MARDI 27 AVRIL – 20H

Ludwig van Beethoven pour piano n° 5 « L’Empereur »

entracte

Gustav Mahler Symphonie n° 6 « Tragique »

Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise Daniel Harding, direction Nicholas Angelich, piano

Fin du concert vers 22h20.

2704 ANGELICH A5.indd 1 27/04/10 14:42 Ludwig van Beethoven (1770-1827) Concerto pour piano et orchestre n° 5 en mi bémol majeur op. 73 « L’Empereur »

Allegro Adagio un poco mosso Rondo. Allegro ma non troppo

Composition : 1809. Création : le 28 novembre 1811 à Leipzig par Johann Schneider. Effectif : 1 flûte, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes – timbales – cordes – piano solo. Durée : environ 40 minutes.

Le dernier et le plus célèbre des beethovéniens pour piano a été surnommé L’Empereur, sans doute par J. B. Cramer, et après la mort du compositeur ; probablement a-t-il voulu souligner la grandeur de l’ouvrage. En réalité, on sait que Beethoven n’aimait pas trop les têtes couronnées, et ce n’est certainement pas à Napoléon qu’il adressait son concerto : il a même dû en interrompre l’écriture à cause des bombardements français qui pleuvaient sur Vienne. Tapi au fond d’une cave avec des coussins sur la tête, le maître maugréait contre l’envahisseur : « Dommage que je ne sois pas aussi fort en stratégie qu’en musique : je le battrais ! » Bien que sur ses esquisses le compositeur ait noté : « Chant de triomphe pour le combat ! Attaque ! Victoire ! », ce concerto ne présente pratiquement aucun trait militaire ; il brille plutôt par son autorité naturelle, qui en fait le chef de file des concertos romantiques à venir.

Celui qui possède une allure impériale à coup sûr, c’est le piano ; mais il joue un rôle différent selon les mouvements. Dans le premier, il amplifie et multiplie les motifs que l’orchestre lui propose ; dans le deuxième, il noue avec son partenaire orchestral un dialogue très égalitaire et humble ; enfin, dans le dernier mouvement, c’est le piano qui mène allègrement son monde.

Le premier mouvement est de dimensions monumentales : vingt minutes, plus que les deux autres mouvements réunis. Il commence, contre toute attente, par un somptueux solo ; aucune cadence n’est prévue dans le concerto, mais dans cette entrée en la matière, le pianiste balaye d’emblée tout le clavier avec bravoure. L’exposition orchestrale présente ensuite un premier thème très décidé, d’allure simple, qui permettra d’intéressants développements : en particulier son début, et son rythme pointé conclusif, serviront par la suite de base à de fougueuses modulations. De son côté, le deuxième thème, balancé, promet des trésors de délicatesse. Le solo, qui vient énoncer son exposition à lui, entre en montant sur une gamme chromatique ; il traite notamment le deuxième thème comme un petit carillon et le prolonge avec une figure d’une grâce perlée tout simplement exquise.

Le développement, introduit par une autre gamme chromatique du soliste, commence dans un alliage de bois et de piano plein de mystère, qui prend progressivement de l’ampleur ; il culmine dans une brève et vigoureuse dispute entre orchestre et solo, mais l’apaisement intervient avec une nouvelle idée, aérienne et tendre, sous laquelle les altos viennent accumuler les forces de la

2

2704 ANGELICH A5.indd 2 27/04/10 14:42 réexposition. L’importante coda, un feu d’artifice de jaillissements pianistiques, est introduite par une dernière gamme chromatique du piano ; mais elle n’oublie pas pour autant, comme une petite boîte à musique, le ravissant deuxième thème.

L’Adagio un poco mosso commence par une sorte d’hymne calme, aux cordes seules, à peine relevées de quelques vents. Quand vient son tour, le piano prononce un autre thème, dans le même ton de si majeur et dans le même esprit retenu : chaque note, d’une lenteur mystique, est déposée avec précaution. Après un escalier de trilles, le premier thème revient pour être varié dans une collaboration intime du soliste et de l’orchestre ; d’abord il est au piano, très cantabile et légèrement ornementé ; puis une deuxième variation, aux bois, où le piano se contente de répandre un doux accompagnement, est de toute beauté. Ce volet s’enchaîne avec le suivant en une transition rêveuse où s’ébauche le thème du finale : partira, partira pas ?

