Maîtrise Géographie Miary Tena
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UNIVERSITE DE TOLIARA -------------------- FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ---------------------- DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ---------------------- LES STRATEGIES PAYSANNES DE DEVELOPPEMENT DANS LA COMMUNE RURALE DE MMIARYIARY Mémoire de Maîtrise Présenté par ANTUFA ALLAOUI Sous la direction de : Mr Marcel NAPETOKE Maître de Conférences à l’Université de Tuléar Date de soutenance : 03 Mai 2011 Année universitaire : 2010-2011 REMERCIEMENTS Ce travail d’études et de recherches ne saurait voir le jour sans l’appui actif et judicieux de ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce document. Pour cela, notre gratitude va en premier lieu à : - Docteur Marcel NAPETOKE, Maître de conférences à l’Université de Toliara pour avoir accepté de diriger ce travail d’études et de recherches malgré ses lourdes préoccupations. - Monsieur SOLO Jean Robert, Assistant de Recherches et Directeur du Département de Géographie, il nous a permis l’autorisation d’enquête auprès de différents acteurs dans la commune rurale de Miary. - Monsieur JAOVOLA Tombo, Assisant de Recherches pour ses conseils précieux dans l’analyse des données et la planification de ce travail. Nos reconnaissances vont droit à tous les enseignants du Département de Géographie pour la formation et l’enseignement qu’ils nous ont dispensés depuis notre première année d’études à l’Université de Toliara jusqu’à ce jour. Nous tenons également à remercier : - Monsieur FINDRAMAHOLA Elson, Maire de la Commune rurale de Miary qui nous a permis d’effectuer facilement des enquêtes auprès des différents acteurs du développement de sa circonscription. - Monsieur RAFIDSON Rebakely, Troisième Adjoint au Maire qui nous a accueilli aussi à bras ouvert pour le complément d’informations nécessaires qu’il a apporté. Nous reconnaissons ici sa grande part de contribution à l’élaboration de ce travail. - Monsieur RASOLONDRIBE Iarilalao, Médecin Diplômé d’Etat et Chef de poste sanitaire au CSB II à Miary pour la formation en santé de la population de Miary. - Tous les chefs Fokontany et notables qui ont successivement accepté de répondre aux questionnaires. Nous adressons particulièrement notre gratitude à tous les directeurs d’écoles primaires et Collège de la commune rurale de Miary ; ils nous ont fourni les informations fructueuses sur l’évolution et les problèmes rencontrés dans les écoles. Nous citons donc : - Monsieur JEAN Marin, Directeur de l’EPP d’Antaikoaky ; Monsieur RAFIDSON Rebakely, Directeur de l’EPP de Mandrosoa. ; Monsieur MANANTSOA Alexandre, Directeur de l’EPP d’Ankoronga ; Monsieur RAKOTOZAFY, Directeur de l’EPP d’Ankotsoabihia ; Monsieur RATOVOCHAINY Philmon, Directeur de l’EPP de Belemboka-Tanindrazana ; Monsieur CHRISTOPHE, Directeur de l’EPP de Miary et enfin Monsieur FANANTENANA, Directeur du CEG à Miary. Nous tenons à remercier chaleureusement : - Messieurs AUGUSTIN, Coordinateur du service Agronomie et VELONJARA Sonina, Responsable de l’expérimentation à la MDP (Maison des Paysans). - Les Responsables techniques des services des Eaux et Forêts lesquels nous ont donné des informations relatives à la protection de l’environnement. - Les Responsables du DSRP qui nous ont fourni des réponses satisfaisantes touchant une grande partie le Développement rural. 2 - Les Responsables du Service Météorologie de Toliara qui nous ont donné des renseignements sur les variations climatiques. Nos vifs remerciements s’adressent également à tous les membres de notre famille : - ALLAOUI Housseine, mon père que la paix soit avec lui. - FAOUZA Houmadi, notre mère : ménagère, nous pressentons ses préoccupations sur notre avenir depuis mon enfance jusqu’à ce jour. - DASSAMI Allaoui, notre grande sœur, Professeur au collège de Mirontsy. - JUSTE Binty Allaoui, gestionnaire de profession que nous considérons comme une maman et cela, grâce à sa gentillesse. - TOUSSAIN Allaoui, Médecin à Mayotte, qui n’a cessé de nous encourager à continuer les études. - CHAMCHOUNE Allaoui, Enseignant à l’école Nationale d’administration et de commerce (ENAC), Université des Comores, DANIEL Allaoui, commerçant et KAITHONE Allaoui, Licenciée en philosophie, qui nous ont aidé financièrement depuis notre arrivée à Madagascar jusqu’à ce jour. Nous ne saurions oublier Monsieur et Mademoiselle RENISOANANDRASANA Lennox Judith, étudiants en 5 ème année de Biodiversité et Environnement à la Faculté des Sciences de l’université de Toliara. Tout au long de ce travail, ils n’ont cessé de nous soutenir moralement dans toutes les circonstances pour nous avoir tenu compagnie sur le terrain. Notre gratitude va enfin à tous les amis qui, de près ou de loin, nous ont aidés, soutenu et contribué à la réalisation de ce travail avec toutes les personnes et membres de la famille dont