664 AP Fonds Michel De Saint-Pierre
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Archives nationales Section des Archives privées 664 AP Fonds Michel de Saint-Pierre Inventaire par Aurore Lafolie, sous la direction de Ségolène de Dainville-Barbiche, responsable de la Section des archives privées. 2009 1 Dates extrêmes : 1856-1999. Importance matérielle : 2 cartons ; 0,22 mètres linéaires. Modalités d’entrée : don (entrée n° 5259 du 10 Juillet 2008). Conditions d’accès : libre (sous réserve du respect de la vie privée). Instrument de recherche : rép. num. détaillé dact. (664 AP 1 à 2), par Aurore Lafolie, 2009, 12 p. 2 Introduction Notice biographique. Michel de Grosourdy, marquis de Saint-Pierre, est né le 12 février 1916 à Blois (Loir-et- Cher). Fils de Louis Grosourdy, sixième marquis de Saint-Pierre, et d’Antoinette, née de Pechpeyrou-Comminges de Guitaut, il fait ses études au collège Saint-Jean-de-Béthune à Versailles. Bachelier en philosophie, il poursuit son enseignement à la Faculté des lettres de Paris où il obtient une licence de lettres classiques. Après son départ en 1934 pour Saint-Nazaire, où il travaille durant près d’un an comme manœuvre aux ateliers métallurgiques des Chantiers de la Loire, il s’engage dans la Marine en tant que matelot de pont. Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il est élu, après la Libération, conseiller municipal du 16e arrondissement de Paris. C’est à partir de 1945 qu’il publie ses premiers ouvrages et devient directeur de collection aux éditions du Centurion. Durant les années 1950, il collabore au journal La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier et, aux éditions de la Table ronde, il assure les fonctions d’agent littéraire, de directeur de collection, de conseiller et d’administrateur. En 1954, il se fait connaître du grand public grâce à son roman intitulé Les Aristocrates. Dès lors, il se consacrera pleinement à la littérature. Animé d’une foi profonde, catholique défenseur de la messe traditionnelle, il s’implique dans les grands débats qui agitent alors une société française et une Église en profonde transformation. Ainsi, en 1964, en pleine période conciliaire, son roman Les Nouveaux Prêtres, qui met en scène le désarroi de certains catholiques surpris par les réformes liturgiques et pastorales du Concile Vatican II, lui attire de nombreuses critiques et inimitiés particulièrement au sein de l’Église de France et de ses plus hauts représentants. En 1975, il fonde l’association Credo avec pour objectif premier de réunir les catholiques traditionalistes de France. Au sein des éditions France-Empire, il crée et dirige une collection appelée Catholique et fait partie des fondateurs du journal Présent en 1981. Écrivain et journaliste prolifique, son œuvre, constituée de romans, d’essais, de nouvelles, d’articles, de contes et de poèmes, aux sujets divers et variés, ne cessera d’être fréquemment inspirée par ses engagements religieux, comme en témoignent des ouvrages tels que Ces Prêtres qui souffrent (1966) ou Les Fumées de Satan (1976). En outre, certains de ses romans comme Les Aristocrates (1954), Les Nouveaux Aristocrates (1961), Les Écrivains (1957) ou La Mer à Boire (1951) ont été adaptés pour la télévision et le cinéma. En 1982, il se présente au fauteuil du duc de Levis-Mirepoix à l’Académie française, en vain. Il meurt, âgé de 71 ans, le 19 juin 1987 à Saint-Pierre-du-Val (Eure), à la suite d’une opération chirurgicale. Il avait épousé le 27 avril 1944 Jacqueline de Chavagnac avec laquelle il eut cinq enfants. Modalités d’entrée. Le fonds Michel de Saint-Pierre est entré le 10 juillet 2008, sous forme d’un don, à la Section des archives privées des Archives nationales. Il s’agit d’un lot de correspondance de Michel de Saint-Pierre acquis par un particulier lors de la vente publique de ses archives les 1er et 2 juillet 2006. Ayant jugé que les informations contenues dans ce lot de correspondance 3 pouvaient susciter un grand intérêt auprès des chercheurs, notamment en ce qui concerne la réception et l’application du Concile Vatican II en France, et afin d’éviter la dispersion de ces documents, cette personne a décidé généreusement d’en faire don aux Archives nationales à la condition que ces documents soient rapidement mis à la disposition des chercheurs. Présentation du contenu et intérêt du fonds. Ce fonds se compose essentiellement de la correspondance de Michel de Saint-Pierre entre 1955 et 1987 avec des évêques, des prêtres, des religieuses et religieux, des membres de la Curie romaine et des laïcs, ainsi que d’une petite partie de la correspondance de son épouse Jacqueline de Saint-Pierre, après son décès. Constitué de copies et pelures de lettres, mais aussi de quelques lettres originales, il fournit de nombreux renseignements pour l’étude de l’application des réformes liturgiques et pastorales du Concile Vatican II en France et des oppositions envers celui-ci. Il permet ainsi