E-403 Public Disclosure Authorized

` \ I .~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ f~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ . Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

r

ei- P . ' . 'f~~~~~~~ ,i Public Disclosure Authorized REPUBLIQUEDU Ministère des Finances Project des Travaux Publics et de Création d'Emplois

.~ *

p

54_~~~~~~~~ `,

Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Project des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement RAPPORTPROVISOIRE

HYDROPLAN Mai 2000 Ingenieur-GesellschaftmbH M i2 0 Etude d'une méthodologie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Pubics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 1

TABLE DE MATIERES

Pages

RESUME 1

1. Introduction 3

1.1. Contexte et cadre de l'étude d'une méthodologie pour étude d'impact sur l'environnement du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois 3

1.2. Justification d'une étude d'impact environnemental pour le Projet de Travaux Publics et de Création d'Emplois. 3

1.3. Objectifs de l'étude. 4

2. Méthodologiepour conduireles études d'impact sur l'environnementdes projetsABURTIP. 5

2.1. Analyse du cadre institutionnel, juridique et réglementaire de la gestion de l'environnement au Burundi. 5 2.1.1. Cadre institutionnel. 5 2.1.2. Cadre juridique et réglementaire. 5 2.1.3. Résumé des principaux textes régissant la gestion de l'environnement au Burundi. 6 2.1.3.1. Code de l'environnement. 6 2.1.3.2. Document de Politique Sectorielle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. 7 2.1.3.3. Documents de la stratégie nationale de l'Environnement et plan d'action: 8 A) Diagnostic g B) Stratégie 10 C) Plan d'action environnemental (PAE). 11

) -J(HYDROPLAN 1 lngenieur-Gesellschaft mbH Etude dune methodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 2

2.2. Analyse de l'impact sur l'environnement des Projets ABURTIP: cadre théorique. 12 2.2.1 Description des projets et de leur zones d'influence. 12 2.2.2. Description de l'état zéro (situation existante). 12 2.2.3. Détermination des impacts attendus des projets sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. 12 2.2.4. Plan de suivi et de contrôle. 13 2.2.5. Formation du personnel et mise en oeuvre des projets. 14 2.2.6. Consultation du public. 14

3. Application de cette méthodologie sur un échantillon de projets du portefeuille ABURTIP. 14

SOUS-PROJETS INFRASTRUCTURES.

3.1. Aménagement et protection des berges de la rivière et de son affluent la MPIMBA. 14 3.1.1. Description du projet et de sa zone d'influence. 14 3.1.2. Description de l'état zéro (situation existante). 16 3.1.2.1. Environnement physique et biologique. 16 3.1.2.1.1. Conditions climatiques 16 3.1.2.1.2. Topographie 17 3.1.2.1.3. Géologie et géomorphologie 17 3.1.2.1.4. Pédologie 18 3.1.2.1.5. Hydrologie 18 3.1.2.1.6. Environnement biologique. 19 3.1.2.2. Environnement humain et socio-économique. 19 3.1.2.2.1. Aspects démographiques 19 3.1.2.2.2. Habitat 20 3.1.2.2.3. Extraction de matériaux de construction. 21 3.1.2.2.4. Infrastructures routières et ouvrages d'art. 22 3.1.3. Détermination des impacts attendus du Projet sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. 23 3.1.3.1. Sur l'environnement physique et biologique. 23 3.1.3.1.1. Conditions climatiques. 23 3.1.3.1.2. Topographie. 24 3.1.3.1.3. Géologie et géomorphologie. 24 ) (HYDROPLAN /n Ingenieur-GesellschaftmbH Etude dune méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet ces Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 3

3.1.3.1.4.Pédologie. 24 3.1.3.1.5.Hydrologie. 25 3.1.3.1.6.Environnement biologique. 25 3.1.3.2.Environnement humain et socio-économique. 26 3.1.3.2.1.Aspects démographiques. 26 3.1.3.2.2.Habitat. 27 3.1.3.2.3.Extraction des matériaux de construction. 27 3.1.3.2.4.Infrastructures routières et ouvrages d'art. 28 3.1.4. Plande suivi et contrôle. 28

3.2. Assainissement du quartier de BUYENZI. 28 3.2.1. Description du Projet et de sa zone d'influence. 28 3.2.2. Description de l'état zéro (situation existante). 29 3.2.2.1.Environnement physique et biologique. 29 3.2.2.1.1.Conditions climatiques. 29 3.2.2.1.2.Topographie. 30 3.2.2.1.3.Géologie et géomorphologie. 30 3.2.2.1.4. Pédologie. 30 3.2.2.1.5. Hydrologie. 31 3.2.2.1.6. Environnement biologique faune et flore. 31 3.2.2.2.Environnement humain et socio-économique. 31 3.2.2.2.1.Aspects démographiques. 31 3.2.2.2.2. Habitat. 32 3.2.2.2.3.Assainissement. 32 3.2.2.2.4.Activités économiques du quartier. 34 3.2.3. Détermination des impacts attendusdu projet sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. 34 3.2.3.1. Sur l'environnement physique et biologique. 34 3.2.3.1.1.Conditions climatiques. 34 3.2.3.1.2.Topographie. 35 3.2.3.1.3.Géologie et géomorphologie. 35 3.2.3.1.4. Pédologie. 36 3.2.3.1.5. Hydrologie. 36 3.2.3.1.6. Environnement biologique: faune et flore. 36 3.2.3.2. Sur l'environnement humain et socio-économique. 37 3.2.3.2.1.Aspects démographiques. 37 3.2.3.2.2. Habitat. 38 AU(HYDROPLLAN 1)\n ngenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 4

3.2.3.2.3.Assainissement. 38 3.2.3.2.4.Activités économiques. 39 3.2.4. Plan de suivi et contrôle. 39

3.3. Pavage de l'Avenue des Euphorbes,du Tronçon de l'Avenue de la Mission entre le Bd. de l'UPRONAet l'Avenue de l'Université et la rue de l'U.T.B. à NGAGARA. 40 3.3.1. Description du projet et sa zone d'influence. 40 3.3.2. Description de l'état zéro (situation existante). 42 3.3.2.1.Environnement physique et biologique. 42 3.3.2.1.1.Conditions climatiques. 42 3.3.2.1.2.Topographie. 43 3.3.2.1.3.Géologie et géomorphologie. 43 3.3.2.1.4.Pédologie. 44 3.3.2.1.5.Hydrologie. 44 3.3.2.1.6.Environnement biologique: faune et flore. 44 3.3.2.2.Environnement humain et socio-économique. 44 3.3.2.2.1.Aspects démographiques. 44 3.3.2.2.2.Habitat. 44 3.3.2.2.3.Activités économiques. 44 3.3.3. Détermination des impacts du projet sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. 45 3.3.3.1.Sur l'environnement physique et biologique. 45 3.3.3.1.1.Conditions climatiques. 45 3.3.3.1.2.Topographie. 45 3.3.3.1.3.Géologie et géomorphologie. 46 3.3.3.1.4.Pédologie. 47 3.3.3.1.5.Hydrologie. 47 3.3.3.1.6.Environnement biologique faune et flore. 47 3.3.3.2.Sur L'environnement humain et socio-économique. 47 3.3.3.2.1.Aspects démographiques. 47 3.3.3.2.2.Habitat. 48 3.3.3.2.3.Activités socio-économiques. 48 3.3.4. Plan de suivi et contrôle. 49

AHYDROPLAN / )\Ingenieur-Gesellschaft mbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Creation d'Emplois sur l'environnement Page 5

SOUS-PROJETSEQUIPEMENT.

3.4. Aménagement et construction du marché de MWARO. 50 3.4.1. Description du Projet et de sa zone d'influence. 50 3.4.2. Description de l'état zéro (situation actuelle) 51 3.4.2.1. Environnement physique et biologique. 51 3.4.2.1.1.Conditions climatiques. 51 3.4.2.1.2.Topographie. 52 3.4.2.1.3. Géologie et géomorphologie. 52 3.4.2.1.4. Pédologie. 53 3.4.2.1.5. Hydrologie. 53 3.4.2.1.6.Environnement biologique: faune et flore. 53 3.4.3.2. Environnement humain et socio-économique. 53 3.4.2.2.1.Aspects démographiques, 53 3.4.2.2.2. Habitat. 54 3.4.2.2.3. Infrastructures routières. 54 3.4.3. Détermination des impacts attendus du projet sur l'environnement et propositions des mesureset recommandations. 54 3.4.3.1.Sur l'environnement physique et biologique. 54 3.4.3.1.1. Conditions climatiques. 54 3.4.3.1.2. Conditions morphologiques. 55 3.4.3.1.3. Pédologie. 55 3.4.3.1.4. Hydrologie. 55 3.4.3.1.5. Environnement biologique faune et flore. 55 3.4.3.2. Sur l'environnement humain et socio-économique. 56 3.4.3.2.1.Aspects démographiques. 56 3.4.3.2.2. Habitat. 56 3.4.3.2.3.Infrastructures, équipements, ouvrages d'assainissement. 57 3.4.3.2.4. Economie du Centre et de la région. 57 3.4.4. Plan de suivi et contrôle. 58

4. Tableau synthétique des impacts, mesures et recommandations. 59

4.1. Projet d'aménagement et protection des berges de la rivière MUHA et MPIMBA 59 )u (HYDROPLAN nIngenieur-GesellschattmbH Etude d'une rnéthodoIogie d'èvaluation de l' mpact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Ernplois sur I'environnement Page 6

4.2. Projet d'Assainissementdu quartier de BUYENZI. 61

4.3. Projet de pavagede l'Avenue des Euphorbes, du Tronçon de l'Avenue de la Mission entre le Bd de l'UPRONAet l'Avenue de l'Université et la Rue de l'UTB à NGAGARA. 62

4.4. Projet d'aménagementet de construction du marché de MWARO. 65

5. Conclusion 67

Bibliographie. 68

Annexes.

)'J HYDROPLAN Jn Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de I',mpact du Projet des Travaux Publics et de Creat,on d'Emplo,s sur l'ernvironnement Page 1

RESUME

Le présent rapport présente la méthodologie à suivre pour l'étude d'impact sur l'environnement du projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois. Dans un premier temps, ce rapport analyse le cadre institutionnel, juridique et réglementaire de la gestion de l'environnement au Burundi avec un résumé des textes pertinents en la matière, à savoir le code de l'environnement, le document de politique sectorielle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, les documents de la Stratégie Nationale de l'Environnement et Plan d'Action. Le rapport présente ensuite la démarche à suivre, c'est-à-dire les principales étapes que devraient généralement suivre l'élaboration de l'étude d'impact environnemental des projets ABURTIP: description des projets et de leur zone d'influence, description de l'état zéro (la situation existante), la détermination des impacts attendus des projets sur l'environnement et les propositions de mesures et recommandations, plan de suivi et de contrôle. Ce processus, qui sera expliqué à la fin au personnel de l'ABURTIP chargé de l'appliquer sur les projets à réaliser, a été conduit selon une approche participative, à savoir la consultation de tous les partenairesintéressés par les projets. Le rapport fait ensuite une application de cette méthodologie sur un échantillon de trois projets des sous-projets Infrastructureset un projet des sous-projets Equipement. L'étude du Projet Aménagement et Protection des berges de la rivière MUHA et de son affluent la MPIMBA a mis en évidence les contraintes que font peser ces deux rivières sur le milieu en général et sur la ville de BUJUMBURAen particulier: érosion, crues, effondrement de ponts, menaces des habitations urbaines, etc. L'exécution du projet est donc une urgence et les impacts socio-économiques et environnementaux positifs attendus sont immenses: arrêt des phénomènes d'érosion et de la sédimentation, maîtrise des inondations, protection des habitations, de la voirie et des ouvrages d'art et économie d'argent pour finir. Le projet Assainissement du quartier de BUYENZI a également son importance. En effet, la voirie et les canalisationssont aujourd'hui dans un état déplorable. Les impacts attendus sont également positifs: meilleur drainage des eaux de pluie, maîtrise des inondations et des accumulations d'eau dans la chaussée, meilleures conditions d'hygiène pour la population, protection de la voirie et des habitations, etc. Le troisième projet concerne le pavage de l'Avenue des Euphorbes, du Tronçon de l'Avenue de la Mission entre le Bd de l'UPRONAet l'Avenue de l'Université et la rue de l'UTB à NGAGARA. L'état initial a montré que ces rues étaient dans un mauvais état malgré leur importance. Les impacts positifs sont également importants tout autant pour les zones d'extraction en l'occurrence KARAMA visité par le Consultant que pour les quartiers desservis par ces rues. Dans la zone d'extraction il s'agit surtout de l'offre d'emplois et des revenus monétaires issus du métier de tailleur de pierres tandis que dans la ville de les avantages attendus sont aussi l'augmentation d'emplois en plus de l'amélioration de la circulation, l'entretien plus facile des rues pavées, la durée de vie plus longue de ces rues, l'économie de devises, etc. Dans la catégorie des sous-projets Equipement, le projet retenu concerne l'aménagement et la construction du marché de MWARO. Il s'agit de construire un

Au {HYDROPLAN n Ingenieur-GesellschaftmbH Etudedune methodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 2 marché sur un nouveau site situé à 50 m en dessous de l'ancien marché. Le projet est également intéressant car le marché de MWARO a une influence qui s'étend au-delà du Centre même en drainant les produits du KIRIMIRO, MUGAMBA et BUTUTSI. Les impacts positifs attendus sont aussi nombreux: générer des recettes, susciter des initiatives privées dans le domaine du commerce et de l'habitat, promouvoir des produits locaux et régionaux, dynamiser le centre et la formation d'un pôle de développement autour du Centre de MWARO. Bref, tous les quatre projets retenus sont importants du point de vue socio- économique et leur impact négatif sur l'environnement est négligeable tel qu'on le remarquera à la lecture du rapport.

)U ( HYDROPLAN I \ Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodc, -d'évaluaion de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 3

1. Introduction 1.1. Contexte et cadre de l'étude d'une méthodologie pour l'étude d'impact sur l'environnement du projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois. LeGouvernement du Burundidemande un crédit de la BanqueMondiale pour financer un projet de travaux publics et de création d'emplois dont les objectifs sont les suivants: * la réalisationde travauxd'intérêt collectif; * la créationd'emplois; * le renforcementdes capacitésdes entreprises; * la démonstrationde la faisabilitéde ce type de projet. Lesprojets comprennent des travaux d'infrastructureset des travauxd'équipements. Le crédit qui seraobtenu de la BanqueMondiale prévoit entre autresl'exécution d'un programmede formationpour les entreprises,les maîtresd'oeuvre et bureauxd'études et les communesqui seront les exécutantset bénéficiairesdu projet. Egalement,le projet prévoit la miseen ceuvred'un programmede participationcommunautaire dans l'identification,la conceptionet la maintenancedes travaux.

1.2. Justification d'une étude d'impact environnemental pour le Projet de TravauxPublics et de Créationd'Emplois. Les bailleursde fonds recommandentgénéralement aujourd'hui l'étude de l'impact environnementalafin que soient adoptées des directivesspécifiques en matière de prise en compte de l'environnementau niveau des projets et des programmesde développement. Par environnement,il faut, selon le Code de l'environnementburundais, entendre l'ensemble des élémentsnaturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui conditionnent l'existence, la transformation et le développementdu milieu,des organismes et desactivités humaines. Par étude d'impact environnemental,nous comprenonsqu'il s'agit d'une évaluation des conséquencesenvironnementales et des moyensd'atténuation recommandés en vue de la réalisation d'un projet entraînant des incidences importantes sur l'environnement. L'impactsur l'environnementest donc un changementcertain, positif ou négatif,dans la qualité de vie de l'homme résultant d'une modification de l'environnement,y compris la qualitéde sonécosystème dont dépendla surviede l'homme. Dans le cas d'espèce,la réalisation des projets ABURTIPdoit répondre aux critères suivants: * assurer que des considérations environnementalessoient prises en compteà toutes les phasesdes projets : choix de site et de technologies,

)U ( HYDROPLAN lIngenieur-Gesellschaft mbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page4

conception, exploitation, entretien et cela après consultation des populationsbénéficiaires; * assurer que l'exécution des travaux n'entrent pas en conflit avec l'utilisationet l'affectationdes sols; * prévoir un programmede suivi environnemental.

1.3. Objectifsde l'étude. Lesobjectifs de cetteétude sont les suivants: a) formuler une méthodologie pour conduire les études d'impact sur l'environnement des projets ABURTIP(la méthodologie doit être accessible aux bénéficiaires, ONGs, groupes communautaires, communespour que ces dernierspuissent évaluer l'impact positif des projetset réduireou éliminerleur impact négatif sur l'environnement; b) évaluerl'impact sur l'environnementdes sous-projets(identification des institutions publiques et privées engagées dans l'environnement, descriptiondes conditions environnementalesactuelles, évaluation des problèmes environnementaux majeurs et de leurs causes fondamentales,évaluation de l'impact sur l'environnementdes travaux pilotesexécutés par ABURTIP); c) appliquer cette méthodologie par la formulation à un échantillon de projet du portefeuilleABURTIP de la premièreannée; d) mettre en oeuvrela méthodologiepar la formation du personnelde la directiontechnique d'ABURTIP. L'objectif principal de l'étude est de contribuer à la résolution des problèmes environnementauxau Burundi dans les villes et communesdans lesquellesle projet ABURTIPest amenéà réaliserdes travaux.Il s'agit de faireune priseen compte,dès la préparationdes projets, des éléments décisifssur le plan de l'environnementurbain afin de s'assurerde leur acceptationet de leur succès,en associantles groupescibles dansleur planification,exécution et exploitation. Dansce cadre,il s'agit de faire une déterminationréaliste d'éventuels impacts négatifs sur l'environnementprovoqués par ABURTIPdans la réalisationdes travaux,et, le cas échéant,proposer des corrections. Egalement,il s'agit de vérifier si l'exploitation et l'entretien ultérieur des installations crééesou assainiessont suffisammentpris en compte dans l'évaluationdes projets. Enfin, il s'agit de proposerune méthodologiepour que l'ABURTIPpuisse réaliserdes étudesd'impact sur l'environnementpour tous les projetsinscrits dans son portefeuille afin que les travaux réaliséspuissent contribuerà l'améliorationde l'environnement urbain.

U HYDROPLAN /n Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 5

2. Méthodologie pour conduire les études d'impact sur l'environnementdes projets ABURTIP. 2.1. Analysedu cadre institutionnel,juridique et réglementairede la gestionde l'environnementau Burundi, 2.1.1. Cadreinstitutionnel. L'environnementrelève de la responsabilitédu Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnementcréé en 1989.Ce Ministère a sous sa tutelle deux instituts à gestion autonome: l'INECN(Institut Nationalde l'Environnementet de la Conservationde la Nature)et l'IGEBU(Institut Géographique du Burundi).La Direction Généraledu Ministère de l'Aménagementdu Territoire et de l'Environnementse composede quatreDépartements : celui des Forêts,de l'Aménagementdu Territoire et du Cadastre,celui du GénieRural et celuidu Départementde l'Environnement.

2.1.2. Cadrejuridique et réglementaire. Un certain nombre d'instruments juridiques et réglementaires régissent l'environnementau Burunditant sur le plannational qu'international.

a Sur le plan national. - textes anciens,antérieurs à l'indépendance,concernant la pêche (1932, 1937,1961), la chasse(1937), les réservesforestières (1934, 1951, 1954), les établissementsdangereux insalubres ou incommodes(1956); - le décret 100/162du 6 décembre1979 portant règlementgénéral sur la rechercheet l'exploitationdes mineset carrières; - le décret-loi1/6 du 3 mars 1980concernant les airesprotégées;

- la loi 1/6 du 25 mai 1983portant sur la protection du patrimoineculturel national; - la loi 1/008du 1er septembre1986 portant codefoncier; - le décret-loi1/41 du 26 novembre1992 portant instaurationdu domaine public hydraulique; - le décret 100/241 du 31 décembre 1992 portant règlement de l'évacuationdes eauxusées en milieuurbain; - l'ordonnance52/160 du 16 novembre1995 réglementantla pêche dans les lacs; - élaborationdu codeforestier;

- élaborationdu codede l'environnementen 1999; - élaborationde la StratégieNationale de l'Environnementdu Burundi et Pland'Action en 1997; - élaborationen cours du SchémaDirecteur d'Aménagement des Marais;

)u ( HYDROPLAN / n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 6

- élaboration en cours de la Stratégie Nationale et Plan d'Action en matière de Diversité Biologique; - élaboration en cours de la Stratégie Nationale et Plan d'Action en matière de Changements Climatiques; - finalisation en cours du document de la Politique Nationale de Gestion des Ressourcesen Eau;

- élaboration de la politique sectorielle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement en 1999.

Sur le plan du droit international. - le Burundi fait partie de la Convention de Paris (UNESCO) sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, entrée en vigueur au Burundi le 19 août 1982; - la Convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES),entrée en vigueur au Burundi le 6 novembre 1988; - la Convention sur la diversité biologique (Convention de Rio du 5 juin 1992);

- la Convention-cadre des Nations-Uniessur les changements climatiques (New-York, 9 mai 1992); - la Convention pour la protection de la couche d'ozone (convention de Vienne, du 22 mars 1979) et le protocole de Montréal (16 septembre 1987); - la Convention sur la conservation des zones humides d'intérêt international (convention de Ramsar, 1971); - la Convention sur la lutte contre la désertification.

2.1.3. Résumé des principaux textes régissant la gestion de l'environnementau Burundi. 2.1.3.1. Code de l'environnement. La loi portant sur le code de l'environnement au Burundi a été promulguée en 1999. Le code de l'environnement est un texte d'environ 200 articles autour de 7 titres comprenant chacun 2 à 6 chapitres. Il s'agit des titres suivants • Titre l Dispositions générales. * Titre Il Organisation administrative de l'environnement. * Titre 1II Protection et mise en valeur des ressources naturelles. * Titre IV: Protection et mise en valeur de l'environnement humain. * Titre V: Lutte contre les pollutions et nuisances.

)U(HYDROPLAN ) \ Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projer cdesTravaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 7

* Titre VI: Procéduresadministratives et dispositionsfinancières. * Titre Vil: Dispositionspénales. * Titre ViII: Dispositionsfinales. Nousavons jugé bon de ne pas résumerces articlesde peur d'altérerleur teneur. Le lecteurintéressé par l'un ou l'autrearticle se référeraau documenten question.