Soudain, le thème du Rondo bondit comme propulsé par un ressort. Cette superbe envolée n’apparaît pas moins de onze fois dans le mouvement, dont neuf présentées par le piano : celui-ci relance le refrain sous toutes les couleurs, en mi bémol, en do, en la bémol, en mi – majeur, toujours –, et l’orchestre, ravi, acquiesce à chaque tonalité d’un commentaire cadentiel. Ces différentes versions du refrain, souvent légères et teintées d’humour, mettent la virtuosité au service de la joie, pas tellement une joie populaire, mais une essence de la joie faite de ruissellements, d’expansions, substance cristalline qui, en se matérialisant sur les quatre-vingt huit touches du clavier, paraît inépuisable et infinie.

Isabelle Werck

Gustav Mahler (1860-1911) Symphonie n° 6 en la mineur « Tragique »

Allegro energico ma non troppo Scherzo Andante moderato Finale : Allegro moderato – Allegro energico

Composition : été 1903-été 1904. Création : 27 mai 1906 à Essen sous la direction du compositeur. Composition de l’orchestre : 4 flûtes et piccolo, 4 hautbois et cors anglais, 5 clarinettes et clarinette basse, 2 clarinettes en mi bémol, 4 bassons et contrebasson – 8 cors, 6 trompettes, 4 trombones, tuba – 2 harpes, percussion (dont xylophone, célesta, glockenspiel, cloches de vache, marteau) – cordes. Durée : environ 1 heure 25 (avec les reprises).

« La Sixième Symphonie est sous presse et sortira dans le courant de l’année ; elle est très difficile et très complexe », écrit Gustav Mahler à au mois de septembre 1905. Quelques semaines plus tard, il confie au musicologue Richard Specht : « Ma Sixième Symphonie va proposer

3

2704 ANGELICH A5.indd 3 27/04/10 14:42 au public des énigmes auxquelles seule pourra s’attaquer une génération qui aura digéré et assimilé les cinq premières ». Ces énigmes peuvent être interprétées à différents niveaux et regarder aussi bien la forme que le traitement symphonique, le sens à conférer aux notes ou le climat général. La Sixième Symphonie occupe en effet une place singulière au sein du corpus mahlérien. Si la Troisième se voulait un hymne à la création, la Quatrième une projection de la vie après la mort et la Cinquième une évolution de la souffrance vers la plénitude, la Sixième est entièrement définie par une atmosphère désespérée où alternent moments de haute poésie et épisodes dépressifs. L’œuvre semble marquer par ailleurs un retour au classicisme, avec son plan en quatre mouvements et ses formes classées : elle s’en éloigne en réalité définitivement par ses proportions monumentales, son climat résolument tragique et son instrumentation chargée. Elle est de fait l’une des partitions les plus dramatiques et les plus désolées de l’auteur. Entreprise au cours de l’année 1903 et achevée durant l’été suivant, elle est définie par un ton pathétique et violent, un caractère tendu, une anxiété sans cesse croissante qui culmine dans le Finale. Pour la première fois chez Mahler, le mouvement terminal n’est conçu ni comme une apothéose, à l’image de la fin victorieuse des Première, Deuxième et Cinquième Symphonies, ni comme un moment de transcendance, à l’instar du lied qui couronne la Quatrième. La Sixième est la seule symphonie qui se referme tragiquement, le caractère funèbre des dernières mesures définissant, a posteriori, sa couleur générale.

