acquisition de son opérationalité ont été adoptées par tous les partenaires de la COI malgré les disparités des politiques et des stratégies d’aménagement et de gestion en vigueur dans les pays membres. C’est justement de ces disparités que doit se nourrir le concept pour aboutir à la mise en application d’une stratégie de gestion intégrée des zones côtières de l’Océan Indien originale et adaptée à ce contexte régional particulier.

L’implantation d’une base de données commune et la mise en oeuvre de programmes de suivi- monitoring sur les milieux naturels et les problèmes communs aux pays (état de santé des récifs coralliens, écotoxicologie, érosion côtière, espèces marines menacées, etc.) sont des actions importantes pour le renforcement de la cohésion et l’initiation d’un réseau SIAD régional performant qui s’étoffera progressivement et qui pourrait à l’issue du projet, être complété par un centre d’intervention Océan Indien.

Il semble intéressant d’envisager dans la phase DP2 du projet l’organisation avec l’appui du Green d’ateliers régionaux techniques tournants portant sur ces problématiques communes, et localisés chacun dans les pays où cette problématique semble la plus aigüe.

6 Le calendrier indicatif d’exécution sur la dureé du programme

Cf. calendrier prévisionnel du DP2 pages suivantes :

______65 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores CALENDRIER PREVISIONNEL

Code ACTIVITES 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc.

ACT0 Finalisation du pré-audit

ACT01 Atelier de validation

ACT1 Exécution de l'Audit

ACT1A Audit A: Erosion côtière et régression des plages ACT1A1 Analyse économique de la filière matériaux côtiers ACT1A2 Approche dynamique du littoral (renouv des matériaux, érosion) ACT1A3 Découpage littoralen zones homogènes/typologie des écosyst côtiers ACT1A4 Identification des zones sensibles et des sites exploitables (matériaux) ACT1A5 Etablissement bases schéma directeur d'exploitation matériaux nat. ACT1A6 Identification/classification de sites à aménager en vue de leur protect° ACT1A7 Audit capacités nat. pour élaborat° plans de lutte contre l'érosion côt.

ACT1B Audit B: Pollution littorale et marines ACT1B1 Identification des zones polluées et des zones à risques ACT1B2 Evaluation de l'état de l'environnement des plages (finalisat° inventaire) ACT1B3 Analyses bactério. qualité de l'eau de baignade sur les ppales plages ACT1B4 Analyses de prélèvement d'algues indicatrices (écotoxicologie) ACT1B5 Analyses mécanismes institut. et sociaux liés à la gestion des dechets ACT1B6 Contribut° à établissement shéma dir. national traitmt des ordures (FED)

ACT1C Audit C: Dégrad° récif /espèces marines menacées ACT1C1 Diagnostic préalable de l'état des récifs coralliens de l'archipel ACT1C2 Etablissement unités écologiques appliquée à une typologie des récifs ACT1C3 Elaboration d'une cartographie de sensiblités du milieu récifal et littoral ACT1C4 Diagnostic des menaces sur espèces marines ACT1C5 Audit des systèmes de gestion locale des ressources halieut. récifales

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond CALENDRIER PREVISIONNEL

Code Activités 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc.

ACT1D Audit D: Menaces forêt naturelle/ flore endémique ACT1D1 Investigat° botaniques pour compléter connaissances sur la FE ACT1D2 Réactualisation des données sur la flore naturelle relictuelle ACT D4 Audit de l'impact envir. des actions de promot° de foyers amél. (cf OP)

ACT1E Audit E: Problèmes de mise en application GIZC ACT1E1 Constitut° fonds doc. thématique sur l'env.marin et cotier et fonds carto. ACT1E2 Const. de BdD ( cap. d'expert. local., instit. , organ, assoc., médias, proj.) ACT1E3 Développement SIG et production de cartes thématiques ACT1E4 Constitut° de base de données doc. informatisée sur la gestion ZC ACT1E5 Analyse des mécanismes institutionnels de consultation intersectorielle ACT1E6 Analyse mécanismes réglementaires/ législatifs et processus décisionnels ACT1E7 Audit des conflits de gestion du territoire et problèmes fonciers sur la ZC ACT1E8 Analyse du cadre juridique et pouvoir d'implication du secteur associatif ACT1E9 Etude de modèles gest° concertée duplicables pour aménagmt de sites

ACT2 Formation

ACT2A1 Format° locale méthodes suivi-monit. érosion côtière/dynamique littoral ACT2B1 Format° locale contrôle/suivi des pollutions et gestion des déchets ACT2B2 Appui techn. structures nouvellement crées ( Gouvernorats) ACT2C1 Formation locale méthode suivi-monitoring état de santé récifs ACT2C2 Format° locale secteur associatif au suivi / protect° tortues marines ACT2D1 Formation des botanistes du CNDRS ACT2D2 Formation des femmes et promotions des foyers améliorés

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond CALENDRIER PREVISIONNEL

Code ACTIVITES 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc

ACT2E1 Organisation atelier technique PRE/COI aux Comores ACT2E2 Participation aux autres ateliers techniques régionaux PRE COI ACT2E3 Organisation séminaire/formation régionale aux Comores ACT2E4 Participation aux autres séminaires/format° régionaux PRE COI ACT2E5 Formation locale aux techniques d'évaluation et études d'impact env. ACT2E6 Elaboration plan de formation nationale/régionale GIZC GES 5 Participation CCN à d'autres colloques internationaux

ACT3 Information/sensibilisation/communication

ACT3A Thème A: Erosion côtière et régression des plages ACT3A1 Sensib. des utilisateurs / consommateurs de sable corallien ACT3A2 Appui pour la création de groupements d'achats villageois ACT3A2 Sensib. des pop. pratiquant l'extraction, appui pour reconversion ACT3A3 Info./sensib. grand public sur les problèmes d'érosion

ACT3B Thème B: Pollution littorale par les déchets liquides et solides ACT3B1 Soutien initiatives loc. d'assainissement (journées" villes propres") ACT3B2 Info./sensib. grand public sur les pollutions au travers des médias ACT3B3 Appui à la promotion de la filière de recyclage des déchets aluminium

ACT3C Thème C: Dégradation du récif/menaces sur espèces marines protégées ACT3C1 Soutien associat. locales ds efforts de sensibilis. pour protect° des esp. ACT3C2 Appui DGE pr contrôle exporat°. de faune marine à l'aéroport ACT3C3 Appui DGE pr campagne de sensibil./educat. sur espèces menacées ACT3C4 Info./sensib. grand public sur rôle des récifs (médias/supports inf.)

ACT3D Thème D: Menaces sur forêt naturelle et flore endémique de l'O.I ACT3D1 Soutien associat. locales dans efforts protection des forêts et FE. ACT3D2 Appui à la publication premier ouvrage sur la flore endémique Comores

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond CALENDRIER PREVISIONNEL

Code Activités 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc. ACT3 Information/sensibilisation/communication (suite) ACT3E Thème E: Problèmes de mise en application de la GIZC ACT3E1 Sensibilisation des décideurs aux enjeux GIZC ACT3E2 Organisation "tables rondes nationales" sur problématiques Com. ACT3E3 Communication sur le PRE-COI (élaboration plan) ACT3E4 Rencontres avec décideurs et autres projets, transversalité ACT3E5 Edit° répertoire national Environnement, support de sensibilisat°

ACT4 Opérations Pilotes de première génération

OP1 n°1 Plan d'actions concertées pour promotion baie d'Itsandra (ACT41) (collaboration: associations locales et 3 projets régionaux COI /FED: Environnement/Tourisme/Artisanat) Appui technique et financier au comité de pilotage villageois pour:

ACT411 Appui pour évacuation des déchets et assainissement ACT412 Appui pour aménagement paysager et restauration zones dégradées ACT413 Appui pour définition modèle de gestion des ordures ménagères ACT414 Etude de faisab. aménagem. site historique en Jardin Botanique ACT415 Appui pour mise en place d'une gestion intégrée et durable du site ACT416 Appui pour instauration d'un partenariat tripartite durable ACT417 Accompagnement par actions de sensibilisation

OP1'n°2 Gestion intégrée déchets et valorisat° littoral Mitsamiouli (ACT42) (collaborat°: associat. locales , collectiv. et opérateur touristique privé)

ACT421 Appui à la mise en place d'un centre pilote de traitement des déchets ACT422 Appui pour l'instauration d'un partenariat tripartite durable ACT423 Financement broyeur à compost sur la base d'un convention formelle ACT424 Formation des associations au tri amont pour sensibilisation ménages ACT425 Promotion du recyclage aluminium et utilisation compost ACT426 Accompagnement OP n°2 par campagne sensibilisation

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond CALENDRIER PREVISIONNEL

Code Activités 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc.

ACT4 Opérations Pilotes de première génération

OP1'n°3 Protec. tortues marines Mohéli et valorisat° d'Itsamia (ACT43) ( Collaboration. associat. loc. et administration sur programme intégré de recherche/action et de promotion touristique)

ACT431 Appui à la préparation du séminaire/débat national ACT432 Fourniture outils information/sensibilisation/communication ACT433 Organisation conférence et plan d'action avec expert internationnal ACT434 Appui pour l'implantation centre d'informatin permanent sur les tortues ACT435 Appui pour implantation de bungalow d'hebergement en matériaux locaux ACT436 Appui à l'association pour système de gestion intégrée ACT437 Accompagnement de l'OP1 N°3 par campagnes de sensiblisation

ACT5 Identification et définition des OP2 (Préparat° de dossiers de faisabilité"bancables"et recherche partenaires)

Thème A: Erosion côtière et régression des plages ACT5A1 Planif. aménag. sites patrimoine suiv. Plan direct. tourism. pm Thème B : Pollution littorale par les déchets liquides et solides

Thème C: 'Dégradation du récif corallien et menaces sur esp. marines ACT5C1 Observ. Nat. mer et du coaelanthe / réserve marine côtière pm Thème D: Menaces sur forêt naturelle et flore endémique de l'OI pm Etude implantation Jardin Botanique sur le site d'Itsandra (cf OP1 n°1) pm Thème E: Problèmes de mise en application de la GIZC

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond CALENDRIER PREVISIONNEL

Code Activités 1996 1997 Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Aôut Sept. Oct. Nov. Déc

ACT6 Définition et lancement du SIAD (démarrage des suivi-monitoring sur la base des formations GREEN)

ACT6A Thème A: Erosion côtière et régression des plages ACT6A1 Suivi-monitoring de la dynamique du littoral

ACT6B Thème B : Pollution littorale par les déchets

ACT6B1 Suivi-monitoring de la qualité de l'eau de baignade et pollution côtière ACT6B2 Suivi-monitoring de l'état environnemental des plages ACT6B3 Suivi-monitoring Ecotoxicologie

ACT6C Thème C: 'Dégradation du récif /esp. marines menacées

ACT6C1 Suivi-monotoring de l'état de santé des récifs coralliens ACT6C2 Suivi-monitoring des espèces menacées de l'Ocean Indien

ACT6D Thème D: Menaces sur forêt naturelle / flore endémique

ACT6D1 Dynamisation de l'herbier national (mise à niveau régional)

ACT6E Thème E: Problèmes de mise en application de la GIZC

ACT6E1 Renforcement centre documentaire commun DGE/Minist ACT6E2 Mise en place structure SIG nationale DGE ACT6E3 Faisabilité d'une structure nationale SIAD pour GIZC (réseau régional)

Appui du green Expertise nationale Tâche de fond V ANNEXES

______73 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.1 Thèmes et domaines ayant fait l’objet de protocoles PPA

______74 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.2 : Bibliographie sur l’environnement

______75 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores BIBLIOGRAPHIE DES COMORES SUR L’ENVIRONNEMENT

N° de Auteur Titre Année Nbre Thème n°fich Loc.. référence pages Pre/001 A. Abdou Guide pour l'étude de quelques poisson des Comores 1985 87 5 CCN Mme. Sc M'vouni, ENES Pre/002 Abicarima A. Guide des gastéropodes marins les plus courants des Comores. 1986 92 5 CCN Mem. Sci. M'vouni, ENES, Pre/070 Abderemane, S. Etudes et actions dans la forêt de Moya. CEFADRE, 1986 81+ann. 18 CCN Pre/071 Aboubacar, H La plante et le sol. Mém.Sci. M'vouni, ENES 1992 79 CCN Pre/270 AbdouSalami Diagnostic Rapide participatif. 1995 6 CCN Abdou, Ahmad Village : Ndroudé ; Mboinkou Marzouk, Ali Abdou Halidi Pre/286 Abdallah La pêche maritime aux îles Comores. Un exemple de pêche en milieu 1985 53 7 CCN nov Mirghane tropicale insulaire. Pre/240 A.C Ibé et R.E Méthodologie d'inventaire et de contrôle de l'érosion cotière dans la région 107 10; 14 CCN Quélennec de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. PNUE Rapport et études des mers régionales N°107 1989 Pre/072 Adjanohoun, E.J., Médecine traditionnelle et pharmacopée. Contribution aux études ethononbotani- 1982 18 CCN AKA ASSI, L. Ahmed ques et floristiques aux Comores. 5 A.;, Eymi, J. Guinko Kayoinga, A. Keita, A. et Lebras, M. Pre/355 A.Guilcher L. Berthois, R. Les recifs coralliens et le lagon de Mayotte 1965 226 5 Per.Iv Battistini A. Crosnier Pre/073 Ahama I. et Les plantes à fleurs des Comores: Classification familiale. Rapport final. Moroni 1989 40 5 CCN Mohamed, Y Mém. Sci. M'vouni, ENES. Pre/003 Ahmed. M. Extraction et utilisation des matériaux coralliens aux Comores. 1988 24-26 7 CCN Le J. de la nature 1(1): Récifs coralliens des îles du Sud Ouest de l'O.I. 5 Atelier AIRDOI 1987 Pre/405 A. Kiss et D. Shelton International environemental law 1991 4 15 Per.AA Pre/289 Alain Dufresne système d'information du public Comorien sur le milieu Mari". rapport de mission Dec.89 12 28 et CNDRS déposé par Alain Dufresne, chef du service de la Conservation des ressources 8 naturelles, service canadien des parcs, région du Quebec , au centre international d'exploitations des Océans Pre/327 Alain Escaro Présentation de la monographie sur le tourisme 1993 12 1; 17 perso présentation du secteur du tourisme iv

1 Pre/074 Ali, M Le Karthala : volcan actif aux Comores. Mém. Sci M'vouni, ENES 1988 25 10 CCN Pre/075 Allaoui, A. L'utilisation d'espèces végétales dans la lutte anti-érosive à Anjouan. Mém. B.I.S 1989 19 CCN Pre/FA/121 Ali Hamid.M et Moussa Issiaka Islam et environnement 1994 30 6 CCN Pre/252 A.L. ALUSA implications of expected climate change in the Eastern Africa Coastal 10 CCN andL.J.Ogallo Région : AN OVERVIEW UNEP : régional Seas Reports and Studies N°149. 1992 28 Pre/376 A.Msaidié,A.Moumine ;Kader Diagnostic rapide participatif village Ifoundihé Hamahamet 1995 22 6; 17; 1 Per.Iv

Pre/366 Annick Van Houtte Recueil de la legislation sur l'amenagement et la protection de l'espace 1993 49 15 CCN marin et côtier de la R.F.I.C. des Comores Pre/004 Anonyme, Sciences et technologie de la mer en Afrique : Situation actuelle et 1981 125 18 CCN développement futur. Rapports de l'UNESCO sur les sciences de la mer n°14 Pre/005 Anonyme Profil de la pêche Comores (à l'exclusion de Mayotte). Bull. Pêches Oiso. 7;10 1984 7 CCN Pre/006 Anonyme Inventaire des ressources récifals en cours de gestion dans la région du S.O. 1988 116-120 CCN de l'O.I. (îles françaises, Malagasy, Maurice, Seychelles). The J. of Nature 1(1) 5 Les récifs coralliens du S.O. de l'O.I. Atélier Airdoi, 1987 : Pre/007 Anonyme Recommandations sur la connaissance et la gestion des récifs coralliens dans 1988 121-122 18 CCN le cadre régional des îles du S.O. de l'O.I.The J. of Nature 1(1) ('Les récifs coralliens du S.O. de l'O.I. Atélier Airdoi, 1987) Pre/007 Anonyme Etat de l'environnement aux Comores. 1ère conférence de Ministères de CCN l'Environnement des pays ayant en commun l'usage du français. Tunis, Av. 6 1991 Pre/008 Anonyme Le fossile vivant. Geo 1993 12 CCN Pre/009 Anonyme Tourisme et environnement : mise en oeuvre de deux programmes. 1993 17 CCN Marchés Tropicaux 1923. Pre/010 Anonyme Extraction et utilisation des matériaux coralliens aux Comores. 7 CCN Pre/011 Anonyme Les récifs coralliens des Comores 5CCN Pre/012 Anonyme Mission de recherches scientifiques sur le coelacanthe du Japon. Rapport 1.2.3 5 CCN Pre/013 Anthony J. Opération Coelacanthe. Arthaud, Paris, 1976 199 7 CCN Pre/076 Anonyme Note sur la tenue des terres dans l'archipel. Conférence. CEFADER, Moroni 5 CCN Pre/014 ARDOI, S.C Les tortues marines dans le îles du Sud-ouest de l'Océan Indien. 1986 Atélier Régional "Ressources Biologiques Aquatiques", St. Denis de la Réunion 69 5 21-24 octobre 1985 Pre/352 Arthur Lyon Dal Coral reef Monitoring 1978 35 5 . CCN Pre/015 Associ. Thon/COI Annuaire des pêches de la C.O.I 1993/94. 1933 302 7 CCN Aubray. R La pêche maritime aux Comores. Rome, FAO 1976 28 Pre/293 Atelier Regional Etude et gestion des ressources biologiques aquatiques". "Tortues Marines". 5; 18 CCN Airdoi Pre/016 Baumer, M. La conservation et la valorisation des ressources écologiques dans les îles 1978 91 5 CCN des Comores, de Maurice, de la Réunion et des Seychelles. I.A.R.E. Pre/077 Baumer, M. Corpus élémentaire des plantes médicinales des Comores, des Mascareignes et 1979 2 tomes 18 CCN des Seychelles. I.A.R.E

2 Pre/078 BDPA-Scetagri Etude de la stratégie agricole des Comores. Rapport final. Tome 1. La stratégie. 1991 32 18 CCN Ministère de la production, de l'industrie, du Développement rural et de l'Environnement. Pre/394 BEDI Programme Agriculture et environnement etudes sur les institutions rurales 1995 52 1; 3 CCN Pre/FA/165 BLAIR.T BOWER Producing inforamtion for integrated Coastal management 11 CCN Décisions Pre/079 Bouriquet, G. et Quelques champignons parasites des plantes cultivées nouveaux pour Madagascar 1957 307-312 5 CCN Auge, G et l'archipel des Comores. Agronomie Tropicale,XII. n3. Pre/ 312 B.Piton et Y.Magnier Extrait de :"trav.et doc. ORSTOM n° 47: Les conditions favorables à la présence 1973 9 CCN de thons de surfaces dans les parages de Madagascar 7 Pre/ 311 B. Stequart et J.F.Poulain Résultats d'essai de pêche d'appât vivant aux Comores effectués avec le N.O. 1973 48 7 35 CCN Vauban de juin à Novembre 1973 Pre/017 Brown, B. Le Blanchissement des coraux. Pour la Science 185 1993 40-46 5 CCN et OGEN Pre/080 Brouwers, M. Inventaire des terres cultivables et de leurs aptitudes culturales. Moroni. IRAT 1973 96 18 CCN Pre/081 Brouwers, M Les terres cultivables des Comores :I Inventaire, II exploitation agronomique des 1977 39 12 CCN Latrille, E. et cartes et synthèse. Moroni. Ministère de la Production. 18 Subreville, G. Pre/082 Cadet, T. Plantes rares ou remarquables. Matériel d'information sur les ressources naturelles 1981 18 CCN des îles de l'Océan Indien. I.A.R.E 5 Pre/083 Carbonare, M Analyse des systèmes agraires comoriens sur les hauts plateaux vivriers. Rapport 1985 96 p+ann. 18 CCN de stage DESS "Développement agricole". GRET/IEDES/IRA, Paris. Pre/329 Catherine Grabrie, Pierre Le projet de parc marin à Tulear 1988 6 18 perso Vasseur Iv. Pre/FA/124 Catherine Gabrié Le monde merveilleux du récifs à la réunion 10 5 CCN Pre/FA/125 Catherine Gabrié Protégeons nos lagons 1994 5; 18 CCN Pre/FA/127 CCE Manuel. Gestion du cycle de projet. Approche intégrée et cadre logique 1993 66 3 CCN Pre/019 CCE Appui au programmes environnementaux dans les pays de la COI. 1992 15 CCN Pre/FA/177 CCE Séminaire organisé par le CEE sur la gestion du cycle de projet aux Comores 11 CCN Pre/FA/178 CCE Manuel. Gestion du cycle de projet. CCE 11 CCN Pre/FA/154 CCE/COI Appui de la CEE aux programmes de protection de l'environnement des CCN pays de la COI. 3 Pre/383 C.Doumenge et Y. Renard Conservation des ecosystemes forestiers de l'île de la reunion 1989 95 18 Per.Iv Pre/084 CEFADER Compte-rendu du séminaire sur l'arborisation et l'agro-foresterie à Ngazidja. 1988 67 11 CCN Ministère de la Production, du Développement rural, de l'Industrie et de l'Artisanat Moroni. 27-29 juin Pre/404 Christian du Sausay La legislation des pêches aux Comores : premier et deuxieme rapports 1981-82 69 15 Per.AA Pre/406 Inventaire des principaux problémes posés par la gestion de l'environnement (flore et faune ) 8 15 Per.AA et leur protection juridique Pre/FA/00186 CITES Instrument de conservation 1992 123 18 CCN

3 Pre/380 Claudia Allaoui Exercice preparatoire à la creation d'une classification dichotonique des vegetaux presentes 18; 5 CNDR s aux Comores etude de cas:Inventaire floristique des terrains de l'hotel Itsandra 1994 38 Pre/407 Cl. Bourreau Recueil des principaux textes forestiers applicables aux Comores 1966 57 15 Per.AA Pre/085 CNDRS Quelques donnés sur la flore endémique des Comores. L'herbier National (non pub) 1992-93 4 5 CCN Pre/342 C. Noban, J.Grelot, M. ray, Route et environnement guide pratique 1994 167 5; 2 Per.Iv Pre/020 CNUEH Projet d'assistance technique à l'organisation municipale de l'environnement 1985 17+ann. 3; 9 CCN et du traitement des ordures ménagères. Pre/021 COI Compte-rendu de la réunion 2/92 du Comité Permanent Environnement. 1992 12+ann. 3 CCN St.Denis de la Réunion, 8-9 novembre 1992 DOC COI/15/92 ENV 3, Secrétariat Général COI, Maurice. Pre/FA/185 COI Projet d'université de l'Océan Indien. 1994 53 3 CCN Synthèse des travaux du groupe des coordinateurs nationaux Pre/341 C.O.I. Seminaire de refexion sur la protection de la zone côtière 1995 2 12,13,1 CCN 4 17,20,6 Pre/FA/156 COI/FED ENV Rapport semestriel CCN Pre/FA/146 COI/FED Programme général 1995-2000. 1CCN Pre/FA/150 COI/FED Assistance technique. Doc d'appel d'offre restreint. CCN Pre/FA/126 Annuaire de la COI. Comores, France, Madagascar, Maurice, Seychelles 1; 3 CCN Pre/FA/228 Corps de la paix, CARE Comores, Rapport : atelier de la Formation sur les outils en communication 1994 34 p 11; 12 CCN Ulanga -Ngazidja Pre/FA/144 CZM- Centre publication N° 4. Proceedings (Vol 1) World Coast Conference 1993 4 CCN Pre/FA/145 CZM Centre publication ProceedingsN° 4 (Vol 2) World Coast Conference 1993 4 CCN Pre/086 De Backer, O. Rapport de mission en animation féminine. CEFADER 1986 20 et 19 CCN Pre/023 Denizot Problèmes posés par l'étude des peuplements algaux principalement en milieu 1988 10-13 5 CCN corallien. The J.of Nature 1 (1) : Les récifs coralliens du S.O de l'O.I. Atelier Airdoi 1987 Pre/024 Derand La ciqutera dans l'O.I. The J.of Nature. 1 (1) : Les récifs coralliens du S.O 1988 91-96 5 CCN de l'océan indien. Atelier Airdoi Pre/025 De Rham, P. Rapport de mission sectorielle visant à la création d'une réserve marine ou d'un 1988a 26+ann. 18 CCN parc national marin (Mohéli/Région de Nioumachoua). Draft. RFIC/FAO. Programme de Coopération Technique, TCP/COI/6756 (F) Rome, Pre/026 DE San, M. Profil de la pêche artisanale aux Comores. SWIOP document RAF/79/065, 1983 21 7 CCN Pre/028 De Saussay, C La Législation des pêches aux Comores. 1ère rapport. Service de législation, 1981 45 15 CCN Bureau juridique, FAO, Rome Pre/087 Deville, A. Les possibilités du développement forestier dans l'archipel des Comores. Rapport 1974 23+ann. 18 CCN de mission. PNUD/FAO, Tananarive. 19 Pre/337 Dirk.F.E. Thys Van Deu Auder. Le coelacanthe des Comores Latimeria chalumnea 1980 14 5 per.Iv Pre/FA/198 Dossar A. La jachère aux Comores. Etat des lieux et perspectives d'amélioration. 8 17 CCN Aboubacar A

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6 Pre/FA/218 International Coral Reef Initiative CALL To Action 1995 9 11 CCN Pre/310 Integrated developpement Diagnostic et propositions portant sur la commercialisation, et la 1995 23 7 CCN consultants limited consommation des produits de la mer aux Comores et sur la valorisation des production 36 Pre/FA/235 Institut des Ressources Mondiales, Ressources mondiales 1992-93 vers un Développement durable. 1992-93 432 p 4; 3 1 CCN PNUE, PNUD Pre/044 INYPSA Evaluation du projet de développement de la Pêche artisanale aux Comores. 1990 190 7 CCN Pre/045 première phase, rapport définitif Pre/046 Isma, S. Ecologie du milieu côtier comorien. Mém. Sci. M'vouni, ENES 1986 52 5 Pre/047 Ismaila, S Les récifs coralliens et l'utilisation du corail aux Comores. Mém. Sci M'vouni, ENES 1987 76 5 2 et 12 CCN Pre/317 IUCN Environmental synopsys of the 1992 49 CCN 5 Pre/364 Jacque Colom Annuaire des pays de l'ocean indien extrait 1989 23 15 C.C.N. Pre/104 Jocque, R. Les Comores : un champ naturel d'expériences biologiques. Africa-Tervuren 30(1-4 1984 b 13-19 19 CCN Pre/048 Jamar, R. et Etude de faisabilité pour la création d'un Parc National Marin à Mwali, ou 1993 non pag. 5 5 CCN Soimadou A. Parc National de Nioumachoua. Projet FAO/PNUD, TCP/COI/2551 (T) 18 et 38 Réserve marine et côtière de Nioumachoua. Draft. Pre/347 J. Bucha State of the environnement in Mauritus 1991 403 2,14,6 Per.Iv Pre/381 J.Denys ecorque Rapport d'une mission forestiere réalisée dans le volet plan d'action environnemental du proet 1993 54 1 PNUD Pre/314 Jeanne Mortimer Ph.D Marine turtles in the Comoros federal islamic republic,their status and 1993 49 5; 18 CCN Recommandations for their management 3; 14 Pre/349 Jeanne Hoeblich Mise au pointsur la repartition geographique des recifs coralliens de Madagascar 1988 8 5 C.C.N. Pre/350 Jean Tricart Reconnaissance Geomorphologique de l'île d'Anouan 1972 15 5 C.C.N. Laboratoire d'Etudes 'Rapport de Mission. Mise au point du projet régional 5; 9 CCN Pre/FA/222 Océanologiques les animaux marins toxiques de l'Océan Indien. 24 p Pre/FA/171 LOICZ In Africa The Land-Ocean Interactions int the Costal Zone Core CCN 'Workshop Project of the IGBP Draft list of participants 1994 5 Pre/395 Luc le févre Projet d'appui au groupement d'action pour le developpement 1994 47 1; 3 CCN Pre0292 Lucien, F Grands traits de la morphologie des récifs coralliens de l'Océan Indien occidental ; 5 14 CCN Montaggioni, Principales dégradations de l'écosystème Récifal" 10 Gerard Faure Pre/105 Mansour, A. Les plantes à fleurs des Comores: classification (monocotylédones) Mém. Sci 1988 35 5 CCN M'vouni ENES. Pre/FA/128 Marta A. Médecine Traditionnel et pharmacopée "Contribution aux études 5; 18 CCN Claudine, R éthnobotaniques et floristiques aux Comores" Pre/106 Mbaraka, M et Contribution à l'étude de quelques plantes endémiques des Comores 1993 54 5 CCN Abdoullatuf, Y (Grande Comore). Mém. Sci. M'vouni, ENES Pre/319 M.Dragan et Raymond Shema des potentialités touristiques aux Comores résultats et recommandations 1986 134 17 18 CCN

7 Pre/315 M. Le Berre Conservation de la biodiversité et développement humain 1992 26 18; 17; CCN 3 Pre/273 Michel louette les oiseaux des Comores 1988 192 5 CCN Pre/402 Michel prieur et S. Doumbe La protection internationale de l'environnement 20 15 Per.AA Pre/107 Mindihiri, M Usages de certains plants dans la vie quotidienne aux Comores. Mém. Sci 1991 40 CCN et Hadji, H M'vouni ENES Pre/051 Ministère de la Séminaire sur l'élaboration d'un Plan d'Action Environnemental. 21-23 mai 1991 1991 1 CCN Production Plusieurs Rapports. Pre/FA/207 Ministère de la Santé Réunion consultative Nationale sur Afrique 2000. Situation jun-05 37 p 1 CCN du Secteur approvisionnement public en eau et Assainissement. CCN Pre/FA/215 Ministère de l'Economie et du Plan Charte de l'environnement déc-90 72 15 CCN Pre/FA/231 Ministère de l'Environnement La prise en compte de l'environnement dans les projets d'aménagements en milieu récifal. 265; 2CCN Pre/108 Mohamed A Rapport du consultant national en ressources forestières. "Projet Appui à la 1993 5 CCN programmation nationale en matière d'environnement" PNUD/UNESCO/UICN/COI/91/006. Pre/386 Mohamed Saandi ecologie et culture de quelques plantes des comores 1987 57 18; 5 CCN Pre/052 Moussa A. La pêche par empoisonnement aux Comores. Mém. Sci. M'vouni, ENES 1987 18 7 CCN Pre/FA/122 Moussa, I. M CNDRS. mots de l'Environnement 1994 22 6 CCN CNDRS Pre/285 M.RAUNET île de Mayotte. Les facteurs de l'érosion des terres et de l'envasement du 1992 10 Lagon. Pre/348 M. Theriaut et M. Enright Valorisation du secteur marin aux Comores 1992 58 18 Per.Iv Pre/356 MM Trinh, Vuarhin R. Essai sur le rôle de la femme dans la société comorienne: evolution et perspectives 1993 60 6 C.C.N. Pre/3375 N. Dismas; A. Allaoui Programme Agriculture-Environnement Note synthetique sur les resultats de diagnostic participatif 1995 30 6; 17; 1 Per.Iv Pre/054 Les récifs coralliens des îles du S.O de l'Océan Indien, géomorphologie, 1988 105-115 5 CCN Naim dégradations, ressources et protection : 1ère bilan. The J. of Nature 1 (1) : Les récifs coralliens du S.O de l'Océan Indien. Atelier (Airdoi 1987). Pre/055 Noman, A.A.B et Rapport d'évaluation et de conservation des écosystèmes marins et côtiers et leur 1992 19 5 et 18 30 CCN Afraitane, E. impact sur le développement économique. Ministère de la Production Agricole de l'industrie et de l'Artisanat, Pre/FA/141 Nations Unies Rapport de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement 17; 1 CCN et le Développement. Rio de Janiero.3- 4 juin 1992. Volume II. "Actes de la Conférence" Pre/FA/142 Nations Unies Rapport de la conférence des Nations Unies sur l'Environnement et 17 CCN le Développement. Volume II. Allocutions prononcées par les chefs d'Etat des gouvernements au cours du sommet de la conférence. Pre/265 Nathalie Définition d'une méthodologie de gestion et de suivi d'écosystèmes 14 CCN Moulaert fragilisés par la pression anthropique : le cas de l'Archipel des Comores. Institut Royal des sciences naturelles de Belgique.

8 Pre/306 Normand, et Caractéristiques du bois de Comores. Extrait Agro. Tropicale. 1947 18 Besson Pre/335 Nirmal Jivan shar Costal zone management in sechelles 1994 120 18 CCN

Pre/370 Nidhoim Athoumane Rapport cadre juridique et institutionnel de l'environnement aux Comores 1991 20 15 CCN Pre/411 Nasserdine Said Seminaire technique sur l'etat de l'environnement aux Comores " Analyses des politiques 1993 11 15 Per.AA gouvernementales et leur impact sur l'environnement Pre/FA/188 OMS.UICN.WWF Principes Directeurs pour la Convention des plantes médicinales 1986 56 18 CCN Pre/FA/188 OMS.UICN.WWF Principes Directeurs pour la Convention des plantes médicinales 1986 56 18 CCN Pre/FA/233 OMM-PNUE Groupe d'Experts Incidences Potentielles du changement du changement climatique jun-90 51 p+ ann. 10 CCN International sur l'évolution du climat Pre/FA/234 OMM-PNUE Groupe d'Experts Stratégies d'adaptation au changement climatique jun-90 57 p + ann. 10 CCN International sur l'évolution du climat Pre/290 Odile NAIM Les récifs coralliens des îles du Sud-Ouest de l'Océan Indien. 5 15 Geomorphologie, dégradations. Ressources et protection : Premier Bilan Pre/324 OMT Ressources côtières, réserves marines et tourisme aux Comores 1989 100 18; 5 CCN Pre/326 O.M.T. Etude sectorielle sur l'utilisation des matériaux de construction 1989 87 1 CCN locaux pour un habitat touristique national Comores rapport 5 7 Pre/FA/195 Pascale Chabanet Thèse de doctorat. Spécialité : environnement marin 5 CCN Etude des relations entre les peuplements benthiques et les peuplements ichtyologiques sur le complexe récifal de saint-Gille/la saline. île de la Réunion Pre/FA/191 PNUE Regional Seas. Directorys of marine scientists in the western indian Ocean 1992 240 CCN Pre/FA/192 Nature et ressources. Gestion de l'environnement côtier. 18 CCN Pre/056 PNUD Appui à la programmation nationale en matière d'environnement, RFI Comores. 1992 c 1 CCN Document de projet PNUD/UNESCO/UICN/COI/91/006 Pre/057 PNUD Appui à la programmation nationale en matière d'environnement, RFI Comores. 1993 b 76 46 CCN Diagnostic de l'état de l'environnement aux Comores. Version provisoire. 1 Projet PNUD/UNESCO/UICN/COI/91/006 Pre/109 PNUD/FAO Appui à la conception et à la mises en oeuvre d'une stratégie agricole nationale. 1991 25 17 CCN Comores, conclusions et recommandations du projet. Pre/058 PNUD/OIT Ressources côtières, réserves marines et tourisme aux Comores. Rapports 7 1989 22+ann. 3 ; 18 PNUE Aspects juridiques de la protection et de la gestion du milieu marin côtière dans 1983 63 15 CCN Pre/059 la région de l'Afrique de l'Est. Rapport et études du PNUE sur les mers régionales n° 41 Pre/060 PNUE Conservation marine et côtière dans la région de l'Afrique de l'Est. 1984 a 295 5 CCN Rapport et études du PNUE sur les mers régionales n°39 Pre/061 PNUE Gestion et conservation des ressources marines renouvelables de la région de 1985 113 9 CCN l'Afrique orientale. Rapport et études du PNUE sur les mers régionales n°66 Pre /062 PNUE Nettoyer les mers. PNUE Dossier sur l'environnement n°5 8 9 ; 19 Pre/063 Price Waterhouse Proposition pour la préparation d'un Plan d'Action Environnemental en R.F.I.C 1991 18+ann. Pre/FA/119 Phelsuma Nature protection. trust of Seychelles. Volume 1. 18 CCN

9 Pre/FA/157 Projet PNUD/UNESCO/ Etude sur la Collecte et le traitement des ordures ménagères 1993 18 9; 19 CCN UNICN/COI/91 et des déchets Hospitaliers Moroni-- Pre/FA/158 Guide de l'utilisateur pour les appels d'offres et les marchés financés 1989 40 5 CCN par le FED. 1995 589 Pre/FA/159 PNUE Un littoral en Commun 5CCN Introduction Au Plan d'Action pour l'Afrique Orientale. Pre/FA/149 PPAE Annexe. Composante environnement-biodiversité. 3 CCN Pre/FA/152 PNUD Manuel et Directives. 1992 72 1 CCN Pour la Gestion de l'Environnement et le Développement durable. Pre/FA/155 PNUD Manuel du stagiaire. formation à la gestion de l'environnement. 11 CCN Pre/FA/216 PNUE - Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur 1981 25 15; 3 CCN du milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Pre/FA/217 PNUE Mers régionales Etat des accords régionaux négociés dans le cadre du Programme pour les mers régionales. Rév.3 sep-91 28 3 CCN Pre/FA/230 P.Rouyer, M.Ahmed Les récifs Coralliens des Comores 5CCN Pnue 36 5 CCN Pre239 J.E Portmann Etat du milieu marin : Région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre 1989 et AL PNUE : Rapports et études des mers régionales N°108, PNUE Pre/242 PNUE Contingency plan for the combating of oil pollution in the South-East Pacifc 1984 19 CCN in cases of emergency. UNEP régional seas reports and studies N°43 Pre/244 PNUE Conservation marine et côtier dans la région de l'Afrique de l'Est : Rapports nationaux PNUE : rapports et études des mers régionales N° 50 1984 343 18 CCN Pre/245 PNUE Conservation marine et côtier dans la région de l'Afrique de l'Est. CCN PNUE : rapports et études des mers régionales N°39 1984 295 18 Pre/246 PNUE Extraction de sables coralliens et de coraux à l'île Maurice : bilan et 89 7 CCN R.E.Qelennec perspectives PNUE : Rapports et études des mers régionales n°105. 1989 Pre/247 PNUD Pollution marine 9CCN PNUD : Rapports et études des mers régionales N°25 1989 Pre/248 PNUE l'impact potentiel des activités socio-économiques sur l'environnement 6 CCN marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Est. PNUE : Rapports et études des mers régionales n°41. 1989 63 CCN Pre/249 PNUE Directives pour l'étude d'impact sur l'environnement dans les pays en CCN Y.J.Ahmad et développement. 6 G.K Sammy PNUE : Rapports et études des mers régionales n°85. 1987 10 CCN Pre/250 PNUE : Rapports et études des Méthode pratique d'évaluation de l'impact sur l'environnement des projets 14; 10 CCN mers régionales n°122. qui touchent les zones côtières et le milieu marin PNUE : Rapports et études des mers régionales n°122. 1990 Pre/251 PNUE Plan d'action pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu 15 1; 18 CCN marin et des zones côtières de la région de l'Afrique orientale 1985 PNUE : Rapports et études des mers régionales n°61. CCN

10 Pre/253 PNUE The marine and coastal environment of the West and Central African 5 CCN Region and its state of pollution 87 9 UNEP : régional Seas Reports and Studies N°46. 1984 Pre/254 PNUE River imputs to the West and Central African marine environment. 3; 4 CCN UNEP : régional Seas Reports and Studies N°3. 1982 Pre/255 PNUE Problèmes de santé publique dans la zone côtière de la région de l'Afrique 6 CCN de l'Est. PNUE : Rapports et études des mers régionales n°9. 1982 35 Pre/256 PNUE Conservation des écosystèmes et des ressources bibliographiques des 18 CCN mers et des côtes dans la région de l'Afrique de l'Est. PNUE : Rapports et études des mers régionales n°11. 1982 77 Pre/257 PNUE Plan d'action pour la protection et la mise en valeur du milieu marin et 1; 18 CCN des zones côtières de la région de l'Afrique de l'ouest et du centre PNUE : Rapports et études des mers régionales n°27. 1983 15 Pre/258 PNUE Guidelines and principales for the preparation and implementation of CCN comprehensive action plans for the protection and developpement of 4; 3; 5 marine and coastal areas of regional seas and studies N°15. 1982 15 Pre/259 PNUE Gestion et conservation des ressources marines renouvelables de la région 18 CCN de l'océan indien : Etude générale PNUE : Rapports et études des mers régionales n°60. 1985 87 ; Pre/260 PNUE L'impact potentiel des activités socio-économiques sur l'environnement 6; 10 CCN marin et côtier de la région de l'Afrique de l'Est : Rapports nationaux. PNUE : Rapports et études des mers régionales n°51. 1984 278 CCN Pre/261 PNUE Directiory of marine scientists in the western Indian Ocean ; UNEP 1985 4; 3 CCN Pre/263 PNUE Ecosystèmes de lagons de la Polynésie française 5CCN PNUE : Rapports et études des mers régionales n°137. SPREP : Rapports et études N°51 ; 1991 Pre/FA/137 PNUE A Coast in Common and introduction to the Eastern Africa, Action Plan 1989 40 5 CCN Pre/FA/139 PNUE Biological indicateurs and their use in the Measurement of the condition 14 CCN of the marine environnement management in national legislation Pre/242 PNUE Contingency plan for the combating of oil pollution in the South-East Pacifc 1984 19 CCN in cases of emergency. UNEP régional seas reports and studies N°43 Pre/264 PNUE Sea - Fishes of Mauritius and the South-West Indian Ocean. 1990 5 CCN Dr Michael Atchia Pre/266 PPAE Dossier village. Grande Comore. Annexe 1. avr-95 3 CCN Pre/267 PPAE Dossier village. Grande Comore. Annexe 2. 3CCN Pre/269 PPAE Groupe de travail économie de l'Agriculture et de l'environnement. 17 CCN Enquêtes sur la consommation et la commercialisation du bois. 1995