2.1.3.2. Document de Politique Sectorielle du Ministère de l'Aménagementdu Territoire et de l'Environnement. Le Documentde PolitiqueSectorielle du Ministèrede l'Aménagementdu Territoire et de l'Environnementdate de janvier1999. Cedocument comprend 5 chapitres: * ChapitreI : Introduction * ChapitreIl : Dela gestioncoordonnée de l'environnement. • Chapitre111: Dela gestionrationnelle des terres,des eauxet des forêts. • ChapitreIV: De la préservationdes équilibres écologiqueset de la conservationde la biodiversité. * ChapitreV: Conclusion. Le chapitre I consacréà l'introduction expose les motifs de la prise en compte des problèmes relatifs à la gestion des ressourcesnaturelles et à la préservationdes équilibresécologiques en matièrede développement. Il indique ensuite les objectifspoursuivis par le Gouvernementde la Républiquedu Burundi en matière de l'environnement qui sont la promotion d'une gestion coordonnéede l'environnement,la gestion rationnelledes terres, des eaux et des forêts ainsi que la préservationdes équilibresécologiques et la conservationde la biodiversité. Le chapitre Il consacréà la gestioncoordonnée de l'environnementmontre d'abord la situation actuelleavant de faire l'inventairedes menacespour l'environnementdues aux principales activités économiquesdans le secteur agro-sylvo-zootechnique,le secteurde l'artisanatet de l'industrie, le secteurde l'énergie et des mines,le secteur des infrastructuresroutières et de l'habitat. Ce chapitre indique aussiles contraintesà la gestion coordonnéede l'environnement qui sont principalementla faible participationde la populationdans la mise en oeuvre des programmesenvironnementaux et le manquede stratégiesou des plans d'action pour la mise en oeuvre des différentes conventions ratifiées en matière d'environnement. Cechapitre indique enfin les objectifsspécifiques poursuivies et stratégiesà mettre en oeuvreainsi que les actionsà court, moyenet long terme à mettreen oeuvre. Le chapitre 111consacré à la gestion rationnelledes terres, des eaux et des forêts indique d'abord la situationactuelle de ces trois secteursavant de passeren revueles contraintesliées à leurgestion rationnelle. Au(HYDROPLAN J Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'imDactdu Projet des Travaux Publics et de Creation d'Emplois sur l'environnement Page 8

Pour les terres, il s'agit essentiellement de l'exiguité, le manque d'un plan directeur d'aménagement du territoire, le morcellement excessif des exploitations agricoles, le manque de capacités requises du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. Pour les eaux, il s'agit surtout du peu d'intérêt accordé à la gestion, à la protection et à la conservation des ressources en eau, la confusion existante et persistante entre le rôle de gestion, de protection et de conservation et celui d'exploitation des ressources en eau. Pour les forêts, les principales contraintes sont: une mauvaise gestion du patrimoine existant, une faible capacité du Ministère pour mettre en place un vaste programme de développement du patrimoine forestier, la non-organisation de la filière bois et le manque d'une recherche d'accompagnement. Le chapitre 1I1donne aussi les objectifs spécifiques poursuivis et stratégies à mettre en oeuvreainsi que les actions à mener dans chacun des secteurs précités. Le chapitre IV est consacré à la préservation des équilibres écologiques de la conservation de la biodiversité. Il expose d'abord la situation actuelle des écosystèmes forestiers, des écosystèmesdes milieux ouverts, des aires protégées et en dehors de celles-ci avant de montrer les contraintes liées à la préservation des équilibres écologiques et à la conservationde la biodiversité. Enfin, il indique les objectifs spécifiques poursuivis, les stratégies à mettre en oeuvre ainsi que les actions à court, moyen et long terme. Le chapitre V est celui de la conclusion. Il indique que désormais toute activité économique doit être évaluéesous deux angles: selon les effets économiques d'abord et ensuite selon les impacts sur l'environnement. Enfin, la politique sectorielle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement vise en définitive à garantir durablement les bases de la production et d'équilibre de l'écosystème national, en d'autres termes, garantir le développement durable.

2.1.3.3. Documents de la Stratégie Nationale de l'Environnementet Plan d'Action. Il s'agit de trois documents : un sur le diagnostic, un autre sur la stratégie et un troisième sur le plan d'action. Une première Stratégie Nationale de l'Environnement au Burundi (SNEB)fut préparée en 1992 et 1993 mais elle fut aussitôt rendue désuète par la crise socio-politique déclenchée dès octobre 1993. Un diagnostic de l'impact de la crise sur l'environnement fut présenté par le PNUD début 1996, à la suite de quoi des travaux d'actualisation de la SNEBfurent décidés et réalisés dans le cadre du projet BDI/96/001 (MINATE, FAO, PNUD),et visant l'appui au Programme National de Restauration et de Gestion de l'Environnement. La SNEB consiste en un diagnostic et en la stratégie proprement dite. Elle est ensuite complétée d'un plan d'action (PAE).

)U(HYDROPLAN / ) Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une methodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 9

A) Diagnostic. Le diagnosticvise à identifier les problèmesauxquels la stratégiedevra s'attaquer, ainsi que les conditions(opportunités et contraintes)dont elle devratenir compte. Le diagnosticcherche à décrire la situation et les tendancesde l'environnement,perçu dansses interrelationsavec le développement. Les principaux problèmes environnementauxdu Burundi identifiés sont de deux ordres: a) Etat des ressources naturelles. * les ressources du sous-sol sont encore peu entamées mais leur exploitation est parfois peu rationnelle et dommageable à l'environnement; calcaires, phosphates et tourbe offrent des potentialitésen matièrede fertilisationagricole; * les sols continuent leur dégradation,suite à l'extension des surfaces cultivées, à la réduction des jachères et à divers facteurs complémentaires(tels que lesfeux, la destructionde forêts, les routeset pistes,les nouvellestoitures, etc.); les ressourcesen eausont abondantesmais parfois mal répartiesdans le temps et dansl'espace (pénurie de sourcesdans les borduresde basse altitude)et souventpolluées; l'eau potableest localementrare et pénible à chercher; des plans d'eau pourraientêtre menacéspar l'apport de sédimentsissus de l'érosion; l'air est souventvicié dans les habitations(mal aérées),contaminé très localementpar les industries, le trafic et l'incinérationde déchets,et pollué(peut-être moins qu'autrefois) par lesfeux de brousse; • les végétations naturelleset forestières régressentau détriment des disponibilités en pâturages, en combustibles, en matériaux (bois, chaumes,etc.);la tendancedes forêts (boisementsartificiels inclus) avait néanmoinsété inverséedurant la décennieantérieure à la crise mais la ressourcen'était alors pas gérée de manièreoptimale et elle a subi de grandesdestructions au cours de la crise; la pressionsur la ressource en bois se prolongesous l'effet de la reconstruction; • la faune est devenu très rare (reléguéedans les aires protégées),le poissonétait surexploitéavant la crise (lacsdu Nord,lac Tanganyika); * la biodiversité est encore remarquablementriche et peu menacéedans l'immédiat (lacTanganyika, forêts de montagne)mais les efforts de suivi et de protectiondoivent être maintenuset l'attention est à attirer sur les écosystèmesde marais; • en résumé, les ressources naturelles sont dans l'ensemble en régression; par habitant, le déclin est évidemment beaucoup plus marquéencore, du fait de la croissancedémographique.

)\U HYDROPLAN Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 10

b) Environnement humain et conditions de vie. * les principales maladies sont environnementales infections respiratoires(habitat insalubre), paludisme (colonisation des régions à risques, aménagementshydro-agricoles), maladies diarrhéiques (eaux polluées); * un relatif équilibre alimentaire était maintenuavant la crise, quoique déficient en lipides (et protides), et menacé par la pénurie et la dégradationdes sols; cet équilibreprécaire a été rompu par la crise; * le bois restela seule source d'énergieéconomiquement accessible à la majoritéde la population; le manquede boisse répercutenégativement sur l'équilibrealimentaire (entre autre par la combustion de résidus de récolte); . les conditions d'habitat, d'approvisionnement en eau potable, d'assainissementétaient avant la crise peu satisfaisantsmais en voie d'amélioration; la crise les a affectéesprofondément (en particulier au niveaudes populations sinistrées) ; l'effortde reconstructionentraîne de nouvellespressions sur l'environnement(prélèvements de terre et de bois,risque d'érosion, redistribution spatiale des activités); * la crise a gravementperturbé l'état de l'environnementpar les atteintes aux vies humaines, au bétail, aux plantations, aux habitations et infrastructures, mais aussi par les changementsde pratiques et d'attitudeset les déplacementsde populations.

B. Stratégie. Lesprincipales stratégies proposées dans le documentsont: * la recherched'un optimum sert de fil conducteurpermanent: elle prime notammentsur l'objectif de restaurerla situation telle qu'elle existait avantla crise; l'économiedes ressourcesnaturelles passe par leur utilisationefficiente: ceci supposede raisonnersur des rendementsestimés en termes de productionutile par rapport aux ressourcesrares utiliséesou épargnées (le bois, l'unité fertilisante, la terre, y compris celle utilisée indirectement: par exemple la terre utiliséepour produire du thé inclut l'espaceoccupé par les plantationsforestières); * dans ce contexte,le concept de productionutile inclut la productionde serviceset de biensà caractèreenvironnemental; * en matière de structures institutionnelles,on privilégie à la fois un partageclair des rôles et la coopérationentre les structures,en évitant notammentle cumul des rôles peu compatibles(juges et parties par exemple);

)U(HYDROPLAN n1 \ ngenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 11

l'approchel participative est préconisée chaque fois que possible, dans le cadre de la légalité et dans le respect des droits et devoirs de chaque partenaire; * la prise en compte des femmes est aussi proposée de manière systématique et ne fait par conséquent pas l'objet d'un thème propre (bien qu'une étude particulière ait été faite à ce sujet); * les moyens (méthodes, instruments et approches, activités) préconisés sont généralement une combinaison (et non pas une sélection) de dispositions institutionnelles et réglementaires, de mesures d'éducation et de sensibilisation, d'approches par la négociation et la participation, d'incitations ou de dissuasions à caractère économique.

C) Plan d'actionenvironnemental (PAE). Cette partie comprend 7 chapitres: un premier chapitre introductif suivi des chapitres sur les principes concernant la conception et l'approche des actions, les commentaires généraux par programme thématique, les programmes thématiques, le programme d'urgence, les fiches de projet et enfin la liste récapitulative des projets. L'introduction montre d'abord que le plan d'action s'articule sur les objectifs fixés par la stratégie nationale de l'environnement, indique ensuite de quelle manière est organisé le plan d'action environnemental. Le PAE énonce dans son premier chapitre les principes concernant la conception et l'approche des actions qui sont: l'intégration de l'action dans le processus SNEB-PAE c'est-à-dire que les actions et projets présentés font partie d'un ensemble SNEB-PAE; la participation de la population et des femmes, çela veut dire qu'il faut impliquer les populations bénéficiaires et en particulier les femmes; le souci des externalités de l'action, à savoir que le souci de l'environnement est indissociable d'un souci des externalités, c'est-à-diredes effets qu'une action peut avoir en dehors de ses objectifs, ou des préoccupations et intérêts de son auteur; le principe pollueur-payeur, qui implique que la réparation ou la prévention de tout dommage causé à l'environnement soit à charge de qui le commet. Le document fait ensuite un commentaire par programme thématique: gestion intégrée de l'environnement, terres et eaux, bois et énergie, productions agricoles et alimentaires, industries et commerce, établissements humains et santé, biodiversité et patrimoine, sciences, éducation, communication. Cette dernière partie est suivie par la présentation des différents programmes thématiques et du programme d'urgence qui est constitué d'une sélection des actions prévues dans les programmes thématiques. Enfin, nous avons 46 fiches de projet suivies d'une liste récapitulative des projets avec le coût estimatif de chaque projet.

) (HYDROPLAN \ Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 12

2.2. Analysede l'impact sur l'environnement des projetsABURTIP: cadrethéorique. Conformémentaux termes de référence,nous présentonsici de façon générale les principalesphases que comprend une étude d'impact environnementalet que nous reprendronsdans la partie 3 de l'étude mais cette fois-là en les appliquant sur l'échantillonde projetspilotes retenus.

2.2.1. Descriptiondes projets et de leur zone d'influence. Cette phase dite de balayage a pour but de définir les limites de l'analyse prévisionnelledans l'espace et dansle temps.Elle a égalementpour objectifde passer en revue les interactionspossibles entre les projetset l'environnementdans lesquels ils s'inscrivent. Cetteétape de délimitationde l'aire d'étude et de leur zone d'influencecorrespond en fait à la zonegéographique soumise à l'influencepotentielle des projets.La délimitation de cette zoneest déterminantepour le bon déroulementultérieur de l'étude.

2.2.2. Descriptionde l'état zéro (situationexistante). Il s'agit d'estimerl'état de l'environnementsans les projets. Cetteanalyse portera sur les éléments du milieu naturel (milieu physiqueet biologique), du milieu humain (population,types d'occupation des sols, activitéséconomiques pratiquées, aspects culturels,sociaux), et sur le paysage. Cettephase comprendra 3 étapescomplémentaires * le rassemblementet l'exploitationdes documents de baseexistants: par exemple,travaux d'études existants,cartes, données démographiques, etc.); * le rassemblementd'informations auprès de différentsservices tel que les AdministrationsCentrales, locales; * les investigations sur le terrain : observations, analyses, mesures éventuellement,informations auprès des populationslocales, etc. La logiqueet la pertinencede l'analysede l'état initial conditionneraainsi la viabilitéde l'étape suivantequi est celle de l'évaluationdes impacts et doncde l'étudeelle-même.

2.2.3. Détermination des impacts attendus des projets sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. L'analysedes impacts consisteraà comparer l'évolution du site avec projet et sans projet. Elleconsistera ainsi à rapprocherles différentes caractéristiques des projetsdes composantesenvironnementales dans lesquellesils s'inscrivent. Elle répond à la question: quels sont les effets probables- positifs ou négatifs- des travaux sur le milieu naturelet humain? )u (HYDROPLAN /n \ ngenieur-GesellschaftmbH Etude d'une métthodologie d'évaluation de l'imnpact du Projet des Travaux Publics et de Créatlion d'Emplois sur l'environnement Page 13

On décomposerales impactsselon trois caractéristiquesdifférentes : l'importancedes impactspermettra d'effectuer une hiérarchisationde ces derniers,la réversibilitéou l'irréversibilité des impacts négatifs sera déterminante, et enfin les impacts indirectementgénérés par les projetsseront spécifiés. Le Consultanttiendra compte des impactspendant la phasedes travaux et pendant l'exploitation.Cette évaluationet ce « classement» aboutira à la proposition des mesureset des recommandationstechniques ayant pour but de réduire les impacts négatifset éventuellementde valoriserles impactspositifs dus auxdifférents travaux. Trois solutionspeuvent être envisagées:éviter les effetsnégatifs, réduire ces derniers ou procéderà desmesures compensatoires ou d'accompagnement.Cela signifie ceci: * éviter: il s'agit d'éviterautant que possible les types d'aménagement portantatteinte à l'environnementd'une façonou d'une autre; * réduire: commel'on ne peutnéanmoins en généraléviter totalement les effets négatifs, des dispositions particulièrementappropriées seront alorsà adopteren vue de lesréduire; - compenser: s'il s'avère que l'aménagement est particulièrement pénalisant,et que les mesuresde réduction ne sont pas envisageables ou insuffisantes,des mesurescompensatoires seront alors à envisager. Elles pourront être matérielles(reconstruction d'habitats par exemple), ou financières(indemnisations pour la perte de plantespérennes, par exemple, etc.), sachantque la première solution est évidemmentla meilleure. Cette troisième catégorie de mesures (mesures compensatoires) doit être soigneusementdistinguée des deux autres,car elles se caractérisentpar une distance entrel'impact et la compensationmise en oeuvre: * distancedans l'espace: on détruitici, on reconstituelà; * distancedans le temps: on détruitmaintenant, on reconstruiraplus tard. Avec cette catégoriede mesures,il ne sera en effet plus questiond'agir directement sur les effetsdommageables des projets,mais de leur offrir unecontrepartie.

2.2.4. Plan de suivi et de contrôle. La prise en compte des mesuresenvironnementales pendant et aprèsl'exécution des travauxn'aurait pas de senss'il n'y avaitpas de systèmequi permettede contrôler,de surveilleret d'assurerle suivi de leur mise en application.Il y aurait donc un suivi en phasechantier et en phaseexploitation. Commel'ABURTIP n'est pas une structurepérenne, elle jouerait un grand rôle surtout lors de la phase chantier en ayant un regard sur les Bureaux de Surveillancedes travaux. Pendantla phase exploitation,le suivi et le contrôle seraient faits par un organepermanent composé de personnesde différentsservices dont les bénéficiaires des projets.

)A\(JgHYDROPLAN /n \ ngenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 14

2.2.5. Formationdu personnelet mise en oeuvredes projets. La formation du personnel de l'ABURTIP est une étape indispensable pour que le personnel s'imprègne de cette méthodologie afin que par la suite il puisse t'appliquer dans l'exécution et le suivi de tous les projets inscrits dans le portefeuille de l'ABURTIP. Il est préférable que le Consultant remette cette méthodologie au personnel à la fin de l'étude lorsque celle-ci aura été approuvée par l'Administration.

2.2.6. Consultationdu public. Cette étape sera déjà amorcée dès les premières investigations sur le terrain lors de l'analyse de l'état initial des projets. Cette phase dite d'approche participative est nécessaireétant donné que les collectivités locales et les communautés de base sont les premiers bénéficiaires des projets. La participation se situera au niveau: - de la récolte des informations de base auprès des autorités locales et des populations concernées par les projets; * de la discussion des hypothèses et de la prévision des changements de comportements ou d'activités que les projets susciteront; * de l'évaluation comparative des variantes et du choix de la meilleure solution.

3. Application de cette méthodologiesur un échantillondes projets du portefeuilleABURTIP. Sous-projetinfrastructures 3.1. Aménagement et protection des berges de la rivière MUHA et de son affluent la MPIMBA. 3.1.1. Descriptiondu projet et de sa zone d'influence. Le Projet concerne l'aménagement et la protection de la rivière MUHA et de son affluent, la MPIMBA, dont nous présentons ici la description générale et leur zone d'influence.

LA MUHA. Elle prend sa source au nord de la Commune de KANYOSHAà 1.650 m d'altitude. Le cours de la MUHA est assez stable dans sa partie supérieure. C'est aux environs de la côte 940 que son lit devient profondément encastré, avec des berges verticales d'environ 5 m de hauteur. A la côte 914, la MUHA coule dans un lit large d'environ 5 m de part et d'autre avec de petits méandres et on observe à sa rive droite le ravin de GATOKE avec un gabionnage- à son entrée. Le talus se présente différemment selon que l'on est sur la rive gauche ou droite. Il est couvert de pierres côté rive droite tandis que côté gauche il est planté

\ Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Prole! des Travaux Publics e, de Création d'Emplois sur l'environnement Page 15

d'anciens eucalyptus dont on voit un certain ombre de souches d'arbres abattus récemment au niveau du camp Muha. La rive droite a subi ici un travail de sapement en profondeur avec une grande accumulation de grosses pierres et de sable ainsi que la formation de petits méandres en dessous du quartier de GATOKEà la côte 850. Avant le pont Muha sur la RN7, sur la rive droite, une dizaine de fermettes d'élevage de gros bétail se sont implantées avec l'aménagement de pennisetum pour l'alimentation du bétail. A l'approche du même pont, la rive droite subit l'érosion consécutive à l'extraction de gravier menaçantainsi le pont. A l'aval du pont s'observe une accumulation de sédiments et d'herbes au milieu du cours d'eau qui ralentissentla vitesse de l'eau. Ici, l'érosion a fini par détruire en partie un barrage se trouvant en dessous de ce pont. A la côte 809, la MUHA rencontre son principal affluent, la MPIMBA, en dessous du quartier de KINANIRA.Celle-ci creuse son lit en profondeur et menace le quartier de KINANIRA qu'elle laisse à sa droite, vu l'absence d'une protection de ce côté-là, contrairement au gabionnage et à la plantation récente de pennisetum, qu'on observe sur sa rive gauche, c'est à dire du côté du Lycée International. A la confluence de ces deux cours d'eau, on observe un ensablement intense en saison sèche et des inondations en période de pluie. Plus bas, le pont Muha sur la RN3 a été plus protégé que celui de la RN7 par un gabionnage côté rive droite en amont du pont et côté rive gauche en aval du pont. Mais plus bas du pont, la rivière a dévié de son cours initial venant ainsi saper la clôture d'une maison se trouvant sur la rive droite. D'autres maisons de KABONDOsur cette même rive sont menacées de la même façon. Des bancs de sable ont été constitués il y a quelques années pour empêcher le débordement du cours d'eau en direction de la pépinière de plantes se trouvant à proximité du côté gauche de la rivière. Après le Bd de la Liberté, plus bas entre le Quartier ZEIMET et le Quartier KABONDO, s'observe un barrage couvert d'herbes faute d'entretien. Le cours inférieur de la MUHA ne présente aucune anomalie jusqu'à plus ou moins 400 m du pont dans l'Avenue du Large. Mais la buse centrale de ce pont est complètement obstruée par des sédiments. Au delà de 400 m du pont, le lit s'élargit avec une forte accumulation de sable étant donné l'absence de talus naturel car l'altitude du lit équivaut ici à l'altitude des berges. L'érosion a été ici la conséquence immédiate de l'extraction du sable qui se pratique même aujourd'hui. L'ensablementcontinue jusqu'à l'embouchure au Lac à l'altitude de 673,91 m où la MUHA coule dans un nouveau lit laissant à sa gauche l'ancien.

La MPIMBA. Au départ, la MPIMBA se présente sous forme d'un petit ruisseau qui n'a de l'importance qu'en période de pluies. Le cours supérieur de la MPIMBA est fortement disséqué aux environs de la côte 1.120et on observe en amont des décapements dans les collines voisines dus à des éboulements et glissements de terrain.

)AU(HYDROPLAN / /)\ ngenieur-GesellschaftmbH Etudedune méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 16

Les berges sont quant à elles, dénudées et favorisent en conséquence le ruissellement pluvial. Quelques maisons ont été construites à moins de 50 m de part et d'autre du cours d'eau du côté du Quartier de GIKOTO et du côté de la colline de NYAMUTENDERI. La MPIMBA est traversée par 4 ouvrages. Le premier est un pont sur l'Avenue Gasibe qui est en partie dégradé; le deuxième est le pont de l'ISCAM qui s'est effondré suite à la déviation du lit de la rivière; le troisième est celui de l'Avenue Gisagara et le quatrième est celui du Bd Ntare Rushatsi. La portion du Bd Ntare Rushatsi et les maisons se trouvant entre les deux derniers ponts sont menacés d'effondrement si des mesuresde protection des berges ne sont prises rapidement.

3.1.2. Descriptionde l'état zéro (situation existante). 3.1.2.1. Environnementphysique et biologique. 3.1.2.1.1.Conditionsclimatiques Les précipitations Les relevées faits sur plusieurs années à partir des stations météorologiques les plus importantes de la zone d'influence de la rivière MUHA et MPIMBA donnent les moyennes suivantes:

Station Altitude (m) Moyenne annuelle(mm/an) Centre-Ville 830 973,6 Kiriri 1.100 1.108 Buhonga 1.350 1.358,9 |Isale | 2.200 1.723,14 L'intensité des précipitations varie donc avec l'altitude selon que l'on est en amont ou en aval dans la ville de Bujumbura. Les stations qui intéressent ici l'alimentation des bassins versants de la MUHA et de la MPIMBA sont Buhonga et Isale situées en amont. Les volumes pluviométriques y sont importants et les plus grandes précipitations se manifestent pendant les mois de novembre, de janvier et surtout de mars à mai. C'est à ce moment que les rivières charrient le plus de matériaux et que se produisent les crues.

Les températures La zone d'influence de la MUHA et de la MPIMBA connaît des températures variables selon que l'on se trouve en amont ou en aval. En aval, l'on est en présence d'un niveau de températures élevé en raison de faibles altitudes tandis que les moyennes sont plus basses en amont. Dans le premier cas, c'est-à-dire dans la plaine de l'lmbo, on a une moyenne annuelle d'environ 24°Ctandis que Rushubi en amont par contre connaît une moyenne inférieure à 200.

