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1 PROGRAMME 2015

ACHAT POP CORN

Edito ...... 4

BANDE-ANNONCES

1) Ouvertures ...... 5 2) Clôtures ...... 7 3) Chevaliers de l’Ordre Du Corbeau ...... 8 4) Invité d’Honneur ...... 5) Inédits ...... 6) Section Première Réalisation ...... 7) Sections Bifffeurs en Herbe ...... 8) Section Midnight X-tremes ...... 9) Nuit Fantastique ...... 10) Compétition Thriller ...... 11) Jury Thriller ...... 12) Compétition 7e Parallèle ...... 13) Jury 7e Parallèle ...... 14) Compétition Européenne ...... 15) Jury Méliès ...... 16) Compétition Internationale ...... 17) Hors Compétition ...... 18) Belgian Film Day - Conférence Tax Shelter ...... - Courts-métrages ...... - Jury presse ...... 19) Invités ......

2 SEANCE

1) EGFM European Genre Film Market 2) Frontières 3) Cosplay 4) Focus Argentine 5) Blood Window 6) Is Back ! 7) Rétro Kung Fu 8) I’m a Seoul Man 9) Gaming Madness Days 10) Seance Jekino 11) Masterclass 12) Bal des Vampires 13) Body Painting Contest 14) Make-up Contest 15) Zombifff Day & Night 16) Derrière les Coulisses 17) Exposition ARTBIFFF 18) Concours de scénarios 19) Animations 20) Confédération Parascolaire 21) Stand BD 22) Concours Euromillions

GENERIQUE 1) Infos pratiques 2) Accès 3) Parking 4) Remerciements 5) Sponsors

3 EDITO

Ce n’est un pour personne : le genre fantastique a énormément évolué en 30 ans. Tout comme l’industrie du cinéma qui, face aux nouvelles technologies et l’omniprésence d’Internet, s’est retrouvée dans un marché chronophage où le prêt-à- consommer est désormais devenu la norme. Paradoxalement, la distribution des films se fait plus timorée, cédant notamment sa place à la V.O.D. ou au téléchargement illégal. Récupérer ses billes dans un tel contexte n’a rien d’évident et, pour être compétitif dans cette industrie globalisée, l’une des solutions est de rendre les marchés transnationaux. Raison pour laquelle le BIFFF organise pour la seconde fois le Marché de Coproduction internationale FRONTIERES, mais également - et c’est une grande nouveauté - le tout premier Marché Européen du Film de Genre. Une initiative qui, dès son entame en 2014, avait suscité l’intérêt du magazine Hollywood Reporter, et qui permettrait à long terme de transformer Bruxelles en véritable plaque tournante du cinéma de genre !

Bon, avec cette tartine, vous vous dites peut-être que le BIFFF, avec son âge désormais christique, traverse une crise de maturité afin de se démarquer de son étiquette de déconnade mondialement réputée… Eh bien, non ! Le festival reste avant tout une fête du cinéma partagée avec un public hors normes : en 2015, ce sont plus de cent films venus du Vietnam ou de Russie, en passant par le Venezuela et l’Egypte. Des longs métrages aux thématiques très actuelles (le Dieu polyphonique avec Words with Gods, la traite des êtres humains avec Another Frontier, Haemoo ou encore Ice Forest…), un focus sur l’Argentine - et notamment sur le marché Blood Window -, une brouette de perles asiatiques comme ils en ont le secret. Tradition oblige, il y a également les immanquables du BIFFF : qu’il s’agisse de Hideo Nakata, Santiago Segura, Jalmari Helander (Prix du Public en 2011 pour Rare Exports), Alex de la Iglesia, Nacho Vigalondo, Yoshihiro Nishimura ou encore Tsui Hark, personne ne manque à l’appel ! Les grands classiques du Fantastique sont également de la fête : les boucles temporelles, l’espace- où-c’est-qu’on-crie-sans-succès, un cocktail gratiné de bestioles (zombies, loups garous, vampires, monstres qui n’ont pas encore de nom, il y en a pour tous les goûts) ; et, vœu pieu de notre public, une section Midnight Extrême qui a été reliftée comme il se doit !

Mais le festival ne s’arrête pas là : univers à part entière, le BIFFF transforme le Palais des Beaux-Arts en temple de l’imaginaire, avec ses expos, ses animations, son body painting, sa Zombifff Parade… Tiens, arrêtons nous deux secondes : vous connaissez les Zombifff’Lympics ? La première mondiale des Jeux Olympiques pour zombies ouverts à tous se déroulera également au BIFFF ! Carrément ! Et on poussera même le vice pour vous annoncer avec trompettes et cotillons infernaux les 30 ans du mythique Bal des Vampires, qui se fêtera en grandes pompes le 18 avril prochain !

4 Ouvertures Ciné 1

BURYING THE EX (USA) Un film de Joe Dante Un scénario d’Alan Trezza Casting : Anton Yelchin, Ashley Greene, Alexandre Daddario Durée : 89 minutes Distribution : Remain In Light

Max a un gros dilemme sur la patate : sa copine Evelyn est non seulement gaulée comme une déesse, mais elle a en plus une tendance nympho qui sollicite très souvent la braguette magique de Max. Pourtant, depuis qu’ils ont emménagé ensemble, c’est devenu l’enfer sur Terre : le pauvre est passé de la fête de la moule à la menace du moule d’Evelyn, qui aimerait bien façonner son petit copain à l’image idéale qu’elle s’en fait. C’est-à-dire lâcher cette passion puérile pour les films d’horreur, faire le deuil de ses posters vintage d’ado attardé, prendre conscience que la planète va mal, abandonner sa caisse car elle a le malheur de ne pas être une hybride, bouffer bio ET végétarien par- dessus le marché, et, tant qu’on y est, envoyer son porc de demi-frère s’accoupler ailleurs que dans leur salon eco-friendly ! Evidemment, Max sature, d’autant qu’il a rencontré Olivia, une véritable geek de films d’horreur qui n’en a rien à carrer du protocole de Kyoto. Alors qu’il s’apprête à rompre avec Evelyn, celle-ci se mange malencontreusement un bus diesel dans la tronche. Enfin libre ? Pas si sûr… Le coup du Ç jusqu’à ce que la mort nous sépare È reste quand même très vague pour un zombie amoureux…

Voici le retour tant attendu du papa de Piranha, La Quatrième Dimension et des Gremlins ! Cette fois, Joe Dante verse dans la zombimédie subversive, bardée d’hommages et de clins d’Ïil jouissifs au genre, tout en saupoudrant son scénario de punchlines à vous décrocher la mâchoire ! On y retrouve notamment Anton Yelshin (Star Trek), Ashley Greene (Twilight) et Alexandra Daddario (Texas Chainsaw 3D) pour un screwball gore et hilarant !

5 Ouvertures

Ciné 2

THE TAKING OF TIGER MOUNTAIN 3D (CHINE/HONG KONG) Un film de Tsui Hark PREMIERE EUROPEENNE Un scénario de Bo Qu, Jianxin Huang, Tsui Hark, Yang Li, Chi-An Lin, Wu Bing Casting : Hanyu Zang, Kenny Lin, Liya Tong Durée : 141 minutes

En 1945, après huit ans d’invasions meurtrières, l’Armée de Libération du Peuple chinois a enfin réussi à renvoyer les militaires japonais sur leur île. Malheureusement, l’année d’après, une branlée en appelant une autre, un nouveau fléau s’est métastasé au nord-ouest du pays : des gangs de truands ont profité de la conscription pour écumer les villages et trucider en toute impunité les pauvres âmes qui osaient défendre leur bol de riz… Tant qu’à faire le ménage une bonne fois pour toutes dans cette Chine dévastée, le gouvernement envoie l’escadron du capitaine Shao dans les montagnes enneigées du pays afin d’éradiquer cette vermine opportuniste. Seulement voilà, le dernier coup de balai va s’annoncer plus dur que prévu : alors que les trente barbouzes de Shao sont sous-armés, crevés et morts de froids, ils vont devoir se coltiner une armée de plus d’un millier de brigands armés jusqu’aux dents, impatients de tester l’artillerie lourde qu’ils ont piquée aux fuyards japonais. Dernier détail, mais non des moindres : les mille salopards ont élu domicile dans une forteresse imprenable, nichée au sommet de la Montagne du Tigre. Et avec tout ça, on vous remet un peu de blizzard ?

Imbattable pour ce qui est de transcender les figures héroïques en grand spectacle, Tsui Hark adapte cette fois un roman de 1957 écrit par Bo Qu (on ne rigole pas !) et le triture à sa sauce inimitable : effets spéciaux à vous couper le souffle, récit d’aventures immergé dans des paysages majestueux et un casting phénoménal : Tony Ka Fai Leung (Detective Dee, Election), Cung Le (The Grandmaster) et Nan Yu (The Expendables 2) !

6 Clôtures

Ciné 1

BIG GAME (FINLANDE/ROYAUME-UNI/USA/ALLEMAGNE) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Jalmari Helander Un scénario de Jalmari Helander Casting : Samuel L. Jackson, Onni Tommila, Ray Stevenson Durée : 110 minutes Distribution : KFD

Dans un coin sauvage de Scandinavie, où survie se prononce Ç eloonjääminen È, il est de tradition pour les plus jeunes de passer 24 heures seul au fin fond de la toundra hostile et d’en ramener un trophée afin de prouver qu’on mérite ses trois poils au menton. Pour le jeune Oskari, la pression est d’autant plus rude que son père - au même âge - était fièrement revenu de son odyssée avec un scalp d’ours, alors qu’Oskari n’arrive même pas à bander correctement son arc… Résignée et dépitée, notre jeune brêle a l’ambition en berne et est prête à se contenter d’un écureuil, voire avec un peu de chance d’un renard écrasé. Mais, heureusement pour Oskari, le terrorisme globalisé risque bien de lui sauver la mise car un missile vient juste de transformer Air Force One en puzzle, alors que le leader du monde libre se rendait en mission à Helsinki. Ejecté de justesse à bord d’une capsule de survie, le président des States atterrit en plein milieu du camping improvisé d'un Oskari qui jubile : même s’il ne pourra pas l’empailler et accrocher sa tête au-dessus de la cheminée, le petiot n’est pas prêt de lâcher son trophée miracle. Qu’importe si des mercenaires peu démocrates et armés jusqu’aux dents leur collent aux basques…

Après son Prix du Public au BIFFF 2011 avec Rare Exports, Jalmari Helander a très vite été courtisé par les Américains et Big Game - plus grosse coproduction finnoise à ce jour - est né ! Tonnerre d’applaudissements à sa première mondiale à Toronto, son nouveau film est un pur crowdpleaser, qui fleure bon la nostalgie des films d’aventure des années 80 (ambiance Amblin totale) et qui fait de Samuel L. Jackson la mascotte des réalisateurs finnois, après ses panouilles réjouissantes avec Renny Harlin !

7 Clotures

Ciné 2

IN ORDER OF DISAPPEARANCE (NORVEGE/SUEDE/DANEMARK) Un film de Hans Petter Moland Un scénario de Kim Fupz Aakeson Casting : Birgitte Hjort S¿rensen, Stellan Skarsgård, Kristofer Hivju Durée : 116 minutes Distribution : September Films

La cinquantaine bien tassée, Nils a une vie d’une banalité confondante, passée à conduire son chasse-neige sur les routes norvégiennes. Le bonhomme a toujours veillé à filer droit, si bien qu’on vient de le nommer Citoyen de l’Année. Mais, le soir de la cérémonie, il apprend que son fils unique - accro à un autre genre de poudreuse que papa - est mort d’une overdose. Et vlan ! Le cocon douillet de Nils part soudain en vrille : sa femme, submergée par le chagrin, le quitte tandis qu’il se met à rouler des pelles à son fusil… Jusqu’à ce qu’il découvre que le coup du junkie trop enfariné n’est qu’un tissu de conneries, et que son fiston s’est en réalité fait dégommer par un gang de trafiquants peu fréquentables. Mais là, du coup, Nils a une folle envie de les fréquenter, ces criminels patibulaires. Pas pour tailler la bavette en bon citoyen de l’année qu’il est, mais pour les envoyer bouffer les pissenlits par la racine un par un. Après une petite mise en jambes que d’aucuns auraient appelé un carnage, le gentil conducteur de chasse-neige va continuer à dégager les routes du crime organisé avec son fusil à canon scié, tout en déclenchant une guerre des gangs internationale. Rien que ça !

Bardé de son humour pisse-froid et noir comme on l’aime, le cinéma scandinave dégaine à nouveau une de ses perles du genre ! Cette fois, la claque est norvégienne et on la doit à Hans Petter Moland qui s’acoquine pour la 4e fois avec Stellan Skarsgård (Thor, The Avengers) dans un thriller jouissif, qui emprunte à Fargo son ambiance polaire et à Tarantino son empilement de cadavres frais. Au passage, cette kill list norvégienne a gagné le Prix International chez nos amis de Fantasia !

8 Chevaliers de l’Ordre du Corbeau La Confrérie

Alexandre Aja Barbara Steele Christopher Lloyd

Catherine Munro Dario Argento Harry Kumel

Jean-Pierre Jeunet John Hough

9 Chevaliers de l’Ordre du Corbeau La Confrérie

John Landis Jurgen Prochnow Lance Henriksen

Larry Cohen Lloyd Kaufman Luc Besson

Neil Jordan Stuart Gordon Terry Gilliam

10 Le Chevalier 2015

Rutger Hauer

Alors là, mythique, le voisin batave ! On ne va pas vous refaire le pavé d’une vie légendaire, juste vous donner quelques points de repère pour vous faire une idée du bonhomme : débutant avec un certain Paul Verhoeven, Rutger Hauer quitte rapidement Amsterdam pour Hollywood, sans vraiment trop y croire. Première panouille en 1981 avec un certain Stallone dans Les Faucons de la Nuit. Ses yeux blonds et ses cheveux bleu azur (ouf, l’émotion nous rend dyslexique…) tapent rapidement dans l’œil de Ridley Scott, qui l’engage pour Blade Runner juste avant un passage chez l’illustre Peckinpah (The Osterman Weekend) ! La suite, c’est juste du velours culte : Ladyhawke avec la sublime Michelle Pfeiffer, The Hitcher qui a mis un frein mondial à la mode de l’auto-stop, une décennie placée sous le signe de la série B jouissive (ah, Blind Fury…), un Nespresso partagé avec George Clooney dans Confessions of a Dangerous Mind… Et si on fouille bien dans sa filmo riche d’une centaine de titres, on trouve même des titres peu connus tels que Sin City et Batman Begins. Mais bon, on va s’arrêter là, sinon on va aussi être obligé de parler de la série True Blood, et on préfère garder l’évanouissement collectif pour sa présentation au BIFFF !

Filmo : Turkish Delight (1973) - Blade Runner (1982) - Ladyhawke (1985) - Buffy the Vampire Slayer (1992) - Knockin’ on Heaven’s Door (1997) - Confessions of a Dangerous Mind (2002) - Sin City (2005) - Batman Begins (2005) - Hobo with a Shotgun (2011) - The Rite (2011) - Dracula 3D (2012)

11 Invité d’Honneur

Max Von Sydow

Non seulement, Max Von Sydow est l’un des rares acteurs à avoir interprété Dieu (The Greatest Story Ever Told) et le Diable (Le Bazaar de l’Epouvante), mais en plus l’éternel pote à Bergman, deux fois nominé à l’Oscar, a une filmographie tout simplement culte : Le Septième Sceau et sa célèbre partie d’échecs métaphysique, Hawaii, de George Roy Hill, le catéchisme hardcore de L’Exorciste, Les 3 Jours du Condor, Flash Gordon (eh oui, l’empereur Ming, c’était lui !), le roi Osric dans Conan le Barbare ou encore l’infâme Blofeld dans Jamais plus Jamais (20 ans après avoir refusé le rôle de Dr No !). Après Friedkin, John Huston, John Boorman, Sydney Pollack et Tavernier, on peut raisonnablement se dire que c’était plié pour la postérité… Et pourtant l’infatigable Max enchaîne avec le Dune de Lynch, fait coucou à Woody Allen (Hannah et ses Sœurs), descend de quelques octaves pour la voix de Vigo dans Ghostbusters 2 et trempe dans la SF face à Stallone dans Judge Dredd. Ça lui plaît tellement qu’il rempile avec Steven Spielberg dans Minority Report et, plus récemment, dans l’un des films les plus attendus de la galaxie : Star Wars VII ! Autant dire que, dans le genre du Suédois qui a cassé la baraque, Dolph Lundgren a encore du chemin à faire.

Filmo: Le Septième Sceau (1957), L’Heure du Loup (1968), L’Exorciste (1973), Les 3 Jours du Condor (1975), The Ultimate Warrior (1975), Flash Gordon (1980), Mort à Crédit (1980), Conan le Barbare (1982), Dreamscape (1984), Dune (1984), Pelle le Conquérant (1987), Judge Dredd (1995), Minority Report (2002), Shutter Island (2010), Robin Hood (2010), Star Wars : Episode VII (2015)

12 Inédits

ETRE (FRANCE/BELGIQUE) Un film de Fara Sene Un scénario de Fara Sene Casting : Bruno Solo, Benjamin Ramon, Salim Kechiouche Durée : 88 minutes

François est un flic au bout du rouleau : entre ses services de nuit et sa femme dépressive qui le trompe avec Johnnie Walker, il doit encore trouver le temps de s’occuper de sa marmaille. Christian, lui, est un jeune gars de province qui rêve d’autres miches que celles de la boulangerie familiale : il discute depuis peu avec une certaine Ester sur la toile, mais mademoiselle crèche sur Paname et Christian décide de la rejoindre sur un coup de tête, voire un coup de cÏur. Enfin, il reste Momo, cambrioleur repenti qui vit avec sa femme enceinte dans une des cages à lapin des cités parisiennes. La vie rangée le gave très vite, car il se rend compte qu’en gagnant honnêtement sa vie, on ne vit pas. On survit. Il va alors tenter un dernier coup. Tous ces gens ne se connaissent pas encore. Pourtant, en l’espace de 24 heures, leurs trajectoires vont se percuter dans un accès de violence aussi arbitraire qu’imprévisible…

Ancien basketteur vite reconverti dans la réalisation de clips et de courts métrages, Fara Sene devra attendre sa rencontre avec le producteur belge Nicolas George pour concrétiser la version longue de sa vision du genre humain : film choral soumis à un chrono mortifère de 24 heures, Etre - tourné presque intégralement à Liège - fait la part belle aux comédiens belges, puisque, outre Bruno Solo (qui est un Belge de cÏur), on y retrouve Astrid Whettnall (Au Nom du Fils), Stéphanie Van Vyve et David Murgia (Je te Survivrai).

A HARD DAY (COREE DU SUD) Un film de Seong-hoon Kim Un scénario de Seong-hoon Kim, Hae-jun Lee Casting : Lee Sun Gyung, Cho Jin-Woong, Man-shik Jeong Durée : 111 minutes

Dans la pure tradition des fameuses journées de merde, l’inspecteur Gun-su va découvrir en moins de 24 heures pourquoi on met les emmerdes au pluriel : alors qu’il est à la cérémonie d’embaumement de sa mère décédée, ce flic à l’intégrité fluctuante va recevoir un coup de téléphone de ses collègues lui signalant que les affaires internes vont débarquer au poste pour une fouille intégrale. Se rappelant les liasses de pots-de-vin qui traînent dans son tiroir, Gun-su saute dans sa bagnole et se la joue Francorchamps sur le périph’ de Séoul. Mais, manque de pot, il fait un carton avec ce qu’il convient d’appeler un usager faible. Très faible même, puisqu’un vol plané plus loin, il ne reste plus qu’une viande froide sur le bitume… Pris de panique, Gun-su décide de cacher le macchabée dans son coffre et de poursuivre sa route afin de sauver sa réputation déjà bien compromise. Re-pas de bol : il apprend que les affaires internes ont trouvé le magot et vont également fouiller sa voiture dans la foulée. Mûr pour le burn-out, Gun-su décide de planquer à la hâte le cadavre dans le cercueil de sa môman… Et tout ça, chers amis, n’est qu’une mise en bouche pour un buffet de déculottées à la chaîne.

Très remarqué à la dernière Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, ce second film de Kim Seong-hoon apporte un peu d’air frais dans la valse des polars coréens avec un scénario aussi finaud que haletant ! Pas un pet de gras, que du muscle dans ce thriller frénétique multi-primé qui court-circuite toutes les conventions du genre avec, notamment, Jo Jin-woong (également à l’affiche de Roaring Currents).

13 OPEN WINDOWS (FRANCE/ESPAGNE/USA) Un film de Nacho Vigalondo Un scénario de Nacho Vigalondo Casting : Elijah Wood, Sasha Grey, Neil Maskell Durée : 100 minutes

Nick est le geek le plus heureux de la Terre ! Non seulement son blog dédié à l’actrice Jill Goddard a gagné la première place d’un concours sur le net, mais en plus notre fanboy s’apprête à dîner avec son idole. En attendant son gueuleton de rêve, Nick patiente dans sa chambre d’hôtel et regarde les dernières photos de son blog avec sa boîte de Kleenex à portée de main. Soudain, il reçoit un coup de Skype d’un certain Chord lui annonçant avec regret que la diva capricieuse vient d’annuler leur tête à tête… Par contre, il lui propose un lot de consolation qui vaut son pesant de screenshots volés : Chord lui envoie différents liens qui permettent à Nick d’épier la star via la caméra de son gsm, sa webcam et toutes ces merveilles technologiques qui ont réduit le concept de vie privée à peau de balle. Mais ce qui commençait comme une gentille vengeance d’obsédé voyeuriste va vite tourner au traquenard potentiellement mortel pour médéme-je-me-la-pète-à-Hollywood, et Nick va rapidement s’emmêler les url dans cette cyber toile impitoyable. Au point de devenir le principal suspect de cette sordide affaire sans jamais avoir quitté son écran des yeux !

Il n’y a pas à dire, Nacho Vigalondo aime les défis ! Après Time Crimes et Extraterrestrial, il récidive avec un film-concept bien ancré dans notre époque : utilisant toutes les techniques modernes de transmission vidéo (Skype, CCTV, applications diverses), ce techno-thriller plonge Elijah Wood et Sasha Grey (ancienne hardeuse qui veut se refaire une virginité) dans une machination diabolique au doux fumet de Big Brother !

THESE FINAL HOURS (AUSTRALIE) Un film de Zak Hilditsch Un scénario de Zak Hilditsch Casting : Sarah Snook, Jessica De Gouw, Nathan Phillips Durée : 87 minutes Distribution : Imagine

Dix minutes après s’être mangé un astéroïde dans l’Atlantique Nord et cinq minutes après qu’un rideau de feu incandescent se mette à grignoter les côtes africaines, notre belle planète sent que l’heure de son barbecue final est arrivée… En Australie, il reste désormais douze heures avant l’apocalypse et James ne compte pas perdre ce temps précieux en futilités. Au programme ? Un dernier cinq à sept avec sa maîtresse et quelques rails de coke, avant de se diriger vers la dernière orgie du monde, remplie jusqu’à la gueule de tous les surplus d’alcool et de drogues imaginables. Aumône de préliminaires, coïts à la chaîne, roulette russe en mode LOL, overdose ou coma éthylique, peu importe : quand la musique s’arrêtera, tout le monde terminera en petit paquet de cendres… Mais, en chemin, James va découvrir un étalage sordide des plus bas instincts de l’Homme : viols, meurtres gratuits, suicides collectifs et surtout une petite fille violentée par deux porcs aux intentions répugnantes. Fiesta ultime ou conscience tranquille avant de crever ? En tout cas, le choix qu’il s’apprête à faire va irrémédiablement changer sa vie… Aussi courte soit-elle.

Entre un Last Night dopé à la kétamine et un Melancholia punk, le nouveau film de l’Australien Zak Hilditch aborde sans détour tous les fantasmes nihilistes du genre humain. Et autant dire que le prépuce humaniste tombe très vite dans ce thriller apocalyptique qui file à toute berzingue vers l’enfer ! Habitué des virées cauchemardesques, Nathan Phillips (Wolf Creek, Snakes on a Plane) rempile pour cette antithèse rock’n roll de Plus Belle La Vie !

Egalement programmé le 16/04 à 20 : 30 aux Kinepolis de Bruxelles, Anvers, Gand, Hasselt, Courtrai, Bruges, Ostende et Louvain.

14 Section Première Réalisation

ANOTHER FRONTIER (ESPAGNE) Un film d’André Cruz Shiraiwa Un scénario d’André Cruz Shiraiwa, Aurora Sulli Casting : Ariadna Gil, Biel Montoro, Laura Rayon Durée : 95 minutes

Vous la sentez, cette odeur orwellienne qui émane du premier long d’André Cruz Shiraiwa ? Il aura fallu cinq ans de gestation pour réaliser cette dystopie époustouflante qui taille un costard paroxystique à la frivolité humaine, à travers le prisme de la téléréalité. Le résultat est sans appel, porté avec brio par Ariadna Gil (Le Labyrinthe de Pan) en mère courage qui se déshumanise entre deux coupures de pub…

THE BABADOOK (AUSTRALIE) Un film de Jennifer Kent Un scénario de Jennifer Kent Casting : Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Hensall Durée : 93 minutes Distribution : A-Film

33 prix récoltés à travers le monde, considéré comme Ç l’un des films les plus terrifiants jamais vu È par tonton Friedkin et acclamé unanimement par la critique, ce premier film de Jennifer Kent est la résurrection tant attendue de la figure mythique du croque-mitaine ! Et ce film-événement débarque enfin au plat pays, afin que vous puissiez également susurrer baaa…baaa… dooook, en imitant une Jeanne Moreau d’outre-tombe.

DEALER (FRANCE) Un film de Jean-Luc Herbulot Un scénario de Jean-Luc Herbulot, Samy Baaroun Casting : Dan Bronchinson, Elsa Madeleine, Salem Kali Durée : 75 minutes

Tourné en 12 jours avec un budget de 165.000€, Dealer est un bad trip de 24 heures, une claque visuelle dont la frénésie respire le caillou de crack trop vite fumé. Jean-Luc Herbulot signe, pour son premier film, un thriller urbain magistral qui rappelle le Pusher de Winding Refn dopé au verbe d’Audiard, mais qui s’inspire également de la vie de son interprète principal : Dan Bronchinson. Un coup d’essai et un coup de maître pour un réalisateur qui a déjà racketté Rosamund Pike pour sa prochaine galette !

15 EAT (USA) Un film de Jimmy Weber Un scénario de Jimmy Weber Casting : Elena Chin, Robin Ashley Dennis, Mindy Faulkner Durée : 92 minutes

Pour ceux qui craignaient de voir un spin-off en trois parties du mélo bourgeois nunuche Eat Pray Love, rassurez-vous : ce premier film de Jimmy Weber est une métaphore caustique et bien en chair du miroir aux alouettes hollywoodiens qui n’est pas sans rappeler Dans Ma Chair, de Marina de Van. Amateurs de bonnes viandes, bon appétit !

FANTASTISCHERIE DI UN PASSAGGIATORE SOLITARIO (ITALIE) Un film de Paolo Gaudio Un scénario de Paolo Gaudio Casting : Alessia Alcati, Angelique Cavalari, Luca Lionello Durée : 87 minutes

Rêverie fantastique à structure polyphonique, le premier long de Paolo Gaudio est un véritable condensé des passions du jeune réalisateur, lui-même diplômé en philosophie. Alliant nouvelles techniques d’animation et stop-motion, qui rappellent à la fois Ray Harryhausen et Jim Henson, Fantasticherie… est un petit bijou de surréalisme mélancolique, avec Luca Lionello (Judas dans The Passion of the Christ) dans le rôle du doppelganger de Jean-Jacques Rousseau !

FAULTS (USA) Un film de Riley Stearns Un scénario de Riley Stearns Casting : Mary Elizabeth Winstead, Lance Reddick, Leland Orser Durée : 89 minutes

Pour un premier film, Riley Stearns n’a pas froid aux miches : ouvrant sur une comédie noire, il bifurque avec une aisance qu’on lui envie vers le thriller paranoïaque, et nous donne une véritable leçon de manipulation avec ce huis clos en scope ! Il en profite pour mettre en scène sa compagne, Mary-Elizabeth Winstead (Death Proof, Scott Pilgrim vs The World), et le trop rare Leland Orser (Alien : Resurrection), également à l’affiche de The Guest au BIFFF !

16 THE FORGOTTEN (ROYAUME-UNI) Un film d’Oliver Frampton Un scénario d’Oliver Frampton, James Hal Casting : Clem Tibber, Shaun Dingwall, Elarica Gallacher Durée : 89 minutes

Après dix ans de bons et loyaux services pour le petit écran, Oliver Frampton se jette dans l’aventure du long avec une idée folle : exploiter ces immeubles abandonnés utilisés sur sa série The Bill afin d’en tirer une histoire qui mêle le drame urbain (so british, indeed) et le déterminisme social à travers le prisme de l’horreur. Ou, si vous préférez, le mariage étonnant entre Fish Tank et Shining…

HAEMOO (COREE DU SUD) Un film de Sung-bo Shim Un scénario de Joon-ho Bong, Sung-bo Shim Casting : Yun-seok Kim, Yu-Chun Park, Ye-ri Han Durée : 111 minutes

Scénariste du désormais culte Memories of Murder, Shim Sung-bo passe enfin à la réalisation avec Haemoo où l’on retrouve d’ailleurs Bong Snowpiercer Joon-ho à la production. Adaptation d’une pièce de théâtre, basée elle-même sur un fait-divers incroyablement sordide, cette première Ïuvre est un coup de poing terrifiant construit avec des choix extrêmement audacieux, compte tenu de la thématique incroyablement choquante du récit ! On a envie de vous cracher le morceau morbide, mais on résiste : il faut le voir pour le croire…

THE HOUSE AT THE END OF TIME (VENEZUELA) Un film d’Alejandro Hidalgo Un scénario d’Alejandro Hidalgo Casting : Rosmel Bustamante, Adriana Calzadilla, Simona Chirinos Durée : 101 minutes

Si, auparavant, la seule chose du Vénézuéla qui nous faisait peur, c’était les discours énervés d’Hugo Chavez, Alejandro Hidalgo vient clairement de prendre la première place sur le podium ! Avec ce premier film qu’il a écrit, monté, produit et réalisé, Hidalgo montre son amour de la flippe avec une maîtrise phénoménale : partant de la maison hantée classique à la sauce Lovecraftienne, il y greffe une boucle temporelle culottée qui fait monter la température d’une terreur déjà bouillante de plusieurs crans ! On sent déjà le remake à Hollywood...

17 THE INCIDENT (MEXIQUE) Un film d’Isaac Ezban Un scénario d’Isaac Ezban Casting : Humberto Busto, Erik Trinidad Camacho, Magda Brugenheim Durée : 100 minutes

Jonglant entre les tourbillons métaphysiques, les thématiques chères à ce bon vieux Philip K. Dick et les clins d’Ïil à la série Lost (les fans de la première heure vont s’amuser comme des fous), le premier long du Mexicain Isaac Ezban est une spéculation philosophique et surréaliste incroyablement culottée, où notre hombre ramène le purgatoire à une dimension non pas supérieure, mais parallèle. En l’occurrence, la quatrième !

THE INFINITE MAN (AUSTRALIE) Un film de Hugh Sullivan Un scénario de Hugh Sullivan Casting : Josh McConville, Hannah Marshall, Alex Dimitriades Durée : 85 minutes

Pour un premier film, il faut non seulement oser le sujet casse-gueule de la boucle temporelle, mais également assumer ses illustres références ! Car ici, on cause de Time Crimes, de notre ami Vigalondo, Un Jour Sans Fin, Primer et, évidemment, Eternal Sunshine of a Spotless Mind. Eh bien, vous savez quoi ? Hugh Sullivan les assume de façon brillante, avec son scénario et ses dialogues ciselés, mais il se pose surtout comme un réalisateur inventif et roublard à suivre de très près ! Et pas uniquement parce qu’il maltraite Nick de Hartley CÏurs à Vifs, hein. Enfin, un peu quand même…

THE INNOCENTS (ARGENTINE) PREMIERE MONDIALE Un film de Mauricio Brunetti Un scénario de Mauricio Brunetti, Andres Gelos, Natacha Caravia Casting : Lito Cruz, Ludovico Di Santo, Sabrina Garciarena Durée : 90 minutes

Pour son premier film, Mauricio Brunetti s’attaque à une période sombre de l’Argentine, où la toute jeune nation exploite sans vergogne ses esclaves africains, dans les champs ou comme chair à canon lors de ses guerres civiles. Drame historique à la lisière du fantastique avec ses esprits vengeurs, The Innocents réunit le vétéran Lito Cruz, Beatriz Spelzini et la star montante, Sabrina Garciarena, pour une version hantée de 12 Years a Slave.

18 LES JAUNES (CANADA) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Rémi Frechette Un scénario de Rémi Frechette, David Emont-Ferrat Casting : Pierre-Louis Renaud, Mélissa Merlo, Roch Aubert Durée : 96 minutes

Après le succès de sa web-série éponyme, Rémi Fréchette tente l’aventure du long, bardé de ses références de cinéphage compulsif : amoureux des univers étranges et tordus de classiques tels que Gremlins, Beetlejuice ou encore L’Invasion des Profanateurs, il assume complètement l’hommage et signe ici un premier film à l’ambiance vintage, extrêmement généreux et aux dialogues savoureux !

LIFE AFTER BETH (USA) Un film de Jeff Baena Un scénario de Jeff Baena Casting : Dane DeHaan, Aubrey Plaza, John C. Reilly Durée : 89 minutes

Pour son premier film, Jeff Baena s’est fait plaisir en apportant sa pierre à l’édifice de la rom-zom-com, entre Warm Bodies et Shaun of the Dead ! Multipliant les bonnes idées avec du recto gore et du verso fun, son scénario a titillé une belle brochette d’acteurs dont John C. Reilly (Les Gardiens de la Galaxie), Aubrey Plaza (Safety Not Guaranteed) ou encore Matthew Gray Gubler (le Dr. Reid d’Esprits Criminels) dans un contre-emploi hilarant. Et là, on ne vous parle même pas des caméos qui égrènent ce joyeux foutoir !

LIZA, THE FOX FAIRY (HONGRIE) Un film de Karoly Meszaros Un scénario de Karoly Meszaros, Balint Hegedus Casting : Monica Balsai, Szabolcs Bede Fazekas, David Sakurai Durée : 98 minutes

Pour ceux qui se pourlèchent encore les babines en repensant à Heavenly Shift programmé l’année passée, vous voyez directement le pedigree des comédies noires hongroises ! Conte de fée pour adultes, ce premier long de Karoly Ujj Meszaros est un voyage intemporel qui joue la carte du surréalisme caustique à travers un visuel époustouflant. L’occasion également de retrouver Piroska Molnar, véritable gueule du cinéma hongrois et grande habituée des films de Palfi (Taxidermia).

19 PARTS PER BILLION (USA) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Brian Horiuchi Un scénario de Brian Horiuchi Casting : Frank Langella, Gena Rowlands, Rosario Dawson Durée : 98 minutes Distribution : A-Film

S’inspirant plus du cinéma d’Alejandro Gonzalez Inarritu et de Paul Haggis plutôt que de Roland Emmerich pour traiter la fin du monde, Brian Horiuchi entrelace trois histoires de couples forcés par une catastrophe mondiale à faire le bilan de leur vie. Petit chouchou de Sundance, Parts per Billion est un condensé d’urgence humaniste servi par une pléiade de stars, dont Gena Rowlands, Josh Hartnett, Rosario Dawson et Frank Langella !

SHREW’S NEST (ESPAGNE/FRANCE) Un film de Juanfer Andres & Esteban Roel Un scénario de Emma Tusell, Sofia Cuenca, Juanfer Andres Casting : Carolina Bang, Silvia Alonso, Jesus Angel Castrodeza Durée : 95 minutes

Huis-clos anxiogène qui a secoué le TIFF lors de sa première mondiale, cette pépite horrifique réalisée à quatre mains a tout pour plaire : un lointain cousinage au Misery de Stephen King, la figure tutélaire du catholicisme espagnol disloquée par la faiblesse humaine, Lluis Tosar (Cell 211, Miami Vice) en patriarche flippant et une Macarena Gomez (Sexykiller) sublime en psychopathe du chapelet. Pas étonnant qu’Alex de la Iglesia y ait mis des billes !

THE SLEEPING ROOM (ROYAUME-UNI) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de John Shackleton Un scénario de John Sackleton, Alex Chandon, Ross Jameson Casting : Leila Mimmack, Julie Graham, Joseph Beattie Durée : 78 minutes

Ç Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? È. Si ce film pouvait parler, c’est probablement ce qu’il dirait : première réalisation de John Shackleton - scénariste de Panic Button (BIFFF 2011) -, ce conte de revanche aux entournures victoriennes n’aurait certainement pas déplu à la Hammer ! Slow Burn qui fait monter la tension à la manière de Shining, ce film a décidément un titre trompeur… Puisque vous n’en dormirez plus !

20 STUNG (ALLEMAGNE/USA) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Benni Diez Un scénario d’Adam Aresti Casting : Lance Henriksen, Clifton Colins Jr, Jessica Cook Durée : 90 minutes

Après les moutons, les serpents et les araignées, ce sont désormais les guêpes qui vont hanter vos cauchemars ! Premier film de Benni Diez, superviseur des effets spéciaux sur Melancholia, cet hommage aux classiques VHS à la sauce Tremors et Critters est un pur bijou de gore et d’humour. Dans les rôles de traqueurs d’Euceta, on retrouve notre chevalier Lance Henriksen et Clifton Collins Jr (Pacific Rim), tandis que XYZ s’est rué sur les droits mondiaux du film. La dernière fois qu’ils ont fait ça, c’était pour un petit film nommé The Raid…

WYRMWOOD (AUSTRALIE) Un film de Kiah Roache-Turner Un scénario de Kiah Roache-Turner, Tristan Roache-Turner Casting : Jay Gallagher, Bianca Bradey, Leon Burchill Durée : 98 minutes

Pour son premier film, Kiah Roache-Turner dégaine l’artillerie lourde et mêle, dans un foutoir survolté, une louche de Mad Max, une bonne pincée du Undead des frères Spierig en liant le tout avec le bestiaire de Romero ! Punk et fun, pop et gore (vous allez écouter les Bee Gees différemment, promis !), Wyrmwood est un hommage gavé de bonnes idées qui tache généreusement et qui se pose comme l’un des meilleurs zombie-flick de cette décennie !

21 Section Bifffeurs en Herbe

THE COBBLER (USA) Un film de Thomas McCarthy Un scénario de Thomas McCarthy, Paul Sado Casting : Adam Sandler, Steve Buscemi, Dustin Hoffman Durée : 99 minutes Distribution : Remain In Light

Acteur chez Roland Emmerich et Clint Eastwood, scénariste (avec, au passage, une nomination à l’Oscar pour Là-Haut), mais également réalisateur, Thomas McCarthy glisse sa patte talentueuse partout où il le peut ! Pour son troisième film, il s’empare du concept à la Switch de Blake Edwards afin de nous concocter une savoureuse comédie fantastique, menée tambour battant par Adam Sandler, Dustin Hoffman et Steve Buscemi !

DANNY’S DOOMSDAY (DANEMARK) Un film de Martin Barnewitz Un scénario de Søren Grinderslev Hansen Casting : William Jhønk Nielsen, Thomas Garvey, Peter Gantzler Durée : 88 minutes

WILLIAM JØHNK NIELSEN THOMAS GARVEY Remarqué avec Room 205 (2007) et aussitôt courtisé par les Ricains pour réaliser PETER GANTZLER Messengers 2, Martin Barnewitz aime décidément le cinéma de genre. Et il nous le prouve une fois de plus avec son nouveau film, où l’hommage aux années Amblin (coucou E.T.) et

YOU DON’ T aux créatures de l’époque (coucou Alien) est servi par une équipe FX derrière Harry Potter, STAND A CHANCE ON YOUR OWN La Colère des Titans et Prometheus ! Autant vous dire que ça a de la gueule !

