Kodiak Point T5
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LA CAPTURE DU LOUP KODIAK POINT 5 EVE LANGLAIS Copyright © 2015/2020 Eve Langlais Couverture réalisée par Amanda Kelsey © 2016/2020 Traduit par Emily B Produit au Canada Publié par Eve Langlais http://www.EveLanglais.com ISBN livre électronique: 978-1-77384-157-1 Tous Droits Réservés Ce roman est une œuvre de fiction et les personnages, les événements et les dialogues de ce récit sont le fruit de l’imagination de l’auteure et ne doivent pas être interprétés comme étant réels. Toute ressemblance avec des événements ou des personnes, vivantes ou décédées, est une pure coïncidence. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou partagée, sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit, électronique ou papier, y compris, sans toutefois s’y limiter, copie numérique, partage de fichiers, enregistrement audio, courrier électronique et impression papier, sans l’autorisation écrite de l’auteure. TABLE DES MATIÈRES Introduction Prologue Chapitre Un Chapitre Deux Chapitre Trois Chapitre Quatre Chapitre Cinq Chapitre Six Chapitre Sept Chapitre Huit Chapitre Neuf Chapitre Dix Chapitre Onze Chapitre Douze Chapitre Treize Chapitre Quatorze Chapitre Quinze Chapitre Seize Chapitre Dix-Sept Chapitre Dix-Huit Épilogue Notes INTRODUCTION Elle croit peut-être avoir capturé le loup, mais finalement, c’est lui qui prendra son cœur. Le côté excitant de l’armée et ses missions manquent à Brody, cet ancien soldat. Il a arrêté d’exercer pour travailler en tant que bêta du clan, à Kodiak Point. Et il n’y a rien de plus ennuyeux, jusqu’à ce qu’il se fasse capturer par l’ennemi. Lui, prisonnier ? Pas pour longtemps. Son loup est prêt à tout pour s’échapper – même à séduire. Première étape pour mener à bien son plan d’évasion : faire semblant de s’intéresser à une femme. Mais Layla n’est pas une femme comme les autres. Elle est spéciale. Ni humaine. Ni métamorphe. Il ne sait rien sur elle, à part qu’elle lui appartient. Prisonnière depuis des années, Layla ne sait pas quoi penser de cet ennemi qui partage sa cellule. Il lui promet un peu d’espoir, mais pour cela, il faudrait déjà lui faire confiance. Malgré ses doutes, elle ne peut s’empêcher d’être attirée par lui. Et ça, c’est inacceptable. C’est pourquoi elle fait de son mieux pour le rendre fou. En travaillant main dans la main, parviendront-ils à échapper aux griffes de l’ennemi ? Et surtout, oseront-ils tomber amoureux ? AUTRES LIVRES: EVELANGLAIS.COM PROLOGUE Tout le monde redoute ce moment, celui où le : « Je t’avais prévenue » prend tout son sens. Vous voyez très bien duquel elle parle. Le fameux événement – et, oui, elle mima des guillemets avec ses doigts lorsqu’elle prononça ces mots. À vrai dire, ce dernier n’était pas difficile à identifier, puisqu’il fut l’élément déclencheur qui changerait sa vie à jamais. Et c’était totalement de ma faute. Alors que Layla était traînée hors de chez elle, en hurlant et donnant des coups de pied, elle ne put s’empêcher de se remémorer le dernier sermon que lui avait tenu son père – pas plus tard que ce matin. Avant que vous ne portiez un jugement hâtif sur son père en pensant que ce dernier était quelqu’un de strict et d’autoritaire, elle devrait souligner qu’elle méritait pleinement ce discours ennuyeux puisqu’il l’avait, une fois de plus, surprise en train de désobéir. Provocation numéro cent-soixante-et-un. Il les avait comptées. — Tu dois cacher ce que tu es, Layla. Cache-le bien, car si quelqu’un le découvre, ils viendront te chercher. Bla. Bla. Bla. Rien de nouveau. Elle avait ignoré le reste de son discours qui avait encore duré pendant un moment sur le sujet. Ce qu’il fallait retenir de ce sermon c’était : — N’utilise pas ton pouvoir. En aucun cas. C’est à dire jamais. Jamais. Ce qui était naze. Car honnêtement, comment pouvait-elle le réprimer ? Son don, son talent super-spécial et top-secret faisait partie de son identité. Il vivait en elle. L’appelait. Parfois, elle avait l’impression de le sentir pulser sous sa peau. Comme une friandise, il la tentait et la cajolait pour qu’elle le goûte. Juste une bouchée. Ou dans son cas, une simple action. La moindre pensée et pouf ! Elle pouvait réaliser des choses incroyables. Des choses, spéciales. Plus elle grandissait, plus elle avait du mal à se restreindre. Et pourquoi devrait-elle ? Je ne peux pas lutter contre ce que je suis. Un oiseau vole. Un chien aboie. Mon père fait la morale. Pourquoi ne puis-je pas simplement être moi ? Lorsqu’elle atteignit ces années de préadolescence rebelles, elle cessa