Histoire Du Cogotois
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Histoire du Cogotois Partie de la région du Savès correspondant à la seigneurie de Marestaing. Novembre 2002 Centre d'Étude, de Recherche et d'Édition de Marestaing HISTOIRE DU COGOTOIS formé des seigneuries de Marestang, de Castillon, de Monferran et de Frégouville de ses vicomtes sortis des Maisons de de Marestang d'Astarac-Fontrailles de Rochechouart et de Preissac d'Esclignac et de leurs suzerains les comtes de Toulouse comtes de Lomagne comtes d'Armagnac et rois de Navarre Centre d'Étude de Recherche et d'Édition de Marestaing Le texte de cette étude est de André Lacroix, propriétaire à Castillon-Savès (1956) La copie et les notes sont de Henri Combes, Instituteur honoraire à L'Isle-Jourdain La photocopie est de Charles Villas (1967) qui a rédigé quelques notes. Ce document acheté à la succession de ce dernier (1988) a été transcrit par Jean Castan et relu par Roger Bourse. Remarques : - Les numéros des pages de la copie manuscrite d'Henri Combes ont été reproduits en marge droite du présent document. - La numérotation adopté par Henri Combes comporte des "blancs". C'est ainsi que les pages 59, 60, 78, 90, 119, 120, 121, 182 et 198 n'existent pas. Pour des questions de mise en page, les annexes n'ont pas été transcrites dans le même ordre que celui de la copie d'Henri Combes. - Les parties de texte rajoutées dans ce document lors de la présente édition ont été placées entre crochets. IMPORTANT : La transcription et la relecture de ce manuscrit ont révélé des anomalies difficiles à rectifier sans mettre en cause l'ensemble de l'ouvrage. L'éditeur attire donc l'attention du lecteur sur la prudence qu'il convient d'observer vis-à-vis de certaines parties de ce texte. Cependant, il lui a paru indispensable de déposer un exemplaire de ce document aux archives départementales afin de conserver une étude unique en son genre sur une région trop souvent méconnue. 1989 et 2002 1 LIVRE I - Les Origines Chapitre I Avant Jules César. Lorsque César arriva en Gaule, celle-ci comprenait quatre grandes régions. Au nord : la Belgique, au centre: les pays Celtes, au sud-ouest, l'Armorique, au midi : la province romaine, déjà colonie de Rome. Les Tolosates. Ces grandes divisions étaient elles-mêmes formées de ces "factores" dont parle César dans son histoire des Gaules. Les Tolosates habitaient de part et d'autres des rives de la Garonne (Tolosa). Leur frontière occidentale qui suivait le cours de l'Arrats (Bacqué. Bul. de la S.A. du Gers. 1944 p14 avec cartes) les séparait d'un autre pays, non sujet de Rome, faisant partie de l'Armorique. Celui des Ausques, dont la capitale était Elibéris (Auch primitif ou Climbéris). 2 Le Cogotois. Entre l'Arrats et la Garonne, dans la partie occidentale de la Région des Tolosates, s'étendaient les vallées de la Gimone et de la Save et le pays d'Ictum (L'Isle-Jourdain) qui formera avec Marestaing, Castillon, Frégouville et Monferran, le Cogotois. Toulouse. (Tolosa formé avant Rome) Entre le village actuel de Vieille-Toulouse (Acropole) jusqu'aux hauteurs du Caousou et de la Colonne avec quelques faubourgs dans la plaine, les reliant à un port assez actif sur la Garonne et entourant un lac sacré, où d'après la légende, les Toulousains, pour se préserver de la peste, jetaient bijoux et objets précieux. En 106 av. J.C., le Consul Cépion fit dessécher ce lac pour s'emparer du trésor qu'il cachait (Les infortunes qui le suivirent furent attribuées à ce sacrilège). 3 Forêt de Bouconne. De Grenade au Fousseret, englobant Mondonville, Pujaudran, Saint-Lys, Sainte-Foy, Rieumes, de Léguevin à L'Isle-Jourdain. Les crues de la Save. (Sava, sanscrit = eau) Changement de son lit. Les pistes du Cogotois. Quelques sentiers forestiers, quelques pistes sur la crête des coteaux, appelées serrades, empruntées aujourd'hui par bien des routes: Pujaudran, Lias, Blanquefort, Empeaux, Saint-Thomas, Bragayrac, Sabonères, Lahage, Plagnole, Montgaillard, ancienne serrade entre la Garonne et la Save. Celle qui s'allongeait de la Save à la Gimone allait de Cox à Boulogne-sur-Gesse par Cadours, Encausse, Monbrun, Monferran-Savès, Montamat (Les crêtes secondaires servaient à ces pistes - Bacqué S.A. 1933 p35). De son origine à Monferran, la route actuelle qui traverse Cadours, Encausse, Monbrun, Razengues, Sansas (Ancienne paroisse à présent réunie à la commune de Monferran) semble bien nous indiquer son ancien parcours. 