GILLES GOBERT Philippe Boesmans
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Percutronique 1_Pierre Bartholomée, Passacaille pour marimba et live electronics (2005) 13’26 2_Gilles Gobert, Pièce pour deux percussionnistes et électronique (2005) 09’44 3_Philippe Boesmans, Day Dreams pour marimba et instruments de synthèse (1991) 32’02 Total Time 55’20 Jessica Ryckewaert, marimba basse & vibraphone Gérald Bernard, timbales & petites percussions Jean-Marc Sullon, électronique live (CRFMW – Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie) Jessica Ryckewaert is endorsed by and plays Adams Instruments, with thanks for all their support – www.adams.nl Jessica Ryckewaert also plays Malletkat – www.alternatemode.com Special thanks to Pierre Bartholomée, Gilles Gobert, Philippe Boesmans, Sjonnie van Eeten (Adams Instruments) Ce disque a été réalisé par le CRFMW – Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie (Liège) à l’occasion du dixième anniversaire du festival Images Sonores (2008), avec l’aide de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles (Direction générale de la culture – Service de la musique). Recording: Brussels, Studio DADA – The Right Place, 7 July 2008 (1), 10-11 October 2008 (2-3) – Editing & mixing: Jean-Marc Sullon, CRFMW – Cover: photo Jessica Ryckewaert © Jessica Ryckewaert; pictures book: Jeff Widener (www.jeffwidener.com), Gary Grosvenor ([email protected]) – Design: Elise Debouny for mpointproduction – Executive Production: Michel Stockhem 3 français Pierre Bartholomée Pierre Bartholomée (°1937) est né à Bruxelles. Son activité musicale s’est développée sur plu- sieurs plans: la direction d’orchestre, la pédagogie et la composition. Il a dirigé des concerts un peu partout en Europe, en Amérique (États-Unis, Canada, Mexique, Argentine, Brésil), en Chine et au Japon. Sa discographie témoigne de l’étendue de son répertoire et de son engage- ment en faveur de la musique contemporaine. Il a enseigné au Conservatoire royal de Musique de Bruxelles et à l’Université catholique de Louvain. Son catalogue comprend pour l’essentiel des œuvres instrumentales et vocales. Ses deux opéras Œdipe sur la route et La Lumière Antigone ainsi qu’une scène dramatique Le Rêve de Diotime ont été créés au Théâtre royal de la Monnaie, son oratorio Ludus Sapientiae à l’occasion du 575e anniversaire de la fondation de l’Université catholique de Louvain, sous la direction de Jordi Savall, et son Requiem par l’ensemble Laudantes Consort et l’ensemble Musiques Nouvelles. Son catalogue comprend encore de la musique symphonique (Harmonique, Polithophonie, Humoresque, Fredons et tarabusts), deux quatuors à cordes, un grand cycle de mélodies pour soprano et cinq instruments, Fragments des Belles Heures, des pièces pour piano, pour harpe et pour ensembles divers. Les labels Cyprès, Igloo et Wergo ont publié des enregistrements de ses œuvres. Commandée par le CRFMW – Centre de Recherche et de Formation Musicales de Wallonie et réalisée en ses studios, la Passacaille pour marimba basse et live electronics est sa première expérience de musique électronique mixte. Pierre Bartholomée est membre de la Classe des Arts de l’Académie royale de Belgique. Les éditions Mardaga lui ont consacré un volume de leur collection «Musique-Musicologie». 4 Passacaille pour marimba et live electonics C’est plus à la «Passacalle» espagnole d’avant le XVIIe siècle – musique de rue – qu’à la Passacaille telle que l’ont envisagée, après les baroques, quelques compositeurs des XIXe et XXe siècles – succession de savantes variations sur un schème obstiné – que se réfère cette pièce pour un marimba basse confronté aux échos projetés «live», spatialisés et diversement transformés de ses propres sons. Pas de solennité, ici. Moins encore de gravité. Mais une construction rigoureuse (celle d’une passacaille!). Des souvenances de variations. Des sons en embuscade. Passacaille est une pièce essentiellement ludique, exploration d’un réseau insolite systématisé de timbres issus du marim- ba selon sept processus différents de transformation commandés par l’instrumentiste et relayés par un dispositif informatique. Des risques. Ceux de la performance en direct sont importants. L’écriture polyphonique de la pièce est totalement déterminée. À l’exception de la cadenza pré- cédant la brève coda, Passacaille se situe donc aux antipodes de la musique aléatoire. La relation temporelle et rythmique entre l’instrument acoustique et ce qui, enclenché par lui – figures, timbres – se produit selon des délais extrêmement divers, est définie avec la plus grande précision. Elle impose une grande rigueur à l’instrumentiste et nécessite la fiabilité totale des opérations électroniques. L’harmonie produite par la juxtaposition des sons acoustiques et des sons synthétisés « live » est entièrement écrite. Jeux de