)U(HYDROPLAN Jn Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 17

Station Altitude (m) | Moyenne thermique annuelle (0C) Aéroport 785 24 Kiriri 1.100 22,4 Rushubi 1.750 19,2 Les faibles températures que connaissent les zones situées en amont de la MUHA et de la MPIMBA ne permettent donc pas une évaporation capable de réduire les volumes d'eau enregistrées par les cours d'eau et qui finissent par provoquer des inondations.

3.1.2.1.2.Topographie Le relief dans lequel s'inscrit la traversée de ces rivières est caractérisé par une topographie accidentée, tourmentée, où de nombreuses crêtes et croupes sont séparées les unes des autres par des vallées encaissées où coulent ces mêmes rivières. De l'amont vers l'aval, c'est-à-dire des contreforts vers la plaine se succèdent une multitude de collines tantôt de forme arrondie tantôt en forme de ;crete anguleuse. Cette topographie est parfois interrompue par d'imposants massifs aMvecdes versants à pentes raides. Toute une série d'interfluves se dressent tantôt entre la ciête et la plaine, tantôt entre d'autres interfluves et la vallée qui les sépare. Les fortes pentes des rivières conduisent donc à une grande vitesse d'écoulement et, partant, à une intensité de transport si bien que les fonds des lits ne leur résistent pas à leur état naturel. Ce qui explique la force avec laquelle le travail d'érosion des rivières s'effectue.

3.1.2.1.3. Géologieet géomorphologie GGéologie - Lithologie. Deux formations géologiques peuvent être distinguées: celle des versants et celle de la plaine. Les versants sont formés des roches à la fois du système Burundien et du système Rusizien. Les roches du système Burundien sont représentées à l'amont des cours d'eau. Il s'agit des métaquartzites faiblement cristallisés, du complexe orthogneissique (granites à biotite-muscovite) et des intrusions par endroits des amphibolites, dolérites et gabbro, etc. Les roches du système Rusizienconstituent presque l'essentiel des roches de la partie montagneuse de la zone urbaine. Ce sont des roches du complexe migmatitique (des gneiss, des amphiboles, des métaquartzites,etc.) La plaine est composée d'une épaisse formation d'alluvionnement fluvio-lacustre découlant en partie du travail alluvionnaire de la MUHA.

) (HYDROPLAN lngenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 18

- Tectonique. Le paysagemorphologique de la zonetraversée par les rivièresest dans l'ensemblele résultatde la tectoniquede rift. L'amontc'est-à-dire la zonedes versantstrès escarpés, correspondau regardde faille à l'ouestdu horst tandisque l'aval c'est-à-direla plaine, coïncideavec le grabenau fond duquel se localisele lac Tanganyikadans lequel se jette la MUHA.Le tracé de cesrivières a en généralemprunté le tracé des failles qui est d'orientation nord-est - sud-ouest * Géomorphologie Le tracé des rivièrestraverse plusieurs zones géomorphologiques engendrés par des surfacesd'altération où l'érosiondifférentielle a joué un rôle important.De l'amontvers l'aval,les principalesunités géomorphologiquesrencontrées sont les suivantes: des massifsmontagneux, une sériede collinesde forme arrondieen demi-oragneavec des sommesconvexes, des piémontsformés de glaciset de clones de déjectionset des valléesencaissées en forme de V.

3.1.2.1.4. Pédologie Dansla zoneconcernée par les rivières,la naturedes solsvarie de l'est à l'ouest.Tout à l'est dans les zonesà très forte pente, on rencontredes hygro-xéro-ferrisolsdont la caractéristiqueprincipale est l'absencede l'horizonB ferrallitique. Les collines les moins hautesdes contreforts sont quant à elles occupéespar des régosolset des solsd'altération récente. Ils sont développéssur gneissgranitiques, sur paragneiss,sur gneisset sur micaschistes. Dansla partie centraledes MIRWA,on y rencontreaussi des hygro-xéro-ferrisolset des hygro-ferrisolstandis qu'à l'ouest nous avonsdes régosolssablonneux, des sols bruns,vertisols et solssalins de l'IMBO. De façon générale, des associations de lithosols dominent sur les éperons quartzitiques,tandis que les ferrisols occupentles interfluvesles mieux protégéesde l'érosionet les versantspentus sont le domainedes sols récents.

3.1.2.1.5. Hydrologie. La MUHAet la MPIMBAsont tributaires du bassindu fleuveCongo et se jettent dansle lac Tanganyikaqui se déverselui-même dans le fleuveCongo par l'intermédiairede la Lukuga.Le bassin versant de la MUHAest de 24,94km 2 En saison pluvieuse,le débit de la MUHA et de son affluent la MPIMBAest à son maximum. Le volume croissant,le charriageet la compétencede prise en charge suiventle mouvement,dès lors que la vitessed'écoulement devient importante.Tous ces phénomènesdémontrent le caractèretourmenté de l'écoulementdes eaux de ces rivières.Ce comportementtorrentiel caractéristiquedes rivières de montagnefait que la violencede ces cours d'eau augmenteleur capacitéde charriagede matériauxet la taille des élémentscharriés. Ceci provoqueainsi à l'avaldes zonesde dépôts limoneux obstruant le lit avec débordementet partant des inondations.Tandis que dans les zonesamont se déclencheun processusd'érosion régressive. ) (HYDROPLAN n Inigenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologied'évaluation de l'impac: du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 19

3.1.2.1.6.Environnement biologique. * La flore. Laforte occupationhumaine dans les MIRWAen amonta entraînéla quasi disparition du couvertvégétal naturel. Quelqueslambeaux de végétationnaturelle s'observent le long de la MUHAen amont. Ces galeriesforestières comportent généralement une végétation composée d'Alchornea cordifolia, Syzygium cordatum, Macaranga schweinfurthii,Macaranga saccifera, Caropharyngiahoelstii, Phoenix reclinata, etc. (Bigendako,1997). En période de crue de la MUHA, ces formations végétales se retrouventinondées. Vers l'embouchure,il faut noter aussi la végétation de la zone supralittoralequi connaîtles mêmesdégâts lors des cruesde la MUHA. En l'absencede véritables formations naturelles, quelques boisements artificiels existent dans les bassins hydrographiques ici et là (boisements communaux, domaniauxet boisementsprivés (microboisements privés, plantations agroforestières). Ils subissentcependant des dégradationsdues les uns aux coupesillicites et aux feux et les autresà la forte demandeen bois d'unepopulation en perpétuellecroissance. Par ici et par là, les talus de la MUHA ont été plantésil y a quelquesannées d'arbres, notammentd'eucalyptus en vue de la protectiondes berges.Mais à quelquesendroits, par exemplele long de la MUHA non loin du Camp Militaire, des souches d'arbres abattussont le témoind'une coupe dictéepar des besoinsde la populationurbaine des quartiersenvironnants.

e Lafaune. La faune terrestre a disparu tout autant que la flore des zones traverséespar les rivières. Quelqueslièvres, petits singes, perdrix peuvent être observésici ou là en amont. Lafaune aquatiqueelle, est représentéeici par les quelquespoissons existants dans la MUHAet surtoutpar les poissons,les hippopotames,les crocodileset les serpentsde la zonesupralittorale. La principalemenace de cetteflore aquatiqueest constituéepar la sédimentationde la MUHAévoluant vers le lac TANGANYIKA.Les eaux du lac devenanttroubles, la vie de certains poissons se trouve perturbée et leur taux de reproduction baisse en conséquence.

3.1.2.2. Environnementhumain et socio-économique. 3.1.2.2.1.Aspects démographiques Nousconsidérerons ici deux types de population: la population rurale en amont que nous limiteronsà la commune de KANYOSHAet d'ISALEet la populationurbaine de BUJUMBURA. A défaut des chiffres plus récents sur la population, nous nous baserons sur le recensementde 1990.

(HYDROPLAN( \ \ngenieur-GesellschaftmbH E-ude c une methodoicqie d'evaluat or ce )mpac ciùuP,o er aes Travaux Pub,ics et ce Creat or c'EmPlois sur lIenvironnement Page20

Lors de ce recensement, la population des communes de KANYOSHAet d'ISALE était respectivement de 66.039 et 55.568 habitants. Ces effectifs ont certainement varié dans le temps avec les déplacements des populations provoqués par la crise socio-politique de 1993 mais les tendances de fort accroissement démographique restent. Les deux communes sont les plus peuplées de la province de Bujumbura et représentaient à elles seules 32,5% de la population de la province de Bujumbura en 1990. La population de la ville de Bujumbura était en 1990 de 235.440 habitants tandis qu'elle était estimée en 1998 à 332.982 habitants. Les deux communes rurales en amont ont de fortes densités de population dépassant 300 habitants au km2. Ces hautes densités expliquent l'exploitation agricole intensive des sols entraînant le déboisement et la dégradation de la couverture végétale qui conduisent à l'érosion des rivières et à leur sédimentation. Les deux communes rurales précitées connaissent une forte migration pendulaire. En effet, on observe dans la ville de BUJUMBURA un impressionnant flux migratoire journalier entre la capitale et les collines avoisinantes.

3.1.2.2.2.Habitat C'est surtout l'habitat urbain qui est concerné par la traversée des rivières. En effet, la MUHA et la MPIMBA traversent ou passent à proximité de certains quartiers de la ville. La MUHA/MPIMBA traverse ou passe à proximité des quartiers de GATOKE, GASEKEBUYE,MUSAGA, GIKOTO,KINANIRA, KABONDO, Q. ZEIMET.

Photo n° 1 Ensablement et obstruction des buses de la Muha sur le pont du Large.

'HYDROPLAN ,. Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une me!noncologie d ea,auat o'- ae 'imoac! duP rojet oes Travau, PuDi cs et ae C,eaiion d'Emplois sur 'environnemen! Page 21

r~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~q

r- - , *^ $i<..;> v §iv*o - f.

e,)----

Photo n° 2 Clôture d'une maison au Q. ZEIMETmenacée par les crues de la MUHA

Le problème fondamental est que dans différents quartiers, certaines maisons sont très proches des rives, parfois à moins de 5 mètres: cas de certaines maisons de MUSAGA, KINANIRA,KABONDO, etc. Même aujourd'hui, certaines constructions se font dans l'environnement immédiat des cours d'eau: exemple la clôture de maison érigée à la sortie du pont de la MUHA sur la RN3 en direction du centre ville, etc. Le risque est le débordement des rivières, d'où des menaces qui pèsent sur certaines constructions tels qu'à KABONDO,KINANIRA.

3.1.2.2.3.Extraction de matériauxde construction. L'extraction de matériaux de construction (galets, graviers, sable, moellon, etc.) dans la MUHA et au bord de celle-ci est une activité génératrice de revenu pour les populations riveraines. La commercialisation de ces matériaux est en grande partie tournée vers la ville de BUJUMBURA.En effet, chaque jour, des artisans extraient ces matériaux dans le lit de cette rivière et sur les rives en attendant que des bennes viennent les charger et les transporter vers les chantiers de la ville. Cette activité, si lucrative qu'elle soit pour les populations riveraines, engendre et aggrave les phénomènes d'érosion dans les différents cours d'eau, pollue les rivières et le lac Tanganyika et a déjà provoqué l'effondrement du pont de l'ISCAM tandis que celui sur l'Avenue GASIBEest sur le point de s'écrouler.

' HYDROPLAN IngenieurGesellschaft mbH E:uJe d uijernéthodologie d evaiuacin de ' mpaci du -cG ei j,e T-a,aux Pub ics et ce C,eatîo, d'Emp ois sur l environnement Page 22

3.1.2.2.4. Infrastructures routières et ouvrages d'art. Les crues de la MUHA et de la MPIMBA menacent continuellement les routes et les ponts de la ville. Les ouvrages d'art traversant les cours d'eau en ville et leur état se présentent grosso modo comme suit.

Surla MUHA:

- Pont sur la RN7: à l'approche du pont, la rive droite à l'amont est minée par l'érosion suite à l'extraction de gravier menaçant ainsi ce pont. A l'aval du pont s'observe une accumulation de sédiments et l'érosion a détruit un barrage se trouvant en dessous du pont. - Pont sur la RN3: le pont est mieux protégé par un gabionnage côté rive droite en amont du pont et côté rive gauche en aval du pont. - Pont dans l'Avenue du Large : les buses du pont sont complètement obstruées par des sédiments.

Sur la MPIMBA: - Pont dans l'Avenue GASIBE: il peut s'effondrer complètement d'un moment à l'autre. - Pont de l'ISCAM: il s'est effondré suite à la déviation du lit de la rivière et n'est toujours pas réparé. - Pont dans l'Avenue GISAGARAet Pont dans le Bd NTARERUSHATSI : la portion du Bd NTARERUSHATSI entre les deux ponts est menacéed'effondrement.

#'~~~~~~ -

Photo n° 3: Maisons menacées par la MPIMBA sur le Bd NTARERUSHATSI

i-l HYDROPLAN Ingenieur Gesellschaft mbH Etude dune methodo ocge d'evaiuation de l mpact du Pro et des Toeva_x Pub.ics et ce Creation d'Emplois sur 'env ronnermeni Pace 23

4

-- ,4'', b4l s,

Photon°4: Pont dansl'Avenue GASIBE sur la MPIMBAen voie de s'écrouler

3.1.3. Détermination des impacts attendus du projet sur l'environ- nement et propositionsde mesureset recommandations. L'objectif ultime des aménagements de ces rivières qui traversent la ville de Bujumbura est de prévenir dans le futur les inondations et l'envasement des ouvrages en place. Ces travaux d'aménagements doivent être conçus de telle manière à ne pas porter préjudice à l'environnement mais plutôt avoir des retombées socio-économiques et environnementales positives.

3.1.3.1. Sur l'environnementphysique et biologique. 3.1.3.1.1.Conditions climatiques. a) Impacts. L'état initial a montré que les volumes pluviométriques étaient importants dans les bassins versants desdites rivières et que ceci entraînait le charriage de matériaux et le déclenchement de crues. Les différents travaux d'aménagements sur la MUHA/MPIMBA qui traversent la ville de Bujumbura ne pourront en aucun cas modifier dans un sens ou dans un autre les conditions météorologiques locales et régionales, particulièrement la forte intensité des précipitations des bassins versants et le ruissellement qui s'ensuit et qui est à l'origine des crues pendant certaines périodes de l'année. Par contre, les ouvrages types qui seront proposés (digue, barrage, gabionnange, etc.) et leur entretien régulier, les travaux dans les lits des cours d'eau (curage,etc.), sur les

IngeieHYDROPLAN ,l ngenieur-GesellschaftmbH Etuded une méthodologie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 24

talus (stabilisation, reboisement, etc.), pourront contenir les crues et de cette façon éviter les débordements habituellementconstatés.

b) Mesures et recommandations Il est recommandé pour ce faire la mise en place d'ouvrages adéquats, entretenus régulièrement et faisant l'objet d'une inspection et d'une surveillance périodique.

3.1.3.1.2. Topographie. a) Impacts. Nous avons vu que la topographie des rivières est caractérisée par un relief tourmenté et que les fortes pentes des rivières conduisaient à une grande vitesse d'écoulement et un intense travail d'érosion. Les travaux d'aménagement ne pourront pas ici non plus modifier d'aucune façon la topologie dans laquelle s'inscrit l'écoulement des rivières. Mais les travaux pourront atténuer les effets de l'érosion qui en découlent en rendant moins agressif le processus de dégradation des versants et des lits des rivières.

b) Mesureset recommandations. A ce niveau, la recommandation est la même qu'au point 3.1.3.1.1.

3.1.3.1.3.Géologie et géomorphologie. a) Impacts. La réalisation des travaux nécessiteracertainement la recherche de certains matériaux dans les zones situées à proximité des rivières mais ceci ne devrait pas modifier sensiblement la morphologie du terrain.

b) Mesureset recommandations. S'il s'avéraitque pour les travauxdes matériauxsoient prélevésdans les zones des cours d'eau, on procédera dans les zones d'emprunt, à l'implantation de végétaux (paspalum, sétaria) en vue de protéger les talus.

3.1.3.1.4. Pédologie. a) Impacts. L'érosiondans les lits et versantsdes rivières aboutit à l'enlèvementd'une partiedu sol par la force de l'eau et au dépôt de sédiments dans les cours inférieurs des rivières.

)Au(eHYDROPLAN Jn lngenieur-Gesellschaft mbH Etude d une methodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 25

Les sols seront mieux protégés de l'érosion que par le passé par les différents aménagementsproposés. b) Mesureset recommandations. Aucune autre mesureou recommandationparticulière n'est à faire à ce niveau si ce n'est que cellesdéjà évoquées dans les pointsprécédents.

3.1.3.1.5.Hydrologie. a) Impacts. L'état initial sur l'hydrologiea montré que c'est en saison pluvieuseque le charriage des matériauxpar les rivièresdevient important et quececi aboutità l'obstructiondes lits et au déclenchementdes inondations par conséquent. L'aménagementdes rivières devrait arriver à réduire et à contenir les quantitésdes matièresen suspensiontransportées jusque dans les cours inférieursdes rivières et ainsi éviter les débordements. b) Mesureset recommandations. Des mesuresréduisant le coefficientde ruissellementtelle que la protectiondu sol par le reboisementdes bassinsversants pourraient avoir des effets bénéfiquessur les débitsdes crues.

3.1.3.1.6.Environnement biologique. * La flore. a) Impacts. Au niveau des problèmescausés à la flore par les rivières,le diagnostica montré ici principalementdeux aspects du problème: * inondations des galeries-forestièreset de la zone supralittorale en périodede crue; • déboisementpour des besoins domestiquesdes talus et absencepar conséquentd'une protectiondes berges; Les différentstravaux sur les rivièresremédieront à cette situationet l'impact ne peut qu'être positif. b) Mesureset recommandations. - continuerl'action de reboisementdans le cadrede l'aménagementdes bassins versantsdu Ministèrede l'Aménagementdu Territoireet de l'Environnement;

)U(HYDROPLAN / \Ingenieur-GesellschattmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Pubiics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 26

- poursuivre la plantation de bandes d'arbres le long des rivières chaque année lors de la Journée de l'Arbre;

- interdire les populations des quartiers riverains d'abattre les arbres plantés sur les talus des cours d'eau. * Lafaune. a) Impacts. Les problèmes à résoudre ici concernent la faune aquatique. En effet, la sédimentation et la pollution des rivières qui alimentent le lac Tanganyika portent préjudice au poisson du lac. L'aménagementdes rivières, en réduisant les effets néfastes de la sédimentation et de la pollution aura des retombées positives sur la reproduction des poissons et sur le stock des ressourceshalieutiques du lac Tanganyika. b) Mesureset recommandations.

- valoriser les mesures du point précédent sur le reboisement et la protection de la couverture végétale afin d'empêcher l'érosion des bassins hydrographiques et la sédimentation;

- prévenir toute sorte de pollution des cours d'eau notamment en empêchant les populations d'y jeter toutes sortes d'ordures;

- recommander aux SETEMU la reprise du ramassage des ordures ménagères dans les quartiers de Bujumbura en général et dans les quartiers à proximité des rivières en particulier pour éviter que les populations les jettent dans les cours d'eau.

3.1.3.2. Environnementhumain et socio-économique. 3.1.3.2.1.Aspects démographiques. a) Impacts. L'espace rural et urbain concerné par la traversée des rivières est caractérisée par de fortes densités de populations. Dans les collines surplombant la capitale, cette pression démographique amène la surexploitation des sols par notamment l'absence de jachère avec comme conséquence les glissements de tonnes de terre arable et déterrant les détritus charriés par les eaux de pluie dans la MUHAMPIMBA qui alimente le lac Tanganyika. L'impact positif sera l'arrêt de l'érosion et de la sédimentation et partant de la protection des exploitations des populations si les travaux s'accompagnent de l'aménagement des bassins versants.

)ru(gHYDROPLAN } 5\Ingenieur-Gesellschaft mbH Etude d'une méthodologied'evaluation de l'lmpact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 27 b) Mesureset recommandations. En plus des mesureset recommandationsdu point précédent,notamment en ce qui concernel'action des SETEMU,il est recommandéd'interdire aux populationsde se baigneret de fairela lessivedans les rivières.

3.1.3.2.2.Habitat. a) Impacts. L'aménagementdes rivières parvenant à réguler les inondations,empêchera dans l'avenirde menacerles habitationsde destruction. b) Mesureset recommandations. L'actiondes différents aménagements devra s'accompagner des mesuressuivantes: - interdirela constructiondes habitationsdans le voisinageimmédiat des rivières tel quec'est le casaujourd'hui ; laisserune distance d'au moins100 m; - interdirela constructionde stations d'essenceprès des rivièrespour éviter le déversementdes huiles vidangéesdans les cours d'eau et s'acheminantpar la suite dansle lac Tanganyika;sinon obliger ces stationsde disposer de leurs propresstations de pré-traitementdes eauxusées.

3.1.3.2.3. Extraction des matériaux de construction. a) Impacts. Cette activité, bien qu'elle soit génératrice de revenus aux populationsriveraines, perturbeles lits desrivières et causeune certainepollution préjudiciableà l'eau du lac Tanganyikaet à ses ressourceshalieutiques sans oublier qu'elle est à l'origine de l'effondrementde ponts. L'aménagementdes rivièrespourra remédieraux séquelleslaissées sur les berges et les lits des rivièrespar cette activité. b) Mesureset recommandations. L'une desmesures envisageable est d'interdirecette activité en orientantles gensvers d'autres sites par exempleou d'essayer de voir les autres alternativesde sources d'emplois à proposeraux populations habituellementconcernées par cette activité commel'artisanat (briqueteries, etc.), le petit commerce,la pêchedans le lac, etc.

)u (HYDROPLAN n Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 28

3.1.3.2.4.Infrastructures routières et ouvragesd'art. a) Impacts. Les dégâtssur ces infrastructuressont bien connus.Lorsque les lits des rivières sont inondés,celles-ci se cherchentun nouveautracé et débordentsur les routes et les pontsde la capitalequi s'écroulent.Le manqueà gagnerest alors importantpour l'Etat pour lestravaux de remiseen état des routeset de constructionde nouveauxponts. L'aménagementdes rivières préservera donc ces infrastructures et permettra l'économie des fonds généralement utilisés à la réfection des routes et à la constructionde nouveauxponts. b) Mesureset recommandations. Enplus d'une bonneprotection des ouvrageset d'un entretienrégulier, il faut procéder à une surveillanceet inspectiornpériodique afin de prévenir les catastrophes éventuelles.

3.1.4. Plande suivi et contrôle. La prise en compte des mesuresenvironnementales pendant et aprèsl'exécution des travauxn'aurait pas de senss'il n'y avait pasde systèmequi permettede contrôlerleur miseen applicationet de faire un suivi mêmeaprès les travaux. Il doit y avoirdonc une continuitéentre les études,l'exécution et l'après-exécutionen ce qui concernela mise en oeuvrecorrecte des mesureset recommandationsprévues quelque soit leur nature sansquoi l'objectiffinal de l'étuded'impact environnemental ne seraitpas atteint. Pendantl'exécution des travaux, I'ABURTIPsupervisera la surveillanced'un bureau d'études désigné à cet effet. Pendant la phase exploitation, comme l'ABURTIP n'existeraplus, il faudraun comité permanentcomposé de quatrepersonnes, à savoir un cadre de la Direction Généralede l'Urbanisme et de l'Habitat, un cadre des SETEMU,un cadrede la DirectionGénérale de l'INECNet un cadrede la Municipalité de Bujumbura.Une ordonnancenommera ces personneset préciseraleur cahierdes charges.

