Département : 82 1540

Aire d'étude : SAINT ANTONIN NOBLE VAL

Commune : LAGUEPIE (chef- lieu )

Dénomination : VILLAGE

Coordonnées : LAMBERT3 XO = 0570550 XE = 0571100 YN = 0205200 YS = 0204800

Dossier d'INVENTAIRE FONDAMENTAL établi en 1987, 1989 par ECLACHE MICHELE

(C) INVENTAIRE GENERAL, 1987

HISTORIQUE

VILLAGE CONSTITUE ENTRE 1251 ET 1261 DE PART EN D'AUTRE DU PONT SUR LE VIAUR DONT LE PEAGE ETAIT PERCU PAR ALPHONSE DE POITIERS, COMTE DE TOULOUSE ; IL RECOIT DES COUTUMES EN 1333 ; IL EST OCCUPE PAR DES ROUTIERS PENDANT LA 2E MOITIE DU 14E SIECLE ; ENSUITE IL EST PASSE AU CALVINISME PUIS DETRUIT PAR LES TROUPES DE LA LIGUE EN 1592 ; IL EST RECONSTRUIT AU 17E SIECLE ; LA CONSTRUCTION DU PONT SUR L' EN 1858 PUIS CELLE DE LA GARE DE L'AUTRE COTE DE LA RIVIERE SUSCITE UNE EXTENSION URBAINE EN DIRECTION DE CES EDIFICES OUI CREE UN NOUVEAU CENTRE DES ACTIVITES, A COTE DE L'HABITAT PRIMITIF, DANS LA 2E MOITIE DU 19E SIECLE.

COMPOSITION D'ENSEMBLE Parties constituantes : PONT, GARE

MATERIAUX Gros oeuvre : CALCAIRE, MOELLON Couverture : TUILE CREUSE 82. LAGUEPIE VILLAGE

I. HISTORIQUE

En 825 fut fondée l'église Notre-Dame, près de la rive droite du Viaur pM.- Pt . M. lA ( F Lffl (voir dossier: EGLISE NOTRE-DAME) , l'église Saint-Amans le fut au XIIe siècle, au sommet du promontoire rocheux, entree Aveyron et Viaur, peut-être pour échapper aux risques d'inondation (voir dossier: EGLISE PAROISSIALE SAINT­ AMANS . ~~ Pe l\ . f Fl..éa.) . En 117', à un acte d'échange entre le comte de Toulouse et les frères de Montpezat figurait, parmi les témoins, "Bernardo de Guipia" (Histoire gé­ nérale de .- Toulouse: Privat, 1872-1892, t.5, preuves, col. 1265). En 1195, on mentionnait le "castel de la Guepia" (BRUNEL (C.). Les plus an­ ciennes chartes en langue provençale.- Genève: Slatkine reprints, 1973, t.1, p.287} En juin 1211, Laguépie se soumit à Simon de Montfort mais se rallia pau après au comte de Toulouse (La chanson de la Croisade des albigeois, éditée par Eugène MARTIN-CHABOT.- Paris: Les Belles Lettres, 1960, t.1, p.183,245); l'année suivante, avant d'aller assiéger Saint-Antonin, Montfort

trouva vide le "chastel qu'en apele la Guep~ , le fit détruire et incendier

(Petri Vallium Sarn~l monachi. Hystoria albigensis, publié~par Pascal GUEBIN et Ernest LYON.- Paris: Champion, 1939, t.3, p.107). En 1234, on y trouvait encore une famille cathare (DUVERNOY (J.). Albigeois et Vaudois en Rouergue. In: CONGRES FEDERATION SOC. SAVANTES LANGUEDOC-PYRENEES-GASCOGNE. 29. .

1974.- Rode~ : imp. Carrère, 1974, p.200) et dix ans plus tard on y prêchait l'hérésie( DAUX (Camille). L'Inquisition albigeoise dans le Montalba­ nais. In: Bull.Soc.archéol. -et-, t.39 (1911), p.32). En 1243, Gaillard de Balaguier, héritier par mariage du seigneur de Lagué­ pie, éChangeA-Fvec le comte de Toulouse le "castrum de Guipia" contre la ville de Bes, en Rouergue (TEULET (A.). Layettes du trésor des chartes.- Paris: Plon, 1866, t.2, p.504). En 1251, l'héritier de Raymond VII, Alphonse de Poitiers, donna en fief ce "castrum de Gtilpia" à Bernard de Penne, en échange du château de Penne (LABORDE (J. de). Layettes du trésor des chartes.- Paris: Plon, 1875, t.3, p.577-580). La famille de Penne, alliée à celle de Gourdon à partir du XVe siècle, conserva jusqu'en 1539 la seigneurie, érigée en baronnie vers la fin du XIVe siècle, semble-t-il (VALADY ((. de). Les châ• teaux de l'ancien Rouergue. 2e série. La Basse Marche I. Cantons de Najac,

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Rieupeyroux, Saint-Antonin.- Rodez: P.Carrère, 1935, p.379-381). Cependant en 1260, le péage perçu au pont sur le Viaur figurait parmi les revenus d'Alphonse de Poitiers (CABlE (E.). Droits et possessions du comte de Tou.­ louse dans l'Albigeois au milieu du XIIIe siècle.- Paris: Picard; Toulouse: Privat, Albi: impr. Nouguiès, 1900, p.136), à qui Bernard de Penne rendit honnnage l'année suivante pour le "castrum ... et villam de La Guepiam cum omnibus juribus et pertinenciis suis" (CABlE (E.). Droits et possessions du comte de Toulouse ... p. 96). La charte de coutumes octroyée, moyennant 270 livres tournois, par Olivier de Penne aux habitants, en 1333, énumé...... rait les six "juratz" qui administraient alors la connnunauté et prêtaient serment de fidélité au sei­ gneur; elle indiquait l'existence du "castel" et de "la viala", où se trou­ vaient des moulins et des fours, seigneuriaux ou non, et une place connnunale; l'octroi d'un marché et de foire, l'autorisation d'ouvrir des hôtelleries évoquaient l'activité d'échanges de ce point de passage (BAILLAUD (D.),

