COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE Département de l’Hérault

PLAN LOCAL D’URBANISME DIAGNOSTIC TERRITORIAL

Décembre 2015

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Commune de Lézignan-la-Cèbe Plan Local d’Urbanisme – Diagnostic territorial

Sommaire

AVANT-PROPOS ...... 4 1. Une commune inscrite au cœur de fortes dynamiques territoriales ...... 5 2. L’intégration à la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée ...... 6 3. Le SCOT du Biterrois un territoire d’ambition ...... 7

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE ...... 9 1. Composantes structurantes et entites paysageres ...... 10 2. La plaine agricole ...... 18 3. Le plateau basaltique ...... 30 4. Les autres sites sensibles du territoire environnant...... 38

DIAGNOSTIC URBAIN DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE ...... 39 1. Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe ...... 40 2. Le développement Urbain de Lezignan-la-Cebe...... 42 3. La structure génerale de Lézignan-la-Cebe ...... 58 4. Le fonctionnement de Lézignan-la-Cèbe ...... 75

DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE ...... 77 1. Analyse de la démographie de Lézignan-la-Cèbe ...... 78 2. Le parc de logements de Lézignan-la-Cèbe ...... 82 3. La situation économique de Lézignan-la-Cèbe ...... 91 4. Une offre en equipement complete ...... 98 5. Une commune connectée au grand territoire par des infrastructures de déplacements ...... 103

LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE ...... 106 1. Les perspectives de développement de Lézignan-la-Cèbe ...... 107 2. Enjeux et pistes de réflexions ...... 110

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AVANT-PROPOS

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1. UNE COMMUNE INSCRITE AU CŒUR DE FORTES DYNAMIQUES TERRITORIALES

La commune de Lézignan-la-Cèbe se situe au centre du département de l’Hérault, entre les pôles urbains de et de Béziers. Elle dispose d’une position particulièrement intéressante au cœur de l’arrière-pays de la vallée de l’Hérault. Bénéficiant de l’accès à l’Autoroute A 75, elle se trouve à proximité d’un axe structurant à l’échelle du territoire national. A 5 minutes de Pézenas, Lézignan-la-Cèbe se trouve à seulement 20 minutes de Béziers, et à 40 minutes de Montpellier. La Commune est ainsi sous l’influence de ces grandes agglomérations.

A l’échelle locale, on constate que la Commune de Lézignan- la-Cèbe bénéficie directement de la proximité de Pézenas. La Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée est le premier échelon supra-communal auquel appartient la Commune. La Commune est encadrée par Nizas qui borde sa limite Nord- Ouest, par Cazouls d’Hérault au Nord-Est, par Montagnac à l’Est, et par Pézenas au Sud.

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2. L’INTEGRATION A LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION HERAULT MEDITERRANEE

La commune de Lézignan-la-Cèbe se trouve intégrée dans le territoire de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée qui s’étend depuis jusqu’à Adissan, au Nord de Pézenas. Cette intégration marque, avant tout, l’appartenance de la commune au site de la Vallée de l‘Hérault. Créée le 1er janvier 2003, cette intercommunalité regroupe 19 communes et accueille 77000 habitants sur une superficie de 371 km². La Communauté d’Agglomération exerce un vaste de champ de compétences : le développement économique, l’aménagement de l’espace, l’équilibre social de l’habitat, la politique de la ville et prévention de la délinquance, la protection et mise en valeur de l’environnement, l’aménagement et gestion de la voirie et des parcs de stationnement d’intérêt communautaire, la construction et gestion d’équipements, etc. Au travers de ses compétences, la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée a réalisé et a lancé diverses études qui permettent à la fois de donner les outils et les repères aux collectivités pour gérer leur territoire et de créer une vision globale dans le développement et l’aménagement du territoire intercommunal. Ces diverses études constituent des outils importants dans la définition des enjeux de la commune et seront prises en compte dans le PLU. Il s’agit : - Le Programme Local de l’Habitat : un PLH a été réalisé sur le territoire de la CAHM en 2003 fixant les objectifs et programme d’actions (voir partie sur les logements), celui-ci s’imposant sur le PLU de la commune et à été approuvé en 2012. - Le Plan paysage : la CAHM a également fait réaliser une étude paysagère sur l’ensemble du territoire intercommunal. Cette étude se présente sous la forme d’un atlas paysager qui expose et cartographie toutes les caractéristiques paysagères composant ce territoire et définit les actions à mener en faveur du paysage. Cet atlas servira d’outil de base pour définir les enjeux et actions sur la commune. - L’étude de définition d’une politique foncière : lancée en mars 2005, cette étude de définition de la politique foncière intercommunale traite des espaces urbains et péri-urbains ainsi que des espaces agricoles et naturels. « Elle a comme objectif au regard des opportunités et des contraintes du territoire de définir les potentialités de développement urbain dans un souci de préservation maximale des paysages, de l’économie agricole et des espaces naturels remarquables ». Un diagnostic a été établi permettant de définir les problématiques foncières du territoire. Un programme d’actions complété par des outils fonciers ont ensuite été réalisés. Cette étude sera également à prendre en compte dans l’élaboration du PLU de la commune de Lézignan-la-Cèbe. - Le lancement d’un Agenda 21 : la CAHM a lancé l’élaboration d’un Agenda 21 sur le territoire.

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3. LE SCOT DU BITERROIS UN TERRITOIRE D’AMBITION

La commune fait partie du périmètre du SCOT (Schéma de Cohérence Territorial) du Biterrois lancé en 2004. Regroupant 87 communes et 250 000 habitants, le périmètre de ce SCOT s’est appuyé sur la centralité de Béziers en intégrant les différents EPCI gravitant autour de ce pôle. Ce territoire du Biterrois est très vaste et très diversifié, entre des zones urbaines et des zones très rurales. Le SCOT du Biterrois a été approuvé en 2013. Il est actuellement en vigueur et opposable à la présente démarche. La révision de ce document a été lancée en 2014. Le PLU de Lézignan-la-Cèbe devra être compatible avec le contenu du SCOT du Biterrois. .

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Les principes énoncés, sont organisé pour répondre aux objectif en 5 axes : Les orientations du PADD, le projet du Biterrois en 6 Défis ● L’AXE 1 vise à « préserver le socle environnemental du territoire » - 1 : Construire un nouveau dynamisme touristique - 2 : conforter et diversifier l’économie du territoire ainsi que son armature - 1.1 Etablir un maillage vert du territoire mettant en relation les espaces urbains et les commerciale espaces naturels, - 1.2 Préserver l’identité des grandes unités paysagères et valoriser les éléments - 3 : cultiver l’attractivite du territoire par le developpement d’un urbanisme structurants du territoire, durable et la qualité de vie au quotidien - 1.3 Pérenniser et exploiter rationnellement les ressources naturelles, - 4 : Construire les nouvelles centralités pour l’acceuil de la population - - 1.4 Conforter la pérennité économique de l’espace agricole pour garantir sa qualité.

structurer le territoire autour de ses centralites ● L’AXE 2 vise à « urbaniser sans s’étaler » afin de limiter la consommation foncière - 5 : déployer une nouvelle organisation du littoral - 2.1 Renforcer l’efficacité et la cohérence de l’urbanisation, - 6 : préserver la qualité environnementale du territoire - 2.2 Maîtriser la consommation foncière, - 2.3 Appliquer la Loi « Littoral » au contexte biterrois. ● DEVELOPPERUN BASSIN DE VIE ATTRACTIF ECONOMIQUE ET RESIDENTIEL D’ICI 2025 (58 300 HAB. ET 31 900 ENPLOIS) ● L’AXE 3 vise à « habiter, relier et vivre au quotidien » Hypothèses retenues - 3.1 Proposer une offre de logement diversifiée pour répondre à tous les besoins, Croissance démographique = +1,5% / an - 3.2 Répartir les services à la population et les équipements pour une couverture optimale du Evolution du taux de chômage = -4% territoire, - 3.3 Mettre à niveau l’infrastructure de transport et développer l’offre de mobilité alternative,

● REDUIRE DE 50% LE RYTHME DE L’ARTIFICIALISATION DES ESPACES NATURELS ET ● L’AXE 4 a pour ambition de « renforcer l’attractivité économique du territoire » AGRICOLES Soit 175 ha/an contre 350 ha/an de 2000 à 2008 - 4.1Organiser l’accueil des activités, - 4.2 Structurer l’offre commerciale, - 4.3 Redéployer l’attractivité touristique. ● VIVRE ET PRODUIRE PLUS SAINEMENT, DEVELOPPEMENT DE COMMUNES PROPRES, ECONOME DE LEURS RESSOURCES « DECARBONNEES » ET PLUS QUALITATIVES ● L’AXE 5 a pour objet de « développer un urbanisme durable et de projet

● GARANTIR LA SOLIDARITE AUTOUR DU LOGEMENT ET DU VIVRE ENSEMBLE - 5.1 Réduire les interférences entre espaces urbanisés et zones à risques, - 5.2 Améliorer l’interface entre espace urbain et espace naturel et agricole, Logements => 39 510 logts supplémentaires - 5.3 Développer et conforter la qualité des espaces bâtis, Effort collectif dans la production logt social - 5.4 Appliquer les principes environnementaux et de développement durable.

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ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

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1. COMPOSANTES STRUCTURANTES ET ENTITES PAYSAGERES

1.1. UN RELIEF SINGULIER ET UN RESEAU HYDROLOGIQUE LOCALISE

La commune de Lézignan-la-Cèbe est située dans la plaine de l’Hérault en frange des avants-monts de la Montagne Noire. Cette position singulière se lit directement sur le territoire communal. En effet, la partie Est de la commune est plane et s’ouvre vers l’Hérault alors que la partie Ouest est fortement dessinée par la coulée des Baumes et ses reliefs marqués. C’est donc un relief varié qui structure la commune en enrichissant les paysages.

Un territoire marqué par un relief doux Une commune entre plaine et plateau

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On recense plusieurs cours d’eau sur le territoire communal. Le principal est l’Hérault qui a dessiné la vallée alluviale. Trois ruisseaux principaux se jettent dedans sur la partie Est de la commune. Il s’agit du ruisseau de Caval Ferrant, de Merderic et celui de l’Ensigaud. Le réseau hydrographique est donc principalement disposé sur la partie Est de la commune sur les terrains bas de la plaine. On peut noter quelques pièces d’eau sur la coulée des Baumes issues de l’exploitation du basalte. La partie Est de la commune est donc soumise à des risques d’inondation en lien direct avec l’Hérault.

Un réseau hydrographique dense dans la plaine Vue depuis les berges de l’Hérault

1.2. GEOLOGIE ET PEDOLOGIE

Le territoire communal est donc marqué par une vallée alluviale sur ses parties basses dans le lit de l’Hérault et par un plateau basaltique issu d’une coulée de basalte sur les reliefs à l’Ouest.

Vues sur le plateau basaltique et la vallée alluvionnaire

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1.3. RISQUES ET CONTRAINTES

1.3.1. Risques

La commune de Lézignan-la-Cèbe est soumise au risque d'inondation. On peut remarquer que la zone d’inondabilité se situe sur la partie Est du territoire communal qui correspond au lit de l’Hérault. La commune de Lézignan-la-Cèbe fait partie des communes du Languedoc-Roussillon, ayant subi une catastrophe naturelle depuis 1982. La commune est aussi soumise au risque « feu de forêt » mais il est classé faible du fait de sa faible surface boisée.

Carte du Plan de Prévention des Risques Paine de l’Hérault inondable

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1.3.2. Eau, Milieu aquatique

On trouve des masses d’eau souterraines sur l’ensemble de la plaine agricole en lien direct avec l’Hérault. La commune dispose d’un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) qui vise à rassembler riverains et usagers de l'eau sur un territoire cohérent autour d'un projet commun afin de satisfaire les besoins de tous sans porter d'atteinte irréversible à l'environnement. Le SAGE Hérault créé en 1999 s’applique à la commune de Lézignan-la- Cèbe. Les mutations en cours – augmentation de la population, urbanisation croissante, imperméabilisation des sols, questionnement sur le devenir de la viticulture - entraînent des modifications sur tout le bassin versant. Le SAGE Hérault permet de mieux gérer la ressource en eau en conciliant satisfaction des usages et préservation des milieux aquatiques en quantité et en qualité (source SAGE Hérault).

Périmètre du SAGE Hérault sur la plaine aval (SAGE Hérault) cartes des masses d’eaux souterraines et des cours d’eaux principaux paysages

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1.3.3. Paysages

La plaine de l’Hérault est une unité paysagère homogène selon l’Atlas des paysages du Languedoc-Roussillon. Il n’y a pas de site classé ni inscrit sur le territoire communal.

Unité paysagère homogène

1.3.4. Biodiversité

L’avifaune est un élément de biodiversité important sur le territoire communal. En effet, la commune se trouve dans un axe de migration diffus. Cette représentation cartographique n’est pas exhaustive, mais fait état du niveau de connaissances actuel. Des axes de migration concentrés à une échelle plus fine peuvent donc être mis en évidence à travers les études d’impacts. Par ailleurs, les zones de migrations reflètent davantage la répartition des flux et leurs tendances directionnelles que leurs réelles localisations. En effet, en fonction des conditions météo, l’ensemble de la région peut faire l’objet de migration diffuse. La commune est située dans sa totalité en liste jaune et dans sa partie Est en liste rouge au titre de la protection de l’Avifaune. Elle entre aussi dans les commune s où des reptiles amphibiens ont été recensés. De plus, la commune comporte aussi des espèces floristiques patrimoniales. On recense une Znieff de type II ancienne sur le territoire communal. Elle correspond à la ripisylve de l’Hérault.