3.2. Assainissementdu quartier de BUYENZI. 3.2.1. Descriptiondu projet et de sa zone d'influence. Le projet consisteen travauxde voirie et de drainageen vue d'améliorerles conditions de vie des populations.Le choixa été porté dansun premiertemps aux avenuesn° 5, 9, 10, 21 et 25 totalisant3.060 ml. Le quartier de BUYENZIest l'une des 12 zonesde la municipalitéde Bujumbura.Ce quartierfut créé en 1938.Il a aujourd'huienviron 140 ha. Cettezone est délimitéeau Nord par la rivière NTAHANGWAet la chausséedu Peuple Murundiconstitue une limite à son extensionEst en la séparantde BWIZA.

uHYDROPLAN 1 ) ngenieur-GesellschaftmbH Etudedune méthodologied'évaluation de l'impact du Prolet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 29

Vers le Sud, le Bd du Port, prolongé par l'Avenue de la Jonction délimite la zone de BUYENZI et fait frontière de celle-ci avec la zone de ROHERO.A l'Ouest, l'Avenue RWIHINDAraccordée à la rue de la RUVUBUen direction de l'Ouest sépare la zone de BUYENZIdu Quartier Industriel. En bas de la 25è'e Avenue, sa limite avec le quartier Industriel est constituée par un collecteur d'eau pluviale qui drainait avant d'être bouché par les eaux pluviales vers la rivière . Le quartier de BUYENZI est construit sur un modèle d'un plan en damier. Les voies sont régulières et parallèles se recoupant perpendiculairement. Elles forment une grille d'îlots de formes et de dimensions régulières mis à part les îlots qui se trouvent à l'extrémité Nord du quartier où la délimitation n'est pas toujours continue. Les voies sont numérotées de la lè'eavenue à la 25èmeAvenue. Les transversales, celles perpendiculairesà ces premières, sont les limites Nord et Sud des îlots. Elles sont au nombre de six et les deux premières à partir de la rivière NTAHANGWA ne sont pas partout continues.

3.2.2. Descriptionde l'état zéro (situationexistante). 3.2.2.1. Environnementphysique et biologique. 3.2.2.1.1. Conditionsclimatiques. Les conditions climatiques de la zone de BUYENZIsont les mêmes que celles prévalant dans la ville de BUJUMBURA, à savoir le climat tropical à longue saison sèche de la plaine de l'lmbo.

* Précipitations. Elles sont caractérisées par des pluies relativement peu importantes. Les totaux annuels dépassent rarement 1.100 mm, pouvant descendre aux environs de 600 mm certaines années(558,1 mm en 1995)et le nombre de mois secs varie entre 5 et 7 mois consécutifs auxquels s'ajoute le mois de février. La saison des pluies s'étend ainsi de septembre à mai, mais la période effective de pluies commence au mois d'octobre pour se terminer en avril.

* Températures. La plaine de l'lmbo constitue la région la plus chaude du pays, avec une température moyenne supérieure à 230. Le climat, particulièrement la saison des pluies, a des répercussions sur l'état de la voirie et des canalisations. La saison des pluies provoque des inondations et partant une stagnation des eaux pluviales dans les rues étant donné le sous-dimensionnement des canalisations et le manque de curage de celles-ci. Les autres phénomènes climatiques tel que la température et l'humidité influencent la stabilité des matériaux, d'où la rupture des liants hydrocarbonés qui est suivie par la fissuration des ouvrages.

)U(HYDROPLAN lngenieur-Gesellschaft mbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 30

3.2.2.1.2. Topographie. Lequartier de BUYENZIest bâti sur la troisièmeterrasse qui dominele lac Tanganyika. Au fur et à mesurequ'on avancede l'Ouestvers l'Est, l'altitudevarie faiblement,mais, arrivéà la 16emeAvenue, on remarqueune variationsensible de niveau qui différencie la partieOuest appelée RUVUMERA de la partieEst. Le niveaualtitudinal varie ainsi de 800 mnà 780 m en allant d'Esten Ouest.

Ainsi, la 5ème, la gème et la 10 `meAvenue appartiennent à la partie haute tandis que la 21ème et la 25 èm`Avenue appartiennent à la partie basse. L'intensification de l'érosion est ainsi plus forte dans la partie haute que basse,ce qui explique peut-êtreque les ouvragesd'assainissement sont plus souventobstrués dans la partie hauteque basse (5èmeAvenue, gme Avenue, 1 0ère Avenue).

3.2.2.1.3.Géologie et géomorphologie. * Géologie. * Lithologie. Le quartier de BUYENZI,tout comme la ville d'ailleurs,occupe les terrains d'un âge relativementrécent: le fossé formé par la plainede l'Imbo est comblé en effet par les formations superficielles datant de l'époque quaternaire.

- ITectonique. Les mouvements tectoniques qui ont donné naissance au Rift occidental dont fait partie la ville de Bujumbura, correspondent à de vieux accidents du secondaire et mêmedu précambrien avec la plus grande intensité de ces mouvements au miocène. Cette action s'est accompagnée d'un soulèvement des horsts et d'un affaissement du graben. A la suite de ces mouvements du tertiaire, la région a été fracturée. Actuellement, elle est jalonnée par de nombreuses lignes de faille.

- Géomorphologie. La plaine de l'lmbo dont fait partie la ville de BUJUMBURAen général et le quartier de BUYENZIen particulier correspond à une partie du fossé du TANGANYIKA autrefois sous les eaux. C'est à la fin du pléistocène que le tracé approximatif du rivage actuel du lac se réalise suite à l'ouverture du chenal de la LUKUGA. Obligé désormais de déverser ses eaux dans le Bassin du Congo, le lac se retire progressivement sur son emplacement actuel. Les régressions successives ont mis à jour les différentes terrasses lacustres reconnaissables dans le paysage actuel.

3.2.2.1.4. Pédologie. Le quartier de BUYENZI s'intègre dans le type de sols de la plaine fluvio-lacustre de la région côtière du lac TANGANYIKA. On y rencontre les régosols sablonneux lacustres. Dans les dépôts alluvionnaires, les régogleys sont les mieux représentés. Dans la fraction argileuse, la kaolinite et la montmorillonite dominent. Quant à l'aptitude de ces

n Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodoiogie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 31 sols, hormis les régosols sablonneux à productivité généralement faible, les autres matériaux ont une productivité élevée conditionnée par des aménagements spécifiques.

3.2.2.1.5.Hydrologie. Le quartier de BUYENZIest en bordure de la rivière NTAHANGWAqui prend sa source dans les hauteurs surplombant la ville de BUJUMBURAà une altitude de 2.520 m. La superficie de son bassin hydraulique est de 110,35 km2. Le problème fondamental ici est que les collecteurs chargés de déchets de toutes sortes en provenance du quartier de BUYENZI les déversent dans ce cours d'eau constituant ainsi une menace de pollution pour non seulement cette rivière mais aussi pour le lac.

3.2.2.1.6.Environnement biologique: faune et flore. Le quartier de BUYENZIétant un quartier urbain et de surcroît surpeuplé, est dépourvu de formations végétales et de faune à part quelques palmiers et autres rares arbres qu'on voit ici et là. Les poissons de la NTAHANGWA et du lac TANGANYIKA constituent la faune aquatique.

3.2.2.2. Environnementhumain et socio-économique. 3.2.2.2.1.Aspects démographiques. Le quartier de BUYENZIqui comptait 6.375 personnes en 1947 était peuplé d'environ 58.250 personnes en février 1997.

Les avenues concernées par le projet sont peuplées de la manière suivante: 5 'me avenue1.650 personnes,9èe' avenue 2.657 personnes,10" avenue2.899 personnes, 21 "mo1.395 personnes et 25éne 1.078 personnes. C'est le quartier le plus densément peuplé de tous les quartiers de la ville de BUJUMBURAavec 416 habitants à l'hectare. Le quartier a ces dernières années connu des flux de population en provenance de la République Démocratique du Congo au plus fort de sa crise politique. Ces populations habitaient les localités de BUKAVU et d'UVIRA et qui ont par la suite regagnés certains quartiers de BUJUMBURAet en partie celui de BUYENZI. BUYENZI étant le quartier qui a connu lors de cette crise moins de violence (une seule fois en 1995), on comprend bien qu'il sert de refuge densifiant davantage le quartier. On y trouve en effet des populations jadis habitant les quartiers de KAMENGE, KINAMA, des populations en provenance de centres de l'intérieur comme RUMONGE, CITITOKE,ou tout simplement en provenance des zones rurales de l'intérieur du pays. Cette forte population draine de fortes quantités de déchets sans pouvoir les évacuer tous autrement que dans les canalisations malheureusement tel que nous l'avons remarqué sur le terrain.

U (HYDROPLAN n Ingenieur-GesellschaftmbH du quartier de Buyenzi.N ;ssstst tt ~Carten°1:- Localisation -~ ~ ~~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~~~~~~~- F'~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~'

,. * , - s ,CARAvA

5R OPTS, UTERER.E ,-' BuKIP.SA:'#o,

- -~~z~ NGE GAISENYI~ **O

KA E'GF\I S il -l QUARTIER INDUSJTRIEL Ma NUTANGA | < ~~~~~~~~~~KIGOBE _GîHOSHA

z m B IZA E Gm~~~~~~~~~KUNIGU NYAKA8A 4

- -A RTIERb.. RmOEu

Zône d'étude - ET- , _- +# K1IJJNDO/IX -. ~Lmwn'tedes-- f USAGA quor tierss - -5

- I R - X

: KANYQSHANYO i hlle:1162 5QOe1iIe - JB0V193, g ne r t~ ti t p ET LE S 5

co0 cEtÉES -B L

,I. PI_I t-_! \ aos

,Uuy,s r:r_, 'i~ iJj =4az

A S~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~U Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page32

3.2.2.2.2.Habitat. A BUYENZIcomme dans la plupart d'autresquartiers populaires, les habitationssont en grande majorité constituées par le «

3.2.2.2.3.Assainissement. Dans la zone de BUYENZI,l'assainissement est au plus bas niveau. Le quartier ne disposepas de réseaud'évacuation des eauxusées et mêmeles ouvragesexistants de canalisationsd'eau pluvialesont mal utilisés,insuffisants ou sous-dimensionnésà tel point que certainspropriétaires de parcellesont tracé des rigoles le long de la voirie pour drainer les eaux pluviales venant des toitures et les eaux résiduaires des branchementsd'eau potable. Mais ces rigoles n'ont pas de forme ni de dimension requiseet ne laissentpas l'eau s'écoulernormalement. Souvent, ces rigoles sont sans issueet faute d'aboutir dansdes évacuateursmaçonnés, elles finissentpar déverser l'eaucarrément dans la rue. Cela n'est pas sans dangercar une fois que les canalisationssont bouchées,elle ne peuventplus drainerles eauxet on assisteà une stagnationd'eau de mauvaiseodeur et abritant plusieurs organismesmicrobiens qui sont généralementvecteurs de plusieursmaladies. Lesdifficultés ne sont passeulement l'évacuation des eauxusées. Les déchetssolides surtout les ordures ménagères,sont évacuéeset jetées n'importe où le long des avenueset même dans les collecteursd'eau pluviale et en bordure de la rivière NTAHANGWA. De même,on retrouvedes carcassesde véhiculesde part et d'autre de la rue et même au milieu de la chaussée,favorisant la pullulationde moucheset de moustiques. Enfin, beaucoupde parcellessont sans poubelleset certaines sont sans latrines et dansd'autres les latrinessont mal entretenues. Le quartierde BUYENZIdispose donc d'une voirie en terre dépourvueen grandepartie d'un système de drainage des eaux pluviales adéquat. D'où une dégradation progressiveet accruede la voirie. L'état de la voirie dépend donc énormément du système d'évacuation des eaux pluviales. L'assainissementest donc une urgence pour ce quartier notamment par un bon systèmede drainagedes eaux pluvialessi l'on veut à terme améliorerle cadre de vie de la population.

AUIHYDROPLAN n Ingenieur-GesellschahtmbH Etude d'une methodologie d'eva.uatio" ce rmpaci du Projet ces Travaux PubIocse- de Creationd'Emplo s sur env,ronnement Page33

%bW-~a

.. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~..

-~~~~~~~~-.

0 Photo n 5 Une partie =iwdu "=caniveau*. +'iA a. éte4- bouchee au second plan de la photo et a fini par disparaître à la 2 5ém` Avenue.

,,~~~~~~~~~~~~ '~,,tts,, F'_ _- ~ ~~'7 -m ' '.

~AA~l . _- -. *':i .~ * ____

Photo n°6: Collecteur principal sortant de la 25 èmeAvenue et allant vers la NTAHANGWAmais bouché.

` HYDROPLAN I;ngenieur-Gesellschaft mbH Etuded'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 34

3.2.2.2.4.Activités économiques du quartier. C'est de loin le secteur non structuré qui est le plus représentédans ce quartier et comprendles activitésartisanales comme la menuiserie,la soudure,la réparationde véhicules,la carrosserie,la réparationdu matériel électroménager,la couture, la coiffure,le petit commercedans les kiosques,etc. Lesactivités économiques sont plusdynamiques dans la partiehaute et au marchéde RUVUMERA. Lesdifférents ateliers de soudure,de menuiserieet les garagessont érigésle long des avenues,réduisant du coupleur largeuret gênantla circulation. Il existe aussi dans les parcellesou sur les trottoirs la vente de quelques produits généralementalimentaires en plusdes boutiques,salons de coiffure,moulins, etc. Enfin, le quartier de BUYENZIest aussi un marchéclandestin de plusieursproduits volésou fraudés: essence,pièces de véhiculesvolées, appareils de tout genre,etc. Bref,une part importantede la populationde BUYENZIest employéedans l'artisanat, le petit commerce,le transportavec un impactparfois négatif sur l'environnementdu quartier: déchets,emballages, détritus de tout genre,etc., finissantpar encombrerles rueset bouchantles canalisations.

3.2.3. Détermination des impacts attendus du projet sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. L'objectifultime de ce projet est de prévenirdans le futur les dégradationsconstatées actuellementet un meilleur assainissementdu milieu pour un mieux être de la populationdu quartier.

3.2.3.1. Sur l'environnementphysique et biologique. 3.2.3.1.1.Conditions climatiques. a) Impacts. L'étatzéro a montréque le climat,particulièrement la saisondes pluies,provoquait des inondationsentraînant une stagnation de l'eau dansles rues et uneérosion de celles-ci étant donné surtout l'insuffisanceet le sous-dimensionnementdes ouvrages et le manqued'entretien. Les différentstravaux de voirie et de drainagene pourront évidemmentmodifier en aucune façon la forte intensité des précipitations en saison des pluies et le ruissellementqui s'ensuitet qui est à l'originedes débordementsde l'eau pluvialedans les rues du quartier. Par contre, les ouvragesbien dimensionnésqui seront proposésdans le cadre de ce projet et surtout bien entretenusrégulièrement (curage) pourront contenirles eaux de ruissellementpendant la saison des pluies et, de cette façon, éviter les inondations habituellementconstatées dans les rues.

Au(HYDROPLAN n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologte d'évaluationde l'impact du Protet tes Travaux Publbcset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 35 b) Mesures et recommandations. Il est recommandé lors des travaux de mettre en place des ouvrages bien conçus après une bonne étude d'assainissement comprenant la détermination des bassins versants qui recueillent les précipitations sur lesquelles est basé le calcul de l'égout collecteur, puis le calcul du débit des eaux pluviales à évacuer dans chaque collecteur et le sens de l'écoulement des eaux (la pente). Il importe aussi de porter une attention particulière lors de l'exécution des travaux à la qualité et aux caractéristiquesdes matériaux utilisés. Il est recommandé également de procéder à un entretien régulier de la voirie et des ouvrages (curage) et à leur renouvellement après un certain temps. Il a été en effet constaté que les travaux de réhabilitation de la voirie, rendus nécessaires par le manque d'entretien, coûtent par rapport à celui-ci, de loin plus chers. Il est enfin recommandé, une meilleure collaboration entre les différents intervenants dans la voirie et réseaux divers, à savoir les SETEMU, la REGIDESOet l'ONATEL car chaque intervenant agit aujourd'hui de sa manière, détruisant ce que l'autre a construit ou vient de construire lors des fouilles pour les travaux neufs (installation plus raccordementset autres réparationsde panne).

3.2.3.1.2.Topographie. a) Impacts. Nous avons vu qu'à un certain niveau du quartier, les pentes étaient relativement élevées et que cela expliquerait la forte érosion que subissait la voirie. Les travaux de voirie et le drainage ne pourront pas ici non plus modifier d'aucune façon la topographie dans laquelle s'inscrit le ruissellement des eaux pluviales. Mais ces travaux une fois bien conçus pourront atténuer les effets de l'érosion de façon à acheminer les eaux pluviales vers les caniveaux qui à leur tour les conduiront vers les collecteurs principaux. b) Mesureset recommandations. A ce niveau, les recommandationssont les mêmes qu'au point 3.2.3.1.1.

3.3.3.1.3.Géologie et géomorphologie. a) Impacts. L'exécution du projet nécessitera probablement la recherche de certains matériaux dans les zones situées à proximité de la ville mais ceci ne devrait pas modifier sensiblement la morphologie du terrain.

)u (HYDROPLAN n Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page36 b) Mesures et recommandations. Si tel était le cas, on procédera dans les zones d'emprunt, à l'implantation des végétaux (paspalum, sétaria) en vue de protéger les talus.

3.2.3.1.4. Pédologie. a) Impacts. Les travaux d'exécution du projet n'auront aucun impact négatif sur les sols, plutôt, ces sols seront mieux protégés de l'érosion que par le passé par les divers travaux de voirie et de drainage. On évitera ainsi les accumulations d'eau pluviale qu'on voit habituellement au milieu de la chaussée. b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ou recommandation particulière n'est à faire à ce sujet si ce n'est que celles déjà proposées dans les points précédents.

3.2.3.1.5. Hydrologie. a) Impacts. L'analyse de l'état zéro a montré qu'à ce niveau, le principal problème était la pollution de la rivière NTAHANGWA située à proximité du quartier de BUYENZIainsi que le lac Tanganyika par les déchets en provenance du quartier. L'impact du projet sur la rivière NTAHANGWA et le lac TANGANYIKA ne pourra donc qu'être positif du fait de la protection de ces cours d'eau. b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ou recommandation particulière n'est à faire à ce sujet si des ouvrages adéquats et entretenus régulièrement étaient mis en place afin de contenir les eaux pluviales.

3.2.3.1.6. Environnementbiologique: faune et flore. a) Impacts. Au niveau de l'analyse de l'état zéro, le diagnostic a montré que la faune aquatique à proximité est constituée par le poisson de la NTAHANGWA et du lac TANGANYIKA. L'impact des différents travaux sera également ici positif du fait de la protection de cette faune aquatique.

)AU(HYDROPLAN /n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une methodologie d'évaluai.on de l'imDact du Proie: des Travaux Publhcs et de Creat,on dcEmplois sur 1 environnement Page 37

b) Mesureset recommandations. Ellessont les mêmesqu'aux pointsprécédents.

3.2.3.2. Sur l'environnementhumain et socio-économique. 3.2.3.2.1.Aspects démographiques. a) Impacts. Nous avonsvu que la quartierde BUYENZIétait caractérisépar de fortes densitésde populationsaugmentant ainsi les quantitésd'ordures et déchetsjetés parfoisdans la rue et les canalisations.Ici, l'impactpositif du projetsera d'aboutir à un environnement plus sainde la population.

b) Mesureset recommandations. En plus des travaux de voirie et de drainage,des mesures d'accompagnement devraientsuivre tel quele désengorgementdu quartieret la maîtrisede la fécondité. D'autrepart, les populationsriveraines devraient participer à l'entretiende la voirie et des canalisations.

Y-

à F-

Photon° 7 Mareen pleinechaussée à l'entréede la 5emeAvenue après des pluiestorrentielles.

HYDROPLAN Ingenieur-GesellschaftmbH Etuce d une methodo og e d'e,aluation de mpast du Prle: des -ravaux PuDoIzs et de Creation doEmp o s su- environnemnent Pace 38

_ e~~~~_w>; t _.

w~~~~~~~~~~~~~_

Photo n° 8 Enfant en train de déboucher un caniveauà la 25ème Avenue: un exemple à suivre par les adultes.

3.2.3.2.2. Habitat. a) Impacts. Le projet ne pourrait qu'apporter une protection à certaines habitations en voie de s'écrouler à cause des inondations dues aux eaux pluviales. b) Mesureset recommandations. Il est recommandé aux populations de ne plus construire tout près des collecteurs ou au-dessus des canaux d'évacuation d'eau pluviale comme cela se remarque aujourd'hui. La Direction Générale de l'Urbanisme et de l'Habitat devrait faire appliquer la réglementation en matière d'urbanisme et prendre les mesures qui s'imposent.

3.2.3.2.3. Assainissement. a) Impacts. Nous avons remarqué que la mauvaise voirie et le mauvais drainage entraînaient pour les populations résidant le quartier, une mauvaise situation hygiénique et sanitaire. Le projet ne ferait qu'améliorer en conséquence la situation sanitaire des populations.

- HYDROPLAN i IngenieurGesellschaft mbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 39

b) Mesureset recommandations. Outre les travaux de voirie et de drainage,il serait intéressantde prévoir plus tard aussi un système d'évacuation des eaux usées. Il faudrait aussi interdire aux populations de jeter des ordures ménagères et des déchets sur la voie publique et dans les canalisations.

3.2.3.2.4.Activités économiques. a) Impacts. Nous avons vu l'impact négatif sur l'environnement de certaines activités économiques dont certaines s'exercent dans la rue ou à l'intérieur des parcelles dans de mauvaises conditions hygiéniques. Le projet améliorera sans aucun doute l'environnement hygiénique des activités vu que l'assainissementserait garanti. b) Mesures et recommandations. Les travaux devraient s'accompagner d'un meilleur aménagement et d'une meilleur gestion de l'espace des avenues en vue de distinguer les activités à y pratiquer et celles interdites et les zones réservéesà chacune des activités. La Municipalité devrait en plus veiller à ce que les auteurs des dégâts sur la voirie et les ouvrages d'assainissementcontribuent à leur remise en état.

3.2.4. Plan de suivi et contrôle. La surveillance des travaux se fera lors de la mise en oeuvre de ce projet par un Bureau d'Etude habilité sous l'autorité de l'ABURTIP.A ce moment, le Bureauveillera à la prise en compte des mesures et recommandationsproposées à cet effet. Mais le suivi et le contrôle se fera non seulement pendant la phase chantier mais également après l'exécution du projet. En effet, on ne devra pas oublier que la phase après exécution est très importante pour apprécier non seulement le moment et les travaux d'entretien des ouvrages mis en place mais aussi pour évaluer l'efficacité des mesures et recommandationsproposées. Comme l'ABURTIP n'est pas une agence pérenne, le suivi et le contrôle après l'exécution exigera évidemment la mise sur pied d'un organe permanent désigné à cet effet. Nous proposons pour ce projet à titre indicatif un comité composé d'un Représentantde la Mairie qui assurerait la présidence, un Représentantdes SETEMU, un Représentant de la Direction Générale de l'Urbanisme et de l'Habitat et un Représentantde l'Institut National de l'Environnement et la Conservation de la Nature. Une ordonnance signée conjointement par le Ministère de l'intérieur et des Travaux Publics et de l'Equipement désignerait les membres de ce comité en précisant le cahier des charges de ce dernier.