d’aborder une part de l’histoire religieuse contemporaine pour laquelle les dépôts publics sont généralement mal documentés et les dépôts religieux peu ou pas accessibles. Outre les échanges de lettres relatives à ses différents ouvrages et articles, la correspondance de Michel de Saint-Pierre fait apparaître deux périodes particulièrement intéressantes en ce qui concerne l’application du Concile Vatican II en France, son accueil, les conséquences de la mise en œuvre de ses réformes et les différents mouvements qui y étaient opposés. Pour la période située entre 1965 et 1967, consécutive à la mise en place des réformes du Concile Vatican II, le dossier de correspondance avec des évêques et des membres de la haute hiérarchie ecclésiastique que Michel de Saint-Pierre adresse au Conseil permanent de l’Épiscopat français, témoigne non seulement des inquiétudes et de la désorientation d’une partie du peuple chrétien, mais également des positions prises par l’Épiscopat face aux problèmes suscités par ces réformes. Une seconde période, de 1975 à 1987, est marquée par la fondation et le développement de l’association Credo par Michel de Saint-Pierre, mouvement de rassemblement de catholiques traditionalistes. La correspondance échangée avec des laïcs et des ecclésiastiques, et notamment certains grands opposants aux réformes du Concile Vatican II tels que Monseigneur Marcel Lefebvre, rend compte des questionnements et prises de position des traditionalistes français et aborde ponctuellement la menace de schisme en France. Sources complémentaires. Le Centre nationale des archives de l’Église de France (site « CNAEF ») conserve les archives des services de la Conférence des évêques de France, créée en 1964, et du secrétariat général de l’épiscopat. Centre nationale des archives de l’Église de France 35, rue du Général Leclerc 92130 Issy-les-Moulineaux tél : 01.55.95.96.80 4 Bibliographie sommaire. 1. Écrits de Michel de Saint-Pierre. La liste ci-dessous rappelle, dans l’ordre chronologique, les œuvres les plus importantes de Michel de Saint-Pierre. La Mer à boire, Paris, Calmann-Lévy, 1951. Bernadette et Lourdes, Paris, La Table Ronde, 1953. Les Aristocrates, Paris, La Table Ronde, 1954. Les Écrivains, Paris, Calmann-Lévy, 1957. Les Murmures de Satan, Paris, Calmann-Lévy, 1959. Les Nouveaux Aristocrates, Paris, Calmann-Lévy, 1961. La Vie prodigieuse du Curé d’Ars, Paris, Gallimard, 1961. Les Nouveaux Prêtres, Paris, La Table Ronde, 1964. Sainte Colère, Paris, La Table Ronde, 1965. Ces Prêtres qui souffrent, Paris, La Table Ronde, 1966. Je reviendrai sur les Ailes de l’Aigle, Paris, La Table Ronde, 1975. La Passion de l’Abbé Delance, Paris, La Table Ronde, 1978. 2. Écrits de Michel de Saint-Pierre en collaboration avec André Mignot. Les Fumées de Satan, Paris, La Table Ronde, 1976. Le Ver est dans le Fruit, Paris, La Table Ronde, 1978. 3. Écrits biographiques. La Varende (Jean de), Lettres à Michel de Saint-Pierre, La Meyze, Hervé-Anglard, 1983. Paulhac (Jean), Michel de Saint-Pierre, Paris, La Table Ronde, 1972. Saint-Pierre (Jacqueline de), Michel de Saint-Pierre : témoin de son temps, Luneray, Bertout, 1997. Sommaire. 664AP/1 Correspondance de Michel de Saint-Pierre, homme de lettres et catholique engagé. 1856- 1987 et s.d. 664AP/2 Correspondance diverse de Michel de Saint-Pierre et de son épouse, Jacqueline de Saint-Pierre. 1973-1999 et s.d. 5 Répertoire numérique Abréviations l.a.s. : lettre autographe signée. s.d. : sans date. 664AP/1 Correspondance de Michel de Saint-Pierre, homme de lettres et catholique engagé. 1856-1987 et sans date. Dossier 1. Michel de Saint-Pierre, romancier, essayiste et journaliste. 1856-1986 et s.d. Correspondance de Michel de Saint-Pierre échangée avec des laïcs et des ecclésiastiques : cartes de vœux, lettres, pelures et copies de lettres de remerciements, de félicitations et d’encouragements à l’égard de Michel de Saint-Pierre et de ses différents travaux, ainsi qu’en réaction à certains de ses articles et ouvrages1.1955-1986 et s.d. Correspondants (ordre alphabétique) : J. AUNEAU, curé d’Alloue (16), 1 l.a.s., 19 janvier 1966 ; Frère Jean-Marie BEAURIN, abbaye Sainte-Marie de Paris, 1 l.a.s., 1966 ; Madame Georges BIDAULT, 1 l.a.s., 5 novembre 1978 ; Yvonne de BRÉMOND D’ARS, antiquaire-décorateur, 1 l.a.s., 20 février 1958 ; Pierre BROT, évêque de Marciana, 1 l.a.s., 1er mars 1958 ; Élise CAVALLIER, 1 pièce, 23 février 1978 ; CHATILLON (de), général, 1 pièce, 27 novembre 1978 ; André CLÉMENT, doyen de la Faculté libre de philosophie comparée, 1 l.a.s., 19 avril 1979 ; Chanoine Léon CRISTIANI, 5 l.a.s., 26 janvier-22 décembre 1959 ; Père Emmanuel DES GRAVIERS, 2 pièces, 5-20 octobre 1984 ; Stéphane DESMAZIÈRES, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, 3 pièces, 10 octobre 1969-19 janvier 1970 ; Abbé B. DUCHEMIN, curé d’Écos (Eure), 1 l.a.s., 2 avril 1973 ; René DUPANLOUP, évêque de Belley, 2 l.a.s., 3 janvier 1985-9 juin 1986 ; Madame J.