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ANNEXES

COMMUNE DE -LOUIS

Demande d’Autorisation d’Occupation Temporaire du Domaine Public Maritime pour une Zone de Mouillages et d’Equipements Légers pour la commune de Port-Louis

Photo 1 : vue aérienne de Port-Louis (source : Agglomération)

2 TABLE DES MATIERES

LISTE DES ABREVIATIONS ...... 5 TABLE DES CARTES ...... 6 TABLE DES FIGURES ...... 7 TABLE DES PHOTOS ...... 7 PREAMBULE ...... 9 1. Présentation du pétitionnaire ...... 10 2. Présentation du territoire d’études ...... 11 2.1. La commune pétitionnaire : Port-Louis ...... 11 2.1.1. Une ville pionnière dans la construction historique du de Lorient ...... 11 2.1.2. Démographie et habitat ...... 12 2.1.3. Economie et emploi ...... 13 2.1.4. Aménagement, déplacements et infrastructures ...... 14 2.1.6. Les de la pointe et de : relation ville-port importante ...... 15 2.2. Le Pays de Lorient ...... 19 2.2.1. Description ...... 19 2.2.2. Une économie maritime diversifiée ...... 20 2.2.3. Un SCoT en cours de révision et son volet mer ...... 21 2.2.4. Des ports de plaisance convoités ...... 22 2.2.5. Lorient Agglomération : EPCI de Port-Louis ...... 23 2.2.6. Une politique mer et littoral tournée vers une Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) ...... 24 2.3. La rade de Lorient : au cœur de la « Sailing Valley » ...... 25 2.4. Caractéristiques de l’environnement ...... 27 2.4.1. Caractéristiques physiques du secteur d’études ...... 27 2.4.2. Milieux naturels et caractéristiques biologiques du secteur ...... 34 2.4.3. Sites du réseau Natura 2000 : mesure de protection juridique ...... 37 2.4.4. Habitats naturels ...... 39 2.4.5. Faune et Flore ...... 42 2.5. Les autres contraintes réglementaires ...... 45 2.5.1. Les documents supracommunaux ...... 45 2.5.2. Les sites classés et inscrits et les Monuments Historiques ...... 45 3. Présentation du projet ...... 48 3.1. Analyse des sites et de leur environnement ...... 48 3.1.1. La zone de mouillages de la Citadelle ...... 48 3.1.2. La zone de la Brèche ...... 54

3 3.1.3. La zone de mouillages de Locmalo ...... 55 3.1.4. La zone de mouillages de Kerbel ...... 60 3.2. Description du projet ...... 63 3.2.1. Généralités ...... 63 3.2.2. Les objectifs ...... 65 3.2.3. Occupation humaine et usage du sol à proximité des sites ...... 66 3.2.4. Choix opérés et justification de ceux-ci ...... 68 3.2.5. Budget prévisionnel ...... 69 3.3. Incidences du projet ...... 69 3.3.1. Incidences sur les activités de la zone et des terrains avoisinants ...... 70 3.3.2. Incidences sur la circulation et le stationnement ...... 71 3.3.3. Incidences sur la sécurité des biens et des personnes ...... 71 3.3.4. Incidences sur les sites et les paysages du littoral ...... 72 3.3.5. Incidences sur les milieux naturels ...... 73 3.3.6. Incidences sur l’écoulement et la qualité de l’eau ...... 75 3.4. Mesures compensatoires ...... 76 CONCLUSION ...... 77 BIBLIOGRAPHIE ...... 79 TABLES DES ANNEXES ...... 81

4 LISTE DES ABREVIATIONS

AOT : Autorisation d’Occupation Temporaire ARN : Aire de Réparation Navale BSM : Base des Sous-Marins CDPL : Conseil de Développement du Pays de Lorient CNL : Commission Nautique Locale CNPL : Club Nautique de Port-Louis CNTRL : Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales CTRL : Compagnie de Transports de la Région Lorientaise DCE : Directive Cadre sur l’Eau DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DOCOB : Documents d’Objectifs DPM : Domaine Public Maritime DSP : Délégation de Service Public EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale GIZC : Gestion Intégrée des Zones Côtières PLH : Plan Local de l’Habitat PLU : Plan Local d’Urbanisme POS : Plan d’Occupation des Sols RD : Route Départementale SAGE : Schéma d’Aménagement et des Gestion des Eaux SCoT : Schéma de Cohérence Territorial SEM : Société d’Économie Mixte SHOM : Service Hydrographique et Océanographique de la Marine SMVM : Schéma de Mise en Valeur de la Mer SRU : Solidarité et Renouvellement Urbain ZICO : Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux ZMEL : Zone de Mouillages et d’Equipements Légers ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêts Ecologique Faunistique et Floristique ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager ZPS : Zone de Protection Spéciale ZSC : Zone Spéciale de Conservation

5 TABLE DES CARTES

Carte 1 : plan de situation de la commune de Port-Louis..……………………………………….... 10

Carte 2 : voierie de la commune de Port-Louis……...…………………………………...…………….. 14

Carte 3 : organisation et services du port de la Pointe………...……………………………………. 16

Carte 4 : Pays de Lorient……...………………………………………………...……………………………….. 19

Carte 5 : contexte géologique de la commune de Port-Louis………..……………………………. 27

Carte 6 : courants vive eau +3 heures…..………………………………………………………………….. 29

Carte 7 : courants morte eau +3 heures……………………………………………...……………………. 29

Carte 8 : bassin versant du du Pays de Lorient………...…………………………………….. 30

Carte 9 : réseau hydrographie de la commune de Port-Louis……………...…………………….. 31

Carte 10 : cartographie de l’état biologique des masses d’eau de Port-Louis…..…………. 32

Carte 11 : protections naturelles ZNIEFF et Natura 2000 Port-Louis…………………..…….. 36

Carte 12 : Les sites Natura 2000 du secteur de Port-Louis...…………………………..…………. 38

Carte 13 : Réseau Natura 2000 du Pays de Lorient………..…………………………………………. 39

Carte 14 : Les habitats marins dans la Petite Mer de Gâvres………….....…………………….… 40

Carte 15 : Les habitats d’intérêt communautaire de la ZSC « Massif dunaires Gâvres- et zones humides associées »……………………………………..………..…... 41

Carte 16 : Patrimoine culturel de Port-Louis……………..…………………………………………….. 47

Carte 17 : Projet de ZMEL de Port-Louis………………………………………..………………………… 48

Carte 18 : ZMEL et contraintes environnementales…………………..……………………………… 56

Carte 19 : plan de détail de la ZMEL………………………………………...………………………...……. 62

Carte 20 : ZMEL et contraintes paysagères…………………………………………..………………….. 63

Carte 21 : Occupation des sols de la commune de Port-Louis…………..……………………….. 65

6 TABLE DES FIGURES

Figure 1 : variation démographique du territoire de Port-Louis…..………………………….... 12

Figure 2 : graphique de répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2008 et 2013 à Port-Louis……...………………………………………………………….... 13

Figure 3 : tableau descriptif des activités économiques maritimes du Pays de Lorient…………...……………………………………………………………………………………… 21

Figure 4 : tableau de recensement des ports de plaisance de la Sellor…..…………………... 23

Figure 5 : tableau récapitulatif des ZNIEFF présentes sur le secteur de Port-Louis……. 37

Figure 6 : Tableau récapitulatif des habitats marins de la Petite Mer de Gâvres……...…. 41

Figure 7 : tableau de recensement des monuments historiques de Port-Louis……..….… 47

Figure 8 : schéma de mouillage sur corps-mort…………………………………………………..…… 60

TABLE DES PHOTOS

Photo 1: vue aérienne de Port-Louis……………………………….………………………………….……... 1

Photo 2 : port de la Pointe, à Port-Louis………………………….……………………………….………. 17

Photo 3 : port de Locmalo…………………………………………….………………………………….……... 18

Photo 4 : mouillages communaux du port de Locmalo….……………………………………….…. 18

Photo 5 : bateau de la CTRL le « Trait d’union ».………….…………………………………………… 18

Photo 6 : la rade de Lorient. Au fond, le port de la BSM et le port de pêche…….………….. 25

Photo 7 : la Petite Mer de Gâvres et la ZMEL du port de Ban Gâvres .………….……………. 31

Photo 8 : Grand Gravelot….………………………………….…………….………………………………….... 35

Photo 9 : Bécasseau variable………………………….…………..…………………………………………… 35

Photo 10 : Aigrette garzette…………….…………………………….……….……………………………….. 44

Photo 11 : la Citadelle de Port-Louis…….……………………………..………….……………………….. 46

Photo 12 : ZMEL de la Citadelle…………………………………………….……….……………………...… 49

Photo 13 : parkings à proximité immédiate du port de la pointe………….………….……...… 50

7 Photo 14 : parkings à proximité immédiate du port de la pointe…...…..……...……………… 50

Photo 15 : cale de mise à l’eau du port de la Pointe de Port-Louis…………………...…….….. 51

Photos 16 et 17 : aire de carénage du Driasker, Port-Louis………………………..……….……. 51

Photo 18 : poubelles de tri sélectif et accès aux toilettes et à la laverie de la capitainerie du port de la Pointe à Port-Louis……………….…….…………………… 52

Photos 19 et 20 : Annexes de la ZMEL de la Citadelle et dériveurs de Porh Loeiz Skiff..54

Photo 21 : zone de mouillages de Locmalo……...……………..…………….…..……………………… 56

Photo 22, 23, 24 : racks à annexes du port de Locmalo…...…………………………………..…… 58

Photo 25 : conteneurs du port de Locmalo………………………………………………………………. 58

Photo 26 : cale du port de Locmalo…………………………………………………………………………. 59

Photo 27 : cale du Lohic et ses racks à annexes………………………………………………………. 59

Photo 28 : parkings disponibles au port de Locmalo………………………………………………... 59

Photo 29 : parkings disponibles au port de Locmalo…….……………………………………..…… 59

Photo 30 : panneau d’interdiction de carénage implanté au port de Locmalo…..……..… 60

Photo 31 : un mouillage de Kerbel…………………………………………………………………………... 60

Photo 32 : le site de mouillages de Kerbel…………………….…………...…………………………….. 60

Photo 33 : annexes du site de Kerbel…………………………………………..…………………………... 61

Photo 34 : poubelles du secteur de Kerbel………………………………………………..……………... 61

Photo 35 : tables de pique-nique du site de Kerbel…………………………………………………... 61

Photo 36 : les abords du secteur de Locmalo………………………………………..………………….. 66

Photo 37 : les abords du secteur de Locmalo……………………………………………………..…….. 66

Photo 38 : les abords du site de Kerbel…………………………..……………………………………….. 67

Photo 39 : les abords du site de Kerbel…………………………………………………..……………….. 67

Photo 40 : ZMEL du secteur de la Citadelle et la Citadelle de Port-Louis…………..……..… 67

8 PREAMBULE

La plaisance est une activité phare du littoral morbihannais : 20 288 bateaux ont été recensés en 2015 dans le département1. Le nombre de demande de mouillages ne cesse d’augmenter face au nombre insuffisant de places dans les ports de la région Bretagne. Pour répondre à ce phénomène tout en limitant les conflits d’usages et les effets sur l’environnement, les Zones de Mouillages et d’Equipements légers (ZMEL) se sont développés depuis une trentaine d’années sur le littoral.

Or, les projets de ZMEL sont soumis à une Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT) du Domaine Public Maritime (DPM).

La commune de Port-Louis souhaite étendre son domaine de compétences sur l’ensemble de son littoral par la création d’une ZMEL pour les sites de Locmalo et de Kerbel, et dans ce sens sollicite le renouvellement du secteur de la Citadelle et de la zone de la Brèche.

Ce projet permettrait de prolonger et améliorer les mesures déjà mises en place sur ces sites de mouillages, afin de répondre aux impératifs de sécurité des personnes et des biens dans le respect de l’environnement naturel. Port-Louis est en effet une commune attractive, située à l’entrée de la rade de Lorient, l’une des principales bases nautiques et plaisancières de Bretagne. Son environnement exceptionnel nécessite une préservation et un encadrement local pour faire face au développement exponentiel qu’ont connu les ports de plaisance du pays de Lorient depuis les années 90.

Le présent rapport expose le rapport de présentation du projet : présentation de la commune pétitionnaire, de son contexte territorial et environnemental, des secteurs de mouillages de la Citadelle et la zone de la Brèche, et de ceux de Locmalo et de Kerbel, de leurs environnements (rade de Lorient et Petite Mer de Gâvres), leurs fonctionnements et l’évaluation des éventuelles incidences du projet sur le site Natura 2000, au titre de l’article R 2124-36 du code de l’environnement.

1 D’après l’étude du profil du bateau de plaisance en menée en 2015 par la Direction des espaces littoraux et des activités maritimes du Conseil départemental du Morbihan. 2 Agence d’Urbanisme, de Développement Economique et Technopôle du Pays de Lorient.

9 1. Présentation du pétitionnaire

La demande d’AOT du DPM de ZMEL est réalisée pour le compte de :

Monsieur le Maire de Port-Louis Commune de Port-Louis Hôtel de Ville – B.P. 18 Place Notre Dame 56290 PORT-LOUIS 02 97 82 59 59

La commune est représentée en la personne de Monsieur Daniel MARTIN, maire de la commune.

Carte 1 : plan de situation de la commune de Port-Louis

10 2. Présentation du territoire d’études 2.1. La commune pétitionnaire : Port-Louis

Port-Louis est une petite commune littorale de 2790 habitants (données 2015). D’une superficie de seulement 107 hectares et caractérisée par une très forte urbanisation de son territoire (80%), sa densité de population est par conséquent importante : 2607 hab/km². Cette ville-port remplit d’ailleurs les critères du centre urbain dense avec :  un caractère historique et une histoire économique de la ville-port liée à la Compagnie des Indes et des éléments de patrimoine datant de Vauban ;  une continuité urbaine de la ville ;  un tissu urbain dense ;  une mixité d’habitat, de commerce et de services. La ville est située à l’entrée de la rade de Lorient, sur sa rive gauche, dans le sud-ouest du département du Morbihan (carte 1 p. 10). Rattachée au canton d’ et à l’arrondissement de Lorient, elle est membre de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI) de Lorient Agglomération, l’un des deux EPCI du Pays de Lorient. Basée au cœur de la rade Lorient et également bordée à l’est par la Petite Mer de Gâvres, Port-Louis possède une identité maritime forte et un riche patrimoine naturel et culturel.

2.1.1. Une ville pionnière dans la construction historique du Pays de Lorient

Port-Louis est une ville qui a été construite sur une presqu’île. Elle est née grâce à sa situation naturelle stratégique exceptionnelle. À l’origine village de pêcheurs, la commune a toujours été intimement liée au domaine maritime. Elle était utilisée au Moyen-âge comme avant-poste maritime de 2 cités fluviales : Hennebont et Pont-. Devenue ville commerçante, elle connaît une croissance démographique régulière. Détruite en 1590, elle est livrée aux Espagnols et occupée pendant huit ans. Un fort y est alors construit en 1598. Abandonné par ces derniers, ce fort est transformé en citadelle par Vauban sur décision de Louis XIII. Ce n’est qu’en 1618 que le bourg prit le nom de « Port-Louis ». Les XVIIe et XVIIIe siècles sont des siècles florissants pour la ville. Devenue en 1664 le siège de la Compagnie des Indes, la ville connaît sous son impulsion, un véritable essor.

11 Néanmoins, la banqueroute de la Compagnie en 1719 ruine le commerce et seule Lorient, née de la croissance économique et urbaine de Port-Louis, continue son expansion grâce à la création d’une nouvelle Compagnie des Indes. Suite à cette faillite, Port-Louis perd la suprématie maritime de la rade au profit de Lorient, ce qui freine son développement. La ville continue à vivre grâce à la pêche. C’est d’ailleurs par cette dernière que la commune renaît. Plusieurs conserveries s’installent sur le territoire et Port-Louis devient un des ports bretons les plus importants de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Toutefois, les crises économiques liées à la sardine puis au thon amènent la commune à chercher à se développer par d’autres alternatives. A partir de 1837, le tourisme balnéaire supplante peu à peu les précédentes activités, jusqu’à devenir la principale activité locale.

L’histoire emblématique de ce territoire et son patrimoine maritime exceptionnel (notamment au travers de la Citadelle) constitue aujourd’hui l’un de ses principaux attraits touristiques.

2.1.2. Démographie et habitat

Port-Louis a vu sa population diminuer progressivement depuis 50 ans, passant de 4140 habitants en 1962 à 2992 en 2007, soit un recul de 28%. Cette baisse régulière s’arrête à partir de 1999. Malgré une nouvelle baisse en 2013, la population croit légèrement en 2015 avec 2790 habitants et parmi ces nouveaux habitants, on compte trente-sept nouvelles familles, revitalisant une population vieillissante, où les plus de 60 ans représentent plus de 40 % des habitants (Insee, 2013). Le vieillissement est donc très net avec une baisse des effectifs de moins de 45 ans et une hausse importante des plus de 60 ans depuis une dizaine d’années.

Figure 1 : Variation démographique du territoire de Port-Louis. Source : Atlas communal du Morbihan, Direction Départemental des Territoires et de la Mer (DDTM).

Dans cette même logique, la taille des ménages de la commune se réduit mais leur

12 nombre augmente tout de même entre 1999 et 2009 (+ 8,9%). Ce phénomène peut être lié à l’importance de personnes âgées résidant sur la commune.

En ce qui concerne le parc de logement, il se stabilise depuis 2009. La part des résidences principales dans l’ensemble du parc est de 70,4%, en dessous de celui de Lorient Agglomération à 86%, et une croissance du nombre de résidences secondaires, avec + 32,3%, est constatée depuis 10 ans. Les maisons représentent 65,3% des logements de la commune. 64% des logements sont occupés par des propriétaires et 9,1% sont des logements locatifs aidés. Aussi, près de 70% du parc de logement datent d’avant 1975 (contre 55% sur l’agglomération). La différence s’explique par les caractéristiques de la commune qui n’a pas de disponibilités foncières.