VERLAGUET (P.A.). Coutumes et privilèges du Rouergue.- Toulouse: Privat; ~~ Picard, 1910, t.2, p.245,246,251,253,254,255,257,261,263). Au début de la guerre de Cent Ans, Laguépie n'avait pas de fortifi­ cations: en cas de danger, les habitants devaient se réfugier à Cordes (PORTAL (C.). Histoire de Cordes.- Albi: Société des Amis du Vieux Cordes, 1965, p.52). En 1362, connne tout le Rouergue, le village se soumit au roi d'Angleterre (ROUQUETTE (J.). Le Rouergue sous les Anglais.- Mîllau: Artiè­ res et J.Maury, 1887, p.48). Au début de 1363, il fut occupé par la troupe d'un routier anglais, Jean Creiselh (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La ba­ ronnie de Laguépie.- Paris: imp. de Vaugirard, 1929, p.36}. En 1368, il se rallia au roi de et l'année suivante Louis d'Anjou, lieutenant du roi en , y établit une garnison de 36 honnnes menés par Jean de Villemur (Histoire générale de Languedoc ... , t.9, p.80' 4). En 1380, il était à nou- veau aux mains de routiers qui ravageaient le --pays (ROUQUETTE (J.). Le Rou- ergue sous les Anglais ... , p.312,493) et l'occupèrent sans doute pendant

plusieurs années (Histoire générale de Languedoc ... t.10, preuves, ~ol. 1749-1752). En 1424, encore, des "Anglais" y passaient (PORTAL (C.).Histoire de Cordes ... , p.64). En 1539, Pierre de Rome, seigneur de La Peyrière, trésorier du Roi en Rouergue, acheta, pour Il 000 livres, la baronnie de Laguépie; sa fille et héritière, morte sans enfants, la laissa à son mari, Jean de Melroux, vers 1560 (VALADY ( c. , d ). Les châteaux de l'ancien Rouergue ... , p. 382-384) .

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Au milieu au XVIe siècle, un mémoire sur le Rouergue décrivait Laguépie comme "belle ville murée, sur la rivière de l'Aveyron et Viaur, un beau pont. Marché toutes les semaines, deux foires l'an. Trafic de bétail" (BOUSQUET (J.). Les commodités du Rouergue en 1552.- Toulouse: Privat, 1969, p.189).

Jean de M~lroux étant protestant, dès 1560 des tenants de la religion réformée logeaient à Laguépie et en décembre 1561 un temple y fut établi tandis qu'on incendiait l'église Sai nt-Amans; en 1568, des assemblées de Protestants avaient lieu aux environs et le village était un de leurs re­ paires (BOUYSSIER (J.R.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.48-51). En 1579, après la paix de Nérac, une transaction entre habitants de la "ville" des deux religions garantit la sauvegarde réciproque de leurs per­ sonnes et de leurs biens (MAISONOBE. Transaction entre les protestants et les catholiques de Laguépie. In: Bull.Soc.archéol. Tarn-et-Garonne, t.25 (1897), p.433). Mais les protestants de Laguépie ne cessaient de maltraiter les habitants des environs (GUIRONDET (L.). La Réforme et la Ligue à Ville­ franche et dans le bas Rouergue. In: CONGRES SCIENTIFIQUE FRANCE. 40. Rodez. 1874.- Rodez: imp. Carrère, 1874, t.2, p.157); en retour, le château fut pillé en 1586 par le duc de Joyeuse, un des chefs de la Ligue, ce qui n'em­ pêcha pas la poursuite des désordres (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.54). En 1591, Laguépie tomba tour à tour aux mains de l'un et l'autre parti (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.55-56). Le 1er août 1592, le duc de Joyeuse prit le bourg et le lendemain le château, après une attaque d'artillerie: le baron et la garnison furent exécutés, le château et le village détruits (Histoire générale de Languedoc ... , t.ll, p.823-824; GACHES (J.). Mémoire sur les guerres de religion à Castres et dans le Lan­ guedoc.- Genève: Slatkine reprints, 1970, p.431-432). Deux ans plus tard, le nouveau baron, Jacoh de Malroux, s'employait à faire reconstruire son château (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.59).

L'édit de Nantes n'arrêta pas les troubles: en 1602, l'église Saint-Am~ns fut à nouveau brûlée (voir dossier: EGLISE PAROISSIALE SAINT-AMAN~). Le village dût se reconstrui re au début du XVIIe siècle: un cadastre de 1624 indique que presque toutes les maisons étaient contiguës à la mu-

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raille et au fossé, ce qui implique un très petit nombre d'ilôts; est aussi mentionnée la tour du pont sur le Viaur (A.C. Laguépie: non coté). L'église Saint-Amans fut reconstruite entre 1635 et 1669 (voir dossier: EGLISE PA­ ROISSIALE SAINT-AMANS). Dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, la baronnie passa, par ma­ riage, aux Cambon, puis, au XVIIIe siècle, par héritage, aux Roquefeuil puis aux Ysarn ~ ~ . Freissinet (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.61, 65-66). En 1790, elle fut démembrée, la partie située au Sud du Viaur érigée en commune du département du Tarn, la partie située au Nord en commune (englobant le territoire de Puechmignon qui, en 1830, es­ saiera, en vain, de recouvrer son indépendance: A.C. Laguépie: Délibérations 1825-1832) rattachée au canton de Varen, puis de Saint-Antonin, et au dé­ partement de l'Aveyron jusqu'en 1808, où ce canton fut incorporé au nouveau département du Tarn-et-Garonne (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.18; voir pl.III). De 1811 à 1856, la population passa de 997 à 1154 habitants, soit 6, 1 % d'augmentation; dans les trente années suivantes, elle grimpa jusqu'à 1520, soit 31,7 % d'augmentation (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baron- nie de Laguépie ... , p.l07): cela s'expliquait par l'ouverture de la ligne de chemin de fer, en 1858, qui eut des conséquences démographiques, avec un afflux de population - la main d'oeuvre de la voie - dont une partie se fixa dans le pays en y faisant souche (HARMELLE (C.), ELIAS (G.). Les piqués de l'laigle.- Paris: Revue Recherches, 1982, p.130,133), et économiques puisque, après la construction de la ligne Montauban-Capdenac, vite marginalisée dans sa partie Ouest, celle du tronçon Lexos-Toulouse, en 1864, plaça Laguépie sur un axe direct Paris-Toulouse (HARMELLE (C.), ELIAS (G.). Les piqués de l'aigle ... , p.155-156); son rôle dans l'économie d'échanges se traduisit par le nombre de ses foires, dix-sept (A.C. Laguépie: Délibérations 1870- 1873). Ainsi se justifie "l'ère de prospérité guépienne" qui se manifesta dans l'urbanisme et l'architecture au point de rendre méconnaissable la phy­ sionomie du village (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.76,113-114). En 1835, l'église Saint-Amans fut agrandie mais cette campagne mal­ heureuse entraîna la chute d'une partie de l'édifice dans l'Aveyron (voir

