La section internationale espagnole en partenariat avec l'Association des professeurs d'histoire et géographie et le Musée d'histoire de vous invite autour du cycle de conférence consacré à la la ville en guerre

Les Marseillais pendant la seconde guerre mondiale (1940-1944)

Par Renée Dray Bensousan

le mardi 15 novembre 2016 A 14h

Auditorium du Musée d'Histoire de Marseille

Centre Bourse, Square Belsunce, 2 Rue Henri Barbusse, 13001 Marseille

http://www.aphgaixmarseille.com Renée Dray Bensousan professeure agrégé d'histoire, docteur en histoire contemporaine. Chercheuse-associée à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme, Présidente d'ARES ( l'Association pour la Recherche et l'Enseignement de la Shoah). Spécialiste de l’histoire des femmes à Marseille. Ouvrages : Les juifs à Marseille pendant la seconde guerre mondiale (Août 1939 - Août 1944), Les Marseillais pendant la seconde guerre mondiale.

Marseille, qui compte environ 600 000 habitants est à la veille de la guerre, une ville sous tutelle depuis l’incendie des Nouvelles Galeries le 20 octobre 1938. Cette situation durera jusqu’en 1946. Ceci ajoute à la mauvaise image d’une ville considérée comme « la capitale du crime » et des gangs, sous l’emprise d’un milieu symbolisé depuis le début du siècle par le quartier réservé, quadrilatère exigu situé derrière la mairie – où la est tolérée sous surveillance administrative. Dans les années trente, le chef d’extrême-droite Simon Sabiani, représentant local du Parti populaire français (PPF, fasciste) de Jacques Doriot, affiche sa proximité avec les Paul Carbone et François Spirito, tandis que les socialistes de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO) délèguent leur service d’ordre à Noël Renucci, puis à Antoine Guérini, tous deux connus des services de police pour tremper dans divers trafics illicites. Pourtant, la ville a de nombreux atouts. Elle est le premier port maritime de et de la Méditerranée qui possède même un engin unique en France : la grue flottante Goliath. La métropole marseillaise reste un centre intellectuel (avec plusieurs facultés) et un centre industriel important (avec de grosses entreprises comme la SNCASE, Chantiers navals, Aciéries du Nord, CODER, Société provençales de Constructions navales…) et le « système industrialo- portuaire marseillais » domine encore comme en témoignent le volumes des importations des matières premières travaillées dans ses usines et celui des exportations de produits finis (savonneries, huileries, semouleries etc.). Toutes ses caractéristiques vont conférer à la ville une importance stratégique de premier ordre au cours du conflit qui s’ouvre.

Dans le cadre de la fac au Lycée, un projet pédagogique

L'équipe enseignante d'histoire et géographie du Lycée Marseilleveyre en partenariat avec l'INRAP, l’Association des Professeurs d’Histoire Géographie et le Musée d'Histoire de Marseille organise pour la deuxième année un cycle de conférences autour du thème suivant : La ville objet géographique, processus historiques et lectures sociales » dont un des volets est consacré à la ville en Guerre en lien avec les sections internationales espagnoles et arabes du lycée. Le but étant de faire intervenir des chercheurs, universitaires auprès de nos élèves du secondaire autour des questions au programme et de montrer comment travaillent des professionnels autour du thème abordé. Les conférences s'appuient sur des études de cas. Les conférenciers invités proposent ainsi une autre forme de transmission des savoirs et conduisent à des débats. Les élèves auront aussi l'opportunité de se déplacer au Musée d'Histoire de Marseille où seront données deux conférences. En historien et géographe nous regarderons la ville sous l'angle de l'archéologie et des mémoires et en géographie nous nous intéresserons plus particulièrement aux villes à l'échelle mondiale ainsi qu'aux fragmentations sociales et spatiales. Nous offrirons ainsi un panel de conférences à nos élèves, quant aux enseignants ils pourront rentrer en contact avec les chercheurs invités.