2.1.3. Economie et emploi

La dynamique économique de la commune se concentre autour d’une offre commerciale diversifiée, essentiellement organisée sur deux rues en « L », mais qui s’est affaiblie (15 commerces de moins aujourd’hui par rapport à l’année 2000), composée à 40% de bars et restaurants, dont un hôtel. La commune compte alors en 2012 52 commerces. L’offre est assez diversifiée dans l’alimentaire et d’autres types d’activités traditionnels plus rares : vêtements, décoration, librairie, salon de thé. Toutefois, seulement 22% des dépenses alimentaires de la population sont réalisées dans ces commerces traditionnels.

Ainsi, l’offre commerciale sur Port-Louis, dominée par les bars et restaurants, témoignage du caractère touristique de la commune.

Par ailleurs, la population active est majoritairement composée d’employés (figure 2 ci- dessous) mais surtout de salariés publics, avec 59,4%, sachant que 27% des actifs travaillent sur la commune.

Figure 2 : Graphique de répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2008 et 2013 à Port-Louis

13 Les rémunérations salariales sont légèrement supérieures à la moyenne de l’agglomération mais avec des revenus déclarées issus à 47 % de pensions et de retraites, constat à mettre en effet en corrélation avec le vieillissement de la population. Par ailleurs, le chômage est en progression et la création d’entreprises en baisse depuis 2009, malgré une légère hausse en 2011. En 2014, les commerces, transports et services divers, représentent plus de la moitié des créations d’entreprises avec 58,8%.

2.1.4. Aménagement, déplacements et infrastructures

Plusieurs cheminements piétonniers sont aménagés sur la commune, comme par exemple la promenade du Lohic. Lorient Agglomération propose d’ailleurs des itinéraires de randonnées pour faire découvrir la rade et un circuit est dessiné sur Port- Louis permettant un tour de la ville.

De plus, une route départementale RD 781 empreinte la commune (1,250 km) pour relier Locmiquélic à (les deux uniques communes limitrophes) par la route côtière avec une fréquentation de 10 600 véhicules par jour et des axes de voieries assez denses (carte 2 ci-dessous). Des pistes cyclables ont été aménagées lors de la réfection de la RD 781 et la commune est inscrite dans le schéma d’agglomération vélo route/voie verte avec des chemins de randonnée en bordure du littoral.

Carte 2 : Voierie de la commune de Port-Louis

14 La couverture par le réseau collectif urbain est exceptionnelle : 95 % des logements sont desservis à moins de 300 mètres d’un arrêt de bus. Enfin, un bateau bus assure la liaison de Port-Louis au port de pêche de Lorient, toutes les demi-heures. La durée de la traversée est de 11 minutes. Un second bateau bus relie la commune au port de Ban Gâvres, au départ du port de Locmalo.

2.1.5. Port-Louis, la sentinelle de la rade à forte attractivité touristique

Sa position en entrée de rade lui confère le surnom de « sentinelle de la rade ». Selon une enquête Audélor2 (2014), Port-Louis est un des sites les plus attractifs du Pays de Lorient, avec 60 000 à 70 000 visiteurs par an à la Citadelle. Avec 5 autres communes du pays de Lorient, Port-Louis est d’ailleurs labellisée station classée de tourisme. Ce classement a pour objectif de faciliter la fréquentation de la station, de permettre son développement par des travaux d'équipement et d'entretien relatifs, notamment, à la conservation des monuments, des sites et à l'assainissement, et enfin d'embellir ou améliorer les conditions d'accès, de séjour ou de circulation (2010, Atlas du tourisme en Morbihan). Le camping municipal des Remparts avec ses 41 emplacements vient compléter la gamme des structures d’hébergement (320 personnes. en capacité d’accueil).

L’attractivité touristique de Port-Louis est indéniable mais l’impact sur l’économie de la commune reste limité. Il lui est nécessaire de diversifier et d’élargir ses ressources et retombées économiques, notamment au travers de la plaisance. Le rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme (PLU), arrêté par la commune le 18 juillet 2016, mentionne d’ailleurs clairement l’enjeu d’implantation d’activités liées à la plaisance et aux loisirs nautiques.

2.1.6. Les ports de la pointe et de Locmalo : relation ville-port importante

Situé à l’entrée de la rade de Lorient, le port de la pointe bénéficie d’un emplacement exceptionnel. Accessible rapidement depuis la pleine mer, par tout temps et à toute heure, ce petit port de caractère est abrité derrière la Citadelle et il offre une escale

2 Agence d’Urbanisme, de Développement Economique et Technopôle du Pays de Lorient.

15 particulière aux plaisanciers en quête d’histoire. Abrité dans l’anse du Driasker, le port est protégé par le quai et l’estacade3 situé à son entrée. Dragué entre 2 et 3 mètres, l’accès au port de plaisance se fait entre ces deux infrastructures (carte 3 p. 16). En plus de son intérêt architectural et historique, ce port offre désormais tout le confort nécessaire aux plaisanciers grâce à son nouveau bureau du port.

Carte 3 : Organisation et services du port de la Pointe. Source : la Sellor.

Ce port est en effet géré par la Sellor4, comme 5 autres ports de plaisance de Lorient Agglomération. Une aire de carénage et d’hivernage des bateaux allant jusqu’à 9 mètres de longueur est également mise à disposition des plaisanciers à proximité du port (site du Driasker). La circulation y est toutefois interdite.

Fort de ces atouts, ce port fait d’ailleurs parti du réseau des ports Passeport Escales, conçu et créé par le Conseil Départemental du Morbihan pour favoriser leur fréquentation. Le principe est d’offrir des avantages aux plaisanciers qui réservent dans ces ports.

Avec ses 500 places, le port de plaisance de la Pointe est désormais le troisième port le plus important des ports du Pays de Lorient derrière celui du Kernevel, à Larmor-Plage,

3 Construction à claire-voie, faite d’un assemblage de madriers disposés sur une rivière, un canal ou à l’entrée d’un port dans un but de protection (source : www.cnrtl.fr). 4 Société d’économie mixte créée en 1988 qui a pour objet la gestion de ports de plaisance, d’équipements nautiques, de musées et d’hébergements situés sur la Communauté d’Agglomération du Pays de Lorient (source : www.sellor.com).

16 et le port de Sainte-Catherine à Locmiquélic. En période estivale, le port comptabilise 70 à 90 escales par jour. En moyenne, le port est complet deux fois au cours de l’été. Les places sur ponton y sont tout de même plus régulières qu’en période hivernale. En effet, à partir de septembre, l’hivernage de bateaux en longue durée est fréquent (photo 2 p. 17). La liste d’attente du port de la Pointe est aujourd’hui de 650 demandes (source : gestionnaire du port de la Pointe).

Photo 2 : port de la Pointe, à Port-Louis. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Il compte 50 places pour bateaux en escale (inférieurs à 12 mètres), sur ponton. A l’image des cinq autres ports de plaisances présents gérés par la Sellor, le port de la pointe est certifiés ISO 14001 avec pour objectif principal l’amélioration durable des performances environnementales du site. Le bateau bus de la ligne 11 qui relie Port- Louis au port de Lorient embarque les passagers au port de la Pointe. Il est important de souligner que la ville de Port-Louis est en interrelation avec ses ports, ce qui caractérise également l’originalité et l’atout de la commune. C’est pourquoi l’urbanisation de la ville s’est faite, depuis 1950, à l’est d’une ligne reliant Le Driasker (port de la Pointe) à Locmalo, second port de la ville, de gestion communale. Le port de Locmalo était au début du XXe siècle un port de pêche dynamique. Aujourd’hui port de plaisance actif, il est composé de mouillages communaux et il dédie deux emplacements à l’accueil des plaisanciers de passage, dont les bateaux ont une taille inférieur à 8 mètres et un tirant d’eau n’excédant pas un mètre et demi (photos 3 et 4 p. 18).

17

Photos 3 et 4 : port et mouillages communaux de Locmalo. S. THOMAS, 1er octobre 2016

La liaison Gâvres-Port-Louis est assurée par le « Trait d’union », bateau de la Compagnie de Transport de la Région Lorientaise (CTRL). Ce navire assure toute l’année la liaison entre la môle de Locmalo et Ban Gâvres (photo 5 ci-dessous).

Photo 5 : Bateau de la CTRL le « Trait d’union ». S. THOMAS, 1er octobre 2016.

La cale du Lohic est également une zone portuaire de la commune (photo 6 ci-dessous).

Photo 6 : Entrée de la Petite Mer de Gâvres. En haut à gauche, la cale du Lohic.

18

La commune bénéficie donc d’une attractivité exceptionnelle face au phénomène de la plaisance, d’autant plus qu’elle est située au cœur de la « Sailling Valley », la rade de Lorient faisant figure de bassin de navigation le plus fréquenté par les professionnels du nautisme en Bretagne. D’une manière générale, l’activité plaisancière marque le territoire et participe à la structuration de son espace littoral : le port de la Pointe et son aire de carénage et d’hivernage de bateaux, la ZMEL de la Citadelle, les zones de mouillages de Kerbel et de Locmalo, le port de Locmalo et ses différentes cales d’accès à la mer, tous ces espaces appartiennent désormais au paysage littoral.

2.2. Le Pays de Lorient

2.2.1. Description

Le pays de Lorient regroupe 30 communes qui s’étendent sur la façade maritime comprise entre le Pays d’ au Sud et la Cornouaille au Nord, comprenant la rade de Lorient, les trois vallées de la Laïta, du Scorff et du Blavet sans oublier la ria d’Etel et l’île de (carte 4 ci-dessous). Il compte ainsi 140 km de linéaire côtier et il couvre 856 km² pour une population de 215 670 habitants (AUDELOR, 2016).

A l’ouest, les aspects typiques du littoral breton (criques, falaises, landes) supplantent au plus vaste ensemble dunaire de Bretagne (550 ha), le massif dunaire de Gâvres- Quiberon qui prédomine à l’est. Le pays de Lorient possède un réseau diversifié d’espaces naturels et paysagers, remarquables réservoirs de biodiversité assurant des fonctions écologiques essentielles telles que la rade de Lorient, réputée pour ses vasières d’une richesse exceptionnelle sur le plan environnemental. Carte 4 : Pays de Lorient

19 C’est dans cette cohérence géographique qui lie la mer à la terre que s’incère Port- Louis. Aussi, le littoral du Pays de Lorient se caractérise par une mosaïque d’espaces (urbains, économiques, naturels) ayant des fonctions déterminantes et stratégiques pour le territoire. Son littoral se caractérise donc par une concentration croissante d’activités humaines, s’accentuant progressivement vers la mer (ressources énergétiques, extraction de matériaux, loisirs). Mais les espaces naturels sont multiples. Ainsi, depuis 1979, avec la mise en œuvre d’une action de protection et de valorisation du site de Kerguelen, le Pays de Lorient poursuit de nombreuses démarches pour connaître, protéger, aménager les sites naturels de son littoral tout en permettant un accès et un usage pour tous.

2.2.2. Une économie maritime diversifiée

L’économie maritime du Pays de Lorient se caractérise par sa diversité : pêche et transformation du poisson, nautisme, construction et réparation navale, port de commerce, conchyliculture ; et sa capacité à innover : énergie marine renouvelable, course au large. Les activités portuaires sont donc au cœur de l’économie du territoire et elles génèrent près de 10 000 emplois directs (Audélor, observatoire économique).

Le tableau présenté page 20 (figure 3) offre une description synthétique des activités maritimes qui portent l’économie locale du Pays de Lorient.

20

NOMBRE D’EPMPLOIS SUR LE ACTIVITES DESCRIPTION TERRITOIRE Quartier maritime Lorient-Etel : Second port de pêche français en 105 navires et 680 marins tonnage et valeur et 1er port pour la pêcheurs embarqués et 130 langoustine vivante. La filière joue Pêche pêcheurs à pied. En tout, toute la un rôle central et structurant pour filière représente 3000 emplois l’économie locale. directs pour 100 000 tonnes de poissons traités/an Deux sites de production : un au Le Morbihan, 1er département nord de l’île de Groix et l’autre dans ostréicole de Bretagne et second la ria d’Etel, soit une cinquantaine département français. La filière a Conchyliculture de producteurs et 160 traversé des crises successives depuis Equivalent Temps Plein. une trentaine d’années, notamment avec le développement d’espèces phytoplanctoniques toxiques. En 2012, 530 emplois. Produits Second port de commerce de Commerce traités : des hydrocarbures, vrac Bretagne avec 2,6 millions de maritime alimentaires, ferraille, pneu, bois… tonnes de marchandises transitant par les quais 750 emplois dans le nautisme En plein essor depuis 15 ans, mais dont 310 dans la course au large. fragilisé par la crise économique de 7 ports de plaisance soit 3600 2009. La reconversion récente de la Nautisme et places, un port professionnel et Base des Sous-Marins (BSM) a permis plaisance évènementiel, un port à sec de 280 néanmoins de développer les emplois places, une liste d’attente de 1500 dans l’industrie nautique. enregistrements, 7 centres nautiques. En 2012, 3500 emplois, avec une Filière portée par le dynamisme d’un interprofession de 900 emplois et donneur d’ordre de niveau Réparation 25 entreprises. international (DCNS), elle poursuit sa navale mutation.

Figure 3 : Tableau descriptif des activités économiques et maritimes du pays de Lorient. Données : source Audelor, 2014.

2.2.3. Un SCoT en cours de révision et son volet mer

Le Schéma de Cohérence Territorial (SCoT)5 du Pays de Lorient, approuvé le 18 décembre 2006, esquisse les grands axes de l’aménagement du territoire dans les domaines de l’habitat, des transports, de l’environnement et du développement économique. Il couvre le périmètre des 19 communes de Lorient Agglomération (avant l’intégration de la communauté de communes de le 1er janvier 2014) et des 5 communes de la Communauté de Commune Bellevue Blavet Océan, ce qui correspond à

5 Issu de la loi de la Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) adoptée en 2000, il s’impose aux autres documents d’urbanisme des communes concernées (PLU, cartes communales).

21 l’ancien périmètre du schéma directeur.

Le 27 octobre 2013, le Syndicat mixte lance l’élaboration d’un nouveau SCoT sur les 30 communes du Pays de Lorient. Le SCoT est donc actuellement en cours de révision, en concertation avec le Conseil de Développement du Pays de Lorient (CDPL). Il devrait être révisé et approuvé avant le 1er janvier 2017 et il intégrera le secteur de Plouay. Plusieurs points y sont approfondis dont une réflexion sur l’espace maritime. Signe visible d’une nouvelle approche, ce futur SCoT comportera ainsi un "volet mer". Cette démarche décentralisée appliquée à l’espace maritime est nouvelle. Elle s’inspire de celle portée par l’État, le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) dont seulement quelques exemples existent en . Ce volet mer exprimera la volonté des collectivités territoriales à gérer durablement l’espace et les ressources correspondant à l’interface terre-mer.

2.2.4. Des ports de plaisance convoités

Avec 3600 places, les ports du Pays de Lorient sont très sollicités par les plaisanciers, qu’ils soient originaires du territoire ou d’ailleurs. Les escales y sont nombreuses.

Six ports de plaisance du Pays de Lorient sont gérés par la Sellor et ils affichent bien souvent complets : le port de plaisance de , du Kernével, de Lorient (en centre ville), de Lorient La Base, de Ban-Gâvres et de Port-Louis (figure 4 p. 23). Chaque port possède son corps de métier et relève donc des compétences de Lorient Agglomération. Les autres ports du territoire (Hennebont, Groix, Lomener, Locmiquélic, ) dépendent des communes ou du département. Le port de Locmiquelic est notamment géré par la Sagemor, la Compagnie des ports du Morbihan.

En 2015, 17 060 nuitées d’escales ont été enregistrées dans ces 6 ports de plaisance. Le port de la Pointe à Port-Louis s’affirme comme port d’escales touristiques avec 5327 nuitées totales, soit 31 % des ports de la Sellor, derrière le port du Kernével (38% des nuitées). A noter qu’une progression annuelle de 15% des nuitées accueillies pour les bateaux de passages a été enregistrée au port de Locmiquélic (Source : Compagnie des ports du Morbihan).

22 Tour d’horizon des ports du Pays de Lorient gérés par la Sellor :

PORTS PLACES DISPONIBLES Le Kernével 1000 places port à flot (Larmor-Plage) 100 places visiteurs Lorient (centre 370 places à flot sur pontons ville) 30 places visiteurs sur pontons pour escales Réservé aux professionnels du nautisme et de la course au large, le port Lorient-Base de sous-marins est conçu et équipé de façon à Lorient La Base accueillir les professionnels du nautisme et les grandes unités telles que les multicoques de la course au large Guidel (une aire de 210 places de port à flot sur pontons carénage est à venir 15 places visiteurs, sur pontons pour 2017 sur terre 250 bouées sur zones de mouillages plein) Lorient port à sec 280 places de stockage à l’abri sur racks, réservé aux bateaux à (BSM) moteur de moins de 7,50 mètres (semi-rigides, timoniers, coque open) Port de la Pointe 450 places sur pontons (Port-Louis) 50 places visiteurs 57 places port à flot sur pontons Ban Gâvres 8 places port visiteurs sur pontons (Gâvres) 4 bouées en zone d’échouage et une cale de mise à l’eau. Figure 4 : Tableau de recensement des ports de plaisance de la Sellor. Données, source : la Sellor.

2.2.5. Lorient Agglomération : EPCI de Port-Louis

Lorient Agglomération forme le troisième EPCI breton le plus développé de Bretagne, derrière Brest et , avec 206 982 habitants (données 2013) pour 25 communes. C’est un territoire qui a su préserver son environnement. Depuis les années 1980, il met en œuvre une politique d’aménagement qui vise à préserver l’harmonie de son territoire malgré les pressions d’urbanisation qui se font toujours plus présente. Cela se traduit par une politique de préservation et de valorisation du littoral qui a vu des interventions coordonnées avec le Conservatoire du littoral, l’Etat, l’Europe (AUDELOR, 2014). Aussi, une politique environnementale a été traduite par la Charte pour l’environnement et le développement durable.