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dossier: EGLISE PAROISSIALE SAINT-AMANS). En 1836, un projet d'alignement de la route royale n0122 de Toulouse à Clermont (voir doc.1) s'accompagnait d'une description sommaire de 69 maisons qui l'encadraient dans la traversée du village, représentatives du bâti, car en 1814, on y comptait 92 maisons (A.D. Tarn-et-Garonne: W matrice cadastrale, cote provisoire 758, section F). La quasi totalité (67) comptait un étage, un étage et un galetas, c'est-à• dire un étage de comble, ou deux étages. Dix huit (26 % de l'ensemble) pré­ sentaient, sur un rez-de-chaussée en pierre, le ou les étages en pan de bois / hourd~ de brique, souvent en encorbellement (13); elles se situaient dans l'ancien village clos ou aux abords immédiats, près des deux tiers (11) en

état mé.....,:' .diocre ou mauvais. Une seule, hors du village, était entièrement en pan de bois et brique, et en bon état. Dix maisons (14,5 % de l'ensemble) en pierre et pan de bois, sans encorbellement, se trouvaient, pour la plupart, hors de la ligne des fortifications et plus de la moitié (7) en bon état. Trente sept (53,6 % de l'ensemble) étaient en pierre, quasiment toutes (33) situées à l'extérieur du village et près des deux tiers (22) en bon état, notamment les 6 qualifiées de neuves (A.D. Tarn-et-Garonne: 13 SI). Le pro­ jet d'alignement provisoire prévoyait d'élargir la route à 8 m dans la tra- versée du village; il ne fut approuvé par la municipalité qu'en 1872 (A.C. Laguépie: Délibérations 1870-1873) et, en 1875 encore, on procé­ dait à la démolition d'immeubles en saillie sur la voie publique (A.C. La­ guépie: Délibérations 1873-1876). Dans l'intervalle était intervenue une donnée nouvelle qui eut une influence sur le développement topographique de Laguépie: ce fut la construction de la gare, établie sur la rive droite de l'Aveyron. Simultanément fut construit, en 1858 le pont sur l'Aveyron (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.), La baronnie de Laguépie ... , p.113), que la municipalité souhaitait déjà en 1831 pour remplacer le bac (A.C. Laguépie: Délibérations 1825-1832) et que la construction de la route départementale n029, de Saint-Antonin à Laguépie, avait rendu nécessaire en 1851 (A.C. La­ guépie: Délibérations 1845-1855); la logique imposa de prolonger ce pont par une nouvelle rue le reliant à la route de Toulouse à Clermont (voir doc.2 et 5). Ce déplacement vers la Nord et la rive droite de l'Aveyron du pôle d'at­ traction attira hors des limites de l'ancien village le centre d'intérêt. En 1860, ce fut l'établissement d'un foirail sur les anciennes parcelles 699

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et 706, que la municipalité expropria pour 4 000 francs (A.C. Laguépie: Dé­ libérations 1855-1869). En 1866 commença là construction d'une nouvelle

église à proximité __d~ J-a ;rue récemment ouverte (voir dossier: EGLISE PAROIS­ SIALE SAINT-AMAN~); un "pian de cette époque montre que les abords du foirail s'étaient déjà construits (voir doc. 2). En 1871, pour faciliter la tenue des marchés - qui, bien que de création récente, connaissaient l'affluence - le conseil municipal proposa d'agrandir la place Basse par la démolition de deux maisons anciennes (parcelles 574 et 575) qui en occupaient le milieu, bordant la route nationale n0122: le ministre de l'Intérieur autorisa cette démolition et, en dépit de la résistance des pre priétaires, elle fut réa- '-' lisée vers 1875 (A.C. Laguépie: Délibérations 1870-1873, 1876-1880; A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301; voir doc.3). En même temps, pour faciliter la circu­ lation des véhicules et des troupeaux entre la gare et le foirail, la muni­ cipalité décidait, en 1872, de percer une nouvelle rue menant du foirail aux environs du pont sur l'Aveyron, près duquel serait ménagée une petite place; dans cette rue devait être bâtie une halle aux grains (A.C. Laguépie: Déli­ bérations 187Q{873; voir doc. 4). Les plans et devis de la halle furent ac­ ceptés par le conseil municipal en novembre 1873 (A.C. Laguépie: Délibéra­ tions 1873-1876). Le coût de l'opération (expropriation pour la percée et construction de la halle) s'élevait à 10 001 francs 40 centimes (A.C. Lagué­ pie: Délibérations 1873-1876). Le projet de halle - édifice de 20,06 m sur 10,06 m, haut de 5,10 m, percé en façade principale de trois arcades de 5,10m de hauteur sous clef et couvert de tuile creuse - fut accepté par le conseil des bâtiments civils en novembre 1873 et sa construction autorisée par dé­ cret ministériel en août 1874 (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301); les travaux s'achevèrent en 1879 par le pavage de l'édifice (A.C. Laguépie: Délibéra­ tions 1876-1~ _ 80). Dans l'intervalle, des particuliers avaient construit '-./ leurs maisons le long du nouvel axe (A.C. Laguépie: Délibérations 1876-18. 80) '-' et le mouvement se poursuivit dans les années suivantes (A.D. Tarn-et-Garonne: W matrice cadastrale, cote provisoire 755, section f). En 1889, l'agent voyer cantonal MOLES fournit le devis de construction d'une mairie-école située au Nord-Ouest du village, à l'écart de l'agglomération, afin" de ne rien enlever à la superficie de la ville proprement dite et d'en permettre au contraire le développement par la création de nouveaux débouchés" (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/302).