11 Pre/271 PMS,UICN, WWF Principes Directeurs pour la conservation des plantes médicinales 1993 57 18 CCN PMS, UICN, WWF Pre/274 PPAE Séminaire de formation ou diagnostic rapide participatif. Fev. 95 167 12 CCN Classeur du stagiaire Pre/323 Peter Bolt Projet de déclaration de politique général de développement du 1985 106 1 CCN tourisme aux Comores 17 Pre/397 PNUE Convention pour la protection , la gestion et la mise en valeur du milieu marin 1986 42 15; 18 Per.Iv et des zones côtieres de la region de l' Afrique orientale et protocoles relatifs Pre/398 PNUE Convention-loi cadre des nations unies sur les changements climatiques 1993 30 15 Per.Iv Pre/282 Randriamiarana Programme "environnement marin et Côtier" jun-95 1; 5 Raobelina (étude de faisabilité) Heritiana Pre/FA/219 RFI des Comores MDPRE ''Plan d'action environnemental Volume 2. Stratégie de mise jun-94 38 1 CCN Pre/FA/220 RFI des Comores MDRPE Plan d'action environnemental. Annexe au volume 3 ". Programmes et sous-Programmes d'action. 1 CCN Pre/FA/221 RFI des Comores MDRPE Consultation Sectorielle sur l'environnement et l'agriculture'Secteur Environnement aoû-94 32 p 1 CCN volume 3 : Programme d'action Pre/FA/224 RFI des Comores MDRPE Politique Nationale de l'Environnement. Document provisoire 18 p 1 86 CCN Pre/FA/225 RFI des Comores. Assemblée Loi-Cadre N°94-018 du 22/06/94 relative à l'environnement. 1994 15 CCN Fédérale Loi N° AF portant modification de certaines dispositions de la loi N°94-018 relative à 15 23 l'environnement. Pre/FA/226 RFI des Comores. MDRPE Consultation Sectorielle sur l'environnement et l'agriculture. Secteur environnement. Volume 2 : aoû-94 29 p 1 CCN ' Stratégie de mise en oeuvre de la politique Nationale de l'Environnement Pre/FA/227 RFI des Comores. Consultation Sectorielle sur l'environnement et l'agriculture. CCN MDRPE Secteur environnement. Volume 1 : Présentation générale 1994 30 p 1 Pre/FA/236 RFI des Comores M.Education Programme de Réhabilitation des classes primaires Villageoises 1992 3 CCN Nationale. NGUYEN TRONG KHA Pre/FA/205 R.Verry Turner, Blair .T.Bower The benefits of intergrated Coastal zone Management 1992 13 p 18 CCN Pre/246 R.E.Qelennec Extraction de sables coralliens et de coraux à l'île Maurice : bilan et 89 7 CCN perspectives PNUE : Rapports et études des mers régionales n°105. 1989 CCN Pre/336 R. Plante et H. Fricke Rapport final sur la mission coelacanthe 95 1995 4 5 per.Iv Pre/346 R. Marron, B Salvat, H. Monaco Appui de la C.E.E.aux programmes de protection de l'environnement 1992 150 1 Per.Iv B. Ferals, B. Thevenard,P. despays de la C.O.I. Pavageau Pre/358 R. Troadec Sensibilisation à l'environnement recifal 1988 12 CCN Pre/410 Robert Garon Les aspects uridique du probleme foncier 1994 136 15 Per.AA Pre/284 Said Ahamada Diagnostic de l'environnement marin et Côtier de la zone de Nioumachoua 1994 53 5; 17 Mém. de fin de cycle à l'E.NE.S. de M' vouni

12 Pre/325 Said Ahamed Dahalane Sauvegarde de l'environnement et développement du tourisme à Moheli 1989 90 18; 1 CCN Projet d'un centre polyvalent à Moheli Pre/FA/180 Said Hassani Etude sur la collecte et le traitement des ordures ménagères et des 45 CCN Mohamed des déchets hospitaliers (Moroni-Mutsamudu-Fomboni) 1994 69 9 Conférence de Table Ronde pour la R.F.I.C Pre/FA/133 Stephen, L Cetaceans and Cetacean. Research in the indian Ocean Sanctuary 1991 287 5 CCN Gregory P.D. Pre/351 S. Ribes Ecologie des recifs coralliens de la reunion 1987-88 35 5 C.C.N. Pre/FA135 Shanti, W, UNEP The law of the sea and the indian ocean. 15 CCN Pre/FA/137 UNEP A Coast in Common and introduction to the Eastern Africa, Action Plan 1989 40 5 CCN Pre/FA/138 Sonja, B. Legal and institutional aspect of integrated coastal area 1994 124 15; 18 CCN Cormac, C management in national legislation CCN Pre/FA/162 Tampa BAY Surface Water Improvement and Management Plan 1 CCN Pre/FA/143 Tampa - Florida Tampa - Florida. July 16-21. 1995. "Spolight on Solutions Coatal Zone". 18 CCN Pre/FA/174 Tropical Costats. A News letter for policymakees environemental managers, CCN scientists and resource Users CCN Pre/294 T.Engels. Récifs coralliens de Ngazidja. Répartitions et intérêts 5; 17 Pre/382 Th. Cadet Plantes et remarquables des mascareignes 1984 135 18; 5 Per.Iv Pre/0064 Tsubaki, H et Explication par image : manuel pour pêcheurs des Comores. Ecoles National de 1988 283 7 CCN Youssouf M. la Pêche. Anjouan Pre/065 Tsubaki, H et Situation de la pêche à Anjouan : 1988-1992. Ecole National de la Pêche Anjouan 1992 402 7 et 3 CCN Youssouf M. Pre/066 UICN Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature (CMSC) 1993 a 3 5; 14 CCN Liste des espèces par pays : Comores. Pre/067 UICN/CCE Les Comores, profil environnemental. 1993 32 Pre/FA/193 UICN Profil environnemental. Les Comores. 5CCN Pre/069 Van Houte A. Recueil de la législation sur l'aménagement et la protection de l'espace côtier et 1993 39 15 21 CCN marin de la republique federale islamique des Comores Pre/053 Vasseur, P Porcher Etude préparatoire d'un programme de sauvegarde de 1990 112 +ann. 3 CCN M. Andersen, J. l'environnement dans les 'cinq pays de la COI. Université d'Aix-Marseille III. Bailly, C Bondessen Rapport de la CCE. E. Colom, J Dahl, S., Folch, R., Guillen I. Kjaerogard, B., Mikolasek, O. Ottino, P.et Legibre,J.M. Pre/281 Dr V.Tilot Etude de l'environnement marin et côtier et des aspects socio-économiques mai-94 5; 6; 17 CCN PNUD/UNESCO/UICN de la pêche autour de l'île de Mohéli. 7 Pre/309 VZW Synergie Asbl Evaluation mi-terme du projet de développement 1994 156 7 CCN Consultants for developpement de la pêche artisanale aux Comores(FED )

13 Pre/388 Wendy Strahm Centres of plant diversity 27 3; 4 CCN Pre/FA/190 Ya Mkombe Spécial environnement. 1994 66 5 CCN la roussette livingstone des Comores est menacée d'extinction Pre/249 Y.J.Ahmad et Directives pour l'étude d'impact sur l'environnement dans les pays en CCN G.K Sammy développement. 6 PNUE : Rapports et études des mers régionales n°85. 1987 10 Pre/287 Zbigniew Pêches et Aquaculture à Madagascar. 1993 7 Kasprzyk Plan directeur. Antananarivo Charles Andrianaivojaona Pre/FA/160 Coastal zone'95 " spotlight on solutions". 18 CCN CN/COM Pre/FA/173 Costal America progress Report 5CCN Sustaining the Commitment to ENR Costal Environnement 1994 18; 19 Pre/FA/175 A framework for aquatic ecosystem restauration, protection and management 1994 24 5; 19 CCN Pre/FA/176 Costal Wetlands of the Continental United States the frangle fringe. 1992 14 CCN Pre/FA/120 Seychelles MAHE CCN Pre/FA/181 Consultation Sectorielle sur l'Environnement et l'Agriculture. 1 CCN Rapport de la Conférence Pre/FA/182 Consultation sectorielle sur l'environnement et l'agriculture. secteur Agricole. VOL 1 1994 29 1 CCN Pre/FA/183 Consultation sectorielle sur l'environnement et l'agriculture. secteur Agricole. VOL 2 1994 29 1 CCN Pre/FA/184 Consultation sectorielle sur l'environnement et l'agriculture. secteur Agricole. VOL 3 1994 29 1 CCN Pre/FA187 L'environnement. Un défi pour le XXIe siècle 1994 65 1 CCN Pre/FA/199 Annexes. objectif N°1. Sauvegarde et gestion de la zone côtière, 8 18 CCN présentation des actions Etat par Etat. Pre/FA/200 Objectif N°2. "Prévenir et lutter contre la disparition des espèces végétales 18 CCN endémiques les plus menacées", Pre/FA201 Annexe. "Arbres et Agricultures multi-étagées d'Afrique 6 17 CCN Pre/FA/202 Projetct outline. Eastern African Coastal and Marine environment Resources 5 CCN database and atlas. Pre/FA/203 Protocole d'accord 3CCN Pre/FA/204 Eastern African Regional Plan (EAF) 13 1 CCN Pre/FA/208 International News letter of Costal Management Inter Coast Network 1995 15 p 18 CCN Pre/FA/210 Proposition pour la préparation d'un plan d'action environnementale en RFI des Comores. mar-91 1 CCN Pre/FA/212 Document EAF/5 CCN Pre/FA/229 Education Environnementale communautaire 1990 12 CCN Pre/FA232 CHANGE : Resecarch and Policy Newsletter on global change from the Netherlands N°19, avr-94 20 p 10 CCN Pre/272 Madagascar. Revue de géographie 1972 5 CCN Pre/278 Biologie marine et exploitation des ressources de l'Océan Indien occidental 1976 7; 5 CCN O.R.S.T.O.M Pre/279 Conservation des biocénoses marines benthiques de la mer du Nord et de 1987 18 CCN la Baltique. Collection sauvegarde de la nature N°37. Strasbourg Pre/280 Les tortues marines en Méditerranée : distribution, pollutions, protection 5; 9; 18 CCN collection sauvegarde de la nature N° 48 Stra. 1990

14 Pre/399 Loi n°946005/AF autorisant le president de la republique federale islamique des Comores à ratifier 1973 2 15 Per.Iv la convention sur le commerce international des especes de faune et de flore sauvages menacées d'extinction Pre/400 Loi n°94-007/AF autorisant le president de la republique à ratifier la covention relatif aux zones 1994 2 15 Per.AA humides d'importance internationale particulierement comme habitat d'oiseau d'eau( Ramsar ) telque amendée par le protocole du 3-12-82 Pre/401 Initiative éspéces marines dans l'ouest de l'ocean indien . Plan d'action et programme de formation 1995 8 15 Per.AA pour la protection des tortues marines de la region Pre/402 L'administration et la protection uridique de l'environnement aux Comores 11 15 Per.AA Pre/406 Inventaire des principaux problémes posés par la gestion de l'environnement (flore et faune ) 8 15 Per.AA et leur protection uridique Pre/408 Droit et environement l 1993 20 15 Per.AA Pre/409 Le cadre institutionel de la protection de l'environnement: Experience Française 10 15 Per.AA gouvernementales et leur impact sur l'environement Pre/412 Aspects juridiques de l'exploitation et de la protection du domaine publique aux Comores 23 15 Per.AA Pre/417 Code de l'eau et de l'assainissement 1992 21 15 par la Pre/330 Conférence mondiale sur la gestion intégrée des zones côtières 1993 5 18; 12 iv Pre/331 Le coelacanthe ( légendes ) 35 Pe.iv Pre/333 Liste des institutions internationales intervenant dans le domaine environnementale aux 3; 4 Sechelles et les projets dans lesquels elles s'impliquent 8 Per.Iv Pre/334 Formation recherche développement expertise documentation 1992 4 12; 11 per.Iv Pre/338 Séminaire nationale de sensibilisation et de réflexion 1995 19 12 per.Iv Pre/340 Situation de l'environnement en R.F.I.C des Comores 1994 5 5 CCN Pre/343 Document d'information à la reunion consultative regionale de haut niveau 1995 32 13 Per.Iv Kampala (Ouganda ) 6 Pre/345 Etude pour la realisation du proet de valorisation de la 1995 120 17 Per.Iv biodiversité vegetale à Madagascar Pre/353 Seminaire de reflexion sur la protection de la zone côtière 1995 8 12; 5 C.C.N. Pre/357 Revue special environnement n°5 1994 66 12 CCN Pre/359 Programme pilote agriculture environnement seminaire de formation 1995 167 12; 11 CCN au diagnostic rapideparticipatif classeur du stagiaire Pre/361 Rapport national à la 4° conference mondial sur : paix , egalité, developpement 1995 68 6; 3 CCN en faveur de la femme Pre/362 Programme national d'action en faveur de la survie ,la protection et le developpement de l'enfant 1992 60 6 CCN

15 Pre/363 Loi n°86-017 portant code de l'urbanisme et de l'habitat 1987 46 15 CCN Pre/365 Loi n°95-015/AF/portan t code des investissement 1995 10 15 CCN Pre/367 Decret n° 93/pr portant creation et attribution du comité interminiseriel consultatif pour 1993 6 15 CCN l'environnement Pre/369 Loi portant code de la santé publique et de l'action sociale pour le bien être de la population 1995 48 15 CCN ainsi que son annexe relatif au code de la deontologie Pre/371 Systemes de geomanagement 1995 18; 14 CCN Pre/372 Le logiciel de gestion de proet 1995 19 Per.Iv Pre/377 Programme pilote Agriculture environnement economie de l'agriculture et de l'environnement 1995 34 1 Per.Iv Pre/378 Strategie de mise en ouevre de la politique nationale de l'environnement Volume 2 1995 35 1 Per.Iv Pre/379 Programme et sous programmes d'action 1995 68 6,13 Per.Iv Pre/321 Etude de développement touristique de l'archipel des Comores 1974 86 17; 1 CCN Pre/322 Etude préparatoire de déclaration de politique général de développement du 1995 212 1 tourisme aux Comores Pre/288 Proposition d'étude pour le Développement de l'ecotourisme dans l'archipel 17 des Comores. Conditions Pre/FA/166 Convention de financement entre la CEE et les pays membres de la COI 4 CCN Pre/FA/167 A Costal America Progress Report 18 Building Alliances to Restore Coastal Environnements Pre/FA/168 Contry Research Capacity and Current Research relevant to LOICZ. CCN Pre/FA/169 LOICZ In Africa'Workshop CCN Report of the African Régional discussions. Pre/FA/170 European land-Ocean intraction studies. Scence plan. 19 CCN Pre/FA/173 Costal America progress Report 5CCN Sustaining the Commitment to ENR Costal Environnement 1994 18; 19 Pre/384 Projet de lute biologique contre la vigne maronne et le troeme à la reunion 1994 28 18; 19 CCN Pre/387 Association internationale des amateurs des plantes sculentes de l'ocean indien 1995 40 3 CCN Pre/392 Rapport de l'analyse socio-economique et uridique de la femme comorienne 1991 19 6 Pre/396 Flore de Mayotte 17 18; 5 Per.Iv

16 Annexe 1.3 : Bibliographie analysée par la CN-COM

______76 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.4 : Liste des personnes ressources

______77 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.5 : Inventaire des Projets Programmes Plans Actions (PPPA)

______78 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.6 : Liste des partenaires potentiels du PRE COI

______79 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores Annexe 1.7 : Liste des rapports sectoriels et thématiques

______80 ______Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores PECHE ARTISANALE

A. DESCRIPTION DE LA PECHE ARTISANALE AUX COMORES

1. Nature de la pêche :

Le développement du secteur pêche peut relancer le processus de développement économique des Comores vu la rareté et la faiblesse des ressources naturelles terrestres. l’exploitation des ressources restent du domaine de la pêche artisanale. il n’y a pas de pêche semi - industrielle, ni industrielle. La pêche est une activité professionnelle récente au niveau de l’archipel: En effet, avant 1979, on dénombrait seulement quelques pêcheurs professionnels qui étaient déconsidérés et formaient des communautés à part. Le reste était constitué de pêcheurs occasionnels. En 1980 , des contacts avec le Japon ont permis l’importation des moteurs, ce qui a permis un certain développement de la pêche artisanale. Les difficultés de l’agriculture ont également contribué à accélérer la professionnalisation de l’activité de pêche.

Les embarcations utilisées pour cette pêche artisanale sont: a. L’embarcation traditionnelle: galawa à pagaie Il s’agit d’une pirogue de bois monostyle à balanciers( 2 en général) taille: 3,50 mètres (Grande Comore), maximum 5 mètres à Anjouan et Moheli. b. Le galawa motorisé. il s’agit du galawa traditionnel mais en général, avec une taille de 5 mètre et des moteurs hors bord de maximum 15 chevaux. c. Le fedawa 1. Il s’agit d’une pirogue en fibre de verre basée sur les dimensions des grands galawa traditionnelle ( 5 mètre de longueur sur 0,7 mètre de large) avec deux balanciers. propulsion avec un moteur de maximum 15 chevaux. d. Fedawa 2. le fedawa 2 mesure 5,5 mètre de long sur 1,20 de large et est fabriqué en fibre de verre. comme le fedawa 1, le fedawa 2 a été construit au cours du projet de développement de la pêche artisanale. e. Le J 18( vedette). C’est une embarcation dessinée par Yamaha. il existe deux versions présentés aux Comores: version de 6 mètres et de 8 mètres de long. Les embarcations sont équipées de moteurs de 15-25 CV. f. Le Japawa. C’est une embarcation de fibre de verre dessinée par Yamaha (model BLC), de 9 mètres de long et propulsée par un moteur diesel de 11,5 ou 13 CV. les embarcations contiennent 2 glacières avec une capacité totale de 400 Kg.

Les embarcations motorisées se distinguent hormis les Galawas à moteurs par une coque en fibre de verre. Ces constructions ont été introduits dans le but d’élévation de l’effort de pêche mais aussi pour assurer la protection de la ressource forestière. Caractéristiques des embarcations

fedawa 1 fedawa 2 yam G 18 yam W 23 Japawa Longueur 5.10 m 7.10 m 5.40 m 7.10 m 9.50 m Largeur 0.80 m 1.20 m 1.57 m Balancier 1 ou 2 0 0 0 option Poids 100 kg 200 kg 160 kg 250 kg Moteur 5 à 8 CV 8 à 15 CV 8 à 15 CV 15 à 80 CV 13 CV Capacité 350 kg 500 kg 500 kg 100 kg 3000 kg Equipage 1 à 2 2 à 3 2 à 3 3 à 5 3 à 6 Fabrication Projet FED Projet FED Privé Privé Prix à neuf 380000 F.C 720000 F.C 1425000 F.C 2400000 F.C 5000000 F.C source: étude socio-économique sur la pêche artisanale aux Comores. association thonière/COI

Une différence notable entre les îles est la prédominance des moteurs Yamaha sur Anjouan et des moteurs Mariner sur Grande Comore. LE projet pêche est à l’origine de la forte implantation de moteur 15 CV à Kérosène sur Grande Comore. Il présente un intérêt majeur du point de vue du coût de la consommation. Neamoins, ils sont plus compliqués car ils nécessitent deux nourrices avec un niveau de mélange et une huile différente pour chaque nourrice. De ce fait les pannes sont plus nombreuses.

Les techniques d’exploitation employées sont:

1) pêche à la ligne de fond cette méthode de pêche est très populaire aux Comores. l’hameçon et l’appât sont intercalés entre deux cailloux puis jetés à la mer. arrivés à la profondeur voulue, on relève la ligne d’un coup sec pour dérouler les cailloux. Les poissons capturés sont: marignan,vieille,merou,diagramme,empereur,vivaneau,carangue,barracuda.

2) pêche à la dérive cette méthode est utilisée surtout par les pêcheurs côtiers. les pêcheurs à la rame laissent aller la ligne avec l’appât vivant au fil de l’eau. ce sont surtout les petits thons, les bonites et les dorados qui sont prises.

3) pêche à la traîne Cette méthode est instaurée avec l’introduction des embarcations à moteurs. des lignes munis des leurres artificiels sont traînées par les embarcations. les poissons capturés sont: thon, bonite, espadon, voilier ainsi que d’autres grands pélagiques.

4) pêche aux lamparos Cette méthode de pêche est pratiquée la nuit. des lampes à pétrole sont utilisées pour attirer les poissons.

5) filets cernants Les filets sont utilisés par des embarcations sans moteur lorsque des petits pélagiques approchent la cote. 6) éperviers Ces petits filets cernants sont lancés sur un banc de poissons par le pêcheur à pied ou à bord d’une pirogue. principales espèces attrapées: banane, anchois, sapsap, rouget-souris.

7) paniers Ils se composent d’un châssis en bambou, en bois recouvert par un filet. le poisson est attiré par l’appât placé à l’intérieur de ses paniers. principales espèces attrapés: vivaneau, mérou.

La pêche artisanale comorienne repose principalement sur trois techniques d’exploitation: La palangrotte, la ligne de traîne et la ligne pour les petits pélagiques. La palangrotte ou la technique de la pierre perdue figure comme l’outil essentiel des piroguiers tandis que les embarcations motorisées pratiquent plus généralement la technique de la traîne. Il convient aussi de noter la pratique en certains endroits de la plongée, ainsi que de la ligne à main légère. La pêche à pied est très largement pratiquée. La pêche de nuit aux petromax est assez répandue bien qu’elle soit prohibée dans certains villages comme chindrini dans lequel les pêcheurs se sont rendus compte empiriquement que le poisson disparaissait lorsqu’ils utilisaient le petromax. Cette pêche est davantage pratiquée à Anjouan qu’à la Grande Comore. Les ressources capturées sont destinées uniquement pour la subsistance locale.

2. Quantités des ressources halieutiques consommées :

La pêche artisanale comorienne offre un potentiel humain susceptible d’augmenter la production par l’emploi des techniques adaptées. quelques 8000 pêcheurs se repartissent le long des cotes, groupés en 104 communautés. une évaluation plus récente donne la répartition comme suite:

Estimation de la répartition des pêcheurs dans l’Archipel des Comores Iles effectifs globaux Anjouan 2400 Grande Comore 4500 Moheli 1100 Total 8000 source: rapport final développement de la pêche artisanale phase 2 de John Collard et Oirdi Zahir Recensement de l’évolution de la flottille de pêche aux Comores tableau n° 1: recensement en 1985

ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 1000 1000 GRANDE COMORE 1500 1500 MOHELI 300 300 TOTAL 2800 2800 tableau n°2: recensement en 1989 ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 980 36 1016 GRANDE COMORE 2660 190 2850 MOHELI 515 11 526 TOTAL 4155 237 4392 tableau n°3: recensement en 1990 ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 890 130 1020 GRANDE COMORE 2575 280 2855 MOHELI 450 75 525 TOTAL 3915 485 4400 tableau n°4: recensement en 1991

ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 880 157 1037 GRANDE COMORE 2501 423 2924 MOHELI 425 93 518 TOTAL 3806 673 4479 tableau n° 5 : recensement en 1993

ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 1527 106 1633 GRANDE COMORE 2050 320 2370 MOHELI 308 82 390 TOTAL 3885 508 4393 tableau n°6: recensement en 1995 ILE GALAWA MOTORISEES TOTAL ANJOUAN 1433 247 1680 GRANDE COMORE 1734 565 2299 MOHELI 236 112 348 TOTAL 3403 924 4327 Le nombre des embarcations motorisées peut être revu à la baisse dans la mesure ou beaucoup d’entre eux ne sont plus fonctionnelles par manque de pièces détachées pour les moteurs. On constate qu’il y a encore un nombre très élevé d’embarcations traditionnelles par rapport aux embarcations motorisées qui continuent à pratiquer la pêche dans les zones recifales .de plus la majorité des embarcations motorisées sont utilisées pour pratiquer la pêche dans les zones recifales de Moheli.

L’exploitation des ressources halieutiques aux Comores est destiné exclusivement pour le moment a la consommation locale. Un système statistique de la pêche artisanale permanent depuis 1993 permet d’avoir des données fiables sur l’exploitation des ressources halieutiques et ainsi sur la quantité de poissons consommés par an. En se référant aux estimations lointaines, on constate une augmentation des captures. la consommation des poissons a augmenté d’environ 4000 tonnes en 1986 a 8000 tonnes en 1991 et 14000 tonnes en 1995.

Estimation de capture en 1994 par type d’embarcation et par île (en Tonne )

G. P G. M FED I FED II G. 18 JAP. Total Grande C. 2.575 673 1.261 2.940 965 181 Anjouan 745 329 1.230 440 1.180 17 Moheli 400 92 291 15 370 0 Total 1.020 1.094 2.782 3.395 2.515 198 13.704

Estimations de capture en 1995 par type de poisson (en Kg ) poisson listao albacore coryphe voilier grand requin carang petits demersaux pélagique u pélagique ANJOU 1200117 924092 30913 106646 355119 94614 110599 698842 453593 G.COM 2178230 3064872 261948 334397 841537 117198 324559 357366 775860 MOHE 11391 386999 15325 8446 57891 18065 87100 93950 364684 TOTAL 3389738 4375953 308186 349489 1254547 229877 522258 1150158 1594137

Ce tableau montre que le poids global de capture des espèces migratoires comme le Listao et l’Albacore est beaucoup plus élevé que celui des demersaux et des petits pélagiques, Mais la quantité des espèces demersales reste importante dans la mesure ou il faut au moins 5 espèces demersales pour atteindre le poids d’un Listao, et presque 15 ou 20 pour atteindre un Albacore. Ceci démontre qu’il y a une surexploitation toujours croissante des espèces demersales. D’après nos enquêtes faites récemment auprès des pêcheurs, il est devenu très rare de voir au marché ou dans les débarcadères des grands Mérous ou autres espèces recifales. on y trouve que des poissons de plus petites tailles considérés comme non commerciales sur le plan international.

3. Localisation des zones de pêche :

Les zones d’exploitation des ressources halieutiques aux Comores sont principalement les suivant:

• Le plateau continental autour des îles : • Le plateau autour de Grande Comore et Anjouan est très étroit ( maximum 2 miles nautiques). le plateau autour de Moheli est plus large ( jusqu’à 10 miles nautiques au sud). cette zone est la plus fréquentée par les pécheurs de Moheli et d’autres en provenance de Grande Comore et d’Anjouan. se sont surtout les embarcations motorisées qui font des excursions vers Moheli d’une durée de 2 à 3 jours.

• La zone littorale:

Elle est fréquentée surtout par les embarcations traditionnelles, mais aussi par des pêcheurs pratiquant la pêche à la ligne durant la marée basse. Cette zone est déjà surexploitée et nécessite une protection afin de pouvoir laisser les espèces demersales se reconstituer.

• Le banc Vailheu :

C’est le plus large haut fond à 10 miles nautiques d’, cote ouest de Grande Comore. cette région est réputée des pêcheurs Grande Comoriens comme étant très poissonneuse .

• Les petits hauts fonds qui sont connus dans le milieu marin comorien comme les rayas;

• Les zones de pose des dispositifs de concentration des poissons( DCP) :

La pêche autour des DCP est devenu la plus populaire chez les pêcheurs. Sans cette technique particulière, la motorisation et la modernisation des embarcations n’a plus aucun sens et rend stérile tous les efforts déployés. Les dispositifs de concentration de poisson ou DCP ont été introduits progressivement par les différents projets de développement autour des Comores. Actuellement, un réseau relativement dense est en place. Des problèmes de gestion du parc DCP apparaissent, alors que les problèmes initiaux de conflits entre les villages s’amenuisent ou ont été réglés entre les négociateurs locaux: Notables, chefs des pêcheurs, comités villageois.

Aussi, même si une formation a été dispensée, elle n’a atteint qu’un nombre très limité de pêcheurs. Il est intéressant de noter aujourd’hui les effets induits sur les modes de pêche et l’organisation entre les différents pêcheurs autour de ce nouvel engin.

La notion des DCP n’est pas nouvelle aux Comores. les pêcheurs se sont rendus compte que les pélagiques se regroupaient souvent autour des débris. plusieurs raisons permettent d’expliquer ce phénomène: Recherche d’un abri contre les prédateurs, formation d’une chaîne alimentaire et repérage lors des migrations. De la est venue l’idée de rassembler les poissons autour d’épaves artificielles appelées DCP. Sur Anjouan, les pêcheurs avaient mis en place un premier système pour faciliter la pêche aux requins. Ce système s’appelle CHAMPA. Les pêcheurs de cette île ont donc manifesté un a priori positif par rapport à l’installation du DCP. Les DCP côtier ont une action sur un rayon de 1 Km environ. Ils ont l’avantage d’être directement accessible aux Galawas à pagaie. Ils font l’objet d’une forte demande dans tous les villages. Il est impossible de placer un DCP devant chaque village car leur productivité propre serait alors affectée par un passage du thon de l’un à l’autre. Les DCP profonds ont une action de 2 Km. Ils ne sont accessibles qu’aux embarcations motorisées et ont une productivité très élevée.

Au cours de ces dernières années, le projet régional Thonier( qui s’occupe d’Anjouan et de la partie Nord-Est de Moheli) et le projet de développement de la pêche artisanale( qui s’occupait de la Grande Comore et du Nord-Ouest de Moheli) ont procédés à des poses des DCP autours des cotes des Comores. le montage et la pose des DCP ont été précédés par une étude bathymetrique pour déterminer la profondeur et la pente du site . la durée de vie des DCP était prévu à 500 jours. Or plusieurs DCP n’atteignent même pas une année. les explications des experts sont divers:

• Les DCP s’enfoncent par courant fort et il se peut que les mats de fixation se cassent lors de la remontée. • Beaucoup des DCP ont été détruit par des bateaux malgré de nombreux avertissements écrites aux institutions concernées (manque de signalisation). • Conflits villageoises se disputant les zones de pêche. A la Grande Comore a été posé 40 DCP, 22 à Anjouan et 14 à Moheli.

Coût d’un DCP et champas à la Grande Comore et Moheli (F.C )

Matériel POSE A LA POSE A TOTAL TOTAL GRANDE MOHELI GRANDE MOHELI COMORE COMORE DCP 1.182.900 38.750 72.222 1.221.650 1.255.122 CHAMPAS 232.633 271.383 304.855

Les dispositifs de concentration de poissons sont absolument indispensable en R.F.I des Comores et par voie de conséquence pour augmenter la sécurité alimentaire de la population. Sans cette technique particulière, la motorisation et la modernisation des embarcations n’a plus aucun sens et rend stériles tous les efforts déployés. La fabrication et la pose des DCP ne suffit pas pour atteindre les objectifs formulés. Le suivi et l’exploitation des DCP aurait pu donner l’opportunité d’organiser les communautés de pêche sur une base participative en tenant compte des systèmes de gestion traditionnels existants.

4 Organisation de la pêche (acteurs) : a) Les pêcheurs et leur famille :

Le nombre global de pécheurs est estimé à plus de 8000 (4 % de la population active). selon des estimations, 12 % de la population active dépend du secteur de la pêche artisanale. Beaucoup de groupe de jeunes veulent entrer dans le secteur de la pêche, mais ils n’ont pas les moyens de se procurer d’embarcation Dans certains villages, des nombreux pêcheurs sont pluriactifs et partagent leur temps entre la pratique de la pêche et une activité secondaire tels que la culture agricole, l’élevage, le maraîchage . Il arrive parfois que l’activité de pêche ne soit exercée qu’occasionnellement pour des raisons d’autoconsommation et sans aucune motivation commerciale. On peut distinguer:

• Les pécheurs disposant de leurs pirogues traditionnelles; • Les groupements des pêcheurs qui ont bénéficié des premiers lots d’embarcations motorisées offertes par l’école de Pêche à Anjouan et le projet Pêche à des prix abordables ; • Les pêcheurs ayant un contrat de travail avec le propriétaire de l’embarcation qui très souvent n’est pas lui même pêcheur(commerçant, cadres de l’administration d’un niveau de vie aisé); • Des familles qui ont rassemblé leurs économies pour s’acheter un Japawa ou un Fedawa qui est utilisée par les différents membres. les pêcheurs ne pensent pas, à des rares exceptions près à s’organiser en coopérative. Des tentatives de groupements(SODEPEC) ont été faites sur l’initiative des bailleurs de fonds, mais se sont souvent heurtés à des problèmes. Il s’est crée divers associations munies de statut loi 1901: • l’union pour le développement de la pêche à Moheli; • la coopération des pêcheurs d’Iconi; • l’organisation des pêcheurs Comoriens; • coopérative privée de ; • coopérative des pêcheurs de ; • association des pêcheurs de . b) les mécaniciens :

Les mécaniciens représentent aussi un groupe important pour la viabilité du secteur. Certains ont reçu une formation au cours de l’exécution du Projet de Pêche artisanale. un recensement du PRT2 révèle que les possibilités de réparation des hors-bord restent très faibles sur toutes les îles( 12 villages à la Grande Comore ont un atelier de réparation pour les hors-bord sur un total de 54 villages recensés; 6 sur 49 à Anjouan et 2 sur 21 à Moheli). Les mécaniciens dépendent du projet de pêche artisanale et d’une seule entreprise privée pour l’approvisionnement en pièces détachées. c) Les femmes du marché :

Elles constituent aussi un groupe très important dans la mesure ou ce sont eux qui détiennent le monopole de commercialisation des poissons en Grande Comore. Elles achètent le poisson directement chez les pêcheurs ou par l’intermédiaire des revendeurs. A Anjouan et Moheli, le poisson est directement vendu par les pêcheurs eux mêmes, ou tout simplement des jeunes louent leurs services pour transporter dans des chariots ou des brouettes les poissons jusqu’au lieu de vente. Schéma de l’activité

ANJOUAN DPR

P REV C

MAR

MOHELI DPR

GROS P REV C

MAR

GRANDE COMORE

DPR C

REV1 PF

MAR2

MAR1

P- pêcheur; REV2 F- membre de la famille; DR- point de débarquement; MARE- marché; REVU- revendeur; GROS- grossiste; C- client. source: étude socio-économique sur la pêche artisanale aux Comores. association thonier/ COI 5 Importance sociale et économique de la pêche au niveau local : le goût des comoriens par rapport au type de poisson influe sur la pression de pêche. bien qu’aucune étude n’est pas faite auprès des pêcheurs pour savoir si la capture des poissons est spécialement visée par rapport au préférence des consommateurs, on constate néanmoins que les poissons les plus capturés sont en effet les préférés des comoriens. sur l’ensemble des Comores, le mérou, l’albacore et le carangue ont un prix plus élevé (20%) des autre grands pélagiques, comme le barracuda et le voilier. espèces de poissons de plus grande valeur aux Comores

Anjouan Moheli Grande Comore carangue mérou albacore mérou autres démersaux voilier autres grands pélagiques autres grands pélagiques carangue albacore carangue autres grands pélagiques autre démersaux albacore autres démersaux espèces de poissons de moins grande valeur aux Comores

Anjouan Moheli Grande Comore listao divers démersaux listao divers démersaux maquereaux coryphène coryphene requin divers démersaux maquereau coryphène requin albacore maquereau

Les poissons pêchés sont directement vendus au village à un prix relativement faible( de l’ordre de 800 F.C. le Kg). une partie, en général les poissons les plus petits ou à faible valeur sont autoconsommés. Au temps de bonne saison de pêche, le surplus est acheminé en ville par des revendeurs qui font du porte à porte ou revendent aux femmes disposant d’un stand au marché. le prix du poisson revient alors à 1250 F.C. le Kg. Ce petit commerce entre pêcheurs, revendeurs et femmes aux marché constitue une grande importance sociale et économique. D’une part la pêche reste une source de survie pour le pêcheur, mais d’autre part l’activité pêche régénère des revenus indirect au travers la création de petits emplois comme revendeurs et femmes du marché. l’accroissement annuel de la production de la pêche devait en général augmenter le niveau de vie des pêcheurs, mais on constate que le métier de pêcheur est toujours sous estimé vu leur niveau de vie lamentable et l’état de leur matériel de pêche. pour ce qui est de l’embarcation traditionnelle, le pêcheur et son co-equipier se repartissent les bénéfices à parts égales. Dans le cas des embarcations motorisées des nombreux pêcheurs ne sont pas propriétaires de l’embarcation avec laquelle ils pêchent. Ceci constitue un frein au développement de l’activité dans la mesure ou cela peut avoir un impact négatif sur la motivation et inciter à la fraude. La répartition des bénéfices entre le propriétaire de l’embarcation et le pêcheur se fait verbalement. en effet 50% des bénéfices sont endossées par le propriétaire de l’embarcation et le reste est partagé entre les pêcheurs. 6. Importance sociale et économique de la pêche au niveau national : La pêche représente une grande importance au niveau national. Le PIB du secteur pêche est évalué à plus de 9 milliards de francs Comoriens. Ce qui représente à peu près 8% du PIB national. l’augmentation des prises des produits halieutiques a augmenté la sécurité alimentaire aux Comores. la consommation locale des produits de mer dépends de moins en moins des importations. Les effets de motorisations déployés ont eu un impact positif sur les prises et ainsi sur l’offre à la vente locale.Selon les statistiques concernant les valeurs débarqués dans les villages enquêtés avec l’hypothèse que le prix du poisson à Anjouan est de 600 CFA, à Moheli 400 CFA ,et à Grande Comores 800 CFA,, on a évalué la richesse brute pour l’année 1994 à 9.7 milliard de francs Comorien. richesse brute crée par les embarcations de pêche.

en franc G.A.P G.A.M F.E.D. 1 F.E.D. 2 G 18 Jap Total Comorien Anjouan 472082129 201678070 759905949 263678581 724909753 8156028.36 2430410510 Moheli 162832293 31883114 110806551 7753637.6 133495279 0 446770875 Grande 1984565500 543366870 1025176564 2363483027 772532425 151737565 6840861951 Comores Total 2619479922 776928054 1895889064 2634915246 1630937458 159893593 9718043336 source: étude socio-économique sur la pêche artisanale aux Comores

Les embarcations de la Grande Comore réalisent 70% du chiffre d’affaire du secteur, tandis que les unités d’Anjouan ne réalisent que 25% du total. les pêcheurs de Moheli contribuent à 5% de la richesse brute. L’activité halieutique est fortement handicapée par le coût des intrants. La totalité de ces matériels provient en effet des flux d’importation . D’après les statistiques globales du commerce extérieur , la valeur totale des importations en 1994 approchent 21.6 milliard de F.C. L’activité pêche représente 14% à 19% des importations. selon les estimations de 1995 la consommation locale des poissons à la grande Comore représente 8356 Mfc, à Anjouan 2597 Mfc et à Mohéli 500 Mfc.. Aucune taxe ni impôts ne sont prélevés des pêcheurs.

7. Impacts écologiques, sociaux et économiques de la pêche :

Impact écologique :

1. Surpêche de la zone recifale. Le nombre très élevé d’embarcations traditionnelles conduisent les pêcheurs qui s’en servent à surexploiter les ressources recifales. Ceci conduit à un approvisionnement de la biodiversité. Les stocks demersales à valeur commerciale n’ont pas le temps de se reconstituer ( la taille des captures diminue). 2. Destruction des écosystèmes marins par certains pratiques et braconnage. Les pratiques de pêche destructives comme la pêche à la dynamite et l’emploi de la thephrosia qui sont pratiqués encore dans beaucoup des régions ont détruit une bonne partie des récifs coralliens et ainsi bouleversé l’équilibre écologique des zones recifales. 3. Braconnage des tortues. Les ressources recifales étant surexploiter, les pêcheurs s’en prennent aux tortues qui se capturent facilement pour compasser les pertes et le manque des poissons.

Impacts sociaux :

• faible niveau de vie des pêcheurs Malgré les efforts déployés ,les pêcheurs restent une classe sociale très pauvre et ne sont pas considérés dans la société comorienne. • Conflits sur les DCP et les zones de pêche Les dispositifs de concentration de poissons sont peu nombreux et entraînent des conflits entre les villages qui en ont et ceux qui n’en possèdent pas. Il existe aussi des conflits liés à la délimitation ou à l’appropriation des zones de pêche par un village. Impact économique : • Approvisionnement des revenus de la pêche. La pêche artisanale sur les récifs n’est plus rentable. Ceci entraîne une déviation des techniques de pêche par ceux qui sont destructives, et entraîne le braconnage des tortues. • impact positif sur la quantité de pêche réalisée par les embarcations motorisées. La motorisation des embarcations a entraîné une augmentation des prises, mais ce ne sont pas les pêcheurs les plus défavorisées qui en profitent mais plutôt les riches commerçants propriétaire de plusieurs engins de pêches.

B. CONTEXTE ECONOMIQUE, SOCIAL ET ECOLOGIQUE

B1. CONTEXTE ACTUEL DE GESTION GENERALE :

1. Cadre physique :

Presque tous les observateurs de la pêche aux Comores sont d’accord sur le fait que l’absence d’un plateau continental (avec l’exception de Moheli qui est doté d’un plateau réduit) rend les eaux autour des îles peu productives. La zone côtière de grande Comore et Anjouan est considérée comme surexploitée. sur le plateau continental de Moheli, une faible augmentation des captures parait envisageable. La véritable potentialité pour le développement de la pêche aux Comores reste l’exploitation des pélagiques migratoires et la pêche autour des DCP. Les pêcheurs n’ont pas accès aux données météorologiques qui leurs faciliteraient la pêche et leurs donner une sécurité au large. La saisonnalité joue un rôle très important pour les pêcheurs: A Grande Comore, la période de surproduction a lieu pendant le Kashkasi ( nov- mars, avril), à Moheli, au début du Kashkasi( période de mousson). La situation à Anjouan est double: en période de kussi, sur la cote de Mutsamudu il y a une surproduction et pénurie sur la cote de Domoni. la situation s’inverse pendant l’époque de Kashkasi. ceci est du à la forme de l’île.