23 En termes de tourisme, Lorient Agglomération a développé sur la période 2012-2022 un Schéma de Développement Touristique. Aussi, Lorient Bretagne Sud Tourisme et Lorient Agglomération cherchent depuis plusieurs années à optimiser la place du tourisme dans l’économie locale. Ainsi, une série de démarches « Qualité » et « Qualité durable » visant l’obtention de labels, tels que Tourisme et Handicap, Qualité Tourisme ou d’écolables européens, a été entamée depuis 2013, qui participent de l’attractivité grandissante du territoire. Ces démarches s’inscrivent dans la nouvelle politique régionale touristique qui souhaite faire de Lorient Agglomération une destination élargie, afin de développer sa notoriété et ses spécificités pour en faire une zone touristique. Enfin, Lorient Agglomération en est actuellement à son troisième Plan Local de l’Habitat (PLH), pour la période 2012-2017.

2.2.6. Une politique mer et littoral tournée vers une Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC)

Le Pays de Lorient, au regard de son littoral et de ses estuaires, a traduit en action une GIZC6. Il est en effet lauréat de l’appel à projet GIZC de la Région Bretagne, lancé en 2011 en collaboration avec l’Etat dans le cadre de projets Etat/Région 2007-2013 puis reconduit en 2012 et 2013, en copilotage entre Audélor et Lorient Agglomération. Il s’agit ici de mettre en synergie sur le territoire les procédures existantes : SCoT, Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), PLH, PDU, Agenda 21… pour que les acteurs locaux participent à la stratégie mer et littoral du Pays de Lorient. Cette démarche a aussi pour objectif de créer le volet mer du nouveau SCoT. 5 thèmes de réflexion prioritaires ont été identifiés :  Gestion intégrée des masses d’eau et de la rade ;  Gestion de la frange littorale (essentiellement dans sa dimension économique) ;  Gestion du trait de côte et accessibilité à la rade (submersions, dragages…) ;  Filières économiques liées à la rade et valorisation du cadre de vie littoral. Les enjeux liés à ces thèmes sont donc une priorité pour le territoire : deux enjeux sont conjointement pris en compte dans les réflexions des groupes de travail des acteurs d’Audelor et du CDPL : assurer l’accessibilité portuaire et la conciliation des « usages » et « espaces ».

6 Objectifs de la GIZC : répondre aux enjeux de gestion auxquels sont confrontés les territoires côtiers et impliquer et responsabiliser les acteurs locaux dans la gestion durable des ressources et de ces territoires; mettre en œuvre les ambitions politiques et les textes réglementaires concernant la gestion de la zone côtière.

24 2.3. La rade de Lorient : au cœur de la « Sailing Valley »

La rade de Lorient est considérée comme un lieu unique en Bretagne. A l’interface des milieux maritime et terrestre, cet espace de plus de 2000 hectares a toujours été pour le territoire source de travail et de développement économique. Estuaire en eau profonde, la rade offre un site d’implantation privilégié sur la façade atlantique pour de nombreuses activités maritimes.

Photo 6 : La rade de Lorient. Au fond, le port de la BSM et le port de pêche. S. THOMAS, 1er octobre 2016

En effet, la rade et ses ports sont ouverts sur le Golfe de Gascogne, situés sur une route maritime nord-sud très fréquentée, dont l’accès est très abrité et sûr pour les navires qui y entrent ou en sortent, à l’abri de l’ïle de Groix. La rade est également facilement accessible par les voies terrestres, tant par air, par train qu’en véhicule à moteur, à équidistance des trois pôles urbains de Brest, Rennes et . On l’a vu, la rade de Lorient est entourée du deuxième port de pêche de France, deuxième port de commerce de Bretagne, pôle nationale de la construction et de la réparation navale et première place européenne pour la course au large et dernièrement labellisé

25 Port Center7. C’est pourquoi l’espace portuaire lorientais reste un atout intrinsèque au territoire.

Par ailleurs, le Centre Nautique de Kerguelen est situé dans le parc océanique de Kerguelen, site naturel protégé face à l’île de Groix. Il est le premier centre nautique de France par le nombre de séances dans l’année. Deux autres centres permanents, gérés par la SELLOR, complètent ce tableau : le centre nautique de Port-Louis et le parc d’eau vive d’Inzinzac-Lochrist (canoë et kayak).

Un bassin de navigation incontournable

Destabilisée suite aux crises économiques et sociales successives qui interviennent à partir des années 1990 (pêche et restructuration de la

Marine Nationale), le Pays de Lorient a su adapter à temps sa reconversion en s’ouvrant à de nouveaux secteurs dont le nautisme. Il

s’agit aujourd’hui d’un réel point d’orgue de cette ville située au cœur de la « Sailing Valley » qui, de Brest à , concentre 75 % des

compétences nautiques françaises. Avec plus de 3000 places dans les ports de plaisances, le bassin de

navigation de Lorient est le deuxième de Bretagne. Avec l’une des plus importantes base de voile sportive de France, la course au large, le site

Eric Tabarly et l’ancienne base de sous-marins reconvertie, la rade de Lorient et ses ports de plaisances sont très attractifs pour les

plaisanciers. En effet, ils sont ouverts sur le Golfe de Gascogne, situées sur une route maritime nord-sud très fréquentée. La rade de Lorient est

également un lieu idéal pour une escale technique.

7 Principe « d’intégration sociétale des ports » qui a pour objectif de créer des conditions et un cadre de rapprochement entre la société et l’univers portuaire pour aplanir cette ignorance source de l’indifférence voire du mépris dont souffre l’image du port au sein de la ville (CDPL, 2015).

26 2.4. Caractéristiques de l’environnement

2.4.1. Caractéristiques physiques du secteur d’études

 Contexte géologique et géomorphologique

Le secteur étudié couvre le sud ouest du massif armoricain, entre le golfe du Morbihan et la dépression lorientaise. Le territoire communal de Port-Louis est constitué de galets et de sables roux ou blancs. Ces dépôts recouvrent les formations éocènes8 composées de calcaires gréseux pétris de nummulites9. Cet éperon granitique règne sur une côte sableuse du côté de la mer, vaseuse du côté de la rade. Le piton de cette dernière est difficilement accessible par la mer, rendue périlleuse à marée haute par les rochers à fleur d’eau et à marée basse par les bancs de vase.

Carte 5: contexte géologique de la commune de Port-Louis. Source : rapport de présentation du PLU de Port-Louis arrêté le 18 juillet 2016

La carte 5 ci-dessus nous informe que le sous-sol de Port-Louis est constitué de leucogranites, roches magmatiques très dures et imperméables, qui forment le socle du territoire et en particulier de la « Cité », une zone d’altération de ce leucogranite correspond au secteur Kerbel-Kerchicagne. Le secteur de Locmalo est composé

8 L'Eocène est une période longue, la période du Paléogène, qui fait suite au Paléocène (il y a 55,8 millions d'années, et qui précède l'Oligocène (il y a 33,9 millions d'années), au cours de laquelle s'épanouissent de nombreux grands groupes, pour beaucoup encore représentés aujourd'hui, en particulier parmi les Vertébrés et surtout les Mammifères (source : www.normalesup.org) 9 Foraminifère fossile de forme lenticulaire, à coquille spiralée et compartimentée, qu'on trouve en abondance dans les terrains de l'ère tertiaire (éocène). (Source : www.cntrl.fr).

27 majoritairement de sables et de vases. On notera également que le sol de Port-Louis est riche en minéraux de tous types (uranium, fer, ardoises, roches massives, granit, kaolin, mica, sables et graviers).

 Le relief

Le relief du Pays de Lorient se présente comme un plateau incliné vers la mer qui se relève vers le nord par gradins successifs. La partie nord du territoire est creusée par une multitude de vallées, donnant un aspect assez mouvementé au paysage. Les vallées débouchent ensuite sur le «Pays bas», le territoire qui s'étend entre la Laïta et la rivière d'Étel. Il se distingue par un relief très bas, qui se prolonge vers l'est, jusqu'au Golfe du Morbihan. Port-Louis comporte deux entités, secteurs du château d’eau et de Kerbel, dont les points les plus élevés sont respectivement à 13 et 10 mètres du niveau de la mer. Les pentes moyennes entre le trait de côte et ces points sont de 3% à 4%.

 Données climatologiques

La proximité de l’océan explique le climat doux avec les faibles écarts pluviométriques et thermiques du territoire. Le territoire de Port-Louis est en effet soumis à un climat océanique, avec de faibles variations de températures (été frais avec des maximales ne dépassant pas les 23°C, hiver doux) et une pluviométrie assez bien répartie tout au long de l’année. La température moyenne annuelle varie entre 10 ° et 12 ° C et les précipitations moyennent oscillent entre 50 mm (juin) et 115 mm (décembre). La pluviométrie est donc assez forte. La côte sud de la Bretagne bénéficie d’un ensoleillement compris entre 2 100 et 2 200 heures par an. Par ailleurs, le nombre de jour de gelée est faible (moins de 30 par an). Enfin, le climat est soumis à de forts vents maritimes, les vents prédominants soufflent principalement du secteur Ouest-Sud-ouest (260°) et ils peuvent être très soutenus, tant en fréquence qu’en force, notamment en hiver. Les vents du quart Nord-est sont également assez fréquents. Ceci traduit notamment l’importance du régime des brises de terre durant l’été ainsi que la fréquence des vents anticycloniques au printemps et en été. Les vents les plus rares sont ceux de sud-est et de nord nord-ouest. (Source : station de Lorient-Lann-Bihoué pour la période 1981-2010).

28

 Houles et courants de marées

De fortes houles d’Ouest-Nord-Ouest générées dans l’Atlantique et de Sud-Sud-ouest nées dans le Golfe de Gascogne se manifestent surtout entre novembre et mars.

Ci-dessous les cartes des courants extraites du SHOM :

Carte 6 : courants vive eau +3 heures. Source : SHOM

Carte 7 : Courants morte eau + 3 heures. Source : SHOM

29 La Petite Mer de Gâvres se caractérise par de forts courants dans le goulet entre Port- Louis et Gâvres. Un courant latéral y est présent dans un sens ou dans l’autre selon que la marée est montante ou descendante. La baie de Locmalo est en revanche plus abritée des forts courants comme le reste de la Petite Mer de Gâvres, qui comporte un hydrodynamisme faible et plusieurs grandes zones d’envasement.

 Hydrographie du territoire

Peu perméable, le sous-sol breton favorise le ruissellement de l’eau en surface créant ainsi un réseau hydrographique dense. Le Pays de Lorient est alimenté par 6 bassins versants : bassin versant du Blavet, du Scorff, de la Laïta, de la rivière d’Etel, du Ter et les bassins versants côtiers. Il possède donc un chevelu hydrographique très dense. Découpé d’une rade et de quatre vallées majeures, le Pays de Lorient renferme 3 espaces maritimes singuliers que sont la rade de Lorient, la Petite Mer de Gâvres et la Ria d’Etel.

La rade de Lorient est formée par un estuaire constitué de la confluence du Scorff et du Blavet. Le bassin versant du Blavet (carte 8 ci-contre), d’une surface de 2089 km², est le second plus grand bassin versant de Bretagne. Celui du Scorff a une surface de 480 km². Le fleuve du Blavet parcourt 136 km et la rivière du Scorff 76 km. Quelques kilomètres avant de confluer, le Blavet a un débit annuel moyen de 27 m3/seconde et le Scorff un débit annuel moyen de 5 m3/seconde.

Carte 8: Bassin versant du Blavet du Pays de Lorient. Source : Eau et rivières de Bretagne

30

Le territoire de Port- Louis ne comporte pas de cours d’eau. Il est concerné par les sous bassins versants de la rivière d’Etel et du Blavet et celui du Ter (carte ci-contre).

Carte 9: réseau hydrographie de la commune de Port-Louis

On l’a vu, sa situation particulière à l’entrée de la rade en fait tout de même une commune essentiellement maritime. A l’ouest, elle est séparée de Larmor-Plage par l’anse du Blavet et au sud, de Gâvres par la Petite Mer de Gâvres (bras de mer, relié à l’océan par le goulet entre le fort de Port-Louis et le port Ban Gâvres). Il s’agit pour l’essentiel d’un estran, exondé à marée basse (photo 6 ci-dessous).

Photo 6 : la Petite Mer de Gâvres et la ZMEL du port de Ban Gâvres. S. THOMAS, 28 septembre 2016

31  Masse d’eau du secteur de Port-Louis

Le territoire de Port-Louis est concerné par deux masses d’eau :  Masse d’eau côtière : Lorient – Groix (FRGC34), 75 ha ;  Masse d’eau de transition : Le Blavet (code FRGT020), 43 ha. Le bilan provisoire sur les résultats acquis dans le cadre du programme de surveillance de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) 2000/60/CE réalisé à partir des derniers résultats validés en 2015 montre que la masse d’eau côtière de Lorient-Groix est globalement en bon état, avec un état chimique très bon, et un état écologique bon (selon l’atlas DCE Loire-Bretagne). Les objectifs environnementaux, fixés à 2015 suite à l’état écologique évalué en 2009 par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, sont considérés atteint pour 2015. En ce qui concerne la masse d’eau de transition du Blavet, l’état global est moyen selon le bilan provisoire. L’état chimique est cependant très bon. Aussi, l’objectif environnemental de bon état est reporté à 2027 à cause des flux d'azote encore trop importants, conduisant à l'échouage d'ulves (algues vertes) sur les côtes. Ci-dessous (carte 10) la cartographie de l’état biologique de la zone d’études :

Carte 10 : cartographie de l’état biologique des masses d’eau de Port-Louis (source : atlas DCE Loire-Bretagne)

Il n’existe par ailleurs aucun captage sur la commune de Port-Louis et aucun périmètre de protection de captage ne prend d’emprise sur son territoire communal.

32  Le réseau d’eau destiné à la consommation humaine et l’assainissement

Le Blavet est un bassin-versant très artificialisé, qui permet de satisfaire les usages que l’homme peut faire d’un cours d’eau (navigation, production d’énergie, alimentation en eau potable). Il constitue actuellement une ressource importante sur le plan quantitatif grâce principalement au barrage d’alimentation en eau potable de Kerne Uhel (dans les Côtes d’Armor). Cet étang artificialisé est donc le principal point d’eau potable. Par ailleurs, la distribution de l’eau potable sur le territoire s’effectue, par le biais de syndicats d’Alimentation en Eau Potable et des communes.

La commune de Port-Louis dispose depuis juillet 2011 d’un réseau d’assainissement collectif. Elle est raccordée à la station intercommunale de Riantec, Port-Louis, Locmiquélic. Implantée sur la commune de Riantec, l’exploitant et le maître d’ouvrage de cette station est Lorient Agglomération. La station a une capacité d’accueil de 18 000 habitants sachant qu’elle reçoit actuellement une charge inférieure à 15 000 habitants.

Le Scorff assure par ailleurs l’approvisionnement de la région lorientaise lorsque la qualité des eaux du Blavet est défaillante. Sur le plan qualitatif, la qualité de l’eau est plutôt bonne, bien qu’elle subisse les pressions liées à l’activité agricole. En effet, elle s’avère globalement conforme aux limites de qualité bactériologiques et physico- chimiques en vigueur. De plus, les récentes recherches des éléments plomb, cuivre et nickel n’ont pas révélé de teneurs supérieures aux limites de qualité (source : Eau et rivières de Bretagne).

 Les zones conchylicoles

La commune est directement concernée par la Zone n°56.04.4 "Lorient - Petite Mer de Gâvres" qui englobe l’ensemble de la Petite Mer de Gâvres. L’arrêté préfectoral du 7 octobre 2015 définit le classement de salubrité pour les zones de production de coquillages vivants, destinés à la consommation humaine, pour le Morbihan (source : www.atlas-sanitaire-coquillages.fr). Trois groupes d’animaux sont définis :  Groupe 1 : gastéropodes, échinodermes, tuniciers,  Groupe 2 : Bivalves fouisseurs,  Groupe 3 : Bivalves non fouisseurs.

Parallèlement, le classement sanitaire des zones de production est défini de la façon

33 suivante : - Zone A : zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés pour la consommation humaine directe ; - Zone B : zones dans lesquelles les coquillages peuvent être récoltés mais ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine directe qu’après avoir subi pendant un temps suffisant, soit un traitement dans un centre de purification, associé ou non à un reparcage, soit un reparcage ; - Zone C : zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine directe qu’après un reparcage de longue durée ou après avoir subi un traitement destiné à éliminer les microorganismes pathogènes ; - Zone D : zones dans lesquelles les coquillages ne peuvent être récoltés ni pour la consommation humaine directe, ni pour le reparcage, ni pour la purification. Les zones non classées sont assimilées à des zones « D ».

Pour la zone n°56.04.4 "Lorient - Petite Mer de Gâvres", le classement par groupes est le suivant : - Groupe 1 : zone « B » - Groupe 2 : zone « B », - Groupe 3 : zone « B ».

Les coquillages bivalves de la petite mer de Gâvres peuvent être ramassés, mais pas consommés directement, comme beaucoup de secteurs conchylicoles en Bretagne.

2.4.2. Milieux naturels et caractéristiques biologiques du secteur  Inventaires patrimoniaux

Il existe deux types d’inventaires patrimoniaux à proximité de la zone d’étude :  les Zones Naturelles d’Intérêts Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) ;  Les Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

ZNIEFF

Programme initié par le ministère de l’Environnement en 1982, les ZNIEFF correspondent au recensement d’espaces naturels remarquables dont l’intérêt repose,

34 soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence d’espèces de plantes ou d’animaux rares et menacés. On distingue deux types de ZNIEFF :

 Les ZNIEFF de type I, de superficie réduite : espaces homogènes d’un point de vue écologique, qui abritent au moins une espèce et/ou un habitat rare menacé, d’intérêt aussi bien local que régional, national ou communautaire ;  Les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches ou peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Elles peuvent inclure des ZNIEFF de type I et elles possèdent un rôle fonctionnel ainsi qu’une cohérence écologique et paysagère.

La commune de Port-Louis est concernée par les deux types de ZNIEFF :

- La ZNIEFF de type II « Rade de Lorient » d’une superficie totale de 2561 hectares. Elle abrite l’une des 31 espèces végétales de très haute valeur patrimoniale en Bretagne (selon le conservatoire botanique national de Brest). La Rade de Lorient est d’ailleurs l’un des sites du littoral breton à l’intérêt ornithologique les plus importants : les effectifs globaux de janvier situent le complexe « rade de Lorient-mer de Gâvres » parmi les 12 sites les plus importants du littoral breton pour le stationnement des petits échassiers, notamment Pluvier argenté, grand Gravelot et Bécasseau variable. Il s’agit également d’un rôle refuge climatique pour les Canards (canards siffleurs).