Selon Alma Mahler, la propre épouse du compositeur, ce dernier aurait investi la partition d’éléments hautement personnels, insufflant à l’œuvre une tension émotionnelle rarement atteinte jusque-là. « Ayant esquissé le premier mouvement, raconte Alma, Mahler était descendu, prétendant : “J’ai essayé de te fixer dans un thème – je ne sais si j’ai réussi. Il nete reste qu’à l’accepter tel qu’il est !”. Il s’agit du grand thème lyrique du premier mouvement. Dans le Scherzo, Mahler dépeint les jeux arythmiques des enfants, leurs voix dont l’accent, chose horrible, se révèle toujours plus tragique. Dans le dernier mouvement, toujours, il se décrit lui-même, ainsi que sa disparition ou (comme il le disait plus tard) celle de son héros. Le héros frappé de trois coups du destin dont le dernier l’abat comme un arbre. Ce sont les propres paroles de Mahler. Aucune œuvre ne lui est sortie du cœur aussi directement que celle-là. Nous avons beaucoup pleuré. La Sixième, son œuvre la plus personnelle, est tout aussi prophétique. Lui aussi a reçu trois coups du destin, et le troisième l’a abattu. Mais il était alors tout joyeux, sûr de son œuvre qu’il voyait comme un arbre en pleine floraison ». Trois coups du destin : ceux reçus au cours de la même année 1907 et liés à la mort de la fille aînée, à la démission de l’Opéra de Vienne sous la pression des attaques antisémites, et aux premiers troubles cardiaques qui commencent à se manifester de façon violente. À l’approche de la création, Mahler va et vient dans sa loge, nerveux, tourmenté, au bord des larmes. Après avoir répété l’Allegro final, il sort de scène bouleversé, « incapable de se maîtriser, sanglotant et se tordant les mains » (Alma). Le soir de la création, il joue « presque mal, parce qu’il a honte de son émotion et craint qu’elle ne le submerge pendant l’exécution. »

Si les souvenirs d’Alma Mahler ne sont pas toujours fiables sur le plan musicologique, en raison des erreurs de date, de cohérence chronologique et d’un sentimentalisme parfois outré, il n’en demeure pas moins que l’œuvre représente, pour son auteur, un investissement affectif important et singulier. L’ouvrage est unifié par des éléments réitérés de manière obsessionnelle, tel l’accord

4

2704 ANGELICH A5.indd 4 27/04/10 14:42 virant brutalement du majeur au mineur et venant annoncer quelque catastrophe future, le rythme obstiné entendu aux basses à la manière d’un battement cardiaque, le dessin chromatique assombrissant soudainement le tissu, ou la figure en notes répétées symbolisant une avancée inéluctable vers la destinée tragique. La multiplication des thèmes de marche, qui dominent tout le premier et le dernier mouvement, joue également un rôle fondamental. « La marche est une forme de cheminement collective », explique le philosophe Adorno. « Elle rassemble tout ce que le quotidien peut avoir de contingent et d’épars. Mais elle suggère en même temps un mouvement irréversible dirigé vers un but. Faire marche arrière, revenir sur ses pas, répéter : toutes ces figures sont étrangères à Mahler […]. La conscience du temps propre à la marche semble être l’équivalent musical du temps de la narration. Times marches on – c’est aussi bien l’image d’un écoulement du temps non dramatisé, extensif, voire menaçant, que celle de l’impulsion motrice qui lui correspond, pour autant, même, que le sentiment d’un tel écoulement du temps n’ait pas sa source dans cette impulsion : tout cela est présent dans les marches de Mahler ». Selon les exégètes mahlériens les plus érudits, tels Hans Redlich, certains instruments joueraient par ailleurs un rôle symbolique, telles les cloches de vache incarnant la solitude de l’homme, le xylophone singeant le rire du diable – Mahler n’utilisera plus jamais cet instrument – ou le marteau évoquant les coups du destin.

La conception symétrique semble anticiper les pièces de Berg. « Si l’on veut embrasser d’un seul regard le plan général, ou mieux la courbe des humeurs et des atmosphères de la Sixième, écrit Henry Louis de La Grange, le premier trait caractéristique est sans doute la symétrie. À la courbe ascendante du premier mouvement qui mène de l’ombre à la lumière, répond la courbe descendante du Finale, qui s’achève dans un abîme de pessimisme ». Les mouvements centraux possèdent, eux, un caractère d’intermède. Mahler en a, du reste, souvent modifié l’ordre, intervertissant le Scherzo et l’Andante.

