UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO ------oo0oo------oo0oooo0oooo0oo------

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DÉPARTEMENT ÉCONOMIE aaaıbbb

3ème Cycle, DEA-Option " Économie publique et Environnement "

LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE FACE A LA PRODUCTION RIZICOLE. Cas du district d’, région SAVA

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Études Approfondies

Présenté par :

RALAISABOTSY Volahanta Marie Irinah

Encadreur pédagogique : Monsieur RAZAFINDRAVONONA Jean Professeur en économie

Soutenu : le 04 mars 2016 UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO ------oo0oooo0oooo0oooo0oo------

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DÉPARTEMENT ÉCONOMIE aaaıbbb

3ème Cycle, DEA-Option " Économie publique et Environnement "

LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE FACE A LA PRODUCTION RIZICOLE. Cas du district d’ANDAPA, région SAVA

Mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Études Approfondies

Présenté par :

RALAISABOTSY Volahanta Marie Irinah

Encadreur pédagogique Monsieur RAZAFINDRAVONONA Jean Professeur en économie

Soutenu : le 04 mars 2016

SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX STATISTIQUES ...... ii LISTE DES FIGURES ...... ii LISTES DES GRAPHIQUES ...... ii LISTE DES SIGLES ET/OU ABRÉVIATIONS ...... iii REMERCIEMENTS ...... v INTRODUCTION ...... 1 REMIÈRE PARTIE : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA PRODUCTION...... 4 CHAPITRE I : LA RELATION ENTRE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET.....6 Section I : Débat théorique sur la croissance démographique et économique ...... 6 Section II : l’importance de l’agriculture selon les théories économiques...... 18 CHAPITRE II : ÉTUDE DE LA PRODUCTION RIZICOLE ...... 24 Section I : Généralités sur la filière riz dans les pays développés ...... 24 Section II : la production rizicole dans les pays en voie de développement...... 32 PARTIE II : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA PRODUCTION RIZI...... 43 CHAPITRE I: ÉTAT DE LA POPULATION ET DE LA RIZICULTURE À ANDAPA...... 45 Section I : Présentation du district d’Andapa...... 45 Section II- La production rizicole appliquée par le modèle de NERLOVE...... 62 CHAPITRE II : MÉTHODE D’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ RIZICOLE...... 66 Section I : Limitation des naissances ...... 66 Section II : Amélioration de production rizicole ...... 68 CONCLUSION ...... 80 BIBLIOGRAPHIE ...... 82 ANNEXES ...... 85 TABLE DES MATIÈRES ...... 90

I

LISTE DES TABLEAUX STATISTIQUES Tableau I : Classement des Pays producteurs du riz ...... 25 Tableau II: Situation de la production de paddy et de la population tous les cinq ans ...... 37 Tableau III:Niveau d’équipement des riziculteurs ...... 41 Tableau IV: application numérique ...... 48 Tableau V: résultat de la projection de la natalité ...... 48 Tableau VI: résultat de la projection de la mortalité ...... 49 Tableau VII: l’évolution du nombre totale de la population, de la naissance, et du décès ... 50 Tableau VIII: l’évolution de la population dans la commune urbaine d’Andapa ...... 51 Tableau IX: répartition de la population dans le district d’Andapa en 2013 ...... 52 Tableau X: Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active ...... 53 Tableau XI: l’hydrographie dans le district d’Andapa ...... 62 Tableau XII: Calendrier culturale ...... 63 Tableau XIII: les productions rizicoles en Tonne ...... 64 Tableau XIV: Nombre de touristes qui débarquent a Andapa...... 65 Tableau XV: Taux de déforestation dans les 17communes d’Andapa ...... 65 Tableau XVI: L’évolution de la pluviométrie des années 2007/2008...... 67 Tableau XVII: Taux de déforestation dans les parcs ...... 76 Tableau XVIII: comparaison de SRT et SRI ...... 82

LISTE DES FIGURES Figure 1: la croissance démographique influe la croissance économique ...... 13 Figure 2: La récapitulation de l’impact de la démographie sur l’éducation ...... 15

LISTES DES GRAPHIQUES Graphique 1 : Représentation graphique de la population dans17 communes...... 46 Graphique 2 : courbe représentative de G, X, et T dans le district d’Andapa ...... 67

III

LISTE DES SIGLES ET/OU ABRÉVIATIONS AFD :Agence Française de Développement

BOA: Bank of Africa

BTM :Banky ny Tantsaha Mpamokatra

BVPI: Bassin Versant de Périmètre Irrigué

CHD: Centre hospitalière de District

CMS :Centre deMultiplication Semencière

CREAM :Centre de recherche, d’Étude et d’Appui à l’Analyse Économique à

CSA:Centre de Service Agricole

CSB :Centre de Santé de Base

DIANA: Diego, Ambanja, Nosy be,

DIT :Division Internationale du Travail

DRDR : Direction Régionale de Développement Rural

DSM :Direction Statistique des Ménages

EDS : Enquête démographique et de la santé

EPM : Enquête périodique sur le Ménage

FAO: Food Agricultural Organization

FED: Fonds Européen de Développement

FOFIFA:Foibe Fikarohana momba ny Fambolena

INSTAT :Institut national de la statistique

OTIV :Ombi-Tahiry Ifampisamborana Vola

MAEP: Ministère de l’Agriculture de l’élevage et du Partenariat

OMD :Objectifs du Millénaire pourle Développement

ONG: Organisme Non Gouvernementale

ONU :Organisation des Nations Unies

PADR :Plan d'Action pour le Développement Rural

PIB : Produit Intérieur Brut

IV

PPA :Parité de Pouvoir d’Achat

PSE:Payement pour Services Environnementaux

RN :Route Nationale

SAED :Société Nationale d’Aménagement etd’exploitation

SATEC :Société d’Aide Technique et de Coopération SAVA :,Andapa, Vohemar,

SOAMA :Société Andapa Mamokatra

SRA:Système de Riziculture Amélioré

SRI:Système de Riziculture Intensive

SRT:Système de Riziculture Traditionnelle

TAN:Taux d’Accroissement Naturel

TBM :Taux Brut de Mortalité

TBN: Taux Brut de Natalité

WWF:world wildlife Fund

V

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est le fruit de la collaboration de plusieurs entités à qui nous voudrions témoigner toute notre reconnaissance.

Nous remercions Monsieur RAKOTO David, Doyen de la faculté de Droit, d’Économie, de Gestion et de Sociologie et Monsieur REFENO Fanjava, chef de département d’Économie d’avoir facilité notre recherche en nous octroyant une assurance étudiante. Ce qui a ouvert les portes de nos collaborateurs.

Nous tenons particulièrement à adresser nos profonds remerciements Monsieur RAZAFINDRAVONONA Jean professeur en économie, notre encadreur pédagogique qui a dirigé ce travail. C’est notre véritable guide tout au long de cette recherche. Sans son dévouement et ses recommandations précieuses, nous n’arriverons pas au bout de ces tâches. Nous tenons aussi à exprimer notre gratitude à nos parents, trois frères, et amis pour leurs soutiens moral, matériel et financier. Sans eux, les moyens dont nous avons besoin auraient fait défaut ;ce qui nous risquerait de quitter le champ sans avoir terminé ce présent mémoire. Enfin, à toutes ces personnes de bonne volonté, nous réitérons nos vifs remerciements Merci à tous!

VI

INTRODUCTION

Madagascar se trouve dans la partie sud de l’Afrique et dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien. C’est l’un des pays les plus consommateurs du riz dans le monde avec une consommation moyenne annuelle par individu de 130kg, dont même les pays asiatiques producteurs du riz sont largement dépassés (57 kg la moyenne mondiale, 90 kg en Chine)1. Madagascar est un pays qui a une croissance démographique forte, elle compte actuellement environ 22millions d’habitants se répartissant dans 22 régions. Parmi lesquelles, la région SAVA qui a une population environ 805943,soit 5% du niveau national (source : MEI/CREAM Monographie 2009). Cette région est connue, depuis l’époque coloniale, sous le nom du triangle de la vanille. En fait, c’est une région qui a une potentielle économique, dont Sambava est une ville de coco, Andapa est le 3 èmegrenierà riz du Madagascar, Vohemar est la ville de l’élevage bovin, ainsi qu’Antalaha est la capitale de la vanille. La cuvette synclinale d’Andapa produit du rizpour les marchés locaux ainsi que sur ceux des trois autres districts de la région. Avant 1980, cette plaine est l’une des grands participants sur l’exportation du riz à Madagascar ; mais à partir decette époque, elle a été en perte de vitesse à cause de l’expiration du Barrage hydraulique de SOAMA. Parmi les202 450 ha de surface cultivable à Andapa, seuls 64 004 ha d’entre elles sont alors cultivées, et celles- cine produisent que 0,8 à 2 T/ha qui sont destinés principalement à la consommation.2 En outre, à cause de l’insuffisance du pole de travail dans cette région, Andapa devient une zone d’immigration des autres districts ainsi que les autres régions voisines comme DIANA et Analanjirofo. En conséquent, elle devient la deuxième ville à plus fort nombre de population après le chef lieu de la région Sambava. En 2000, il comptait 147 772 habitants avec une densité de 33hab/km2. Et, à nos jours, la densité de la population est autour de 63hab/km23. En plus de l’immigration, il y a aussi une forte natalité, dont à Andapa une femme met au monde en moyenne 4,5 enfants4, d’où, un accroissement si vite de la population. Face à cet accroissement rapide de la population, le faible rendement rizicole de la plaine d’Andapa n’arrive plus à satisfaire le marché local. Les ménages sont obligés d’acheter du riz importé surtout pendant la période de soudure, alourdissant leurs dépenses. En effet, la question principale de la recherche peut se formuler comme suit : « Dans quelle mesure la production rizicole peut-elle satisfaire les consommations alimentaires de la population à Andapa ? »

1 Source : classification mondiale du pays consommateur du riz selon FAO, consulté le 12 /08/15 à 8h 2 Source : la gazette de la grande Ile (conférence de presse de MIN Agri-BM : BVPI Andapa : relancer les productions rizicoles du Nord Est. Publié le Mardi 10/12/13 à 08 : 10) 3 Source : monographie de la région SAVA : CREAM 2013 4 Source : Idem

1

Cette expression de la problématique a permis d’énoncer le sujet de ce mémoire ayant comme titre : « la croissance démographique face à la production rizicole. Cas du district d’Andapa dans la région SAVA » La revue de la littérature, fait à partir de la théorie économique classique et les théoriciens modernes, aide mieux à analyser des points essentiels sur cette question principale, telle que l’évolution de la population. Banerjee et Duflo (2012) conclurent que, la pauvreté dans les Pays sous-développés, comme Madagascar, provient de la croissance démographique forte, et Robert Malthus(1798) a dit que « la surpopulation engendre la misère et la famine5 ». Mais, aussi, il peut être dans le cas contraire. Et, le physiocrate Karl Marx (1867), Esther Boserup(1965), et Jean Bodin (1576) ont soutenu que le bon nombre de la population est une force de plus pour la production en matière de main d’œuvre et d’ouvriers. Pour eux, la population est le moteur de la croissance. Robert Solow, en 1956, a déjà montré dans son modèle de la croissance équilibrée, où il a avancé que la stabilité de la croissance dépend du nombre de la population. L’étudedes facteurs de production est aussi très intéressante, à savoir : le travail(L), c’est- à –direle mode de travail ; le capital(K) dont : le terrain, le financement; ainsi que l’environnement (le climat et la température). Ces cofacteurs devraient être analysés pour qu’ils puissent produire à un taux de rendement acceptable ou bien maximal avec le minimum de risque ;sinon, il a besoin d’un autre facteur de production : le progrès technique (P). Donc, si ces deux points sont vérifiés, la présente recherche sera libérée du blocage. Dans ce cas, l’hypothèse s’annonce de la manière suivante : « la limitation de la naissance, conjuguée avec l’utilisation du progrès technique comme facteur de production, est nécessaire pour avoir une croissance économique en matière de production rizicole ».Le présent mémoire a comme objectif d’améliorer le rendement rizicole dans le district Andapa, afin d’assurer la sécurité alimentaire de la population, et d’accroitre les revenus des paysans qui sont sources de la richesse. Ce qui est l’intérêt de choisir ce thème, dans la mesure où il y a des facteurs qui bloquent la production rizicole dans le district d’Andapa, d’où cette filière fait appel à tous les acteurs pour sa mise en valeur. Ce travail est divisé en deux grandes parties, dont chacune comprend deux chapitres, et chaque chapitre comporte aussi deux sections. La première partie s’intitule la croissance démographique et la production rizicole. Et, la deuxième partie se réfère ala croissance démographique et la production rizicole proprement dite. Ce sujet va être abordé à l’aide des

5Théorie de Malthus sur le livre intitulé : essaie sur le principe de la population » à la page 45

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analyses des données quantitatives et qualitatives liées aux aspects socioéconomiques dans tous les chapitres de cette partie. Quant à la méthodologie, deux approches ont été adoptées : la revue de la littérature, les cours théoriques et l’enquête fait auprès des riziculteurs. Pour la revue de la littérature, plusieurs démarches ont été utilisées, telles que la fréquentation des bibliothèques, organismes gouvernementaux et organisations non gouvernementales, et les différents sites web disponibles par internet. Cette approche a permis l’élaboration des références bibliographique, sitographique et, facilite la partie théorique. Enfin, pour l’enquête, les descentes sur terrain ont été effectuées auprès des riziculteurs, à propos de la production du riz. Cette recherche a comme de limite, les données fiables et récentes qui font défauts.

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PREMIÈRE PARTIE : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA

PRODUCTION RIZICOLE

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Les deux phénomènes, qui augmentent la population dans le monde sont : la forte natalité et la migration. Bien que tous les être humains souhaitent d’avoir d’enfants, il faut procéder lentement mais surement et d’une manière raisonnable. En général, La forte natalité se trouve dans les pays sous-développés à cause de l’insuffisance de loisirs, et la faiblesse de niveau d’éducation. Par contre, l’accroissement de la population, causé par la migration, se trouve dans les pays développés, c’est-à-dire les gens des pays pauvres s’immigrent dans les pays riches. L’une des raisons est la recherche du travail ainsi quel’ éducation dans les meilleures écoles. En outre, l’augmentation de la population doit être accompagnée, du même rythme, d’une montée de la production. Sinon, le pays souffre d’une insécurité alimentaire. Or, les pays, qui connaissent la croissance démographique la plus rapide, sont aussi souvent, ceux qui ne produisent pas assez de nourriture pour alimenter correctement leur population. La principale cause est, entre autres, l’insuffisance de surfaces cultivées à cause de l’accroissement des taux d’urbanisation, ou bien, par la disparition des forets vierges qui produisent de l’eau pour la culture. C’est la raison pour laquelle que, la croissance démographique joue un rôle important sur l’augmentation de la production agricole, dont, par exemple la riziculture. Comme la croissance de la production rizicole fait partie de l’accroissement de l’économie d’un Pays, dans le chapitre suivant la relation entre la croissance démographique et la croissance économique, va être décrite.

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CHAPITRE I : LA RELATION ENTRE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET ÉCONOMIQUE

D’un seul coup d’œil, ce titre montre qu’il y a deux croissances, l’une est au niveau démographique et l’autre est sur le plan économique. La relation, entre ces deux domaines, a été depuis longtemps mise en lumière par de nombreux économistes, sans que la querelle, entre malthusiens et anti-malthusiens, soit définitivement tranchée. Le balancement de la pensée entre ces deux courants, parait, cependant, se stabiliser, et le regain d’intérêt pour l’ensemble de ces question s’observe en même temps, jusqu’ici réservées à des spécialistes. La thèse malthusienne est toujours crédible dans plusieurs pays, surtout dans les pays en voie de développement. Par contre, la thèse, qui contre ceci, est encouragée par les démographes.

Section I : Débat théorique sur la croissance démographique et économique

Beaucoup des théoriciens économistes classique et contemporain, à savoir, Ricardo (1817), Lucas (1988), Banerjee et Duflo (2012), ont développé la relation entre la croissance démographique et la croissance économique. Cette relation crée une polémique, car un grand nombre de la population freine la croissance économique, mais elle peut être un moteur de développement. Avant d’entrer dans toutes ces idées antagonistes, il s’avère important d’étudier le concept de la croissance démographique et la croissance économique.

I- Concepts de l’étude de la croissance démographique et économique

Ce volet donne simplement une certaine idée sur la définition de la croissance démographique et la croissance économique. Cette définition, tant descriptive soit-elle, elle aide a mieux comprendre ce qui va suivre.

1- La croissance démographique

Étymologiquement, la croissance démographique est l’ensemble des deux mots : la croissance et démographie. La croissance signifie augmentation, elle peut être d’une manière positive ou négative. Et, la démographie est l’ensemble des deux mots : démos et graphe. Démos est un mot grec qui signifie population, et le graphe signifie description. Selon le principe cartésien : « je pense donc je suis » ; ce qui sous-entend l’importance de l’être humain. Alors, la démographie est la description de la population ; elle peut être d’une manière quantitative, qualitative ainsi par le mouvement de la population dans un milieu (la natalité, la mortalité et la migration). Cette notion apparait, pour la première fois, en1855 dans l’ouvrage d’Achille Guillard intitulé : « Élément de la statistique humaine : démographie comparée ».

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Cet auteur a défini le mot démographie par la connaissance mathématique de la population, de leurs états physique, intellectuel et moral. Par rassemblement de ces deux mots, la croissance démographique est la description de l’augmentation de la population qui se fait par natalité, ou mortalité ou par la migration. Cette croissance a un effet positif ou négatif sur le pays. Selon la CIA World factbook version du juillet 24, 2015, la croissance démographique est l’augmentation, au cours d’une période de temps, du nombre d’individus vivant dans une région ou un pays. Elle est le changement pour cent (taux de croissance), en moyenne annuelle dans la population, résultant d’un excédent (ou déficit) des naissances sur les décès, et le solde des migrants qui entrent et sortent d’un pays. Le taux de croissance mesure l’évolution de la population. Ce taux peut être positif ou négatif. S’il est positif, cela signifie que la population augmente ; si c’est le cas contraire, la population considérée est en risque ou le pays est menacé, entre autres, par, le vieillissement de la population en l’absence de solde migratoire positif. La croissance démographique rapide peut être vue comme une menace pour les pays en développement, car la richesse nationale n’arrive pas à suivre ce rythme.

2- La croissance économique

En général, la croissance désigne une augmentation ou une amélioration, sur le long terme, de la production d’une économie. La définition de Simon Kuznets6 va au-delà et affirme « qu'il y acroissance lorsque la montée du PIB est supérieure à l’accroissement de la population ». A court terme, les économistes utilisent plutôt le terme d'« expansion », qui s'oppose à « récession », et qui indique une phase de croissance dans un cycle économique. La croissance économique se définit comme étant un accroissement durable de sa dimension, accompagné de changements de structure et conduisant à l’amélioration du niveau de vie. Elle est généralement mesurée par l'utilisation d'indicateurs économiques, dont le plus courant est le produit intérieur brut (PIB), exprimé en dollar. Il est mesuré en volume ou à prix constants et offre une certaine mesure quantitative du volume de la production« Pour des raisons de comparaisons internationales, les économistes utilisent également la parité de pouvoir d'achat (PPA) qui permet d'exprimer le pouvoir d'achat en question dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation d'un pays à des époques différentes, il est aussi possible raisonner à monnaie constante.

6Prix Nobel de science économique en 1971

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En effet, le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique utilisé pour mesurer la production dans un pays donné. Il est défini, comme la valeur totale de la production de richesses (valeur des biens et services créés valeur des biens et services détruits ou transformés durant le processus de production) dans un pays donné au cours d'une année par les agents économiques résidant à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays. Il s’agit parfois de production économique annuelle ou simplement de production. La question de la croissance économique est une préoccupation pour tout le gouvernement. Elle est nécessaire pour faire face à la croissance de la population ainsi qu'à la croissance de ses besoins. Par le besoin, c’est de l'alimentation. Elle est un préalable à tout développement économique, et les politiques économiques en font un de leurs objectifs précis. Ainsi, cette croissance n'est rendue possible du moins pour ce qui concerne le territoire du Bumba - que par le secteur primaire, mieux par l'agriculture rurale. La notion de croissance économique est ainsi devenue une préoccupation pour les économistes, car au-delà de la satisfaction des besoins de la population, l'objectif de l'économie est aussi de connaître la phase de croissance et de développement économique. L'agriculture, en tant que secteur d'activité de l'économie, peut contribuer à la croissance de celle-ci. Dans la théorie économique, la contribution de l'agriculture à la croissance économique se fait selon plusieurs points de vue. Le caractère "primaire" des activités agricoles en fait souvent un secteur en amont des autres. Il est donc un secteur d'activité au service des autres secteurs dans le processus du développement. Mais au-delà de la primarisation sectorielle du développement, d'autres auteurs estiment que le développement du secteur agricole pour lui-même offre aussi des gages d'un véritable développement. Cette croissance économique a une liaison avec la pauvreté d’un pays. Elle peut diminuer la pauvreté, mais sans accompagner d’une diminution de l’inégalité de revenus. Elle peut également être le cas contraire. Le nouveau concept appelé croissance pro-pauvre va s’en suivre.

II- La croissance pro-pauvre En se référant à la croissance pro-pauvre, l’idée de base est simple : Croissance et réduction de la pauvreté paraissent indubitablement liées mais, à croissance égale, certains pays parviennent mieux que d'autres à réduire la pauvreté.7 Par exemple, le Ghana a vu, au

7 Source : la lettre des économistes de l’AFD(Agence Française de Développement) : la croissance pro-pauvre. N° 9- juin 2005

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cours des années 90, l'incidence de la pauvreté diminuée dans des proportions plus importantes que le Burkina Faso ou l'Inde, avec, pourtant, un taux de croissance annuel moyen plus faible. Deux approches prévalent actuellement sur la croissance pro-pauvre : • Selon la première, dite "relative", la croissance est pro-pauvre lorsque les plus pauvres bénéficient plus que les autres des fruits de la croissance. Elle doit donc se traduire par une réduction de l'inégalité des revenus en faveur des pauvres (Klasen 2003). • La seconde, dite "absolue", considère comme pro-pauvres une croissance qui est synonyme d’une réduction de l'incidence de la pauvreté. Cette approche est cohérente avec le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) adoptés en 2000 à New York (objectif 1, cible 1 : réduire de moitié d'ici 2015 la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour1), et le huitième objectif de développement durable (ODD) : « travail décent et croissance économique »8. Ces deux approches posent problème. Selon la première, les performances remarquables, en matière de réduction de la pauvreté en Chine ou au Vietnam, ne pourraient pas être qualifiées de croissance pro-pauvre. Elle conduit alors à un paradoxe : préférer une plus faible croissance (au motif de la priorité accordée à la réduction des inégalités) à une croissance plus forte, certes plus inégalitaire, mais où le revenu des pauvres augmenterait plus rapidement. La seconde approche amène, quant à elle, à considérer une croissance très inégalitaire comme pro-pauvres. Une telle définition de la croissance pro-pauvre tend donc à annuler toute spécificité par rapport à la croissance. De plus, l'utilisation de l'incidence de la pauvreté tend à focaliser l'attention sur les personnes se situant juste en-dessous du seuil de pauvreté. Un indicateur, commele taux de croissance du revenu des pauvres (Ravallion & Chen, 2003), peut paraître préférable. En pratique, la distinction, entre approches relative et absolue, est sans doute moins tranchée qu'il n'y paraît, puisque l'impact de la croissance sur la éduction de la pauvreté dépend du niveau de départ d'inégalité des revenus. De plus, l'objectif souhaitable n'est pastant celui d'un objectif absolu de réduction dés inégalités que celui, fort complexe, de promotion effective de l'égalité des chances (où même dans les pays développés d'énormes progrès restent àaccomplir).

8 Objectif des développements durable publié par, Helen Clark, Administrateur du PNUD, en janvier 2015, mise à jour le 15 octobre 2015 à 15h

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III- La relation entre la croissance démographique et économique d’âpres la théorie économique 1- Selon les classiques

Pour les classiques, ils ne parlent que de la croissance démographique forte qui ralentit la croissance économique. Selon Malthus dans son livre publié en 1798 « Essai sur le principe dela population », il dénonce que la surpopulation engendre la misère et la famine. La raison en est qu’il prédit que la population augmente de façon exponentielle ou géométrique (par exemple : 1, 2, 4, 8, 16, 32, etc.) tandis que les ressources croissent de façon arithmétique (1, 2, 3, 4, 5, 6, etc.)1. Il en conclut à l'inévitabilité de catastrophes démographiques, à moins d'empêcher la population de croître.

De même pour John Stuart Mill (1948, p.45), il a annoncé que « la croissance de la population bloque l’amélioration agricole et efface ses effets aussitôt qu’ils sont produits »;il s’agit de la croissance non soutenue.

La théorie démo-économique malthusienne et ses prolongements contemporains se situent, a priori, à la relation entre population et richesse dans un univers fini, dans lequel la progression de la population est positivement liée au niveau de vie et se heurte à la contrainte des ressources qu’elle contribue, elle-même, à exacerber. Le modèle malthusien et ses prolongements directs se concentraient sur la relation entre la population et les ressources naturelles et alimentaires, sous l’hypothèse de rendements marginaux décroissants de la progression démographique. Par contre, les modèles néo- malthusiens, intégrant les apports de la théorie macro-économique des années 50, replacèrent la relation dans le cadre d’un système dans lequel la croissance de la population exerce une pression négative directe sur l’accumulation, considérée alors comme le seul facteur de la progression des niveaux de vie.

Selon Éric Rougier9 (1958), la liaison dynamique, entre croissance démographique et accumulation du capital, est décrite par les analyses pionnières de Coale et Hoover (1958). Ils identifient, sur une double base théorique et empirique, une série d’effets démographiques

9 Éric Rougier (1958), dans la Croissance économique et croissance démographique : 35 ans de débat entre Orthodoxie et relativisme, document de travail n°33, à la page 4.