4 Route de Lahas à Boulogne-sur-Gesse par Montamat. Mais de Sansas à Lahas, aucune route actuelle ne vient nous révéler l'ancien tracé de la serrade (s'infléchir vers Giscaro, sinon passer par Monferran et Frégouville). Entre le ruisseau d'en Peyblanc et le ruisseau d'en Poussin, affluents de la Save, une piste secondaire gravissait par sa crête, le coteau de Gaillarvielle pour atteindre la route de rocade, soit à Monferran ou au Rogou, actuel carrefour formé par le croisement de la route nationale Auch Toulouse avec le chemin vicinal Monferran Garbic. Cette piste qui traversait le Cogotois d'est en ouest, dut avoir une importance particulière, car en aboutissant à un des rares points où la Save était guéable à Marestaing, elle permettait de continuer sa route vers Auradé et Blanquefort pour rejoindre la piste de rocade Pujaudran Saint-Thomas. Régions habitées par les Volces Tectosages de la rive droite de la Garonne, d'origine nordique (plutôt celtibérienne). 5 Bons et hospitaliers pour l'étranger, le mendiant, le malheureux, féroces envers leurs ennemis. Centre d'Étude, de Recherche et d'Édition de Marestaing - Histoire du Cogotois 1 Mœurs guerrières. Institution des saldunés, soldats qui se vouaient à un chef, partageaient à jamais sa destinée. Ou ils mourraient avec lui dans la mêlée ou ils se tuaient après le combat sur le corps de leur chef. Ils combattaient souvent nus, haches et couteaux de silex, flèches, cuirasse de lin chez certains, peu de casques, cavalerie supérieure à infanterie. Les femmes après une défaite se présentaient au vainqueur, l'épaule nue, sein découvert et dans cette tenue lui jetaient de l'argent et des robes. Chapitre II Les villas. 50 av. J.C., les Romains envahissent l'Armorique et la baptisent Aquitaine après la conquête par Crassus, envoyé par J. César. 6 D'importantes fermes se constituent et donnent naissance à des villas d'où les noms de Louberville, Gaillarvielle, Frégouville. Maisons construites en dur et couvertes de tuiles romaines. Onze voies romaines avaient leur origine à Tolosa, cinq sur la rive gauche. Elles prenaient les directions de Ligora, Climbéris, Aquis, Lugdunum Convenarum (respectivement: Lectoure, Auch, Dax et Saint-Bertrand de Comminges) et la cinquième, celle de la vallée de l'Ariège. La Tolosa romaine fut détruite d'abord par les Vandales, puis par les Wisigoths, enfin par les Huns. Elusa (Eauze) fut la capitale de l'Aquitaine, elle fut détruite par les Goths. Climbéris abandonna le coteau pour s'installer dans la vallée sur la rive droite du Gers sur l'emplacement de l'actuel hôpital. Elle prit le nom de Augusta Auscorum et le surnom de cité vallée claire. Elle ne fut pas détruite par les Barbares mais plus tard par les Sarrazins. 7 Lectoure fut détruite par les Normands. Lombez et Gimont furent élevés par des moines après l'occupation romaine. L'Isle-Jourdain. Rien n'est moins certain que la présence d'une ville romaine aux abords de L'Isle-Jourdain et surtout qu'elle ait porté le nom de Bucconis. Bucconis existait bien, mais les historiens la placent dans les bois de Bouconne (M. Saverne appuie son argumentation sur l'itinéraire de Bordeaux à Jérusalem, rédigé en 333 et qui place Mutatio Bucconis à la vingt trois trente quatrième distance d'Auch à Toulouse en partant d'Auch). Si l'on admet en effet que la voie Auch-Toulouse était en ligne droite, ce point tombe bien à L'Isle-Jourdain. Mais tous les historiens admettent que cette route ne suivait pas l'axe Auch Toulouse, mais passait à son midi. 8 D'autre part Saverne place Bucconis sur la Save parce qu'il l'a vue ainsi placée sur la géographie de la Gaule romaine d'Ed. Desjardin. Ce même auteur nous dit que ce géographe se serait pour cela inspiré de l'itinéraire hiérosolymitain élevé en 333 (même itinéraire que le précédent et où les rivières ne sont pas tracées, ce qui ne permet pas de situer L'Isle sur la Save). Il semble plus vraisemblable de croire que les premières appellations de cette ville, aient été Isc ou Yla, noms celtiques ou encore Insula en latin, d'où le nom actuel de L'Isle. Pour cette raison, on pense que la première ville était située dans une île qu'aurait formé la Save dans ces parages (remarquer crues, changement de lit). 9 Les camps romains. Celui de Caumont situé en une clairière du bois (Calvus-Mons). Celui de Samatan, situé sur le coteau bordant par le midi la ville actuelle et celui de Simorre sur le coteau de la rive gauche de la Gimone, au milieu de l'actuelle route Simorre Seissan. Ceux-ci ne comptaient pas de construction surélevée. Des tranchées seulement et d'une existence passagère. Les Castra ou Castella étaient des défenses permanentes et surélevées ; fortes buttes de terre élevées par la main des hommes. La motte de Vieille Toulouse porte le nom de Castella. Celle de Blanquefort, commune d'Auradé, celui de Castellum. C'étaient des observatoires et à leur pied devaient se trouver des constructions pour abriter une garnison plus ou moins importante (à ne pas confondre avec le tumulus qui servait de sépulture à un chef ou une personnalité romaine; tel le tumulus de Rogou à Monferran dans l'intérieur duquel on a trouvé une inscription funéraire).