L’Allegro initial est conçu selon le plan de la forme sonate classique, une exposition précédant un développement des idées puis leur reprise. Les complexes thématiques, longs et denses, opposent trois éléments fortement caractérisés : une marche perturbée par de vastes sauts d’intervalles et de nombreux contrepoints ; un choral énoncé par les bois et rendu insolite par les progressions harmoniques peu prévisibles ; une mélodie lyrique passionnée qui établit le mode majeur et donne lieu à un travail d’élaboration sitôt sa présentation achevée. Le développement central fait alterner les humeurs les plus contrastées, plaçant en son cœur un épisode de pure rêverie où les conflits sont atténués, les nuances adoucies et les timbres unis en une euphonie originale mêlant célesta, cordes divisées, violon soliste, cor avec sourdine, et interventions délicates des flûtes, des hautboiset des clarinettes. La réexposition commence de façon inattendue en majeur. Quatre mesures suffisent ensuite à imposer le mode mineur et laisser la marche dominer, implacable…

Le Scherzo, au ton tour à tour pesant, sarcastique, angoissé ou féerique, est unifié par les rythmes de marche et les dessins en notes répétées. La cellule harmonique opposant le majeur au mineur est entendue à trois reprises, inscrivant de nouveau le mouvement sous l’angle du tragique.

5

2704 ANGELICH A5.indd 5 27/04/10 14:42 La forme, traditionnelle, est enrichie de digressions ou d’intermèdes brisant la symétrie tandis que les effets instrumentaux – trilles des bois, descentes chromatiquesdu xylophone, opposition du jeu à l’archet et en pizzicato – confèrent une touche insolite, parfois grimaçante. Le Trio (la partie centrale) présente une mélodie pastorale indiquée Altväterisch (« À la manière des ancêtres »). Si le ton paraît plus léger, le climat est rapidement assombri par les contretemps intempestifs, les changements de mesures et les contrepoints aux sonorités aigres qui laissent pressentir quelque drame prochain.

L’Andante est une évasion hors du drame – le seul moment de paix de la symphonie. Le mouvement est peu relié thématiquement aux autres volets, excepté une mélodie de choral issue de l’Allegro initial. La forme propose une amplification du schéma ternaire traditionnel en redoublant les parties et en proposant un travail de développement continu où les éléments sont constamment altérés et métamorphosés – le travail de variation laissant deviner l’irréversibilité du temps comme son effet d’usure sur les organismes. Le Finale, enfin, est une forme sonate aux proportions démesurées : plus de trois cents mesures pour la seule exposition, et autant pour le développement puis la réexposition. L’ensemble est rythmé par trois coups de marteau : le premier au cours du développement, le deuxième avant la réexposition, le dernier lors de la coda. Les chocs sont assénés en des points stratégiques et prennent l’allure de coups du destin aliénant tout espoir de vie au sein d’un monde rédimé. L’introduction, d’une ampleur inhabituelle, fait office de vivierthématique, en pré-exposant les éléments et en anticipant ainsi sur le cours des événements. Le Finale établit par ailleurs un lien avec les mouvements antérieurs en reprenant un nombre important de thèmes entendus précédemment puis en les altérant progressivement. À l’instar de la Symphonie fantastique de Berlioz ou de la Faust-Symphonie de Liszt, la Sixième de Mahler est ainsi l’un des rares opus détruisant son propre matériau thématique au cours de son déroulement, proposant un temps musical inédit. Le dernier coup de marteau sonne le début de la désagrégation. Les thèmes se disloquent et se perdent jusqu’à l’ultime sursaut final. Tous les matériaux sont transformés, usés, embellis ou dégradés, le mouvement donnant une fois de plus le sentiment d’un temps qui passe et laisse son empreinte, inexorable et irrémédiable. « Comment un être aussi bon que vous peut-il exprimer tant de dureté et de cruauté », a demandé un de ses amis à Mahler, à l’issue de la répétition générale. « Ce sont les cruautés que l’on m’a fait subir et les douleurs que j’ai ressenties », aurait déclaré le compositeur, donnant du même coup la réponse aux énigmes initialement posées.