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négatifs sur les conditions de l’accumulation. L’effet de diversion détourne l’investissement d’emplois directement productifs vers des emplois non directement productifs. L’effet de dilution du capital (K) résulte arithmétiquement de la dynamique d’un rapport macroéconomique dont le dénominateur est la taille croissante de la population. L’effet de dépendance relie négativement la capacité d’épargne (S) d’un ménage ou de l’économie avec la part des inactifs par rapport à la population active. Simultanément, et sous l’influence des modèles de développement dualistes, certaines analyses insistaient alternativement sur les capacités d’absorption d’une force de travail qui suit le rythme de l’accroissement démographique. A cela s’ajoute les risques de paupérisation de masse liés au développement du cercle vicieux élargi entre la croissance rapide de la population, la pression sur l’accumulation, le chômage et le sous-emploi. Les ratios de dépendance importants sont impliqués par la forte démographie.

2- La théorie des rendements décroissants Ricardo (1817) et Malthus (1820) ont parlé de la théorie des rendements décroissants et se sont particulièrement focalisés sur la distribution des revenus des facteurs. Ces auteurs utilisent le travail (L), le capital (K) et la terre (T) comme facteurs de ressources. En sciences économiques, ces facteurs sont rares ou limités et toute augmentation forte de la population accroît le coût de production, car ils deviennent de plus en plus difficiles de cultiver la terre plus fertile, à cause de la diminution de superficie moyenne de terre cultivable. Ricardo a même souligné sur le rendement décroissant que « plus la population augmente plus les gens commencent à cultiver les terres moins fertiles », et ces dernières impliquent que la production alimentaire par terre diminue progressivement. C’est la notion de rendement décroissant. 3- Le capital humain et le rendement décroissant Comme tous les humains, les travailleurs et les employeurs ont besoin de se nourrir. Les ressources sont rares alors que la population ne cesse d’augmenter. Cet état de chose provoquera dans le monde agraire, à moyen et long termes, une situation de pénurie alimentaire, à cause des rendements décroissants signalés plus hauts par Ricardo et Malthus. II- Selon les physiocrates 1- L’idée de Karl Marx La thèse de Malthus est contredite par Karl Marx. Pour ce dernier, il est nécessaire que la population se marie légitimement pour avoir des ouvriers. De plus, il a expliqué « la misère ouvrière » dans son ouvrage intitulé « Le capital », publié en 1867 dans lequel il a souligné que si le nombre d’ouvriers diminue, le travail ne se réalise pas. Donc, la richesse est déterminée par le nombre de la population, à partir du travail par tête.

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2- L’idée de Mirabeau Cet économiste est partisan de l’idée que la population stimule la croissance économique. Et, à noter que les idées de Malthus étaient dans l’air parmi les esprits cultivés, puisque le physiocrate Mirabeau (1749-1791) aurait déjà dit : « les hommes se multiplient comme le ratdans un grenier, s’ils ont les moyens de subsister ». 3- L’idée d’Esther Boserup Au contraire de l’idée de Malthus, Esther Boserup (1965) présente une analyse où la croissance démographique est un moteur de la modernisation et du développement économique. La population augmente, les ressources sont rares. Cette raréfaction des ressources pousse les populations à créer les innovations à base du machinisme, des engrais, etc. Cette thèse est soutenue par Esther Boserup dans son ouvrage intitulé « Évolution agraire et pression démographique ». 4- Selon Romer et Lucas10 Ces deux économistes ont remis en cause les idées de Malthus et Ricardo sur le principe de rendements décroissants. Ils ont exprimé que la population est une variable endogène. Elle constitue la force du travail sur laquelle, il faut investir dans le capital humain. Ce capital génère la productivité marginale croissante. Cette dernière provoque, à son tour, la croissance économique illimitée. III- Impacts de la croissance démographique sur la croissance économique

1- Impact positif En se référant à la croissance proseripienne d’Esther B.(1965), la croissance démographique est égale à la pression créatrice, La pression démographique entraîne un ajustement par innovation. La surpopulation influe sur la créativité des agents qui contribuent au développement économique. Dans ce cas, les agents poussent à introduire des innovations, afin de pouvoir produire avec des techniques. C’est le cas de la révolution industrielle de la Grande Bretagne au XVIIIe siècle. Selon Esther Boserup (1965), la croissance démographique est un moteur de la modernisation et donc du développement économique. D’ou, un fort accroissement démographique ne fait pas nécessairement baisser le niveau de la production par habitant, mais augmente le taux de croissance économique, surtout, si la fonction de production est un facteur substituable. En d’autres termes, en cas de substituabilité du capital et du travail, un arbitrage, entre le coût de la main-d’œuvre et du coût d’utilisation des machines, est possible. Ensuite, vu que le coût de

10 Source : article intitulé « on the mechanic of economic developpement” in journal of monetary economic, vol 73, number 2, 1988

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la main-d’œuvre est inférieurs au coût d’utilisation des machines, les producteurs embaucheront davantage des travailleurs, donc augmenteront l’effectif de leurs employés. Figure 1: Influence de la croissance démographique sur la croissance économique

Pression démographique

Accroissement des Déforestation Main d’œuvre abondante taux d’urbanisations

Progression du travail à la Diminution de Diminution de terrains chaine (économie d’échelle) l’enclavement d’une zone arables à cultiver

Accroissement du taux de Insuffisance de Pression créatrice : modernisation de production l’insécurité la culture : SRI, engrais, motoculteur

Augmentation de la Progrès du capital humain (recherche) : recette fiscale revolution industrielle

Croissance économique

Source : Conception de l’auteur, juillet 2015

D’après ce schéma, la croissance démographique faible réduira la qualité moyenne de la main-d’œuvre (Easterlin, 1988, p. 128), le taux d’accumulation du capital et le rythme de l’évaluation technique. L’accroissement de la population, accompagnée du renforcement du capital humain, entraîne la croissance du rendement, c’est le moteur de la croissance économique. En fait, quand le nombre de la population augmente, l’effectif de demandes s’accroît aussi .Cette augmentation numérique des demandeurs entraîne la multiplication de l’offre (quantité de production), par les entreprises, suivant le rythme de la hausse des consommateurs. La naissance des nombreuses filiales ou firmes apparait, par la suite, pour satisfaire les besoins dépopulations. La pluralité des firmes va augmenter la caisse de l’État par le paiement d’impôt (s’améliore, la croissance économique

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prospère ; cela influe, par la suite, sur le développement économique. A titre d’exemple, le cas du« capital santé »est plus convaincant. Plus la population augmente, plus le nombre des malades se multiplient. Cet accroissement dela population crée la hausse de l’Offre (soin de santé). Elle peut, en effet, conduire à un accroissement de la demande de soin médical. Par conséquent, le coût de santé, le budget familial et gouvernemental, consacré à la santé, est fortement élevé ; ce qui implique, conséquemment, l’accroissement du revenu des médecins ainsi que celui de la caisse de l’État. De ce fait, le « capital santé » devient productive ; c’est pourquoi, ce capitales un bien supérieur ; son élasticité est toujours supérieure à 1 (e > 1). 2- Impact négatif Plus, dans une société pauvre, il y a des personnes à charge, d’enfants à nourrir, à vêtir età instruire, moins il y a d’épargne disponible pour investir et amélioré, par là, le niveau de vie. à un tel état, l’accroissement accéléré de la population peut prendre des proportions catastrophiques. La croissance démographique rapide implique une augmentation du ratio de dépendance. Cela fait que l’État est dans l’obligation de consacrer plus de budgets à l’alimentation, au logement et à l’éducation de la population jeune, qui consomme les biens et les services (coûts de scolarité par exemple). Cette augmentation galopante de la population peut entraver le développement sous différents angles. a- Impact au niveau social Il s’avère intéressant de prendre comme exemple de l’impact négatif de la croissance démographique au niveau social, tel que le secteur éducation et sécurité publique, car ces deux secteurs sont parmi le moteur de développement. Autrement dit, il est impossible de développer un pays si les citoyens sont mal instruits ; ainsi, il est très difficile à développer un pays si les populations vivent dans l’insécurité ; ce qui existe le plus souvent dans les pays Africains comme Madagascar (vol des bœufs tout au long de l’année dans la partie Sud). a.1 : Cas de l’éducation L’accroissement de la population a un impact négatif sur l’éducation. Dans les pays sous-développés comme Madagascar, la proportion des individus économiquement actifs (15 à 64ans) est de l’ordre de 64%( source : INSTAT/DSM/EPM, 2010) ; les enfants de moins de 15 ans sont alors 33%. Ils ont le droit d’aller à l’école, et les éduquer est une obligation des parents. Or, le secteur éducation n’est pas gratuit, il faut s’investir (frais de scolarité). Cela est une contrainte pour les parents, car leurs revenus sont faibles (RNB/hab est 900 $ en 2011), ils n’arrivent plus satisfaire les besoins de leurs enfants en éducation. Par conséquent, les parents sont obligés d’arrêter la scolarisation de leurs enfants, d’où l’augmentation du taux

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d’analphabètes, et du travail des enfants mineurs. Il est ainsi préférable de récapituler dans un schéma, l’impact de la démographie sur l’éducation. Figure 2:Récapitulation de l’impact de la démographie sur l’éducation

Taux élevé de fécondité

Insuffisance des enseignants Augmentation des frais et infrastructures de scolarité

Faiblesse de soutiens Présence des multigrades Abandon scolaire très tôt parentaux

Taux croissant Élèves mal encadrés et d’absentéisme des élèves mal éduqués Faible taux des réussites aux examens

Source : Conception de l’auteur, juillet 2015

Ce schéma montre que la démographie a des impacts sur l’éducation. Il présente uncercle vicieux qui commence et qui se termine par une fécondation élevée. A Madagascar, une femme met au monde en moyenne, 5 à 6 enfants (source : INSTAT/rapport principal de l’EDS-IV Madagascar 2008- 2009). A cause de l’incapacité de la majorité des parents à payer une scolarisation longue de leurs enfants, trop nombreux par rapport à leur possibilité financière, les enfants quittent l’école très tôt, souvent à la fin du cycle primaire. Cet abandon avant l’heure favorise le mariage précoce, en particulier chez les jeunes filles. Et, ce mariage est à son tour, à l’origine du taux de fécondité élevé. a.2 : L’impact de la croissance démographique sur la sécurité publique La croissance démographique forte a un effet négatif sur la sécurité de la population. Plus la population augmente, plus l’insécurité publique, par l’exode rural et urbain, s’intensifie .L’augmentation de la population entraine la saturation de la circulation, car la densité de la population par rapport à la superficie est forte.

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Alors, cette augmentation de la population est due à l’immigration des gens qui cherchent du travail, ou l’amélioration du bien-être (santé, éducation), et par l’immigration des personnes œuvrant dans le métier de transport en ville de tout genre (Taxi ville, Bus, pousse-pousse, et Tuc-Tuc).Par conséquent, l’augmentation de ces moyens des transports, accentuée par les véhicules de transport des employés de certaines sociétés publiques ou privée qui saturent de plus en plus la circulation pendant les heures de pointes, rend la circulation urbaine progressivement difficile: les accidents de circulation dans la ville se multiplient. Cette saturation de la circulation favorise l’acte de banditisme des rues, notamment le pic poquet et vole en tout genre des objets légers(téléphone portable, bijou, portefeuille, sac à main, etc.) b- Impact sur l’économie L’emploi est le secteur clé du développement économique d’un pays. Si le taux de chômages faible, cela signifie que l’économie de ce pays est en expansion. En fait, l’augmentation constante de la population a de sérieuses répercussions sur les possibilités d’emploi. S’il arrive que la croissance démographique rapide s’accompagne normalement d’un accroissement proportionnel de la population active, cela sous-entend que le rythme de création d’emplois doit correspondre au rythme de multiplication de la population active. Mais au contraire, dans les pays sous- développés comme Madagascar, le taux d’augmentation de la population active dépasse la création d’emplois. Cela se traduit par le flambé rapide duaux de chômage. Autrement dit, le nombre de demandeurs d’emplois s’accroît plus vite que le nombre d’emplois existants .Et ,cette augmentation des demandeurs implique que le nombre de la main-d’œuvre est important. Par conséquent, l’employeur embauche cette main-d’œuvre à bas prix. Ainsi, l’augmentation de la population entraîne la diminution du revenu par tête.

c- Impact négatif de la croissance démographique sur l’environnement Avant tout, le concept environnement doit d'être défini. D'après Passet (1990), le terme d'environnement désigne « l'entour, c'est-à-dire un ensemble de choses et de phénomènes localisés dans l'espace ». Pour insister sur les interactions qui existent entre l'environnement et les activités économiques, Faucheux et Noël (1995) proposent de définir l'environnement comme « la sphère d'influence réciproque existant entre l' homme et son milieu extérieur ».

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Pour Weber et Bailly (1992), l'environnement se définit par des notions d'appropriation : il est « constitué de ce qui n'appartient à personne en particulier »11. La croissance démographique forte est l’une des origines de la dégradation de l’environnement terrestre. La désertification du sol, l’érosion et salinisation des sols, le réchauffement global et extinction d'espèces sont quelques conséquences massives du l’exploitation de l’homme sur l’environnement. Et, cela est à cause de la limitation des terres cultivables qui poussent les gens de chercher les terres plus fertiles pour cultiver, ou par l’insuffisance du pôle d’emploi dont la demande est très supérieure à l’offre à cause de la croissance démographique forte ; ce qui entraine une intense déforestation. Ainsi, le développement du capital humain (le progrès technique) a des effets négatifs sur l’environnement, car il entraine des pollutions. C’est dans le cas de l’industrialisation. En effet, Dans la «tragédie des communs», Hardin (1968) avance « qu'un monde fini ne peut supporter qu'une population finie : quand la population augmente, les biens, les ressources ou les produits alimentaires par habitant diminuent... jusqu'à atteindre zéro ».et cela peut augmenter le taux de mortalité. Le rapport Meadows et Halte à la croissance (1972) permet d’affirmer avec une quasi-certitude que, « au cas où aucun changement n’interviendrait dans le système actuel, l’expansion démographique et l’expansion économique s’arrêteraient au plus tard au cours du siècle prochain (avant l’an 2100,précise le rapport) »12. Mais qu’adviendrait-il si le stock des matières premières avait été sous-évalué ? Les auteurs du rapport sont formels : « c’est le niveau de la pollution qui serait la cause essentielle dell’arte de la croissance ». Le taux de mortalité monterait rapidement sous l’action conjointe des polluants et du manque de nourriture.

La croissance rapide de la population crée un déséquilibre au niveau du marché du travail et entraîne la diminution du salaire minimum d’embauche, ce qui provoque la pauvreté. En ce qui concerne le PIB, la forte croissance de la population entraine la diminution de la surface cultivée par les agriculteurs et provoque la faible productivité agricole ; ce qui crée, à son tour, la carence ou la crise alimentaire. Cette situation, pousse à décrire l’importance de l’agriculture d’après les théories économiques.

11Source : extrait des definition utilisé dans une thèse locale intitulé « la relation entre la population et l’environnement en zone tropicale : controverses et questions scientifiques »à la page 18. 12 Source : rapport Meadows et Halte à la croissance 1972 à la page 232.

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Section II : l’importance de l’agriculture selon les théories économiques

La terre est devenue une richesse important depuis la physiocratie. C’est un capital, une source de revenus à ceux qui en possèdent beaucoup par les rentes versées par les locataires. Et, pourtant, la terre est une richesse rare. A toute chose égale, par ailleurs, ce qui est rare coûte chère. Cette section donne une certaine idée sur l’importance de l’agriculture d’après les auteurs économiques.

I- L’agriculture chez les physiocrates et les classiques 1- D’après les physiocrates La théorie physiocratique est celle de base qui met en évidence l’importance de l’agriculture dans le développement économique. Selon cette théorie «seule la terre qui est la source des richesses et qui crée de la valeur ; la terre est la mère de tous les biens»13.Cela veut dire que l’origine de la richesse est l’exploitation de la terre. Le développement provient de la mise en valeur de la terre ou de la production agricole. Pour le cas de Madagascar, cette théorie semble valable parce qu’il est vrai que ce pays est un pays agricole. De surcroît, l’existence des terres exploitables donne la possibilité pour Madagascar de se développer à partir de l’agriculture. Cela sous-entend que pour faire un essor, il faut mobiliser l’activité agricole. C’est pour cela que cette théorie a affirmé l’origine de la richesse dans la sphère productive (sphère agricole). Les physiocrates pensaient que c’est l’activité agricole qui crée la valeur. En d’autres termes, la valeur d’un bien réside dans la quantité de travail utilisée pour l’exploitation de la terre. C’est pourquoi, l’école physiocrate a classé comme stérile la classe qui ne participe pas aux activités agricoles parce qu’elle ne crée pas de valeur. Par conséquent, l’agriculture permet la création de valeur et des richesses : pour se développer, il faut passer par l’agriculture. Cette dernière tient donc une place importante dans l’économie.

2- Théorie de la division de travail chez les classiques En plus de la théorie physiocratique, la théorie classique de la division du travail affirme l’importance de l’agriculture dans le développement d’un pays. Cette théorie est prônée par les écoles classiques anglaises dont Adam Smith et David Ricardo en sont les précurseurs. Cette école accorde beaucoup d’importance à la division du travail et définit celle-ci de la manière suivante : «le processus de production est la combinaison de ses facteurs, constitués par la terre, le travail et le capital. Plus la spécialisation des tâches ou encore la division du

13Histoire de la pensée économique, édition Sirey, p. 64.

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travail est importante, plus les produits obtenus seront élevés»14. Sur le plan international, cette division est dénommée la Division Internationale du Travail (DIT). En plus, cette école a donné le principe de cette division du travail comme suit : «chaque pays doit se spécialiser dans la production des biens pour laquelle il possède un avantage comparatif»15. Cela signifie que la division du travail est déterminée par l’avantage comparatif d’un pays, c'est-à- dire sa compétence dans la production d’un bien. Autrement dit, un pays a un avantage comparatif dans la production d’un bien s’il est capable d’en produire plus par rapport aux autres. Donc, d’après cette théorie, chaque pays doit se spécialiser dans la production d’un bien pour lequel, il est le plus capable ou bien le plus compétent. En s’inspirant de cette théorie, force est de constater que Madagascar possède un avantage comparatif en se spécialisant dans l’agriculture dans ses échanges avec les autres pays. En effet, la grande île est un pays doté d’une population composée en majorité d’agriculteurs et il dispose de toutes les potentialités y afférentes : il s’agit, entre autres, du climat et des vastes superficies exploitables, soit toutes les conditions favorables à l’agriculture. De tout ce qui précède, cette dernière est prometteuse pour assurer le développement économique et social. Et, comme le riz est la culture dominante dans ce pays, concentrer tous les efforts à cette filière permet d’accroître la production nationale et, en conséquence, susceptible d’enclencher un développement progressif. 3- Les facteurs de production agricole d’après Solow Pour Solow, le capital, le travail, et le progrès technique jouent un rôle important sur la croissance agricole. Son modèle cherche à expliquer la relation entre le stock du capital, de la quantité de travail, le progrès technique et de la production au sein de l’économie. Cette dernière peut atteindre une position stationnaire sur long terme et cette situation d’équilibre est déterminée par le taux d’épargne, le progrès technique et la croissance démographique. Along terme, la croissance économique dépend du taux de croissance de la population, du taux d’épargne et cela selon les données du modèle de Solow qui sont liées au progrès technique. II- Le concept de la consommation et de la sécurité alimentaire 1- La consommation alimentaire La consommation, au sens économique du terme, c'est l'action d'utiliser ou de détruire, immédiatement ou progressivement, des biens et des services (un yaourt, un ordinateur), dans le but de satisfaire un besoin. Consommer un aliment par exemple, c'est le détruire pour

14 Adam Smith, Recherche sur la nature, 1776, p. 83. 15Adam Smith, Recherche sur la nature, 1776, p. 83.

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satisfaire le besoin de se nourrir. Consommer de l'information, c'est aussi en quelque sorte la détruire pour l'intégrer à son propre capital culturel. La consommation est donc motivée par les besoins qu’un individu cherche à les satisfaire, à l’aide d’un bien ou d’un service prévu à cet effet. L’autoconsommation était la forme principale de consommation. La consommation alimentaire représente la quantité d’aliments consommés par un individu donné. Le volume et la composition de cette consommation varie selon le revenu de l’individu (et du foyer dont il/elle est membre), du groupe de population dont il/elle fait partie (rural, urbain) ainsi que de facteurs sociaux et culturels déterminant la nature des aliments qu’il consomme. Ainsi, par exemple, au fur et àmesure que le revenu individuel augmente, les produits de consommation de nécessité (céréales, racines et tubercules) constituent une partie décroissante de la consommation, alors que les produits tels que la viande, le poisson, les fruits et les légumes, voient leur proportion augmentée. En fait, un produit pourrait être consommé après avoir passé par plusieurs stades(consommation initiale, consommation intermédiaire et consommation finale). Mais il y a aussi un produit qui peut être consommé directement sans avoir passé à la transformation. Pour une filière riz, elle ne secon somme pas directement (dansle stade de paddy) mais elle passe d’abord à la décortiqueuse pour la transformer en riz blanc ; et là,elle est apte à être consommée pour l’homme mais elle peut être transformée encore en farine ou en alcool, etc. La notion de besoin alimentaire est différente de sa consommation, qui recouvre deux dimensions, l’une quantitative (une nourriture suffisante) et l’autre qualitative (une nourriture saine et choisie). Les besoins alimentaires représentent la quantité d'énergie et de nutriments nécessaires à un individu donné, en bonne santé, pour se développer et mener unevie normale. Ces besoins sont en général exprimés sur une base quotidienne, etvarie selon la catégorie de personne (âge, poids, état physiologique – par exemple croissance, grossesse ou allaitement, et niveau d’activité). La question des besoins alimentaires se présente très inégalement dans le monde. Nombreux pays en voie de développement comme Madagascar souffrent encore de la famine à cause de l’insuffisance de production. Et, cette dernière est vérifiée dans la grande île oùle marché local est couvert des riz importés pendant toute l’année ; ce qui montre que la production nationale ne satisfait les demandes alimentaires des populations. Par contre, les pays industrialisés ont, plutôt, de leurs excès alimentaires. Malgré, ils sont en cours d’une risque de l’insécurité alimentaire si l’accroissement de la population deviendra fort par rapport à l’évolution de la production.

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2- La sécurité alimentaire En 2010,925 millions de personnes souffrent chroniquement de la faim dans le monde selon la FAO16. La faim demeure un grand problème pour l’humanité ; en particulier, pour le continent africain, c’est un phénomène complexe et aléatoire. Plusieurs définitions se sont succédées depuis l’apparition du concept « sécurité alimentaire » dans les années 1970. Mais parmi ces définitions, celle donnée lors du sommet mondial de l’alimentation est la plus communément acceptée aujourd’hui ; elle est également la plus complète, quoiqu’elle dénote dans sa formulation prudente une visée consensuelle qui nuit à sa précision. Ainsi ci-après quelques définitions qui sont considérées comme les plus importantes sur ce concept. a- Définition de la sécurité alimentaire lors de la conférence mondiale de l’alimentation de 1996 « La sécurité alimentaire est assurée quand toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûr et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine ». La Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, lors du sommet mondial de l'alimentation de 1996, à l'invitation de l'ONU réaffirme le droit de chaque être humain d'être à l'abri de la faim et d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive : « Nous proclamons notre volonté politique et notre engagement commun et national de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous et de déployer un effort constant afin d'éradiquer la faim dans tous les pays et, dans l'immédiat, de réduire de moitié le nombre des personnes sous- alimentées d'ici à 2015 au plus tard. » b- Définition de la sécurité alimentaire donnée par la FAO 1996 La« sécurité alimentaire » est la situation caractérisée par le fait que toute la population a en tout temps un accès matériel et socio-économique garantira des aliments sans danger et nutritifs, en quantité suffisante pour couvrir les besoins physiologiques, répondant à ses préférences alimentaires, lui permettant une vie active et en bonne santé. « Le concept de sécurité alimentaire a été défini à nombreuses reprises par la communauté internationale et a considérablement évolué avec le temps. Une des évolutions les plus fondamentales a été le passage d’une conception initiale d’une sécurité alimentaire fondée sur la disponibilité fiable de nourriture à la notion contemporaine où elle est l’un des éléments

16 Ministère des Affaires Étrangères et Européennes, République Française, Le partenariat mondial 2011

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s’insérant dans un contexte social complexe déterminant les moyens d’existence. Ce contexte social, et les rapports de forces existant entre divers groupes d’intérêts qui le constituent, est un facteur essentiel de la situation de sécurité alimentaire »17 c- Définition de la sécurité alimentaire selon la banque mondiale Pour la Banque Mondiale en 1986, la description de cette notion est plutôt simple : « c’est l’accès permanent de tous aux denrées alimentaires nécessaires pour mener une vie saine et active. ». En fait, le FEI (Food Energy Intake) a mentionné aussi sur la définition de la sécurité alimentaire dont leur méthode est basée sur l’énergie calorifique, le seuil d’équilibre standard de la consommation alimentaire par têtes 2100calories par jour. En dessous de ce point, il est possible de dire une insécurité alimentaire car, il est classé par le pauvre. D’après le projet secaline, le seuil standard est de 2133 cal/j/tête18. d- La distinction entre le concept « sécurité alimentaire » et les deux concepts « autosuffisance alimentaire » et « souveraineté alimentaire ». Souvent confondus dans l’esprit des gens avec l’« autosuffisance alimentaire » ou la «souveraineté alimentaire », il convient de procéder ici à quelques distinctions utiles. - L’autosuffisance alimentaire : L’autosuffisance alimentaire est la capacité de satisfaire tous les besoins alimentaires d’une population par la seule production nationale. La sécurité alimentaire est un concept plus vaste que l’autosuffisance, dans la mesure où elle inclut la possibilité de jouer sur les capacités d’importation d’un pays et non pas seulement sur la production nationale ; D’autre part, ils n’ont pas la même finalité : tandis que l’unique objectif de la sécurité alimentaire est de satisfaire, dans les meilleures conditions de production possibles, à l’ensemble des besoins alimentaires de la population, l’autosuffisance alimentaire place sur un plan au moins équivalent la recherche d’indépendance politique, ce qui tend à conférer à ce dernier une signification plus politique. Ce deuxième point est fonde la principale différence entre les deux concepts. - La souveraineté alimentaire : La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par « Via Campesina » lors du Sommet de l’alimentation organisé par la FAO à Rome en 1996.