MISO FILM PRESENTS ’DANNY’S DOOMSDAY’ WILLIAM JØHNK NIELSEN THOMAS GARVEY PETER GANTZLER EMILIE WERNER SEMMELROTH LARS MIKKELSEN CAMILLA BENDIX MARCO ILSØ ALLAN HYDE CLAUS FLYGARE RASMUS LIND RUBIN IDA EMILIE JUST LINE PRODUCER CARSTEN SPARWATH SOUNDDESIGNER PETER ALBRECHTSEN PRODUCTION DESIGNER TRINE PADMO VFX SUPERVISOR MARTIN MADSEN COMPOSER KARSTEN FUNDAL EDITOR ANDERS ALBJERG KRISTIANSEN DIRECTOR OF PHOTOGRAPHY MARTIN TOP JACOBSEN, DFF SCRIPT SØREN GRINDERSLEV HANSEN EXECUTIVE PRODUCERS JONAS ALLEN & PETER BOSE PRODUCERS CHRISTIAN POTALIVO & CAROLINE BLANCO DIRECTOR MARTIN BARNEWITZ PRODUCED BY MISO FILM IN COOPERATION WITH DR V/ FILMKLUBBEN, SF FILM & NORDISK FILM SHORTCUT WITH SUPPORT FROM THE DANISH FILM INSTITUTE V/ RASMUS HORSKJÆR ©2014 MISO FILM DESIGN THE CREATIVE PARTNERSHIP & THE DREAM FACTORY STILLPHOTOGRAPHER PER ARNESEN

FANTASTISCHERIE DI UN PASSAGGIATORE SOLITARIO (ITALIE) Un film de Paolo Gaudio Un scénario de Paolo Gaudio Casting : Alessia Alcati, Angelique Cavalari, Luca Lionello Durée : 87 minutes

Rêverie fantastique à structure polyphonique, le premier long de Paolo Gaudio est un véritable condensé des passions du jeune réalisateur, lui-même diplômé en philosophie. Alliant nouvelles techniques d’animation et stop-motion, qui rappellent à la fois Ray Harryhausen et Jim Henson, Fantasticherie… est un petit bijou de surréalisme mélancolique, avec Luca Lionello (Judas dans The Passion of the Christ) dans le rôle du doppelganger de Jean-Jacques Rousseau !

22 LIZA, THE FOX FAIRY (HONGRIE) Un film de Karoly Meszaros Un scénario de Karoly Meszaros, Balint Hegedus Casting : Monica Balsai, Szabolcs Bede Fazekas, David Sakurai Durée : 98 minutes

Pour ceux qui se pourlèchent encore les babines en repensant à Heavenly Shift programmé l’année passée, vous voyez directement le pedigree des comédies noires hongroises ! Conte de fée pour adultes, ce premier long de Karoly Ujj Meszaros est un voyage intemporel qui joue la carte du surréalisme caustique à travers un visuel époustouflant. L’occasion également de retrouver Piroska Molnar, véritable gueule du cinéma hongrois et grande habituée des films de Palfi (Taxidermia).

LUPIN THE THIRD (JAPON) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Ryuhei Kitamura Un scénario de Monkey Punch, Mataichiro Yamamoto, Ryuhei Kitamura, Joey O’Bryan Casting : Tadanobu Asano, Vithaya Pansringarm, Yayaying Rhatha Phongam Durée : 133 minutes

Adaptation du manga japonais éponyme, connu en français sous le titre Edgar, le Détective Cambrioleur (petit souci avec les ayants droit de Maurice Leblanc), Lupin III prend certes quelques libertés par rapport au matériau original, mais l’esprit frénétique et jamesbondesque sont bel et bien au rendez-vous de cette superproduction signée Ryuhei Kitamura (Azumi, The Midnight Meat Train, No One Lives) !

ROBOT OVERLORDS (ROYAUME-UNI) Un film de Jon Wright Un scénario de Jon Wright, Mark Stay Casting : Ben Kingsley, Gillian Anderson, Callan McAulife Durée : 90 minutes

Deux ans après le délirant Grabbers (BIFFF 2013), l’irlandais Jon Wright est de retour avec une nouvelle invasion ! Si la comparaison semble inévitable avec la franchise Transformers, elle s’arrête pourtant au pitch, car Wright préfère la nostalgie à la destruction bourrine, et lorgne plutôt du côté des Goonies et de - osons l’écrire - Jurassic Park ! Question effets spéciaux, c’est l’équipe de Edge of Tomorrow et de Batman Begins qui est aux commandes, face à de la chair bien connue : Gillian - X-Files - Anderson et Sir Ben Kingsley !

23 Section Midnight X-tremes

BORN TO DIE (ARGENTINE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film d’Andrés Borghi Un scénario dAndrés Borghi Casting : Leandro Coccaro, Vanina Balena, Nicolas Stilman Durée : 100 minutes

Suite officieuse d’un délire de 2004 (Bailando con el Peligro), cette galette roublarde est un régal de non-sens assumé du début jusqu’à la fin. Toujours partant pour la déconne, Andres Borghi - qui interprète également Guadalajaraman - cite Shaolin Soccer et Kung Fu Hustle parmi ses influences. Il va sans dire qu’avec un pitch pareil, Pablo Escobar ne doit pas être loin mais, plus qu’un gag sur péloche, Born to Die a le mérite d’être redoutablement bon !

CHARLIE’S FARM (AUSTRALIE) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Chris Sun Un scénario de Chris Sun Casting : Tara Reid, Nathan Jones, Kane Hodder Durée : 88 minutes

Avec un prénom qu’il doit en hommage à Christopher Lee, Chris Sun était prédestiné à trifouiller les entrailles du genre ! Après Daddy’s Little Girl, torture urbaine de pédophile, il revient dans l’outback australien en compagnie de Tara Reid, Kane Hodder (Ze Jason Voorhees de Vendredi 13, oui oui !) et Bill Moseley (The Devil’s Rejects) pour une version grandeur nature de Ç Où est Charlie ? È Mais, pour le coup, vaut mieux pas le trouver…

DEADMAN INFERNO (JAPON) PREMIERE EUROPEENNE Un film d’Hiroshi Shinagawa Un scénario d’Hiroshi Shinagawa Casting : Yôsuze Kubozuka, Shunsuke Kazama, Shô Aikawa Durée : 108 minutes

Véritable pourvoyeur de cartons au box office nippon, Hiroshi Shinagawa s’essaie pour la première fois à la chasse gardée de Romero, mêlant son humour proverbial au gore de rigueur pour toute galette zomblarde qui se respecte ! On y retrouve notamment Yosuke Kubozuka ( Tribe, Helter Skelter) et Sho Aikawa (Dead or Alive, , ) pour un marathon insulaire opposant gangsters et zombies !

24 THE EDITOR (CANADA) Un film d’Adam Brooks & Matthew Kennedy Un scénario de Matthew Kennedy, Conor Sweeney Casting : Paz De La Huerta, Udo Kier, Tristan Risk Durée : 95 minutes

Astron-6 - le collectif canadien derrière le déjanté Father’s Day (BIFFF 2012) - est de retour ! Plus qu’un pastiche des films de Dario, Lucio et Mario, c’est un hommage hyper référencé au giallo où la maîtrise formelle se joue dans le sur-doublage volontaire, la lumière vintage et la bande-son, assurée en partie par Claudio Simonetti ! Rajoutez-y leur humour indécrottable et leur générosité en gore, et vous obtenez une pépite inclassable d’une bande de potes incroyablement doués qui érige le pseudo-ringard en forme ultime d’art !

EXTRATERRESTRIAL (USA) Un film de Colin Minihan Un scénario de Colin Minihan, Stuart Ortiz Casting : Brittany Allen, Freddie Stroma, Melanie Papalia Durée : 101 minutes

Qu’on se le dise: Grave Encounters était à Paranormal Activity ce que les Stones étaient au Beatles. Et c’est avec ce found footage que les Vicious Brothers ont débarqué sur le tapis rouge de l’horreur ! Pour leur nouvelle frayeur, ils abandonnent la shaky-cam pour une bonne dose de trouille à l’ancienne, convoquant Michael Ironside (notre président du jury international en 2006 !), Gill Bellows et Freddie Stroma (le Cormac McLaggen d’Harry Potter) afin de repousser l’envahisseur intergalactique avec un brio qui va faire du bruit !

LES JAUNES (CANADA) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Rémi Frechette Un scénario de Rémi Frechette, David Emont-Ferrat Casting : Pierre-Louis Renaud, Mélissa Merlo, Roch Aubert Durée : 96 minutes

Après le succès de sa web-série éponyme, Rémi Fréchette tente l’aventure du long, bardé de ses références de cinéphage compulsif : amoureux des univers étranges et tordus de classiques tels que Gremlins, Beetlejuice ou encore L’Invasion des Profanateurs, il assume complètement l’hommage et signe ici un premier film à l’ambiance vintage, extrêmement généreux et aux dialogues savoureux !

25 MEXICO BARBARO (MEXIQUE) Un film d’Izaac Ezban, Laurette Flores Born, Jorge Michel Grau, Ulises Guzman, Edgar Nito, Lex Ortega, Gigi Saul Guerrero & Aaron Soto Un scénario d’Izaac Ezban, Laurette Flores Born, Jorge Michel Grau, Paul Riqué, Lex Ortega, Gigi Saul Guerrero & Aaron Soto Casting : Dulce Alexa, Sara Camacho, Lorena Gonzalez Durée : 109 minutes

Mêmes initiales et pourtant plus barré qu’un jeu MB, Mexico Barbaro est né d’un effort collectif d’exhumation des plus grosses frayeurs locales sous forme d’une anthologie aussi relevée que des fajitas aux jalapenos ! Ils s’y sont carrément mis à huit pour vous fracturer l’iris, chaperonnés par Jorge Michel Grau (l’original We are what we are version tex-mex et The ABC’s of Death) et son leitmotiv : lâchez-vous ! Mais, à ce point, ça devient de l’excès de zèle…

THE NINJA WAR OF TORAKAGE (JAPON) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Yoshihiro Nishimura Un scénario de Jun Tsugita, Yoshihiro Nishimura Casting : Yuria Haga, Tatsuki Ishikawa, Ryohei Kuroyanagi Durée : 94 minutes

Doit-on encore présenter Yoshihiro Nishimura, légende vivante des effets spéciaux nippons ? Pour son nouveau délire WTF, il s’est associé à Jun Tsugita (Zombie Ass : Toilets of the Dead) pour un Rashomon sous LSD avec un casting sorti tout droit de Tokyo Tribe, 13 Assassins, Ace Attorney, Tokyo Gore Police et - cerise sur le nunchaku - un caméo hilarant de Takashi Shimizu !

WYRMWOOD (AUSTRALIE) Un film de Kiah Roache-Turner Un scénario de Kiah Roache-Turner, Tristan Roache-Turner Casting : Jay Gallagher, Bianca Bradey, Leon Burchill Durée : 98 minutes

Pour son premier film, Kiah Roache-Turner dégaine l’artillerie lourde et mêle, dans un foutoir survolté, une louche de Mad Max, une bonne pincée du Undead des frères Spierig en liant le tout avec le bestiaire de Romero ! Punk et fun, pop et gore (vous allez écouter les Bee Gees différemment, promis !), Wyrmwood est un hommage gavé de bonnes idées qui tache généreusement et qui se pose comme l’un des meilleurs zombie-flick de cette décennie !

26 ZOMBIE FIGHT CLUB (TAIWAN) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Joe Chien Casting : Jessica Cambensy, Abby Fung, Chang Han Durée : 95 minutes

Désormais habitué du BIFFF après son Zombie 108 et The Apostles, Joe Chien nous revient avec son film le plus attendu, dont le trailer en a fait baver plus d’un à travers le monde ! Des zombies, de la fight, du club (sandwich ou pas), des nanas peu farouches qui font un bon film, tous les ingrédients de la série B qui tache et qui sanguinole sont au rendez-vous. Tout comme Michael Wong (Transformers : Age of Extinction), Philip Ng (New Police Story) et Terence Yin (Lara Croft 2) qui s’amusent comme des fous à agrandir tous les orifices humains possibles à coups de mandales !

COURTS MAIS TRASH

Expérimental, animation, clip, docu, tous les genres sont explorés. Un film ne doit pas être forcément trash pour être diffusé, il doit être en marge du courant conventionnel et offrir de l’intérêt à la personne qui le regarde. C’est la tâche à laquelle s’est attelé Courts Mais Trash depuis dix ans.

27 Nuit Fantastique

Une surprise de Nicolas Alberny pour vous mettre en jambes...

EVERLY (USA) Un film de Joe Lynch Un scénario de Joe Lynch, Yale Hannon Casting : Salma Hayek, Jennifer Blanc, Uros Certic Durée : 92 minutes

Outre-Atlantique, certains machos ont pitché Everly comme un Piège de Cristal avec des nibards. Alors, c’est pas faux, mais on ne saurait réduire ce huis-clos badass à cela : en parfait connaisseur du film d’exploitation qui défouraille avec générosité, Joe Lynch (Chillerama, Knights of Badassdom) nous livre une perle Ïcuménique qui réjouira autant les amateurs d’action gratinée, les fans de gore et les clients friands d’humour noir. Le tout servi par la magnifique Salma Hayek ; franchement, on ne va pas tortiller !

LIFE AFTER BETH (USA) Un film de Jeff Baena Un scénario de Jeff Baena Casting : Dane DeHaan, Aubrey Plaza, John C. Reilly Durée : 89 minutes

Pour son premier film, Jeff Baena s’est fait plaisir en apportant sa pierre à l’édifice de la rom- zom-com, entre Warm Bodies et Shaun of the Dead ! Multipliant les bonnes idées avec du recto gore et du verso fun, son scénario a titillé une belle brochette d’acteurs dont John C. Reilly (Les Gardiens de la Galaxie), Aubrey Plaza (Safety Not Guaranteed) ou encore Matthew Gray Gubler (le Dr. Reid d’Esprits Criminels) dans un contre-emploi hilarant. Et là, on ne vous parle même pas des caméos qui égrènent ce joyeux foutoir !

JORGE Y ALBERTO CONTRA LOS DEMONIOS NEOLIBERALES (ARGENTINE) Un film de Gonzalo & Hernan Quintana Un scénario de Gonzalo Quintana, Valentin Javier Diment, Martin Blousson, Hernan Quintana Casting : Luis Aranosky, Monina Bonelli, Andrea Carballo Durée : 83 minutes

Bouffeurs invétérés de l’Ïuvre de jeunesse de l’ami Alex de la Iglesia, les frères Quintana débarquent avec une Ïuvre pop-Péroniste complètement barrée ! Leurs cibles ? Bigots et impérialistes de tout crin, FMI, OMC et autres acronymes qui ont laissé des plaies encore purulentes sur l’Argentine. Punk, anarchique, surréaliste et aussi désinvolte qu’un coup de crayon satirique, l’odyssée de Jorge et Alberto est un régal d’humour libertaire sous un vernis d’absurdité géniale !

EAT (USA) Un film de Jimmy Weber Un scénario de Jimmy Weber Casting : Elena Chin, Robin Ashley Dennis, Mindy Faulkner Durée : 92 minutes

Pour ceux qui craignaient de voir un spin-off en trois parties du mélo bourgeois nunuche Eat Pray Love, rassurez-vous : ce premier film de Jimmy Weber est une métaphore caustique et bien en chair du miroir aux alouettes hollywoodiens qui n’est pas sans rappeler Dans Ma Chair, de Marina de Van. Amateurs de bonnes viandes, bon appétit !

28 Compétition Thriller

THE DIVINE MOVE (COREE DU SUD) Un film de Beom-gu Cho Un scénario de Sung-Hyub Yu Casting : Kil-kang AhnSung-kee Ahn, Choi Jin-Hyuk Durée : 118 minutes

Vous connaissez le jeu de Go ? Mais si, ce jeu de dames avec ses M&M’s bicolores dont les règles semblent bien plus complexes qu’un Pyramide où l’on passe de fourchette à satellite en deux briques. En tout cas, en Corée du Sud, c’est un jeu extrêmement populaire qui attire à la fois le respect et la convoitise, où les arnaques font les beaux jours de la mafia locale. Tae-Suk - freluquet cérébral hyper doué avec ces petites pastilles blanches et noires - en a fait les frais lorsqu’il a tenté de truquer une partie de Go avec son frère contre des adversaires qui sont du genre à vous glisser une tête d’étalon dans le plumard si vous les contrariez… Résultat ? Une branlée monumentale et l’exécution sommaire de son frère dont la mort lui est traîtreusement collée sur le dos. Sept ans de prison plus tard, Tae-Suk a bien changé : il a pris du gras, a appris à se battre comme une brute et a ourdi une vengeance qui s’annonce comme une véritable leçon de stratégie guerrière contre les assassins de son frère. Et ça tombe bien : on vient de lui accorder un mois de permission afin de mettre tout ça en pratique…

La vengeance a toujours été un thème de prédilection dans les thrillers hard-boiled, et si l’argument du jeu de Go semble moins glamour pour nous, petits béotiens occidentaux du Puissance 4, on se fourvoie complètement avec The Divine Move : le film de Beom-gu Cho transcende les règles de ce jeu de stratégie et nous sert un concentré de manipulation aux bastons incroyables, menées pastilles battantes par Woo-sung Jung (The Good, the Bad, the Weird) !

THE GUEST (USA) Un film d’Adam Wingard Un scénario de Simon Barrett Casting : Dan Stevens, Maika Monroe, Brendan Meyer Durée : 99 minutes

Caleb Peterson est un soldat KIA. Rien à voir avec un barbouze sponsorisé par une marque de voiture, mais un pauvre jeune homme killed in action, comme ils disent aux States. La famille Peterson est encore en plein deuil lorsque David, un militaire démobilisé, vient sonner à leur porte afin de leur apporter les dernières paroles du fiston. Et ça, c’est le genre d’attention qui fait chaud au cÏur ! Ë tel point que les parents Peterson proposent à David de rester quelques jours avec eux et partager ses souvenirs en jouant le grand frère de substitution auprès d’Anna et Luke. Mais, si côté pile, il donne du Ç oui, madame È avec son sourire d’ange et son lit plié au carré, côté face, c’est une autre histoire : entre l’équipe de foot qu’il fracasse sans état d’âme pour faire plaisir au petit Luke et les pétards qu’il fait tourner aux soirées d’Anna, David se révèle être un peu plus complexe qu’un vétéran pétri de bonnes intentions… Quand on apprend que le duo derrière You’re Next rempile pour une nouvelle collaboration, forcément, on est au taquet ! Cette fois, Adam Wingard et son scénariste Simon Barrett plongent dans les classiques des années 80 (références ouvertes à Terminator et Halloween, excusez du peu…) pour un thriller tendu mâtiné d’une pointe de science-fiction, le tout saupoudré d’un humour férocement noir ! En tête d’affiche, on retrouve Dan Stevens, bien loin de ses années Downtown Abbey, à qui il suffit de quelques notes de synthé à la Carpenter pour être persona non grata à la casa…

29 HAEMOO (COREE DU SUD) Un film de Sung-bo Shim Un scénario de Joon-ho Bong, Sung-bo Shim Casting : Yun-seok Kim, Yu-Chun Park, Ye-ri Han Durée : 111 minutes

Après le passage bienveillant du F.M.I. en 1998, l’économie de la Corée du Sud se retrouve estropiée. Les cadres se pendent par centaines à Séoul tandis que Kang, capitaine du Junjin, est sur le point de se retrouver en cale sèche, faute de poiscaille et de pognon pour remplir son maigre bas de laine. Désespéré, mais pas au point de se voir au bout d’une corde, il accepte d’embarquer des clandestins chinois sur son rafiot afin de les ramener au pays du Kimchi. Les dangers sont nombreux : rien que le fait de croiser en eaux internationales lui vaudrait une prune douloureuse, sans compter une mer capricieuse à vous ramener votre bol de nouilles aux amygdales. Pourtant, rien n’avait préparé l’équipage du Jinju au cauchemar qu’ils s’apprêtent à endurer…

Scénariste du désormais culte Memories of Murder, Shim Sung-bo passe enfin à la réalisation avec Haemoo où l’on retrouve d’ailleurs Bong Snowpiercer Joon-ho à la production. Adaptation d’une pièce de théâtre, basée elle-même sur un fait-divers incroyablement sordide, cette première Ïuvre est un coup de poing terrifiant construit avec des choix extrêmement audacieux, compte tenu de la thématique incroyablement choquante du récit ! On a envie de vous cracher le morceau morbide, mais on résiste : il faut le voir pour le croire…

HONEYMOON (MEXICO) PREMIERE MONDIALE Un film de Diego Cohen Un scénario de Marco Tarditi Casting : Hector Kotsieakis, Paulina Ahmed, Alberto Agnesi Durée : 95 minutes

Jorge est fou de sa nouvelle femme, Isabel. Littéralement raide, dingue amoureux ! Le mariage s’est fait comme ça, sur un coup de tête, et pendant la lune de miel, cette coquine d’Isabel n’a jamais quitté leur chambre. Il faut dire que tout a été très vite : à peine quelques jours après leur rencontre, ils badinaient dans la voiture de Jorge. Lui, au volant. Elle, dans le coffre, en respirant à pleins poumons le joli foulard parfumé au chloroforme… Et si Isabel n’a jamais quitté la cave qui lui sert de suite nuptiale, ce n’est pas parce qu’elle est attachée à Jorge mais à des sangles, attendant fébrilement la suite des réjouissances. Et, pour ça, elle peut compter sur les ressources de son nouveau mari : toujours aux petits soins avec elle, il entreprend de l’éduquer à coups de cul-secs d’acide et de dépeçage minutieux de la peau des doigts. C’est vrai que, pour l’instant, c’est la seule façon pour notre étalon psychopathe de pousser Isabel à hurler son nom dans un râle proche des ébats fougueux qu’il espère avoir avec elle. Cela étant, à force de la dépouiller comme un lapin angora, il risque de ne plus enseigner l’amour à une belle plante, mais la haine à un monstre en devenir…

Vainqueur du BWIP (Bloody Work in Progress) au dernier Blood Window, le nouveau film du jeune Diego Cohen (30 piges, le Mexigamin !) se faufile entre la comédie noire et le torture porn avec l’aisance d’une alliance qui glisse sur l’annulaire. Bon, c’est sûr que cela ne fera pas avancer la cause du Mariage pour Tous, surtout si on y colle le Syndrome de Stockholm, mais cette Lune de Miel est assurément à voir en couple : vous allez gagner des points à tous les coups !

30 THE ICE FOREST (ITALIE) Un film de Claudio Noce Un scénario de Francesca Manieri, Elisa Amuroso, Claudio Noce Casting : Emir Kusturica, Adriano Giannini, Kseniya Rappoport Durée : 99 minutes

Perdu dans le fin fond des Dolomites, un village d’ouvriers et d’ingénieurs est chargé de l’entretien d’un barrage qui sert de passerelle jusqu’à la frontière slovène. Vingt ans plus tôt, ce même barrage servait à larguer les immigrants récalcitrants qui fuyaient la boucherie des Balkans… Pietro, jeune ingénieur encore pétri d’idéaux, débarque dans ce village accablé par ce passif macabre et y rencontre très vite Lorenzo, qui arrive à tenir le coup en descendant de la gnôle comme d’autres des pistes de ski. Pris d’affection pour le nouveau, Lorenzo va doucement l’affranchir avec d’autres secrets peu ragoûtants qui se planquent sous le mètre de neige immaculée du patelin, tout en lui présentant la charmante Lana, venue enquêter sur une réfugiée libyenne qui aurait terminé sa course dans le tube digestif d’un ours. Mais, alors qu’une belle amitié sur fond de magouilles est sur le point de naître, Lorenzo disparaît brusquement. C’est alors, qu’en lieu et place des chasseurs alpins, Pietro voit débarquer une bande de Croates particulièrement énervés qui n’ont pas l’air d’être là pour faire de la luge…

Immergé dans une ambiance qui rappelle autant Fargo que les grands maîtres scandinaves du polar (le genre, pas la veste), le nouveau film de Claudio Noce dope son intrigue avec le trafic d’êtres humains en toile de fond. Implacable et aussi rugueuse que la barbe à Kusturica, cette plongée dans l’enfer blanc réunit également Adriano Giannini (c’est fou ce qu’il ressemble à son père !) et Domenico Diele (Paura 3D, A.C.A.B.).

THE IGNORANCE OF BLOOD (ESPAGNE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Manuel Gomez Pereira Un scénario de Nicolas Saad, Robert Wilson Casting : Ken Appledorn, Juan Diego Botto Paz Vega Durée : 109 minutes

Quand on pense à Séville, on pense à l’Expo 92, à ses Andalouses (et pas les sauces Devos Lemmens) aux Reales Alcàzares et à toutes ces belles choses du Guide du Routard. Derrière cette belle carte postale se cache l’inspecteur Javier Falcon qui traque sans relâche les criminels, les assassins et les terroristes de tout crin qui risquent de dévaluer la cote de popularité de sa belle ville. Mais, cette fois, c’est une tuile Head & Shoulders avec un effet 2 en 1 qu’il va devoir régler : un vieux pote, qui navigue en sous-marin dans les eaux troubles du fondamentalisme islamique, fait appel à lui car les barbus essaient d’enrôler son fiston à la cause kamikaze. Au même moment, Javier apprend que le fils de sa copine vient d’être enlevé par des mafieux russes qui étaient justement dans son collimateur. Et quand la demande de rançon ahurissante tombe, le doute n’est plus permis : tout ce côté Flic à la Maternelle sent le piège à plein nez…

Habitué des comédies romantiques (Entre les Jambes, Reinas), Manuel Gomez Pereira change complètement de registre en adaptant l’un des best-sellers de Robert Wilson, mettant en scène Javier Falcon. Ë la manière de Unit 7, de Rodriguez, il joue avec les quartiers interlopes de Séville et tricote sa paranoïa de haute voltige avec un style affirmé. Brut de décoffrage, ramassé et très actuel, ce thriller incandescent réunit Juan Diego Botto et la sublime Paz Vega (Espectro, Lucia y el Sexo) !

31 EL NIÑO (ESPAGNE/FRANCE/BELGIQUE) Un film de Daniel Monzon Un scénario de Daniel Monzon, Jorge Guerricaechevaría Casting : Ian McShane, Luis Tosar, Sergí López Durée : 136 minutes

Si Gibraltar est réputé pour ses macaques berbères, ses colons anglais et son lèche-vitrine tax free, l’endroit est surtout une véritable passoire pour les trafiquants de drogue : le grenier à shit bio qu’est le Maroc n’est qu’à 15 bornes en bateau, et les consommateurs en goguette déferlent chaque semaine dans cette station balnéaire populaire ! Il n’en faut pas plus à El Nino pour lâcher ses scooters des mers et s’acoquiner avec Rachid, un grossiste de la fumette peu commode. Mais l’argent facile lui brûle très vite les doigts, et El Nino se verrait bien passer sous le statut d’indépendant maintenant qu’il boit régulièrement le thé à la menthe avec les fournisseurs… Mais, si sa plus grande crainte est de se brouiller avec son ex-patron, c’est que El Nino fait preuve d’un angélisme très niais : le milieu qu’il s’apprête à pénétrer est une véritable zone de guerre entre des flics aux abois et un trafiquant de drogue appelé El Ingles, qui gère la succursale de mafieux slaves habitués à décapiter les concurrents récalcitrants.

Après Cell 211, son huis clos carcéral qui a raflé le Prix du Thriller au BIFFF 2010, Daniel Monzon repart en plein air cette fois, internationalise sa tension coutumière, mais garde son équipe de choc : Jorge Guerricaechevarria au scénario et Luis Tosar à l’écran ! L’ancien Malamadre est rejoint par Ian Mc Shane (Hercule, Pirates des Caraïbes) et l’ami Sergi Lopez pour une Mort aux Trousses version maritime qui a fait trembler le box-office espagnol et récolté 3 Goya parmi 46 nominations depuis sa sortie !

NO TEARS FOR THE DEAD (COREE DU SUD) Un film de Jeong-beom Lee Un scénario de Jeong-beom Lee Casting : Dong-gung Jang, Min-hee Kim, Brian Tee Durée : 116 minutes

Impitoyable pourvoyeur de macchabées pour la mafia asiatique à Los Angeles, Gon en a un peu marre de régler les services après-vente à coups de douilles fumantes. Pour preuve, sa dernière mission - récupérer une bête clé USB contenant un schmilblick de malversations comptables et dire Ç merci È en sortant - s’est soldée par une pile de cadavres, dont une petite fille de six ans. Se sentant décidément trop vieux pour ces conneries, Gon a juste envie de prendre sa retraite anticipée et de se bourrer gentiment la gueule en oubliant son tableau de chasse macabre. Ce qui n’est pas trop l’avis de ses employeurs, qui décident de lui coller un dernier contrat dans les pattes, et pas des moindres : partir à Séoul et liquider la mère de son dommage collatéral de six ans, car la madame pourrait avoir reçu une copie de la fameuse clé USB… Alors oui, il y va avec les pieds de plomb, mais sa conscience labellisée Ç massacre équitable È va le transformer en ange gardien de la veuve éplorée, avec un paquet d’affreux à dessouder au tournant. Un carnage annoncé mais rédempteur, en somme…

Rien qu’en débutant son thriller par une reprise géniale de Smooth Operator, Jeong-beom Lee nous a conquis ! L’homme à qui l’on doit notamment The Man From Nowhere nous revient cinq ans après avec son Ïuvre au noir, où deuil et vengeance forment une alchimie au goût de plomb, emballée dans des scènes d’action époustouflantes, dont un final gratiné qui n’est pas sans rappeler le cache-cache du Nakatomi Plaza de Piège de Cristal !

32 THE TAKING OF TIGER MOUNTAIN 3D (CHINE/HONG KONG) Un film de Tsui Hark PREMIERE EUROPEENNE Un scénario de Bo Qu, Jianxin Huang, Tsui Hark, Yang Li, Chi-An Lin, Wu Bing Casting : Hanyu Zang, Kenny Lin, Liya Tong Durée : 141 minutes

En 1945, après huit ans d’invasions meurtrières, l’Armée de Libération du Peuple chinois a enfin réussi à renvoyer les militaires japonais sur leur île. Malheureusement, l’année d’après, une branlée en appelant une autre, un nouveau fléau s’est métastasé au nord-ouest du pays : des gangs de truands ont profité de la conscription pour écumer les villages et trucider en toute impunité les pauvres âmes qui osaient défendre leur bol de riz… Tant qu’à faire le ménage une bonne fois pour toutes dans cette Chine dévastée, le gouvernement envoie l’escadron du capitaine Shao dans les montagnes enneigées du pays afin d’éradiquer cette vermine opportuniste. Seulement voilà, le dernier coup de balai va s’annoncer plus dur que prévu : alors que les trente barbouzes de Shao sont sous-armés, crevés et morts de froids, ils vont devoir se coltiner une armée de plus d’un millier de brigands armés jusqu’aux dents, impatients de tester l’artillerie lourde qu’ils ont piquée aux fuyards japonais. Dernier détail, mais non des moindres : les mille salopards ont élu domicile dans une forteresse imprenable, nichée au sommet de la Montagne du Tigre. Et avec tout ça, on vous remet un peu de blizzard ?

Imbattable pour ce qui est de transcender les figures héroïques en grand spectacle, Tsui Hark adapte cette fois un roman de 1957 écrit par Bo Qu (on ne rigole pas !) et le triture à sa sauce inimitable : effets spéciaux à vous couper le souffle, récit d’aventures immergé dans des paysages majestueux et un casting phénoménal : Tony Ka Fai Leung (Detective Dee, Election), Cung Le (The Grandmaster) et Nan Yu (The Expendables 2) !

THE TARGET (COREE DU SUD) Un film de Chang Un scénario de Chang Casting : Ryu Seung Ryong, Joong-sang Yoo, Jin-wook Lee Durée : 98 minutes

Avec ses huit années d’études, son crédit à vie et ses horaires à vous briser trois mariages à la suite, Tae-jun était en droit d’espérer mieux de sa formation de médecin urgentiste ! Voyez-vous, la veille, il a fait son boulot en soignant un inconnu blessé par balles. Ë peine a-t-il fini de tricoter la panse sanguinolente qu’une armada de flics débarque aux urgences et isole le patient en ne faisant même pas l’aumône d’une explication sommaire. Probablement un vilain qui a fait des choses pas très catholiques. Et tout ça pourrait s’arrêter à l’anecdote amusante si Tae-jun n’avait pas reçu un appel anonyme quelques heures plus tard lui demandant, non pas son film d’horreur préféré, mais de faire sortir le fameux patient de l’hosto s’il veut revoir sa femme enceinte jusqu’aux yeux… Evidemment, il se voit mal demander à la police s’il peut emprunter le monsieur dans les vapes, mais l’heure tourne et Tae-jun va devoir prendre une décision car, primo, des tueurs viennent de débarquer aux urgences avec des pralines et un silencieux et, secondo, son fameux patient se réveille enfin, se présentant comme un redoutable mercenaire peu enclin à écouter une blouse blanche en train de se faire dessus…

Cette intrigue vous parle ? Normal, il s’agit du remake coréen de A Bout Portant, l’excellent thriller hexagonal signé Fred Cavayé ! Et qui s’y colle ? C’est notre ami Chang, dont on avait déjà projeté Death Bell au BIFFF 2009. Avec un tel scénario et une mise en scène incroyablement musclée, The Target a évidemment fait exploser le box-office coréen avant de remplir avec impatience les travées des Beaux-Arts ! Oui, pour toi, ô public adoré…

33 (HONG KONG/CHINE) Un film de Un scénario de Dante Lam, Wai Lung NG Casting : Daniel Wu, Nick Cheung, Kai Chi Liu Durée : 111 minutes

Dave Wong est un flic borderline qui est à deux doigts de péter une durite. Conscient d’être une bombe à retardement, il évite toutes les situations stressantes et les montées d’adrénaline pour se concentrer sur un mantra chrétien qui colle parfaitement à l’uniforme : aider son prochain. En l’occurrence, un homme blessé par balles qui se vide aux urgences. Wong se porte volontaire pour une transfusion de sang, sans savoir que la victime en question est Hon, l’une des pires crapules du milieu du grand banditisme. Vite retapé avec son litron de O négatif, Hon repart avec son gang faire une tournée des coffres-forts de Hong Kong, créant un véritable chaos au centre ville où plusieurs personnes, dont des flics, y laissent la vie. Devenu un véritable paria chez les poulets et méprisé pour sa charité, Dave va oublier ses cachets, se payer un shoot d’adrénaline dantesque et se lancer dans une chasse à l’homme quasi métaphysique où le sang qui coulera sera le sien… ou le sien.

Protégé de Gordon Chan, Dante Lam s’est vite taillé une place de luxe dans le thriller HK, réalisant notamment The Viral Factor et Unbeatable. Cette fois, il combine sa maîtrise époustouflante des scènes d’action avec une atmosphère noire et tendue, transcendant ce simple thriller en quête métaphysique du bien et du mal à la sauce taoïste ! Et c’est Daniel Wu (Chinese Zodiac, Europa Report) qui est chargé de faire la leçon à Nick Cheung (Election) dans un affrontement visuellement bluffant de bout en bout !

34 Jury Thriller

Barbara Abel

Née en 1969, Barbara Abel est férue de théâtre et de littérature. Après avoir été élève à l’école du Passage à Paris, elle exerce quelque temps le métier de comédienne et joue dans des spectacles de rue. A 23 ans, elle écrit sa première pièce de théâtre : L’esquimau qui jardinait. En 2002, son premier roman, L’instinct Maternel, lui vaut de recevoir le prix Cognac, avant d’être sélectionnée par le jury du Prix du Roman d’Aventure pour Un bel âge pour mourir, adapté à la télé en 2008 avec Emilie Dequenne et Marie-France Pisier dans les rôles principaux. S’ensuivent Duelle en 2005, La Mort en écho en 2006, Illustre inconnu en 2007, Le bonheur sur ordonnance en 2009, La brûlure du chocolat en 2010, Derrière la haine en 2012 et Après la fin en 2013. Son prochain roman, L’innocence des bourreaux, sort en mai 2015. Aujourd’hui, ses romans sont traduits en plusieurs langues. De 2009 à 2014, elle fut chroniqueuse dans Cinquante Degrés Nord, magazine culturel quotidien diffusé sur Arte Belgique.

Jean-Pierre Finotto

Jean-Pierre Finotto a entamé une carrière de danseur et a rejoint les Ballets du XXe siècle où il est devenu assistant du maquilleur Germinal Casado. Il quitte ensuite la compagnie et poursuit sa formation de maquilleur auprès des grands professionnels actifs dans le milieu du cinéma. Il exerce divers métiers avant de devenir maquilleur à plein-temps : il a par exemple créé le «Caf'conç» dans la rue des Dominicains à Bruxelles et a dirigé le service de maquillage de La Monnaie avant de créer l'Ecole de maquillage Jean-Pierre Finotto à Bruxelles en 1986. (La Bellone)

Sophie Flamand

Connue pour ses chroniques caustiques, Sophie Flamand, journaliste et critique, est avant tout une fine cuisinière qui aurait pu (dû ?) être critique gastronomique. Mais son amour immodéré des langues française, latine et romanes l’ont conduite vers la faculté de Philo & Lettres où elle a triomphé brillamment. Tour à tour cadre, attachée de presse, auteur pour enfants, scénariste de BD, elle se passionnera pour la promotion de la langue française sous toutes ses formes. Expositions, festivals, spectacles,…. Rien n’échappe à sa fougue et à son dynamisme ! Mais si vous demandez à ce Scorpion-Dragon, qui porte sans cesse un regard persifleur sur les diverses aberrations de notre époque, quelles sont ses passions, elle vous répondra ingénument : Ben… Mon mari chéri et mes 3 filles adorées !

35 Compétition 7e Parallèle

III (RUSSIE/ALLEMAGNE) Un film de Pavel Khvaleev Un scénario d’Aleksandra Khvaleeva Casting : Polina Davidova, Lyubov Ignatushko, Evgeniy Gagarin Durée : 80 minutes

Ayia et Mirra sont sÏurs et habitent un petit patelin paumé, quelque part en Europe. Malheureusement, le village se vide drastiquement et, cette fois, ce n’est pas le sempiternel exode rural qui en est la cause, mais une maladie inconnue qui décime les habitants. La trouille d’une épidémie contagieuse pousse les autorités à emprisonner les habitants dans leur propre bouillon de culture, tandis que Mirra commence à lâcher quelques glaires de mauvais augure. Désespérée, Ayia n’a plus d’autre solution que de se tourner vers le prêtre de la paroisse. Mais ce dernier, plutôt que de lui faire un rapide briefing sur l’extrême-onction, va l’initier à des rites chamaniques pas très catholiques qui pourraient peut-être bien sauver la soeurette… à condition de pénétrer l’esprit malade de sa sÏur, voyager dans son subconscient cauchemardesque et se farcir un paquet de démons intérieurs qui Ïuvrent à l’unisson pour lui pourrir l’âme…

De The Cell à Vanishing Waves, la plongée dans l’inconscient et sa représentation symbolique ont toujours fasciné les cinéastes d’aujourd’hui. Cette fois, c’est le Russe Pavel Khvaleev qui s’y colle, alliant sa maîtrise formelle acquise avec les clips de Moonbeam - où il chatouille les platines avec son frère Vitaly un peu partout dans le monde - et les rituels chamaniques ancestraux. Le résultat ressemble à un énorme tableau post- apocalyptique de Bosch, aussi unique que saisissant !

