Alger Subdivisée En 8 Circonscriptions Sanitaires
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A la une / Actualité Le découpage est prévu dans le projet de loi sur la santé Alger subdivisée en 8 circonscriptions sanitaires © Libert é La nouvelle carte sanitaire d’Alger prévoit la création d’ici peu de huit circonscriptions sanitaires, dont celles de Zéralda, Bologhine, El-Biar, Djilali-Rahmouni (ex-les Orangers), Kouba, El-Harrach (Belfort), Rouiba et enfin celle de Aïn Taya. Le projet de loi sanitaire qui sera bientôt soumis à l’examen par les deux chambres du Parlement promet des nouveautés dans l’amélioration de l’organisation portant sur la prise en charge des malades. Cette nouvelle organisation sera visible dans la hiérarchisation des soins ainsi que dans la territorialisation des établissements hospitaliers et l’intersectorialité à travers le classement des hôpitaux publics. Adoptée récemment en Conseil des ministres, la nouvelle loi sanitaire comporte 470 articles qui retracent l’essentiel de la nouvelle politique sanitaire du gouvernement. Donc, et à la lumière de cette nouvelle approche des soins, les services de santé de la wilaya d’Alger travaillent d’arrache-pied pour la mise en place d’une nouvelle carte sanitaire, qui prévoit la création de régions ou de districts sanitaires, et ce conformément aux dispositions traitant de l’organisation et de la territorialisation des structures sanitaires qui seront placées sous l’autorité d’un district ou d’une wilaya sanitaire. En fait, il s’agit du découpage et de classement des niveaux d’établissements de santé dans une région ou un district sanitaire. Cet inédit schéma qui consacre la hiérarchisation des soins ne concerne pas uniquement la capitale, mais l’ensemble des wilayas. Autrement dit, les 47 wilayas devront suivre pour lancer à leur tour des projets de classement et de découpage de leurs établissements. À la faveur la territorialisation, les promoteurs du projet ambitionnent d’atteindre un niveau de fonctionnalité appréciable pour une rentabilité rationnelle. À ce sujet, les établissements sanitaires seront tenus d’assurer une médecine de haut niveau ainsi que des soins de qualité. D’où le souci d’une utilisation optimale des structures de l’État et de rentabiliser au mieux les moyens consentis par les pouvoirs publics. C’est là, l’optique majeure d’éviter l’usure des équipements par le biais de diagnostics médicaux judicieux et de réduire ainsi les dysfonctionnements signalés actuellement çà et là. Outre cela, l’article 255 de la nouvelle loi sanitaire stipule que l’ensemble des structures de santé publique seront réunies et placées sous l’autorité du district sanitaire. Alors, et pour être érigé au rang de circonscription sanitaire, l’option “devra comporter au moins un établissement public hospitalier de référence”. Et là, l’on peut évoquer à titre d’illustration un CHU ou EHS que l’on peut considérer tel un établissement de référence. Pour ce qui est de la territorialisation des établissements de santé, le rang de district doit satisfaire à la référence inscrite à l’échelle de wilaya. Quant à la disposition 252 de ladite loi, celle-ci précise que c’est la carte sanitaire qui “détermine l’implantation, la nature, l’importance des installations sanitaires y compris des équipements lourds...” Dans cette perspective et conformément à la nouvelle loi sanitaire, les services de santé de la wilaya d’Alger s’astreignent à l’élaboration d’un projet de découpage des structures sanitaires à l’échelle du territoire de la wilaya d’Alger pour qu’il soit soumis à l’approbation de la tutelle. En ce sens, la première mouture élaborée par la DSP d’Alger, conformément à l’article 255, propose, selon le secrétaire général M. Lahlali, huit circonscriptions sanitaires. Et les activités de ces circonscriptions s’axeront autour de 57 communes d’une densité humaine de 3 409 202 habitants sur une portion de territoire d’une superficie de 820 km2. Pour une meilleure compréhension des dispositions du texte, la territorialisation des structures de santé prescrit, dans les faits, une prise en charge efficiente du malade au niveau des établissements sanitaires ouverts dans la circonscription administrative ou de la wilaya considérée. Pour l’exemple, le patient résidant dans les communes de la circonscription administrative de Zéralda sera traité à la polyclinique de l’EPH ou de l’EPSP ouverte au niveau de cette daïra. De la sorte, il est inutile de sillonner le territoire de la wilaya d’Alger, d’est en ouest pour être admis pour des soins. Il ne s’agit nullement, à ce propos, de régionaliser la compétence territoriale de ces structures, mais au contraire, d’amortir d’une façon rationnelle le rendement de ces structures existantes sur le territoire considéré. Bien entendu, cela n’affecte pas pour autant les transferts dictés par les traitements lourds