17E. Carr, Postmodern conceptualization, modernist applications: Rethinking the role of society in food security, Food Policy 31 (2006) 14-29 18Source : cour de l’Inégalité et pauvreté du DEA en économie de l’Université d’Antananarivo, encadré par Professeur Jean RAZAFINDRAVONONA, Année 2015.

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Il est présenté comme un « droit international de la population, de leurs États ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis-à-vis des pays tiers. La Souveraineté Alimentaire inclue un véritable droit à l’alimentation et à la production alimentaire, ce qui signifie que toutes les populations ont droit à une alimentation saine, culturellement et nutritionnellement appropriée, ainsi qu’à des ressources de production alimentaire et à la capacité d’assurer leur survie et celle de leur société19» e- La sécurité alimentaire au niveau des ménages La sécurité alimentaire des ménages est une condition préalable à la suffisance et à l’équilibre des apports alimentaires des membres de la famille. Toutefois, les personnes n’accéderont vraiment à des niveaux satisfaisants de santé et de nutrition que si elles disposent des connaissances et aptitudes nécessaires pour cultiver, acheter, transformer, préparer, consommer et partager en famille des quantités suffisantes et variées d’aliments et de combinaisons alimentaires. Cela suppose un minimum de connaissances sur ce qui constitue une alimentation nutritive et sur la façon dont les consommateurs peuvent satisfaire leurs besoins nutritionnels à partir des ressources disponibles. Les habitudes alimentaires ou autres pratiques nutritionnelles indésirables - qui sont souvent fondées sur des connaissances insuffisantes, sur des traditions et des interdits, ou sur une compréhension erronée des relations entre alimentation et santé - peuvent avoir un effet nocif sur l’état nutritionnel. La croissance démographique joue un rôle important dans la croissance économique. Si la croissance démographique est très élevée par rapport à la croissance économique, le pays est menacé par une crise alimentaire ou la famine, car la production agricole n’arrive plus à satisfaire les besoin alimentaires des populations. Mais l’accroissement de la population va de pair avec de l’accroissement de l’économie est souhaité. L’agriculture est un secteur très important dans l’économie ainsi qu’au niveau du ménage. Et, cette agriculture en particulier la filière riz a une politique pour se développer et se différentie dans plusieurs Pays. Enfin, pour l’éclaircir, le chapitre suivant est explicite dans tous ce qui est autours de la production rizicole.

19Forum des ONG, La souveraineté alimentaire, un droit pour tous, Rome 2001

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CHAPITRE II : ÉTUDE DE LA PRODUCTION RIZICOLE

Le riz est l’une de céréales le plus consommé dans le monde. Historiquement, il a comme origine l’Asie, et c’est pourquoi donc ce continent prend toujours sa place jusqu’à nos jours sur la production du riz dans le monde. Les pays développés pratiquent la culture du riz suivant le rythme de l’évolution de la technologie ; par contre, plusieurs pays, surtout ceux qui sont en voies de développement ont des faiblesses au niveau de la production à cause de l’insuffisance des moyens de production. Ces états de chose affectent beaucoup le taux de production locale jusqu’au niveau international. La section suivante est réservée à la production du riz dans les pays développés.

Section I : Généralités sur la filière riz dans les pays développés

Autres que le secteur industriel, les pays développés participent aussi à la production rizicole. Leurs cultures sont des grandes tailles avec une méthode intensive dont les produits sont destinés au marché international. Mais avant d’entrer dans les détails, il est très important d’aborder d’abord la production rizicole à l’échelle internationale.

I- La production du riz au niveau mondial

20Les estimations de la FAO, concernant la production mondiale de céréales en 2014, ont été relevées de 14 millions de tonnes et s'établissent désormais à 2 512 millions de tonnes (riz compris, en équivalent riz usiné). À ce niveau, la production mondiale de céréales serait encore inférieure de 0,5 pour cent (13 millions de tonnes) à la récolte record de l'année dernière. La récente révision à la hausse a principalement concerné le blé, dont la production devrait atteindre 716,5 millions de tonnes, soit un niveau pratiquement inchangé par rapport à la récolte record de 2013. Le relèvement des prévisions, relatives à la production de blé, est dû aux récoltes plus abondantes que prévu en Chine, en Fédération de Russie, en Ukraine et aux États-Unis. Par rapport à 2013, la production de blé a augmenté de façon significative en Argentine, au Brésil, en Chine, dans l'UE, en Inde et en Fédération de Russie, et cette hausse a compensé les baisses enregistrées en Australie, aux États-Unis et, surtout, au Canada, où les dernières prévisions officielles indiquent une réduction de près de 10 millions de tonnes (26 pour cent). Au niveau mondial, la production du riz est basée sur celle des pays émergents. L’Asie est le plus dominant, puis l’Amérique et l’Afrique.

20 Source : FAO publié le 22/07/15sur un site intitulé : http://www.lasyntheseonline.fr/matieres_premieres_-_la_synthese_on_line/cultures_vivrieres_

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Selon le classement mondial du 2013 de la FAO, l’Afrique ne se trouve pas dans le Top 10, mais seulement les pays de l’Asie y figurent. Le tableau ci- après, montre le classement mondial du riz.

Tableau I : Classement des Pays producteurs du riz

production 2013 en rang Pays Tonne 1 china, Mailand 203 250 2 India 159 200 3 Indonesia 71 279 4 Bangladesh 51 500 5 Vietnam 44 070 6 Thaïlande 38 787 7 Myanmar 28 000 8 Philippines 18 439 9 Brasil 11 758 10 Japan 10 758 11 Pakistan 9 800 12 Cambodia 9 340 13 USA 8 613 14 Égypte 6 750 15 Republic of Korea 5 633 16 Nigeria 4 700 17 Nepal 4 504 18 Sri Lanka 4 475 19 Madagascar 3 610 Lan People's Democritic 20 Républic 3 300 21 Peru 3 050 22 R. Democratic of Korea 2 902 23 Malaysia 2 622 24 Iran 2 540 25 colombia 2 434 26 Mali 2 213 27 Guinéa 2 053 28 Tanzania 1 880 29 cote d'ivoire 1 874 30 china, taiwan province 1 725 Source : FAO 2014 Ce tableau montre que la production du riz dans le monde est dominée par les Pays d’Asie du Sud- Est. A 14 eme rang se trouvent les Pays Africains ,et au 19emerang se situe Madagascar. Qui est le 3 ème producteur du riz en Afrique après l’Égypte et le Nigeria.

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La dominance de l’Asie du Sud-est peut être expliquée par le phénomène naturel comme le climat, qui est favorable à la culture, ou par l’abondance du terrain cultivable, ainsi que, par leur méthode de production. Par contre, au plus profond sur cette explication, les deux premiers cas : le climat et le l’abondance de surface, ne sont pas valables en Chine et au Japon. Bien sûr, la Chine a un climat tropical humide qui est favorable à la plantation, mais seuls 10% des terres sont arables. Ainsi, au Japon, ce pays souffre d’un aléa naturel comme le tsunami et le tremblement de terre et ayant une surface un peu rétrécie .Malgré tout, ces deux pays dominent le monde entier en matière de la production du riz. Cela signifie même qu’un pays à une opportunité de se produire, il n’atteint plus le but s’il n’exploite pas ses atouts en utilisant la méthode de culture moderne, c'est-à-dire le progrès technique. Alors, ce n’est pas l’abondance de terre qui compte sur la culture mais la capabilité d’utiliser la technique de production. En effet, ce tableau, pousse aussi d’analyser un peu sur le cas de Bangladesh. Ce Pays est le 4 ème producteur du riz mondial. Par contre il est le Pays le plus pauvre dans le monde. Cela signifie que les agriculteurs Bangladais travaillent plus mais leur politique générale de l’économie est assez faible ; et, ce cas est pareil pour Madagascar.

II- La production du riz en Asie

D’une manière générale, l’agriculture de ces pays s’est développée grâce à la modernisation. Dans cette partie l’essor de la production rizicole en Chine et en Indonésie va être abordé. 1- Cas de la Chine a- Historique L'agriculture chinoise est l'une des plus anciennes du monde. Elle s'est épanouie dans l'ouest du pays, en profitant de sols localement très riches (épaisses couches de lœss), mais elle a aussi été responsable d'une déforestation qui date d'il y a environ 8 000 ans et qui a été une cause importante d'érosion, dégradation et de perte de sols. Depuis 5 000 ans, le riz domine l'activité rurale de la Chine et constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants, elle s'étend sur environ 25 % de la superficie cultivée. La majorité du riz est cultivée dans les régions au sud du Huai He, dans la vallée du Yangtse, le delta de la rivière des Perles, et dans les provinces du Yunnan, du Guizhou, et du Sichuan. Entre le VIIIe et le XIIIe siècle, l’économie chinoise a connu une transformation radicale, avec un déplacement de son centre de gravité vers le sud. Au VIIIe siècle, les trois quarts de la population vivaient dans le nord du pays, où les principales cultures étaient le blé

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et le millet. A la fin du XIIIe siècle, les trois-quarts des habitants vivaient au sud du fleuve Yang-tsé Kiang, où ils produisaient du riz. Cette région était auparavant marécageuse et peu peuplée, mais, avec l’irrigation et l’apparition des variétés précoces, elle offrait un terrain idéal pour le développement massif de la riziculture. Entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1990, l'ouverture économique a conduit dans un premier temps à une hausse des importations, mais aussi, assez rapidement, à une amélioration des rendements qui ont conduit finalement à une relative autosuffisance alimentaire. C’est l’agriculture qui a ouvert le bal de la libéralisation de l’économie chinoise et a donc précédé le secteur industriel dans sa métamorphose. Grâce à un concept inédit – L’Économie Socialiste de Marché – la Chine, après la mort de Mao Zedong en 1976 et la confirmation du pouvoir de Deng Xiaoping, a progressivement ouvert et libéralisé son économie, commençant par l’agriculture. Cette première phase d’ouverture a dans un premier temps favorisé les importations de blé.

b- Les régions agricoles de la chine21 Traditionnellement, la Chine est un pays céréalier. La dissymétrie Est-Ouest s’observe, en termes géographiques et culturels La Chine intérieure est marquée par plusieurs contraintes liées à la disposition des reliefs et des climats. Les provinces occidentales souffrent de l'aridité ou de la sécheresse (bassins intérieurs, désert de Gobi, Désert du Taklamakan). Les montagnes (Himalaya, Tian Shan, Qilian Shan...) ou les plateaux de hautes altitudes (Tibet) réduisent considérablement les potentialités agricoles. Ces régions sont exploitées pour leur bois. Les pentes peuvent être aménagées en terrasses. Elle produit surtout du blé, du maïs et du sorgho .La Grande Plaine du Nord représente l'une des régions agricoles les plus étendues du pays. La Chine du Changjiang produit du blé, riz, pêche et aquaculture. Dans la partie sud qu’on trouve du riz soit trois récolte par an. Bien que la production agricole de la Chine soit la plus importante du monde, seulement 15 % environ de sa superficie peuvent être cultivées. Les terres arables de la Chine représente 10 % du total des terres arables dans le monde mais supporte plus de 20 % de la population mondiale. Sur ces 1,4 million de kilomètres carrés de terres arables, 525.800 kilomètres carrés sont irrigués. 200 millions de ménages se partage ces terres agricoles avec une parcelle moyenne par ménage d'un peu plus de 0,65 hectares.

21Source : FAO publié le 22/07/15 sur un site intitulé : http://www.lasyntheseonline.fr/matieres_premieres_-_la_synthese_on_line/cultures_vivrieres_

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L’agriculture en Chine est un secteur économique important ; elle emploierait plus de300 millions d'agriculteurs. La Chine occupe le premier rang de la production agricole, notamment de céréales, produisant essentiellement du riz, du blé, des pommes de terre, etc, dont aujourd’hui, il dispose 15 % dans son produit intérieur brut et assure 40 % de l'ensemble des emplois. En outre, elle dispose seulement de dix pour cent de la superficie cultivable mondiale et doit nourrir 22 % de la population mondiale. L'agriculture chinoise est également handicapée par son morcellement, avec 200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de 65 ares. De plus, du fait de l’urbanisation croissante, de la pollution et de la désertification, on estime que la surface cultivable diminue d’environ 2 500 km² par an. Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a augmenté de 90 %. Alors, en Chine, même qu’il y unea des problèmes de l’environnement et la surface cultivable, la production augmente toujours. Cela veut dire que,la politique agricole de la Chine est excellente c- L’essor de l’agriculture chinoise

Il y a deux phases plus remarquables sur l’excès de l’agriculture chinoise : - Premièrement, la reforme agricole de Deng Xianping22 . Les réformes menées par Deng Xiaoping ont libéralisé l’agriculture en Chine, comme le reste de l’économie. La principale mesure est l’introduction du système de responsabilité des terres. La collectivité confie des champs à des agriculteurs pour une période donnée. En échange de la jouissance de ces terres, chaque agriculteur doit fournir une production minimale et la vendre à l’État pour un prix fixe. L’agriculteur peut ensuite vendre le surplus de production sur le marché libre. La possibilité de gain, grâce à la vente de ce surplus, a incité les agriculteurs à faire des efforts de productivité. La libéralisation de l’agriculture a permis une croissance rapide de la production agricole. L’amélioration de la productivité de la terre autorisait des peuplements plus denses et réduisait le coût des transports. Elle permettait aussi d’accroître la proportion de la production agricole qui pouvait être commercialisée et de libérer des bras pour développer l’artisanat, en particulier le filage et le tissage du coton, qui fournissait des vêtements plus confortables, plus faciles à laver et plus sains. Les analystes s’accordent à penser que les changements intervenus dans les lieux de production et la gamme des produits ont permis d’améliorer le niveau de vie des Chinois. C’est aussi grâce à ces changements que la population a pu doubler

- Deuxièmement, la modernisation de la production.

22 DengXIANGPING est un président chinois en1970

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Il est difficile de mettre en culture de nouveaux terroirs, tant que les contraintes naturelles semblent importantes. L'agriculture chinoise se modernise et se mécanise (motoculteurs, tracteurs) pour augmenter les rendements, mais la structure sociale et productive demeure celle d'un pays du tiers-monde. Pékin aménage de nouveaux périmètres irrigués par une politique de grands travaux (barrage des Trois Gorges sur le Yangzi Jiang). L'augmentation de la productivité passe également par l'utilisation d'engrais chimiques et par les OGM : les surfaces cultivées en OGM ont fortement augmenté (150 000 hectares à la fin des années 1990 ; 3,3 millions d'hectares en 2005). 23« La Chine en particulier, depuis près de 20 ans, affiche une croissance économique qui se situe aux alentours de 10 % par an, à peine érodée par la crise de 2008. Entre le début de l’ouverture économique à la fin des années 1970 et 2011, le Produit Intérieur Brut a été multiplié par près de quarante. Cette croissance est essentiellement tirée par les investissements et les exportations : la Chine est aujourd'hui la première exportatrice mondiale, avec un montant d’exportations de 1 726 milliards $ en 2011Cette croissance fulgurante a des revers. Elle a entraîné des bouleversements dans les modes de consommation, notamment alimentaires, qui posent la question de la capacité qu’aura la Chine de nourrir environ 1,5 milliards d’habitants en 2030.

La Chine est le pays le plus peuplé au monde et le 3èmepays le plus vaste de la planète, mais avec une surface en terre arable limitée. Sa population a plus que doublé depuis 1950, passant de 544 millions à 1,35 milliards en 2012. La Chine doit donc nourrir près du cinquième de la population mondiale mais dispose de moins de 10 % des terres arables dans le monde (les terres arables ne représentent environ que 12 % de la superficie de la Chine ». Bien qu’il soit impossible de dire aujourd’hui s’il s’agit d’une réelle tendance de fond, les importations de céréales (blé, maïs, orge, riz) en Chine ont triplé lors de la dernière campagne passant d’environ 4 Mt en 2010/11 à 12 Mt en 2011/12. Officiellement, le gouvernement chinois maintient son objectif de 95 % d’autosuffisance en céréales, mais il n’est pas certain qu’il puisse le tenir. Cependant, les niveaux d’importation restent pour l’instant modestes et les stocks officiels de céréales de cette fin d’année 2012 sont extrêmement conséquents : 115 Mt totale de grain, dont 54 Mt de blé, 60 Mt de maïs auxquelles s’ajoute un stock de riz de 45 Mt. Ceci tend à prouver que le choix d’importation des autorités est bien un choix, c'est-à-dire que de manière délibérée, le gouvernement préfère importer et continuer

23 Source : document intitulé « l’économie chinoise. Une perspective historique », écrit par AGUS Maddison, à la page 75

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d’encourager la constitution de stocks importants en vue de garantir la sécurité de l’alimentation de sa population en cas de gros problème de production. 2- Cas de l’Indonésie

L’Indonésie est le 15ème pays le plus vaste du monde, mais le 4 ème pays le Pays le plus peuplé avec 217 000 000d’habitants en 201324. C’est un Pays de l’Asie du Sud Est qui est le 3ème rang des pays producteurs du riz avec 71279 T, selon la classification de Fao en 2013. Cette région est reconnue pour ses performances sur le plan agricole. «Avec une exploitation sur seulement 18 % du sol contre 60 % occupés parla forêt»25, le succès du secteur agricole, plus précisément celui de la riziculture a été obtenu à l’aide d’une modernisation efficace. Tout d’abord, il y a eu un développement de l’irrigation à partir des rivières et des fleuves grâce à la construction d’ouvrages de retenue, des prises d’eau et des canaux de distribution depuis les hautes pentes vers le bas fond afin de faciliter l’écoulement de l’eau. La bonne maitrise de l’eau se présente dans cette région par une période d’utilisation bien définie de l’eau. Ensuite, l’utilisation d’engrais et la sélection des semences ont contribué au succès. En effet, on assiste à une amélioration du rendement, tel qu’on a pu atteindre actuellement de 4 à 8 t à l’ha avec deux récoltes annuelles. Il faut aussi noter l’utilisation des pépinières avant le repiquage. Par ailleurs, la faiblesse de l’exploitation forestière a favorisé le succès de la région car une déforestation excessive peut entraîner une diminution du rendement. En effet, grâce à cette modernisation, la production indonésienne passe de 15 millions à 50 millions de tonnes de 1975 à la période actuelle. A titre d’exemple, en Sumatra: le rendement est de 4,5 t / ha pour la riziculture.

III- La production du riz en Amérique du sud (Cas du Brésil)

Le Brésil, situé en zone intertropicale, est le 5ème plus grand pays du monde, couvrant plus de 8500000km2. Sa population a fortement augmenté : elle est passée de 17 millions en 1960, et le Brésil est aujourd’hui peuplé de 176 millions d’habitants26. L’agriculture est le premier moteur du développement économique du Brésil, et aujourd’hui il est devenu un grand producteur des denrées agricole. Brésil est la 5ème puissance mondiale de la production du riz,

24Source : document intitulé : « géographie :quelques classement du pays du monde selon certains critère », auteur : PIQUET (2006), 2p 25 Source : ouvrage intitulé « l’économie Chinoise. Une perspective historique », auteur : ANGUS Maddison 26 Source : article écrit par Sylvain CHABE-FERRET intitulée nourrir les hommes. Étude du cas de Brésil, à la page 58

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mais ce qui étonne beaucoup sur ce point que, 23millions de Brésiliens souffrent encore de la faim27. Dans les parties Nord et Nord- Est du Brésil, sont des régions où la population occupe la production agricole. Mais elles sont largement tournées vers l’autoconsommation, et peu intégrés aux circuits commerciaux. A l’Ouest, c'est-à-dire dans l’Amazon, les agriculteurs se sédentarisent et là où les productions agricoles amazoniennes peuvent ainsi plus facilement acheminées vers les ports brésiliens et exportées. Comme les autres pays développés, le Brésil pratique aussi de la modernisation agricole. Celle-ci se fait à partir de l’augmentation de l’irrigation des surfaces cultivées. L’augmentation de l’irrigation a déjà commencé depuis 1990 dans le Nordeste, région semi- aride du Brésil et elle a quadruplé au bout de 10 ans, c'est-à-dire en l’an 2000. Et ces infrastructures ne cessent de s’améliorer jusqu’à l’heure actuelle. Ces aménagements des territoires agricoles sont parmi les programmes nationaux d’irrigation du gouvernement Brésil. C’est ce qui veut dire, il y a une intervention forte du gouvernement brésilien dans le secteur agricole et il est aussi dans l’axe prioritaire de la politique du développement national de l’État. Le mouvement de transformation de la surface irriguée aussi s’accompagne d’une technique d’irrigation pour s’adapter au besoin de leur culture. La méthode de culture au Brésil est sous deux formes : l’une est la culture moderne, intensive et productive. Sa production est destinée au monde entier avec un taux de production assez élevée, soit plus de 6T/ha28. Cette agriculture est très proche de celle des grandes régions agricoles des pays développés, notamment en Asie, Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest. L’autre méthode est l’agriculture extensive, peu productive. Sa production est destinée à l’autoconsommation mais elle ne suffit pas à nourrir correctement toute la population brésilienne. Cette agriculture est caractéristique de celle des pays du sud les plus pauvres du monde. En bref, la présence de terre arable, de l’environnement favorable ainsi des bon nombre d’ouvriers ne suffisent pas d’avoir le meilleur rendement rizicole. Pourtant, il faut avoir des innovations sur l’agriculture comme le machinisme, l’engrais et méthode de culture intensive. Les pays développés dominent le monde sur l’exportation de la céréale dont le riz. Mais la moitié de la production agricole dans le monde vient des pays en voie de développement qui abritent beaucoup des consommateurs de riz et surtout en Afrique.

27 Article écrit par Sylvain CHABE-FERRET intitulée nourrir les hommes. Étude du cas de Brésil, à la page 58 28 Idem,à la page 66

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Dans la section suivante, la production du riz dans les pays en voie de développement va être décrite.

Section II :la production rizicole dans les pays en voie de développement

La moitié de la production mondiale du riz vient des pays en voie de développement. Cela signifie que le riz est parmi la céréale la plus consommée dans les pays en voie de développement. I- Cas de l’Égypte

L’Égypte est le premier producteur du riz en Afrique et le quatorzième rang au niveau mondial. Elle est située au Moyen-Orient. La riziculture a, selon toute vraisemblance, été introduite en Égypte au cours du VIIe siècle après Jésus Christ. A l'heure actuelle, la riziculture n'occupe que la partie inférieure de la Vallée du Nil. Du fait de l'intrusion de l'eau de mer, près de 25 à 30 % des sols de la partie inférieure de la Vallée du Nil sont affectés à des degrés divers par le phénomène de la salinité. Dans ces régions, la riziculture contribue au lessivage du sel qui se trouve dans les couches superficielles du sol, permettant ainsi de reconquérir ces sols et de les rendre de nouveau arables. La majorité des variétés de riz plantées sont des Japonica. Le rayonnement solaire élevé, les longues journées et les nuits fraîches, qui caractérisent la période de mai à septembre, favorisent un rendement en riz élevé. En fait, le rendement en riz égyptien est l'un des plus élevés au monde (9,1 tonnes à l'hectare en 2001)29. Du fait des ressources en eau limitées, le gouvernement égyptien a entrepris de restreindre la culture du riz. Cependant cette dernière ne cesse de se développer en raison des profits substantiels associés à la riziculture, et l'Égypte est aujourd'hui l’un des exportateurs du riz de premier plan. La consommation de riz, par tête d'habitant en 2000, était de 58,6 kg de riz cargo et assurait 410 calories et 7,9 g de protéines par personne par jour30. Un bon nombre de mets au riz ont été perfectionnés par les Égyptiens. L’agriculture en Égypte dépend beaucoup du fleuve de NIL, mais cette dernière cour d’un risque pour l’agriculture égyptienne, car ce n’est pas celui même qui l’a besoin, mais il y a encore d’autres pays Africains comme le Soudan, et l’Éthiopie nécessitant aussi une plus la consommation d’eau. L’ennui est que ces trois pays puisent leur eau dans le Nil. Alors, les terres agricoles de l’Égypte sont menacées pour ces ressources en eau.