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Carte des listes jaune et rouge de l’avifaune et carte des ZNIEFF de type II ancienne (source DREAL– octobre 2010)

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1.4. DES COMPOSANTES PAYSAGERES QUI STRUCTURENT ET DELIMITENT LE TERRITOIRE COMMUNAL

Carte des composantes paysagères de la commune de Lézignan-la-Cèbe Vues sur les composantes paysagères structurantes de la commune

En mettant en corrélation l'occupation des sols, le relief, l'hydrographie, les types de sols et de sous-sols, il est possible de se rendre compte que le territoire se découpe en plusieurs parties, appelées entités paysagères. Sur le terrain, ces entités sont aussi perceptibles par la différence de leurs atmosphères, des perceptions et des ressentis qu'elles offrent. Elles permettent, par une approche visuelle, de percevoir le fonctionnement du territoire, son identité, ses potentiels, ainsi que ses fonctionnements et ses contraintes. On remarque ainsi que la commune de Lézignan-la-Cèbe est structurée par trois entités paysagères remarquables. La première est constituée des surfaces viticoles et cultivées qui recouvrent la majeure partie du territoire communal, la deuxième se compose du pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe et la troisième est constituée par les reliefs de l’Ouest.

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1.5. TROIS ENTITES PAYSAGERES QUI STRUCTURENT LE TERRITOIRE COMMUNAL DE LEZIGNAN-LA-CEBE

On relève donc trois entités paysagères majeures sur le territoire communal. Ces entités structurantes ont des caractères bien différents et participent à la richesse paysagère communale.

Carte des entités paysagères de la commune de Lézignan-la-Cèbe Vues sur les entités paysagères structurantes de la commune

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2. LA PLAINE AGRICOLE La plaine agricole forme l’entité paysagère majeure de la commune de Lézignan-la-Cèbe. Elle est constituée principalement d’étendues de vignes et de cultures qui offrent des espaces ouverts.

La plaine agricole, une entité paysagère structurante du territoire Vues sur la plaine agricole

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La plaine agricole est elle-même constituée de plusieurs composantes paysagères structurantes. On y trouve principalement des surfaces agricoles, et plus précisément des étendues de vignes, mais aussi des surfaces vouées à la culture. Quelques rares boisements, ripisylves ou autres haies animent aussi ces paysages ouverts et homogènes.

Carte des composantes naturelles de la plaine agricole Vues sur les composantes de la plaine agricole

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2.1. LES VIGNES

Les parcelles de vignes sont de grande taille et s’étalent sur les terrains plats de la plaine. Elles créent un paysage de grands ensembles bien organisés, qui témoignent d’une agriculture vivante et exigeante. C’est un paysage très propre, entretenu et bien structuré, affirmant la vitalité de la viticulture. Les rangs de ceps cadrent et rythment visuellement le paysage par leurs plantations régulières qui plongent la vue vers le lointain. Malgré cette structure rigide, ces espaces offrent des possibilités de développement pour la flore spontanée et de nourriture pour la faune sur le bord des parcelles.

Une structure régulière qui cadre la vue et dessine des perspectives vers le lointain

Vues sur les vignes de la plaine agricole

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2.2. LES CHAMPS

Même si la vigne prédomine sur les cultures annuelles, ces dernières participent, elles-aussi, à la netteté des paysages de la plaine par leur taille et leur entretien. Elles offrent de très belles perspectives sur l’ensemble du territoire communal. Les espaces ouverts qui s’en dégagent renforcent la lisibilité paysagère.

Vues sur des parcelles de la plaine agricole

Un champ de Cèbe qui renforce la richesse paysagère du territoire communal et qui renforce l’identité de Lézignan-la-Cèbe

Des surfaces cultivées qui offrent de très beaux espaces ouverts

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2.3. DES PERSPECTIVES OUVERTES SUR LES RELIEFS

Les espaces ouverts formés par les parcelles cultivées offrent de très belles perspectives sur les reliefs qui bordent la commune de Lézignan-la-Cèbe. Cette covisibilité facilite la lisibilité paysagère et l’orientation sur le territoire communal. De plus, cet effet est renforcé par le contraste créé entre les espaces ouverts de la plaine et les espaces fermés du plateau basaltique.

Des perspectives ouvertes sur les avants-monts de l’Ouest

L’horizon qui s’ouvre sur la vallée de l’Hérault

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2.4. LES BOISEMENTS

Les boisements sont rares sur le territoire communal. Ceci témoigne que les communautés naturelles sont très peu présentes dans ces paysages cultivés. Ils participent à la lecture et à la multiplicité des ambiances paysagères en contrastant par leur masse dense et verticale avec les surfaces viticoles et cultivées. Ils constituent un formidable réservoir écologique pour la faune et la flore du territoire et nécessitent à ce titre d'être préservés et valorisés. Par leur verticalité dans ces paysages plans et homogènes, ils dessinent et rompent la linéarité de la ligne d’horizon. Ils ont donc un rôle important dans la mesure de l’espace et servent de repères, d’appuis pour l’œil, dans le paysage.

Des boisements qui offrent une diversité paysagère dans la plaine agricole

2.5. LES RIPISYLVES

En raison de la permanence de l’eau, les ripisylves tranchent avec les paysages environnants par l’abondance des arbres à feuillage caduc. Elles forment de véritables fils conducteurs au centre de la plaine.

2.5.1. La ripisylve de l’Hérault

L’Hérault traverse le territoire communal sur sa partie Est en permettant le développement d’une ripisylve de largeur variable. La végétation qui l’accompagne forme de grands boisements linéaires qui se dessinent au milieu de la plaine agricole. Ce couvert végétal offre un cadre particulier et intimiste en lien direct avec l’eau. Ces boisements sont constitués d’arbres à bois tendres (saules, peupliers, frênes..). Les ambiances paysagères qui s’en dégagent sont uniques sur la commune et participent ainsi à sa valorisation paysagère. De plus, ces espaces, outre le fait qu’ils accueillent des peuplements biologiques parfaitement originaux, ont un intérêt en tant que corridor biologique qui permet des continuités fonctionnelles sur de longues distances et à travers différents territoires. Les ripisylves jouent aussi un rôle essentiel dans la régulation des débits des cours d’eau et dans le maintien des berges.

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Une ambiance paysagère intimiste et secrète

Une ripisylve qui structure et enrichit le territoire communal

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2.5.2. La végétation des milieux humides

Les vastes étendues d’apparence monotone de la plaine agricole permettent au regard de ne s‘accrocher qu’aux ruptures linéaires comme les ripisylves. Les bosquets isolés, qui accompagnent les espaces humides, sont des éléments paysagers très importants. Ils se composent essentiellement de frênes, saules, aulnes, chênes blancs, amandiers et cannes de Provence en touffe. Ils accompagnent les fossés qui bordent les routes et ceux qui accueillent les ruisseaux de l’Est en indiquant leur passage. De plus, ils jouent aussi un rôle écologique très important.

Des noues et fossés de récupération des eaux de pluies qui bordent les terres agricoles ; des espaces de spontanéité végétale

Des haies qui marquent l’emprise des parcelles agricoles

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Une ripisylve herbacée et buissonnante qui marque le passage de l’eau

Des haies qui cadrent les voies de circulations

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2.6. LES RISQUES D’INONDATION Comme nous l’avons vu précédemment, les risques concernant la commune de Lézignan-la-Cèbe sont principalement des risques d’inondation et dans une moindre mesure des risques de feu de forêts. Il faudra donc éviter toute construction nouvelle dans les zones d’aléas les plus forts et préserver les champs d’expansion des crues.

Plan de prévention des risques inondations sur la commune de Lézignan-la-Cèbe

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2.7. L’AUTOROUTE

L’autoroute A 75 est un élément marquant du territoire communal. Elle scinde le territoire communal en deux parties en traversant la plaine agricole en son milieu. Plusieurs ponts ont été aménagés sous l’autoroute afin de faciliter les traversées. Son impact visuel est limité par des talus végétalisés. Il est plus marquant lorsque l’on s’approche d’elle en empruntant les voies de circulations. Sa covisibilité est faible depuis l’ensemble du territoire communal.

Une infrastructure marquante du territoire communal

Un talus qui s’intègre bien dans le paysage communal

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2.8. SYNTHESE DE LA PLAINE AGRICOLE

La mosaïque vignes/cultures annuelles/friches offre un patchwork sur ces étendues agricoles planes. Longtemps exclusivement viticoles, ces espaces ont un caractère plus cultural aujourd’hui et laisse place parfois à des espaces de friches plus particulièrement à la périphérie proche de Lézignan-la-Cèbe. Le territoire communal est donc confronté à un double enjeu qui est de conserver son potentiel viticole et cultural tout en limitant l’artificialisation de ces sols par l’urbanisation ou les infrastructures.

Les espaces ouverts créés par les parcelles de vignes et de cultures offrent de très belles perspectives sur le territoire communal et sur le grand paysage au loin. Ils valorisent donc la lisibilité paysagère et sont donc à protéger.

Les bois qui ponctuent la plaine agricole offrent une richesse paysagère et écologique dans la plaine homogène et très entretenue du territoire communal. Ces structures paysagères sont donc à valoriser et à protéger.

La ripisylve de l’Hérault ainsi que celles des ruisseaux et fossés sont des éléments paysagers structurants. Ils révèlent la présence de l’eau tout en créant des corridors écologiques très importants pour la faune et la flore de la commune. La préservation de ces éléments paysagers est donc un des enjeux majeurs de la plaine agricole.

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3. LE PLATEAU BASALTIQUE Le plateau basaltique est la deuxième composante paysagère majeure de la commune de Lézignan-la-Cèbe. Il est marqué par un relief prononcé, recouvert par une ceinture boisée dense.

Le plateau basaltique, une entité paysagère structurante du territoire Vues sur les boisements du plateau basaltique

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Le plateau basaltique est constitué de plusieurs composantes paysagères structurantes. On y trouve principalement les anciennes carrières de basalte sur les parties hautes et des boisements sur les pentes.

Carte des composantes naturelles du plateau basaltique Vues sur les composantes paysagères du plateau

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3.1. LES BOISEMENTS

Les bois de Guillaumant et de Riquet constituent les deux grandes entités boisées du plateau basaltique. Ils dessinent les pentes du coteau et constituent une masse dense dans les paysages ouverts de la commune. Ils forment un cirque qui s’ouvre sur le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe. Ils jouent donc un rôle visuel très important en dessinant le fond de plan de nombreuses perspectives depuis la plaine agricole. De plus, ils participent à la richesse écologique du territoire communal en abritant une faune et une flore particulières. On peut remarquer que cette ceinture boisée a été altérée sur la partie Sud au contact du pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe. En effet, une urbanisation (lotissement de Bellevue) s’est développée à flanc de coteau en altérant ainsi sa qualité paysagère forte. A part la forêt et la végétation arbustive, les coteaux accueillent aussi du maquis et de la garrigue à la végétation plus basse. Ces espaces sont très importants car ils constituent de véritables réservoirs biologiques pour la faune et la flore. Ces espaces de spontanéité et de liberté végétale contrastent fortement avec les espaces agricoles bien entretenus autour. Il est important de préciser que le territoire communal de Lézignan-la-Cèbe appartient à la série mixte du chêne vert/ chêne blanc. En effet, si les sols étaient laissés à leur dynamique naturelle, la forêt de chêne vert et de chêne blanc recouvrirait tout, excepté les bords des ruisseaux.

Des masses boisées qui marquent les reliefs

Des masses boisées qui dessinent les pentes du plateau basaltique

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Des espaces fermés qui offrent des vues intimistes sur les coteaux

3.2. LES CARRIERES

Les terrains volcaniques ont permis depuis longtemps l’extraction de matériaux comme la pouzzolane et le basalte. Les carrières forment une chaîne orientée Nord-Ouest/Sud-Est qui dessine les limites Ouest du territoire communal. Ces espaces d’exploitation sont des espaces qui ont un fort impact paysager. Après l’exploitation, les carrières font alterner des milieux rupestres très secs, à l’écologie très sélective, avec des fonds humides et des zones réaménagées. C’est donc un paysage de grande valeur qui se dégage de ces espaces singuliers.

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Un paysage singulier de qualité

Vues sur les carrières du plateau basaltique

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3.3. DES PERSPECTIVES SUR LA PLAINE AGRICOLE

Il se dessine de très belles perspectives sur la vallée de l’Hérault depuis la crête du plateau basaltique. Il se crée des fenêtres sur la plaine agricole entre les masses boisées denses des coteaux.

Des perspectives qui plongent vers la plaine agricole

Des vues qui s’ouvrent vers le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe

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3.4. LES CHAMPS

On trouve des espaces de cultures sur les hauteurs du plateau basaltique. On retrouve alors un espace très ouvert où l’horizon fuit. On peut aussi remarquer quelques petites parcelles à flan de coteau bordées par des haies. Ces espaces permettent un recul nécessaire qui met en valeur l’unité boisée des crêtes. Ces espaces marquent la transition entre les grandes parcelles de la plaine ouverte et la masse densément boisée des bois de Guillaumant et de Riquet.

Un contraste entre les parcelles cultivées du coteau et du plateau

Des espaces qui s’ouvrent vers la plaine

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3.5. LES VIGNES

On trouve aussi quelques parcelles de vignes à l’extrême Ouest de la commune. Elles sont de grande taille et permettent de beaux panoramas sur les hauteurs du plateau.

