Notes Abrégées Sur Marestaing
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Alexandre Fourment, curé de Marestaing Transcription par Jean Castan Notes sur le village de Marestaing Tome 1er Centre d'Étude, de Recherche et d'Édition de Marestaing Ce dépouillement d'archives a été réalisé en 2002 par le Centre d'Étude, de Recherche et d'Édition de Marestaing Saisie et mise en page : Jean Castan. Aide à la lecture et collationnement : Annie Castan. 2 Dépouillement des manuscrits de M. le curé Fourment - Marestaing M. l'abbé Alexandre Fourment, curé de Marestaing de 1843 à 1885, a consigné ce qu'il a trouvé dans les archives, ce qui lui a été confié par voie orale ; il a enrichi ces documents en nous confiant ses impressions, ses réactions, sa perception des événements. Il a aussi noté scrupuleusement ses actes ainsi que ceux de tous les protagonistes de la vie de la commune à cette époque. Il a enfin tourné son regard vers des événements extérieurs, parfois lointains et nous en fait partager sa vision. Les tomes 1, 2 et 4 étaient conservés depuis la fermeture du presbytère - 1933 - par une famille qui a accepté de me les confier. Ils m'ont permis de rédiger la petite monographie de Marestaing, publiée en 1987, par le Centre d'Étude, de Recherche et d'Édition de Marestaing. Mais il manquait le tome 3 disparu… et miraculeusement retrouvé et restitué en 2002. Aujourd'hui, les possibilités de l'informatique permettent de faire une saisie de tous ces documents et d'en éditer quelques exemplaires qui seront déposés aux archives, accompagnant les manuscrits originaux, parfois peu lisibles. Jean Castan. Dépouillement des manuscrits de M. le curé Fourment - Marestaing 3 L'église de Marestaing avant les travaux de rénovation du clocher. La chapelle de Robineau… 4 Dépouillement des manuscrits de M. le curé Fourment - Marestaing (page de titre non numérotée.) 1° Notes prises dans les papiers publics. Époque la plus reculée 1670. 2° Notice commune pour Marestaing et Louverville. 3° Notice spéciale pour Louverville. 1er volume. 1ère partie. (p.1.) (1) Papiers publics. Par les papiers publics de la mairie, je remonte à l'année 1670, époque où fut confectionné le cadastre appelé aujourd'hui "le vieux cadastre" de la commune de Marestaing. Il est intitulé : Martyrologe. Martyrologe concernant l'estimation de chaque article suivant l'abonnement qui en est fait par Lamarque d'Endoufielle et Pierre de Montamat, prud'hommes, accordé par la communauté, divisé en 4 degrés : 1er bon; 2° moyen; 3° faible; 4° infime. Table. Mande. Titre porté au 2ème feuillet : Table et mande faite du lieu terrier de Marestaing faite suivant l'arpentement général qui en a été fait par Jean et François Lannes, père et fils, maîtres charpentiers du dit lieu. 1670. Cadastre de Louverville. Dans les archives communales de Marestaing existe un vieux cadastre de l'ex commune de Louverville, réunie aujourd'hui à celle de Marestaing. Il a 50 feuillets; fut fait en 1651, par Jean Lannes de Marestaing, dont il porte la signature et suivant certificat du dit Lannes au dernier feuillet. Ce cadastre est de 19 ans antérieur à celui de Marestaing. Ainsi s'explique la rédaction par le père Lannes seulement, tandis que celui de Marestaing a été rédigé en 1670, par le concours du père et du fils. En 1651, la commune de Louverville avait, d'après ce titre 226 concades en terres labourables, vignes, bois et prés : bon, moyen, faible, ingrat - Aujourd'hui on compte par hectare composé de 42 places et fraction. - La concade était de 30 places. La place de 24 escats. L'escat de 14 pans carrés - (p.2.) Vieille mesure - Ce cadastre fut présenté à la juridiction de Lomagne établie à Fleurance. Il y fut vérifié, la contenance arrêtée pour que foi y fut ajoutée et qu'il devint pièce légale. 1670. Cette date est celle du cadastre de Marestaing. Aux termes de ce cadastre, le territoire de Louverville était séparé de Marestaing par le ruisseau de Laouran qui servait de borne au midi. Ce ruisseau né au Capitany à Monferran, se jette dans la Save. Autres limites : au couchant, territoire de Monferran dans la région d'en Peybaqué et de Lasseran, dont une partie appartenait à Louverville. Nord : quartier du Cassé dont l'habitation, située alors au nord du ruisseau, limite actuelle, appartenait à Louverville et probablement aussi la ferme, appelée la Sicate. Levant : la rivière de la Save. L'étendue du levant au couchant peut s'estimer approximativement à 2 km. Du nord au midi, à 1 km ¼. Les renseignements puisés à cette source trouveront leur place naturelle à l'étude sur l'ex commune de Louverville qui fera article à part, dans les notes que je rédige. Je reviens aux archives propres à Marestaing. Noms principaux : Fonterailles. En 1ère ligne, je rencontre au cadastre, M. de Fonterailles, alors seigneur de Castillon, pour avoir acquis du marquis de La Rochefoucaud, 6 concades, 14 places, 16 escats. J'ignore comment cette grande famille fut alors propriétaire à Marestaing. (2) L'allivrement (a) de l'article acheté est porté à 2 livres, 2 florins, 3 sols, 4 deniers = si le mot allivrement est l'équivalent de l'impôt, il paraît fort en cet article car la livre florin se compose de 40 florins. Le florin vaut 20 sols, le sol 12 deniers. Je pense (p.3.) pourtant que le mot allivrement équivaut à ce que nous appelons estimation du revenu et qu'il dérive de la livre florin, monnaie du temps, à ce qu'il paraît. Leyches volailler. À cette époque, Leyches était volailler : car le surnom de pouraillé (langue vulgaire) est demeuré à ses descendants. 1 Ce type d'indication, en italique et entre parenthèse, précise la pagination du manuscrit original. 2 Voir coup d'œil sur Marestaing. p.32. 5 Dépouillement des manuscrits de M. le curé Fourment - Marestaing - tome 1 - 1ère partie Ponsin, curé. M. Ponsin, prêtre, curé du lieu, avait maison au village, à la Rocohorte, confrontant du midi à rue publique. On n'a su me dire où était le lieu ainsi appelé. Mais si l'on fait attention que des gisements de pierre se trouvent dans les parages de l'église actuelle, quartier de la carrerrasse, la maison Ponsin pourrait bien être l'une des maisons qu'on voit, quoique de médiocre apparence, au couchant de la dite carrerrasse; outre que le nom Rocohorte qui désigne évidemment "pierre" - et il y en a dans ce quartier - donne crédit à cette idée. Petit M. Petit avait maison vis-à-vis l'église. C'est donc après 1754, époque de la construction de l'église. Il confrontait du couchant à la carrerrasse et avait 30 places autour de la maison. Il fut donc dans ce pâté de maison qui s'étende de la ferme de M. Devillemur à la dite carrerrasse. C'est probablement la maison haut étage qui paraît la plus ancienne du quartier. Les autres maisons, si elles existaient, étaient dépendances de la principale. Cesse. Arnauld Cesse possédait la ferme qui porte encore le nom d'en Cesse. Elle est aussi dite du padouenc. Ce nom lui vient du communal dit padouenc, auquel elle confronte. Elle est aujourd'hui à M. Devillemur dont le père l'acheta, avec d'autres biens, de M. Georges Esparseil. Chaque maison porte encore le nom d'autrefois : en Cesse : Esparseil : c'est la maison d'habitation. (p.4.) Communal de Naugé. Le communal dit de Naugé est celui du levant de l'église encadré de maison jusqu'à l'emplacement de l'ancien château. C'est à tort que les confrontants le réclament à titre de propriété en indivis. Le cadastre le fait communal. Castet. De l'ancien château, sis au levant du communal de Naugé, je n'ai rien que l'emplacement, désigné au cadastre, et encore dans le langage populaire, sous le nom de Castet. Le terrain occupé par lui ou qui en fut dépendance, enclos de fossés dont reste une partie et dont reste la trace, pour la partie comblée, est adjugé par le cadastre aux familles ci-dessous. 1° héritiers de Pierre Lannes, maître chirurgien, avaient jardin, à fief, au Castet. Confront : du levant et vise fossé du Castet. Midi, le carrelot. - Il y en avait un qui divisait l'emplacement actuel - couchant, terre de MM. les Commandeurs. Cette partie, ayant passé à la maison Darolles, est arrivée du dernier Darolles à 1836, à M. Guerguil, capitaine en retraite. De celui-ci à Lagarde Jean-Marie et de ce dernier à été partagée entre Lagarde fils et Bartholomé Jean-Baptiste. Plus tard la part de Lagarde fils est passé à Fourcade Jean. 2° les héritiers de Bertrand Lannes, notaire, avaient terre - houmaradé, lieu complanté d'ormeaux - au Castet. Confront : du levant à terre des Commandeurs. Midi le carrelot. Couchant et vise, chemin public - le fossé appartenait à la terre - c'est la terre ayant appartenu à Marestaing Guillaume, aujourd'hui à Baylac Pierre. Le confront du levant ne laisse aucun doute sur la position de cette terre. Dès lors les ormeaux ou souches, dont on voit les traces sur le tertre actuel, ont plusieurs siècles d'existence. Le confront du couchant et vise qui est voie publique, serait une preuve que la mare, partie de l'ancien fossé, serait propriété privée. Elle l'a été jusqu'à vente faite par M. Devillemur (p.5.) aîné, ancien propriétaire à Marestaing Guillaume. Car la commune qui, en même temps, acheta au dit Devillemur le presbytère actuel (b)- alors ferme - fit réserve que la mare demeurerait propriété communale. Le même confront vise et couchant qui est voie publique, prouve que le passage de la rue principale au communal de Naugé a été toujours et est encore chemin public.