CROIX - ROUGE MALIENNE SECRETARIAT GENERALE Djélibougou, Rue 261, Porte N°- 2, Bamako Tél
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CROIX - ROUGE MALIENNE SECRETARIAT GENERALE Djélibougou, Rue 261, Porte n°- 2, Bamako Tél. (+223) 20 24 45 69 / Fax : (+223) 20 24 04 14 / B.P : 280 BUREAU DE CONSULTANT CG I et D 66 84 98 00/90 00 53 00 JUIN 2015 1 RESUME L’étude de base diagnostique pour le projet « Renforcement de la résilience des ménages vulnérables dans la région de Mopti » s’est déroulée du 5 au 23 Juin 2015. Elle a concerné les communes de Fakala, Madiama et Derary pour le cercle de Djenné ainsi que de Socoura, Fatoma et Kounari du cercle de Mopti. La collecte des informations sur le terrain a été effectuée par 12 volontaires de la CROIX ROUGE MALIENNE sous la supervision de l’équipe du consultant. La saisie et la validation des données se sont déroulées sur le terrain. Ainsi, l’analyse des informations collectées nous a permis de dégager les caractéristiques suivantes : - Les caractéristiques socio démographiques : La taille moyenne des ménages au niveau des communes visitées varie de 5 à 9 personnes. Au niveau des ménages la réparation a été de 52.5% pour le sexe Masculin et 47.5% pour le féminin avec un sexe ratio de 1 ,10 en faveur des hommes. - Les principales activités : Les principales activités de subsistance énumérées ont été essentiellement l’agriculture avec plus de 50% dans toutes les communes, l’élevage occupe plus de 40% à Madiama et Derary et reste très faible à Fatoma avec moins de 10% qui dispose pourtant d’un important marché à bétail. Le marché de Fatoma est surtout alimenté par des éleveurs qui viennent d’autres localités. La pèche est surtout pratiquée à Derary et Fatoma avec plus de 30%.La pèche reste moins de 10% à Madiama et Kounari .En outre, les périodes de soudure sont longues et l’achat a constitué la principale source des aliments consommés avec 61.7 %, et l’utilisation de la production locale pour 33.5%. Cependant les productions sont assez faibles dans la zone concernée pour couvrir les besoins alimentaires. Le nombre de repas 2 et la qualité de l’alimentation est moyenne Durant la semaine qui a précédé l’évaluation, les ménages ont consommé en moyenne deux repas par jour à base de mil/sorgho ou riz et en moyenne 1 repas composé de légumineuses et de protéines. - Les marchés : Quatre marchés potentiels identifiés au niveau de la couverture géographique de l’étude notamment Madiama, Derrary, Fakala et Fatoma. Les marchés évalués sont potentiellement approvisionnés et faciles d’accès pour les communautés. 2 Ainsi, au niveau de toutes les communes, les ménages sont assez vulnérables avec un taux de revenu moyen de 21.267 F CFA/ mois faible et très inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) malien actuellement à 35.000f c f a avec un minimum de16565 f c f a à Fakala et un maximum de 31.592 f c f a à Derary. La proportion de revenu très faible au niveau ménage reste variable mais surtout élevée à Fakala (59,6%), Madiama (59,6%) et Fatoma (47%). De par les résultats obtenus et de la période de soudure pendant laquelle l’enquête s’est déroulée nous pouvons faire un certain nombre de recommandations pertinentes. Les recommandations ont trait au renforcement des moyens d’existence, à l’augmentation durable de la production des aliments les plus consommés dans ce milieu, les revenus des ménages vulnérables et de leur accès aux aliments de première nécessité afin d’atténuer les attitudes négatives face aux périodes de soudure. A partir de l’analyse des moyens de subsistance un certain nombre de recommandations s’imposent : Le renforcement des moyens de production des céréales comme par exemple le riz et le mil : Appuyer les ménages en cash monétaire pour faire face aux périodes de soudure Initier des activités génératrices de revenu dans leur secteur d’activités afin de réduire l’exode rural, la vente des biens qui constituent des stratégies négatives d’adaptation aux situations de crise. 3 Sommaire Pages Résumé………………………………………………………………………….2 Introduction………………………………………………………………………4-5 I. Méthodologie …………………………………………………………...5—8 II. Résultats…………………………………………………………………8-24 III. Conclusion………………………………………………………………25-26 IV. Recommandations……………………………………………………..26-27 V. Annexes…………………………………………………………………..28-42 4 Introduction Avec une population estimée à plus de 17 millions d’habitants, le Mali est un pays sahélien, enclavé, et structurellement vulnérable à l’insécurité alimentaire. Les deux tiers du pays sont désertiques, alors même qu’est c’est un pays dont le développement est basé sur l’agriculture la pêche, l’élevage et l’artisanat. De 2011, début de la rébellion touareg dans le septentrion du Mali, à la survenue des évènements du 22 mars 2012, suivi par 10 mois d’occupation par des groupes armés dans le Nord du pays, le pays a connu une crise politique et sécuritaire très complexe. Ceci a entrainé un mouvement de population