Des parcelles de vignes qui révèlent l’horizontalité des hauteurs du plateau basaltique

3.6. SYNTHESE DU PLATEAU BASALTIQUE

Les boisements denses et la végétation spontanée qui accompagnent les pentes du plateau basaltique sont des éléments paysagers très importants et structurants du territoire communal. Ils dessinent une ceinture boisée qui enserre Lézignan-la-Cèbe. De plus, ces espaces sont de véritables réservoirs écologiques pour la faune et la flore dans ce territoire agricole et structuré. La préservation de cette ceinture végétale face à l’urbanisation est donc un enjeu paysager et écologique majeur de la commune. Il est important de garder des fenêtres ouvertes sur la plaine agricole et l’ensemble du territoire communal depuis la ligne de crête du plateau basaltique. Ces ouvertures dans la masse densément boisée des coteaux favorisent la lisibilité paysagère de la commune. Si, pendant leur exploitation, les carrières apparaissent à juste titre comme des sites industriels, elles peuvent, après des travaux de réhabilitation devenir de véritables paysages post-industriels de valeur. Elles ont aussi une forte valeur écologique avec notamment les mares qui s’y installent spontanément dans les fonds argileux. De plus, les fronts de tailles sont utilisés par des populations d’oiseaux ou de plantes originales. Leur réhabilitation et leur reconversion sont donc, là aussi, un enjeu paysager important pour le territoire communal de Lézignan-la-Cèbe. Les parties hautes du plateau accueillent des parcelles de vignes et de cultures. Ces espaces sont marqués par leur ouverture et les panoramas sur le lointain qu’ils offrent. Ces caractéristiques sont donc à valoriser.

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4. LES AUTRES SITES SENSIBLES DU TERRITOIRE ENVIRONNANT

L’Aqueduc de Pézenas dit Aqueduc de la Mère des Fontaines, est un ouvrage souterrain dont la construction remonte au début de XVème siècle. C’est le roi Charles VI qui autorise la Ville de Pézenas à bénéficier de fontaines. Il fut rénové au XVIIIème siècle suite à un éboulement. Aujourd’hui, il abrite des populations de chauves-souris remarquables et les 349 hectares avoisinants le gîte constituent leur territoire de chasse.

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DIAGNOSTIC URBAIN DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

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1. LE POLE URBAIN DE LEZIGNAN-LA-CEBE

Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe se situe au centre du territoire communal. Il est enserré par les surfaces viticoles et s'appuie dans sa partie Ouest sur la Coulée Basaltique des Baumes. Cette dernière est structurante dans le paysage de la Commune et permet l'intégration du village dans le Grand Paysage. Le centre historique s'est positionné au centre de la plaine viticole de la commune. Les développements successifs sont venus conforter le centre historique puis ont ouvert l'urbanisation le long des axes de communication.

Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe Vues sur le pôle urbain

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Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe est caractérisé par une implantation en V qui a suivi les axes routiers. Suivant dans un premier temps un développement concentrique, l'urbanisation s'est ensuite développée le long des axes de circulations.

Un cœur historique dense et resserré

Une extension ancienne plus aérée

Une maison individuelle contemporaine

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2. LE DEVELOPPEMENT URBAIN DE LEZIGNAN-LA-CEBE

2.1. LE CENTRE HISTORIQUE DE LEZIGNAN-LA-CEBE ET SON DEVELOPPEMENT CONCENTRIQUE COMPACT

Le centre a été enserré historiquement dans un mur d'enceinte dont on retrouve encore la trace et qui a orienté le développement urbain de Lézignan-la-Cèbe entre les XIII° et XIX° Siècle. Le centre ancien se caractérise par une densité très importante du bâti (environ 70 logements à l'hectare). Les extensions villageoises anciennes ont suivi le même type de développement mais sont un peu moins denses. Le parcellaire étroit et plus ou moins régulier se compose de maisons en bande et divise le tissu urbain en petits îlots. Ceux-ci sont encerclés par un réseau de voiries de petite dimension qui s'élargit à mesure qu’on s’éloigne du centre. Le tissu urbain se caractérise par un bâti sur un niveau ou deux (R+1, R+2), à l'alignement et à simple ou double orientation. Ce bâti traditionnel languedocien présente des volumes simples (rectangulaires et étroits) et utilise les matériaux de constructions locaux, comme le basalte issu des carrières. L'emprise du bâti est importante voire totale dans le centre ancien. Les espaces publics et collectifs sont constitués d’un maillage de placettes, rues et ruelles qui représentent environ 35% des surfaces urbanisées dans ces secteurs.

Les vues aériennes, le relevé du bâti et du parcellaire nous renseigne sur le typo-morphologie des bâtiments

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Richesse du patrimoine architectural de la commune, l'une des deux portes des fortifications encore conservées qui date du XIII° Siècle

Carte Postale ancienne révélant le développement des constructions venu s'appuyer sur les anciennes fortifications Eglise Sainte-Marie datant de 1670, intégrant la base du clocher médiévale

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Les rues étroites du cœur historique de Lézignan-la-Cèbe où domine le Basalte

Un bâti dense à l'alignement en R+1/R+2 continus qui suivent une architecture traditionnelle ancienne de type languedocien et occupant la quasi-totalité de la parcelle.

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Vue sur le clocher de l'église Sainte-Marie au bas des pentes depuis Place de la Croix de la Mission ; le basalte issu de la Carrière a servi pour la le secteur des Roches Fleuries. construction de la maison à l'arrière plan. Cette pierre est encore visible dans le cœur de village et caractérise les anciennes constructions.

Fronts bâtis le long de la Rue de la Mairie et de la Rue de l'Ecole annonçant une typologie de constructions proche de celle des maisons vigneronnes du XIX° Siècle.

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2.2. LES EXTENSIONS URBAINES ANCIENNES

Les extensions urbaines anciennes développées autour du cœur de village laissent apparaître deux typologies de constructions différentes. En s'écartant de l'enceinte originelle, on passe d'un bâti refermé et compact à un bâti plus aéré et montrant une densité moins forte (environ 50 logements à l'hectare). De la même manière la surface allouée aux espaces publics et collectifs diminue et représente 25% des surfaces. On remarque ainsi dans les faubourgs, des constructions prenant la forme de maisons individuelles suivant la typologie architecturale des maisons languedociennes du XIX° Siècle. Cette typologie dite de la "maison vigneronne" se caractérise par un bâti implanté à l'alignement sur un ou deux étages (R+1/R+2). Des cours et des jardinets apparaissent dans ces îlots. Au cours du XIX° Siècle, les maisons commencent à être implantées en retrait et libèrent de l'espace pour des jardins sur rue. Les espaces privatifs sont plus importants. Cette typologie datant du XIX° siècle révèle une trame parcellaire régulière et une continuité dans le bâti. L'organisation de certains îlots montre une forme de planification ponctuelle, comme on peut le voir pour les constructions le long de l'Avenue de la Gare. L'urbanisation du XIX° siècle et, ce, jusqu'au début des années soixante, est limitée. Elle s'appuie à l'Ouest sur la voie ferrée et à l'Est sur la route nationale. Les extensions urbaines se sont ainsi progressivement étirées le long des voies.

Le cœur ancien dense et compact, encerclé par des extensions proches composant un parcellaire qui se desserre.

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Maisons au bout de la Rue des Ecoles montrant une construction utilisant le basalte issu des carrières comme pour les maisons plus anciennes. La cour extérieure semble plus récente et a dû remplacer un ancien bâti.

Maisons vigneronnes le long de l'Avenue de la Gare, typiques du XIX° Siècle (constructions à l'alignement sur un étage en continu). De petits balcons ornent la façade

Maison du début du XX° Siècle se caractérisant par un alignement en retrait, laissant place à une cour. Cette maison se dote d'une typologie architecturale languedocienne : encadrement des fenêtres, petits balcons, et répartition égale des ouvertures sur la façade.

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Avenue de l'Egalité où s'est implanté un bâti de part et d'autre à l'alignement. On remarque la présence de mur qui utilise le basalte comme matériau de construction.

Arrière des constructions le long de l'Avenue de la Gare, où un espace privatif occupant la moitié de la parcelle est délimité par des murs en basalte. La Gare de Lézignan-la-Cèbe, bâtiment d'architecture ferroviaire de la fin du XIX° Siècle.

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2.2.1. Le patrimoine fonde l’identité de Lézignan -la-Cèbe

Le patrimoine bâti, comme nous avons pu le voir dans les pages précédentes, est conséquent. Pour autant seul le Château d’Ormesson datant du XVII° Siècle est inscrit au titre des monuments historiques. Ce château est un élément important du paysage et structure ce dernier. L'Eglise Sainte-Marie éléments de patrimoine important de la commune conserve à l'intérieur des éléments d'un important retable du XVII° siècle ainsi qu'une Piéta en albâtre du XV° siècle. Est aussi, présent sur l’ensemble du territoire communal, les éléments de patrimoine vernaculaire, tel que les calvaires et le lavoir, participent au renforcement de l’identité communale.

Le Château et quelques éléments du patrimoine vernaculaire

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2.3. LES EXTENSIONS URBAINES CONTEMPORAINES : 1° TEMPS – UNE URBANISATION LINEAIRE ET DIFFUSE

Au début des années 1960, l'habitat s'écarte du centre ancien. Il se développe principalement le long des voies de circulation et se diffuse sur le territoire communal. Le développement de l'urbanisation se fait dans un premier temps au coup par coup puis sous forme de lotissements. Cette forme urbaine permettait alors de limiter le mitage et d'organiser l'urbanisation. Contenu, le développement urbain n'en est pas pour autant maîtrisé. La densité dans ces nouveaux secteurs est moins importante. Elle varie entre 10 et 30 logements à l'hectare. Les espaces publics et collectifs sont fortement réduits et correspondent au minimum à 15% voire 20% des nouvelles surfaces urbanisées. La maison individuelle implantée en milieu de parcelle entouré d'un jardin est l'archétype de ces développements. Composé d'un rez-de-chaussée ou en R+1, les maisons isolées ou jumelées constituent avec leurs clôtures un tissu urbain homogène et continu. Les techniques constructives et les matériaux se standardisent entraînant une perte d'identité. L'espace public se réduit de plus en plus à la voirie. Cette voirie dessert les parcelles et constitue un nouveau réseau viaire non hiérarchisé. Les impasses se multiplient.

Développement Nord de la commune, le bâti s'étale et se diffuse le long des axes de communication. La densité est bien moindre que dans le centre et ses extensions.

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Maison individuelle à la croisée de la route de Caux et du Chemin des Barthes. Elle est implantée en milieu de parcelle et son jardin est entouré par une haie de thuya.

Des maisons individuelles en rez-de-chaussée et un groupement d'habitation en bande en R+1 composent le lotissement des Genêts d'Or. Fort consommateur d'espace ce type de développement a marqué l'urbanisation de la fin des années 1980.

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2.4. 2° TEMPS : UNE URBANISATION EN PROFONDEUR

La tendance à l'étalement urbain qui a marqué l'urbanisation des décennies suivant les années 1960 s'atténue. Les terrains entre le village et les zones d'habitat diffus se remplissent de lotissements étanches à ce qui préexiste. C'est le cas du Lotissement des Genêts d'or et de celui des Moulières. Ils ont en effet très peu de lien physique avec les zones urbaines anciennes. L'analyse typo-morphologique des extensions Ouest de Lézignan-la-Cèbe révèle trois temps différents d'urbanisation : - L'étalement linéaire qui compose un premier rideau d'urbanisation le long de la Route de Caux - Le remplissage de parcelles par le lotissement les Moulières, construit autour d'une raquette. Déconnecté de tout autre tissu, cette extension se caractérise par sa mono-fonctionnalité. - Le lotissement Docteur Jany, desservi par une voie en impasse.

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Vues sur le Lotissement le Clos des Grangettes qui se compose de maisons individuelles sur un ou deux niveaux. L'architecture est ici déconnectée de son contexte local. La position des constructions au centre de la parcelle limite les possibilités d'évolution de ce type de développement.

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2.5. 3° TEMPS – LE RETOUR AU BOURG

Après le développement de l'urbanisation linéaire, puis en épaisseur, il est apparu que la consommation d'espace viticole, l'agrandissement des linéaires de réseau, le coût du foncier a rendu indispensable la maîtrise de l'urbanisation. A ces problématiques s'est ajouté la nécessité de proposer une offre de logement plus diversifiée. La maison individuelle est plus souvent vue comme une solution refuge face à la crainte du logement collectif et au manque d'alternatives. Ainsi des formes urbaines mixant habitat pavillonnaire et habitat groupé apparaissent et se développent comme c'est le cas pour le lotissement Le Bellevue. Proposant une densité d'environ 20 logements à l'hectare, le lotissement Le Bellevue s'est développé à proximité du Bourg et remonte sur la coulée des Baumes. La taille des parcelles varie entre 200, 450 et 600 m². Le lotissement se compose d'un premier rideau comprenant un habitat groupé aligné et implanté en léger retrait par rapport à la rue. Les rideaux suivants remontant les pentes de la colline se composent de maisons individuelles en léger retrait par rapport à la rue. Le réseau viaire est composé de rues connectées avec les lotissements Lou Roc 1 et 2. L'ensemble du lotissement est traversé par des voies strictement piétonnes qui relient le haut du Lotissement à l'Espace public central créé par le terrain de sport. L'espace public et collectif représente environ 25% de la surface du lotissement.

Le lotissement de Bellevue reconnecte l'urbanisation au Bourg. Il a été conçu en intégrant des principes de mixité des usages et de mixité sociale. Cependant, d'un point de vue paysager, si le lotissement Le Bellevue offre des vues intéressantes sur le territoire, il a un impact non négligeable sur la qualité paysagère de la coulée des Baumes.

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Le front bâti du lotissement Le Bellevue présentant des maisons mitoyennes en R+1 et dont la parcelle est découpée en 3 espaces : un espace semi-public ouvert sur la rue, l'espace de bâti, et l'arrière cour.

Le stationnement se fait sur la voirie et dans un garage jouxtant l'habitat.

Vue depuis le 3ème rideau en direction du bas du lotissement

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Autre vue montrant la forme des maisons du lotissement et les perspectives offertes sur le reste du territoire communal

Un pavillon en bois en rez-de-chaussée, une maison massive implantée sur toute la parcelle et un pavillon en milieu de parcelle

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2.6. SYNTHESE DEVELOPPEMENT URBAIN

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3. LA STRUCTURE GENERALE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

L'analyse typo-morphologique du tissu urbain de Lézignan-la-Cèbe nous a renseignée sur le développement de l'urbanisation de la commune. Le fonctionnement urbain de la commune doit maintenant être étudié plus en détail. Cette étude doit permettre de pointer les enjeux forts sur le territoire communal. On s'attachera ainsi à présenter les entrées de ville, les circulations, le réseau d'espaces publics, et surtout on s'interrogera sur le rapport à la rue et sur le rapport entre espace public/espace privé.