cache-cache, miroirs sonores déformants, poursuites, flashs mné- moniques, virtuosité: tout, ici, est écrit et contrôlé. Commandée par le Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie à l’occasion de son 35e anniversaire, cette Passacaille a été composée en 2005 pour Jessica Ryckewaert. Elle est dédiée à Marie-Isabelle Collart. Les premières exécutions ont eu lieu à Liège (Images Sonores), Bruxelles (Ars Musica) et à Leuven (De Nieuwe Reeks). PIERRE BARTHOLOMÉE 5 Gilles Gobert Gilles Gobert (°1971) a étudié au Conservatoire Royal de Musique de Mons pour les cours d’analyse, harmonie écrite, contrepoint, direction de chœur et dans la classe de Claude Ledoux pour la composition et l’orchestration. Il a suivi des stages d’analyse et écritures auprès de Jean-Claude Baertsoen, Jean-Pierre Deleuze et Jean-Marie Rens, de composition avec e.a. Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Magnus Lindberg et Jonathan Harvey, et d’informatique musicale à l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique-Musique/Paris). Lauréat du concours de composition «Opera prima Europa» (Rome, 2001) (Pièce pour ensemble de dix musiciens), il enseigne les écritures clas- siques, la composition assistée par ordinateur et la composition instrumentale au Conservatoire Royal de Mons et la composition mixte au Conservatoire Royal de Liège. Il est directeur musi- cal de l’ensemble de musique contemporaine «OI\I» et de l’ensemble vocal «Alternances». Compositeur en résidence dans le cadre des master classes organisées par le quatuor Danel en Anjou (France 2001), au cours desquelles ont été créées les Dix scènes de Faust, opéra de chambre sur un livret de Nicolas Lefrançois, il est l’auteur de créations de musiques vocales, instrumentales et de musiques mixtes interprétées, entre autres, par l’ensemble Musiques Nouvelles, Arne Deforce, le quatuor Danel, l’Orchestre royal de chambre de Wallonie, Qo2, Nahandove, Izumi Okubo, l’ensemble OI\I... dans des festivals comme Ars Musica, Images Sonores, Lille 2004 ou le Spark Festival for Electronic Music (Minneapolis - USA). Pièce pour deux percussionnistes et électronique Écrite pour les percussionnistes belge et français Jean-Louis Maton et Jérémy Morel, cette pièce a été créée durant l’été 2005, lors des «rencontres et stages autour des percussions» de la ville d’Arques (France). L’instrumentation de cette pièce fait appel à une partie de vibraphone solo, quatre timbales et quelques métaux dont cymbales et tam-tams. Élaborée au Centre de Recherches et de Formation Musicales de Wallonie en collaboration avec Jean-Marc Sullon, la partie électronique est constituée de séquences préenregistrées déclenchées en concert au moyen d’un contrôleur MIDI par un troisième musicien (ici le compositeur) présent sur scène avec les percussionnistes. 6 La forme est constituée à plusieurs reprises de «gestes» hétérogènes des différents instruments (y compris de l’électronique) qui finissent par se fondre en un tout homogène, créant par là un timbre global et coloré ainsi que de nombreuses ambiguïtés dues aux sons électroniques parfois très proches des couleurs instrumentales. Comme dans la plupart de mes autres pièces récentes, il est ici question de complémentarité de couleurs et de timbres entre les différents instruments et les sons électroniques. Cette complé- mentarité est amenée progressivement par étapes et rebondissements dynamiques pour aboutir à un statisme harmonique relatif et faussement méditatif. GILLES GOBERT Philippe Boesmans Après des études de piano au Conservatoire de Liège, Philippe Boesmans (°1936) abandonne la carrière pianistique pour la composition qu’il aborde pratiquement en autodidacte. Profondément influencé au départ par le sérialisme, il prend très tôt conscience, sans le renier, de la nécessité d’en dépasser les contraintes et les exclusions, et élabore un langage musical très personnel où la communication avec l’auditeur retrouve une place centrale. Son œuvre est jalonnée de consécrations importantes: prix Italia pour Upon La-Mi en 1971, participation aux principaux festivals de musique contemporaine (Darmstadt, Royan, Zagreb, Avignon, Almeida-Londres, Strasbourg, Montréal, Ars Musica-Bruxelles, Salzbourg, IRCAM, etc.) ainsi que de nombreux prix du disque: son Concerto pour violon et ses Conversions se sont vu décerner six prix dont celui de l’Académie Charles Cros et le Prix International du Disque Koussevitzky. En 2000, l’ensemble de l’œuvre de Philippe Boesmans a été consacré par le prix Honegger et, en 2004, il a obtenu le Prix Musique de la SACD. Producteur à la RTBF depuis 1961, Philippe Boesmans a été compositeur en résidence à La Monnaie de 1985 à 2007. Gerard Mortier lui a commandé plusieurs œuvres, parmi lesquelles La Passion de Gilles (1983), les Trakl-Lieder (1987), ainsi que l’orchestration de L’Incoronazione