Jean-François Boukobza

6

2704 ANGELICH A5.indd 6 27/04/10 14:42 Nicholas Angelich David Robertson, les orchestres de musique de chambre, il joue avec Né aux États-Unis en 1970, Nicholas Strasbourg et Montpellier avec Jerzy Joshua Bell, Maxim Vengerov, Akiko Angelich donne son premier concert à Semkow, l’Orchestre National de Suwanai, Renaud et Gautier Capuçon, 7 ans. À 13 ans, il entre au Conservatoire avec Marc Minkowski et Josep Jian Wang, Dimitri Sitkovetsky, Julian de Paris (CNSMDP) et étudie avec Pons, l’Orchestre de Monte-Carlo et Rachlin, Gérard Caussé, Antoine Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Kenneth Montgomery, l’Orchestre Tamestit, Paul Meyer, les quatuors Béroff. Il travaille également avec Philharmonique de Radio France et Ysaÿe et Prazák. Ses dernières tournées Marie-Françoise Bucquet et suit les Paavo Järvi, l’Orchestre du Capitole en musique de chambre l’ont amené masterclasses de Leon Fleisher, de Toulouse à Amsterdam avec Jaap au Japon (Tokyo, Sapporo, Osaka…) Dmitri Bashkirov et Maria João Pires. van Zweden et à Saint-Sébastien avec et en Amérique du Nord (New York, En 1989, Nicholas Angelich remporte Yannick Nezet-Sequin, l’Orchestre de San Francisco, Québec, Montréal, à Cleveland le deuxième prix du Chambre de Lausanne et Christian Ottawa…). Sa discographie comprend Concours international Robert- Zacharias, l’Orchestre de la Radio de un récital Rachmaninov (Harmonia Casadesus et, en 1994, le premier Francfort et Hugh Wolff, le SWR Baden- Mundi), un récital Ravel (Lyrinx), Les prix du Concours international Gina- Baden et Michael Gielen, l’Orchestre Années de Pèlerinage de Liszt et un Bachauer. Sous le parrainage de Leon Philharmonique de Séoul, ainsi qu’en disque Beethoven (Mirare), ainsi que, Fleisher, il reçoit en Allemagne le prix récital à Paris, Lyon, Bordeaux, La chez Virgin Classics, dont il est artiste des jeunes talents du Klavierfestival Roque-d’Anthéron, Piano aux Jacobins exclusif, plusieurs disques consacrés à Ruhr. Grand interprète du répertoire (Toulouse), Nantes, Genève, Bruxelles, la musique de Brahms, dont les trios classique et romantique, il donne Munich, Luxembourg, Brescia, et les sonates pour violon et piano l’intégrale des Années de pèlerinage Crémone, Rome, Milan, Lisbonne, avec Renaud et Gautier Capuçon. de Liszt au cours de la même soirée. Bilbao, Tokyo, Londres, Amsterdam. Dernièrement est paru le Concerto n° 1 Il s’intéresse également à la musique Il a récemment collaboré avec le du même compositeur avec l’Orchestre du XXe siècle – Olivier Messiaen, London Philharmonic sous la direction de la Radio de Francfort et Paavo Järvi. Karlheinz Stockhausen, Pierre Boulez, de Kazuchi Ono et Louis Langrée, Éric Tanguy et Pierre Henry, dont il crée avec le Tonkünstler Orchester et Daniel Harding le Concerto sans orchestre pour piano. Kristjan Järvi pour trois concerts Né à Oxford, Daniel Harding a débuté En mai 2003, il fait ses débuts avec le au Musikverein de Vienne, avec sa carrière comme assistant de Sir New York Philharmonic (Concerto n° 5 l’Orchestre Philharmonique de Simon Rattle à Birmingham, où il a de Beethoven) sous la direction de Rotterdam, l’Orchestre de Chambre fait ses débuts à la tête de l’orchestre Kurt Masur. Toujours sous sa direction, d’Écosse, l’Orchestre Métropolitain de symphonique de la ville en 1994. mais avec l’Orchestre National de Montréal et l’Orchestre Symphonique Il est ensuite devenu assistant de France, il effectue une tournée au de Toronto sous la direction de Claudio Abbado à Berlin avant de Japon (Concerto n° 2 de Brahms). Yannick Nezet-Seguin, l’Orchestre faire ses débuts avec les Berliner En 2003, il participe au 10e anniversaire Symphonique d’Atlanta (Emmanuel Philharmoniker au Festival de Berlin du Festival de Verbier. Durant l’été Krivine), l’Orchestre Philharmonique en 1996. Ancien chef principal 2005, il fait sa première apparition au de Séoul (Myung-Whun Chung), de l’Orchestre Symphonique de Festival Martha Argerich de Lugano. l’Orchestre de la Radio de Stuttgart Trondheim en Norvège (1997-2000), Vladimir Jurowski l’invite en octobre (Roger Norrington), l’Orchestre chef principal invité de l’Orchestre 2007 à faire l’ouverture de la saison Symphonique de Montréal, et a Symphonique de Norrköping avec l’Orchestre National de Russie. effectuéune tournée avec le London (1997-2003) et directeur musical Nicholas Angelich s’est produit avec Philharmonic sous la direction de de la Deutsche Kammerphilharmonie l’Orchestre National de Lyon et Vladimir Jurowski. Passionné de de Brême (1997-2003), il est