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3.1. DES ENTREES DE VILLE MARQUEES MAIS A REQUALIFIER

Accessible par la RD609, la RD124, et la Route de Caux, Lézignan-la-Cèbe possède quatre entrées de villes. Les études en cours sur la traversée de ville par la RD609 vont avoir une influence sur ces entrées.

3.1.1. L'entrée sud de ville

L'entrée Sud par la RD 609 se fait progressivement depuis le rond point en limite communale. La zone d'activité a pour effet d'annoncer le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe. La présence d'un front bâti important souligne cette entrée. Cette entrée est la plus importante dans la mesure où elle accueille un flux de circulation dense en provenance de Pézenas. Le traitement de cette dernière est ainsi un enjeu pour la commune. Il est nécessaire de préciser que le front bâti joue un rôle important dans la perception de l'espace.

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3.1.2. Les entrées Nord

Les deux entrées Nord de bourg, l'une sur le RD609, l'autre sur la RD124 sont structurantes dans l'espace communal. L'arrivée sur le village est progressive. En effet, derrière les vignes, on distingue l'émergence du pôle urbain de Lézignan-la- Cèbe. Les bâtiments de la coopérative viticole de Lézignan-la-Cèbe ont un rôle structurant dans l'entrée Nord de la RD 609. Par ailleurs, ces bâtiments appartiennent au patrimoine bâti de Lézignan-la-Cèbe. Le front d'habitat pavillonnaire pour l'entrée de village sur la RD 609 joue ce rôle là. S’il est nécessaire d'intégrer les constructions au paysage, il n'est pas pour autant indispensable de les cacher derrière un rideau végétal opaque. Ainsi, pour ces entrées de villes, l'enjeu est de requalifier les chaussées pour souligner l'entrée en agglomération.

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3.1.3. L'entrée Ouest

L'entrée de ville sur la Route de Caux est la plus intéressante d'un point de vue paysager. Alors que pour les précédentes, nous étions en plaine, et que le pôle urbain se laissait deviner, cette entrée se situe bien en amont du panneau d’agglomération. En effet, descendant de la coulée des Baumes, la route offre une perspective très intéressante sur Lézignan-la-Cèbe. Une fois le sommet de la coulée des Baumes passé, le regard se dirige directement sur le pôle urbain. L'entrée sur ce côté Ouest se fait ainsi très progressivement : Carrière, puis bois et vues sur Lézignan-la-Cèbe, plaine et entrée dans les zones urbanisées. D'un point de vue paysager, cet axe est majeur. En terme de circulation, la descente de la coulée vers le village crée un effet de rampe. Les automobilistes peuvent ainsi entrer en ville avec une vitesse excessive. Aussi, pour limiter la vitesse des véhicules sur la route de Caux et pour faciliter la sortie des lotissements, des stops ont été mis en place. D’autres solutions seraient à envisager pour limiter la vitesse des véhicules. L'enjeu est bien entendu de restructurer l'entrée de ville Ouest, tout en préservant les vues et les perspectives sur le territoire.

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3.2. DES CIRCULATIONS HIERARCHISEES ET DES ENJEUX FORTS POUR LE DEVELOPPEMENT URBAIN

Dans Lézignan-la-Cèbe, les circulations sont fortement hiérarchisées, et peuvent se diviser en quatre catégories. On omet volontairement l'autoroute qui, bien qu’elle structure le paysage, ne joue pas un rôle de structure dans le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe. On s'intéressera aussi au traitement de leurs abords, qui est irrégulier et inégal. Le réseau viaire dans son ensemble structure le pôle urbain. Il permet d'assurer les liaisons inter quartiers, du cœur de village vers les lotissements mais aussi d'un lotissement à un autre.

3.2.1. La traversée de Lézignan-la-Cèbe, un axe majeur en restructuration

La RD 609 traverse la commune de part en part mais pas le pôle urbain. Ainsi il est important de noter que le développement s'est fait principalement à l'Ouest de cet axe. Il distribue les circulations sur des axes plus réduits. Les aménagements récents ont permis d'apaiser les circulations, de restructurer les carrefours importants, et d'intégrer l'axe à la ville, en créant des aménagements urbains qualitatifs. La restructuration de cette traversée a un effet direct sur les espaces et les fronts bâtis qui l'encadrent.

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3.2.2. Un réseau secondaire mal défini.

Le réseau secondaire de Lézignan-la-Cèbe permet de desservir le pôle urbain et encadre le cœur de village. Les axes secondaires sont la route de Cabrières sur la RD124, la rue de l'Egalité, l'Avenue de la Gare, la Route de Caux, et enfin l'Avenue Achille Levère. Aujourd'hui, il semble nécessaire de s’interroger sur les flux de circulation sur ces axes. En effet le développement important de l'urbanisation à l'Ouest du cœur historique a entraîné un report important du trafic sur ces axes. Aujourd'hui l'enjeu pour la commune est de proposer un réseau secondaire correctement défini.

Le carrefour entre la rue du Pigeonnier et la rue de l'Egalité : Espace requalifié - La route de Cabrières et ses aménagements ponctuels.

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L'Avenue Achille Levère à qualifier. L'Avenue de la Gare requalifiée

3.2.3. Deux réseaux de desserte distincts.

Le troisième niveau dans le réseau viaire est le réseau de desserte. Il se sépare en deux niveaux, le réseau ancien et le réseau des lotissements. Le premier est étroit, parfois en sens unique, et dessert les espaces centraux du cœur historique. Il est le plus souvent encadré par de l'habitat ancien implanté à l'alignement. Le pas de porte donne directement sur la Rue. Un effort a été fait dans le traitement de ces rues. On remarque aussi qu'ouvrant sur un bâti dense, elles sont occupées par des stationnements informels. La vitesse des véhicules ne peut y être que réduite. Et ces rues ne nécessitent pas d'aménagement supplémentaire. Le second réseau de desserte, celui des lotissements, est plus large. La chaussée est à double sens. Des trottoirs plus ou moins larges sont disposés de part et d'autre, et des espaces de stationnement ont été prévus. Cependant on peut s'interroger sur la qualité de ces espaces et sur leur traitement.

La rue des Ecoles requalifiée Le traitement des rues de lotissement à revoir.

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3.2.4. Un réseau de cheminement doux construit

Lézignan-la-Cèbe possède un réseau de cheminements doux important qui connecte les différentes entités urbaines (exemple : Le Bellevue traversé par des cheminements doux). Cependant en terme de gestion des eaux pluviales, il semble que ces traversées sont très minérales et jouent le rôle de canaux et d'accélérateurs pour les eaux. L'espace situé le long de l'ancienne voie ferrée est une zone d'enjeux pour le développement d'une voie verte sur le territoire communal. Jouant le rôle d'intermédiaire entre le centre ancien et les extensions contemporaines, le traitement de cette interface devra être soigné et participera à l'intégration paysagère des constructions qui le jouxtent.

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3.3. UN RESEAU D'ESPACES PUBLICS IMPORTANT A RENFORCER

Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe possède un important réseau d'espaces publics. Il se caractérise par trois typologies bien distinctes : les places et placettes du cœur, intimistes et cachées, les espaces centraux des lotissements, déconnectés et inutilisés ; et les espaces collectifs périphériques, ouverts et larges. Ce réseau d'espaces publics créé des liens physiques, mais aussi sociaux entre les habitants des différents quartiers.

3.3.1. Des espaces intimistes et fermés

Dans le cœur ancien de Lézignan-la-Cèbe, le réseau viaire, les places et placettes sont à considérer comme des espaces de vie importants pour les habitants du centre. En effet, les constructions denses, sur toute la parcelle les entourant, ne disposent pas d'espace libre privé. Aussi, la rue était et est encore vécue comme un espace semi-public, que les habitants s'approprient.

Aujourd'hui, suite à la destruction de bâtiments anciens, de nouvelles places se sont ouvertes dans le cœur historique. Cependant, la présence de véhicules stationnés en cœur de village pose des problèmes de fonctionnement urbain et de qualité du cadre de vie et apparaît comme un enjeu fort.

La réhabilitation des espaces centraux a été traitée avec intérêt ; Elle est liée à la rénovation de nombreux logements. Cette rénovation se poursuit et permet de proposer une offre d'habitat intermédiaire qui prend la forme d'appartements de taille variée.

Espaces publics où les véhicules sont omniprésents. La présence de nombreux containers interpelle le passant.

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Place des Templiers le long de l'Avenue Wladimir D'Ormesson. (1)

Place du Jeu de Ballon, lieu central de la vie 1 Lézignannaise (de tout temps). (2)

Rue de la Mairie, espace public ouvert au stationnement. (3)

Espaces de stationnement 2 non organisé. (4)

3 4

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3.3.2. Les espaces collectifs déconnectés des lotissements

Le développement des lotissements à partir des 1980 a fait apparaître une nouvelle forme urbaine : la raquette. A la fois espaces de distribution d'entrée dans les terrains, espaces de voirie et de stationnement, espace de retournement et enfin espace public, ces raquettes ne participent pas à la création urbaine. Ni traversant, ni publiques, ni privées, elles restent déconnectées du tissu existant. L'enjeu pour ces espaces est leur réappropriation par les habitants Raquettes des lotissements des Oliviers et Lou Roc, et l'enjeu de leur appropriation par les habitants.

3.3.3. Les larges espacent collectifs en question

Actuellement pour les espaces publics, les enjeux pour la commune sont bien identifiés : terrain de foot de l’entrée de ville à reconnecter, secteurs de la voie ferrée et de l'école à réaménager, aménagement et usage du bassin de rétention de Bellevue à repenser.

Le bassin de rétention du lotissement Bellevue, un espace public manquant de traitement paysager et non structurant.

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Espaces pour enfants et terrains de sport urbains, mais à agrémenter (espaces arborés).

L'espace de la voie ferré, de l’ancienne gare et du quai, un espace à intégrer dans l'urbanisation de Lézignan-la Cèbe

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L'esplanade de l'Ecole et les terrains de pétanque, espaces de transition et les espaces publics en arrière du cimetière à requalifier.

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3.3.4. La question du traitement des espaces, et des rapports entre espaces privés et publics

Bien qu'il ait déjà été question du traitement des espaces de circulation et des espaces publics, il convient de revenir sur certains éléments. Les traitements dans le pôle urbain sont inégaux et irréguliers. On note des efforts importants de requalification en centre ville qui sont à poursuivre. Le traitement dans les lotissements anciens est très réduit et peut se résumer à de l'éclairage public. Il est regrettable que l'aménagement des nouvelles extensions urbaines n’ait pas fait l'objet d'attention plus particulière. Il convient aussi d'interroger le lieu de transition entre espace public et espace privé. Suivant la tradition languedocienne, de nombreuses maisons sont entourées de murs plus ou moins hauts et plus ou moins enduits. Ces murs peuvent dans certains cas dénaturer le paysage urbain. De plus, au centre de la commune le traitement de l'espace public de qualité est entaché par la présence de containers de déchets ménagers.

Un traitement de l'espace public remarquable en centre bourg

Les traitements standardisés des lotissements, leur absence et la séparation des espaces

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Murs de clôture, trottoirs, voies piétonnes minérales et encadrées, parpaing ou végétation?

Le stockage des poubelles, enjeu pour la qualité de vie des Lézignannais.

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3.4. LE RUISSEAU DE CAVAL FERRANT : UN ESPACE RELEGUE

Le canal ou le ruisseau de Caval Ferrant entoure le centre historique et structure l'espace du cœur de village. La majorité des constructions tourne le dos à cet élément du paysage urbain de Lézignan-la-Cèbe. La façade des bâtiments donnant sur le canal est le plus souvent aveugle et des murs encadrent le canal. Structurant dans le Cœur de village, le canal propose un espace de promenade intéressant. La végétation ressortant des arrières cours anime ses abords. D'une certaine manière, ce canal est nié et n'est pas intégré à la vie Lézignannaise. Espace à fort potentiel, il mériterait d'être traité différemment. Plus seulement fonctionnel, il pourrait devenir une zone récréative et un lieu de rencontre.

Un canal peu mis en valeur à intégrer

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Synthèse la structure urbaine.

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4. LE FONCTIONNEMENT DE LEZIGNAN-LA-CEBE

Les analyses sur le développement urbain et sur les structures urbaines nous renseignent sur l'usage des espaces et la manière dont ceux-ci sont gérés. Certains éléments du fonctionnement urbain doivent être soulignés. En effet, la vie Lézignannaise s'organisait et s'organise encore autour du centre historique qui est la centralité de Lézignan-la-Cèbe. Cependant les développements plus récents ont amené un glissement théorique du centre vers l'extérieur du cœur de ville. Aussi, le pôle constitué par le nouveau quartier de Bellevue apparaît comme structurant. De la même manière, l'Ecole, les ateliers municipaux et leurs abords (esplanade, terrains de boules) jouent un rôle important et sont amenés à devenir un pôle à part entière. C'est autour de la centralité créée par le cœur historique, que s'organise la vie des Lézignannais. En effet on y trouve la Mairie, la Poste, des commerces de proximité, un café, et des services. Ce centre de vie est amené à être renforcé. Les aménagements ludiques et sportifs du quartier Bellevue apparaissent comme un espace central en devenir. Ils pourraient constituer à terme, par le biais d’aménagements paysagers et l'ajout de mobilier urbain, un pôle encore plus structurant. L'école de par sa fonction est un pôle structurant. Un réaménagement des espaces périphériques le renforcerait et le conforterait dans sa fonction. L'idée de travailler sur une connexion plus forte entre les pôles secondaires permettrait l'émergence d'un pôle structurant global qui viendrait soutenir la centralité du cœur de ville et ses fonctions de proximité. Ces différentes entités sont connectées les unes aux autres et sont accessibles avec tous types de transports. Aussi, le réseau de transport en commun de la Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée dessert différent secteurs de Lézignan-la-Cèbe.