Effets saisonniers et leurs influences sur la pêche

Kusi M’beni Kashkazi Matulai Mai Juin Juill Août Sept Octobre nov déc jan Fév mars Avril . Saison sèche Intersaison Saison des pluies Intersaison Alizés du sud-est Vents d’ouest Mousson du Nord-Ouest Vents d’Est Mer rude et Agitée Mer calme Vents faibles et variables Mer calme Pêche ralentie Poissons de fond Période favorable à la poissons de fond pèche Concentration de bancs de thons et de gros pélagiques

2. Cadre écologique :

Le récif frangeant se trouvant près des cotes est soumis à des risques de pollutions très sensible aux pressions humaines. en effet les travaux d’aménagement du territoire comme ceux réalisées par COLAS, ainsi que les pratiques de pêche destructives contribuent à la destruction de l’écosystème côtier en particulier le récif corallien. L’absence de données fiable sur les stocks et la ressource pour les espèces demersales ne permet pas d’avoir une vision plus complète de l’impact sur l’appauvrissement des ressources côtiers. Pour les espèces pélagiques, les pêcheurs n’ont pas accès aux données sur les migrations qui faciliteraient l’augmentation des prises avec moins de déplacements.

3. Cadre démographique et social : les Comores connaissent un accroissement rapide de la population. le taux de croissance annuelle de la population est de 3.1%. le dernier recensement de la population datant de 1991 fait état de 446817 habitants. ils se repartissent comme suit: Grande Comore - 233533; Anjouan - 188953; Moheli - 24331

La population active est de 28.3% de la population totale, dont 49% au secteur primaire. les ¾ de la population des Comores a moins de 35 ans, et parmis eux , 40% ont moins de 15 ans. La population de pêcheurs est relativement âgée de 35 ans en moyenne. le pêcheur accède généralement au métier à l’âge de 18 à 20 ans, et le nombre des vieux dans le métier est très important. La pêche aux Comores n’est pas ancrée dans les racines. la population étant initialement tournée vers l’agriculture ou l’élevage, la pêche n’est intervenu que comme une poussée de la démographie. Toute fois le métier de pêcheur est conservé au niveau de la famille. A la Grande Comore la moitié des pêcheurs sont d’un père lui même pêcheur, alors qu’à Moheli seulement 20% des pêcheurs ont un parent qui pratique la pêche aussi. Au niveau de la Grande Comore plus de 53% de pêcheurs affirment que le rôle de formateur est principalement joué par un membre de la famille. La population des pêcheurs est considérée comme des marginaux ou des pauvres par les autres membres de la société.

4. Cadre économique :

La pêche, étant un des clés du développement économique des Comores, n’est pas favorisée économiquement ni par le gouvernement, ni par le secteur privé, bien que grâce aux efforts de développement de la pêche artisanale faites par les organismes internationales, la balance commerciale entre les importations et les exportations des produits de pêche a chuté. il n’y a pas de budget pour un développement de la pêche. Ce qui entrave la pérennisation des actions menées par les organismes internationaux. L’union Européenne verse 300000 ECU comme compensation de pêche aux Comores tous les ans. seulement 20% est reafecté au Ministère, mais l’argent n’est pas directement destiné pour le développement de la pêche.

5. Cadre institutionnel :

La Direction de la pêche, qui fait actuellement partie du Ministère de la Production, de l’Elevage, de la Pêche et de l’Environnement, a été installé en 1989. Avant cette date, la RFIC ne disposait pas d’une institution compétente pour démarrer les activités nécessaires à la définition d’une politique nationale en matière de pêche. la direction est constituée du directeur de la pêche et de son adjoint. la direction de la pêche dispose aussi d’un technicien frigoriste. A Moheli et à Anjouan, la Direction de la Pêche est représentée par un Directeur Régional basé au centre administratif de ces îles. la RFIC dispose aussi d’une école de pêche à Anjouan (don de la coopération japonaise) qui actuellement n’est plus fonctionnelle. en l’absence d’une politique bien définie dans le secteur de la pêche, les différentes interventions dans le secteur financées par l’UE et d’autres bailleurs de fonds, sont inscrites dans la politique générale de la RFIC de l’autosuffisante alimentaire. Selon cette stratégie, l’augmentation de la production du poisson et la substitution de l’importation était considérées comme des objectifs généraux ou des directives pour les interventions dans le secteur agricole en général, et le secteur de la pêche en particulier. Les concepts de durabilité du développement et de sécurité alimentaire (au lieu de l’autosuffisante) ont été introduits récemment dans les discussions sur la politique sectorielle. L’axe principale pour le développement de la pêche industrielle et artisanale est l’exploitation durable de la capacité des ressources sur base des informations scientifiques sur les ressources. Cette étude est aussi considérée comme une condition préalable pour le développement d’un plan directeur pour le secteur.

Le Gouvernement Comorien a signé un accord de pêche avec l’Union Européenne qui rapporte 900000 ECUS tous les trois ans soit , 300.000 ECU par an . Sur cette somme, seulement 20% est réaffecté directement au Ministère de la Production, 70% sont versés au trésor et les 10% restant sont réservés pour l’organisation des séminaires de formation et de réunion. Le gouvernement Comorien a reçu beaucoup d’aides pour le développement du secteur pêche :

- Les projets BAD l’objectif était le financement de chambre froide dans les trois îles; 5 à la Grande Comore, 3 à Anjouan et 2 à Moheli. Ces chambres froides ont été récupérés par des opérateurs privés.

- Les projets FED l’objectif était de moderniser (motoriser) les embarcations de pêche et faire des poses de DCP au large des cotes, afin de permettre aux ressources recifales de se reconstituer, et inciter les pêcheurs à aller pêcher des espèces pélagiques commerciales.

- Les projets thonier régional (association thonier) les aides de l’association thonier s’élèvent à 100 million de F.C. par an.

- Les projets de la coopération Japonais les Comores ont reçu des aides à trois reprise: En 1983, 300 million de F.C. sous forme de dons de 50 embarcations et d’équipement de pêche; En 1985, construction de l’école de pêche et le financement d’un petit bateau d’instruction et d’équipement de pêche pour un montant de 600 million de F.C. l’objectif était de favoriser les progrès techniques de la pêche, la motorisation des embarcations locales, et l’amélioration de la conservation et la transformation des poissons; En 1989 un montant d’aide de 320 million de F.C. qui ont financé un bateau d’instruction et 37 embarcations supplémentaires. le développement de la motorisation des embarcations de pêche, ainsi que l’emploi des nouvelles techniques de pêche ont été entrepris par le projet de pêche artisanale avec le concours de l’Union Européenne.

L’objectif global de ces deux institutions était: sécurité alimentaire améliorée; Les objectifs spécifiques:

• augmentation de la disponibilité des produits de la pêche de qualité supérieure; • adoption des techniques de pêche plus performantes; • capacité de la créativité au niveau communautaire capitalisée et environnement des opérateurs de la filière rendu plus attractif; • meilleur accès de la filière pêche à des services publics spécialisés assuré le centre polyvalent; • gestion rationnelle et mode d’exploitation du potentiel de la ressource assurés à un niveau durable.

La vente des embarcations motorisées auprès des pêcheurs a été un échec pour le projet pêche. il fallait privilégier seulement les pêcheurs. par manque d’argents, beaucoup des pêcheurs n’ont pas pu se procurer des embarcations alors qu’il y avait des lignes de crédit disponible. seulement, les pêcheurs ne sont pas renseignés sur ces avantages. Beaucoup de ces embarcations ont été vendu à des gens qui ne pratiquent même pas la pêche, et qui engagent des pêcheurs sous contrat. ceci constitue un frein pour le développement de la pêche , dans la mesure ou cela ne motive pas les pêcheurs à entretenir l’embarcation. Il faut entreprendre la fabrication des embarcations en fibre de verre qui seront destinés uniquement aux pêcheurs.

Au point de vue évaluation , les activités concernant les DCP ont été un succès, car cela a permis une augmentation des captures et une diminution d’exploitation de la zone côtière. Les remarques sur les activités concernant les DCP vont plutôt pour la préparation, la gestion et le suivi des activités ainsi que l’approche socio-économique de ce volet. seul Anjouan bénéficie jusqu’à aujourd’hui d’un suivi des DCP grâce au Projet régional thonier. les objectifs et résultats à atteindre n’ont pas été élaborées. les critères de sélection pour les villages qui pouvaient profiter d’un DCP ne sont pas bien définis:

• nombre de pécheurs dans les villages; • village ayant un grand parc d’embarcation motorisées; • village avec un revenu moins élevé; • villages éloigné du lieu de pêche; • village avec des avantages comparatifs pour la commercialisation.

L’approche consistant à impliquer les pécheurs dans le montage technique des DCP est considérée comme favorable, mais la direction de pêche n’a pas pu profité de cette participation pour élaborer un système de gestion communautaire (système d’exploitation, entretien ) avec eux ou au moins un système de suivi avec les pécheurs pour que le projet puisse collecter les données nécessaires pour ce suivi. Le manque de données de suivi ne permet pas d’évaluer l’impact sur l’environnement, l’impact sur les ressources, l’impact sur la disponibilité des produits de pêche, l’impact sur le revenu.

- politique d’aménagement du territoire:

La politique d’aménagement du territoire est quasi inexistante aux Comores et il n’y a aucun élément affectant l’activité pêche ( pas de zones de réserve, ni de suivi des sites de pêches).

. Cadre législatif et judiciaire : La situation du cadre législatif de la pêche aux Comores peut être présentée à travers les sources du droit d’une part et la pratique juridique d’autre part.. Le Gouvernement s’est engagé dans une politique de développement de la pêche artisanale qui vise à la fois l’accroissement des prises pour faire face aux besoins alimentaires des Comores, et l’amélioration des conditions de vie des pêcheurs. Or une telle politique suppose un minimum de réglementation et de base juridique sur lesquelles puisse être fondée l’intervention des pouvoirs publics. Un projet de loi sur la pêche maritime et la conservation des ressources biologique de la mer a été faite dans le cadre du programme régional consultatif sur le droit de pêches par Christian du saussay mais n’est pas adoptée jusqu’à maintenant. parmi les lois existantes on distingue: − la loi du 30 décembre 1968, article 2, sur le plateau continental qui soumet à autorisation préalable toute exploitation des espèces sédentaires dès lors que cette activité comporte l’installation d’un établissement de pêche ou de culture marine. − la loi n° 82-005 du 28-07-1982 relative aux zones maritimes , article 6, autorisant les ressortissants Comoriens à pêcher librement dans les eaux de la zone économique exclusive sous réserve du respect des dispositifs législatifs et réglementaires en vigueur concernant cette activité y compris lorsqu’elles instituent des licences ou autorisations. − le décret-loi du 9 janvier 1952, article 3 qui pose interdiction de faire usage pour la pêche, soit pour la dynamite ou de faire autre matière explosive, soit des substances ou d’appâts pouvant enivrer ou détruire les poissons, crustacés ou coquillages. − l’arrêté n°831 du 30 septembre 1971 interdisant l’exploitation des coquillages et des mollusques vivants − la loi n°82-015 réglementant l’activité des navires de pêche étrangers dans les zones maritimes comoriennes. L’application de ces lois et règlements est difficile à contrôler en l’absence de tout dispositif de surveillance.

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. objectifs :

Le principe de base de la politique nationale de l’environnement est l’intégration de la dimension environnementale dans la politique et le développement social et économique de la République Fédérale Islamique des Comores. les objectifs principaux de la politique nationale de l’environnement sont:

• Assurer une gestion durable et rationnelle des ressources;

• définir et renforcer les politiques sectorielles. pour cela il est convenu de: a) soutenir l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et le développement de solutions alternatives, en luttant contre le gaspillage des ressources disponibles, en favorisant la recherche et la diffusion de solutions alternatives viables, et promouvoir le transfert de technologies respectueuses de l’environnement et les investissements nécessaires; b) sauvegarder, protéger la diversité biologique et les zones d’un grand intérêt écologique et culturel, en définissant une politique de conservation du patrimoine naturel et culturel, et identifier de nouveau sites à préserver; c) développer et actualiser les connaissances sur l’environnement, en réalisant un inventaire exhaustif et effectuer un suivi permanent de la diversité biologique, des ressources naturelles, des traditions de la société et de l’économie, et faciliter la collaboration entre les institutions au niveau national et international. d) mettre en place une gestion appropriée de l’espace marin et côtier, en élaborant une politique d’aménagement visant à assurer le maintien de la qualité de l’espace côtier et prenant compte son potentiel touristique, en gérant et exploitant de manière rationnelle les ressources marines, et assurer le contrôle et le suivi de la pollution marine.

2. application :

Les services régionaux de l’environnement de chaque île, ainsi que les associations villageoises veillent à l’application des lois et directives. Les règlements concernent l’interdiction de faire usage d’explosifs et d’utilisation du thephrosia, ainsi que l’interdiction de prélèvement des coraux. Les autres lois concernant la pêche espèces menacées et celui des prélèvements sur le plateau continental n’ont jamais été appliqués. De fait il n’y a aucune coordination réelle entre les institutions responsable de l’environnement et celles de la pêche; et dans tous les cas les services sont démunis des moyens humains et matériels permettant d’assurer un contrôle et un suivi permanent.

3. Investissements publics en environnement et dans le sens du développement durable :

Il n’y a pas d’investissement public à part la sensibilisation des pêcheurs faites par les services régionales environnementaux avec l’appui des associations locales. Le projet de développement de la pêche artisanale, et le projet régional thonier ont contribué à des directives qui vont vers l’ecologiquement durable, tels la pose des DCP et la sensibilisation des pêcheurs sur certaines formes de pêches.

4. Instruments législatifs et réglementaires :

Parmis les lois existantes, il y a celles qui vont vers l’ecologiquement durable et sont à protéger l’environnement marin et préserver les ressources halieutiques, et la biodiversité pour les générations futures. − loi n°82-005 du 28-07-1982 relative aux zones maritimes autorisant les ressortissants comoriens à pêcher librement dans les eaux de la zone économique exclusif sous respect des dispositifs législatifs et réglementaire en vigueur décret-loi du 9 janvier 1952 article 3 qui pose interdiction de faire usage pour la pêche, soit pour la dynamite ou de toute autre matière explosive, soit de substances ou d’appâts pouvant enivrer ou détruire les poissons.

5. Instruments fiscaux et économiques :

Il n’existe pas de système de quota sur les captures, ni des licences d’exploitation, ni des taxes de pêches. La richesse brute par an du secteur pêche est de 9.7 milliard de F.C., ce qui représente 8% du PIB des Comores. Il existe une politique d’accord de pêche entre les Comores et l’Union Européenne, qui rapporte au gouvernement comorien 900.000 ECU tous les trois ans. sur cette somme, 20% est réaffecté directement au développement de la pêche.

6 Eléments de suivi monitoring des ressources halieutiques : A la fin des activités du projet de pêche artisanale et de l’école de pêche d’Anjouan, on constate un manque de pérennisation des actions menées. seul le projet régional thonier basé à Anjouan entreprend jusqu’à maintenant des activités de pose des DCP et de suivi. les activités de construction d’embarcation en fibre de verre ont été interrompus, ainsi que la pose des DCP en Grande Comore. Actuellement, il existe un système de statistique de captures mais elles ne sont pas diffusées auprès des pêcheurs. La banque de développement des Comores octroie des prêts à tous ceux qui veulent se lancer dans des projets de développement du secteur pêche. Mais on constate que ces avantages ne sont pas à la portée des pêcheurs par manque d’information. ce qui explique pourquoi l’année 94/95 aucun prêt n’a été demandée par personne.

7. Actions/dispositif de formation sur la pêche :

Les pêcheurs ont bénéficié de formation à l’école national de pêche d’Anjouan et au centre polyvalent des pêches à Moroni. environs 230 pêcheurs ont pu bénéficier une formation. l’objectif était de faire connaître aux pêcheurs des nouvelles techniques de pêche, des moyens de conservation simple ( séchage-salage, fumage ), montage et pose des dispositifs de concentration de poissons et la préparation des dossiers de crédits de pêche. la formation couvrait des aspects techniques(traîne lente, pêche à la dérive, moulinet F.A.O., DCP), aspects de gestion et de sécurité. une mission d’évaluation des formations a été formées. les participants des formations ont exprimés leur satisfaction sur les techniques de pêche qui ont été démontrées lors des formations. neamoins, pour beaucoup des pêcheurs, trop de temps était consacré à la pêche au poisson de fond, une pêche qui n’est pas toujours évidente, compte tenue des indications de surexploitation et des discutions sur la capacité des ressources au niveau du plateau continental. A part les aspects techniques, les formations ont aussi abordé les problèmes de sécurité en mer et de matelotage en général. ces aspects étaient fort bien appréciés par les pêcheurs, mais ils se plaignent d’une absence de moyens de se procurer de matériels de sécurité. la majorité des pêcheurs ont adopté les techniques de pêche enseignées lors des formations, mais ils évoquent le manque de disponibilité du matériel nécessaire. des données précises sur l’impact des formations ne sont pas disponible dans la mesure ou il n’y a pas eu de suivi de ces activités. des stages de formation étaient conçus pour les pêcheurs. les stages comprenaient une formation élémentaire en mécanique pour les pêcheurs. on remarque une absence de formation plus avancée pour les mécaniciens et de suivi de leurs activités sur le terrain. les résultats observés de cette formation ne concerne que les nouvelles techniques de pêche qui sont employés avec efficacité par les pêcheurs se servant d’embarcations motorisées. les moyens de conservation ne sont pas appliqués, ni même la gestion des DCP ( beaucoup d’entre eux ont coulé).

8. Actions et dispositif de communication et sensibilisation :

Suivant les objectifs du plan d’action environnementale, la direction général de l’environnement ainsi que le projet développement de la pêche artisanale, ont mené des actions de sensibilisations auprès des pêcheurs sur les méfaits de certaines formes de pêche (dynamite, thephrosia) et les prélèvements des matériaux coralliens. dans beaucoup de villages , des organisations environnementales se sont créés afin de veiller à ce que personne ne cause des dégâts à l’environnement marin et côtier. tout de même il y a un manque permanent de communication auprès des pêcheurs afin de permettre une pérennisation des actions menées. B.3 PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE :

NATURE DES IMPACTS CAUSES DES IMPACTS REPONSE DE ADEQUATION GESTION DE LA INTENTIONNELLE REPONSE − diminution de la faune − surpêche côtière et − motorisation des − réponse niveau marine côtière emploi de la embarcations de adaptée et écologique − dégradation des récifs thephrosia pêche et pose des appliquée coralliens − emploi des explosifs et DCP au large des − réponse − diminution des espèces utilisation de la chaux cotes adaptée et menacées(coelacanthe, de corail comme − interdiction par la appliquée tortue marine) moyen de construction loi d’utiliser des − pas de − non respect des lois et explosifs et de réponse acte en vigueur prélever des coraux. − pas de réponse − augmentation des − motorisation des − pas de réponse − pas de niveau revenus des pêcheurs embarcations de pêche réponse économique − diminution des et l’emploi des importations des nouvelles techniques produits de pêche de pêche rentable autour des DCP − pas de réponse − pas de − augmentation réponse considérable des prises de poissons − augmentation de la − augmentation − pas de réponse − pas de niveau social sécurité alimentaire croissante des captures réponse − augmentation du niveau des poissons de vie des pêcheurs − augmentation des − pas de réponse − pas de − existence des conflits captures de poissons réponse entre pêcheurs se − pas de réponse − pas de disputant les zones de − manque de réponse pêche sensibilisation et de coopération entre les pêcheurs

B.4 RECOMMANDATIONS :

1. Recommandations général quand à la conception des projets :

• Promouvoir un développement équilibré au bénéfice des trois îles. il faut s’attacher à ne pas polariser les projets sur Moroni; • privilégier la conception des petits projets; • concevoir des projets avec une forte composante formation; • favoriser des projets qui intègrent la participation des pêcheurs; • réaliser des projets favorisant un développement intégré de la filière. 2. Recommandations générales pour un développement durable du secteur :

Pour que l’activité pêche ne soit plus confrontées aux mêmes problèmes rencontrées par le projet pêche artisanale, il faudra:

• Décentraliser les activités de pêche et faire impliquer directement les villages de pêche;

• Créer des associations de pêche dans chaque village ou l’on doit responsabiliser les pêcheurs sur la gestion de leurs zones de pêche en leur aidant financièrement à ce procurer des embarcations motorisées pour aller pêcher des espèces migratoires et commerciales au large;

• Créer des zones de parc marin sur quelques villages. pendant une période déterminée, les pêcheurs de la région interdisent la pêche dans cette zone pour laisser les espèces demersales de se reconstituer. ce qui incitera le tourisme sous-marin et la recherche scientifique sur l’évolution des espèces marines côtières et des récifs coralliens;

• Multiplier les moyens de conservation dans les villages éloignés du centre afin de réduire des risques liées à l’hygiènes en implantant des machines à glaces, et procurer aux pêcheurs des glacières;

• Entreprendre les activités de fabrication des embarcations en fibre de verre qui seront destinés uniquement aux pêcheurs et non à ceux qui ont uniquement de l’argent;

• Il faut ouvrir des magasins de vente de moteurs hors-bord et pièces détachés au moins dans chacune des îles afin de pouvoir répondre aux besoins des pêcheurs;

• Aider les pêcheurs à pouvoir créer une structure d’organisation et de gestion de la pêche;

• Informer et faciliter les modalités d’obtention de prêt à la banque auprès des pêcheurs.

• Etudier des nouvelles zones de pêche;

• Entreprendre les activités de pose des DCP au niveau de Grande Comore et faire un suivi ;

• Faire un suivi et contrôle des techniques de pêche;

• Faire des études de faisabilité pour la protection du récif;

• Prévoir des études d’impacts en cas d’installation de pêche industrielle;

• Investigations afin d’avoir des données fiables sur les stocks de nos ressources;

• Introduire au système d’information d’aide à la décision des données sur la production et capital par embarcation, les statistiques de pêche, ainsi que le nombre d’emploi que produit l’activité. EXPLOITATION FORESTIERE

1. Nature de l’activité :

La situation actuelle du secteur forestier comorien est caractérisée par seulement la subsistance de quelques reliques de forêts naturelles, localisées dans les zones d’altitude. Elles assurent par leur couvert :

• la protection des sols contre l’érosion côtière • le captage des précipitations • la régularisation des débits des sources et des cours d’eau. • Elles jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres climatiques et pédagogiques, équilibres actuellement remis en cause par une forte pression sur ce foncier.

Les ressources forestières et plus généralement arborées assurent également l’approvisionnement des populations :

• en bois d’oeuvre ( camphrier ): chevrons, planches • en bois énergie: combustibles ligneux • en bois pour la distillation de l’ylang • en charbon de bois • en bois pour la production de chaux • en bois de service: perche pour la charpenterie.

2. Quantités de ressources consommées :

La cartographie utilisée par AGRAR ( 1987), à partir des prises de vue datant de 1983, et de reconnaissance de terrain, attribue à l’unité « végétation naturelle, forêt » une superficie totale d’environ 12000 ha . En réalité, la vitesse avec laquelle les ligneux sont détruits est tellement rapide, et le processus généralisé à travers toutes les îles, que toute estimation de superficie n’a qu’ une valeur temporaire valable pour une période assez courte. On peut cependant noter que des reboisements de faible importance ont été réalisés soit par l’état dans le cadre de projets agricoles, soit par des privés et des collectivités locales, n’excédant pas 500 ha depuis l’indépendance. Selon les estimations des différentes missions de terrain , le recul des forêts naturelles va en s’accentuant; et entre 1983 à 1993 le rythme des déboisements est le suivant:

Année 1983 1993 Moheli 1550 ha 1070 ha Anjouan 2150 ha 1900 ha Grande Comore 8600 ha 5000 ha Ceci laisse supposer une régression de plus de 500 ha par an

3. Localisation de la ressource : Grande Comore

La forêt dense humide se trouve essentiellement localisée sur les versants Ouest et Sud, les plus arrosés du Khartala, et sur les sols les plus profonds . La limite inférieure est situé entre 500 et 800 m. Sa limite supérieure est située aux environs de 2000 m Sur les flancs Nord et Est on passe à un état de forêt plus sec à couvert plus clair. La forêt humide de la grille est envahi à 95% par des cultures vivrières.

Anjouan

Le couvert forestier a complètement disparu; les ligneux n’occupent plus que les versants abrupts, sur le Mont Tringui occupant les crêtes centrales de l’île. Partout ailleurs, on se trouve en face de lambeaux de forêt reliques non exploitées car d’accès très difficile. Moheli La forêt naturelle se trouve localisée sur la crête du Mledjele et dans les zones difficiles d’accès, de la crête centrale et des versants exposés, au sud de l’île:

Tableau A: Hypothèse sur les stocks et l’accroissement en ressources ligneuses combustibles en ha.

Localisation des Grande Anjouan Moheli Total ressources Comore Forêt naturelle 8658 2164 1070 11892 Mangroves 18 91 109 Reboisement 350 24 92 466

4. Acteurs: organisation de la filière :

Une enquête a été réalisée par la Direction Générale des Statistiques dans le cadre de la préparation du Programme Pilote Agriculture et Environnement . Ceci a permis de mettre en évidence les grandes tendances en matière d’exploitation commerciale des ressources naturelles et des produits agricoles. a) Bois d’oeuvre : l’enquête fait ressortir que les divers métiers relatifs à cette filière sont occupés par les hommes. Il s’agit d’abord des bûcherons, ensuite de vendeurs de bois d’oeuvre, suivi de menuisiers et de constructeurs de maisons . C’est seulement en Grande Comore que le métier de vendeur de bois est aussi pratiqué par les femmes. On pourrait schématiser la filière ainsi:

Bûcherons → vendeurs de bois → menuiser → constructeurs ↑

b) Bois énergie : En milieu rural, le ramassage ainsi que le transport sont assurés en priorité par les enfants et les femmes . Le bois ( tout venant) est ramassé dans les champs, sauf cas rare, où la collecte se fait en forêt, suite à une opération de défrichage ( Koni Djodjo). En zone urbaine, cette activité est assurée par des "professionnels". La chaîne commence toujours par le bûcheron qui débite le bois, et le reste de la chaîne est l’affaire de la femme. La filière est peu organisée et reproduit les schémas de la commercialisation des produits agricoles : l’exploitation et la vente. L’exploitation est familiale, et la femme se charge de la commercialisation, en apportant ce bois depuis le village jusqu’en ville ; la vente peut s’étaler sur plusieurs jours. D’autres font le commerce du bois à proximité des zones de productions en bordure des routes, soit directement à des consommateurs urbains venus s’approvisionner, soit à des détaillants urbains qui les reconditionneront pour la vente.

Bûcheron → femme → vente→ consommateurs et détaillants collectrice ↑ c) bois pour la distillation de l’ylang :

La situation a évolué avec les problèmes épineux de la disponibilité de la ressource. Le distillateur ramassait le bois grâce à des tâcherons chargés de la distillation. Mais de plus en plus , le distillateur, propriétaire de l’installation est obligé actuellement d’acheter le bois au volume, et de se le faire livrer régulièrement. La chaîne se limite dans ce cas à 2 intermédiaires

Bûcherons → distillateurs vendeurs acheteurs d) bois pour le charbon de bois :

C’ est aussi, comme pour la plupart des filières, un circuit qui met en relation peu de personnes . Le charbonnier coupe lui même le bois, prépare le charbon et confie la commercialisation soit à des femmes du village ( Grande Comore ) soit à des hommes ( Anjouan)pour la vente au détail . Pour certaines régions d’ Anjouan, le préparateur vend lui même directement son produit au marché

Bûcherons → vendeurs → Marché → directe ou revendeur charbonniers (hommes ou femmes) ↑

Pour la Grande-Comore, les zones productrices sont Mitsamiouli et Mkazi (Moroni). D’ après des informations données par les services d’achat du Galawa Beach Hôtel , cette infrastructure hôtelière consomme 190 tonnes en moyenne par an en provenance des villages de la région dont Funga, Kuwa. e) Bois pour la production de chaux :

La chaux est produite par la cuisson des coraux au moyen de gros troncs d’arbres . Ce procédé gaspillant trop d’énergie est actuellement en perte de vitesse à cause : • du manque de bois • du manque de corail • de la disponibilité du ciment même si les prix ne sont pas attractifs C’ est le producteur de chaux qui s’auto- approvisionnent en bois et en corail; il était en même temps bûcheron et ramasseur de coraux. f) Bois de service :

• Pour les cas des particuliers possédant de petites plantations , les arbres sont vendus sur pièces et les grumes ont débités sur place. • Dans les reboisements domaniaux, l’exploitation se fait sans contrôle, par les villageois ou des bûcherons professionnels ; seuls les arbres de dimensions moyennes ( 20 à 30 cm de circonférence ) sont exploités, car faciles à débiter et à transporter ; les gros sont pour la plupart abandonnés sur place. Les perches et bois de service, qui constituent l’armature et la charpente du toit des habitations rurales traditionnelles sont parfois en bois d’ylang ou galettes, provenant de zones de cultures ou de plantations nouvelles d’Eucalyptus

5. Importance sociale et économique de l’activité au niveau local :

Comme on vient de le décrire , filière par filière l’activité bois d’une manière générale mobilise peu d’intermédiaire, ou sinon des intermédiaires familiaux ou de voisinage à l’image du commerce des produits vivriers. Dans tous les cas il s’agit de filière courte avec approvisionnements du détaillant chez le bûcheron ou plus souvent encore, vente directe de la production . Mais filière courte ne veut pas dire uniquement commerce de proximité; il existe des systèmes d’échange qui quadrillent l’ensemble du territoire . On va chercher les ressources là où elles existent, et on l’envoie là ou il ya des besoins, citons au passage le cas typique d’un village de Moheli ( ) qui approvisionne une scierie d’ Itsandra en Grande Comore en Mtakamaka.

Cas du bois energie

Le bois restera pendant longtemps la principale source d’énergie domestique, aussi bien en ville que dans les campagnes, même si de plus en plus, en zone urbaine et dans les agglomérations, l’utilisation du réchaud à pétrole tend à se généraliser ; toutefois et pour le moment, cet engouement ne semble pas avoir une incidence significative sur l’utilisation du combustible ligneux . La demande en énergie a été satisfaite en 1985 à hauteur de 78 % par les combustibles ligneux ( 75% de cette biomasse a été consommée pour la cuisson des aliments; le reste a servi pour les distilleries et les fours à chaux ) . Pour les zones rurales ,c’est plutôt l’auto consommation . Dans les zones urbaines, faute d’un suivi réel des évolutions des prix, on peut seulement montrer une tendance . En grande Comore, le prix du bois de feu a tendance à baisser ou plutôt à prix égal le volume est plus important . A An jouan la tendance est à la hausse des prix . Mohéli montre une situation stable.

Cas des distilleries

Les distillateurs d’ Ylang ( 350 environ) sont après les ménages, les plus gros consommateurs de bois d’énergie ( aux alentours de 15% de la consommation totale ) Les distillateurs sont en général dans ¾ des cas propriétaires des installations, employant 2 à 3 personnes . Le bois utilisé est coupé en tronçons de bonne taille ; évidemment le prix du bois est variable d’une zone à l’autre, et fonction de la disponibilité de la ressource et la charge varie entre 2000 à 4000 F pour Ouani Bambao 5000 à 6000 Nioumakelé 7500 à 10000 Domoni

Cas du charbon de bois La fabrication du charbon de bois aux Comores est récente et ne représente pas un volume important (à peu près 200 T par an ). Seules les personnes aisées et certains utilisateurs commerciaux ( restaurateurs ,orfèvres ) l’achètent régulièrement . Le commerce du charbon n’est pas du tout florissant sauf peut être à Moroni la capitale où on sent une petite progression et à Mitsamiouli ou est présent le Galawa Hôtel. En général le gros Canga ( 35 kg ) est vendu 200 0 F ou 3000 F.

Bois d’oeuvre

C’est un commerce, qui est selon les enquêtes en pleine expansion . Pendant longtemps, ce secteur était du ressort exclusif de la SAGC; elle avait l’exclusivité de l’exploitation de la forêt du karthala ( 5000 ha) ce monopole s’est exercé jusqu’en 1987; l e volume d’exploitation avait atteint quelque 1400 m3 en 1960 pour plafonner à 150 m3 / mois en 1987. Depuis l’arrêt de l’activité de la SAGC, le marché est approvisionné essentiellement par des exportations d’origine malgaches de sciages, panneaux de fibres, panneaux de particules et des placages; le bois local est fournis aux menuisiers de manière irrégulière par les scieries en long, exploitant de manière clandestine les rares sujet existants dans les zones accessibles . Par manque de matériel et d’équipement de manutention, ces scieurs ciblent surtout les arbres de petites et moyennes dimensions. Les chevrons et planches façonnés sont transportés jusqu’en bordure de pistes; des collecteurs les ramassent pour la commercialisation en ville . Le prix est de 1500F à 2000 F le mettre linéaire; le bois importé plus sec et mieux façonné est vendu à 1000 F.C. le mètre linéaire .

Tableau des prix en franc par unité: Grande Comore Anjouan Moheli Planche 1500 1250 1250 chevron 1500 1250 1000 Madrier 3000 4000 2000 1/2 Madrier 2000 3500 1000

Ce qui caractérise aussi la situation actuelle, ce sont les occupations plus ou moins illégales des terres, qui se traduisent par une destruction croissante des ressources, forestières indispensables à l’équilibre écologique, ainsi que des conflits et affrontements entre villageois sur l’appropriation des terres défrichées et cultivées des zones péri- forestières. L’insécurité foncière qui en résulte est peu propice à une utilisation rationnelle du patrimoine existant et limite les efforts d’investissement pour la protection des ressources naturelles . Ainsi les bûcherons, travaillant pour la plupart dans la clandestinité, raflent les arbres les plus faciles à façonner et à transporter c’est à dire les arbres les plus jeunes, dont la préservation serait nécessaire pour assurer le renouvellement des ressources en bois .

6. Importance sociale et économique des conversions :

Les statistiques de la douane donnent pour 3 années, la valeur; et le poids des importations annuelles en produits ligneux. Ces données ne permettent pas de cerner le niveau réel de la consommation totale en bois d’oeuvre, à cause des coupes illicites.

Année Valeur en million de francs Poid en tonne 1992 352 1530 1993 266 1120 1994 (6mois) 190 468

Pour le bois d’énergie, une baisse sensible du prix de pétrole été appliqué par le gouvernement pour inciter les citadins à se détourner du bois, et à le substituer au pétrole. Cette initiative, bien accueilli par la population, ne semble pas avoir une incidence significative sur l’utilisation du combustible bois. Pour ce qui est des distillateurs d’ylang , des données disponibles tablent sur une consommation de 5 M3 de bois pour produire 3 litres d’essence . On estime à 90.000 m3 de bois la quantité utilisée en 1985 par cette filière. Anjouan à elle seule comptabilise 70.000 m3; il faut noter en passant que le combustible représente 20 % des dépenses totales de la distillation d’ylang

D'une manière générale, et ceci est valable pour toutes les filières bois, les prix pratiqués ne reposent sur aucun calcul économique, et il serait important et urgent (et ceci est aussi valable pour les produits vivriers) de pouvoir, à la base d'une enquête, estimer le coût de revient des productions et proposer un prix qui tient compte des coûts de productions et reflétant une réalité (structure de prix). De plus la loi forestière n° 88-006 ( 1988) précise que l'abattage d’arbre suppose, le paiement de droits et taxes, autant pour les entreprises que pour les bûcherons . Cette taxe doit être versée au compte spécial du trésor, sur un fond spécial environnement . Aucune perception n’a été enregistrée au trésor ; le peu d’argent collecté va au profit de ceux qui continuent de délivrer les permis de coupe, malgré les interdits de l’administration .

7. Impacts (effets) écologiques, sociaux et économiques des niveaux d’activité actuels :

Le diagnostic général de l’environnement aux Comores a mis en évidence la disparition rapide et continue de vastes superficies boisées, généralement situées en altitude, dans les zones très sensibles à l’érosion. Ces espaces, en voie de privatisation sont converties en champ de cultures, vite épuisés et abandonnés sous forme de terrains nus. Les forêts naturelles des Comores présentent une richesse inestimée en de nombreuses espèces et sous espèces endémiques . Toutefois celles ci sont menacées par la déforestation massive qui risque de conduire à leur disparition totale, et par voie de conséquence des forêts et des espèces ( faune et flore ) et habitats associés, si aucune mesure de protection n’est prise de manière urgente. D’autres conséquences aussi importantes et graves sont la baisse de la fertilité des sols , le tarissement des cours d’eau et la dégradation des écosystèmes littoraux (envasement des coraux).

B. CONTEXTES ECONOMIQUE, SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE

1. Contexte/cadre physique :

Le cadre physique de l’exploitation forestière par sa la situation des forêts sur des sols profonds en haute altitude pour la Grande Comore et sur des crêtes centrales pour Moheli et Anjouan.

2. Contexte/cadre écologique :

« L’inventaire des terres cultivables des Comores » de 1977 signalait que seules persistaient 32 000 ha de forêts situées sur des pentes à 60 %. L’étude AGRAR ( 1987) indique une diminution des superficies forestières de 36 % en Grande Comore , 73% à Anjouan et 53% à Mohéli soit une diminution de l’ordre de 13000 ha.

Le dernier chiffre disponible dans la documentation ( 1994 ) laisse sous entendre une superficie forestière d’environ une dizaine de milliers d’ha . Ce recul rapide de la forêt n’ a été que faiblement compensé par des reboisements ( environ 500 ha) et qui sont exploités de manière inconsidéré par les riverains ou brûlés. La préservation et le développement du capital forestier interesse au premier chef l’agriculture et le développement rural. Ils sont facilités par des conditions climatiques et édaphiques favorables. La productivité élevée des reboisements, estimés à 11 m3 / ha / an , justifie de futurs investissements dans la sylviculture et le reboisement .

3. Contexte/cadre démographique et social :

Compte tenu de l’espace réduit du pays, et tenant compte de la très forte poussée démographique caractérisant les Comores, il est important de bien comprendre les pratiques d’exploitation du milieu naturel, pour évaluer dans la mesure du possible, leur impact sur le potentiel naturel . L’analyse des chiffres population / SAU fait ressortir un rapport inquiétant, si les chiffres sont ramenés au potentiel disponible ou cultivable . Cette situation est beaucoup plus alarmante pour Mohéli où on note une présence accrue de migrants venant d'Anjouan occasionnant une déforestation des espaces naturelles et une dégradation rapide du milieu . D’une manière générale, on assiste à un développement spontané des villes, malheureusement, il n’existe que peu d’élément pour évaluer quantitativement l’impact réel de cette progression urbaine ; mais une telle progression se fait au détriment du couvert végétal et réduit d’autant les superficies agricoles, mettant ainsi en danger les différentes formes de vie qu’elles abritent. Sur le plan des changements comportementaux, on assiste à l’installation, à la périphérie des villes, de migrants; et compte tenue des distances relativement cours séparant les centres urbains et les villages d’origine, les populations provenant des campagnes ont une installation instable et contribue à renforcer le caractère temporaire de l’exode .

4. Contexte/cadre économique :

La contribution de la forêt à l’économie nationale doit s’apprécier en terme d’importation épargnée, mais aussi en création d’emploi assuré. D’après les statistiques douanières du 1992, les importations de bois s’élevaient à 350 millions de francs comoriens , contre 800 millions pour les carburants . Pour protéger la forêt restante, il est impératif dans un premier temps, de faire face aux besoins par des importations et diminuer le plus possible le coût des produits importés . Mais très rapidement il, convient de donner la priorité à la production nationale, en développant les capacités maximales de production du pays. La fermeture de la scierie de SAGC et l’arrêt de l’exploitation de la forêt par cette société en 1986, a mis terme aux emplois de 180 personnes, mais, a par ailleurs développé la filière clandestine. Comme nous l’avons décrit plus haut , toutes les filières sont à un stade embryonnaire; la chaîne débute toujours par les bûcherons, le sylviculteur fait défaut . Entre le producteur absent et l’industrie de transformation finale représentée par les menuisiers il ya un seul intermédiaire :le bûcheron scieur. Pour la filière bois de feu , il n’ya pas de professionnels de ce métier, ceci est à la portée de tout le monde. La filière charbon de bois nécessite quand même un savoir faire; mais là aussi le bûcheron scieur est en même temps préparateur vendeur. Pour la transformation du bois, les comoriens ont un savoir faire qu’ils pourraient valoriser ( manufacture d’objets en bois, la construction, la réparation et l’entretien des pirogues...). En définitive, si on veut caractériser la situation forestière sur le plan économique, on peut sans risquer de se tromper relever ceci : • la ressource va en s’amenuisant et il est urgent de chercher des solutions appropriées . • les filières existent même si la chaîne reste réduite, ceci n’est pas somme toute une mauvaise chose • pas de données ni de statistiques économiques permettant de suivre et évaluer les activités. (nombres , types d’activités , les emplois , les revenus ); de plus il n’a jamais été établi un calcul des coûts pour la fixation des prix. Mise à part les patentes payés par les professionnels déclarés ( menuisiers , distillateurs ) , la forêt contribue très peu au budget de l’état quand bien, même elle fait vivre des familles . Un constat admis de tous, fait apparaître une rapide et continuelle dégradation des ressources naturelles, soumises à de fortes pressions de la part des agriculteurs . Ceci a poussé les autorités politiques comoriens à s’engager dans une politique de gestion durable et soutenue de ces ressources, compte tenue de la très forte pression démographique et de l’exiguïté des surfaces cultivables, pour parvenir à une sécurité alimentaire. Il est impératif d’intensifier la production vivrière et cela suppose une politique maîtrisée de conservation des sols menacés par une érosion intense, et la perte de leur fertilité. Les faibles rendements des cultures pratiquées sur les fortes pentes et des sols très fragiles obligent les agriculteurs à coloniser de nouvelles parcelles forestières; cette colonisation se fait tant pour des besoins de production agricole que pour s’approprier à titre gratuit de nouvelles parcelles.