vers un CHU ou un hôpital spécialisé (EHS). L’objectif majeur assigné à ce projet est de recréer les liens naturels d’intersectorialité entre la structure de base (polyclinique, salle de soins) et l’hôpital ou l’établissement sanitaire spécialisé (EPH) puisque, jusque-là, ce lien naturel entre ces structures était rompu. D’ailleurs, rares sont les patients qui transitent d’abord par une polyclinique pour des bobos avant de se rendre aux urgences d’un CHU ou d’un EPH. En effet, le patient décide de lui-même de se rendre à l’établissement de son choix avant qu’il ne soit orienté vers tel CHU ou un EPH. D’où l’impératif de mettre un terme à cette anarchie qui a tout d’une culture consensuelle qui coûte énormément d’argent aux pouvoirs publics et accepté de tous, y compris par le corps médical. Un nouveau schéma de prise en charge des malades Cette nouvelle loi est venue à point nommé pour réorganiser d’abord et hiérarchiser ensuite les soins. Mieux, c’en est fini de ces consultations opérées dans l’anarchie. Sachant qu’il est loisible au citoyen lambda de se présenter à un EPSP pour faire des examens (radio ou autre) avec des équipements acquis sur le budget de l’État et, le lendemain, il s’en ira refaire les mêmes examens dans un EPH ou dans un CHU. Autrement dit, la voie est libre vu qu’il n’y avait pas de garde-fou pour contenir la gabegie ambiante, d’où une saignée sans pareil pour le Trésor public. Désormais et pour peu qu’elle soit adoptée par le Parlement, cette nouvelle loi sanitaire promet d’être intransigeante pour endiguer ces consultations anarchiques. Cependant, “un malade qui transite par une polyclinique est libre de choisir l’EPSP ouvert dans sa circonscription”. Autre nouveauté, il sera interdit au malade de se présenter directement devant les services d’un établissement spécialisé EPS ou un CHU sans qu’il soit porteur d’une lettre d’orientation d’un cabinet généraliste ou d’une polyclinique ou sans être préalablement ausculté par un médecin d’une structure de base, selon l’article 41 : “Sauf urgence médicale, le recours à une structure de soins de base publique ou privée est obligatoire avant l’accès à un établissement hospitalier public.” Finies les queues interminables qui altèrent l’image du sevice des urgences du CHU Mustapha Bacha ou Beni Messous immédiatement après le ftour durant le mois de ramadhan pour une histoire d’“overdose” alimentaire. Ces cas seront désormais traités au niveau des 38 polycliniques ouvertes H24 à travers les 13 circonscriptions administratives. Du reste, ces nouveaux textes réglementaires encouragent, un jour ou l’autre, le retour du médecin de famille. Ainsi donc, les hôpitaux de renom pourront s’occuper de la prise en charge des malades et consacrer leurs moyens matériels et ressources humaines à des situations qualifiées de graves. L’autre raison invoquée par les promoteurs du projet pour l’élaboration de l’article 41 est de réunir les conditions aux malades pour se familiariser avec les structures et garantir du coup l’efficacité, et un meilleur suivi et de prise en charge du malade. “Avec la mise place de ce nouveau schéma de soins, le malade n’en sera que plus à l’aise dans l’établissement où il lui sera prodigué un suivi fonctionnel, voire efficace, sans qu’il ouvre d’autres dossiers de traitement, l’un à Beni Messous, l’autre à Rouiba avec tout ce que cela suppose comme gaspillage d’argent et de temps”, nous dit-on. Selon le projet élaboré par les services de la DSP, il est question donc des circonscriptions sanitaires de Zéralda, Bologhine, El-Biar, Djilali-Rahmouni (ex-Les Orangers), Kouba, El-Harrach (Belfort), Rouiba et Aïn Taya. Le découpage sanitaire La circonscription sanitaire n°1, celle de Zéralda en l’occurrence, devra couvrir les besoins des 380 696 habitants répartis à travers neuf communes, Tessela El-Merdja, Douéra, Rahmania, Ouled Fayet, Souidania, Mahelma, Chéraga, Staoueli, et Zéralda. Cette circonscription compte aussi 9 polycliniques dont 2 demeurent ouvertes dans le mode H24 ainsi que 35 salles de soins. Pour rappel, l’hôpital de Zéralda, dont la capacité d’accueil est de 233 lits, prend en charge toutes les spécialités à l’exception de l’orthopédie, néphrologie, oncologie, CCI (chirurgie infantile) et neurochirurgie. Ces branches médicales non disponibles à Zéralda sont prises en charge par d’autres EPH, EPS ou CHU au niveau de la capitale. Pour sa part, la circonscription de Bologhine dispose d’un EPH situé au chef-lieu de Bologhine. Selon le projet De M. Miraoui, DSP d’Alger, cette deuxième circonscription répond aux besoins de 391 442 habitants répartis à travers huit communes dont celles de Bologhine, Bab El-Oued, Casbah, Oued Koriche, Raïs Hamidou, Aïn Bénian, Hammamet, Béni Messous. C’est qu’elle a les moyens, la C.S de Bologhine qui dispose de 15 polycliniques dont quatre fonctionnent en H24 et 13 salles de soins.