(HYDROPLAN Ilngenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologie d'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'EmDlois sur l'environnement Page 40

3.3. Pavagede l'Avenuedes Euphorbes,du Tronçonde l'Avenuede la Missionentre le Bd. de l'UPRONAet l'Avenuede l'Université et la rue de l'U.T.B.à NGAGARA. 3.3.1. Descriptiondu projetet sa zone d'influence. Le projet consisteau pavagede l'Avenuedes Euphorbes,du Tronçonde l'Avenuede la Missionentre le Bd de l'UPRONAet l'Avenuede l'Universitéet la Rue de l'U.T.B.à NGAGARA. Troistypes de voiesexistent aujourd'hui dans la ville de Bujumburasi l'on considèrele revêtement: les routes bitumées,les routes en terre et les routes pavées.De cette dernièrecatégorie, il en existedéjà deux: la Ruede l'Aviationet la Ruedes Eucalyptus. Actuellement,on est en trainde paverles alentours de Palaisdes Arts et de la Culture, devantSOMECA, devant le CentreCulturel Français et au MuséeVivant. Lazone d'influence du projetconcerne ici à la fois la zoned'extraction des pavéset la ville de Bujumburaoù se situentles ruesà paver. En raison des contraintesliées à la sécurité,nous n'avons pu nous rendreque dansle site de KARAMAsitué à une dizainede km de Bujumburasur la RN1. Ce site a l'avantaged'être situéà proximitéde la ville de Bujumbura,ce qui facilitele transport. Cesite était exploité il y a quelquetemps par les SETEMU.Aujourd'hui il est exploité par l'ONGfrançaise AFVP qui encadreune centaine de jeunesexploitants de la région. Cette carrièreest situéeaux premierscontreforts des MIRWA.Elle est composéede deuxparties : une premièrepartie abandonnée car ne contenantplus de pavéset une deuxièmeen activité. Lesite est à proximitéd'une zone de multiplescultures et unezone de savanes. Desvoies projetéesd'être pavées, trois appartiennentau quartier ROHERO: l'Avenue des Euphorbes,le tronçon de l'Avenuede la Mission entre le Bd de l'UPRONAet l'Avenuede l'Universitéet uneau quartierde NGAGARA: la rue de l'U.T.B. Le quartier de ROHEROfait partiede la zone ROHEROqui, de toutes les zonesde la Municipalitéde Bujumbura,a le plus grand réseau de voiries: 56,9 km de voies asphaltées,87,0 km de voiesen terre en 1992,contre 9,9 km de voies asphaltéesà NGAGARAet 31,4km de voiesen terre. Cettesuprématie en réseaude voiries du quartierde ROHEROtant en quantitéqu'en qualité s'explique par plusieurs raisons. ROHEROest d'abord l'ancienne zone résidentiellede la capitale.On y observeencore aujourd'hui de vieilles maisonsdatant de l'époquecoloniale. Mais on y observeaussi de plus récentesvillas qui abritentles hautsfonctionnaires de l'Etat,quelques grands commerçants de mêmeque les agents des missionsdiplomatiques et du systèmedes NationsUnies. L'autrefacteur est le rôlepolarisant du centreville qui confèreau quartierROHERO une infrastructureroutière de qualité. L'asphaltagedes rues s'y est généralisédès la colonisation.De ce fait, ROHEROoccupe une position de carrefourd'où partentdes axes principauxqui desserventles quartierspériphériques et l'intérieur du pays ainsi que les pays limitrophesoffrant ainsi des facilitésde communicationet d'échanges.Il s'agit des routes nationalesRN1 (vers GITEGA),RN3 (vers RUMONGE),RN4 (vers Congo),RN7 (versJENDA). )u(HYDROPLAN /n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Créationd'Emplois sur l'environnement Page41

ROHERO est le quartier où sont concentrées différentes fonctions. Les activités commerciales: marché central, magasins et boutiques alimentaires, d'habillement, de commerce général, d'articles divers. Le secteur tertiaire y a aussi érigé siège: banques, institutions financières, assurances, professions libérales, services divers. ROHERO est également le siège des administrations publiques, parapubliques et même privées. Enfin, la zone de ROHEROconcentre une gamme variée d'activités artisanales, industrielles, semi-industrielles: divers métiers de réparation (cordonneries, réparations, mécaniques diverses, etc.), boulangeries et pâtisseries, boucheries, ateliers de couture, menuiserie, petites imprimeries, papeteries. Bref, la zone de ROHEROest le coeur même de la ville de BUJUMBURAet est même son berceau. La zone constitue enfin un ensemble de quartiers à vocations différentes: résidentielle haut standing, commerciale, industrielle, mixte (commerciale/ résidentielle). Mais la qualité de la voirie de ROHEROn'est pas à la hauteur de ses multiples fonctions. Certaines rues goudronnées datent de l'indépendance et par conséquent dégradées. D'autres sont en terre. C'est le cas de l'Avenue des Euphorbes, du tronçon de l'Avenue de la Mission entre le Bd de l'UPRONAet l'Avenue de l'Université. L'Avenue des Euphorbes est au coeurmême de la zone résidentielle, la route est très fréquentée reliant les habitations aux administrations, au marché central,etc. Elle est à proximité des infrastructures importantes : Cathédrale Regina Mundi, Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, Direction Générale de l'Hydraulique et des EnergiesRurales, Building des Finances.Elle permet la liaison des quartiers ROHERO,KABONDO et KININDO. Le Tronçon de l'Avenue de la Mission entre le Bd. de l'UPRONA et l'Avenue de l'Université a également son importance car étant le prolongement d'une des grandes avenues commerçantes de la capitale (Avenue de la Mission) et se dirigeant également vers le marché central. Mais aussi ce tronçon va vers le quartier de BWIZA en passant par l'Ecole Indépendante.Ceci pour dire que ce tronçon est très fréquenté surtout aux heures de pointe. Le quartier de NGAGARAest situé entre les quartiers de CIBITOKEet KAMENGEau Nord et au Nord-Est et les quartiers de BUYENZI,BWIZA, NYAKABIGAau Sud-Ouestet Sud-Est. Le quartier est constitué d'habitat intermédiaire pour fonctionnaires de l'Etat et du secteur tertiaire. Anciennement appelé OCAF, ce quartier a été créé au temps de la tutelle, pour loger les fonctionnaires de la ville et l'habitat et s'est ensuite développé par des initiatives individuelles. A part cette fonction résidentielle, les autres sont peu représentées : ici et là quelques boutiques, buvettes, cordonneries, etc. La principale activité est représentée par le marché où aboutit la rue de l'U.T.B. concerné par le projet. Outre le marché, la rue de l'U.T.B. conduit vers la station HB et la station FINA et le parking des Bus et Taxis. A part l'Avenue qui traverse en deux le quartier de NGAGARA,l'Avenue du 5 février et le tronçon qui relie le rond point du camp Militaire à CECINGA,toutes les autres rues sont en terre.

)u (HYDROPLAN \ Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une méthodoIcgie d'evajuatlor oe l'impact du Projet ces Travaux Pubi cs et de Creaticn d'cmp o s su- envi-onnernen! Page42

3.3.2. Descriptionde l'état zéro (situationexistante). * Zone d'extraction: KARAMA 3.3.2.1. Environnementphysique et biologique. 3.3.2.1.1.Conditions climatiques. Cette zone d'extraction des pavés est caractérisée par le climat de MIRWA située entre 1.100et 2.000 m d'altitude.

- Précipitations. Le rythme des pluies est marquée par une saison sèche s'étalant sur quatre mois, de juin à septembre compris et d'une saison des pluies enregistrant deux maxima en novembre et surtout en avril.

- Températures. Cette zone connaît des températures assezfraîches, où les moyennes sont inférieures à 18'C. Les températures minimales restent très basses et l'élévation thermique dans la journée n'est jamais très forte. Les amplitudes journalières sont plus élevées que sur la crête et les amplitudes annuelles relativement marquées.

-b 4**~ __ 1';

Photo n° 9 Un exemple de voie pavée dans la ville de Bujumbura: la rue des Eucalyptus

HYDROPLAN Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une methodolog,e d'evaluat,on de 1' mpact a, Pro et ces -,a,aux Publcs et de Creat on d'Emplo,s s.. 'en,,ronnempnf Page 43

Photo n° 10 Flaques d'eau dans une des voies à paver rue de la Mission (prolongement).

3.3.2.1.2.Topographie. Le site de KARAMA est situé sur les premiers contreforts des MIRWA sur le versant occidental de la crête, à une altitude comprise entre 900 et 1.100 m. La zone des MIRWA est un versant abrupt et très disséqué reliant les basses terres de l'lmbo à la crête. La moyenne des pentes est très forte. En effet, l'altitude s'élève de 900 à près de 2.000 m.

3.3.2.1.3.Géologie et géomorphologie. * Géologie.

- Lithologie. Le site de KARAMA est constitué principalement de quartzites qui sont les matériaux les mieux indiqués pour l'usage en pavé. Dans ce même site, on y rencontre des matériaux latéritiques et sable pour la couche de fondation.

- Tectonique. Les MIRWA sont caractérisés par des aplanissements sur sédiments lacustres qui ont été surmontés par des formations de piémont.

- Géomorphologie. HYDROPLAN lngenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 44

Les MIRWA constituent le versant occidental de la crête, chute brutale de la montagne sur l'Imbo; il s'agit d'un abrupt de faille complexe. En quelques km, on franchit une dénivellationde 1.300 m environ.

3.3.2.1.4. Pédologie. Lesversants des MIRWA sont coiffés par des sols récentstropicaux. La productivité de ces sols est conditionnée par des mesures anti-érosives.

3.3.2.1.5.Hydrologie. La région des MIRWA est caractériséepar de véritables gorges où les rivières tendent à régulariser leur pente subissant une reprise d'érosion, en raison d'un écoulement d'eau plus important (pluies plus abondantes et ruissellement plus actif). Le lit mineur des rivières s'élargit au dépens des alluvions anciennes, par évolution rapide des méandres qui sapent la base des collines et avivent par là l'érosion des versants. Près du site de KARAMA coule une petite rivière, la GASENYIoù on fait descendre du haut de la colline les matériaux pour les récupérer ensuite en bas.

3.3.2.1.6. Environnement biologique: faune et flore. On ne remarque pas la présence de faune dans la zone d'extraction des pavés. Par contre, la végétation naturelle est présente dans les environs du site, représentée par une savanearborée par endroits.

3.3.2.2. Environnement humain et socio-économique. 3.3.2.2.1. Aspects démographiques. La région environnante de KARAMA s'est vue ces derniers temps se dépeupler en raison de la crise socio-économique du pays. La population est aujourd'hui dans les camps de regroupés sur les hauteurs qui surplombent la ville de Bujumbura. Mais cette situation n'a pas empêché la mise à disposition d'une main-d'oeuvre assez importante pour l'extraction des pavés.

3.3.2.2.2. Habitat. On remarque dans les environs de la zone d'extraction beaucoup de maisons détruites ces dernières années suite à la crise.

3.3.2.2.3. Activités économiques. Outre cette activité génératrice de revenus, la région de KARAMA fait des échanges de produits agricoles avec la ville de Bujumbura: bananes, haricots, fruits. La zone à

)C\(luHYDROPLAN 1 ) Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologied'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 45 proximité est en effet cultivée de haricots, bananiers, maniocs, palmiers, manguiers, etc.

* Ville de BUJUMBURAoù se situentles rues à paver. La situation existante dans la ville de BUJUMBURAoù se situent les rues à paver est la même que celle décrite dans le point 3.3.1. et dans le projet sur l'assainissement du quartier de BUYENZI en ce qui concerne l'environnement physique, biologique et l'environnement humain et socio-économique.

* Etat de la voirie Les voies à paver sont toutes en mauvais état aujourd'hui. L'augmentation du trafic, le manque d'entretien, l'absence de drainage adéquat ont fait que ces voies se sont dégradées au fil du temps. Pendant la saison sèche, elles sont poussiéreuses tandis qu'en saison des pluies, on remarque la présence de boue et de flaques d'eau en pleine chaussée.

3.3.3. Détermination des impacts du projet sur l'environnementet propositionsdes mesureset recommandations. * 0Zoned'extraction :KARAMA 3.3.3.1. Sur l'environnementphysique et biologique. 3.3.3.1.1.Conditions climatiques. a) Impacts. Aucun impact négatif n'est attendu. b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ni recommandation n'est à faire à ce sujet.

3.3.3.1.2. Topographie. a) Impacts. L'impact attendu est l'altération du paysage avec comme conséquence l'érosion des terrains utilisés comme gîtes et carrières. b) Mesures et recommandations. Il est recommandé de procéder à l'aménagement des bassins versants notamment par le reboisement pour atténuer les effets de l'érosion.

u(HYDROPLAN / Ingenieur-GeseilschaftmbH otude d une metnoaologie d'eva uat or oe 'impact d. Projet Ces Travaux Publ cs et de Creation d'Emplois sur 'env ronneme nt Page 46

3.3.3.1.3.Géologie et géomorphologie. a) Impacts. Les travaux d'extraction provoquent l'instabilité des terrains et des éboulements ont été remarqués. b) Mesureset recommandations. Il faudra procéder à l'implantation des végétaux dans les zones d'emprunt des matériaux.

*,~~~~-,. -s 1,-X. ,

rAI"~~~~~~~~~~0

;,- 1, *%

;'hoto n° 11: Une vue de la carrière de KARAMA: au premier plan un site abandonné et à l'arrière plan un site en activité avec descente des matériaux dans la rivière GASENYI. ^-* .,- _

Photo n° 12: Pavés de KARAMA attendant d'être chargés et transportés à Bujumbura.

'HYDROPLAN I e ngenieur-GesellschaftmbH Etude dune méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publitcs et de Creatior d'Emplois sur l'environnement Page 47

3.3.3.1.4.Pédologie. a) Impacts. Aucunimpact n'est attenduétant donné que ces sols de versantsétaient peu cultivés avant.

b) Mesureset recommandations. Aucunemesure ni recommandationn'est à faireà ce sujet.

3.3.3.1.5.Hydrologie. a) Impacts. L'impactobservé par le consultantest la pollutionpar les poussièresfaites à la rivière GASENYIoù l'onfait descendreles matériauxavant de les récupérer.

b) Mesureset recommandations. Il faudrait faire en sorte que les matériauxsoient récupérésavant d'arriver dans le coursd'eau.

3.3.3.1.6.Environnement biologique: faune et flore. a) Impacts. Au niveaude la flore, l'impactobservé par le consultantest le déboisementà proximité des carrièresétant donné l'utilisation du bois pour le chauffagedes grossespierres avantde les concasser.

b) Mesureset recommandations. Il est recommandéde procéderau reboisementchaque fois que ce sera nécessaire dansla régionenvironnante.

3.3.3.2. Sur l'environnementhumain socio-économique. 3.3.3.2.1. Aspectsdémographiques. a) Impacts. L'impactest ici hautementpositif, vu les emploiset les revenusissus de cetteactivité. Les seuls impactspour les ouvriers sont les risquesde blessureset d'accidentsdus parfoisaux éboulementsainsi que le bruit et les poussièresgénérés par l'extractionet la taille des pierres.

)U(HYDROPLAN n Ingenieur-GesellschahtmbH Etude d'une méthodologie d'éeaiuation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Creation d'Emplois sur l'environnemernt Page 48

Les bennes trop chargéesde pavés peuvent occasionner des accidents aux passants et aux autres véhicules par quelques pavés qui peuvent tomber dans la chaussée au cours du transport. Pendant la phase d'exploitation, le passage des véhicules occasionnera un plus grand bruit que sur les routes asphaltéesmais cet inconvénient est mineur. L'autre impact négatif est constitué par les maladies, notamment le paludisme du fait de la stagnation de l'eau dans les excavations.

b) Mesureset recommandations. Des consignes de sécurité et des masques sur le chantier doivent être donnés aux ouvriers. Les bennes devront ne pas être trop chargées et les conducteurs devront rouler avec prudence. Il faudra assurer enfin la revégétation des sites anciennement extraits des matériaux et abandonnés.

3.3.3.2.2. Habitat. a) Impacts. Aucun impact négatif n'est attendu.

b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ni recommandation n'est à faire à ce sujet.

3.3.3.2.3. Activitéssocio-économiques. a) Impacts. Les revenus issus de cette activité généreront une masse monétaire importante pour la région au même moment que se consolidera le métier de tailleur de pierres qui revalorisera la pierre comme ressource naturelle abondante dans le pays. L'impact négatif est la perte de quelques terres agricoles mais il est mineur étant donné que les carrières sont généralement sur des versants peu cultivés. b) Mesureset recommandations. Il faudrait encourager ce genre de métier dans l'optique de promouvoir les activités extra-agricoles en milieu rural burundais surexploité.

)'(neiHYDROPLAN / Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une methodologied'evaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page49

* Ville de Bujumbura où se situent les rues à paver.

- Sur le plan socio-économique. a) Impacts. Les impactssont plutôt positifs: augmentationd'emplois généréspar le pavage des rues, réductiondes chargesd'entretien car les pavés sont plus faciles à entretenir, économiede devisespour l'achat de bitumes. b) Mesureset recommandations. Aucunemesure ni recommandationn'est à faire à ce sujet.

- Sur la voirie. a) Impacts. Lesimpacts positifs sont ici aussinombreux: durée de vie plus longuepour ces voies par rapportà cellesasphaltées, diminution sur ces voies du nombre des accidentspar rapportaux routesen terre, conduiteplus aisée et plus confortableque sur les routes en terre,etc. b) Mesureset recommandations. Il faudrait généraliserle pavagesur les voies secondairesde la capitaleet les centres urbainssecondaires du pays.

3.3.4. Plande suiviet contrôle. Lasurveillance, le suivi et le contrôleen phasechantier et exploitationseront menés de la mêmemanière que dansles projetsprécédents à part que dansle comitéde suivi on devraici y mettreun représentantdes ouvriers.

)U(HYDROPLAN /n \ ngenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 50

SOUS-PROJETSEQUIPEMENT.

3.4. Aménagementet constructiondu marchéde MWARO. 3.4.1. Descriptiondu Projet et de sa zone d'influence. Le Projet consisteraiten l'aménagementet la constructiond'un nouveaumarché au centrede MWAROà 50 m en dessousde l'ancien. A l'instardes autresmarchés construits dans les centresurbains secondaires du pays, lestravaux devraient normalement se déroulersur deuxphases:

- la phasea infrastructure» comprenantles terrassements,le revêtementdu sol, la voirie,le drainage; - la phase « superstructure» comprenantla constructiondes équipementstels que : les hangars,les boutiques,les échoppes,une boucherieet un bâtiment pour sanitaire. Le marché serait en plus équipé d'au moins deux bornes fontaineset du courantélectrique. Le centrede MWAROest aujourd'huile chef-lieude la nouvelleprovince de MWARO situéeà l'Est de la région naturellede MUGAMBAavec au Sud et à l'Est la région naturelledu BUTUTSIet au Nord-Estla région naturelledu KIRIMIRO. La nouvelle province comprend les communes de BISORO,GISOZI, KAYOKWE, NDAVAet NYABIHANGA. Lecentre de MWAROest relié à la route BUJUMBURA-JENDA(RN7) par la RN18dont les étudestechniques en vue de son asphaltagesont prévuesdans un proche avenir. Cettevoie une fois amélioréeassurera un trafic plus intenseet une liaisonbeaucoup plusrapide avec la ville de GITEGA. Le marchéde MWARO,une fois construit et aménagé,pourra étendredavantage son influencesur les régionsenvironnantes et les centresde la régiontels que KIBUMBU, GISOZI,JENDA, NYAKARARO et mêmeGITEGA surtout lorsque la RN18sera bitumée. De par sa position à proximité de trois régions naturelles,l'influence du nouveau marchéde MWAROaura comme impact la diversificationdes produits offerts: vivres du KIRIMIRO(haricots, patates douces), du MUGAMBA(mais, pomme de terre), du BUTUTSI(sorgho, bétail) sansoublier les produits en provenancede BUJUMBURAqui serontdavantage nombreux et diversifiés.

Au(HYDROPLAN 0\ Ingenieur-GesellschaftmbH 29=15' 29 45 3oe's-= CARTE TOURISTIQUE DU BURUNDI

Echelle:1'750.000 +

v ICIRZUNDO / -> E FtA~~~~~~ +8 +,t /s 8 +

+

| -i 8 } 1 YJ t \ / -: /r ,:"r U t-'-- +

dW~~~~~~~js. -s RucUid___

,W,e d_e-___ r

lGB~ -`-' + -eBfé4--2< e ___ -__ _

,N. v h.,

C:orte n° 2: Localisation du centre de MfWARO. Etude d une methodologie d e,aluation de lI,mpact du Projet aes Tasvaux Publics e! de Creatsor d Emplois su; l environnenient Page 51

Photo no 13 Affluence de vendeurs et d'acheteurs au Centre de MWARO le jour de marché

'~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~'

Photo n0 14 Vue de l'actuel marché de MWARO avec quelques magasins et réparateursde vélos façade Est

3.4.2. Descriptionde l'état zéro (situationactuelle). 3.4.2.1. Environnementphysique et biologique. 3.4.2.1.1. Conditionsclimatiques. Les conditions climatiques du centre de MWARO se réfèrent à la station météorologique la plus proche qui est celle de GISOZI. HYDROPLAN i; 1 Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une rnéthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 52

Précipitations. La région de MWARO connaît des précipitations comprises entre 1.029 et 1.804 mm annuellement selon les données de la station de GISOZI au cours de la période 1996- 1993. La moyenne annuelle sur cette période est de 1.464 mm. Les précipitations sont donc très abondantes et sont réparties sur 9 mois consécutifs de septembre à mai.

* Températures. En se référant sur les données thermiques de la station de GISOZI,le maximum absolu des températures est voisin de 25°C tandis que le minimum absolu est voisin de 4°C. La moyenne annuelle des températures minimales est légèrement supérieure à 10°C alors que la moyenne annuelle des températures maximales est de 21°C. La moyenne mensuelleest donc relativement basse. Elle varie de 14,90Cà 16,90C.

3.4.2.1.2. Topographie. Le centre de MWARO est situé dans une région de haute altitude comprise entre 1.900 et 2.200 m. Nous sommes en effet à la charnière entre la Crête Congo-Nil à l'Ouest et les plateaux à l'Est dont la monotonie est interrompue par le massif de GIHINGA.

3.4.2.1.3. Géologie et géomorphologie. *, Géologie. Lithologie. Nous sommes à l'intérieur du système Burundien où la région de MWARO est dominée par des roches intrusives et des roches basiques surtout les gabbros et les microgabbros d'amphiboles.

- Tectonique. La région de MWARO est traversée par un réseau de failles d'orientation NE-SW. Ce qui traduit un mouvement tectonique qui a dû se produire au tertiaire au même moment que les autres bouleversements tectoniques de l'ensemble du pays.