DEALER (FRANCE) Un film de Jean-Luc Herbulot Un scénario de Jean-Luc Herbulot, Samy Baaroun Casting : Dan Bronchinson, Elsa Madeleine, Salem Kali Durée : 75 minutes

Dans la grisaille parisienne, Dan bosse dur pour réaliser son rêve : se tailler en Australie avec sa fille et devenir pâtissier. Question farine, il a déjà un pied dans le milieu, puisqu’il est grossiste en shit et autres douceurs opiacées. Bref, du 100% non imposable et pas trop risqué tant qu’il ne se la joue pas Tony Montana. Mais, un jour, son meilleur client va lui demander un kilo de cocaïne en pleine Fashion Week, véritable festival de narines encombrées qui marque la haute saison de la poudreuse chez les dealers parigots. La somme qu’on lui propose le rapproche vraiment des kangourous, et Dan décide d’oublier ses principes le temps de la transaction. Il lui faut juste renouer le contact avec des gens vraiment pas fréquentables, qui voient le paiement par tranche comme un doigt coupé par jour de retard. Mais le coup est sûr… Il lui faut juste faire profil bas devant les flics qui lui reniflent le cul en voiture banalisée. Mais c’est juste l’histoire de quelques heures… Il doit juste garder son calme et, surtout, ne jamais perdre le paquet de vue. Sinon, l’Australie, c’est sur Google maps à Fleury-Mérogis qu’il va la voir. Ë condition qu’il soit encore en vie. Mais le coup est sûr…

Tourné en 12 jours avec un budget de 165.000€, Dealer est un bad trip de 24 heures, une claque visuelle dont la frénésie respire le caillou de crack trop vite fumé. Jean-Luc Herbulot signe, pour son premier film, un thriller urbain magistral qui rappelle le Pusher de Winding Refn dopé au verbe d’Audiard, mais qui s’inspire également de la vie de son interprète principal : Dan Bronchinson. Un coup d’essai et un coup de maître pour un réalisateur qui a déjà racketté Rosamund Pike pour sa prochaine galette !

36 FANTASTISCHERIE DI UN PASSAGGIATORE SOLITARIO (ITALIE) Un film de Paolo Gaudio Un scénario de Paolo Gaudio Casting : Alessia Alcati, Angelique Cavalari, Luca Lionello Durée : 87 minutes

Etudiant en philo, Théo est passionné par les vieux bouquins. Surtout les briques inachevées ; et ça, il le doit à sa mère qui s’amusait à déchirer les dernières pages de ses comptines quand il était gosse. Et voilà qu’un beau jour, il tombe sur un livre qui n’appartient à personne, écrit par un certain Jean-Jacques Renou en 1876. Tout y est pour sa trique littéraire : couverture reliée en vieux cuir, pellicule de poussière et surtout l’absence totale de happy end ! Les toutes dernières pages ne parlent que de la Rêverie 23, sorte de recette métaphysique qui permet d’accéder à un monde parallèle nommé Vacuitas… Evidemment, il n’en faut pas plus au jeune Théo pour se lancer dans une enquête mystique sur ce lieu magique et sur le bonhomme en question. Sans se douter un instant que, si Jean-Jacques Renou n’a pas pu mettre un point final à son livre, c’est qu’il y avait une bonne raison…

Rêverie fantastique à structure polyphonique, le premier long de Paolo Gaudio est un véritable condensé des passions du jeune réalisateur, lui-même diplômé en philosophie. Alliant nouvelles techniques d’animation et stop-motion, qui rappellent à la fois Ray Harryhausen et Jim Henson, Fantasticherie… est un petit bijou de surréalisme mélancolique, avec Luca Lionello (Judas dans The Passion of the Christ) dans le rôle du doppelganger de Jean-Jacques Rousseau !

FAULTS (USA) Un film de Riley Stearns Un scénario de Riley Stearns Casting : Mary Elizabeth Winstead, Lance Reddick, Leland Orser Durée : 89 minutes

Ancien cador du lavage de cerveau des sectes et thérapeute reconnu dans la reconstruction psychologique de leurs victimes, Ansel Roth est aujourd’hui un has been complet. Il vivote difficilement avec des séminaires minables dans des bleds paumés face à des péquenauds qui s’en cognent royalement. Et quand il aperçoit un couple au fond de la salle qui s’agite nerveusement, il pense hémorroïdes plutôt qu’intérêt. Sauf que, cette fois, ce couple cherche véritablement l’aide de l’expert à la célébrité émoussée : leur fille Claire - qui est franchement du genre tu-secte-est-belle-toi ? - a les neurones complètement retournés par un culte qui se fait appeler Faults, et Ansel serait le seul capable de l’exorciser urbi et orbi. Une telle proposition a de quoi lustrer l’ego de l’élu Roth, d’autant qu’il y a un gros paquet de pognon à la clé. Il décide alors de s’enfermer dans un motel miteux avec Claire, armé de sa rhétorique et de son bon sens en lieu et place du crucifix et de l’eau bénite, mais le tour de passe-passe manipulatoire qui va s’y dérouler va lui faire oublier une règle de base : avant le lavage de cerveau, il y a le prélavage. Et on ne le voit pas venir, celui-là…

Pour un premier film, Riley Stearns n’a pas froid aux miches : ouvrant sur une comédie noire, il bifurque avec une aisance qu’on lui envie vers le thriller paranoïaque, et nous donne une véritable leçon de manipulation avec ce huis clos en scope ! Il en profite pour mettre en scène sa compagne, Mary-Elizabeth Winstead (Death Proof, Scott Pilgrim vs The World), et le trop rare Leland Orser (Alien : Resurrection), également à l’affiche de The Guest au BIFFF !

37 THE INCIDENT (MEXIQUE) Un film d’Isaac Ezban Un scénario d’Isaac Ezban Casting : Humberto Busto, Erik Trinidad Camacho, Magda Brugenheim Durée : 100 minutes

Pour certains, L’Incident est un groupe de rock russe formé en 1983. Pour d’autres, comme Le Larousse, c’est un événement, généralement fâcheux, qui survient au cours d’une action et peut en perturber le déroulement normal. Hé bien, fâcheux, c’est le moins qu’on puisse dire : imaginez deux petites frappes, fraîchement coffrées par un flic dans leur immeuble, qui se retrouvent coincées dans une cage d’escaliers sans fin. Rajoutez-y une famille recomposée qui a pris la route trente ans auparavant et qui n’a toujours pas fini d’en voir le bout… Alors, le déroulement normal quand on est coincé dans une boucle temporelle, vous pensez bien qu’on en a fait rapidement le deuil : surtout quand tous les objets - clopes, bière, écouteurs, slip - se régénèrent jour après jour, alors que le corps flétrit comme un trognon de pomme sous le cagnard. Et que ces deux incidents, a priori bien distincts, sont étroitement liés par une explosion assourdissante et un cadavre…

Jonglant entre les tourbillons métaphysiques, les thématiques chères à ce bon vieux Philip K. Dick et les clins d’Ïil à la série Lost (les fans de la première heure vont s’amuser comme des fous), le premier long du Mexicain Isaac Ezban est une spéculation philosophique et surréaliste incroyablement culottée, où notre hombre ramène le purgatoire à une dimension non pas supérieure, mais parallèle. En l’occurrence, la quatrième !

LES JAUNES (CANADA) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Rémi Frechette Un scénario de Rémi Frechette, David Emont-Ferrat Casting : Pierre-Louis Renaud, Mélissa Merlo, Roch Aubert Durée : 96 minutes

Bienvenue à Fort Vince, petit village croquignolet du Québec où les jeunes ont une spécialité commune : ils s’emmerdent. Certains ont l’ennui constructif, comme Tom, adepte des jeux de rôle grandeur nature quand il ne bosse pas au Wallmart du coin. D’autres, comme Syd - un fond de capote usagé qui a probablement un arbre généalogique en forme de cercle -, préfèrent distribuer des mornifles aux têtes de pissette comme Tom. Pourtant, ce harcèlement provincial va vite tourner au cauchemar avec l’arrivée d’un étrange colis. Le genre de paquet où l’on devrait trouver des warning, des touche-moi pas ! ou des têtes de mort… voire une photo d’un spectacle de Michel Louvain pour éviter qu’un tabarnak de câlisse d’épais ne l’ouvre. Car, à l’intérieur se trouve un souvenir mutant des années SS, à vous faire fondre le suppo et à vous transformer en terrible Jaune ! Evidemment, ces précautions d’usage dépassent complètement l’idiot du village qui n’y voit que des cosmétiques Made in China. Hé bé, pas cette fois, mon p’tit caribou… L’éradication des Jaunes à coups de JackDrill dans le fondement va très vite supplanter la pose des pièges à gerboises dans le patelin !

Après le succès de sa web-série éponyme, Rémi Fréchette tente l’aventure du long, bardé de ses références de cinéphage compulsif : amoureux des univers étranges et tordus de classiques tels que Gremlins, Beetlejuice ou encore L’Invasion des Profanateurs, il assume complètement l’hommage et signe ici un premier film à l’ambiance vintage, extrêmement généreux et aux dialogues savoureux !

38 LIZA, THE FOX FAIRY (HONGRIE) Un film de Karoly Meszaros Un scénario de Karoly Meszaros, Balint Hegedus Casting : Monica Balsai, Szabolcs Bede Fazekas, David Sakurai Durée : 98 minutes

Voilà 12 ans que Liza joue à l’infirmière docile avec Marta, richissime rombière et veuve de l’ambassadeur japonais, sacrifiant ainsi ses plus belles années pour cette grabataire acariâtre. Son seul temps libre, elle le passe à faire des karaokés imaginaires avec Toni Tani, un fantôme qui a connu son petit succès de chanteur pop ringard dans les années 70. Mais, cette fois, elle ne se laissera pas faire le morse échoué sur le baldaquin qui lui sert de patronne : au diable la varice ! Elle fête ses trente piges et elle compte célébrer ça en grandes pompes. C’est-à-dire une sortie de deux heures au McDo, en espérant secrètement y trouver l’amour… Mais cette escapade de fin gourmet, qui pourrait l’amener à jeter sa gourme, risque surtout de la faire passer pour une gourde psychopathe quand Toni Tani - qui pressent que sa petite Liza risque de délaisser le karaoké pour le kama-sutra - se met à tuer tous ceux qui approchent de trop près la gentille infirmière. Ë commencer par cette chère Marta, bien sûr…

Pour ceux qui se pourlèchent encore les babines en repensant à Heavenly Shift programmé l’année passée, vous voyez directement le pedigree des comédies noires hongroises ! Conte de fée pour adultes, ce premier long de Karoly Ujj Meszaros est un voyage intemporel qui joue la carte du surréalisme caustique à travers un visuel époustouflant. L’occasion également de retrouver Piroska Molnar, véritable gueule du cinéma hongrois et grande habituée des films de Palfi (Taxidermia).

THE MISSING PART (ARGENTINE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Galel Maidana Un scénario de Galel Maidana Casting : Celeste Cid, Guillermo Pfening,, Luis, Ziembrowski Durée : 80 minutes

Dans un futur proche, où le climat n’a cessé de confondre banquise et tropiques et où la course aux nouvelles technologies a éradiqué la notion même de service public, le tango insouciant des rues de Buenos Aires a vite cédé la place aux sirènes des flics et des ambulances. Les uns pour mater la rébellion permanente des tricards, les autres pour ramasser les morceaux… Les suicides d’une balle dans le dos sont devenus monnaie courante afin de choper plus vite le bas de laine familial, et c’est justement la spécialité de Chockler qui se fait son mois en 4 coups de silencieux. Pourtant, sa nouvelle mission est d’un tout autre calibre : une énigmatique Lucrèce, belle à damner un saint, s’est carrément invitée dans sa garçonnière pour le convaincre de retrouver un mystérieux Victor, mort ou vif. Versé dans la viande froide et non dans les peines de cÏur, Chockler hésite juste deux secondes, le temps de faire une photo mentale du châssis de la donzelle. Mais l’affaire va se révéler beaucoup plus corsée que prévue, où chevaux de course et expériences génétiques humaines se retrouveront très souvent dans la même phrase…

Né au Honduras, Galel Maidana a retrouvé la patrie argentine 5 ans plus tard, en même temps que celle-ci retrouvait la démocratie. Avec ce premier film, on sent que la question sociale taraude notre jeune réalisateur : derrière l’aspect léché de ce Blade Runner néo-noir se nichent les pires cauchemars sociaux liés au Deus ex Machina scientifique, rassemblés dans un thriller dystopique qui vous fera regarder le tiercé autrement…

39 ONE ON ONE (COREE DU SUD) Un film de Kim Ki-duk Un scénario de Kim Ki-duk Casting : Dong-seok Ma, Young-min Kim, Hee-Joong Ju Durée : 122 minutes

Quelques mois après l’assassinat brutal d’une jeune femme, sept hommes décident de former une milice afin de venger cet acte abominable. Ils savent que le meurtre a été commandité et que la chaîne des responsabilités comporte sept maillons, qu’ils vont s’employer à rendre encore plus faible que les nombreux clients du zapping qui se tapent la honte chez Laurence Boccolini. Comment ? En traquant, kidnappant et torturant chacun des responsables jusqu’à ce que ceux-ci bavent leurs aveux en faisant acte de contrition… Mais, si les petites mains du crime se dédouanent très vite en se cachant derrière les ordres donnés, le haut du panier crapuleux a plus de mal à se mettre à table. Et le clou rouillé sous l’ongle va vite céder sa place à d’autres techniques de torture, à foutre la nausée au plus tenace des bourreaux. Une montée dans les tours de l’horreur qui va doucement faire douter certains de nos justiciers autoproclamés…

Le vingtième film de Kim Ki-duk confirme que le cinéaste reste aussi engagé qu’enragé : le choix du prénom de la victime, Min-ju, qui signifie phonétiquement démocratie, montre tout le bien qu’il pense de son gouvernement. Mais son coup de gueule transcende les frontières et son propos - aussi cru que violent - fait inévitablement écho au classique de Robert Merle (La mort est mon métier) ainsi qu’à la fameuse expérience de Milgram, qui démontrait par A + B(êêêle) que nous sommes tous des moutons en puissance…

TRUE LOVE WAYS (ALLEMAGNE/FRANCE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Mathieu Seiler Un scénario de Mathieu Seiler Casting : Anna Ausburg, David C. Bunners, Kai Michael Müller Durée : 95 minutes

Cinq ans après la mort de sa femme et de sa fille, le psychiatre Yehia n’a plus vraiment l’esprit aux maladies mentales. Vautré dans son désarroi, il s’auto-prescrit une bouteille de whisky quotidienne afin de lutter contre la dépression, jusqu’à ce que son supérieur en ait sa claque de son congé maladie prolongé : Yehia n’a d’autre choix que de réintégrer l’hôpital psychiatrique et plus particulièrement l’aile consacrée aux criminels qui ont les carreaux embués. Mais, dès son premier jour, il tombe sur Sherif, un vieil ami, accusé d’avoir violé et assassiné sa femme de manière crapuleuse… Tatoué de la tête aux pieds, son vieux pote se montre extrêmement laconique et ne s’exprime que par une série de chiffres qui n’ont aucun sens. Du bluff pour éviter le peloton d’exécution, selon certains collègues. Yehia va pourtant creuser le cas de ce patient hors normes, quitte à sombrer petit à petit dans un cauchemar à la sauce Ç Shérif, fais-moi peur È, où la raison n’a désormais plus lieu d’être. Ë tel point, d’ailleurs, qu’après deux vers devins, cet amateur de whisky va vite se retrouver avec une gueule de bois démoniaque…

Découvert sur la scène internationale après son adaptation de L’immeuble Yacoubian, Marwan Hamed récidive avec un genre peu couru en Egypte : le thriller fantastique, en adaptant cette fois le best-seller d’Ahmed Mourad. Controversé car il expose des tabous séculaires dans la société arabe, The Blue Elephant est surtout un chef- d’Ïuvre visuel, aussi réussi que progressiste, avec notamment la somptueuse Nelly Karim.

40 WORDS WITH GODS (MEXIQUE/USA) Un film de Guillermo Arriaga, Hector Babenco, Alex de la Iglesia, Bahman Ghobadi, Amos Gitai, Emir Kusturica, Mira Nair, Hideo Nakata, Warwick Thornton Un scénario de Jorge Guerricaechevarria, Alex de la Iglesia Casting : Démian Bichir, Emir Kusturica, Yael Abecassis Durée : 133 minutes

N’en déplaise à certains bigots et autres fumistes qui dévoient la religion en une idéologie unique, aussi fasciste que violente, il y a près de six milliards de croyants sur terre qui se partagent des centaines de millions de dieux (merci à l’hindouisme pour cette inflation dantesque) : face à ce constat, le prosélytisme guerrier et les conversions forcées semblent aussi vaines que d’agiter un steak saignant devant un végétarien, en espérant qu’il finira par saliver devant cette barbaque mécréante. Des pratiquants de l’Umbanda brésilien aux croyances aborigènes, du prie-Dieu à l’encens, l’Homme a mille façons de croire en son Créateur. Mais, malgré cette mosaïque spirituelle qui confronte la culpabilité chrétienne à la bienveillance bouddhiste, et où le dogme musulman tente de rattraper la modernité avec Google, toutes ces croyances partagent le même socle profondément humaniste. Malheureusement, ce message universel est rarement perçu à l’heure actuelle, d’aucuns préférant brûler l’enveloppe avant même de lire la lettre…

Première partie d’une ambitieuse quadrilogie initiée par Guillermo Arriaga (Babel, 21 Grams), Words with Gods convoque neuf réalisateurs de talent (Alex de la Iglesia, Hideo Nakata, Emir Kusturica, pour ne citer qu’eux) afin de peindre une fresque Ïcuménique autour de cette figure divine aussi universelle que controversée : science-fiction mortifère pour les laïques ou taulier intouchable pour les plus fervents, le barbu céleste est passé à la loupe dans cette Ïuvre aussi fascinante que nécessaire, mise en musique par Peter Gabriel !

41 Jury 7e Parallèle

Eric De Staercke

Comédien, metteur en scène, scénariste, chroniqueur radio, improvisateur, mais également professeur à l’I.A.D., Eric De Staercke est un véritable boulimique de l’art. Quand il ne dirige pas Bruno Coppens ou le Panach’ Club, il file à Avignon pour jouer dans une pièce de Jaco Van Dormael. Et, à défaut de planches, c’est la pellicule qu’il envahit : Palais Royal, de Valérie Lemercier, Libre Echange, avec Carole Bouquet, Angélique, Marquise des Anges ou, plus récemment, Le Grimoire d’Arkandias. En tout cas, au BIFFF, on lui promet une Semaine Infernale !

Stéphane Halleux

Après des études à l’Institut Saint-Luc, Stéphane Halleux travaille d’abord dans l’animation, comme coloriste et maquettiste. Il quitte ce milieu pour une parenthèse dans un dépôt-vente. C’est au milieu de ces vieilleries que sa première passion refait surface. Il fouine, récupère, bricole, associe, greffe - avec une précision de chirurgien - des pièces hétéroclites afin de créer ses sculptures dans un univers prodigieusement ludique et délicieusement loufoque. Depuis 2005, il multiplie les expositions à travers le monde : San Diego, Sao Paulo, Oxford, Berlin, Amsterdam, Luxembourg, Paris, Bruxelles (le BIFFF 2010 !),... Son succès est fulgurant et son œuvre attire une reconnaissance internationale. Avec, comme point d’orgue, l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation remporté en 2014 pour Mr Hublot, inspiré de son personnage fétiche !

Valentin Huvenne

Après ses études à l’IHECS et un bref passage au journal L’Avenir, Valentin Huvenne devient animateur à la Maison de la Culture de Tournai et chargé de la programmation du cinéma Art et Essai et du Théâtre. Et, quand on parle de cinoche à Tournai, on ne peut s’empêcher de penser au Ramdam Festival, où Valentin est membre de l’organisation et de la programmation, en plus de son job de coordinateur pour le festival Next, festival d’Arts vivants organisé sur le territoire de l’Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai qui en est à sa 7ème édition.

Frédéric Jannin

Ucclois pur jus, Frédéric Jannin est une véritable polyphonie culturelle à lui tout seul : Jeunot, il fait ses crobards dans Le Journal de Spirou sous l’œil bienveillant de parrains qui se nomment Franquin et Yvan Delporte ; à partir de 1989 débute l’aventure mémorable des Snuls où - de Santa Belgica à Hazewee (à Laeken) - les Belges se fendent la gueule sur Canal + Belgique ; après, il récidive avec son pote Liberski dans les rôles de Froud et Stouf pour JAADTOLY ; et poursuit son bonhomme de chemin sur les ondes de la RTBF (radio et télé) ; tout en trouvant le temps de devenir Chevalier de l’Ordre de Léopold en 2005 !

42 Compétition Européenne

ANOTHER FRONTIER (ESPAGNE) Un film d’André Cruz Shiraiwa Un scénario d’André Cruz Shiraiwa, Aurora Sulli Casting : Ariadna Gil, Biel Montoro, Laura Rayon Durée : 95 minutes

Quelque part dans le monde, une guerre civile fait rage. Après avoir esquivé les chenilles des tanks meurtriers et les viols de masse, Hannah et son fils Leon parviennent enfin à la frontière dont tout le monde parle : le No Man’s Land… Havre de paix épargné par les bombes et les massacres, le NML accueille toutes les victimes collatérales, prêtes à tout pour un visa de sortie. Mais Hannah et son fils vont vite découvrir que ce camp de réfugiés - aussi cosy qu’Auschwitz - n’a rien d’une coopérative désintéressée : le fameux sésame se paie au prix fort. Celui de la meilleure audience… Car tous les réfugiés ne sont rien d’autre que du bétail de téléréalité, où l’éthique la plus sommaire est vite rangée au placard de l’humanité. Entre opérations sans anesthésies, accouchements en direct, adultères croustillants sous l’Ïil omniscient des caméras, tout est permis afin de gagner les faveurs d’un public digne des arènes romaines.

Vous la sentez, cette odeur orwellienne qui émane du premier long d’André Cruz Shiraiwa ? Il aura fallu cinq ans de gestation pour réaliser cette dystopie époustouflante qui taille un costard paroxystique à la frivolité humaine, à travers le prisme de la téléréalité. Le résultat est sans appel, porté avec brio par Ariadna Gil (Le Labyrinthe de Pan) en mère courage qui se déshumanise entre deux coupures de pub…

AUTOMATA (USA/ESPAGNE/BULGARIE) Un film de Gabe Ibanez Un scénario de Gabe Ibanez, Igor Legarreta, Javier Sanchez Donate, Casting : Antonio Banderas, Dylan McDermott, Melanie Griffith Durée : 109 minutes

En 2044, une série de tempêtes radioactives a balayé 99,7% de la population de la Terre. Les survivants, qui n’ont plus trop envie de se prendre un bon bol de radium frais dans les bronches, vivent cloisonnés dans des villes protégées par des nuages mécaniques. Les automata, ces fameux robots fabriqués à la chaîne dans le but de les protéger de cette apocalypse, ne servent plus à rien et errent dans les cités comme clochards, esclaves ou robots ménagers pour les plus chanceux. Si cette nouvelle main-d’Ïuvre mécanisée n’a pas besoin de titres-services, elle est par contre soumise à deux règles essentielles : primo, pas touche à toute forme de vie (il y en a déjà si peu) ; deuzio, interdiction de s’altérer les boulons afin d’éviter toute évolution catastrophique à la sauce Megatron. Jacq Vaucan travaille comme enquêteur pour la ROC Corp et a justement pour mission de vérifier que cette ferraille new age marche bien dans les clous. Un job pépère et routinier, jusqu’au jour où il surprend un petit Astro se suicider devant lui. Et ce genre de comportement, si ça se propage, risque de rendre les 0,3% d’humains restants très nerveux…

Responsable des effets spéciaux sur Le Jour de la Bête et Perdita Durango, Gabe Ibanez est forcément un réalisateur avec une vision unique : sa nouvelle dystopie pioche à la fois dans Asimov et I, Robots, avec un cousinage visuel qui lorgne indubitablement vers Neil Bloomkamp ! Production internationale de luxe, Ibanez s’est arrogé les services d’Antonio Banderas (oui mesdames, c’est aussi un verbe), Melanie Griffith et Robert Forster !

43 BLOOD MOON (ROYAUME-UNI) Un film de Jeremy Wooding Un scénario d’Alan Wightman Casting : George Blagden, Barrington De La Roche, Tom Cotcher Durée : 90 minutes

Colorado, 1887. Une diligence est brutalement arrêtée par Calhoun, un solitaire dingue du bang bang qui a crevé un sabot en territoire hostile. Après quelques politesses échangées à propos d’éventuels trous de balles, le ténébreux cowboy rejoint les autres passagers qui commencent à trouver le fameux mythe du Far West un peu saumâtre… Et cette amère impression va se confirmer douloureusement lors de l’arrêt au restoroute de l’époque, où notre troupe de voyageurs va retrouver le cuistot ses boyaux à l’air. Grizzly ou blaireau vorace ? Malheureusement, ils n’ont même pas le temps d’en débattre car deux frères hors-la-loi - qui traînaient leurs guêtres de tireurs sadiques dans le coin - se sentent d’humeur taquine avec ces voyageurs paniqués. Seul Calhoun garde ses sous- vêtements au sec, trop occupé à mater le coup de patte qui a éventré le défunt cuistot. Bah oui : ça lui rappelle étrangement une légende locale, le yee naaldlooshi, variante apache du loup-garou. C’est alors qu’un des passagers lance cette terrible phrase, alors que la nuit est en train de tomber : Ç c’est moi ou c’est la pleine lune qui nous rend si nerveux ? È

Dire que cela faisait près de 50 ans qu’on n’avait plus tourné de western au Royaume-Uni ! Enfin, western !?, Jeremy Wooding s’est surtout amusé à pervertir le genre en y introduisant un loup-garou affamé, joué par le géant Ian Whyte (AVP, Prometheus, Solomon Kane) ; au menu de cette comédie horrifique, on retrouve notamment Shaun Dooley (Eden Lake), George Blagden (The Philosophers) et une lune bien rouge…

THE CANAL (ROYAUME-UNI/IRLANDE/USA) Un film d’Ivan Kavanagh Un scénario d’Ivan Kavanagh Casting : Rupert Evans, Antonia Campbell-Huges, Steve Oram Durée : 92 minutes Distribution : A-Film

David est un archiviste archi-amoureux de sa femme Alice, archi-fier de son rejeton et archi-comblé par leur vie dans un cottage familial. Mais ce bonheur a une date limite… Et les premiers signes qui viennent écailler ce beau portrait de famille sont des soupçons de batifolage extraconjugal. Mais, si madame ne joue plus à domicile, David va se plonger à tête perdue dans le boulot, ne cherchant pas à connaître le nom du nouveau buteur de sa chère et tendre ; le problème, c’est qu’il va tomber par hasard sur des archives de 1902 qui relatent un meurtre ignoble commis dans sa demeure… à cause d’une jalousie maladive… Evidemment, ça secoue notre cocu, mais de là à s’imaginer que sa maison est hantée ? Naaaannn. Simple coïncidence. Bon, c’est vrai qu’il y a plus de courants d’air qu’avant, mais c’est juste une question de PEB un peu daté. Par contre, sa paranoïa toute clinquante, il la sort d’où ? Des ombres qu’il aperçoit chez lui avec son vieux 16mm, ou du cadavre de sa femme, fraîchement repêché dans le canal qui jouxte leur nid d’amour ? Bref, chacun plonge à sa façon : l’un dans le passé, l’autre dans le canal. C’est con, hein ? En plus, c’est le mari qui prend à chaque fois. Sauf qu’ici, c’est un peu beaucoup trop facile…

De son propre aveu, le réalisateur Ivan Kavanagh voulait faire de son film un trip viscéral et sensoriel qui vous colle à la rétine comme un Sugus dans les gencives. Mission accomplie avec ce petit bijou de terreur irlandaise, qui convoque à la fois Suspiria et Un Chien Andalou ! Une mise en abyme spectrale et envoûtante qui plongera Rupert Evans (The Incident, Hellboy) dans un délire paranoïaque à vous faire regretter d’être propriétaire !

44 DANNY’S DOOMSDAY (DANEMARK) Un film de Martin Barnewitz Un scénario de Søren Grinderslev Hansen Casting : William Jhønk Nielsen, Thomas Garvey, Peter Gantzler Durée : 88 minutes

WILLIAM JØHNK NIELSEN THOMAS GARVEY Les optimistes voient le réchauffement climatique comme une occasion en or de griller PETER GANTZLER des merguez en tongs au cercle polaire. Les réalistes y voient la fonte des glaciers et l’extinction de tout un tas d’espèces. Les pessimistes, eux, ne craignent pas l’extinction

YOU DON’ T mais l’apparition de nouvelles bestioles : parasites microscopiques, insectes mutants, STAND A CHANCE ON YOUR OWN plantes exogènes (non : Nabilla ne compte pas), et bien d’autres changements infimes qui vous niquent l’écosystème en deux coups de cuillère à pot. Mais il existe une quatrième option que le jeune Danny va vite découvrir par cette journée caniculaire à Copenhague. Afin de vous donner une idée, remplacez le parasite riquiqui par un prédateur carnivore, double phoque croisé au xénomorphe d’Alien, qui débarque au pays de la petite sirène MISO FILM PRESENTS ’DANNY’S DOOMSDAY’ WILLIAM JØHNK NIELSEN THOMAS GARVEY PETER GANTZLER EMILIE WERNER SEMMELROTH LARS MIKKELSEN CAMILLA BENDIX MARCO ILSØ ALLAN HYDE CLAUS FLYGARE RASMUS LIND RUBIN IDA EMILIE JUST LINE PRODUCER CARSTEN SPARWATH SOUNDDESIGNER PETER ALBRECHTSEN PRODUCTION DESIGNER TRINE PADMO VFX SUPERVISOR MARTIN MADSEN COMPOSER KARSTEN FUNDAL EDITOR ANDERS ALBJERG KRISTIANSEN DIRECTOR OF PHOTOGRAPHY MARTIN TOP JACOBSEN, DFF SCRIPT SØREN GRINDERSLEV HANSEN EXECUTIVE PRODUCERS JONAS ALLEN & PETER BOSE PRODUCERS CHRISTIAN POTALIVO & CAROLINE BLANCO DIRECTOR MARTIN BARNEWITZ PRODUCED BY MISO FILM IN COOPERATION WITH DR V/ FILMKLUBBEN, SF FILM & NORDISK FILM SHORTCUT WITH SUPPORT FROM THE DANISH FILM INSTITUTE V/ RASMUS HORSKJÆR ©2014 MISO FILM DESIGN THE CREATIVE PARTNERSHIP & THE DREAM FACTORY STILLPHOTOGRAPHER PER ARNESEN avec l’estomac dans les talons, et qui découvre un garde-manger autrement plus appétissant que ce foutu plancton de la Mer Baltique ! Rajoutez-y tous ses copains qui, par l’odeur alléchée, arrêtent de faire trempette et - surtout - priez pour Danny et sa famille : ils sont désormais les plats de résistance d’un carnage à volonté !

Remarqué avec Room 205 (2007) et aussitôt courtisé par les Ricains pour réaliser Messengers 2, Martin Barnewitz aime décidément le cinéma de genre. Et il nous le prouve une fois de plus avec son nouveau film, où l’hommage aux années Amblin (coucou E.T.) et aux créatures de l’époque (coucou Alien) est servi par une équipe FX derrière Harry Potter, La Colère des Titans et Prometheus ! Autant vous dire que ça a de la gueule !

THE FORGOTTEN (ROYAUME-UNI) Un film d’Oliver Frampton Un scénario d’Oliver Frampton, James Hall Casting : Clem Tibber, Shaun Dingwall, Elarica Gallacher Durée : 89 minutes

Ë 14 ans, Tommy vit un véritable conte de fées à l’anglaise : sa mère, aussi dépressive que l’économie de la City, décide de se faire une petite cure de five o’clock Temesta, tout en envoyant le fiston chez son paternel immature. Pour le préserver, paraît-il… Tommy va alors découvrir les joies d’un nouveau cocon familial, un squat miteux dans un immeuble désaffecté où la seule culture disponible pour l’ado est celle de la mérule. Question horaires, pas mieux : pendant que Tommy essaie de résoudre les fractions tout seul, son papounet fait dans l’effraction toutes les nuits. Mais tout cela ne serait que bisbille post- tatchérienne rapidement oblitérée par Ken Loach si Tommy n’entendait pas des bruits bizarres venant de l’appartement d’à côté. Des bruits de pas et des grattements qui, chaque nuit, le font hésiter entre des lutins malfaisants ou des rats de dix kilos. Son père a beau le rassurer en lui expliquant que, chaque soir, Tommy est seul - désespérément seul - dans cette barre d’immeuble, pas sûr que ça marche vraiment. Surtout quand le pauvre gosse découvre soudain que toutes ses affaires ont changé de place dans sa chambre…

Après dix ans de bons et loyaux services pour le petit écran, Oliver Frampton se jette dans l’aventure du long avec une idée folle : exploiter ces immeubles abandonnés utilisés sur sa série The Bill afin d’en tirer une histoire qui mêle le drame urbain (so british, indeed) et le déterminisme social à travers le prisme de l’horreur. Ou, si vous préférez, le mariage étonnant entre Fish Tank et Shining…

45 FROM THE DARK (IRLANDE/UK) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Conor McMahon Un scénario de Conor McNahon Casting : Niamh Algar, Stephen Cromwell Durée : 90 minutes

Partis pour des vacances bucoliques en nââmoureux, Mark et Sarah s’embourbent très vite dans la gadoue irlandaise, alors que la nuit tombe doucement sur la lande. Juste pour emmerder Michel Delpech, nos deux lovers ne se gênent pas pour marcher dans la boue jusqu’à la ferme la plus proche, où un fermier solitaire les accueille avec la jugulaire qui goutte avant de se défenestrer sous leurs yeux. Alors, certes, les touristes ne doivent pas être légion dans le coin, mais un tel enthousiasme a de quoi décontenancer nos deux tourtereaux… Heureusement, leur hôte va bien : il revient (par la porte, cette fois), la gouaille espiègle, les incisives vachement plus pointues qu’avant, et surtout avec une énorme envie de se cravater un bon litron de sang frais. Mark et Sarah comprennent très vite qu’ils représentent les pompes à nectar du vampire, mais que ce dernier fuit la lumière comme la peste. Evidemment, c’est dans ces moments - entre le GSM quasi plat et le briquet presque vide comme seules sources de lumière - qu’on se dit que le bac à brol du Brico avec les maglites de m… à 2 euros, c’est quand même vachement pratique.

Depuis notre focus irlandais en 2013 où Conor Mc Mahon était venu présenter Stitches, on sentait que le rouquin talentueux avait tout pour être le futur taulier de l’horreur irlandaise ! Cette fois, il abandonne le ton comique de son précédent film pour une trouille viscérale où le noir devient votre pire ennemi, à l’instar d’un mètre-étalon de la flippe totale : l’incontournable The Descent !

GERMAN ANGST (ALLEMAGNE) Un film de Jorg Buttgereit, Andreas Marschall & Michal Kosakowski Un scénario de Jörg Buttgereit, Andreas Marschall, Goran Mimica Casting : Milton Welsh, Annika Strauss, David Masterson Durée : 90 minutes

Quand on voit ces lettres gothiques, on n’a qu’une seule envie : leur coller une autre police pour arrondir leurs angles tellement secs. C’est vrai, quoi. Cette typo est juste bonne pour des groupes de dark metal qui font rimer bière avec Lucifer ou pour les geeks nostalgiques de Wolfenstein. Mais certainement pas pour cette Ïuvre délicate qui réhabilite à sa façon la capitale allemande dans le cÏur des nihilistes, des marginaux sadiques et des pervers immoraux ; et c’est certainement avec la larme à l’Ïil que cette faune déviante assistera à ce monument de poésie... Où une jeune fille passionnée par la castration des cochons d’inde a une folle envie de tester l’émasculation sur papa ; où un couple de sourds-muets passionné par les rites chamaniques a la mauvaise idée de faire gouzi-gouzi dans un nid de néo-nazis sanguinaires ; où un photographe qui ne sait plus où mettre sa libido dégoulinante se retrouve dans des soirées privées qui n’ont probablement rien à envier aux afters d’Abou Ghraïb. Bref, comme dirait Valoche : merci pour ce moment zeer scheun de tendresse totale…

Désireux de ressusciter le label du Demonic Screen, apparu dans le cinéma teuton des années 20 et rapidement grillé par le nazisme, trois des réalisateurs les plus choquants de leur génération se sont associés pour un tryptique ultime destiné à un public averti (et à l’estomac solide). Il s’agit de Micha Kosakowski, Andreas Marschall (The Tears of Kali, Masks) et l’indéboulonnable Jörg Buttgereit (Nekromantik, présenté au BIFFF en 1987 - oufti ! le coup de vieux - et responsable des effets spéciaux sur The Killer Condom).

46 SHREW’S NEST (ESPAGNE/FRANCE) Un film de Juanfer Andres & Esteban Roel Un scénario de Emma Tusell, Sofia Cuenca, Juanfer Andres Casting : Carolina Bang, Silvia Alonso, Jesus Angel Castrodeza Durée : 95 minutes

Au temps d’une guerre si vile qu’on n’osait pas y aller Franco, deux sÏurs bigotes cohabitent dans l’appartement familial en cousant du prêt-à-porter chrétien. Montse, l’aînée, souffre d’agoraphobie et n’ose pas sortir de ce nid, qui ressemble de plus en plus à une tombe. Sa seule solution pour calmer ses attaques de panique est de diluer son eau bénite avec de la morphine, tout en s’assurant que sa jeune sÏur - tout juste 18 printemps au compteur - ne succombe pas à la tentation de ces prédateurs mécréants qui rôdent à l’extérieur. Car il n’y a que Satan pour être chaud comme la braise, Amen ! Mais, un beau jour, leur voisin Carlos se viande douloureusement dans les communs et se casse une jambe devant leur porte. Par charité chrétienne, Montse le recueille dans sa chambre en évitant à tout prix de se faire gauler par sa sÏur. Pour la préserver et l’empêcher de lustrer autre chose qu’un crucifix ? Que nenni : Carlos est devenu la chasse gardée de Montse, l’hostie qu’elle compte savourer entre deux psaumes rédempteurs. Mais si le secret venait à s’ébruiter, on vous laisse le soin de faire le calcul : un garçon, deux filles… Une scie. Combien de possibilités ?

Huis-clos anxiogène qui a secoué le TIFF lors de sa première mondiale, cette pépite horrifique réalisée à quatre mains a tout pour plaire : un lointain cousinage au Misery de Stephen King, la figure tutélaire du catholicisme espagnol disloquée par la faiblesse humaine, Lluis Tosar (Cell 211, Miami Vice) en patriarche flippant et une Macarena Gomez (Sexykiller) sublime en psychopathe du chapelet. Pas étonnant qu’Alex de la Iglesia y ait mis des billes !

