Salento GUIDE POUILLES
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Salento GUIDE POUILLES Carte du Salento A ne pas manquer… LECCE Lecce a été, pendant des siècles, un centre culturel, religieux et commercial prospère. Aujourd'hui, Lecce est active dans les secteurs de l'industrie agricole, des services et de la céramique. Elle est le siège d'un archevêché, de l'université du Salento et un haut-lieu touristique et artistique. La ville de Lecce est réputée comme une importante ville d'art et d'histoire et est considérée comme l'une des capitales de l'architecture baroque du fait de l'originalité et de la richesse du style architectural qui y a été développé à partir de la fin du XVIe siècle (l'on parle même d'un barocco leccese, un « baroque de Lecce »). Lecce a pour cette raison reçu des surnoms flatteurs tels que la « Florence baroque » ou encore la « Florence du Sud » et est considérée comme l'un des fleurons de l'Italie méridionale. De fondation grecque - elle fut autrefois surnommée l' « Athènes des Pouilles » - Lecce a dû faire face, au cours de sa longue histoire, à un certain nombre d'invasions. La fondation de la ville de Lecce remonterait au moins au IVe siècle av. J.-C. Mais selon la légende, Lecce existait déjà avant la Guerre de Troie et portait alors le nom de Sybaris, devenu par la suite Lupiae (ancien nom de Lecce en latin). Entre 269 av. J.-C. et 267 av. J.-C., les Romains, qui étendent leur domination vers le sud de la péninsule italienne, font la conquête du Salento et de la ville de Lecce. Beaucoup plus tard, la ville n'échappe pas à divers invasions, pillages et destructions Les XVe et XVIe siècles voient de nombreuses incursions dévastatrices des Ottomans survenir dans le Salento et donc à Lecce. Ceci force le roi Charles Quint à entamer la construction d'un château encore existant (château Charles Quint) et d'une nouvelle enceinte défensive qui comprend l'imposante Porta Napoli encore existante de nos jours. La victoire de la ligue chrétienne à la bataille de Lépante en 1571 met définitivement fin à la menace des incursions turques sur les côtes du Salento et à partir de la fin du XVIe siècle commence pour Lecce une période de prospérité et de croissance qui correspond à l'essor du style baroque dans la ville. Au XVIIe et XVIIIe siècle presque tous les édifices de la cité sont reconstruits dans le style baroque développé dans la ville par les architectes Gabriele Riccardi, Giuseppe Cino, Cesare Penna et surtout Giuseppe Zimbalo, auteur du Duomo et la basilique Santa Croce, qui peuvent exprimer toute leur verve créatrice dans la réalisation de décors sculptés grâce à la malléabilité remarquable de la pierre locale, la pierre de Lecce (pietra leccese en italien). Sous la domination espagnole Lecce se transforme donc en véritable chantier à ciel ouvert et de nombreuses nouvelles églises, palais et couvents voient le jour alors que la ville s'agrandit. Cependant Lecce ne traverse pas cette époque sans connaître quelques malheurs. En 1656 notamment, une terrible épidémie de peste ravage la ville. On a parlé à l'époque de plusieurs milliers de victimes soit une très grande partie de la population. En 1734, après la brève domination autrichienne, le royaume de Naples revient à nouveau à la couronne espagnole, avec cette fois les Bourbons à sa tête. Craignant le retour des espagnols Lecce se rebelle et la noblesse prend le pouvoir. Le XIXe siècle marque également une période d'effervescence artistique : la ville s'étend hors de ses murs. Ce sont surtout les villas aux styles architecturaux audacieux et éclectiques (néoclassique, néo-moresque ou néogothique), construites par les riches familles de la ville le long des nouveaux boulevards, qui retiennent aujourd'hui l'attention. Ce siècle marque néanmoins un déclin de la position de Lecce comme centre culturel majeur du sud de l'Italie à cause la dissolution des ordres religieux voulue par le régime napoléonien dans les années 1800. Lecce se rallie à l'unité italienne en 1861 et son histoire suit alors celle du Royaume d'Italie. Elle traverse les guerres mondiales sans trop de difficultés. Cependant le pouvoir fasciste mussolinien des années 1920-1930 entreprend de grands travaux, notamment sur la place Sant'Oronzo, qui mènent au déblaiement de l'amphithéâtre romain mais aussi à la destruction de palais anciens et à la construction d'édifices modernes dans le style fasciste sur cette place en plein cœur du centre historique. Mais, à part cette dénaturation, le reste du noyau historique de Lecce est aujourd'hui pratiquement intact, notamment grâce aux efforts importants de restaurations entrepris dans la ville à partir des années 1970. GALLIPOLI Édifiée au bord la mer, sur le golfe de Tarente, Gallipoli est constituée de deux parties distinctes : le Borgo et la vieille ville. La vieille ville est située sur une île calcaire, reliée à la terre ferme par un pont