29 Source : FAO rice market monitor, disponible sur le site web :www.fao.org/ag/irc/© FAO, 2004 consulté le 5 Aout 2015 à 11h 30 Source : www.fao.org/ag/irc/ consulté le 5Aout 2015 à 11h15

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Le flux de l’exportation rizicole de l’Égypte est dans tout le moyen orient et l’Afrique de l’Ouest. Le Maroc est la première destination du riz Égyptien. Dans l’année dernière, il exporte 4 600 tonnes au Maroc31. Au-delà du problème d’eau, se pose celui de la réduction de l’approvisionnement alimentaire dans les pays africains. Les gouvernements, eux, voient ces achats et ces locations de terres comme une aubaine. Davantage d’argent à mettre dans les caisses de l’État (et dans leurs proches). Mais elles accentuent aussi et surtout la famine. Et, les agriculteurs, en colère, sont expulsés des terres de leurs ancêtres pour qu’elles soient revendues aux étrangers. Les plaines fertiles du continent africain attisent la convoitise des pays étrangers. A ce sujet, le Soudan et l’Éthiopie sont les destinations privilégiées de l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud, la Chine et l’Inde où ces pays font l’acquisition de terres pour la production de blé, de riz et de maïs pour ensuite les exporter chez eux. « La Corée du Sud, qui importe 70% de ses céréales, et l’un des plus gros exploitants agricoles au Soudan. Il a acquis 688 000 hectares dans le pays pour produire du blé. En Éthiopie, c’est l’Arabie Saoudite qui y trouve son compte. Une entreprise saoudienne a loué une terre de 10 000 hectares, avec la possibilité de l’étendre à 300 000, pour cultiver du riz. L’Inde y loue plusieurs milliers d’hectares pour la production de son maïs, de son riz et autres cultures »32. II- Cas du Sénégal

« Le Sénégal couvre une superficie de 196.722 km² et se situe en grande partie dans la zone sahelo-soudanienne au climat de type semi-aride tropical. Seulement, 2% des superficies sont consacrées aux cultures irriguées, développées principalement dans la vallée du Fleuve Sénégal. Le pays est subdivisé sur la base des caractéristiques climatiques, édaphiques et floristiques en six grandes zones agro-géographiques. Il existe : la zone du fleuve Sénégal, la zone des Niayes, la zone du Bassin arachidier, la zone sylvo-pastorale, la zone de la Casamance et la zone du Centre-Est et Sud-est »33. Le riz est l'aliment de base des Sénégalais. La consommation de riz par tête d'habitant au cours de l'année 2000 s'est élevée à 115 kg de riz cargo, ce qui a assuré 750 calories et 21 g de protéines par personne par jour34. En dépit d'un accroissement récent et appréciable de la

31www.fao.org/ag/irc/ consulté le 5Aout 2015 à 11h15 32 Source www.fao.org/ag/irc/ consulté le 24/07/2015 33 Source : article intitulée : « Laproduction du riz au Sénégal et les enjeux de l’OMC à Hong Kong », Intervention de Saliou Sarr (ROPPA) au séminaire de Bruxelles des 16-17 novembre 2005. 34 Idem

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riziculture locale, le Sénégal doit importer de grandes quantités de riz afin de faire face à la demande. Les habitants des rives de la rivière Casamance au sud ont un savoir-faire remarquable en matière de culture de riz de mangrove. Dans la partie Nord de la Vallée du fleuve Sénégal, la culture du riz se fait uniquement sous forme de rizières irriguées. La campagne de riz principale de ce pays se situe entre juin-juillet et octobre-décembre. La campagne hors-saison qui a lieu surtout dans la Vallée, s'étend de février-mars à juin-juillet. Des variétés améliorées d'Indica ont été introduites afin d'être cultivées dans l'ensemble de la région. La production nationale de riz paddy au Sénégal est aux environs de 250.000 tonnes (vallée du Fleuve du Sénégal : 225.000 tonnes et reste du Sénégal : 25.000 tonnes) avec des rendements moyens dans la vallée de 5,7 tonnes par hectare. Après une période de croissance, la production stagne depuis 2000. Le potentiel d’irrigation se situe autour des 500.000 hectares : 300.000 ha pour les superficies en maîtrise totale et partielle, 120.000 ha pour les cultures de décrue et 80.000 ha pour les superficies en bas-fonds et mangroves. La production de riz du Sénégal est de l’ordre de 0,04 % du total mondial. Cette production nationale sénégalaise représente seulement à peu près 22% des besoins nationaux. Dans ce cas, le Sénégal doit importer le riz. Aussi la majeure partie de l’approvisionnement de riz au Sénégal provient-elle du marché international, qui est en fait un marché résiduel, de compensation des excédents et des déficits nationaux. Les importations s’élèvent à plus de 700.000 tonnes/an. Et la plus part du riz importer au Sénégal vient de l’Asie (Thaïlande, Vietnam etc)35. « Au niveau macro-économique, il est à noter que le riz représente 10% du chiffre d’affaires agricole (soit 25 milliards de francs CFA) et 2,5% du PIB. La structure des prix est la suivante : - prix à la ferme : 90.000 FCFA/tonne de riz paddy ; - prix consommateur final (zone Dakar) = 200.000F/T/riz blanc ; - part revenant au fermier = ((90.000 – 53.000) / 0,65) / 200.000 = 56.923/200.000 = 28% »36 Au niveau du système de production, au Sénégal, il est largement dominé par les exploitations de petites tailles de type familial. Il existe deux principaux types de riziculture au Sénégal :

35Article intitulée : « Laproduction du riz au Sénégal et les enjeux de l’OMC à Hong Kong », Intervention de Saliou Sarr (ROPPA) au séminaire de Bruxelles des 16-17 novembre 2005. 36 Idem

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1- la riziculture traditionnelle ou pluviale de bas-fond ou de plateau dans les régions méridionales de Fatick, Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou

Dans les bas-fonds, la riziculture se pratique de manière encore traditionnelle, à une petite échelle le long des vallées inondables. C’est une activité d’autosuffisance pratiquée en général par les femmes depuis toujours. Dans ce système, le travail est encore manuel sur de petites surfaces, sans engrais ni matériels végétales améliorés ; et les rendements restent encore très faibles. Toutes les opérations de récoltes et post récoltes sont manuels, du fauchage de la panicule, au décorticage au mortier, mais le produit est de bonne qualité et est apprécié par les populations. « Dans le Sud, la région de Kolda dispose d’un potentiel de 50000 hectares de terres cultivables en riz pluvial dont 16000 ha réparties dans différentes vallées. La région de Sédhiou dispose d‘un potentiel de 56 000 ha de terres riz cultivables en culture pluviale dont 36 000 ha dans différentes vallées, et 20 000 ha sur le plateau. Enfin, dans la région de Ziguinchor, le potentiel rizicole est de 116 000 ha. La riziculture se pratique généralement à une petite échelle le long des vallées inondables et de manière encore essentiellement traditionnelle »37. 2- la riziculture irriguée dans la Vallée du fleuve Sénégal et dans le bassin de l’Anambé « La culture du riz irrigué pose moins de problèmes parce qu’elle s’effectue dans des endroits aménagés avec une maîtrise plus ou moins de l’irrigation. Dans la Vallée, les producteurs ont maîtrisé les techniques de production, grâce à la SAED (Société Nationale Aménagement et exploitation du fleuve Sénégal, des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé) qui a mené une vulgarisation à outrance. A l’aide des aménagements communautaires faits par la SAED, aucun producteur ne peut avoir son schéma d’exploitation. La notion d’exploitation n’existe pas. Au début, la culture du riz était vivrière maintenant elle est commerciale. L’exploitation n’est pas une unité de production et de sol ce qui fait que les privés cherchent des terres de cultures dans tous les aménagements qui sont équidistants de plusieurs kilomètres, ce qui rend difficile la gestion de toutes les parcelles de production. Les surfaces mises en valeur et exploitées tournent autour de 60 000 hectares sur des potentialités de 240 000 hectares et dans le Bassin de l’Anambé avec 4180 ha aménagés sur un potentiel de 12 000 ha). En zone irriguée, notamment dans la région du Fleuve Sénégal, les variétés à cycle court (90- 110 jours) sont utilisées à la fois pour la saison hivernale et la contre saison (ex. la variété Sahel 108), et les variétés à cycle moyen (110 à 120 jours) telles que Sahel 201, Sahel 202, IR

37 Source : Aperçu du développement rizicole au Sénégal, à la page 6. Document écrit par FAO en collaboration avec le bureau sous-régional dans l’Afrique de l’Ouest

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1529 et Jaya sont essentiellement utilisées pour la saison hivernale. Le rendement moyen en riziculture irriguée est de 5,0-6,0 t/ha avec des pics de 8,0-9,0 t/ha »38. III- Cas de Madagascar

Madagascar est un pays agricole de climat tropical humide dans toutes ses régions sauf la partie Sud qui a un climat secoù les plantes sont rares. La présence des quatre grandes plaines les plus productives a comme un avantage pour Madagascar sur la production du riz. A savoir : la plaine de l’Alaotra à l’Est, la plaine de marovoay à l’Ouest, le betsimitatatra dans la haute terre et la plaine d’Ankaibé à Andapa dans le Nord- Est. Ces quatre plaines sont les plus reconnues et ont une riziculture irriguée. L’Alaotra produit le marché local et le capital. Son riz appelé Makalioka et le riz de luxe « vary lava », est la première qualité dans toute l’ile. Ainsi, il est très compétitif au niveau du commerce international. En fait, le riz Malgache est parmi de meilleures qualités dans le monde. Ce riz est d’origine chinoise et de Malaisie appelé riz cantonné. Les nouvelles techniques de production, relayées par ces différentes structures, souvent basées sur une meilleure maîtrise d'eau (irrigation et drainage) et l'utilisation d'engrais chimiques, intéressaient finalement peu de paysans à cause d'une insuffisance de l'encadrement. La plupart du riz produit à Madagascar est destinée à la consommation domestique. Sur toute la production de paddy d’environ quatre millions de tonne, seul le quart ou le tiers est écoulé sur le marché.(Source : Draft pour Discussion le 10 juillet 2014). Madagascar est le plus grand producteur de riz de l’Afrique subsaharienne, mais il lui faut encore en importer pour satisfaire les besoins de la consommation nationale. Ces trois dernières années, la consommation moyenne annuelle de riz était de 2,5 millions de tonnes par an, où 150000 à 300000 tonnes était du riz importé. Il existe, cependant, une forte disparité entre les régions. Par exemple, pour la région de Marovoay, 67% des récoltes de riz se situent entreles mois de juillet et septembre - vary jeby, tandis que dans la régiondu Lac Alaotra, plus de 91% sont récoltés entre avril et juin –varyvakiambiaty. Dans certaines régions, le caractère photopériodique des principales variétés cultivées amène à un regroupement des travaux de récolte dans un laps de temps relativement restreint. Dans la plupartdes cas, les exploitants se rabattent sur l'utilisation de la main-d’œuvre agricole temporaire, ayant même recours à des importation sen provenance d'autres régions. Tel est le cas du grand périmètre irrigué de la région du Lac Alaotra, où la variété la plus cultivée, le

38Source : Aperçu du développement rizicole au Sénégal, à la page 6. Document écrit par FAO en collaboration avec le bureau sous-régional dans l’Afrique de l’Ouest

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Makalioka 34, est une variété photopériodique. Il est à noter que la variété« Tsipala »,qui est une des variétés les plus courantes à Madagascar, est aussi photopériodique.

1- Analyse du volume de la production

Il est important de voir ensemble la production de riz qui est l'alimentation de base de la population malgache et l'effectif de cette dernière. Étant à la fois producteur5 et consommateur potentiel, il faut analyser ensemble le mouvement de la production et de la population afin d'avoir une idée sur l'effectif de la population par rapport à la quantité de production de paddy ou encore un aperçu sur l'évolution de la quantité de riz consommée par la population malgache. Par la faute des données disponibles, cette étude se limite, seulement l’évolution de la production du paddy et de la population entre 1990 à 2010. Tableau II:Situation de la production de paddy et de la population tous les cinq ans (1990-2010) année Paddy (T) Riz blanc(T) Population Production//hab (hab) (kg/hab) 1990 2 400 000 1600080 11443000 140 1995 2450000 1633415 12990000 126 2000 2480470 1653729 15085000 110 2005 3392460 2261753 17382000 130 2010 5932500 3915450 21926221 Source : Service des statistiques agricoles, MAEP annuaire 2010

Ce tableau montre que, la production de paddy de 1990 à 2000 augmente d’une façon très faible. Sa croissance tournée autour de 2% en moyenne par an. Par contre, durant ces années, l’évolution de la population augmente de façon croissante. A partir de 2000, la production de paddy s’est améliorée, et il y a une augmentation un peu élevée. La production par habitant est de 130kg/hab en 2005. Mais d’une autre coté, la population augmente toujours avec une proportion moyenne de 2,7% par an. En fait, il n'y a pas de progression permanente de la production rizicole face à la continuité de l’accroissement de la population. Au contraire, la croissance de la production était au plus bas entre 1990 et 2003 avec un taux moyen annuel de la production de paddy de 1,2%. En général, la production rizicole ne s'est nettement améliorée qu'à partir de 2003, elle atteint le seuil de 2.800.000T soit une hausse de 7,52% par rapport à 200239. Depuis, la croissance

39Chiffre enregistré par les DRDR des 22 régions

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annuelle est toujours positive et allant jusqu'à 6.295.564 t en 2009. Cette croissance est due aux conditions climatiques favorables et aux impacts des programmes et actions entreprises par le Gouvernement dont le Plan d'Action pour le Développement Rural (PADR), les divers projets de développement, le développement de la recherche, la facilitation de l'accès au crédit, l'opération engrais, l'opération petits matériels agricoles, les mesures d'exemption fiscale au matériel et équipement agricole. L'effectif de la population évolue avec une croissance régulière et que la variation de la production par habitant résulte de l'augmentation ou de la diminution de la production totale annuelle. En bref, l'évolution de la production rizicole et de la population à partir de 1990 se présente comme suit : la production augmente moins vite que la population. Ceci s'explique par une forte croissance démographique par rapport à une faible productivité. La différence entre les deux montrent qu'avec cette allure, la croissance de la production n'arrivera pas à suivre celle l'effectif de la population et en conséquence la production ne pourra plus assurer le besoin en riz de la population.

2- Le mode des techniques rizicoles

Les techniques rizicoles touchent le mode de culture et les intrants. Leur diffusion nécessite des moyens considérables. a- Les techniques L'OPR, conçue par des experts français de la SATEC (Société d’Aide Technique et de Coopération)40, a généralisé le repiquage en ligne sur les Hautes Terres malgaches. L'amélioration du rendement était due à l'introduction d'un certain nombre d'innovations techniques dans la riziculture à savoir la fertilisation d'une pépinière avec de l'engrais chimique, le raccourcissement de la durée de pépinière (limitée à 30-35 jours) et la maîtrise de l'irrigation et du drainage. Ce projet, dont l'action de vulgarisation était surtout porté sur l'utilisation d'engrais chimiques, aurait permis une augmentation de la production rizicole de près de 700 000tonnes entre 1962 et 1970. Ainsi, un système de crédit rural a été établi exprès en vue de faciliter l'achat de fertilisants chimiques par les paysans. Ceci touche essentiellement les Hautes Terres d'Antananarivo et Fianarantsoa. Dans les années 50, l’Institut de Recherches Agronomiques s’est installé à Madagascar êta produit de nombreuses variétés de riz, puis lui a succédé le FOFIFA. Mis en place vers 1974suite à la nationalisation de la recherche agricole, le Centre National de Recherche

40SATEC (Institut de Recherches Agronomiques Tropicales /110 rue de L’Université-Paris 7è), (Guérin M., 1967

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Appliquée au Développement Rural (FOFIFA) continue de coopérer avec les institutions de recherches internationales tout au long des années 1980. Conformément à la tendance mondiale, le centre privilégie les recherches semencières en s'occupant surtout de la recherche de nouvelles variétés de riz, de l’amélioration des variétés locales ainsi que de nouvelles variétés performantes et des nouvelles techniques de culture. Celles ci sont renforcées par l'opérationnalisation des Centres démultiplication Semencière (CMS) et la mise en place d'un Service de Production de Semences etde Matériel Végétal41. b- L'influence des aides internationales Les aides internationales jouent un rôle majeur dans la diffusion des nouvelles techniques. Des organismes de développement et de recherche de plus en plus dépendants délaie internationale se sont multipliés rapidement en ayant poursuivi leurs objectifs fort différents les uns aux autres. Cette dépendance suscite les conditions imposées par des bailleurs de fonds. Soumis à la baisse de financements publics, ils doivent réinventer de nouvelles technologies qui puissent financer leurs activités, soit par la vente de produits et de savoir-faire(consultance), soit par la conception de nouveaux projets de recherche- développement. De ce fait, pour pouvoir développer leurs activités en bénéficiant des appuis financiers, les petites ONGs des années 1980 se sont associées à celles reconnues sur le plan international. Ces consortiums servent parfois d'ancrage institutionnel pour les organismes internationaux désireux d'opérer à Madagascar en leur évitant de lourdes procédures administratives. c- le financement national A Madagascar, quelques microcrédits et micro finances donnent des crédits agricoles. Ce sont, entre autres, l’OTIV, SIPEM, BNI, ainsi que la BTM qui est devenu BOA actuellement. Ces institutions offrent des crédits agricoles aux agriculteurs. En outre, plusieurs agriculteurs n’ont pas d’accès ou ont peur d’entrer sur la micro finance. Ce cas est rencontré dans tous les ruraux. La raison en est le manque de l’éducation, l’absence de l’information, et l’enclavement de la zone. d- Cas de l'engrais Depuis le début de la Révolution Verte vers 1960, la consommation d'engrais minéraux dans le monde s'est considérablement accrue, notamment dans les pays asiatiques, nord- américains et européens. En conséquence, des grandes sociétés productrices d'engrais minéraux se sont apparues sur la scène internationale en imposant progressivement leurs lois au marché. L'engrais est devenu un produit stratégique pour l'agriculture mondiale, toute recherche de

41Goletti, F. & al., 1998

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productivité ne peut se faire sans lui et que la productivité est même proportionnelle à la dose de cet engrais. À Madagascar, les chercheurs et les ONGs en quête d'appuis financiers devraient orienter leurs recherches autour de ce contexte. Il devient alors plus facile d'introduire de nouvelles innovations avec l'utilisation de l'engrais minéral et des semences améliorées. Le repiquage en ligne, depuis que l'OPR est adoptée, il faut faciliter l'achat des engrais et semences par les paysans ; voire même les en donner gratuitement dans un premier temps. Ceci est devenu la nouvelle mission des projets de développement agricoles dépendants de l'aide. e- Cas de semence Concernant la semence, la variété locale traditionnelle a été toujours caractérisée parles Établissements de recherche internationaux comme le FOFIFA, le CSA etc. mais dans la plus part de temps, les riziculteurs Malgaches font des routines sur la semence utilisée. Ils n’y a pas des variétés de semence. Dans la partie, Nord- Est, dans la région SAVA et Analanjirofo, le riz pluvial se pratique sur les fraiches de collines, appelé Tavy ou « jinja » ; la semence utilisée est le riz appelé « Mamoriaka Tananarivo » qui est le riz très durant de 5mois. Le riz est planté le mois de décembre, et récolté après le mois de Mars.

f- Infrastructures - Équipements et type d'intrants

Outre la politique et le problème de financement, d’autres facteurs nuisent directement le succès de l’exploitation rizicole. - Infrastructures La plupart des zones rizicoles sont enclavées. Le prix du riz élevé est essentiellement causé par le mauvais réseau routier qui a une incidence sur le coût de transport. Les marchandises en milieu rural peuvent être transportées de plusieurs manières : à dos d’homme, en charrette, en véhicule motorisé. Le coût de transport du kilo de riz (et d’ailleurs de tout autre produit agricole) en véhicule motorisé varie de 2Ar à 86,76Ar /kg /km22 selon les régions et l’état de la route. Les moyens de rangement approprié du riz sont inexistants, les paysans sont alors forcés de vendre une partie de leur production immédiatement après la récolte au moment où les prix du riz sont au plus bas. L’absence d’aménagement hydro-agricole et l’état défectueux des infrastructures existantes touchent la plupart des rizicultures malagasy. Ceux-ci entrainent la sécheresse aigüe de certaines rizières au début de la période culturale. Lorsque la pluviométrie tarde à venir, cette situation, provoque des difficultés sur le drainage et les rizières restent en permanence sous une hauteur d’eau importante tout au long du cycle.

40

- Équipements42 Le niveau d'équipement des riziculteurs malgaches dont le tableau ci-après inventorie, est très limité. Les tracteurs et motoculteurs ne sont utilisés que dans la région du Lac Alaotra et du Nord-Ouest et ne concernent dans ces zones qu’une infime minorité de riziculteurs (respectivement 2,5% et 0,6%). Dans tout Madagascar, il existe actuellement 698 motoculteurs et 550 tracteurs. La bêche constitue le principal instrument de labour devant la charrue. Les reliefs très variés de Madagascar se prêtent plus facilement à la culture attelée qu’à la mécanisation (terrains pentus, petites superficies) qui ne concerne qu’une minorité d’exploitants (0,1 à 0,2% dans l’ensemble du pays). Les 613.596 houes rotatives, sont utilisées par moins de 15% des riziculteurs dont 38% se trouvent sur les Hauts Plateaux et 17% à l’Alaotra. Tableau III:Niveau d’équipement des riziculteurs

Type des matériels utilisés Quantité en % Tracteur avec accessoires 0,2 Motoculteur avec accessoires 0,1 Herse à bœufs 28,8 charrette 26,4 Charrue à bœufs 33,0 pulvérisateur 3,5 sarcleuse 14,4 Angady/ pelle/pioche 97,3 Faucille/ coupe 92,0 Source : Enquête FA0/UPDR 99 -Type d'intrants En ce qui concerne les intrants, ils sont surtout constitués par des engrais minéraux pour fertiliser les terres, des semences sélectionnées et des produits phytosanitaires tels que les herbicides. Une moyenne de 10 kilos à l’hectare (source : EPM/INSTAT 2004) est observée pour l’engrais chimique ; les moyennes les plus élevés se trouvent sur les Hauts Plateaux et au Lac Alaotra. Certains groupes de chercheurs trouvent que l'engrais constitue un obstacle aux activités rizicoles. Les freins à l’utilisation d’engrais minéraux sont : le manque de trésorerie, le prix élevé des intrants agricoles et la disponibilité limitée de ces produits sur le marché local, la réticence des paysans. Les cultivateurs se contentent alors de fertilisation organique.

42Source : Enquête sur les marchés ruraux _ INSTAT 2004

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Malgré la disponibilité des intrants dans certaines zones rurales, leur prix reste élevé pour les paysans qui dans la plupart du temps n’ont pas de budget affecté à la saison suivante de culture. Souvent, les marchés ruraux ne sont pas approvisionnés en intrants agricoles. Il y a des cas où les cultivateurs parcourent jusqu’à plus de 300 km pour acheter des intrants. L’exploitation rizicole à Madagascar est caractérisée par des politiques échouées, rares sont les stratégies élaborées permettant d’atteindre les objectifs préconisés. Cette situation est aggravée par les lacunes des conditions matérielles (des petits matériels à traction animale, mis à part l’angady) et des infrastructures.

D’une manière générale, l’exploitation rizicole est essentiellement équipée de petits matériels et encore en nombre réduit. La vétusté des infrastructures hydro-agricoles comme les barrages et canaux d’irrigation, constitue des handicaps pour les riziculteurs. En plus de l’inexistence des silos et l’absence des marchés ruraux, les infrastructures routières manquent aux paysans productifs .Mais le problème ne reste pas là, d’autres facteurs tels que la stagnation de la superficie et de la productivité rizicole, ainsi que la structure au niveau de la commercialisation et du prix de la production affectent également l’exploitation. Des paramètres, comme l’insuffisance alimentaire face à la croissance démographique élevée et le problème environnemental, ne font qu’alourdirent les facteurs suscités lesquels rendent impossible le succès de la filière riz. Ce qui introduit à la partie suivante.

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PARTIE II : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA

PRODUCTION RIZICOLE PROPREMENT DITE

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La croissance démographique et la croissance économique sont les deux grandeurs qui jouent des rôles importants sur l’économie d’un Pays. Pour que l’économie soit dans le meilleur, il faut que cette croissance économique soit supérieure à l’accroissement démographique. A Madagascar, une grande part de son économie est occupée par le secteur rizicole. Ce dernier est omniprésent dans la quasi- totalité des régions de cette ile. Soit par exemple, la région SAVA, par le district d’Andapa, il est connu en riziculture malgré sa vocation dans la culture d’exportation comme la vanille. Alors, dans cette partie, le domaine étudié est particulièrement la croissance démographique et la production rizicole à Andapa. Et, dans ce cas, il vaut mieux commencer par la présentation de district en évoquant brièvement le milieu physique et le milieu humain dans le premier chapitre.

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CHAPITRE I:ÉTAT DE LA POPULATION ET DE LA RIZICULTURE À ANDAPA

Ce chapitre évoque la monographie d’Andapa, tout en mettant l’accent sur la dynamique de la population et le mode de la production rizicole, Ainsi, elle nous a montré une application du modèle de NERLOVE sur cette production rizicole est plus raisonnable.

Section I : Présentation du district d’Andapa Cette section décrit généralement le district d’Andapa par rapport à ses milieux géographique, démographique et économique. La partie ci-après discute en premier cette contrée dans un domaine multisectoriel. I- la dynamique de la population Andapa est un district qui se trouve dans la région SAVA, dans l’ex-province d’. A l’Est est le district de Bealanana de la région SOFIA et à l’Ouest le district d’Antalaha. Cet un district qui se situe de 1600 km de la capitale en prenant le RN 6 puis la route secondaire RN5a d’ambilobe à Vohemar et la RN3 de Vohemar à Andapa. Du point de vue géomorphologique, elle est juxtaposée des formes variées : volcanique, quartzique et cristalline. Andapa est le grenier à riz de la région SAVA et DIANA, et il est classé le troisième producteur du riz à Madagascar après Alaotra Mangoro et Marovoay. En fait, contrairement à celle autres districts, la culture du riz, qui est la nourriture de base des malgaches, n'est pas seulement une activité vivrière à Andapa, mais elle constitue une véritable activité professionnelle et unesource de revenus au même titre que la vanille. En cas d'insuffisance de production dans les autres zones de la région, c'est Andapa qui comble le manque en assurant un approvisionnement permanent. Sur le climat, Andapa a un climat de type tropical chaud et humide qui est caractérisé par deux saisons : • saison chaude qui va d’Octobre en Avril, avec une température moyenne de 25°C et caractérisée par des pluies abondantes. • Saison plus fraiche, de mois de Mai en Septembre, la température va jusqu’à 18°C à cause de sa situation géographique en altitude plus élevée (300m), et elle est accompagnée d’une pluie fine. A cause de cette climat plus frais, la production de vanille et fruits, surtout le litchi, accuse un retard de quelques semaines en général par rapport aux autres districts de la région SAVA.