7

2704 ANGELICH A5.indd 7 27/04/10 14:42 actuellement chef principal invité Tour d’écrou et Wozzeck) et du Festival des œuvres de Lutoslawski avec du London Symphony Orchestra, de Salzbourg (Don Giovanni et l’Orchestre de Chambre de Norvège directeur musical de l’Orchestre Les Noces de Figaro avec l’Orchestre et Solveig Kringelborn ainsi que des Symphonique de la Radio de Philharmonique de Vienne). œuvres de Britten avec le Britten Suédoise, chef principal du Mahler Étroitement associé au Festival d’Aix- Sinfonia et Ian Bostridge (« Choc » du Chamber Orchestra et partenaire en-Provence, il y a été applaudi dans Monde de la musique 1998). En 2002, artistique du Nouvel Orchestre de nouvelles productions de Così il s’est vu élever au rang de Chevalier Philharmonique du Japon. Daniel fan tutte (mise en scène de Patrice dans l’Ordre des Arts et des Lettres Harding collabore régulièrement Chéreau), de Don Giovanni (mise en par le ministère de la Culture. avec la Staatskapelle de Dresde scène de Peter Brook), du Tour d’écrou et l’Orchestre Philharmonique de (mise en scène de Luc Bondy), de Orchestre Symphonique Vienne (qu’il a tous deux dirigés La Traviata (mise en scène de Peter de la Radio Suédoise au Festival de Salzbourg), les Mussbach), d’Eugène Onéguine « C’est toujours une joie de travailler Berliner Philharmoniker, l’Orchestre (mise en scène d’Irina Brook) et, tout avec cet orchestre. L’atmosphère y du Concertgebouw d’Amsterdam, récemment, des Noces de Figaro (mise est à la fois détendue et hautement Gewandhausorchester Leipzig et en scène de Vincent Boussard). Parmi productive, le rêve de tout chef l’Orchestre Philharmonique de ses autres engagements, on peut enfin d’orchestre ! » La Scala de Milan. Ses autres apparitions mentionner La Flûte enchantée à Vienne, Ces mots sont ceux du chef de ont permis de l’entendre avec L’Enlèvement au sérail à la Staatsoper renommée internationale Gianandrea l’Orchestre de la Radio de Bavière, de Bavière à Munich, Otello à Baden- Noseda, lequel, comme les chefs l’Orchestre Philharmonique de Baden, Wozzeck à Vienne et Cavalleria émérites Valery Gergiev et Herbert Munich, l’Orchestre National de Lyon, rusticana, I Pagliacci et Le Vaisseau Blomstedt, ainsi que Myung-Whun l’Orchestre Philharmonique d’, fantôme à La Scala de Milan. Daniel Chung, Jukka-Pekka Saraste et bien le London Philharmonic Orchestra, Harding est sous contrat d’exclusivité d’autres, a construit une relation l’Orchestre Philharmonique Royal avec Deutsche Grammophon. Son personnelle particulière avec de Stockholm, l’Orchestre de premier enregistrement pour le label l’Orchestre de la Radio Suédoise. l’Académie de Sainte-Cécile de Rome, jaune (une version de la Symphonie Fondé en 1965, cet orchestre s’est l’Orchestra of the Age of Enlightenment, n° 10 de Mahler avec l’Orchestre développé sous la direction de Sergiu l’Orchestre Philharmonique de Philharmonique de Vienne) a reçu Celibidache (de 1965 à 1971), en Rotterdam, les orchestres de la un accueil enthousiaste. À l’époque devenant un ensemble d’envergure Radio de Francfort, l’Orchestre des où il enregistrait pour Virgin/EMI, il a internationale avec pour résultat de Champs-Élysées et, aux États-Unis, notamment gravé la Symphonie n° 4 nombreuses tournées couronnées l’Orchestre de Philadelphie, l’Orchestre de Mahler avec Mahler Chamber de succès à travers le monde. Philharmonique de Los Angeles Orchestra, les Symphonies n° 3 et Celibidache a laissé la place à Herbert et l’Orchestre Symphonique de n° 4 de Brahms avec la Deutsche Blomstedt, lequel a mené l’orchestre Chicago. En 2005, il a fait l’ouverture Kammerphilharmonie de Brême, vers d’autres réussites, ceci sans de la saison à La Scala de Milan en y Billy Budd avec le London Symphony interruption entre 1977 et 1982. dirigeant une nouvelle production Orchestra, Don Giovanni et Le En 1984, Esa-Pekka Salonen, alors âgé d’Idoménée. Il y est retourné en 2007 Tour d’écrou (« Choc » du Monde de 25 ans, est arrivé avec ses pensées pour Salomé et, l’année suivante, pour de la musique 2002, Grand Prix novatrices ainsi qu’un nouveau une double afficheLe Château de Barbe- de l’Académie Charles-Cros et répertoire. Dix ans plus tard le russe Bleue et Le Prisonnier. Il a par ailleurs Gramophone Award), tous deux Yevgeny Svetlanov a pris les rênes de été à l’affiche de Covent Garden (Le avec le Mahler Chamber Orchestra, l’ensemble. Même si sa préférence

