Village Green Preservation Society Est Une Splendeur À La Perfection Diabolique
LE ROMAN DU ROCK NICOLAS UNGEMUTH Le Roman du rock Ces pages ne sont pas disponibles à la pré- visualisation. elles, ne suivent pas. Depuis 1962 et Return To Sender, plus aucun single d’Elvis ne s’est vendu à un million d’exemplaires. Elvis, lui-même, commence à voir l’ampleur de sa chute. Dans la presse, on se moque de ses films, de ses dialogues et de ses maigres talents d’acteur. Pour ce fan de cinéma idolâtrant Marlon Brando, James Dean mais également Peter Sellers, le constat est difficile à accepter. Et les titres quasi dadaïstes de ses films sont déjà suffisamment embarrassants… Entre Chatouille- moi, En embrassant les cousins et L’Idole d’Acapulco, il est clair qu’Elvis a du mal à rivaliser avec ce Dr Folamour qu’il vénère. Et pendant que le King chante La Chanson de la crevette, le monde entier écoute, sidéré, Like A Rolling Stone, Satisfaction ou Day Tripper. Elvis est devenu has been. Et il s’en rend compte. Il a conscience d’être comme une belle antiquité qu’on vient admirer rapidement chez lui à Graceland, comme le font les Fab Four qui passent lui rendre visite, consternés par son entourage de copains white trash. Autour de lui, une révolution a lieu, mais il n’en fait pas partie. Elvis admire Dylan, exècre sa voix, mais est impressionné par la qualité de ses compositions, particulièrement lorsqu’elles sont interprétées par Odetta (il reprend même, presque en catimini, Tomorrow Is A Long Long Time, qui l’obsède). Il s’enthousiasme pour les Beatles et apprécie leur fraîcheur.
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