Photos 8 et 9 : Grand Gravelot (photo de droite) et Bécasseau variable (photo de gauche). Source : www.wikimediacommons.fr

- Les ZNIEFF de type I « Dunes et anse du Gavres » d’une superficie totale de 739 hectares et « La Pointe de Kerzo » d’une superficie de 2 hectares possèdent un fort intérêt écologique. Elle possède une héronnière mixte, abritant Hérons cendré et Aigrette garzette.

35

Carte 11: Protections naturelles ZNIEFF et Natura 2000 Port-Louis

Type de Superficie Nom Communes concernées ZNIEFF (Ha) Gâvres, Lanester, Lorient Locmiquélic, Plouhinec, II Rade de Lorient 2561 Riantec, Port-Louis, , Larmor-plage, Port- Louis Dunes et anse du I 739 Gâvres, Plouhinec et Port-Louis Gavres I Pointe de Kerzo 2 Port-Louis Figure 5 : tableau récapitulatif des ZNIEFF présentes sur le secteur de Port-Louis. Données, source : www.inpn.fr

Le projet est inclus dans les ZNIEFF de type I « Dunes et anses du Gavres » et dans la ZNIEFF de type II « RADE DE Lorient ».

ZICO

Les Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sont des surfaces qui abritent des effectifs significatifs d’oiseaux, qu’il s’agisse d’espèces de passage en halte migratoire, d’hivernants ou de nicheurs, atteignant les seuils numériques fixés par au moins un des trois types de critères : A, importance mondiale ; B, importance européenne et C, importance au niveau de l’Union Européenne. 181 espèces et sous- espèces menacées qui nécessitent une attention particulière sont ciblées, et la protection des milieux naturels indispensable à leur survie. Les ZICO n’ont pas de statuts

36 juridiques particuliers, les parties les plus riches et sensibles ont été classées en ZPS (Cf. infra).

La rade de Lorient est classée intégralement à l’inventaire ZICO établi en application de la Directive européenne « Oiseaux » 79/409/CEE du 6 avril 1979. Il existe donc une ZICO au niveau de la zone d’étude : la ZICO BT 18 Rade de Lorient, de 2814 ha d’espaces maritimes et estuariens qui concerne les communes de Gâvres, Lanester, Lorient, Locmiquélic, Port-Louis, Plouhinec, Riantec, Kervignac et Larmor-Plage. Il s’agit d’un site d’hivernage régulier pour 27 espèces d’intérêt européen, de nidification régulière pour 16 espèces et une halte migratoire pour de nombreuses espèces en migration prénuptiale ou post-nuptiale. Les espèces concernées sont : l’Aigrette garzette, le Busard étoilé, l’Echasse blanche, la Fauvette pitchou, la Gorgebleue à miroir, la Marouette ponctuée, le Martin pêcheur d’Europe, le Milan noir, la Spatule blanche, la Tardone casarca et le Sterne pierregarin. Le projet est inclus dans la ZICO de Lorient.

2.4.3. Sites du réseau Natura 2000 : mesure de protection juridique

Deux directives européennes établissent ce réseau :  la directive « Oiseaux » de 1979 vise à protéger les oiseaux sauvages menacés (Zone de Protection Spéciale, ZPS) ;  la directive « Habitat faune flore » de 1992 vise à conserver la faune, la flore et leurs habitats (Zones Spéciales de Conservation, ZSC). Le territoire de Port-Louis est concerné par deux sites zones Natura 2000 : une ZPS et une ZSC.

La ZSC FR5300027 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associées » : d’une superficie de 6860 ha, elle est composée de la Petite Mer de Gâvres, des anciens marais salants et de la plus grande partie du tombolo. Ces espaces font partie d’un vaste ensemble, riche d’un patrimoine faunistique et floristique reconnu d’intérêt moyen aux niveaux régional, national et européen. La Petite Mer de Gâvres est considérée comme une dépression humide arrière dunaire ouverte sur la mer. 7,66 ha du domaine maritime communal se situent dans l’enveloppe de la ZCS. Les premiers habitats européens terrestres recensés se situent à 875 mètres au sud- est de la limite communale, d’après le rapport de présentation du PLU.

37

Carte 12 : Les sites Natura 2000 du secteur de Port-Louis

La ZPS « Rade de Lorient », site Natura 2000 FR 5310094 : des parties de la rade de Lorient sont reconnues comme étant une zone de repos pour plusieurs espèces d’oiseaux. A ce titre, elles ont été classées comme ZPS au titre de la directive européenne 2009/147/CE du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite « Directive Oiseaux » : le fond de la Petite Mer de Gâvres (qui concernent la commune de Gâvres), le marais Pen Mané (à Locmiquélic) et les étangs de Kervran et Kerzine (à Plouhinec). Ces sites se situent à 1,5 km au nord de la commune et à 2,6 km au sud-est de la commune (carte 12 ci-dessus).

Le document d’objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 « Rade de Lorient » a été validé en comité de pilotage le 22 février 2007. Cependant, pour une gestion optimale du site, il ne peut être dissocié du DOCOB rédigé pour la ZSC « Massif dunaire Gâvres – Quiberon et zones humides associées » rédigé en octobre 2004, désignée au titre de la Directive « Habitats, Faune, Flore » et dont le périmètre recoupe celui de la ZPS « Rade de Lorient ». Des actions sont, en effet, similaires, complémentaires et indissociables. Ces deux DOCOB, dans leurs contenus, se font donc référence. Deux structures portent l’animation de ces documents d’objectifs. Lorient Agglomération a été désignée opérateur local pour la ZPS « Rade de Lorient » et le Syndicat Mixte Grand Site

38 Dunaire Gâvres-Quiberon pour la ZSC « Massif dunaire Gâvres – Quiberon et zones humides associées ».

La ZPS est incluse dans le périmètre plus vaste de la ZICO « Rade de Lorient » et de la ZNIEFF de type II « Rade de Lorient » présentées précédemment, et une partie est en Site Classé (sur le territoire de Gâvres et Plouhinec).

Carte 13 : Réseau Natura 2000 du Pays de Lorient. Source : DOCOB du site Natura 2000 FR 5310094 « Rade de Lorient »

2.4.4. Habitats naturels

Les habitats les plus déterminants sur le territoire sont les estuaires et les rivières tidales (soumises à marées). Les autres habitats naturels, qui concernent davantage les abords de la commune de Port-Louis, sont moins déterminants d’un point de vue naturel : vasières et bancs de sable sans végétation ; marais salés, pré-salés (schorres), steppes salées et fourrées sur gypse ; les dunes et les côtes rocheuses et falaises maritimes (source : www.inpn.mnhn.fr).

 Les habitats marins

Le tableau (figure 6 p. 41) et la carte 14 p. 41 récapitulent les différents habitats marins

39 rencontrés sur la Petite Mer de Gâvres. Il faut souligner la présence sur le fond de la Petite Mer de Gâvres de 59,2 ha d’herbiers de zostère naine, habitat d’intérêt communautaire prioritaire. Ce milieu est particulièrement apprécié par les oies bernaches qui broutent les feuilles de zostères.

Carte 14 : Les habitats marins en Petite Mer de Gâvres. Source : TBM

Figure 6 : Tableau récapitulatif des habitats marins de la Petite Mer de Gâvres. Source : TBM, 2001

Au total 540 ha ont été cartographiés par le bureau d’études TBM. Les fonds sont

40 majoritairement meubles, seuls 3 ha sont occupés par de la roche. La surface occupée par les cailloutis et les graviers est de 170 ha. Ces cailloutis sont généralement situés dans la zone soumise aux forts courants de marée. Les formations dunaires résultent elles aussi de l’action des courants de marée, elles occupent 7 ha. Ces dunes hydrauliques sont à la marge de cailloutis. Les sables bien triés correspondent aux sables de plage et occupent 6,2 ha. Les autres formations sableuses couvrent 171 ha. En fonction du mode hydrodynamique, ces sables, sont plus ou moins fins et plus ou moins envasés. Selon leur stabilité, ces sables sont plus ou moins colonisés par des vers polychètes et présentent donc une bio perturbation variable. Les sables vaseux, 91 ha, occupent les secteurs abrités de courant et le fond de la baie. Dans les zones très abritées, les fonds de vase occupent 8,6 ha. Les herbiers se développent sur des sables envasés. L’herbier occupe 59 ha dont 7,1 ha d’herbier clairsemé et 26,3 ha d’herbier dense (Source : DOBOC site Natura 2000 « Massif dunaires Gâvres-Quiberon et zones humides associées »).

 Les habitats terrestres

Ci-dessous la carte des habitats d’intérêts communautaires au titre de la ZSC« Massif dunaires Gâvres-Quiberon et zones humides associées »

Carte 15 : Les habitats d’intérêt communautaire de la ZSC « Massif dunaires Gâvres-Quiberon et zones humides associées »

41

Port-Louis n’est pas concerné par les habitats terrestres de la ZSC (Carte 15 p. 41).

 Les habitats d’intérêt communautaire

Tout habitat en milieu marin est d’intérêt communautaire (ou européen) et il relève donc de Natura 2000 (carte 14 p. 41). Ces habitats sont également des habitats d’espèces très importants notamment pour le nourrissage des oiseaux d’eau et limicoles. Or, comme on peut le voir sur le carte 14, le projet ne se situe toutefois pas sur des habitats marins d’intérêt communautaires prioritaires que sont les herbiers de zostères de la Petite Mer de Gâvres, ni sur ceux de la Rade de Lorient (Annexe I : carte ZMEL et herbiers de zostères de la rade de Lorient).

2.4.5. Faune et Flore

Notre secteur d’études dispose de plusieurs espaces remarquables sur le plan faunistique et floral en témoignent les classements ZNIEFF et ZICO précédents.

Le Scorff et le Blavet sont des estuaires et des rivières à migrateurs. Le Blavet ainsi que le Scorff sont classés en première catégorie piscicole. En effet, leurs eaux sont fréquentées par le saumon qui vient se reproduire dans les affluents situés en aval de . On notera également que le secteur du Blavet apparaît comme un abri pour de nombreuses espèces tel que les bars, mulets, sprats.. Parmi celles-ci, on compte 18 espèces dites commerciales. Les espèces ayant la plus importante valeur économique sont le bar, la sole, le rouget, l’anguille et le lieu jaune. Le congre, le flet, le tacaud, le chinchard, l’anchois, le sprat, les vieilles, les mulets et le hareng, également présents, ont une moindre valeur économique. Les autres espèces présentes entrent dans la chaîne alimentaire des premiers.

A noter que la vallée du Scorff est un espace propice à l’accueil de la loutre d’Europe.

Dans la Petite Mer de Gâvres, 99 espèces faunistiques associée aux structures sédimentaires ont été identifiées dont 31 espèces de vers polychètes, 26 espèces de crustacès, 15 espèces de gastéropodes et 15 de bivalves. Cette relative richesse est à relier à la variété des faciès sédimentaires (TBM, 2001).

42  Végétation terrestre

Port-Louis possède un très faible pourcentage de végétation terrestre sur son territoire. Territoire très limité et très urbanisé, les terres agricoles n’occupent que 0,80 ha et les surfaces boisées ne représentent que 4% du territoire. Les jardins occupent tout de même le tiers de la surface communale mais ils sont situés au cœur des îlots bâtis. Ainsi, la trame bocagère au sens usuel est inexistante. Les arbres présents le sont isolément, en alignement ornemental ou petits bosquets lâches. Le contexte maritime est peu propice à la formation de massifs boisées ou de haies, qui plus est, en le quasi inexistence d’une activité agricole par nature liées à l’entretien d’une trame bocagère.

Le massif dunaire Gâvres-Quiberon compte tout de même pas moins de 34 espèces végétales à forte valeur patrimoniale inventoriées; parmi celles-ci, 13 espèces protégées au niveau national, et 5 espèces bénéficiant d'une protection à l'échelle européenne : le Chardon vivipare (unique station française), l'Omphalode du littoral (endémique du littoral atlantique français),le Liparis de Loesel (présent, pour la Bretagne, dans le Léon - 29- et le sud-ouest du Morbihan), l'Oseille des rochers, le Flûteau nageant. En situation arrière-littorale, on trouve à la fois des landes sèches, et des landes humides tourbeuses à sphaignes (habitats prioritaires).

 Végétation marine

Présence de grands herbiers à zostère naine (Zostera noltii) recouvrant la vase dans la rade de Lorient, dans l’estuaire du Scorff et dans le fond de la Petite Mer de Gâvres. Cette plante joue un rôle important dans l’écologie des vasières. Des touffes de spartine maritime sont également présentes ainsi qu’une roselière saumâtre à Scirpus maritimus et Phragmites australis. Sur les replats vaseux de la Petite Mer de Gâvres, notamment, se développent des prés-salés atlantiques accompagnés de végétation annuelle à salicornes et de fourrés halophiles thermoatlantiques.

 Avifaune

Les sites de la Rade de Lorient et la Petite Mer de Gâvres, offrent un grand intérêt ornithologique, qui reflète leur importante diversité biologique. La Petite Mer de Gâvres constitue un ensemble distinct des grands groupes d’oiseaux d’eau du Pays de Lorient,

43 compartiment principale de l’unité fonctionnelle qu’est la Rade de Lorient (ZICO BT18). Ainsi, une grande variété d’oiseaux utilise les vasières et les marais pour leur alimentation, leur repos ou leur reproduction : − importance du site pour l’hivernage et le repos migratoire des limicoles, notamment le Pluvier argenté, le Grand Gravelot, le Courlis cendré, le Chevalier gambette... ; − hivernage de la Bernache cravant et de divers canards dont les Tadornes de belon, (le site peut accueillir jusqu’à 3 000 anatidés en cas de vague de froid sévère comme en février 1986 par exemple), ce qui donne une idée de ses potentialités ; − présence occasionnelle d’espèces rares comme la Bernache nonnette, la Spatule blanche ; − nidification d’un grand nombre de Passereaux paludicoles (Phragmite, Cisticole, Gorgebleue...), du Vanneau huppé, de l’Echasse blanche, de l’Avocette ; − halte migratoire pour le Phragmite aquatique, Passereau le plus menacé d’extinction en Europe continentale... La Petite Mer de Gâvres concentre l’essentiel des espèces et des effectifs des oiseaux dits de rivage. Les effectifs nicheurs de la ZPS Rade de Lorient étant faibles, ils ne peuvent être considérés comme significatifs à l’échelle nationale. Ci-dessous (photo 9), une Aigrette garzette, espèce résidente et erratique, qui, pendant la période internuptiale, est observée surtout en Petite Mer de Gâvres sur l’île Kerner et Port-Louis (hors ZPS).

Photo 10 : Aigrette garzette. Source : rapport de présentation du PLU de Port-Louis

G

44 2.5. Les autres contraintes réglementaires

2.5.1. Les documents supracommunaux

La commune est située dans le périmètre du SCoT du Pays de Lorient et du Plan Local de l’Habitat (PLH), qui, depuis la création du nouvel EPCI par fusion de la Communauté d’Agglomération de Lorient et la Communauté de Communes de Plouay a entrainé la nécessité de lancer une étude de PLH à l’échelle de ce nouveau périmètre. Port-Louis est aussi concernée par le Plan de Déplacement Urbain (PDU) de Lorient Agglomération, le SAGE du Blavet et le Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) de la Petite Mer de Gâvres approuvé le 11 janvier 2016.

2.5.2. Les sites classés et inscrits et les Monuments Historiques

La commune possède un site exceptionnel : la Citadelle. Ceci a conduit à la mise en place d’une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP), traduit dans un arrêté préfectoral du 23 août 2006, définissant le périmètre de la zone et les prescriptions liées (carte 16 p. 48).

Photo 11 : la Citadelle de Port-Louis. Source : rapport de présentation du PLU de Port-Louis

Parmi les différents sites soulignons le cas du Château de Kerzo. En page 186, le règlement de la ZPPAUP indique que : « Ce bâtiment fut réalisé en 1878 par Henri Guihéneuc, maire de Port-Louis. Son architecture inspirée de l’architecture médiévale est tout à fait surprenante sur ce site. Le portail d’entrée et ses deux tours de taille de hauteur différentes sont coiffés d’une couverture en ardoise. Le portail est surmonté d’un blason sculpté. Un rythme de consoles en partie supérieure suggère l’existence d’un chemin de ronde…

45 Les articles L.341-1 à L.341-22 du code de l’environnement reprennent la définition des Sites Inscrits et Classés (Loi du 2 mai 1930 sur la protection des monuments historiques, scientifiques, légendaires ou pittoresques). L’article L.3416-10 précise que « Les monuments naturels ou les sites classés ne peuvent ni être détruits ni être modifiés dans leur état ou leur aspect sauf autorisation spéciale ».

Port louis possède 12 bâtiments ou espaces classés, servitudes d’utilité publique (figure 7 ci-dessous).

Références législatives Date Désignation et règlementaires Citadelle et remparts à l’exception des remparts de Classée 12/05/1933 la ville entre le bastion Saint-Pierre et la porte de la pointe Grande poudrière, rue des récollets Classée 27/09/1933 Partie non classée des remparts de la ville et Inscrit 12/05/1933 poudrière Ensemble formé par l’esplanade des Pâtis et le bois Inscrit 23/09/1942 d’amour 6 petite-rue, toiture et tourelle d’escalier Inscrit 16/10/1943 33, rue des dames, façades et toitures Inscrit 13/11/1945 Fontaine des récollets, avenue des étrangers Inscrit 19/11/1946 1 place du Marché, façades et toitures Inscrit 19/11/1946

36 rue de la pointe, façade sur rue et toiture 19/11/1946

Petite Poudrière en totalité (bâtiment et son Inscrit 21/05/1999 enciente 4, promenade Henri François) Esplanades des Pâtis et du Bois d’Amour, lieux dits Inscrit 21/05/1999 « le bourg » et « les pâtis », rue des bains et rue de la citadelle Bastion 17 dit Le Papégault, façades, toitures des Inscrit 21/05/1999 deux bâtiments et murs d’enceinte Est et Ouest 1, rue promenade Henri François Buffet Parc à boulets, rue de l’Hôpital Inscrit 21/05/1999

Figure 7 : tableau de recensement des monuments historiques de Port-Louis.