* Géomorphologie. Géomorphologiquement, la région de MWARO est située dans les hautes montagnes du versant oriental de la Crête Congo-Nil. Ce qui donne un paysage de chaînons quartzitiques longitudinaux séparés de vallées drainées et plus ou moins parallèles: c'est un relief appalachien. Mais on observe aussi dans la région un paysage constitué de collines tantôt arrondies, tantôt tabulaires. Ce relief s'est développé dans la roche tendre (phylittes). Enfin, la région est caractérisée aussi par de larges vallées peu profondes. )u (HYDROPLAN 1 ) Ingenieur-GesellschaftmbH Etuded'une méthodologie d'évaluation de l'im,pactdu Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 53

3.4.2.1. Pédologie. Lesformations pédologiques les plus dominantessont les ferralsolsorthotypes, les ferrisolset leshygrokaolisols. La valeur agricole du premier type de soi est généralementfaible quoique souvent compatibleà un aménagementagricole tandis que le deuxièmetype a une productivité bonneà très bonne et son potentielde fertilité est très élevémais diminuépar l'action agressivede l'homme et desagents du milieu. Les hygrokaolisols,eux, sont développésdans les fonds de valléeet sont des sols à horizonshumifères à potentialitéagricole bonne.

3.4.2.1.5.Hydrologie. Le réseauhydrologique de la région de MWAROest suffisammentdense. Quatre rivièresprincipales collectent les eaux de la région: la MUBARAZIet la KANIGAau Nord-Ouest,la KAYOKWEqui draine les eaux de NYANDIRIKAet NYAGATIKA respectivementsituées au Nord et Nord-Est; enfin,nous avonsla MUSHWABUREqui draine les eaux du Sud-Ouest,du Centreet une partie Sud-Est,c'est-à-dire qu'elle collecteles eauxde KAYENZI,NYAKERERA, KAGOMA et GASUMO.

3.4.2.1.6. Environnement biologique: faune et flore. Lamise en culturede tout l'espacea fait disparaîtrecomplètement la faunesauvage et les formations végétales naturellesà tel point que ne persistequ'une flore post- culturaleou une prairie permanenteici et là essentiellementformée d'Eragrostis hispido(ishinge>. On y trouve aucun vestige de végétationprimaire, même pas secondaire.C'est une région entièrementcultivée ou pâturée.Dans certaineszones de la région existent néanmoinsdes essences tel que l'Eucalyptus,l'Acacia, les Cèdres qui ont été introduitesdepuis la période colonialeen plus d'une bambouserieici et là dans les espacescultivés.

3.4.2.2. Environnementhumain et socio-économique. 3.4.2.2.1.Aspects démographiques. L'aménagementet la constructiondu marchéde MWAROconcernera comme on l'a dit plus hautla populationà la fois des régionsnaturelles de MUGAMBA,de KIRIMIROet de BUTUTSI. La populationdirectement concernée, c'est-à-dire celle de la provincede MWAROest évaluée,si on se réfère au recensementde la populationet de l'habitationde 1990 pour les six communesqui la composent,à 204.120habitants. Il faudraitévidemment tenir compted'un taux d'accroissementdémographique national de 3% l'an. Quantau Centrede MWAROoù sera exécutéle projet, selon les chiffresdonnés par l'Administrationprovinciale, il serait habité par 360 personnesauxquelles il faudrait ajouter952 élèves du Lycée.En margede cette population,nous avonsles élèvesdu )U ( HYDROPLAN J \Ingenieur-GesellschaftmbHl Etuded'une methodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'EmDloissur l'environnement Page 54

Collège Communal qui sont externes et la population du Camp Militaire non loin du centre. Le Projet intéressera directement surtout la population - vendeurs et acheteurs - qui fréquente ce marché. Selon les estimations du Consultant, celle-ci est de l'ordre de 3 à 4.000 personnes le mercredi et plus ou moins de 5.000 le dimanche.

3.4.2.2.2.Habitat. L'actuel marché de MWARO est entouré d'une série de vieux magasins construits presque tous sur le même modèle. Il s'agit de magasins appartenant pour la plupart dans les années 80 à des Asiatiques qui par la suite sont descendus à BUJUMBURA pour des affaires beaucoup plus lucratives. Les magasins sont constitués d'un barza, d'une salle intérieure où sont étalés les articles tandis que la cour arrière est généralementréservée à l'habitation. Le Centre de MWARO a vu quelques rares nouvelles constructions s'ériger depuis qu'il est le chef-lieu de la province tel que le siège de la nouvelle province, le siège de l'Agence BGF. Il existe aussi non loin du site du nouveau marché quelques rares maisons.

3.4.2.2.3.Infrastructures routières. Le Centre de MWARO se trouve à 15 km de la RN7 BUJUMBURA-JENDA-SOURCEDU NIL, au lieu dit NYAKARARO.Le marché sera dans les années à venir relié à la ville de GITEGApar la RN18asphaltée.

3.4.3. Détermination des impacts attendus du projet sur l'environnement et propositions de mesures et recommandations. L'aménagement et construction du nouveau marché de MWARO ne pourra avoir que des retombées socio-économiques et environnementales positives à la fois sur le centre lui-même et sur la région environnante.

3.4.3.1. Sur l'environnementphysique et biologique. 3.4.3.1.1.Conditions climatiques. a) Impacts. Les différents travaux d'aménagement et de construction du nouveau marché n'auront aucun impact sur les données météorologiques ni du centre ni de la région. b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ni recommandation n'est à faire à ce sujet. )u(HYDROPLAN 1n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 55

3.4.3.1.2.Conditions morphologiques. a) Impacts. L'aménagementet la constructiondu marchéexigeront des travaux de terrassements du site du nouveaumarché. Mais ceci n'altérerapas sensiblement le paysage. b) Mesureset recommandations. Il faudra procéderà l'aménagementdes remblaiset des dépôtsde matériauxdu sol enlevésen terrassesagricoles.

3.4.3.1.3. Pédologie. a) Impacts. Lestravaux de terrassementprovoqueront l'enlèvement de la couche superficiellede terrevégétale mais aucun impact négatif majeur est à prévoir. b) Mesureset recommandations. Aucunemesure ni recommandationn'est à faire.

3.4.3.1.4. Hydrologie. a) Impacts. Aucunimpact n'est attendu. b) Mesureset recommandations. Aucune mesureni recommandationn'est à faire à ce sujet.

3.4.3.1.5.Environnement biologique: faune et flore. a) Impacts. Aucunimpact n'est attendusur la faune sauvagecar elle n'existeplus. Par contre, les travaux préalablesaux terrassementsprovoqueront l'abattage d'arbres notammentd'Eucalyptus sur le site. b) Mesureset recommandations. On procéderaau reboisementaux alentoursdu marchéd'une surfaceau moinségale à celle déboiséeafin de maintenirl'équilibre écologique existant.

)U ( HYDROPLAN /n \Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d une methodolog,e d'evaluation de l mpaci du Prolet des Trasaux Publics et oe Creat,on d'Emplois sur l'environnemen, Pace 56

3.4.3.2. Sur l'environnementhumain et économique. 3.4..3.2.1.Aspects démographiques. a) Impacts. L'exécutiondu projetoffrira des opportunitésd'emploi à la populationdu Centreet des alentours. b) Mesureset recommandations. Aucunemesure ou recommandationparticulière n'est à prendre.

3.4.3.2.2.Habitat. a) Impacts. Etantdonné que raressont les maisonsà proximité du site, il n'y aura à proprement parlerpas de démolitionde constructionsexistantes. L'impactpositif attenduaussi est quele nouveaumarché attirera des initiativesprivées aveccomme impact positif la constructionde nouvellesmaisons au Centre. b) Mesureset recommandations. Si tel était le cas et que des maisons devaient être détruites, on procéderaaux indemnisationsselon la loi en vigueur. Il faudra favoriser la construction de nouvelles maisons au centre par l'octroi de parcellesdans le périmètreurbain de MWARO.

Photon° 15 :Au premierplan, vue partielledu site où seraconstruit le nouveaumarché du centrede MWARO. L HYDROPLAN 1iI mlngenieur-Gesellschaft mbH Etude d une methodologie c evaiuat or ce 'Impact du Prolet ces ~'avaePuc cs et de Creat c- O Emplois sur environnement Faae 57

Photo n° 16: Quelques arbres et maisons à la limite du site du nouveau marché du centre de MWARO.

3.4.3.2.3.Infrastructures, équipements, ouvrages d'assainissement. a) Impacts. L'aménagement et la construction du nouveau marché s'accompagnera d'un ensemble d'infrastructures et d'équipements tel que l'abattoir, un bâtiment pour sanitaire, des hangars, boutiques, échoppes, une voirie autour du marché, des bornes fontaines, le drainage d'évacuation des eaux pluviales et du marché, etc. avec un système d'éclairage électrique. Ces infrastructures et équipements auront, on s'en doute, des retombées socio- économiques positives sur le centre et la population : bon état sanitaire, meilleur assainissementdu milieu, bonnes conditions d'hygiène, etc. b) Mesureset recommandations. Aucune mesure ni recommandation n'est à faire à ce sujet.

3.4.3.2.4. Economiedu Centreet de la région. a) Impacts. Sur le plan des pertes en terres agricoles, les conséquences seront négligeables étant donné que la superficie actuellement cultivée de maïs et de haricot sur le site à aménager est minime. En plus, ces cultures étant saisonnières, elles ne nécessiteront pas l'indemnisation. Les principales retombées économiques du marché sont les suivantes * augmentation de la masse monétaire; - HYDROPLAN i Ingenieur-Gesellschaft mbH Etuded'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 58

* construction prévue de nouveauxmagasins et boutiques autour du marchécomme on l'a remarquédans d'autres centres où un nouveau marchéa été construit; * revalorisationet promotiondes produits de la région; * dynamismeéconomique attendu du Centrede MWARO; * formationd'un pôle de développementautour du centrede MWARO; * impactdes retombéesfinancières sur les servicessociaux: construction d'écoles,centres de santé,etc. b) Mesureset recommandations. Il serait souhaitableque la RN18soit le plus vite possibleasphaltée pour favoriser les échangesentre le nouveau marché et les marchésdes autres centres: GITEGA, KIBUMBU,BISORO, MATANA, GISOZI, etc.

3.4.4. Plande suivi et contrôle. Le suivi est ici le même que pour les autresprojets. Pendant la phase d'exécution, I'ABURTIPaura un regardsur la surveillancedes travaux d'un Bureaud'Etudes. Pendantla phase d'exploitation,un comité permanentcomposé d'un Représentéde l'Administration Provinciale, de la population locale, de l'Association des Ressortissantsde la Provincede MWAROpourront assumer le suivi par des réunions régulières,au moinsune fois partrimestre, pour évaluerl'état des infrastructures,de la voirie, du drainage,etc. afin de proposerdes mesures de redressementle cas échéant ainsi que la recherche des financementspour les travaux d'entretien ou de réhabilitation.

)u (HYDROPLAN lngenieur-Gesel!schaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des TravauxPublics et de Création d'Emplois sur l'envitoanement Page59

4. TABLEAU SYNTHETIQUE DES IMPACTS, MESURES ET RECOMMANDATIONS 4.1. Projet d'aménagement et protection des berges de la rivière MUHA et MPIMBA

Domaine Impactpositif Impactnégatif EnvergureIntensité Mesures Recommandations Géologieet Altérationdu Locale Faible Végétauxsur les géomorphologie paysagepar zoned'emprunts extractionde matériauxde construction Pédologie Protectiondes sols Régionale Elevée a ouvrages de l'érosion. adéquats * entretienrégulier. Hydrologie Réductiondes Locale Elevée Reboisementdes matièresen bassinsversants. suspension transportéesdans les coursd'eau. Flore Protectiondes Locale Elevée Interdictiond'abattre Plantationde inondationsdes les arbresse bandesd'arbres le galeriesforestières trouvantsur les lits long des rivières. et zonesupralittorale descours d'eau. Faune Reproductiondu Régionale Elevée Empêcherles Reprisedu poissondu lac. populationde jeter ramassagedes les orduresdans les ordurespar les rivières. SETEMUdans les .______.quartiers. Etuded'une rméthodologie d évaluation de l'impectdu Projetdes TravauxPublics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page60

Domaine Impact positif Impact négatif Envergure Intensité Mesures Recommandations Population Protection des Régionale Elevée Interdiction aux Aménagement des exploitations populations de se bassins versants. des habitants baigner et de faire la riverains lessive dans les ______cours ______d'eau. Habitat Protection des Locale Elevée * Interdiction de habitations construire trop près des cours d'eau. e interdiction de construire des stations d'essence près des cours d'eau. Extraction des Remédier aux Locale Moyenne Interdiction matériaux de effets néfastes d'extraction des construction. de cette activité. matériaux dans les lits des rivières. Infrastructures * Protection de Locale Elevée * bonne protection routières, ces des ouvrages; ouvrages infrastructures * entretien régulier, d'art. * économie * inspection d'argent. périodique des

______ouvrages. Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page61

4.2. Projet d'Assainissementdu quartierde BUYENZI.

Domaine Impactpositif Impactnégatif Envergue Intensité Mesures Recommandations Géologieet Altérationdu Locale Faible Végétauxsur les géomorphologie paysagepar zonesd'emprunts extractionde matériauxpour les travaux. Hydrologie Protectionde la Locale Moyenne Ouvragesadéquats et NTAHANGWAet bien entretiens. du lac TANGANYIKA. Faune Protectionde la Régionale Elevée Mêmechose qu'aux faune aquatique points précédents. Population Environnement * désengorgementdu plus sain quartier; * maîtrisede la fécondité; * entretiende la voirie. Assainissement Situationsanitaire Locale Elevée Interdictionde jeter améliorée. des orduresdans la voirie et canalisations Economie Meilleur Locale Elevée Interdictionde Meilleur environnement pratiquerdes activités aménagementet hygiéniquedes en pleinerue. gestion de l'espace activités. _ pour ces activités. Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 62

4.3. Projet de pavage de l'Avenue des Euphorbes,du Tronçonde l'Avenue de la Mission entre le Bd de l'UPRONAet l'Avenuede l'Universitéet la Rue de l'UTB à NGAGARA.

Domaine Impact Impactnégatif EnvergureIntensité Mesures Recommandations positif Topographie Altérationdu paysage Locale Moyenne Aménagementdes par extractionde bassinsversants. matériauxpour les travaux. Géologieet Instabilitédes terrains Locale Moyenne Végétauxdans les géomorphologie zonesd'emprunt. Hydrologie Pollutionde la rivière Locale Moyenne Ne pas laissertomber GASENYI. les matériauxdans la rivière. Flore Déboisement Locale Moyenne Reboisementde la Population région environnante

Socio-économie| l _ l Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'imnpactdu Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur lenvironnement Page 62

Création Régionale Elevée d'emplois

* risque de blessures locale moyenne Consignes de sécurité Rouler avec et d'accidents sur le prudence sur le chantier; chantier. * poussières; locale faible Masques * bruit; locale faible * stagnation de l'eau et locale élevé Revégétation des moustiques sites abandonnéte Diminutions locale moyenne Généraliser le d'accidents pavage des rues. sur rues pavées. Etuded'une méthodologie d'évaluation de l'impactdu Projetdes Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page64

* masse régionale élevée Encourager de monétaire métier. importante; * revalorisa- locale élevée tion de ressources naturelles * consolida- régionale élevée tion du métier de tailleur de pierres. pertes de quelques locale faible terres agricoles * économie nationale élevée de devises Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Créationd'Emplois sur l'environnement Page 65

4.4 Projet d'Aménagementet de constructiondu marchéde MWARO.

Domaine Impact Impact négatif Envergure Intensité Mesures Recommandations positif Géomorphologie Altération du Locale Faible Aménagement des paysage par les remblais en travaux de terrasses agricoles. terrassement. Flore Abattage Locale Faible Reboisement à d'arbres proximité du site. Population Offre Régionale Elevée d'emplois Habitat Construction Locale Elevée Octroi de parcelles de nouvelles au Centre urbain de maisons au MWARO. Centre. Implantation de Régionale Elevée nouvelles infrastructures avec amélioration des conditions de vie. _ Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publicset de Création d'Emplois sur l'environnement Page 66

Domaine Impactpositif Impactnégatif Envergure Intensité Mesures Recommandations Economie Pertesde Locale Faible Aménagementdes quelquesterres bassinsversants. agricoles. * masse régionale élevée monétaireplus importante; * constructionde locale élevée nouveaux magasins; * revalorisation régionale élevée bitumagede la RN18 des produitsde le plus vite possible. la région; * dynamisme nationale élevée économiquede MWARO; * pôle de nationale élevée développement autourde MWARO. Etuded'une méthodologied'évatuation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 67

5. Conclusion. Au terme de ce rapport, le Consultant conclut que les impacts négatifs sur l'environnement du projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sont minimes et sont largement dominés par les impacts positifs. Les seuls impacts négatifs attendus sont l'altération du paysage par l'extraction de matériaux pour les futurs travaux d'aménagement et protection des berges de la rivière MUHA et MPIMBA, des travaux de voirie et de drainage de BUYENZI,l'instabilité des terrains provoquée par l'extraction des pierres de pavés et la pollution (poussières, bruit) ainsi que les risques d'accidents des ouvriers et la stagnation de l'eau dans les anciens sites provoquant ainsi la pullulation de moustique, l'abattage d'arbres sur le site où sera construit le nouveau marché de MWARO. Des mesures d'atténuation de ces quelques impacts ont été proposées si bien que leur portée sera finalement sans gravité. Par contre, les impacts positifs sont multiples et importants à la fois sur le plan du milieu naturel: protection des sols contre l'érosion par l'aménagement des berges de la MUHA et de la MPIMBA, mais aussi sur le plan social: protection des habitations par ce dernier projet, un environnement plus sain pour les populations par le projet de BUYENZI,meilleure conduite et circulation par le projet de pavage. Mais c'est surtout au niveau économique que beaucoup d'avantages sont attendus économie d'argent pour le projet sur la MUHA/MPIMBA et sur le projet pavage, emplois et masse monétaire importante pour les projets de pavage et la construction du marché de MWARO, dynamisme économique pour ce centre et sa région avoisinante, etc. Bref, les projets une fois exécutés auront des retombées socio-économiques évidentes à la fois au niveau local, régional et même national.

)uf(HYDROPLAN r)à Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 68

BIBLIOGRAPHIE.

1. BARAZINGIZA,A., L'Intégration de l'arbre dans le système d'exploitation agro- pastoral des hautes terres du Burundi. Le cas de la Commune de GISOZI,1987. 2. C. LOTTI et DUCOREXConsult S.A.R.L., Etude de pavage des voies urbaines secondaires de la ville de BUJUMBURA. 3. Département de la Population, Recensement Général de la Population et de l'Habitation 1990, Province de MURAMVYA, Résultats définitifs, tome 11,Vol.XI, 1992. 4. D.U.B., Travaux d'infrastructures et équipements à GITEGA (marché, zone d'activités, a battoir), dossier d'appel d'offres, vol. 1111,conditions techniques, 1991. 5. FRISAENGINEERING, S.A., Etude d'impact environnemental de la RN12GITEGA- KARUZI-MUYINGA,1996. 6. HYDROPLANIngenieur-Gesellschaft mbH, Etude d'aménagement des rivières qui traversent la ville de Bujumbura, Dossier Technique, 1999. 7. KIGEME, M.A., Dégradation de l'environnement en milieu urbain: exemple de Bujumbura, 1998. 8. MANIRAKIZA,R., Alimentation en eau potable d'un Quartier résidentiel populaire, cas du quartier de BUYENZI,1999. 9. MANIRAKIZA, R., Expansion spatiale, démographique et développement économique de la ville de Bujumbura (de 1979 à nos jours), 1995. 10. MINISTEREDE L'AMENAGEMENTDU TERRITOIREET DE L'ENVIRONNEMENT: * Code de l'environnement, 1999. * Document de la politique sectorielle, 1999. * Documents de la Stratégie Nationale de l'Environnement et Plan d'Action, 1997. 11. NAKABAHINGA,J., Le quartier de ROHERO1: Etude géographique, 1996. 12. NIYONGABO, J., Voirie et réseaux divers dans la ville de BUJUMBURA (zone comprise entre les rivières MUHA et NTAHANGWA, 1999.

)U (HYDROPLAN n lngenieur-GesellschaftmbH ANNEXE 1

Liste des personnes rencontrées Exude d'une méthodologie d'évaluation de l'îmDact du Projet des Travaux Publ cs et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 1

* Boniface MAPORI,Chef de Zone de BUYENZI.

* RashidKIBUNGERE, Chef de Quartierde la 5 eme Avenue,9eme Avenue. * Godefroid NSHIMIRIMANA,Chef de Quartier de la 10O Avenue.

* Gilbert BARIZIRA,Chef de Quartier de la 2 1im'Avenue, 25 'meAvenue. * Quelques personnes habitant les avenues 5, 9, 10,21, 25. * Marc NTUNKAMINA,Chef de chantier à KARAMA. * Quelques ouvriers du chantier de KARAMA. * Nestor NIYUNGEKO,Gouverneur de la province de MWARO. * Quelques vendeurs et acheteurs du marché du centre de MWARO.

)U(HYDROPLAN / Ingenieur-GesellschaftmbH ANNEXE 2

Termes de référence Etude d'une méthodologqe deévaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplots sur l'environnement Page 1

REPUBLIQUEDU BURUNDI MINISTERESDES FINANCES

PROJETDE TRAVAUXPUBLICS DE CREATIOND'EMPLOIS

METHODOLOGIEPOUR ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT

1. Introduction. Le Gouvernement du Burundi demande un crédit de la Banque Mondiale pour financer un projet de travaux publics et de création d'emplois. Les objectifs du projet sont: (a) la réalisation de travaux d'intérêt collectif, (b) la création d'emplois, (c) le renforcement des capacités des entreprises, (d) la démonstration de la faisabilité de ce type de projet.

Les projets susceptibles d'être exécutés dans le cadre du projet sont classés en deux catégories à savoir les projets de Travaux et les projets de Services.

Les projets de travaux comprennent:

a) les travaux de drainage d'entretien des points bas comportant la réalisation d'aqueducs enterrés, regards, puisards, têtes de buse, perrés, etc... b) les petits travaux d'entretien et de réhabilitation d'infrastructures (comblement de ravins, aménagement de trottoirs, réparation de caniveaux et de petits ouvrages d'assainissement); c) les travaux similaires à ceux de la catégorie (b) exécutés sur une base périodique et nécessitant de ce fait une organisation de tournée (entretien courant de voirie); d) la construction d'édifices simples, marchés, gares routières, abattoirs, et aménagement de places publiques; e) la réparation de bâtiments: cette catégorie est elle-même subdivisée par corps de métiers (enduits et peintures, menuiserie, électricité, couverture, petits travaux de maçonnerie); f) les travaux de pavage et d'adduction d'eau; g) les travaux de débroussaille et de terrassement (accotement, talus, gabions) impliquant la réalisation de profil préétabli; h) les travaux de conservation des eaux et des sols (CES), les travaux de défense et de restauration des sols (DRS).