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1- Effectif de la population Le district d'Andapa comprend au total dix-sept communes, dont Andapa-ville est la seule commune urbaine et a une superficie totale de 4 444 km² pour 147 772 habitants en 2001 avec une densité démographique 33hab par km2. Graphique 1 : Représentation graphique de la population dans17 communes

Ambalamanasy II Ambodimanga 7 565 6 152 5 747 Andapa 24 211 19 928 6 314 26 673 8 463 Be Ankiaka Be Nord 27 618 6 893 11 976 15 401 3 418 10 667

8 253 5 528 4 038 Betsakotsako Andranotsara Marovato

Source : Monographie de la région SAVA, 2001 Ce graphique montre que la répartition de la population d’Andapa est assez proportionnelle entre les 19 communes de district. Le chef lieu de district, la commune urbaine d’Andapa est la plus peuplée avec 18,69% de la population totale, puis la commune rurale d’Ambodiangezoka qui est 18,05%. La raison de ce surpeuplement est que dans ces deux communes se trouve les Lycées dans le district d’Andapa, et aussi ces deux districts ont des routes praticables sont au long de l’année. En outre, la commune rurale d’Antsahamena est la plus moins peuplée dans ce district, elle représente 2,31 %. Ce phénomène s’explique par l’enclavement de cette zone. Antsahamena n’a pas de route apte à être traversée par la voiture. Tout le monde doit marcher à pied pendant 2jours partant d’Andapa ville s’il veut aller à Antsahamena. Et, cette commune dispose d’un climat assez différent à celui d’Andapa. Ce climat est du tropical chaud et sec pendant toute l’année ; ce qui n’est pas favorable par la culture.

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2- La croissance démographique d’Andapa Il est important de souligner qu’en l’absence du recensement officiel national (depuisl’année 1993), les chiffres présentés dans le tableau qui suit proviennent des résultats de nos projections personnelles. En partant par l’équation du bilan démographique : Pt = P0 + No,t – Do,t + Io,t –Eo,t Pt : population à la période calculée (année t) P0 : population initiale N0,t : nombre de naissances durant la période entre 0 et t D0,t : nombre de décès durant la période entre 0 et t I0,t : nombre migrants arrivés durant la période entre 0 et t E0,t : nombre migrants partis durant la période entre 0 et t Ici les données disponibles sont : les populations totales, le nombre de naissance, et des mortalités ente 1999 et 2000 selon la projection de l’INSTAT. Donc, pour voir le nombre des populations dans les années suivantes, il faut faire la projection du nombre de naissance et le nombre de mortalité. Mais, il est impossible de calculer ou faire la projection sur la migration, car il n’y a pas des données disponibles sur ce mouvement depuis 1999 à Andapa. Le service migratoire et les documents sur la monographie de la région SAVA confirment qu’Andapa est un lieu de l’immigration dans la région, mais, les chiffres ne sont pas indiqués, alors, dans le calcul, il est plus logique de considérer que le solde migratoire est nul (Io,t – Eo,t = 0). a- La projection du nombre de naissances pour la période décennale43. Méthode : Extrapolation linéaire du nombre de naissances. Données disponibles : Nombre annuel de naissance en 1999 -2000 L’hypothèse est comme suit : C’est une variable indépendante qui indique la quantité de temps (année) :La variable dépendante, c’est le nombre de naissances Problème: : estimer les paramètres « » et « »d’une équation linéaire

, 43Extraitde formule de Projection démographique dans le livre de DESS de démographie: 2004-2005; Master de démographie (M3) : 2005-2006, Master de démographie (M3) : 2006-2007 UN, New York, (Département of International Economic and Social Affairs. Population Studies, No. 81; ST/ESA/SER.A/81). L’origine de cette formule est l’Actes du VIIIe Colloque National de Démographies, Tome I etTome II, INED, Cahier « Travaux et Documents» n°116 et n°122, PUF, 1987 et 1988.

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∑ , ∑

Tableau IV: Application numérique No Année Nombredes ) d’observation naissances 1 1999 4947 0,5 31,5 15,75 0,25 2 2000 5010 -0,5 -31,5 15,75 0,25 total 3999 9957 0 0 31,5 0,5 moyenne 1999,5 4978,5 Source : Calculs de l’auteur en se basant sur les données de l’INSTAT, octobre 2015 , D’où, , ; = 0,5 , , ; , ; , , Tableau, V: ; Résultats de la projection de la natalité année Nombre des naissances

2001 4988 2002 5007 2003 5026 2004 5045 2005 5064 2006 5082 2007 5101 2008 5120 2009 5139 2010 5158 2011 5176 2012 5195 2013 5214 2014 5233 2015 5252 Source : Calcul de l’Auteur, Octobre 2015

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b- Projection sur le nombre des décès Afin de faire la projection sur le nombre de mortalité, il suffit de suivre le même processus de calcul que celui de la natalité en utilisant la méthode d’extrapolation linéaire. Donnée : - en 1999, le nombre des décès est 929 -en 2000, il est au nombre de 975 Après le calcul, on a obtenue les données suivantes ont été obtenues : ; = 0,75 Alors,, ; , , ; , ; , Tableau , VI: Résultats , de la projection de la mortalité année Nombre des décès 2001 982 2002 1014 2003 1047 2004 1079 2005 1112 2006 1144 2007 1177 2008 1209 2009 1242 2010 1274 2011 1307 2012 1339 2013 1371 2014 1404 2015 1436 Source : Calculs de l’Auteur, Octobre 2015

c- Le nombre total des populations Selon le dicton : « l’enfant est la première richesse », ou « la progéniture est de premier ordre d’importance », cela signifie que l’homme se multiplie chaque instant. Mirabeau (1749-1791) a souligné aussi que : « les hommes se multiplient comme le rat dans un grenier, s’ils ont les moyens de subsister ». Donc, l’évolution de la natalité est la base de l’évolution de la population. Alors, en appliquant la formule de l’équation bilan démographique Pt = P0 + No,t – Do,t + Io,t –Eo,t avec Io,t –Eo,t = 0, le tableau suivant s’obtient :

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Tableau VII:Évolution du nombre totale de la population, de la naissance, et du décès à Andapa entre 2001 à 2015

année Population totale naissance décès 2000 147 772 5010 975 2001 151 807 4988 982 2002 155 813 5007 1014 2003 159 806 5026 1047 2004 163 785 5045 1079 2005 167 751 5064 1112 2006 171 703 5082 1144 2007 175 641 5101 1177 2008 179 565 5120 1209 2009 183 476 5139 1242 2010 187 373 5158 1274 2011 191 257 5176 1307 2012 195 126 5195 1339 2013 198 982 5214 1371 2014 202 825 5233 1404 2015 206 654 5252 1436 Source : Calculs de l’Auteur, Octobre 2015, basés sur les données statistiques de1999 et 2000 de l’INSTAT.

A partir de ces données, il est possible de calculer la croissance démographique notée tnde la population d’Andapa de 2000 à 2015.

- 1ère cas : de 2000 à 2001 : population totale 2000 (a), population totale 2001(b)

tn= AN: , % -2ème cas : entre 2003à 2004, tn= , % -3ème cas : entre 2005à 2006,tn= , % -2O11-2012(2,02 ), 2012-2013(1,97 ) et 2013-2015(3,2 ) % % % Du 2000 à 2015, le tableau ci-dessus témoigne que la population dans le district d’Andapa augmente de manière positive. Entre 2000 à 2001, cette population s’accroit

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de , entre 2003 à 2015, elle augmente en moyenne de 2,15 En fait, ce taux de croissance, % démographique moyenne est plus ou moins réduit par%. rapport par an . à celui du niveau national. La CIA44World Factbook (aussi connu sous le nom de The World Factbook) a trouvé que le taux de croissance démographique de Madagascar est estimé à 2,97% en 2011 (une proportion variant entre 3,01 % en 2008 et 2,99 % en 2010). Pour l’INSTAT malgache, le taux annuel moyen de croissance démographique reste quasi-stationnaire à 3,3%, depuis l’année 2003 (INSTAT45 2008). Par contre, la croissance démographique moyenne2 ,15 à Andapa est toujours forte par rapport à celles des pays développés. Pour le% caspar an de Belgique en 2011, le taux de croissance démographique est de 0,071 %46. Alors, par rapport à ce taux, la croissance démographique d’Andapa est toujours en hausse. Une raison qui pourrait être avancée pour expliquer ce phénomène est la non- application effective de la politique antinataliste (par exemple la stérilisation forcée en Inde, en 1970, et la politique de l’enfant unique en chine, en 1979) et la saturation du pole d’emploi dans la région SAVA. Les chiffres sur ce tableau VII sont l’évolution du nombre de population de district d’Anapa, c'est-à-dire la somme totales la somme totale du nombre de la population des 19 communes. En effet, la commune urbaine d’Andapa a les 18,69% de la population totale ayant une donnée sur l’évolution de la population entre 2010 à 2014,le tableau suivant est plus illustratifs. Tableau VIII: Évolution de la population dans la commune urbaine d’Andapa Années 2010 2011 2012 2013 2014 Nombres 31200 33700 34200 35100 35300 Source : Commune urbaine d’Anapa, Aout 2015 3- La composition et la répartition de la population du district d’Andapa Le district d’Andapa est composé des 3 ethnies : 70% sont des Tsimihety, 5% de Betsimisaraka, 17% les grands sud (Antaimoro, Antesaka, Antandroy) et 8% sont des autres ethnies. La répartition de la population d’Andapa se caractérise par son évolution depuis 1993 jusqu’à 2001 ; mais, à partir de ce moment, elle s’est évoluée d’une façon lente. D’après le

44La CIA (Central Intelligence Agency) aussi connu sous le nom de The World Factbook) est une publication annuelle officielle détaillant chaque pays du monde, du point de vue géographique, démographique, etc., http://www.indexmundi.com/fr/madagascar/croissance_demographique_(taux_de_croissance).html consulté le01/09/2015, à 14h15. 45Informations disponibles en ligne dans le site web de l’Instat (www.instat.mg) consulté le01/09/2015, à 14h15 46source : CIA World Factbook (2011) consulté le 3sept.-15 à 13h)

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RGPH en 1993, la population d’Andapa été de l’ordre de 118 714 dont : 104103 de cette population sont des ruraux et 14612 sont des citadins. Le taux d’urbanisation est donc 12,30%de la population. En 2000, la population totale a été de 147772,les citadins sont du27618 et le reste est des ruraux. Ces nombres ont données que le taux d’urbanisation d’Andapa est 18,69% de la population totale, et ce taux ne s’est pas beaucoup modifié au bout de10 ans. En outre, en 2014,en se référant au chiffre le chiffre sur la projection et en utilisant les données de la commune urbaine d’Andapa, les données suivantes s’établissent : Tableau IX: Répartition de la population dans le district d’Andapa en 2013 Population Population Population Taux d’urbanisation totale urbaine rurale Andapa 202 825 35300 167925 17,40% Source : Projection de l’auteur, Septembre 2015 avec les donnés de la commune urbaine d’Andapa Ce tableau montre que le taux d’urbanisation d’Andapa n’est pas significatif, car il est très difficile d’améliorer le plan d’urbanisation dans cette ville. La commune urbaine d’Andapa est entourée de plaine de Nord au Sud. Par exemple, au Nord, il y a la plaine d’antagena et sahamazava, au Sud la plaine d’antanamangotroko, à l’Est la plaine d’anjiahely et à l’Ouest la plaine d’antohobalo. Toutes ces plaines sont des sources de nourriture pour la population de cette commune urbaine ; alors, elles sont impossibles de remblayer ces terres afin de créer une ville. De plus, l’insuffisance de l’infrastructure publique ou privée entraine une difficulté pour cette zone à répondre aux critères de l’urbanisation. Le district d’Anapa a une population à caractéristiques rurales par une rurbanisation, dont, selon l’information recueillie auprès du bureau de district d’Andapa en 2015, une femme dans ce district met au monde 4 à 5 enfants (soit la moyenne de 4,5 enfant/femme). La taille des ménages est constituée de 7à 8 personnes47. Mais suivant la moyenne nationale, cette taille des ménages est trop élevée, à cause du retard des informations sur la technique de l’utilisation du planning familial et la non-maitrise de la méthode naturelle pour éviter le taux élevé de fécondité, plus précisément dans le milieu rural. 4- Répartition par classe d’âge et par sexe de la population active

La répartition par âge de la population active de la région est donnée dans le tableau ci- après. La grande partie de cette population (65 %) se situe entre 25 à 64 ans. En comparaison

47Source : bureau du District d’Andapa, pendant le recensement année 2006.

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avec la répartition au niveau national, les travaux des enfants sont moins fréquents dans cette région. En effet, seuls 5,7 % de cette population active ont de moins de 15 ans contre 10,1 % au niveau national. Il faut, toutefois, considérer le fait que cette région est fortement touristique et les risques de faire apparaître les pires formes de travail pour les enfants sont assez élevées. Tableau X: Age moyen et répartition par tranche d’âge de la population active

Age moyen Proportion selon la tranche d’âge (Unités: nombre d’années en (ans) %) 0-05 05-09 10 -14 15-24 25-64 65 et plus total SAVA 14,8 19,9 2,1 3,6 24,7 4,6 100,0 Madagascar 2,9 7,2 27,4 3,0 100,0 Source : INSTAT/DSM/EPM2010 Dans la région SAVA, la population active est équilibrée en termes de genres. Les hommes sont légèrement majoritaires et représentent 50,6 % de la population active totale. Par comparaison de cette répartition avec le rapport de masculinité, il est clair que la tendance est l’inverse. Cela signifie que les femmes intègrent moins que les hommes le monde de l’activité économique mais s’occupent surtout des activités classées régénératrices comme s’occupant du foyer ou des enfants. II- le milieu socio-économique du district d’Andapa 1- Milieu social a- Niveau d’instruction En général, le taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus à Andapa est de 77,4 %48. Cette moyenne globale est légèrement supérieure à la moyenne nationale qui est de 71,4 %. Ces chiffres sont cohérents avec la répartition de la population active dans cette région. En effet, en entrant un peu tardivement dans la population active, les enfants ont plus de chance de rester dans le cursus scolaire entraînant à termes un meilleur niveau d’alphabétisation. Mais cet effet ne peut jouer qu’à moyen terme. b- Service Sanitaire

La santé regroupe tous les dispositifs sanitaires, y compris les personnes de soin et les infrastructures (médecins, et paramédicaux). Il est nécessaire pour garantir la santé publique, durant l’existence. D’une manière générale, ce district est confronté à des problèmes sanitaires, dont les plus évoqués sont :

48 Source : INSTAT/DSM/EPM2010

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- L’éloignement de l’hôpital par rapport aux villages; - Le manque de médicaments préventifs pouvant éradiquer les maladies infectieuses - L’absence de médecine préventive. Dans ce district, la couverture sanitaire est faible. Elle n’assure que 25% de la population au niveau des Fokontany et 40% au niveau des communes. D’après l’information sur le CSB2 d’Andapa en Aout 2015, les principales maladies de la population d’Andapa sont : - La fièvre ; due à l’eau stagnante et les canaux d’évacuation bouchés près des villages, - La diarrhée ; causée par les aliments mal propre, vendus aux bords de routes et aux marchés et - La tuberculose qui est causée par les travaux pénibles ; comme l’exploitation du milieu naturel en pratiquant l’irrigation pour avoir des terrains cultivables et pour être autosuffisant en nourritures, en particulier le riz. En général, le district d’Andapa, par rapport aux autres districts dans la région SAVA, est parmi les plus riches en infrastructures sanitaires mais elles sont mal organisées. En effet, les effectifs de personnel responsable tel que médecin, infirmière, sage femme etc., sont insuffisants. Ces problèmes ont pour conséquence l’inadéquation du traitement des maladies. Plusieurs sont alors les victimes de ces problèmes personnes sont victime, surtout dans les milieux ruraux qui soufrent de l’insuffisance des moyens de communication vers la ville. Tableau XI :répartition des infrastructures sanitaires publiques et privées Localisation nombres Hôpitaux Dans tous les communes 17 CSB2 d’Andapa Commune urbaine et rurales 09 CSB1 d’Andapa Commune urbaine d’Andapa 01 CHD1 Hôpital Adventiste dans le Centre ville d’Anapa 01

Privée Dispensaire notre dame de 01 lourd dans le centre ville

Clinique mahasoa, centre 01 ville

Cabinet médical 07

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Source : Centre de la Santé du district d’Andapa, Aout 2015 Par rapport au nombre de la population d’Andapa, Les infrastructures sanitaires publiques et privées ne sont pas suffisantes. Donc, comme la santé est une offre productrice, le marché au niveau sanitaire dans ce district est encore libre. Les investissements dans ce domaine sont alors encore vivement encouragés.

2- Milieu économique 2-1 : L’Agriculture L’agriculture constitue la principale activité de la population dans la cuvette d’Andapa, elle garantit la source de leur alimentation et de leur revenu. On estime que 95% de la population vient de l’agriculture, c’est-à dire qu’elle joue un rôle très important pour la survie de la population. La possession du sol à cultiver provient de l’héritage. Diverses cultures tropicales sont pratiquées dans cette zone à savoir la culture vivrière, la culture maraîchère, la culture de rente, la culture industrielle et la culture d’exportation.

a- La riziculture : La prédominance de la riziculture par rapport aux autres cultures vivrières s’explique par la tradition de la population locale et la vocation naturelle de la région. La riziculture est la base de la culture .Elle occupe 75% 49de la superficie cultivable du district et constitue 65% de la production totale, en 2008. b- Culture vivrière: Les cultures vivrières comme le manioc,…, le maïs, la patate douce occupent une place importante dans le développement économique. En effet, 88,60% dela population locale la pratique. c- Culture maraichère: Les légumineuses comme l’Arachide, les Haricots, le concombre, la pomme de terre, la carotte sont généralement cultivées, en association avec le riz. On les cultive sur les bordures des terrains de culture. On cultive aussi les légumes vertes telles que : « l’Anambe, le pongy ou le tsirebika, le Sakaitany ou Gingembre » dans les jardins potagers près des villages ou des ruisseaux. d- Cultures Industrielles: Le Café, la canne à sucre sont des cultures industrielles dans ce district. La canne à sucre tient une place importante dans la viedes « Tsimihety ». Elle peut être transformée en

49Source : Monographie de la région SAVA 2009

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produits finis, jus de canne à sucre « Betsabetsa ».La population effectue des travaux collectifs traditionnels comme « le findramana », « le lampona », « le tambirô » qui nécessite l’utilisation du « Betsabetsa » pour témoigner de la politesse et pour gratifier les invités. Cette boisson ne coûte pas cher, son prix est à la portéede la population.

e- Culture d’exportation (vanille) : La plantation de la vanille se fait par bouturage, durant la saison humide. C’est une culture qui est assez pénible à faire. La pollinisation des fleurs s’étale du mois d’octobre au mois de novembre. On la fait dans la matinée, car la haute température dans la journée détruit les fleurs. La récolte s’effectue au mois de juin. La production atteint 1500 kg/ha. Pourtant, ce rendement est insuffisant. Les vanilles préparées sont expédiées à Antalaha et à Tamatave, pour être exportées.

• Mode de préparation de la vanille La gousse de vanille de couleur brun qu’on trouve sur le marché est obtenue après la préparation des gousses vertes. La préparation est artisanale et se fait à même les villages producteurs d’Andapa ou de la SAVA suivant sept étapes : - L’échaudage dans l’eau chaude pendant une minute, - L’étayage dans des caissons de bois capitonnés avec des couvertures, - Le séchage au soleil sur une natte en sisal, - Le triage de vanille industrielle et la vanille ménagère (la meilleure), - L’affinage dans des malles en bois capitonnés de papier sulfurisé, - Le calibrage par taille et - Le conditionnement en bottes, en sachet ou tressées • Remarque : Un kilo de vanille verte donnera après préparation environ 250g de vanille sèche. Les meilleures gousses auront une longueur d’au moins égale à 15 centimètres (6pouces), ni fendues, ni raguées (sans cicatrices), ni sèches. Les plus exceptionnelles seront givrées par la vanilline ; le composant aromatique ; qui a cristallisé en surface. • Commercialisation de la vanille La commercialisation de la vanille est réalisée sous plusieurs formes : - Gousses (gousses fendues, gousses sèches rougeâtres, gousses bien préparées)

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- Poudres - Extraits alcooliques - Sucre vanillé (enrobage de vanilline) Seule la commercialisation sous forme de gousse existe à Andapa. Pendant la précédente récolte, le prix d’un kilo de vanille verte est entre 14 milles ariary à 22 milles ariary selon la qualité.

En faite, La société allemande Symrise vient de signer un accord avec le ministère de l’Agriculture pour l’amélioration de la culture de la vanille dans la Région SAVA. Cette convention de partenariat porte sur la construction d’un collège agricole et d’une maison familiale rurale dans le District d’Andapa destinées aux producteurs de vanille qui travaillent depuis plusieurs années avec la société Symrise. Ces projets sont financés par la société elle- même à hauteur de 500 millions d’Ariary. D’après un responsable au sein de la société Symrise, ce partenariat comprend un programme de trois ans qui aura un impact direct sur 32 communautés, et impliquera 44 écoles et collèges permettant d’améliorer la vie de 24 000 habitants. En effet, Madagascar produit près de 70% de la vanille naturelle dans le monde. Ce partenariat vise à garantir un approvisionnement de vanille à long terme pour les partenaires de la société Symrise et à soutenir les communautés agricoles pour un meilleur accès à l’enseignement secondaire et à la mise en place d’une formation sur de nouvelles pratiques agricoles. Il s’agit à la fois d’augmenter la production de vanille et d’encourager la diversification des cultures dans la région. Le principe de l’égalité des chances pour les femmes sera également appliqué tout au long du projet car elles participent activement à la gestion des exploitations de vanille. En effet, entre 20% et 30 % des ménages d’agriculteurs sont dirigés par des femmes. Symrise a travaillé avec les petits exploitants de la Région SAVA depuis des années déjà et cela permettra d’accélérer les programmes sur le terrain. L’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) participe à ce programme pour le compte du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement. Un partenariat entre Symrise et GIZ mis en œuvre entre 2010-2012 dans la Région Diana, au nord de Madagascar, a déjà montré des résultats prometteurs. Quelques 500 agriculteurs ont été formés aux pratiques agricoles durables, aux normes du commerce équitable et aux principes de certification et de commercialisation. Ils ont pu augmenter leur productivité et améliorer leurs revenus de 24% en diversifiant leurs cultures.

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L’agriculture et l’élevage sont inséparables. Le paragraphe suivant présente alors l’élevage dans le district d’Andapa

2-2 : L’élevage

Les principaux types d’élevage pratiqués par la population sont le bovin, le porcin, les volailles. Selon les informations obtenues auprès d’un cabinet vétérinaire, le District d’Andapa possède environ 34 200 têtes de zébus. Concernant l’élevage de porcins, 30 000 têtes ont été recensées. L’élevage de volailles est essentiellement basé sur le poulet, l’oie et le canard. Il y a environ 61778 têtes par genre de volailles. En termes de pourcentage de ménages pratiquant l’élevage, l’aviculture tient la première place.

L’élevage bovin tient une place importante dans la vie de la population. Au point de vue économique, la première utilité des zébus est de participer aux différents travaux rizicoles dont principalement les travaux de préparation du sol. Le Bœuf reflète aussi un aspect financier car l’éleveur n’hésite pas à le vendre en cas de besoin. Sous l’aspect socioculturel, il est nécessaire d’utiliser le zébu comme moyen de communication avec les ancêtres. Les différents rites traditionnels ou « Jôro », les cérémonies de mariage, les funérailles nécessitent également l’utilisation du zébu. Dans la cuvette d’Andapa, il n‘y a pas de zone de pâturage. Pour pallier à l’absence d’espace destinée spécialement aux pâturages naturels, les paysans sont obligés d’utiliser les rizières pour faire paître leur cheptel bovin. Les rizières dans les périmètres traditionnels sont dépourvues de système d’irrigation. Elles servent de lieu de pâturage des bovins pendant la saison sèche (période contre saison entre les mois de juin et décembre).

En général, les systèmes d’élevages pratiqués dans la cuvette d’Andapa sont extensifs. La quasi-totalité des animaux est peu développée. Dans la plupart des cas, seul le cheptel bovin bénéficie de vaccination, en raison de l’obligation imposée par la loi en vigueur, mais les autres types d’élevage sont victimes de maladies, telles que les pestes porcines et aviaires; peu de ménages vaccinent les volailles et les porcins. Le tableau suivant montre l’effectif des Zébus recensés par commune dans le District d’Andapa.

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Tableau XII: Cheptel bovin dans le district d’Andapa communes Effectif des bovins Andapa 150 Ambalamanasy 4000 Ambodiangezoka 3050 Ambodimanga I 1500 Andrakata 900 Andranomena 1800 Anjialavabe 800 Ankiakabe-Nord 2000 Anoviara 400 Antsahamena 1200 Bealampona 2700 Belaoko-Marovato 2000 Belaoko-Lokoho 1600 Betsakotsako-Andranotsara 1000 Doany 7000 Marovato 1200 Matsohely 1300 Total 32 600

Source : service vétérinaire, Août 2015

D’après ce tableau, le district d’Andapa fait partie des districts qui pratiquent l’élevage. Certains élevages existent autour des 17 communes. C’est-à dire des animaux destinés aux usages de l’homme, mais ils restent encore en mode extensif. 2-3 : Pêche Cette activité n’est pas encore très développée à Andapa car seul 25% de la population la pratique. L’exploitation suivant la méthode traditionnelle est la plus pratiqué par la population d’Andapa. Cette activité est effectué presque toute l’année, sauf pendant la saison

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des pluies du mois de janvier jusqu’à la fin du mois d’avril. L’abondance de pluie entraine les crues des rivières. Dans l’eau douce, il y a beaucoup de poissons tels que «Carpe, Tilapia, Fibata ». Malheureusement, l’exploitation pratiquée suivant la méthode traditionnelle n’est pas durable.

La zone d’Andapa dispose de dix-sept communes. L’activité des individus est basée sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, et l’industrie. Environ 80% des ménages s’occupent de l’agriculture et de l’élevage tandis que le reste ; l’artisanat et l’industrie ; est peu développé. La population de ce district pratique en vérité la polyculture. Ce qui entraine un effet négatif sur le taux de production car leur production sont destinée automatiquement à la consommation et non à la commercialisation. Les gens qui se spécialisent uniquement à la production de la vanille constituent une minorité dans le district d’Andapa. En effet, cette culture est en général associée à la culture du riz et aussi à l’élevage. 2-4 : L’insécurité alimentaire La chute du prix de la vanille en 2004 et la crise politique du 2009 à 2012 ont des impacts négatifs sur la sécurité alimentaire de la population d’Andapa. Le FAO a souligné qu’en cette époque 45%de la population vit dans l’insécurité alimentaire dans cette zone. Ainsi, la région SAVA y compris Andapa est l’une des régions les plus pauvres du pays. En outre, l’amélioration du prix de la vanille depuis 2013 jusqu’à nos jour diminue le taux de l’insécurité alimentaire car le pouvoir d’achat de la population remonte petit à petit.