5. Contexte/cadre institutionnel :

La forêt relève d ’un cadre administratif plus vaste . Celui du développement rural . En effet l’organisation du ministère du développement rural de la forêt , de l’élevage, de la pêche et de l’environnement ( nouvelle dénomination ) comporte de directions générales dont celle du Développement, rural et de l’agriculture au niveau fédéral. Cette direction générale regroupe 3 services dont les cultures vivrières, les cultures de rentes, la forêt et l’élevage. Au niveau régional il; existe une direction régionale comprenant également les prolongements des directions générales. Pour l’agriculture et le développement rural c’est le service régional qui est responsable de l’agriculture et des forêts. Au niveau terrain ce sont les centres d’encadrements agricoles ou CEA qui sont chargés de la gestion de forêts ; il n’ya plus de gardes forestiers.

Commentaire:

De cette description théorique et schématique, on peut dire réellement que les services forestiers sont inexistants. On dénombre une vingtaine de forestiers formés mais seul le responsable du service a des responsabilités professionnelles liées à la forêt, et le service est réduit à sa seule personne. Au plan régional , les services régionaux sont placés sous une double tutelle : − Techniquement et administrativement, du ministère et de la direction générale − Techniquement et administrativement du gouvernorat de l’île et de la direction régionale − Les missions assignées à ce service forêt sont ,multiples et variés (11 attributions ) pour une seule personne; à titre d’exemple on peut citer − procéder à l’inventaire et au classement des forêts − élaborer et superviser la ,mise en oeuvre de la politique forestière − élaborer un code forestier et veiller a son application − par ailleurs il n ya pas de relations fonctionnelles entre le niveau fédéral et les agents régionaux; le service forestier peut être qualifié d’inexistant actuellement Cependant et de plus en plus certaines activités (études enquêtes et orientations ) liées à la forêt sont menées par les services de l’ environnement et des moyens non négligeables peuvent être ; mobilisables pour le secteur forestier; il y aurait peut être une opportunité à faire fusionner et confier le secteur foret a l’ environnement, dans le traitement simultané et harmonisé des problèmes liés a la gestion des ressources naturelles

6. Contexte/cadre législatif et judiciaire:

L évolution du droit forestier comorien est étroitement lié au statut politique des Comores • période coloniale: droit forestier importé et valable pour Madagascar et dépendance (décret de 1930) • Autonomie interne: adaptation du droit forestier aux réalités locales • Indépendance : absence de tout droit forestier

Des textes montrent cette volonté administrative :

• Une délibération n° 65/19 du 14 Décembre 1965 et un arrêté n 66/ 398 du 31 Mars 1966, ont modernise la réglementation des défrichements, limité les possibilités de cultures sous couvert forestier et renforcé les mesures de prévention des incendies • Un arrêté n 66/ 617 du 11 Mai 1966 a donnée de nouvelles règles d’application concernant le droit d’usage et de pâturage Après l’indépendance c’est l'absence ou l’oubli total de tout réglementation forestière. En 1987 un arrêté du Ministre de la Production interdisait toute coupe de bois et toute exploitation de la foret à des fins industrielles et ou commerciales, et ce jusqu’à la publication d'une nouvelle réglementation . Cependant, certaines autorisations de coupes exceptionnelles pourraient être délivrées par des ministères "compétents". Mais jusqu’à ce jour aucune loi n’a été proposé. En 1988 une tentative "portant régime juridique de la reforestation, du reboisement des aménagements forestiers" n’a pas abouti et de ce fait on peut considérer que le décret de 1930 est toujours valable. La loi cadre sur l’environnement prévoit en son article 50 que l’état détermine la politique de gestion des forêts, qu'elles soient publiques ou privées et qu’un décret en conseil de ministre (article 53) détermine le régime général de la protection et de l’exploitation des forêts.

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. Objectifs :

La constitution des Comores fait sienne les préoccupations environnementales : elle vise, de façon explicite la protection et la conservation de son patrimoine naturel et culturel L élaboration d’ une politique nationale de l’environnement concrétise l’ engagement du gouvernement comorien et répond aux exigences de la dégradation de l’état de l’environnement . Cette politique marque la volonté et l'engagement politique des Comores qui sont:

• l’intégration de la dimension environnementale dans la politique et le développement social et économique des Comores Les objectifs majeurs sont résumés ainsi: • assurer une gestion durable et rationnelle des ressources • définir et renforcer les politiques sectorielles

2. Application :

Le document sur la politique nationale de l’environnement, après avoir présenté les principaux enseignements tirés du diagnostic, présente les objectifs majeurs de cette politique, précise de manière claire les éléments nécessaires à sa mise en oeuvre; il s’agit d’abord et surtout de participer à un effort commun par: • une approche participative a) partager l’effort entre tous les partenaires (l’état, les collectivités, les associations ; le secteur privé et la population) b) former et perfectionner les ressources humaines c) informer et sensibiliser sur l’environnement • La création d’ un contexte favorable à sa mise en oeuvre a) établir un cadre institutionnel appropriés par le renforcement des structures étatiques, ainsi que les autres institutions publiques ou privés agissant pour l’environnement a / améliorer les outils législatifs et réglementaires (le foncier , la forêt ..) c / développer la coopération internationale et régionale (convention; échanges ) - La mise en oeuvre d’un mécanisme dynamique de suivi et de contrôle de cette politique mise en oeuvre Plan d’action Environnementale, PAE )

3. Investissements publics en environnement et dans le sens du développement durable :

C’est à partir de 1990, que le gouvernement comorien conscient de la situation économique précaire du pays s’est engagé dans un vaste programme d’ajustement structurel, visant à rationaliser les dépenses publiques et redresser son économie . C’est dans ce cadre que l’environnement, d’abord ignoré et inconnu du grand public est apparu comme domaine crucial et prioritaire devant disposer d’une politique propre et de financement adéquat. Le Plan d’Action Environnemental, qui a été élaboré par le ministère de tutelle et la direction générale de l’environnement a bénéficié de multiples supports :

Internationaux:

- PNUD dans le cadre du projet d’appui à la programmation nationale en matière d’environnement « PNUD / UNESCO / UICN-COI / 91/ 006 » - Banque Mondiale : mise à disposition d’ un fond Suedois pour permettre la participation de tous les acteurs du développement durable dans la formulation du PAE - FAO: contribution qui a permis d’assurer la liaison entre le secteur environnement et le secteur agricole - Union européenne , la France , le Japon, la Belgique et le Canada.

Nationaux

- les cadres de l’administration publique - les membres des associations et les ONGs; (CARE Comore; CECI ; Corps de paix...) - les representants des autorités politiques et religieuses - les populations lors des enquêtes et des interviews

Les financements récents et en cours peuvent être résumés dans le tableau ci dessous :

Intitulé du projet période origine montant

Base de données et 1995- 1996 Belgique / PNUE 80 000 US $ ATLAS du milieu 18 mois côtier et marin de l’Afrique orientale EAF/ 14 Appui aux programmes 1995 / 2000 Union Européenne 11 000 000 Ecu environnementaux dans les pays membres de la COI

Renforcement des 1995 /1998 PNUD 578 000 US $ capacités nationales 36 mois pour le développement durable

Appui aux ONG et aux 1996 PAM 58 000 000 KMF associations locales 1 an

Protection et 95-96 FAO 32 500 US $ aménagement des zones marines et côtières de la sous région, de l’ Afrique de l’est: EAF/5

D’ autre financements sont en étude ou en cours de définition tels que: _ Projet de capacité 21 (Appui Institutionnel à la Direction Générale de l'Environnement )

• Appui du Canadian Museum of Nature pour la réalisation d’une monographie nationale dans le cadre de la convention sur la biodiversité • Appui du Jersey Wild Life Protection Trust : action de conservation de la roussette livingstone • Projet EAF/ 5-6 du PNUE sur la gestion des zones côtières . • Projet de conservation de la biodiversité identifié par le PNUD pour être financé par le FEM

4. Instrument législatifs et réglementaires :

Comme nous l’ avons décrit plus haut les instruments législatifs et réglementaires, s’ils existent ne sont pas applicables, ni appliqués pour des raisons de conjoncture . Nous l’avons décrits sur la forêt, c’est le flou total qui y règne. En plus il s’ajoute le fait que les textes officiels ne sont pas publiés . Ce n’est que récemment que le journal officiel apparaît, sur financement extérieur, avec un effort de recherche et de publication des textes anciens .... Un recueil est mise en vente et devait être disponible dans tous les ministères et bibliothèques dignes de ce nom. La République Fédérale Islamique des Comores a ratifié une série de conventions internationales telles que:

Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Convention sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et sur leur élimination

Convention sur la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique Orientale

Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel

Convention sur la diversité diversité biologique

Convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone et le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone.

Convention relative aux zones humides d'importance internationale

Dans le domaine de l’ environnement, une loi cadre vient d’être adopté en 1994 par l’assemblée fédérale ( loi n 94 / 018 du 22 juin 1994). Elle pose les principes de la gestion rationnelle de l’environnement et précise les responsabilités des uns et des autres : pouvoir public, structures privées et populations . Elles créent les moyens matériels de son application ( fond pour la gestion de l’environnement, facilitant le développement de programmes régionaux et nationaux ) Cependant cette loi n’est toujours pas mise en oeuvre. Mais ce qui fait le plus défaut, c’est une volonté politique pour sa mise en oeuvre . La faiblesse institutionnelle n’est qu’une conséquence . Certains dispositions de cette loi ont été amendées. De plus, les décrets d'application de celle là cadre ne sont toujours pas publiés; ce qui fait que la loi cadre est une coquille vide.

5. Instruments fiscaux et économiques :

La loi cadre dans son article 15, prévoit la création d’un fond d’affectation spéciale pour la gestion de l’environnement, alimenté par: des subventions de l’état ; des amendes perçues pour violation de la loi ; des participations financières d’institutions publiques ou privés

Des impératifs socio-économiques d'urgence font que le gouvernement est surtout préoccupé par l'assurance du suivi immédiate du pays et n'a pas les ressources permettant d’investir dans la protection de l'environnement.

6. Eléments de suivi-monitoring :.

Tel que décrit dans la politique nationale de l’environnement , sa mise en oeuvre constitue un processus évolutif et souple permettant de s’adapter en permanence aux réalités ; c’est ainsi qu’elle doit être l’oeuvre de tous communautés ; acteurs politiques, économiques socioculturels et qu’elle soit soutenue par des institutions dotées de ressources et de compétences nécessaires, qu’elle s’appuie sur un arsenal juridique efficace, et enfin qu’elle soit assurée du soutien de la communauté internationale. Ainsi les premières mesures seraient les suivantes :

Renforcer les capacités humaines et matérielles et financiers de la DGE • Appuyer et renforcer toutes les institutions agissant pour la protection de l’environnement • Elaborer et faire diffuser une réglementation complète et adapté e • Rendre obligatoires les réalisations d’études d’impact • Renforcer les moyens humains et matériels de contrôle et d’application stricte des textes • Renforcer la coopération régionale et internationale A l’état actuel des choses , aucune structure pérenne, mise à part la DGE et ses projets annexes, ne suit de façon régulière et permanente ce processus faute de moyen.

7. Action/dispositif de formation : Les filières de bois telles que décrits plus haut, mobilisent peu de ressources humaines Nous avons relevé que la sylviculture, qui devrait être à l’ origine de la chaîne n’existe pas . Les quelques reboisements faits, dans le cadre de certains projets, faisaient appel à des pépiniéristes qui d’une manière ou d’ une autre, ont bénéficié de formations spécifiques sur les techniques de conduite d’une pépinière. Les bûcherons , deuxième maillon de la chaîne ont tous appris sur le tas, de même que les charbonniers, de père en fils ; les vendeurs et les revendeurs du bois, toutes filières confondues le font à la sauvette, dans aucune notion de comptabilité ni de gestion. Certains menuisiers peuvent prétendre à une formation technique dans des centre de formation professionnelle et de surcroît font un travail remarquable en sculpture.

8. Actions et dispositif de communication et sensibilisation :

Durant ces 5 dernières années , de vastes campagnes d’information sensibilisation ont été menées dans l’ensemble du pays afin de montrer à toute la population tant rurales qu’urbaines que les ressources naturelles ne sont pas illimitées et inépuisables (forêt , sol, sable et corail et sable de mer ) et qu’il est nécessaire et impératif de modifier les comportements, de préserver la nature, de mieux gérer notre patrimoine. Ces campagnes de sensibilisation orchestres par la DGE, les ONGs et les associations se sont fixées comme d’améliorer les connaissances des populations, de rechercher des solutions alternatives, et d’améliorer les techniques culturales. Cette action de masse a aussi touché indirectement les acteurs des filières . Il faudrait mener des enquêtes, pour mesurer les impacts de ces journées de communication pour évaluer la pertinence des messages véhiculés et les réponses des populations . De toute évidence nul n’est insensible, surtout la jeunesse qui de temps en temps se mobilise pour des actions plutôt spectaculaires ( association de quartier , groupement de village , Ulanga.... )

Synthèse et recommandations

L’objectif de l’activité d’exploitation forestière est la satisfaction des besoins de construction et d’ énergie. La situation actuelle du secteur forestier comorien est caractérisée par seulement la subsistance de quelques reliques de forêts naturelles, localisées dans les zones d’altitude.. Les ressources forestières assurent l’approvisionnement des populations en bois d’oeuvre, en bois énergie, en bois de service et en bois pour la production de chaux. Elles jouent un rôle essentiel dans le maintien des équilibres climatiques et pédagogiques, équilibres actuellement remis en cause par une forte pression sur ce foncier L’activité bois d’une manière générale n’est pas réglementé et mobilise peu d’intermédiaires, ou sinon des intermédiaires familiaux ou de voisinage et les prix pratiqués ne reposent sur aucun calcul économique. Cette exploitation a des impacts sur les milieux, et sur les ressources ( voir tableau). B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE Nature des Causes des réponse de Adéquation de la impacts.effets impacts/effets : gestion réponse intentionnelle : description résumée niveau écologique - disparition des - déforestation - étude d’impact 1 espèces massive de la déforestation endémiques et des sur les apports espèces associées et érosion terrigènes de la faune et de la flore marine et côtière - dégradation des écosystèmes et habitats - tarissement des courts d’eau - apports terrigènes et envasements des ports des coraux niveau - baisse de la - déforestation - étude d’impact 1 économique fertilité des sols massive et érosion économique - emprise agricoles - la rentabilisation des espaces forestiers et promotion du tourisme côtier Niveau social - conflits entre l’occupation - la 1 villageois sur anarchique et responsabilisation l’appropriation illégale des sols des communautés villageoises dans la gestion des forêts et la reconnaissance du droit d’usage.

L’activité d’exploitation forestière interagit avec d’autres secteurs d’activités tels que l’agriculture ( espace cultivé, approprié ), l’urbanisme( bois d’ énergie, bois d’oeuvre ), pêche ( construction des pirogues) et transport ( boutre et voies de communications).

Ainsi nous recommandons: a) Des actions : - la responsabilisation des communautés villageoises dans la gestion des forêts et la reconnaissance du droit d’usage. - la rentabilisation des espaces forestiers et promotion du tourisme côtier b) Des investigations : - étude d’impact économique - étude d’impact de la déforestation sur les apports terrigènes c) SAID : - couvert végétale - débit des courts d’eau EXTRACTION DES MATERIAUX

A. DESCRIPTION DE L’EXTRACTION DES MATERIAUX COTIERS AUX COMORES

1. Nature de l’activité :

Extraction de sable corallien, de blocs de coraux, de graviers et de galets issus du littoral. L’extraction des matériaux côtiers est une activité courante aux Comores. Elle s’effectue à des degrés plus ou moins important selon les îles et les régions de chaque île. On prélève le sable corallien fin (de préférence), les galets qui servent à alimenter les concasseurs, les graviers utilisés dans le béton et les coraux pour les four à chaux (surtout à Anjouan) .Ces différents matériaux sont utilisés dans la construction des mosquées, des foyers culturels, des dispensaires communautaires, des maisons individuelles et dans le bitumage des routes. Le sable est actuellement le matériaux le plus exploité. C’est d’ailleurs pour cette raison que les informations que nous avons recueillies dans nos différentes enquêtes et qui font l’objet de cette fiche, concernent plus l’extraction du sable corallien que les autres matériaux. L’extraction du corail est une activité en voie de disparition et l’extraction du graviers et des galets n’est pas encore très courante (surtout en Grande Comore), toutefois c’est une pratique qui risque de prendre un ampleur très important dans les prochaines années.

2. Quantités de ressources exploitées (indicateurs de suivi) :

Actuellement aucun indicateur précis n’existe sur l’extraction des matériaux. Donner la quantité de matériaux extrait par mois ou par an objectivement n’est pas chose facile car il s’agit d’un secteur d’activité informel. Il est difficile de choisir une méthode adaptée à l’estimation de la production du sable corallien pour plusieurs raisons :

• La fréquence de travail varie d’une personne à une autre. L’extraction est une activité libre qui n’engage que le travailleur. L’absence de contraintes obligeant celui-ci à fournir des efforts continus fait que souvent il travaille au gré de sa forme. • Beaucoup de personnes extraient les matériaux (en particulier le sable) pour l’autoconsommation, donc ils travaillent selon les besoins des travaux. Sur ce point il faut noter qu’aux Comores pour des raisons économiques la construction n’est pas un travail continu. Le chantier peut être interrompu pendant plusieurs mois et ne sera repris que quand les moyens financiers le permettront. Toutefois nous sommes en mesure de fournir des quantités estimées (correspondant à des volumes extraits en dépôt) lors de nos différentes enquêtes sur les différents sites d’extraction. Ces quantités sont donc valable pour une période bien précise c’est à dire celle de notre passage dans les sites.

Grande Comore:

QUANTITE DE SABLE OBSERVEE Région Novembre 1995 Mars 1996 Juin-juillet 1996 (premier passage au (premier passage au (deuxième passage dans nord) sud) l’ensemble de l’île) Nord 1 934 - 586 Sud - 2 939 1 703 Source : enquêtes de terrain réalisées par les consultants de la coordination nationale des Comores Ces chiffres montrent bien que le sud (9 villages visités et une moyenne d’un site par village) connaît une très forte extraction par rapport au nord (12 villages visités et une moyenne de deux sites par village). Cette différence s’explique d’une part par le fait qu’au sud ce sont surtout des jeunes garçons utilisant des engins motorisés (vedettes) qui font cette activité en plus pour le commerce. c’est dans cette zone où il y a le plus de personnes travaillant en groupe. A l’inverse au nord ce sont surtout des femmes dans la majorité des cas assez âgées, utilisant des moyens archaïques (sacs, paniers, sceaux...) qui sont dans la filière et qui travaillent individuellement. D’autre part la quasi totalité des entreprises spécialisées dans la vente de sable concassé sont installés au Nord ce qui permet aux habitants les plus aisés de cette région de s’approvisionner en sable basaltique. Alors qu’au Sud il n’y a aucun concasseur en fonctionnement. Nous avons également constaté qu’au Nord l’activité touristique est très développée par rapport au Sud ce qui permet aux jeunes de cette région d’avoir une activité plus intéressante délaissant ainsi l’extraction du sable. La différence qui existe entre le premier et le deuxième passage s’explique par le fait que nous avons réalisé notre deuxième enquête pendant la période des vacances. Or la période allant de fin juin à fin septembre est marquée par une forte demande de sable. En effet c’est pendant cette période que les comoriens résidant en France reviennent au pays et reprennent leurs travaux de construction donc aussitôt extrait le sable est consommé.

Anjouan :

Sur l’ensemble de l’île, 5144 m3 ont été observés au moment de l’enquête en mars 1996. 15 villages ont été visités au total. Anjouan connaît une très forte extraction par rapport aux autres îles. Ceci s’explique en partie par l’absence d’entreprises de concassage. Il semble exister également des variations saisonnieres. La mer ramène plus de matériaux en période de mousson, l’exploitation est plus intense juste après la période de pluie.

Mohéli :

L’extraction du sable est moins importante que dans les deux autres îles. Le volume observé est de 506 m3 sur un total de 10 sites visités en mars 1996. D’autres indicateurs globaux pourraient également être pris en compte, notamment l’importation de ciment en effet le sable prélevé est destiné à la fabrication du béton ou des parpaings pour la construction. En Grande Comore on peut prendre en compte les importations annuelles de ciment ce qui donne le volume moyen de sable consommé. Un autre indicateur des prélèvement de sable peut être l’examen de la régression ou de la disparition des plages. Ceci peut être analysé en comparant des photographies aériennes relativement à grande échelle 1/10000eme ou 1/5000eme. En effet on peut ainsi avoir une évaluation par surface de plage disparue ou ayant laissé place à des affleurement de gréés indurés («beach rocks») (Les données quantitatives pourront être livrés dès que le programme aura pu obtenir les photos d’archives et récentes, puis les aura interprété au travers du SIG).

3. Localisation de la ressource :

Les matériaux naturels sont prélevés dans des espaces côtiers facile d’accès et non soumis à des contrôles: il s’agit des plages publiques non réservées aux hôtels, des plages de sable corallien, de galets ou de graviers. • Avec la disparition de certaines plages en particulier en Grande Comore, l’extraction se fait actuellement sous les rochers basaltiques. En marée haute le sable est déposé sous les coulées de lave. Certains exploitants prélèvent donc le sable à marée basse, d’autres munis de vedettes motorisées ou de pirogues prélèvent à quelques mètres du large. Dans certains sites l’extraction se fait directement sur les plages. L’activité identifié au travers les enquêtes touche :

• En Grande Comore, 21 villages avec une moyenne de deux sites d’extraction par village. • A Anjouan 15 villages soit environ 18 sites d’extraction visités. • A Mohéli 10 sites d’extraction dans 10 villages.

4. Acteurs : organisation de la filière :

En grande Comore l’extraction est intense au vue de tas de sable au bord de la route. L’extraction du sable n’est pas très organisée dans cette îles. Elle est le fait de femmes qui voulant construire la maison de leur fille aînée et ayant des moyens financiers limités prélèvent du sable. Toutefois il y a une disparité selon les régions .

• Au nord l’activité est essentiellement féminine, souvent les femmes extraient le sable essentiellement pour l’autoconsommation et utilisent des marmites, des seaux ou des sacs comme outils d’extraction manuelle, elles prélèvent le sable à marée basse sous les rochers basaltiques. Certaines femmes vendent également la ressource prélever , ce qui permet de contribuer aux revenus du ménage.

• Au sud, ce sont les hommes qui sont sur-représentés dans la filière. Dans la majorité des cas ils utilisent des vedettes motorisées ou des pirogues faisant quelques mètres vers le large pour extraire le produit. Certains d’entre eux travaillent en groupe. Le sable prélevé est vendu ou utilisé pour des besoins personnels. Le sable est exposé soit au bord de la route ou au bord du site d’extraction. Le client vient avec son camion pour acheter le sable.

A Anjouan l’activité est plus organisée qu’en Grande Comore. Elle constitue une activité non marginale. L’exploitation se fait dans certains cas comme en Grande Comore (femmes construisant la maison de leurs filles), mais ils existent par ailleurs des camionneurs qui prospectent dans les chantiers et ramènent du sable après commande. D’autre part des groupes constitués comme des associations sportives, des associations de jeunes pratiquent cette activité. Dans cette île c’est plutôt l’exploitant qui va à la recherche d’un acheteur potentiel.

A Mohéli, l’extraction du sable n’est pas aussi spectaculaire que dans les deux autres îles. Ce sont en majorité des femmes qui pratiquent cette activité, des associations villageoises et des jeunes travaillent également dans la filière.

4.1 Les acteurs pratiquant les prélèvements :

• Des femmes dont certaines extraient pour l’autoconsommation, pour d’autres, cette activité seconde la broderie, la couture, ou l’agriculture. • Des hommes agriculteurs ou pêcheurs sont dans la filière, l’extraction du sable représente leur deuxième activité. • Des jeunes travaillant en groupe (au niveau des associations sportives, villageoises, de quartiers...) ou individuellement.

4.2 Les acteurs exploitants pour la construction (individus qui achètent le sable ou société) : • Les acheteurs intermédiaires : constitués, d’entreprises de construction, de jeunes qui achètent le sable pour revendre. • les consommateurs L’organisation de la filière est assez classique Nous avons 3 types d’exploitants :

a) Ceux qui extraient seulement pour l’autoconsommation. Ils sont moins nombreux et sont constitués de femmes. b) Un groupe de personnes qui autoconsomment une partie du produit prélevé et vendent le reste. c) Un autre groupe de personnes qui mettent toute la quantité de sable extraite à la vente. Les différents acteurs intervenant dans la filière, sont les exploitants individuels ou groupes (préleveur de matériaux), les acheteurs intermédiaires (manutention, transport jusqu’au village ou quartier ou se situent les besoins), les entreprises de construction qui achetant directement aux exploitants ou aux intermédiaires et qui peuvent passer des commandes (exemple Sud de la Grande Comore, Anjouan et Moheli) et enfin le consommateur (autoconsommation, achat à l’intermédiaire, ou achat à l’entrepreneur...).

ACHETEUR INTERMEDIAIRE

EXPLOITANT (INDIVIDUEL OU PRIVE ENTREPRISE DE CONSTRUCTION

CONSOMMATEUR

5. Importance sociale et économique de l’activité au niveau local :

L’extraction du sable occupe les jeunes n’ayant aucune autre activité, ainsi que les scolaires, elle seconde également l’activité principale (agriculture, pêche, broderie, couture...) de certaines personnes. Des hommes et des femmes ne pouvant plus exercer leur activité de base à savoir l’agriculture (champs très éloignés du village) pratiquent cette activité pour pouvoir se nourrir. Dans les villages côtiers les travaux communautaires (construction de mosquée, de foyer culturel, de dispensaire, de citernes villageoises, bitumage des routes...) sont réalisés avec du sable corallien. L’exemple de , village côtier qui se trouve au nord de la Grande Comore est assez significatif. Dans ce village les autorités villageoises ont interdit l’extraction du sable sur la plage principale (cette plage se trouve à proximité des habitations) toutefois du sable peut être prélevé pour les besoins des chantiers communautaires. Cette activité aide également les habitants de ces villages à réaliser l’une des obligations sociales et pas la moindre, c’est à dire le grand mariage. En effet beaucoup de femmes prélevent le sable pour construire la maison de leur fille aîné prédestinée au grand mariage. Elle participe d’une certaine manière au développement communautaire dans la mesure où elle permet à certaines familles modestes d’avoir accès à un habitat décent. Le sable prélevé s’il n’est pas autoconsommé ou utilisé pour les travaux communautaires, est vendu à des clients du village, des villages voisins (en particuliers de haut) et parfois à des acheteurs de villages lointains. Le revenu provenant de l’extraction sert à nourrir et à habiller la famille. Il permet également de financier les études des scolaires et à acheter des matériaux de construction comme le ciment et autres.

On peut définir trois types d’exploitants selon le mode de commercialisation du produit :

Autoconsommation; commercialisation; autoconsommation /commercialisation La première catégorie est formée par des personnes qui construisent leur maison en dur mais qui n’ont pas assez d’argent pour acheter du sable concassé (vu son prix élevé) et d’autre part par des gens qui vivent dans des régions où dans des île où il n’y a pas d’entreprises de concassage. C’est le cas des habitants de l’île de Mohéli et d’Anjouan. Au sud de la Grande comore où il n’y a pas de concasseur nous avons constaté que l’extraction du sable est intense par rapport au nord de l’île où il existe plusieurs entreprises vendant du sable concassé. La deuxième catégorie est formée par des familles modestes qui souvent vivent de cette activité et de l’agriculture. Le revenu provenant de cette activité sert à nourrir et à habiller la famille. la troisième catégorie est composé par des gens ou familles qui ont entrepris des travaux de construction .

PRIX DU SABLE CORALLIEN Brouette Véhicule bâché Camion Grande Comore - 4000 à 6000 FC 30 000 à 70 000 FC (du Nord au Sud) (du Nord au Sud) Anjouan 200 à 250 FC 4 000 à 5 000 FC - Moheli - 2500 FC 10 000 à 12 000 FC

6. Importance sociale et économique des conversions au niveau national :

N’étant pas considérée comme une activité socioprofessionnelle, malgré qu’elle soit source de revenu, aucun avantage n’est prélevé au niveau global par l’administration. En Grande Comore aucun taxe ni amende n’est à payer malgré que l’extraction du sable soit interdite par la loi comorienne. A Anjouan les personnes enquêtées disent qu’un taxe de 50 FC par brouette de sable ou 500 FC par camion vendu sont parfois prélevés par un agent de la préfecture. Nous émettons beaucoup de réserve à ce sujet, dans la mesure où l’agent ne donne pas de reçu , il est donc difficile de dire si l’argent récolté rentre vraiment dans les caisses de la préfecture. Nous n’avons pas pu interroger les responsables et agents préfectoraux à ce sujet.

7. Impacts (effets) écologiques, sociaux et économiques des niveaux d’activité actuels : impacts écologiques : L’extraction irrationnelle du sable, supérieure aux capacités de reconstitution des plages a entraîné : • la régression voire la disparition totale de certaines plages, surtout en Grande Comore. • une accélération de l’érosion • une plus forte montée de la mer (perceptible notamment en période de mousson) • un effet écologique qui pourrait être les zones de sable sous marine actuellement sollicitées à marée basse constituent souvent des zones de nurseries et contiennes des micro-organismes nécessaire à l’écosystème marin. Mais il est difficile d’apprécier le niveau de cet impact par rapport à celui de la surpêche du récif corallien par les méthodes traditionnelles. • Impacts sociaux :

• Inondation des habitations et des cimetières • inondation des terres cultivables. Certaines familles perdent leur lopin de terre et se trouvent sans nourriture ( beaucoup de familles vivent de l’agriculture) • certains villages de forte extraction sont voués à disparaître si l’extraction continue au rythme actuel.

Impacts économiques :

• Les familles chassées par la montée de la mer sont obligés de trouver une autre place et construire d’autres maisons. Vu la modestie de ces familles cela pose beaucoup de problèmes économiques. • La diminution des poissons représente un manque à gagner pour ces côtiers dont la pêche est l’une de leur activité de base. • Le potentiel touristique que constitue une plage dans un environnement intact est peu pris en compte par les populations. Mais dans un optique de développement de ce secteur « le manque à gagner » est important. L’implantation d’une infrastructure hôtelière nécessite souvent en milieu tropical la présence d’une plage.

B. CONTEXTES ECONOMIQUE, SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE

B1. CONTEXTES ACTUEL DE GESTION GENERALE :

1. Contexte/cadre physique :

En Grande Comore il n’y a pas beaucoup de plages disponibles. Celles qui existent sont surexploitées et certaines ont disparu (exemple Hahaya, Ntsaoueni....). Dans cette îles les plages sont souvent difficile d’accès l’extraction se fait à la main et le sable est transporté dans les zones accessibles pour les véhicules. A Anjouan, les plages de sables, de galets, de gravier et de débris corallien sont aussi exploitées fortement. A Moheli, il y a beaucoup de plage de sable, la sollicitation passe plus inaperçue. Le sable est facilement accessible par les camions qui viennent directement charger sur la plage. Notons qu’en Grande Comore contrairement aux deux autres îles, il existe de nombreuses possibilités de sites alternatifs terrestres (coulée de lave, sites de pouzzolane). A Anjouan et à Moheli il y a peu de sites terrestres (zones agricoles), on devrait détruire les falaises rocheuses.

2. Contexte/cadre écologique :

• relief frangeant sensible en arrière de la plage risque très grand pour le récif. En plus le sable et les galets constituent des «amortisseurs» naturels pour les vagues. Si on les enlève, la force des vagues contre le littoral est augmentée, induisant des dégradations côtières. • modification des courants (modifications des mouvements de poissons, sédimentations ..etc...) • site de ponte de tortues, site de grossissement de nombreuses espèces marines • dégradation du paysage naturel

3. Contexte/cadre démographique et social : a) les liens entre les acteurs et collatéraux ainsi que les autres membres de la communauté locale (ou sous-régionale/nationale) notamment sur le plan de la répartition des avantages, bénéfices, revenus :

Pas de régulation au niveau national, faible régulation au niveau local. L’accès aux sites est libre, pas de contrôle de l’Etat, même si le sable est au vue dehors au bord de la route. Le sable est extrait par les habitants des villages côtiers. En général chacun extrait dans son propre village. Toutefois certains villages des hauts viennent prélever le sable (exemples les femmes de village de haut en Grande Comore, viennent extraire le sable à Voidjou se trouvant dans une zone résidentielle ou la plage est en accès libre). Il y a quelques années les habitants des villages de hauts devaient demander une autorisation préfectorale pour pouvoir extraire du sable dans les villages côtiers (ce sable était le plus souvent utilisé dans les travaux communautaires et les construction des maisons). La vente du sable est ouverte à tous demandeurs, mais ce sont surtout les habitants des villages voisins de haut qui viennent s’approvisionner. Le revenu de l’extraction sert en général à nourrir et habiller les familles. Ce sont donc les commerçants de ces mêmes villages et des villes en particulier de Moroni qui en bénéficient (achat de produits importés comme le riz, le sucre, le sel, les vêtements.....). Les habitants des villages des hauts qui sont les principaux acheteurs, ne tirent aucun avantage économique (si ce n’est pouvoir acheter du sable bon marché) de cette activité, dans la mesure où les habitants des villages côtiers font également l’agriculture donc ils n’achètent pas de produits vivriers (or ce sont les spécialités des populations vivant dans les villages de haut). b) la vivacité des coutumes ou pratiques traditionnelles :

. Le sable corallien qu’il soit vendu ou autoconsommé sert dans la majorité des cas à construire les maisons des filles (des familles modestes) prédestinées au grand mariage (en Grande Comore). Les maisons se construisent très lentement au fur et à mesure des rentrées ponctuelles d’argent. Ceci explique qu’il est plus facile d’acheter (ou de prélever directement) des petits quantités de sable (tas) que de prévoir à long terme et de commander des grosses quantités de sable concassé à une entreprise qui ne livre que par camion entier. . Un indice synthétique de fécondité d’environ 6 enfants par femme et un taux d’accroissement annuel de 3,6 % et une situation de précarité dont vivent certaines familles, l’extraction du sable reste une solution partielle et temporaire aux problèmes quotidiens de ces personnes. L’absence de politique familiale fait que ces familles sont livrés à elles mêmes. . Le sous emploi et le chômage qui touchent en particulier les jeunes, fait que le prélèvement du sable reste le recours immédiat et facile.

4. Contexte/cadre économique : a) le descriptif des activités économiques :

Un très fort besoin de construction fait que le sable est très demander. Tout le ciment importé et tous les matériaux de substitution produits sont consommés, pas de stock.

COMPARAISON DES PRIX DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION EN GRANDE COMORE SABLE CORALLIEN SABLE CONCASSE 1300 à 2000 FC/m3 IDI EMA EGT 10000 10833 9450 m3 FC/m3 FC/m3

Ce prix de vente de sable de mer ne reflète pas la pénibilité du travail que cela implique. C’est une ressource gratuite et l’exploitation interdite officiellement implique que les prix de vente reste très bas. b) les instruments fiscaux et budgétaires touchant directement l’activité :

L’extraction du sable est interdite par la loi comorienne. Aucun élément fiscal et budgétaire officiel ne touche l’activité. Mais il existe des taxes prélevés par la préfecture à Anjouan et à Moheli. Pas de licence d’exploitation pour les entreprises.

5. Contexte/cadre institutionnel : insister sur : a) les éléments de politique liés aux activités et aux ressources :

Les TP interdisent l’utilisation des matériaux naturels (sable corallien) dans les ouvrages publics mais poussent à l’utilisation des parpaings et béton, fort consommateur de sable. Les entreprises s’installent sur des sites côtiers ou se trouvent les galets pour concasser. b) les éléments de politique d’aménagement du territoire affectant l’activité :

Aucun élément de politique d’aménagement du territoire n’affecte l’activité. Il n’y a pas de schéma directeur pour l’exploitation des matériaux lorsque des constructions ou des ouvrages sont à faire, c’est la logique économique qui régit le choix des zones à exploiter. Les entrepreneurs et les BTP sont les premiers à avoir encouragé la pratique de l’extraction des matériaux, pour approvisionner les chantiers de construction.

6. Contexte/cadre législatif et judiciaire :

Diverses mesures réglementaires avaient été prises concernant l’exploitation du sable marin, principalement à la Grande Comore. Interdiction préfectorale de prélever du sable sur les plages d’intérêt touristique par le gouvernement (Arrêté 80-44). Interdiction préfectorale de prélever du sable entre Mitsamiouli et le «trou du prophète» en 1967. Dans certains villages les autorités interdisent l’extraction du sable, dans le but de limiter les dégâts (diminution des poissons , montée de la mer). Les pêcheurs interdisent le prélèvement du sable autour des Hiko (partie de la plage ou les pêcheurs rangent leurs pirogues et vedettes), dans le but de préserver les vedettes et les pirogues. Des digues ont été construit dans certains sites (, -...). Ces mesures villageoises n’ont jamais été suivies par des actions concrètes. Par exemple personne n’est chargée de surveiller les sites où l’extraction est interdite sauf dans certains cas particuliers (Chomoni en Grande Comore, les pêcheurs veillent également à ce que l’interdiction soit respectée)

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. Objectifs : description succincte des objectifs environnementaux et de développement durable :

Le Ministère de la production, de la pêche, de la forêt et de l’environnement en collaboration avec la DGE, le comité interministériel consultatif pour l’environnement et les associations villageoises de protection de l’environnement doivent prendre, orienter et encadrer les différentes mesures relatives à l’environnement. La loi cadre relative à l’environnement a été adoptée en juin 1994 par l’Assemblée Fédérale. Elle a été préparée par la Direction Générale de l’Environnement (DGE) avec l’appui du projet PNUD COI/91/006 «appui à la programmation nationale en matière d’environnement» et le concours du comité interministériel consultatif pour l’environnement. Elle a comme objectif : • Poser le cadre des interventions de l’administration en matière d’environnement. • Poser les principes de réglementation devant permettre une gestion rationnelle et durable de l’environnement. • Favoriser l’interdiction ou la réglementation d’activités ayant des effets préjudiciables à la qualité du sous sol, des ressources en eau, y compris le milieu marin, de l’atmosphère... Cette loi suppose l’intervention d’un texte d’application correspondant. C’est à la DGE d’initier ces nouvelles réglementations avec le concours de ses autres partenaires. Dans son paragraphe 3 réservé aux études d’impacts, son article 11 impose pour tous les projets d’aménagement et de développement, l’obligation de soumettre une étude d’impact sur l’environnement.

2. Application :

Aucune prise en compte de la stratégie nationale et de la loi cadre. Aucune mesure en faveur de la gestion durable n’a été prise. La loi comorienne interdit l’extraction des matériaux côtiers. cette loi n’a jamais été appliquée. D’ailleurs certains exploitants méconnaissent cette loi. Les mesures nécessaires n’ont jamais été prises pour la faire appliquer.

3. Investissements publics en environnement et dans le sens du développement durable :

• Pas d’investissement public national dans le sens du développement durable (faiblesse chronique du budget de l’Etat pour tout secteur d’activités) • Par contres des organismes, des institutions internationaux d’appui au développement investissent dans le sens du développement durable :

- COOPERATION FRANCAISE - PNUD - FED - BANQUE MONDIALE - COI - UNESCO - UICN...; Exemple de projets financés par des organismes ou institutions internationaux:

- Biodiversité , financé par le PNUD, pour une durée de 5 ans. Ce projet mène entre autre des études des écosystèmes côtiers et marins de Mohéli et une recherche sur le coelacanthe à Itsoundzou (Grande Comore). - Le Programme Régional Environnement COI/FED travaille entre autres dans le sens de trouver des solutions pour gérer durablement les matériaux côtiers. Ainsi plusieurs enquêtes sur l’extraction des matériaux et plusieurs activités allant dans ce sens sont prévues dans le deuxième volet du Programme.

4. Instrument législatifs et réglementaires :

a) les éléments du dispositif qui orientent/contingentent l’activité :

L’article 11 de la loi cadre stipule: la demande d’agrément des projets d’aménagement et de développement, y compris les plans d’urbanisme, à mettre en oeuvre par une personne pysique ou morale, privée et publique, doit être accompagnée d’une étude d’impact sur l’environnement. Article 12: L’étude d’impact qui évalue les incidences sur l’environnement des travaux et activités projetés doit obligatoirement contenir:

• une analyse de l’état du site et de son environnement • une évaluation des conséquences prévisibles de la mise en ouevre du projet pour son environnement naturel et humain • une présentation des mesures prévues pour réduire ou supprimer les effets dommageables sur l’Environnement et des autres possibilités, non retenues, de mise pour le maître de l’ouvrage et le maître d’ouevre. Dans l’article 32, le prélèvement de matériaux du rivage de la mer est strictement interdit. Article 33, il est interdit de rejeter dans les eaux maritimes toutes substances susceptibles de porter atteinte à la valeur esthétique de la mer et du littoral Article 79 le prélèvement de matériaux du rivage de la mer est puni d’emprisonnement d’un mois (1) mois à deux (2) ans et d’une amande de 50 000 FC à 50 000 FC.

b) évaluer l’application (ou applicabilité) de ces élément :

Pas d’application encore effective

5. Instruments fiscaux et économiques : a) les éléments du dispositif qui orientent/contingentent l’activité :

Pas d’élément fiscal et économique qui oriente l’activité vers l’écologiquement durable. b) évaluer l’application (ou applicabilité) des éléments : Pas d’application encore effective. Toutefois Certaines plages touristiques comme celles d’Itsandra et de Galawa sont interdites d’accès et aux prélèvements. La présence d’un opérateur touristique privé fait que l’interdiction est respectée par les populations. D’autres plages dont l’activité touristique n’est pas encore très développé (exemple chomoni) sont toutefois gardées et interdites aux prélevements, ce sont les autorités villageoises avec l’appui des associations de protection de l’environnement qui veille à ce que les habitants n’exploitent pas les sites. c) la prise en compte dans la comptabilité national (niveau, fiabilité...) :

Cette activité n’est pas prise en compte officiellement

6. Eléments de suivi-monitoring : déterminer si l’activité bénéficie (ou pourrait bénéficier) d’un mécanisme de suivi.:

L’extraction du sable est une activité très importante aux Comores mais malheureusement il n’existe pas jusqu’à aujourd’hui d’indicateurs précis sur cette activité. • Méconnaissance de la quantité de sable prélevé mensuellement ou annuellement dans chaque site. • le nombre de personnes travaillant dans l’activité n’est pas connu (secteur informel) Un suivi de l’activité pourrait donner des éléments forts intéressants sur l’activité et les emplois générés.