THERAPY FOR A VAMPIRE (AUTRICHE/SUISSE) Un film de David Rühm Un scénario de David Rühm Casting : Tobias Moretti, Jeanette Hain, Cornelia Ivancan Durée : 87 minutes

Dédicace à Julien Lepers : Ç Vienne, 1930, j’entame une série de thérapies nocturnes avec Sigmund Freud, je suis, je suis, je suis… Un indice, chez vous : c’est dans le titre ! È Eh oui, le comte Geza von Kösznöm est un vampire, mais c’est surtout un gros dépressif qui en a ras-les-incisives des abcès de coquetterie de sa rombière. Poireau, rides, valoches sous les mirettes, Madame envisage le pire car les miroirs l’ignorent depuis des siècles. Cette obsession épuise le pauvre comte qui n’a même plus goût à un petit ballon de sang de vierge… Freud lui propose alors d’engager Viktor, un jeune peintre extrêmement doué, afin de réaliser le portrait de sa femme et la rassurer pour au moins quelques décennies. Réflexion faite (et c’est rare), le comte accepte la proposition ; mais il découvre alors que la petite amie de Viktor ressemble trait pour trait à son ex-maîtresse adulée, malencontreusement décapitée à Constantinople…

Après 17 ans d’absence, le réalisateur David Rühm a décidément les crocs : mixant allègrement l’Ïuvre de Bram Stoker avec l’esprit potache de What we do in the Shadows, il signe une comédie gore aux dialogues enlevés. Ë l’affiche, on a du mythique puisque le fameux comte est interprété par Tobias Moretti (ah, les vendredis soir devant Rex, chien flic…), tonton Sigmund n’est autre que Karl Fischer (Dead in 3 Days) et l’internationale Jeanette Hain (Transfer, The Whistleblower, The Reader) complète cette relecture délirante du classique aux dents longues !

47 Jury Méliès

Claude Diouri

Pierrette Baillot

Après avoir obtenu un Master en Sciences Politiques et Relations Internationales, Pierrette Baillot part vivre au Brésil et en Italie pendant 13 ans pour raisons professionnelles. Elle rentre en Belgique en 1995 et poursuit son parcours dans les Ressources Humaines. Elle s’oriente doucement vers l’événementiel et l’artistique au début des années 2000 et rejoint le monde de l’audiovisuel et du cinéma en 2010. Cinéphile assidue, elle soutient les festivals bruxellois, notamment ceux centrés sur le format court. Polyglotte - 5 langues parlées couramment - elle est passionnée de lecture et fan des cultures latines. Elle dirige le Brussels Film Office (Bureau d’accueil des tournages en Région Bruxelloise) depuis 2010.

Thierry de Coster

Auteur, réalisateur, producteur, acteur, depuis une trentaine d'années, Thierry de Coster navigue avec passion dans le monde du Cinéma, du Théâtre, de la Radio et de la Télévision. Passant de la scène à l'écran, de l'écriture à la production, devant ou derrière la caméra, d'un studio d'enregistrement ou animant une soirée prestigieuse, la diversité et la richesse de ses expériences accumulées lui permettent de vivre pleinement sa vie d’artiste. Il fera partie du Jury Méliès au Bifff 2015.

48 Thomas de Thier

Ejecté d’une école de cinéma dont on taira le nom, Thomas de Thier rassure ses parents en décrochant un diplôme de marketing qui ne lui sert à rien. En 1990, la réalisation de son premier court (Je suis votre voisin) lui confirme que sa voie, c’est le cinoche et rien d’autre ! Globe- trotter invétéré, Thomas se nourrit de ses voyages (Nouvelle-Guinée, Canada et on en passe) pour alimenter ses œuvres, dont notamment Les Gens pressés sont déjà morts (1998). Il vient de réaliser Le Goût des Myrtilles avec l’immortel Michel Piccoli.

Filmo: Des Plumes dans la Tête (2003), Le Goût des Myrtilles (2014)

Elli Mastorou

Belge d'adoption et grecque de sang, Elli Mastorou a toujours aimé faire son cinéma. D'abord lors de cours d'art dramatique, durant son enfance entre Bruxelles et Athènes. Ensuite dans un Master d'Ecriture et Analyse Cinématographiques, entre l'ULB et l'Université de Nanterre. Depuis son diplôme, elle traîne sa plume acérée et sa passion immodérée pour les bons films dans la presse écrite (critique cinéma au quotidien L'Avenir et à Marie-Claire Belgique), le web (responsable cinéma sur Alphabetamagazine.com) et la radio (chaque mardi matin à 8h30 sur RadioCampus). Elle est membre de l’Union de la Presse Cinématographique Belge (UPCB).

Matthieu Reynaert

Né en 1984 à Bruxelles, Matthieu Reynaert étudie d'abord la réalisation à l'Institut des Arts de Diffusion de Louvain-la-Neuve, puis embrasse le métier de scénariste en suivant un Master en écriture et analyse cinématographiques à l'université de Bruxelles. Le premier court-métrage signé par ce passionné de fantastique et de science-fiction, Juste l'Embrasser (réalisé par Samuel Henry), remporte le prix spécial du jury au BIFFF 2007. En 2012 sort À Perdre La Raison (Sélection officielle Festival de Cannes, Magritte du Meilleur Film) qu’il a écrit avec le réalisateur Joachim Lafosse. Le tandem nous réserve un nouveau film ainsi qu’une pièce de théâtre pour 2016. Parallèlement, Reynaert mène une activité de script doctor qui l’a amené à participer à plus d’une vingtaine de longs et courts-métrages en Belgique, mais aussi en Suisse, au Québec ou en Tunisie. Le dernier film qu’il a co-écrit, Les Survivants, est actuellement en tournage sous la caméra de Luc Jabon. Matthieu Reynaert a aussi exercé comme journaliste de cinéma sur Cinergie.be, de 2003 à 2008, puis au Vif/L’Express, de 2008 à 2011, et signe occasionnellement des chroniques sur ActionCut.be. Il est membre de l’UPBC.

49 Compétition Internationale

THE BLUE ELEPHANT (EGYPTE) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Marwan Hamed Un scénario de Ahmed Mourad Casting : Karim Abdel Aziz, Nelly Karim, Khaled El Sawi Durée : 170 minutes

Cinq ans après la mort de sa femme et de sa fille, le psychiatre Yehia n’a plus vraiment l’esprit aux maladies mentales. Vautré dans son désarroi, il s’auto-prescrit une bouteille de whisky quotidienne afin de lutter contre la dépression, jusqu’à ce que son supérieur en ait sa claque de son congé maladie prolongé : Yehia n’a d’autre choix que de réintégrer l’hôpital psychiatrique et plus particulièrement l’aile consacrée aux criminels qui ont les carreaux embués. Mais, dès son premier jour, il tombe sur Sherif, un vieil ami, accusé d’avoir violé et assassiné sa femme de manière crapuleuse… Tatoué de la tête aux pieds, son vieux pote se montre extrêmement laconique et ne s’exprime que par une série de chiffres qui n’ont aucun sens. Du bluff pour éviter le peloton d’exécution, selon certains collègues. Yehia va pourtant creuser le cas de ce patient hors normes, quitte à sombrer petit à petit dans un cauchemar à la sauce Ç Shérif, fais-moi peur È, où la raison n’a désormais plus lieu d’être. Ë tel point, d’ailleurs, qu’après deux vers devins, cet amateur de whisky va vite se retrouver avec une gueule de bois démoniaque…

Découvert sur la scène internationale après son adaptation de L’immeuble Yacoubian, Marwan Hamed récidive avec un genre peu couru en Egypte : le thriller fantastique, en adaptant cette fois le best-seller d’Ahmed Mourad. Controversé car il expose des tabous séculaires dans la société arabe, The Blue Elephant est surtout un chef- d’Ïuvre visuel, aussi réussi que progressiste, avec notamment la somptueuse Nelly Karim.

THE DEAD LANDS (NOUVELLE-ZELANDE) Un film de Toa Fraser Un scénario de Glenn Standring Casting : Lawrence Makoare, James Rolleston, Te Kohe Tuhaka Durée : 109 minutes Distribution : Remain In Light

Il était une fois deux tribus qui avaient la sale manie de se mettre sur la gueule dès qu’ils se croisaient, jusqu’à ce qu’une paix fragile vienne mettre un terme à cette castagne proverbiale… Pourtant, quand le belliqueux Wirepa débarque avec sa clique de molosses, aux cuissots à s’en faire des genouillères dans un tronc de séquoia, on sent qu’ils ne sont pas là pour boire le thé. Noyant la trêve dans un massacre sanguinaire aussi brutal que soudain, Wirepa ne laisse aucune chance à l’équipe d’en face. Le seul à en réchapper est le fiston du défunt chef, le jeune Hongi, désormais à la tête d’un clan de macchabées frais. Résolu à se venger de cet affront, Hongi a quand même un gros problème : il ressemble à un cure-dents emmailloté dans un pagne, fait limite peur aux kiwis (et encore, on ne parle que des fruits) et, surtout, notre petit bonhomme est tout seul pour faire couler le sang. Sa seule issue est d’aller trouver le guerrier fantôme qui règne sur le territoire interdit des Dead Lands, véritable enfer maori réputé pour sa tradition cannibale et dont personne n’est jamais revenu vivant…

Représentant néo-zélandais à l’Oscar du Meilleur Film Etranger, The Dead Lands puise dans l’héritage Maori toute sa substance et en tire une histoire de vengeance primale, qui n’est pas sans rappeler le sous-estimé Apocalypto de Mel Gibson ! Signée Toa Fraser, cette Ïuvre aussi sublime que violente ressuscite le Mau Rakau - sorte de proto-kung fu Maori - et permet à Lawrence Makoare de déployer ses biscottos à l’air libre après avoir joué les Orcs dans la trilogie du Seigneur des Anneaux !

50 EVERLY (USA) Un film de Joe Lynch Un scénario de Joe Lynch, Yale Hannon Casting : Salma Hayek, Jennifer Blanc, Uros Certic Durée : 92 minutes

Après avoir survécu à un viol collectif de yakuzas peu familiers avec l’esprit de Noël, Everly réplique sur un coup de tête en dégommant à coups de douilles fumantes ces petites frappes, qui expirent vite fait, le slip sur les chevilles. Ça soulage, certes, mais notre Calamity Jane de la prostitution se rend compte qu’elle risque un retour de flamme très violent : non seulement, elle est bloquée dans un bordel de luxe pour mafieux nippons mais, en plus, son mac - qui n’est autre que le parrain des yakuzas - lui colle illico un contrat juteux sur la tête. Bloquée dans ce qui ressemble de plus en plus à un cercueil joliment décoré, Everly va devoir affronter des vagues d’assassins professionnels ou improvisés, au rang desquels on retrouve ses ex-copines du sexe tarifé, des flics corrompus armés jusqu’aux dents, ou encore un maître sadique de la torture. Et, comme si ces tombereaux d’emmerdes ne suffisaient pas, voilà que sa mère et sa fille débarquent dans l’immeuble afin de grailler un bout de dinde en chantant Jingle Bells…

Outre-Atlantique, certains machos ont pitché Everly comme un Piège de Cristal avec des nibards. Alors, c’est pas faux, mais on ne saurait réduire ce huis-clos badass à cela : en parfait connaisseur du film d’exploitation qui défouraille avec générosité, Joe Lynch (Chillerama, Knights of Badassdom) nous livre une perle Ïcuménique qui réjouira autant les amateurs d’action gratinée, les fans de gore et les clients friands d’humour noir. Le tout servi par la magnifique Salma Hayek ; franchement, on ne va pas tortiller !

FRANKENSTEIN (USA) PREMIERE MONDIALE Un film de Bernard Rose Un scénario de Bernard Rose Casting : Carrie-Ann Moss, Xaviel Samuel, Danny Houston, Durée : 89 minutes

Couple de scientifiques émérites, Victor et sa femme Elizabeth sont heureux de vous annoncer la naissance de leur fils, Adam. Bon, pour le faire-part, ils hésitent encore un peu : le nourrisson a le corps d’un jeune homme de vingt piges, possède à lui seul la force de toute l’équipe d’haltérophilie du Kazakhstan et gazouille vainement pour attraper la pompe à lait de maman, alors qu’il est né d’une imprimante 3D… Pourtant, ce qui inquiète vraiment les nouveaux parents, ce sont les effets secondaires de leur petite expérience, car Adam a la nécrose qui lui fleurit sur le corps et bourgeonne de poireaux infâmes en à peine quelques jours. Dépités, ses créateurs décident de mettre un terme à ses souffrances. Mais ils vont se heurter à une difficulté de taille : comment tuer quelque chose qui n’a jamais été vivant, au sens humain du terme ? Et si ça foire, ne risquent-ils pas de vexer Adam et le pousser à faire du boudin à sa façon ? Manquerait plus qu’il fasse une fugue, tiens…

Le papa de Candyman et lauréat du Corbeau d’Or en 1990 pour Paperhouse est de retour à Bruxelles ! Cette fois, Bernard Rose nous offre en avant-première mondiale sa version du classique de Mary Shelley, jonglant habilement entre la poésie victorienne et l’horreur moderne. Pour ce conte macabre, Rose peut compter sur un casting de choix : Xavier Samuel (Twilight : Eclipse, Fury), Carrie-Ann Moss (la trilogie Matrix) et, ô joie, Tony Todd (Candyman) !

51 GOODNIGHT MOMMY (AUTRICHE) Un film de Severin Fiala & Veronika Franz Un scénario de Severin Fiala, Veronika Franz Casting : Suzanne Wuest, Elias Schwarz, Lukas Schwarz Durée : 99 minutes Distribution : September Films

C’est l’été : les oiseaux gazouillent, les hospices se vident, les papillons papillonnent et deux petits jumeaux blonds comme les blés promènent leur salopette à travers la campagne autrichienne. Lukas chasse les cafards tandis qu’Elias craint le retour de leur mère, qui lui en veut et qui est partie se faire un lifting en ville. Quand elle revient avec sa gueule de momie, l’ambiance a du mal à décoller : elle refuse toujours de parler à Elias, tandis que Lukas se retrouve à chasser le cafard de son propre frère… Mais cette femme qui les nourrit et les engueule, qui est-elle vraiment derrière ses bandages ? Lukas ne reconnaît pas sa mère, tout au plus une pâle coquille de l’utérus qui les a amené, lui et son frère, sur cette terre. Les jumeaux vont alors tester cette matrice à bande Velpeau par des jeux d’abord innocents. Mais, une fois que l’amour aura été épuisé avec cette marâtre peu convaincante, la douleur lui succèdera…. Et personne ne résiste à la tentation de dire je t’aime à quelqu’un armé d’un couteau et d’un briquet. Qu’il s’agisse de ses enfants ou pas…

Michael Haneke peut être fier de ses héritiers autrichiens du 7e art ! Véritable film de famille qui crucifie cette même institution via un scénario retors et malsain, Goodnight Mommy est une Ïuvre choc signée par Veronika Franz et Severin Fiala, respectivement compagne et nièce du producteur Ulrich Seidl (Dog Days au BIFFF 2002), qui a remporté le Méliès d’Argent au dernier Festival de Sitges !

THE GREAT HYPNOTIST (CHINE) Un film de Leste Chen Un scénario de Leste Chen, Ren Peng Casting : Jing Hu, Zong Lü, Karen Mok Durée : 104 minutes

Ramoneur freudien des âmes qui refoulent, le docteur Xu est un fervent partisan de l’hypnothérapie et, surtout, une sommité en la matière. Raison pour laquelle son ancien mentor sollicite son pendule thérapeutique pour un cas grave, sinon désespéré. Le cas en question est une certaine Ren, qui a déjà lessivé toute la profession du divan avec ses noirs désirs (Ç Aux sombres héros de l’amer »… pardon, satané inconscient) et son esprit aussi torturé que manipulateur. Persuadé qu’il va lui karchériser le surmoi en une séance à prix plein, Xu invite Ren à son cabinet… Et va commencer la pire séance d’hypnose de sa vie, pénétrant un monde où des phrases comme Ç Je vois des morts È sont aussi courantes que Ç passe-moi le sel È, et où l’on peut craindre - à juste titre - des expressions telles qu’ : un exemple vaut mieux qu’un long discours. Surtout quand c’est la patiente qui se met à poser des questions, notamment à propos des deux fantômes qui entourent Xu…

Oubliez Mindscape (présenté l’année passée au BIFFF) : le dernier film du Taïwanais Leste Chen en a peut-être l’odeur, mais certainement pas le goût ! Retrouvant ses premières amours horrifiques après The Heirloom (2005), Chen dégaine un huis clos à sudations multiples où faux-semblants et twists narratifs subtilement amenés (because censure chinoise) s’emboîtent dans un whodunit de haute voltige !

52 GREATFUL DEAD (JAPON) Un film d’Eiji Uchida Un scénario d’Eiji Uchida, Etsuo Hiratani Casting : Itsuji Itao, Kkobbi Kim, Aira Durée : 97 minutes

Avec sa gueule d’ange, ses nattes et ses petites socquettes blanches, Nami est aussi équilibrée que la Tour de Pise. Considérée comme un meuble par une mère qui a très vite quitté le nid familial pour les petits Africains du bout du monde, tandis que son père a macéré dans une dépression à l’issue fatale, Nami s’est construite toute seule, comme une grande névrosée. Vingt ans plus tard, elle est une orpheline heureuse et une héritière comblée, persuadée d’avoir apprivoisé ses carences affectives par un hobby à temps plein : l’observation de solitaires errant dans la mégapole japonaise. Fière de son zoo d’âmes perdues, Nami prend son pied à épier la misère sociale des uns et l’indifférence des autres. Bah oui, ça lui rappelle sa famille… Mais si des enfoirés de prosélytes religieux à l’empathie dégoulinante osent s’approcher de ses ouailles paumées, elle sort les griffes. Et le flingue. Et la pelle. Tendez l’autre joue seulement, elle la transpercera avec un couteau de boucher juste afin de jouir sur votre souffrance…

Non, ce n’est pas une coquille dans le titre : c’est fait exprès ! Mais pour le comprendre, il faut voir - sinon savourer - le nouveau film d’Eiji Uchida : mix improbable de comédie noire et de gore brutal tendu par un sous- texte social, Greatful Dead arrive à vous faire marrer tout en vous mettant très mal à l’aise. Osons le dire : voici le Haneke nippon avec du très beau monde, dont Itsuji Itao (Tokyo Gore Police) et Hôka Kinoshita (Ichi The Killer) !

HELLMOUTH (CANADA) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de John Geddes Un scénario de Tony Burgess Casting : Stephen McHattie, Siobhan Murphy, Boyd Banks Durée : 95 minutes

Avec cette foutue tumeur qui lui grignote le cerveau, Charlie ne rêve que d’une chose : prendre sa pension sous le soleil de Floride en se foutant comme d’une guigne des commérages de ceux qui sont en dessous de lui. Faut dire qu’en tant que gardien de cimetière, ça aide… Pourtant, son patron va lui rallonger la sauce de six mois (pour atteindre ses 67 piges, probablement) en l’expatriant dans une autre nécropole qui a vu son fossoyeur en chef disparaître mystérieusement. N’ayant d’autre choix que de fermer sa gueule afin de palper sa maigre rente, Charlie reste muet comme une tombe et file avec des pieds de plombs vers son nouveau cheptel de macchabées. Mais il va vite se rendre compte que le cadastre du cimetière est vachement approximatif : en effet, cette amicale des feux follets n’est rien d’autre qu’un vaste portail vers l’enfer. Et vu l’ambiance souterraine qui hésite de plus en plus entre la crypte, c’est chic et le caveau se rebiffe, on sent que les gonds du fameux portail vont péter d’un instant à l’autre…

Vous rêviez de morts-vivants et de démons prêts à faire un raid sur le Disneyland des chrysanthèmes ? Eh bien, pour ça, ce Hellmouth est bien loti ! Hommage évident aux vieux films des années 50 - avec ce côté néo-rétro qui mélangerait Sin City et l’expressionnisme allemand -, cette nouvelle galette de John Geddes (Exit Humanity) est un diamant brut signé Tony Burgess (Pontypool, présenté au BIFFF 2010) avec le grand (1m82 quand même…) Stephen Mc Hattie !

53 THE HOUSE AT THE END OF TIME (VENEZUELA) Un film d’Alejandro Hidalgo Un scénario d’Alejandro Hidalgo Casting : Rosmel Bustamante, Adriana Calzadilla, Simona Chirinos Durée : 101 minutes

Tout est parti tragiquement en sucette un soir, trente ans auparavant. Dulce se réveille parmi des bris de verre dans sa baraque gigantesque, achetée pour une bouchée de pain. Il y avait de quoi se méfier, non ? Elle se relève, entend des cris, descend à la cave et tombe sur le cadavre de son mari. Puis, c’est son fils qu’elle aperçoit. Mais pas pour longtemps, car ce dernier est aspiré dans les tréfonds de la casa… Evidemment, le coup de la présence ectoplasmique ne fonctionne pas vraiment auprès des képis et la pauvre Dulce se retrouve en zonzon pour trèèès longtemps. Trois décennies plus tard, la vaillante mémé n’a rien perdu de sa rage et revient taquiner cette foutue maison hantée : balle au centre, le match démoniaque peut enfin reprendre ! Mais, si elle s’était préparée à niquer des suaires volants qui claquent des portes en faisant Ç bouh ! È, c’est clairement râpé. La vérité est bien plus terrifiante, avec des enjeux qui concernent la survie de sa famille… morte, il y a trente ans !

Si, auparavant, la seule chose du Vénézuéla qui nous faisait peur, c’était les discours énervés d’Hugo Chavez, Alejandro Hidalgo vient clairement de prendre la première place sur le podium ! Avec ce premier film qu’il a écrit, monté, produit et réalisé, Hidalgo montre son amour de la flippe avec une maîtrise phénoménale : partant de la maison hantée classique à la sauce Lovecraftienne, il y greffe une boucle temporelle culottée qui fait monter la température d’une terreur déjà bouillante de plusieurs crans ! On sent déjà le remake à Hollywood.

THE INFINITE MAN (AUSTRALIE) Un film de Hugh Sullivan Un scénario de Hugh Sullivan Casting : Josh McConville, Hannah Marshall, Alex Dimitriades Durée : 85 minutes

Scientifique angoissé, Dean a tout fait pour que cet anniversaire avec sa chérie de Lana soit aussi réussi que le précédent : la routine étant pour notre lascar le summum de la perfection, il a choisi le même lieu, les mêmes fringues et le même programme que l’année d’avant ! Coupette de bulles à 13h54, éveil des sens par un frottis scrupuleusement isocèle à 14h02 et la splendide brouette tonkinoise à 14h08. Mais deux grosses tuiles vont venir parasiter son planning parfait : l’hôtel désormais en faillite ressemble à un bâtiment abandonné de la zone 51 et Terry, l’ex de sa chérie, débarque avec son javelot et sa boîte de capotes afin de lui faire sa roue du paon. Avec succès, en plus. Abandonné comme une pauvre merde, Dean n’a d’autre choix que de bosser sur sa machine à remonter le temps et recommencer ce weekend avec sa belle. La bonne nouvelle, c’est que ça marche du tonnerre ! La mauvaise, c’est que Dean a créé, malgré lui, une boucle temporelle et se retrouve très vite en compagnie d’autres Dean qui débarquent du futur. Parfois seuls. Parfois pas…

Pour un premier film, il faut non seulement oser le sujet casse-gueule de la boucle temporelle, mais également assumer ses illustres références ! Car ici, on cause de Time Crimes, de notre ami Vigalondo, Un Jour Sans Fin, Primer et, évidemment, Eternal Sunshine of a Spotless Mind. Eh bien, vous savez quoi ? Hugh Sullivan les assume de façon brillante, avec son scénario et ses dialogues ciselés, mais il se pose surtout comme un réalisateur inventif et roublard à suivre de très près ! Et pas uniquement parce qu’il maltraite Nick de Hartley CÏurs à Vifs, hein. Enfin, un peu quand même…

54 THE MIDNIGHT AFTER (HONG KONG/CHINE) Un film de Fruit Chan Un scénario de Fruit Chan, Fai-Hung Chan Casting : Simon Yam, Janice Man, You-Nam Wong Durée : 124 minutes

Hong Kong, c’est quand même plus de 7 millions d’habitants (soit 7 fois plus que Bruxelles, hein !). Voyez le quartier de la Bourse après minuit, on ne peut pas dire que c’est désert… Eh bien, imaginez un peu la trombine des 17 passagers d’un bus qui se retrouvent soudain dans un Hong Kong aussi vide que le cerveau d’un Chti à Mykonos. Pas un soulard, pas un flic, pas une tapineuse, pas même un chat ou un rat. Rien, nada ! Evidemment, les usagers se mettent à gamberger en laissant leur esprit rationnel au placard : Fukushima ? Fin du monde ? Embouteillage au purgatoire ? Est-ce qu’on peut encore jouer à Candy Crush ? Oui : les pires scénarios sont abordés. Mais il va falloir mettre les mains dans le cambouis mystique là, parce que certains survivants se désagrègent comme des falafels mal cuits, tandis que les passagers restants se mettent à recevoir des appels simultanés sur leur portable. Avec, à l’autre bout, des cris à vous glacer instantanément un vacherin meringué…

Connu pour avoir co-réalisé Three… Extremes (BIFFF 2005) avec et Park Chan-wook, Fruit Chan nous revient en grande forme avec cette adaptation complètement barrée ! Inspiré d’un manga écrit par un jeune homme de 25 ans qui se fait appeler Mr Pizza, The Midnight After joue la carte de la comédie horrifique sous acide et dépoussière le classique de David Bowie, Space Oddity, d’une manière… qu’on-peut-rien-vous- dire-mais-quand-même ! Qui a dit culte ?

THE RETURNED (ARGENTINE) Un film d’Ivan Noel Un scénario d’Ivan Noel Casting : Valentina Sartorelli, Juan Ignacio Molina, Laura Veron Durée : 95 minutes

Quelque part dans l’Argentine profonde, un village qui sent fortement l’ancienne amicale nazie a fait de son passé un tabou absolu. Il faut dire que ses habitants ont des problèmes plus immédiats que l’odeur rance de leurs aïeux : trois enfants du pueblo, qui avaient disparu depuis 24 heures, viennent de refaire surface. Mutiques et complètement nus… Mais l’horreur succède vite au soulagement des parents lorsque ces derniers constatent que deux des gosses ont été mutilés du trois-pièces cuisine, ne laissant que des traces de dents autour de la plaie purulente. L’inspecteur Cohen est rapidement dépêché sur place, la jouant profil bas sur son obédience religieuse dans ce petit coin de Bavière sud-américain. Pourtant, personne au village ne semble jeter de l’huile sur le feuj, trop occupés qu’ils sont à se jauger les uns les autres, accablés par des secrets peu ragoûtants qui risquent de leur péter à la gueule d’un moment à l’autre. Et le top départ sera d’ailleurs donné par les trois victimes, qui se mettront à faire des dessins prémonitoires sur un exode rural aussi violent que mortel…

Autodidacte d’origine espagnole, Ivan Noel a d’abord tâté du cinéma guérilla, sortant directement ses films sur Internet et très vite récupérés par les festivals du monde entier. Ses thématiques récurrentes - la psychologie de l’enfance et les dilemmes moraux - assoient sa réputation de réalisateur atypique, à la touche aussi macabre que poétique : son sixième film, The Returned, est fait du même cuir, avec un sous-texte historique peu glorieux qui rend l’œuvre aussi envoûtante que dérangeante !

55 SPRING (USA/ITALIE) Un film de Justin Benson & Aaron Moorhead Un scénario de Justin Benson Casting : Lou Taylor Pucci, Nadia Hilker, Vanessa Bednar Durée : 109 minutes

Les 25 premières années d’une vie sont normalement faites de conneries inoffensives, d’insouciance, de joie, de découvertes et de tous ces petits trucs qui vous font dire : tiens, je signerais bien pour 25 ans de plus. Pour Evan, par contre, on lui a construit sa vie à l’envers : un père mort avant de lui foutre sa première torgnole, une école qu’il quitte car elle a loupé l’occasion de l’éduquer et une mère rongée par le crabe jusqu’à en crever. S’il reste aux Etats-Unis, il connaît le programme d’avance : drogues, bagarres, meurtre, prison et vie de merde. Alors, il fuit. Il envoie son passé se faire foutre, part à l’autre bout du monde et atterrit à Bari, sur la côte adriatique. C’est beau, ça sent l’iode et ça respire l’avenir. Surtout quand il croise la route de Louise, une brune ténébreuse aux hormones instables qui adore le cul. Surtout les coups d’un soir, propres aux glands de ce monde. Oh, pas par pudeur, mais c’est juste que la belle Louise se transforme en monstre au réveil, et ce n’est pas uniquement une question de Demak’up…

Ils se sont fait connaître avec Resolution (2012) et ont rapidement enchaîné avec un segment de VHS : Viral (2014). Là, on s’est dit que Justin Benson et Aaron Moorhead avaient clairement levé la patte sur le réverbère de l’horreur. Et, pourtant, ils débarquent avec Spring, chef-d’Ïuvre inclassable où Richard Linklater écrirait un scénario avec Lovecraft ! Lauréat de plusieurs prix (dont un chez nos amis du PIFFF), cette saison poétique et unique en son genre réunit Lou Taylor Pucci (Evil Dead) et la très prometteuse (délicieuse) Nadia Hilker !

STARRY EYES (USA/BELGIQUE) Un film de Kevin Kolsch & Dennis Widmeyer Un scénario de Kevin Kolsch, Dennis Widmeyer Casting : Alex Essoe, Amanda Fuller, Noah Segan Durée : 98 minutes

On croit souvent que les papillons de nuit sont attirés par la lumière, mais c’est archi-faux ! Ces biesses d’insectes confondent en fait la lune avec un pauvre néon et se prennent souvent une décharge fatale qui les transforme en crottes carbonisées. Les aspirantes actrices, c’est du pareil au même : Sarah fait partie du contingent annuel de jeunes nubiles qui déferlent sur ce royaume hollywoodien de la décadence ; elle est persuadée qu’elle peut passer du MacDo à Macbeth sans passer par la promotion canapé. Naïve ? Certes. Mais, pour le coup, elle semble relativement chanceuse car, après avoir raté une audition, Sarah pète littéralement un câble et dévoile son côté le plus primitif aux sbires des studios. Bon, c’est clair qu’au Selor, elle aurait été attendue par une armada de neuropsychiatres à la sortie, mais chez les artistes du cinéma, ça intrigue. Ça plaît même. Ë tel point qu’ils imaginent déjà la chrysalide juteuse de la jeune Sarah, rare insecte qui mérite la lune… Ë condition qu’elle respecte au mot près ce qu’elle a toujours pensé : je tuerais pour être une actrice célèbre ! Vas-y, Sarah : les néons sont là, à toi de choisir ceux qui vont s’y brûler…

Comment ne pas s’étonner de voir ce projet Kickstarter - forme de crowdfunding - soutenu avec enthousiasme par Chuck Palahniuck (Fight Club) ? Avec un pitch qui torpille les perversités d’un empire glamouro-cynique, Starry Eyes rejoue le pacte faustien avec le synthé de Carpenter et conclut avec ses burnes bien en main, là ou Black Swan faisait sa petite concession au mainstream : êtes-vous prêt à tout pour réussir ? Oui, tout. Vraiment tout !?

56 Hors Compétition

EL ARDOR (ARGENTINE/MEXIQUE/BRESIL) Un film de Pablo Fendrick Un scénario de Pablo Fendrick Casting : Gael Garcia Bernal, Alice Braga, Jorge Sesan Durée : 110 minutes

Entourés de jaguars, de pumas, de caïmans et d’anacondas, les agriculteurs du Rio Parana argentin ne craignent pourtant qu’une espèce : l’homme. Et, plus particulièrement, ces immondes conglomérats de la monoculture globalisée qui filent un joli chèque philanthropique côté cour, mais qui - côté jardin - envoient une armada de mercenaires aux confins de la forêt vierge pour Ç négocier È les maigres parcelles des petits propriétaires terriens. Au programme : harcèlement, humiliation, ratonnade, viol et assassinat. Un homme, pourtant, va tenir tête à ces machettes du néo-libéralisme sauvage en arrivant dans une modeste exploitation de tabac tenue par Vania, fraîchement orpheline depuis le passage de ces fameux Ç négociateurs È. Cet inconnu ne vient pas des hautes plaines, n’a pas de cheval et ne mâchonne pas de cigarillo ; mais il entend bien verser le sang de chacun de ces mercenaires sans scrupules, faisant de cette jungle impénétrable leur dernière demeure…

Western moderne bordé d’apartés poétiques malickiens d’une nature en péril, le nouveau film de Pablo Fendrik est avant tout une histoire de revanche et une dénonciation d’expropriations meurtrières ignorées par la communauté internationale. Présenté à Cannes en 2014 (une formalité pour Fendrik), El Ardor réunit Gael Garcia Bernal (Amores Perros, Babel, No) et Alice Braga (I Am Legend, Elysium) pour un combat musclé contre les nuisibles qui ravagent les champs.

AT THE DEVIL’S DOOR (USA) Un film de Nicholas McCarthy Un scénario de Nicholas McCarthy Casting : Catalina Sandino Moreno, Naya Rivera, Mark Steger Durée : 91 minutes Distribution : A-Film

S’il y a bien une chose que Leigh a appris en vendant des baraques, c’est que le bien doit être irréprochable. Bon, peut-être un coup de peinture à gauche et à droite ou une moquette à changer, mais rien qui ne nécessiterait l’intervention de Stéphane Plaza. Cette fois, c’est un couple qui désire vendre sa maison. Ë contrecÏur, dirait-on, puisque leur adolescente de fille vient de fuguer. Leigh compatit bien évidemment, mais pense surtout à sa commission et s’empresse d’inspecter cette maison sous toutes ses coutures. Alors que la nuit tombe, une jeune ado surgit dans le salon… Leigh pense tout de suite à la petite fugueuse et passe un coup de fil aux parents afin de les rassurer. Ces derniers, touchés par cette marque d’attention, lui expliquent gentiment qu’elle est à côté de la plaque car leur fille est ici, avec eux ! On évitera cependant de dire à Leigh que cette inconnue est une adolescente qui s’est suicidée en 1987, après avoir été mise en cloque par le diable. Ça ferait un peu trop d’un coup, vous ne trouvez pas ?

Remarqué en 2012 avec The Pact, Nicholas McCarthy revient avec un slow burn aussi élégant que terrifiant, où se croisent divers hommages aux classiques (Don’t Look Now de Nicholas Roeg, ou Rosemary’s Baby de Polanski, pour ne citer qu’eux), tout en construisant sa propre version du mythe faustien. On y retrouve Catalina Sandino Moreno (Alma Ruiz dans la version US de The Bridge) et Naya Rivera qui quitte les midinettes chantantes de Glee pour une dose de terreur qui va faire mal !

57 THE BABADOOK (AUSTRALIE) Un film de Jennifer Kent Un scénario de Jennifer Kent Casting : Essie Davis, Noah Wiseman, Daniel Hensall Durée : 93 minutes Distribution : A-Film

Mère célibataire d’un petit Samuel de 7 ans, Amélia se coltine les tracas proverbiaux de l’enfance, à savoir : les cris stridents du mioche en plein rêve érotique de maman, car un vilain monstre se cache sous son lit. Pour le rassurer dans ces moments-là, Amélia lui lit une petite histoire jusqu’à ce que son petit troll se mette à ronfloter sous la couette. Mais ce soir-là, épuisée par ces foutus Trois Petits Cochons, elle décide de changer de bouquin et tombe sur Mr Babadook. Sympa et vintage de premier abord, le livre recèle plein de collages marrants et Amélia entame sa lecture avec l’enthousiasme de Marlène Jobert, jusqu’à ce qu’elle découvre un contenu qui lui retourne les ovaires… Non seulement, ce grossier Mister Babadook demande de pénétrer son foyer, mais il prévient également qu’il va hanter leurs nuits de façon atroce. Alors là, bravo pour la pédagogie ! Ni une ni deux, Amélia se débarrasse de cette horreur et commande une brouette de Stilnox pour le pauvre Samuel qui hurle désormais à la moindre menace de sieste. C’est ballot, hein : pour une fois qu’il y a vraiment une grosse saloperie qui se cache dans le placard…

33 prix récoltés à travers le monde, considéré comme Ç l’un des films les plus terrifiants jamais vu È par tonton Friedkin et acclamé unanimement par la critique, ce premier film de Jennifer Kent est la résurrection tant attendue de la figure mythique du croque-mitaine ! Et ce film-événement débarque enfin au plat pays, afin que vous puissiez également susurrer baaa…baaa… dooook, en imitant une Jeanne Moreau d’outre-tombe.

BORN TO DIE (ARGENTINE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film d’Andrés Borghi Un scénario dAndrés Borghi Casting : Leandro Coccaro, Vanina Balena, Nicolas Stilman Durée : 100 minutes

Un massacre sans précédent a drastiquement réduit le nombre d’employés dans une usine de sauces piquantes. Le responsable n’est autre que l’infâme Victor Patibulo, assassin sans scrupules et facilement reconnaissable à la tétine qu’il mâchonne inlassablement depuis la mort de son caniche. Mais, lors de ce carnage, un homme a disparu : le docteur Heraclito Pupete, qui venait tout juste de mettre au point une sauce à vous coller des hémorroïdes rien qu’en la reniflant… Y aurait-il un lien ? C’est ce que devra découvrir le beau, le grand, le fort, le légendaire Marcello Risk, agent vedette de la nouvelle unité anti-terroriste K.K.D.B.B. ; baptisée ainsi car le boss, sorti du four un peu prématurément, trouvait ça plus marrant à prononcer. Aidé de son coéquipier Guadalajaraman, féru d’arts martiaux et de bananes, Marcello va affronter le côté obscur du slip mondial, dont les relents méphitiques ont bien du mal à cacher le vrai coupable : le diabolique Poker Face, une petite bite mal psychanalysée qui se cache derrière le gang des Ç maniaques de la propreté È, redoutables ninjas qui ont remplacé le nunchaku par le balai à chiottes, dans le but de faire régner la terreur…

Suite officieuse d’un délire de 2004 (Bailando con el Peligro), cette galette roublarde est un régal de non-sens assumé du début jusqu’à la fin. Toujours partant pour la déconne, Andres Borghi - qui interprète également Guadalajaraman - cite Shaolin Soccer et Kung Fu Hustle parmi ses influences. Il va sans dire qu’avec un pitch pareil, Pablo Escobar ne doit pas être loin mais, plus qu’un gag sur péloche, Born to Die a le mérite d’être redoutablement bon !

58 CHARLIE’S FARM (AUSTRALIE) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Chris Sun Un scénario de Chris Sun Casting : Tara Reid, Nathan Jones, Kane Hodder Durée : 88 minutes

Ah, les lieux de vacances… tous rivalisent à coups de brochures qui dégueulent du rêve sur mesure, demi-pension ou all in, mer ou montagne, cul ou culture. Pourtant, certains nids douillets échappent aux sirènes mercantiles et se construisent uniquement sur une réputation forgée pendant des dizaines d’années. Prenez la ferme des Wilson, entreprise familiale par excellence, devenue célèbre avec une rumeur tenace : tous les randonneurs de passage y sont restés pour le repas… Pas une seule plainte en trente années de cannibalisme, mis à part les locaux qui en ont marre de collectionner des Eastpack et des gourdes sans propriétaires. Pourtant, depuis que le petit Charlie a repris le commerce, les cochons semblent avoir moins de fémurs à grignoter et le lustre d’antan s’écaille au rythme des randonneurs qui passent et reviennent en un seul morceau. Charlie aurait-il succombé à cette mode du végétarisme bobo ? Naaan : on a juste inventé le congélo, entretemps… Mouhahahaha !!!