46

Carte 16 : Patrimoine culturel de Port-Louis

47 3. Présentation du projet

Par délibération du conseil municipal du 18 juillet 2016 (ANNEXE II Extrait du registre municipal du 18 juillet 2016), il a été décidé que le projet de ZMEL s’articule autour de quatre sites différents (carte 17 ci-dessous):

 le renouvellement du secteur de la citadelle ;  le renouvellement de l’AOT de la plage de la Brèche (rattachée à l’utilisation de la ZMEL de la citadelle) ;  la création d’un secteur à Locmalo ;  la création d’un secteur à Kerbel.

Carte 17: Projet de ZMEL de Port-Louis

3.1. Analyse des sites et de leur environnement

3.1.1. La zone de mouillages de la Citadelle

 Description de la ZMEL actuelle : localisation et organisation

Par arrêté préfectoral en date du 23 octobre 2002, la commune de Port-Louis s’est vue concéder par les services de l’Etat une AOT du DPM de 15 ans pour y implanter une zone

48 de mouillages située entre la Citadelle et le quai de la Pointe, pour 60 mouillages. La mairie de Port-Louis a alors signé une convention de Délégation de Service Public (DSP) avec le Club Nautique de Port-Louis (CNPL) pour lui accorder la gestion de 14 mouillages de la ZMEL. La mairie gérait les 44 mouillages restant. Par délibération du conseil municipal du 5 décembre 2011 prenant effet au 1er janvier 2012, le conseil municipal a délégué l’intégralité de la gestion de la ZMEL au CNPL pour une durée de trois ans. Cette délégation a été reconduite pour une durée de un an en 2015, valable jusqu’au 31 décembre 2016. Le CNPL existe depuis cinquante ans sur la commune de Port-Louis (dépôt des statuts du club le 25 mai 1966). L’entretien de la ZMEL était conduit, à leur demande, par l’entreprise Ismer, basée à Lorient.

Comme on le voit sur la carte 17 p. 49, la ZMEL de la citadelle comporte 60 mouillages situés à l’entrée de Port-Louis. Cette zone est à la fois protégée par la citadelle et par le port de la pointe. Il s’agit de mouillages à évitage, destinés à des bateaux de moins de 12 mètres. Seul deux navires occupants un mouillage sur ce secteur sont supérieurs à 10 mètres, les autres sont tous inférieurs à 9 mètres de long. Des postes d’escale sont banalisés, représentant 25 % de l’ensemble des points de mouillages (15 mouillages).

Photo 12: ZMEL de la Citadelle. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Un plan, situé en ANNEXE III du présent rapport, présente l’organisation et les poste

49 d’amarrage sur bouée de chaque mouillage, ainsi que le balisage de la zone (source : CNPL). Quatre bouées balisent la zone (ANNEXE III : plan d’organisation et de postes d’amarrage sur bouée des mouillages de la Citadelle)

 Utilisation des mouillages

La ZMEL de la Citadelle est très fréquentée par les plaisanciers. Son emplacement à l’abri du vent en fait une zone privilégiée des plaisanciers, peu de casses y sont répertoriées. En hiver, nombreux sont les plaisanciers à mettre leur bateau au sein de la concession du port de la Pointe. D’autres n’hésitent pas à sortir leur bateau pour les mettre en hivernage dans l’aire d’hivernage du Driasker de Port-Louis, disponible de novembre jusqu’à mars, ou sur d’autres sites d’hivernage du territoire (Lorient, Hennebont). Les plaisanciers qui occupent la ZMEL ont d’ailleurs l’habitude d’utiliser l’annexe du CNPL pour accéder à leur bateau. La Sellor met ainsi à disposition une place dans le port de la Pointe sur le ponton pêche afin d’amarrer l’annexe. Son utilisation est très régulière au printemps et en été.

 Aménagements des zones de mouillages et leurs abords

La zone de la Citadelle est un secteur bien aménagé. En effet, située dans le périmètre du port de la Pointe, espace très fonctionnel pour les plaisanciers, plusieurs parkings sont disponibles pour permettre aux usagers de la ZMEL de stationner et les accès routiers sont multiples (photos 13 et 14 ci-dessous). Le parking du port de la Pointe a d’ailleurs été agrandi en 2015, avec la création d’une vingtaine de places en plus (une place handicapé et des ranges vélos ont aussi été aménagés).

Photos 13 et 14: Parkings à proximité immédiate du port de la pointe. S. THOMAS, 1er octobre 2016.

50 L’accès maritime est également facile du fait de son emplacement en entrée de rade.

Photo 15 : cale de mise à l’eau du port de la Pointe de Port-Louis. S.THOMAS, 1er octobre 2016

La cale du port est également accessible aux plaisanciers de la ZMEL (photo 15 ci- dessus).

Les plaisanciers de la ZMEL de la citadelle utilisent régulièrement l’aire de carénage de Port-Louis, pour les propriétaires de bateaux de moins de 9 mètres (source : CNPL).

 Équipements terrestres disponibles et services proposés

Comme décrit dans la seconde partie, le port de la Pointe de Port-Louis est l’un des ports du Pays de Lorient les mieux équipés, après le port de Lorient, et que l’on peut décrire comme étant en faveur du développement durable. L’aire de carénage et d’hivernage de Port-Louis, de 1500 m² situé sur le site du Driasker, peut accueillir des bateaux allant jusqu’à 9 mètres de long. La circulation y est par ailleurs interdite (photo 16 et 17 p. 53).

Photos 16 et 17 : Aire de carénage du Driasker, Port-Louis. S. THOMAS, 1er octobre 2016

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Certifié ISO 14001 et doté d’un bureau du port, le port de la Pointe est géré par la Sellor qui accompagne les plaisanciers par la mise à disposition de démarches quotidiennes en faveur du développement durable :  Eau : tous les effluents de la zone de carénage sont récupérés, les métaux lourds sont filtrés dans une cuve et des filtres dédiés. Aussi, pour éviter toute fuite et limiter la consommation d’eau, des joints et des embouts de tuyaux sont disponbiles à la vente à l’accueil de l’aire de carénage ;  sol et stockage : en cas de fuites d’hydrocarbures, des absorbeurs sont disponibles auprès des manutentionnaires ;  Déchets : une zone de tri des déchets est disponible sur l’aire de carénage. Déchets acceptés : déchets souillés (pinceaux, chiffons...), pots de peinture vides, déchets ménagers (y compris moules et algues issus du carénage), emballages propres, batteries et piles, aérolsols, huiles et hydrocarbures, bidons d’huiles vides, filtres à huile et gasoil, eaux de fond de cale et de refroidissement.

La capitainerie du port de la pointe est également dotée de toilettes publiques, de conteneurs de tri sélectif, d’une cabine téléphonique ainsi que d’une laverie (photo 18 ci- dessous).

Photo 18: Conteneurs de tri sélectif et accès aux toilettes et à la laverie du bureau du port de la Pointe à Port-Louis. S. THOMAS, 1er octobre 2016

52

Le port de Lorient propose également une aire de carénage, avec des services similaires, au port de Lorient Keroman. On parle d’Aire de Réparation Navale (ARN) : bateaux de pêche, de navires à passagers, de navires militaires et de servitude et bateaux de plaisances peuvent accéder à cet espace. La circulation y est autorisée au seul véhicule des personnes travaillant sur leur bateau avec une vitesse limitée à 10 km/h. Un service de mâtage ou démâtage est également proposé aux plaisanciers.

En 2012, 15,70 % des bateaux qui utilisent l’ARN sont des navires destinés à la plaisance (troisième catégorie de bateaux à utiliser le plus la zone). Les bateaux de pêche, avec 44,39 %, constituent la plus grosse part des bateaux utilisant l’ARN, devant les navires à passagers, 24, 22 %,

Une station carburant, située dans le bassin d’honneur du port de plaisance de Kernével, à Larmor-Plage (en entrée de rade, en face de la ZMEL de la Citadelle), est accessible à toute heure de marée.

On peut donc dire que les acteurs qui composent la gouvernance locale des activités de plaisance sur le territoire du Pays de Lorient et sur Port-Louis sont dans une démarche qui conduit à maîtriser les impacts de son activité sur l’environnement. On parle de système de management environnemental, avec pour objet l’intégration durable et de qualité de l’ARN, et des autres ports de plaisances du territoire, dans cet environnement naturel, urbain et industriel que constitue la rade de Lorient et ses abords. Cette politique environnementale se concrétise en plan d’actions, qui est évalué et révisé chaque année (source : SEM Lorient Keroman). L’engagement et la participation de l’ensemble des personnels et des usagers portuaires n’en demeurent pas moins les gages de réussites de cette démarche.

On l’a vu, le port de la Pointe est géré par la Sellor pour le compte de Lorient Agglomération. Elle gère également le Centre Nautique de Port-Louis, activité implantée près du port de la Pointe. Il existe également une autre activité, l’école de Voile de l’association Porh Loeiz Skiff (PLS) Voile, qui occupe l’espace littoral et maritime de cette zone. Son activité a fait l’objet d’une AOT du DPM pour la gestion d’un espace sur la plage de « La Brèche », explicité ci-après.

53 3.1.2. La zone de la Brèche

 Description du site actuel : localisation et organisation

Par arrêté interpréfectoral du 16 mars 2016, modifiant l’arrêté interpréfectoral du 23 octobre 2002, considérant la demande de la mairie de Port-Louis pour l’extension de la ZMEL sur la plage de la Brèche afin d’intégrer les navires légers de loisir sur cet espace, l’autorisation d’occuper temporairement une dépendance du DPM de l’Etat et la plan d’eau surjacent par une ZMEL, a été accordée à la commune de Port-Louis. L’Utilisation de cette AOT est partagée entre l’association Porh Loeiz Skiff Voile et le CNPL de la ZMEL de la Citadelle. La superficie totale est de 5276 m². Une bande de 2, 50 mètres de largeur sur 35 mètres de longueur le long du rempart « Est » avait ainsi été réservée pour l’usage de stockage d’annexes dans le cadre de l’extension de l’AOT des mouillages sous la citadelle déléguée au CNPL (via l’application de la convention prenant effet à partir du 16 juillet 2014). Cet emplacement a pour but le stockage des annexes des usagers de la ZMEL afin d’en faciliter le fonctionnement (photos 19 et 20 ci-dessous). Il s’agit d’une dépendance principale de la ZMEL de la Citadelle.

Photos 19 et 20 : Annexes de la ZMEL de la Citadelle et dériveurs de Porh Loeiz Skiff

Cf. ANNEXE IV : Carte de zonage de la ZMEL de la Citadelle et de la zone de la Brèche.

54  Utilisation de la zone de la plage L’association Porh Loeiz Skiff, qui existe depuis 2004, exerce ses activités à Port-Louis depuis 2009 dans l’Anse de la Brèche. Elle utilise depuis 2012 la plage de la Brèche pour son activité d’école de Voile. Pour mémoire : l’anse de la Brèche était dès le Moyen Age l’embarcadère et débarcadère naturel du port en eau profonde et du port d’échouage présent au devant. Lors de la construction de l’enceinte urbaine au milieu du XVIIe siècle, l’activité qui s’y tenait a conduit à y réserver un port de barques intérieur accessible par une porte d’eau, la Brèche. La reprise d’une activité quotidienne de petites unités à voile sur ce secteur renoue avec l’histoire de la ville et du port et contribue à son animation et celle de la rade. Sur cet espace qui ne représente qu’une partie de la plage, seraient à nouveau entreposés des bateaux légers (dériveurs). La mairie utilise également l’espace pour le stockage des annexes, destinées au CNPL, alors gestionnaire de la ZMEL de la Citadelle, située en face (carte ANNEXE IV).

 Aménagements de la zone et les abords

Un local de 57 m² adossé au mur de la citadelle y a été aménagé lors de la précédente AOT par l’association Porh Loeiz Skiff. Située entre la Citadelle et le port de la Pointe, la plage est bordée par les remparts de la ville. Ce secteur est donc fortement fréquenté par les visiteurs et les touristes tout au long de l’année.

 Équipements terrestres disponibles et services proposés

Actuellement, les annexes entreposées sur cet espace le sont de manière anarchique. La mise en place de racks à annexes est prévue par la municipalité pour améliorer l’aspect paysager du lieu et limiter l’impact sur l’environnement naturel.

3.1.3. La zone de mouillages de Locmalo

 Description du site actuel : localisation et organisation Situé dans la petite mer de Gâvres, le site de Locmalo comporte aujourd’hui 73 mouillages en AOT individuelle, jouxtant au périmètre du port de Locmalo (carte 17 p. 49 de localisation du projet de ZMEL de Port-Louis).

55 Comme identifiée précédemment, la Petite Mer de Gâvres est une baie fermée de forme allongée et ne communiquant avec l’océan qu’à travers un étroit passage (communication avec le large par un étroit goulet) entre Gâvres et Port-Louis. Elle s’étend en suivant un axe est-ouest, la surface de la zone marine est de l’ordre de 500 ha. Il s’agit d’un vaste domaine exondable (cette baie découvre presque totalement lors des basses mers de vives eaux) seul un chenal peu profond, dans la partie ouest, est constamment immergé, ce qui permet la sortie des usagers de la zones de mouillages. Conformément aux AOT individuels en vigueur sur ce site, des mouillages fixes, ou permanents, ont été posé par les usagers. Composé d’un système d’ancrage fixé sur le DPM composé d’un bloc de béton, d’une chaîne dormante (chaîne mère) et d’une chaîne montante ainsi que d’une bouée munie d’un anneau, ces types de mouillages ne seront pas modifiés pour maintenir les usages actuels sur le site et ne pas perturber le milieu. Il faut signaler que les chaines mères de plus de 10 mètres de long ne sont pas autorisées en Petite Mer de Gâvres. Cette règle sera respectée par le porteur de projet. Actuellement, ce site de mouillages compte majoritairement de petites unités de moins de 7 mètres. Quatre navires de plus de 9 mètres y sont implantés.

Photo 21 : zone de mouillages de Locmalo. S. THOMAS, 1er octobre 2016

La zone de Locmalo répond donc à un besoin de meilleure gestion du plan d’eau de la zone d’AOT individuelles et plus globalement du port de Locmalo et de ses abords,

56 notamment au regard de la sécurité et de l’accessibilité.

La zone de mouillages de Locmalo est située sur le site Natura 2000 FR 5300027 ZSC « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associées ». Néanmoins, la baie de Locmalo n’est pas identifiée dans le DOCOB de cette ZSC comme un secteur important pour la nidification des oiseaux ni un site de halte migratoire. Les principaux sites concernés sont le marais de Pen Mané et les étangs de Kervran et de Kerzine, hors projet de ZMEL. Même contat pour le bilan floristique de la ZSC. De plus, la baie de Locmalo est à un niveau moyen de sensibilité, à la différence du reste de la Petite Mer de Gâvres. C secteur est finalement le plus approprié de la Petite Mer de Gâvres pour la régularisation d’une ZMEL, au regard des objectifs de gestion du site Natura 2000. Enfin, bien que les données d’habitats marins présentées dans la seconde partie de ce rapport date de 2000, il est considéré que même si les mouillages actuels du site de Locmalo aient pu quelque peu modifier les habitats (cailloutis, gravier, sable moyen et sable envasé, données bureau d’études TBM), cela n’a pas pu engendrer de modification substantielle des impacts, ces habitat étant relativement stables.

Carte 18: ZMEL et contraintes environnementales

57

 Utilisation des mouillages

Le site de Locmalo est une zone moins abritée que celle de la Citadelle, particulièrement en hiver. Lorsque les vents dominants sont de secteurs Ouest, les bateaux sont soumis à de fortes houles. Nombreux sont les plaisanciers de cette zone à mettre à l’abri en hiver leur navire sur des chantiers à Hennebont ou dans le port de Lorient. Les plaisanciers de cette zone de mouillage passent par le port de Locmalo pour accéder à leur navire (source : CNPL).

 Aménagements des zones de mouillages et leurs abords

Trois racks à annexe sont présents à différents endroits du port de Locmalo, à proximité immédiate des cales d’accès à la mer. Plusieurs conteneurs sont également présents et des ranges vélos (photos 22, 23, 24 et 25 ci-dessous).

Photos 22, 23, 24 et 25: Racks à annexes et conteneurs du port de Locmalo. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Plusieurs accès routiers sont également présents, à proximité des cales d’accès à la zone de mouillages, comme la cale de Pradenne, proche du port de Locmalo, qui dispose elle

58 aussi de râteliers à annexes (photos 26 et 27).

Photos 26 et 27 : Cale du port de Locmalo. A droite, la cale de la Pradenne et ses racks à annexes. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Le stationnement des véhicules est possible grâce à plusieurs places de parkings présents autour du port, en différents points (photos 28 et 29 ci-dessous).

Photos 28 et 29 : parkings disponibles au port de Locmalo. S. THOMAS, 1er octobre 2016

 Equipements terrestres disponibles et services proposés :

Les plaisanciers de Locmalo ont la possibilité d’utiliser l’aire de carénage du port de la pointe, ou celle de Lorient située au Boulevard Adolphe Pierre (ARN). Le port de Locmalo dispose par ailleurs d’un bureau du port. Une permanence y est assurée deux matinées par semaine par un salarié de la commune. Le carénage sur le port et sur les cales sont interdits et signalés aux usagers par un panneau d’information (photo 30 p. 60).

59

Photo 30: Panneau d’interdiction de carénage implanté au port de Locmalo. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Il existe par ailleurs sur la commune une association qui défend les intérêts des usagers du port de Locmalo.

3.1.4. La zone de mouillages de Kerbel

 Description du site actuelle : localisation et organisation

Le site de Kerbel est composé actuellement de 7 mouillages en AOT individuelle, mouillages sur corps-morts à évitage comme sur le site de Locmalo et de la Citadelle (figure 8 et photos 31 et 32 p. 60, 61).

Figure 8 : schéma de mouillages sur corps-mort Photo 31 : un mouillage de Kerbel

60

Photo 32 : le site de mouillages de Kerbel

 Utilisation des mouillages

La zone de Kerbel est naturellement abritée. Située à l’arrière de la pointe de Kerzo, elle reste peu fréquentée par les plaisanciers.