7. Action/dispositif de formation :

Les acteurs et bénéficiaires directs de l’activité n’ont bénéficié d’aucune action de formation jusqu’à nos jours. Or ce genre de formation serait fort intéressante dans la mesure où la plupart des acteurs ne connaissent pas les effets néfastes qu’entraînent l’extraction irrationnelle du sable corallien. Manque de sensibilisation des agents préfectoraux ou des gouvernorats. Une sensibilisation des ingénieurs des TP est faite au cas par cas en fonction des chantiers. Il existe des panneaux sur certaines plages publiques mis avec l’appui des associations . Qui sont souvent sans effet.

8. Actions et dispositif de communication et sensibilisation : en effets directs, identifier les actions d’information/sensibilisation ayant touché (touchant) les acteurs de la filière :

Aucune action d’information et de sensibilisation n’a été menée auprès des acteurs de la filière. Toutefois il existe une émission radiophonique hebdomadaire sur les problèmes généraux de l’environnement. Il est fort possible que cette émission ne touche pas certains acteurs de la filière notamment les exploitants. B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE Nature des Causes des réponse de Adéquation de la impacts. effets impacts/effets : gestion réponse intentionnelle : 1. pas de réponse description 2. réponse résumée inadaptée 3. réponse adaptée non appliquée 4. réponse adaptée appliquée niveau écologique - Disparition des Extraction irrationnelle Pas de réponse de 1 plages du sable corallien gestion intentionnelle - érosion - montée de la mer - disparition de certaines espèces niveau économique - Source de revenu - pas d’autres activités idem 1 pour les exploitants - l’activité principale - achat préférentiel du pas assez sable corallien par les rémunératrice familles - pas de produit de modestes substitution dans - ressource gratuite certains cas pour les habitants de - produit de certains villages où substitution trop cher l’on extrait le sable (exemple sable - perte d’un potentiel concassé). touristique Niveau social - construction d’habitat -Evolution des idem 1 décent mentalités -développement - obligation sociale communautaire - prestige sociale EXPLOITATION DES ESPECES PROTEGEES DE LA FAUNE MARINE ET COTIERE

1.NATURE DE L’ACTIVITE :

Les espèces menacées de la faune marine côtière font l’objet de captures soit accidentelles pour les coelacanthes(Latimeria chalumnea) et les dugongs(Dugong dugong), soit volontaires pour les tortues (tortue verte: Chelonia mydas et tortue imbriquée: Eretmochelys imbricata), les coquillages ( Choriona tritonis, Cipraecassis rufa, Cassis cornuta, Lambis, Turbo marmorato, Tridacna squamosa, Tridacna maxima, Hippopus hippopus,Pinctada spp., Chiton comorensis...ect ) et les crustacés ( Palinurus spp., Birgnolatro). • Les tortues marines sont l’objet d’une chasse importante sur les sites de ponte. La viande est particulièrement prisée par une catégorie de la population et les braconniers effectuent des expéditions nocturnes très régulières. Les tortues sont massacrées sur les plages, souvent avant qu’elles n’aient eu le temps de pondre. Les plages fréquentées régulièrement par les tortues ne sont pas protégées, et les pratiques d’exploitation du sable de mer pour les besoins de la construction mettent en danger des sites d’une valeur essentielle pour la reproduction de l’espèce • La capture des coelacanthes est liée à une technique de pêche traditionnelle dite pêche au « Mazé » pratiquée sur les zones d’environ 200 m de profondeur, pendant les dernières nuits du mois lunaire quand il fait très sombre avec une ligne de fond lestée d’une pierre qui se détache lorsqu’elle touche le fond. L’appât utilisé est un poisson gempylide le « Roudi » (Prothychtys prometheus). • Le ramassage des coquillages se fait à la main sur les récifs ou les rochers en plongée sous- marine ou sur le platier à marée basse. • 2. Quantités de ressources consommées:

• Tortue( Mortimer, J.A. Marines turtles in the Comoros). Année nombre de tortues exploitées par % de la population an 1972-1973 185 13 1988 480 10 1991 800 44 1993 432-802 35-65%

La population des coelacanthes en Grande Comore est actuellement estimée à moins de 200 individus (rapport de mission scientifique Franco- Allemande de Novembre 1995) contre 200 à 230 individus estimés en 1991. Et pourtant depuis 1954 jusqu’à nos jours environ 119 spécimens ont été officiellement pêchés avec un taux de capture annuel actuel moyen de l’ordre d’une dizaine.

Tableau des captures : Source: Coelacanth population and fishing effort in Grande Comore ( R. plante et H. Fricke 1996)

Années nombre de captures par an 1954-1959 12 1960-1969 27 1970-1979 33 1980-1989 22 1990-1995 25 Coquillage:

• Il est difficile d’avoir une évaluation quantitative précise des prélèvements de coquillages aux Comores. Cependant tous les points plus ou moins fréquentés par les touristes offrent des coquillages à la vente et le service de contrôle à l’aéroport constate régulièrement des stocks dans les bagages des embarquants. • Actuellement une personne ayant l’autorisation d’exportation peut exporter une tonne de coquillages par an vers le Kenya, Zanzibar ou Madagascar. Les commerçants comoriens qui se rendent à Zanzibar transportent dans la clandestinité environ une quinzaine de Kg par personne, tous les trois mois. • Aux alentours du Galawa beach Hôtel, des coquillages sont exposés pour être vendus aux touristes par les habitants de la région: selon le directeur du centre nautique de l’hôtel environ 300 coquillages sont vendues par mois. • En 1994 les agents moheliens travaillant pour leurs patrons comoriens ou étrangers résidant à Moroni pouvaient leur envoyer 450 Kg tous les 4 mois. • L’industrie artisanale coréenne installée à Moroni en 1988-1991, achetait une tonne par an soit 4 tonnes pour les 4 ans, en vu de fabriquer des produit de vaisselles. • En somme nous pourrons estimer à une moyenne de 2 tonnes de coquillages collectées aux Comores par an. • 3. Localisation de la ressource :

• Tortue (sources: Rapport national sur les tortues marines aux Comores atelier régional pour les tortues marines à Maputuland Afrique du Sud). − A Moheli, sur 89 plages d’une longueur totale de 26.5 km , environ 40 % présentent une évidence de ponte. Il s’agit principalement des plages des villages d’Itsamia, des îlots de Nioumachoua, de Hoani et de Domoni. − A Anjouan, sur 14 plages, beaucoup sont dépourvues de sable et n’offrent donc pas de sites de ponte. Seules les plages de , de Moya et de Mirontsy présentent des traces de ponte. − A la Grande Comores sur 43 plages de 6.5 Km de long au total , il n’ y a que 4 dont celle de Male, , Maloudja et du Mont de Mbachilé, qui présentent des traces de ponte relativement rare. − La période de plus forte reproduction, est pour la tortue verte autours du mois de Mai et entre Novembre- Mars pour la tortue imbriquée. • Les habitats des coelacanthes récemment découverts grâces aux expéditions scientifiques sont constitués par des grottes sous marines profondes ( entre 130 et 170 m ) des eaux côtières de l’Ouest de la Grande Comore et d’Anjouan. Il semble que la côte sud Ouest de la Grande Comore soit la plus riche. Les poissons s’abritent dans les grottes pendant la journée et se déplacent la nuit en restant dans les zones de 200 m pour se nourrir . • Les coquillages s’abritent sur les récifs coralliens et sur des fonds rocheux des eaux côtières de l’archipel. Les zones les plus riches n’ont pas encore été inventoriés mais les récoltes sont effectuées dans les zones les plus préservées.

4. Acteurs : organisation de la filière

• Les pêcheurs anjouanais venant avec embarcations motorisées sont les principaux acteurs de l’exploitation des tortues à Moheli. Ils assurent la capture, la préparation et la commercialisation. Cependant certains jeunes moheliens se sont convertis aux habitudes alimentaires des immigrés anjouanais et la consommation locale n’est pas négligeable. De même tout autre pêcheur voyant une tortue sur les eaux côtières des îles a tendance à l’attraper pour la vendre. Sur les marchés de Mutsamudu Anjouan il est frequent de trouver de la viande de tortue en vente libre. • Les captures des coelacanthes s’effectuent accidentellement mais les pêcheurs locaux sont encouragés par un fort intérêt de la part des institutions de recherche et des muséums internationaux et de la demande de collectionneurs privés. Des primes ont été attribués aux pêcheurs rapportant un coelacanthe à une institution scientifique ou hôtelière nationale. Il semble qu ‘un trafic relativement important subsiste à destination de l’étranger ( Afrique du sud, France et Japon). • L’exploitation des coquillages est assuré d’une part par des exportateurs qui ont des agents chargés de la collecte, détachés sur les différents régions des îles et d’autres part par des jeunes des villages côtiers qui alimentent les point de vente pour les touristes .

5. Importance sociale et économique de l’activité:

Tortue : • 75% des tortues capturées sur les plages de Moheli sont consommées par les anjouanais. Il s’agit principalement des habitants des villes de Bimbini, Sima, Kivani, Wani, et Mutsamudu. • 13% sont consommées localement par les moheliens. • 12% sont vendues aux touristes se servant des carapaces pour la décoration. La viande de tortue est vendue à 300 F.C. le kg et 800 F.C. la viande préparée, soit environ 45000 F.C. par tortue de taille moyenne. Le fait qu’elle est moins chère incite les gens à l’acheter. Nous soulignerons qu’actuellement le poisson est à 1000 et 1500 F le kg et la viande de boeuf 1250 F. Coelacanthes : Un coelacanthe vivant donnait droit à 70000 F.C. et un spécimen mort récent 60000 F.C. .Un spécimen formolé en cercueil étanche et caisse en bois valait 350 000 F.C. Depuis que la capture est interdite la vente se fait clandestinement et selon un prix fixé de gré à gré entre l’acheteur et le vendeur. Cependant la chair de ce poisson est très grasse ( huile laxative) ce qui fait qu’elle n’est pas apprécié par la plus part des familles grands comoriens. Coquillages : La chair des mollusques est généralement consommée par la famille du collecteur et c’est uniquement la coquille qui est vendue aux commerçants résidants dans la capitale. La chair de certains mollusques prédateurs d’étoiles de mer est considérée comme du poison( exemple des conques ). Les collecteurs font cette activité de façon saisonnière et les revenus ne servent qu’à assurer certaines dépenses occasionnelles. Le Kg est vendu à 2500 F.C. (premier qualité) et 1250 F.C. pour la deuxième qualité. Le même Kg est revendu au Kenya ou à Zanzibar en raison de 4000 F.C.

7. Impacts (effets) écologiques, sociaux et économiques des niveaux d’activité actuels :

Tortue : • L’ impact social de l’activité s’illustre par des conflits qui ont parfois eu lieu entre les braconniers anjouanais souvent armés et les jeunes bénévoles des associations villageoises protecteurs de l’environnement et des tortues en particuliers. • Les impacts écologiques s’illustrent par: • L’exploitation des femelles adultes ( avant qu’elles aient pu pondre) et grandes juvéniles ( dotées d’une grande valeur reproductrice) a un impact très important sur la population des tortues et surtout son déclin. • L’exploitation des oeufs produit des effets sur la population dans plusieurs décades. • L’impact économique est caractérisé par l’accroissement des revenus dans le court terme pour les collecteurs et le substitut proteinique. Coquillages : L’ impact social de l’activité s’illustre par le ramassage de coquillages qui peut menacer des communautés biotiques de façon sévère. En fait certains mollusques comme Charonia tritonia, sont rares et ont un rôle écologique important car ils sont prédateurs de couronnes d’étoiles de mer ( prédatrices de coraux ). Leur collecte peut donc entraîner la prolifération d’acanthaster et donc le déséquilibre écologique des récifs coralliens. On peut citer d’autres comme Cypraecassis rufa, Cassis cornuta, Cyperides, Lambis .qui sont en voie de disparition.. L’impact économique est caractérisé par l’accroissement des revenus dans le court terme pour les collecteurs. Cependant l’impact économique est moindre par rapport aux dégâts écologiques que le ramassage entraîne. coelacanthe : L’analyse des enquêtes sur les captures montre que le seuil de sur exploitation de la population des coelacanthes était déjà franchi en Grande Comore en 1995 et que un risque d’extinction de l’espèce s’annonce dans le court terme( moins de 10 ans).

B. CONTEXTES ECONOMIQUES, SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE

B1. CONTEXTES ACTUELS DE GESTION GENERALE

1. Contexte/cadre physique :

Les Comores reposent sur une croûte océanique basaltique. Le milieu côtier et marin où s’effectue l’extraction biologique, présente une diversité dans la géomorphologie: côtes basses, falaises, îlots, platiers...et dans sa nature : laves, plages de sable noir ou blanc, galets, blocs, récifs coralliens,...

2. Contexte/cadre écologique :

• Tortue : − La tortue verte est un herbivore se nourrissant sur les récifs coralliens, les herbiers et des algues marines; elle pond sur les plages de sable corallien présentant des conditions environnementaux favorables. La prédation humaine et naturelle, et la dégradation des habitats sont les principales menaces. − La tortue imbriquée est sédentaire et carnivore se nourrissant d’invertébrés sur les récifs. Elle effectue ses pontes sur des plages isolées. • coelacanthe − Il est présent dans des grottes situées à 200 m de profondeur où la température peut varier de 16.5°C à 22.8°C et la salinité maximale de 35.25%o. L’habitat diurne se situe dans des eaux qui se trouvent à des températures supérieures ou égales à 20°c. La nuit elles sont plus en profondeur que leur habitat diurne dans des couches d’eau froides inférieure à 20 ° C. Les processus de migrations verticales nocturnes des coelacanthes ( épisodes au cours desquels ils se nourrissent et sont capturés ) sont étroitement liés à sa tolérance thermique et, plus spécialement à la mauvaise solubilité de l’oxygène dans son hémoglobine à des températures supérieures à 19°C. • Coquillages Les mollusque participent à la vie dans les fonds coralliens .. Parfois les espèces sont cosmopolites ou sont cantonnées à des milieux particulièrement stricts selon une zonation horizontale( de l’étage mesolitoral au platier) ou verticale ( bas vers le haut du rocher). Elles sont surtout caractérisées par la diversité des espèces.

3. Contexte/cadre démographique et social : Le braconnage est accentué par l’immigration des Anjounais vers Moheli. Ces derniers transmettent leurs habitudes alimentaires aux moheliens . La religion musulmane stipule beaucoup d’interdictions sur la consommation de la viande de tortue. Cependant la population Anjouanaise et Mahoraise (ayant des origines malgaches) consomment la viande de tortue sans aucun interdit moral. La situation économique de la population précaire et la croissance démographique (3.6%) accroissent la pression sur les ressources. De même nous soulignerons que 75% de la population comorienne vit en milieu côtier.

4. Contexte/cadre économique

Le fait que la pêche ne soit pas assez rentable pousse beaucoup de pêcheurs et leurs familles à chercher d’autres sources de revenus . Ainsi ils se lancent vers l’exploitation des tortues, des coquillages et du sable( cequi reduity aussi les sites de ponte). L’exploitation des tortues, des coquillages et des coelacanthes sont théoriquement des activités interdites par la loi comorienne. Il n’existe pas de fiscalité.

5. Contexte/cadre institutionnel:

L’ extraction biologique de ces espèces est pratiquée dans des voies informelles vu qu’elle est interdite par la loi.

6. Contexte/cadre législatif et judiciaire :

− La loi cadre sur l’environnement est adoptée par l’assemblée fédérale en juin 1994. − Les Comores ont adhérés aux conventions suivantes( visant la protection de ces espèces) : Convention de Nairobi pour la protection, la gestion, et le développement de l’environnement marin et côtier de l’Afrique de l’Est; Convention de CITES pour le commerce international des espèces menacées de la faune et la flore sauvage; Convention sur la diversité biologique; Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratoires des animaux sauvages.

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. Objectifs :

L’un des deux objectifs principaux de la politique nationale de l’environnement est d’assurer une gestion durable et rationnelle des ressources. Il a comme objectifs spécifiques: − Le soutien de l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et le développement de solutions alternatives. − La sauvegarde et la protection de la diversité biologique et les zones d’un grand intérêt écologique et / ou culturel

2. Application :

Les services régionaux de l’environnement de chaque île et les association de protection de l’environnement sont les principaux acteurs de l’application de ces directives. Cependant l’application n’est pas effective faute de logistiques et de compétences. Beaucoup de projets sont en cours pour aider à la concrétisation de ces objectifs. Il s’agit du Projet GEF/UICN sur la conservation de la biodiversité du Programme régional environnement COI/F.E.D. du Projet EAF5 sur la gestion de la zone côtière et du Projet EAF 14. 3. Investissements publics en environnement et dans le sens du développement durable :

C’est à partir de 1990 que le gouvernement comorien conscient de la situation économique précaire du pays s’est engagé dans un vaste programme d’ajustement structurel visant à réactualiser les dépenses publiques et redresser son économie . C’est dans ce cadre que l’environnement, d’abord ignoré et inconnu du grand public est apparu comme domaine crucial et prioritaire devant disposer d’une politique propre et de financement adéquat. Le plan d’action environnementale qui a été élaboré par le ministère de tutelle et la direction général de l’environnement a bénéficié de multiples supports internationaux : _ PNUD dans le cadre du projet d’appui à la programmation nationale en matière d’environnement « PNUD / UNESCO / UICN_COI / 91/ 006 » _ Union européenne , la France , le Japon, la Belgique et le Canada.

Nationaux

• les cadre s de l’administration publique • les membres des associations et les ONGs; CARE Comore; CECI ; Corps de paix... • les représentants des autorités politiques et religieuses • les populations lors des enquêtes et des interviews

Les financements récents et en courts peuvent être résumés dans le tableau ci dessous : Intitulé du projet période origine montant

Base de données et 1995_ 1996 Belgique / PNUE 80 000 US $ ATLAS du milieu côtier et ,marin de l’Afrique orientale EAF/ 14 Appui aux programmes 1995 / 2000 Union Européenne 11 000 000 Ecu environnementaux dans les pays membres de la COI Renforcement des 1995 /1998 36 mois PNUD 578 000 US $ capacités nationales pour le développement durable Appui aux ONG et aux 1996: 1 an PAM 58 000 000 KMF associations locales Protection et 95_96 FAO 32 500 US $ aménagement des zones marines et côtières de la sous région, de l’ Afrique de l’est: EAF/5

D’ autres financements sont en étude ou en cours de définition tels que: - Projet de capacité 21 (appui institutionnel ) - appui du canadian museum of nature pour la relaxation d’une monographie nationale dans le cadre de la convention sur la biodiversité - Appui du Jersey wild life protection trust : action de conservation de la roussette livingstoni - Projet EAF/ 5-6 du PNUE sur la gestion des zones côtiers . - Projet de conservation de la biodiversite identifié par le PNUD pour être financé par le FEM La Direction Générale de l’Environnement en concertation avec des ONGs locales telles que Ulanga Ngazidja, les associations villageoises, des organismes internationaux comme le PNUD, le F.E.D., la mission de coopération française, Care International et les services d’autres ministères ( Direction générale du tourisme, de l’équipement et de la planification, des gouvernaurats et des préfecture des îles font des investissement en matière d’environnement. 4. Instrument législatifs et réglementaires : (sourceLégislation en cours d’élaboration pour la protection de la zone côtière des Comores)

• Un décret présidentiel N°79/ 012 du mois d’Avril 1979 interdit la capture des tortues marines dans les eaux territoriales des Comores avec une amende de 25000F.C. Un emprisonnement de 8 jours et une saisie immédiate de toutes les tortues en sa position ; un arrêté interministériel N° 02/015 de Mars 1992 interdit le ramassage de coquillages, l’exploitation des coraux et la capture des tortues et leurs commercialisation . • Un arrêté interministériel N°74-029/PR/MID du 12 Janvier 1974 relatif à la capture, cession et détention du coelacanthe interdit la capture. L’application de la loi en général pose problème aux Comores. Les décrets paraissent mais ne sont pas diffusés en comorien, personne ne contrôle l’application personne ne verbalise et les agent du contrôle de l’Etat sont parfois les premiers contrevenants.

5. Instruments fiscaux et économiques :

La capture et la vente des tortues, des coquillages et des coelacanthes est interdite par la loi . Et il n’ existe aucun instrument de fiscalité

6. Eléments de suivi-monitoring :

• Tortue Des éléments de suivi monitoring ont été appliqués par Frazier en 1972-73 et en 1985, par Jeanne Mortimer en 1993 et par V. Tîlot en 1994. Il s’agit du comptage des carapaces, des nids et des traces sur les plages de ponte. Des éléments sur les conditions environnementales comme la nature du sable de la plage ont été observés. Ceci a besoin d’être complété par le marquage, le bagage des tortues. Ce suivi devrait se faire de façon régulière. on doit également détecter les fluctuations annuelles, et la périodicité des pontes afin d’estimer la population des tortues , le taux de prédation, de suivre les migrations et d’avoir plus d’information sur l’éthologie de l’espèce. L’étude des meilleures conditions environnementales doit aussi être menée. • Coelacanthe Les scientifiques internationnaux ( de Toba aquarium du Japon, JLB Smith Institute d’Afrique du sud, l’institut Max - Planck d’Allemagne et le centre océanologique de Marseille France) mènent des travaux de comptages de la population des coelacanthes, de marquage, de mesures des paramètres environnementaux.

7. Action/dispositif de formation :

Les volontaires du Corps de la paix des USA ont mené des actions de formation des membres des associations villageoises et des élèves des écoles primaires et secondaires sur la protection environnementale et des espèces menacées en particulier. Beaucoup d’ateliers ont également eu lieu au niveau national et régional.

8. Ations et dispositif de communication et sensibilisation :

Des panneaux de sensibilisation sur la protection des tortues ont été implantés dans plusieurs région. L’organisation de conférences débats, la fabrication d’autocollants et un concours de dessin sur la connaissance et la protection des coelacanthes ont eu lieu.Des séminaires, des expositions ont eu lieu au CNDRS et dans certains centres ADCS Mitsamiouli,Chambo Itsoundzou, Ulanga Ngazidja, Bandamadji Itsandra. B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE

Braconnage des Nature des Causes des réponse de Adéquation de la tortues impacts.effets impacts/effets : gestion réponse intentionnelle : description résumée niveau écologique - Appauvrissement - besoin de - Création de 1 Réponse adapté accéléré de tortues protéine animale réserves et en cours vertes non satisfait villageoises d’application - menaces et de centre sérieuses sur la d’information renouvelabilité de - Mise en place l’espèce et le d’un programme réponse adapté maintien de la de suivi fréquentation des monitoring des plages par les récifs et de la tortues population de tortue niveau - Achat - la viande de information des 1 économique préférentiel de la tortue est touristes et mise viande de tortue beaucoup mois en place de Accroissement des cher que celle du structures revenus des poisson ou du d’accueil braconniers par la boeuf vente de la viande de tortue Niveau social - l’action de beaucoup de - formation de 1 protection des jeunes ayant fini le guides pays et de tortues occupe secondaire ou le gardes réserves certains jeunes et primaire ne - Gestion des sites suscite leur prise bénéficient à des fins éco- de responsabilité d’aucune touristiques et au sein de leur formation donc accompagné société professionnelle et de la création Il y a souvent des restent donc d’emploi conflits entre les deseouvrés braconniers anjouanais les jeunes moheliens protecteurs B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE

Capture des Nature des Causes des réponse de Adéquation de la coelacanthes impacts.effets impacts/effets : gestion réponse intentionnelle : description résumée niveau écologique Seuil de sur effort de surpêche - l’implantation de adapté en cours exploitation de la des ressources DCP côtiers population des benthiques vu que - Création réserve coelacanthes déjà les ressources villageoise et franchi en Grande pélagiques et construction d’un Comore en 1995 recifales sont centre de limitées recherche et inadapté d’information sur le coelacanthe et ses environnements marins et côtiers - mise en place d’un aquarium niveau surexploitation des manque de moyen appui au pêcheurs 1 économique ressources permettant d’aller de la région benthiques pêcher au large

B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE

Collecte des Nature des Causes des réponse de Adéquation de la coquillages impacts.effets impacts/effets : gestion réponse intentionnelle : description résumée niveau écologique pollution des récifs Création de adapté à diffuser par la prolifération réserves d’étoiles de mer villageoises niveau Accroissement des - La Gestion des 1 économique revenus des sites à des fins braconniers par la éco-touristiques vente des - diffusion des coquillages techniques de fabrication de matériaux de substitution Niveau social - manque de -Formation de 1 formation guides pays et de professionnelle et gardes réserves - désoeuvrement des création d’emploi jeunes dans la gestion des sites

L'AGRICULTURE A) DESCRIPTION DE L’ACTIVITE AGRICOLE :

1. Nature de l'activité :

L'agriculture Comorienne occupe un peu plus de 70% de la population active et environ plus de 60% du PIB. Elle est essentiellement caractérisée par:

• une agriculture vivrière d'autoconsommation familiale dont la principale caractéristique est un ensemble de système d'associations de cultures complexes. A côté de cette agriculture, on remarque un tissu maraîcher en plein expansion et qui fait appel à des techniques nouvelles et qui constitue un source de revenu non négligeable.

• une agriculture d'exportation qui comporte essentiellement trois sortes de cultures: la vanille, l'Ylang ylang et le girofle.

Il existe une multiplicité et une diversité de systèmes de cultures qui sont liées à la nature du sol, au régime foncier, à la longueur des saisons utile des pluies et à l'altitude. Dans les zones de bas (0 à 500m), le vivrier est conditionné par l'omniprésence diffuse des cultures de rentes. Dans les zones de hauts où le paysan ne bénéficie plus de revenus des cultures de rentes, le système de cultures est très évolué et intensif. Un grand nombre de micro climats créés par le relief et l'altitude, il se détache entre 300 et 500m d'altitude un véritable ligne de partage écologique. Au dessous d'elle, les basses températures diminuent progressivement le potentiel productif des espèces tropicales : la forte pluviométrie, l'hygrométrie élevée et la nébulosité accrue constitue un handicap pour les cultures à exigences subtropicales ou tempérées. L'essentiel des terres cultivables se situent en dessous de 400m d'altitude en conditions tropicales chaudes et humides. Les améliorations de productivité les plus significatives viendront naturellement des espèces indigènes de ce type de climat, telle que le bananier, le manioc, et autres tubercules et légumineuses.

Les techniques culturales sont dans l'ensemble rudimentaires : • L'entretien du sol est faite au bâton ou au couteau fouisseur. Elle est souvent limitée à l'emplacement du semis. • Les façons et les pratiques culturales les plus élémentaires sont inconnues ou négligées (oeilletonnage du bananier, buttage du mais...). • L'utilisation des fertilisants organiques et minéraux et, à plus forte raison, celle des pesticides sont ignorées dans le système vivrier et à petite échelle sur le maraîchage. 2. Expression quantitative de l’activité agricole :

2.1 L'espace agricole

Répartition des Ngazidja Anjouan Moheli systèmes agricoles ha % sau ha % sau ha % sau syst.arboré. 27.700 73 23.000 77 9.500 90 syst.non arboré 10.000 27 6.800 23 1.000 10 total par région 37.700 100 29.800 100 10.500 100 cultures arborées 60.200 ha Totaux nationaux: cultures non arborées 17.800 ha total 78.000 ha

2.2 Les Intrants :

Tous les détails sont en annexes.

3. Localisation de l’activité agricole :

Les cultures vivrières sont généralement en association avec les cultures de rentes dans les zones de bas sous couvert arboré. Dans les zones de hauts, prédominance des associations vivrières Cultures de rentes spécialement dans les zones de bas entre 10 et 500m d'altitude.

Systèmes sous couvert arboré.:

• cocotiers et arbres fruitiers à sous étages de cultures vivrières et d'exploitation : Zones humide et zones sèche. • Plantations girofliers, ylang, cocotiers • cultures dispersées sous forêts défrichées

Systèmes non arboré

− cultures vivrières permanentes sous jachère de courte durée ou sans jachère: zones humide des hauts et zones sèches des bas − cultures vivrières à jachères herbacées de courtes et moyenne durée :zones humide des hauts et zones sèches des bas − cultures vivrières et d'exportation sous couvert de cocotiers et fruitiers, c'est le système dominant sur l'ensemble des trois îles.

On distingue:

• Un système de conditions humide qui couvre les zones basses et moyennes jusqu'à 600 m des côtes Sud ouest et ouest de chaque île. La strate arborée est dense, composée de cocotiers (dominant), manguiers, girofliers, arbre à pain, fruitier. L'étage intermédiaire comprend surtout des bananiers et des fruitiers et l'étage inférieur : de la vanille, des taros, des maniocs (dominant à Anjouan), mais, ambrevade et un peu de maraîchage. Ce système n'est pas le plus productif mais équilibré. • Un système sec qui couvre la côte Est de la Grande Comore (sous le vent). Ce système comporte des cocotiers, manguiers (dominant), bananiers mais en densité moins élevée, des taros, maniocs et ignames et surtout des légumineuses

4. Les acteurs a) Les paysans:

Ils assurent principalement la fonction de production. Au niveau des cultures vivrières, ils fixent malgré la pression des pouvoirs publics, les prix de la plupart des productions. b) Le pouvoir public:

Il assure l'encadrement technique, l'appui des services, fixe les prix des cultures d'exportation et essaie de réglementer les prix à la consommation. c) Les organisations professionnelles :

Nouvellement créées, elles essaient de se positionner comme instrument de défense de l'inter profession: OCOVA pour les exportateurs de la vanille, GWE DJEMA pour les producteurs, ZANA ZEMA pour les intrants, bientôt une organisation pour l’Ylang, il existe aussi des organisations de crédits (SANDUK). Au delà des ces organisations professionnelles, on peut noter l'émergence d'ONG du développement (GAD,CONGLO,CNAD,RNFD,...). d) Les intermédiaires :

Les intermédiaires existent au niveau des cultures d'exportation. Entre la production de la vanille et sa destination finale, il y a des collecteurs, des préparateurs et des exportateurs.

5. Importance sociale et économique :

Au niveau local, l'agriculture assure une certaine sécurité alimentaire au niveau des familles paysannes. Elle sert globalement à l'auto consommation. Le surplus est troqué et/ou vendu pour un équilibre alimentaire et /ou pour compléter la ration par les produits non produits dans la famille. Les revenus des cultures de rente constituent un épargne et surtout de sources d'investissement (mariage, pèlerinage, fêtes religieuses....). Les cultures maraîchères joue un double rôle et ce, en fonction de la surface et de la production disponibles. Il est très rare qu'une famille paysanne consomme ses propres productions maraîchères. Ces productions sont vendues dans les villes et les chefs lieux (coopérants, fonctionnaires...).

Avoir une quantité importante de cultures d'exportation est signification d'aisance sociale et économique.

6. Importance sociale et économique au niveau national :

En milliards de FC

valeur de production valeur ajoutée valeur de production commercialisée cultures vivrières 9,1 49% 8,6 52% 2,3 23% cultures d'exportation 2,9 16% 2,6 16% 2,9 29%

7. Impact écologiques, sociaux et économiques :

• Pas de pollution potentielle car les produits chimiques sont utilisés à une très petite échelle. • Déforestation sauvage liée à l'activité de transformation de l’Ylang surtout à Anjouan, et des besoins ménagers. • Forte croissance démographique qui entraîne une très forte pression foncière • Forte pression foncière qui est source de conflits entre les communautés, villages, régions et lignages.

B. CONTEXTE ACTUEL DE GESTION GÉNÉRALE

1.Cadres écologique et physique :

Les sols sont de structure fragile ou contraignante, peu profonds, exposés et sensibles à l'érosion, chimiquement moins riches que ne laisse supposer leur origine. Les contraintes d'exploitation liées aux caractéristiques physiques des sols sont multiples : • la pierrosité dont le taux d'acceptation varie selon les cultures et qui peut être réduite manuellement, • la compacité et la faible perméabilité qui gênent la préparation du sol et l'installation de la plante, et facilitent l'érosion par ruissellement, • la perméabilité excessive qui induit la sensibilité à la sécheresse, • l'épaisseur, lorsque celle ci est inférieure à 50 cm, • la sensibilité à l'érosion • et surtout les pentes. Quelque soit l'île, le maintien des propriétés chimiques et physiques du sol est problématique du fait de la faiblesse des retours des végétaux. Dans beaucoup d'endroits, le manque de couverture végétale compromet l'activité agricole. On peut distinguer trois grandes catégories de sols aux Comores : • les andosols sur volcanisme récent, principalement en Grande Comore et Anjouan • les sols ferralitiques sur volcanisme ancien et intermédiaire, fréquent surtout sur les presqu'îles d'Anjouan et à Moheli, • les sols bruns sur héritage ferralitiques issus des sols précédents ("altérités en place, remaniées en surface, etc...), très fréquents à Anjouan et Mohéli.

Les plus grandes contraintes de ces sols se résument ainsi :. • sensibilité très grande de la plupart des sols à l'érosion, due à l'importance des pentes, à la faiblesse et à l'irrégularité de l'épaisseur exploitable par les racines, à l'intensité des pluies, à la disparition croissante de la jachère... • les propriétés particulières des andosols sur volcanisme récent, dues à la présence de minéraux amorphes (allophanes) qui les font distinguer très nettement des autres andosols.

Ces caractéristiques sont particulièrement prononcées sur les projections volcaniques à structure vitreuse avec cependant des variantes selon la nature des projections volcaniques, le degré de différentiation de l'andosol, l'exposition aux vents dominants, la pluviométrie, l'altitude, les modalités et l'intensité d'exploitation des sols. Par contre elles le sont beaucoup moins sur les coulées de lave, à structure moins vitreuse, ce qui leur confère une fertilité naturelle plus satisfaisante, malgré une pierrosité souvent excessive, une texture très grossière et une nette sensibilité à la sécheresse.

3. Cadre démographique et social :

Au niveau des avantages, bénéfices et revenus, nous ne pouvons donner d'informations que sur les fiches d'exportations sur les différentes cultures de rentes. Les fiches seront insérées en annexes. Dans les familles, l'agriculture est non seulement source de sécurité alimentaire, il est aussi source de financement des différentes activités sociales. La croissance rapide de la population influence le soucis de conquérir toujours de nouvelles parcelles et donc des pratiques de plus en plus destructrices.

5. Contexte institutionnel :

L'agriculture est une activité prioritaire aux Comores. L'orientation donnée par le Gouvernement Comorien est l’autosuffisance alimentaire. Seulement, il n'existe pas sérieusement une politique sectorielles d'accompagnement qui stimule l'objectif central. Un palliatif pourtant est celui de l'intervention des projets d’appui au développement rural. Malgré l'existence d'un organigramme, les différentes structures du Ministère n'arrivent pas à être fonctionnelles. Deux raisons essentielles: un manque chronique de moyens et des nominations fantaisistes qui ont comme conséquence un laisser aller incroyable.

Outre le Ministère, différents Projets interviennent dans différents secteurs :

Projet Développement des Cultures Vivrières et Appui semencier : DCVAS • Financement FED • L'objet est le développement des cultures vivrières et l'appui au volet semencier. Durée 5 ans. Projet Cultures de Rentes : • Financement FED • Appui à la promotion des cultures de rentes. Durée 3 ans.

Programme d'Appui à la Nouvelle Stratégie Agricole aux Comores : PANSAC • Financement Fonds d'Aide et de Coopération Français (FAC) • Défense et restauration des sols, lutte contre l'érosion, embocagement, intégration de l'élevage dans les activités agricoles. Durée 3 ans.

Appui aux Petites et Moyennes Entreprises • Financements FIDA • Promotion des petites entreprises rurales. Durée 7 ans

Projet SANDUK • Financement CFD • Développement de l'épargne et crédit rural. Durée 5 ans.

Programme Agriculture Environnement • Financement Banque Mondiale • Appui institutionnel au niveau du Ministère de l'agriculture. Projet Développement Rural Intégré Nord Anjouan (DRINEA). • Financement FED Fin d'exécution Projet Appui aux Petits Producteurs de Nyumakélé (APPN) • Financement FIDA • Fin d'exécution

• Projet de Développement Régional de Moheli (PDRM) • Financement FAC • Développement intégré de l'île de Moheli. Durée 5 ans.

Malgré une volonté affichée des projets, il existe un manque de cohérence dans leur exécution: Le Ministère n'a aucun moyen pour coordonner les activités des différents projets Les projets évoluent chacun dans leur coin, ce qui entraîne un chevauchement des objectifs. Manque de concertation vis à vis des principaux acteurs notamment les bénéficiaires.

6. Cadre législatif et judiciaire :

Actuellement, l'agriculture n'est soumise à aucune restriction réglementaire. Les textes qui existent concernent l'orientation générale (Stratégie Agricole). Des investigations ont été menées pour l'élaboration d'un projet Foncier mais jusqu'à lors aucune action n'a été engagée dans ce sens Il existe aux Comores, trois types de droits qui régissent le foncier : le Droit Coutumier, le Droit Musulman et le Droit Français.

B 2.CONTEXTE DE GESTION DURABLE

En matière d'agriculture, il n'y a malheureusement pas une politique environnementale bien définie. Des actions conjoncturelles se réalisent à partir de constats sur: l'érosion, la restauration des sols...On peut citer les actions du Projet PANSAC sur certaines zones, qui essaient de lutter contre l'érosion en utilisant des espèces fourragères et des légumineuses pour limiter l'érosion et apporter de la matière organique. Ce même Projet intervient à Anjouan sur l'embocagement. On peut noter aussi l'intervention du Projet APPN à Nyumakélé sur les actions de Défense et Restauration des sols (DRS).

1 Application :

Pour l'instant il n'existe pas de texte et directives en matière d'environnement sur l'agriculture. La prise en compte d'une politique environnementale aux Comores sur l'agriculture est en phase d'identification.

2. Investissements publics en Environnement :

L'agriculture Comorienne répond toujours à des objectifs économiques et sociaux bien précis vis à vis des paysans: Agriculture de bouche, une activité de rente pour l'investissement social...Toutes les pratiques de production correspondent dans une certaine mesure à ces objectifs et surtout, répondent à une croissance démographique qui croit de plus en plus.

Les mesures prises sont de deux ordres : • une lutte anti érosive qui consiste à protéger les sols des différentes pratiques humaines et naturelles, • intensification des cultures en adoptant le principe "d'une petite espace pour une grande production", et gestion rationnelle des forêts. • La dessus, on peut citer l'expérience exclusive du projet PANSAC. L'ÉLEVAGE

A) IDENTIFICATION DE L’ACTIVITE :

1. Nature de l’activité :

L'élevage Comorien peut se subdiviser en deux grandes catégories d'inégales importance à la fois sur le triple plan numérique, social et économique, l'élevage traditionnel et l'élevage semi industriel. a) L’élevage traditionnel :

De loin, le plus important, il est constitué des ruminants et de volailles. Il faut noter la présence des asins à Mohéli.

• L'élevage des ruminants

Effectifs :

L'effectif total des ruminants est estimé à 234.000 têtes. Les caprins représentent 74% de l'effectif total, les bovins, 18% et les ovins et 8%. La répartition par île est inégale (tableau 1 ). L'effectif moyen d'un troupeau est faible: 4 bovins, 5 caprins et 4 ovins avec des différences très importantes.

• Modes d'élevage :

Trois modes d'élevage sont présents: Le piquet mobile est de loin le plus pratique avec 73% de cas en moyenne; ensuite vient le piquet fixe avec 21% des cas, il n'est pas présent à Mohéli; l'élevage en divagation représente 6% des cas mais il est absent à Anjouan (tableau 2).

• Techniques d'exploitation Elles sont imposées par les modes d'élevage • dans la conduite des animaux en divagation, le bétail est laissé libre dans les pâturages et est surveillé par un gardien. Les animaux pâturent et ne reçoivent aucun complément. L'abreuvement est rare. Cette pratique est présente à la Grande Comore et à Moheli. dans la conduite au piquet, les animaux sont à l'attache : • dans le cas de piquet fixe, les animaux attachés au champs, au village, ne sont pas déplacés et les aliments sont apportés par l'éleveur. Ils sont constitués des feuilles d'arbres et des résidus de cultures et/ou de cuisine. dans le cas de piquet mobile, les animaux à l'attache dans les champs ou au village sont fréquemment déplacés en fonction de la disponibilité de l'herbe. Un complément alimentaire composé de feuilles d'arbres est apporté par l'éleveur. Dans les deux cas, l'abreuvement est soit fait avec des cassettes de troncs de bananiers, soit par un apport d'eau. • Aspects sanitaires L'Archipel des Comores, du fait de son insularité, bénéficie d'un statut sanitaire favorable, les maladies rencontrées sur le continent Africain et à Madagascar n'y sont pas présentes. Les principales maladies des ruminants présentes aux Comores sont les parasitismes internes avec la douve à Anjouan et externes avec la dermatophilose. Le charbon symptomatique est présent à la Grande Comore.

• L'élevage des Volailles : L'effectif des gallinacés domestiques est estimé à environ 160.000 têtes avec 60% à Anjouan, 30% à la Grande Comores et 10% à Mohéli.