La mairie, la poste, une superette, la pharmacie, l'Ecole et les transports en commun participent au fonctionnement de la vie Lézignannaise.

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De par leur accessibilité, la centralité et les deux pôles secondaires jouent et joueront un rôle structurant dans la vie Lézignannaise. Dans un rayon théorique de 400 mètres, ces pôles sont structurants et sont aisément accessibles à pied. Les liaisons entre les uns et les autres sont globalement sécurisées. Le point de rencontre des trois cercles théoriques d'attractivité et d'accessibilité peut être vue comme un lieu d'enjeu fort.

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DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA- CEBE

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1. ANALYSE DE LA DEMOGRAPHIE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

1.1. LES DONNEES DEMOGRAPHIQUES SUR LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

1.1.1. Une commune marquée par une croissance démographique continue et soutenue

La commune a connu, au cours des trente dernières années une faible baisse, puis deux mouvements de croissance consécutifs. Suite à l'exode rural marquant les années soixante, la démographie de la commune connaît une forte croissance de sa population jusqu'à la fin des années 1980. La décennie 1990 a été marquée par une stabilisation de sa population autour de 1000 habitants. Puis une nouvelle croissance significative, au cours des années 2000, permet à la commune d'atteindre 1495 habitants en 2012, ce qui montre que la population continue d’augmenter au fil des années.

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Cette évolution est supérieure à l'évolution moyenne que connaissent les communes formant la CAHM soit 1,75% sur la période 1999-2009 (source CAHM). Selon le SCoT la croissance tendancielle sur l’ensemble du territoire du SCoT est d’environ 1,55% (source Syndicat mixte du SCoT Biterrois). Cette évolution de la démographie s'explique par plusieurs phénomènes. Située à une vingtaine de kilomètres du littoral et dans une région attractive de par son ensoleillement, la commune de Lézignan-la-Cèbe attire aujourd'hui de nouvelles populations grâce à la qualité de son cadre de vie et de ses paysages remarquables. L'évolution des moyens de transports et des modes de vies sont des facteurs de la croissance qu'a connu la Commune au cours des années 1970, en lien avec le desserrement des agglomérations héraultaises. La proximité de deux grandes agglomérations comme Béziers et Montpellier rend cette commune très attractive du fait du coût du foncier moins élevé. Ces deux premiers facteurs relèvent de phénomènes affectant l’ensemble des communes rurales de l’agglomération Hérault-Méditerranée. Deux autres facteurs plus spécifiques permettent d’expliquer la vigueur exceptionnelle du phénomène démographique observé à Lézignan-la-Cèbe depuis le début de la décennie 2000 : la mise en service de l’autoroute ainsi que l’aménagement d’un important lotissement à l’ouest de la commune, lequel a permis la construction de très nombreux logements à la fin de la décennie 2000.

1.1.2. Une croissance démographique marquée par une forte attractivité résidentielle

L'examen des variations du solde migratoire comparé au solde naturel entre 1968 et 2011 1990-1999 1999-2006 2006-2012 confirme les éléments présentés plus haut. Ainsi, on remarque que, malgré un solde naturel resté longtemps négatif, la commune de Lézignan-la-Cèbe connaît une croissance Taux de variation annuel (population municipale) 0,40% 2,25% 3,96% du solde migratoire importante qui permet de relancer la croissance démographique sur le territoire communal. L'arrivée de nouvelles populations au cours des trente dernières années sur la commune montre bien l'attractivité qu'exerce Lézignan et reste le facteur premier de la croissance démographique de la commune. La croissance du solde migratoire débute dès les années soixante-dix et atteint 2,6% par an sur la période 1975-1982. Le solde migratoire connaît une baisse au cours des années 1980, puis une nouvelle hausse prononcée dans le courant des années deux mille. Le solde naturel est quant à lui négatif jusqu'en 1999. Cette évolution du solde naturel marque un vieillissement de la population principalement du à l'exode rural des années soixante, qui a entraîné un départ des populations jeunes vers les lieux d'emplois, mais également à l'arrivée de retraités au cours des années 1980, sur les régions du sud de la , à proximité du littoral méditerranéen. Cependant l'arrivée de nouvelles populations plus jeunes a permis au cours des années 1999 à 2011 de juguler le vieillissement de la population. On assiste aujourd'hui à une augmentation du solde naturel due à une hausse des naissances, suite à l’installation de jeunes ménages.

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1.2. VERS UN RAJEUNISSEMENT DE LA POPULATION LEZIGNANNAISE

1.2.1. Une population jeune et dynamique

L'évolution de la structure par âge de la population aide à mieux comprendre les évolutions démographiques sur la commune. Ainsi, on remarque sur les vingt dernières années une baisse de la part de la population âgée de plus de 60 ans. Elle passe entre 1990 et 2011 de 28,8% à 23,8%. La part de la population de 30 à 60 ans augmente et passe de 35,1% en 1990 à 41.7% en 2011. La population des jeunes actifs de 15 à 29 ans diminue et passe de 20.3% en 1990 à 12.4% en 2011. On note donc un report de cette population vers la tranche d’âge supérieure (30 et 60 ans). Son non renouvellement est lié au départ des jeunes adultes vers les grands centre urbains, afin de poursuivre des études supérieures ou d’obtenir un premier emploi. Cette évolution, avec une hausse de la part des 30-60 ans, a pour effet une augmentation de la population jeune. Les moins de 15 ans sont ainsi passés de 15.8% en 1990 à 22.1% en 2011. La comparaison de la structure par âge des populations de Lézignan-la-Cèbe, de la Communauté d'Agglomération et du département de l'Hérault, montre une population plus jeune que la moyenne intercommunale et départementale. Cette structure révèle le dynamisme démographique de la commune et sa capacité à accueillir des populations de jeunes actifs. La part des personnes de plus de 60 ans est largement inférieure à celle de la moyenne de la Communauté d'Agglomération.

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1.2.2. Une diversification de la structure des ménages

L'évolution de la structure des ménages montre une baisse du nombre de personnes par ménage, qui atteint 2,4 personnes par ménage en 2011. Marquée par une diminution de 0,3 personnes par ménage entre 1975 et 2011, la population de Lézignan-la-Cèbe suit les grandes tendances actuelles du desserrement de la population. On note une diminution du nombre de personnes par ménage, qui entraîne une augmentation de leur nombre et finalement une diversification de leurs formes. Cette évolution est la conséquence d’une augmentation du nombre des familles monoparentales et des couples sans enfant. Les changements sociaux - divorces, accroissement de l'espérance de vie, famille plus petite, célibats…- sont les causes de ces changements. En 2011, on compte 53 % de personnes mariées contre 33,4% de célibataires, 6,5 % de divorcés. Ainsi selon les chiffres de 19991, on note que la part la plus importante des ménages est celle des couples sans enfant, qui atteint 47,43% de la population. 19,23% des ménages ont un enfant, et 15,4% en ont 2. On peut s'attendre à ce que les chiffres actuels montrent une augmentation du pourcentage des ménages sans enfant, de même qu'une augmentation du pourcentage de familles monoparentales. Le phénomène de desserrement a une conséquence directe sur les besoins des populations en termes de logements. Ainsi dans un but prospectif, les évolutions des modes de vie et de la structure des ménages sont essentielles pour proposer une offre adaptée à la demande. La diversification de la structure des ménages entraîne un changement dans le mode d'habiter des populations : logements plus petits, location, collectif. La commune devra répondre à ces nouvelles demandes.

1 Données non actualisables, suite à l’évolution des règles du secret statistique

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2. LE PARC DE LOGEMENTS DE LEZIGNAN-LA-CEBE

2.1. UNE CROISSANCE DU PARC DE LOGEMENT LEZIGNANNAIS QUI MARQUE LE DYNAMISME ET L'ATTRACTIVITE DU TERRITOIRE

2.1.1. Une commune à vocation résidentielle

La croissance démographique de Lézignan-la-Cèbe est corrélée avec la croissance de son parc de logements. Ainsi, comme pour la croissance démographique, on constate une augmentation du parc en deux temps, au cours des années 1980, et au début des années 2000. En 2011, elle se compose de 703 logements. La croissance du parc de logements est principalement alimentée par l'augmentation du nombre de résidences principales. En 2011, les résidences principales représentent 86% du parc de logements de Lézignan-la-Cèbe. La croissance du parc de logements, et la part importante dédiée aux résidences principales, confirme le phénomène de résidentialisation que connaît la commune depuis une vingtaine d'années.

2.1.2. Un parc de logement qui se renouvelle

Globalement, sur l'évolution de la répartition du parc de logements, on observe que le nombre de logements vacants et le nombre de résidences secondaires ont augmenté par rapport aux années soixante et soixante dix, mais dans des proportions bien moindres que le nombre de résidences principales. Logements vacants et résidences secondaires atteignaient en 2011 respectivement 7% et 6,7% du parc. En chiffre absolu cette baisse de la vacance se traduit par une augmentation de 2 logements vacants (ce nombre passe de 48 en 1999 à 49 en 2011). La stabilité du nombre de logements vacants montre les efforts réalisés en matière de réhabilitation. Durant les années 2000, une dizaine de permis a été déposée pour de la réhabilitation en habitation. (Source permis de construire Lézignan-la-Cèbe).

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La vacance atteignant 7% en 2009 est proche de l’équilibre – le taux d'équilibre de la vacance étant à plus ou moins 5%. Cette vacance touche le centre ancien mais également les lotissements pavillonnaires récents, où l’on observe un important phénomène de turnover. Comme il a été pointé précédemment, le développement de l'habitat se traduit par le développement d'un tissu d'habitat pavillonnaire en périphérie du village. La conséquence directe de ce renouvellement est le rajeunissement global du parc. Ainsi près de ¾ des logements ont été construits après 1946. Cette valeur est proche de celle observée à l’échelle de la France entière. Aussi il est important de noter que dans cette proportion que 39% du parc a été construit après 1990. C’est deux fois plus qu’à l’échelle nationale.

2.1.3. Un parc de logements bien équilibré

La comparaison de la structure du parc de logement de la Commune de Lézignan-la-Cèbe à celle de la Communauté d'Agglomération et celle du département de l'Hérault, montre que la Commune bénéficie d’un taux de résidences principales bien supérieur aux communes voisines et à l'ensemble des communes du département. Les cartes ci-jointes, représentant la Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée, confirment les observations précédentes. Contrairement à ses voisines, la proportion des résidences secondaires se situe entre 5 et 10% pour Lézignan-la-Cèbe alors que ce taux atteint les 60-75% pour les communes de bord de mer comme , Vias et Agde. Quant on regarde la carte de vacance, Lézignan-la-Cèbe avec ses 6%, est en dessous de la moyenne de la Communauté d'Agglomération qui est de 8% en 2009. Ces observations montrent bien que Lézignan-la-Cèbe est une commune tournée vers l’accueil de résidents permanents. Contrairement aux communes littorales de l’agglomération Hérault-Méditerranée, elle n'accueille que peu de résidences secondaires et par conséquent que peu de touristes.

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2.2 UNE OFFRE DE LOGEMENTS PRINCIPALEMENT TOURNEE VERS L’HABITAT INDIVIDUEL MAIS EN EVOLUTION.

2.1.4. Vers une diversification des formes d'habitat

Le parc de logements de Lézignan-la-Cèbe est, de manière générale, marqué par la présence de la maison individuelle occupée par des propriétaires. En effet, en 2011 91,2% du parc de logements était représenté par Source Insee En 1999 En 2011 des maisons individuelles et 8,8% par des appartements. Les propriétaires représentent 73.3% du parc lézignannais. Quant on s'intéresse à l'évolution de cette offre, on voit bien que la construction d'appartements Maisons 95.1% 91.2% augmente. Cette tendance est le résultat du processus d'auto mobilisation de la société dans les années soixante dix. Ce processus décrit les effets de l'augmentation des coûts du foncier, de la possibilité donnée par Appartements 3.2% 8.8% l'automobile aux individus de se déplacer plus loin dans un temps donné, et enfin des changements globaux de la Propriétaires 71.4% 73.3% société. Toutefois on constate le développement d'habitats plus diversifiés. La part prise par les appartements passe de 3.2% à 8.8% de 1999 à 2009. La construction de logements collectifs permet une diversification de Locataires 22.4% 24.4% l'habitat en offrant des habitats mieux adaptés aux enjeux démographiques actuels : baisse du nombre de Logés gratuitement 6.2% 2.3% personnes par ménage, célibat, divorces, famille monoparentale, baisse du niveau de vie, etc.

En parallèle, le parc de logement est représenté par des habitations de grande taille, la moyenne étant de 4,3 pièces par résidences principales – 4,4 pièces pour les maisons, et 2,9 pièces pour les appartements. Par rapport à 1999, ces chiffres sont en hausse. Ainsi, en 2011, près de ¾ des résidences principales a plus de 4 pièces. Ce pourcentage est dû à un habitat récent de type pavillonnaire. Malgré les évolutions, le type d'habitat sur la commune est encore insuffisamment diversifié au regard de la croissance démographique. Les demandes et les besoins des populations sont plus importants et bien plus diversifiés qu'il y a une dizaine d'années. Ainsi, il conviendrait de continuer les efforts entrepris et de proposer une diversité de logements plus importante : logements plus petits et donc plus accessibles, logements locatifs, sociaux, etc.