Avec un prénom qu’il doit en hommage à Christopher Lee, Chris Sun était prédestiné à trifouiller les entrailles du genre ! Après Daddy’s Little Girl, torture urbaine de pédophile, il revient dans l’outback australien en compagnie de Tara Reid, Kane Hodder (Ze Jason Voorhees de Vendredi 13, oui oui !) et Bill Moseley (The Devil’s Rejects) pour une version grandeur nature de Ç Où est Charlie ? È Mais, pour le coup, vaut mieux pas le trouver…

THE COBBLER (USA) Un film de Thomas McCarthy Un scénario de Thomas McCarthy, Paul Sado Casting : Adam Sandler, Steve Buscemi, Dustin Hoffman Durée : 99 minutes Distribution : Remain In Light

Aussi à l’aise en société qu’un fan d’André Rieu au Hellfest, Max Simkin ne s’aime pas des masses. Bien qu’à l’abri financièrement, puisqu’il a repris la cordonnerie de papa dans le Lower East Side, Max déteste son job et a l’impression de se retrouver dans les chaussures de David Vincent dès qu’il se coltine son envahisseuse de mère. Bref, il a une vie de merde… Mais voilà qu’un jour, il tombe sur un vieil héritage familial aux pouvoirs magiques qui lui permet de se transformer en quelqu’un d’autre, à condition de chausser les grolles de la personne en question ! Et là, Max regarde son temple de la godasse en jubilant comme un gosse. Désormais, il peut se transformer en dragueur invétéré (faut bien rattraper le temps perdu), en geek fortuné ou encore en armoire à glace. Bref, qu’importe le client, pourvu qu’il ait la pointure ! Tout ça ne prête bien sûr pas à conséquence, tant qu’on n’enfile pas les santiags d’un gangster qui a du taf par-dessus la gâchette, hein…

Acteur chez Roland Emmerich et Clint Eastwood, scénariste (avec, au passage, une nomination à l’Oscar pour Là-Haut), mais également réalisateur, Thomas McCarthy glisse sa patte talentueuse partout où il le peut ! Pour son troisième film, il s’empare du concept à la Switch de Blake Edwards afin de nous concocter une savoureuse comédie fantastique, menée tambour battant par Adam Sandler, Dustin Hoffman et Steve Buscemi !

59 DEADMAN INFERNO (JAPON) PREMIERE EUROPEENNE Un film d’Hiroshi Shinagawa Un scénario d’Hiroshi Shinagawa Casting : Yôsuze Kubozuka, Shunsuke Kazama, Shô Aikawa Durée : 108 minutes

Les clans Yakuzas, c’est un peu comme l’UMP : un véritable nid de dissensions ! Ë ceci près que, chez les Japonais, on ne règle pas le conflit dans les urnes, mais avec des coups dans les burnes et des bastos dans le buffet. C’est ainsi que le clan Munakata a presque été exterminé par le clan Takeshita. Dix ans plus tard, Takeshi sort de zonzon et découvre que sa famille de gangsters a été réduite à peau de chagrin, tandis que son vénéré chef s’est reconverti en baby-sitter pour la fille de Takeshi. Le souci, c’est que son ado de fille a décidé de fuguer avec une copine sur Z island, plutôt que de partager des sushis avec son papa enfin libre. Le gros souci, c’est que Z island sert de base arrière au trafic de drogue géré par le clan Takeshita. Le très gros souci, c’est qu’un chimiste du cartel a vachement déconné avec deux fioles de produits, le transformant instantanément en zomblard prêt à becqueter les touristes du coin. L’énorme souci, c’est que les deux clans vont à nouveau devoir s’affronter dans un bain de sang épique, tout en évitant de se faire chiquer la nuque par des morts-vivants. Youpie ! Enfin libre, qu’ils disaient…

Véritable pourvoyeur de cartons au box office nippon, Hiroshi Shinagawa s’essaie pour la première fois à la chasse gardée de Romero, mêlant son humour proverbial au gore de rigueur pour toute galette zomblarde qui se respecte ! On y retrouve notamment Yosuke Kubozuka (Tokyo Tribe, Helter Skelter) et Sho Aikawa (Dead or Alive, Zebraman, Gozu) pour un marathon insulaire opposant gangsters et zombies !

EAT (USA) Un film de Jimmy Weber Un scénario de Jimmy Weber Casting : Elena Chin, Robin Ashley Dennis, Mindy Faulkner Durée : 92 minutes

Comme tant d’autres Californiennes, Novella McClure rêve d’une carrière cinoche à la Julia Roberts : rayonner sous les spotlights d’Hollywood et caresser glamoureusement l’Oscar. Mais bon, avec son nom de tapineuse du Nebraska, on ne lui propose que les néons crasseux de pornos à la sauvette et des godemichets à empoigner, en poussant des râââles de Cro-Magnon, bien éloignés de ses velléités shakespeariennes… Trois ans que ça dure et toujours aucun casting reluisant en ligne de mire. Evidemment, ça la frustre, ça la stresse, ça la fait paniquer même : les traites s’accumulent, les loyers s’entassent et les ongles sont consciencieusement rongés pour se calmer les nerfs. Mais le stress est désormais tel que Novella ressent un besoin irrépressible de compenser et - plutôt que de se taper un pot entier de Ben & Jerry’s triple cookie devant Jeopardy - elle se découvre des pulsions autophages : si ça commence par un petit rollmops cutané ou un petit bout d’orteil cru, c’est encore gérable face à ses semblables - intégristes du bio végétarien - ; mais rien ne pourrait désormais plus retenir Novella d’envisager ses intestins roulés en sushis. Et là, ce n’est pas seulement la perte de poids que l’on remarquera…

Pour ceux qui craignaient de voir un spin-off en trois parties du mélo bourgeois nunuche Eat Pray Love, rassurez-vous : ce premier film de Jimmy Weber est une métaphore caustique et bien en chair du miroir aux alouettes hollywoodiens qui n’est pas sans rappeler Dans Ma Chair, de Marina de Van. Amateurs de bonnes viandes, bon appétit !

60 THE EDITOR (CANADA) Un film d’Adam Brooks & Matthew Kennedy Un scénario de Matthew Kennedy, Conor Sweeney Casting : Paz De La Huerta, Udo Kier, Tristan Risk Durée : 95 minutes

Ë l’époque glorieuse de la VHS, Rey Ciso était le Clark Gable du montage. Les plus grands metteurs en scène se l’arrachaient, tandis que les starlettes tombaient en pamoison devant ses doigts magiques et sa réputation de monteur hors pair. Jusqu’au jour où, aveuglé par son ego, il accepte de monter le plus long film au monde et se coupe les doigts de la main dans une crise de folie passagère… Réduit désormais à des nanars pornogoreux qui sentent le Z à plein nez, Rey n’est plus que l’ombre de lui-même et subit les moqueries quotidiennes de ses collègues. Mais, bizarrement, lorsqu’une série de cadavres amputés de leurs doigts s’égrènent sur le plateau de tournage, il n’y a plus personne pour se taper la cuisse dans les couloirs en proposant un pierre, papier, Ciso à l’éclopé de service… Pour l’inspecteur Porfiry, c’est du tout cuit : Rey a la main du coupable idéal. Pourtant, cette affaire va l’amener d’asiles hypersexués aux tréfonds de la Rome antique où certains textes mentionnaient déjà les Ç monteurs È comme des ponts démoniaques vers un univers éthéré. Carrément, ouais !

Astron-6 - le collectif canadien derrière le déjanté Father’s Day (BIFFF 2012) - est de retour ! Plus qu’un pastiche des films de Dario, Lucio et Mario, c’est un hommage hyper référencé au giallo où la maîtrise formelle se joue dans le sur-doublage volontaire, la lumière vintage et la bande-son, assurée en partie par Claudio Simonetti ! Rajoutez-y leur humour indécrottable et leur générosité en gore, et vous obtenez une pépite inclassable d’une bande de potes incroyablement doués qui érige le pseudo-ringard en forme ultime d’art !

EXTRATERRESTRIAL (USA) Un film de Colin Minihan Un scénario de Colin Minihan, Stuart Ortiz Casting : Brittany Allen, Freddie Stroma, Melanie Papalia Durée : 101 minutes

Que ceux qui espéraient un retour de Jacquouille la Fripouille avec ces nouveaux visiteurs dégagent immédiatement de la salle ! On parle de choses sérieuses ici : d’une bande de jeunes partis s’encanailler dans une cabane dans les bois pour le weekend. De fêtards invétérés pour qui la sobriété est purement conceptuelle et qui comptent bien faire du sexe bucolique entre deux rasades de tord-boyaux ! Malheureusement, ces belles promesses de décadence vont rapidement être anéanties par une boule de feu qui déchire le ciel et s’écrase un peu plus loin dans les woods. Intrigués, nos jeunes amis prennent leur voiture pour étudier d’un peu plus près ce crash mystérieux, et ce qu’ils découvrent va les dessaouler très vite : un vaisseau extra-terrestre aux alliages à faire passer Mendeléev pour un primate de la chimie, mais surtout des traces de pas qui se dirigent vers leur cabane… Complètement isolés, nos gentils fêtards n’ont d’autre option que de rejoindre la cabane avant les cousins d’Alf et se barricader comme il se doit. Sage décision : ces visiteurs ne sont absolument pas venus en paix…

Qu’on se le dise: Grave Encounters était à Paranormal Activity ce que les Stones étaient au Beatles. Et c’est avec ce found footage que les Vicious Brothers ont débarqué sur le tapis rouge de l’horreur ! Pour leur nouvelle frayeur, ils abandonnent la shaky-cam pour une bonne dose de trouille à l’ancienne, convoquant Michael Ironside (notre président du jury international en 2006 !), Gill Bellows et Freddie Stroma (le Cormac McLaggen d’Harry Potter) afin de repousser l’envahisseur intergalactique avec un brio qui va faire du bruit !

61 HOLLOW (VIETNAM) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Ham Tran Un scénario de Ham Tran Casting : Kieu Chinh, Jayvee Mai The Hiep, Nguyen Hong An Durée : 99 minutes

Dans la droite ligne d’Une Famille Formidable, voici une portée bien déstructurée comme on les aime : Chi, l’ado chiante secrètement en cloque, avec l’expression Ç Mon beau-père est un connard È tatouée sur le minois ; sa mère, qui essaie de lui faire comprendre que, sans ce mariage de raison, sa fille aînée n’aurait jamais pu faire l’autiste avec son smartphone dernière génération ; et la petite dernière, Ai, six ans au compteur et véritable bouffée de candeur dans cette famille étouffée par les reproches mutuels. Alors que tous se retrouvent au temple pour une cérémonie religieuse, la petite Ai décide d’aller jouer près de la rivière sous l’Ïil peu attentif de sa grande sÏur, qui hésite entre premières nausées et selfies pour instagram. Et là, paf (enfin, plouf) : le drame. Quelque chose semble avoir attiré la fillette dans les eaux boueuses de la rivière. Noyade instantanée… Son corps sans vie finit par réapparaître quelques villages plus loin et c’est son oncle qui est chargé d’identifier le cadavre à la morgue. Où la petite Ai se réveille tranquillos, à l’heure de son lait et de ses chocos BN, malgré sa gueule de morte-vivante. Au fait, on vous a parlé du père ? Ah…

Après Once Upon a Time in Vietnam (BIFFF 2014), le pays du banh xeo fait encore parler de lui au rayon fantastique ! Cette fois, c’est Ham Tran - à qui l’on devait déjà la fresque Journey From the Fall - qui remet le couvert avec une sombre histoire de possession, où fantômes et squelettes dans le placard vont faire brûler beaucoup d’encens.

INFINI (AUSTRALIE) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Shane Abbess Un scénario de Shane Abbess, Brian Cachia Casting : Daniel MacPherson, Grace Huang, Luke Hemsworth Durée : 110 minutes

Dans un futur qu’on espère quand même vachement lointain, où les Citroën Berlingo sont remplacées par des Faucons Millenium et où les distances se calculent en années-lumière, notre belle planète est dans une merde noire : la surpopulation et la pauvreté endémique ont accéléré les colonisations de masse, si bien que la plupart des ouvriers bossent dans des mines à l’autre bout du système solaire. Grâce à une télétransportation qui dilate le temps et l’espace, les équipes de sécurité chargées de calmer les velléités syndicalistes condensent une mission de 24 heures en à peine une minute. Le seul désavantage jusque là, c’était le flou sur les heures supp’… Mais tout a drastiquement changé lorsqu’un groupe d’intervention est revenu d’une mission sur une mine nommée Infini, les gueules en sang, hurlant comme si personne ne les avait entendus crier dans l’espace, avant de décimer toute la section de la côte ouest des Etats-Unis dans un accès de furie totale. Un escadron de soldats est très vite tiré au sort pour aller jeter un Ïil sur cette fameuse mine, et le patron leur a promis une chose : Ç les gars, ça ne prendra pas plus d’une minute. Promis, juré… È.

En amateur invétéré du genre qui s’est fait la main sur des films tels que Source Code et Crawlspace (BIFFF 2013), Shane Abbess réalise un rêve de gosse avec ce thriller Sci-Fi où Alien fait des avances à Event Horizon ! En allant chercher les responsables FX de Matrix, Dark City et Iron Man 3 pour mettre en image son scénario de paranoïa bactério-alieno-logique, Abbess sait exactement ce qu’il veut : vous en mettre plein la gueule ! Pari réussi…

62 THE INNOCENTS (ARGENTINE) PREMIERE MONDIALE Un film de Mauricio Brunetti Un scénario de Mauricio Brunetti, Andres Gelos, Natacha Caravia Casting : Lito Cruz, Ludovico Di Santo, Sabrina Garciarena Durée : 90 minutes

Après 15 ans d’exil forcé, Rodrigo décide de retourner à la ferme familiale, la Mercedaria, afin de présenter sa jeune épouse, Bianca, à ses parents. Comme on est au milieu du 19e siècle, Rodrigo peut difficilement faire appel à Skype et à Google images pour préparer sa femme à cette rencontre redoutée. Tout ce qui lui reste, ce sont de vagues souvenirs de jeunesse, dont la plupart feraient bondir Child Focus : une enfance passée dans des champs de coton parmi des esclaves noirs qui pratiquaient le vaudou entre deux coups de fouet, un père qui le conchie tout en pleurant son fils aîné décédé, des viols en cuisine suivis - neuf mois plus tard - par un bûcher chrétien organisé par la mère de Rodrigo afin de sauver son honneur. Aux yeux des esclaves, une telle exécution a transformé la mère de Rodrigo comme une Barbara Gould avant l’heure : une femme que l’on n’oublie pas… Et 15 ans plus tard, quand toute la famille est enfin réunie, le timing est parfait pour le double effet Kiss Cool vaudou…

Pour son premier film, Mauricio Brunetti s’attaque à une période sombre de l’Argentine, où la toute jeune nation exploite sans vergogne ses esclaves africains, dans les champs ou comme chair à canon lors de ses guerres civiles. Drame historique à la lisière du fantastique avec ses esprits vengeurs, The Innocents réunit le vétéran Lito Cruz, Beatriz Spelzini et la star montante, Sabrina Garciarena, pour une version hantée de 12 Years a Slave.

LA ISLA MINIMA (ESPAGNE) Un film de Alberto Rodriguez Un scénario d’Alberto Rodriguez, Rafael Cobos Casting : Raul Arevaro, Antonio de la Torre, Nerea Barros Durée : 105 minutes Distribution : Cinéart

1980, une communauté insulaire du sud de l’Espagne s’inquiète de la disparition de deux filles à la réputation frivole. Deux flics descendent de la capitale en laissant la transition démocratique à Madrid : non seulement ce vent libertaire serait perçu comme un courant d’air de décadence chez les bouseux, mais nos deux collègues sont tout aussi divisés sur la question. En vieux routard du métier, Juan traîne quelques casseroles franquistes pas très reluisantes ; tandis que le jeune Pedro s’agrippe à son intégrité comme une moule parquée à son bouchot. Pourtant, la découverte des deux cadavres va très vite mettre nos deux loustics au diapason, bien seuls dans un patelin misogyne, rétrograde et pas très net. Leurs soupçons vont se confirmer lorsque, un soir, ils reçoivent la visite inopinée d’un homme saoul et armé qui, dans un élan de confidence éthylique, va les mettre au parfum d’un lourd secret. Le genre de cachoterie qui a permis au village d’économiser un paquet de pierres tombales, si vous voyez ce qu’on veut dire…

Avec 10 Goya en poche, c’est un véritable hold-up que La Isla Minima a accompli aux derniers Oscars espagnols ! Après son thriller urbain Unit 7, Alberto Rodriguez quitte Séville pour les marais poisseux de Guadalquivir, posant l’ambiance de son nouveau thriller au carrefour de True Detective et du cinéma de David Fincher. L’atmosphère viciée et le sous-texte politique en font un terrain de jeu absolument délectable pour une clique d’acteurs qu’on adore au BIFFF : Raul Arevalo (Ghost Graduation), Javier Gutiérrez (Le Crime Farpait) et évidemment Antonio de la Torre (Balada Triste, Cannibal, Neon Flesh) !

63 JORGE Y ALBERTO CONTRA LOS DEMONIOS NEOLIBERALES (ARGENTINE) Un film de Gonzalo & Hernan Quintana Un scénario de Gonzalo Quintana, Valentin Javier Diment, Martin Blousson, Hernan Quintana Casting : Luis Aranosky, Monina Bonelli, Andrea Carballo Durée : 83 minutes

Ë Buenos Aires, parmi les danseurs de tango et les joueurs de foot, on trouve parfois des êtres exceptionnels qui s’ignorent : Jorge, avec sa gueule de fonctionnaire insipide, vient de se faire larguer par sa copine, possédée par le feu occulte. Alberto, lui, a tout du chômeur patenté qui se gratte les gonades en attendant de malaxer les nibards de ses clientes afin de leur lire l’avenir. Pourtant, ces deux branquignols sont le dernier espoir du monde libre et, lorsqu’ils sont convoqués par la plus haute instance de l’Argentine, à savoir sa présidente (et non pas Messi, comme on a pu entendre là-bas dans le fond), ils n’hésitent pas : la fille de leur dirigeante a été kidnappée par des fondamentalistes ultralibéraux, qui attendent l’alignement de Saturne pour imposer le diktat du marché unique et la déréglementation du service public. Une telle idée, aussi absurde soit-elle, est évidemment inconcevable pour ces deux pourfendeurs de l’hémiplégie sociale qui vont allègrement niquer les suppôts démoniaques de la dérégulation. Et, accessoirement, Alberto pourra réaliser son rêve de toujours : s’attaquer enfin à des gros bonnets !

Bouffeurs invétérés de l’Ïuvre de jeunesse de l’ami Alex de la Iglesia, les frères Quintana débarquent avec une Ïuvre pop-Péroniste complètement barrée ! Leurs cibles ? Bigots et impérialistes de tout crin, FMI, OMC et autres acronymes qui ont laissé des plaies encore purulentes sur l’Argentine. Punk, anarchique, surréaliste et aussi désinvolte qu’un coup de crayon satirique, l’odyssée de Jorge et Alberto est un régal d’humour libertaire sous un vernis d’absurdité géniale !

LATE PHASES (USA) Un film d’Adrian Garcia Bogliano Un scénario d’Eric Stolze Casting : Nick Damici, Ethan Embry, Lance Guest Durée : 95 minutes

Vétéran aveugle du Vietnam, Ambrose McKinley et son fidèle chien Shadow sont gâtés par le rejeton de la famille : ce dernier décide de leur payer une résidence au mouroir de Crescent Bay. Pelouses bien tondues et veuves peu farouches pour voisines, qui font des soirées folles avec de la citronnade et des muffins, pas si mal, non !? Il y a juste cette histoire de lynx sauvage qui affolerait le pacemaker de certains pensionnaires de temps à autre, mais c’est un détail… Le problème, c’est qu’Ambrose fait attention aux détails et, dès sa première nuit, ce n’est pas un vilain petit caca qu’il trouve sur son gazon, mais une voisine aux entrailles encore fumantes … et son berger allemand en pièces détachées. Les flics ont beau lui expliquer que les félins sont probablement excités par la pleine lune, Ambrose est loin d’être le témoin idéal avec ses deux yeux restés à Saigon. Pourtant, il est sûr d’une chose : le chaton sauvage qui faisait mumuse avec sa voisine et son berger mesurait à peu près deux mètres de haut et miaulait comme un yéti...

Pour son premier film aux States, Adrian Garcia Bogliano (Here Comes the Devil) ressuscite ce bon vieux mythe du loup-garou et s’octroie un casting qui fera plaisir aux connaisseurs : Nick Damici fait ici une petite incartade à son réalisateur fétiche, Jim Mickle, afin de tailler le bout de gras avec Tom Noonan (le tout premier Hannibal Lecter dans Le Sixième Sens de Michael Mann) ; tandis que le légendaire Robert Kurtzman (Bubba Ho-tep, The Faculty, Army of Darkness) se charge de la trombine effrayante de la bête !

64 LIFE AFTER BETH (USA) Un film de Jeff Baena Un scénario de Jeff Baena Casting : Dane DeHaan, Aubrey Plaza, John C. Reilly Durée : 89 minutes

Zach a le moral dans les chaussettes. Et on le comprend, le pauv’ bonhomme : sa copine Beth vient de le quitter à deux reprises. La première fois, en le jarretant comme une pauvre m…, parce que madame a décidé de prendre le large, à la recherche d’autres bittes… d’amarrage. La seconde fois, par contre, est plus définitive, puisqu’elle s’est fait choper par un serpent venimeux en randonnée. La grosse tuile. Le deuil. Par nostalgie, Zach revient souvent chez les parents de Beth qui l’accueillent à coups de Kleenex et de pétards (homéopathiques). Mais, un beau jour, il débarque en découvrant Beth, en pleine forme et toujours amoureuse de lui… Les parents sont aux anges, jouent la carte du miracle et expédient sa mort au rayon des malentendus. Evidemment, Zach s’empresse d’accepter toutes ces fadaises, d’autant plus que sa copine est devenue une véritable Beth de sexe ! Un vrai régal, excepté cette odeur tenace d’outre-tombe qui la suit partout, mais c’est du détail, tout ça. L’amour, le vrai, c’est accepter les défauts de l’autre, n’est-ce pas ? Et si elle a subitement envie de bouffer son père, c’est son droit le plus strict. Chacun ses coutumes, bordel !

Pour son premier film, Jeff Baena s’est fait plaisir en apportant sa pierre à l’édifice de la rom-zom-com, entre Warm Bodies et Shaun of the Dead ! Multipliant les bonnes idées avec du recto gore et du verso fun, son scénario a titillé une belle brochette d’acteurs dont John C. Reilly (Les Gardiens de la Galaxie), Aubrey Plaza (Safety Not Guaranteed) ou encore Matthew Gray Gubler (le Dr. Reid d’Esprits Criminels) dans un contre- emploi hilarant. Et là, on ne vous parle même pas des caméos qui égrènent ce joyeux foutoir !

LOST SOUL – THE DOOMED JOURNEY OF RICHARD STANLEY’S THE ISLAND OF DR. MOREAU (USA/ROYAUME-UNI) Un film de David Gregory Casting : Fairuza Balk, Hugh Dickson, Oli Dickson Durée : 97 minutes

Avec Hardware et Dust Devil, le jeune Richard Stanley a clairement fait son nid dans le microcosme fantastique. Prochaine étape ? Un rêve d’enfance : l’adaptation du classique de H.G. Wells, L’île du Dr Moreau, avec une vision personnelle culottée et engagée. Mais un projet d’une telle ampleur requiert un pacte faustien avec la Babylone hollywoodienne… Et le pauvre Stanley va y perdre son âme : concessions au politiquement correct, ouragans qui ruinent les plateaux de tournage, des batailles d’ego entre Marlon Brando et Val Kilmer, mais surtout une éviction scandaleuse du réalisateur, rapidement remplacé par John Frankenheimer qui a envie de se redorer le blason auprès des studios…

Chronique d’une véritable descente aux enfers, le documentaire de David Gregory a pas mal de points communs avec le Jodorowsky’s Dune, démontant à coups d’anecdotes croustillantes et de décisions absurdes un système économique qui phagocyte la créativité d’un artiste en plein essor. Ce plaidoyer réhabilite heureusement la vision de Stanley, qui est sorti véritablement traumatisé de ce cauchemar cinématographique !

65 LUPIN THE THIRD (JAPON) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Ryuhei Kitamura Un scénario de Monkey Punch, Mataichiro Yamamoto, Ryuhei Kitamura, Joey O’Bryan Casting : Tadanobu Asano, Vithaya Pansringarm, Yayaying Rhatha Phongam Durée : 133 minutes

Si Papy Arsène est connu pour avoir sauté de toit en toit dans le vieux Paris, le gentleman cambrioleur semble avoir sauté bien d’autres choses dans sa vie tumultueuse : il suffit de voir son petit-fils, Lupin - troisième du nom -, dont les yeux bridés trahissent les vieilles galipettes exotiques de son aïeul. Mais il ne lui a pas laissé uniquement son patronyme en héritage, il lui a également légué le goût du cambriolage fait avec classe et élégance. D’ailleurs, le dernier fait d’armes de Lupin et de son équipe est un véritable coup de maître, puisqu’ils se sont fait la malle avec le fameux collier de Cléopâtre ! Mais Pramuk, un traître un peu trop gourmand parmi ces pillards rupins, décide de faire son coming-out au moment du partage et se carapate en solo avec le gros caillou, laissant tous ses potes de maraudage sur le carreau… Même si Lupin a les bourses pleines avec ses bijoux de famille, il ne peut tolérer un geste aussi crapuleux, quitte à prendre des risques immenses afin de pénétrer la forteresse imprenable où se planquent désormais Pramuk et ses hommes de main.

Adaptation du manga japonais éponyme, connu en français sous le titre Edgar, le Détective Cambrioleur (petit souci avec les ayants droit de Maurice Leblanc), Lupin III prend certes quelques libertés par rapport au matériau original, mais l’esprit frénétique et jamesbondesque sont bel et bien au rendez-vous de cette superproduction signée Ryuhei Kitamura (Azumi, The Midnight Meat Train, No One Lives) !

MEXICO BARBARO (MEXIQUE) Un film d’Izaac Ezban, Laurette Flores Born, Jorge Michel Grau, Ulises Guzman, Edgar Nito, Lex Ortega, Gigi Saul Guerrero & Aaron Soto Un scénario d’Izaac Ezban, Laurette Flores Born, Jorge Michel Grau, Paul Riqué, Lex Ortega, Gigi Saul Guerrero & Aaron Soto Casting : Dulce Alexa, Sara Camacho, Lorena Gonzalez Durée : 109 minutes

Ah, quelle belle image d’Epinal quand même… On pense aux gloussements de Luis Mariano, aux belles naïades qui offrent leur balcon généreux au soleil de Puerto Vallarta, à Frida Kahlo pour maman et Salma Hayek pour papa. Bref, un maya label pour le bô pays du sombrero. Il reste néanmoins quelques folklores plus méconnus qu’on vous invite à découvrir : - Le Jour des Morts fêté au sens littéral du terme par des prostituées au sein de leur bordel, gavé de bons vivants (mais pas pour longtemps). - Un troll lubrique qui a du mal à garder son burrito dans le calcif. - Un croque-mitaine épicurien et pragmatique qui cumule prélèvements d’organe et nécrophilie. - Un sacrifice aztèque qui permet de ressusciter la victime ad nauseam afin d’affiner les techniques de torture. - Et plein d’autres curiosités culturelles pour ceux qui aiment voyager en dehors des sentiers battus : vous comprendrez enfin pourquoi ils fuient tous el pais de la tortilla pour les States…

Mêmes initiales et pourtant plus barré qu’un jeu MB, Mexico Barbaro est né d’un effort collectif d’exhumation des plus grosses frayeurs locales sous forme d’une anthologie aussi relevée que des fajitas aux jalapenos ! Ils s’y sont carrément mis à huit pour vous fracturer l’iris, chaperonnés par Jorge Michel Grau (l’original We are what we are version tex-mex et The ABC’s of Death) et son leitmotiv : lâchez-vous ! Mais, à ce point, ça devient de l’excès de zèle…

66 MONSTERZ (JAPON) Un film d’Hideo Nakata Un scénario de Min-suk Kim, Yûsuke Watanabe Casting : Mina Fujii, Tatsuya Fujiwara, Satomi Hishihara Durée : 112 minutes

Certains naissent avec un bec-de-lièvre, d’autres avec une vilaine tache de naissance, mais lui… Lui, c’est carrément Les Yeux Revolver de Marc Lavoine au sens littéral du terme. D’un simple regard, il arrive à contrôler ses semblables, quitte à les pousser au suicide. Une option rédhibitoire qu’il a découverte lorsque son père s’est brisé la nuque devant lui, à force d’insister un peu trop sur le je-te-tiens-tu-me-tiens-par-la-barbichette… Maître du monde autoproclamé, rentier branleur qui vide les banques d’un simple coup d’Ïil, ce monstre va un jour découvrir qu’un certain Shuichi échappe complètement à son pouvoir. Heureusement pour lui, cette brebis galeuse se mange rapidement un deux tonnes roulant à toute berzingue. Affaire classée, retour aux joujoux télépathiques et aux suicides aléatoires… Enfin, c’est ce que ce monstre croit, car Shuichi - persuadé d’avoir un bon karma ou un super apport calcaire-titane dans l’ossature - revient traîner ses guêtres dans les parages. Coup de bol ? Pas sûr. S’il y a un Ç z È au titre, ce n’est pas pour faire joli : le monstre est loin d’être le seul de son espèce…

Après s’être posé comme le maître incontesté de la J-horror, Hideo Nakata change de registre avec ce remake du film coréen Haunters. S’il garde la thématique des superhéros, Nakata ne se gêne pas pour rajouter sa touche sombre, incarnée par un Tatsuya Fujiwara (Battle Royale, Death Note, Shield of Straw) aussi fascinant que terrifiant ! Gageons même que vous allez regarder la salle Henri Leboeuf d’une autre manière après ce film, mais nous n’en dirons pas plus… Niark, niark, niark !

THE NINJA WAR OF TORAKAGE (JAPON) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de Yoshihiro Nishimura Un scénario de Jun Tsugita, Yoshihiro Nishimura Casting : Yuria Haga, Tatsuki Ishikawa, Ryohei Kuroyanagi Durée : 94 minutes

Six ans après avoir lâché son pyjama de redoutable niiiindjaaaaahhh, Torakage est désormais un paysan heureux. Sa terre, il aime lui percer la motte et la labourer. Sa femme aussi, d’ailleurs (il y a une suite, bande de pervers), est une ancienne ninjette qui a troqué katana et tegaki contre pelles et râteaux. Mais leur bonheur dans le lisier parfumé va vite s’écorner lorsque leur fiston est enlevé par le clan Homura contre une toute dernière mission genre plus suicidaire que ça, tu meurs : s’infiltrer chez l’ennemi de toujours, Rikuri Bando qui planque un parchemin désignant le trésor caché de Yagen dans sa forteresse. Tout en évitant bien sûr de se faire pincer, car Rikuri (qui a dit : et nouilles au poulet ???) a la sale habitude de sacrifier des paysans affamés qui, à défaut de s’entredévorer, font le grand plongeon dans le vide. Torakage s’en bat l’avoine : oh, il va tout casser si on touche au fruit de ses entrailles ! Et tout le monde va déguster, même s’il doit affronter des shurikens humains, des tuniques bleues spécialistes de l’otoshi-geri ou des monstres mi-Golum mi-mouette. Autant prévenir tous ces steaks en sursis : la mort est dans le pré…

Doit-on encore présenter Yoshihiro Nishimura, légende vivante des effets spéciaux nippons ? Pour son nouveau délire WTF, il s’est associé à Jun Tsugita (Zombie Ass : Toilets of the Dead) pour un Rashomon sous LSD avec un casting sorti tout droit de Tokyo Tribe, 13 Assassins, Ace Attorney, Tokyo Gore Police et - cerise sur le nunchaku - un caméo hilarant de Takashi Shimizu !

67 PARTS PER BILLION (USA) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Brian Horiuchi Un scénario de Brian Horiuchi Casting : Frank Langella, Gena Rowlands, Rosario Dawson Durée : 98 minutes Distribution : A-Film

Tel un triste marronnier, les mauvaises nouvelles proviennent toujours du Moyen-Orient, véritable pionnier du 21e siècle en matière de drames humains. Cette fois, c’est une attaque biologique qui décime la population, et les médias - en véritables charognes du scoop - relaient l’info en continu. Pourtant, les citoyens américains ne s’en préoccupent guère : c’est quand même vachement loin, le Moyen-Orient, et certains ne savent même pas le situer sur une carte. Alors chacun vaque à ses petits tracas routiniers en regardant d’un Ïil distrait ce déversoir d’images peu ragoûtantes… Jusqu’à ce que le vent se mette à tourner et que le nuage toxique vide l’Europe de ses habitants. Il ne reste désormais plus que l’océan à traverser avant que cette Apocalypse ne ratiboise les States, et trois couples vont prendre conscience qu’il est peut-être temps d’arrêter de se prendre le chou sur la vaisselle ou le slip sale qui traîne dans la chambre. Bah oui, ça serait con de se quitter sur un malentendu pareil…

S’inspirant plus du cinéma d’Alejandro Gonzalez Inarritu et de Paul Haggis plutôt que de Roland Emmerich pour traiter la fin du monde, Brian Horiuchi entrelace trois histoires de couples forcés par une catastrophe mondiale à faire le bilan de leur vie. Petit chouchou de Sundance, Parts per Billion est un condensé d’urgence humaniste servi par une pléiade de stars, dont Gena Rowlands, Josh Hartnett, Rosario Dawson et Frank Langella !

ROARING CURRENTS (COREE DU SUD) Un film de Han-min Kim Un scénario de Han-min Kim, Cheol-Hong Jeon Casting : Min-sik Choi, Ryu Seung Ryong, Jin-woong Jo Durée : 126 minutes

Fin du 16e siècle, le royaume de Joseon (l’ancienne Corée, bien avant l’arrivée de Samsung) est très mal barré : sa position géographique est pile poil sur la trajectoire de l’empire japonais, qui verrait bien la Chine continentale comme pied-à-terre nippon. Un premier tête-à-tête maritime a déjà permis de prendre la température avec la raclée dantesque infligée à la flotte de Joseon, réduite désormais à un nombre si ridicule que même le port de Blankenberge n’en voudrait pas. 13 pauvres navires, pour être exact… Et les Japonais d’en face, chauds boulette pour leur porter l’estocade finale à bord de leurs 333 monstres marins, font déjà péter le saké pour ce qui se profile comme un touché-coulé en trois coups. Mais c’est sans compter sur le retour en grâce de l’amiral Yi, tacticien hors pair et équivalent classique d’un Chuck Norris asiatique que même la mort n’ose regarder en face…

Voici enfin sur péloche l’un des plus grands faits d’armes de la Corée ! Bataille épique entre le David coréen et le Goliath japonais, Roaring Currents est le nouveau film de Kim Han-min (War of the Arrows) qui confirme ici avec une maestria incroyable son talent de réalisateur : dyptique de stratégie pure et de baston navale façon 300 sur mer, emmené par un Choi Min-sik impérial, ce monstre cinématographique est devenu le plus gros succès jamais enregistré au box-office coréen et poursuit sa déferlante sur le marché occidental. Comme quoi, le chiffre 13 porte vraiment chance…

68 ROBOT OVERLORDS (ROYAUME-UNI) Un film de Jon Wright Un scénario de Jon Wright, Mark Stay Casting : Ben Kingsley, Gillian Anderson, Callan McAulife Durée : 90 minutes

Imaginez un monde où vous n’êtes plus obligé de travailler, où vous pouvez rester crapuleusement en pantoufles dans le canapé et où, chaque soir, on vous livre votre tambouille à domicile. Le pied, non ? Bon, il faut juste s’accommoder de quelques menus détails, car les fameux livreurs de pizza sont des robots qui ont envahi la terre et imposé un couvre-feu à tous ses habitants. D’ailleurs, le moindre petit malin qui tente une sortie nocturne se fait vite carboniser par la ferraille intergalactique à cause d’un émetteur GPS qu’on lui a implanté en cadeau de bienvenue. Pourtant, Sean et ses copains vont découvrir un moyen de brouiller le signal en jouant avec une vieille batterie de voiture dans leur grenier. Et, comme nos quatre petits comiques macèrent dans l’âge bête sans avoir eu l’occasion de faire des conneries, ils vont s’empresser de rattraper le temps perdu en partant à la découverte d’un monde réduit à l’esclavage le plus sommaire. Et où, horreur ultime, leur ancien prof d’histoire-géo est devenu un collaborateur de la pire espèce…

Deux ans après le délirant Grabbers (BIFFF 2013), l’irlandais Jon Wright est de retour avec une nouvelle invasion ! Si la comparaison semble inévitable avec la franchise Transformers, elle s’arrête pourtant au pitch, car Wright préfère la nostalgie à la destruction bourrine, et lorgne plutôt du côté des Goonies et de - osons l’écrire - Jurassic Park ! Question effets spéciaux, c’est l’équipe de Edge of Tomorrow et de Batman Begins qui est aux commandes, face à de la chair bien connue : Gillian - X-Files - Anderson et Sir Ben Kingsley !

RUROUNI KENSHIN : KYOTO INFERNO (JAPON) Un film de Keishi Ohtomo Un scénario de Nobuhiro Watsuki Casting : Takeru Satô, Emi Takei, Tatsuya Fujiwara Durée : 138 minutes

Après une jeunesse débridée passée à couper du vilain en deux, Kenshin a décidé d’y aller mollo avec le sabre et de se la jouer pépère dans un dojo de province avec Kaoru, devenue sa régulière. Tout serait au poil si un trublion revanchard nommé Shishio n’avait pas envie de renverser le nouveau gouvernement et de touiller au rouge sang ce climat de paix. C’est qu’il a mal digéré la trahison de ce même gouvernement qui, en récompense pour ses faits d’armes, a décidé de le transpercer de coups de lames avant de le transformer en torche vivante. On s’énerverait à moins, d’autant que Shishio ressemble désormais à une merguez super furax enroulée dans du papier toilette… Mais Kenshin est en mode Ç c’est pas ma guerre, mon colonel È et n’a plus aucune envie de tacher son kimono pour des bisbilles politiques : qu’importe les fournées de cadavres que Shishio lui enverra, notre héros restera zen et adepte de la non-violence. Mais bon, comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…

Après le carton des premières aventures de Rurouni Kenshin (présenté au BIFFF 2012), Keishi Ohtomo décide de nous la jouer Hunger Games en signant une suite en deux parties : Kyoto Inferno pose les jalons d’un affrontement épique dans des décors aussi mégalos que superbes ! Les chorégraphies ne sont d’ailleurs pas en reste : époustouflantes et incroyablement soignées, elles sont un véritable délice pour tous les amateurs de badass !

69 RUROUNI KENSHIN : THE LEGEND ENDS (JAPON) Un film de Keishi Ohtomo Un scénario de Nobushiro Watsuki Casting : Takeru Satô, Emi Takei, Tatsuya Fujiwara Durée : 135 minutes

Kenshin a le réveil citoyen un peu tardif : le terroriste Shishio a eu largement le temps de mettre le Japon à genoux et se permet même de taquiner la fragile péninsule avec un monstre d’acier aux canons dévastateurs qui mouille à quelques encablures de Kyoto. Un climat de psychose s’abat sur le pays tandis que les politiciens peu téméraires se voient obligés de mettre tout ce ramdam sur le dos de Kenshin afin d’éviter le bain de sang promis par Shishio… Traqué comme un vulgaire criminel, Kenshin décide d’aller se ressourcer auprès de son maître d’armes. Non pas pour couper du bambou et boire du saké en souvenir du bon vieux temps, mais parce que sa période non-violente l’a quand même bien rouillé, et ça ne l’arrange pas vraiment pour les nouveaux buts qu’il s’est fixé : regagner son titre de plus grand assassin de l’ère Meiji, pulvériser son record de bodycount à trois chiffres et montrer à cette crapule de Shishio qu’il n’y a que deux façons de se comporter face à ce noble pays qu’est le Japon : soit tu l’aimes, soit tu le quittes… les pieds devant !