En bref, Andapa est l’une de district de la région SAVA qui connait une croissance démographique en moyenne de 2,15% par an depuis 10 ans. C’est une population qui a des caractéristiques rurales ou rurbaines dont leur niveau d’instruction est assez significatif par rapport à la moyenne nationale. Andapa est un district qui s’occupe de la culture du riz comme l’activité principale de la population. Dans la partie suivante, le mode de production du riz dans ce district d’Andapa va être abordé.

III- le mode de la production rizicole

En général, le système de production traditionnel est le plus pratiqué par les riziculteurs d’Andapa. La culture du riz est du type de subsistance, car le terrain cultivé est presque hérité par les membres de la famille. Les deux modes d’exploitation rizicoles sont toujours présents à Andapa : le mode de faire Valoir direct et le mode de faire valoir indirect. Concernant le mode de faire valoir direct, c’est l’exploitation par l’agriculteur lui même, dan ses propres terres. Le propriétaire foncier est à la fois l’exploitant et le propriétaire du

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capital d’exploitation. Pour ce mode, seul l’exploitant est responsable des profits de son exploitation, et subit aussi les pertes qui en découlent. Ce qui est différent du mode de faire valoir indirect, dont l’exploitant est un individu autre que le propriétaire du capital foncier1. Ce mode d’exploitation peut se présenter sous deux formes : le fermage et le métayage. Il varie selon le contrat entre les deux contractants, c'est-à-dire entre le propriétaire et le locataire. 1- Généralités sur la riziculture

La riziculture peut être définie comme « activité consistant à cultiver du riz ». C’est une culture qui a besoin d’eau et que les pratiques culturales se diffèrent selon le type de riziculture. La cuvette d'Andapa a tout d'abord été un lac d’origine volcanique s'asséchant pour devenir un gigantesque marécage lorsque les premières populations vinrent s'installer, couvre désormais une grande partie de sa superficie de rizières. Ce District dispose de hautes potentialités rizicoles de 11.000 hectares en totalité dont 5 000 ha n’y ont pas eu accès à l’irrigation depuis 30 ans. Des systèmes de drainage et d'irrigations avaient été mis en place dans les années 1975-1980 appuyé par le FED (Fonds Européen de Développement), la société en charge de son bon fonctionnement, la SOAMA, a fini de péricliter dans les années 1980. Sur 526 ha envi ronde surface irrigable à Andapa. Ce système permettait, cependant, une égale répartition de l'eau et la possibilité pour tous de réaliser deux récoltes de riz par an. A l'heure actuelle, un projet 'bassin versant' financé par la Banque Mondiale tendrait vers le même principe d’accroitre le rendement rizicole la misent place un barrage hydraulique d’Ankaibe qui a irrigué 2.100 ha de rizières et d’avoir deux saisons rizicoles dans l’année, donc un doublement de la production.

L’irrigation sur les rizières d’Andapa se fait presque à partir des rivières ou des fleuves, c'est-à-dire les canaux d’eau sont retirés des fleuves, et ils sont aménagés chaque année par la main propre des propriétaires de la rizière ou des locataires en utilisant des « Angady » et des couteaux comme matériels. Donc, les différentes sortes des cours d’eau et de lac à Andapa sont représentées dans le tableau suivant :

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Tableau XI:Hydrographie dans le district d’Andapa types rivière lac fleuve lieu Ankaibe X Ambedrana X Andapa ville Antagena X Sahamazava X antohobalo x Marolakana X Ambalamanasy II Befingotra x Kobahina Andasibe Kobahina lokoho x Andrakata, belambo Ambalabe X Nosilava X B. Andranotsara

Andaronafindrabe x Bealampona Antanambaobe Belaoka M. Source : DRDR de la région SAVA, 2010 Toutes ces rivières forment un fleuve appelé Lokôho, qui se débouche dans la mer, au niveau du district de Sambava.Ces lacs sont très riches en poissons. Ils offrent des intérêts économiques pour les communautés riveraines. Les pêcheurs écoulent leurs produits vers la ville d’Andapa. a- Types de riziculture En général, il existe, dans cette zone, deux types de riziculture: la riziculture irriguée et la riziculture pluviale. La première est pratiquée sur les terrains irrigables des bas fonds tandis que la seconde se pratique sur les versants des collines. - La riziculture irriguée Pour ce type, deux saisons de culture s’observent et se caractérisent en effet par deux types de riziculture irriguée : la première saison appelée « varytaona » et celle de la contre saison appelée « vary ririnina » ou « vary jeby ». La procédure générale de la plantation du riz comprend une première phase où les graines sont semées qui pousseront rapidement d'une manière très rapprochée. Ensuite, arrive le repiquage (délais différents suivant les méthodes employées) qui consiste à repiquer les jeunes pousses dans un peu d'eau à des distances également définies par les méthodes utilisées. La régulation des arrivées d'eau, le sarclage et les épouvantails sont les bases avant la moisson. Le riz commencera ensuite ses douces variations de couleurs, partant de ce vert

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fluorescent des jeunes et tendres tiges, le vert profond des rizières à mi-saison et les dégradés vert clair, vert jaune, jaune paille et c’est l’heure de la récolte. Les intempéries, fortes pluies ou cyclones, peuvent noyer les rizières et les récoltes sont souvent perdues sauf si la saison est encore à son commencement alors certains tenteront de replanter. - la riziculture pluviale Dans le district d’Andapa, il existe un seul type de riziculture pluviale, Le tavy appelé aussi localement « jinja » ou riz pluvial de saison. Cette culture se fait dans la colline après avoir abattu le terrain et le bruler, ou appelé culture sur brulis. A cause de l’insuffisance de la riziculture, presque tous les agriculteurs d’Andapa pratiquent le « jinja ». Cette culture n’a pas besoin d’irrigation d’eau mais seulement de la pluie qui le pousse à sa croissance et sa maturation. Cette culture n’a pas de repiquage mais par le semis direct, et la plupart de cet semis est écalé par le Mais ou l’haricot. b- Calendrier rizicole Tableau XII: Calendrier cultural

Types de culture Tavy Plaine : « vary Plaine : « vary jeby » contre la Riz pluvial taona » la saison saison Préparation du Septembre Décembre Juillet terrain ou des canaux d’irrigation Labour + semence Décembre Juillet Repiquage ou Novembre Janv-fevr Aout-Septembre semis direct cerclage Janv-Fevr Mars Octobre Moisson (récolte) Avril-Mai Mai-juin Novembre-Décembre Source : Enquête de l’Auteur (Aout 2015)

Du type traditionnel, le moi de la récolte, en culture sur brulis ou « jinja » est en Avril ou Mai selon la variété du riz. Le riz appelé localement « biangaly » d’origine Indienne est récolté au mois d’Avril. La durée de la plantation dépend aussi de la saison climatique ; s’il y a du retard de la pluie pendant l’automne, la récolte sera aussi retardée. Le « Mamoriaka » d’origine d’Indienne, avec un caractère fin et blanc est une l’une de variété de riz le plus cultivé dans les plaines à Andapa. Ce riz n’est pas favorable au « jinja », car il a besoin de l’eau, de température etc. Les techniques culturales sont souvent traditionnelles et manuelles, en utilisant le zébu et l'araire et en demandant la clémence et la bénédiction aux ancêtres lors de cérémonies préalables au semis. Les motoculteurs, les

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engrais et les pesticides ne sont pas vraiment entrés dans les mœurs. Mais la plantation, se fait d’une manière moderne, c'est-à-dire en ligne pour faciliter le sarclage. La pratique culturale nécessite de la main- d’œuvre, sinon le labour redevient épais. Le sarclage se fait une seule fois par chaque plantation. Lorsque les graines sont mûres, les riziculteurs procèdent à la coupe à l'aide de petites faucilles locales. Ensuite, les riz seront battus à la main, au bâton et au pied pour séparer le grain de la tige. Les grains seront après mis au sacs de nylon couramment utilisés pouvant contenir jusqu'à 60kg de riz blanc, et seront transportés, vendus, stockés, entreposés. Les grains de riz seront ensuite asséchés afin d'éviter leur pourriture. Le séchage est très important et permet la pérennité du stockage. Le soleil n'est pas toujours présent, la surface d'étalage n’est pas toujours suffisante, mais ce sont les aléas d'un métier à part entière. La dernière partie consiste à décortiquer le riz, enlever la pellicule pour obtenir le riz blanc

2- Évolution de la production rizicole Tableau XIII: Les productions rizicoles en Tonne 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Andapa 43000 40850 30335 30335 42060 43225 44585 58030 42940 67310 SAVA 106200 129520 120415 128605 256105 262690 271470 258890 270490 302835 Source : Service des statistiques agricoles dans la direction de l’information de MAEP, 2015

La production rizicole dans le district d’Andapa varie chaque année entre 2001et 2010. La raison en est la variation climatique. Comme la plupart de la riziculture d’Anapa se base sur la méthode de culture traditionnelle, elle dépend de pluie pour une bonne productivité. Parfois, la saison de pluie a un retard, mais souvent elle arrive en très abondance et de même accompagnée d’une tempête ou de cyclone. Tous ces phénomènes entraînent la diminution des rendements rizicoles. De plus, l’insuffisance des canaux d’irrigation pousse beaucoup les riziculteurs à dépendre de la pluie sur leur culture. Les services agricoles de MAEP ont trouvés que le rendement rizicole d’Andapa est autour de 0,8 à 2T/ha de la plaine et 0,5T/ha dans la culture sur brulis. Ces taux sont faibles par rapport à ceux de la Chine avec un rendement moyen de 5T/ha selon le FAO. 3- Analyse environnementale dans la cuvette d’Andapa A part la culture du riz et de la vanille, Andapa est aussi connu sur le secteur tourisme. C’est une zone àparadis forestier primitif :le parc national de Marojejy et le parc national d’Anjanaharibe sud.50Le parc de Marojejy (2133m d’altitude et 60050hectaresde surface) est de

50Source : WWF Andapa

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type ombrophile : riche en orchidées, faune fantastique, des nombreuses espèces endémiques (des lémuriens), et les différentes cascades. Les massifs granitiques de l’aire protégée d’Anjanaharibe-Sud (2133m) sont richesen faune comme des singes, de flore nulle part ailleurs : le TAKHTAJANIA. Tout cela attire les visiteurs nationaux et étrangers à Andapa. Avec les potentialités touristiques qu’elle possède, Andapa peut devenir un pôle touristique dynamique et prometteur s’il y a un effort de développement de ses infrastructures de base. Enfin Andapa tient la première place dans la région de la SAVA dans le domaine de secteur touristique. Tableau XIV: Nombre de touristes à Andapa. janv fev mar av ma ju jui ao sep oct nov dec tot 2002 45 38 26 28 19 16 10 9 13 39 46 56 345

2006 75 70 60 54 45 36 28 15 30 50 80 85 628

Source : Responsable de parc Marojejy à Andapa , 2010

Le mois de Septembre au Décembre est la période la plus productive du tourisme à Andapa. C’est une période de vacances et la saison la plus sèche localement. D’après le WWF d’Andapa, la température en ces périodes va jusqu’à 30°C. De plus, à partir du mois de Septembre, la vanille est prête au marché après être préparée pendant quelques mois. Mais les visiteurs dans ce cas sont spécialement des entrepreneurs nationaux qui achètent les produits. Malgré cette opportunité d’Andapa sur le secteur tourisme, la déforestation existe toujours dans cette zone. La raison du défrichement forestier est la recherche des terres fertiles par les agriculteurs pour la pratique du tavy suite à la saturation du bas fond, et la fabrication du charbon de bois et les planches par les bûcherons. Le Tavy est très difficile à éradiquer à Andapa, car c’est une tradition pout les Tsimihety et les Betsimisaraka. Par contre, le tavy impacte beaucoup négativement les sols, car le feu mis au terrain diminue leur fertilité, c'est-à-dire si ces sols seront utilisés à la prochaine saison, le rendement rizicole diminuera à cause de leur infertilité. Alors, les gens doivent chercher une autre savoka pour faire le tavy et ainsi de suite. Dans ce- cas, la loi de rendement décroissante de Ricardoest vérifiée, car « plus la population augmente, plus elle commence à cultiver la terre moins fertile »). Ces défrichements sont la principale cause de la diminution de-là qualité et de la quantité de l’eau utilisée, en aval, par les agriculteurs des périmètres irrigués et par les habitants de cette ville d’après le BVPI d’Andapa. Le tableau ci-après représente donc l’évolution de la déforestation à Andapa.

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Tableau XV:Taux de déforestation dans les 17communes d’Andapa COMMUNE Couverture Taux de des forêts déforestation naturelles

(hectares) (% par an)

1990 2000 2005 1990-2000 2000-2005

Ambalamanasy II 5 389 5221 5 190 0,22 0,04

Ambinany 42 716 39 574 39 495 0,69 0,03 Antsahamena

Ambodiangezoka 16 440 15 366 15 339 0,69 0,02

Ambodimanga 16 090 15 426 15 385 0,36 0

Andapa 942 766 741 0,66 0,13

Andrakata 14 460 13 664 13 491 0,36 0,09

Andranomena 0 0 0 - -

Anjialavabe 11 381 10 708 10 019 0,7 0

Ankiakabe 27 25 25 0,9 0

Anoviara 10 182 9 194 9 116 0,92 0,04

Bealampona 6 104 5 820 5 817 0,45 0

Belaoka 137 106 106 2,51 0

Betsakotsako 359 325 325 1,17 0

Doany 85 673 82 923 82 103 0,34 0,09

Marovato 6 908 6 849 6 758 0,02 0,06

Matsohely 30 28 28 0,68 0

Tanandava 10 382 9 700 9 575 0,61 0

Total 227 220 215 693 213 512 0,48 0,05

Source : Ministère de l’Environnement, de l’écologie et du foret, septembre 2015

La couverture forestière naturelle diminue petit à petit dans les 17communes à cause de la déforestation. Mais sont éradication de ya été entre 1999 à 2005. S’il y a une création d’emploi dans cette zone, la déforestation y est facile à éradiquer. En outre, tous types des

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destructions des forets ont également des effets sur le climat et la terre. Voici quelques évolutions de pluviométrie dans le district d’Andapa entre 2007 et 2008. Tableau XVI: Évolution de la pluviométrie des années 2007/2008, dans le districtd’Andapa.

Année Nombre moyenne de pluie par mois 2007 19 jours 2008 15 jours Source : Bureau du district d’Andapa, Septembre 2010. La quantité de pluies varie selon la saison, d’une année à l’autre. Elle est favorisée, en toute saison, par le vent d’Est (Alizé). Mais, le nombre de jours moyen de pluie par mois de 2007 à 2008 diminua de quatre jours à Andapa. Cela montre que la déforestation entraine le changement climatique. 4- Comparaison de l’évolution de la population(G), la production(X)(et la surface cultivable(T) Graphique 2 : courbe représentative de G, X, et T dans le district d’Andapa

200000 180000 160000 140000 120000 population 100000 production 80000 superficie 60000 40000 20000 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Source : Conception de l’Auteur à partir des données de MAEP sur X et T, 2015 Comme il est figuré dans ce graphique, la population(G) ne cesse d’augmenter d’une manière très significatives, par contre, la production(X) augmente d’une faible proportion entre 2003 à 2008, puis elle diminue entre 2008 à 2009 à cause de la crise qui a augmenté jusqu’à 2000Ar le kilo du riz blanc sur le marché local, et il ne sera pas stable jusqu’à 2010. Ce phénomène vérifie l’hypothèse de Malthus dans son ouvrage intitulé « essaie sur le principe de la population en 1972 : la population augmente d’une manière trigonométrique, par contre, la production augmente d’une manière arithmétique ». Ce graphique montre aussi une diminution de la surface (T). Or, les plaines et les bas fonds d’Andapa sont limités à cause de l’insuffisance

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des barrages hydrauliques ou les canaux d’irrigation, alors, les agriculteurs vont pratiquer le Tavy, dont la fertilité de la terre diminue chaque année à cause du feu de brousse. Ce cas est vérifié par David- Ricardo cité dans le paragraphe de ce mémoire sur la loi de rendement décroissant et l’hypothèse de Malthus dans son livre « essaie sur le principe de la population » aussi que« la croissance démographique augmente la pression sur les ressources » En effet, un petit calcul économique sur la consommation de la population d’Andapa permet de prouver que la production rizicole d’Andapa arrive à satisfaire la consommation alimentaire de la population ou non. 5- Calcul économique sur la consommation annuelle de la population d’Andapa Dans le district d’Andapa, le niveau de la consommation en riz n’est pas le même entre la commune urbaine et les communes rurales. Les ruraux consomment beaucoup, car ils dépensent beaucoup d’énergie en travaillant la terre. Ces ruraux ne mangent que du riz 3fois par jours et parfois ils mangent du manioc, du maïs ou autres produits vivriers pendant l’heure de pause à titre de goutter. Donc, par suppositions, les ruraux d’Andapa mangent 3kapoaka51/jour/personne. Et, dans le milieu urbain, c'est-à-dire à Andapa ville, les gens mangent aussi 3fois par jour du riz mais avec une quantité moins par rapport au ruraux, car leur petit déjeuner dans la plupartse cas accompagné du thé ou café avec du pain, ainsi qu’ils mangent aussi de la patte ou autres à titre de goutter. Donc,ces gens, dans la commune urbaine d’Anapa, consomment 2kapoaka du riz/jours/personne. Mais cette étude n’est pas valable pour les enfants moins de 15ans. Alors, afin de calculer la consommation du riz de la population d’Andapa, la consommation estimée et moyenne d’un individu chaque jour en riz est 2,5kapoaka=0,8kg du riz. - Année 2008 X= 58030T=58 030 000kg de paddy= 46 424 000 du riz blanci G= 179 565 C= 179 565 360 0,8= 51 714 720kg du riz X C 46 424 000kg kg du riz Conclusion partielle : Andapa a besoin de 5 294 720 kg du riz importé ou du riz d’une autre région pour combler leur production - Année 2009 : X= 42 940T=42940 000kg du paddy =34 352 000kg du riz G= 183 476

51Le "kapoaka" est une boîte vide de lait condensé servant de mesure. Unité de mesure volumique, 3 kapoaka et demie (3,5 kapoaka) correspondent à un kilogramme de riz décortiqué

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C= 183 476 360 0,8= 52 841 088 kg X C 34 352 000kg 52 841 088 18 489 088kg du riz Conclusion partielle : –le district d’Andapa doit acheter 18 489 088Kgdu rizd’une autre région ou du riz importé pour nourrir ses populations. -Année 2010 X= 67 310T=67 310 000kg=53 848 000 kg du riz G= 187 373 C= 187 373 360 0, 8= 53 963 424kg X C 53 848 000 -115 424Kg du riz Conclusion partielle : le district d’Andapa doit acheter115 424 kg du riz blanc pour combler leur production. Du (2008 à2010), le district d’Andapa doit acheter du riz importé ou du riz d’une autre région pour combler leur production, car cette dernière n’arrive plus à satisfaire la consommation alimentaire de sa population. Et, il est à remarquer que l’année 2010, leur dépendance en riz d’une autre région ou du riz importéa été faible ; cela signifie que les riziculteurs améliorent petit à petit leur système de production. En conclusion, l’augmentation de la population en moyenne de 2, 15% par an à Andapa, la faible surface cultivable qui est de l’ordre de 526ha, la forte déforestation qui entraine le changement climatique et l’infertilité du sol, ainsi que le faible rendement rizicole, tous entrainent une crise alimentaire de la population locale. Dans ce cas, il faut d’abord limiter la naissance et en même temps il faut pratiquer la méthode de culture moderne comme la Chine qui a une surface cultivable très rétrécie mais elle produit beaucoup en utilisant le progrès technique (P). Mais avant tout, il s’avère plus logique d’appliquer le modèle de Nerlove à la production rizicole d’Andapa.

Section II- La production rizicole appliquée par le modèle de NERLOVE

La modélisation du type néronien est l’une de celles très intéressantes dans l'étude du comportement de la fonction d'offre agricole. Dans ce modèle, Nerlove suppose que les prix observés sont souvent ceux en vigueur sur le marché ou àla ferme, après que l'exploitation ait démarré alors que les décisions de production sont basées sur les prix que les producteurs espèrent voir en vigueur plusieurs mois plus tard, àla période de récolte.

I- Présentation du modèle

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Le but de cette thèse n’est pas seulement d’améliorer le rendement rizicole dans le district d’Andapa, mais d’augmenter aussi les revenus des paysans qui sont sources de la richesse. La meilleure idée d’accroitre le revenu des paysans est donc d’augmenter le taux de production pour que le produit ne soit pas seulement destiné à la consommation, mais il y a aussi de la part du marché. Le prix sur le marché peut inciter les producteurs à de produire plus, c'est-à-dire si le prix sur le marché est rentable, les riziculteurs sont motivés d’augmenter leur production. Dans ce modèle, Nerlove dès la fin des années 1950 (Nerlove, 1956 ; 1958 et 1967)traite les anticipations dans les modèles de marchés agricoles. Selon lui, le niveau de production souhaité par les producteurs ne peut être atteint aucours d'une seule période. Cette contrainte technique, comme le manque de main-d'œuvre ou du temps nécessaire au défrichage de nouvelles terres, la possibilité de se procurer des semences et des engrais ou encore une certaine aversion pour le risque, peuvent limiter laréponse des producteurs en cas de hausse des prix et ne les permettent de réaliser leur objectif final qu'avec un délai de retard. Dans sa spécification générale, le modèle combine l'hypothèse d'ajustement partiel avec l'hypothèse d'anticipation adaptative. Les équations liées au comportement du modèle nerlovi en seront explicitées dans la spécification du modèle de base. 1- Spécification du modèle de base Nerlove s'inspire du concept hicksien d'élasticité d'anticipation, défini comme le rapport entre le taux de variation du prix anticipé et celui du prix effectif. Il en déduit que le prix anticipé, jugé normal par les producteurs, est le prix anticipé que les producteurs jugeaient normal à la période précédente auquel s’ajoute un coefficient d'ajustement. Ce coefficient serait fonction de l'"élasticité d'anticipation" et du prix effectif de la même période précédente. Ce coefficient, selon Nerlove, est une proportion de l'écart entre le prix effectif et le prix anticipé à la période précédente. Soit : )(1) Où : : Le prix anticipé jugé normal par les producteurs : Le prix courant, β : Le coefficient d'anticipation supposé constant et compris entre 0 et 1. L'hypothèse proposée peut être citée en ces termes : "à chaque période, le producteur révise la notion de prix "normal" qui est proportionnel à l'écart entre le prix courant de la dernière période et le prix précédemment jugé normal" :

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- si β = 0, les prix anticipés sont complètement déconnectés des prix effectifs ; - si β = 1, les producteurs forment des anticipations "naïves" puisqu'ils supposent que le prix de la période courante sera égal au prix de la période p. L'équation (1) peut s'écrire sous cette forme : (2) Il est de 1 plus possible de montrer que le prix anticipé est une moyenne mobile à pondérations géométriquement décroissantes des prix retardés (schéma de retard pondéré au sens deKoyck (1954). t i (3) ∑Les 1pondéra tions sont décroissantes en remontant le temps puisque (0 ≤ β ≤ 1). Par ailleurs, Nerlove (1967 et 2002) prend en compte un coût d'ajustement, en supposant que toute modification de l'environnement économique a des effets sur l'output qui se diffuse sur plusieurs périodes. Les contraintes physiques et l'incertitude sur le futur, par exemple, font qu'il n'y a pas d'ajustement immédiat. Il distingue entre élasticité de court terme et élasticité de long terme de l'output à ces modifications. L’output est posé la superficie cultivée. Le concept d'ajustement partiel de Nerlove signifie que la variation effective de la superficie est une proportion de l'écart entre son niveau d'équilibre et la superficie effectivement cultivée à la période précédente. = + ─ ) (4), Où =Superfi cie effectivement cultivée à la période t : Niveau d'équilibre à long terme de la superficie cultivée ou superficie désirée par les producteurs. δ : Coefficient d'ajustement, supposé constant, de la superficie réelle à la superficie désirée. Si δ = 0, alors, la superficie cultivée est la même à chaque période ; Si δ =1, alors l'ajustement immédiat de la superficie cultivée est à son niveau optimal. De même que pour le prix, la relation est du type : = (5) ∑Il est 1 gé néralement supposé que le coefficient d'ajustement δ est compris entre 0 et 1 (Askari et Cummings, 1976 et 1977). En fait, cette condition est suffisante mais non nécessaire. La stabilité de la variable est vérifiée si et seulement si : 1 ∑ 1Ceci est vrai dès lors que soit 0 pour , l’ajustement à la cible se fait de façon monotone ; ce|1 qui |explique 1 que cette 2hypothèse est0,1 généralement faite,

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tandis que pour la convergence se fait de façon oscillatoire. Cette condition de stabilité est également 1,2 vraie pour le coefficient β du modèle de Nerlove. Enfin, Nerlove suppose que la variable "superficie désirée" soit déterminée linéairement parle prix anticipé. Soit : + + Toutefoi s, le modèle n'est identifiable que si apparaissent des variables exogènes observables ( zt ) dans cette fonction (sinon les coefficients d'anticipation et d'ajustement β et δ sont pratiquement symétriques, et donc non identifiables). Le modèle Nerlove (I) s'écrit : 2- écriture du modèle

(I II- Application du modèle Ce modèle est très difficile à appliquer dans la production rizicole, car le prix anticipé par les producteurs est difficile à atteindre à cause des contraintes sur le marché. Parfois, il est atteint, mais dans une courte période, seulement au bout de 2 à 3mois (Décembre à Février). Ainsi, s’il faut appliquer le prix anticipé par les producteurs sur le marché, les consommateurs sont en crise de faim, car leur vie dépend du riz chaque jour. Au moment de l’enquête (au mois d’Aout), le prix du riz sur le marché d’Andapa a été de 1400Ar le kg. Ce prix n’est pas celui le plus souhaité par les producteurs, et ce n’est pas aussi le mieux pour les consommateurs, mais c’est un prix favorable sur le marché, pour que chacune de ces entités n’a subi aucune perte. En somme, le modèle de Nerlove n’est pas applicable sur la production du riz. Il s’applique dans une autre céréale52, ou dans un autre produit agricole, mais non pas dans le cas étudiée.