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2.2. UN MECANISME THEORIQUE DES LOGEMENTS QUI NECESSITE UNE CONSTRUCTION DE NOUVEAUX LOGEMENTS

Il est important de comprendre comment fonctionne le parc de logements de la Entre 2006 et 2011 : commune afin d’intégrer cette donnée dans les perspectives et objectifs de Le parc a augmenté de 128 logements entre 2006 et 2011 (source Insee), soit en développement. moyenne 26 logements créés chaque année. Dans le même temps, 122 Quatre phénomènes sont à prendre en compte : constructions ont été commencées suite au dépôt d’un permis de construire, soit entre 24 et 25 constructions par an. - Le renouvellement, Ce sont donc en moyenne un à deux logements qui ont créés sans - Le desserrement (baisse du nombre d’occupants par logements) construction, chaque année. Il s’agit donc d’un renouvellement positif. - La variation du parc de logements vacants, - La variation du parc de résidences secondaires. 2.2.2. Le phénomène de desserrement Ces quatre phénomènes peuvent avoir des conséquences positives ou négatives La construction de logements doit également être suffisante pour assumer de sur le parc à savoir : nouveaux modes de comportements sociaux. En effet, à l’échelle nationale et - une consommation des logements affectés à de l’habitation, départementale, ainsi que dans la plupart des communes, le nombre moyen d’occupants par résidence principale est généralement en baisse. Cette évolution - une réutilisation des logements existants pour de l’habitation. correspond au phénomène de « desserrement ». Elle s’explique par de nouveaux Ils permettent ainsi de faire un point sur la situation actuelle du parc de la commune. comportements sociaux : progression des divorces et séparations, augmentation du nombre de personnes célibataires, augmentation du nombre de familles Une évaluation de cette situation est proposée sur la commune en s’appuyant sur monoparentales, vieillissement de la population, décohabitation des jeunes, etc.… l’état du parc entre 2006 et 2011. Elle implique donc une construction de logements toujours plus nombreux pour loger une population égale. 2.2.1. Le phénomène de renouvellement Sur la commune de Lézignan-la-Cèbe, ce phénomène se produit encore aujourd'hui. Parallèlement à la construction de nouveaux logements, certains logements sont Le nombre d’occupants par résidence principale est passé de 2,5 en 2006 à 2,4 en démolis, abandonnés ou affectés à un autre usage (commerces, bureaux…). Ceci 2011. Ce phénomène implique, à population constante, un besoin en logements plus correspond au phénomène de « renouvellement ». Parfois, à l’inverse, ce important : phénomène ne se produit pas. Des locaux d’activités sont au contraire transformés Entre 2006 et 2011 : passage de 2,5 à 2,4 personnes par résidence principale. en logements, ou des logements divisés en plusieurs logements supplémentaires. 1 184 (population des résidences principales de 2006) / 2,4 = 493 résidences Le renouvellement se calcule en comparant le nombre de logements construits principales durant une période intercensitaire et la variation du parc total de logements durant la même période. 493-479 (résidences principales en 2006) = 14 logements La légère baisse du nombre d’occupants par résidence principale a nécessité la production de 14 logements pour maintenir la même population (3 par an).

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2.2.3. Variation des logements vacants Dans le tableau ci-après couvrant la période 2006 – 2011, les chiffres négatifs indiquent la consommation du parc par le facteur désigné. L'existence d'un parc de logements vacants est indispensable pour assurer une fluidité du marché et permettre aux habitants d'une ville de changer d'habitation en 2006-2011 fonction de leurs besoins (naissance ou départ des enfants…). Un taux équivalent à environ 4 % du parc de logements permet d'assurer une bonne rotation de la Le renouvellement 6 population dans le parc de logements. Un taux à 6% est communément accepté. Le desserrement - 14 Cependant, l'importance du parc de logements dans une commune est fluctuante : La variation du parc de logements - la tension sur le marché provoque une réduction du nombre de logements vacants. - 14 vacants - au contraire, une offre abondante ou un parc comportant de nombreux logements anciens vétustes engendre une augmentation du nombre de logements vacants. La variation du parc de résidences 5 En 2006, 6% du parc de logements correspond à des logements vacants soit 35 secondaires logements en valeur absolue. En 2011, 7% du parc de logements correspond à des logements vacants, soit 49 logements en valeur absolue. TOTAL - 17 Ainsi, sur la période 2006-2011, le parc de logements communal a connu une hausse de la vacance qui s’est traduite par une hausse de 14 logements vacants. Ces logements ont été sortis, temporairement ou de manière plus durable, du Entre 2006 et 2011, le desserrement et la hausse de la vacance ont entraîné une parc de résidences principales (environ 3 par an). consommation de 17 logements. Il a donc fallu créer 17 logements pour maintenir la population. 2.2.4. Variation des résidences secondaires L’analyse de ces phénomènes permet de pointer deux éléments importants à Sur la période 2006-2011, le nombre de résidences secondaires a diminué, il est prendre en compte dans les perspectives de développement de la commune : passé de 52 résidences en 2006 à 47 résidences secondaires en 2011. Les - un mécanisme global du parc qui nécessite de produire des logements pour résidences secondaires occupent ainsi une part qui se réduit de progressivement, maintenir la population ; avec 5 logements rebasculés dans d’autres catégories de logements (1 par an). - une vacance à la hausse qui mérite d’étudier attentivement les potentialités 2.2.5. Récapitulatif de réinvestissement de ces logements

La construction de logements n'a pas corrélativement pour effet d'accroître le parc de logements. Les besoins endogènes nécessaires au maintien de la population, à la rénovation du parc de logements et pour assurer la fluidité du parc impliquent une consommation de logements. A l’inverse, le renouvellement du parc (réutilisation de la vacance, des résidences secondaires, etc.) peut à lui seul maintenir voir augmenter la population sans nécessiter la construction de nouveaux logements.

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2.3. UN PLAN D’OCCUPATION DES SOLS AMBITIEUX

2.3.1. La consommation d’espace sur les dix dernières années

Sur les dix dernières années la commune a consommé 18 hectares, soit un rythme d’environ 1,8 hectare par an. Cette consommation s’est opérée essentiellement au profit de l’habitat (16,5 hectares, soit près de 90%). Elle a pour origine principale la création du lotissement Docteur Jany et celle du lotissement Bellevue. Le reste de la consommation d’espace se retrouve sur la partie Nord du bourg avec le lotissement le Limouzin et le comblement de dents creuses. La surface médiane des parcelles accueillant des habitations nouvelles durant la période se situe autour de 600m² environ. Au sud, l’implantation d’activités économiques en limite avec la commune de Pézenas a généré la consommation d’environ 1,5 hectare. La consommation d’espaces a affecté essentiellement des espaces agricoles. Certains boisements en lisière de la coulée des Baumes ont néanmoins pu être également affectés par l’étalement urbain. L’enjeu pour le PLU sera de limiter la consommation d’espace sur les coteaux et de venir conforter le centre bourg en privilégiant un développement en profondeur de l’urbanisation actuelle. Dans le but de limiter l’impact paysager des constructions futures, un développement dans la plaine sera privilégié.

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2.3.2. Les zones non urbanisées du Plan d’Occupation des Sols.

Le Plan d’Occupation des Sols de Lézignan-la-Cèbe prévoyait l’ouverture de très grands espaces dans le but de réaliser une zone d’aménagement concertée. Cette zone classée en II NA représentait environ 13,36 ha. Sur la partie Nord de la zone, de l’autre côté du croisement de la voie ferrée et de la RD 124, se sont environ 0,74 ha qui sont ouverts à l’urbanisation. Au sud du bourg, à l’est de la voie ferrée, on dénombre environ 1 hectare de terrains non bâtis intégrés à la zone U du POS. A l’ouest des quartiers pavillonnaires urbanisés au cours des 10 dernières années, 1,5 hectare est toujours disponible en zone IINA du POS. Au total, ce sont donc environ 16,5 hectares qui sont disponibles au POS en vue d’accueillir de l’habitat. A cela il convient d’ajouter les parcelles prévues pour l’accueil d’activités économiques au sud de la commune, classées en IVNA au POS en vigueur, avec environ 14 hectares toujours constructibles sur les 20 prévus initialement. Les surfaces disponibles en vue d’accueillir de futures habitations excèdent largement les besoins estimés au regard des perspectives démographiques établies par le SCoT. Il va donc s’avérer nécessaire de réduire ces surfaces ouvertes à l’urbanisation, afin de les mettre en adéquation avec les besoins réels de la commune.

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2.3.3. Les possibilités de densification de la zone urbaine

Il existe un certain nombre de parcelles disponibles à l’intérieur des espaces déjà urbanisés de la commune. Il peut s’agir du reliquat d’opérations de lotissement récentes, ou bien de parcelles aujourd’hui utilisées comme jardins d’agrément ou en friches, susceptibles dans tous les cas d’accueillir des constructions nouvelles dans les années à venir. Ce potentiel est estimé à environ 2,3 hectares. La configuration parcellaire et les caractéristiques des tissus urbanisés riverains est ne permet pas d’envisager la production d’opérations d’ensemble denses. Au contraire, l’occupation de ces parcelles ne peut s’envisager que dans le cadre de la conduite de projets individuels ponctuels. Une simulation réaliste conduit à envisager au plus la construction de 15 logements sur ces différentes dents creuses.

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3. LA SITUATION ECONOMIQUE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

3.1. UNE POPULATION TOURNEE SUR LES BASSINS D'EMPLOIS VOISINS

3.1.1. Une population résidentielle active mais un chômage très élevé.

A Lézignan-la-Cèbe, la population des 15-64 ans était composée de 59,7 % d'actifs occupés en 2011. Ce chiffre est important et montre bien l'attrait résidentiel représenté par la commune pour les populations actives. Le taux de chômage atteint 12,2 % de la population totale des 15-64 ans, et s’élève à près de 17%, par rapport à la seule population active. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne nationale (12,8% en 2011). Ce chiffre est loin d'être négligeable et montre bien que le taux de chômage sur la commune est important, de même que sur l’ensemble de la communauté d’agglomération (19,5% en 2011). Le taux de chômage élevé révèle la précarité que subit une partie de la population de Lézignan-la-Cèbe. En termes de logement, ceci peut se traduire par une demande importante de logements à vocation sociale.

Plus de 70% de la population Lézignannaise des 15 ans ou plus est titulaire de la fonction publique ou d'un contrat à durée indéterminée. Les contrats à durée déterminée et les intérims représentent environ 10% de la population. Cette proportion de la population est non négligeable. Ces données révèlent une certaine fragilité du travail de la population Lézignannaise et touche principalement les femmes. La part des emplois non salariés (indépendants, employeurs, et aides familiaux) correspond à environ 16% de la population des 15 ans ou plus. Cette part s'explique par la présence d'entreprises et de services sur le territoire communal.

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3.1.2. Une commune résidentielle dont les actifs se tournent vers les bassins d'emplois voisins.

La carte de la répartition des actifs sur la commune (source étude transport ITER de septembre 2007 et source Insee RP 2007) montre que moins de 20% des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi résidant dans la Commune de Lézignan-la-Cèbe travaille sur le territoire communal. Ainsi, plus de 80% de la population active travaille en dehors de la commune, principalement à Pézenas ou dans les agglomérations de Béziers et Montpellier. D'autre part, la Commune attire des actifs de différentes communes de la Communauté d'Agglomération. Cette "fuite" de la population vers les grands pôles d'emplois accentue le caractère résidentiel de la commune. L'enjeu pour Lézignan-la-Cèbe est d'éviter de devenir une commune dortoir. Elle montre aussi que la commune est positionnée sur des axes de communication stratégiques qui desservent l'ensemble du Grand Territoire, bien au-delà des limites de la CAHM.

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3.2. LES ACTIVITES ECONOMIQUES A LEZIGNAN-LA-CEBE

La commune de Lézignan-la-Cèbe compte 204 emplois en 2011. Le nombre d’emplois sur la commune est en augmentation depuis 1999 (175 emplois). Pendant longtemps, les activités liées à la carrière et à la viticulture ont favorisé de nombreux emplois sur la commune. Ces activités ont connu des crises successives. Aussi, la structure de l’emploi a été réorganisée et se tourne actuellement vers le résidentiel. On trouve ainsi des emplois liés au service de proximité – supérette, pharmacie, bar, snack, boulangerie, taxi, coiffeur…- et de nombreux emplois liés à l’artisanat – maçonnerie, plomberie, électricité générale et menuiserie. L’analyse des établissements implantés sur la commune révèle une nette domination des commerces transports et services. Ils étaient ainsi près de 69 en 2013. La grande majorité de ces établissements ne comptait cependant aucun salarié ; les vingt salariés du secteur se répartissant au sein de seulement 8 établissements. L’agriculture occupe le second rang, s’agissant du nombre d’établissements recensés sur la commune. L’essentiel de l’agriculture est pratiquée par des exploitants exerçant seuls leur activité. Le secteur ne compte que 3 salariés, alors que 50 établissements sont recensés sur la commune en 2013. L’importance du nombre d’établissements témoigne du maintien à un niveau élevé de l’activité agricole sur le territoire. Les principales sources d’emplois salariés sont les administrations et services publics d’une part et les entreprises du secteur de la construction d’autre part. Le nombre d’établissements est nettement plus faible pour ces deux secteurs d’activités (6 pour les administrations, 22 pour la construction). L’industrie ne participe que de manière limitée à l’activité sur la commune, tant au niveau du nombre d’établissements que du nombre de salariés. Au regard des taux de chômage déjà très élevés recensés sur le territoire, la question du maintien et du développement de ces activités se pose de manière évidente.