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L'ampleur des modifications de la topographie ne se comprendrait pas tout à fait si l'on ne précisait les difficultés qu'y opposait le relief. Entre l'Aveyron et la Viaur s'élevait un promontoir rocheux qui dominait le village d'une trentaine de mètres et sur lequel avait été construite l'an­ cienne église Saint-Amans. L'~ncrage du pont sur l'Aveyron, en contrebas, et la tranchée qu'il nécessita, en coupa le chamin d'accès et rendit à peu près inaccessibles les quelques maisons et jardins qui s'étaient établis sur la pente (A.C. Laguépie: Délibérations 1855-1859): en 1858, les ingénieurs des Ponts et Chaussées durent établir une rampe d'accès au chemin de l'église (A.D. Tarn-et-Garonne: 47 S 4). La construction de la nouvelle église, à partir de 1866, entraina sur 1 500 m2 un arasement nu sol d'environ 2 m (voir dossier: EGLISE PAROISSIALE SAINT-AMAN$). Pour la mairie-école, on n'hésita pas à araser le rocher d'une hauteur de 9 mètres (A.D. Tarn-et-Ga­ ronne: 0/302). Enfin, pour racheter les différences de niveau d'un sol iné­ gal, il fallut établir des escaliers pour donner accès à la nouvelle église, en 1899 (voir dossier: EGLISE PAROISSIALE SAINT-AMANS; doc. 10), et à la mairie-école vers 1925, sur des plans, dans ce dernier cas, de l'architecte CHAUBET (A.C. Laguépie: Délibérations 1912-1932). Ce vaste programme de constructions publiques et privées et l'acti­ vité qui animait Laguépie dans la deuxième moitié du XIXe siècle lui per­ mettaient, au début du XXe siècle, de donner encore une image "de prospère ~ apparence" (ARDO~N-DUMAZET. VOyage en France. 35e série. Rouergue et Albi- geois.- Paris: Berger-Levrault, 1904, p.15), "grâce aux usines à chaux et à plâtre, à deux filatures de laine, à deux moulins à blé, surtout au trafic régional qui amène à la station du chemin de fer beaucoup de bestiaux et de châtaignes ... Avant l'établissement de la voie ferrée, Laguépie n'était qu'un petit mas. C'est aujourd'hui un vrai bourg, plein de commerces actifs" (ATHANE (U.). Essai sur Montauban et le Tarn-et-Garonne géographique, his­ torique, économique.- Montauban: imp. Forestié, 1908, p.146). Cela ne devait pas durer. La chute de la population après 1886 en est un indice certain: en 1921, elle se trouvait à un niveau plus bas qu'un siècle auparavant (BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie ... , p.107). La halle aux grains, symbole du rôle d'échanges et de distribution, n'étant plus guère utilisée, la municipalité la loua comme salle de spectacle en 1927 (A.C. Laguépie: Délibérations 1912-1932). Aujourd'hui, avec ses 558 ha­ bitants, le village ne peut guère proposer comme attrait touristique que sa . •• tranquillité. 7 J 82. LAGUEPIE VILLAGE

II. DESCRIPTION

- Situation (voir pl.III, fig.): Laguépie est établi sur une presqu'île large de 200 mètres, au confluent de l'Aveyron et du Viaur. La partie Est est occupée par un monticule rocheux qui surplombe l'Aveyron d'un côté et que longe, en contrebas, la route de Villefranche de l'autre; la partie Ouest est en déclivité depuis le Nord vers le Sud et l'Ouest. C'est dans cette partie que s'est développé le village, la partie Est étant principa­ lement bâtie le long de la route de Villefrnche.

- Matériaux: calcaire local en moellons. Tuile creuse.

- Plan (voir pl.I-II). Il juxtapose trois zones ,:

- Le noyau ancien, l im~té par les rues du Gravier, du Balat et du Viaur bas - dont la largeu~ et le nom même d8 Balat (=fossé) indiquent qu'elles occupent la place des anciens fossés - groupe , en un rec1a1g1e de 110 In sur 70 !a , sept îlots d1sposé"" au­ tour de la fourche des rues qui , venant du pont sur le V:i_aur , :nènen't d ' une part à l ' ancien gué de l ' Aveyron ut1.1:Lsé de tous temps jU3qu'à la construc­ tion du pont et d ' autre part ~ la route de Villefranche. - Le l ong de celle-ci , sur

250 ID env~ron , s 'est développé un faubourg linéaire , constitué pour l ' essen­ tiel avant 1814 . - Entre le noyau primitif et l ' Aveyron, l ' ur bant.sat:ton s ' es t faite en foncti on du foi:-ail et du pont, s ' articulant sur l'avernle de la Liberté et la rue de la Halle, axes sensi­ r,üeme:lt perpend1culaires qui ont suscité un îlot en équer:::-e, tandi_s qu ' ail­ l eurs l ' habitat a progr~ssé le long des anciens cheminG ruraux.

Dan.s le no:rau ancien, les îlots sont Gufftsamrne:1t peu pI'ofonds - ~t 1_es deux pr:'ncj_pau_{ pé:létrés par des ~_mpasses - pour que pratiq leInent toutes les parcelles aient de lL~ issues . Dans l'îlot défini par la rue de la Halle et l ' avenue de la Liberté , deux sérj_es de parcelles sont adoQsées : la p:-enüère s ' est construlte, avant 1814 , au-delà de l ' ancie!l fossé , la percée àes rues a permis de la doubler d ' une seconde avec façades sur les nouvelles vo~_es .