et renferme un riche patrimoine, notamment des XVIIe et XVIIIe siècle, hérité de l'activité portuaire de la cité. Le Borgo est la partie moderne de la ville avec des constructions neuves, comme par exemple, le palazzo di vetro, le palais de verre appelé aussi le gratte-ciel. Gallipoli, forte de son riche passé commercial et artistique, vente plusieurs monuments dignes d'intérêt dans la vieille-ville : Le château-fort aragonais du XVe siècle qui garde la seule entrée de la vieille- ville, bâtie sur une île. Les nombreuses églises baroques de la ville dont notamment : La cathédrale Sainte-Agathe (Cattedrale di Sant'Agata en italien), qui est la plus grande et la plus décorée des églises de la ville. Sa façade en pierre de Lecce, achevée en 1696, est un chef-d'œuvre d'ornementation et ses niches renferment de nombreuses statues de saints. Elle a été inspirée des réalisations de l'architecte de Lecce Giuseppe Zimbalo. L'intérieur est très richement décoré, notamment par des artistes napolitains du XVIIe et XVIIIe siècle. On peut y admirer des toiles monumentales de Giovanni Andrea Coppola, peintre local formé à Naples et des napolitains Nicola et Giovanni Malinconico qui ont notamment réalisé l'immense toile plaquée contre le plafond à la croisée des transepts, ainsi que la riche décoration du chœur, tapissé de toiles sur les murs comme au plafond. En tout, l'église compte pas moins de douze autels baroques dont le décor sculpté est particulièrement raffiné. Dans le presbytère, un majestueux autel en marbre polychrome a été réalisé par l'artiste de Bergame Cosimo Fanzago. Enfin, les voûtes de la cathédrale sont entièrement recouvertes d'un plafond à caissons en bois doré et orné de toiles. L'église de Santa Maria della Purità, donnant sur le quai et la plage homonyme. Edifiée entre 1662 et 1665 pour la confraternité des dockers, l'intérieur de cette petite église est l'un des plus orné de la ville. En effet, il présente un autel baroque renfermant une toile du célèbre peintre napolitain Luca Giordano et surtout son plafond comme ses parois sont entièrement tapissés de toiles: celles du plafond, représentant plusieurs scènes de l'Apocalypse, ont été réalisées par Oronzo Letizia tandis que les toiles ornant les murs ont été peintes par Liborio Riccio et sont marquées par l'influence de Francesco Solimena. En outre l'église possède d'intéressantes stalles en bois polychromes du XVIIIe siècle. L'église de San Francesco d'Assisi. La fondation de cette église remonte au XIIIe siècle mais son aspect actuel, baroque, date des XVIIe et XVIIIe siècle. Sa façade est intéressante par la terrasse de forme concave qu'elle présente. L'intérieur abrite dix autels baroques ainsi que des toiles datant de différentes époques et des sculptures dont une crèche du XVIesiècle réalisée par le sculpteur Stefano da Putignano. La chapelle du Crucifix, commanditée par le gentilhomme espagnol don Josè della Cueva, est remarquable par sa décoration, notamment pour ses deux statues de Vespasiano Genuino représentant les deux larrons et dont le réalisme morbide particulièrement frappant a marqué Gabriele D'Annunzio, qui visita la ville en 1895, et qui a parlé à leur sujet d'une "horrible beauté". La fontaine grecque. Située à l'entrée de la ville, cette fontaine d'origine antique a reçu son aspect actuel à la Renaissance. Richement sculptés, ses bas-reliefs reprennent le style antique et représentent des scènes mythologiques. De nombreux palais (palazzi en italien), résidences des familles nobles de la ville. Plusieurs d'entre eux présentent des façades baroques ou rococo ouvragées ainsi que des salles décorées. Parmi les plus remarquables on peut citer le Palazzo Pirelli, face à la cathédrale, qui mêle des éléments de la Renaissance (le portail catalo-durazzesque) et de l'époque baroque (décoration intérieure sculptée), le PalazzoTafuri (XVIIIe siècle), le Palazzo Granafei du XVIe siècle avec son pressoir à huile souterrain et des épigraphes relatives à la domination espagnole OTRANTO Située près de Lecce le long d'un merveilleux trait de la côte adriatique aux eaux cristallines, Otrante est aujourd'hui une ville touristique qui conserve de véritables bijoux artistiques et architectoniques. Son nom, aussi bien que son histoire, est lié à l'eau: les Romains l'appelaient Hydruntum pour la présence du fleuve Hydrus. Mais sa fondation remonte sûrement à une période précédente. Le territoire était déjà habité en époque Néolithique (Grotte des cerfs), comme le témoignent les monuments mégalithiques qu'on retrouve tout autour de la ville. La légende dit que la ville a été fondée par Idoménée, mythique héros crétois qui participa au siège de Troie. Mais l'hypothèse historique la plus probable c'est qu'elle ait été fondée par des navigateurs provenant de Crète ou de Mycènes qui débarquèrent sur les côtes de l'Italie du Sud au début du premier millénaire avant Jésus Christ.