(uHYDROPLAN In VIngenieur-Gesellschalt mbH Etuded une méthodotogie d'évaluation de l'impaci du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 2

Les projets < Service » comprennent:

a) les travaux ponctuels de nettoyage (curage) d'éléments du patrimoine public: désensablement de voies, curage de fossés et de caniveaux de drainage, ramassageponctuel d'ordures accumulées,etc... b) les travaux similaires à ceux de la catégorie (a) exécutés sur une base périodique et nécessitantde ce fait une organisation de tournés, et c) les travaux de plantation d'arbres et de création d'espaces verts.

Le crédit qui sera obtenu de la Banque Mondiale prévoit entre autres l'exécution d'un programme de formation pour les entreprises, ies maitres d'oeuvre et bureaux d'études et les communes qui seront les exécutants et bénéficiairesdu projet. Egalement, le projet prévoit la mise en oeuvre d'un programme de participation communautaire dans l'identification, la conception et la maintenance des travaux.

2. Obiectifsde l'étude.

L'étude de l'impact peut être définie comme la comparaison entre l'environnement futur modifié tel qu'il résultera de la réalisation d'un projet et l'environnement en l'état. De la sorte, elle contribue efficacement à la recherche de l'utilisation équilibrée de l'espace et permet de développer l'aspect qualitatif des aménagementsà réaliser.

Les objectifs de l'étude sont les suivants

a) formuler une méthodologie pour conduire les études d'impact sur l'environnement des projets ABURTIP(la méthodologie doit être accessible aux bénéficiaires, ONGs, groupes communautaires, communes pour que ces derniers puissent, évaluer l'impact positif des projets et réduire ou éliminer leur impact négatif sur l'environnement); b) évaluer l'impact sur l'environnement des sous-projets (identification des institutions publiques et privées engagées dans l'environnement, description des conditions environnementales actuelles, évaluation des problèmes environnementaux majeurs et de leurs causes fondamentales, évaluation de l'impact sur l'environnement des travaux pilotes exécutés par ABURTIPJ; c) appliquer cette méthodologie par la formulation à un échantillon de projet du portefeuille ABURTIPde la première année; d) mettre en oeuvre la méthodologie par la formation du personnel de la direction technique d'ABURTIP.

L'objectif principal de l'étude est de contribuer à la résolution des problèmes environnementaux au Burundi dans les villes et communes dans lesquelles le projet ABURTIP est amené à réaliser des travaux. Il s'agit de faire une prise en compte, dès la \ U IHYDROPLAN 10 Ingenieur-GesellschaftmbH Etudedune méthodologie d'évaluationde 'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page3 préparation des projets, des éléments décisifs sur le plan de l'environnement urbain afin de s'assurer de leur acceptation et de leur succès, en associant les groupes cible dans leur planification, exécution et exploitation.

Dans ce cadre, il s'agit de faire une détermination réaliste d'éventuels impacts négatifs sur l'environnement provoqués par ABURTIP dans la réalisation des travaux, et, le cas échéant,proposer des corrections. Egalement, il s'agit de vérifier si l'exploitation et entretien ultérieur des installations créées ou assainies sont suffisamment pris en compte dans l'évaluation des projets. Enfin, il s'agira de proposer une méthodologie pour que l'ABURTIPpuisse réaliser des études d'impact sur l'environnement pour tous les projets inscrits dans son portefeuille afin que les travaux réalisés puissent contribuer à l'amélioration de l'environnement urbain.

3. Description destâches de consultant.

Le consultant élaborera des propositions d'amélioration pour tenir compte de la dimension environnementale dans l'analyse des projets et dans la surveillance des travaux. Il présenterala méthodologie pour conduire une telle analyse et participera à sa mise en oeuvre. A partir des projets pilotes, le consultant élaborera des exemples concrets d'application de la méthodologie pour chaque type de sous-projets. L'échantillon de sous-projets choisi portera sur les sous-projets qui seront exécutés dans les domaines suivants:

- Curage et construction de caniveaux - aménagements de rues et places publiques - stabilisation et pavages de trottoirs - drainage de zones inondées - réhabilitation de bâtiments et d'infrastructures scolaires, sanitaires et sociales - travaux de voirie et entretien routier.

Plus spécifiquement, les tâches suivantes devront être accomplies par le consultant pour mener à bien l'étude d'impact:

a) analyse du cadre juridique et réglementaire, comprenant un inventaire et un résumé des textes pertinents; b) analyse de l'impact sur l'environnement des projets pilotes; c) description de l'état zéro (la situation existante) pour l'échantillon de projets; d) plan de mesure d'accompagnement (élaboration d'un plan pour réduire au minimum ou corriger les effets négatifs). Ce plan devra définir pour chaque effet négatif identifié l'action ou la mesure proposée : l'entité responsable et l'estimation de son coût. Les rapports avec les propriétaires de réseaux (eau,té;ephone, électricité, etc.) feront l'objet d'une attention particulière. e) plan de suivi et de contrôle; f) mise en oeuvreet formation du personnel d'ABURTIP; )\ I(HYDROPLAN 1 lngenîeur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 4

g) consultation du public.

4. Profit du consultant.

Le consultant devra justifier d'une expérience avérée et de références satisfaisantes dans la conduite des études d'impact environnemental de projets similaires.

5. Période de la consultation.

Cette consultation se déroulera en une phase pendant une période de deux mois qui ira de la signature du contrat à l'évaluation du projet et le démarrage des projets pilotes, soit au plus tard le 15 novembre 1999.

6. Documents à fournir par le consultant.

Le consultant fournira un rapport provisoire concis (40 à 50 pages) exposant clairement la méthodologie pour déterminer l'impact des projets sur l'environnement, avant leur réalisation. Les données détaillées seront présentéesen annexe. Ce rapport contiendra des suggestions, propositions et recommandations pour la mise en oeuvre de la méthodologie dans le cadre de l'exécution des projets pilotes ainsi que de la Banque de projets de la première année d'ABURTIP.L'approbation de ce rapport par l'Administration est un préalable à la confection du rapport définitif. Le rapport du consultant sera édité en 6 exemplaires et transmis exclusivement à l'Administration. Le consultant remettra l'original de son rapport sur disquettes 3"1/2 sous WORD pour les textes et sous EXCELpour les tableaux et graphiques ou tout autre logiciel convenu avec l'Administration (le Ministère des Finances).

)U(HYDROPLAN /n \Ingenieur-GesellschaftmbH ANNEXE 3

Proposition des projets pilotes Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 1

1. INTRODUCTION. Pour pouvoir roder les procéduresde l'Agence d'Exécution a créer en terme de passationet gestiondes marchéset en attendantla mise en vigueur du crédit, l'IDA a prévu le financementde quelques projets pilotes à exécuter pendant la phase Préparatoiredu projet. Lorsde la missiond'identification d'Avril 1999une liste de projetsavait été faite à titre indicatifsur la propositionsoit desautorités locales soit des départementsministériels. La mission de préparation d'Octobre 1999 a recommandé de se prononcer définitivementsur le choix de ces projets afin de permettreau consultantchargé de préparer les étudestechniques et Dossiersd'Appel d'Offresde les apprêter à temps pour lancerles appels d'offres après la missionde prévaluationprévue en avril 2000. Des correspondancesont été adresséesaux services concernés par les projets proposés pour qu'ils fassent un choix définitif des projets. Des réponsesont été enregistréeset le ,hoix définitifporte sur les projetsjugés pric.ritaireset pouvantêtre exécutésdans le cadreet le délaides projetspilotes.

Il. PROJETSPILOTES PROPOSES. 1. Pavagede trois tronçons interrompusdans le cadre du Projet DUB à causede l'embargo.Il s'agit de l'Avenuedes Euphorbes,du Tronçonde l'Avenue de la Missionentre le Boulevardde l'UPRONAet l'Avenuede l'Universitéet la Ruede l'UTBà NGAGARA. 2. Protectiondes bergessur la RivièreNTAHANGWA entre MUTANGASud et Nordainsi qu'au niveaudu LycéeVUGIZO. 3. Aménagementdu Marchéde MWARO. Au départ,il avait été proposél'adduction d'eau dansla Provincede Mwaro.Mais entre-temps le Gouverneurde cette province a proposé de remplacer le programmed'adduction d'eau par l'aménagementdu marché centralde Mwaro pour deuxraisons: 1) le programmed'adduction d'eau bien que indispensableest trop complexeet coûteuxet ne peut pas s'inscriredans les délaisd'exécution des projets pilotes.2) le marchéest un équipementéconomique important qui génère immédiatementdes recettes.La propositionretenue est donc l'aménagementdu marchéet la constructiond'un abattoirà Mwaro. 4. Protectiondu ravinprès du MarchéCentral de GITEGA. Il s'agit des travaux destinésà protéger le marchésérieusement menacé par les éboulementsau niveau du ravin situé côté Ouestdu marché. L'interventionest plus qu'urgentvu l'allurede ces éboulements. 5. Assainissementdu quartierBUYENZI. Il s'agit des travauxde voirie et de drainagedans ce quartier populairedensément peupléen vue d'y améliorerles conditionsde vie. Le quartierétant très vaste,il y a eu avec la collaborationdes autoritéslocales et de la population bénéficiairele choix destronçons prioritaires à exécuterdans le cadredes projets pilotes,le reste pouvantêtre fait plustard. )AU( HYDROPLAN Xn Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une méthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des TravauxPublics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page 2

La priorité a donc été donnéeà partir de l'Avenue n° 1 à l'Avenue n°20totalisant 12.190m. 6. Constructiondes ponts. Il s'agit de la constructiondes ponts en Provincede GITEGAen CommuneGITEGA et GIHETA,en Provincede RUTANAen CommuneRUTANA et MUSONGATI,à BURURIen CommuneBURAMBI.

111. JUSTIFICATIONDES PROJETSPILOTES PROPOSES. Les projetspilotes proposés vont non seulementpermettre de roderles procéduresde l'Agenced'Exécution à mettreen placemais aussi et surtout répondentbien à l'objectif principal du PTPCEà savoir la créationde l'emploi, la plupart de ces projets devant utiliserla techniqueHIMO. C'est principalementle cas destravaux de pavageet de protectiondes berges.Ce sera également l'occasionde tester les capacitésdes entreprises et des bureaux de surveillance. L'autre avantagenon négligeablequi découlerade l'exécution de ces projets sera l'impactpositif sur la protectionet l'améliorationde l'environnement.

IV. RECOMMANDATIONS. Avantde procéderau choixdéfinitif des projetspilotes les recommandationssuivantes sont à prendreen considération: 1. Proposerun nombre raisonnabledes projets à réaliserpour roder les procéduresà l'ABURTIP(5 à 6) et répondant à l'objectif principal du PTPCE,à savoirla créationd'empois; 2. Se rassurer que les projets proposés ne bénéficient pas d'autres ressourcesde financement(ex. ponts à GITEGA voir le ProjetFIDA) . 3. Se rassurerque la sécuritéest garantiedans la zoned'intervention (ex. pontsà BURAMBI). 4. Pourle cas de l'Assainissementde BUYENZIchoisir 3 à 4 avenuessur indicationdes autoritéslocales en fonction de leurspriorités et urgences (discussionsen cours). 5. En ce qui concernel'aménagement des rivières traversantla ville de Bujumbura,choisir les pointsles plus névralgiques(cf. Départementde la PlanificationUrbaine et de l'Habitat). 6. Eviterde disperserles effortsdans un premier temps.

u (HYDROPLAN Ingenieur-GesellschaftmbH Etude d'une mléthodologie d'évaluation de l'impact du Projet des Travaux Publics et de Création d'Emplois sur l'environnement Page,3

LISTEET COUT ESTIMATIFDES PROJETSPILOTES PROPOSES

PROGRAMMES MONTANT IDA BEI DELAI TOTAL D'EXECUTION HTT % MONTANT % MONTANT I. INFRASTRUCTURES. 1. Pavagede l'Avenue des Euphorbes 107.587.844 90 96.829.060 10 10.758.784 5 mois 2. Pavagede l'Avenue de la Mission 75.989.937 90 68.390.943 10 7.598.994 5 mois 3. Pavagede la rue de l'UTB 75.832.865 90 68.249.597 10 7.583.288 5 mois 4. Protection du Marché Central de Gitega 42.000.000 90 32.000.000 10 4.200.000 3 mois 5. Construction des ponts en Province de Gitega, Rutanaet Bururi. 375.075.060 90 10 3.750.708 6 mois 6. Assainissement du Quartier Buyenzi. 90 10 - 6 mois 7. Aménagement des rivières à Bujumbura. 6 mois

SOUS-TOTAL INFRASTRUCTURES. 90 10 Il. EQUIPEMENTS. 1. Aménagement et construction du marché 230.000.000 90 207.000.000 10 23.000.000 6 mois

Central de Mwaro _ _ _ SOUS-TOTAL EQUIPEMENTS. 230.000.000 90 207.000.000 10 23.000.000 TOTAL GENERALINFRASTRUCTURES ET 90 10

EQUIPEMENTS. _ _

BULRUNDI PROJET DE TRA'VAUX I'lUBLICS ET CRÉ.ATION D'ENIPLOIS (PTPCE) CADRE POUR L'INDEN1NISATIO0N DES PERSONNES EXPROPRIÉES

1. Initroductioin. Le PTCPE financera la réhabilitation et la constrtictioni d'ùierastructuires dans Ies coniiuiniiesurbaines ou à vocation urbainie. Ces sous projets seront identifiés par les administrations locales et les coiiunl11uatitésde base avec l'assistance de l'administration cctltralc. L'uinides objcctifs esseintielsdu projet étant de créer dcs emiplois pour les couclhes Ies plus déla\orisées de la popLilatiol ct Ics personnies avant été afrectées pxr le coniflit clduBuLi-iiidi (rapatriés et personlnes déplacées dii rait des trotubles) alini de proinm oir la réconciliation nalioniale et faciliter Icur réintégration. L'e.écuîtonl cl.s soLis projets favoriscra iuLtilisationide les teclhniqulesa ianiteinictnsi t cle i d'cerne

2. Les infrastiictuiriesà réhabilitcret à constir-eii-cseroilt choisicspar des mmciibres des adminiistrationisccnt-ales et localeset des représentantsde la populationregroupés dans une stnicture dluprojet deinomimiieSecretaria TciiqLe.l Ces sous projets seronl chioisissur la basc de critéres cl'éliiibilitéet de rentabilité fixés dans le maniueldu projet. Les premiers soUs projCts soInt chioisispar l'agence d'exécutioni du projet cri attendanitla misc Celplace ciLi Secrétariat Techniiquie. 175 sous projets ont1été identifiés par un bureauide constillanitsparmi lesqulcs.l'agence d'cxécutionprocédera bientôt à l'exécîttionide six projCespilotes dans un1premier temiipset fera cxécuiterensuite les 18 autres avant la prise en compte des sous projcts clioisispar Ie SecrétariatTeclhnique. 18 sous proeits sont déjà connus (v compris les six projets pilotes). Ces 18 sous projets ile concecnenttqLie cins situées sui le domainie public (pavage et réhabilitationide rues et avenues existantes. protection d'un marclhé existant. constructions de marclhésexistants). La réalisation de l'adductionid'eau pourrait condtuiredans Ie cadre de la pose icstuyaux à des cestrictionlstrès limitéesde cultures stir Unle bande de terrain lonigtuede 38 lins et sui Unle largeur de 4 à 6 mètres. Ces travaux n'occasionniieront1pas de déplacementcie populationni de pertesde propriété. Ils seront réalisésdans UllCrégioni ou la denisitéde populatiolnest trés faibleet Ie tracé de la conduitiea été déliniieni évitant au miiaximiuliLmcie touiclher atux cultircs et au domailc privé.

3. Ev'aluario,,sociale'. Tous lessoits p rojets lcrotît l'obljet tl'une céitluation sociale qui permilettratic (teleillileir t'l'imlportaice et la nIatul'CtIcs impacts négatifls(qtie devraient subi r lespuopîulationis. Sur la base (le cetteévaluation, des plans(lc rétduictiondes illptacis serot p réparéset dleNrontaecom)algner tous les sous pîrojets afïn (le garantic luor éligibdilite.Il est cependant certain que tous les sous projets ne pourronitpas êtrC réalisés sLt clesterrains apparl-eîanitauL domainie public. En elelt. les réhabilitationscIe lotites et rues a\ce correctiotude tracés et les infrastnicîtu-es(marchés. écoles. ceilires dc santé. buicaux communaux etc.) qui ne trouveront pas uLnemplacement approprié stir des teî'raiinsappartenant aux collectivités localesou à l'Etat pouiraicnt conditli-cà des explopriationis.

4. Profil .socio-éconlîomiqueet /léiiimo,gr(aplihilte. Cc profil nc pourra être détcrminùé de maniièreprécisc quniîlc fois idcifli-ié.les sites. les personnes ou lcs groupes de personinlespoumart âtrc afilcctés (xproplriation etl/ol déplacement) par la réalisation d'uni sous pr-oie A ce stade oil ie petit que dlonnrcides înd(icauionstrès globales. La quasi-totalité des souis projets sc'oint situes eni zonies Lirbaincesoui cni /oues a v'ocationi urbalineoui bienidanis la Ipériphérie cle Ces communiiiesurbaines oui à vocation uirbainie. A l'exceptioni des popuilationisNi\ arit clanisles pér-iphiéries,il s'agira le pluis souvent de populations urbaines. ccest-à-cdire decs artisans. emiplovés, commelirçanits et fonictionniairesquii sontides populations \ i\ ant peu oti prou dc l'agriCuLtuire.Cepenldanit. des personines xIvarnt CeeLISI\ii ement ou principalement de t'agricultture potirraciet faire l'objet d'expropriatitons n1otammen12tpotur les projectsde conistrtictioni cVinfrastruictures danis les péripliérieis clans le cadre dce la réhabilitation de routes comiportanit des chaingemienitsde tracé. Danis totis les cas cle 1igture.les pop)Lilatioinsaffectées devront bénéficier des compensations nléceSSaire-Squli Permettent de nle pas aliecter leurs conditionisde v-iepréalables.

5. Evaluation de' V inripet socio-cithure'l 't écLonomique. Les activités et le miode de vie des personnies expropriées fer-ont l'objet des comipenisationisniécessaires qui permetente gaantir qtîe les condcitionisaprès tlexpropriation necserontpa irs u celles ex\istanties a\ant eprjiain En effe`t, pour atitanlt que les terres sonit disponilbles, les agricuileteursexpr~o priés et/oui dépl)acéspréférent généralement recevoir un terrain de suibstittitioniplus unei indemniiiitéeni argent Potur comlbler le mlaniqueà gagnecrà couli-ttermec ainisi que les flazis de rinustallationi Ce choix\ est dicté par- le fait que le miode de calcul aictulc cle la compensation pécuniaire eni cas d'expropriation pour catise d'tîtilité publiqtue est trés clélziNom-,bleatu expropriés. Dc cette mianiéire.ils Peuv'ent atténuerCll'impact nègat il de la dévalorisation des inidemniiisationis.Pouir les propriétés légèrement amiputces enizonie urbaine, ce quii sera vraisemblablement le cas le pluis fréquenit. les poptilatilons reccC\ront unle compensation péctîniiaire et le plus souvenit elles conltinuieronità vivre et travailler suir leur terraini actuel. Danis cette dernière sititatioti la réalisation du sotis projet aura le pluis souvent unt imipact plutôt positif car la v'aleuirde la partie restante cde la propriété s'en trouvera mnajoréesur le marchié (ruies pavées. adduLctionicVeaut. quartier assainii. proimnité d'infrastrLuctures miarchiandes. ... ). Eni cas (le vente oti cle location des terrainis et iimmieuibles.les popultationis conicerniées pourrioint béniéfic'ier d'tinic plus value consécutitiN à la réalisation dui souis projet. Il est prévu cIe procéderà des évaluiationsà inii-parcouirset à poster iori des sous-projetis afini cLidenifilier les faiblesses éNeittielles et de les corriger.

6. Eil ltout état de cauise, la miissionid'évaluation dtî projecta COInvenIUavec le Gouvernement de meneiirdes étuides climpact social (les souts-projets dès le premier semiestre suivant le lancement du projet et clhaquiefois queccela s'avérera niécessaire. Si ces étudeis préconiiseni tdes miesuires et cles mécanismes par-ticuiliers, ils seronti applicables conicoiînitammiienltavec la réalisation des souts projelts eni quecstion.,parfois miêmieces mlesuirespourront étre miises enioeuvre avant le souis projet si elles s'avèrent être des Préalables à la réalisation duisoLis-prio-Iet.

7. Planispoi prêvî'Lnir les imfpac'ts L'uIsLa base dc calctul uitilisé'jusqtiàa ce jour pour déelrminericla compensation clcs persornnes expropriées est le tarir des ùindemniiisa,tioniseni \ igueucLrdepuis 1990. Cc tarir date de 1992 et n'a p3asété révisé depuils lors. A Partir cIe I996. le pays a connutci s taux d'infllationipouv ant aller à plus de 30 %/(par ani. Il fatit cependcanitnioter quiedeptuis cette date ( 1996). I'Etat a très peu investi danisla r-éalisationide notuveauNproj,ets de dléveloppenienitPOuv%anti donnier lieu à des expropriations et tIcs inidemiii'satiols. le Gouvciiernementnec disposanti pluis de ressources c Ics baillcurs ci lfnds d a'b nt consacré leurs fonids à l'assistanice lunianiitairc. Le Gouvernement et la Banque ont convenu qu'il fallait revoir les dispositions de l'ordonnance 710i'104 du 17 février 1992 sur les indemnisations en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique. Une commission de révision des modalités et des tarifs d'indemnisation a déjà été mise sur pied. Le calendrier de cette réforme et les principes qui guideront les nouvelles dispositions d'indemnisations seront examinés lors des négociations.

8. Cadrejuridique. Licxpélinleii clLBLinilidi n a occasioninéjusqu à ce jour que très peu de projets de dée\loppclcitiei impliquant des déplaccimeits imiportaits de populationis. Dans la loi comimic dans li praticiquc. onl ne coniiiaît qlue l'cxpropriation pour cause d'utilité publique. Il n'c\lste pas de léeislationet ni de pratique établie concerinanitle dléplacccilieiet li deinstallaiionce populations comimiiieconséquecnice de la réalisationd'Liii projiet cie dé\eloppemli ti Ies dispositionsconicernanit lfexpropriation foncière potir cauisecdI'Litllité publique constituient UllCe section du déciret-loi I/(i()8 du ler septiembreI 1986 portait codie loncier cil Buiriili qui est complété par l'ordoninaicec71()'1( 4 di 17 levriei 1992sui lesindemnisations on casd'expropriation pourcause d'utilité publiquce.