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Commune de Lézignan-la-Cèbe Plan Local d’Urbanisme – Diagnostic territorial BESOINS DES COMMERCES ET SERVICES Les commerces, transports et services dépendent essentiellement de la consommation des résidents de Lézignan-la-Cèbe. Leur maintien et leur développement découlent directement de leur fréquentation. L’accroissement démographique peut constituer un levier en vue de favoriser leur fréquentation. Cependant, au regard des habitudes de consommation actuelles, ce seul levier apparaît insuffisant en vue de pérenniser la présence commerciale sur la commune. L’offre en commerces de proximité est aujourd’hui dispersée sur le territoire, avec néanmoins deux polarités assez affirmées : le cœur historique et les abords de la RD. Pour les commerces dont le maintien dans le cœur historique est possible à long terme, l’accompagnement de la collectivité peut prendre la forme d’une amélioration de leurs abords et de leur accessibilité, par la politique du stationnement ou le traitement de l’espace public. S’agissant de commerces souhaitant augmenter leur fréquentation en captant une nouvelle clientèle, lézignanaise ou traversant la commune, une localisation à proximité d’axes passants semble plus opportune. L’accessibilité automobile constitue en effet aujourd’hui un élément indispensable en vue de maintenir l’équilibre économique des commerces actuels de Lézignan-la-Cèbe, dans la mesure où la seule fréquentation de proximité n’est pas suffisante pour assurer leur viabilité économique sur le long terme. Certains commerces gagneraient ainsi à être relocalisés auprès de la départementale 609, de manière à s’adapter aux nouveaux comportements des habitants, dont les actes de consommation s’opèrent de plus en plus en marge des déplacements domicile-travail, massivement réalisés en automobile. Cependant, vider le cœur de ville des commerces y subsistant risquerait de réduire son animation, et d’encourager un peu plus son abandon. Un équilibre est donc à construire entre le cœur du village et les abords de la départementale 609. BESOINS EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Les activités artisanales, industrielles et du BTP sont assez visibles, au niveau de l’entrée de ville sud de Lézignan-la-Cèbe. Ces activités génèrent pour la plupart des nuisances incompatibles avec la proximité de l’habitat. Leur développement ultérieur implique par conséquent l’aménagement d’un foncier à l’écart des secteurs habités. Compte tenu de la configuration de l’actuel site dédié aux activités économique, enclavé entre la RD609 et l’ancienne voie de chemin de fer, sa densification apparaît compliquée voire impossible. Hors, il existe une demande potentielle, en vue de relocaliser ou développer des établissements existants ou bien d’implanter de nouvelles activités sur le territoire. Il semble donc nécessaire de procéder à l’extension de la zone actuelle ou à l’aménagement d’une nouvelle zone sur le territoire. Les études sont en cours au niveau intercommunal, afin de préciser le projet de développement économique au sud de la commune. Le SCoT stipule qu’un recensement des zones artisanales et des zones d’activités doit être réalisé sur le territoire intercommunal, de manière à rationnaliser l’offre en foncier économique aménagé. Le projet de la collectivité devra par conséquent s’inscrire dans le cadre de cette démarche.

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3.3. UNE ACTIVITE AGRICOLE EN RESTRUCTURATION

Selon le recensement général agricole, le nombre d’exploitations disposant d’un siège sur la commune est ainsi passé de 84 en 1988 à 18 en 2010. Cette régression du nombre d’exploitations a conduit à l’abandon de surfaces cultivées ou à leur culture par des exploitations disposant d’un siège sur une autre commune. En effet, la superficie agricole utilisée par les exploitations de la commune est de 155 hectares sur une superficie totale de 613 hectares. La SAU des exploitations était de 330 hectares en 2000. En l’espace d’une décennie, cette surface c’est donc effondrée : elle a été divisée par deux. S’agissant de la SAU de la commune, celle-ci est légèrement supérieure à celle des exploitations présentes sur son territoire : elle s’élevait en 2013 à 188 hectares2, uniquement pour la vigne (soit 30% du territoire communal). La forte régression des terres cultivées s’explique notamment par l’abandon de cultures suite à l’arrachage définitif des vignes. Entre 1985 et 2010, ce sont près de 60 hectares de vignes qui ont été arrachées3. La viticulture occupe l’essentiel des terres cultivées par les exploitations de la commune. Seules quelques terres sont utilisées en tant que terres labourables et pour la production maraîchère. Ces terres sont utilisées pour la production de la Céba, l’oignon de Lézignan- la-Cèbe qui est la culture traditionnelle de la commune. La baisse du nombre d’exploitation et de leur superficie agricole utilisée s’est conjuguée avec une baisse de la main d’œuvre, qui a fortement diminué. L’Unité de Travail Annuel totale (UTA = quantité de travail d’une personne à temps complet pendant une année) est ainsi passé de 56 en 1988, à 17 en 2010. BESOINS EN MATIERE DE SURFACES AGRICOLES Le maintien de l’activité agricole, de la viticulture et de la culture de l’oignon, apparaissent indispensables afin de conserver les emplois liés à ces pratiques culturales, mais également afin de préserver l’identité et l’image du territoire ainsi que ses paysages. La protection des terres cultivées apparaît essentielle afin de parvenir à satisfaire cet objectif. Le plan de prévention des risques d’inondation protège de fait les terres cultivées sur la rive droite de l’Hérault, en y interdisant les constructions nouvelles. L’enjeu pour la conservation des terres agricoles se pose davantage à l’ouest de la commune, sur les coteaux entre les espaces urbanisés et la coulée des Baumes.

2 http://www.observatoire-viti-france.com 3 http://www.observatoire-viti-france.com

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Extrait du Registre Parcellaire Graphique 2012

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3.4. UN ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE DYNAMIQUE ET DYNAMISANT

La commune de Lézignan-la-Cèbe bénéficie d'une situation géographique stratégique intéressante par rapport aux grands axes de communication. Entre Béziers et Montpellier, le territoire de la Communauté d'Agglomération est très attractif. Le SCoT biterrois cherche à rééquilibrer progressivement les bassins d'emplois dans l'objectif de faire émerger un pôle économique structuré similaire à celui formé par l'Agglomération montpelliéraine. La Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée construit ainsi progressivement le tissu économique du territoire en développant notamment des zones d'activités communautaires. Située à proximité des pôles structurants de la Communauté, les différentes zones sont très bien desservies par les axes autoroutiers.

Cet environnement est ainsi très favorable au développement de la Commune de Lézignan-la-Cèbe et à son dynamisme. La présence de la carrière sur le territoire communal, avec un potentiel certain en termes de reconversion, représente un potentiel fort pour le développement d'activités économiques. La commune dispose également d'atouts lui permettant de proposer une économie complémentaire tournée vers les services de proximité et répondant davantage aux besoins de la population locale.

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4. UNE OFFRE EN EQUIPEMENT COMPLETE

4.1. LES EQUIPEMENTS ET ASSOCIATIONS SUR LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

L’offre en équipements sur la Commune de Lézignan-la-Cèbe répond en partie aux besoins de la population. Les équipements administratifs comme la Mairie et la Poste sont situés au centre du village. L’actuelle Mairie située dans le centre ancien est accessible et dispose d'un espace de stationnement de taille moyenne sur l'avant de la Mairie et d'un autre espace de taille plus importante à l'arrière de la mairie de l'autre côté du ruisseau de Caval Ferrant. La commune accueille également l’école municipale La Salsepareille. Le PLU devant permettre le développement communal, il doit aussi permettre le maintien des effectifs scolaires. Ainsi, il est important pour la Commune de pouvoir accueillir de jeunes ménages avec enfants et donc de proposer une offre d’habitats intermédiaires. Comme nous l’avons montré dans les parties précédentes, l’Ecole est un pôle important pour la commune. Il draine une circulation importante. De par l’organisation de la commune, il semble intéressant de réfléchir à des modes de déplacements alternatifs comme le pédibus. Comme nous avons pu le voir dans la partie du diagnostic urbain, la Commune possède une salle des fêtes d’une capacité de 500 personnes, d’un boulodrome, d’une salle pour les associations, d’une médiathèque, d’un foyer, d’un stade de foot, d’un city stade. Une restructuration du bassin de rétention (espace libre au sol) qui forme le deuxième pôle est à penser. L’Eglise fait partie des bâtiments religieux et est un élément du patrimoine communal. Le cimetière situé à proximité du pôle scolaire est aussi à prendre en compte dans le PLU. Le tissu associatif sur la Commune regroupe des associations sportives (la céba –pétanque-, ESC 34 football –-, Gym a Leze, Gymnastique féminine), l’association des agriculteurs, une association de quartier, une association des amis de l’Ecole, un club du troisième âge, un syndicat de chasse, une association d’anciens combattants et d’autres associations culturelles et religieuses. Ce tissu associatif montre le dynamisme de la population lézignannaise.

Lézignan-la-Cèbe dispose d’une offre d’équipements satisfaisante pour répondre aux besoins de la population. Aussi, les lézignannais bénéficient des équipements des communes de taille plus importante comme Béziers et Pézenas. La mutualisation des équipements de sport et de loisirs, notamment avec la commune de Pézenas, est à envisager afin de continuer à offrir aux habitants un niveau de services satisfaisant, en cohérence avec les marges de manœuvre budgétaires de la collectivité. Les accès et les liaisons entre les équipements et les zones d’habitats et surtout leurs abords et leur intégration devraient être traités dans le but d’améliorer la qualité du cadre de vie.

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4.2. LE RESEAU D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE

Lézignan-la-Cèbe est alimenté en eau potable par le champ captant de Bédillères. Ce site regroupe deux forages en exploitation. En prenant en compte la consommation totale sur la commune en 2006, on obtient une consommation par habitant d’environ 110 l/ habitant/ jour (source Egis eau schéma directeur d’assainissement mars 2008).

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4.3. LE RESEAU D’ASSAINISSEMENT

La séparation des réseaux d’assainissement est en cours. D’importants travaux ont fait passer la capacité de la station d’épuration de 1500 à 1700 EH. Des opérations sont en cours sur le lagunage, afin de porter la capacité à 1800 EH. Le réseau d’assainissement fait également l’objet de gros travaux.

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4.4. LES POTEAUX INCENDIE SUR LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

Le bourg est desservi par un réseau de bornes à incendie. Cependant, le nombre des bornes incendie semblerait insuffisant. La pression sur le réseau ne serait pas suffisante et ne répondrait pas aux normes de la défense incendie.

(Source SDIS Pézenas)

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La collecte des ordures ménagères est faite par le syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères de Pézenas – Agde (SICTOM).

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5. UNE COMMUNE CONNECTEE AU GRAND TERRITOIRE PAR DES INFRASTRUCTURES DE DEPLACEMENTS

5.1. LE RESEAU VIAIRE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

Le territoire de Lézignan-la-Cèbe est traversé par un réseau de routes départementales qui le relie aux différentes communes voisines. L’ancienne nationale 9 aujourd’hui D 609 est un axe majeur pour la commune. Elle traverse le territoire communal du Nord au Sud. Cet axe dont la restructuration est à l’étude permet de rejoindre Pézenas au Sud et Paulhan au Nord. De plus, il permet de connecter la commune à l’A 75 qui double désormais cette route départementale via un échangeur situé au Sud du territoire communal. L’échangeur situé à mi-distance entre Pézenas et Lézignan-la-Cèbe est important pour le développement communal. Le projet d’ouverture d’une zone d’activités sur le sud du territoire communal est essentiel pour le développement économique de la commune. Cependant il est important d’intégrer cette future zone à la commune et de ne pas développer une zone de développement économique « d’échangeur », complètement déconnectée du village et mal intégrée aux paysages. La route départementale D 124 permet de relier le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe aux communes d’Adissan et de Fontès au Nord. Elle permet aux populations de ces communes de rejoindre le Sud du département via la D609 et l’A75. Ce second axe est important dans la structuration du territoire communal. La circulation y est moins conséquente et les aménagements ponctuels en entrée de village réduisent les risques d’accidents. Le dernier axe important est la route de Caux qui permet de rejoindre le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe à Nizas via la D 305 qui borde la limite Ouest de la commune. Cet axe est important d’un point de vue paysager comme nous l’avons précisé dans la partie du diagnostic urbain. Le pôle urbain est traversé par différentes voies communales qui sont inégalement traitées et de tailles variables. Les circulations dans le pôle urbain sont un enjeu majeur pour la commune. Le taux d’équipement des ménages en automobile est proche de 1,5 voiture par ménage. Ceci implique des besoins importants en stationnement, à anticiper dans le cadre du PLU. La circulation pose également problème à l’intérieur du centre ancien. A noter que l’agglomération est dotée d’un plan de déplacement. Une réflexion plus large sur un schéma de voirie et de déplacement serait importante pour le développement de l’urbanisation future de la commune.

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5.2. CIRCULATION ET STATIONNEMENT

A compléter suite à la consultation sur le projet d’aménagement de la circulation et du stationnement automobile.

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5.3. LES MODES ALTERNATIFS

En terme de transport en commun, la commune est desservie par la ligne 304 qui relie Clermont l’Hérault et Pézenas 4 fois par jour en aller et retour. De plus, elle bénéficie d’arrêts en transport à la demande avec la ligne 8 de Cap bus. La Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée est en train d’élaborer son Plan de Déplacement Urbain. Le PLU devra être compatible avec ce dernier ou devra se rendre compatible avec ce dernier. L’ancienne voie de chemin de fer peut être vue comme un axe fort de desserte de la commune. La réhabilitation de la ligne de la carrière au centre de Lézignan-la-Cèbe permettrait à la commune de se développer. Cependant un système lourd de transport n’est peut être pas nécessaire pour Lézignan-la-Cèbe. Cette voie de chemin de fer reste une piste de réflexion à laquelle il faudra réfléchir. Les modes de déplacements doux sur la commune ont une place importante. Un réseau de cheminement doux existe et a vocation à être renforcé. Ainsi, l’axe formé par la voie ferrée est vue comme structurant pour l’organisation d’une voie douce forte et traversant le territoire communal de part en part.

Extrait du plan de Réseau de Cap bus – quatre arrêts de bus à la demande sur Lézignan-la-Cèbe

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LES ENJEUX DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE LEZIGNAN-LA-CEBE

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1. LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LEZIGNAN-LA-CEBE

1.1. LES OBJECTIFS FIXES A L’ECHELON INTERCOMMUNAL

1.1.1. Le programme local de l’habitat

La programmation de logements établie dans le Programme Local de l’Habitat impose la production d’au moins 14 logements par an, dont 13 en construction neuve et 1 en renouvellement urbain. Quatre logements locatifs sociaux sont à produire chaque année en application de ce document. Au total, l’application du document jusqu’en 2018 conduit à envisager la création de 82 nouveaux logements, dont 78 en construction nouvelle et 4 en renouvellement de l’existant. D’après le même raisonnement, ce sont au total 23 logements locatifs sociaux qui sont à produire, au minimum.