52DUTEURTRE a déjà appliqué le modèle de nerlove dans son thèse de doctorat en science économique intitulé « Impacts des politiques agricoles sur l’offre céréalière au Sénégal, de 1960 à 2003 : évaluation à partir d’un modèle d’analyse statistique par zones agro-écologique ». Université de BOGOGNE en 2006.

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CHAPITRE II : MÉTHODE D’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ RIZICOLE DANS LE DISTRICT D’ANDAPA

Comme il est décrit dans le chapitre précédent, la population d’Andapa vive encore de l’insécurité alimentaire. Le premier moyen de l’éviter est la diminution des tailles de ménages, et dans la seconde une introduction du le facteur (P) : le progrès technique a pour but d’améliorer les rendements rizicoles.

Section I : Limitation des naissances

D’après tout ce qui précède, le district d’Andapa n’arrive pas à satisfaire le minimum vitale, c'est-à-dire la consommation alimentaire de sa population. Cette situation peut tendre vers une corrélation négative entre croissance démographique et croissance économique. Il est recommandé à cet effet, lacontinuité des programmes de planification familiale. La politique l’antinataliste ou la politique de l’enfant unique a permis à certains pays comme le chine d’atteindre le développement économique. Il faut laisser dans l’air le proverbedes ancêtres Malagasy« Miteraha fitolahy, fitovavy », ce qui signifie littéralement « Ayez 7 filles et 7garçons ».Mais, il est très difficile de diminuer le nombre d’enfants à Andapa ou à Madagascar, car le fait de mettre au monde plusieurs enfants par famille est lié à la tradition. Ainsi, pour pouvoir diminuer le nombre de naissances à Madagascar, il faut tenir compte des méthodes suivantes : I- L’utilisation des méthodes contraceptives

Les méthodes contraceptives sont parmi les méthodes les plus efficaces sur la limitation des naissances. Dans ce cas, les femmes locales ont été encouragées d’utiliser ces méthodes. Le taux 33% des femmes 53majeures qui les pratiquent à Madagascar, est insuffisant. Actuellement, la contraception est gratuite dans tous les hôpitaux publics, donc il faut la continuer. Il faut aussi renforcer les projets de limitation des naissances, car presque toutes les communes rurales n’ont pas des ONG publiques ou privées qui s’occupent de la limitation des naissances. Et, à Andapa, il y a un seul l’hôpital public mettant en œuvre ce projet. Donc, il faut descendre au niveau de la population, par exemple dans les enceintes publique comme l’Université, les Maison des jeunes, le fokontany etc.

53Information de la Ministère de la santé et de la planification familiale lors de la journée nationale de la planification familiale à Antananarivo le 23/09 /15.

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II- Le changement des comportements de la population par le biais de l’éducation Une bonne éducation valorise le capital humain du fait qu’elle rend fort et capable sur l’accroissement de la productivité, sur la manipulation de la nouvelle technologie,… Elle constitue donc une première condition du succès d’une action ou d’une œuvre entreprise. Améliorer le niveau d’éducation de la population signifie conserver la qualité de vie et du bien être et également contribuer largement aux actions de développement. L’abondance d’enfants est presque dans la partie qui a un faible taux d’alphabétisation, c'est-à-dire, l’éducation est l’un des moyen pour limiter la naissance, car le changement de comportement ou des idées d’utiliser la contraception est facile pour les instruits. Il faut ajouter également au programme scolaire depuis la classe de 8ème les méthodes de la limitation des naissances, leur avantage etc. Alors, il faut encourager les enfants d’aller à l’école, et, surtout les jeunes filles. En effet, la valorisation de capital humain des femmes aident à lutter contre les grossesses précoces, le chômage, et la manque d’information en matière de santé surtout chez les adolescents.

III- Création des centres des loisirs L’augmentation du taux de fécondité est la principale cause de la pauvreté Madagascar. Cette augmentation est, dont, la plupart du temps, due à l’insuffisance des loisirs pour les jeunes. La relation sexuelle, ou le travail de sexe, est comme un loisir pour les jeunes, surtout dans le milieu rural. Par conséquent, les nouveaux nés augmentent. Ce qui implique un renforcement du niveau des charges des parents. Ainsi, pour y remédier, il faut créer des centres de loisirs (terrains de sport, spectacles, cinéma, cyber café, maison des jeunes, etc.), dans chaque fokontany54. IV- La limitation forcée des naissances Il faut introduise dans la loi que tous les couples naissant plus des deux enfants doivent payer l’amende à l’État jusqu’à ce que ces enfants ne seraient plus la charges de leurs parents, c'est-à-dire lorsqu’ils seraient aptes à travailler. Donc, au moment de l’accouchement du 2ème enfant, les Médecins ou les services médicaux introduisent la méthode de la planification familiale. Pour les fonctionnaires et le personnel des établissements privés, deux enfants seulement bénéficient des avantages sur les droits des enfants (volan-jaza, médicaux, etc). Par contre, les autres enfants doivent versés de taxes dans la caisse de l’État.

54Le "fokontany" est la première entité administrative légale de base malgache. D’après le Ministère auprès de la République chargée de la décentralisation et de l'aménagement du territoire, "Décret N°2007-151 [archive]", 2007, consulté le 26 février 2015

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Section II : Amélioration de production rizicole

Afin d’améliorer la production rizicole dans le district d’Andapa, il faut diminuer le taux de déforestation, car cette pratique entraine le changement climatique qui dégrade le rendement. Il faut aussi augmenter la surface cultiver en créant des barrages hydrauliques, ainsi que d’utiliser le système de culture moderne.

I- La diminution de la déforestation Le type de déforestation le plus pratiqué à Andapa est le Tavy. Voici donc, quelques stratégies pour le minimiser : 1- Les paiements pour services environnementaux (PSE) La déforestation massive dans la partie Nord -Est de Madagascar, notamment à Andapa, grenier à riz de la région SAVA, entraîne l’érosion des bassins versants et l’ensablement de la plaine rizicole. En amont du bassin versant de Sahamazava, la culture sur brûlis forestier participe à une stratégie de survie des ménages agricoles les plus démunis. Ces pratiques perturbent également l’approvisionnement en eau potable de la commune urbaine d’Andapa. Un système de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) a été envisagé en vue de réorienter le comportement des agriculteurs défricheurs. Ce mécanisme permet l’abandon de l’agriculture itinérante sur brûlis forestier (tavy) au profit de la pratique de cultures pérennes en amont du bassin versant. Des questions se posent quant aux conditions de mise en place et de pérennisation de ce dispositif. La présente étude se propose de mettre en exergue l’importance de l’appréciation des besoins locaux dans le contexte de la mise en place d’un PSE dans un pays en développement. À partir de trois scénarios différents, elle retrace l’évolution des exploitations agricoles avant et après l’établissement de l’interdiction de défricher la forêt sur le bassin versant de Sahamazava. Néanmoins, les compensations liées à la réduction des droits d’accès ne sont pas encore effectives. Des pistes d'actions, précisant l'affectation des compensations attendues, sont finalement proposées. La mise en place d’un PSE« Eau » a été engagée à la fin de l’année2009 à Andapa par l’Association des paysans de montagne du monde(APMM) en collaboration avec le World Wildlife Fund (WWF). Ce mécanisme vise à réduire les défrichements dans un périmètre de 42hasitué en amont du bassin versant de Sahamazava. Il abrite les principales sources alimentant les cours d’eau qui, en aval, qui sont utilisées par le réseau d’adduction d’eau potable de la commune urbaine d’Andapa. Les 32 ménages agricoles ,qui cultivaient dans ce périmètre, ont été identifiés comme des « fournisseurs de services environnementaux » potentiels. Un contrat de PSE, préconisant l’abandon des cultures annuelles sur brûlis forestier

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(tavy) et prévoyant le versement de compensations financières permettant leur remplacement par des vergers et la plantation de raphia ou d’acacias, a été proposé. Ce contrat a été signé pour une durée de quatre années renouvelables et a posé le principe de versement d’une compensation directe d’environ 70 000 euros aux ménages fournisseurs de services environnementaux. Cette somme devant être répartie en fonction des superficies de cultures annuelles abandonnées. Lors de son lancement, le mécanisme de PSE a été favorablement accueilli par les populations rurales. Grâce aux activités du projet55, les restrictions d’usage ont été respectées et les populations se sont investies dans le changement de leurs pratiques agricoles. Par contre, le versementd es compensations financières envisagé dans le cadre du PSE a été différé face aux difficultés liées à la mise en place d’un système de redistribution pérenne alimenté par les usagers de l’eau de la ville d’Andapa, identifiés comme les« acheteurs de services environnementaux ». La constitution des aires protégées ou les parcs est aussi l’un de moyen de lutter contre la déforestation. Andapa ayant 2 parcs nationaux : Marojejy et Anjanaharibe -Sud, et un foret de réserve spéciale : betaolana. Le tableau ci- après montre la diminution de la déforestation dans les aires protégées d’Andapa. Tableau XVII: Taux de déforestation dans les parcs Couverture forestière estimée en hectares Taux de déforestation (%par an) Parcs 1990 2000 2005 90-2000 2000-2005 nationaux Anjanaharibe- 16 828 16 444 16 435 O, 26 0,00 sud Marojejy 51 631 52 108 51 957 0,01 0,02 Source :Ministère de l’Environnement, de l’écologie et du foret, septembre 2015

55Le projet appuyant la mise en place du mécanisme de PSE-Eau prévoyait d’accompagner l’évolution du système agraire par le remboursement/dédommagement des dépenses déjà engagées dans les cultures annuelles, la fourniture de semences et d’engrais, l’achat de matériels et d’équipements agricoles, la tenue de séances de formation, et la mise en place d’un système de coopérative pour la commercialisation des produits issus des cultures pérennes. D’autres activités de substitution (apiculture, vannerie…) ont également été développées et l’ONG Care International a fourni de jeunes plants d’acacia et de raphia aux agriculteurs.

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2- Construction des barrages hydrauliques L’aménagement des périmètres irrigués est l’un de moyens de lutter contre la déforestation, car chez les cultivateurs, elle est causée par la saturation ou l’insuffisance des surfaces cultivables dans les plaines. Ainsi, les barrages augmentent a production puisque la surface cultivable s’accroît; alors, la production doit être améliorée suivant l’évolution de cette superficie. Actuellement, l’État Malgache, qui est représenté par le ministère d’Agriculture, construit quatre barrages hydro- agricoles afin d’améliorer la production rizicole à Madagascar. Parmi lesquels est le barrage d’Ankaibe à Andapa qui était déjà inauguré à la fin de l’année dernière. Puis que l’objectif de la révolution verte de 2007est de doubler la production rizicole en 2009, puis de la tripler en 2012, mais ratée à cause de l’éclatement de la crise ; actuellement, avec le retour à l’ordre constitutionnel, le ministère de l’Agriculture et du développement rural revient sur les traces de cette politique. Le ministre de tutelle a lancé un nouveau défi. Il s’agit de doubler la production de riz en 2018 pour atteindre 8 millions de tonnes, contre 3 977 000 tonnes lors de la campagne 2013-2014. Pour parvenir à cet objectif, différentes actions sont programmées. En général, le rendement moyen de la production agricole d’Andapa est de deux tonnes à l’hectare. Outre l’amélioration du rendement, le ministère de l’Agriculture œuvre dans l’augmentation de la superficie de rizières irriguées par la réhabilitation des barrages hydro- agricoles. Dans la région Sava, plus précisément à Andapa, la réhabilitation du barrage d’Ankaibe, grâce au financement de la Banque mondiale, a permis de drainer 2000 hectares de rizières.La touche de modernisme améliorera positivement la qualité de vie de la population d’Andapa dans le proche avenir. C’est le souhait du Président de la République en exercice, qui a annoncé, lors de l’inauguration du barrage d’Ankaibe dans la localité d’Ambodimanga Idu fin d’année 2014 « une mutation est réelle due à la mise en place des infrastructures modernes pour le développement du pays ». À l’aide d’un débit permanent de 2,8 m3/s, ce barrage de 50 m de longueur et de 1,5 m de hauteur financé par la Banque mondiale à hauteur de 7 millions de dollars permettra d’irriguer 2.100 ha de rizières et d’avoir deux saisons rizicoles dans l’année et, donc, un doublement de la production. La population rurale de plusieurs Communes des districtscomme : Andapa-ville, Bealampona, Ankiabe Nord, Beloaka, Marovato, Ambodimanga I et Ambodimanga II, a accueilli avec satisfaction cette nouvelle infrastructure.L’Association des Usagers de l’Eau (AUE) et la Fédération SOA gèrent les usagers dans le périmètre pour les vigilances l’entretien de cette infrastructure hydro agricole. Il faut noter

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que le rendement moyen actuel en paddy, au niveau des périmètres réhabilités par le PBVPI dans la cuvette d’Anapa, a nettement évolué. Durant la campagne 2013-2014, par exemple, une production de paddy de 12.900 tonnes a été enregistrée.

Autre que la réhabilitation des barrages hydraulique, le ministère a importé des semences hybrides en provenance de la Chine. D’après monsieur le Ministre, lors de sa visite en Chine accompagnée par ses techniciens, il a pu constater les avantages de l’utilisation des semences hybrides. Des essais qu’ils avaient réalisés ont permis d’obtenir un rendement de 5 à 10 tonnes à l’hectare, d’où leur décision d’importer ces semences. Selon ses dires, d’ici 2015, l’objectif est de produire localement les semences.

II- L’utilisation de la modernisation de la culture

Une augmentation des surfaces cultivables n’est pas obligatoirement une augmentation de la production, car les contraintes naturelles peuvent exister dans n’importe quel moment. Dans cette zone études voire à Madagascar, elle a une surface cultivée plus étroite par rapport à celle de la Chine. De plus, la production est très largement dépassée par celle de la Chine56. Donc, pour le remédier, l’introduction d’une variable P(le progrès technique) dans la culture du riz, appelé système de riziculture intensive (SRI), peut aider. Le SRI est le résultat d’une mise au point d’une nouvelle méthode de riziculture à Madagascar entre 1983à 1988. Ce système est appelé aussi « voly vary maro anaka » ou « ketsa valo andro andro ». Comme son nom indique, le repiquage des jeunes plants est au bout de 8 à 10jours, mais il avait donné de surprise, car il en résulte de bon rendement (des pieds de riz de plus de 20épis).Les quatre techniques de SRI sont :

- Plant jeune ; - Grand espacement ; - Lutte contre les mauvaises herbes ; - L’oxygénation du sol. Sur l’écologie, le SRI a besoin de la chaleur variée suivant la croissance du riz : A la germination, elle a besoin de chaleur de 30-35°C en moyenne ; au tallage, 16-18°c minimum et 28- 30°C maximum ; la floraison et à la pollinisation, 27- 29°C optimum ; et à la

56En Chine, les terres arables représentent 10 % du total des terres arables dans le monde mais supporte plus de 20 % de la population mondiale. Sur ces 1,4 million de kilomètres carrés de terres arables, 525.800 kilomètres carrés sont irrigués. 200 millions de ménages se partage ces terres agricoles avec une parcelle moyenne par ménage d'un peu plus de 0,65 hectares

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maturation, l’optimum est de 19-25°C. La température de l’eau de la rizière est : 13-14°C minimum, 30- 34°C optimum ; et 38-40°C maximum. Donc, en culture irriguée, le sol est submergée jusqu’à la maturation. Le sol idéal pour la culture aquatique est le sol plus argileux (50% alluvionnaires, argiles noires tropicales 40%, et organiques). 1- L’enchainement de la culture Le Système de riziculture intensive a 7étapes à suivre pendant la culture. D’abord, il faut commencer par le semis à sec. Cette opération consiste de semer le paddy qui était déjà germé pendant 36 heures dans l’eau, dont leur quantité est suivante pour la fertilité du sol. Si le sol est bien fertile, la quantité est de 6kg/hectare, avec une distance de 25cm x 25cm. Si le sol est pauvre, le semis varie entre 6kg et 12kg/hectare, avec une distance de 30cm x 30cm. Le processus de pré-germination est comme suit : l’eau tiède de 6à 12°C est à mettre dans un récipient, toute en la réchauffant ou plaçant dans un coin près du feu pendant 36heures. Puis,l’ajoute d’un sac de paddy sélectionné dans ce récipient, qui avait déjà réchauffé, s’ensuit. Et, après 24 heures, les graines présentent de petits poiles blancs ; alors, la semence est prête à être semée. Ensuite, les pépinières dans les plantes bandes, qui était bien préparé en amont, reçoivent les semis. Et, il faut que, les grains soient écartés pour avoir des plants en bon état et pour éviter les surcharges de leurs racines. Il est nécessaire de mettre et protéger les plants contre la chaleur venant du soleil. Par la suite, les cultivateurs doivent couvrir les plants bandes de pailles pour que les plants jouissent d’une certaine humidité. Suivante climat, il faut arroser les plantes deux fois par jour du beau matin et le soir ; quatre jours plus tard, il faut enlever les pailles ainsi que les étagères. Puis, cela permet de procéder àla préparation de la rizière.

L’opération de la préparation du sol, est une étape très importante pour l’exploitation de la filière rizicole. Selon CSA Andapa en Aout 2015, la technique la plus efficace, pour obtenir un rendement rizicole important dans la cuvette d’Andapa, consiste à suivre les étapes suivantes :Si le terrain cultivé est pauvre, il est nécessaire d’utiliser l’engrais entre 500 à 1000kg par hectare avant le traitement de labour pour que le terrain soit cultivable. En ce qui concerne les surfaces riches, elles nécessitent l’utilisation d’engrais avec une quantité suffisante entre 300kg à 600kg et de faciliter son mélange avec la boue. Un terrain ayant une dimension entre 10 mètres de largeur et de 10 mètres de longueur est propice à l’utilisation de 3 à 6 kg de Guanomad. Et, il faut équilibrer les bous de terre avant le repiquage.

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Pour les techniques de repiquage, dans le Système de la Riziculture Intensive ou SRI, le repiquage de plants doit être traité au moins 11 jours avant la présence de germe blanc ; si les planteurs ne respectent pas ce délai, ils perdent les premiers tallages. Ces derniers vont pousser aux 17èmejours, ce tallage donne 38 tiges environ ; par conséquent, les producteurs subissent une perte; ils sont obligés d’attend la 2ème tranche de tallage. S’ils n’arrivent pas encore à repiquerau 17 ème jour, les producteurs perdent une fois de plus le 2ème tallage. Ce dernier ne peut donner qu’environ de 28 tiges. Le repiquage après le 17 ème jour à la suite de la germination donne une perte d’environ 63 tiges de riz. Cela permet de constater qu’il n’atteint pas la maximisation de l’évolution des tiges de riz. C’est pour cette raison que le SRI nécessite le repiquage de 8 à 11 jours après la germination puisqu’il puisse atteindre la production optimale, entre 120 à 130 tiges. La formulation de repiquages alors : le repiquage en ligne.

Après, il vaut mieux passer au sarclage. Il se manifeste suivant 3 étapes : Premièrement, le sarclage manuel se traite quatorze jours après le repiquage, même s’il y a des herbes ou non, pour faciliter le labour du sol. Le reste des tiges fauchées doit être foulé au même sol pour donner de l’humus permettant au riz de redévelopper tranquillement. Deuxièmement, la rizière doit rester sèche pour avoir acquise de la chaleur et de l’air. Troisièmement, 14 jours après le sarclage manuel, il est indispensable de pratiquer le sarclage mécanique, au moment où le sol est humide. Les mauvaises herbes au milieu des tallages doivent être arrachée, par l’utilisation du sarclage manuel, car l’intervention des herbicides favorise la dégradation du sol, et empêche la croissance des tiges du riz. Dans le système de la riziculture intensive, le sarclage est important, car il aère le sol et permet d’oxygéner les racines des plantes.

Et, surfa gestion de l’eau, c’est une étape qui joue un rôle très important au SRI, afin d’améliorer le rendement rizicole, parce que le riz ne nécessite pas une quantité d’eau abondante trop longtemps. C’est la raison pour laquelle il ne doit pas être planté sur un terrain pluvial. Il faut permettre à la rizière de se fissurer, pour que les racines de riz soient bien aérées. Ensuite, 3 à 5 jours plus tard, les planteurs doit introduire de l’eau jusqu’à 5 cm de hauteur. Cette hauteur facilite le sarclage manuel. Après tout cela, le drainage du terrain, offre aération de nouveau aux racines des plants. Trois jours après, il faut irriguer la rizière pour opérer le 3ème sarclage en y mettant de l’engrais chimique UREE, car ce produit est un élément nécessaire pour la culture du riz, pour que les cultivateurs obtiennent des rendements suffisants, enfin de récolte. Pour ce faire, il faut respecter la dose requise. Deux mois

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exactement après le semis en pépinières, la rizière est habituellement humide, mais sans nappe d’eau; elle reçoit alors une lame d’eau permanente de 3 à 4 cm de profondeur, jusqu’au moment où ils auront commencé à s’incliner. Enfin, la culture est comme tous les êtres vivantes, elle peut être attaquée par des maladies, c’est pour cette raison qu’elle a besoin d’être traitée, d’être surveillée chaque jour. Les maladies du riz sont plus souvent : les poux de riz ; Criquet ; Insecticides ; reptiles; et le

« Folerabe » ou jaunâtre qui survient au 30ème jour du repiquage du riz. Dans le district d’Andapa, cette maladie est infectieuse. Donc, pour le traiter, il faut s’adresser aux techniciens de l’agriculture ou le vétérinaire pour minimiser les risques de détruire tout entier le riz. 2- Avantages sur l’utilisation de SRI

- Il permet d’obtenir le maximum de tallages à travers le repiquage déjeunes plants ; - Les semences peuvent être repiquées plus vite, entre 6 à 12 jours plus tard,c’est-à dire des plants très jeunes ; - Il permet d’économiser des semences par rapport au mode traditionnel, car le nombre de brun par touffe durant le repiquage est fixé à 1 à 2, au lieu de 6 à 10 pour SRT ; En effet, l’utilisation d’un plus grand écartement entre les plants favorise un meilleur tallage. Cela permet de réduire le nombre de plants nécessaires au repiquage. Il s’ensuit une diminution de la taille des pépinières, et une économie de tâche ;

- Ils peuvent aider le petit producteur par l’économie de superficie cultivée, il se peut d’avoir un surplus pour le rendement rizicole, par rapport au système de riziculture traditionnel.

3- Comparaison de SRT( Système de Riziculture Traditionnel) et SRI

La comparaison entre ces 2 système permet aux cultivateurs de choisir le mode de production utilisé dans leur culture, ainsi que d’avoir estimé les couts de production dans chaque méthode.

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Tableau XVIII: Comparaison de SRT et SRI

SRT (système de riziculture SRI (système de riziculture intensive) traditionnel) Éléments Quantité CU en montants Quantité CU en montants (kg,m,j, AR (kg, m) AR T,ha) Intrants - Semence 6 4100 24600 6 4100 24600 - Charrue 01 80 000 80 000 02 80 000 160 000 - Herse 01 20 000 20 0 00 2 20 000 40 000 - Chaine 1,5 15 000 22 500 1,5 15 000 22 500 - Antsibe 01 5 000 5 000 01 5 000 5 000 - Bêche 01 3 000 3 000 100 3 000 3 000 - Corde - - - 500 100 10 000 - Gouanomad - - - 04 2000 1000000 - Sarclage - - - 01 10 000 40 000 - Insecticide - - - 20 000 20 000 Main d’œuvre -Main d’œuvre 06 5 000 420 000 06 5 000 420 000 salariée - Frais de repiquage 04 4 000 224 000 04 4 000 224 000 - Frais de sarclage : 1ère 04 3000 16 8 000 04 3000 16 8 000 2ème 04 2 000 112 000 04 2 000 112 000

Autres charges 01 50000 50 000 01 50 000 50 000 - Impôt Foncier Total coût de 1129 100Ar/ha 2299 100Ar/ha production 182,2 Rendement moyen 2T/ha 12T/ha Prix de revient Ar/kg 191, 5 Source : CSA, Centre Service Agricole Andapa, Août 2010.

Ce tableau compare quelques coûts de production et le rendement obtenu sur la culture intensive et la culture traditionnelle. Le SRI se résument au quelque points suivants : les coûts de revient production pour SRI se rapportent aux quelques points ci-après : (la charrue, l’engrais chimique ou organique, le sarclage mécanique, le pesticide, les coûts de main d’œuvre tels que : le repiquage par personne/jour, le sarclage par personne/jour, les cordes en nylon). Pour une superficie de 100m2 les producteurs sont une dépense totale sur la production évaluée à 2 299 100 Ar pour SRI. Et, si les conditions nécessaires sont bien respectées, le rendement rizicole atteint entre 10,2 jusqu’à 12,70 tonnes/hectare57. Dans le calcul, toutes les dépenses sont intégrées, sauf le prix de transport. Le coût de

57 Source : donnée de CSA Andapa en Septembre 2010.

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revient par kilos du paddy se chiffre à 191,5Ar/kg. Le coût de revient unitaire est évalué à 253,8Ar/k. A partir des dépenses par unité de surface, le SRI coûte très cher. Or, l’analyse de la répartition de coûts permet de constater que la main d’œuvre engage le plus de frais. Mais, dans les conditions actuelles des producteurs, cette ressource est plus facile à mobiliser. A partir des coûts unitaires de production obtenue, il ressort toujours que le SRI, non seulement coûte cher àl’unité de production, mais comporte des avantages, en fonction du rendement rizicole. Sur un hectare, les paysans qui pratiquent ce système gagnent plus de 12 tonnes de paddy.

