À Auderghem ! P10 De L’Administration De Cet Immense Territoire
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Chronique N°22_Mise en page 1 21/02/13 09:40 Page1 Les Chroniques de Watermael- Chroniques de Boitsfort sont éditées par watermael-Boitsfort Éditeur responsable Nouvelle série n° 22 - mars 2013 Jean-Jacques VAn moL avenue marie-Clotilde n°6 Sommaire Éditorial Éditorial ................................................................ p 1 nous poursuivons ici l’histoire de l’évolution des modalités Les élections communales dans l’Entre-Deux-Guerres p 2 électorales : la période interbellique. Cette évocation est sui- vie d’une note apportant des précisions complémentaires au à propos des élections communales ...................... p 5 premier article relatif aux élections au XiXe siècle. à propos d’un pionnier oublié Jean, Philippe, L’État indépendant du Congo, propriété privée de LÉoPoLD ii, Alexis DEwoLfs ..................................................... p 6 était soucieux de rentabilité pour amortir les frais considérables Un «Château de watermael» ? oui ! à Auderghem ! p10 de l’administration de cet immense territoire. Des «pionniers» étaient recrutés dans ce but. Un Boitsfortois fut un de ces Entretien avec Jean-Pierre BErLAimont ................. p15 agents. il ne survécut pas longtemps aux conditions difficiles Dénomination d’artères à watermael-Boitsfort hier du climat et des maladies contre lesquelles on était démuni. et aujourd’hui ....................................................... p23 Un plaque commémorative à sa mémoire a été placée contre la façade de la maison communale. Une brève notice biogra- phique lui est consacrée dans ce numéro. où donc se situait cette avenue de watermael ? La réponse dans ce numéro où vous trouverez la nomenclature ancienne des rues de notre commune. même les immeubles qui y figurent ont disparu. Boitsfort. – Avenue de Watermael. Carte postale ; D. V. D. 8997 Papeterie Dero, Boitsfort - Espace mémoire, fonds francis miChEL Chronique N°22_Mise en page 1 21/02/13 09:40 Page2 page 2 Chroniques de watermael-Boitsfort n°22 - mars 2013 L’existence dans le passé d’un château aux confins de trepreneur. watermael et d’Auderghem a laissé son empreinte dans Les amateurs de cartes postales sont souvent confrontés la cartographie des rues du quartier où il se trouvait. Des à la difficulté de localiser les documents antérieurs à extraits de plans de diverses époques en fournissent la 1910 qui mentionnent des noms de rues qui n’existent preuve ! plus. Un bref lexique permettra de les resituer dans leurs Jean-Pierre BErLAimont, natif de watermael, nous livre nomenclature actuelle. ici ses souvenirs. son père et son grand-père ont été des Un rappel enfin pour susciter votre collaboration au pro- architectes auteurs des plans de nombreux immeubles de jet de commémoration de la guerre 1914-1918. notre commune. il a, lui même, exercé le métier d’en- Les élections communales dans l’Entre-Deux-Guerres 918 ! La priorité était de panser les plaies de la C’est sous cette majorité, et les suivantes quasi-iden- guerre dès l’Armistice du 11 novembre. Aussi, tiques, que w-B va devenir une commune essentielle- 1une fois le suffrage universel accordé aux hommes ment résidentielle, les terres agricoles étant dès 21 ans pour les Législatives du 16 novembre 1919 progressivement loties. heureusement, dès 1925, les (avant même d’avoir modifié le texte de la Constitution 4.082ha restant de la forêt de soignes furent déclarés !), est-ce avec l’accord des partis que les élections com- intangibles ! munales furent reportées à 1921. Les problèmes écono- La population de la commune va donc croître : miques, de chômage et de logement prévalaient. Et, - par l’extension des villages d’origine grâce au tou- pour watermael-Boitsfort donc, le Collège poursuivit risme des « Années folles » (luxe et aristocratie à la ses tâches, formé de J-h DELLEUr comme bourgmestre, maison haute, détente populaire aux étangs de Boits- et comme échevins : Eugène KEym (jusqu’à son démé- fort ou aux pêcheries de watermael), et divers métiers nagement à Bruxelles en juin 1920 ?) et Georges BE- liés à l’hippodrome tout proche ; noiDt déjà à l’instruction publique. - par les résidences secondaires devenant résidences principales suite aux progrès des communications ; Dès le 31 octobre 1918 d’ailleurs, un hommage fut - et, évidemment, par la progressive construction des consacré à J-h DELLEUr, retour des prisons d’Alle- cités-jardins de Logis-floréal (1921-1929), réalisées en magne, et il fut proposé que « l’avenue de la Vènerie » dépit des réticences de la droite, il faut le dire. C’est que, de l’époque soit rebaptisée « avenue Delleur ». les premiers occupants du Logis étant des employés de Les premières Communales eurent donc lieu le 24 la Caisse d’épargne Cger, et ceux du floréal, des ou- avril 1921, les femmes dès 21 ans pouvant voter comme vriers-typographes du journal « Le peuple », cette arrivée les hommes, à l’exception toutefois des prostituées. Quatre listes se présentaient: libéraux, catholiques, socialistes et un « parti des combattants ». Et si la cam- pagne électorale fut calme et même peu suivie, le jour de l’élection fut plus animé car c’est « en famille » que l’on venait voter cette fois, avec les enfants courant un peu partout ! sur les plus de 11.000 habitants de w-B, il n’y eut que 4.698 votes, soit 43% des habitants, le nombre d’électrices dépassant le nombre d’électeurs. Et furent élus : 5 libéraux, 3 catholiques, 2 "combat- tants" et 1 socialiste. La majorité libérale, traditionnelle à Boitsfort, était à peine maintenue. Elle obtint un appui extra-Collégial des conseillers catholiques. Le nouveau bourgmestre fut Georges Benoidt, déjà échevin dans le Collège sortant, « grand libéral » et philanthrope, no- taire de formation habitant le plateau de Boitsfort, exé- cuteur testamentaire de son voisin Ernest soLVAy en 1922. Elu en avril comme ses échevins françois rUy- tinX et Charles toUrnAy, il n’entra cependant en fonc- tion que le 30 août suite à des polémiques. Georges BEnoiDt (1865 - 1950) Chronique N°22_Mise en page 1 21/02/13 09:40 Page3 Chroniques de watermael-Boitsfort n°22 - mars 2013 page 3 importante de citoyens de la ville risque d’incliner vers la gauche le profil électoral traditionnel de nos deux vil- lages et « campagnes » attenantes. Les Communales suivantes ont lieu le 10 octobre 1926, pour élire 13 conseillers cette fois, w-B ayant maintenant plus de 12.500 habitants. L’enthousiasme est nul malgré tracts, meetings et même harangues en auto ; mais, les amendes aux abstentionnistes étant dé- cuplées, ce seront 7.447 votes qui s’exprimeront (3.456 hommes et 3.991 femmes), soit 57% des habitants. Le vote attribuera : 6 sièges aux libéraux (G. BEnoiDt, le Dr Z. GoBErt, théophile LEUrQUin, fr. rUytinX, tous 4 réélus, et aussi Arthur rECht et E. roBErt), 5 sièges aux catholiques (J-B. CroLLEn et f. wynEn réélus, et G. CorDEmAns, G. D’UrsEL, et J. VAn Placard publicitaire paru dans la revue La Cité, EsPEn), 7-8/1930 et 2 sièges aux socialistes (L. rAnsChAErt réélu, et J. hUsDEns). 14-18, elle sera la première femme politique élue di- il n’y a pas d’élu sur la liste communiste, ni sur la rectement à w-B. Elle ne devra pas circuler beaucoup liste nationaliste flamande (170 voix). pour participer aux réunions à la maison communale ! Car elle habite au 2, drève du Duc , l’actuel commis- installé en ses fonctions le 15 janvier 1927, le sariat de police ! Conseil élit un Collège d’alliance libérale-catholique. G. Et le Collège reste identiquement libéral-catholique: BEnoiDt reste bourgmestre avec 2 échevins libéraux : bourgmestre G. BEnoiDt, avec 3 échevins: LEUrQUin, LEUrQUin et rUytinX, et un 1er échevin catholique : rUytinX, et D’UrsEL. fernand wynEn. Les deux élus socialistes constituent A son décès en octobre 1933, fr rUytinX sera rem- donc l’opposition, et ils l’exprimeront régulièrement. placé par J. VAn ELEwyCK. En mai 1929, f. wynEn est remplacé comme éche- vin par le comte Georges D'UrsE et, un peu plus tard, Détails de l’histoire locale : c’est le conseiller fernand wynEn qui est remplacé par - c’est le 28 juin 1932 que le Conseil communal melle Adrienne moUrLon (catholique), première adopte officiellement le français comme langue admi- femme à siéger au Conseil communal. nistrative usuelle ; - et, de 1932 à 1934, le 2ème agrandissement de la Aux élections suivantes du 9 octobre 1932 qui se maison communale (par l’arrière cette fois) traduisant passent paisiblement malgré une agitation certaine au aussi l’augmentation de la population. niveau national (revendications linguistiques et grève 1938 : w-B atteint maintenant les 18.225 habitants des charbonnages), w-B a droit à 15 conseillers, ayant (12.213 électeurs inscrits). Les élections communales atteint les 17.500 habitants, surtout par l’occupation prévues au 9 octobre sont déplacées au 16 octobre pour complète du Logis-floréal (5.000 habitants en plus en cause de tension internationale, l’armée étant sur "pied 6 ans !). En absence d’une liste communiste ou natio- de paix renforcé". Les différends communaux appa- naliste flamande ou autre, on assiste à une nette pous- raissent comme dérisoires, et ce n’est pas au niveau sée socialiste, un maintien libéral et un recul de w-B que les extrêmes (rexistes ou communistes) catholique. sont élus: trouvent matière à débat. 7 libéraux (avec 3.969 voix): réélus : G. BEnoiDt, Dans ce contexte, les élections locales sont vé- th. LEUrQUin, E. roBErt et fr. rUytinX, et 3 nou- cues comme d’un intérêt relativement secondaire. veaux élus : BroUyèrE, J. VAn ELEwyCK et Jacques mais elles traduisent néanmoins une évolution des wiEnEr, le plus jeune, à 25 ans; votes, un siège passant des libéraux aux socialistes. 5 catholiques (avec 3.038 voix) : réélus : G. Cor- sont élus : DEmAns et G. D’UrsEL, et 6 libéraux : G. BEnoiDt, Pierre CrAPs, th.