SIGONCE – MINES DE LIGNITES IRSP n°04206.1 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers
Réseau de surface et transporteur aérien de la mine de lignite.
Réseau de la carrière et des fours à chaux de La Crau.
Code INSEE – Commune(s)
04106 – Lurs 04206 – Sigonce
Alpes-de-Haute-Provence
N°RSU N° officiel Intitulé Ouverture Fermeture 04049.02N 905 000 CHATEAU-ARNOUX-ST-AUBAN > VOLX 1872 En service 04206.01M / SIGONCE Mines > Terril Nord ? ≤ 1940 04206.02M / SIGONCE Mines > Terril Est ≥ 1930 1960 04206.03M / SIGONCE Carrière et Fours à chaux ? 1955 Non inventorié EP gare de Lurs 1928 ≤ 1970
1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025
Etude préliminaire à la réalisation d’un Plan de Prévention des Risques Miniers (PPRM) – 09/2004 GEODERIS Inventaire des ressources nationales de charbon, bassin de Manosque-Forcalquier – 06/1982 BRGM Inventaire des ressources nationales de charbon, bassin de Manosque-Forcalquier – 02/1984 BRGM Sigonce ... Durant 125 ans la mine a réglé la vie du village Sigonce ... Il était une fois ... L'usine à chaux Journal Offciel – 31/10/1927 et 01/11/1927 GAllica Revue de l'industrie minérale / publiée par la Société de ... Gallica
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04206.03M Fours à chaux
SIGONCE GANAGOBIE
Mines
LURS
Ecartement Normal en service Ecartement Etroit abandonné Transporteur aérien
04206.01M
04206.02M
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La concession de Sigonce (317 ha) est instituée par ordonnance royale du 27 mai 1836. Le 1er janvier 1873, elle fusionne avec celle des Gaillardons (413 ha), instituée le 11 mars 1842 et situé à l’Ouest de la précédente. Le 11 décembre 1910, les co-propriétaires constituent la Société Civile des Mines de Sigonce et Gaillardons. Par acte signé le 10 septembre 1923, ces concessions deviennent la propriété de la Société des Houillères de Montrambert et de la Béraudière. C’est à partir de cette date que l’exploitation devient « professionnelle ». Auparavant, le charbon était principalement vendu aux chaux locaux (voir en fin de document). Périmètre des concessions de Sigonce et des Gaillardons – carte IGN 1952
Le 1er juillet 1946, les concessions sont transférées aux Houillères du Bassin de Loire. En 1960, sous la direction de la Société foncière et Minière Stéphanoise, l’exploitation est arrêtée et la fermeture de la mine est décidée. La concession est renoncée le 22 octobre 1963.
Le carreau de la mine était situé à une centaine de mètre du bourg de Sigonce. Les mines ne possédaient pas un réseau de surface important ; tout au plus, 2 voies vers des terrils. Son caractère exceptionnel venait de son transporteur aérien, réputé à la fin des années 1920, comme le plus beau d’Europe. La mine vers 1925 – A droite, les pylônes du transporteur aérien
A l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne avait une dette envers la France. C’est donc des ouvriers allemands qui construisirent le transporteur aérien, aussi appelé « chemin de fer aérien », aidés de techniciens français.
De type monocâble il fut inauguré le 28 avril 1928. Constitué de 26 pylônes1 répartis sur 5,724 km, il reliait les mines à la gare de Lurs.
La gare de Lurs et la station de déchargement
1 Les pylônes étaient numérotés de la gare de Lurs vers la mine de Sigonce. IRSP – 13 novembre 2018 3
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Au début 110, puis par la suite 94 bennes nommées « wagonnets », faisaient la navette en 42 minutes. D’un poids à vide de 94 kg, les wagonnets pouvaient contenir 180 kg de lignite. En 19342, ils étaient espacés de 122 mètres. A la vitesse de 2,25 m/s, un wagonnet était déversé toutes les 54 secondes, soit un débit de 12t/h.
Lurs
Sigonce
Le transporteur partait des mines, à de la cote 484,60 m, pour aboutir à la gare de Lurs, la cote 384,60 m. Il franchissait la crête de Lurs à 620,60 m (pylône n°7). Deux pylônes atteignaient 42 mètres de hauteur. Les deux plus grandes portées atteignaient 469 m entre les pylônes 13 et 14, et 499 m entre les pylônes 9 et 10. Le câble avait un diamètre de 23 millimètres.
Un moteur de 42 ch. permettait de vaincre la résistance passive au démarrage. Ensuite, la seule charge des wagonnets était suffisante pour entretenir le mouvement de l’ensemble.
2 Le document consulté n’indique pas le nombre de wagonnets employés à cette époque. IRSP – 13 novembre 2018 4
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La gare de Lurs est ouverte par la Cie du PLM le 25 novembre 1872. Elle est située sur la ligne de Lyon-Perrache à Marseille via Grenoble.
En l’absence de plan, carte postale ou vue aérienne antérieure à 1928, on peut supposer que l’embranchement de la halle marchandise fut prolongé jusqu’à la station de déchargement du transporteur aérien.
Carte IGN - 1952
Station de déchargement Halle marchandise Gare Maison de la mine
La Grande-Terre
Nord
Vue aérienne IGN - 1958 La « maison de la mine » logeait des ouvriers de la mine ainsi que des employés du PLM.
Sur la vue aérienne de 1958, il est possible d’apercevoir trois wagons en attente de chargement. A noter le pont de sécurité sur la route nationale 96 (actuelle D4096)
Sur la vue aérienne de 1960, la station de déchargement n’existe plus, démantelée en même temps que la fermeture de la mine. Trois wagons sont toujours visibles. La voie semble avoir été déposée peu de temps après. Zoom de la vue aérienne de 1958 (cadre jaune) Ci-contre, petit cabanon du « concierge » en bordure de la D4096 qui se trouvait sous le portique de déchargement enjambant la route. En arrière plan les blocs de béton supportant une partie du portique .
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Deux terrils sont répertoriés, l’un au Nord et le second à l’Est. Le terril Nord est le plus ancien. Les wagonnets y étaient tractés à l’aide d’un treuil électrique. Dans les années 1930, des terrains sont achetés à l’Est de la mine pour accueillir un nouveau terril. Les wagonnets y étaient tractés, d’abord à l’aide d’un treuil électrique puis par grâce à un treuil à air comprimé. Cette seconde voie ferrée, qui s’étire à flanc de coteau, fut posée par MM Adam LE POLONNAIS et Edmond GROBOS.
Terril Nord
Terril Est
Les vues aériennes des années 1940/1950 sont d’une résolution insuffisante. Il est donc difficile d’apercevoir nettement les deux chemins de fer. Il est d’ailleurs probable que le premier ait disparu Terril Nord au profit du second et que les deux n’aient pas coexisté, ou du moins très peu de temps.
Ci-contre, les tracés supposés sur la vue aérienne de 1953.
Terril Est
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Une importante usine de chaux hydraulique était située au nord du bourg. La carrière fut exploitée dès l’an 921. Les fours à chaux se modernisèrent avec l’ouverture de la mine, dont elle devint le principal client jusqu’à la mise en service du transporteur aérien. L’exploitation a cessé en 1955. Il reste quelques ruines.
Une rare photo, ainsi que la vue aérienne de 1944, attestent de l’utilisation d’un réseau Decauville. Mais la résolution reste insuffisante.
Vue aérienne IGN – 1944, avec quelques traces identifiées comme étant ferroviaires
Malgré leur proximité géographique et leur relation fournisseur / client, aucune liaison ferroviaire n’aurait existé entre la mine et les fours.
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