Des Réseaux Et Des Hommes
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(DIR.) GRÉGORY QUIN Grégory Quin est maître d’ensei- Gianni Infantino, président de la FIFA, ou son prédécesseur, QUIN PHILIPPE VONNARD gnement et de recherche à l’Institut OUD CHRISTOPHE JACCOUD (DIR.) des Sciences du Sport de l’Univer- international. Comme d’autres avant eux, ils incarnent VONNARD CC sité de Lausanne (ISSUL). Il poursuit l’action importante des dirigeants sportifs suisses dans GRÉGORY actuellement de nombreux projets l’internationalisation des sports. JA de recherche sur l’histoire du sport en PHILIPPE Cet ouvrage propose d’analyser la genèse et les développe- Suisse. Il est l’auteur de nombreuses ments de ce processus en mettant l’accent sur les actions, publications de références et cherche individuelles et collectives, de plusieurs dirigeants qui CHRISTOPHE notamment avec passion à placer l’his- occupent de hautes fonctions dans les fédérations sportives toire du sport dans le débat public. internationales entre la première décennie du siècle dernier Philippe Vonnard est docteur en sportif : marqués par de nombreuses tensions politiques sciences du sport et de l’éducation et confrontés à la médiatisation et à la démocratisation physique de l’Université de Lausanne. croissante des sports, les dirigeants sportifs internatio- naux cherchent à créer une communauté originale, dont université, il est spécialisé dans l’étude les échanges transcendent parfois le contexte géopolitique. de l’internationalisation des sports. Il a déjà publié plusieurs articles scienti- sur ce sujet . particulièrement favorable à l’organisation de nombreuses compétitions internationales et à l’établissement des orga- nisations sportives internationales, ainsi qu’un espace dans Christophe Jaccoud est professeur lequel se forgent de nombreuses pratiques sportives. Il associé de sociologie du sport à l’Uni- s’agit dès lors, en convoquant des sources diverses et inex- versité de Neuchâtel et collaborateur ploitées, de s’interroger sur cette situation originale, car elle est avant tout promue par des acteurs privés dont les d’étude du sport (CIES). Ses domaines objectifs recoupent plus ou moins les actions diplomatiques de recherche ont d’abord concerné les étatiques de la Confédération helvétique, mais sans toute- pratiques sportives auto-organisées, fois que l’État ne développe une politique en la matière. puis les phénomènes de supportérisme violent. Ses travaux récents portent - nin et les formes d’émancipation qui 1 sont attachées à des engagements ES AL associatifs juvéniles. DES RÉSEAUX ET DES HOMMES I SOC Participation et contribution de la Suisse CES à l’internationalisation du sport (1912-1972) IEN SPORTET SC Participation et contribution de la Suisse de la Suisse Participation et contribution du sport (1912-1972) à l’internationalisation DES RÉSEAUX ET DES HOMMES DES RÉSEAUX ISBN 978-2-88930-248-2 9 782889 302482 DES RÉSEAUX ET DES HOMMES PARTICIPATION ET CONTRIBUTION DE LA SUISSE À L’INTERNATIONALISATION DU SPORT (1912-1972) Collection Sport et sciences sociales Devenu un fait social total, le sport contemporain révèle singulièrement les dynamiques de notre époque et constitue un prisme très puissant pour comprendre les transformations de notre monde. Parfois comparé à une religion ou à une drogue, le sport est incontestablement devenu l’un des lieux rassemblant le plus largement les individus, par-delà toutes les barrières sociales ou politiques. La collection Sport et sciences sociales se propose d’explorer les différentes facettes et les différents enjeux sociaux, politiques, institutionnels, économiques ou culturels du phénomène sportif. Cette collection accueille ainsi des travaux d’histoire, mais aussi de sociologie ou d’anthropologie, sans imposer de frontières disciplinaires. GRÉGORY QUIN, PHILIPPE VONNARD, CHRISTOPHE JACCOUD (SOUS LA DIR. DE) DES RÉSEAUX ET DES HOMMES PARTICIPATION ET CONTRIBUTION DE LA SUISSE À L’INTERNATIONALISATION DU SPORT (1912-1972) ÉDITIONS ALPHIL-PRESSES UNIVERSITAIRES SUISSES © Éditions Alphil-Presses universitaires suisses, 2019 Case postale 5 2002 Neuchâtel 2 Suisse www.alphil.ch Alphil Diffusion [email protected] ISBN Papier : 978-2-88930-247-5 ISBN PDF : 978-2-88930-248-2 ISBN EPUB : 978-2-88930-249-9 DOI : 10.33055/ALPHIL.03115 Publié avec le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique. Les Éditions Alphil bénéficient d’un soutien structurel de l’Office fédéral de la culture pour les années 2016-2020. Illustration de couverture : Ernst Thommen en plein discours, pour l’inauguration du nouveau Stade St. Jakob à Bâle, le 25 avril 1954. © Sportmuseum Schweiz / Walter Scheiwiller Couverture : maquette et réalisation : Nusbaumer-graphistes sàrl, www.nusbaumer.ch Ce livre est sous licence : Ce texte est sous licence Creative Commons : elle vous oblige, si vous utilisez cet écrit, à en citer l’auteur, la source et l’éditeur original, sans modifications du texte ou de l’extrait et sans utilisation commerciale. Responsable d’édition : Anne-Caroline Le Coultre Laurent Tissot Christophe Jaccoud De Sports en Suisse à Des réseaux et des hommes. Dire