 Aménagements des zones de mouillages et leurs abords : Il n’existe pas de rack à annexe à proximité de ce site. Quelques annexes sont présentes sur l’estran, de manière anarchique (photo 33 ci-dessous).

Photo 33 : annexes du site de Kerbel

61 La mise en place de râteliers à annexes est envisager afin de réduire les impacts sur l’environnement paysager et naturel du site. Néanmoins, il faut noter que la faible hauteur d’eau du secteur justifie la faible utilisation des annexes et par conséquent une faible perturbation du milieu naturel.

 Équipements terrestres disponibles et services proposés

Des poubelles, des tables de pique-nique et des bancs sont implantés sur ce secteur (photo 31 et 32 ci-dessous)

Photos 31 et 32: poubelles et tables de pique-nique du site de Kerbel.

Le secteur de Kerbel, étant proche du port de la Pointe, les plaisanciers de cette zone bénéficie donc des mêmes équipements et services que les usagers du port et que ceux du secteur de la Citadelle présentés précédemment.

Ci-dessous une carte récapitulant les équipements disponibles sur l’ensemble des ZMEL :

62

Carte 19: Plan de détail de la ZMEL

Le cercle violet localise les parkings, la cale et l’emplacement des râteliers à annexe utilisés par les usagers de la ZMEL de Locmalo.

3.2. Description du projet

3.2.1. Généralités

Un projet de ZMEL entre dans la cadre d’une occupation d’une dépendance du DPM soumise à autorisation au titre de l’article L2122-1 du Code Général de la Propriété des Personnes Publiques (CGPPP). La commune de Port-Louis souhaite créer une ZMEL sur quatre secteurs : le renouvellement du secteur de la Citadelle, auquel se rattache le secteur de la Brèche pour le stockage des annexes, composé de 60 mouillages et en créer deux autres, les deux concessions de Locmalo (capacité de 75 mouillages) et de Kerbel (capacité de 10 mouillages) totalisant une capacité de 85 mouillages, ce qui représente pour la commune de Port-Louis un projet de 145 mouillages.

Les 25 % de mouillage réservés au navire de passage seront atteint notamment par le biais des départs de croisières.

La commune, en tant que titulaire de l’autorisation, peut, avec l’accord du préfet, confier

63 à un tiers la gestion de tout ou partie de la ZMEL ainsi que de certains services connexes et la perception de redevances correspondantes. Elle demeure toutefois seul responsable vis-à-vis de cette autorité, selon l’article R2124-53 créée par Décret n°2011-1612 du 22 novembre 2011 du CGPPP. Aussi, la mise en place du balisage pour délimiter les secteurs sera effectuée par le gestionnaire, suivant les recommandations de la CNL et la mise en place des corps-morts et des bouées de mouillages sur le secteur de la Citadelle sera assurée par le gestionnaire et sur les secteurs de Kerbel et de Locmalo, par les usagers. Le projet n’entrainera pas de changement substantiel dans l’utilisation du DPM.

Seul le site de Locmalo est situé sur le périmètre d’une zone Natura 2000 : FR 5300027 ZSC « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associées » (carte 18 p. 57). Néanmoins, aucun secteur du projet de ZMEL ne se superposent au périmètre d’un habitat d’une zone d’intérêt communautaires prioritaires présentes à proximité de la commune, y compris le secteur de Locmalo. Les ZMEL de la Citadelle et de Locmalo sont par ailleurs concernées par le périmètre de la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) (carte 21 p. 65).

Enfin, le projet n’occasionnera aucuns travaux. Il n’est pas prévu d’artificialisation des sites ni d’accroissement du nombre de mouillages existant. Aucun nouveau corps-mort ne sera donc mis en place. Les plaisanciers qui bénéficient actuellement de mouillages individuels sur les sites de Locmalo et de Kerbel resteront les mêmes bénéficiaires de ces mouillages une fois les ZMEL autorisées.

Aussi, les délimitations des zones de mouillages par des bouées jaunes seront décidées à l’issue de la CNL. Toutes les ZMEL retenues sont par ailleurs accessibles par des véhicules de secours.

Les zones de mouillages localisées sur la commune de Port-Louis, sont actuellement en zone Nds sur le secteur de Kerbel (également en zonage Nda), de Locmalo et de la Brèche selon le Plan d’Occupation des Sols (POS) approuvé le 29 décembre 1979, révisé le 27 janvier 1993 et modifié le 10 décembre 2007. Le secteur de la Citadelle est quant à lui en zonage Nap. Le POS est actuellement en cours de révision pour un PLU.

Les zones N correspondent à des secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger. Aussi, les zones Nds protègent les espaces littoraux, délimitant au titre des dispositions

64 des articles L 146-6 et R 146-1 du Code de l’Urbanisme (loi littoral du 3 janvier 1986), les espaces terrestres et marins (donc aussi sur le DPM), sites et paysages remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel ou culturel du littoral et les milieux nécessaires au maintien des équilibres biologiques ou présentant un intérêt écologique.

Le projet nécessite l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France.

Carte 20 : ZMEL et contraintes paysagères de Port-Louis

3.2.2. Les objectifs

Les ZMEL contribuent au développement durable des zones côtières, en conciliant les intérêts de la navigation, de la sécurité et de la protection de l’environnement. La mairie de Port-Louis a décidé de récupérer la gestion de l’ensemble des sites de mouillages de son DPM pour répondre à ces enjeux qui englobent la mise en place de ZMEL. La présente demande s’inscrit donc dans l’optique du maintien de l’activité de plaisance existante, ainsi que dans la préservation de l’environnement naturel.

La commune entend donc poursuivre et développer pour ces sites :  les liens associatifs ;  le cadre de vie ;

65  les initiatives dans le domaine de la plaisance ;  le bon état des espaces naturels et remarquables.

Elle pourra également proposer des prix de mouillages moins élevés aux plaisanciers par navire et pérenniser l’attractivité de son littoral (redevance réduite de moitié par rapport à un mouillage individuel), gérer les conflits d’usages, respecter la nature et assurer la gestion du plan d’eau notamment au regard de la sécurité et de l’accessibilité.. Enfin, la commune apporte une valorisation touristique à son littoral grâce aux 25 % de mouillages réservés aux mouillages de passage, ici assurés par les bateaux de croisières.

Cette AOT permettrait également de poursuivre les objectifs suivants : o rationaliser l’occupation du plan d’eau par les mouillages ; o gérer collectivement les mouillages ; o faire cohabiter les différents usagers ; o disposer d’une réglementation sur ces espaces.

3.2.3. Occupation humaine et usage du sol à proximité des sites

Les ports de la pointe et de Locmalo et leurs abords sont des espaces fonctionnels qui concentrent une bonne partie des activités littorales de la commune (qui sont principalement plaisancières). Ces activités lui confèrent un atout à la fois économique et touristique. Comme décrit dans la seconde partie de ce dossier, la commune est marquée par des sites culturels nombreux et remarquables et par une forte urbanisation. Le site de Locmalo est entouré à terre par de multiples habitations, très denses et par quelques commerces (bars, restaurants).

Photos 33 et 34 : les abords du secteur de Locmalo

66 Des joutes nautiques sont d’ailleurs organisées tous les ans au port de Locmalo par l’association des pêcheurs plaisanciers de Port-Louis. Le site de Kerbel est le plus isolé des secteurs présentés dans ce projet. Les zones d’habitations et les espaces naturels caractérisent ce site, fréquenté par des promeneurs, et des baigneurs lors de la saison estivale.

Photos 35 et 36: sentiers côtiers du site de Kerbel. En arrière plan, les habitations. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Enfin, le secteur de la Citadelle et de la Brèche, comme son nom l’indique, sont situés face au cœur de l’architecture historique de Port-Louis, la Citadelle. La présence des touristes y est très importante tout au long de l’année.

Photo 37 : A droite, la ZMEL du secteur de la Citadelle et au centre la Citadelle de Port-Louis. S. THOMAS, 1er octobre 2016.

67

Carte 21: Occupation des sols de la commune de Port-Louis. Source : Rapport de présentation du PLU de Port-Louis. 2016.

3.2.4. Choix opérés et justification de ceux-ci

Port-Louis est une commune maritime à forte attractivité touristique facilement accessible par les grandes infrastructures : - la route : RD 781 qui empreinte la commune, RN 165 à 2 x 2 voies (voie express sud Nantes- ) et la RN 24 2 x 2 voies (Rennes-Lorient) qui passent à proximité de la commune, sur le périphérique du pays de Lorient ; - le rail : gare TGV (-Quimper) à Lorient et une gare à Hennebont ; - l’air : l’aéroport de Lann-Bihoué ; - la mer : les ports du Pays de Lorient.

Le renouvellement de la ZMEL de la Citadelle et du secteur de la Brèche entre dans la continuité des orientations de développement et d’aménagement de la commune et de l’agglomération. En effet, le centre urbain de Port-Louis comprend une zone portuaire au Driasker qui représente une zone urbanisée d’intérêt stratégique. Un projet de renouvellement urbain et de requalification de l’espace structurant pour le grand territoire est porté par l’intercommunalité. Il prévoit notamment le développement des

68 installations portuaires et des liaisons de bus maritime avec Lorient (PDU de Lorient Agglomération). La zone de mouillages de Kerbel, située à proximité du Port de la Pointe, se justifie donc de la même manière, bien que comportant qu’une capacité de 10 mouillages. D’autant plus qu’en ce qui concerne la création des secteurs de Locmalo et de Kerbel, il s’agit notamment d’une volonté de l’Etat de transférer ses compétences de gestion des mouillages à la municipalité de Port-Louis. Le dispositif de ZMEL pour ces deux espaces, passant d’AOT individuelles en AOT groupées, offrira aux plaisanciers de ces secteurs un meilleur aménagement, une meilleure organisation et une meilleure gestion de leurs zones de mouillages.

3.2.5. Budget prévisionnel

Les investissements initiaux sur Locmalo et Kerbel étant importants par rapport aux recettes, le titulaire peut solliciter de la part des services fiscaux une progressivité de la redevance par tiers sur trois ans, soit 1/3 de la redevance la 1ère année, 2/3 la deuxième année et la totalité la 3ème année. Cf. ANNEXE V Budget prévisionnel du projet de ZMEL.

3.3. Incidences du projet

La ville est bordée par des espaces maritimes singuliers qui font toute l’originalité de la rade de Lorient et qui font de ce territoire un incontournable en Bretagne sud. A ce titre, une partie de la rade de Lorient et de la Petite Mer de Gâvres qui entourent la commune de Port-Louis sont concernés par la mesure de protection et de conservation de certains sites au titre de Natura 2000. L’évaluation des incidences Natura 2000 d’un projet lié à la gestion du site est une obligation réglementaire. Ce régime d’évaluation est régi par les articles L. 414-4, L.414-5 et R. 414-19 à 26 du code de l’environnement, transposant l’article 6, paragraphe 3 et 4 de la directive « habitats, faune, flore ».

L’ensemble des sites présentés dans ce projet existent déjà tous et ils sont dors et déjà utilisés par différents usagers : plaisanciers, randonneurs, baigneurs, touristes. Les impacts du projet sont donc nécessairement limités. Il est important de signaler qu’il a été décidé de supprimer les zones de mouillages de « Le Dreff »

69 et de « Kerfault » situées dans la Petite Mer de Gâvres , lors d’une visite de l’opérateur Natura 2000 sur cette zone en 2012. Le but était de supprimer les impacts sur la zone Natura 2000, ces derniers étant alors présents sur la ZPS « Massif Dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associés », ainsi que sur l’un des périmètres de la ZPS « Rade de Lorient », dans le fond de la Petite Mer de Gâvres. Les impacts sur l’avifaune et les habitats marins prioritaires ont donc été supprimés.

3.3.1. Incidences sur les activités de la zone et des terrains avoisinants

 la plaisance : Il convient de souligner que la suppression des quelques mouillages sauvages et l’aménagement de mouillages à évitage, réglementaire, en supprimant les mouillages « bricolés » par certains usagers des AOT individuels actuels permettra d’améliorer les conditions de navigation dans le chenal et la sécurité des usagers. La plaisance va pouvoir s’organiser dans des conditions d’accueil plus satisfaisantes. Le projet aura ainsi une incidence positive sur l’activité de plaisance.

 l’économie :

Le secteur de Port-Louis est un site très fréquenté et touristique en raison notamment de la présence de : o La Citadelle, classée Monument Historique ; o De la rade, de l’océan et du littoral en général ; o Du cœur de ville, ancien et traditionnel en termes de patrimoine breton ; o De la proximité avec l’agglomération de Lorient, ses services et de ses activités nautiques incontournables aujourd’hui pour bon nombres d’acteurs de ce secteur. L’impact du projet sur l’économie de la commune sera surtout perceptible lors de la saison estivale, période propice à l’activité de plaisance en Bretagne Sud. Les commerces de la ville pourront bénéficier de l’arrivée des plaisanciers dans les ZMEL. Néanmoins, l’impact économique reste difficilement quantifiable. En effet, les plaisanciers étant principalement des usagers locaux, l’impact économique ne sera pas forcément plus important que ce qu’il n’est actuellement. On l’a vu, il s’agit d’une part d’un renouvellement de ZMEL (Citadelle) et d’autre part d’un changement d’AOT

70 Individuelles en AOT collectives. Le projet ne permettra donc pas de créer une dynamique économique beaucoup plus forte qu’aujourd’hui.

 les usages divers :

L’impact du projet sur les différents usages du site restera limité car il ne modifie que très sensiblement la situation préexistante.

3.3.2. Incidences sur la circulation et le stationnement

La capacité d’accueil de la zone de mouillage n’étant pas augmentée, le projet n’entrainera pas une fréquentation plus grande du site. Aucune difficulté particulière liée à la circulation n’a été identifiée jusque là et l’impact sur la circulation ne changera donc à priori pas de ce qu’il n’est aujourd’hui. Les capacités d’accueil en stationnement fournies par les abords des sites et les routes d’accès aux sites devraient suffire à recevoir les usagers des zones de mouillages et des autres usagers du site (plagiste, promeneurs,…) sans créer de conflits ou de difficultés (carte 19 p. 63).

3.3.3. Incidences sur la sécurité des biens et des personnes

A terre : la fréquentation de la commune de Port-Louis et des différents sites présentés précédemment (plage de la Brèche, sentier côtier, cales de mises à l’eau du secteur de Locmalo et du port de la Pointe) impose le maintien d’une grande vigilance vis-à-vis de la sécurité des baigneurs, des promeneurs et des plaisanciers. Toutefois, globalement, l’impact du projet sur la sécurité des personnes et des biens restera limité du fait des situations préexistantes de chacun des sites (tourismes, AOT individuels, activités portuaires). La servitude de passage sur le littoral, notamment sera respectée. Les annexes sont dors et déjà stockées sur une aire spécifique pour les sites de Locmalo et de la Citadelle (avec le site de la Brèche). Le site de Kerbel, avec une faible présence de mouillages, représente le site ayant le moins d’impact. La mise en place d’un râtelier à annexe est tout de même prévue pour la ZMEL Citadelle sur le secteur de la Brèche et sur celui de Kerbel.

Sur les plans d’eau : la nouvelle organisation des mouillages de Locmalo et de Kerbel, alors AOT individuelles, en AOT collectives, doit permettre la suppression des quelques

71 mouillages sauvages. Les corps-morts existent déjà sur les sites. Une vigilance particulière sera portée au secteur de Locmalo et de Kerbel en raison de la faible hauteur d’eau dans le chenal à marées basses et de la mise à sec de certains mouillages lors des marées basses de vives eaux. Il conviendra d’être prudent lors de l’attribution des emplacements pour éviter que les bateaux ne s’abîment. Les plaisanciers devront également garder à l’esprit que le site de Locmalo est exposé aux vents d’Ouest à Sud- ouest qui peuvent lever un clapot significatif à marée haute et les risques inhérents sur les mouillages demeurent. Par ailleurs, les accès aux cales et au littoral seront préservés et libres de toutes embarcations de manière à permettre à l’embarquement ou l’accès à tout moment par les différents usagers de la mer. Une réflexion pour le balisage du site de la Citadelle sera menée avec la Commission Nautique Locale (CNL).

3.3.4. Incidences sur les sites et les paysages du littoral

Estran : aucune modification radicale du paysage ne sera opérée avec les sites choisis. Il s’agit en effet de renouveler ou de régulariser des situations existantes. Il ne s’agit pas de créer de toute pièce des mouillages sur un site vierge et les mouillages permanents à l’extérieur des zones seront interdits. Les mouillages des sites de Locmalo et de Kerbel seront même mieux ordonnés.

Le projet ne présente pas d’impact nouveau sur le paysage. Il devrait même permettre d’améliorer le paysage en ce qui concerne les secteurs de Locmalo et de Kerbel.

Partie émergée : on l’a vu, aucuns travaux ne sont à réaliser, aucun accès nouveau ni nouvelle construction de cale ou de rampe d’accès à l’estran ne sont envisagés. En effet, les accès et les cales nécessaires aux usagers des mouillages sont en nombres suffisant pour assurer une bonne exploitation des sites, tout en assurant la sécurité des biens et des personnes. Le caractère portuaire et maritime de Port-Louis participe du choix des ZMEL : deux sites présents dans la rade de Lorient et le troisième dans la petite mer de Gâvres, ces dernières s’intégrant totalement dans les paysages portuaires de la Pointe et de Locmalo. Les ports sont apparentés aujourd’hui à des nouveaux paysages littoraux. Pour ce qui est du site de Kerbel, le nombre de mouillages en AOT individuels autorisés étaient jusque là volontairement limité pour minimiser un maximum l’impact sur le

72 paysage de l’anse de Kerbel. Le projet de ZMEL reprend les même nombres de mouillages et les mêmes périmètre pour poursuivre cette logique.

3.3.5. Incidences sur les milieux naturels

L’impact sur les milieux naturels restera limité en raison de l’absence de nouveaux équipements (mis à part la mise en place de racks sur le secteur de Kerbel et de la Brèche) et de l’interdiction de mouillages permanents à l’extérieur des zones autorisées.