9. Les principes dictés par Ies dispositionsdu code foncier concenianit l'expropriation pour causecl'utilité publiqlueet les usagesau Burincli sonitconforimies aux principes dc la BanqLie. Ainsi. on ptCIt ilICliqLuelles aspectssuivants: (i) les expropriationset plus encoie les déplacemielitssontl évités pour autanitque possible, et le fait qu'il n'` ait pas cl'exp'opliationispour Ies IX sous-projetsdéià identifiés et qLu'ellesdevraient être exceplioninieilesciLidurant toLite la durée clu projet est une illiustrationldc cette politiqtie: (ii) cii cas cIJexpropriation,la loi stipuie que l'indeminiiité d'expropriation doit. quelle qu'eui soit la lormie. comlpeniserle préjudice subi par l'exproprié et que celle-ci cloit etre perçue avant l'expropriationi (art. 40)7du code foncier) (iii) l'indcleimité cpexpropriation pCti avoir la formie d'unie compeiisation pécuniaireoti prendre la l'oritie d'luin échianigede terrailn assorti d'uine indeminiiité destinéeà couvrir les fi-aiscIe réinstallation et (i\) l'exproprié peut saisir Ic tribunal comilpéteintcn cas de désaccordcstir les mlodalitésde la compenisationi.Comimie déjà indiquiéci-dessus, depuLis prés cIe quaire ans. l'indciemniisalionest de nîoiis Celmoinis à la hauteur du piréjicidcesubi. L'ordonnanice710)'11)4 ciLi 17/0)2/1992établit les modalités de calculdes iiîcilcniîisations.Cette orclolilnlIaCepCé\Oit UlnC foîiîiuile de calcul potir les cultiuressaisoiîniiIes anniiel.leset bisaninuilileset tilie autreliormiilile de calCul pour Ies cultures pérncuiics (baîlaîllicr. cCéiCI-. théier etc..our leS cultuLreS Saiso01nlércs. le tarif d'indeminîîisationest coistuiLi stisula l'oriîuile suil\aniltcT= ()s. * RE* S * P . oiùT cst le tarif d'indeminiiisaciotlen FrancsBuru"cli (Fb"): REest lc rcildeiieiîtespéré exprimiié on toniles/hieciare: S la SplerC-licieclLciîanilp e:t P le prlii nio enipar kg cltiprocdluit viier publié par 1lInstituit cies Etucies Economiquiesciii Buiundi (ISTEEBU). Pour les cultures pérenines.la lèoriniileest établie conieilcslit: T- t).8 * RE * S * P * N où T est le tarif d iitdemiiisalioiî cri Fbu: RE est le rendeniieiit espéré exprimé eni toines/liectare S la superlicic du clîanîp P le prix moyncnpar k-gdu produilt publié

La crise socio-politiîlqie que îFa\1%ci k'leiwuidîe el (a1sus icgil ( Conuonet Rwaiida) depuis 1993a par conitre: condii i des dLîcemcn de plus dî ntillildil (ine peirsolilles (idtIlLié.s rm\anduis et conLolais \enliail aut3iiii'iiidi. r:lpaiiicis bluiriidais ie\1.iicit dl\ Rsvunda c de a '1'anzanie ct des persoiiiius dépilacées11 l1iiit.i 1iiri dii pai par l'ISTEEBU ct N est Ic iombre danin s mnnlc siiicsctrc la plantation dc la culturc et son cntréc cii production Cetie ordonniainccfixC également les tarifs applicables aux terres non ameénauécs et satuces cii /oneCs urbaincs et périuirbainics ct Ics tarifs d'indemiisationi pour lcs terr-cs ruralcs nii eiach-cset cii pâturage. Pour Ics siluatiolis inon prévues. l'ordloninianiceinidique que Ic rcgloilinctides indeminiiitéssc fera à l'amiablIe Enin. tmic dispositionl de cctie ordlonianilce stipufle quc chaqtiue fois que l'intérêt économilqiueet l'éqtilté exCXrntces taril`sserontr revus

10. Coninic déjà indiquté.la principalelacunie dc ce dispositif. c'cst qu'aujourd'hui encore le « P » de cette forimiLilereprésente lc prix par Kg ou par pied dc 1992. de même quc pour Ics terres (urbaline. prlirurbainc. rural) oiù l`on applique cncorc les prix au mntrecarré de 1992. Dcpuis cette date. les prix onttété mIltipliés au moinispar trois et parfois jusqtu'àdoutze pour certainesculitires. Ainsi le prix par klgde pommes dc terre est passé dc 51 Fbu à 192 Fbu. le prix du kg dlcriz cst passé de 1(02Fbu à 541 Fbu. et le prix du kg d'oignionsest passéce (,s Fbuià SX5Fbu. Lc prix dcs tcrrcs sur le marchié s'cst dNecloppé cncor-c plus \itc quc les pr-iXcics cultures. Il est imipossible d'acquiéri- untlmètrc carré danis Ic prinimtire urbain de Buclj bura pour sculcment 15 fois plus quc le prix fixe cn 1992 Au contirairc. soLiantIc'mplacciicit dc cc terrain. les prix du marché pîeicriuctlrc 20. .3

11. Arrangements institutionnIels.Les proicis dcedè\cloppcimiint otit très rarement conduit à des dèplaccinenusnmassil's clc populations au Buru-tiidi.En miliucirural. Ia situatioin qui s'est pr'ésenltéC le plus sou\ctit jusqu'ici. c'cst tlne cxpropriationi conduisanit à uniecompensation financieC seuletICI ou à uIne Comlpenlsatiollfinanicière plus un échaligede tcrre. la personne continuantà ivrc et traNailler au ilitmêecndroit nmaisobtenanit unl autie terraitn culli\iable pas loiti cIc l'cmplacciicit original qu'il contiliLneraà exploiter poui la partie rcstaiitc. Lorsque l'cxploitationiagricoic est trop amputée pour pouvoir demccurer' iable. t'agricuiltecirdemalide à recevoir un autre terrain plus tiiie comîpcinsatioîîfinanicièic pour la perte dc ses bicns (culture et niaisons) se trouvant sur sa crircet Ics frais cie iéinstallationi.Pour autanitque possible l'agricullctir se réiiîstalle datîs la nr11mccomnieiii clactis une ciliomune voisille. Danls les périnîîétrcs urbains. l'cxlproprié rcçoit ulîl(ILeient Unle compensation financièrc. Dans toutsles cas dc figurc. I'admimnistrationnc coniiduitgnéicralieictit que deux actions d' uine part le paienienri des coprilsci oriss lis atieiière et cI autre part l'allocation d 'iti nouveau tcrraili

12. Le paiemelit cie l'allocationî l'inaîîciîèreest utic opération siîîple bien codifiée par la loi à savoir les clispositionsjutidiques citées ait paragraphe 8 ci-dessus et par les procéduires budgétaires ciLi Bui-uinil. La procédure de paieiienit est détaillée aux

L'ordonnalnce fie tles prix pour 27 ititilrcs aîlicttelcs et isanlicitts ainsi 1etc4 cultilres pirennes Certain s prodiits Ncou iaiasseît ide ;ai oatluilssl sonèei iiill les. ' e cas des otînl o01s le relceédes prinxa c elteele alois que le pli\ix des o cî lail a slu pi c.51il plautierl pÇurLlcetle aliuine s est sîli atril Lie 275 1t ui paragraphes 19 et 21 ci-dessoLis E1I1constitue le scul aspcct qui pctil parfois poser des difficuiltésci raison cLI11an,qud'2le cic (înle'ds scr\ iccs dc l'admiîîistration. 11faut cependant notcr qu cii crIn dce la loi. les terrcs ti pCl IcNt être librcécs quc si litideiiinisationi a cIc \rscec. Il est clonc dcl ijttèrèit clu service dc l adtîilnistratioî qui requiert l'cxpropliatioîl d assistcr Ics personnes c.\prolpiécs à obteilir Iclur droit auprès des autres services compétentts (M inistères cies Financcs. Adnîitîistraîiotî CoîIîîîuILale ou Provinciale)> ccla se passe cl ailleurs ainsi dans la poratiqqlC.Lallocatioin d`uni nouveau lerraili est laitc par I[Adncinlsitrîitcr Coîiîiiuîiial oll lc Gouverneur de Province suivant la taillic cls lerlains Ici. la seuli clillicultéréside dans la disponibilité t de terres cultivables dans la rèi-ion quli est sous l'autorité du Gouvernetur procédant à l'expropriatioîî. Si aucilic terl-c ni es ctlisponiblcciilas la régioli ou vivait la personne devant être réiîstallée. le GoLin rcini dcIela ProNitice où était installé l[exproprié devra requérir l'ijtercintioti de soII collcgute qti clirC la province ol lesproprié est prêt à se réinstaller. Ces opérationîs dcmlaiuidenîtdc lcîngag eiît et de la diligîcncc de la part des autorités conceriiccs. ptuisque celles-ci clisposeCltdc tOLiSlcs pouvoirs pour décider de l'attribcîtioîi des terres. Ce sont cics questioîis au\quicllcs ces autorités attacleiit généralemiienitla plus graîdce illmportance.

13. Il fauLt noter qtîe si les scîviccs oouernliemenau.\oit très raremeniit prêté assistance jusqLuici aucx pcisolinncs dllplaces clans toute la logistiquce liée à la réinstallatioîi. ceCst parcclle Iles dcplacemenits iion \olontaires danis le cadre de la réalisation d uni proJet cI c clécloppetlcnt étaieint et demeuircit exceptioneleiset lorsqu`'ils onit licu, ils conceriieit raicinciit pluls cIe qcuatreou cinîq miénages à la fois. Dans ces circonistaiices. ICs puO Oirs publics cstilîtit cllqe les personiniesdéplacées peuvent sans trop cic clillicillté sc réinistallerelles-nièimies. Le BuLrtîdi a par conîtreune longue hlistoireCt UnlCegralide cxpériciice cii niaticic d iîstallatioiî dc réligiés et de réinstallatioundes rapatriés et des personnliesdéplacés cIlu fait c(ls conflits politiques qu a coninlule payset la sous-récion.Lcs scvliccs de ladminîistrationîcentrale ou proviniciale seuls ou de conicert avcc lcs organisationis iitei-inatiotialcs(HCR. PAM. UNICEF). les ONG initeriationialeset nationales. Ces opéralions voiit du choix des sites. à l[appui à la constriuctioli des logements. l[assistanice dalaisla relance dcesactivités agricoles. et à la mise eit place des dill'éiciites infrastructures et facilités collectives coniîiîielCs écoles. centre de sailte. auîéîaoeiîet dc souices. rouics ct miîarchlésainsi que la réhabilitation des zonies qui étaienltoccupées parl dcs r-.lugios ou rapatriés. UlCefois que ceux-ci quittent la zotie qui'ils occupaienit. Ces coipéteIces utiilisées daîîs le cadre de procédures de déplacemieinitiîîvolontaîires cIe populat ionî

14. StratégieLIe LlIcommunicaC'Ution et ile/>Urtidipatum.Les personnes affectéespar les expropriations sonlt iîf`oîi'îîées et coîsuiltées à travcis les rapports d'eîqtiqte (cfr. ci- dessous la procédure). Chaque proplriétaire approuve la déclaration des biens expropriés cn siglnant la ficlhe iticliviciîcelc d'expropriation. Touitefois. sculs les représeîtaniîsdes adcinîiîistrationîslocales coîtiresigineint Ies rapports d 'enlquêel.Ceux-ci devronîtêtre liîarîîîoîisésgrâce nui guiCe cI conCIlditedes eiqtiêtes qtuicoiîîpreiidra des exemples de boniles pratiques acdaptécsau coîîtextc du pays. Par ailleurs, le projet compreiid Uie comiposantecIe nmobilisation t cieparticipaltiol coîiiniuiauLtaireà travers laquelle les béiléf-iciailescles souis projets ;`à la basearoti-oit la possibilité d cxprimcr Iecurs

Si le scerviccqui a requisl \ piolrnllatIon est kunie ablisenieini public ouL iie socictCde droit pLblic. les pcrsonnes de~anît ilr icéiisîillc sot .sow\cilt' :alir PorIcescl plari Oisniièiiie benclitciciti d'i le assistanice daits 1: con lui cidutiorlt sLi ocf]ne1i C cILoixet préoccupaiions tLonianu long"ci du plocessus dc préparation. niusccii oeuvre. suivi j et évaluation dcs acii\ites du pioeit

15. Au Burincli. la tradition \elil qic la tcrrc consti lucce qu 'il N a dc plus sacré chez tout buriundais. du citotcOn oirclinairic iLi plhis nanti AuicllUIpouvoir 'nc pourrait doinc sC permeturc d'igilorcr la pariicipationl dcs coiuiminauités dans le choix des sites pour l implanitaioni des infrastrutciucs cl intèétpublic. surtoult lorsquc Ics travaux peuvent menaccr lcs propricéts prixés. De plis. ai\cc la proniotion des valeurs démocratiqules et de bonine gouverniancc. l'on assiste à une revalorisation de la participation communautaire dans Ic chioix. [ implantation et la gestion des infrastructures socio- économiqucs au niiveau local C est notammuent Ic cas dans le cadre des projcts de développcementcn COUISd'excéutiOlI comImIecIc BURSAP Il finaaicépar l'IDA et les projets d'appui aux communautés finaîtces pxailc PNLUDet le FIDA Rappclons aussi que Ics populations coicterinees sont toujolurs impliiuLées clans le proccssus d'identification dcs personites et dcs biens sujets à expropriation

16. Critères (V'élihlgitifimêpor L'imuîjxîetjuu et I'exopiutwuî. Touite pcrsoninie détentrice d' un titrc cie propriété,. toute personne exerçant un droit de propriété en vertu de la coutuimic.toute prcisoninicc\ploitant unc acti\ ité attachiée à la terrc objcl de l'expropriation a droit à UnlCindclmiensation si cllc nc pClitplus JoUiide ses biens ou des fruits de ces bicns à titrc teniporairc oll ciC mianiérc déi-nitiNC cn raison d'uine expropriation pour cause dcutilic publique La liste cIe ccs personnes c le montant de leur indeminiiisationson étiablies par Iclapport cI'cnclutc qui est un dcs documenits requis par le cocie foncier clans la procédure d'expropriation. La rédaction de ce rapport est conduite par le ser\ice qui az-equis [expropriation pour cause d'utilité publique avec la collaboration cde l'admiiinisiration localc. Il vise à recticillir toutes inforiations et obscr-a\ionis utiles auprès cics pcrsonncs inIércssécs sur la nature et l'étendue des droits foncicis cxcrces sui les ticrrs C'est ce documelil qui servira de base pour détermiicr lcs pcisotiucs à comlp)ieserainsi quc la nature et le niveau de leur compeisation. Les nomns des personnes à indeîiniscr ainsi que les éléments (terre, culture, maisons) avant servi à établir I mlonianitde l'inideiniisation pour chaque personnc sc trouvent consignés dans ce rapport. Les indemniisations sonl calculées suivant les dispositions (ce l'ordoniniance 710/10t4 clu 17 févriCr 1992 (clr. paragraphe 8). Le Gouvernement et la Banque ont convenu qu'il fallait revoir les dispositions de l'ordonnance 710/104 du 17 février 1992 sur les indemnisations en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique. Une commissionde révision des modalitéset des tarifs d'indemnisationa déjà été mise sur pied. Le calendrier de cette réforme et les principes qui guideront les nouvelles dispositions d'indemnisations seront examinés lors des négociations.

17. Procédlufres d 'e.éei'iioi (Ilel'eVpropriation pour cLausedI'utilité publiuiie. On peut distingetir Icstrois étapes suivaîicse (i) la procédure cl'acquisitionides terres pour cause d'utilité publgticqu (ii) Ic paieelicit cic i 'indemnisation eet (iii) la réinstallationi sur de nouvelles terr-s.

18. Les principales phases cie l'acqIlisilioî CiCstrrics solit les stuîNalites

La déclaration provisoirc dc'tilité ptblique est cilcctée par décision ou ordoninanlce

Celte décl:,tio-all t iell J)î1IîitéctL:ICI tut IlC~ Iciti itil;, ukpcie' - c a 5t)I) etiic, tenres ministériellc suianlt la superlicie tlI calac rierurall ou urbaibndcs tcrres, clle indique la natlurcdc l'opération (quiSera mincUCCet Cllinlîîu Icl pCrimiltrc qli dcvrait ctrc affecté par l'opération. Ccs inifomi-;zlionis pro\ icilieet Cildrecluéranit ci l'autorité habilitie à publier ccttc déclarationnc Ic 1lfltLquie si cll. estiiic quc la cieniiindcest folidéc. Cette déclaration est afichéc auix \ al\cs cduburcau de la coniiuiLncpendant au imoinistiun miiois et notifiée conitre récépissé .` toLutepersonlilne Cxposcé a le xpropriallol.

Le rapport d'cnquitc a pour ob ci cle recucillir iouics inifonilationisc obscr\atiolis utiles des personines intéressées sui la nature ct l'étendue des droits foncicrs cxercés sur les terres. Cette indemnisaiion est calculéc suivant lcs disposiîions dc l'ordoninanice 710/104 du 17 fécrici- 1992. Cc travail cst conduiit par le service qui a requis l'expropriatioIn poiur cause dut lité publiquieiavcc la collaboration dc l'adminiistration locale. Les nomiiscdes p o ima indiciinisc- ainisi quieiIcs éléinicits (terre. cullure. maisons) avant scrsii .i ctablil lc llontintid I idindemnisaitionpoui chaquei personiiie sc trouvell consiones clanscc apport, Le comité provilncialdcs Cxprop)rialiionsC\amllliic lc rapport d cniqtectcclans le mois suivant la clôturc de l cnqiiêtc c clonie son a\ is a lautaorite comIp)cteintepour ordonicr l'expropriaiioln

Le Gouverneur dc Provincceo le NIcinisti-c cii charrc cIc l'Urbanisimic.à la lumilièredu rapport d'cnqtiêtc ct dc l'avis clucomlité pro\ incial. ordonnel'c.,xpropriation, déterimiine la fonie des indeiminlitéset Cixclcs délais clans Icsquels Ics tcrrainisdoivent être libérés.

19. Le paiemenitides inidcniiisationiscst réalisé suivanit les procédures indiquées au paragraphe 2 1 ci-après. Les adiniiiistrationlslocales s'assurcit qtuc tous lcs bénériciaires ont reçu l'inforimation relativc au\x liex e claics ou Ics paiements seront effectués. Ces mêmes aultoliés encadrent Ics populations coniccrniéesà partir dc Icurs collines. les accompagnent aux guichets cic p.aiciieimnct participellt à la vérification des identités des avants droits. Le comipablc public procède au paiemeint dc toutes les personiles inscrites sur les listings sui présentation cles cartes nationales d'idcntité (CNI). Les bénéficiaircs apposent Icluis signiiaturcs lice à Ictluis niomiset monitanits rcçus pour décharge. Le copil)tablc pa\cur et l'autorité communale contr-esignielitla liste pour valider Ic paiement.

2(0. La réinxbstiltltion. Dcux cas cI espèce soit lcs plus lI-équelits

(i) La pcr soniniccst cxproplicéccIc soin tcrraini qtlilc exploitait niais elle vivait aillicits. Ici. I aministraion accorde Ulle indciiilcté pécuiniaire corresponclaintaux peItes subics cr aurlcs manliquieà gaginer cri termes cie rccoltes ct aitrcs plan11.tation1s:Cil plus. unl autre teIraili lui est ai tribUé sans ilop dcI procédures adminiistratives. L'autorité iadminiistiati\c Icela Conlimine cI accucil va iciciitfier tin terrail du domaine 1cpublicqui soit acceptable par Ic\xploitanit cxproprié. C'cst la personincCXpropriéC qui \a se réinstaller sans auitre appui logistique.

(ii) La persouiic est cxpropriec cIesa propriété qu'ielc exploitait ct ot sa maison était érigée. Dans ce cas. Ic mêmelilctraitement ci-dlessuls Cst appliqué. En plîs. la personie reçoit unieparcellc et line indmciité pour la consirictioni de sa nouvelle maison suivant

urbaies slrpérielirs i 1t iLcîres . `j i. Il i Lii vîsjgc de sous- projers de cllle | ntaie pourleI >1)tC'ty les nilèmesproccdurels adiriusimiau\cs Lc Iproblé,in qIui su posc aujour-d hiui cst celui de l'actualisation dcs tarifs qui Cbieaéte siLieIl plus haut

21. Respousahilité JinîincièreL. Lc Gou\ ciniicilemi assume totalemeniit les responisabilités finiancièreci fidt ciaire E cneral.les dlépenisesd'indciminiisalioin ci de réinstallationisoilt inscrilcs ati budgcl cxtraordinairec d'investissement. Uine fois que la loi des inanicesest votée, il cst loisible au\ administrations locales de faire valoir les listes des bénéficiaires liguirant clans les rapports d'enquêtes auprcs du Miinistèrcavant hérité de ce budgct (cn gétiéral Ic Ministère des Travaux Publics). Ce dcrnier utilise les procédures habitucllcs dc oestion pour obtenir les visas nécessaires des serNices centraux du Ministèic dcs Fiianccs. Dés que l'Ordoniatcur Trésorier National autorise le pavemuent.il indiquc le code comptable surl Iclucl le cdécaisseilicit sera imputé. EIn genéral les pavemenits sont c\CxcuitesImr Ies comptables publics provN11cialixou lcs guiclicts dcs scrvices postau\ clccenîrahlscs L'aninlonicca la radio est repétée plusieurs jours à laanancc pOur coCI\oquelrles pCSSOInInIs conIcCrIéCCs aux licux prévus pour les pavements. Les quclçlties dexpropriation copirincscoIules au Burundi (Projet ECOSAT à Kanmosha.Cciintalc cl la Rcgic des Eau\xà Rcgura) ont démonitr que Ies fonds pour indeiminlisalionlsolit toulouirs inscrits au btudgct sur basc d'estimationis faites axant et conflirlilécspîlis tard par leniqluèêtecic vacance.

Le iomelil du paiementldes iniciciiiictésdépcind de la période dc l'enquiête par rapport au processus buclgétairc En général les gens ont été pa!\s dans les six mloissuivant le rapport decnquiète Les paicniciits onlt enl lict a ari letxpropriation t. dans les cas où cela a été possible. les propriétaires oit cui asse/ dc temps pour faire leurs récoltes avant I expropriation le déniarrag clcs chantiers. Daits Ic cadre dui PTPCE. il a été convenu que les programmies de, tra\ail ct Ics budgets annuilcs devront inclure les ressources nrcessaircs pourles indemnisations chaque fois que ce sera justifié. Les fonds doivent êtrc prévus dans le budgcetdc lEtiat Le budget est examiné dcux fois par an. lors du vote de la loi dcs finanices (no\ciimbre-dèccmiibre)et à sa révision (juin- juillet). Ccla doninc cloic au GCou\csrneiclntdceux opportunités par an pouir veiller à la provision dcesfonics pour indcmcnluiscrles personnes ecxpr-opriées.

22- Suiiviet év'aluition, Un plan pour le suîn i et Ié \alItation dcs impacts s'il cn est devra être élaboré à partir dcs étti(cs et cii plani anx parag-raphes 7 ct 8 ci- avant. L'étude cnironiiimiientale cilectnée cliéans le cadre dc la préparation du projet a prevu unie miétlodlologci cl cvalLaiaon cie Vimpact enl ironnemental La dircction du projet dcvra appliquer Ics ciedtuidc cette aaiant dc statuer sur l'éligibilité définiîi ec cIc chaque solis Iprojet Les lois c régfleincritscités plus haut rassurceit qtiait à lecxisteiicc cIe niccanisîics elicaces (dc régulationi des opérations de I'cxpropriatioin et d'arbitragc dcs liitlcs 1 cas échéanlt Les mantucesdc procédures du projet sont adaptés au cachc îirexlico-acinisîraîil' existanit ct suggércint des nmccanisimiesd aclapliatioil quil rcspectcntl la spècilicité des proJets AGETIEP

Wccid BankI ', Q\tcrsonalli".\).\Dl,\WlIO) J_,iui i.k 1, I Ai k!;1 I l1i.1 \:`.1.\\:X , 16,1i,0) i3 I`