le sport à 18 ans d’intervalle Du point de vue des sources qui ont contribué à questionner, en Suisse, le sport à travers le prisme des déterminations sociales et culturelles, la première est incontestablement une source historienne. Trouvant son origine dans la thèse soutenue en 1952 par l’historien Louis Burgener, intitulée La Confédération suisse et l’éducation physique de la jeunesse, cette filière se caractérise par son intérêt marqué pour la configuration spécifique qui associe, dans notre pays, gymnastique, identité nationale, institution scolaire et institution militaire. La fidélité à ce thème a conduit par la suite à la production d’un certain nombre de travaux – Lutz Eichenberger (1994), Marco Marcacci (1998, 2000), Jean-Claude Bussard (1996, 1999) –, complétés par une historiographie affranchie de ces grands sujets que constituent la gymnastique et le gouvernement politique des corps. On peut mentionner ici ceux de Laurent Tissot, consacrés à l’histoire du tourisme en Suisse, qui ont contribué à comprendre la logique d’appropriation des sports anglais en Suisse ; ceux de Thomas Busset, voués à l’histoire des sports d’hiver, ou encore les contributions de l’historien zurichois Christian Koller, orientées vers l’histoire du football et de son développement. 7 Des réseaux et des hommes Quelques noms seulement en vérité pour un volume de publications plutôt modeste, qui ouvre au sentiment que l’histoire du sport suisse et en Suisse se situerait en quelque sorte aux confins du monde historique habité. Au point même que la connaissance historique relative à la place du sport en Suisse a pu être heureusement apportée par d’autres. On pense ici à l’historien français Pierre Lanfranchi dont les travaux ont montré le rôle pionnier joué par notre pays, à la fin du xixe siècle, dans la diffusion, à l’échelle continentale, d’un jeu et d’une culture – le football – encore largement ancrés dans les limites de la Grande-Bretagne. C’est à l’ombre de cette réalité paradoxale, si l’on veut bien admettre que l’exposition de la Suisse aux pratiques sportives a été précoce, ce pays concentrant sans doute des ressources, des opportunités et des particularismes dont on sait la force cohésive du cumul, que devait paraître, à l’automne 2000, un ouvrage collectif intitulé Sports en Suisse, fruit d’une journée d’étude coorganisée par le Centre international d’étude du sport de l’Université de Neuchâtel et l’Institut d’histoire de cette même institution. Ouvrage triple, pourrait-on dire, puisque composé à six mains par un collectif d’éditeurs dont deux membres signent la présente préface, et articulé autour de trois parties, traditions, transitions et transformations. Ouvrage pionnier et polyphonique aussi, par la variété de ses contributions et des affiliations disciplinaires de ses contributeurs et contributrices. Ouvrage orienté enfin par la pose d’un diagnostic pointant le déficit structural, en Suisse, de la production de recherches relevant d’une science sociale du sport et par l’espérance d’y remédier, au travers d’un renforcement des structures vouées à la production et à la diffusion d’une dynamique de connaissance sur le thème, et à sa conséquence attendue : l’élargissement du cercle des experts actifs dans le domaine considéré. Les choses ont-elles changé au cours des 18 années qui séparent la parution de ces deux ouvrages ? Le diagnostic d’époque posé à l’aube du troisième millénaire a-t-il été infléchi ? Peut-on avancer que, dans le contexte helvétique, l’intérêt des sciences humaines pour le fait sportif, dans la variété de ses déclinaisons, aurait avancé à coups de percées 8 De Sports en Suisse à Des réseaux et des hommes régulières, dans la perspective de ce que Schiller, dans un échange épistolaire avec Goethe, désignait comme « la tranquille existence des choses agissant selon leur nature » (1994 :141) ? Au point qu’une allure de croisière serait aujourd’hui atteinte, porteuse d’un flux régulier d’acquis et de connaissances historiques ? On ne s’essaiera pas, dans ces lignes, à prédire le futur, pour en rester à un présent où existent des signes qui, via des ambitions institutionnelles, la création de sociétés savantes, ou encore la densification des enseignements et des formations, attestent d’une sensibilité croissante du monde académique à la prise en compte des dimensions sociales du sport. Et c’est sans doute dans ce terreau qu’il convient d’inscrire la parution de l’ouvrage Des réseaux et des hommes. Participation et contribution de la Suisse à l’internationalisation du sport (1912-1972). Principalement dirigé par de jeunes historiens de l’Université de Lausanne, récoltant et synthétisant un ensemble de contributions qui se distinguent autant par leurs qualités que par leur originalité, ce volume atteste a minima de deux faits. En premier lieu, de l’avènement d’une génération de chercheurs qui, comme leurs travaux respectifs en témoignent, ont fait du sport leur domaine d’élection et de prédilection et l’objet d’un investissement privilégié ; loin de l’esprit qui guide les curiosités secondaires auxquelles on se vouerait à l’issue de travaux plus sérieux.