 Impacts sur le milieu naturel aquatique (fonds marins, érosion littorale)

Aucun enlèvement de bloc rocheux n’est prévu, ni aucune nouvelle installation de corps- morts (mouillage simple, avec un seul point d’ancrage). Par conséquent, on ne devrait pas observer de mouvements sédimentaires nouveaux induits par les mouillages. De plus, les sites sont globalement protégés du vent et de la houle. La baie de Locmalo est le site le plus exposé à ces phénomènes, étant situé à l’ouest de la Petite Mer de Gâvres, non loin de son entrée soumise régulièrement à de fortes houles. Néanmoins, ce secteur n’est concerné que lorsque les vents soufflent de secteur Ouest, principalement en hiver. Or, la pluparts des plaisanciers de cette zone sortent leur navire pour le mettre à sec ou sur des places de pontons dans un des autres ports de la rade. Les impacts sur les fonds marins sont évités et ils sont dans tous les cas temporaires sur le secteur de Locmalo. Aucun impact direct n’est pas ailleurs présent sur les autres secteurs et aucun site n’est concerné par le phénomène d’érosion côtière.

Le projet ne sera pas de nature à porter atteinte au milieu naturel aquatique.

 Impacts sur les habitats d’intérêt communautaire

Les habitats terrestres d’intérêt communautaires de la ZSC « massif dunaire Gâvres- Quiberon » sont situés exclusivement sur la commune de Gâvres. Les usagers du secteur de Locmalo ne pouvant accéder à la ZMEL via leur annexe qu’à partir de Port-Louis, il n’y aura aucun impact sur les habitats terrestres d’intérêt communautaire. En effet, les annexes ne sont pas autorisées à naviguer au-delà de la bande des 300 mètres du rivage et Ban Gâvres, port de Gâvres, point le plus à proximité de Locmalo sur Gâvres, est situé à environ 600 mètres de la ZMEL, donc aucun usager du secteur de Locmalo ne pourra accéder à son mouillage à partir de la commune de

73 Gâvres.

Par ailleurs, compte-tenu du fait qu’il existe déjà des mouillages sur l’ensemble des sites composant le projet, les incidences du projet sur les habitats d’intérêts communautaires se limitent à l’implantation de bouées de balisage pour délimiter les ZMEL de Locmalo et de Kerbel, qui sera décidée à l’issu de la CNL. Il existe dors et déjà des bouées de balisage sur le site de la Citadelle donc aucune nouvel impact ne pourra être imputé au projet sur ce secteur.

De la même manière, l’impact des corps-morts, déjà présents sur les sites, sur le milieu naturel et ses habitats, sera insignifiant ou nul, étant donné également qu’ils ne se superposent pas avec des habitats marins prioritaires que constituent les herbiers de zostères (ANNEXE I : ZMEL et herbiers de zostères site Natura 2000 « Rade de Lorient »). Les données SIG des habitats marins de la Petite Mer de Gâvres cartographiées par le bureau d’études TBM (carte 15 p. 40) ne sont à l’heure actuelle pas disponibles sur le site de la DREAL. C’est pourquoi aucune carte superposant le périmètre du projet de ZMEL (en l’occurrence du secteur de Locmalo) n’a pu être réalisée. Mais comme cela a déjà été souligné, il est clairement identifiable que ce secteur ne se superpose pas avec des habitats marins prioritaires. Le projet de ZMEL s’engage d’ailleurs à respecter les milieux faunistiques et floristiques sensibles.

 sur les espèces floristiques et faunistiques

Parmi les espèces végétales et animales prises en compte dans le cadre de Natura 2000 et présentes dans le périmètre de la rade de Lorient, de la pointe de Kerzo et de la petite mer de Gâvres, aucune n’est présente avec certitude dans l’environnement direct du projet. Le DOCOB ne mentionne en effet qu’une seule espèce pouvant être présente à proximité d’un des secteurs du projet, il s’agit de la Bernache cravant, qui privilégie la baie de Locmalo comme reposoirs et/ou zone d’alimentation. Cependant, cette espèce étant présente en Europe uniquement en hiver et les ZMEL, qui plus est celle de Locmalo, étant très peu utilisée en période hivernale (les bateaux sont mis à sec à l’abri sur un autre secteur), les incidences sur cette espèce ne sont donc pas directes et elles ne sont que très limitées. On ne peut d’ailleurs pas considérer que les mouillages sur secteur de Locmalo ne perturbent davantage le milieu que ceux du port de Locmalo. Les deux s’incèrent conjointement dans l’environnement. Dans ce cas, on parle d’effets

74 cumulés, ces effets étant peu impactant.

En ce qui concerne d’éventuelles perturbations du reste de la faune et de la flore liées à l’activité des plaisanciers, la capacité d’accueil des sites par rapport à la situation antérieure étant inchangée, elle ne générera pas de problème particulier en l’état actuel des choses. De plus, l’impact sur la faune aquatique paraît généralement extrêmement limité compte tenu de la très faible emprise de ce type de projet.

D’une manière générale, le projet de ZMEL n’est pas de nature à remettre en cause le maintien dans un état de conservation favorable la ZSC « Massif dunaire Gâvres- Quiberon et ses zones humides associées », ni de la ZPS « Rade de Lorient ».

3.3.6. Incidences sur l’écoulement et la qualité de l’eau

Les structures mises en place déplacent peu de sables et elles ont une faible emprise au sol (mouillages simples, à évitage). Les incidences du projet sur l’hydrodynamique locale seront nulles et il n’occasionnera pas un accroissement de la pollution des eaux marines car, comme cela a déjà été souligné, les sites sont dors et déjà exploités par les plaisanciers. Les activités de réparation et de carénage sont également déjà encadrées et maîtrisées par la Sellor, gestionnaire des aires de carénages de Lorient et de Port-Louis. Le risque de pollution bactériologique par le rejet d’eaux usées depuis les bateaux est très limité puisque la flotte est constituée principalement de petites unités non habités. Néanmoins, il existe actuellement sur les zones de mouillages des navires motorisés, les risques de pollution liés au nautisme demeurent réels (par les hydrocarbures et les macros-déchets) et il ne faut pas écarter l’éventualité d’une pollution accidentelle. Malgré tout, il ne devrait pas y avoir d’accroissement de la pollution de l’eau étant donné que le nombre de mouillages restera intact. Pour limiter tout risque de pollution, il s’agira d’informer les usagers sur les conséquences des rejets de déchets et d’eaux usées sur le littoral et en mer. La gestion des ZMEL par une association de plaisanciers peut favoriser cette information.

L’organisation des ZMEL n’aura aucun impact sur les eaux marines et sur l’écoulement des eaux douces.

75 3.4. Mesures compensatoires

La mairie de Port-Louis veillera au respect du règlement régissant l’utilisation de la ZMEL (Cf. ANNEXE VI, Règlement de police de la ZMEL). Les plaisanciers respecteront les mesures du règlement. La prévention des pollutions passe également par une information des usagers de la zone de mouillages. Le bassin de navigation de Lorient étant intégré à un vaste réseau d’information (Lorient agglomération, la Sellor, Compagnie des ports du Morbihan, Passeport Escales, etc.), il est logique d’imaginer que les plaisanciers sont bien informés des mesures de bonnes conduites à prendre. Le bureau du port de la Pointe et le bureau du port de Locmalo viennent compléter l’éventail des sources d’informations mises à disposition des usagers de la mer et des ports. Les travaux de carénage sont interdits aux abords des sites et devront être assurés au sein de l’aire de carénage du port de la Pointe de Port-Louis ou sur l’ARN de Lorient, qui possèdent les infrastructures adaptées à ces travaux d’entretien. Des conteneurs sont également déjà présents à proximité des terres plein des sites de Locmalo et de la Citadelle, et des poubelles sont présentes à proximité du site de Kerbel de manière à faciliter aux différents usagers le respect des règles générales d’hygiène. Enfin, le ramassage des ordures, compétences de Lorient Agglomération, est adapté selon la fréquentation touristique. Dans ces conditions, il apparaît que la commune de Port-Louis prendra les dispositions nécessaires et suffisantes pour éviter toute dégradation de la qualité des eaux et toutes incidences sur les usages de l’eau.

76 CONCLUSION

L’histoire et le développement du Pays de Lorient sont intimement liés aux dynamiques économiques et sociales du monde maritime. Le territoire y trouve sa cohérence du fait d’une situation géographique singulière : les vallées principales convergent vers un large bassin naturel ouvert sur le monde marin, la Rade de Lorient. Celle-ci regroupe les activités économiques essentielles au développement du territoire. La zone côtière est donc un atout majeur pour l’avenir du territoire du Pays de Lorient, et qui plus est pour la commune de Port-Louis.

Ville historique et cité d’art, la presqu’île de caractère de Port-Louis se situe à l’embouchure de la rade de Lorient au cœur de la Bretagne Sud. Ainsi, son attractivité est liée au juste équilibre entre développement et protection. L’histoire de la ville, également facteur attractif important de la commune, est elle-même directement liée à la maritimité. Cet atout précieux mérite d’être à la fois valorisé et préservé dans son intégrité.

Valorisée par un aménagement conciliant espace naturels et fréquentation humaine, par des équipements de tourisme et de loisir de qualité et adaptés aux nouvelles aspirations des habitants et des touristes, le projet de créations de ZMEL et le renouvellement de la ZMEL de la Citadelle s’insère intégralement dans cette logique. La plaisance est en effet sur ce territoire une activité économique et touristique majeure mais aussi une pratique socio-spatiale à part entière, qui plus est dans cet espace au cœur de la « Sailling Valley ».

La ZMEL de la Citadelle existe depuis 2002, la zone de la Brèche est occupée depuis 2014 et les sites de Locmalo et de Kerbel comme zone d’abri pour les mouillages existent en AOT individuelles depuis de nombreuses années. Dès lors, la présente demande d’AOT du DPM vise à pérenniser celles existantes. Le projet ne modifiera donc pas les perceptions sur le plan d’eau et les impacts sur les milieux naturels sont limités car le projet s’intègre dans un paysage et des usages déjà marqué par l’activité de plaisance. Le projet n’aura pas d’incidences significatives dommageables sur les sites Natura 2000 de la ZPS « Rade de Lorient » et la ZSC « Massif dunaire Gâvres Quiberon et zones humides

77 associées ». Ces impacts ne sont en effet pas potentiels mais déjà effectifs. Il est difficile de démontrer la part de l’impact émanant directement des utilisateurs de mouillages de ceux imputable aux promeneurs, touristes et usagers de ports de la Pointe et de Locmalo et de la rade de Lorient qui utilisent quotidiennement le territoire (le port de Locmiquélic, très fréquenté, est situé à proximité immédiate du site de Kerbel).

Enfin, ce projet répond aux aspirations de développement durable et au concept de GIZC mise en œuvre sur tout le Pays de Lorient, et au futur volet mer de son SCoT.

78 BIBLIOGRAPHIE

ANONYME, 2015. Barographe. Pays de Lorient, Observatoire du territoire, n°23.

ANONYME, 2016. Dossier de demande de classement en station de tourisme de Port-Louis. 90 p.

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SHOM, (page consulté le 15 octobre 2016) http://data.shom.fr

80 TABLES DES ANNEXES

ANNEXE I: Carte ZMEL et herbiers de zostères de la rade de Lorient

ANNEXE II : Extrait du registre municipal du 18 juin 2016

ANNEXE III : Plan d’organisation et de postes d’amarrage sur bouée des mouillages de la Citadelle

ANNEXE IV : Carte de zonage de la ZMEL de la Citadelle et de la zone de la Brèche

ANNEXE V : Budget prévisionnel

ANNEXE VI : Règlement de police

81 ANNEXE I CARTE ZMEL ET HERBIERS DE ZOSTERES DE LA RADE DE LORIENT

82 ANNEXE II : EXTRAIT DU REGISTRE MINICIPAL DU 18 JUILLET 2016

83

84 ANNEXE III : PLAN D’ORGANISATION ET DE POSTES D’AMARRAGE SUR BOUEE DES MOUILLAGES DE LA CITADELLE

85 ANNEXE IV : CARTE DE ZONAGE DE LA ZMEL DE LA CITADELLE ET DE LA ZONE DE LA BRECHE

86

ANNEXE V : BUDGET PREVISIONNEL

Projet budget prévisionnel ZMEL PORT-LOUIS

Détail des recettes

Long Types de navires Qté moyenne Tarif Montant Kerbel 10 5 30 1500 Locmalo 80 5 30 12000 La Citadelle 60 7 30 12600 La Breche (deriveurs et catamaran légers) 15 4,5 10 675 0

Total 165 26775

Frais de mise en place du balisage des zones

Poste Qté tarif Mo ntant Balisage (3 zones) fourniture et pose 12 500 6000 0

Total 12 6000

Redevance due à l'Etat

Zones Qté tarif Montant Mouillages 150 72,6 10890 0

Total 150 10890

Prévisionnel sur trois ans

Budget prévisionnel 2017 2018 2019

Recettes Redevance (part commune) 26775 26775 26775

Dépenses / investissement Redevances dues à l'Etat Citadelle 4356,00 4356,00 4356,00 Redevances dues à l'Etat Locmalo / Kerbel* 2178,00 4356,00 6534,00 Investissement de balisage 6000 0 Investissement de racks à annexes (la Brèche et Kerbel) 2500 0

Montage du dossier par un BE 3500

87

Total dépenses 18534,00 8712,00 10890,00

Dépense fonctionnement

Assurance 1300 1300 1300 Frais administratifs et divers (3€/usager) 450,00 450,00 450,00 Entretien de l'annexe 1000,00 1000,00 1000,00 Maintenance des mouillages de la Citadelle (150€ / mouillage) 9000,00 9000,00 9000,00 Maintenance du balisage (150€/balise) 1800,00 1800,00 Maintenance informatique mise a jour de l'application 1000,00 1000,00 Fournitures administratives 300,00 500,00 500,00

Total fonctionnement / investissement 12050,00 15050,00 15050,00

Total dépense investissement et fonctionnement 30584,00 23762,00 25940,00

Exercice annuel -3809,00 3013,00 835,00

Report d'exercice -3809,00 -796,00 39,00

88 ANNEXE VI : REGLEMENT DE POLICE

PRÉFET DU MORBIHAN PRÉFET MARITIME DE L'ATLANTIQUE

Direction départementale des territoires et de la mer

Délégation à la mer et au littoral

Service Aménagement Mer et Littoral Unité lorient Littoral.…...

Arrêté interpréfectoral portant règlement de police de la zone de mouillages et d'équipements légers sur les secteurs de Locmalo, La citadelle, La Brêche et Kerbel sur le littoral des communes de Port-Louis et Riantec

Le préfet du Morbihan Le préfet maritime de l’Atlantique Chevalier de l'ordre national du Mérite Vice-amiral d'escadre

VU le code général de la propriété des personnes publiques, notamment les articles L2124-5 et R2124-52, VU le code du tourisme, notamment les articles L341-4 et L341-8 à L341-13-1, R341-4 et R341-5, VU le code général des collectivités territoriales, VU le code des transports, notamment la cinquième partie « transport et navigation maritimes », VU le code rural et de la pêche maritime, VU le code pénal, notamment les articles 131-13 et R610-5, VU le code disciplinaire et pénal de la marine marchande, VU le code de l'environnement, notamment les articles L216-6, L218-10 et L218-19§I al.1, VU le décret n° 61-1547 du 26 décembre 1961 modifié fixant le régime des épaves maritimes, VU le décret n° 77-733 du 6 juillet 1977 portant publication de la convention sur le règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer faite à Londres le 20 octobre 1972, VU le décret n° 2004-112 du 6 février 2004 modifié relatif à l'organisation de l'État en mer, VU le décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 modifié relatif aux pouvoirs des préfets, à l'organisation et à l'action des services de l'État dans les régions et départements, VU l’arrêté n° 2010/07 du 18 février 2010 du préfet maritime de l'Atlantique réglementant le mouillage d’engins dans la mer territoriale française et les eaux intérieures relevant de la compétence du préfet maritime de l’Atlantique,

89 VU l'arrêté n° 2011/46 du 8 juillet 2011 modifié du préfet maritime de l'Atlantique réglementant la pratique des activités nautiques le long du littoral de l'Atlantique, VU l'arrêté interpréfectoral n°.....-..... du ….. autorisant l'occupation temporaire du domaine public maritime pour une zone de mouillages et d'équipements légers sur les secteurs de Locmalo, La citadelle, La Brêche et Kerbel sur le littoral des communes de Port-Louis et Riantec au bénéfice de la commune de Port-Louis VU l'avis du titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ci-dessus mentionnée du ….., SUR proposition du directeur départemental des territoires et de la mer ;

ARRETENT

CHAPITRE I – Règles applicables à tous les usagers de la zone de mouillages

Article 1 : Objet Le présent règlement de police est applicable à la zone de mouillages et d'équipements légers sur les secteurs de Locmalo, La citadelle, La Brêche et Kerbel sur le littoral des communes de Potrt-Louis et Riantec, telle que représentée aux plans annexés (annexes 1 et 2...) à l'arrêté interpréfectoral du XXXXX autorisant la dite zone. Définitions :  Gestionnaire de la zone de mouillages : Le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages en l'absence de sous-traité d'exploitation. Le bénéficiaire du sous-traité d'exploitation.  Agents chargés de la police de la zone de mouillages : Le maire ou ses représentants délégués (tout agent communal habilité à dresser procès- verbal) ainsi que les officiers et agents de police judiciaire ou les fonctionnaires et agents de l'État habilités à constater les infractions à la police des ports maritimes, à la police de la navigation et à la police de la conservation du domaine public maritime.

 Agents chargés de l'exploitation de la zone de mouillages : Le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou ses représentants en l'absence de sous-traité d'exploitation. Le bénéficiaire du sous-traité d'exploitation ou ses représentants délégués.

Article 2 : Vocation de la zone L'usage de la zone est réservé aux navires de plaisance et aux navires à usage professionnel. L'accès aux mouillages n'est autorisé qu'aux embarcations en état de naviguer, ainsi qu'à celles courant un danger ou en état d'avarie, en tenant compte de leur longueur, largeur et tirant-d'eau. L'accès de la zone aux navires courant un danger ou en état d'avarie, n'est admis que pour un séjour limité, justifié par les circonstances.