8

2704 ANGELICH A5.indd 8 27/04/10 14:42 allait aux romantiques, il avait suédois à visiter Abou Dabi, et en Violons I également une forte prédilection janvier de cette année il a fait une Bernt Lysell pour la musique suédoise. Entre 2000 apparition très applaudie avec Daniel Malin Broman et 2006, l’Autrichien Manfred Honeck Harding au Festival de Musique des Ulrika Jansson a initié l’orchestre à la tradition Îles Canaries. Le Festival de la Mer Ulf Forsberg viennoise et au style classique. Baltique est un festival international Christian Bergqvist « Un orchestre qui peut bien jouer qui cherche à unir les pays des rives Gunnar Eklund Mozart peut tout jouer », tel était son de la Baltique au nom de la musique Bernhardsson Bernhardsson mot d’ordre. Aujourd’hui le poste de classique, tout en jetant un éclairage Lena Sintring directeur musical est tenu par l’Anglais sur les questions environnementales. Åsa Hallerbäck Thedéen Daniel Harding. Sa programmation Il est organisé chaque année depuis Hanna Göran reflète une attitude sansentraves 2003 par le Berwaldhallen de Per Hammarström vis-à-vis des traditions, combinant Stockholm. Les directeurs artistiques Svein Harald Martinsen souvent l’ancien et le nouveau dans associés sont Esa-Pekka Salonen Veronika Novotna des constellations originales. Il a et Valery Gergiev, et l’Orchestre Kristina Ebbersten continué à passer commande à des de la Radio Suédoise y est rejoint Hanna Boström compositeurs suédois et à interpréter par des orchestres invités et des Anna Petry ces créations. « Je suis très fier d’être musiciens des bords de la Baltique. le nouveau directeur musical du La discographie de l’ensemble est très Violons II Symphonique de la Radio Suédoise et de fournie. Un partenariat récent avec Per Öman construire une relation engagée à long Deutsche Grammophon s’est déjà Martin Stensson terme avec ce merveilleux orchestre », concrétisé par des enregistrements Anders Nyman affirme Harding. Défendre les trésors avec Esa-Pekka Salonen, Hélène Bo Söderström de l’art musical suédois et favoriser Grimaud, Hilary Hahn et bien Eva Jonsson son constant développement en d’autres. Depuis 1979 l’ensemble Thomas Andersson commandant et en jouant de nouvelles a élu résidence au Berwaldhallen Jan Isaksson œuvres est une tâche dont l’Orchestre de Stockholm. Parallèlement, il a Ann-Marie Lysell Symphonique de la Radio Suédoise été nommé « Orchestre de toute Saara Nisonen Öman s’est toujours chargé avec fierté.Une la Suède » grâce à son partenariat Roland Kress figure majeure dans cette relation est avec la radio suédoise P2. Mira Fridholm Stig Westerberg, lequel a dirigé plus Dag Alin d’une centaine de créations suédoises Daniela Bonfiglioli entre 1958 et 1983. Les tournées Henrik Peterson représentent une part importante des activités de l’orchestre. En 2003 il Altos a participé aux BBC Proms à Londres. Joel Hunter En 2004 il a joué au Musikverein de Eriikka Nylund Vienne durant le Festival de Pâques, et Ingegerd Kierkegaard il s’est produit en 2005 au Festival des Tony Bauer Nuits Blanches de Saint-Pétersbourg Håkan Roos ainsi qu’en Espagne à l’occasion Hans Åkeson d’une importante tournée. L’an Kristina Lignell passé il était le premier orchestre Elisabeth Arnberg Ranmo