En bref, le SRI estle plus cher que le SRT. Toutefois, même si les producteurs dépensent beaucoup pour les deux modes d’exploitation, cela leur permet d’obtenir plus de rendement, qui leur permet ensuite de recouvrir ses coûts de production. Ce n’est pas le cas du SRT, dans lequel les paysans dépensent moins et ont une production moindre, qui ne leur permet même pas de recouvrir leurs coûts de production. En général, par habitude, la population dans la Cuvette d’Andapa préfère toujours de la pratique du système traditionnel (SRT). Nombreuses causes peuvent être à l’origine de cela, à savoir : l’insuffisance de matériels agricoles, l’observation des « fady », la mentalité, la destruction des réseaux d’irrigation, l’ignorance du coût de revient, l’absence de vulgarisation, etc.

4- Autre méthode de culture rizicole : le système de riziculture amélioré(SRA)

Ce système de riziculture est parmi ceux les plus pratiqués par les cultivateurs d’Andapa après le SRT. Ce n’est pas mal cette méthode de culture, car sa production est assez satisfaisante. D’après CSA Andapa, en appliquant le système de riziculture amélioré (SRA), un hectare de rizière peut avoir 6 à 8 tonnes de rendement. Le processus de cette culture est presque le même avec celui du SRI (l’intervention du repiquage en ligne et du renforcement de la fertilité du sol, avec l’engrais chimique et biologique), sauf au niveau de quantité des matériels utilisés comme le guanomad, la charrue, et le pesticide sont moins par rapport au SRI. 5- Les différents obstacles à l’intégration des nouvelles techniques L’intégration des nouvelles techniques telles que : (SRA) Système de la Riziculture Améliorée et/ou le SRI (Système de la Riziculture Intensive) est confrontée à plusieurs obstacles. Pour les producteurs : l’insuffisance de système efficace de crédit agricole, la difficulté de transfert de technologie et de communication à cause de la faiblesse de niveau d’éducation, le manque de réhabilitation du barrage d’irrigation d’Akaibe qui alimente les rizières d’une superficie d’environ plus de deux cent hectares (200 ha), le changement climatique ou les obstacles naturels, l’insécurité foncière, la destruction du bassin versant

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dans le District. La constatation de l’origine de ces obstacles est importante, afin de promouvoir l’environnement indispensable à ce secteur. - Pendant plusieurs années, le barrage d’Ankaibe n’a pas eu de la réhabilitation, mais depuis la saison de la culture, dans cette année, ce barrage était réhabilité et tout le monde, surtout les riziculteurs d’Andapa, souhaitent une bonne production rizicole dans cette cuvette. L’évaluation statistique de la production rizicole à la fin d’année donc répondra à toutes ces émotions. - L’absence de système efficace de crédit agricole est très souvent l’obstacle des agriculteurs de pratiquer le système de culture moderne. La Banque BOA et l’OTIV sont des structures qui assurent le système de microcrédit dans le District d’Andapa.Et, ce n’est pas toute les communes d’Anapa y ont de l’OTIV, mais seules les communes rurales qui sont aptes à les traverser pendant toute l’année, dont Ambodiangezoka, Ambalamanasy II, et Andrakata.

Les institutions financières octroient des crédits agricoles aux producteurs, d’une durée de6 mois, avec des conditions sévères, telles que la vérification du patrimoine (titre foncier, la maison,..), tous les créanciers doivent être membres de BOA et OTIV. En général, le tauxd’intérêt paraît très élevé (3% par mois)58pour les exploitants. Mais, la plupart des paysans ont des doutes pour le prochain résultat, relatif à l’intérêt, parce qu’à l’heure actuelle, 75% des surfaces cultivables qui ne sont pas encore cadastrées ou sont non- titrées59. Et, aussi ils ont peur de la variation climatique et les aléas naturels comme le cyclone et les insectes. C’est la raison pour laquelle ils ne peuvent pas passer de contrat avec les institutions financières. Cette situation pousse les cultivateurs à pratiquer la riziculture traditionnelle, car ce moyen de culture ne coûte pas cher. Alors, à cause de cette difficulté d’accès aux institutions financières, les producteurs dans la cuvette d’Andapa ne peuvent pas pratiquer le système de la riziculture moderne.

6- Calcul économique

Dans ce calcul, les riziculteurs pratiquent le SRI sont à estimer. Sans la réhabilitation du périmètre irriguée, c'est-à-dire il faut prendre encore le 2100héctares de surface qui dépende de la période de pluie et les526 ha de rizière 60(200ha dans la commune urbaine

58 CSA Andapa 59 Information du service de domaine d’Andapa 60 Source : information du CSA Andapa 2010

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d’Andapa) qui étaient déjà irriguées par les canaux d’irrigation et du bassin versant. Et, le taux de croissance démographique de 2,15% par an doit être pris. La récolte est 2fois par ans.

-année 2016 : Production (X)= 2100ha×12T/ha=25200T=25 200 000kg×2=50 400 000kg 526×2×12=12 624=12 624 000kg X=50 400 000kg+12 624 000kg=63 024 000kg G= 210 470 C= 210 470×360×0, 8= 60 615 360 X-C=63 024 000kg-60 615 360= 2 408 640kg Conclusion : le surplus est de 2 408 640Kg

Pour un ménage cultivateur, qui était enquêté dans la commune urbaine d’Andapa, a donné l’information suivante : il possède une rizière irriguée de 1ha, la méthode de culture est le SRA. La rizière est cultivée par lui-même chaque saison, mais pendant la contre- saison ,il loue sa rizière. La récolte est de l’ordre de 5T dans la saison et 2T à 3T dans la contre- saison après l’avoir divisé en deux avec le locataire. Alors chaque année, il obtient 7Tonnes du riz. Ce ménage est au nombre de 4 personnes : 2enfants et 2parents. Ce ménage a dit que chaque année, il a une autoconsommation suffisante, et à part, il possède toujours de surplus qui était transformé en revenu pour éduquer les enfants, la santé et pour redémarrer la culture à la prochaine année, car cette famille n’est pas membre des institutions financières, c'est-à-dire elle ne prend pas du crédit agricole pour la culture. Par un petit calcul économique sur ce ménage, les chiffres suivants s’obtiennent :

X= 7T= 7000kg de paddy=5600 de riz blanc61 C= 4×0,8×360= 1152kg de riz= 1442kg de paddy X-C=5600-1152=4448kg Conclusion : la production rizicole de ce ménage arrive à satisfaire sa consommation annuelle, et il obtient un surplus de 4 448 kg du riz.

611bidon du paddy appelé localement « daba » est équivalent 15kg, après la décorticage, elle obtient 12kg du riz blanc et 3 kg du déchet qui est destiné sur l’aliment des porcs, de poisson, des volailles etc. Donc, à partir de ce calcul qu’on a obtenu le 5600KG

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En somme, les calculs économiques montrent que, la production rizicole d’Andapa arriverait à satisfaire la consommation alimentaire de la population locale dans la mesure où elle pratique la méthode de riziculture moderne (le SRI ou SRA), mais le surplus obtenu est assez faible par rapport aux dépenses journalières et sociales des populations. Le ménage enquêté témoigne aussi qu’en appliquant un système de riziculture amélioré, la autoconsommation est satisfaisante et, en plus il gagne un surplus 3fois plus de la consommation. Ce niveau de surplus, très satisfaisant, peut expliquer aussi la faiblesse du nombre de personnes à nourrir (4personnes), c'est-à-dire ce ménage pratique une limitation de naissance. Alors, la production rizicole d’Andapa peut satisfaire la consommation alimentaire de la population locale dans la mesure où les producteurs pratiquent les méthodes de riziculture modernes qui sont accompagnées de l’utilisation de planification familiale des populations pour que le taux de croissance démographique soit réduit.

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CONCLUSION

La croissance démographique forte apporte parfois un avantage à la croissance économique mais peut alourdir l’économie d’un pays. L’étude, basée sur la croissance démographique par rapport à la production rizicole dans le district d’Andapa, montre que la croissance démographique est un obstacle à la croissance économique qui existe dans cette zone. Il a été découvert que la production rizicole d’Andapa n’a pas pu alimenter la population locale même si ce district a une beaucoup d’opportunité par ses caractéristiques dont ses sols argileux, son climat humide, la plaine montagnarde de 11000héctares, qui sont tous favorables à la culture de riz. Cela est causé parune forte croissance démographique qui est en moyenne de 2,15%par an entre 2001 à 2015 et, en plus, par l’emploie du système traditionnel de agriculture et, plus, souvent, dépend de lasurface abondante ainsi que du climat (la pluie et la température) pour avoir par la suite un bon rendement. La thèse de Malthus est toujours valable dans cette zone d’études, car la population d’Andapa croît de manière géométrique, par contre, la production rizicole croît d’une manière arithmétique. Or, dans le district d’Andapa, cette culture du riz est aussi source de revenu, il est au même pied de la culture de rente (la vanille, le café). Donc, si ce secteur est mal passé, les autres secteurs comme l’éducation, la santé sont automatiquement touchés.

Le Tavy est le premier type de déforestation le plus pratiqué dans le district d’Anapa ; ceci est à cause de la saturation du bas -fond ou de la plaine cultivée qui n’arrive plus à suivre l’accroissement de la population. Cette déforestation est très difficile à éradiquer, car elle touche l’activité de la population et sa tradition. L’État et les ONG interviennent pour la lutter, en créant des aires protégées ainsi que la construction de barrage hydraulique afin d’augmenter les périmètres irrigués. C’est une meilleure idée et cette étude s’accorde à cette intervention, mais jusqu’à quand l’État doit il toujours être présent et crée des barrages hydrauliques vu leurs coûts très chers.

Comme il est décrit dans la partie théorique, en Chine, la terre arable sur la culture du riz est assez moindre mais elle alimente les 20% de la population mondiale, c'est-à-dire ce n’est pas une abondance de terre qui compte sur le rendement, mais la technique qui est utilisée. Donc, l’utilisation du système de riziculture amélioré ou l’intensif est nécessaire pour avoir un bon rendement dans cette zone études. Cela est à pratiquer progressivement, car cette méthode a besoin d’investissement en achetant de semence, l’engrais, les motoculteurs etc. Au départ cette étude a été orientée d’abord au système de culture amélioré,

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seule la différence avec la méthode traditionnelle est la préparation de semence qui est au bout de 8 à 10jours, la plantation en ligne et l’utilisation des engrais. Et, cela est déjà vérifié pour un ménage enquêté, dont il a une vie meilleure en utilisant ce système de culture amélioré. Ensuite, ce système continué par le système de riziculture intensive (SRI) et ainsi de suite. Mais, tout cela ne reste qu’une hypothèse si la population ou les riziculteurs les plus motivés. Il faut donc éduquer la population, donner la formation professionnelle en créant de lycées techniques ou écoles supérieures agricoles à Andapa. Alors, l’utilisation de ce progrès technique dans la production rizicole est l’une de moyens pour sortir de la crise alimentaire et d’améliorer les revenus des ménages dans le district d’Andapa.

Par rapport à la moyenne nationale, le taux de croissance démographique de 2,15%par an à Andapa est faible mais au niveau international, surtout dans les pays développé, il est très élevé. En Belgique, un pays classé au 19me rang 62des pays les plus développés dans le monde, le taux de croissance démographique est de 0,071% en 2011. Alors, vue la limitation de ressources naturelles à Madagascar, il faut continuer ou favoriser la limitation de la naissance que ce soit par la méthode contraceptive, naturelle ou même par la limitation de naissance forcée. Si la taille de ménages d’Andapa est autour de 4 personnes (2enfants,2 parents), il arriverait à sortir de la crise alimentaire ainsi que d’améliorer leur niveau de vie.

En bref, la production rizicole d’Andapa peut satisfaire la consommation alimentaire de la population locale dans la mesure où le taux de naissance est limité et en même temps le système de culture rizicole doit être du type moderne, c'est-à-dire en utilisant le progrès technique .L’objectif de cette étude est atteint, si ce cas se présente, c'est-à-dire le rendement rizicole dans le district d’Andapa est amélioré. D’où, la sécurité alimentaire est assuré, et les revenus des paysans progressent grâce au surplus.

62Source : article intitulé « Géographie : quelques classement du pays du monde selon certains critère », écrit par PIQUET en 2006.

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ANNEXES ANNEXE I :Premiers semis et repiquage

Source: Eric Mathieu (WWF Andapa) ANNEXE II : Epis à pleine maturité

Source: Eric Mathieu (WWF Andapa) ANNEXE III : Le battage traditionnel du riz

Source: Eric Mathieu (WWF Andapa)

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ANNEXE IV : Présentation des périmètres irrigués dans la zone d’étude.

Zones Concernées Surfaces(en hectare) Fonkontany

Andapa(Commune Urbaine) 20 Anjiahely 15 Antangeny 16 Sahamazava Ambalamanasy II 20 Ambavala 50 Andasibe Kobahina 25 Andasimenalamba 20 Antanimbary-Be 30 Antsahameloko Ambodiangezoka 25 Ambodidivaina 20 Ambodihasina 25 Ambodisatrana 13 Ambodisikidy Hely 15 Analanambe 15 Antsavoka-Be Bealampona 20 Ambodipont 25 Andasibe mahaverika 35 Bealampona 30 Beanjavidy Tanandava 25 Ambodirazato 30 Andapahely 20 Antanamangotroka 15 Antsahalava 16 Antsahameloka Total 525 hectares Source : CSA Andapa Août 2015. ANNEXE V : Les réseaux d’irrigations

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Source :CSAAndapa,Aout 2015.

ANNEXE VI :Enquête

1: Prix du paddy et du riz blanc (producteur, collecteur, et rabatteur) Prix du paddy au moment de l’enquête : 12 000Ar/daba Prix du paddy dans le mois de la soudure (Mars, Avril) : 15000Ar/daba Prix du paddy pendant le période de la récolte : 8 000Ar/daba Prix du riz blanc pendant le période la récolte : 400Ar kapoaka Le prix du paddy sur l’emprunt traditionnel « folerambary » : 5000Ar/daba 2 : QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE SEMI-FERMÉE Cette enquête est effectuée auprès des 25 riziculteurs, où la taille de l’échantillon est de sur un total de 17 650 (en 2014) dans la commune urbaine d’Andapa. C’est une question à réponse dirigée. Le répondeur est guidé dans éléments des réponses, ou de proposer d’autres questions, si besoin est. Cette enquête a permis de s’informer sur les réalités vécues quotidiennement par ces riziculteurs. Les interlocuteurs ont été les chefs de ménage, ou leurs conjointes, ou les enfants ainés plus de 18ans. NB : - daba= 1bidon pèse environ 50kg, c’est le matériel utilisé pour le pesage du paddy. - L’autre dans la question 5 signifie que, les riziculteurs effectuent le mode de culture traditionnel, mais le repiquage se fait en ligne pour faciliter seulement le sarclage. - NSD : Ne Se Déclare pas

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QUESTIONS CHOIX DES RÉPONSES RÉPONSES 1- Êtes- vous combien dans cette 1) [1,5[ ; 2) [5,7[ ; 3) [7, →[ 1 2 3 maison ? 15% 50% 35% 2- Dans quelle classe le chef de 1) primaire ; 2) collège ; 3) 20% 65% 15% ménage s’est-il arrêté dans son universitaire étude ? 3- Combien d’hectare est-il cultivé 1)[0,5; 1[ ; 2)[1;6[ ; 3)[6 ;→ [ 50% 35% 15% chaque année ? 4- Comment se fait-il le mode 1)proprietaire ; 2)locataire ; 35% 35% 30% d’appropriation terrien ? 3)familiale 5- Quel type de culture pratiquez- 1) traditionel ; 2) moderne ;3) 35% 15% 30% vous ? autres 6- Avez-vous déjà su le SRA et 1) oui, 2) non ;3)NSD 100% SRI ? 7- Quel type de repiquage pratiquez- 1) traditionnel ; 2) moderne (en 25% 75% vous ? ligne) 8-Si la réponse est2, comment se 1)à l’aide de la main et de corde; 100% fait-il le procédé ? 2)à l’aide des matériels 9- Est- ce que vous utilisez des 1) oui ; 2) non 15% 85% engrais ? 10-Si oui, quel type ? 1)guanomad ; 2) bouse de vache ou 50% 50% de volailles;3)autres 11) Combien de fois versez-vous 1) une seule fois ; 2) deux fois ; 3) 50% 40% 10% l’engrais dans votre culture ? trois fois 12) utilisez-vous de l’insecticide ? 1) oui ; 2) non ; 3) NSD 15% 75% 13) Quelle quantité de rendement [0,5 ; 1[hectare : 100daba ; 5% 55% 40% obtenez-vous à chaque récolte ? 200daba ; 300daba 15% 60% 25% [1;6[ ha : 300daba ;500db ; 800db 15% 65% 20% [6 ;→ [ :500db ;800db ; 1000db 14) Votre terrain est-il 1) par le canal aménagée 85% 15% convenablement irrigué ? 2) dépend de la pluie 3) autres 15) Avez-vous une autosuffisance 1)oui 2) non 45% 55% alimentaire ? 16) Pratiquez- vous aussi de la 1)oui 2) non 50% 50% culture du riz pluvial comme le « jinja » ? 17) Quelle variété de riz cultivez- 1)mamoriaka ; 2)tsipala ; 50% 25% 25% vous chaque année ? 3)biangaly ; 18)Y a- t-il d’investisseur dans votre 1) moi seul ;2) institution 75% 20% 5% système de production ? financière ; 3) autres 19) Pratiquez-vous une association 1) culture du légume, 2) culture 25% 25% 50% de culture ? vivrières (manioc,etc);3)culture de la vanille 20) L’empreint traditionnel, appelé 1)oui ; 2)non ; 3)NSD 100% localement « folerambary », est existe-t-il encore ici ? 21)Avez-vous d’autres mots à dire ? 1)oui ; 2)non ; 3)NSD 50% 35% 15% Source : auteur, Août 2015

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ANNEXE VII :Évolution de la vanille

Source :ANGAP 2006

TABLE DES MATIÈRES SOMMAIRE ...... Erreur ! Signet non défini. LISTE DES TABLEAUX STATISTIQUES ...... III LISTE DES FIGURES ...... III LISTES DES GRAPHIQUES ...... III LISTE DES SIGLES ET/OU ABRÉVIATIONS ...... IV REMERCIEMENTS ...... VI INTRODUCTION ...... 1 PREMIÈRE PARTIE : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA PRODUCTION ...... 4 CHAPITRE I : LA RELATION ENTRE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET ...... 6 Section I : Débat théorique sur la croissance démographique et économique ...... 6 I- Concepts de l’étude de la croissance démographique et économique ...... 6 1- La croissance démographique ...... 6 2- La croissance économique ...... 7 II- La croissance pro-pauvre ...... 8 III- La relation entre la croissance démographique et économique d’âpres la théorie ...... 10 1- Selon les classiques ...... 10 2- La théorie des rendements décroissants ...... 11 3- Le capital humain et le rendement décroissant ...... 11 II- Selon les physiocrates ...... 11 1- L’idée de Karl Marx ...... 11 2- L’idée de Mirabeau ...... 12 3- L’idée d’Esther Boserup ...... 12 4- Selon Romer et Lucas ...... 12 III- Impacts de la croissance démographique sur la croissance économique ...... 12 1- Impact positif ...... 12 2- Impact négatif ...... 14 a- Impact au niveau social ...... 14 a.1 : Cas de l’éducation ...... 14 a.2 : L’impact de la croissance démographique sur la sécurité publique ...... 15 b- Impact sur l’économie ...... 16 c- Impact négatif de la croissance démographique sur l’environnement ...... 16 Section II : l’importance de l’agriculture selon les théories économiques...... 18 I- L’agriculture chez les physiocrates et les classiques ...... 18

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1- D’après les physiocrates ...... 18 2- Théorie de la division de travail chez les classiques ...... 18 3- Les facteurs de production agricole d’après Solow ...... 19 II- Le concept de la consommation et de la sécurité alimentaire ...... 19 1- La consommation alimentaire ...... 19 2- La sécurité alimentaire ...... 21 a- Définition de la sécurité alimentaire lors de la conférence mondiale de l’alimentation .. 21 b- Définition de la sécurité alimentaire donnée par la FAO 1996...... 21 c- Définition de la sécurité alimentaire selon la banque mondiale ...... 22 d- La distinction entre le concept « sécurité alimentaire » et les deux concepts ...... 22 e- La sécurité alimentaire au niveau des ménages ...... 23 CHAPITRE II : ÉTUDE DE LA PRODUCTION RIZICOLE ...... 24 Section I : Généralités sur la filière riz dans les pays développés ...... 24 I- La production du riz au niveau mondial ...... 24 II- La production du riz en Asie ...... 26 1- Cas de la Chine ...... 26 a- Historique ...... 26 b- Les régions agricoles de la chine ...... 27 c- L’essor de l’agriculture chinoise ...... 28 2- Cas de l’Indonésie ...... 30 III- La production du riz en Amérique du sud (Cas du Brésil) ...... 30 Section II : la production rizicole dans les pays en voie de développement ...... 32 I- Cas de l’Égypte ...... 32 II- Cas du Sénégal ...... 33 1- la riziculture traditionnelle ou pluviale de bas-fond ou de plateau dans les régions ...... 35 2- la riziculture irriguée dans la Vallée du fleuve Sénégal et dans le bassin de l’Anambé ... 35 III- Cas de Madagascar ...... 36 1- Analyse du volume de la production...... 37 2- Le mode des techniques rizicoles...... 38 a- Les techniques ...... 38 b- L'influence des aides internationales ...... 39 c- le financement national ...... 39 d- Cas de l'engrais ...... 39

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e- Cas de semence ...... 40 f- Infrastructures - Équipements et type d'intrants ...... 40 PARTIE II : LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE ET LA PRODUCTION RIZICOLE ...... 43 CHAPITRE I:ÉTAT DE LA POPULATION ET DE LA RIZICULTURE À ANDAPA ...... 45 Section I : Présentation du district d’Andapa ...... 45 I- la dynamique de la population ...... 45 1- Effectif de la population ...... 46 2- La croissance démographique d’Andapa ...... 47 a- La projection du nombre de naissances pour la période décennale...... 47 b- Projection sur le nombre des décès ...... 49 c- Le nombre total des populations ...... 49 3- La composition et la répartition de la population du district d’Andapa...... 51 4- Répartition par classe d’âge et par sexe de la population active ...... 52 a- Niveau d’instruction ...... 53 III- le mode de la production rizicole ...... 60 1- Généralités sur la riziculture ...... 61 a- Types de riziculture ...... 62 b- Calendrier rizicole ...... 63 2- Évolution de la production rizicole ...... 64 3- Analyse environnementale dans la cuvette d’Andapa ...... 64 4- Comparaison de l’évolution de la population(G), la production(X)(et la surface ...... 67 5- Calcul économique sur la consommation annuelle de la population d’Andapa ...... 68 Section II- La production rizicole appliquée par le modèle de NERLOVE ...... 69 I- Présentation du modèle ...... 69 1- Spécification du modèle de base ...... 70 2- écriture du modèle ...... 72 II- Application du modèle ...... 72 CHAPITRE II : MÉTHODE D’AMÉLIORATION DE LA SÉCURITÉ RIZICOLE ...... 73 Section I : Limitation des naissances ...... 73 I- L’utilisation des méthodes contraceptives ...... 73 II- Le changement des comportements de la population par le biais de l’éducation ...... 74 III- Création des centres des loisirs ...... 74 IV- La limitation forcée des naissances ...... 74

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Section II : Amélioration de production rizicole ...... 75 I- La diminution de la déforestation ...... 75 1- Les paiements pour services environnementaux (PSE) ...... 75 2- Construction des barrages hydrauliques ...... 77 II- L’utilisation de la modernisation de la culture ...... 78 1- L’enchainement de la culture ...... 79 2- Avantages sur l’utilisation de SRI ...... 81 3- Comparaison de SRT( Système de Riziculture Traditionnel) et SRI...... 81 4- Autre méthode de culture rizicole : le système de riziculture amélioré(SRA) ...... 83 5- Les différents obstacles à l’intégration des nouvelles techniques ...... 83 6- Calcul économique ...... 84 CONCLUSION ...... 87 BIBLIOGRAPHIE ...... 89 ANNEXES ...... 92 TABLE DES MATIÈRES ...... 97

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UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO FACULTÉ DE DROIT, D'ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE ------oo0oo------D.E.A. Option "économie publique et Environnement"

Auteur : RALAISABOTSY Volahanta Marie Irinah Titre: " la croissance démographique face à la production rizicole. Cas de district d’Andapa dans la région SAVA " Pagination : 100

RÉSUMÉ ANALYTIQUE

Selon la projection personnelle, la croissance démographique dans le District d’Andapa augmente en moyenne de 2,15% par an du 2001 à 2015. Cela entraine d’impacts négatifs sur la production rizicole. D’après un échantillon de calcul économique de 2008 à 2010, cette production n’arrive plus à satisfaire son autoconsommation. En effet, ce district doit importer du riz pour éviter la famine. De plus, la superficie des terres à cultiverse réduit progressivement à cause de la fréquence de la déforestation. Cette dernière est la principale source de la dégradation de l’environnement dans cette contrée. Pour quel a production rizicole du district d’Andapa arrive à satisfaire son autoconsommation ainsi que son source de revenu, quelques propositions ont été avancées. Premièrement, il faut diminuer le nombre des personnes à nourrir en limitant la naissance, selon la capacité socioéconomique de chaque famille. Deuxièmement, l’augmentation des périmètres irrigués est prioritaire pour éviter la déforestation parla culture sur brulis (le jinja). Et, troisièmement, le changement de la méthode de production à base traditionnelle est recommandé ,c’est-à-dire utiliser le système de production intensif ou amélioré (SRI et SRA) pour avoir un bon rendement.

Mots et expression clés : croissance démographique, production rizicole, autoconsommation alimentaire, superficie cultivé, déforestation, culture moderne, limitation des naissances, ménages.

Encadreur : Professeur RAZAFINDRAVONONA Jean

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