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Dans le centre actuel du village, les parcelles sont presque toutes entiè­ rement bâties; ailleurs, le long de la route de Villefranche et de la rue du Gué, les maisons n'occupent que l'avant de longues parcelles dont le restant sert de jardin potager, ce qui donne à Laguépie son apparence semi­ rurale (voir doc.6-7, fig.1 ). Toutes les parcelles ont des formes simples - carré ou rectangle plus ou moins grand - qui autorisent les schémas cons­ tructifs les plus simples.

- Espaces libres et volumes. Le foirail est l'espace libre le p lus important: ~ de forme sensiblement trapézoïdale, il mesure, dans ses plus grandes dimen­ sions, environ 50 mètres et 40 mètres. Le parvis de l'église (17 m x 15 m) est un terre-plein auquel on accède par un lar~escalier (voir doc.10). La place Basse (rectangle de 40m sur l7m) n'est qu'un carrefour traversé par la route de Cordes à Villefranche. La place de l'Ormeau (15m sur 35m) n'est guère plus large que la rue du Balat ou l'avenne de la Liberté. La rue de la Halle et la rue Droite ont 8 mètres de large. Les autres (rues du Mou­ lin et rue du Pech Bas), larges de 3 et 4 mètres, sont d'anciens chemins ruraux qui ont gardé pour une part leur tracé sinueux.

Les maisons sont hautes de 1 ou 2 étages (voir doc. 6 à 9, fig.l -~) avec des toits à long: s pans et un mur gouttereau en façade. Elles sont ~ toujours mitoyennes: on ne trouve pas ici les venelles qui existent à Saint­ Antonin et Caylus.

9 82. LAGUEPIE VILLAGE

III. CONCLUSIONS

Il ne semb]p P?s que les deux églises primitives successivement établies au IXe et au XIIe siècle entre Viaur et Aveyron aient suscité le groupement d'une population de quelque importance, organisée en une struc­ ture urbaine. Les plus anciens documents font état d'un château qui changea de

mains à différentes reprises a~Xlle et XIIIe sièclet Pour la première fois en 1261 et encore en 1333, étaient mentionnés le château et la ville, qui constituaient deux entités architecturales distinctes. L'existence du pont sur le Viaur, attesté ~en 1260, permet d'induire la constitution spontanée 1 d'un habitat sur ses deux rives. La construction de ce pont était très pro- bablement récente. En effet, à la mort de Raymond VII, le Rouergue et l'Al­ bigeois s'étaient révoltés contre Alphonse de Poitiers, notamment des sei­ gneurs de Najac et des environs - parmi lesquels Bernard de Penne - qui avaient souvent tenu des colloques secrets à Laguépie (MOLINIER (A. et E.). Najac en Rouergue. Notes historiques et archéologiques. In: Bibl. Ec. Chartes, t.42 (1881), p.363). La révolte matée en 1250, Alphonse de Poitiers multi­ plia, les années suivantes, les manifestations de son autorité sur ce ter­ ritoire, jalonnées par la reconstruction du château de Najac, la fondation des bastides de VIllefranche et de Verfeil, les hommages prêtés par les vas­ saux, dont Bernard de Penne pour Laguépie. La construction de ce pont, ouvrant la route du Rouergue au Sud, vers Toulouse, siège du pouvoir comtal, s'inscrivait logiquement dans ce schéma. L'agglomération née sur les rives du Viaur prospéra: les coutumes de 1333 le donnent clairement à entendre. Son rôle de centre économique et non stratégique se traduisit par l'absence de fortifications au début de la guerre de Cent Ans, ce qui y permit la présence fréquente de routiers au XIVe siècle. Un siècle et demi plus tard, le village s'était enclos mais ses fortifications n'étaient sans doute constituées, en retrait des fossés, que par le mur continu des maisons mitoyennes, selon un schéma fréquent pour les petites enceintes rouergates (MIQUEL (J.). L'architecture militaire du Rouergue au Moyen-Age.- Rodez: Edit ions françaises d'Arts graphiques, 1981, t.1, p.119, qui datait d'après la guerre de Cent Ans, ainsi qu'on a pu le montrer pour Saint-Antonin (voir dossier: SAINT-ANTONIN-NOBLE-VAL. FORTIFI- ~ ~C~~~M ~ CATIONS D'AGGLOMERATION. Les guerres de religion le ruinèrent. K n se re-

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construisant, an début du XVIIe siècle, il s'entour~à nouveau de murailles auxquelles les maisons s'adossaient, selon la formule précédente et avec une porte fermant le ont. Le tra~ . de ces fortifications est aisiément décela­ ble sur le cadastre de 1814, où des rues beaucoup plus larges que les autres, occupant l 'emplél.- cement des anciens fossés, isolent facilement le noyau ancien (voir pl. l, II). Al' Est, le 1· \) ttrg de la route de VIllefranche, '-' s'allongeait un faubourg linéaire, constitué aux XVIIe et XVIIIe siècles. Sur l'habitat postérieur aux guerres de religion, un témoignage, daté de 1836, sur toutes les maisons de la rue principale, prend d'autant plus de prix qu'il n'en subsiste plus aujourd'hui de vestiges. Si l'on admet en postulat que les maisons qui étaient alors dans le plus mauvais état étaient les plus anciennes, avec d'autant plus de certitude qu'elles se trouvaient à l'intérieur ou aux abords immédiats de la limite des fortifica­ tions, on constate qu'elles étaient plus du quart en ce cas, toutes en pan­ de-bois hourd ~ de brique sur rez-de-chaussée en pierre, avec étage en encor­ bellement pour la moitié d'entre elles. Ce qui est le type de construction attesté précisément au XVIIe siècle par des documents (voir dossier: VERFEIL­ BASTIDE) ou par des maisons conservées à Varen (parcelles 161-162, 181-182, 205 à 209) et à Caylus (parcelle 100). A l'Est, le faubourg était majoritai­ rement alors construit en pierre, en général en bon état - c'est-à-dire plus récent -, notamment les six maisons qualifiées de "neuves". Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, l'agglomération, à cheval sur les deux rives du Viaur rele vait, administrativement, pour partie du Rouergue '-.J et pour partie de l'Albigeois, que la rivie re séparait. La création des départements la scinda en deux communes situées de part et d'autre du cours d'eau, mais sans interrompre, pour Laguépie, une relation privilégiée avec la rive Sud: le cadastre de 1814 montre les limites du bâti, toujours centré sur le pont, avec un prolongement le long de la route de VIl lefranche (voir pl.I,II). c'est au milieu du XIXe siècle que des conditions nouvelles firent se retourner le village et s'orienter vers le Nord: la construction de la route de Saint-Antonin entraîna celle d'un pont sur l'Aveyron; celle, sur­ tout, de la gare, sur la rive droite de l'Aveyron, fut déterminante puisque