Round final pour le héros de manga créé par Nobuhiro Watsuki ! Etrangement d’actualité, ce combat contre la terreur n’en reste pas moins du grand spectacle, où les tatanes épiques baignées dans une ambiance steampunk sont reines. Takeru Sato (également aperçu dans Real) enfile une dernière fois le kimono de Kenshin et affronte Tatsuya Fujiwara (Battle Royale, Death Note) qui - après Shield of Straw et Monsterz - continue de poinçonner son abonnement de vilain de service !

THE SLEEPING ROOM (ROYAUME-UNI) PREMIERE INTERNATIONALE Un film de John Shackleton Un scénario de John Shackleton, Alex Chandon, Ross Jameson Casting : Leila Mimmack, Julie Graham, Joseph Beattie Durée : 78 minutes

Tapineuse mélancolique de la jetée de Brighton, Blue est bonne (dans ce qu’elle fait) et n’a d’autre ambition que de soulager les crampes masculines contre du liquide. Un beau jour - même si c’est rare en Angleterre -, un client l’invite dans l’énorme demeure victorienne qu’il est en train de retaper. Pas vraiment pressé de consommer, il lui fait le tour du proprio et lui montre notamment un vieux mutoscope, mi-folioscope mi-rodolex, où s’animent d’étranges images au goût aussi macabre que douteux. Mais Blue n’est pas au bout de ses surprises car - après une longue minute de sexe débridé - elle découvre une autre pièce avec un miroir sans tain. Curieuse comme elle ne devrait pas l’être, Blue finit par découvrir que la baraque était un ancien bordel avec une pièce secrète derrière le fameux miroir. Et surtout que le taulier était un avant-gardiste de la perversité, puisque le mutoscope contient en fait le tout premier snuff jamais réalisé… Mais tout ça, c’est encore du petit lait comparé à la dernière trouvaille de Blue : la fameuse pièce secrète est loin d’être vide, et la cocotte curieuse vient de réveiller ce qui s’y trouve…

Ç Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? È. Si ce film pouvait parler, c’est probablement ce qu’il dirait : première réalisation de John Shackleton - scénariste de Panic Button (BIFFF 2011) -, ce conte de revanche aux entournures victoriennes n’aurait certainement pas déplu à la Hammer ! Slow Burn qui fait monter la tension à la manière de Shining, ce film a décidément un titre trompeur… Puisque vous n’en dormirez plus !

70 THE STRANGER (CHILI) Un film de Guillermo Amoedo Un scénario de Guillermo Amoedo Casting : Lorenza Izzo, Aaron Burns, Cristobal Tapia Montt Durée : 93 minutes

Ç Quand il est arrivé chez nous, personne ne savait qui il était, d’où il venait, ce n’était qu’un étranger… È. Ça, c’est le début d’une zolie chanson de Dorothée. Après, elle continue avec Ç son regard si doux È, mais - vu la mine patibulaire de l’étranger qui vient de débarquer en ville - ça ne colle plus trop… Lui, possède un regard à effrayer Manuel Valls et aucune envie de se faire des copains dans cette petite bourgade ricaine. Quand il sonne à la porte du jeune Josh, tout ce qu’il veut, c’est voir une certaine Ana avant de crever, comme d’autres veulent voir Denise et mourir… Malheureusement, Josh lui apprend que la fameuse Ana a déjà élu domicile sous une pierre tombale, mais - pour la seconde partie de son plan - il y a des punks décérébrés qui traînent dans le square, toujours partants pour une partie de Docteur Maboul à vif. Une infime lueur d’espoir éclaire le regard de l’étranger : pourvu qu’ils le massacrent furieusement, car il a cette sale habitude de se régénérer très vite… Et il n’a aucune envie de vampiriser l’attention de ce patelin paisible, si vous voyez ce qu’on veut dire…

Après Afterschock et The Green Inferno, le tandem Nicolas Lopez - Eli Roth réitère dans sa promotion de la flippe chilienne ! Cette fois, c’est leur scénariste attitré, Guillermo Amoedo, qui passe derrière la caméra pour ce thriller surnaturel qui surfe sur le thème du gramme de merde qui perturbe un kilo de caviar, comme dirait Topor. Tendu, violent et sanglant, The Stranger semble être la parfaite réponse chilienne à Let us Prey…

STUNG (ALLEMAGNE/USA) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Benni Diez Un scénario d’Adam Aresti Casting : Lance Henriksen, Clifton Colins Jr, Jessica Cook Durée : 90 minutes

Comme chaque année, à l’arrivée du printemps, Mme Perch organise une somptueuse garden-party sur son domaine. Cette riche héritière du lobby pharmaceutique est tellement fière de son petit Versailles botanique qu’elle dépense sans compter, au grand dam de son fiston qui en marre de voir son magot disparaître en tulipes et boutures ! Sous les lampions qui éclairent ce petit paradis vert, les invités se prennent une cuite mondaine, tandis qu’un escadron de guêpes se tape un gueuleton phénoménal avec un engrais chimique illégal qui tapisse le jardin. Une digestion bionique plus tard, nos hyménoptères de 3 centimètres sont devenus des prédateurs mutants de 3 mètres, barbouillés de larves à déposer urgemment dans un corps étranger : et quoi de mieux que ce troupeau d’humains paniqués qui beugle juste à côté d’eux ? Taille idéale, carapace très molle et une vieille rombière là-bas au fond qui serait parfaite en reine mère…

Après les moutons, les serpents et les araignées, ce sont désormais les guêpes qui vont hanter vos cauchemars ! Premier film de Benni Diez, superviseur des effets spéciaux sur Melancholia, cet hommage aux classiques VHS à la sauce Tremors et Critters est un pur bijou de gore et d’humour. Dans les rôles de traqueurs d’Euceta, on retrouve notre chevalier Lance Henriksen et Clifton Collins Jr (Pacific Rim), tandis que XYZ s’est rué sur les droits mondiaux du film. La dernière fois qu’ils ont fait ça, c’était pour un petit film nommé The Raid…

71 THE TERROR LIVE (COREE DU SUD) Un film de Byeong-woo Kim Un scénario de Byeong-woo Kim Casting : Jung-woo Ha, Duek-mun Choi, Jin-ho Choi Durée : 97 minutes

Yoon a l’aigreur chevillée au casque : imaginez notre François de Brigode national réduit à faire les matinales sur OufTivi avec Lulu Vroumette, et vous aurez une vague idée du désarroi de notre héros, désormais chroniqueur radio qui écoute d’une oreille peu compatissante les salamalecs d’auditeurs frustrés. Mais celui qui est en train de geindre sur les ondes ce matin semble avoir le bocal sérieusement dévissé, puisqu’il menace carrément de faire sauter le pont Mepo de Séoul si on ne l’écoute pas jusqu’au bout. Habitué des canulars, Yoon le met au défi de la faire avant de lui raccrocher au nez. Un très gros BOUM plus tard (et un pont en moins), l’auditeur le rappelle, histoire de voir si on le prend toujours pour un gros blaireau. Le journaliste flaire évidemment le scoop qui pourra le ramener sous les projos du JT, mais un mot doux glissé au creux de l’oreillette par son interlocuteur privilégié va le rendre aussi livide qu’un Guronsan : une autre bombe est justement placée dans ladite oreillette, et si le président coréen himself ne s’excuse pas auprès de l’auditeur, Yoon risque de littéralement perdre la tête en direct. Pas sûr qu’il avait prévu son retour au JT comme ça…

Vous cherchez un huis-clos à vous blanchir la toison en même pas deux heures ? Alors, c’est la bonne direction : le nouveau film de Byeong-woo Kim est le Buried médiatique par excellence, où il fait de l’hypertension la norme, et où le cynisme des scoops à l’envi s’en prend plein les dents, avec - notamment - Jung-woo Ha (The Chaser) en opportuniste aigri. Moins évident en Occident, The Terror Live porte également l’estocade à la sacro- sainte hiérarchie asiatique à travers un chantage terrifiant !

TORRENTE 5 : MISSION EUROVEGAS (ESPAGNE) Un film de Santiago Segura Un scénario de Santiago Segura Casting : Santiago Segura, Alec Baldwin, Neus Asensi Durée : 105 minutes

En 2018, José Luis Torrente sort enfin de prison et découvre une Espagne qui a méchamment changé de gueule : la Catalogne est désormais indépendante, le pays s’est fait éjecter de l’Union Européenne avec un retour aussi sec à l’ancienne peseta et a intégré le top 5 mondial pour ce qui est de l’exploitation des mineurs d’âge. Pas spécialement motivé à l’idée de vendre des churros dans une gargote ambulante, Torrente va vite replonger dans ses anciens travers en découvrant le fastueux casino Eurovegas, véritable indécence de milliardaires plantée au milieu d’une capitale rongée par la crise. Le plan ? Faire copain-copain avec l’ancien responsable de la sécurité du casino, un certain John Marshall, réunir son équipe habituelle et profiter de la finale de la Coupe du Monde de foot qui opposera la Catalogne à l’Argentine pour vider les coffres ! En théorie, c’est du pur caviar. Mais l’ami Torrente, dans sa traditionnelle mégalomanie où tout est toujours fingers in the nose, oublie une chose : sa fine équipe tient plus de Rain Man que d’Arsène Lupin, avec une propension phénoménale à la connerie rédhibitoire…

Pour les troglodytes qui ne connaissent pas Torrente, sachez que ce personnage est aux Espagnols ce que Tintin est chez nous : une véritable icône populaire ! Toujours aussi raciste, misogyne et rétrograde, il revient dans une forme olympique après un 4e épisode en demi-teinte. Santiago Segura en profite pour tailler un costard à la politique ibère, fait appel à Alec Baldwin afin de jouer le vilain et déroule une déconnade absurde, bourrée de caméos hilarants, qui a tutoyé le box-office espagnol aux côtés de El Nino et Marshland !

72 TURBO KID (CANADA/NOUVELLE-ZELANDE) PREMIERE EUROPEENNE Un film de François Simard, Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell Un scénario de François Simard, Anouk Whissell, Yoann-Karl Whissell Casting : Munro Chambers, Michael Ironside, Laurence Leboeuf Durée : 95 minutes

Nous sommes en 1997, dans un futur post-apocalyptique où le monde ressemble à un gruyère moribond après s’être mangé des tonnes de pluies acides et un holocauste nucléaire. L’eau est devenue une denrée tellement rare dans le Wasteland que son leader autoproclamé, le sadique Zeus, n’hésite pas à envoyer ses gangs de motards presser les civils comme des oranges afin de récupérer le fameux liquide… Pendant ce temps, le Kid fuit les vilains presse-agrumes sur BMX avec sa copine Apple et se concentre sur son obsession : la recherche de reliques d’un autre temps, que les anciens appelaient comics, Rubik’s Cube, Game Boy ou encore les fringues de Turbo Man, son héros de toujours. Malheureusement, depuis que ce dernier s’est fait égoutter comme une nouille par Zeus, il n’y a plus grand monde au portillon du Bien… Mais, lorsqu’Apple est kidnappée par un gogol micro-soft et macro-bourrin à la solde de Zeus, le Kid tombe la veste, enfile celle de Turbo, grimpe sur son Torpédo et lâche sa Nintendo pour une virée épique en enfer !

Le premier projet Frontières présenté au BIFFF ! Réalisé par le collectif EMA et produit par Jason - Hobo with a Shotgun - Eisener, Turbo Kid est l’OFNI incontournable de ce début d’année : pervertissant les années Dorothée avec du punk nihiliste, où Mad Max cognerait un Bioman, Turbo Kid est le cadeau rêvé pour tous les geeks cinéphiles, servi par un Michael Ironside en très grande forme !

VIY (RUSSIE/UKRAINE/REPUBLIQUE TCHEQUE) Un film d’Oleg Stepchenko Un scénario de Nikolai Gogol, Aleksandr Karpov, Oleg Stepchenko Casting : Jason Flemyng, Agnita Diktovskite, Igor Jifikine Durée : 127 minutes

Cartographe du début du 18e siècle, Jonathan Green est surtout un gros branleur qui préfère de loin caresser une bonne paire de loches plutôt que la mappemonde de Mercator. Sauf que là, il vient de se faire gauler la main dans le string par un papa aristocrate qui a une folle envie de lui botter le fondement jusqu’au Tropique du Cancer. Fuyant alors l’Angleterre dans sa carriole aménagée comme une suite du George V, Green se jure de découvrir de nouvelles contrées luxuriantes et de revenir triomphant au pays. Le voilà donc qui se fourvoie en Transylvanie et qui se coltine les montagnes des Carpates en cherchant désespérément le sud de Nino Ferrer. Après s’être fait attaqué par des loups affamés pourtant taillés comme des grizzlys en rut, il finit par atterrir dans un village pour le moins étrange, peuplé de barbares géants au poil aussi soyeux qu’une brosse à récurer. Des monstres gavés d’hormones guerrières, certes… mais qui ont une frousse bleue d’une seule chose : et ladite chose nidifie peinard dans les parages, becquetant de temps à autre une vierge en attendant de lâcher l’enfer sur terre…

Remake très attendu du Viy de 1967, la superproduction d’Oleg Stepchenko va faire rimer le symbolisme de Nicolas Gogol - oui, c’est inspiré par môssieur Tarass Boulba - avec du steampunk brut de décoffrage ! Imagerie époustouflante, casting international (Jason Flemyng, Charles Dance) et un bestiaire à vous faire pleurer, Viy a un seul but : vous en mettre plein les mirettes et satisfaire vos appétits insatiables de fantastique déjanté !

73 THE WHITE HAIRED WITCH OF LUNAR KINGDOM (CHINE) Un film de Jacob Cheung Un scénario de Yusheng Liang Casting : Bingbing Fan, Xiaoming Huang, Wenzhuo Zhao Durée : 104 minutes

Au 17e siècle, la dynastie Ming ressemble à une république bananière: la corruption est endémique, la population s’auto-digère faute de grains de riz dans les gamelles, l’armée rebelle Jin est aux portes du royaume et l’empereur vient de mourir empoisonné. C’est dans cette ambiance décontractée que sévit Jade Rakshasa, sorte d’ambassadrice de l’Unicef avant l’heure, distribuant des claques aux gredins et de la bouffe aux plus démunis. Planquée dans son Fort Lunar, à flanc de falaise, elle ne s’autorise que des raids éclairs vaguement tolérés par un gouvernement débordé. Mais sa cote va monter en flèche dans le top 10 des brigands wanted dead de préférence, quand elle sera accusée à tort du meurtre d’un général émérite de l’empire. Flairant l’embrouille politique concoctée par des eunuques en mal de pouvoir, Jade va vite regagner sa planque imprenable qui est devenue entre-temps le dernier obstacle de l’armée Jin avant de conquérir le royaume…

Monument de la littérature chinoise, le livre de Liang Yushen a déjà connu trois adaptations au cinéma, dont une signée par l’ami Ronny Yu (The Bride of Chucky) ! Cette fois, c’est Jacob Cheung qui s’y colle, quittant le drame pour le wuxia à grand spectacle, tout en s’offrant les conseils avisés de Tsui Hark. Quant au rôle titre, c’est Bingbing Fan (X-Men: Days of Future Pasts, Iron Man 3) et son visage de porcelaine qui décrochent la timbale !

WYRMWOOD (AUSTRALIE) Un film de Kiah Roache-Turner Un scénario de Kiah Roache-Turner, Tristan Roache-Turner Casting : Jay Gallagher, Bianca Bradey, Leon Burchill Durée : 98 minutes

Tout commence une nuit dans une bourgade australienne. Barry reçoit un coup de fil de sa sÏur Brooke le suppliant de venir l’aider, car elle est coincée dans son garage avec un zombie qui semble avoir méchamment la dalle. Persuadé qu’elle a encore abusé de l’homéopathie jamaïcaine, il lui raccroche au nez. Mais, lorsqu’il surprend sa femme et sa fille imiter les danseurs du clip Thriller en dégageant une infâme odeur de furet mort, Barry se rend compte qu’il y a quelque chose de vraiment pas net qui se trame au pays des kangourous… La mort dans l’âme, il fait ses adieux à la famille avec un pistolet à clous et décide d’aller récupérer Brooke avant qu’elle ne se fasse chiquer par du zomblard affamé. Mais la route sera longue et semée d’embûches, car ces morts-vivants semblent se reproduire comme des petits lapins, tandis que l’armée baguenaude pépère dans le coin en kidnappant les rescapés afin d’en faire des cobayes à sacrifier au nom du remède miracle…

Pour son premier film, Kiah Roache-Turner dégaine l’artillerie lourde et mêle, dans un foutoir survolté, une louche de Mad Max, une bonne pincée du Undead des frères Spierig en liant le tout avec le bestiaire de Romero ! Punk et fun, pop et gore (vous allez écouter les Bee Gees différemment, promis !), Wyrmwood est un hommage gavé de bonnes idées qui tache généreusement et qui se pose comme l’un des meilleurs zombie-flick de cette décennie !

74 YOUNG ONES (USA) Un film de Jake Paltrow Un scénario de Jake Paltrow Casting : Nicholas Hoult, Elle Fanning, Michael Shannon Durée : 100 minutes

Dans un futur proche où tirer une chasse d’eau est désormais un privilège de riche, Ernest Holm est un propriétaire terrien dont les champs arides ressemblent plus au désert d’Atacama qu’aux vertes étendues de son enfance. C’est qu’il n’y a plus une seule goutte qui tombe, et les maigres réserves d’or bleu sont aux mains de syndicats peu scrupuleux. La seule chose qu’Ernest arrive encore à irriguer, c’est son gosier avec un tord-boyaux artisanal qui l’aide à oublier ses deux enfants affamés et assoiffés. Pourtant, le bonhomme reste un bon père, prêt à défendre sa progéniture à coups de carabine contre les nombreux maraudeurs, et toujours de bon conseil quand un voisin hésite entre vendre son bébé et se priver d’un bidon d’eau potable. Mais la vraie menace, c’est comme un mirage en plein cagnard : on a du mal à y croire. Surtout quand le danger vient de Flem Lever, grande gueule qui a l’outrecuidance de se taper sa fille et surtout la prétention de refaire le coup de Jack et son foutu haricot magique en plein désert, quitte à liquider beau-papa…

Un western futuriste avec du joli scope à la John Ford ! Voilà la proposition pour le moins intrigante de Jake Paltrow (oui, le petit frère de…) dans son premier long-métrage. D’une élégance indéniable, cette fable post- apocalyptique qui lorgne autant vers le thriller que vers la sonnette d’alarme écolo réunit le (décidément) très doué Michael Shannon (Bug, Take Shelter) et Nicholas Hoult, qui n’en a pas fini avec le désert puisqu’on le retrouvera à l’affiche de Mad Max : Fury Road !

ZOMBIE FIGHT CLUB (TAIWAN) PREMIERE EUROPEENNE Un film de Joe Chien Casting : Jessica Cambensy, Abby Fung, Chang Han Durée : 95 minutes

Avec leurs gros flingues et leurs gilets pare-balles en kevlar, Andy et son équipe se sentent d’humeur pour refaire un remake en live de The Raid dans une barre d’immeuble de Hong Kong. Des méchants à la truffe enfarinée, il y en a plein. Des très méchants en plein speed prêts à tester leurs kalaches dans la cage d’escaliers, il y en a encore plus. Mais ce n’est rien comparé à la déferlante de zombies qui s’amusent dans les couloirs… Castrations à vif, mutations ludiques où une mâchoire de grand blanc sommeille sous un nombril, haleines de putois à faire pleurer votre fondement, ces gais lurons décérébrés sont à l’image de nos shoppings Cora : ils font tout pour que la fête soit encore plus folle ! Et Andy ne sera pas au bout de ses surprises : l’after-party concoctée avec les survivants risque d’éclabousser encore plus !

Désormais habitué du BIFFF après son Zombie 108 et The Apostles, Joe Chien nous revient avec son film le plus attendu, dont le trailer en a fait baverplus d’un à travers le monde ! Des zombies, de la fight, du club (sandwich ou pas), des nanas peu farouches qui font un bon film, tous les ingrédients de la série B qui tache et qui sanguinole sont au rendez-vous. Tout comme Michael Wong (Transformers : Age of Extinction), Philip Ng (New Police Story) et Terence Yin (Lara Croft 2) qui s’amusent comme des fous à agrandir tous les orifices humains possibles à coups de mandales !

75 COURTS MAIS TRASH

Avec des moyens techniques accessibles, une qualité vidéo sans cesse croissante, il est de plus en plus aisé de réaliser des films sans grand budget ni grande équipe de tournage. Il en ressort parfois des pépites et certains films auto produits méritent mieux que le petit écran d’ordinateur ou une diffusion sur Internet. C’est la tâche à laquelle s’est attelé Courts Mais Trash depuis dix ans. Il nous a semblé vital de montrer au public la qualité d’un cinéma aujourd’hui alternatif…

S’affranchir des contraintes de production classiques est une chose, mais parvenir à diffuser ces oeuvres autoproduites sur grand écran en est une autre. L’autoproduction rend parfois le film plus facile à faire qu’à faire voir. La diffusion sur internet permet d’attirer la curiosité d’un public anonyme et de se construire un réseau solide et fidèle. Mais, d’un autre côté, la profusion des vidéos sur le net rend la singularité d’une oeuvre moins perceptible. Et un écran d’ordinateur ne remplacera jamais la salle obscure et le plaisir pour les réalisateurs de se confronter au public. Trash n’est pas pris que dans le sens provocant, choquant; mais également alternatif, politique, cheap, décalé… Expérimental, animation, clip, docu, tous les genres sont explorés. Un film ne doit pas être forcément trash pour être diffusé, il doit être en marge du courant conventionnel et offrir de l’intérêt à la personne qui le regarde.

KUT BUITENLANDERS FROM OUTER SPACE ! d’Edward J Mulder & Armand Pigs Ð Belgium Ð 19’50 Ð 2013 Le premier film de science-fiction en wallon Dirty Ronin Productions

Infernal Nun de Roland Petrizza Ð Germany - 2’25 - 2013 Bande annonce d'un film qui ne sortira jamais,et c'est bien dommage...

Ninja Eliminator 4 The French Connection de Mathieu Bethon - France) - 8’11 - 2014 Bande-annonce sur Concorde - MB Productions

Poste à pourvoir 1&2 d'Alliouch Conchin Ð Belgium - 2’01 - 2013 A la découverte de nouveaux métiers... - La Cambre

Fly de Mike Roush - U.S.A. Ð 38''- 2014 La vie et la mort en 38 secondes,,,

Banana Motherfucker de Pedro Florencio & Fernando Alle - 15’40 Ð Portugal - 2011 L’attaque des bananes sanglantes !

L’accouchement de Wendy de Dewis Eizykman - 3’20 Ð France - 2008 Quelques mois après son mariage avec Peter Pan, Wendy accouche de son premier bébé Prométhée productions & Broken

The Life of Sam de Raphaël Kolacz et Olivier Prémel - 4'14'' - Belgium - 2009 Votre film de naissance de la soirée !

Closed de Wilde Rudy - 5'56 Ð France- 2013 Se pourrait-il que des toilettes se vexent ? Cyrus Productions

Q.G. - Bomb disaster de Pierre Teulières - 9’58 Ð France - 2011 Histoire simple pour effet psychédélique puissant.

76 Gun Shy de Sam Goetz - 2'46'' Ð U.S.A. - 2014

Peine de Mort de Julien de Volte - 11'26'' - France - 2014 La vengeance est un plat qui se mange froid Insolence productions

Dans la joie et la bonne humeur de Jeanne Boukraa - 5'51 - Belgium - 2014 une cure de jouvence La cambre

M is for menstruation d’Oliver Tietgen - 1'41 - Germany - 2013 Retrouvez votre feminité !

Faim de mort 3 de François Yagopian - France - 10' - 2014 Vous ne verrez plus jamais un tire-bouchon de la même manière après cette projection

Rester mince grâce à bébé de Fabien Rennet - France - 4’22 Foundfootage et bébés

Bricolons avec Madame Coucoune de Mathieu St-Onge - 3’42 Ð Canada - 2012 Les bons plans bricolages 100 % canadiens.

Sun-a de Vincent Richard - 54’’ - France - 2010 Un vent de fraîcheur...

77 Belgian Film Day

Tax-Shelter

Café-Conseils spécial BIFFF 2015

Le Ç Tax Shelter 2.0 È, un investissement Win-Win pour les investisseurs et pour l’économie locale

Depuis le 1er janvier 2015, la réforme du Tax Shelter est en vigueur. Cette réforme modifie considérablement la mesure fiscale dans le chef de l’investisseur

C’est aujourd’hui 310% d’exonération fiscale sur le montant total des sommes versées qui vous sont proposés par le législateur

Dans le cadre du BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival), l’UCM a décidé de faire le point en détail sur cette mesure fiscale en vous proposant une conférence complète animée par plusieurs professionnels du secteur : un représentant de l’administration fiscale, une société intermédiaire en Tax Shelter, etc.

Entre autres, les thèmes suivants seront abordés :

! Quels sont les changements de loi les plus importants?

! Quel est le montant de l’exonération d'impôt ?

! Quel est le montant de l’économie d’impôt?

! Quel est le rendement de l’investissement Tax Shelter ?

! Quels sont les risques financiers ?

! Quels sont les agréments nécessaires pour les Producteurs/Intermédiaires ?

• Peut-on investir sans Prospectus validé par la FSMA ?

• Peut-on investir sans Ruling ?

! Peut-on se couvrir avec une Garantie Bancaire ou une Assurance??

! Qui délivre l’attestationTax-Shelter ? Qui contrôle les conditions?

! Quelle est la valeur de l’attestation Tax-Shelter ?

78 ! Comment se déroule un investissement Tax Shelter en Pratique?

BOZAR

Vendredi 10 avril 2015 Palais des Beaux-Arts Bruxelles 23, Rue Ravenstein

1000 Bruxelles

09h00

Accueil

09h30

Partie Académique

11h30 Ð 12h30

Drink

Agréation IEC Ð IPCF 3h

Les 100 fiscalistes agréées inscrits en 1er recevront en plus une petite surprise liée au cinéma belge.

Réservez dès à présent la date dans votre agenda.

Inscriptions : [email protected]

79 Courts-métrages

Le Festival International du Film Fantastique de Bruxelles continue opiniâtrement de soutenir le court-métrage et défend le travail des réalisateurs qui ont fait de l’oeuvre courte leur moyen d’expression favori. Des Prix sont à gagner : - le Grand Prix du Festival (Prix Michel Devillers et Méliès d’Argent du Court- Métrage au Bifff), - un Prix Sabam, un Prix BeTv, un Prix La Trois et un Prix Fedex, - un Jury Jeunesse (constitué de gagnants du concours de scénarios organisé par la Confédération Parascolaire) distinguera un film aussi, - un Prix de la Presse, pour lequel ce sera la troisième année. De plus, nous continuons d’étoffer notre offre courts en présentant des hors- compétitions ; et cette année, un bonus exceptionnel, une séance Courts Mais Trash à Minuit en salle 2 promettra d’être un événement…

Deux séances le vendredi 10/04 à 11:00 (compétition) et 16:00 (hors-compétition) dans la salle CINE 2.

La Compétition du Film Court est organisée avec l'aide de la Fédération Wallonie- Bruxelles.

Le jury est composé de: Christian Bontinckx (Médiateur), Michel Devillers (Président), Guy Trifin, Alain Galand, Gilles Reunis, Goekhan Kulak, Nathalie Lebel, François Stassens & Bénédicte Bourgois.

COMPETITION

WIEN FOR LIFE a film by Alidor Dolfing Cast: Wim Willaert, Mieke Dobbels, Thomas Ryckewaert & Jan Hammenecker Screenplay: Alidor Dolfing Photo: Maximiliaan Dierickx Music: Emmanuel Marcantuoni Special effects: Wiessenhaan Version: Ned. O.V., Eng. st 2014 / 24 min. / Dcp Contact: Sieber, 32/479/391.807

Une « comédie criminelle » autour de deux personnages dont l’amitié va souffrir à cause d’un billet de loterie gagnant…

80

LE ZOMBIE AU VELO a film by Christophe Bourdon Cast: Olivier Bonjour, Astrid Whettnall, Carlo Ferrante, Renaud Rutten, Frédéric Bodson, Eric Larcin, Sofia Sykopoulos & Nissim Renard Screenplay: Christophe Bourdon Photo: Frédéric Martin Edited by Bruno Pons Music: Greg Remy Special effects: Lionel Lè Version: Fre. O.V. 2015 / 24 min. / Dcp Contact: Les Films du Carré, 32/499/617.916

Avant-première mondialo-européo-belge ! Non, ce n’est pas juste une parodie des films des Dardenne ; c’est un vrai récit : le parcours d’un être asocial qui erre tel un zombie, cherchant sa place dans la société et qui est tout heureux lorsqu’il roule à vélo…

LA VALSE MÉCANIQUE a film by Julien Dykmans Music: Amaury Bernier Special effects: Julien Dykmans Version: Fre. O.V., Fre., Eng. & Ned. st 2014 / 5 min. 47 / Dcp Contact: Julien Dykmans, 33/6/2322.4875

En ce matin sombre et pluvieux, le peuple marionnette s’en va travailler, et comme chaque jour les gestes se répètent et les regards ne se croisent pas…

DOLLHOUSE a film by Marieke Versonnen Cast: Kimke Desart, Tine Laureyns, Jenne Decleir, Inge Paulussen, Gert Lahousse & Stef Wauters Screenplay: Marieke Versonnen Photo: Liesbet De Loof Edited by Marieke Versonnen Music: Adriaan Swerts Special effects: Siebe Vranx Version: Ned. O.V., Eng. st 2014 / 17 min. 56 / Blu-Ray Contact: Marieke Versonnen, 32/494/641.231

Drame psychologique, … mais avec un côté horrible ! Ce film raconte l’histoire d’une jeunette qui cherche sa place dans le monde… Après la séparation de ses parents, les relations avec sa mère vont se détériorer…

81 LES PECHERESSES a film by Gerlando Infuso Off voices: Erika Sainte & Erik Lambert Screenplay: Gerlando Infuso Photo: Gerlando Infuso Edited by Gerlando Infuso Music: Philippe Tasquin Special effects: Gerlando Infuso Version: No dialogue 2014 / 16 min. / Dcp Contact: Eklektik Prods, 32/2/534.7595

Trois femmes : Eve (la première !), Joséphine (la dernière de Barbe Bleue) et Cerise (une danseuse de cabaret), à trois époques différentes, bravent l’interdit !

ALLES VOOR DE FILM (EVERYTHING FOR THE MOVIES) a film by Lukas Buys Cast: Steve Aernouts & Dorien De Clippel Screenplay: Lukas Buys Music: And They Spoke in Anthems, Hugo Matthysen & Stan Lee Cole Version: Ned. O.V., Eng. st 2014 / 19 min. 44 / Blu-Ray Contact: Lukas Buys, 32/494/326.748

Lize, une jeune actrice, relit le scénario du film dans laquelle elle va jouer ; elle attend un gars de la production qui vient la chercher : ça se passe très bien lors du trajet, mais une fois arrivés sur place…

ED & SCHOELDAER a film by Maxime Pasque Cast: Kevin Dudjasienski, Helena Coppejans, Damien Marchal, Olivier Bonjour & Mounir Ait Hamou Screenplay: Kevin Dudjasienski & Maxime Pasque Photo: Romain Ferrand Edited by Jérôme Guiot Music: R.I.P. Bonaparte Version: Fre. O.V. 2014 / 20 min. 34 / Blu-Ray Contact: Left Field Ventures, 32/2/345.4505

Dans son petit salon de coiffure, Ed Scissor - ressassant son glorieux passé -, sa copine Léa Shoeldaer et l’employé Alan attendent le client… Et puis arrive Roméo Gonzo jr qui veut engloutir la petite entreprise !

82 DE VIJVER (THE POND) a film by Jeroen Dumoulein Cast: Kirsten Pieters Screenplay: Michel Sabbe Photo: Robrecht Heyvaert Music: Miguel Moerman Special effects: Vfx Version: Ned. O.V., Ned. & Eng. st 2015 / 15 min. / Dcp Contact: A team prods, 32/497/464.180

Une histoire poétique … et horrible ! Attention petite fille, il y a danger de révéler le mystère de l’étang derrière chez toi !

I WISH MY LIFE a film by Joachim Huveneers Cast: Kim Hertogs, Johny Voners, Erik Goris & Lukas Buys Screenplay: Joachim Huveneers Photo: Wesley Versteeg Edited by Herman Tilma Music: Brian Clifton Special effects: Wesley Versteeg Version: Ned. O.V., Eng. st 2014 / 15 min. / Blu-Ray Contact: Joachim Huveneers, 32/499/251.934

Quand Sarah est seule dans sa chambre pleine d’objets anciens, elle écoute toujours une chanson qui a le don de la calmer et de la pousser au rêve d’une autre vie…

DERNIERE PORTE AU SUD a film by Sacha Feiner Screenplay: Sacha Feiner Photo: Sacha Feiner Edited by Sacha Feiner Music: Alexandre Poncet Special effects: Sacha Feiner Version: Fre. O.V., Eng. st 2015 / 14 min. / Dcp Contact: Take Five, 32/2/534.6636

Le Monde, ce sont des étages, faits de pièces et reliés par des escaliers. Telle est la vision d'un enfant et de sa seconde tête siamoise, emmurés par leur mère dans le manoir familial depuis leur naissance…

83

PLUTÔT CREVER QUE MOURIR ICI a film by Jean-Baptiste Delannoy Cast: Luis Rego, Maryvonne Michel, Maud Bettina Marie, Pierre Lekeux, AntojO, Aurélia Bonta, Denise Schwab, Andrée Cambier Screenplay: Frédéric Castadot Photo: Patrice Michaux Edited by Bruno Pons Music: Simon Delannoy Version: Fre. O.V. 2014 / 14 min. 26 / Dcp Contact: Stromboli Pictures, [email protected]

Willy, fan de films d’action, ne peut se résoudre à attendre la mort dans sa maison de retraite, véritable prison pour lui… : il veut mourir en homme libre, il va donc s’évader avec l’aide de son poisson rouge, d’une infirmière et d’une bande de vieilles !

NOCT a film by Vincent Toujas Cast: Thomas Barraud Screenplay: Giles Daoust Photo: Thomas Pantalacci Edited by Vincent Toujas Music: Ernst Meinrath Special effects: David Scherer Version: Fre. O.V., Eng. st 2014 / 15 min. / Dcp Contact: Title Media, 32/496/548.789

Jay ne trouve plus sa place dans la société. Sans émotions ou sensations, il devient la proie d’une étrange présence qui se révélera être son bourreau… et sa guide vers la liberté !

84 HORS-COMPETITION

EDGAR ET LA DOUZE DEMOISELLE a film by Frédéric Legrand Cast: Bella Zio, Lola Destercq & Laetitia Trozzi Off voice: François Pirette Screenplay: Frédéric Legrand Photo: Frédéric Legrand Edited by Frédéric Legrand Music: Olivier Dogot Special effects: Frédéric Legrand Version: Fre. O.V., Eng. st 2014 / 13 min. / Dcp Contact: Frédéric Legrand, 32/471/493.593

Au final, qui est normal et digne d’être libre et aimé ? Tout le monde… sauf Edgar et la Douze Demoiselle. Quoique…

L’ÉCRAN DÉMONIAQUE a film by Patrick & Marilyn Hella Cast: Jean-Luc Couchard Screenplay: Patrick & Marilyn Hella Photo: Michel Baudour & Robin Sabrina Edited by Gilbert Olivier Music: Andrew Bolton & Martin Daniel Version: No dialogue 2014 / 3 min. 33 / Dcp Contact: Delfilms, [email protected]

Un homme marche tranquillement dans la rue et se retrouve pris au piège de l’écran !

DERNIERE FORMALITE (LOOSE ENDS) a film by Stéphane Everaert Cast: Bernard Marbaix & Bénédicte Philippon Screenplay: Thomas Vilquin Photo: Oliver Imfeld Edited by Bruno Pons Music: Stéphane Everaert Special effects: Dan Bruylandt, Fabien Deplanque & Chadi Abou Sariya Version: Fre. O.V., Eng. st 2014 / 14 min. 04 / Dcp Contact: Revolver Prod., [email protected]

Au seuil du Paradis, un vieil homme, a priori respectable, se fait recaler parce qu’il n’a pas accompli son destin…

85

DEEP SPACE a film by Bruno Tondeur Screenplay: Bruno Tondeur Music: Pierre Slinckx Version: Eng. st 2014 / 7 min. 06 / Blu-Ray Contact: Atelier de Production de La Cambre, 32/472/555.257

Brandon se voit confier sa première mission intergalactique : trouver une nouvelle espèce intelligente. Pendant de longs mois, il va vivre une expérience étrange sur une planète aux mœurs étonnantes.

EEFJE DONKERBLAUW a film by Charlotte Dewulf Cast: Celine Verbeeck & Joren Seldeslachts Screenplay: Mattijs Deraedt Photo: Nick Bollaert Music: Gregory Caron Special effects: PixMix & Mud Version: Ned. O.V., Eng. st 2014 / 10 min.46 / Dcp Contact: Het ReclameBureau, [email protected]

Tout est bleu chez Eefje qui en est très heureuse : confiture, maison, chaises, table, lit et meilleur ami… Elle voudrait pourtant entrer en contact avec les Gens Gris, mais ça ne marche pas… Puis vient le mignon et timide Roi Jaune Doré !

LA CHAIR a film by William Henne Cast: Lionel Fernandez, Michel Baladi & Sydney Scotto Screenplay: Louise Lemoine Torrès Edited by Marc Boyer Music: Michel Korb Version: Fre. O.V., Eng. st 2014 / 14 min. 40 / Dcp Contact: Zorobabel, 32/2/538.2434

Le fonctionnement de la société a été optimisé afin de servir au mieux l’économie, le dogme, la reproduction… Le corps de la femme aussi…

86 Jury presse

PRIX DE LA CRITIQUE

Pour la troisième année, un Prix de la Critique sera décerné au Meilleur Court Métrage Belge. Ce prix, remis dans dix festivals belges, est chapeauté par les deux associations nationales de cinéma en Belgique, l’U.C.C. (l’Union de la Critique de Cinéma) et l’U.P.C.B. (l’Union de la Presse Cinématographique Belge), qui délèguent 3 journalistes pour l'occasion. Christophe Clin (« Pour vous servir » en 2013) et Vincent Smitz (« Babysitting Story» en 2014) en ont été les deux premiers lauréats.

MARIE CHARETTE (UPCB) Chroniqueuse pour Be TV dans l’émission de cinéma belge Home Cinéma, cette journaliste œuvre à la RTBF (dans le 8-9 de Vivacité notamment) depuis 3 ans. Membre de l’UPCB depuis 2014, elle a réalisé, présenté et produit Synestetic, une web-émission culturelle et cinématographique, qui proposait de rencontrer un réalisateur en découvrant son univers. Actuellement, elle est aussi la rédactrice en chef d’une nouvelle chaîne culturelle jeune, intitulée Bim TV.