Son état sanitaire est perturbé périodiquement par des ravages de la maladie de Newcastle. Il faut aussi noter les parasitismes internes, ainsi que la variole aviaire. Les volailles sont en divagation dans les villages et ne reçoivent en général aucun complément d'aliment.

• L'élevage des Asins.:

Cet élevage intéresse uniquement Moheli et plus particulièrement la ville de Fomboni ou les ânes en divagation côtoient la population. Ces ânes sont de plus en plus abandonnés et très peu sont utilisés dans le transport. b) L’élevage moderne avicole :

L'aviculture moderne intéresse quelques éleveurs autour des centres urbains: Moroni, Mitsamiouli à la Grande Comore; Mutsamudu et Domoni à Anjouan et Fomboni à Moheli. L'effectif est estimé à 24.500 têtes par an avec 73% de poulet de chair et 27% de ponte, avec 80% de l'effectif à la Grande Comore et 20% à Anjouan. Sa pathologie est celle de l'aviculture moderne internationale, les souches raciales étaient issues de l'étranger : Europe, Maurice.

Les tableaux suivant donnent des indications sur l’importance de l’activité d’élevage aux Comores

Estimation des ruminants: CIRAD_ EMVT et BDPA/SCETAGRI : 1996 Île Bovins Caprins Ovins Total Grande Comore 23.000 120.000 6.200 129.200 Anjouan 14.000 41.000 7.200 61.200 Moheli 6.200 11.000 5.200 21.400 Typologie des troupeaux: GOURVIL A. 1984

Mode d'élevage Propriété Bovins Caprins Ovins piquet fixe unique 87% 3,0 4,3 4,2 3,6 2,9 5,6 multiple 13% piquet mobile unique 66% 3,4 5,5 4,1 4,6 3,3 3,3 mult. 34% divagation unique 58% 8,3 10,2 7,2 11,9 3,7 2,2 mult. 42% fixe et mobile fixe 37% 2,4 2,9 3,2 3,0 2,6 mobile 63% piquet mobile unique 60% 3,6 5,1 6,0 8,1 4,0 7,5 82% multiple 40% divagation 18% unique 74% 4,6 6,2 9,1 9,4 11,5 13,1 multiple 26%

2 Expression quantitative de l’activité et quantité des ressources consommés

Il est très difficile de quantifier les ressources fourragères consommées par les animaux; les connaissances quantitatives sur la biomasse ne sont pas disponibles. Cependant des estimations théoriques des ressources disponibles peuvent être faites par les surfaces qu'elles occupent. De même, les quantités que les ruminants ont besoin peuvent également être estimées.

Surfaces occupées par les fourrages

L'élevage des ruminants utilise comme ressources alimentaires les herbes fourragères, les fourrages foliaires verts, les feuilles vertes des arbres, les adventices des cultures, les sous produits des cultures vivrières, les déchets de cuisine. Les surfaces occupées par les ressources fourragères sont confondues avec l'espace agricole; les zones pastorales extensives correspondent à des terres incultes pour des raisons pédologiques (Grande Comore) ou à des terres dégradées autrefois cultivées (Anjouan et Moheli occupent de très faibles surfaces), soit 16% de la surface géographique (tableau 3).

Ressources fourragères

Grande Anjouan Moheli Comore Surface 101.000 42.400 21.100 géographique (ha) Domaine agricole 61.464 38.136 16.232 utilisé (ha) Surface agricole 37.800 29.800 10.500 utilisée (ha) 3. Localisation de l’activité et des ressources nécessaires :

3.1 localisation de l’activité d’élevage

3.1.1 Types, quantités et qualités :

Les ressources végétales utilisées dans l'alimentation des ruminants sont très variées à la fois à la dans leur origines et dans leur qualités et leurs qualités. a) Types de fourrages utilisées :

• ressources pastorales dont l'essentiel est associé à l'espace agricole • feuilles d'arbres fruitiers et autres arbres inclus dans l'espace agricole. • production herbacées provenant des jachères, des espaces incultes et des bords des routes. • résidus de cuisine. b) Quantité et qualité des ressources :

Il n'existe aucun inventaire agrostologique permettant de préciser le contenu fourrager ainsi que la production. utilisable au cours de l'année des ressources fourragères. • les ressources fourragères associées sont très variables mais souvent médiocres, pauvres en légumineuses utilisables surtout pour les petits ruminants. • les zones pastorales extensives, correspondent à des terres incultes pour des raisons pédologiques (Grande Comores) ou à des terres dégradées autrefois cultivées (Anjouan et Moheli). Elles renferment surtout des graminées de faible valeur fourragères et très lignifiées pendant la saison sèche.

3.1.2 Localisation des ressources fourragères :

La localisation des ressources fourragères est difficile à faire car il y a une très forte association dans le domaine agricole. Comme l'élevage des ruminants utilise toutes les ressources fourragères disponibles, leur localisation peut se résumer comme suit : a) les zones pastorales extensives : localisées principalement à la Grande Comore correspondant à des terres incultes pour des raisons pédologiques: coulées de lave de Hahaya jusqu'à Domoni d'une part et jusqu'à dans le plateau de Haboho; coulées de lave de Moimboi Mboini - Bangoi Kouni - Ivoini. Toujours en Grande Comore, elle correspondent à des zones dominées par hyperrania: Diboini, , Sangani jusqu'à Domoni y a Mboini, Diboini vers Heroumbili. Au niveau de Moheli, ces zones pastorales sont localisées sur les anciennes terres cultivées devenues dégradées ainsi qu'à Anjouan. Cependant les surfaces sont insignifiantes. b) les zones agricoles d’élevage sur termes agricoles qu'on subdivise en zones agricoles arborées et non arborées b.1) les zones agricoles non arborées.:

Elles sont localisées à la Grande Comore et à Anjouan. • à la Grande Comore, elles sont constituées des jachères des cultures de cycles courts en zones humides de haut : massif autour de la Grille allant de Maouéni, Batsa, , , haut de Mbéni, Sangani, Domoni y a Mboini, Hambou, Haut de la côte Est, , Hauts de la côte Ouest jusqu'à Itsoundzou. • A Anjouan, elles sont constituées de jachères faiblement arborées à cycle court. Leur surface est importante et elle va dans la partie Est de l'île de Djimlimé, , Tsimbeo, , Koni djodjo, Ouzini, Hada jusqu'aux hauts de . Elles se rencontrent également dans la région de Sima et en haut de et de Mtsangani. b.2) Les zones agricoles arborées :

Ce sont des cocoteraies et des forêts d'altitudes. • les cocoteraies des zones sèches occupent à la Grande Comore, la frange côtière allant de Voidjou à l'Ouest vers Bangoi Kouni au nord jusqu'à Dzahadjou au Sud. A Anjouan, ces cocoteraies partent de l'aéroport de OUANI au Nord Ouest vers le bas de Jimlimé au Nord et bordent la côte Nord Ouest jusqu'à au Sud. A Moheli, elles partent de Domoni vers Djoiezi au Nord. • Les cocoteraies des zones humides

A la Grande Comore, elles partent du Sud Ouest de Voidjou à Ifoundihé Chamboini. A Anjouan, elles partent au Nord - Nord Ouest de Ouani, Moujimouvia, Dindri vers Sima et du Sud Ouest vers le Sud de Sima vers Pomoni, Lengoni jusqu'à Daji. A Moheli, elles entourent les forêts d'altitude jusqu'au Sud entre Chiconi et Nioumachoua et au Nord vers les hauts de Domoni, Fomboni et Djoiezi.

• Les forêts d'altitude défrichées et partiellement cultivées: A la Grande Comore, elles entourent le Karthala et la Grille. A Anjouan, elles se situent dans la partie Nord de jusqu'à Tsimbéo A Moheli, elles occupent le centre de l'île, de vers Chiconi - Haut. Les zones à cultures associées, brousses et jachères buissonnantes sont présentes uniquement à Moheli, à l'Est, partant de Djoiezi, Chikoundou et Nioumachoua. Ces ressources pastorales et fourragères sont en concurrence dynamique négative avec l'espace agricole et elles tendent à s'amenuiser pour disparaître comme Anjouan, sauf pour les terres incultes des coulées de laves de la Grande Comore et des sols dégradés. Cette concurrence entre l'agriculture et L'ÉLEVAGE est en faveur de l'agriculture mais à pour conséquence une adaptation de l’élevage des ruminants. Avec le développement encore lent de l'association agriculture/élevage : fertilisation des sols par la vache au piquet et l'exploitation des haies vives en légumineuses pour l'affouragement, ainsi que sur courbes de niveau.

4. LES ACTEURS :

Les acteurs impliqués dans l'activité élevage sont de deux types : les acteurs privés: éleveurs paysans et aviculteurs privés modernes les acteurs de l'administration: agents de l'élevage. Il est à noter que l'activité élevage n'est pas encore structurée en filière, seule l'aviculture moderne se structure en filière.

4.1. Les acteurs privés

Ce sont les paysans et les aviculteurs modernes.

4.1.1. Les Paysans : Il n'existe pas aux Comores d'éleveur pur en élevage traditionnel. Les propriétaires des animaux ont d'autres préoccupation principales ou complémentaires.

• Les propriétaires et gardiens des troupeaux.

En général, les troupeaux appartiennent à des propriétaires uniques avec 86% des cas à Anjouan, 69% à la Grande Comore, et 62% à Moheli. Les propriétaires uniques sont pour la plupart des agroéleveurs (62% des cas), suivi d'éleveurs ayant des activités principales autres que l'élevage (fonctionnaires, commerçants, artisans, pêcheurs 34% des cas). Enfin les propriétaires éleveurs purs ne représentent que 4% des cas: ils sont plus nombreux à la Grande Comore (7%) suivi d'Anjouan (3%) et Moheli (2%). Les gardiens des troupeaux sont rarement des étrangers: dans 47% des cas, c'est le propriétaire du troupeau qui assure le gardiennage et 14%, l'un des copropriétaires. Le gardiennage est lié au mode d'élevage. − En Grande Comore, les animaux conduits au piquet fixe sont gardés par les propriétaires et ceux au piquet mobile (ou en divagation) sont sous la responsabilité soit des propriétaires, soit des gardiens. − A Anjouan et Moheli, les gardiens sont pour la plupart les propriétaires des animaux

• Les aviculteurs traditionnels : • Ils sont estimés à environ 20.100 personnes, principalement localisées à la Grande Comore (9.800) et Anjouan (8.900).

4.1.2 Les Aviculteurs modernes.:

Ils sont estimés à environ 75 avec 67% en Grande Comore et 27% à Anjouan, et le reste à Moheli. Les plus gros aviculteurs et les plus permanents qui en font une activité principale sont au nombre de 10 avec 7 en Grande Comore et 3 à Anjouan. La plupart sont polyvalent et font de l'élevage de poulets de chair et pondeuses. Les aviculteurs modernes sont pour la plupart des fonctionnaires ou des commerçants. En aviculture moderne, la notion de filière peut s'appliquer et on distingue : les aviculteurs importateurs d'intrants et vendeurs de produits avicoles (10 aviculteurs). les aviculteurs simples qui achètent localement les intrants et vendent directement les produits avicoles. les commerçants importateurs d'intrants. les commerçants vendeurs des poulets de chair préparés ou d'oeufs. Il est à noter que le métier de vétérinaire privé est inexistant aux Comores.

4.2 Les agents de l'administration :

Les agents de la Direction de l'élevage (Zootechniciens, Ingénieurs d'élevage, Techniciens Supérieurs et Agents d'élevage) ont joué un rôle important dans le passé en matière de vulgarisation des techniques d'élevage et de l'utilisation des médicaments vétérinaires, dans la promotion de l'aviculture moderne. Actuellement, ils assurent les fonctions de Conseillers et de vétérinaires: soins des animaux à la demande, contrôle sanitaire du cheptel et des produits animaux, définition de la politique en matière d'élevage.

5) Importance sociale et économique de l'activité au niveau local :

5.1 L'élevage traditionnel 5.1.1. l’élevage des ruminants :

• Autoconsommation : L'auto consommation est relativement faible en ce qui concerne les ruminants. Elle se pratique à Moheli et à Anjouan pour les caprins pendant les fêtes traditionnelles

• Commerce/Échange : Les ruminants constituent un important moyen d'épargne (bovins pour les hommes, caprins pour les femmes), et entrent dans les échanges commerciaux. Ces échanges sont différents en fonction des îles: • à la Grande Comore, les ruminants (bovins et caprins) entrent dans le système des échanges commerciaux, du grand mariage et les abattages pour la vente de la viande au marché sont très faibles. Les prix de vente des bovins ou des caprins destinés aux fêtes, du grand mariage sont surestimés et ne correspondent pas au poids des animaux. Un bovin adulte castré et bien engraissé coûte entre 600.000 et 1.000.000 FC. Ces échanges se font entre villages et régions.

• à Anjouan, les échanges commerciaux pour abattage sont courants et intéressent les villes de Mutsamudu et Domoni qui sont les principaux pôles de vente. Les bovins abattus par jour sont estimés à plus de 5 têtes à Mutsamudu. Ici le prix de l'animal vif est en relation avec le poids de l'animal.

Enfin à Moheli, les abattages se limitent à la ville de Fomboni et par semaine 2 à 3 bovins sont abattus. Par contre, Moheli approvisionne la Grande Comore et Anjouan en bovins et caprins.

Estimation des productions

Effectifs Taux Poids carcasse et Production d'exploitation abats (Kg) (Tonnes) Bovins 43.200 12 110 570 Caprins 170.000 20 9 306 Ovins 18.600 17 10 32 Volailles 170.000 85 1,2 173 Total 401.800 1.081

5.1.2 Élevage des volailles :

Les volailles constituent à la fois un produit d'autoconsommation et d'échange commercial. Elles constituent un épargne pour les femmes.

5.2 Élevage Avicole moderne

Cette activité est surtout commerciale et les échanges intéressent uniquement les villes: Moroni, Mitsamiouli, Mutsamudu, Domoni et Fomboni. Elle fournit des emplois qui sont relativement peu nombreux.

6. Importance sociale et Economie au niveau national. :

L’élevage est une activité secondaire sur le plan économique mais il joue un rôle fondamental. 6.1 Importance sociale de l’élevage :

La place sociale de l’élevage est considérable : l’élevage apporte un complément de revenues aux exploitations, contribue au maintien et à la restauration de la fertilité des sols et dans la lutte anti érosive. L’avenir des productions agricoles vivrières et des productions annelles reposent sur lune réelle association entre l’élevage et l’agriculture. L’élevage joue un très grand rôle sociale dans les fêtes et/ou les grands mariages.

6.2 Importance économique :

L’élevage est un secteur économique qui présente les caractéristiques suivantes :

1) secteur économique secondaire à la fois par rapport à la production économique totale et par rapport à la production du secteur primaire dans laquelle il ne représente que, 10, 9, et 11% de la valeur de la production, de la valeur ajoutée et de la valeur de la production commercialisée respectivement.

2) secteur économique déficitaire : la production intérieure est estimer à environ 1.080 tonnes pour la viande bovine, 340 tonnes pour celle des petits ruminants et 170 tonnes pour les volailles. Les importations avoisinent 2.200 tonnes par an, composées essentiellement des viandes rouges et blanches de basse qualité donc moins chères, représentent 11% des importations totales.

7. Impacts :

7.1. Effets écologiques

7.1.1. Élevage en divagation surveillée:

Cette forme d'élevage présente les caractéristiques suivants :

• elle comprend des troupeaux mixtes (bovins et petits ruminants) à dominante caprins.

• elle est limitée aux terres incultes et les éleveurs exploitent: les jachères ligneuses de longue durée (Moheli), les brousses et formations herbacées à la Grande Comore et les terres dégradées incultes à Anjouan.

Les impacts de cette forme d'élevage sont variés selon les types de parcours exploités. − En Grande Comore, sur les espèces pastoraux, localisés en saison sèche, l'impact est modéré avec sous exploitation des ressources en zones sèches dépourvus de points d'abreuvement. − Mise à feu de certains parcours sur la Grande Comore et Moheli. − Surpâturage des terres dégradées, padzas à Anjouan. − Contraintes à l'introduction de lignes boisées et à l'investissement anti - érosif individuel sur les terres ou les pâturages de la jachère herbacée est pratiquée.

7.1.2. Élevage au piquet mobile et fixe :

Cette forme d'élevage est de règle en particulier à Anjouan du fait de la raréfaction des espèces pastoraux et de la diminution du temps de jachères. Dans les zones de cultures, elle est obligatoire pour empêcher les animaux de détruire les cultures vivrières. Elle compte de plus en plus sur les sous produits très variés mais en quantités limitée de la production agricole et accroît sa pression sur les ressources pastorales naturelles des terres incultes. Elle utilise aussi les fourrages foliaires des divers arbres fruitiers cultivés ou forestières.

Les impacts de cet élevage sont à la fois positifs et négatifs sur les ressources naturelles.

• Impacts positifs:

− Valorisation des sous produits de l'agriculture et des ressources naturelles.

− Production de fumier indispensable à la fertilisation des sols (système d'embocagement à Anjouan).

− Valorisation potentielle des dispositifs anti érosifs (système d'embocagement à Anjouan).

• Impacts négatifs :

− Surpâturage des terres incultes; déstabilisation des padzas et accroissement de l'érosion. − Consommation de la strate herbacée et raréfaction des matériaux susceptibles d'être utilisés pour le paillage anti érosif.

− Difficulté de gestion de l'agro foresterie et des reboisements en cas de divagation des bétails. − Mise à feu des espaces pastoraux extensifs.

7.2. Effets sociaux :

Quelques effets sociaux peuvent être perçus : Conflits dûs à la destruction des cultures en raison de la divagation des animaux. En raison du prestige social que confère la possession d'un ou plusieurs bovins (vache en particulier à Anjouan), chaque paysan utilise ses économies pour s'en procurer.

7.3. Effets économiques :

• Du fait que les caprins sont utilisés comme épargne par les femmes, il s'en suit une augmentation du cheptel avec pour conséquence une pression sur les terres incultes qui sont surpaturées et qui se dégradent de plus en plus. Échanges monétaires importants à Anjouan et de Moheli vers la Grande Comore B. CONTEXTE ACTUEL DE GESTION GÉNÉRALE

1 Cadre physique et écologique :

Le facteur limitant l'extension du cheptel animal de production ou l'augmentation de sa productivité est l'alimentation: les ressources fourragères sont limitées et leur développement (extension des surfaces) entre en concurrence défavorable avec l'agriculture vivrière.

Les problèmes sanitaires, déjà peu nombreux, peuvent être relativement facilement dominés. Le facteur génétique faible productivité des races locales bien adaptées au milieu écologique, peut être améliorée par un apport de sang exotique grâce au croisement, seule voie permettant de concevrez l'adaptation des animaux au milieu écologique.

Améliorer la productivité de l'élevage passe par la promotion de l'association Agriculture - Elevage: par la pratique de l'embocagement.

L'agriculture apporte à l'élevage l'alimentation provenant de l'exploitation des haies vives et des résidus de récolte, des cultures de protection des courbes de niveau.

L’élevage apporte à l'agriculture l'amélioration de la fertilité du sol par le fumier.

2 Cadre démographique et social :

L'élevage est une activité secondaire de l'agriculture et il implique moyennement la cellule familiale. Les bovins appartiennent généralement aux hommes tandis que les caprins et les volailles aux femmes. Les seules tâches impliquant les membres de la famille sont :

• la récolte des déchets de cuisine reviennent aux femmes • le gardiennage des animaux est assuré par un membre de la famille ou par les enfants. Le gardien est payé en nature: il reçoit par exemple un veau comme récompense de ses services suivant des règles définies de commun accord avec le propriétaire de la vache. • les autres tâches reviennent au propriétaire.

Les coutumes influent très peu l'élevage :

• a la Grande Comore, l'élevage bovin est fortement influencé par le Grand Mariage (Anda). Les beaux mâles sont destinés aux abattages des fêtes du Grand mariage avec une surévaluation du prix de l'animal qui varie entre 500.000 à 1.000.000 FC alors que pour un même animal vendu normalement, le prix varie entre 300.000 et 450.000 F.C. Les abattages commerciaux sont faibles. L'utilisation des plus beaux mâles pour l'engraissement est un facteur limitant l'amélioration de la productivité des animaux. • a Anjouan, la pratique du Grand Mariage n'influence pas l'élevage mais possède une vache laitière ou quelques têtes de bovins est un facteur de prestige social.

3. Cadre économique

Les activités économiques du secteur élevage peuvent se résumer comme suivent :

• Pour l'élevage traditionnel des ruminants:

− achat d'animaux jeunes pour l'élevage ou échange d'animaux adultes contre des jeunes. Par exemple, une vache adulte peut être échangée contre un veau d'une année et deux chèvres adultes. − vente ou échange d'animaux adultes surtout des animaux engraissés. − achats des produits en particulier le lait. − achats des semences améliorées par la saillie à Anjouan (bovins). − achats d'aliments: boutures et fourrages à Anjouan. Les activités n'impliquent que les éleveurs. La vente de la viande est la seule activité qui implique d'autres opérateurs que l'éleveur: le boucher achète lui même les bovins ou caprins directement chez l'éleveur et il assure abattage et la vente de la viande. Une filière impliquant des éleveurs, des chevillards, des abattoirs et des bouchers n'existe pas aux Comores.

• Pour l'élevage moderne des volailles, les grands aviculteurs effectuent toutes les opérations de la filière :

− achat des intrants: poussins, aliments, médicaments et matériels d'élevage.

− vente directe des produits ( p a oulets et oeufs) ou approvisionnement des magasins

Ils assurent aussi l'approvisionnement en intrants des petits éleveurs des volailles qui commercialisent directement les produits au marché.

Seul l'élevage avicole moderne est touché par les taxes et impôts : − Taxes sur les intrants importés: actuellement il existe un texte législatif qui exonère les groupements d'éleveurs de certains taxes sur les intrants. − Impôts sur le revenu pour ceux qui font l'élevage industriel.

4. Cadre institutionnel.:

L'activité Elevage est sous la tutelle de la Direction de l'Elevage du Ministère de la Production, de l'Elevage, de la Forêt, et de l'Environnement. La Direction de l'Elevage défini la politique générale de l'activité, assure les conseils aux éleveurs traditionnels et privés et est responsable du contrôle sanitaire. Elle agit directement sur l'activité par l'intermédiaire des projets d'appui à certains secteurs de l'activité: santé animale, amélioration de la productivité, organisation des opérateurs, contrôle sanitaire aux frontières, contrôle de santé publique, vétérinaire.

Elle collabore avec le Ministère des Finances et de l'Economie: exonération des taxes sur les intrants.

A l'heure actuelle, la Direction de l'Elevage n'est pas en mesure de faire ses mandats techniques relatifs à la santé animale, aux conseils techniques aux éleveurs, faute de moyens.

En ce qui concerne les ressources fourragères, le cadre institutionnel est le Ministère de la Production. Les Directions impliquées sont l'Elevage, la Forêt et l'Environnement.

L'activité de l'Elevage est très peu affectée par les éléments de politique d’aménagement du territoire étant entendu que c'est une activité secondaire de l'agriculture.

5. Cadre législatif et judiciaire.

La réglementation applicable à l'activité Elevage est de deux sorte : 1) la réglementation commerciale car c'est une activité commerciale et en particulier le volet aviculture moderne. 2) la réglementation foncière régissant les ressources utilisées. 3) la réglementation zoosanitaire propre aux ressources animales.

• La réglementation Commerciale

Elle intéresse toute activité économique, productive et commerciale. L'élevage traditionnel est peu concerné, seule l'aviculture est régie par cette réglementation. L'aviculture moderne est touchée dans : • son volet importation des intrants • son volet main d'oeuvre • son volet commercialisation des produits.

L'élevage traditionnel est très peu concerné par la réglementation commerciale sauf dans son volet vente des produits; et cela indirectement par les taxes payés par las vendeurs des produits animaux (lait, oeufs, viande...) aux marchés.

• La réglementation Foncière.

Utilisatrice des ressources végétales (fourrages) et de ressources en sols et en eau, l'activité élevage est indirectement concernée par la réglementation foncière. Cette réglementation foncière est fort complexe aux Comores car elle est régie par le Droit coutumier, le Droit musulman et le Droit colonial.

• La réglementation Zoosanitaire En tant que ressources animales, l'élevage est aussi directement concerné par la réglementation vétérinaire: − la réglementation de la protection sanitaire des animaux (décret no 87/018/PR ) − la réglementation de la production, l'entreposage, la commercialisation et l'inspection de la salubrité des denrées alimentaires (décret no 87/019/PR). − la réglementation de l'importation d'animaux et des produits d'origine animale (décret no 87/024/PR). ANNEXES

Estimation des Quantités des Ressources Fourragères consommées

1. Calcul Théorique

Les ruminants vrais, âgés de 2 ans représentent 56% du cheptel (calculés à partir des données de PLANCHENAULT D. et SAINT MARTIN G. 1983), ce qui donne un effectif estimé à 130.928 têtes.

Le poids moyen des bovins âgés de plus de 2 ans peut être estimé à 100 Kg de poids vif et celui des petits ruminants à 10 Kg; ce qui donne un poids vif total de 3486,56 Tonnes pour le cheptel des ruminants vrais.

Un bovin adulte tropical de 250 Kg est utilisé pour avoir une unité de calcul; et cette unité de calcul est l'UNITE DE BETAIL TROPICAL (UTB) applicable pour tous les ruminants. Un bovin adulte de 250 Kg consomme en moyenne 6,25 Kg de matière sèche végétale. Ainsi, la biomasse fourragère consommée par le cheptel des ruminants vrais au cours d'une année serait de l'ordre de 31.815 tonnes de matière sèche végétale.

2. Analyse

Les fourrages disponibles pour les ruminants proviennent des surfaces du domaine agricole utilisé et des zones pastorales extensives; ces surfaces fourragères disponibles avoisinent 142.332 Ha. Comme la consommation totale des ruminants est de l'ordre de 31.815 tonnes par an, un Ha de surface fourragères doit apporter 224 Kg de matière sèche végétale par an. Les zones pastorales extensives ne représentent que 18% des surfaces fourragères disponibles et elles doivent apporter, pour la nutrition du bétail, 5936 tonnes de matière sèche végétale par an. Ceci nous semble difficile en raison des faibles quantités de biomasse végétale disponibles sur les espaces constituées principalement des coulées de laves en Grande Comore et des sols dégradés ) Anjouan et à Moheli. Plus de 80% de la biomasse consommée par les ruminants proviennent du domaine agricole utilisé et elle est constituée par ordre décroissant des fourrages foliaires des espèces d'arbres ou d'arbustes sauvages ou cultivés, des adventices, des herbes fourragères (bord de la route), des sous produits des plantes cultivées, des résidus végétaux de cuisine et enfin de quelques espèces fourragères herbacées cultivées.

• Typologie des ressources en eau Grande Comore.

• Eau de surface: Ecoulement temporaires mais inventoriés. • Sources: Cinq sources captées, faibles potentialités. • Nappes perchées: Aucun, non inventorié, potentiel peu intéressant et explication d'opportunité. • Nappes de base: Etudes importantes, potentialités, exploitation entre 60 et 100 m d'altitude.

Anjouan

• Eau de surface: Ecoulement permanent inventoriés. • Sources: Non inventoriées et non localisées. • Nappes perchées: Nioumakélé, pas d'inventaire, Exploitation possible. • Nappes de base: Aucun. Résurgences d'eau douce en mer.

Moheli

• Eau de surface: Non inventoriée. Potentialités non négligeables. • Sources: Aucune. Non inventoriée. • Nappes perchées: Aucune; non inventoriées. • Nappes de base: Aucune; résurgences d'eaux douces en mer.

1. Utilisation des ressources en eau par l'élevage.

A la Grande Comore, l'alimentation de la population en eau, est un problème très important: la zone côtière s'approvisionne à portée des citernes, des puits et des forages, et les zones de haut à partir des citernes et des sources. L'abreuvement des animaux ne constituent pas une préoccupation première pour les éleveurs qui utilisent surtout des troncs de bananiers coupés en cossettes pour abreuver les animaux. A Anjouan et Moheli, les animaux sont abreuvés dans les rivières et à partir des citernes et des jarres dans la zone sud et sud est la plus sèche à Anjouan.

Disponibilités en eau

Pluviométrie

Quelques postes pluviométriques ont permis d'avoir une connaissance relativement bonne de la pluviométrie (tableau no ).

Pluviométrie

Poste Pluviométrie Pluviométrie Durée saison annuelle (mm) saison sèche sèche (mois) (mm) Grande Comore Moroni 2.695 1.206 2-3 Nioumbadjou 5.888 3.440 Mitsamiouli 1.885 481 5-6 Foumbouni 1.399 365 7 Anjouan Ouani 1.851 425 5 Domoni 2.699 1.210 1-2 Mramani 1.393 387 7 Mremani 2.572 781 3-4 Moheli 2.214 907 4 1.585 431 5-6 Nioumachou 1.075 222 7

• Eaux de surfaces et eaux souterraines.

La Grande Comore est caractérisée par l'absence des eaux de surfaces permanentes en raison de la perméabilité de son sol. Ce sont les nappes de base qui sont les plus nombreuses et sont exploitées dans les zones de faibles altitude (60 à 100 m). Anjouan et Moheli disposent d'assez nombreux eaux de surface qui ont servi aux adductions d'eau des villages de bas.

Estimation de la biomasse Fourragère consommée par les ruminants par an.

1). Effectif des ruminants vrais. • effectif total des 43.200 190.600 233.800 ruminants • effectif des 24.192 106.736 130.928 ruminants vrais 2) Poids vif des ruminants. • poids vif moyen 100 10 ------(Kg • poids vif total (Kg) 2.419.200 1.067.360 3.486.560 3) Biomasse fourragère 22.075 9.740 31.815 consommée/an (tonne) Matière sèche. L’URBANISME

A.DESCRIPTION DE L’URBANISME

1. Nature des conversions spatiales :

D’une façon littérale, l’urbanisation est la transformation d’un espace rural en espace urbain, généralement sous l’influence de la croissance démographique, économique et spatiale d’un centre urbain. L’islam a influencé fortement la conception de la cité aux Comores. En ce sens que l’épicentre urbaine est constitué d’une Médina avec toutes les structures s’y afférent (ruelles exiguës, contiguïté des maisons, densité forte...). A partir de ce noyau historique sont venus se greffer les quartiers résidentielles modernes dont les contours sont occupés par des quartiers populaires spontanés, liés au phénomène de l’exode rurale.

2. Indicateurs quantitatifs :

En dehors des plans directeurs d’aménagement élaborés de 1983 à 1985, concernant les agglomérations suivantes : Moroni, Mitsamiouli, Foumbouni, Mutsamudu, Ouani, Domoni, Sima, Fomboni, il n’existe pas de données quantitatives permettant l’appréciation des surfaces d’emprise des zones urbanisées. Cependant, une opération de réactualisation du plan de Moroni est en cours. • Population de la RFIC : 446 817 ha • Taux de croissance naturel : 2,1 % avec des différences d’une île à l’autre • Ngazidja : 2,2 % • Ndzouani : 3,0 % • Moili : 3,6 % • Densité moyenne est d’environ 269 ha/km² avec des différences d’une île à l’autre • Ngazidja : 228 ha /km² • Ndzouani : 446 ha /km² • Moili : 115 ha /km² Ces chiffres montrent que l’île de Ndzouani est la plus densément peuplée (voir tableau). Population, superficie, densité de l’Archipel des Comores

Recensement 1991

Population % Superficie % Densité NGAZIDJA 233 533 52.3 1 024 61.7 228 GRANDE COMORE NDZOUANI 188 953 42.3 424 25.6 446 ANJOUAN MOILI MOHELI 24 331 5.4 211 12.7 115 TOTAL 446.817 100.0 1 659 100.0 269

Source : Direction nationale des statistiques (recensement 1991).

Il existe une très grande variété de forme d’habitat. Dans les villes, en général, la majeure partie des maisons sont en dur, tandis que dans les zones rurales le matériau végétal est dominant. Néanmoins une catégorie intermédiaire existe, qui est celle de la construction en tôle. Ce type de constructions se trouvent dans les zones périphériques des grandes villes. Il est à souligné qu’une forme de construction combinant les 3 formes (mur en dur/toit en tôle ou mur en paillote/toit en tôle...etc.) existe.

3. Localisation des zones urbanisées :

La plupart des grands centres urbains se trouvent implanté tous le long des côtes de l’archipel. Il y a cependant une particularité pour Ndzouani où une partie se trouve concentrée dans le col de Patsy et dans le Nioumakélé. (voir carte de répartition de la population). La proportion des espaces côtiers urbanisés par rapport à l’ensemble du pays n’a pas d’estimation chiffrée quant à sa population.

4. Acteurs et Système de développement des emprises urbaines :

L’urbanisation se fait d’une façon anarchique. La morphologie du pays est responsable à la fois de la forte dispersion de l’habitat et du groupement de la population dans les zones où existent les opportunités géographiques naturelles de subsistance. C’est pourquoi l’implantation des structures des transports (maritime et routiers) a pris naissance autour des grandes villes. Acteurs individus : Toutes les coulées de lave, les forêts, les anciennes terres coloniales sont du domaine de l’Etat. Il n’y a que l’Etat qui peut vendre. Mais l’absence d’une véritable politique urbaine et d’une planification orientée, empêchent leur mise en valeur rationnelle. Bailleurs de fonds qui interviennent dans les projets d’aménagement ou de construction. Les petits propriétaires terriens prédominent dans tout les pays. Les réserves villageoises gérées par la communauté du village. Elles proviennent des anciennes terres coloniales. Les réserves sont vendues par la communauté du village sans suivre la réglementation imposée par l’Etat. L’exemple de la réserve « MALOUZINI » accaparée par le village d’Iconi. C’est la seule région connue par tous pour l’extension de la ville de Moroni. Aujourd’hui aucun plan de lotissement n’est imposée et l’Etat est impuissant dans ce domaine. Le développement des villes se fait d’une façon incontrôlée, d’où la naissance de bidonvilles avec toutes les conséquences qui s’y découlent (pas de système d’évacuation des eaux usées, ni d’égouts, pas de gestion de déchets d’ordures ménagères, pas d’accès aisés à travers les quartiers...) Les terrains familiaux qui sont souvent inaliénables : « MANIYAHOULI » ou des confréries. C’est le cas du quartier « Caltex » de Moroni où les occupants du quartier louent le terrain et construisent en tôle ou en paillote mais jamais en dur. Le terrain appartient à une confrérie musulmane et la réhabilitation de ce quartier pose problème. Ce phénomène original existe pour accueillir l’exode en milieu urbain. Il s’agit d’une location aléatoire de terrain, limitée dans le temps qui consiste à construire en paillote ou en tôle et non en dur jusqu’à ce que le propriétaire ait besoin de son terrain. Tous ces acteurs interviennent dans l’urbanisation sans suivre les normes imposées par l’Etat. Ce qui entraîne une anarchie et une forte dispersion de l’habitat sans infrastructures de base.

5 Importance sociale et économique du développement urbain au niveau local/national :

Certains centres urbains doivent leur évolution et leur importance à leur développement pendant la colonisation à travers le commerce et l’exploitation agricole et forestière. Les chefs-lieux des îles jouent le rôle de pôle d’attraction. Mutsamudu, Fomboni, et Moroni, chefs-lieux des îles sont des centre urbains importants où se trouvent centralisées les activités économiques de chaque île. Ces villes drainent des population venues des campagnes à la recherche d’emplois ou pour vendre leurs produits. Moroni, capitale fédérale est la seule ville qui attire davantage de migrants. Plusieurs de ses habitants sont originaires des campagnes et des autres îles. Tout Comorien, quel qu’il soit, vient à Moroni, car la ville joue aujourd’hui un rôle clé dans les systèmes transactionnels : circulation de population, de capitaux, d’information et de matières premières par l’entremise des systèmes bancaires, des marchés et des réseaux commerciaux, des centres de communications (aériens, maritimes...etc.) de la presse , de l’édition, de la radio, des réseaux téléphoniques et de téléfax ....etc., etc. Il faut cependant constater qu’aujourd’hui certaines communautés villageoises (Iconi, Vanamboini) se substituent à l’Etat pour vendre les terrains. Ici on ne peut que constater l’incapacité de l’Etat à arrêter de telles actions qui entraînent l’occupation sauvage des terrains. Moroni joue le même rôle que Mutsamudu et Fomboni sur le plan insulaire en collectant les produits qui par la suite sont traités dans la capitale qui joue le rôle de transaction. Moroni est évidemment un centre de pouvoir de gouvernement, d’enseignement supérieur, de recherche, de santé et de culture. La forme d’urbanisation pratiquée sur un archipel exigu n’offre pas de différences socio-économique entre le niveau national et le niveau local.

6 Impacts (effets) écologiques, sociaux et économiques du niveau actuel et du mode d’urbanisation :

Vu que les activités économiques se trouvent concentrées dans les centres urbains en particulier dans les chefs-lieux des îles, les campagnes se dépeuplent au profit de ces pôles d’attraction. La population urbaine ayant augmenté de façon très sensible, une bonne partie n’a pas accès facilement. Elle en vient donc à construire des formes d’habitat spontané. La très forte densité de l’habitat et l’implantation spontanée des maisons engendrent un gène pour la création de routes dans ces villes. Ce qui provoque l’existence de zones surpeuplées. Cette forte densité de zones urbaines ne pouvait ne pas avoir des effets sur la société et l’environnement : croissance urbaine anarchique, conditions de vie déplorable entraînant une dégradation de l’environnement humain et surtout une dégradation écologique importante. Cet accroissement démographique fort a des conséquences graves sur l’environnement : • érosion des sols et des côtes : l’érosion des côtes provoquée par la disparition de la couverture forestière retentit sur l’environnement marin, lui même dégradé par le prélèvement des coraux et du sable marin pour la construction. Si des solutions ne sont pas trouvées, la situation deviendrait grave en Grande Comore où le déboisement du manteau forestier du Karthala pourrait entraîner le tarissement des nappes souterraines qui alimentent certaines grandes villes. • absence de gestion de déchets ménagers qui entraînent une pollution du littoral et constituent un cadre privilégié de prolifération de toute sorte de microbes et parasites nuisibles, et de ce fait il y a danger de pollution de l’air, de l’eau et de la mer. • Situation encore plus grave pour les canalisations des eaux pluviales et des égouts qui n’existent pas, profitant de la grande porosité du sol (d’origine volcanique). Ce procédé risque de provoquer à long terme la contamination des nappes phréatiques. Les comoriens circulent à l’intérieur du pays. La mobilité de la population a entraîné un brassage qui n’existait pas. La société comorienne qui était une société fermée est aujourd’hui une société en pleine mutation. On ne se reconnaît pas dans ces grandes villes. En retour le brassage a fait que le développement des coutumes et des moeurs sont en pleine mutation. Cette circulation de la population a fait que dans ces grandes villes et plus particulièrement à Moroni, les terrains constructibles sont devenus une denrée rare. Cette situation d’urbanisation incontrôlée crée une impasse économique qui ne peut réguler son développement. Ces activités économiques liées au développement urbain extraient des matériaux pour la construction sans contrôle de la part de l’Etat. Pour une partie de la population, ce secteur reste leur seul moyen de subsistance (charbon de bois, sable des plages, coraux...).

B. CONTESTES ECONOMIQUES, SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE B1. CONTEXTES ACTUEL DE GESTION GENERALE

1. Contexte/cadre physique :

Les trois îles sont d’origine volcanique. Par ailleurs, l’éparpillement sous forme d’archipel reste le grand problème qui gène une communication aisée. Mohéli la plus petite des îles est caractérisée par un relief accidenté qui s’atténue vers l’Est et vers le bas en plaines littorales. L’île est caractérisée aussi par le découpage de ses côtes, la présence de baies, de récifs coralliens. Anjouan, la 2ème île en surface présente un modèlé disséqué et un relief très accidenté à crêtes aiguës et flancs abrupts. La partie centrale est profondément entaillée par de grands cirques. Au niveau des extrémités de l’île des falaises qui dominent le littoral. Grande Comore la plus grande en surface est caractérisée par des grandes surfaces de coulées de lave. Le relief est moins marqué par le phénomène d’érosion. Mais il est caractérisé par la présence de nombreux cônes (grille) et le volcan Karthala, toujours en activité et qui occupe la plus grande partie de l’île. La côte est peu élevée mais souvent rocheuse. L’absence des sources d’eau potable est une difficulté spécifique dans cette île.

Seul, le Kharthala est encore en activité. Il a connu 13 éruptions de coulée de 1857 à 1977. La plus importante étant celle de 1918. La dernière éruption date de 1977 sur le versant sud-ouest du karthala et a laissé quelque 500 familles sans abri. La colonisation urbaine n’est pas limitée par la présence d’une coulée, au contraire pour tout comorien « la lave ne repasse pas deux fois au même endroit ». Il en résulte que sur le plan physique, le relief des îles, sa complexité et la parcellisation de l’espace sont une des éléments importants à prendre en compte dans l’urbanisation du pays. L’agglomération de Mutsamudu constitue une région vallonnée et entièrement cernée par la mer et la montagne. Le problème primordial pour cette agglomération est la viabilisation de terrains d’extension. Tenant compte de la saturation quasi totale de la surface, dans le périmètre déjà urbanisé et la configuration topographique du site (des escarpements difficiles à aménager), la viabilisation de nouveaux terrains pose un problème particulier. Ce qui entraîne aux Mutsamudiens à acheter des terrains pour la construction à Patsy, Bazimini, Ouani ....etc. L’agglomération de la ville de Moroni s’étend tout au long de la côte Ouest, limitée par la mer et à l’Est par le versant du volcan Karthala. Cette région est relativement plat. L’extension de la ville ne peut se faire que vers le Sud où existent les terrains. Mais cette extension se fait actuellement d’une façon anarchique à cause de l’inapplication du plan d’urbanisme.