11 82. LAGUEPIE VILLAGE

c'est elle qui devait drainer, pendant quelques dizaines d'années, l'essen­ tiel de l'activité commerciale du village exprimé, spectaculairment, en ses dix-sept foires. Hors de ses limites et au prix d'un considérable arasement d'un terrain difficile, le village se dota alors des structures nécessaires à un tel trafic: un foirail, bientôt relié au pont sur l'Aveyron par une rue tracée à travers d'anciens jardins, une halle élevée en bordure, suscitèrent un autre développement urbain tandis qu'une nouvelle église s'élevait dans ce centre neuf. Cette rapide extension née d'une conjoncture favorable ne dura pas: le déclin des foires et du transport ferroviaire au début du XXe siècle ont rendu Laguépie à sa somnolence.

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12 82. LAGUEPIE VILLAGE

IV. DOCUMENTATION

1. Archives - A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301, 0/302; 13 S l, 47 S 4; W matrice cadastrale, cotes provisoires 755 et 758. - A.C. Laguépie, non coté: cadastre, 1624; Délibérations 1825-1832, 1855- 1869, 1870-1873, 1873-1876, 1876-1880, 1912-1932.

2. Documents figurés - Ponts et Chaussées ... Route royale de 3e classe n0122 de Toulouse à Cler­ mont. Projet d'alignement de la traverse du village de Laguépie, par AURIOL, élève-ingénieur, 7 janvier 1836 (A.D. Tarn-et-Garonne: 13 SI). - Commune de Laguépie. Plan d'ensemble de la paroisse Saint-Amans, n.s., I~ntre 1858 et 186I1 (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/300). - Plan de Laguépie, n.s., I~vant 21 février 187I1 (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301). - Plan des terrains à acquérir par la commune de Laguépie. Construction , ", .d ,! d une halle, n.s., I,A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301). - Plan sommaire et partiel du village, n.s., I~ers 196QI (A. paroissiales Laguépie) . Laguépie (T.et G.). Vue panoramique prise du confluent du Viaur et de l'Aveyron, carte postale (cl. Th.DEJEAN et Ad.VAISSIE, Caylus), vers 1900 (A.D. Tarn-et-Garonne: fonds iconographique 2 Fi Laguépie 14). - Laguépie (T. et G.). Vue générale prise du pic Montaigu, carte postale (Cl. Th.DEJEAN et Ad.VAISSIE, Caylus), vers 1900 (coll. particulière, Caylus) . - Laguépie. Le pont sur le Viaur et le château, carte postale, vers 1900 (coll.particulière, Caylus). - Laguépie. Vue sur l'Aveyron, carte postale (cl. Th.DEJEAN et Ad.VAISSIE, Caylus), vers 1900 (coll.particulière Roux de Feneyrols). - Laguépie. L'église et la Poste, carte postale, vers 1900 (A.D. Tarn-et­ Garonne: fonds iconographique 2 Fi Laguépie 3). 82. LAGUEPIE VILLAGE

3. Bibliographie ARDOUIN-DUMAZET. Voyage en France. 35e série. Rouergue et Albigeois.­ Paris: Berger-Levrault, 1904. - ATHANE (U.). Essai sur Montauban et le Tarn-et-Garonne géographique, his­ torique, économique.- Montauban: i mp. Forestié, 1908. - BAILLAUD (Emile), VERLAGUET (P.A.) Coutumes et privilèges du Rouergue.- Toulouse: Privat; Paris: Picard, 1910, t.2. - BARRAU (Hippolyte de). Documents historiques et généalogiques sur les fa­ milles et les hommes remarquables du Rouergue.- Rodez: imp. N.Ratery, 1857, t.3. - BOUSQUET (Jacques). Enquête sur les commodités du Rouergue en 1552.­ Toulouse: Privat, 1969. - BOUYSSIER (Jean-Baptiste), GRANIER (Raymond). La baronnie de Laguépie.­ Paris: imp. de Vaugirard, 1929. BRUNEL (Clovis). Les plus anciennes chartes en langue provençale.- Genève: Slatkine reprints, 1973, t.l. - CABlE (Edmond). Droits et possessi ons du comte de Toulouse dans l'Albigeois au milieu du XIIIe siècle.- Paris: Picard; Toulouse: Privat; Albi: imp. Nouguiès, 1900. - Chanson (La) de la Croisade albigeoise, éditée par Eugène MARTIN-CHABOT.­ Paris: Les Belles Lettres, 1960, t .l. - DAUX (Camille). L'Inquisition albi geoise dans le Montalbanais. In: Bull. Soc.archéol. Tarn-et-Garonne, t.39 (1911), p.21-39. - DUVERNOY (Jean). Albigeois et Vaudois en Rouergue. In: CONGRES FEDERATION SOC. SAVANTES LANNGUEDOC-PYRENEES-GASCOGNE. 29. Rodez. 1974.- Rodez. imp. Carrère, 1974, p.199-210. GACHES (Jacques). Mémoire sur les guerres de religion à Castres et dans le Languedoc.- Genève: Slatkine repri nts, 1970. - GUIlHAMON (Henri). Journal des voyages en Haute-Guyenne de J.F. Henry de Richeprey, t.l. Rouergue.- Rodez: Commission des Archives historiques du Rouergue, 1952, p.430-434. - GUIRONDET (Louis). La Réforme et l a Ligue à Villefranche et dans le bas Rouergue.- In: CONGRES SCIENTIFIQUE FRANCE. 40. Rodez. 1874.- Rodez: imp. Carrère, 1874, t.2, p.141-180. 82. LAGUEPIE VILLAGE