9

2704 ANGELICH A5.indd 9 27/04/10 14:42 Ann Christin Ward Clarinettes Trombones Göran Fröst Niklas Andersson Mikael Oskarsson Diana Crafoord Dag Henriksson Göran Brink Erik Holm Mats Wallin John Lingesjö Fredrik Fors Håkan Björkman Violoncelles Emil Jonasson Ola Karlsson Tuba Ulrika Edström Bassons Lennart Nord Helena Nilsson Henrik Blixt Staffan Bergström Fredrik Ekdahl Percussions Peter Molander Maj Widding Tomas Nilsson Jana Boutani Katarina Agnas Karl Thorsson Erik Williams Birgitta Winland Mats Nilsson Magnus Lanning Jan Huss Hanna Dahlqvist Cors Pelle Jacobsson Åsa Strid Hans Larsson Erik Lång Susan Sabin Ulf Strömqvist Contrebasses Tom Skog Ingalill Hillerud Rolf Nyquist Harpes Robert Röjder Bengt Ny Lisa Viguier Entcho Radoukanov Carla Blackwood Laura Stephenson Jan Dahlqvist Danilo Kadovic Carina Sporrong Johan Alin Piano Walter Mc Tigert Britt Crafoord Henrik Löwenmark Emma Nyberg Rick Stotijn Trompettes Tarjei Hannevold Flûtes Mats-Olov Svantesson Anders Jonhäll Torben Rehnberg Linda Taube John Axelsson Henrik Månberg Peter Göthe Henrik Lundberg Tora Thorslund Hilda Holm

Hautbois Bengt Rosengren Ulf Bjurenhed Sofi Berner Reyner Gibbons NN

10

2704 ANGELICH A5.indd 10 27/04/10 14:42 Quatuor Renoir Rencontre musicale. Animé par Alain Cochard Mardi 11 mai à 18h Au forum des rencontres, niveau 1 du magasin. Gratuit, entrée libre

Fnac des Ternes Du lundi au samedi de 10h à 20h et le jeudi jusqu'à 21h 26-30, avenue des Ternes - 75017 Paris Métro : Ternes / Charles de Gaulle-Etoile

2704 ANGELICH A5.indd 11 27/04/10 14:42 2704 ANGELICH A5.indd 12 Les partenaires média delaSalle Pleyel 27/04/10 14:42

Imprimeur Atout Flandre | Licences : 1027391, 1027392, 1027393