2. Contexte/cadre écologique :

Le cadre naturel du littoral est très sensible du fait de la faiblesse du plateau continental et de l’étroitesse du récif frangeant. La localisation côtière des zones urbanisées tire une grande partie de ses ressources (pêche, commerce, loisirs, communication...) sur le littoral, ce qui fragilise la frange côtière des îles. Les récifs coralliens très sensibles sont menacés. Parmi ces menaces il y a l’accélération des processus érosifs, pollution d’origine terrestre et marine, extraction de corail pour la chaux vive pour la construction. Les plages de sable subissent aussi en de nombreux points des prélèvements importants à des fins de construction. La disparition de ces plages a plusieurs conséquences : sensibilité accru du rivage à l’érosion et destruction des infrastructures (routes, murets de protection) , impact accrue des sédiments transportés sur le récif et surtout perte d’un potentiel touristique. On assiste à une destruction du couvert végétal non seulement dans l’espace colonisé par l’habitat mais aussi par l’air d’influence directe des agglomérations : ex en Grande Comore, dans les villages périphériques de Moroni (, Mkazi...) principaux fournisseurs de charbon à la capitale, on assiste à une baisse du couvert végétal et de la disponibilité des terres agricoles dans un pays où plus de 70 % des habitants vit dans le secteur primaire, d’où une concurrence entre les zones urbanisées et les zones agricoles. • absence de gestion des déchets ménagers. • érosion des sols et des côtes : l’érosion des côtes provoquée par la disparition de la couverture forestière retentit sur l’environnement marin lui même dégradé par la prélèvement des coraux et du sable marin pour la construction. En Grande Comore la situation est grave où le déboisement du manteau forestier du Karthala pourrait entraîner le tarissement des nappes souterraines qui alimentent certaines villes.

3. Contexte/cadre démographique et social :

Le taux de croissance démographique est de 2,7 % par an ce qui donne une pression démographique forte, pendant que dans les grandes villes, ce taux s’élève à 4%. Sur le plan familial, la polygamie est de rigueur. Le nombre moyen d’enfants d’une femme pouvant procréer est estimé à 5 ou 6. Le taux de natalité est très élevé en l’absence d’une véritable politique familiale. Ce qui entraîne une très forte pression démographique qui a pour effet une croissance urbaine anarchique des grandes agglomérations de l’archipel. L’aménagement du territoire et la gestion des ressources naturelles sont directement réglés par le foncier. Or, le droit Comorien est complexe et fortement pluraliste. Il y a le droit coutumier, le droit musulman et la législation française. Mais le droit musulman et les droits coutumiers constituent une réalité juridique omniprésente et une composante juridique incontournable et vivace du droit Comorien d’aujourd’hui et de demain qui réglementent principalement les modes de gestion de l’espace : par exemple les « Magnahoulies et les confréries » sont des vivacités coutumières inaliénables, de tel point que même l’Etat central ne peut aller contre. En l’absence de planification de l’Etat, c’est ce droit qui prime pour l’organisation de l’urbanisation.

4. Contexte/cadre économique :

Le pays subit une stagnation économique. Pour faire face à cette situation, l’Etat a fait appel aux institutions de Bretton Woods pour ajuster son économie. Ainsi un projet d’ajustement Structurel est en cours d’exécution. Dans ce contexte, l’urbanisation ne fait pas partie des priorités de l’Etat en matière d’appui économique.

5. Contexte/cadre institutionnel :

Du point de vue institutionnel, les plans d’aménagement urbain relève actuellement de la Direction Générale de l’Urbanisme sous la tutelle du Ministère d’Etat chargé de l’aménagement du Territoire, de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement. Le Ministère chargé de l’Urbanisme coordonne l’action des services qui concourent à l’élaboration et à l’exécution des mesures d’urbanisme. Les compétences concernant l’espace foncier sont reparties entre de multiples ministères, directions et services. Ainsi parmi les autorités compétentes, il y a : 1. Le service des domaines appartenant à la Direction Générale des impôts coiffée par le Ministère des Finances. Ce service a deux compétences à savoir la gestion des domaines publics et privés de l’Etat et la conservation foncière hypothécaire. 2. Le service du cadastre dont la mission actuelle est essentiellement topographique L’aménagement du territoire relève de la Direction générale de l’Environnement. Le conseil national de l’Urbanisme et de l’Habitat assiste le Ministère chargé de l’urbanisme dans l’élaboration et la mise en oeuvre de la politique du Gouvernement. Il est formé des représentants de certains ministères techniques, des gouverneurs des îles, d’un député par île ainsi que d’autres autorités administratives et politiques. Au niveau de chaque île, il est prévu une commission régionale présidée par le gouverneur de l’île. La faiblesse du cadre institutionnelle vient du fait qu’il n’existe pas une véritable politique d’aménagement du territoire et du manque des moyens humains et financiers pour une meilleure coordination. 6. Contexte/cadre législatif et judiciaire :

En juillet 1987 est promulguée la loi portant code de l’urbanisme et de l’habitat. Cette loi reste d’application. Elle porte essentiellement sur : • la définition et les attributions des instances responsables de l’exécution de la politique de l’urbanisme. Il s’agit du Conseil National de l’Urbanisme et de l’Habitat et des Commissions régionales d’Urbanisme. • les procédures pour l’élaboration, l’approbation et l’application des plans directeurs d’urbanisme, des plans de détails et des plans de lotissement. • Les procédures pour l’octroi des permis de construire • les normes à respecter pour la construction de nouveaux bâtiments.

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. Objectifs :

Vu la très forte densité urbaine des agglomérations situées le long du littoral, le gouvernement Comorien a entrepris certaines mesures tendant à améliorer les conditions de vie de cette population. Les priorités à long terme de la stratégie de développement en matière d’urbanisme et d’établissements humains ont été définies au travers de concertations intenses. Mettre en place les moyens nécessaires pour l’amélioration des conditions de vie et de l’habitat des populations et pour cela mettre en route la réalisation des programmes d’habitat. a) Assurer de façon planifiée la croissance urbaine des agglomérations et des grands centres urbains et arrêter la dégradation de l’environnement humain ; b) Définir les grandes lignes d’une stratégie à long terme d’aménagement du territoire ; c) Elaborer et mettre en vigueur les normes législatives appropriées ; d) Former les cadres nationaux ; e) Développer l’information et la sensibilisation à la protection et à la gestion de l’environnement urbain f) Examiner le régime foncier et promouvoir l’utilisation durable des sols. Ces orientations n’ont pas fait l’objet d’un document officiel de politique qui engagerait le gouvernement. Les institutions sont peu opérationnelles faute de moyens ; il y a un grand manque de collaboration entre les services de l’urbanisme et l’environnement lié à la non communication entre les ministères et l’absence de structures opérationnelles de collaboration inter-sectorielle.

3. Investissements publics en environnement :

Pour arrêter la dégradation de l’environnement humain des grands centres urbains, à travers une politique de développement durable, l’Etat n’a pas véritablement investi : par exemple, le développement spontané des villes qui provoque l’extension des taudis et de bidonvilles ; la collecte des ordures et l’évacuation des eaux usées...etc., il aurait fallu que dans le cadre d’une action concrète, veiller à faire participer tous les partenaires gestionnaires de l’environnement (pouvoirs publics, secteur privé, communauté) d’une part et d’autre part, inciter à travers de telles actions concrètes la nécessaire complémentarité d’intérêt. Il faudrait en plus instaurer le principe d’études préalables d’impact pour toutes les activités de développement. Les études et les propositions de développement urbain initiées par les bailleurs de fond dans le cadre de projets sectoriels intègrent peu l’environnement entant que tel dans leurs schémas de développement. Les actions restent ponctuelles et répondent plutôt à des soucis d’hygiène, sur l’initiative des bailleurs eux mêmes ou des associations de quartiers (ex : multiples opérations « villes propres », caractérisées par leur échec). 4. Instrument législatifs et réglementaires :

Le code de l’urbanisme et de l’habitat semble se soucier de ménager l’environnement en général puisque l’autorisation du permis de construire peut être refusée ou soumise à des conditions particulières lorsque celle-ci peut porter atteinte « au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains... ». Son application n’est pas respectée.

5. Instruments fiscaux et économiques :

Il existe des taxes perçues aux services des domaines pour l’enregistrement des permis de construire. Les recettes fiscales perçues au niveau des services des domaines sont régulières à cause de la validation par l’Etat du certificat de vente du terrain. Ces taxes entrent dans la comptabilité nationale de l’Etat. Par contre celles du permis de construire sont perçues par le Gouverneur ou le Préfet. Il n’existe pas de prélèvement spécifique alloué à la gestion durable de l’urbanisation et aux règlements de certains problèmes liés à l’urbanisme (déchets, assainissement ...etc.).

6. Eléments de suivi-monitoring :

La Direction Générale de l’Urbanisme constitue le seul mécanisme de suivi dont pourrait bénéficier l’activité. Cependant, cette Direction est dépourvue de tout moyen d’action (financier, matériel et cadres qualifiés). On peut donc considérer qu’il n’y a pas pour l’instant de suivi. On ne dispose pas par exemple d’évaluation de la surface urbanisée : les cartes et les plans d’ensembles sont très rares, pas de schéma d’aménagement du territoire au niveau global.

7. Action/dispositif de formation :

Des cadres nationaux ont été formés sur le tas et d’autres à l’extérieur par le projet CNUEH-PNUD. Projet d’assistance lancé par le gouvernement Comorien avec la contribution financière du PNUD et l’appui technique du Centre des Nations Unies pour les Etablissements humains durables. Cette formation associait la recherche pour la valorisation des matériaux locaux pour la construction et le respect de l’Environnement durable.

8. Actions et dispositif de communication :

Aucune action s’orientant vers une sensibilisation des habitants aux problèmes touchant l’urbanisation n’a été entreprise.

B3. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS :

En dépit de l’accroissement démographique alarmant, les principales agglomérations du pays n’ont pas encore atteint le seuil critique d’urbanisation. Ces villes tourneront en l’an 2000 autour de 60 à 80 000 hab. Elles sont donc loin d’atteindre les niveaux enregistrés dans les autres pays en développement. C’est au Gouvernement Comorien qu’il appartient de résoudre les problèmes d’urbanisation et de chômage qui se posent au pays. Il devra engager tous ses efforts, faute de quoi il lui sera quasi impossible de surmonter les obstacles qui l’empêchent d’aborder ces problèmes de façon rationnelle. Les problèmes de l’urbanisation ont rarement été examinés de façon explicite dans le contexte de l’affectation globale des ressources nationales. En règle générale, de nombreux ministères et organismes se partagent la responsabilité d’élaborer et de mettre en oeuvre des programme de développement pour l’équilibre urbain. En gros, on peut dire qu’aucun d’entre eux n’est prêt à assurer la direction d’une politique générale d’urbanisation, ni à laisser à d’autre de s’en charger. Pour résoudre les problèmes de l’urbanisation, l’Etat doit élaborer : • une politique foncière • une politique d’aménagement du territoire tendant à réduire toute disparité régionale • des programmes de gestion durable des zones côtières où sont aujourd’hui concentrées toutes les activités économiques. • une politique sociale tendant à réduire les inégalités dans les agglomérations urbaines.

IMPACT CAUSES REPONSE DE GESTION ADEQUATION INTENTIONNELLE DE LA REPONSE • dégradation de l’environnement Niveau • forte densité • plan d’urbanisation pas de réponse humain écologique • zone surpeuplées • plan d’aménagement du • destruction du couvert végétal territoire • érosion des sols et des côtes • code d’urbanisation • absence de gestion de déchets ménagers • risque de contamination de la nappe phréatique • sable marin pour la construction Niveau • pauvreté : pour • politique d’emplois pas réponse • coraux pour la fabrication de la économique certains comoriens • politique foncière chaux vive de bas revenus, ces • charbon de bois activités sont pour • vente de terrains eux, sources de revenus • exode rural Niveau • pauvreté • politique de pas de réponse • bidonvilles Social décentralisation TRANSPORT ET VOIES DE COMMUNICATION

A. DESCRIPTION DU SECTEUR TRANSPORT AUX COMORES

Dès l’accession à l’indépendance, l’une des priorités des Autorités politiques a été de favoriser le désenclavement de l’arrière-pays et celui du pays par rapport à l’extérieur. Dans cette optique, les transports dans leur ensemble étaient appelés à être le trait d’union intra-insulaire, et le courroi de transmission entre les Comores et les autres pays. Aujourd’hui le décalage entre ces objectifs et la réalité est effectif, malgré des grandS efforts qui ont été faits pour équiper en infrastructures (routes, ports, aéroports) l’ensemble du pays. Ainsi malgré l’existence d’infrastructures relativement satisfaisantes, les transports n’ont pu s’y greffer pour leur développement. Ceci s’explique en partie par l’absence totale d’une politique planifiée des transports. A travers les questions qui seront traitées dans ce document, beaucoup de zones d’ombre restent sans réponse pour la raison que le transport n’a jamais été pris en considération par l’action générale de l’Etat Comorien. La relation entre le transport et l’environnement aux Comores reste un sujet sans référence, sans point de repère malgré le grand intérêt qui existe pour un travail de recherche appliquée. Il manque une biographie de référence à ce document. Les éléments utilisés pour répondre aux questions proviennent d’une compilation des divers documents disponibles au Ministère des transports (documents confidentiels).

1. Les activités des transports aux Comores :

Le transport marque l’espace géographique de l’archipel des Comores par une occupation caractéristique des zones bien précis qui sont la frange côtière des îles et les zones d’altitude désenclavées par Les pénétrations transversales des structures routières servant aux échanges économiques et facilitant la mobilité des Comoriens qui restent des grands voyageurs. Ces zones se trouvent être les supports des grandes concentrations autant humaines qu’économiques. Les villes et les espaces urbaines sont marquées par une urbanisation anarchique, les franges côtières qu’empruntent les routes circulaires ainsi que les concentrations en altitude sont reliées aux routes circulaires par des axes routiers à forte déclivité . Ainsi la fragilité de l’écosystème de ces zones n’est plus à démontrer. La majeure partie de la vie économique se trouve concentrée dans ces zones. En somme l’activité transport par définition joue à merveille son rôle d’outil d’échanges et d’élément favorisant la mobilité des hommes sur une superstructure environnementale très fragile.

Systèmes et techniques d’exploitation:

Pour les besoins du transport en général, il est utilisé trois modes qui se complètent:

• le transport terrestre (routier) assure les relations intra-insulaires, entre les villes et les villages d’une même île. Il est organisé pour la desserte des relations intra-insulaires et utilise en général des taxis- brousse, transportant à la fois passagers et marchandises. Ce sont en principe des camionnettes aménagées pour le transport mixte. • les transports aériens et maritimes relient les îles entre elles et l’ensemble de l’archipel avec les pays extérieurs. • Le trafic maritime inter-île est assuré au moyen d’une quinzaine de boutres motorisés représentant une capacité totale d’environ 500 t qui font 4 à 5 rotations par mois. Depuis peu, un an environ, quatre vedettes rapides complètent l’activité maritime et peuvent faire 3 rotations par semaine entre les îles. Quant au trafic maritime international, il est assuré par des compagnies de longs cours entre Madagascar, la côte orientale du continent Africain et l’Europe. La Société Comorienne de Transport Maritime (SOCOPOTRAM) a eu un monopole de fait durant les années passées. Cette société parapublique a déposé son bilan et est l’objet en ce moment d’une restructuration totale en vue d’une éventuelle privatisation. • Le transport aérien est assuré sur le plan international par des compagnies étrangères (Air France, Air Madagascar, Air Mauritus, Soudan Airways, Emirates Airways). Le trafic aérien inter-île est en plein réorganisation depuis la faillite de la compagnie nationale Air Comores. 4 petits avions privés exploitent actuellement d’une manière irrégulière les lignes intérieures, mais ne semblent pas respecter les normes de sécurité internationales. • 2. Niveau d’activité (données quantitatives)

Le transport routier repose sur l’exploitation du réseau routier qui est classifié et répertorié de la manière suivante : Routes nationales (RN) Ce sont des voies d’intérêt général reliant entre eux les centres d’activités administratives et économiques. Compte tenu de l’insularité du pays et du fait que la quasi-totalité des grandes agglomérations se situent en zone côtière, le réseau (RN) corresponds à des routes circuminsulaires. Routes régionales (RR) Elles correspondent à des voies d’intérêt local qui jouent, en quelque sorte un rôle de désenclavement intérieur à l’île, en assurant les liaisons entre les villages et le réseau national ou en donnant accès aux zones de l’intérieur non desservies. Routes non classées (NC) Les routes non classées dont le linéaire n’a pas été évalué correspondent à des pistes de pénétration en zones montagneuses ou de productions agricoles. Cette classification est conçue de telle sorte que chaque numérotation est caractéristique d’une île (route nationale) ou à d’une région (route/régionale). Le réseau est en évolution constante malgré une conjoncture économique difficile qui empêche la mise sur pied des projets routiers. Le linéaire de l’ensemble du réseau s’élève environ à (737 km), ce qui est relativement satisfaisant pour les besoins du pays. EVOLUTION DE LA COUVERTURE ROUTIERE (KM) ANNEES 1984 1985 1986 1987 1989 1991

NGAZIDJA Routes en terre 149 149 149 144 123,3 98 Routes bitumées 243 243 243 248 268,7 294 Ensemble 392 392 392 392 392 392 NDZOUANI Routes en terre 100 84 84 83 78,5 55,5 Routes bitumées 140 152 152 162 166,5 189,5 Ensemble 240 236 236 245 245 245 MOILI Routes en terre 40 40 40 40 40 40 Routes bitumées 60 60 60 60 60 60 Ensemble 100 100 100 100 100 100 TOTAL R.F.I.COMORES Routes en terre 289 273 273 267 241,8 193,5 Routes bitumées 443 455 455 470 496,2 543,5 Ensembles 732 728 728 737 737 737

Pour estimer l’évolution du parc automobile au cours des dernières années, la Direction du Transport routier a retenu comme indication le cumul des immatriculation sur cinq ans. Selon cette indication le taux de croissance du parc avait été de 8% pour les véhicules légers et de 4 % pour les poids lourds. Selon cette estimation le parc serait voisin de 5 000 véhicules (motos non comprises). Il ne faut pas sous estimer l’imprécision qui entache toute estimation du parc. La non exhaustivité des statistiques d’immatriculation, conjuguée au défaut de recoupement d’autres sources (assurance, vignettes) est responsable de cette situation.

Parc au 31.12.95 Grande Comore Anjouan Moili RFIC selon service de Mines 3 321 1 277 120 4 798

Il n’y a pas de données précises sur la ventilation des types de voitures ou des modèles (taxis, camions, particuliers, etc...). Le transport maritime utilise principalement les infrastructures du port international d’éclatement de Mutsamudu (Anjouan). D’une longueur totale de 290 mètres, ce port est composé d’un quai unique qui permet l’accostage simultané de 2 bateaux (entre 12 000 et 16 000t) à tirant d’eau jusqu’aux 9 m à l’extrémité du quai. Moroni est le deuxième port comorien, qui possède deux postes d’accostage. Le plus petit mesure 150 m sur 15 m dispose un tirant d’eau de 3,5 m, le plus grand a 170 m de long et offre un tirant d’eau jusqu’à 5 m. Pour les navires d’un tonnage supérieur à 500 t les opérations de déchargement se font à un poste de mouillage au large du port, à l’aide des boutres qui assurent les navettes jusqu’aux quais. Quant à Mohéli, il n’existe pas de port, les opérations portuaires se font sur la plage. Le transport aérien utilise l’aéroport international de Hahaya qui assure les liaisons extérieures et les trois aérodromes secondaires pour les besoins du trafic inter-île. L’aéroport de Hahaya se trouve à 18 km au nord de Moroni, il est équipé d’une piste de 2 800 m pouvant accueillir tous les types d’avions en exploitation. L’aéroport d’Anjouan, situé à Ouani à l’Est de Mutsamudu, comprend une piste asphaltée de 1 400 m de long sur 25 m de large. Mohéli dispose d’un aérodrome qui possède une piste asphaltée de 1 200 m de long sur 25 m de large.

3. Localisation des activités de transport: La répartition des transports terrestres est liée à la répartition des villages. La localisation dominante des villages en périphérie de l’île se retrouve autant à la Grande Comore, à Anjouan qu’à Mohéli. Aussi les villages sont largement concentrés sur le pourtour de chaque île, soit à proximité immédiate de la mer, soit plus fréquemment sur les premières pentes montagneuses. Il existe peu de villages à une côte supérieure à 500 m. L’intérêt des routes périphériques et littorales est de ce fait évident. Cependant il existe quelques zones d’altitude qui comportent des villages à l’intérieur de l’île. La plus importante est le plateau de la grille au nord de la Grande Comore (cantons de Mboudé, Mitsamiouli, Boinkou, et Hamahamet). La partie Sud de cette même île (Badjini) possède aussi des villages en altitude. A Anjouan il existe deux zones où le peuplement s’éloigne quelque peu de la mer. La pointe de Nioumakélé au Sud de l’île et les cirques centraux du Centre-Est (cuvette de Tsembehou). Quant à Mohéli la localisation périphérique des villages s’y observe comme dans les autres îles en dehors du plateau central de Djandro. La localisations des ports est liée à la centralisation des institutions politiques et économiques dans les villes capitales (Moroni, Mutsamudu, Fomboni) et favorise grandement la concentration des activités du transport maritime. Ces trois pôles qui servent aussi de ports restent l’aboutissement de l’ensemble du flux maritime, autant pour les relations inter-îles et aussi intra-insulaire (transport routier) qu’internationales. En ce qui concernent les mouvements et le flux du transport aérien, l’aéroport de Hahaya reste le pivot central, quant aux aéroports secondaires le trafic s’intéresse à des rotations limitées au transport inter-île des passagers.

4. Acteurs : organisation de la filière :

En principe, il n’existe pas une filière structurée qui intervient dans l’organisation générale des transports qui sont le plus souvent gérés sur la base d’une exploitation individuelle ou familiale. Ainsi le véhicule, le boutre, la vedette et même l’avion appartient à des particuliers qui gèrent leurs engins en fonction de leurs propres intérêts. L’acteur principal reste le propriétaire du moyen de transport qui engage sous contrat des employés pour l’exploitation de son engin. Ce type de contrat lie l’employé à l’employeur sans autre personne intermédiaire. L’Etat intervient dans le transport pour fixer la tarification et les taxes d’exploitation qui lui reviennent (vignette, carte grise, licence d’exploitation pour les véhicules/boutres/avions à caractère commercial) ainsi que la réglementation(routière maritime ou aérienne). Il est à souligner qu’une part non négligeable d’exploitants ne se plient pas aux contraintes de l’Etat. Certains trouvent le moyen de contourner la loi en utilisant la corruption à l’endroit des certains agents de l’Etat. La troisième composante du transport est l’usager qui paie un forfait arrêté par l’Etat pour recevoir en retour un service assuré par le propriétaire du moyen de transport. (le forfait n’est pas fixé en fonction d’un barème arrêté que ce soit en taxi, boutre, vedette ou avion). Depuis peu, il s’est crée un syndicat de la corporation des chauffeurs de taxis qui exige un minimum de garanti pour les contrats qui leur sont offerts notamment un garanti minimum sur le salaire. Quant aux employeurs du transport, propriétaires des véhicules, il n’existe aucune forme d’organisation corporative.

5. Importance sociale et économique de l’activité au niveau local :

En général, le transport sert de trait d’union pour les échanges des biens et des hommes, il gère donc le mouvement de l’économie dans sa presque totalité. De l’acheminement des intrants nécessaires à la production commercialisée en passant par l’acheminement des produits de consommation d’origine extérieure ou des produits intermédiaires. Les quantités d’échange sont relativement modestes et ne justifient pas l’utilisation de moyens de transport importants. Les pratiques des échanges commerciaux conduisent à un fractionnement des produits à commercialiser eu égard aux besoins et au pouvoir d’achat des consommateurs. Aussi le transport se trouve affecté par la loi de l’offre et de la demande. Chaque transporteur opère dans l’optique de rentabiliser au maximum chaque rotation par la formule du transport mixte passagers/marchandises, voir animaux. Dans l’ensemble, le développement du transport est limité par une conjoncture économique difficile qui freine son évolution. Le bâtiment et les travaux publics constituent un secteur d’importance pour le transport bien qu’ils soient fortement tributaires des financements extérieurs (projets publics financés par l’extérieur). Il est à noter que les transports permettent d’évacuer l’extraction minérale et l’acheminement de sable ou des matériaux concassés, ces produits engendrent un trafic relativement lourd. En l’absence de comptabilité nationale sur le secteur des activités du transport, il n’a pas été possible d’obtenir d’estimations chiffrées quant au nombre d’emplois que génèrent les transports et la répartition des revenus dans les transports. En somme l’économie du transport se limite à une transaction ponctuelle service/argent entre un transporteur et un particulier.

6. Importance sociale et économique des conversions au niveau national: : Les transports contribuent grandement à la formation de l’assiette fiscale qui reste une des sources pour les recettes budgétaires. En effet l’Etat prélève différentes taxes liées à l’exploitation des véhicules à caractère commercial. Entre autre la vignette, la carte grise, la licence d’exploitation. La ventilation de ces taxes n’est pas disponible au service de recouvrement. Le FER (Fond d’entretien routier) est prélevé pour contribuer aux projets d’entretien routiers. Par ailleurs dans le secteur privé, l’exploitation individuelle des engins (voiture, camion, vedette, boutre, avion) domine le marché. Cependant trois groupements d’exploitation existent pour le transport routier lourd.

7 Impacts (effets) écologiques, sociaux et économiques des niveaux d’activité actuels :

Etant donné le caractère artisanal et peu développé du transport aux Comores, il n’y a pas lieu de s’alarmer sur les effets négatifs qu’il peut engendrer. Il n’a pas été observé sur l’ensemble du territoire des phénomènes de dégradation de la nature liés directement aux modes de transport (routes, mer, air) sauf les quelques résidus de vieilles carcasses de voitures qu’on retrouve ici et là, les ateliers de réparation), et les garages sauvages. Par contre les activités liées au revêtement des structures routières qui exploitent des carrières de matériaux de terrassement avec une totale indépendance peuvent avoir des impacts importants. Aucune mesure de contrôle n’existe pour une exploitation rationnelle de ces carrières et des matériaux côtiers (sable, gravier, corail.) Le conflit apparent qui existe entre le transport et l’environnement tient essentiellement à l’absence d’une organisation effective et volontaire capable d’appréhender une stratégie globale pour les objectifs à venir de l’ensemble du transport. La pollution marine et aérienne n’ont jamais été observées aux Comores sauf des pollutions ponctuelles par hydrocarbures plusieurs fois constatée, provenant des opérations de dégazage effectuées par des bateaux relâchant aux Comores ou de passage dans les eaux territoriales. Des risques de pollutions existent en raison de la situation stratégique de l’archipel en plein milieu de l’entrée du canal de Mozambique, une zone où s’effectuent d’importants flux maritimes et aussi aériens. L’absence totale de contrôle facilite les opérations de vidange de cuve en pleine mer. Ces pratiques sont théoriquement interdites par la législation maritime internationale, mais certains bateaux semblent profiter de l’absence de structure de surveillance aux Comores.

B. CONTEXTES ECONOMIQUES, SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE L’inorganisation de l’exploitation des transports freine leur expansion malgré un potentiel lié à une mobilité permanente des Comoriens. Il n’existe pas en effet des contraintes très marquées quant aux conditions d’exploitation (sauf les moyens d’investissement à l’achat). Par contre, les freins de l’expansion se trouvent être les méthodes de gestion archaïque, la tenue d’une comptabilité fantaisiste. En l’absence, d’un cadre institutionnel et législatif efficace, il n’existe pas des possibilités de contrôles sur les impacts des transports face à l’environnement. Par ailleurs sur le plan social les risques d’accidents se trouvent multipliés par l’absence de contrôle du domaine des transports. Cette situation favorise la mise en exploitation des véhicules ou des vedettes ne respectant pas les normes de sécurité.

B1. CONTEXTE ACTUEL DE GESTION GENERALE

L’absence d’une politique générale des transports ne peut que favoriser une organisation conséquente en matière de gestion. La corporation des transporteurs ne possède aucune indication quant à l’orientation des préoccupations économiques de l’autorité publique.

1. Contexte/cadre physique :

L’isolement des Comores malgré sa situation géostratégique, au confluent des routes aériennes et maritimes, l’exiguïté des îles et leur relief accidenté contribuent à la création des problèmes spécifiques, dans le domaine des transports. Les problèmes sont accrus par le fait qu’il s’agit d’un archipel dont les îles sont séparées par des distances de 100 à 300 km. Chacune des îles a besoin d’un aéroport et d’un port; et même quand des installations d’envergure international sont construites dans une des îles les autres continuent à dépendre de transbordements coûteux. Les transports au sein de chaque île sont aussi difficiles à cause de la topographie accidentée ainsi les voies de communication sont reléguées au faible espace littoral pour les routes circulaires qui sont souvent attaquées par la mer et aux terrains escarpés à forte déclivité pour les liaisons transversales. Le manque effectif d’espace disponible pose des problèmes pour le développement des structures des transports, entre autre la morphologie de la côte escarpée de la Grande Comore ne milite pas en faveur d’une construction portuaire importante, le manque de plaine à Anjouan empêche la construction d’un aéroport moderne.

2. Contexte/cadre écologique :

L’environnement biologique insulaire est en général très fragile. Aux abords de l’espace côtier (interface mer/terre) les contraintes interviennent au niveau de la partie lagonnaire qui est formée d’un récif frangeant vertical très jeune et peu développé. Cette structure naturelle constitue un immense vivier qui sert de réservoir pour l’ensemble de la pêche côtière. Les équipements aéroportuaires et routiers sont concentrés sur cet espace côtier. Ainsi les 2 interfaces de l’espace littoral doivent supporter l’ensemble des activités liées aux transports (voyageurs, frêt...) la majeure partie du flux des échanges transite par l’espace côtier, ce qui implique l’existence de risques de dégradation de la frange côtière. La faiblesse des surfaces agricoles en relation avec une population en rapide progression pousse le monde rural à ouvrir des nouvelles pistes pour accéder à des nouveaux terrains à défricher.

3.Contexte cadre demographique : a) les liens entre les acteurs et collatéraux ainsi que les autres membres de la communauté

Depuis la faillite des sociétés d’Etat (Air Comores pour le transport aérien), et la Socopotram (pour le transport maritime) qui est en voie de restructuration en vue d’une privatisation ; il n’existe pas de structure classique (société, compagnie, association, réseau publique, groupements d’intérêts...etc.) quant à l’exploitation du transport aux Comores. Ce domaine revient à l’initiative individuelle. Dans certains cas le propriétaire, du véhicule ou boutre est en même tant chauffeur. Cette situation renforce l’isolement de l’acteur principal de cette forme d’exploitation, il n’a de relation avec l’Etat qu’au moment de s’acquitter de ses droits à l’exploitation (vignette, carte grise et autres taxes, licences d’exploitation). Le domaine du transport intègre dans son fonctionnement les institutions d’assurance, les services du commerce des pièces automobiles, les prestations offertes par les mécaniciens pour les révisions et les réparations ainsi que celles offertes par les essenceries. Sur le plan de la répartition des avantages, il n’existe point de données formelles. Les estimations recueillies ça et là combinent une connaissance empirique du sujet par des professionnels locaux et des valeurs numériques estimées. b) la vivacité des coutumes ou pratiques traditionnelles.

La pression d’une forte démographie à taux de fertilité élevé, la conjoncture d’une économie en pleine récession et l’absence de perspectives immédiates renforcent la migration des hommes en direction des centres urbains. Le transport dans son ensemble reste un lien incontournable qui contribue grandement à une exode rurale massive vers les centres d’attraction que sont les villes capitales. Cette situation amène un changement des comportements sociaux en influant particulièrement et d’une manière radicale sur les habitudes traditionnelles. L’espace urbain, qui de surcroît n’est pas organisé, transforme ainsi le nouveau arrivant qui a perdu ses repères sociaux et trouve ses valeurs perturbées, ses coutumes particulières et son comportement traditionnel pervertis. En contact permanent avec la réalité urbaine, son mode de vie se modifie. Cette transformation amène une forme de coexistence qui n’est pas toujours facile à gérer et qui peut provoquer des tensions sociales voire de phénomène de xénophobie entre les originaires des différentes îles. Par ailleurs, les migrants ruraux par manque d’habitude ne peuvent gérer correctement les rejets des produits liés à la consommation et à l’hygiène venant de leurs bidonvilles. En conséquence, l’interaction étroite de groupes humains d’origine diverse entraîne un effet d’acculturation qui se manifeste par une transformation des valeurs et peut aboutir à la création d’une pseudo-culture et d’un pseudo-folklore propre à chaque ghetto. Néanmoins, un mouvement permanent et très caractéristique chez le comorien existe et se matérialise par un retour régulier à son village. En effet un va et vient régulier est favorisé par les distances relativement courtes entre les villages et les centres urbains, ce qui freine l’évolution vers un exode définitif. Dans cet optique le transport joue un rôle régulateur pour empêcher un exode irréversible. Ce retour régulier à la source freine la désintégration des coutumes, la tradition se trouve gardée malgré un phénomène de modification et d’altération lentes.

4. Contexte/cadre économique :

La conjoncture économique que traverse les Comores est difficilement supportable pour une croissance effective de l’économie. Depuis 1990, pour faire face à cette situation, le pays s’est engagé dans un vaste programme d’ajustement structurel (PAS) avec l’aide des institutions de Bretton Woods (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International) dans l’optique d’un équilibre budgétaire et d’un redressement de l’économie. D’une manière générale l’économie est fortement tributaire du secteur agricole dont la contribution au PIB est à la hauteur de 42% et fournit la presque totalité des recettes d’exploitation. Dans ce contexte, le transport dans son ensemble ne peut bénéficier de la relance économique, car l’urgence de la politique économique se doit de promouvoir des sélections pour le secteur primaire (ici l’agriculture) qui est considéré comme le moteur d’une possible croissance.

les instruments fiscaux et budgétaires : Il résulte clairement de la loi des finances que les transports dans leur ensemble n’ont pas une affectation budgétaire spécifique en dehors du chapitre concernant le budget de fonctionnement de la Direction Générale des Transports. Les ressources fiscales collectées à partir des taxes (vignette, carte grise, licence d’exploitation, taxes sur le carburant) contribuent globalement à l’ensemble du budget, en retour aucune affectation n’existe pour aider le développement du transport. Le taux de recouvrement des taxes reste aléatoire (aux services des Finances, aucune donnée n’est disponible). Il est important de mentionner l’existence du fond d’entretien routier (FER) qui est alimenté par les taxes sur les carburants pour financer les travaux d’entretien des routes. Les taxes se montent actuellement à 10 % de la valeur du volume global des carburants consommés aux Comores.

5. Contexte/cadre institutionnel :

L’organisation institutionnelle des transports est assurée par la Direction Générale des Transports placée sous l’autorité du Ministère des Transports et du Tourisme. Cette Direction reste la structure administrative responsable des activité du transport dans son ensemble. L’organisation théorique, le rôle et les taches dévolues à cette direction ont été fixés par le décret n°94/012/PM du 25 février 1994. L’intitulé et le contenu de ce décret se limitent à arrêter la politique générale des transports. La Direction est composé de trois services (routier, aérien, maritime) dirigés chacun par un chef de service chargé d’animer chaque département. Toutefois dans la réalité aucune démarche effective n’a été prise depuis la publication de ce décret pour la raison qu’aucune enveloppe budgétaire n’est alloué pour les missions de la direction.

6. Contexte/cadre législatif et judiciaire :

En dehors des textes répressifs liés aux infractions du code de route, il n’existe aucune législation qui se rapporte directement à l’activité des transports

B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

Les activités du domaine des transports ne sont pas pris en compte dans la conception de la politique environnementale du pays. Dans la perspective d’une gestion durable, il reste à renforcer l’ensemble de tous les secteurs de l’action gouvernementale. La législation existante n’est pas respectée et reste incomplète. Par ailleurs la conception de l’environnement manque de cohérence parce qu’elle est pensée d’une manière sectorielle. Dans certains cas il existe des distorsions entres les intentions affichées et les objectifs à protéger. En définitive, pour permettre les conditions favorables à une gestion durable une politique rationnelle d’aménagement doit impliquer l’ensemble du domaine environnemental, fixer les objectifs et donner les moyens et les instruments indispensables à sa réussite.

1. Objectifs :

Depuis une décennie, les différentes autorités politiques comoriennes se sont assignées une politique d’environnement dans l’ensemble de leurs programmes. Aussi cette politique a été matérialisée pour la première fois par le décret (80-34 du 26-06-80) qui créa un département chargé de l’environnement au sein du Ministère de l’Equipement. Jusqu’au début de la décennie 90, le département a eu un champ limité quant à son domaine d’intervention. Les principales activités se limitaient à faire l’inventaire des sites à protéger. A partir de 1993, une nouvelle impulsion a été donnée par le décret n°93-115 et l’arrêté n°93- 20/MDRPE-CAB. Ces deux textes ont élargis les possibilités d’action de la Direction Générale de l’Environnement en lui donnant les possibilités d’élaborer une vraie politique nationale de l’environnement, mais aussi de participer à sa mise en oeuvre en coordonnant, en contrôlant, en réglementant toute action susceptible de toucher le domaine environnemental. A coté de la Direction Générale de l’environnement, il est crée par décret n°93.148, le comité interministériel consultatif pour l’environnement qui a pour mission d’assister le gouvernement dans l’élaboration de sa politique environnementale. La stratégie de la politique environnementale incluse dans le document cadre de la politique économique durant la période 1993/1995 répond aux objectifs suivants. • l’arrêt de toute forme de dégradation du milieu naturel • la création de réserves et parcs pour préserver la faune et la flore • l’utilisation rationnelle de l’espace • la lutte contre toute forme de pollution. Il est à souligner que cette stratégie manque de cohérence dans sa conception et dans son application pour la raison suivante. L’environnement n’étant pas pris globalement en compte, chaque secteur de la politique nationale met en oeuvre ses propres mesures pour protéger l’environnement, aussi la nécessité de coordonner l’ensemble des efforts des uns et des autres permettrait une cohérence effective pour la politique environnementale. Pour exemple, il serait obligatoire qu’il ait des études d’impact au préalable pour toute création de voie de communication ou d’infrastructure aéroportuaire. Quant à la législation de l’environnement, elle présente des nombreuses lacunes qu’il conviendra de combler rapidement.

2. Application :

Une évaluation de l’application des directives gouvernementales issues de la politique de l’environnement reste difficile à apprécier. En amont, les autorités politiques et les techniciens de l’environnement dépensent des efforts relativement importants. Cependant il convient de souligner la faiblesse des moyens humains, matériels et financiers qui permettent de matérialiser de rendre effective et de concrétiser la politique environnementale. En somme, une volonté de réaliser une politique environnementale existe mais il manque des moyens pour finaliser les objectifs.

3. Investissements publics en environnement et dans le sens du développement durable :

Dans l’ensemble, le pays a bénéficié d’une aide globale très important pour l’environnement, entre 1989 et 1992 (statistiques disponibles), 2 milliards de Francs Comoriens ont soutenu des projets axés principalement sur la restauration des sols. La revue de tous les projets exécutés pour l’environnement ne mentionne aucune action destinée au transport dans son ensemble.

4. Instruments législatifs et réglementaires :

En dehors du code de la route, il n’existe aucun texte qui réglemente les activités du transport dans son ensemble. Quant à la réglementation pour une gestion durable dans les transports aucune esquisse législative n’a été mise en chantier.

5. Instruments fiscaux et économiques :

Mêmes observations que le point 4 (instruments législatifs et réglementaires). Les activités des transports ne bénéficient en tout et pour tout qu’une faible enveloppe budgétaire pour le fonctionnement de son administration.

6. Eléments de suivi-monitoring :

Aucun mécanisme de suivi n’existe pour le fonctionnement des transports, ni le suivi du développement de ce secteur. L’ouverture de nouvelles routes ou des infrastructures aéroportuaires n’est pas suivie d’enquêtes permettant à posteriori d’évaluer le réel impact économique ou environnemental du projet.

7. Action/dispositif de formation : Pas d’action dans le sens du développement durable pour l’ensemble de la corporation du transport (air, mer, terre).

8. Actions et dispositifs de communication et sensibilisation :

Mêmes observations que le point 7, pas d’actions dans le sens du développement durable.