avec une perturbation de toutes les activités de subsistance de ses populations. Les ménages maliens, déjà fortement affectés par la crise alimentaire de 2011-2013 (rapports SAP) 2013 font face à d’importantes pertes au niveau des moyens d’existence (bétail, emploi, réduction des activités économiques, etc.). Ainsi, les personnes déplacées internes ont passé de 40 000 à 6 000 personnes en Aout 2014(Protection civile Mopti Aout 2014/OCHA). Dans le cadre de la réponse à ces deux crises qui ont secoué le pays, la Croix Rouge Malienne en collaboration avec la Croix Rouge Danoise a mis en œuvre deux projets d’urgence dans la région de Mopti (IDP1 & 2, septembre 2012 - mars 2014) pour supporter les PDI (Personnes Déplacées Internes), les familles d’accueil et les ménages vulnérables résidents à Mopti à travers les distributions de vivres, de non vivres, de kits d’hygiène, d’intrants agricoles et d’aliments bétail ainsi que les transferts monétaires non conditionnels pour un total de 6000 ménages. Cependant, les besoins humanitaires à Mopti et à Djenné sont encore importants parmi les PDI restées, les familles d’accueil et une grande partie de la population résidente du fait de la crise a épuisé ses ressources depuis la crise en 2012 suivie d’une récolte agricole catastrophique. Par conséquent, la population locale est devenue encore plus démunie et vulnérable qu’avant. En même temps, bon nombre de ménages vulnérables manquent la capacité financière et technique pour reconstruire leurs moyens d’existences. En vue d’initier un projet de renforcement de la résilience des ménages vulnérables dans la région de Mopti, la présente étude a été commanditée par la CROIX ROUGE 5 MALIENNE. C’est pour collecter des données de base afin de disposer des informations détaillées sur la sécurité alimentaire et les stratégies de moyens de subsistances pour ajuster les stratégies du projet et assurer que les activités proposées sont propices pour améliorer la résilience des ménages vulnérables dans les cercles de Mopti et Djenné. L’objectif visé est d’améliorer le cadre de vie et les capacités de 3 000 ménages vulnérables à travers des transferts monétaires conditionnels et non conditionnels. Aussi, cette étude de base diagnostique permet de collecter des informations en vue de mieux implémenter le projet « RENFORCE » dans les localités de Mopti et de Djenné. I. Méthodologie Suite à un processus de recrutement de consultant en vue de conduire l’évaluation, le bureau de consultant CG I & D fut retenue pour la dite mission par LA CROIX ROUGE MALIENNE. L’évaluation sur le terrain s’est déroulée du 11 au 23 Juin 2015(confère agenda détaillé en Annexe). L’équipe de consultants a été appuyée sur le terrain par quatre animateurs du projet et 12 volontaires de la CRM. Les superviseurs notamment les animateurs du projet ont été formés sur la saisie des données. Les enquêteurs, essentiellement les volontaires de la CROIX ROUGE MALIENNE de Mopti et Djenné ont été formés durant deux jours sur les différents supports de collecte afin de s’y familiariser. C’est un passage transversal avec collectes de données de base sur des questionnaires élaborés à cet effet et des focus groupes auprès d’acteurs clés et services techniques relatif à la sécurité alimentaire. En plus des critères aléatoires pour le choix des ménages dans les villages des communes concernées, des services techniques et informateurs clés ont été choisis en vue d’avoir tous les aspects de la sécurité alimentaire dans les zones concernées. Ce qui a permis de collecter aussi des informations clés et secondaires pour une évaluation multi dimensionnelle de la sécurité alimentaire dans les cercle de Mopti et de Djenné. 6 Ces informations détaillées collectées sur la sécurité alimentaire et les stratégies de moyens de subsistances permettront d’ajuster les stratégies du projet et assurer que les activités proposées soient propices pour améliorer la résilience des ménages vulnérables dans les cercles de Mopti et Djenné de la région de Mopti. Au total trois communes(3) de chaque cercle ont été concernées par l’étude. Le choix des communes et villages a été réalisé par l’équipe projet avec le soutien des autorités administratives et communales avant même l’arrivée des consultants sur le terrain afin de faciliter l’étude de base. Tableau 1 : Zone de collecte des données ménages CERCLES COMMUNES VILLAGES NOMBRE NOMBRE DE D’HABITANTS MENAGES Mopti Fatoma Degou 541 96 Gadari 596 104 Komboko 530 96 Kounari Sougui 575 100 Sare Bambara 363 83 Sare Hamadi 458 84 Socoura SinaKoro 454 82 Sous total 03 07 3513 645 Djenné Derary Gagna 2544 625 Madiama Madiama 3353 694 Fakala NiaOuro 1184 248 Degou (Fakala) 779 139 Koulebala Dogon 468 124 Sous-Total 03 05 8328 1830 TOTAL 06 12 11 841 2475 Dans la démarche toutes les informations primaires et secondaires ont été recueillies sur la base de la documentation disponible et du guide d’entretien des services techniques.