90 Article 3 : Navigation au sein de la zone L'accès à la zone de mouillages s'effectue conformément aux dispositions générales de la navigation maritime notamment celles prévues par le règlement international pour prévenir les abordages en mer. Toute infraction à ces dispositions expose son auteur à des sanctions. La vitesse maximale des navires dans les limites de la zone est fixée à 3 nœuds pour tout type de navires et d'engins. Sauf en cas de force majeure, les embarcations ne sont autorisées à se déplacer à l'intérieur de la zone de mouillages à l'exception du chenal, que pour accéder à un mouillage ou le quitter.

Article 4 : Amarrage des navires Les navires ne peuvent être amarrés qu'aux installations d'amarrage prévues à cet effet. Il est interdit de stationner ou de mouiller une ancre dans la zone de mouillages, sauf en cas de nécessité absolue découlant d'un danger immédiat. Toutefois, l’accord des agents chargés de la police de la zone de mouillages doit être obtenu si l’occupation se prolonge au-delà d’une journée. En tout état de cause, les équipages des navires doivent suivre leurs directives. Sous condition d'accord des agents chargés de l'exploitation de la zone de mouillages, les navires de passage peuvent également utiliser les corps-morts disponibles.

Article 5 : Accès des véhicules terrestres à moteur L’accès des véhicules terrestres à moteur est interdit sur le domaine public maritime. Il est admis uniquement sur les cales et les rampes existantes, et strictement limité aux opérations de mise à l’eau et de sortie des navires. Le stationnement des véhicules, remorques et le dépôt de matériel ou de marchandises y est interdit au-delà du temps strictement nécessaire aux opérations de mise à l’eau et de transbordement.

Article 6 : Utilisation des mouillages et des ouvrages a) Utilisation des mouillages Les équipages des navires doivent se conformer aux ordres des agents chargés de l'exploitation de la zone de mouillages, et prendre dans les manœuvres qu'ils effectuent les mesures nécessaires pour prévenir les accidents et les avaries. D'une manière générale, le propriétaire doit veiller à ce que son navire, à toute époque et en toutes circonstances, ne cause ni dommages aux autres navires, ni gêne dans l'exploitation de la zone de mouillages. Le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou les personnes habilitées par celui-ci, sont qualifiées pour faire effectuer, en tant que de besoin, les manœuvres jugées nécessaires, aux frais et risques exclusifs du propriétaire et sans que la responsabilité de ce dernier soit en rien dégagée. Sauf nécessité, tout déplacement ou manœuvre, effectué à la requête des autorités responsables de la zone, fera l'objet d'un préavis de vingt-quatre heures, notifié à l'adresse du propriétaire et apposé en même temps sur le navire. Le propriétaire ou l'équipage du navire ne peut refuser de prendre ou de larguer une amarre pour faciliter le mouvement des autres navires. En cas de nécessité, toutes les précautions prescrites par le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou par les personnes habilitées par lui, doivent être prises.

91 b) Utilisation des ouvrages Les usagers de la zone de mouillages ne peuvent en aucun cas, modifier les ouvrages mis à leur disposition. Ils sont tenus de signaler sans délai, aux agents chargés de la police de la zone, toute dégradation qu'ils constatent aux ouvrages mis à leur disposition, qu'elle soit de leur fait ou non. Ils sont responsables des avaries qu'ils occasionnent à ces ouvrages, les cas de force majeure exceptés. Les dégradations sont réparées aux frais des personnes qui les ont occasionnées, sans préjudice des suites données à la contravention de grande voirie dressée à leur encontre.

Article 7 : Entretien, flottabilité et sécurité des navires Tout navire séjournant dans la zone de mouillages doit être maintenu en bon état d'entretien, de flottabilité et de sécurité. Si les agents chargés de la police de la zone de mouillages constatent qu'un navire est à l'état d'abandon ou dans un état tel qu'il risque de couler ou de causer des dommages aux navires ou aux ouvrages environnants, ils mettent en demeure le propriétaire de procéder à la remise en état ou à la mise à sec du navire.

Article 8 : Naufrage de navire Lorsqu'un navire a coulé dans la zone, le propriétaire ou le découvreur de l'épave est tenu d'en avertir le gestionnaire de la zone de mouillages qui avise la délégation à la mer et au littoral de la direction départementale des territoires et de la mer, conformément à la réglementation fixant le régime des épaves maritimes. Pour l'enlèvement de l'épave, le propriétaire devra se conformer aux conditions qui lui seront fixées par le service compétent. A défaut, en cas d'urgence, il y serait procédé d'office par le gestionnaire de la zone de mouillages, aux frais et risques du propriétaire.

Article 9 : Secours Le propriétaire devra prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter tout risque de sinistre à bord de son navire. Dans tous les cas de sinistres dans la zone ou à proximité, tous les propriétaires de navires doivent prendre les mesures de précaution qui leur sont prescrites par les agents des services de secours, par le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou les personnes habilitées par lui. En cas de sinistre à bord d'un navire, le propriétaire ou l'équipage doit immédiatement avertir le titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou une personne habilitée par lui, puis le CROSS Etel, puis les agents chargés de la police de la zone de mouillages, puis les sapeurs- pompiers (tél : 18, ou 196 d'un téléphone portable). Ces agents peuvent requérir l'aide des propriétaires ou des équipages des autres embarcations de la zone.

92 Article 10 : Matières dangereuses ou explosives Les navires amarrés ne doivent détenir à leur bord aucune matière dangereuse ou explosive autres que les artifices ou engins réglementaires et les carburants ou combustibles nécessaires à leur usage. Les installations et appareils propres à contenir ces carburants ou combustibles doivent être conformes à la réglementation en vigueur pour les bâtiments de la catégorie de navigation dont ils relèvent. L'avitaillement en hydrocarbures est toléré pour les jerricans d'un volume inférieur ou égal à 20 litres. Les opérations d'avitaillement seront effectuées en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter tout risque de déversement dans l'eau, de salissure, d'incendie et d'explosion.

Article 11 : Travaux et nuisances Il est interdit d'effectuer, sur les navires, des travaux susceptibles de provoquer des nuisances dans le voisinage et dans l'environnement. Toute opération de carénage, incluant le grattage ou décapage de la coque, ainsi que l'application de produit ou de peinture, est interdite dans la zone de mouillages, sur l’estran et à proximité immédiate de l’estran, sauf sur les aires appropriées à cet effet permettant la récupération des produits polluants et leur traitement ultérieur dans les circuits spécialisés. Le règlement d’exploitation de la zone de mouillages mentionnera les aires de carénage aménagées les plus proches.

Article 12 : Rejets Tout rejet à la mer est formellement interdit. Tous les déchets seront déposés dans des installations à terre prévues à cet effet. L'usage des sanitaires dépourvus de cuve de stockage d'eaux usées est formellement interdit sur les navires au mouillage.

Article 13 : Pêche Il est interdit de ramasser des moules ou autres coquillages sur les équipements de la zone d'implantation des mouillages, sauf autorisation expresse du titulaire de l'autorisation de la zone de mouillages ou d'une personne habilitée par lui. Sur le reste de la zone, si la pêche de coquillages n'est pas expressément interdite, la pêche à pied peut se pratiquer dans le respect de la réglementation en vigueur.

Sur l'ensemble de la zone en période d'exploitation des mouillages, l'usage des engins dormants (casiers, filets, palangres de fond...) et la pratique de la pêche sous-marine sont interdits.

Article 14 : Baignades et activités nautiques Conformément à l'article L2213-23 du code général des collectivités territoriales, le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés. Cette police s'exerce en mer jusqu'à une limite fixée à 300 mètres à compter de la limite des eaux. Les activités nautiques pratiquées avec des engins immatriculés et la plongée sous-marine sont interdites sur l'étendue de la zone de mouillages et dans le chenal d'accès.

93

Article 15 : Contrôle de l'organisation des mouillages Le gestionnaire de la zone de mouillages contrôle la bonne organisation des mouillages (disposition des navires, distance entre-eux, respect du tracé du chenal...).

CHAPITRE II – INFRACTIONS et SANCTIONS

Article 16 : Constatation des infractions

Article 17 : Sanctions Conformément aux dispositions de l'article R341-5 du code du tourisme : • Les infractions aux dispositions du présent règlement de police sont punies des peines d’amende prévues pour les contraventions de la 2e classe. En cas de récidive, il sera fait application des peines d’amende prévues pour les contraventions de la 3e classe. • Sera puni des peines d’amende prévues pour les contraventions de la 4e classe quiconque aura refusé d’exécuter les ordres donnés par les fonctionnaires et agents compétents en matière de police du mouillage. En cas de récidive, il sera fait application des peines d’amende prévues pour les contraventions de la 5e classe. L'infraction de rejet de substance polluante provenant d'un navire est prévue et réprimée par l'article L218-19 du code de l'environnement, punie de 4 000 euros d'amende. Déverser ou laisser s'écouler des substances nuisibles, ou abandonner des déchets en quantité importante, dans les eaux de la mer ou sur le rivage, sont des infractions prévues et réprimées par l'article L216-6 du code de l'environnement, punies de deux ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

CHAPITRE III – DISPOSITIONS DIVERSES

Article 18 : Intervention des autorités publiques Les dispositions du présent règlement ne s'appliquent pas lors des interventions effectuées par les autorités publiques agissant dans le cadre de leur mission de service public.

Article 19 : Information des usagers Le gestionnaire de la zone de mouillages doit remettre une copie du présent règlement de police aux usagers permanents et de passage fréquentant la zone de mouillages.

Article 20 : Recours Le présent acte peut faire l'objet, dans un délai de deux mois à compter de sa notification pour le bénéficiaire ou à compter de sa publication pour les tiers intéressés : • d'un recours gracieux auprès du préfet du Morbihan ou hiérarchique auprès des ministres concernés ; l'absence de réponse dans un délai de deux mois à compter de sa réception par l'autorité administrative vaut décision implicite de rejet ; la décision rejetant ce recours peut faire l'objet d'un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Rennes dans un délai de deux mois à compter de la réception d'une décision expresse ou de la date à laquelle naît une décision implicite ; • d'un recours contentieux auprès du tribunal administratif de Rennes.

94

Article 21 : Exécution Le secrétaire général de la préfecture du Morbihan, le directeur départemental des territoires et de la mer du Morbihan, le maire de Port-Louis sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui est publié au recueil des actes administratifs de la préfecture. Le document est consultable dans le service compétent de la direction départementale des territoires et de la mer. Il doit faire l'objet d'un affichage en mairie de Port-Louis pendant une durée de quinze jours et de manière permanente à proximité des différents accès terrestres à la zone de mouillages.

Fait à Lorient le : Pour le Préfet du département du Morbihan Pour le Préfet Maritime de l’Atlantique et par délégation du directeur départementale et par délégation, des territoires et de la mer, L’administrateur en chef des Le chef du service aménagement mer et Affaires Maritimes Veille littoral, Délégué à la mer et au littoral du Morbihan,

Philippe DELAGE

Le présent arrêté a été notifié au bénéficiaire le

Destinataires : • Bénéficiaire de l'autorisation • Préfecture maritime de l'Atlantique – Division action de l'État en mer - BRCM – CC46 29240 Brest cedex 9 • Direction départementale des finances publiques – service France Domaine 56 • Direction interrégionale de la mer – Nord Atlantique – Manche Ouest / Division infrastructures et équipements de sécurité maritime / subdivision des phares et balises de Lorient • Préfecture du Morbihan (RAA) • Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement de Bretagne • Service territorial de l'architecture et du patrimoine du Morbihan • Direction départementale des territoires et de la mer / délégation à la mer et au littoral / service aménagement mer et au littoral • SHOM Département Informations nautiques / Division France - BREST

95 COMPLÉMENTS Demande d'informations complémentaires concernant le dossier de demande D'AOT du DPM – ZMEL Port-Louis

Sur les 1er et 4e points :

La commune envisage la mise en place de mouillages respectueux de l'environnement en interdisant les pneus remplis de béton. Afin de respecter les périmètres définis, les mouillages seront réimplantés et chaque mouillage fera l'objet d'un contrôle du dispositif pour vérifier le bon état et ainsi éviter l’échouement de navires.

En ce qui concerne la mise en place des bouées de balisage, les mêmes précautions seront prises, à l'issue de la CNL, pour respecter les fonds marins présents sur les sites.

Sur le second point :

La commune n'a pas souhaité augmenter le nombre de mouillages afin de ne pas générer de problèmes à terre. A ce jour les équipements situés à terre (rack à annexes, parking) répondent de manière satisfaisante à la demande. Le secteur de la Citadelle dispose de deux sanitaires publics (un situé dans le bâtiment du bureau du port de la Pointe, un second sur le site du Driasker, au niveau du terre- plein de carénage, cf. photo ci-dessous), à côté de chacun des deux sanitaires se trouvent des conteneurs de tri sélectifs (sans compter les corbeilles à poubelle de la commune implantées le long des quais du port et à proximité des remparts), une laverie est accessible aux plaisanciers dans le bureau du port de la Pointe et enfin quatre parkings sont disponibles : deux parkings situés à proximité immédiate du port, le parking « Porte Rouge » de 60 places et celui du site du Driasker de 200 places et deux autres près des remparts de la Citadelle où se trouvent implanté le zone de la Brèche où sont entreposés les annexes de usagers de la ZMEL de la Citadelle (parking des remparts et celui des Patis, qui totalisent 65 places). Ces parkings suffisent pour accueillir à la fois les usagers de la ZMEL (60 mouillages) et les usagers du port. On l'a vu, aucune difficulté particulière sur la circulation et le stationnement n'a été signalé jusque là.

Photo des conteneurs de tri sélectif du site du Driasker. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Photo des toilettes publiques du terre-plein du site du Driasker. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Sur le secteur de Kerbel un rack à annexes sera mis en place pour des raisons paysagères. Quatre bancs, une corbeille à poubelle, d'une capacité de 100 litres, et 60 places pour garer son véhicule sont actuellement présents (le long des habitations de la rue, cf. photo ci-dessous et carte en annexe), équipements jugés suffisant au vu du faible nombre de mouillages proposés sur ce site (10 mouillages).

Photo des abords du site de Kerbel. S. THOMAS, 1er octobre 2016

Au port de Locmalo, deux parkings permettent d'accueillir les usagers du port et de la zone de mouillages : le premier situé à côté du bureau du port comporte 10 places et le second comporte 25 places (Cf. la carte des parkings des secteurs de mouillages de Port- Louis en annexe). Deux râteliers à annexes (capacité : 20 annexes chacun), et un troisième râtelier (capacité : 10 annexes) situé à côté des conteneurs de tri sélectifs (un pour le verre et un autre pour le papier) sont présents sur le port. Un quatrième râtelier est disponible sur la cale de la Pradenne (capacité : 25 annexes), qui comporte également à proximité deux corbeilles à poubelle, de 100 litres chacune, et d'autres place de parkings, destinés aussi aux habitations environnantes. Des toilettes publiques sont implantées sur le port de Locmalo et la commune totalise d'ailleurs cinq sanitaires sur son territoire, dont notamment trois dans le centre bourg, qui sont facilement et rapidement accessibles à pied du fait de la faible étendue des limites communales. L'ensemble des sites sont enfin accessibles en bus.

L’affirmation, telle qu’elle est inscrite dans votre demande d’explicitation concernant le troisième point, selon laquelle les habitats terrestres d’intérêt communautaire identifiés sur la zone de mouillages de Locmalo sont peu sensibles à la présence des mouillages et à l’activité de plaisance n’a pas été formulée comme telle dans le rapport. En effet, la concession actuelle du secteur de Locmalo n’est pas concerné par les habitats terrestres d’intérêts communautaire de la ZSC « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associées », ces habitats terrestres sont situés sur la commune de Gavres, le rapport précise que « Les premiers habitats européens terrestres recensés se situent à 875 mètres au sud-est de la limite communale, d’après le rapport de présentation du PLU » . Il est également souligné que « Port-Louis n’est pas concerné par les habitats terrestres de la ZSC (Carte 15 p. 41). » Il est toutefois précisé que « la baie de Locmalo est à un niveau moyen de sensibilité, à la différence du reste de la Petite Mer de Gâvres. Ce secteur est finalement le plus approprié de la Petite Mer de Gâvres pour la régularisation d’une ZMEL, au regard des objectifs de gestion du site Natura 2000. » Cette affirmation s’appuie sur les informations du point II du Docob objectifs de gestion du site Natura 2000 « Rade de Lorient » ZPS n° FR5310094 qui indique que l’ensemble de la ZPS « Rade de Lorient » est d’un niveau de sensibilité élévée tandis que le site Gâvres-Quiberon a un niveau de sensibilité moyen sur une partie de la Petite Mer de Gâvres, dont le secteur de Locmalo, pour les oiseaux d’eau notamment, et pour la végétation de la vasière et du schorre. Bien que les milieux naturels de la Petite Mer de Gâvres demeure globalement très élévée, il en ressort que la baie de Locmalo n’est jamais mentionnée comme une zone de niveau de sensibilité élevée.

Enfin, pour rappel, le rapport souligne que « bien que les données d’habitats marins présentées dans la seconde partie de ce rapport date de 2000, il est considéré que même si les mouillages actuels du site de Locmalo aient pu quelque peu modifier les habitats (cailloutis, gravier, sable moyen et sable envasé, données bureau d’études TBM), cela n’a pas pu engendrer de modification substantielle des impacts, ces habitat étant relativement stables. Les mouillages se situent en effet sur des fonds sableux. D'ailleurs, comme précisé dans le rapport, le projet est le fruit d'une concertation avec l’opérateur du site Natura 2000. La zone précédemment retenue se situait dans le fond de la petite mer de Gavres, et pour ne pas porter atteinte à l'avifaune et à la flore, le secteur n'a pas été retenu. »

Aussi, « les habitats terrestres d’intérêt communautaires de la ZSC « massif dunaire Gâvres-Quiberon » sont situés exclusivement sur la commune de Gâvres. Les usagers du secteur de Locmalo ne pouvant accéder à la ZMEL via leur annexe qu’à partir de Port-Louis, il n’y aura aucun impact sur les habitats terrestres d’intérêt communautaire. En effet, les annexes ne sont pas autorisées à naviguer au-delà de la bande des 300 mètres du rivage et Ban Gâvres, port de Gâvres, point le plus à proximité de Locmalo sur Gâvres, est situé à environ 600 mètres de la ZMEL, donc aucun usager du secteur de Locmalo ne pourra accéder à son mouillage à partir de la commune de Gâvres » .