[email protected] 0498034091

STEFAN ERALY (UCC) Bien connu pour sa plume qu’il exerce aujourd’hui dans Le Journal du Médecin, ce journaliste indépendant formé à la KU Leuven (en sciences politiques et sociales) voue depuis toujours une passion pour le cinéma fantastique. Ancien président de l’UCC de 2005 à 2011, cet homme éclectique reste aujourd’hui bien impliqué dans l’organisme, faisant toujours partie du Conseil d’Administration. A l’occasion, il anime des séances de cinéma à la Cinematek de Bruxelles. [email protected] 0470262199

GAUTHIER KEYAERTS (UPCB) Journaliste pour Cinenews.be, ce licencié en Communication de l’ULB partage son temps entre l’univers journalistique (critiques de films, DVD, séries & de disques) et le monde artistique. Ex membre du Jury du 7ème Parallèle (2005) au BIFFF, il a autrefois animé des rencontres publiques (Wes Craven, Dario Argento, Lloyd Kaufman), composé des musiques d’ambiance et de sports publicitaires. Ce néo-membre de l’UPCB est par ailleurs régulièrement présent aux événements croisés entre le BIFFF et la Ligue des Droits de l’homme. [email protected] 0479265943

87 Invités

Nicolas Alberny

Si on devait le résumer en un seul mot, ce serait multitâche : auteur, compositeur, réalisateur, en passant par storyboardeur, monteur, producteur et même responsable des décors. Ce réalisateur français a fait sa patte sur une flopée de courts métrages en occupant toutes les fonctions possibles. Il se lance dans l’aventure du long-métrage en 2008 avec 8th Wonderland qui a reçu la mention spéciale du Jury 7ème Parallèle au BIFFF 2009. Il nous revient cette année avec Good boy, un des 4 segments de la production japonaise : Tokyo Grand Guignol (2014).

Filmo: 8th Wonderland (2008), Tokyo Grand Guignol (2014)

Juanfer Andres & Esteban Roel

Tous deux profs à l’Institut du Cinéma de Madrid, Juanfer et Esteban ont réalisé plusieurs courts ensembles, dont 036 où ils rencontrent Carolina Bang. C’est par l’entremise de cette dernière que le scénario de Shrew’s Nest arrive entre les mains de Alex de la Iglesia, qui décide de produire ce huis-clos tendu du tanga. Une initiative plus qu’heureuse, puisque le film a enchaîné les festivals de Toronto, d’Austin, de Londres et de Sitges avant de récolter 3 nominations au Goya !

Filmo: Shrew’s Nest (2014)

Samy Baaroun

Né en 1977 à Champigny-sur-Marne, Samy Baaroun est un auteur, scénariste et dialoguiste français. Après des études en philosophie, il collabore avec le journal Mouvance, rédigeant des critiques littéraires et des hommages biographiques. Il rédige également divers articles philosophiques articulant esthétique et politique : Les règles d’unité classique dans la philosophie politique de Machiavel in PhiloMag, Chateaubriand contre Bonaparte ou la lutte des goûts in La République des Lettres, Malaparte, Nimier : politique de l’esthétisme in ResPublica, Origine du dandysme in Souliers.net. Il rédige ensuite quelques livres dont Ghost Writer (M. Ben, Voyous ! Vous avez dit voyous ? Editions Baudelaire), puis comme auteur (Protest Song, histoire de la

88 chanson contestataire, à paraître). Il se tourne vers le cinéma en écrivant les scénarios et dialogues de Dealer et Döner, de Jean-Luc Herbulot, Loyal, de Guillaume Pierret et une série TV actuellement en développement : Contrebande.

Justin Benson & Aaron Moorhead

Tels Boule et Bill, Quick et Flupke ou encore Black & Decker, ce duo canadien est désormais inséparable : débarquant en 2012 avec Resolution qui écumera les festivals de genre, Benson et Moorhead vont très vite imposer un style unique ; enchaînant avec l’un des segments de VHS : Viral (2014), avant de mettre tout le monde d’accord avec Spring, véritable bulldozer de festivals qui engrange les prix comme une moissonneuse-batteuse récolte les graines. Depuis lors, le magazine Variety les a classés dans les 10 réalisateurs à surveiller en 2015, tandis qu’ils bossent sur leur nouveau projet, inspiré de l’occultiste victorien Aleister Crowley !

Filmo: Resolution (2012), VHS : Viral (2014), Spring (2014)

Andres Borghi

Né en Argentine tout juste un an avant la création du BIFFF (qui date de 1983 pour ceux qui sont déjà en train de compter sur leurs doigts), Andres Borghi a commencé à faire joujou avec la caméra dès ses douze ans ! Après son diplôme de réalisation à la Fundacion Teba, il enquille les courts métrages aussi barrés que généreux, réalisant même un court en Nouvelle-Zélande, intitulé Working Day, qui sera récompensé par Peter Jackson himself ! Creusant justement dans la veine loufoque des premières œuvres de Jackson, Borghi vient nous présenter son dernier né, Born to Die, suite officieuse de Bailando con el Peligro (2004). Preuve ultime qu’on n’a pas besoin de drogue pour s’éclater !

Filmo: Bailando con el Peligro (2004), Born to Die (2014)

Dan Bronchinson

Autodidacte, né à Paris en Mai 1969, il grandit en région parisienne. Il découvre très tôt le théâtre à travers des rôles dans des pièces classiques et se fait remarquer par divers metteurs en scène. Après avoir exercé de nombreux métiers, il entame sur le tard - en 2005 - une carrière de comédien. Il compte aujourd’hui à son actif une quinzaine de longs métrages ainsi qu'un certain nombre de courts métrages, publicités et clips. Il fonde sa société de production Mutipass Prod. en 2012. Il produit en 2014 Dealer, de Jean-Luc Herbulot, (sélectionné à Fantasia, L'Etrange Festival,

89 Raindance et vendu aux Etats-Unis, Allemagne, Suisse, Grèce et Turquie) dans lequel il tient le rôle principal. Il co-produit actuellement Super Z, de Julien De Volte et Arnaud Tabarly.

Filmo: Dealer (2014)

Joe Chien

Il est de retour dans le but de vous jouer un mauvais tour. Pour son troisième passage au BIFFF, Le petit prodige de Taipei vient nous régaler avec sa dernière œuvre en date : Zombie Fight Club. Un titre qui fleure bon l’hommage aux films d’exploitation, mais qui creuse surtout le sillon zombiesque amorcé avec Zombie 108. Comme si ce scénariste, producteur et réalisateur - pionnier du genre zomblard aux studios de Taipei - devait encore insister sur cette déferlante de sang neuf dans un cinéma local dominé par Hou Hsiao-hsien et Edward Yang. Mais nous, au BIFFF, on le savait déjà. Na !

Filmo: Zombie 108 (2011), The Apostles (2013), Zombie Fight Club (2014)

Jacob Cheung

Vous ne connaissez pas Jacob Cheung ? Peut-être que les noms de Chi Leung Cheung, Jacob C.L. Cheung ou Zhiliang Zhang vous disent quelque chose alors, parce que ce sont tous des alias de ce bon vieux Jacob. Natif de Hong Kong, ce réalisateur prolifique a explosé sur la scène internationale en 2006 avec son épique Battle of the Warriors, starring monsieur Andy Lau ! Entre les prix qu’il accumule et les coups de main qu’il donne à son ami Tsui Hark, il en profite pour venir nous présenter son dernier né ! Filmo: Beyond Sunset (1989), Always On My Mind (1993), Intimates (1997), Midnight Fly (2001), Battle of the Warriors (2006), The White Haired Witch Of Lunar Kingdom (2014)

Diego Cohen

Tout droit venu de Mexico, ce jeune réalisateur - encore relativement méconnu de ce côté-ci de l’Atlantique - a débuté dans le cinéma avec la comédie dramatique Amaneceres Oxidados (2010). Il débarque aujourd’hui au BIFFF afin de nous présenter son 2nd long métrage, dans un tout autre genre : deux fois primé au Blood Window en décembre 2014, Honeymoon devrait réjouir les amateurs de gore ; à ne pas voir par contre si vous comptez vous marier prochainement.

Filmo: Amaneceres Oxidados (2010), Honeymoon (2014)

90 André Cruz Shiraiwa

Ces dix dernières années, Cruz Shiraiwa a taquiné tous les formats possibles avec sa casquette de réalisateur, de la pub au documentaire, mais c’est surtout dans le clip vidéo que le bonhomme s’est véritablement épanoui ! Lauréat de plusieurs récompenses, il a travaillé avec les musiciens les plus prestigieux de la scène espagnole : Macaco, Fito y los Fitipaldis, Ojos de Brujo ou encore Jarabe de Palo, avant de se lancer dans son premier long-métrage, une dystopie corsée où il crucifie comme il se doit la télé poubelle !

Filmo: Another Frontier (2014)

Polina Davidova

Cette jeune et jolie Russe a seulement 21 printemps et crève déjà l’écran. Prudente en ces temps d’austérité, elle a suivi des cours d’économie après ses secondaires, ce qui ne l’empêcha pas d’utiliser son joli minois à bon escient et de faire un peu de mannequinat. En 2012, elle rentre dans le projet Volor Flex Music Vidéo, où elle rencontre Igor Kiselev, qui a aussitôt recommandé cette jolie demoiselle à Pavel Khavleev pour le rôle principal de III ! Merci Igor !

Filmo: III (2015)

Frank Ellrich

Au départ Frank Ellrich travaillait dans le marketing de grandes marques. Mais lorsque l’électro traverse et chamboule le monde musical des années 90, il quitte son boulot conventionnel et se lance ! Il devient Dj, producteur et propriétaire de son propre label. Il fait la connaissance de Pavel et de son frère Vitaly, et cette amitié dépassera les frontières musicales, puisqu’il devient le producteur de leur premier film : Random (dans lequel il a même un petit rôle). Peu étonnant vu le succès du premier qu’il suive Pavel sur son second long : III, qu’il est fier de présenter au BIFFF.

Filmo : Random (2013), III (2015)

Isaac Ezban

Après avoir étudié le cinéma à Londres, New York et Mexico City, Isaac Ezban s’est mis à écrire quelques romans et à réaliser des courts métrages appréciés entre autres par Guillermo Del Toro (ouais, rien que ça !). Avec The Incident, son premier long, Isaac Ezban était très bien parti, puisque le pitch avait été primé au Fantastic Market d’Austin, en 2013. Une

91 grosse année plus tard, non seulement il vient avec le produit fini au BIFFF, mais il va également défendre son segment de l’anthologie appelée à devenir culte : Mexico Barbaro !

Filmo: The Incident (2014), Mexico Barbaro (2014), Los Parecidos (2015)

Veronika Franz & Severin Fiala

À l’instar de leur film, leur duo est une histoire de famille (en moins glauque, on vous rassure) : respectivement compagne et neveu du réalisateur/producteur Ulrich Seidl, Veronika Franz - scénariste attitrée de Seidl et journaliste au quotidien autrichien Kurier - et Severin Fiala, qui s’est fait la main sur des courts-métrages tels que Kern et Elephant Skin, ont joint leurs talents pour un huis-clos pas piqué des hannetons. Résultat ? Une brouette de prix pour Goodnight Mommy, dont le Méliès d’Argent au dernier festival de Sitges !

Filmo: Goodnight Mommy (2014)

Evgeny Gagarin

Qu’il est cocasse de voir aujourd’hui cet ancien Dj dans un rôle de prêtre (aux pratiques shamaniques étranges). En effet Evgeny Gagarin, comme ses camarades de III, a longtemps côtoyé le milieu de la nuit et de la musique électro avant de passer devant la caméra. Pour cette 33ème édition du BIFFF, il fait le déplacement depuis sa Russie natale, afin de soutenir l’équipe avec laquelle il évolue en tant qu’acteur depuis 2012.

Filmo: Random (2013), III (2015)

Paolo Gaudio

Avec un diplôme de philosophie et un autre de cinéma, Paolo Gaudio est forcément catalogué comme un intello. Pourtant, question passion, les comics l’emportent sur la métaphysique : à travers ses courts métrages, il n’a cessé de travailler cette influence visuelle qu’il saupoudre allègrement de fantastique. Depuis lors, toutes les techniques d’animation (de la glaise vintage au CGI) n’ont plus aucun secret pour lui ! Son premier long-métrage, Fantasticherie di un Passeggiatore Solitario, s’en ressent forcément ; puisque philosophie, esthétique mélancolique et stop-motion s’y mêlent pour un voyage expressionniste assez unique !

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Filmo: Fantasticherie di un Passeggiatore Solitario (2014)

Marwan Hamed

Travaillant d’abord comme assistant-réalisateur auprès de Samir Saif et Sherif Arafa, Marwan Hamed décide de voler de ses propres ailes en 2005. Et on peut dire que monsieur ne fait pas dans la demi-mesure ! En adaptant L’Immeuble Yacoubian, le best- seller d’Alaa Al-Aswany, le jeune réalisateur réalise à l’époque le film le plus cher de l’histoire du cinéma égyptien. Récompensé à Tribeca, Sao Paulo et Montréal, son film l’installe définitivement dans le paysage du cinéma mondial. Cette année, il vient pour la première fois au BIFFF avec The Blue Elephant !

Filmo: L’Immeuble Yacoubian (2006), Ibrahim Labyad (2009), 18 Days (2011), The Blue Elephant (2014)

Jean-Luc Herbulot

Autodidacte à la Robert Rodriguez (réalisateur, monteur et scénariste), Jean Luc arrive en 2000 à Paris où il crée sa société DigitalDiesel, produisant et réalisant de nombreux clips diffusés sur les principales chaînes musicales. Après de nombreux courts métrages (Concurrence Loyale, Sick, Stabat Mater), il emballe son premier long-métrage, Dealer, en mai 2014. Brut, tendu et d’une efficacité redoutable, Dealer enflamme les festivals du monde entier et sert de carte de visite en or pour son réalisateur. Eh oui, le lascar vient de signer à Hollywood pour The Bends, starring celle qui a détruit la confiance de millions de couples depuis sa prestation mémorable dans Gone Girl : Rosamund Pike…

Filmo: Dealer (2014)

Alejandro Hidalgo

Il a peut-être ramé pendant deux ans afin de réaliser son premier film, mais ce trentenaire tout frais a de quoi être fier ! Avec The House at the End of Time, cet ancien élève de Robert Mc Kee - le prêtre de l’écriture scénaristique - a tout simplement réalisé le deuxième plus gros succès du box-office vénézuélien, surpassant carrément des mastodontes tels que Le Sixième Sens et Nightmare on Elm Street ! Après l’effet Cannes et l’effet Blood Window, Alejandro Hidalgo se sent enfin prêt à affronter l’effet BIFFF…

Filmo: The House at the End of Time (2013)

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Pavel Khvaleev

Avant de faire frissonner les spectateurs avertis des salles obscures, Pavel Khvaleev a fait danser les noctambules du monde entier. Avec son frère Vitaly, ils ont créé en 2004 : MOONBEAM, une expérience sonore ambitieuse qui a propulsé le duo fraternel dans le top 100 des meilleurs Dj du monde selon un magazine spécialisé en 2009 ! En 2012, il débute une carrière cinématographique avec Random, un film directement disponible sur l’internet russe, et qui se place immédiatement dans les 50 films les plus téléchargés. Aujourd’hui il nous présente III, qui vous plongera dans les méandres de l’inconscient de deux sœurs pendant une rude épidémie.

Filmo: Random (2013), III (2015)

Conor McMahon

Tombé dans la marmite du fantastique après être tombé sur Evil Dead 2, Conor McMahon a tout fait pour réaliser son rêve de réalisateur : docus, clips vidéo, courts (dont un primé à Sitges), une série de six épisodes répondant au doux nom de Zombie Bashers, et quatre longs métrages ! Il était d’ailleurs venu nous faire coucou en 2013 avec Stitches et son clown borderline. Evidemment, comme le BIFFF lui a fait un effet bœuf, il revient cette année avec sa nouvelle perle horrifique : From the Dark !

Filmo: Dead Meat (2004), The Disturbed (2009), Stitches (2012), From the Dark (2014)

Yoshihiro Nishimura

Légende japonaise des effets spéciaux, Yoshihiro Nishimura n’est plus à présenter. Ce monstre d’inventivité a une riche et longue carrière derrière lui dans le cinéma gore où ses créations éclipsent bien souvent les œuvres mêmes. En 2008, il réalise son premier long-métrage, Tokyo Gore Police, lui apportant la consécration internationale. Après, c’est une longue histoire d’amour avec le BIFFF : Helldriver, Cold Fish, Karate-Robo Zaborgar, Zombie Ass ; vous connaissez tous son œuvre sur le bout de doigts ! Trois ans après son dernier passage à Bruxelles, le Japonais le plus fou et le plus talentueux du cinoche de genre revient nous présenter Ninja war of Torakage !

94 Filmo: Suicide Club (2001), Tokyo Gore Police (2008), The Profane Exhibit (2013), Ninja War of Torakage (2014)

Claudio Noce

Après une fin de siècle dédiée aux documentaires et à la pub, Claudio Noce se lance avec un succès fracassant dans la fiction : son court- métrage Aria (2005) est sélectionné à Venise et s’en va quelques mois plus tard gagner le European Film Award. Quatre ans plus tard, son premier long (Good Morning Aman) suit une trajectoire tout aussi glorieuse, récoltant au passage le prix de la meilleure réalisation aux FICE Awards ! Cette fois, il nous revient avec un thriller au sous-texte politique qui donne envie d’inviter Amnesty à la Noce !

Filmo: Good Morning Aman (2009), Ice Forest (2014)

Ivan Noel

Suivez bien, la phrase qui suit a de quoi vous foutre le jet- lag : espagnol ayant grandit en France et vivant actuellement en Argentine, Ivan Noel a réalisé son premier court-métrage à l’âge de 11 ans à … Bruxelles ! Dès le début de sa carrière, il a toujours autofinancé ses films. En plus de la casquette de réalisateur, il endosse aussi celles de scénariste, monteur, producteur et compositeur. Cet autodidacte a pour habitude d’ensuite mettre ses films terminés en libre accès sur Internet. Mais, cette fois, c’est la compétition Internationale du BIFFF qui attend son 6e long métrage : The Returned !

Filmo: In Your Absence (2008), Brecha (2009), Primary ! (2010), Vuelve (2013), Limbo (2014), The Returned (2014)

Alberto Rodriguez

Après ses études en son & image à l’université de Séville, Alberto Rodriguez se fait remarquer en 1997 avec son premier court (Banco), co-réalisé avec Santiago Amodeo. Il devra pourtant attendre 2005 et son film 7 Virgins pour être vraiment considéré comme un p’tit jeune prometteur du cinéma espagnol ! Et il n’a pas volé cet éloge : en 2012, il ringardise d’un coup tous les polars en réalisant le tendu-du-slip Unit 7, qui se paie 16 nominations aux Goya, rien que ça ! ; deux ans plus tard, l’enfant prodige remet le couvert avec La Isla Minima, énoooorme succès critique et public qui cumule une fois de plus 16 nominations aux Goya, et repart carrément avec dix victoires, dont celle du meilleur réalisateur…

95 Filmo: The Pilgrim Factor (2000), The Suit (2002), 7 Virgins (2005), After (2009), Unit 7 (2012), La Isla Minima (2014)

David Rühm

Si le BIFFF a attrapé un Rühm en 2015, précisons qu’il nous vient d’Autriche et qu’il n’a que sa bonne humeur de contagieux ! Habitué des pubs commerciales comme du Festival de Cannes (où il présenta successivement son court, Les Lignes Mystérieuses, en 1991 et son long, La Fuite, en 1992), David Rühm mettra 17 ans avant de revenir derrière la caméra. Et, franchement, on ne lui en veut pas du tout, car son Therapy for a Vampire est une réussite incontestable !

Filmo: The Escape (1992), El Chicko-Der Verdacht (1997), Therapy for a Vampire (2014)

Sung-Bo Shim

2003, c’est l’année de Memories Of Murder. Une claque monumentale et un genre qui se conjugue désormais en coréen. Au scénario, un homme qu’on appelle Shim Sung-bo. Plus de dix ans après, il est de retour et s’arroge la casquette de réalisateur pour un premier film tiré d’un fait divers sordide. Un coup d’essai qui se révèle être un véritable coup de maître, puisque Haemoo a été choisi pour représenter la Corée du Sud aux Oscars 2015 ! Et kicéki débarque cette année au BIFFF afin de vous foutre un mal de mer monumental ?

Filmo: Haemoo (2014)

Hiroshi Shinagawa

Diplômé du Yoshimoto New Star Creation College (l’I.A.D. à Tokyo, en quelque sorte), Shinagawa a tout logiquement commencé sa carrière en tant que comédien, versant d’abord dans l’humour en duo avec Tomoharu Shoji. En 2009, il adapte son autobiographie à succès et réalise du coup, avec Drop, son premier long-métrage. Le succès étant au rendez-vous, Shinagawa confirme dès lors qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même : en 2011, il adapte son deuxième bouquin et Slapstick Brothers est un nouveau succès ! Avec Deadman Inferno, Shinagawa lâche la vanne urbaine pour le gore insulaire, et nous offre l’avant-première au BIFFF !

Filmo: Drop (2009), Slapstick Brothers (2011), One Third (2014), Deadman Inferno (2015)

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Karoly Ujj Meszaros

Après des études en sciences économiques, Mészáros n’a pas perdu son temps à calculer le pouvoir d’achat de la Hongrie. Fasciné par l’image, il s’est très rapidement tourné vers la publicité, où il s’est fait la main sur plus de 150 clips, tout en bricolant dix courts métrages couronnés de 11 prix dans des festivals à travers le monde. Désormais cador de l’image léchée, il se lance enfin dans le grand bassin avec Liza, The Fox-Fairy dont le scénario burlesque a été chouchouté par des ateliers de développement de scripts aussi divers que ceux de Cannes et de Rome !

Filmo: Liza, The Fox-Fairy (2014)

Eihi Shiina

Aujourd’hui, il y a Gone Girl… Mais avant, il y avait surtout Audition, de Takashi Miike, et sa collégienne frappadingue Asami qui donnerait des cauchemars à Ted Bundy ! À l’époque, Eihi Shiina n’a que 22 ans, mais sa voie semble toute tracée : elle tourne Sky High avec Kitamura, Hold Up Down avec Sabu, Outrage avec Kitano, mais son réalisateur fétiche reste l’inénarrable Yoshihiro Nishimura ! Cinq collaborations au compteur, bien connues du BIFFF ; puisqu’il s’agit de Tokyo Gore Police, Vampire Girl VS Frankenstein Girl, Helldriver, The Profane Exhibit et The Ninja War of Torakage qu’elle vient nous présenter cette année ! On en oublierait presque que cette icône du genre est également top model à ses heures perdues…

Filmo: The Audition (1999), Sky High (2003), Tokyo Gore Police (2008), Helldriver (2010), Outrage (2010), The Profane Exhibit (2013), The Ninja War of Torakage (2014)

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La 1ère édition du European Genre Film Market (EGFM) ainsi que la 5e édition du Marché de Coproduction International FRONTIERES se déroulera du 9 au 11 avril 2015, lors du 33e BIFFF à Bruxelles. Afin de créer, développer et renforcer les synergies professionnelles pour la production, les ventes et la distribution de films de genre de qualité en Europe et ailleurs dans le monde, l’EGFM vous propose une plateforme unique afin de promouvoir votre société, votre film ou votre association :

- Des stands au marché

- Une librairie vidéo digitale / visions au marché même

- Publicités dans le Guide du Marché / un catalogue LVD

- Flyers promotionnels insérés dans les sacoches du Marché

- Posters promotionnels

- Tables personnalisées au sein du Club EGFM

- Rencontres, sessions RP et workshops

Pascal Diot EGFM & Frontières Managing Director [email protected] Mob. +33 6 07 26 90 33 www.BIFFF.net

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FRONTIÈRES@BRUXELLES 2015 ANNONCE SA SÉLECTION DE PROJETS ET OUVERTURE DES SOUMISSIONS POUR FRONTIÈRES@FANTASIA 2015

Fort du succès remporté en 2014 avec la première édition de Frontières@Bruxelles, et un taux de participation record pour sa troisième édition nord-américaine au Festival international de films Fantasia, le Marché de coproduction internationale Frontières s’exporte en sol européen pour une deuxième année. Sa cinquième édition aura lieu au Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF), du 9 au 11 avril 2015.

Les accréditations pour Frontières au BIFFF sont maintenant ouvertes, ainsi que les soumissions de projets pour Frontières@Fantasia 2015 (jusqu’au 31 mars).

Frontières est le seul marché de coproduction internationale entre l’Amérique du Nord et l’Europe, axé spécifiquement sur la production et le financement des films de genre. Frontières est de retour au cœur de l'Europe avec une sélection qui accueille un plus grand nombre de projets pour sa session de pitch, et met également en vedette un «Market Spotlight» qui permet de présenter les meilleurs projets de films de genre venant du monde entier. Le «Market Spotlight» à Bruxelles mettra en vedette des projets co-présentés par Blood Window (Ventana Sur) en Argentine et l’European Genre Forum au Tallinn Black Nights Film Festival. Frontières@Bruxelles dévoile une nouvelle section intitulée «Seeking Director», qui comprend trois projets en développement à la recherche d’un réalisateur : DAMNATION ISLAND (Pays-Bas, Phanta Film et Goldman Film), THE HAG (Canada, Six Island Productions et Devonshire Productions) et THE LODGERS (Irlande, Tailored Films).

Suite à l’annonce de la pré-sélection de ON THE THRESHOLD, l’adaptation anglaise de SUR LE SEUIL de Go Films et Érik Canuel (BON COP, BAD COP), la sélection pour Frontières@Bruxelles s’annonce attrayante avec des projets de cinéastes émergents et établis, tels que ceux de la productrice Carole Scotta (ENTRE LES MURS, COCO AVANT CHANEL, LAST NIGHT), du

100 réalisateur John Harrison (DUNE: The Miniseries, TALES FROM THE DARKSIDE: THE MOVIE), des producteurs Misha Jaari et Mark Lwoff (CONCRETE NIGHT), du réalisateur Alexandre O. Philippe (THE PEOPLE VS. GEORGE LUCAS, DOC OF THE DEAD), du producteur exécutif Michael Baker (YPF, EVERYTHING’S GONE GREEN) et du producteur Andrew D. Corkin (WE ARE WHAT WE ARE de Jim Mickle, MARTHA MAY MARCY MARLENE).

La productrice Anne-Marie Gélinas (TURBO KID) déclare : « Pour nous à EMAfilms, la participation à un marché comme Frontières est au centre de nos activités de développement et packaging pour nos projets en cours. C’est un endroit où les décideurs de l’industrie se rassemblent dans un environnement propice à l’échange. » Le très attendu TURBO KID, une coproduction d’EMAfilms, a fait ses débuts comme projet Frontières en 2012. Le film a été présenté en première mondiale au Festival du film de Sundance à la fin janvier avec grand succès, et sera également présenté ce mois-ci au marché EFM de Berlin, dans le cadre de Perspective Canada. EMAfilms revient à Frontières 2015 avec son nouveau projet, JESSIE’S DEMONS, aux côtés du réalisateur Eugene Garcia (BURNT EDEN).

Les accréditations pour les éditions 2015 de Frontières@Bruxelles et le Marché européen du film de genre (EGFM) sont maintenant ouvertes. Profitez de notre tarif « Early Bird » jusqu’au 20 février.

Les soumissions de projets pour Frontières@Fantasia 2015 sont maintenant ouvertes (date limite : 31 mars).

101 La sélection complète de Frontières@Bruxelles 2015 :

PROJETS FRONTIÈRES

78:52 (États-Unis) Réal/Scén: Alexandre O. Philippe Scén: Kerry Deignan Roy (Exhibit A Pictures)

BEWARE OF THE DOG (Italie) Réal: Giovanni Bufalini Scén: Giovanni Bufalini, Francesco Bufalini et Marco Greganti Prod: Mario Lanti et Alan Vele (Al One Srl)

DÖNER (France) Réal: Jean Luc Herbulot Scén: Jean Luc Herbulot et Samy Baaroun Prod: Alexis Perrin (Rumble Fish Productions)

GEORGIE (Royaume-Uni) Réal: Johnny Kevorkian Scén: Craig Rutherford Prod: Gerry Maguire (Pins et Needles Media)

JESSIE’S DEMONS (Québec) Réal/Scén: Eugene Garcia Prod: Anne-Marie Gélinas et Benoît Beaulieu (EMAfilms Inc.)

LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE (France) Réal: Dominique Rocher Scén: Dominique Rocher, Guillaume Lemans et Jérémie Guez Prod: Carole Scotta (HAUT ET COURT)

ON THE THRESHOLD (Québec) Réal: Érik Canuel Scén: Celeste Parr Prod: Nicole Robert (GO FILMS)

ONCE UPON A TIME IN JERUSALEM (Espagne) Réal: David Muñoz et Adrian Cardona Scén: David Muñoz Prod: David Muñoz, Valentina Chidichino, Daniel Antequera et Adrian Cardona

ONE DROP (Canada) Réal: Tricia Lee Scén: Corey Brown Prod: Tricia Lee et Brigitte Kingsley (A Film Monkey Production) Prod. exécutif: Michael Baker (Bunk 11 Pictures)

ORPHEA (Belgique) Réal: Léo Médard Scén: Dick Tomasovic Prod: Nicolas George (Films du Carré)

SINNERS (Royaume-Uni) Réal: Steven Sheil Scén: James Charkow, David Murdoch et Steven Sheil Prod: David Murdoch (Sinner Films Ltd)

SKIN & BONES (Canada) Réal: Casey Walker Scén: Pascal Trottier, Peter Scott Vicaire et Casey Walker Prod: Casey Walker (Cave Painting Pictures)

102 THE SONATA (France) Réal: Andrew Desmond Scén: Andrew Desmond et Arthur Morin Prod: Laurent Fumeron, Rodolphe Sanzé et Daniel Goroshko (The Project)

SPARE (É-U) Réal/Scén: Kevan Tucker Prod: Andrew D. Corkin, Tim O’Neill, Jared Parsons et Bryan Reisberg (Uncorked Productions)

UBU (É-U-Pologne) Réal: John Harrison Scén: John Harrison et Stephen Billias Prod: Wojtek Jezowski (Black Rabbit)

VIVA BERLIN! (Allemagne) Réal: Moritz Mohr Scén: Benjamin Karalic Prod: Benjamin Munz (Rat Pack Filmproduktion)

VIVARIUM (Irlande) Réal: Lorcan Finnegan Scén: Garret Shanley Prod: Brendan McCarthy et John McDonnell (Fantastic Films)

MARKET SPOTLIGHT

FUCK THE WORLD (Espagne) Réal: Santiago Alvarado Scén: Ramon Salas et Santiago Alvarado Prod: Joaquim Vivas (Magno Entertainment SL) – coprésenté avec Blood Window, Ventana Sur

ICKERMAN (France) Réal/Scén: Seth Ickerman (Savitri Joly-Gonfard et Raphael Hernandez) Prod: REEL SUSPECTS – coprésenté avec l’European Genre Forum, Tallinn Black Nights Film Festival

ONCE UPON A TIME IN JERUSALEM (Espagne) Réal: David Muñoz et Adrian Cardona Scén: David Muñoz Prod: David Muñoz, Valentina Chidichino, Daniel Antequera et Adrian Cardona – coprésenté avec Blood Window, Ventana Sur

WHITE POINT (Finlande) Réal: Akseli Tuomivaara Scén: Vesa Virtanen Prod: Misha Jaari et Mark Lwoff (Bufo) – coprésenté avec l’European Genre Forum, Tallinn Black Nights Film Festival

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SEEKING DIRECTOR SPOTLIGHT

DAMNATION ISLAND (Pays-Bas) Scén: Wijo Koek Prod: Petra Goedings et Edwin Goldman (Phanta Film et Goldman Film)

THE HAG (Canada) Scén: Justin Simms et Paul Scherzer Prod: Paul Scherzer et Paula Devonshire (Six Island Productions et Devonshire Productions)

THE LODGERS (Irlande) Scén: David Turpin Prod: Ruth Treacy et Julianne Forde (Tailored Films)

Créé en 2012 dans le cadre du Festival international de films Fantasia, Frontières s’est depuis développé en un circuit transatlantique biannuel entre Montréal et Bruxelles. Frontières est le premier marché du film à se concentrer spécifiquement sur la coproduction de cinéma de genre entre l’Amérique du Nord et l’Europe. Frontières est une collaboration entre le Festival international de films Fantasia, le Festival international du film fantastique de Bruxelles (BIFFF) et Vision-in-Motion. Cette année, Frontières aura lieu à Bruxelles du 9 au 11 avril pendant le BIFFF, et à Montréal du 23 au 26 juillet dans le cadre de Fantasia. Frontières est rendu possible grâce au généreux soutien de Creative Europe, la SODEC, Téléfilm Canada, la Région Bruxelles Capitale, Visit Brussels, Wallimage, le Netherlands Film Fund et la Fédération Wallonie- Bruxelles.

Pour plus d'informations, visitez le frontieresmarket.com

CONTACT Lindsay Peters

Directrice du marché et de l’industrie Marché de coproduction internationale Frontières Festival International de Films Fantasia [email protected]

104 Cosplay

BIFFF et Be Cosplay sont ravis de vous inviter à leur 9ème concours cosplay annuel lors du BIFFF. Une fois de plus, les fans de tous âges ouvrent tous les régistres pour donner vie à leurs personnages préférés. Dans le cosplay, les gens de tous les horizons entrent en contact avec leur côté artisanal et ainsi recréent les costumes de leurs personnages préférés. Lors des compétitions, en plus de leurs costumes faits main, les cosplayeurs montent sur scène pour présenter leur travail et rendre hommage à leurs séries favorites avec de courtes performances. Alors que les costumes doivent être le plus précis possible, la prestation leur donne plus de liberté créative afin qu’ils puissent reconstruire des prestations dramatiques ainsi que des danses humoristiques.

L’année passée, nos talentueux jurés ont choisi Cyanide pour rejoindre Cyclone X et représenter la Belgique lors de la finale d’EuroCosplay 2014 à Londres.

Cette année, on a quelque chose de spécial pour nos visiteurs habituels: en plus de la 5ème sélection, EuroCosplay belge propose aussi la sélection pour la saison 5 de l'European Cosplay Gathering. Comme vous le savez, la finale de EuroCosplay fait rivaliser une quarantaine de candidats européens représentant différents pays lors d’une bataille où l’artisanat prime, et ce en octobre pendant le London MCM ComicCon. Pour l’European Cosplay Gathering, un représentant solo et un groupe de 11 pays différents prenent part à la finale qui est organisée en juillet lors du Japan Expo Paris. Bénéficiant du meilleur podium cosplay d’Europe, la compétition donne aux concurrents l'occasion de nous montrer des prestations fantastiques devant une foule de plus de dix mille personnes. Pour ces deux événements, les participants reçoivent le voyage pour accéder aux finales respectives et la merveilleuse occasion de faire partie de la chaleureuse et accueillante communauté cosplay européenne.

Date : Dimanche 12 avril Heure : 14h Lieu : Ciné 3

105 Focus Argentine

Certaines contrées lointaines se parent parfois d’images d’Epinal un peu limitées, à l’instar du frites-moules pour la Belgique. Et c’est vrai que, lorsqu’on pense à l’Argentine, c’est la Patagonie de Florent Pagny, le ballon de Maradona ou Evita version Madonna qui surgissent, tel un réflexe un peu ringard (rappelons au passage qu’Ushuaïa n’est pas qu’un gel douche). Pourtant, cette immense fourche qui vient piquer le Pôle sud est une véritable mine d’or créative - de Borges à Bioy Casares - et a surtout l’une des industries cinématographiques les plus dynamiques d’Amérique du Sud : le pays de Ricardo Darin et Gaspar Noé regorge de talents connus : Campanella et son Oscar en 2010 pour El Secreto de sus ojos, Marcelo Pineyro et La Méthode, Carlos Sorin et son Bombon el Perro, mais aussi d’autres passionnés qui ne demandent qu’à exploser sur la scène internationale. Futurs héritiers cinéphiles de Julio Cortazar, écrivain fantastico- surréaliste argentin (né d’ailleurs à Ixelles) ? Nous, on y croit : alors, le coup de projo au BIFFF, ces Argentins le méritent amplement. Ne fut-ce que pour clouer le Malbec à leurs détracteurs…

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Alors là, fallait pas louper le coche ! L’année où le BIFFF lance son premier Marché du Film de Genre tout en mettant en exergue le cinoche argentin à travers son focus, il était tout simplement impensable de ne pas parler du Blood Window ! Kesako, nous direz- vous ? Eh bien, sous ses faux airs d’application gore de Microsoft se cache en fait le plus grand marché du film de genre en Amérique Latine. Indissociable désormais du Ventana Sur à Buenos Aires, le Blood Window est tout simplement le cousin de notre marché de coproduction Frontières, tout en assurant la promotion d’œuvres sud-américaines en postproduction. Après un long périple au bout du monde, le BIFFF revient avec quelques échantillons bien relevés, où la peur se nomme « el miedo »…

107 Hong Kong Is Back !

Fidèle de la première heure, le BIFFF a toujours gardé un œil attentif sur le cinéma HK. Cette année, à l’occasion du 50e anniversaire du HKETO (Hong Kong Economic and Trade Office) à Bruxelles, le BIFFF vous offre le meilleur de l’industrie cinématographique du célèbre « port parfumé » ! Et, petit bonus, le HKETO remettra également un prix spécial à l’un des lauréats de la compétition internationale, le Hong Kong Office Golden Jubliee Award.

108 Rétro Kung Fu

Hong Kong et le cinoche kung fu, c’est un peu comme le stoemp carottes et la Belgique : c’est indissociable ! Popularisé dans les années 70 grâce à des as de la tatane tels que Bruce Lee, Jackie Chan ou Sammo Hung, et relifté à travers le wu xia pan cher à Tsui Hark, le genre est vite devenu culte et reconnu au niveau mondial : les 4 Oscars de Tigre et Dragon en sont la preuve la plus flagrante. Alors que sa suite est prévue pour cette année, le BIFFF en profite pour organiser une petite rétrospective de classiques incontournables pour tout amoureux de la baston qui se respecte !

1972 1980 1983 1986 1986

1992 1993 2004 2004 2013

Plus d’infos sur www.bifff.net

109 I’m A Seoul Man

Encore très confidentiel jusque dans les années 80, le cinéma coréen a vite rattrapé son retard avec sa nouvelle vague de réalisateurs talentueux (dont le tiercé gagnant composé de Park Chan-wook, Kim Ki-duk et Bong Joon-ho), faisant du Pays du Matin Calme l’un des seuls au monde dont le cinoche fait maison peut rivaliser avec les grosses machines américaines ! Cela fait désormais une dizaine d’années que le BIFFF promeut avec enthousiasme une production tout simplement hors normes, qui est désormais un gage évident de qualité !

110 Seance Jekino

Matinée enfantine: Mini et les Moustiques - Jannik Hastrup

Petite coccinelle toujours partante pour faire le plein d’aventures, Mini travaille dans un cirque de puces avec Egon et Dagmar. Miranda, puce intermittente du spectacle, décide de saboter un numéro et tout porte à croire que Mini en est le seul responsable. Forcé à l’exil, il tombe carapace contre carapace avec un gang horrible mené par l’infâme Basse. Ce dernier le force d’ailleurs à commettre un vol chez les abeilles, mais Mini se fait choper comme une bleusaille et est condamné aux travaux forcés à perpétuité par les ouvrières du miel… Evidemment, Miranda se sent très vite coupable et va tout faire pour l’aider à s’échapper. Y arriveront-ils ?

Mini et les Moustiques est la seconde adaptation sur grand écran des aventures de Mini. Le film est réalisé par Jannik Hastrup, un briscard Danois de l’animation dont le style unique fait de lui un véritable franc-tireur sur la scène de l’animation.

Point d’orgue de la matinée enfantine organisée avec le distributeur Jekino, Mini et les Moustiques fera partie d’une série d’activités aussi amusantes que merveilleuses destinées aux 4 ans et plus. Nos chers bambins pourront même laisser s’exprimer leur créativité et apprendre les bases de l’animation avec le fameux « Film Frizzles » de Jekino !

Attention, cette séance est uniquement en néerlandais.