Conclusions /recommandations

A l’instar des pays insulaires l’environnement aux Comores reste un sujet très fragile et très délicat. Les enjeux de l’utilisation des espaces insulaires imposent donc la mise en oeuvre d’une politique d’aménagement concerté, imparfaitement esquissée aux Comores, celle-ci conditionne pourtant l’avenir du pays et de la population. Cette évidence se manifeste avec une netteté particulière par la concentration humaine sur les littoraux et certaines zones à peuplement d’altitude (la grille-Mbadjini, Nioumakélé, cuvette de Tsembehou, plateau de Djandro). Les zones précitées subissent des agressions de plus en plus préoccupantes. En somme, pour ce qui est des Comores, la compétition des urgences doit cibler en priorité les ceintures côtières dans leur ensemble (les interfaces terre/mer) ainsi que les hauteurs habitées. Dire que la côte est la partie la plus importante d’une île est une vérité évidente. Pour le comorien traditionnel c’est en effet par la mer que se fait l’essentiel des relations commerciales entre les îles et c’est la mer qui apporte le complément des ressources d’autant plus appréciées que celles du milieu terrestre ne sont pas suffisantes. Les caractères généraux des espaces côtières aux Comores sont la concentration humaine et son corollaire l’urbanisation qui est dans le cas Comoriens non contrôlée et sauvage. Les transports terrestre et maritime jouent un rôle important en favorisant la complémentarité des ressources de la terre et de la mer ainsi qu’en permettant la facilité des échanges dans le domaine commercial avec l’extérieur. Les concentrations littorales sont elles-mêmes inégales. Certains villages côtiers ont une activité et un rôle ponctuel qui diffèrent des quelques agglomérations dont la surcharge démographique peut être atteinte avec des densités locales extrêmement élevées. Cette situation est surtout valable pour les deux agglomérations importantes (Moroni et Mutsamudu) Une structure discontinue caractérise Moroni qui englobe toute sa zone périphérique dans un quadrilatère Itsandra/Ounkazi//Iconi. Quant à Mutsamudu, le triangle allant de l’axe Ouani-Pagé avec les hauteurs du plateau de Hombo ne possède plus de zone à aménager. Cette ville offre à cet égard l’exemple caricatural regroupant avec sa périphérie le quart de la population de l’île d’Anjouan sur une bande côtière peine large de 200 m à 800 m au débouché du plus grand port comorien. Dans la plupart des zones d’altitude (précités), l’occupation des zones de piémonts, en l’absence fréquente des plaines de niveau de base accélèrent d’une manière irréversible la détérioration du manteau forestier avec toutes les conséquences qu’on sait. Ces zones en général possèdent les meilleurs sols d’apport, plus riches que les sols souvent très évolués des pentes. Les concentrations humaines de ces zones (côtières et d’altitude) ont favorisé de multiples atteintes à l’environnement terrestre et marin. L’introduction massive des modes de consommation des pays industrialisés, la rapidité de la croissance anarchique des villes confrontent le pays au problème de gestion des déchets solides et parfois toxiques ainsi que celui du traitement et de l’évacuation appropriée de leurs effluents. L’absence de réglementation ou l’existence de réglementation inefficaces et peu observées achèvent d’inquiéter l’avenir du pays. Les conséquences négatives de l’occupation de ces zones (côtière et d’altitude) sont entrain d’affecter le bien être des populations par la pollution olfactive, certains sites de rejets de déchets peuvent entraîner le développement d’endémies ou propager des épidémies. Les effets à moyen terme (pollution chimique et biologique des eaux souterraines et lagonaires par exemple) et à long terme (accumulation des déchets non dégradables) peuvent avoir des résultats économiques directs (élimination des ressources logonaires et agricoles) et indirects (perte de l’attraction touristique liée à la dégradation des sites terrestres et des biotopes côtiers). L’exploitation des milieux terrestres loin en arrière des côtes , participe de manière spectaculaire à la dégradation du domaine côtier par les déboisements incontrôlés, l’exploitation de certaines forêts primaires, la mise en culture des pentes et l’ouverture des routes. Les enjeux du domaine maritime près des côtes sont aussi à portée directe des influences terrestres. C’est l’environnement Comorien dans son ensemble qui est en jeu surtout les villes capitales affectées par des activités terrestres particulièrement agressives pour la mer. La pollution qui y est généré peut être de nature dangereuse.

Recommandations :

Les axes d’intervention prioritaires pour stopper la dégradation de l’environnement aux Comores devraient être en premier lieu un aménagement concerté, une revalorisation des zones critiques et une réelle maîtrise de la démographie. Le besoin de planification intégrée aux réalités Comoriennes doit allier un grand effort national et une volonté politique pour une concertation réaliste et globale quant au devenir du pays. Ces prérequis paraissent indispensables à la solution de développement durable appropriées aux conditions spécifiques des Comores. Une étude, sous forme d’inventaire diagnostic, reste indispensable pour apprécier réellement les impacts des transports sur l’environnement, cette étude destinée à fournir toutes les indications sur l’état actuel de l’ensemble des modes des transports doit s’appuyer sur le recueil des informations existantes et sur une reconnaissance détaillé du transport en général. Le contenu devrait permettre d’avoir une vision globale sur les éléments caractéristiques des transports (réseau routier, géométrie des infrastructures, nature des chaussés dispositifs de drainage, recensement des ouvrages d’art, nature et ampleur des dégradations. Etude économique, desserte des populations, échanges commerciaux, relation entre les transports et le développement, étude de trafic (routier, aérien, maritime) une campagne de comptage routier, analyse des indicateurs du trafic marchandises, recherche d’une stratégie pour un développement durable). Sur la base des recommandations formulées la conclusion générale doit proposer les moyens de réalisation d’une étude sur les transports aux Comores. Un voyage d’étude, d’information et d’observation sur l’organisation et le fonctionnement des transports en milieu insulaire aiderait utilement les décideurs de la politique des transports. B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE IMPACT CAUSES REPONSE DE GESTION ADEQUATION DE LA INTENTIONNELLE REPONSE Niveau • carcasses de voitures ateliers de réparation • régulation de la corporation par la mise en • pas de réponse écologique et garage sauvages place d’un cadre et des moyens de contrôle • degradation des certains sites • extraction des carrières pour les travaux de • mise en place d’un cadre et des moyens de • pas de réponse − routes circulaires du littoral revêtement routiers (sable, gravier) contrôle − axes routiers transversals − zones d’infrastructures aéroportuaires • opération de dégazage et de vidange • mise en place d’un cadre et des moyens de • pas de réponse d’hydrocarbures dans les eaux comoriens contrôle • ouverture des postes d’accès aux nouveaux • Aménagement territoriale concerté + • pas de réponse terrains défrichés politique économique impliquant la substitution des revenus par d’autre opportunités économiques qui favorisent le revenu du paysan • absence d’études d’impacts sur les projets • études préalables d’impact • pas de réponse maritimes et aéroportuaires Niveau • diminution des ressources • espace marine non contrôlé, de pression • cadre et moyens de contrôle • pas de réponse économique marines (le poisson se raréfie démographique squatterisation des terres tout près des côtes du milieu sensibles par des activités du transport lagonaire (ports, liaisons côtières des routes) • défiguration des certains sites à vocation touristique Niveau • urbanisation anarchique et transport mouvement des populations • plan d’aménagement et d’urbanisation, • pas de réponse social acculturation des migrants qui facilite l’exode rural • programme de valorisation économique expédition des traditions et des pour le pays rural et décentralisation moeurs, perte d’identité

• dans les zones de déchargement • sites de décharge incontrôlés • cadre et moyen de contrôle • pas de réponse sauvage, la pollution olfactive affecte la santé de la population LE TOURISME

A) DESCRIPTION DU TOURISME

1. Nature de l’activité :

Type d’activité :

Actuellement l’activité touristique est caractérisée par :

• le déséquilibre en hébergement hôtelier: les structures d’accueils sont concentrées à la Grande Comore interdisant un développement important des échanges touristiques inter-îles.

• l’existence d’un monoproduit touristique, le produit balnéaire .Or le pays dispose de richesses originales encore sous exploitées .

Il s’agit de tourisme de séjours plutôt que de découverte. En majorité les touristes proviennent d’Afrique du Sud et des autres pays de la région. En deuxième position, les touristes européens ( France , Allemagne ,...)

2. Expression quantitative:

L’infrastructure hôtelière actuelle: L’offre hôtelière Comorienne est encore très faible, comparativement aux autres pays de la région mais elle est en croissance constante: 350 lits en 1986, 600 en 1991, 615 lits en 1994, et 750 lits en 1995. On projette pour le court terme la création de 600 lits supplémentaires..

ETABLISSEMENTS CHAMBRES LITS SITUATION Grande Comore Galawa Beach 182 364 opérationnel Itsandra 25 50 -//- Maloudja 30 50 -//- Ylang Ylang 60 non opérationnel La Grillade 5 12 Opérationnel Moifaka 16 17 -// - Zilimadjou 10 20 -//- Coelacanthe 7 14 -//- Karthala 22 44 -//- Kohinor 10 20 -//- Karibu 12 24 -//- Les Arcades 22 44 -//- Tiboulen 6 12 -//- Barakati 4 8 -//- Total Gde Comore 322 629

Anjouan Al Amal 16 32 -//- La Guinguette 8 16 -//- Relai Moya 9 18 -//- Total Anjouan 33 66

Mohéli Relai de Singani 10 20 -//- TOTAL 384 755

La capacité d’accueil est inégalement répartie: • des lits en Grande Comores • à Anjouan • à Mohéli. Cette augmentation de la capacité hôtelière en Grande Comore n’a pas entraîné le développement du Tourisme sur les autres îles

Les Agences réceptives (sont encore en nombre limitées ) En Grande Comore: • Tourisme Service Comores (T.S.C) est une entreprise satellite de l’hôtel Galawa.( Donc bénéficiant des accords de la « Convention Galawa ») • Tropic Tours Travel (T.T.T.): cette société s’est récemment structurée pour devenir un véritable tour opérateur. • Agence Falhi :transferts ,réservations et location des voitures. A Anjouan: • Faïzzad International Tour and Travel: excursions , transferts, réservation et location des voitures. A Anjouan et à Mohéli certains hôteliers effectuent le travail de tour opérateur informel, en accord avec T.T.T.

Nombres des visiteurs : de 1991 à 1995

ANNEE 1991 1992 1993 1994 1995 TOTAL 16942 18921 23631 27061 22838

En 1995 le flux des arrivées était de 22.838. Par rapport à celui de 1994, il y a une diminution de 15%. Une baisse liée à l’instabilité politique durant le dernier trimestre de 1995.

Sur l’ensemble des arrivées , l’hôtel représente une part majoritaire ( 63,52 %) en 1995 . Source: statistique D.G.T.H. .

Arrivée aux frontières Motifs Tourisme Affaires Visites Transit Total% Provenance EUROPE 5872 41 % 817 5,77 % 7175 50,7 % 287 2,03 % 14151 100 AFRIQUE ET 6538 82,25 % 531 6,68 % 679 8,45 % 201 2,53 % 7949 100 OCEAN INDIEN AUTRES 350 47,42 % 195 26,42 % 100 13,56 % 93 12,6 % 738 100 PAYS TOTAL 12760 55,87% 1543 6,76% 7954 34,82 % 581 2,55% 22838 100

Les motivations sont les suivantes: Tourisme: 55% du total; Affaires :6,78%; Visites Familles: 34,82% ;Transit :2,55% Source:la D.G.T.H. Le tourisme de visite est très importante en Juillet et en Août. Cette augmentation est le fait de retour des Comoriens de France.

3). Localisation de l’activité (Confère carte des sites touristiques) :

L’accès aux Comores : la desserte des îles est assurée actuellement par 5 compagnies aériennes. internationales: Au niveau régional et international la desserte est satisfaisante. Le problème se pose au niveau des liaisons inter-îles.Ces liaisons sont caractérisé par l’absence d’une réglementation appropriée (non mise aux normes internationaux ) Depuis la faillite de la société Air Comores, une certaine tolérance s’est établit pour l’exploitation des trafics aériens inter-îles. Ces trafics sont assurés par de petites compagnies privées disposant d’avions de 15 à 42 places .Certains assurent des vols vers Zanzibar , Afrique du Sud et Madagascar Malgré la présence des ces compagnies les liaisons inter-îles ne sont pas satisfaisantes. Les causes sont l’irrégularité et l’insuffisance des liaisons (fréquence, horaire, disponibilité des sièges) En plus les liaisons maritimes inter-îles sont très inadaptées (insécurité ,risque ,durée ,...). l’hébergement hôtelière : Les hôtels sont implantés en ville et accueillent en majorité une clientèle d’affaires. Ils ne sont pas adaptés à des visiteurs sensibles à la préservation du milieu naturel. L’hébergement hôtelière est concentré sur une seule île en l’occurrence la Grande Comore (implantation au Nord de la Grande Comore et à Moroni). Quand à Mohéli et Anjouan, la capacité d’accueil est faible. Cela limite les flux de visiteurs sur les 2 îles. Le T.S.C. et le T.T.T organisent des excursions au Karthala et le tour de la Grande Comore en bus deux fois par semaine et de shopping à Moroni,...Pendant ce minivoyage, les touristes visitent différents sites tels que la coulée de Singani, le trou de Prophète les plages de Chindini, de Chomoni.

Les sites fréquentés :

Les sites fréquentés par les touristes ,hormis les plages des hôtels Galawa et Itsandra , sont les plages de Chomoni ,de Bouni , le Lac salé l’Ile à la tortue en Grande Comore ;le tour de l’île et visites des plages à tortues la nuit à Mohéli ; le tour de l’île les plages des hôtelsde Mutsamudu et de Moya à Anjouan. Il existe aussi un tourisme national de fins de semaine des expatriés résidants et des nationaux au niveau des plages de la Grande Comore , de Mohéli et d’Anjouan .

4. Acteurs:

Les Touristes :

Ils sont classés en trois groupes: • des touristes d’affaires ou en mission (des experts, des scientifiques ) , • des touristes d’agrément (visites et loisirs ) , • touristes en visite familiale (des Français d’origine comorienne qui rentrent pour passer les vacances et des familles ou amis des expatriés ).

Les compagnies aériennes :

Nom de la compagnie Trajet Fréquence Air Madagascar Tana Majunga- Moroni Une fois par semaine Air Austral Reunion -Moroni deux fois par semaine Emirates Airlines. Air France Paris -Nice - Moroni une fois par semaine Soudan Airways Frace-Nairobi-Moroni une fois par semaine

Remarques :

L’Air France va cesser de desservir Moroni à partir de Janvier 1997 .Le relais est pris par Corsair qui assure, à compter du 16 Novembre 1996 , une liaison hebdomadaire Paris - Moroni . Soudan Airways a arrêté ses vols Les compagnies privées assurant les liaisons inter-îles sont : Aeromarines Amical Comores, Comores sans frontière Air Archipel.

Les exploitants hôteliers :

Le groupe Galawa (l’hôtel Galawa, l’hôtel Itsandra et l’hôtel Maloudja ): avec 234 chambres et 464 lits ,il concentre la majorité de la capacité d’accueil nationale. Il bénéficie des conditions très avantageux de la convention « Galawa » Ces hôtels sont fréquentés par des touristes d’agrément. Les autres exploitants ne sont pas concurrentiels. Leurs hôtels sont fréquentés par des touristes professionnels.

Les guides :

• pour les réceptifs officiels • indépendants(des randonnées, accompagnateurs de missions scientifiques)

Agences de location des voitures:

Elles ne sont pas structurées, mais il est facile de louer des taxis avec chauffeurs .

Les associations villageoises:

Certaines associations villageoises oeuvrent pour la protection de la biodiversité et des milieux (ex: nettoyage des plages, protection de tortues,..;)

5. Importance social et économique au niveau local :

Les retombés économiques locales du tourisme est encore mal étudiée . Le tourisme crée des emplois autour des implantations hôtelières tels que la vente des coquillage aux alentours de Galawa et des sites fréquentés par les touristes ;vente de charbon de bois ( Galawa hôtel ) ; vente des fruits et de poissons,...Mais les revenus et les retombées sont faibles .

6. Importance social et économique au niveau national :

Les donnés présentés ci - dessous constituent un ordre de grandeur. Les sources d’information ne sont pas toujours disponibles ni fiables ( absence de comptabilité nationale et de tableau d’échange , non transmission de documents comptables des entreprises touristiques ).

L’emploi touristique direct :

476 personnes travaillent dans l’hôtellerie et 51 en tourisme. Investissements: sont estimés à 10 milliards de francs Comoriens (les 15 années passées) dont 7 à7,5 Milliards pour le groupe Galawa ; 2 à 2,5 Milliards, les autres hébergements touristiques , 300 à400 Millions Agences réceptives.

Le chiffre d’affaires du Tourisme et les recettes touristiques en devise étaient de 4 Milliards en 1994 dont : • dépenses clientèles Galawa : 3,3 Milliards ( 1994 ), • dépenses clientèles des autres hébergements : 0,7 Milliards. Le chiffre d’affaire correspond approximativement à la valeur des exportations .

La valeur ajoutée directe et indirecte du tourisme dans l’économie comorienne est de 2,1 Milliards F.C. soit 3% du P.I.B. National dont 1,5 Milliards de F.C. clientèle Galawa et 0,6 Milliards F.C. clientèle des autres hébergements.

Remarques : l’activité économique du tourisme est dominée par le « Groupe Galawa ». Ce groupe bénéficie des conditions très favorables à son exploitation et la société est en mesure de promouvoir ses hôtels sur les marchésLes hôtels ne bénéficiant pas des avantages de la convention sont pénalisés et ne sontpasconcurrentiels. Pour être concurrentiels au galawa, les opérateurs privés doivent se regrouper en société.

7. impacts écologiques ,sociaux et économiques des niveau x d’activité actuels :

Le tourisme est générateur d’impacts sur l’environnement.

Impacts positifs : les effets positifs restent encore quantitativement faibles et ne sont pas ressentis par les populations . Impacts positifs possibles Contraintes locales actuelles Impacts réels Création d’emplois directs Tourisme trop localisé et concentré Impact encore faible, surtout Création d’emplois indirects Manque d’initiative micro-locales emplois directs Stimulation des production locales Manque d’information et Impact quasi nul, sauf petit artisan Nouveau débouchés pour produits d’initiatives très localisé Convention actuelles favorisant plutôt les importations Amélioration de mieux êtres socio- Le tourisme existant ne génère que Impact encore insignifiant économiques des populations très peu de contact et d’échanges Augmentation des recettes de l’état Absence de contrôle , par manque Faible retour et de l’économie nationale de moyens, conventions existantes peu avantageuses pour l’état Diversification des formations et des Faiblesse de l’offre de formations Impact encore faible métiers interne ou liées, trop peu de structures Participation à la gestion et à la mise Manque d’information Embryonnaire, limité à la proximité en valeur du milieu Peu de synergie immédiate des infrastructures d’accueil (gestion déchets protection plage) Participation à la prise de Manque d’information et de Impact encore faible conscience de l’intérêt de la sensibilisation protection des milieux Développement de solutions Absence d’incitation, manque Inexistant alternatives novatrices (énergie, d’information et de sensibilisation matériaux) Impacts négatifs : vu le faible niveau de développement touristique ,les effets négatifs sont encore peu visibles . Ils s’assimilent encore à des risques , qu’il ne faut pas négliger dans un optique de développement durable Effets négatifs Causes Infrastructures hôtelières inadaptés, mal intégrées, Absence d’études d’impact environnemental dégradants les paysages ou générant des impacts (E.I.E)préalables manque de planification de négatifs récurrents l’intégration Absence d’application de la législation, manque de réglementation et de contrôle Génération de pollution, rejets de déchets et eaux usées Absence de structure ou de système de traitement au sans traitement, décharges sauvages niveau national ou local( ce qui implique la nécessité d’une autonomie de traitement pour chaque infrastructure à prévoir au préalable) Absence de réglementation et de contrôle Faiblesse des retombées économiques Absence de fiabilité des approvisionnements( eau, Sous valorisation des produits locaux, pas de énergie, alimentation) entraînant une autonomie non génération de nouveaux marchés ni stimulation des génératrice e recettes pour les services nationaux et productions nationales (économie « exogène » favorisant les importations de denrées étrangères au détriment de la valorisation des produits locaux Conflits sociaux et socioculturels Pas d’intégration sociale des grande infrastructures (absence de contacts, d’échanges ) Dégradation des sites, appauvrissement de la Surfréquantation 5 concentration dans les mêmes sites ) biodiversité, collecte abusive de spécimen faune et Manque d’information et désensibilisation flore (artisanat naturel) Manque de contrôle et de réglementation ,manque d’éducation des touristes( exemple dépôts des déchets

B. CONTEXTE ECONOMIQUE , SOCIAL ET ECOLOGIQUE DE L’ACTIVITE

Aux Comores le tourisme ne peut pas se dissocier de l’environnement. Donc les atouts touristiques sont surtout des éléments de la biodiversités et du paysage. La biodiversité des Comores présente une valeur touristique indéniable: − les ressources marines: tortues, récifs de coraux ,poissons se prêtant à l’observation sous marine , Coelacanthes , ... − les plages avec la diversité de la composition ,de la couleur du substrat − les forêts , les mangroves ., les montagnes ... Mais ce potentiel n’est pas véritablement exploité. Plusieurs facteurs bloquent son optimisation. Parmi ces paramètres c’est surtout des contraintes d’accessibilité et d’hébergement qui sont plus aiguës.

B1. CONTEXTE ACTUEL DE GESTION GENERALE

1. Contexte et cadre physique :

Exploitation du sable et des coraux :

La pierre à chaux d’origine corallienne et le sable sont utilisés par l’industrie du bâtiment. Il s’ensuit une destruction du récif corallien protégeant les côtes des îles. Ces prélèvements posent des problèmes sur l’équilibre écologique des zones côtières . Les plages :

Le tourisme de type balnéaire donc orienté essentiellement vers les plages . L’ensemble des plages des Comores sont accessibles par routes à l’exception de quelques unes dont l’accès se fait par piste ( cas des plages de Malé- Mvouni et N’Droudé, ...) et d’autres à accès difficile ( cas de relais de Moya à Anjouan , ...) . Presque toutes les plages sont encore soumis aux prélèvement des sables .Ces pratiques hypothéquerait l’intérêt touristique de ces sites . Propositions : • trouver des mesures des substitution et appliqués les mesures d’interdiction ; • faire intégrer les activités des communautés locales dans une véritable politique de conservation des ressources.

Les montagnes :

Des reliefs montagneux favorables aux randonnées existent , mais ils sont accès difficiles . Exemple : Le cratère de Karthala et la convalescence (Grande Comore ): accès se fait en marche d’une durée de 3à5 heures. Le Chalet de St Antoine ( Mohéli ) dont l’accès se fait à pieds et necéssite 2 à 4 heures de marche.

2. Contexte écologique :

Tous les acteurs (D.G.T.H ,D.G.E, Professionnels du tourisme ...) considérant que la forme la plus favorable est un tourisme qui va dans le sens d’une gestion durable des ressources naturelles. Or les ressources ne sont respectées ni protégées en vue de leur valeur touristique (braconnage des tortues marines , extraction des sables , dégradation des récifs , ...) .Donc une perte de potentiel touristique . Mais on assiste à une volonté croissante de respecter ou de gérer les écosystèmes ou les paysages naturels. cela se traduit par la multiplication des associations villageoises Ulanga.

3. Contexte démographique et social :

La démographie : l’accroissement démographique a des effets négatifs sur les ressources(mauvaise utilisation) et provoque une urbanisation anarchique. Consequances: une diminution de la biodiversité et une augmentation des déchets qui sont négatifs pour l’activité touristique.

Les pratiques traditionnelles :

A noter que le tourisme est un produit récent aux Comores. La tradition comorienne avec ses originalités (les manifestations et les célébrations des grands mariages., les activités villageoises traditionnelles,...) pourrait ouvrir d’autres possibilités .Malheureusement les contacts entre la population et les touristes sont peu développés .

La politique :

La situation politique comorienne est caractérisé par une instabilité politique chronique (coups d’état nombreux) Donc elle n’est pas favorable à l’activité touristique . L’approbation par le gouvernement du plan directeur tourisme et sa mise en application influencerait favorablement le développement du tourisme

4. Contexte économique :

Les indicateurs de l’activité touristique sont : le nombre des visiteurs , les statistiques depuis 1982 montrent une réelle augmentation du nombre des touristes (voir tableau 2 A. 2). Malgré cette progression ,le volume des activités régénérées par le tourisme est faible. le rapport investissement - nombre d’emploi créé , les emplois créés sont très faibles le rapport entre les retombées locales et les chiffres d’affaires ,les effets induits de l’activité sont quasi nuls.

Les instruments fiscaux et budgétaires liés au tourisme : cas de l’hôtel Galawa Les principaux avantages sont :*

• Exonération d’impôt sur le revenu en vertu des revenus provenant de l’exploitation de l’une ou quelconque de dites « Entreprises objets de l’accord » (hôtels, casino ,et entreprises satellites).

• Exonération des droits d’importation, de taxes sur les ventes et de toute autre forme d’imposition pour les importations des produits alimentaires, et ce pour toutes les « entreprises objet de l’accord » et pour les activités connexes ou associées.

• Exonération de visa et de taxe d’entrée pour la clientèle et « entreprises objet de l’accord ».En contrepartie, instauration d’une taxe de séjour de 300F C/nuitée la première année, 400F C la seconde année ,500 F.C. la troisième année puis actualisée annuellement au taux de l’inflation.

• Pas de fiscalité à la source sur les dividendes, les salaires d’expatriés, les honoraires de gestion ,les intérêts et les loyers et les contrats d’assurances.

Ces mesures défavorisent les entreprises touristiques ne bénéficiant pas de la « convention »code d’investissement(avantageux pour les investisseurs): Libre rapatriement des capitaux et des dividendes. Taxe de séjour ( à tous les établissements touristiques ): Hôtel Galawa: la convention Galawa fixe un taxe de séjour de 500 F.C. par nuitée, ce taxe devrait être actualisé par an au taux d’inflation. Les autres hôtels: la taxe est de 750 F.C. par nuitée (hôtels) Les gîtes, relais de tourisme, pensions de famille sont soumis à un taxe de 500 F.C. par nuitée Les restaurants une taxe de 5 % sur les prestations de service. Les taxes de séjour a pu rapporter en 1995 environ 70 Millions de francs comoriens . Le « Compte Promotion Touristique »est approvisionné par le taxe de séjour et par le loyer de l’hôtel Al Amal Application: D’après la D.G.T.H l’hôtel Galawa a toujours versé le taxe de séjour à l’état. Il s’élève à 20 à 25 millions de francs comoriens. Actuellement, tous les hôtels de Moroni s’acquittent des leur taxes A L’exception de la prise en charge de séjour pour des salons de tourisme, les fonds « Promotion Touristique » sont peu utilisés pour la promotion du Tourisme. Les nouveaux opérateurs trouvent de difficultés pour se développer parcequ’il aune absence d’appui au crédit.

5. Contexte institutionnel :

Institutions rôles La Direction Générale du Tourisme et de l’hôtellerie élaboration et suivi de la mise en oeuvre de la politique (D.G.T.H.) du Gouvernement en matière de développement touristique et des infrastructures hôtelières Association comorienne pour le tourisme (A.C.T.) − Améliorer et promouvoir l’image de marque du tourisme, oeuvrer pour la protection du patrimoine naturel et culturel Le Comité Interministeriel C.O.I. Programme Régional Tourisme soutien institutionnel à la D.G.T.H. Banque mondiale appui institutionnel ,elle a élaborée une proposition de déclaration de politique nationale ( en instance d’approbation ) D.G.E. organe administratif de gestion de l’environnement à son rôle à jouer dans la préservation des sites

Les organisations institutionnelles :

La D.G.T.H. comprend : ♦ une direction générale ♦ un service de plan et des statistique ♦ un service de recherche et aménagement des sites touristiques ♦ un service de Promotion Touristique ♦ une direction de l’hôtellerie ,de la réglementation et de la législation ♦ Les directions régionales d’Anjouan et de Mohéli . Les moyens humains, matériels et financières de la D. G. T. H sont très limités.

L’A.C.T: seule structure interprofessionnelle de l’activité touristique comorienne comprend la presque totalité des entreprises privées touristiques (des hôtels, des pensions, des restaurants ,des réceptifs, des transporteurs...). L’association ne disposant pas des ressources suffisantes, n’est pas en mesure d’assurer un fonctionnement normal et lancer des actions en faveur de développement touristique.

Les outils institutionnels : le compte « Promotion Tourisme » et la taxe des nuitées Le loyer de l’hôtel Al Amal et les taxes des nuitées (des hôtels ) sont versées sur le compte N°441 000 nuitées « Promotion Tourisme ». le Plan Directeur du Tourisme : il propose la politique nationale du tourisme dont l’objectif est le développement d’un tourisme qui va dans le sens d’une gestion durable des ressources environnementales

Pour la réussite des actions et enfin d’éviter des chevauchement dans l’exécution ; une coordination et une concertation doivent exister pendant la réalisation des projets entre le D.G.T.H. , le D.G.E. et la direction de l’Urbanisme .

6. Cadre législatif :

La loi cadre N° 94-018 du 22/06/94 relative à l’environnement rend obligatoire les études d’impact sur l’environnement sur tous les projets touristiques. Malgré les arrêtés et les décrets interdisant toute dégradation des milieu marin et terrestre, on constate un non respect des textes. Dans le Plan Directeur Tourisme, il est prévu la création d’un comité interministériel. Ce comité aura pour rôle d’examiner et de donner un avis sur les projets touristiques. La D.G.E. doit assurer l’E.I.E. et la direction de l’urbanisme donne son avis sur l’occupation du sol . ♦ Les lois sur le classement et l’organisation des hébergements touristiques attendent les modalités d’application ,

Les Projets touristiques : la demande d’agrément doit être accordé par la D.G.T.H.et des Etudes d’Impact environnementales (E.I.E) doivent être menées par le D.G.E. Mais on constate que des nombreux projets ne passent pas par la D.G.T.H. et que des infrastructures s’établissent sans E.I.E.

La charte de qualité hôtelière est élaborée pour aider au développement de la petite et moyenne hôtelière. Le code des investissements, l’organisation et la classification des établissements du tourisme sont deux outils indispensables au développement du tourisme. En fait il n’y a pas d’application des lois et des chartes . B2. CONTEXTE DE GESTION DURABLE

1. Objectifs :

L’engagement du gouvernement comorien en faveur de l’environnement et de la gestion durable des ressources c’est manifesté par la formulation de la PNE. L’objectif principal de la PNE est « une gestion rationnelle du patrimoine naturel et culturel pour le bien du peuple comorien et de ses générations futures ». La Politique Nationale pour l’Environnement(P.N.E) a comme principe de base l’intégration de la dimension environnementale dans la politique pour le développement social et économique des Comores. Le but est : ♦ d’assurer une gestion durable et rationnelle des ressources; ♦ définir ou renforcer les politiques sectorielles.

Les points forts de la P.N.E sont: ♦ la gestion de l’espace et l’utilisation rationnelle des ressources(biodiversité, patrimoine, solutions alternatives, urbanisme, déchets, assainissement, eau,...) ♦ responsabiliser la population à la gestion des ressources; ♦ renforcer la coordination et le contrôle sur la base d’une législation adaptée; ♦ renforcer les institutions impliquées dans la gestion de l’environnement et le développement de la coopération internationale.

La PNE est sous tendue par le Programme d’Action pour l’environnement (P.A.E. )Parmi les actions intégrées dans le P.A.E. , certaines intéressent directement l’activité touristique : ♦ Conservation et valorisation du patrimoine national , culturel et naturel , ♦ Lutte contre la pollution , ♦ La création d’aires protégées( favoriser le développement de l’écotourisme). Le Plan Directeur du Tourisme met en exergue la protection. de l’environnement par l’obligation de faire des études d’impacts environnementales à tous projets touristiques. Il privilégie le développement de l’écotourisme. En plus il y a une dynamique associative, au niveau des villages ,.qui se mobilise de plus en plus autour d’actions de protection de l’environnement.

2. Application :

Les lois relatives à l’environnement ne sont pas appliquées : ♦ prédation des ressources naturelles(prélèvement du sable et des coraux, braconnage des tortues,... manque de structure d’assainissement et d’évacuation des déchets, exemple hôtel Galawa (existence d’une décharge à ciel ouverte) ♦ projet d’extension, aucune confirmation d’une demande d’E.I.E. .Donc pas de mise au norme

Propositions :

La D.G.T.H doit intervenir auprès de la direction du Galawa pour le traitement des déchets et l’élimination de la décharge. La D.G.E. doit faire respecter les lois relative à l’environnement Problème : le D.G.E. manque des moyens matériels , financiers et humains .Sa capacité d’intervention doit être augmenter ( personnel qualifié , matériel et financier )

La D.G.E. se compose de 4 services :

♦ service de réglementation et de contrôle , ♦ service éducation et communication, ♦ service de l’aménagement du territoire ♦ service des recherches appliquées et ressources naturelles . les services régionaux (Grande Comore , Mohéli et Anjouan)

3. Investissement public en environnement et dans le sens du développement durable :

Depuis les années 80, les gouvernements comoriens successifs ont toujours comporté un ministère chargé de l’environnement; associé à un autre thème (équipement , santé , tourisme ) Mais l’environnement n’était pas pris en compte dans la politique nationale en tant que tel .De même les ressources(naturelles et touristiques )n’étant pas respectées et étaient dégradées par les prélèvements de sables de plage , le développement anarchique de des centres urbains , l’absence de collecte des déchets. Il s’est avéré nécessaire de développer une véritable politique environnementale ( et touristique ).Une politique qui serait supportée par une législation adaptée. Le diagnostique de l’état de l’environnement: a montré que des atteintes à l’environnement sont nombreuses et que l’absence d’une action de conservation risque d’entraîner la disparition des ressources -( écologique ,touristique...). Depuis l’adoption de la PNE des considérations environnementales sont intégrées dans les différents politiques sectorielles du gouvernement ,mais les applications sont encore peu visible . Dans le cadre du Plan Directeur Tourisme différents Projets qui vont dans le sens de la gestion durable pourraient bénéficier des investissements publics ou privés. Exemples :

♦ Projet biodiversité insulaire et conservation participative, un réseau d’aires protégées aux Comores(F.M.) ♦ Projet des zones de gestion des ressources naturelles: sites de ponte de tortues, mangrove de Bimbini, zone de pêche de Coelacanthe. ♦ Création des pôles d’accueil et d’animation touristique ♦ Création d’un réseau national d’écotourisme Le développement du Tourisme passe par la protection des ressources et des sites naturels. Sur les 3 îles il existe 48 sites touristiques potentiellement exploitables. (voir carte). A court terme, le D.G.T. H. prévoit d’installer des sites pilotes. Les sites retenus sont : ♦ Chomoni, côte est; Malé, côte sud; Bouni, côte nord est, Karthala(Grande Comore) ♦ Moya, côte sud et lingoni , dans massif montagneux sud (Anjouan), ♦ Itsamia, côte est et Nioumachoua côte sud (Mohéli). Ces sites seraient de relais d’écotourisme. La mise en place de ces structures permettraient de diversifier l’offre touristique. Un tourisme à thème est entrain d’être instauré par la D.G.H.T et la D.G.E. : ♦ Centre International du Coelacanthe ; ♦ Centre de Salimani (patrimoine lié aux cultures de rente ) ; ♦ Centre d’Arts et de l’artisanat (Itsandra ) ; ♦ BAMBAO Palais (C.N.D.R.S. ) : flore et parfums ; ♦ Centre des Tortues marines ( Itsamia et Nioumachoua ) . La D.G.T.H. et la D.G.E. des Comores, avec l’appui de deux programmes régionaux de la C.O.I. (Environnement et Tourisme ) et en collaboration avec les associations villageoises locales travaillent actuellement sur l’élaboration des plans d’aménagement concertés de quelques sites retenus comme prioritaires. Il s’agit d’établir un partenariat autour du développement durable entre : les institutions nationales , les représentants des populations, les acteurs économiques locaux, pour une mise en valeur écologiquement et économiquement viable à long terme des sites retenus comme prioritaires. Les premières actions d’appui à l’aménagement de sites ont été retenu comme opérations pilotes par la coordination nationale des Comores du Programme Régional Environnement ( exécution prévue en 1997 ) et pourront bénéficier d’un soutien promotionnel au travers du programme régional Tourisme . Plan d’action concerté pour l’aménagement et la promotion de la baie d’Itsandra ;. Gestion intégrée des déchets et valorisation du littoral de Mitsamiouli ; Protection des Tortues marines à Mohéli et valorisation écotouristique du littoral d’Itsamia ; Observatoire de la mer et du Coelacanthe intégré à une réserve marine côtière . Une proposition conjointe de la D.G.E. et de la D.G.T.H. est de Financer les Ulanga (des associations qui se mobilisent de plus en plus autour d’action de protection de l’environnement) Le développement d’un Tourisme durable stimulerait l’économie national et local par: ♦ l’augmentation des recettes de l’état ♦ réduction du déficit de la balance des paiements par les rentrées de devise ♦ création d’un marché propre à stimuler le productions locales(maraîchage, élevage, artisanat,... ♦ participation des nationaux au développement touristique grâce à des formules adaptées d’investissement de gestion peu coûteuses et souples.

Propositions : Regrouper le Ministère du Tourisme et celui de l’environnement au sein d’un même Ministère, Les collectivités locales et les associations villageoises doivent être associées aux projets pour leur réussite et pour la pérennisation. Affecter une partie des fonds « compte promotion du tourisme » à la gestion des ressources(protection de l’environnement)

4. Instruments législatifs et réglementaires:

♦ la loi cadre nationale relative à l’environnement interdit notamment, la capture et la mise à mort des tortue marines, le prélèvement de sable et des coraux. ♦ loi portant sur le régime juridique de la déforestation, de reboisement l’aménagement forestière Ces lois sont systématiquement ignorées par la population.Elles s’avérèrent aujourd’hui inappliquées et inapplicables . ♦ Les Comores ont adhéré à différentes conventions sur la biodiversité, RAMSAR, CITES et à la convention régionale pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier de l’Afrique de l’est . Mais aucun décret d’application n’a suivi , donc absence de véritable contrôle à l’heure actuelle . ♦ le Projet du Plan Directeur du Tourisme(P.RD.T-P.O.I):n’est pas ratifie officiellement. Proposition : mettre en place une Loi Cadre et des dispositifs réglementaires pour le développement du tourisme

5. Instruments fiscaux et économiques:

Rien n’est encore prévu . Il n’y a pas de taxes , perçues sur les bénéfices du tourisme , investis pour la protection de l’environnement . La D.G.T.H. et la D.G.E. pourraient s’entendre pour affecter une partie de recettes du tourisme pour la protection de l’environnement . Propositions: renégocier la convention « Galawa » sur certains points(les obligations sont peu respectées) affecter une partie des fonds « Promotion Touristique » pour la protection de l’environnement. 6. Eléments de suivi-monitoring :

Le D.G.T.H. prévoit l’ouverture d’un point d’information à l’aéroport Moroni-Hahaya. Le rôle bureau d’information: un outil statistique de suivi(évaluation de la fréquentation touristique). Les fichiers des établissements et des hébergements touristiques(pour un suivi de l’activité touristique):ces fichiers ne sont pas fiables. La D.G.E envisage de créer un organisme permanent de contrôle de l’état de l’environnement avec l’appui des programmes environnementaux en cours.

7. Action et dispositifs de formation :

Parmi les causes défavorables au Tourisme, on peut noter : ♦ l’absence de formation adaptée(accueil, guidage ..;), ♦ manque de pratique et de professionnalisme, ♦ manque de savoir-faire ,manque d’information , ♦ absence de gestion durable locale. D’où la nécessité d’une formation en Tourisme exprimée par la D.G.T.H.en : ♦ formation de mise en niveau de gérants et du personnel hôtelier, ♦ formation en restauration, ♦ formation des guides interprètes et accompagnateurs, ♦ formation des meilleurs agents du personnel du Galawa(pour une politique de « Comorianisation »du personnel d’encadrement du groupe Galawa, ♦ formation sur l’environnement et sur la gestion durable des ressources(pour les Ulanga et les associations villageoises), ♦ formation en langues (Français, Anglais ,...)des professionnels du tourisme.

8. Actions et dispositif de communication et de sensibilisation:

♦ la journée mondiale de l’environnement, ♦ la presse écrite et orale, ♦ des projections vidéo et d’expositions thématiques, ♦ participation à des foires internationales sur le tourisme, ♦ utilisation de dépliants, des cassettes vidéo

Proposition : sensibilisation à l’écologie et à la protection de l’environnement à tous les niveaux de la scolarité. B3. PERTINENCE DES REPONSES DE GESTION DURABLE

Nature des impacts Causes des impacts Réponses de gestion intentionnelle Niveau écologique Pollutions, rejets des absence de système de -société privée Mr Propre déchets et eaux usées gestion des déchets et -service voirie Gouvernorat sans traitement, d’assainissement les associations Ulanga décharges à ciel ouverte Prédation des prélèvement des sables le P.N.E prévoit des ressources donc et des coraux, pêche à la mesures pour la préservation appauvrissement de la dynamite...;manque de et la gestion des ressources. biodiversité contrôle et de Elles ne sont pas appliquées réglementation Infrastructures absence d’E.I.E. obligation de procéder à une hôtelières inadaptées manque de étude d’impact (dégradant les paysages réglementation et de environnementale à tout ou générant des contrôle projet touristique impacts négatifs absence d’application de la législation Niveau économique sous valorisation des absence de fiabilité des PAS de réponse produits locaux pas de approvisionnements génération des nouveaux marchés ni stimulation des productions nationales . Niveau socio- dégradation des sites sous l’effet de la AUCUNE économique pression de la population humain environnant; sur fréquentation conflits sociaux et pas d’intégration des AUCUNE socio-économique grandes infrastructures(absence de contact et d’échanges Recommandation et propositions d’action en synergie :

Actions initiées Développements prioritaires

Politique Nationale et Plan Directeur Validation nationale, mise en application et opérationalité par un Tourisme renforcement de la capacité des structures nationales responsables Stratégie et Plan National d’action Application et opérationlité via un renforcement de la capacité Environnemental des structures nationales responsables Loi cadre Environnement Elaboration des décrets d’application Renforcement des contrôle et suivi(surtout installations classées et E.I.T.) Ebauche de réglementation touristique Développement et élaboration d’un code du tourisme Renforcement application de la réglementation(demandes d’agréments)et retour taxe hôtelière Délimitation de réserves naturelles sur la Classement des aires protégées confirmé par décret base d’une première identification de la Cartographie des zones sensibles richesse en biodiversité Inventaire de la biodiversité Sensibilisation de la population via secteur associatif Plan d’aménagement intégrant la valorisation touristique et la participation des populations(mode de gestion, définition des activités touristiques possibles, zonage, évaluation des capacités de charge) Aménagement progressif des aires protégées Evaluation des sites porteurs(Plan directeur Confirmation des sites sur le plan environnemental Tourisme) E.I.E. préalable Conception concerté de l’aménagement pour une mise en valeur durable(cahier des charges) Nouveaux projets privés d’investissements Examen des dossiers de demandes d’agrément par la D.G.T.H. hôteliers E.I.E. éventuelles Proposition d’optimisation des aménagements(intégration des sites, utilisation des matériaux de substitution, économie d’énergie, traitement des déchets, valorisation des ressources locales, etc.) Négociation des convention Mise en oeuvre VI BIBLIOGRAPHIE

______92 Rapport national de pré-audit - Programme Régional Environnement - Coordination Nationale des Comores