de lutter contre ce pouvoir inné. Elle le relâcha. Ce fut un réel soulagement et une fois enclenché, celui-ci fut impossible à arrêter. Elle flirtait avec l’interdit – et elle adorait ça. Ce qui la conduisit à expérimenter d’autres choses. Si je peux faire ça, je me demande si je peux également faire cela. Elle fit d’autres essais. Joua. Ravie de voir ses capacités se développer. Et c’est ce caractère effronté qui la mena à ce moment, le fameux : « Je t’avais prévenue. » Elle se croyait seule en haut des collines lorsqu’elle avait laissé ses sens s’envoler. Alors qu’elle taquinait l’esprit des créatures qui se trouvaient autour d’elle, elle n’avait pas senti une seule fois ces yeux qui l’observaient ou la jugeaient. Elle n’avait pas suspecté ce regard qui l’évaluait. Elle ne s’était jamais doutée que quelqu’un était là, mais ce n’était pas une excuse. Son ignorance ne la sauva pas non plus. Elle aurait seulement souhaité que sa folie n’ait pas coûté la vie de son père. Elle aurait donné n’importe quoi pour l’entendre dire : « Je t’avais prévenue » une dernière fois. Les kidnappeurs masqués vinrent la chercher durant les heures les plus sombres de la nuit, la tirant hors de son lit malgré ses cris stridents alors qu’elle hurlait à l’aide. — Papa ! Papa ! Au secours ! Mais son père ne pouvait pas la sauver. Il n’avait même pas pu se sauver lui-même. Layla fit de son mieux pour s’échapper, laissant exploser son pouvoir encore peu maîtrisé, cherchant de l’aide. Mais en fin de compte, une jeune fille sans entraînement, même aidée par une horde de chats feulant et crachant et des poules qui caquètent, ne faisait pas le poids face à ces hommes, adultes. Dans un revirement de situation cruel, les volatiles qui lui vinrent en aide furent abattus, déplumés et rôtis. Et pire encore, alors qu’ils dégageaient une odeur délicieuse en étant rôtis sur un feu ouvert, ils avaient également très bon goût, notamment lorsqu’ils étaient assaisonnés avec une pointe de sel et de poivre. Sans qu’on lui laisse le choix, elle fut retenue captive et sa nouvelle vie débuta. Une prisonnière, traitée comme une oie sacrée. Elle fut vendue au plus offrant. Plus qu’une esclave et pas vraiment une servante, elle était à la fois un trésor et un outil. Son premier propriétaire l’enchaîna, avec de vraies chaînes, faites d’or. Tel un oiseau chanteur, il la mit en cage et le regretta rapidement, tout comme ceux qui étaient à son service. Durant sa première incarcération, nombreux furent ceux qui apprirent grâce à elle que même le gazouillis d’un canari pouvait être à craindre. Ils avaient beau être petits et mignons, une nuée entière pouvait causer de sérieux dégâts. Effectivement, elle n’apprécia pas beaucoup que sa liberté soit restreinte, mais cela ne l’empêcha pas d’être à nouveau capturée et vendue au plus offrant. Il ne fallut pas longtemps pour que son nouveau gardien l’enferme, avant qu’elle ne se lance dans ce dont elle se souvenait affectueusement comme l’Évasion#2. Une évasion d’opportunité. Étant donné qu’elle n’avait pas vraiment de plan et qu’elle avait simplement suivi son instinct pour agir, il était surprenant de constater jusqu’où elle était parvenue à s’enfuir et pendant combien de temps. Alors que son premier combat pour la liberté n’avait duré que vingt-quatre heures, elle avait ensuite appris de ses erreurs. L’Évasion#2 lui valut six mois de liberté glorieuse. Jusqu’à ce qu’une fois de plus, son impudence lui cause des ennuis. Un article dans le journal mena le chasseur jusqu’à elle. Une bande de chats, oui, de chats, est impliquée dans des affaires de vols. Plusieurs caméras de surveillance ont montré des images de ces cambrioleurs félins, s’enfuyant avec des objets des plus étranges. Des vêtements, de la nourriture, et plus bizarre encore, plusieurs d’entre eux se sont enfuis avec une couette. Le chat évoluerait-il ? Les comportementalistes l’ignorent. Malheureusement, son armée de félins et leurs actions n’étaient pas passées inaperçues. Oups. Tant pis pour l’Évasion#2. Elle fut de nouveau emmenée chez son troisième propriétaire qui n’était pas fervent des cages en or, mais sa nouvelle chambre, avec ses barreaux aux fenêtres et aux portes, n’était pas bien mieux. C’est là qu’elle concocta l’Évasion#3, l’ascension des rats. CHAPITRE UN Je ne comprends pas comment ces chats peuvent trouver cela confortable. Les branches d’arbres n’étaient pas les sièges les plus agréables, notamment si l’on restait assis dessus pendant plusieurs heures. En temps normal, on ne trouvait pas Brody perché sur un arbre tel un oiseau écervelé.