Ciné 2 Dimanche 19 avril 10h Film Frizzles : 11h30 à 13h Prix : Film + Film Frizzles + goodies au prix d’une séance Confirmation obligatoire : confirmer le nombre d’enfants et adultes avant le 14 avril à [email protected]

111 112 Gaming Madness Days

7 days of OFF festival with tournaments, board games, master class and more...

Qui n’a pas voulu, après une énième vision d’Evil Dead, décimer des zombies par dizaines ? Qui n’a pas voulu faire des courses-poursuites dignes d’un Mad Max ? Grâce au Jeux Vidéo, c’est désormais possible ! Les anciens du BIFFF se souviennent peut-être des LAN-Parties endiablées organisées aux Halles de Schaerbeek. Eh bien, cette année on remet le couvert en changeant quelque peu le concept : finie, la matrice unique pour un concours-LAN, mais une panoplie d’endroits geeks à Bruxelles où vous pourrez vous adonner à tous ces plaisirs et plus encore. Venez battre des records de Speedrun, craignez la nuit avec DeadLight, faites connaissance avec le monde du Jeu indépendant via une Masterclass et un docu, survivez à une nuit de Jeux de Société Zombie, vivez une rétrospective du Survival Horror en live, rencontrez des développeurs dans un décor unique ou encore mieux : gagnez carrément des prix aux tournois Super Smash Bros, LoL et la map zombie de Call Of Duty !

Tout ça se passera en journée, avant que n’ouvrent les portes du festival. Venez nombreux, découvrez les meilleures gaming zones de Bruxelles et gagnez des tickets d’entrée au BIFFF !

Un marathon d’activités 7 Avril : Tournoi de Left For Dead – Outpost – 14h à 21h 8 Avril : Tournoi de Speedrun de jeux Survival Horror – Hyperion – 14h à 21h 9 Avril : Une rétrospective des jeux d’horreur de Atari à Xbox One – Schrodinger’s Cat – 14h à 21h 10 Avril : Tournoi de Sunset Overdrive – EGO – 13h30 à 21h 13 Avril : Tournoi de Super Smash Bros avec des règles fantastiques et cosplay – Game- In Manga Café – 14h à 20h 14 Avril : Première Européenne de Game Loading : Rise Of The Indies + Masterclass autour du Indie Gaming + Remise des prix - BIFFF – 15h à 18h 16 Avril : Une nuit de Jeux de société Zombies organisé par la Brussels Games Fesitval – La Table – 22h à 4h Pour les inscriptions veillez-vous adresser aux organisateurs des tournois !

113 Voici nos USUAL SUSPECTS :

EGO: Créée en Juin 2014, l’ European Gaming Organisation est une association sans but lucratif ayant pour objet la promotion des jeux vidéo et de l’eSport sur console. La EGO organise des évènements e-Sportifs plus communément appelés LANs où se disputeront, régulièrement, les meilleurs joueurs sur les jeux les plus médiatisés (FIFA, COD : Advanced Warfare, Halo,…). http://www.egorganisation.com/ Inscription: [email protected]

Schrodinger’s Cat: Café événementiel qui propose des jeux vidéos, des séries, des concerts, des soirées costumées, des comics, des jeux de sociétés et de bonnes bières belges. http://www.schrodingers-cat.be/

La Table: Jouer et manger sont deux plaisirs qui se rencontrent sur nos tables ! Casse-têtes , jeux d’échec, de dames, dominos, ou jeux de plateau modernes sont à votre disposition pour jouer seul, à deux, et pourquoi pas en profiter pour faire connaissance avec la table voisine ! http://www.latablefoodandgames.be/ inscription : [email protected]

Outpost: Juste en face de La Table, Outpost est un cybercafé spécialisé dans les jeux de rôle anglophiles. Venez-y découvrir Dungeons & Dragons (D&D pour les intimes) Vanguard, X-Wing, .... http://www.outpost.be/ inscription: [email protected]

Hyperion E-sport Bar: Un bar eSport (sport électronique) où se retrouvent tous les amateurs de jeux vidéo afin de partager une passion commune dans un lieu convivial. Premier bar à Bruxelles totalement dévoué à l'eSport. Au programme : à boire, des streams, des tournois, et bien d'autres... http://www.hyperionesportbar.com/ Inscription: [email protected]

Game-In Manga Café: Un café où deux passions se combinent: Le Manga et le jeu vidéo, venez jouer à des tournois de Fifva, Super Smash Bros ou discuter autour d'un verre de manga divers comme One Piece, Death Note, Naruto, Bleach et pleins d'autres ! https://www.facebook.com/game.in.cafe?fref=ts Inscriptions : [email protected]

The House Of Indie: The House Of Indie est un collectif basé à Anvers qui travaille autour des jeux indépendants. Ils organisent entre autre le Screenshake festival et animent des soirées autour des indés. Ils ont pour but d'ancrer la culture du jeu indépendant au niveau local. http://www.thehouseofindie.com/

Brussels Games Festival: Le premier festival d'été à Bruxelles consacré au jeu sous toutes ses formes. http://www.brusselsgamesfestival.be/website/ Inscription: [email protected]

PXL BBQ: Si son activité première est l’actualité des jeux vidéo,PXLBBQ.com traite aussi de culture pop et du style de vie qui lui est lié. http://pxlbbq.com/

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115 Masterclass

Synthésis workshop 2015, George Lucas, Pixar,… et pourquoi pas vous ?

La masterclass Synthésis workshop revient en 2015 avec trois thèmes principaux : George Lucas, Pixar et ... VOUS.

Synthesis workshop est un événement qui explique de manière interactive ce que sont les effets spéciaux numériques. Jean-Yves Arboit en est l’orateur principal. Il officiera cette année sur deux journées.

La première journée expliquera les différentes étapes qui composent la réalisation d’un plan truqué à 100%. Etape par étape, de la feuille vierge jusqu’au produit final, Jean-Yves montrera la facilité, l’accessibilité, la performance et surtout le potentiel d’expression artistique que recèlent ces techniques. Cette masterclass s’articulera autour des travaux de George Lucas et de Pixar et montrera comment vous en inspirer pour vos propres productions.

La deuxième journée comportera deux parties. L’une expliquera de manière pratique comment on peut réaliser son film seul, avec peu de moyens et avec des logiciels accessibles à tous. La seconde sera un forum ouvert qui s’articulera autour de la projection d’un court métrage entièrement truqué et de son making off. Au menu un Q&A sur toutes les étapes de réalisation de ce film. Un film expliqué de A à Z !

En bonus un ancien étudiant devenu pro viendra partager son expérience et expliquer les premiers pas qui mènent de la sortie des bancs de l’école à une carrière dans l’industrie du cinéma.

Enfin, l’équipe de synthésis workshop sera présente durant tout le festival dans l’espace « village », à votre disposition afin de vous fournir conseils et supports pour la réalisation de vos plans truqués que ce soit pour un premier film, financé ou non. Abordez-nous !

Tous ces talents sont estampillés « made in belgium » !

Cet atelier est organisé par SYNTHESIS, réseau de formation et d’events www.CGItrainer.com en collaboration avec le BIFFF et Les Cours des Métiers d'Art du Hainaut Presse & info : [email protected] CGItrainer:[email protected]

Ciné 3 Mercredi 8 & jeudi 9 avril de 14 à 17h

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La Ligue des droits de l’Homme

DEBAT : « Quand le juge est parti » La représentation du juge dans le cinéma de science-fiction

Alors que le thème de la justice apparait central dans le cinéma de science-fiction, en particulier dans les films dits d’anticipation ou dystopiques, la figure du juge semble singulièrement absente à l’écran. À quoi ressemble une société lorsqu'elle est privée de juges ? Que se produit-il quand le juge est remplacé par un ordinateur ou un robot, quand l'État délègue aux acteurs privés la fonction de juger ou, encore, quand les institutions politiques conçoivent la fonction de juger comme reposant sur une technologie de prévention des risques ? Qu’il s’agisse de sociétés replongées à l’état de nature ou, à l’inverse, de sociétés saturées de techniques de contrôle, le cinéma SF nous propose un panorama fécond permettant d’interroger la fonction judiciaire dans nos régimes libéraux.

De Judge Dredd à Minority Report, la Ligue des droits de l’Homme propose, à travers l’évocation de nombreux films, de tenter de comprendre pourquoi les sociétés du futur peuvent se passer de la figure du juge… et nous renvoyer vers de troublants développements du temps présent.

Intervenant : Julien Pieret, Professeur assistant - Centre de droit public (ULB) et membre de la Ligue des droits de l’Homme.

Ciné 3 Vendredi 17 avril, 16h

117 Masterclass Indiegaming + Tournament Ceremony

Pour clore ces Gaming Madness Days, le BIFFF et The House of Indie organisent une après-midi consacrée aux jeux vidéo indépendants, suivie d’une cérémonie afin de récompenser les grands gagnants du tournoi !

Alors, qu’y a-t-il au menu ? L’avant-première du documentaire Game Loading : Rise of the Indie. Une galette qui, vous l’aurez compris, se focalise sur la communauté de gamers friands de jeux indépendants en Europe, et l’expansion de plus en plus grande de ce secteur !

Cette avant-première sera suivie, chanceux que vous êtes, d’une discussion avec les concepteurs qui tiennent le haut du pavé dans le docu susmentionné ! Alors, si votre rêve est de créer votre propre studio ou si vous êtes juste curieux de savoir comment ça fonctionne, n’hésitez pas : rejoignez-nous au BIFFF !

Et, pour terminer en beauté, on procèdera à la remise des prix des différents tournois qui ont égrené le BIFFF dans les grands centres de jeux de la capitale !

Ciné 3 Mardi 14 avril à 15h

118 Bal des Vampires

Il paraîtrait qu’à 30 ans, on devient pantouflard, on écoute la musique en sourdine et on panique tel un mogwaï si on est encore éveillé à 23h59… Des sornettes, tout ça ! : si le mythique Bal des Vampires du BIFFF n’attend qu’une chose, c’est bien de fêter ses trente piges en grandes pompes (funèbres ou pas), d’envoyer la sauce festive et de convier une nouvelle fois ses milliers de fêtards costumés à une soirée endiablée, qui risque de rester gravée dans les annales du fun décomplexé de la capitale européenne !

Seuls les fêtards déguisés ou grimés seront admis !!! Une équipe de maquilleurs "d'enfer" vous attend pour la modique somme de 3€ ...

Aux commandes des platines : Sieur PomPon et ses a(l)coolytes

Attention !, nombre de places limité…

Début des hostilités à 22:00 (>> 06:30)

Hôtel de la Poste / Tour & Taxis (entrée & parking : par la rue Picard)…

119 Body Painting

28th International Body Painting Contest

Organisé en collaboration avec FARDEL Cosmetics (www.fardel.com)

Evénement majeur du Festival qui, depuis lors, a largement dépassé nos frontières pour connaître un succès international, le concours de BODY PAINTING reprend la thématique originale de l’année précédente ! Les candidats vont une fois de plus se transformer en TABLEAUX VIVANTS en s’inspirant de peintures célèbres (classiques ou contemporaines, tout est permis !). Le concours se déroulera chaque soir du 8 au 16 avril 2015.

Durant 4 heures, les candidats réaliseront leur maquillage-corps au stand de Body Painting du festival : aucune vente aux enchères n’est prévue, mais vous pouvez venir les admirer tous les jours (entrée libre) entre 17h et 21h. Chaque Body défilera ensuite devant le public et un jury de professionnels à 21h30 avant d’être mitraillé par une armada de photographes subjugués par le coup de pinceau !

BODY PAINTING CONTEST At the 33rd Brussels International Fantastic Film Festival – Center for Fine Arts From Wednesday 8 till Thursday 16 April 2015, Between 5pm and 9pm Free entry

Attribution of prizes on Friday 17 April 2015 at 8.30 pm.

Info: www.bifff.net

120 The Awards

1st Prize

! FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 1.000 €

! BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "33rd Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival.

2nd Prize

! FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 500 €

! BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "33rd Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival.

3rd Prize

! FARDEL Cosmetics A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 400 €

! BRUSSELS INTERNATIONAL FANTASTIC FILM FESTIVAL An original autographed silk-screen print of the poster of the "33rd Brussels International Fantastic Film Festival" offered by the Festival.

Other Prizes

Every body painter will receive on the evening of the contest :

! A certificate of participation ! A case of FARDEL Cosmetics products with a value of +/- 250 € to 300 €. ! Other prizes can still be added to this list...

121 Make-up Contest

Concours de maquillage gratuit : ouvert à tous !

Débutants, amateurs ou semi-professionnels, venez nombreux et démontrez votre créativité sur le thème du fantastique, de l’imaginaire, de l’horreur, de la science-fiction et du merveilleux au 32e concours de Maquillage Visage. Transformez les visages humains en créatures monstrueuses ou divines, délirez en effets spéciaux et, surtout, faites-vous plaisir ! Inscrivez-vous dans une des trois catégories : amateur, semi-pro, special-fx (effets spéciaux). Les inscriptions sont obligatoires et se font le soir même au stand maquillage. Des produits y sont mis à votre disposition, mais il est toutefois conseillé d’apporter son propre matériel : pinceaux, éponges, latex, prothèses… Le jury déterminera les gagnants (sur base de photos prises pendant le concours), le vendredi 17 avril 2015. Rendez-vous à 21h au Festival pour y recevoir vos prix !

MAKE-UP CONTEST At the make-up stand of the 33rd Brussels International Fantastic Film Festival – Center for Fine Arts

From Wednesday 8 till Thursday 16 April 2015, Between 5.30 pm and 10.30 pm – free entry

Responsible: Georges STEVENS

Attribution of prizes on Friday 17 April 2015 at 9.30 pm.

Avec la participation de / Met de deelname van / With the participation of :

www.finotto.be

122

Les prix sont généreusement offerts par / Prijzen vriendelijk aangeboden door / Prizes are generously offered by

Fardel Cosmetics : www.fardel.com Arkel Body Art Gallery : www.arkel.be Hair Club: www.hairclub.be Jean-Luc Maitrank: tel: 0478.251.276 Maquibel: tel: 02.514.40.84 Optique Vicqueray: tel/fax: 02.343.54.50

123 Zombifff Day & Night

11 AVRIL 2015

ZOMBIFFF’LYMPICS

REGLEMENT GENERAL

PAF : 3€ par joueur à payer sur place le jour de l’événement.

Nombre de joueurs : 6 / équipe

Les inscriptions devront être faites au préalable via l’adresse mail [email protected]. Envoyez-nous votre nom d’équipe, ainsi que les noms et prénoms de vos six zombies ! Il est impératif pour une équipe d’arriver au nombre de 6 joueurs afin de pouvoir s’inscrire. Vous n’êtes pas 6 ? Nous vous proposons deux solutions : 1) Trouvez-vous des amis ! 2) Achetez-vous des amis !

124 Vous arrivez sur place et vous voulez vous inscrire ? AUCUN PROBLEME ! Notre stand Point Info vous accueillera avec plaisir. Inscrivez-y vos zombies à la compétition et venez baver sur le premier prix ! Vous aurez aussi l’occasion de venir prendre une petite photo d’équipe, histoire de garder un joli souvenir de vos petites frimousses.

Horaires Les activités débuteront à 11h avec l’arrivée de la flamme olympique dans le Parc Royal. Elle est portée par un zombie évidemment, donc elle risque de prendre du temps pour arriver, on vous prévient… Nous vous proposons ensuite un échauffement collectif, afin d’éviter tous claquages de boyaux sur le terrain. Durant l’activité, notre coach pourra à plusieurs reprises reprendre celui-ci, afin de rester bien chaud ; ça serait vraiment bête de se tordre une cheville… Les dernières équipes pourront s’inscrire jusqu’à 14h30. La cérémonie de clôture des Zombifff’lympics 2015 et la remise des prix se fera à 15h30. A partir de 16h, les zombies survivants se réuniront tous et partiront en parade qui débutera à 16h30 !

Le jeu En arrivant : passez au point info inscrire votre équipe ! Lorsqu’elle sera bien inscrite et acquittée de sa PAF, chaque équipe recevra à son inscription une carte reprenant les différentes épreuves à réaliser : - Le lancer de colonne vertébrale - La course - Le tir boyau - L’attaque d’humains Les points accumulés reviendront à l’ensemble de l’équipe. Soyez des zombies OUI, mais jouez collectif, mettez votre équipe en avant, tirez-la vers le haut ! Chaque épreuve sera jugée sur 4 critères : - Le point SPORT (si vous avez bien respecté les règles de l’épreuve) - Le point EXPLOIT (si vous avez vraiment fait un super bon score malgré le sang qui glisse sous vos pieds !) - Le point ZOMBIE (si vous n’avez pas oublié votre vraie nature de zombie en essayant de faire mieux que les autres…) - Le point BONUS (si vous avez vraiment fait marrer le jury !) Après avoir accompli toutes les épreuves, les équipes devront RETOURNER au stand Point Info avec leur carte complétée par le jury, afin de faire comptabiliser leurs points par le JURY ULTIME. Un classement sera effectué en temps réel.

125 Les prix Le premier prix, attribué à l’équipe qui aura récolté le plus de points sera un magnifique cerveau en Jelly! D’autres surprises en vue pour les équipes ayant remporté les deuxième et troisième places du podium…

LES EPREUVES

LANCER DE COLONNE VERTEBRALE Force, adresse, courage, … les participants-zombies devront en faire preuve pour réussir cette épreuve. Besoin de plus d’explications ? Sérieux ?... Tu prends la colonne et tu la LANCES devant toi, le plus loin possible. Essaye de ne pas perdre ton bras pendant l’opération…

COURSE Cette épreuve est simple, il suffit de courir le 100 mètres. Et comme on est gentils, on a même réduit le nombre de mètres à parcourir. Ce dont il faut se souvenir, par contre, c’est que tous les zombies ne naissent pas égaux. Si certains ont la chance d’être intacts (ou d’en avoir l’air), pour d’autres, c’est une tout autre aventure : une jambe arrachée voire les deux, des intestins qui trainent derrière soi, les yeux crevés (mais est-ce que les zombies ont vraiment conservé le sens de la vue ?), un bras à moitié mangé,… T’inquiète, ce ne sont que quelques mètres, ça devrait aller… Au début de l’épreuve, nous te ferons lancer le Dé du Destin. C’est lui qui décidera de quelle partie de ton corps tu seras privé pendant l’épreuve… prie pour que ça soit les bras !

TIR BOYAUX Un pauvre humain hurlant (si, si, c’est important : ça motive paraît-il), boyaux pendant, est l’objet d’une dispute entre deux équipes de participants-zombies. Six d’un côté, six de l’autre, une corde de boyaux… qui va l’emporter ? Une épreuve de force à réaliser en équipe de participants-zombies. Il vous sera demandé d’être sympa avec le pauvre humain hurlant (après tout, il vous prête ses tripes).

L’ATTAQUE D’HUMAINS (COURSE CONTRE LES HUMAINS) Les participants-zombies ont faim et ça tombe bien, un groupe d’humains est situé à l’autre bout de la plaine. Cependant ceux-ci risquent de ne pas être très coopératifs : armés de cailloux et de pierres (nerfs), ils vont tenter de repousser les zombies. A chaque fois qu’un zombie est touché, il reprend son parcours depuis la ligne de départ. Les zombies pourront-ils faire preuve d’assez d’agilité et ainsi esquiver les cailloux ?

126 REGLEMENT GENERAL ou comment se comporter comme un bon zombie Il est évident que toutes ces épreuves doivent se dérouler dans le plus grand fair play possible ! Des zombies OUI, mais des zombies éduqués ! Toute entorse au règlement pourra être sanctionnée par les membres du jury de chaque épreuve. Les sanctions iront de la simple perte de points à la disqualification totale, complète et irréversible de la compétition. Nous vous demandons : - D’être respectueux envers les autres équipes ... - … et envers les membres de votre propre équipe ! Un ami acheté est aussi un ami pour la vie… - De ne pas mordre vos adversaires - D’être gentils avec les membres du jury (mordre le jury peut être motif de disqualification !) - De respecter les règles de base de la bienséance (on sait que c’est difficile… mais on est dans le Parc Royal tout de même !) - De ne pas jeter vos déchets, tripes, mégots ou membres pourrissants sur le sol, ni sur vos adversaires, et encore moins sur les membres du jury ou les animateurs - De garder à l’esprit qu’il s’agit d’un jeu ; un esprit sain dans un corps entraîné c’est bien… mais dans un corps entraîné ET en putréfaction, c’est mieux, non !?

ZOMBIFFF PARADE Pour les plus casaniers ou ceux qui préfèrent la marche pépère sans se froisser le cubitus, l’incontournable ZOMBIFFF PARADE accueillera à nouveau des centaines de zomblards, âgés de 7 à 77 ans, pour une manif’ d’un autre tonneau que celles qui s’égrènent en ces temps de crise dans la capitale ! Pour l’occasion, notre vénérable Manneken-Pis a soigneusement amidonné son costume de Drakulen-Pis afin de saluer de sa main libre nos joyeux morts-vivants !

Pour ceux qui craignent de se percer un globe au mascara, ne craignez rien : rendez-vous à midi pétantes au Parc de Bruxelles pour vous faire maquiller gratuitement par l’équipe de Michael Loncin (FX Bubbles) !

127 ZOMBIFFF NIGHT#5

Cheap Satanism Records s'associe une fois de plus avec le Café Central pour inviter les zombies de tout poil à se démembrer gratuitement à la 5ème ZomBIFFF Night. Cette année sera placée sous le signe de l'occulte avec la présentation des nouveaux albums de Alos et Solar Skeletons. Derrière Alos, on trouve la performeuse italienne Stefania Pedretti qui n'a pas d'égal lorsqu'il s'agit de plonger l'audience dans une transe funèbre et machiavélique. De son côté, le duo Solar Skeletons fait figure d'apprentis-sorciers dont les sortilèges sont autant de déflagrations sonores qui en laisseront plus d'un K.O. S'il reste des zombies sur(mort)vivants après ça, Agent Palmer, dDash et Tzii se chargeront d'achever ceux qui le souhaitent à coup de disques bien envoyés.

Par ailleurs, le Café Central prolongera la ZomBIFFF Night chaque dimanche soir du mois d'avril en vous invitant à visionner un film de zombies dans le cadre de son habituel ciné-club dominical, également gratuit. Cette année, on s'intéressera à la question que nous nous posons tous : les zombies peuvent-ils vivre des histoires d'amour ou sont-ils condamnés à se putréfier tout seuls en regardant Drucker?

Réponse au Café Central tous les dimanches à 20h.

128 129 Exposition ARTBIFFF

Zombies and Other Strange Paintings

« L’Enfer est à nos portes »

Où se cachent les zombies dans notre inconscient collectif ? Pourquoi me fascinent-ils ? Quand et de quelle manière apparaissent-ils dans ma vie ? Voilà des mois que j’explore ces questions dans une série de petits tableaux peints à l’huile où je mets en scène des zombies. Anthropophagie, cannibalisme, mystères de notre devenir et de nos limites, le thème du zombie n’a cessé de passionner écrivains et cinéastes de tous horizons. Mon regard se concentre sur l’humour.

Dans un style figuratif, des tableaux, aux couleurs vives et acidulées, représentent des enfants à la façon des publicités américaines en vogue dans les années 60. Présentés sous un jour naïf et enjoué, des poupons aux joues roses dévorent malicieusement des restes humains quand ils ne sont pas eux-mêmes poursuivis par des zombies, près d’être croqués. D’autres, aux couleurs plus sombres, représentent des zombies adultes dans un style plus mordant.

Qu'il s'agisse de zombies ou d'humains défigurés, personne ne reste indifférent à l'expression de ces êtres en souffrance. Les portraits de cette série Persona Non Grata nous en mettent plein la vue !

Michel Soucy Junior www.soucymichel.com [email protected]

130 131 Concours de scénarios

Depuis 2014, le BIFFF accueille l’édition européenne du Marché de coproduction FRONTIERES, créant des synergies transnationales entre les différents acteurs du secteur, et plus de 214 professionnels de 21 pays différents ont ainsi assisté à la première édition.

Mais, si les professionnels qui souscrivent à cet appel à projet ont forcément une longueur d’avance, ils ne sont pas les seuls à déborder de créativité. Chuck Palahniuk a trimé dans un garage avant de connaître le succès avec Fight Club (bon, d’accord, c’était un roman avant de devenir le film qu’on connaît tous), Quentin Tarantino classait des VHS dans un vidéoclub tout en écrivant un scénario au titre mystérieux, inspiré de sa prononciation approximative de Au Revoir les enfants, de Louis Malle : ça deviendra Reservoir Dogs. Bref, les bonnes idées sont finalement ce qu’il y a de plus démocratique au monde, puisque tout le monde peut en avoir ! Partant de ce postulat, le BIFFF a décidé d’organiser un concours de scénario ouvert à tout le monde, sous les conditions suivantes : - rester dans le genre fantastique au sens large du terme. - être rédigé en français. - être rédigé en suivant les règles de base du scénario. (voir http://www.cscinema.com/presenter/objet_script/ ) - être envoyé avant la deadline du 15 novembre 2015 à [email protected]

Le jury sera composé de Nadine Monfils, Jean Dufaux et Philippe Dumont : le gagnant verra son scénario traduit en anglais et distribué à tous les professionnels du Marché Frontières, toujours à l’affût de projets originaux !

Qui sait ? Peut-être êtes-vous le prochain Tarantino !

132 Animations

TROLLANDIA

Sorties tout droit du monde fantastique, les créatures de Trollandia se sont perdues en chemin. C'est par hasard qu'elles se retrouvent dans le monde étrange des humains, un univers tellement différent de ce qu'elles connaissent ! Curieux et malicieux, les Trollandiens se font une joie de découvrir chaque jour ces bêtes bizarres, sans poils et sans cornes... Troll farceur, satyre jongleur, faunes acrobates, et bien d'autres viendront égayer votre soirée de leurs pitreries en tout genre ! [email protected]

Cie LES DESAXES

« Archam et son Uruluki »

Archam, grand dompteur de créatures en tout genre, a écumé tous les océans, gravit les plus hautes montagnes, franchit les plus grands précipices dans le but de trouver un Uruluki. Pour la première fois sur terre, ne manquez pas votre unique chance de voir ce petit animal farouche et taquin. Sans craintes laissez-vous approcher, suivez Archam et découvrez qui du maître, de l'animal ou du public est réellement dompté...

« Les frères Zorbites »

Lorsque les Spatiens ont commencé à envahir les autres mondes, ils ont effectué un contrôle extrêmement rigoureux sur les espèces autorisées à y être transférées. Grâce à cela, les mondes Spatiens sont dépourvus de toute forme de vie hostile à l'homme. Le sentiment général qui domine chez les Spatiens est que les humains de la Terre sont sous- évolués. (sic) www.lesdesaxes.be

133 Magic Land Théâtre

Loufoque, déjantée, la troupe du Magic Land Théâtre fait partie du folklore BIFFFien depuis des années. Créée en 1975, la compagnie a vu ses activités se diversifier, du spectacle de marionnettes aux émissions télévisées, mais est toujours restée fidèle à son premier amour : les arts de la rue. Ses acteurs, à l'humour délirant et absurde, enfilent leurs échasses et leurs costumes les plus fous pour, le temps du festival, se transformer en créatures étrangement fantastiques. www.magicland-theatre.com

RATOONCOMPANY

Petite déambulation dragonesque sur le thème éternel du chevalier, du dragon et de la belle princesse. Tout ceci revu et corrigé, bien sûr!

[email protected]

DOLLE PRÊT

Hector & Hektor

Etes-vous prêts pour nos jumeaux zombies et siamois complètement dérangés ? Ils viennent tout juste de sortir de leur tombe et s’éclatent totalement. Veuillez excuser par avance leur stupidité crasse : une souris s’est régalée de la plupart de leurs cerveaux. A tel point qu’ils n’en partagent plus qu’un seul… Amusez-vous avec ce duo outrageant ! www.dollepret.be

134 PUCK

Une année entière sans le BIFFF, c'était bien long... mais une année sans les voir, c'était sans doute bien pire ! Mais si... vous devez vous souvenir de ces bestioles un peu stupides qui vous empêchaient de boire vos bières tranquillement sous prétexte de vous divertir ? Vous pensiez en être débarrassés, hein ? C'est dommage : ils ont retenu le chemin jusqu’à Bozar. Et pour votre plus grand plaisir, ils ont emmené avec eux une pléthore de nouvelles créatures… La PUCK Company sera à nouveau présente cette année au BIFFF ! Toujours décalés, toujours barrés, les comédiens de la Puck seront heureux de vous y retrouver. [email protected]

RUDY

La société RudyProd réalise des représentations événementielles pour les festivals de films fantastiques avec des costumes de créatures constituées par ses soins ou par les sociétés d'effets spéciaux officielles des films d'où viennent les créatures présentées. Ils créent et réalisent aussi leurs propres costumes de créatures pour divers films d'horreur et fantastique. [email protected]

135 Confédération Parascolaire

28/03/15 : remise du prix pour la meilleure nouvelle fantastique

Cher journaliste, Vous êtes invité le 28 mars 2015 à 17h à la remise du prix annuel de la meilleure nouvelle fantastique. Ces prix sont décernés chaque année à des jeunes de 14 à 18 ans. Outre de nombreux prix informatiques, ils deviennent automatiquement membre du Jury de sélection du Prix Jeunesse meilleur court-métrage fantastique du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles (BIFFF). Vous pourrez interviewer ces jeunes sur leurs choix et sur le regard qu’ils portent sur ce genre particulier et sur le festival. Qui sait, l’un d’eux est peut-être le prochain Jean Ray ou la prochaine Nadine Monfils. Ce sera également l’occasion de rencontrer le gagnant du Prix Jeunesse 2014, le cinéaste Miklos Keleti, pour son court-métrage Figures. Plus de soixante jeunes seront présents. Organisé chaque année en prélude au BIFFF par la Confédération Parascolaire, qui s’occupe d’animations citoyennes pour les jeunes, le concours d’écriture a porté en 2015 sur trois thèmes : • Quand les morts s’en mêlent : spectres, fantômes, esprits, vampires, zombies, momies. • Quand la nature s’en mêle : animaux malfaisants ou vengeurs à l’intelligence hors norme, animaux monstrueux, monstres mi-humains, mi-animaux, parties du corps devenues autonomes, l’objet animé, les cataclysmes, l’espace-temps. • Quand les hommes s’en mêlent : hommes transformés, créations vivantes, mutants, armes démentielles, le bicentenaire de la bataille de Waterloo.

Réservation et information : Onofre Molina : 02/512.16.11

136 Stand BD

LEONIE BISCHOFF

Hoodoo darlin’

La Princesse des Glaces

ADRIEN FLOCH

Cixi de Troy

Fatal Jack

Les Filles du Soleil

Les Naufragés d’Ythaq

PHILIPPE FOERSTER

L’appel du Fossoyeur

Certains l’aiment noir

Gueules de Bois

Silex Files

137 FLORENCE MAGNIN

L’autre Monde

Mary La Noire

L’Héritage d’Emilie

Mascarade

JEAN-CLAUDE SERVAIS

Tendre Violette

Lova

La Mémoire des Arbres

Fanchon

STUFF

Passe-moi l’ciel

REMI TORREGROSSA

Les Filles de Soleil

Triskell

Les Dragons

138 Concours Euromillions

Scandaleusement fantastique ! Cette année encore, Euro Millions sera présent au BIFFF avec une petite surprise pour les amateurs de science-fiction et de films fantastiques. Rends-toi à notre stand Euro Millions, déguisé sur le thème “scandaleusement …” et reçois ton ENTRÉE GRATUITE ainsi qu’un shooting photo ! Zombies, vampires, mutants… Venez nombreux, on vous attend ;-) !

139 Infos pratiques

CONTACT PRESSE Informations publiques : 02/204.00.13 ou www.bifff.net Renseignements presse : Jonathan Lenaerts 8 rue de la Comtesse de Flandre, 1020 Bruxelles Tel : 02/204.00.14. ; Fax : 02/201.14.69. e-mail : [email protected] ou [email protected] LES PHOTOS DU DOSSIER DE PRESSE SONT SOUMISES À UN COPYRIGHT

140 Accréditations presse et professionnels.

Les formulaires d’accréditation sont déjà disponibles sur notre site. Prière de le remplir en ligne avant le 31 mars 2015.

Au-delà de cette date, 25€ de frais administratifs vous seront demandés pour disposer d’une accréditation.

L’accréditation presse et professionnels donne, dans tous les cas, accès aux visions de presse du festival. Il existe donc différents types d’accréditation qui sont distribués. Nous vous tiendrons informés par e-mail de l’acceptation de votre demande d’accréditation et du type d’accréditation qui vous sera proposé. Attention, l’accréditation ne donne pas un accès automatique aux séances du festival. Il est impératif de réserver les séances auxquelles vous voulez assister au moins un jour avant celles-ci. Le nombre de places disponibles pour les accrédités étant limité, nous ne pouvons garantir la disponibilité de places pour toutes les séances.

Espace presse et professionnels Un espace est mis à votre disposition pendant toute la durée du festival. La permanence presse se trouve au rez-de-chaussée du PBA, à hauteur de la rue Ravenstein (cf plan). Un accès Internet sera à disposition des détenteurs d’un badge, mais il est conseillé d’apporter votre propre ordinateur portable. Tout l'espace BIFFF est couvert par un Wifi offert par BeCyber.

Visions de presse Une liste de visions de presse sera disponible ultérieurement sur notre site Internet ou sur simple demande aux contacts ci-dessus. Veuillez noter que cette liste peut encore être sujette à modifications.

Espace vidéo (pour la presse et les professionnels) Des écrans vidéo seront à disposition des détenteurs d’une accréditation presse ou professionnels. La plupart des films de la programmation pourront y être visionnés sur un serveur sécurisé. Toutefois, le nombre d'écrans étant limité, une réservation est requise et le service presse garde à sa discrétion le droit de déterminer les personnes pouvant y accéder prioritairement.

Nous tenons à préciser que la liste des invités ainsi que celle des différents jurys est provisoire et peut être modifiée à tout moment.

141 Accès

Palais des Beaux-Arts Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles

Pour diminuer la pollution atmosphérique, éviter les files et les problèmes de parking, venez en transports en commun, à pied ou à vélo. C’est plus sympa !

TRANSPORTS PUBLICS

• Train : Gare Centrale • Metro:Ligne1&5:GareCentrale&Parc–Ligne1&2&5&6:Arts-Loi • Tram:92–93 • Bus:27–29–34–38–63–65–66–71–71N–95

142 PARKINGS

Parking Albertine Rue des Sols & Place de la Justice. Tarif préférentiel en soirée. Du lundi au vendredi, 07:00 du matin > 01:00 du matin. Proximité à pied : 2-5 minutes

Parking Grand Place Rue Marché aux Herbes 104. Du lundi au dimanche, ouvert 24h/24h par jour. Proximité à pied : 5-10 minutes

Parking Sablon-Poelaert : Place Poelaert. Du lundi au vendredi, 07:00h > 24:00h Samedi, dimanche et jours fériés: 10:00h > 24:00h Proximité à pied : 10-15 minutes

Liens utiles Covoiturage : www.djengo.be Partager la voiture : www.cambio.be A vélo : www.villo.be

143 Remerciements

AVEC LE SOUTIEN DE

Nos Top, Majors et sponsors institutionnels

Het Brussels Hoofdstedelijk Gewest La Région Bruxelles-Capitale La RTBF, Classic 21 & La Trois (avec l’aide de La Première & Vivacité) La Fédération Wallonie Bruxelles EUROMILLIONS De Stad Brussel La Ville de Bruxelles La COCOF De Vlaamse Overheid Het Vlaams Audiovisueel Fonds Visit Brussels / Brussels Film Office Wallonie-Bruxelles-International

Nos main sponsors

Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles The Best Western Hotel

Nos sponsors

La Cuvée des Trolls (Brasserie Dubuisson) Be TV BeCyber Koko SyFy

Nos sponsors exécutifs FARDEL COSMETICS Fedex BrightFish METRO Clip Display Brussel deze Week – Agenda Rent A Car The 3 Stars Hotels Ricoh FM Brussel SNCB Europe NMBS Europe Air Europa Motel One

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Nos Partenaires

Votfam AV Technics Sherpa Visualys La Sabam Jekino Virtual Words

Et aussi,

LE MINISTERE DE L’EMPLOI DE LA REGION BRUXELLES-CAPITALE

LE FOND MARIBEL SOCIAL DES SECTEURS SOCIO-CULTURELS ET SPORTIFS DES COMMUNAUTES FRANCAISE ET GERMANOPHONE

LE SERVICE GENERAL DE L’AUDIOVISUEL ET DES MULTIMEDIAS DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE

SERVICE OUTDOOR & INDOOR – OPERATION TRANSPORT DE LA VILLE DE BRUXELLES

LE CENTRE DE PRET DE MATERIEL DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE

LE CENTRE DE PRET DE LA COMMISSION COMMUNAUTAIRE FRANCAISE DE LA REGION BRUXELES-CAPITALE

LE SERVICE GENERAL DE LA CULTURE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE

Merci aux

FIRMES DE DISTRIBUTION ET DE PRODUCTION DE FILMS DE BELGIQUE A-FILM, CINEART, FOX/WARNER, IMAGINE FILM DISTRIBUTION, JEKINO, KINEPOLIS FILM DISTRIBUTION, REMAIN IN LIGHT, SEPTEMBER FILMS.

FIRMES DE DISTRIBUTION ET DE PRODUCTION A L’ETRANGER AVEC L’AIDE DES AMBASSADES KOREAN CULTURAL CENTER BELGIUM HONG KONG SOCIETY HONG KONG ECONOMIC ET TRADE OFFICE 50 HONG KONG – EUROPE INSTITUTO NACIONAL DE CINE Y ARTES AUDIOVISUALES BLOOD WINDOW/LATIN AMERICA FANTASTIC FILM MARKET EMBAJADA DE LA RAPUBLICA ARGENTINO EN REINO DE BELGICA JAPAN FOUNDATION EMBASSY OF JAPAN IN BELGIUM ACCION CULTURAL ESPANOLA

145 SPAIN ARTS & CULTURE EMBAJADA DE ESPANA EN BRUSELAS SRE EMBAJADA DE MEXICO EN BELGICA AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE ARABE D’EGYPTE INTITUTO ITALIANO DI CULTURA BRUXELLES CENTRO NACIONAL AUTONOMO DE CINEMATOGRAFIA DE VENEZUELA AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE BOLIVARIENNE DU VENEZUELA A BRUXELLES

TOUTES LES FIRMES, INSTITUTIONS ET ORGANISMES QUI NOUS ONT AIDES POUR CETTE 33E EDITION LA CONFEDERATION PARASCOLAIRE, LA MEDIATHEQUE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE (ULB), LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME, OXFAM, ARKEL, VIQUERAY, HAIR CLUB, MAQUIBEL, FX BUBBLES, L’ECOLE DE MAQUILLAGE JEAN-PIERRE FINOTTO, KRYOLAN & GEORGES STEVENS Cie. CHEAP SATANISM RECORD, CAFE CENTRAL, HOTEL DE LA POSTE, LA CERM, LA FACULTE DE TRADUCTION ET D’INTERPRETATION DE L’UNIVERSITE DE MONS, UCM CAFES CONSEILS, CATNDOCS, FREE VIBES, DREAMSCREEN, BE COSPLAY (BTC), SYNTHESIS, EGO, SSCHRODINGER’S CAT, LA TABLE, OUTPOST, HYPERION E-SPORT BAR, GAME-IN-MANGA, CAFE, THE HOUSE OF INDIE, BRUSSELS GAMES FESTIVAL, PXL BBQ, DRAGON, AVI BELGIUM.

ET POUR TERMINER, MERCI A JEAN-CLAUDE SERVAIS POUR SA SUPERBE AFFICHE

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