HARMELLE (Jean-Claude), ELIAS (Gabrielle). Les piqués de l'aigle.- Paris: Revue Recherches, 1982. - Histoire générale de Languedoc.- Toulouse: Privat, 1872-1892, t.5, 9,10,11. - LABORDE (Jean de). Layettes du trésor des chartes.- Paris: Plon, 1875,t.3. - LATOUCHE (Robert). Comptes consulaires de Saint-Antonin au XIVe siècle.- Nice: imp. Elmann et Say tour , 1923, p.50- 51. LEBLANC du VERNET. tes merveilles du grand central.- Toulouse: imp. Chau­ vin et fils, 1869, p.173-177. - MAlSONOBE. Transaction entre les Protestants et les Catholiques de Lagué­ pie. In: Bull.Soc. archéol. Tarn-et-Garonne, t.25 (1897), p.433-434. - MIQUEL (Jean). L'architecture militaire du Rouergue au Moyen-Age.- Fodez:

Editions francaises d'Arts graphiques, 1~81, t.l ~ - MOLINER (Auguste et Emile). Najac en Rouergue. Notes historiques et arché­ ologiques. In: Bibl. Ec.Chartes, t.42 (1881), p.129-156, 361-382. - Notice historique et descriptive du chemin de fer de Montauban à Rodez.­

Villefranche:Vve Cest~~, 1859, p.88-93. - Petri Vallium Sarnaii monachi. Historia albigensis, publiée par Pascal GUEBIN et Ernest LYON.- Paris: Champion, 1939, T.3. - PORTAL (Charles). Histoire de Cordes.- Albi: Société des Amis du Vieux Cordes, 1965. - POTTIER (Fernand). Les chartes de coutumes du Tarn-et-Garonne. In: Bull.Soc . . archéol. Tarn-et-Garonne, t.17 (1889), p.225-249, t.18 (1890), p.88. - ROSSIGNOL (Elie). Monographies communales ou études statistiques, histori­ ques et monumentales du département du Tarn.- Toulouse: Delboy, 1864, t.3 (non consulté). - ROUQUETTE (Jules). Le Rouergue sous les Anglais.- : Artières et J.Maury, 1887. - TEULET (Alexandre). Layettes du trésor des chartes.- Paris: Plon, 1866,t.2. - TRUTAT (Eugène). Vallée inférieure de l'Aveyron. In: Bull.Soc.archéol. Tarn-et-Garonne, t.9 (1881), p.l03-108. VALADY (de). Les châteaux de l'ancien Rouergue. 2e série. La Basse Marche I. Cantons de Najac, Rieupeyroux, Saint- Antonin.- Rodez: imp. P.Carrère,1935. 82. LAGUEPIE VILLAGE

TABLE DES ILLUSTRATIONS

- pl. 1. Extrait du plan cadastral 1939 F1 1/1250e - pl. II. Extrait du plan cadastral [1814] F 1/ 1250e

- pl . III. Extrait de la carte I.~.N. 1/50.000e Najac - doc.1 A. Ponts et chaussées ... Route royale de 3e classe n0122 ... Projet d'alignement ... 1836 (A.D. Tarn-et-Garonne 13 S 1). Repro. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, M. MAUME,86.82.341.Z - doc.1 B. Idem. Cl. Inventaire Midi- Pyrénées, M. MAUME,86.82.342.Z - doc.1 C. Idem. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, M. MAUME,86.82.343.Z - doc.1 D. Idem. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, M. MAUME.86.82.344.Z - doc.1 E. Idem. Cl. Inventaire Midi- Pyrénées, M. MAUME,86.82.345.Z - doc.2 Commune de Laguépie.Plan d'ensemble de la paroisse Saint-Amans, ( entre 1858 et 1866 ] (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/300). Repro. Cl. Inventaire Midi-Pyr., M. MAUME,86.82.340.Z - doc.3 Plan de Laguépie, avant 21 février 1871 (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301). Repro. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, M. MAUME,86.82.339.Z - doc.4 Plan des terrains à acquérir ... Constructions d'une halle, [ 1873] (A.D. Tarn-et-Garonne: 0/301). Repro. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, M. MAUME,86.82.338.Z - doc.5 Plan sommaire du village, [ vers 1960J CA. paroissiales Laguépie). Photocopie - doc.6 Laguépie (T.et.G.). Vue panoramique pri se du confluent du Viaur et de l'Aveyron, carte postale, vers 1900 (A.D. Tarn-et-Garonne: fonds iconographique 2 Fi Laguépie 14). Repro. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, C. SOULA,82.82.2313.X - doc.7 Laguépie (T.et.G.). Vue général e prise du pic Montaigu, carte postale. ver? 1900 (coll.par~iculière, Caylus~epro. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, C. SOULA, 84.82.553.Z - doc.8 Laguépie. Le pont sur le Viaur et le château, carte postale, vers 1900 (coll.particulière, Caylus). Repro. Cl . Inventai re Midi-Pyrénées, C. SOULA, 84.82.567.Z -doc.9 Laguépie. Vue sur l'Aveyron, carte postale, vers 1900 (coll.particulière Rous de Feneyrols). Repro. Cl. Inventaire Midi- Pyrénées, C. SOULA,85.82.2075.X - doc.10 Laguépie. L'église et la Poste, carte postale, vers 1930. Repro. CI.Inventaire Midi-Pyrénées, C.SOULA, 82.82.999.X. - doc.ll. Vue de Saint-Amans vers 1885. Photogr aphie. Repro. CI.Inventaire Midi-Pyrénées, C.SOULA, 87.82.275.X. - f i g.1. Vue d'ensemble de la parti e Ouest, depui s le Sud. CI.Inventaire Midi-Pyrénées, C.SOULA, 87.82.530.X. 82. LAGUEPIE VILLAGE

- fig.2. Vue d'ensemble de la partie Ouest, depuis le Nord. CI.Inventaire Midi-Pyrénées, C.SOULA, 87.82.532.X. - fig.3. Halle. Vue d'ensemble depuis le Sud-Ouest. Cl. Inventaire Midi-Pyrénées, C.SOULA, 87.82.533.X. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Pl. I. Extrait du plan cadastral, 1939, F1, 1j1250e.