les noms ne sont pas cités ici. 3 INTRODUCTION Le périmètre du Bas Fiherenana dispose d’une superficie globale de 4.200ha, situé dans les gorges et le delta du fleuve Fiherenana. Il a été aménagé depuis les années 50 ; alimenté par une prise directe située à Bemia en rive gauche, où le débit est largement suffisant pour alimenter tout le périmètre, et même une micro centrale électrique à Beantsy (25km à Anjamala). Ce débit diminue au fur et à mesure que l’on descend le fleuve : à Behompy (15km plus bas), le débit disponible n’est plus que 2,5m 3/s et de zéro litre par seconde à Bemia (15km de Miary) en saison d’étiage 1. Cette diminution est due à l’existence des failles naturelles traversées par le fleuve où les eaux se perdent dans le sable et le massif karstique. Dès lors, le problème principal du périmètre est la mobilisation des ressources en eau à la prise de Behompy (actuellement dégradée, mais où le débit de 2,5m 3/s est pérenne. Cette prise de Behompy dessert un canal tête-morte de 16km jusqu’à Miary. Ce canal, qui longe le fleuve, se situe quasiment dans son lit même. Et ce tracé est particulièrement fragile, car il se situe au pied d’une falaise abrupte. Il peut être submergé et parfois même détruit sur plusieurs endroits. D’ailleurs, par l’effet de la dégradation du bassin versant (Isalo) du fleuve Fiherenana dont le lit se trouve rehaussé par un ensablement intense, le niveau atteint depuis plusieurs années, le niveau de mur de garde de la prise de Behompy. C’est ainsi que les techniciens du Génie Rural constatent l’accentuation des dégâts de la digue-piste au niveau d’Ambolokira : 400m en amont de Miary. Ce phénomène persistant pose ainsi un problème, celui du développement agricole du bassin de Miary, zone riche qui intéresse notre étude. Notre zone d’étude, la commune rurale de Miary, se trouve dans cette région, administrée par le District de Toliara II, abritant plus de 12.500 âmes (2008). Cette commune a une superficie de 140km². La densité de la population est donc de 89hab/km². Elle se trouve à 10km au Nord-Est de la ville de Toliara sur la rive gauche du fleuve Fiherenana. Cette proximité facilite les relations avec le centre urbain pour l’écoulement des produits agropastoraux. La commune comporte onze « Fokontany » dont Miary est le chef lieu administratif. Elle est limitée au Nord par Maromiandra et à l’Ouest par la commune rurale de Mitsinjo. Au Sud par la commune rurale de Betsinjaka et à l’Est par Behompy, c’est-à-dire qu’elle ne dépasse pas le cordon du plateau d’Andatabo. Géographiquement, elle se situe entre 43°41’00’’ et de 43°48’00’' de longitude Est et de 23°15’’00’’ et 23°21’00’’ de latitude Sud. 1 Rapport sur le relevé des dégâts cycloniques sur le périmètre du Bas Fiherenana : 28.03.06 (Lettre N°145-06/MAEP/56/DGDR) DRDR.62 4 Carte n°1 : Localisation de la zone d’étude 5 A longueur d’année, cette commune est frappée par le vent du secteur Sud le « Tsiokantimo »2. Les précipitations sont rares dans cette zone où la sécheresse s’accuse durant environ neuf mois sans pluies. Sur le plan climatique, on peut noter deux saisons : - une saison sèche ayant une durée de neuf mois et qui commence au mois de mars pour se terminer au mois de novembre. - L’été austral, se caractérise par une courte saison humide qui débute à partir de décembre pour s’achever au mois de février. Les précipitations se concentrent autour de ces trois mois, donnant lieu à « des précipitations inférieures à 400 mm sauf dans l’Androy maritime (P de 400 à 600mm) qui reçoit des pluies frontales d’hiver » (R. BATTISTINI et J.M. HOERNER, 1986, p.46). C’est au cours de ces trois mois que cette zone enregistre les températures les plus élevées de l’année, variant de 25 et 36°C. Miary est la nouvelle appellation de cette commune, appelée auparavant « Manongo ». Elle porte le nom de Miary depuis la déviation du fleuve Fiherenana en direction Nord au temps de la royauté Andrevola. Au cours du règne de Rebiby un passage cyclonique a, semble-t-il, causé des dégâts engendrés par les crues du fleuve Maninday. Le dégât le plus catastrophique qui s’ensuit est celui de 1978, ayant tout ravagé : les champs de cultures, les hommes et leurs habitations. Aujourd’hui, ce fleuve porte le nom du Fiherenana. Beaucoup des migrants sont donc attirés par cette plaine pour pratiquer les activités agropastorales. Ces activités sont pratiquées d’une manière traditionnelle. Diversités de groupes ethniques vivent dans ce milieu où « 90% de la population sont des Masikoro. Puis viennent les Mahafaly et les Antandroy variant autour de moins de 5% » (SIRSA, 2005). Fleuve permanent, le Fiherenana puise sa source dans l’arrière pays grâce aux pluies qui charrient des alluvions déposées dans le bas Fiherenana. Cette situation favorise l’agriculture grâce à la fertilisation du sol. Elle permet l’alimentation en eau de l’homme et des troupeaux.