1.1.2. Le schéma de cohérence territoriale

Le document d’orientations générales du SCoT plafonne les possibilités d’accueil de population à un taux maximal de 1,5% par an entre 2012 et 2025. L’application de ce taux sur la période d’application du SCoT conduit à envisager l’accueil d’un peu plus de 300 habitants d’ici 2025, soit environ 25 habitants par an. Au total, la commune compterait ainsi environ 1800 habitants en 2025.

1990 1999 2006 2012 2018 2025 Population municipale 977 1013 1184 1495 1635 1814 Les ménages étant composés en moyenne de 2,4 personnes par an, en cas de maintien de l’occupation des logements selon ce ratio, 133 logements sont à produire pour l’accueil de nouvelles populations. Par ailleurs, entre 2006 et 2011, le « point mort » a généré la consommation d’environ 3 logements par an en moyenne afin de maintenir la population à son niveau d’équilibre. A l’horizon 2025, la réhabilitation du parc de logements anciens et le ralentissement du rythme de production de logements permettent d’envisager une réduction de la vacance. Le maintien du nombre moyen de personnes par ménage ramène à zéro les besoins en la matière, pour la création de nouveaux logements. Il est donc possible de tabler sur un équilibre du « point mort » d’ici 2025. Au total, ce sont donc 133 logements qui sont à construire sur la commune entre 2012 et 2025.

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1.2. LES BESOINS EN LOGEMENTS ET EN FONCIER

1.2.1. La production de logements

La lecture combinée du SCoT et du PLH permet de déduire un besoin de 133 logements à produire entre 2012 et 2025, dont ¼ de logements aidés (soit 33 unités), répartis comme suit :  82 nouveaux logements à produire entre 2012 et 2018, dont 23 logements locatifs sociaux, en conformité avec le PLH  51 nouveaux logements à produire entre 2018 et 2025, dont 10 logements aidés Les hypothèses retenues impliquent donc une décélération du rythme de production de logements, ce qui permettra d’accueillir dans de meilleures conditions les futurs habitants de Lézignan-la- Cèbe. Le parc total de logements comptera alors environ 850 unités. Les valeurs retenues permettent également de satisfaire les obligations minimales du PLH, tout en respectant les équilibres précisés dans le SCoT. Les 33 logements sociaux à produire pourront être réalisés dans le cadre du renouvellement de constructions anciennes, suite au conventionnement de logements. Ils pourront également l’être suite à la conduite d’opérations de logements sociaux, avec l’intervention d’un bailleur social. Enfin, ces constructions pourront être réalisées de manière diffuse, en imposant aux opérations excédant un certain seuil d’intégrer une part minimale d’unités sociales.

1.2.2. La mobilisation du foncier Population Part du bassin, Superficie en 2008 hors Montagnac octroyée en ha Une superficie équivalente à 1,9 hectare est disponible à la construction à l’intérieur des espaces déjà urbanisés de Lézignan-la-Cèbe. La configuration parcellaire et les caractéristiques des tissus 420 10% 3,65 urbanisés riverains est ne permet pas d’envisager la production d’opérations d’ensemble denses. Saint Pons de Mauchiens 619 15% 5,37 Au contraire, l’occupation de ces parcelles ne peut s’envisager que dans le cadre de la conduite de Cazouls d'Herault 312 8% 2,71 projets individuels ponctuels. Une simulation réaliste conduit à envisager au plus la construction de 15 logements sur ces différentes dents creuses. Nizas 567 14% 4,92 L’ouverture à l’urbanisation est donc nécessaire afin d’envisager la construction des 118 Adissan 912 22% 7,92 habitations restantes. En retenant une densité moyenne de 14 logements par hectare (SCoT), il Lézignan la Cèbe 1317 32% 11,43 est nécessaire d’envisager l’ouverture à l’urbanisation de 8,5 hectares de foncier. Cette valeur est TOTAL 4147 100% 36,00 inférieure à celle octroyée par le SCoT à l’horizon 2025, de l’ordre de 11,43 hectares pour la période 2012-2025.

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1.3. BESOINS INDUITS EN EQUIPEMENTS ET SERVICES A LA POPULATION Scénario 1 : + 1 % / an Scénario 2 : + 1,5 % / an Objectif de population pour 2025 1701 habitants 1814 habitants Population supplémentaire à 2012 206 habitants supplémentaires 319 habitants supplémentaires Logements supplémentaires 86 logements à produire 133 logements à produire Besoin en équipement scolaire 1 classe supplémentaire 1 à 2 classes supplémentaires 1 classe pour 100 logements Besoin en équipement périscolaire 2 enfants supplémentaires en CLSH 3 enfants supplémentaires en CLSH 1 place pour 40 logements en CLSH 2 enfants supplémentaires en crèche 3 enfants supplémentaires en crèche 1 place pour 50 logements en crèche 1 enfant supplémentaire en garderie 1 enfant supplémentaire en garderie 1 place pour 100 logements en garderie Besoin en eau 24 720 l/j supplémentaires 38 280 l/j supplémentaires 120 litres / jour / habitants Besoin en véhicules supplémentaires 138 véhicules supplémentaires 213 véhicules supplémentaires 1,6 véhicule par ménages Besoin en place de cimetière 52 places supplémentaires 80 places supplémentaires 1 place pour 4 habitants

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2. ENJEUX ET PISTES DE REFLEXIONS

2.1. L’ACCUEIL DE POPULATIONS ET D’ACTIVITES

Le positionnement géographique de Lézignan-la-Cèbe - aux portes de l’autoroute L’analyse de l’habitat a également montré une hausse de la vacance dans les et comprise dans la centralité urbaine de Pézenas– rend son territoire attractif d’un dernières années, ce qui pose question. Les réhabilitations plus nombreuses ces point de vue résidentiel. En effet, depuis une vingtaine d’années, la commune voit dernières années marquent un changement dans une partie de la population qui s’installer sur son territoire de nouvelles populations en quête de terrains plus cherche à réinvestir l'habitat ancien. Ce renouvellement appelle néanmoins plusieurs accessibles et qui offrent un cadre de vie « rural ». Ces nouveaux habitants, remarques. En effet, la réhabilitation du parc ancien a fréquemment conduit à la souvent des actifs, des familles avec enfants, permettent ainsi de renouveler division de logements existants en de plus petites unités, ce qui conduit à en exclure progressivement la population âgée sur la commune. Lézignan-la-Cèbe doit de plus en plus les familles avec enfants. Par ailleurs, la réhabilitation s’opère donc poursuivre cet accueil de nouvelles populations afin d’affirmer le principalement dans le cadre de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat renouvellement démographique. Ce renouvellement est essentiel au maintien animée par la Communauté d’Agglomération. Les logements ainsi remis sur le marché du dynamisme communal et au fonctionnement des équipements et font l’objet d’un conventionnement. La multiplication de ces logements conventionnés, commerces. sans qu’en parallèle une offre équivalente se développe dans le secteur libre, va à l’encontre des principes de mixité sociale. La poursuite de la réhabilitation des Ces nouveaux arrivants ont également fait évoluer la structure des ménages qui logements dans le centre ancien est importante pour Lézignan-la-Cèbe ; car elle présente une plus grande diversité de typtologies (jeunes actifs, célibataires, permet de recentrer l’accueil de populations sur le centre du village. Il semble familles monoparentales) ainsi que des situations de plus en plus contrastées cependant important de diversifier les typologies de logements proposées suite (faibles revenus) et par là des besoins multiples notamment dans la question du à ces opérations. La conduite d’opérations mixtes négociées avec des logement. L’analyse des caractéristiques de l’habitat sur Lézignan-la-Cèbe a aménageurs, associant réhabilitation de logements anciens et constructions soulevé un manque de diversité dans l’offre de logements dominée par l’habitat nouvelles, peut offrir une solution à ce déséquilibre constaté dans la production individuel de grande taille le plus souvent en accession. On observe de plus, au de logements. sein des opérations de lotissement récentes, un important phénomène de turnover. Les difficultés économiques semblent à l’origine de la plupart des départs de L’accueil de nouvelles populations doit également s’accompagner d’une offre ménages, qui renoncent au bout de quelques années à des projets d’accession à suffisante en équipements ; qu’il s’agit de maintenir, voire de conforter. L’arrivée de la propriété parfois trop ambitieux. La crise économique et le niveau élevé des populations va entraîner une augmentation des effectifs scolaires et des exigences en coûts du foncier expliquent en partie ce phénomène tout à fait préoccupant. terme d’équipements de loisirs, etc. à laquelle la commune doit être en mesure de Proposer des typologies de logements diversifiées est très important, en vue répondre. Cette offre d’équipements doit également s’accompagner d’une qualité dans de permettre l’accomplissement d’un parcours résidentiel complet sur la les aménagements et l’accessibilité des équipements, essentielle pour leur commune. Il existe clairement aujourd’hui un besoin, afin de répondre aux fréquentation et leur fonctionnement. Des enjeux de restructuration et attentes des personnes seules ou des seniors. Les attentes des jeunes d'aménagement de l'espace public seront à envisager et à programmer. La ménages méritent également d’être satisfaites. mutualisation d’équipements de sport et de loisirs avec d’autres communes et notamment Pézenas, est également une piste à étudier.

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Commune de Lézignan-la-Cèbe Plan Local d’Urbanisme – Diagnostic territorial L‘attractivité de Lézignan-la-Cèbe qui est essentiellement résidentielle, tend à lui L’activité viticole de la Commune est importante pour son économie. Cette activité a conférer un caractère dortoir. En effet, la plupart des actifs partent travailler sur les créé le paysage de la Commune. L’enjeu est donc ici de préserver cette activité et par bassins d’emplois extérieurs. Or la commune dispose d’un important gisement là l’identité communale. Il faut aussi lui donner les moyens de son développement. La foncier aménageable, constitué par les friches de l’ancienne carrière. La conduite crise agricole qui touche aussi les exploitations de Lézignan-la-Cèbe, affaiblit cette d’un projet sur ce site est souhaitable en vue de développer l’économie locale. Par activité sur la commune. Aussi, la viticulture se tourne progressivement vers des ailleurs, avec ses commerces, services et artisanats, la commune permet de créer pratiques de valorisation de la viticulture (œnotourisme) et/ou complémentaires à une dynamique et satisfaire les besoins « primaires » des habitants par une l’activité (hébergement touristique, etc.) qui deviennent de plus en plus indispensables économie de proximité. L’enjeu pour Lézignan-la-Cèbe est ainsi de conforter pour sa pérennité. Il semble donc opportun d’accompagner les exploitations dans cette économie locale « résidentielle ». ces démarches de diversification. L’enjeu pour le développement envisagé de Lézignan-la-Cèbe réside dans l’établissement d’un projet équilibré et raisonné qui tienne compte des problématiques sociales, économiques et surtout de l’identité communale. Cette identité communale repose sur la viticulture et sur un village qui a su préserver son caractère rural et qui fait aujourd’hui l’attractivité et l’image de la commune . Lézignan-la-Cèbe devra ainsi soulever le défi de la cohérence d'un développement urbain conséquent avec le maintien de son caractère de commune d'arrière pays.

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Commune de Lézignan-la-Cèbe Plan Local d’Urbanisme – Diagnostic territorial

2.2. LES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT URBAIN DE LÉZIGNAN-LA-CÈBE

Le développement urbain de Lézignan-la-Cèbe s’est fait de manière diffuse dans un premier temps. On assiste aujourd’hui à un retour au centre et à un développement en profondeur de l’urbanisation. Cet effort dans le développement urbain est à poursuivre. Le lotissement Le Bellevue est un exemple de développement en épaisseur. Cependant d’un point de vue paysager ce nouveau développement a eu un impact fort sur la Coulée des Baumes. Aussi, il conviendra de protéger la coulée des Baumes ou du moins d’assurer une intégration paysagère forte des futures extensions urbaines. De plus, la gestion des eaux pluviales devra être traitée de manière différente en jouant sur la porosité des sols. L’intégration du pôle urbain dans le paysage de la commune est importante. Cette intégration doit être travaillée en premier lieu au niveau des entrées de villes, puis le long des développements pavillonnaires. Le traitement des franges urbaines est ainsi essentiel et doit être pris en compte pour assurer un développement harmonieux du territoire. Le pôle urbain de Lézignan-la-Cèbe s’organise autour d’une centralité et de deux pôles secondaires. La centralité du cœur historique est à affirmer et à préserver. Les espaces centraux des deux pôles secondaires –école et lotissement de Bellevue - sont amenés à être restructurés afin d’accroître leur attractivité. Les circulations sur Lézignan-la-Cèbe sont clairement hiérarchisées. Cependant des problèmes de traversée du centre bourg historique apparaissent. Dans la plupart des cas, il conviendra de traiter la voirie d’une manière plus urbaine, comme l’Avenue de la Gare l’a été. Une requalification des espaces de circulations automobiles, des cheminements doux en liens avec les espaces publics confortera Lézignan-la-Cèbe en tant que pôle de proximité où la qualité de vie est essentielle. En termes de consommation d’espace, les dents creuses représentent environ 1,9 ha à combler. Le développement urbain semble devoir être privilégié à proximité des pôles d’équipements identifiés. Devant faire face aux nouveaux enjeux urbains, Lézignan-la-Cèbe doit se développer en prenant en compte des objectifs de mixité sociale, de mixité des fonctions, de mixité des formes urbaines et aussi de mixité des usages. La réflexion que mènera la commune prendra en compte ainsi les nouvelles manières d’habiter et les attentes des futures populations.

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