A= fortifications E= cirneti' ~re B= église Notre-Darne F= halle c= église Saint-Amans édifice détruit. D= nouvelle église Saint-Amans non bâti en 1814.

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Pl. II. Extrait du plan cadastral, II81IT, F, 1/1250e.

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Pl.III. Extrait de .la carte I.G.N. 1/50QOO Najac.

limite de département. • " de canton . •••• " de · commune J'~Jf seigneUrie de Laguépie. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc.1 A

Cl . Inventaire Midi-Pyr.86.82.341.Z Ponts et chaussées ... Route royale M. MAUME n0122 de Toulouse à Clermont. Projet d'alignement de la traverse du village de Laguépie, par AURIOL, élève-ingénieur, 7 janvier1836 (A.D. Tarn-et-Garonne: 13 S 1). Encre et lavis sur papier. Repro.

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Doc.1 B

Cl. Inventaire Midi-Pyr.86.82.342.Z M. MAUME

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Doc.1 C

Cl. Inventaire Mîdi-Pyr.86.82.343.Z M. MAUME

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Doc.1 D

Cl. Inventaire Midi-Pyr.86.82.34~.Z M. MAUME

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Doc.1 E

Cl. Inventaire Mîdi-Pyr.86.82.345.Z M. MAUME

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Doc.2

Cl. Inventaire Midi-Pyr.86.82.340.Z Commune de Laguépie. Plan d'ensemble M. MAUME de la paroisse Saint-Amans, n.~ . [ entre 1858 et 1860J (A.D. Tar~­ et-Garonne: 0/300). Encre sur papier. Repro. Indique les modifica­ -tions de l'urbanisme en cours : foirail et bâti qui se développe alentour, pont sur l'Aveyron et rue dans son axe, nouvelle église.

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Doc.3

Cl. Inventaire Mîdi-Pyr.86.82.339.Z Plan de Laguépie, n.s., avant M. HAUME 21 février 1871. (A.D. Tarn-et­ Garonne: 0/301). Encre et lavis sur papier. Repro. Représente en sombre le bâti d'après le cadastre de 1814 et indique les maisons à démolir pour l'élargissement de la place Basse.

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Doc.4

Cl. Inventaire Midi-Pyr.86.82.338.Z Plan des terrains à acquérir M. MAUME par la commune de Laguépie. Construction d ';u'Iire Jh.alle-, n ~ s .,. , ( 1873J (A.D. Tarn-et-Garonne 0/301). Encre et lavis sur papier. Repro .

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Doc.6

Cl. Inventaire Mîdi-Pyr.82.82.2313.X Laguépie (T.et G.). Vue panoramique Ch. SOULA prise au confluent du Viaur et de l'Aveyron, carte postale (cl. Th. DEJEAN et Ad. VAISSIE, Caylus), vers 1900 (A.D. Tarn­ et-Garonne : fonds iconographique 2 Fi Laguépie 14). Repro. A droite, au delà du pont sur le Viaur, partie de l'agglomération dans le département du Tarn.

209. - Laguépie (T -tl-G) - Vue pan . fP' d WI:fp . Tb. Dejeln et Ad . Vii lié, phot, à Ca'ylu!, .• _ . ~e~~ Co v ~~~~ur et de l'Aveyr n. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc.7

Cl. Inventaire Midi-Pyr.84.82.553.Z Laguépie (T. et G.). Vue générale Ch. SOULA prise du pic Montaigu, carte postale (cl. Th. DEJEAN et Ad. VAISSIE, Caylus), vers 1900 (coll.particulière, Caylus). Repro. Vue d'ensemble depuis le Sud.

211. - Laguépie (T.-et-G.) . - Vue générale pri e du Pic Montaigu.

Th. D jean el Ad. Vaissi6, phOI .• à Caylus. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc .3

Cl. Inventaire Midi-Pyr.84.82.567.Z Laguépie. Le pont sur le Viaur Ch. SOULA et le château, carte postale, vers 1900 (coll. particulière , Caylus). Repro. Pont reconstruit dans la deuxième moitié du XIXe siècle. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc.9

Cl . Inventaire Midi-Pyr.85.82.207.X Laguépie. Vue sur l'Aveyron, Ch. SOULA carte postale (cl. Th. DEJEAN et Ad. VAISSIE, Caylus), vers 1900 (coll.particulière Ro~s : tle Péne'yrols). ~l!.r ll.O·

Tb. Dejeaa .t Àd. Valui', phot., • Caylus. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc. 10 Cl.Inventaire Midi-Pyr.82.82.999.X . Laguépie. L'église et la Poste. Carte postal~vers 19 30 (A.D. Tarn-et-Garonne: L 1 ~ 0 ~ L,,k fonds iconog raphique 2 Fi Laguépie 3). Repro. ..../

LE TARN ET GARONNE ILLUSTRJ1 82. LAGUEPIE VILLAGE

Doc .11 Cl.lnventaire Midi-Pyr.87.82.275.X . Vue de Saint-Arna..ns vers 1885. C.SOULA Photogoraphie. In: BOUYSSIER (J.B.), GRANIER (R.). La baronnie de Laguépie.­ Paris: impr. de Vaugirard, 1929, entre p.112 et 113. Repro.

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Fig.l Cl.Inventaire Midi-Pyr.87.82.530.X . Vue d'ensemble de la partie Ouest, depuis C.SOULA le Sud. 82. LAGUEPIE VILLAGE

Fig.2 CI.Inventaire Midi-Pyrénées.87.82.532.X . Vue d'ensemble de la partie Ouest, C.SOULA depuis le Nord. 82. LAGUEPIE VILLAGE

fig. 3 CI.Inventaire MidiPyrénées, 87.82.533.V . Halle. Vue d'ensemble depuis le Sud­ C. SOULA, Ouest. L'étage a été ajouté vers 1930.