Rapport Annuel 2007
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Rapport annuel 2007 Place de la Gare 4, cp, 2002 Neuchâtel 032 889 62 22 www.ecap-ne.ch [email protected] NOS BÂTIMENTS-PATRIMOINE Le complexe de La Maladière, Neuchâtel C’est le plus vaste bâtiment du canton: 220 m de long, 115 de large, 25 de haut, 418’500 m3 de volume SIA, 113’200 m2 de surfaces brutes sur 10 niveaux, pour une emprise au sol de 21’100 m2 sur un terrain d’une superficie totale de 36’000 m2. C’est celui aussi qui peut ras- sembler en ses murs le plus grand nombre de personnes simultanément. Et celui dont la valeur assurée est la plus élevée du canton. Le com- plexe multifonctionnel de La Maladière, à Neuchâtel, mis e c en service entre fin 2006 et n a le printemps 2007, est une r u réalisation particulièrement morphosé l’entrée Est de la ville et créé un nouveau pôle s s a marquante à plus d’un titre. d’animation. e n i a Sa construction a représenté un investis- La valeur d’assurance incendie et dommages naturels de m sement global de 220 millions de francs. ce bâtiment exceptionnel a été fixée à 180 millions de o D Il est construit un peu comme un bateau avec une coque francs, ce qui en fait aussi la police la plus élevée jamais étanche ancrée par 1100 pieux dans un sol situé conclue par l’ECAP. Et pas la plus simple, on s’en doute, 7 mètres sous le niveau du lac... Son stade «eurocompa- en raison des particularités multiples de la construction. tible» de 12’000 places a installé sa pelouse synthétique sur le toit d’un centre commercial de 36’000 m2, dont Mais c’est surtout sa vocation qui fait de la Maladière un 25’000 m2 de surfaces de vente, comptant plus de objet de valeur toute particulière, à nos yeux de respon- 60 commerces, recouvrant lui-même un parking souter- sables cantonaux de la prévention et de l’assurance des rain de 930 places... Il abrite encore, pour faire bonne bâtiments. Il illustre en effet la problématique spécifique mesure, la caserne du SIS (ensemble des services des bâtiments à forte fréquentation publique, du point de d’urgence et de défense incendie de la région), une vue préventionniste. Un volume de cette ampleur et de demi-douzaine de salles de sport, un service de l’admi- cette complexité, pouvant accueillir simultanément des nistration, ainsi que les locaux techniques et dizaines de milliers de personnes, exige en effet une d’exploitation usuels... Il intègre de multiples solutions sécurité sans faille et fournit un exemple impressionnant constructives originales, ainsi que des options énergé- de la responsabilité collective que représentent aussi nos tiques intéressantes: chauffage à distance, ventilation et bâtiments... refroidissement recourant à la nappe phréatique, pan- Photos Thomas Jantscher, Colombier neaux solaires sur un tiers de la surface de toiture... Et il Chaque année, nous présentons ici un des bâtiments a été réalisé en un temps record (4 ans entre le premier marquant le cadre de vie neuchâtelois. Une manière de accord de principe et l’inauguration!), dans le cadre d’un souligner l’importance que revêt, pour tous les citoyens partenariat public-privé, et avec un brio technique, cités du pays de Neuchâtel, notre patrimoine bâti. Sa valeur en exemples... Au même titre, d’ailleurs, que ses qualités socio-culturelle est inestimable. Sa valeur matérielle est architecturales, dues au bureau neuchâtelois Geninasca assurée par l’ECAP. & Delefortrie, et que son impact urbanistique, qui a méta- 2 Rapport annuel 2007 SOMMAIRE Grandes lignes 04-05 Commentaires Domaine assurance 06-08 Domaine prévention 09-17 Gestion - administration 18-21 Tableaux Statistiques assurance 22-33 Statistiques prévention 34-37 Comptes et résultats 38-45 Sinistres 2007 46-49 Rapport annuel 2007 3 GRANDES LIGNES 2007 Bilan contrasté pour l’assurance neuchâteloise des Reste que l’évolution climatique et la densité croissante bâtiments au terme de l’exercice 2007. des zones bâties nous confrontent désormais à un risque sensiblement alourdi dans ce domaine. Sur le strict plan de la gestion, il est globalement posi- C’est dire que sur les deux fronts, celui des incendies tif, puisque les comptes de l’ECAP bouclent avec un et celui des risques naturels, nous devons maintenir et excédent avant provisions de plus de 7 millions, malgré encore mieux cibler nos efforts de prévention. Ce tra- une nette baisse du rendement des placements finan- vail, nous nous y sommes attelés, d’ailleurs, sous plu- ciers. sieurs formes. Au niveau des sinistres, en revanche, l’année n’a pas Financièrement, l’ECAP, malgré sa politique de pru- confirmé l’embellie des deux précédentes. Tant en dence en matière d’investissements, a ressenti les fluc- nombre qu’en coût, les incendies comme les dégâts tuations du marché, ce qui explique des rendements naturels ont marqué une hausse préoccupante. nettement plus faibles que ces dernières années. En revanche, nous avons bien maîtrisé nos charges. Et S’agissant du feu, avec 400 sinistres (+ 51) pour près nous avons été en mesure de renforcer nos réserves, de 8 millions d’indemnités (+ 1,1) on constate une pour faire face à l’accroissement du patrimoine bâti aggravation globale de l’ordre de 15%. Une fois de plus cantonal comme à l’aggravation du risque d’assurance. se confirment deux tendances majeures. Primo: l’erreur, la négligence, l’imprudence Malgré tout, conformément au principe mutuel de humaines sont les causes premières de l’ECAP, nous avons rétrocédé à nos assurés, sous sinistres, quelles que soient leurs causes forme de réduction de primes, une participation aux «techniques»; nos cerveaux évoluent résultats. C’est ainsi qu’un rabais de l’ordre de 10% a moins que nos technologies... pu être consenti sur les primes 2008, sans réduction Secundo: l’efficacité de nos moyens de de prestations et que nous avons pu réserver sur l’exer- prévention, de protection et de lutte cice 2007 un montant de plus de 3 Mfr pour réduction permet de limiter la gravité d’une de primes futures. Espérons que l’évolution de la sinis- grande majorité des sinistres qui sur- tralité ne remette pas en cause l’octroi en 2009 d’une viennent, mais la petite minorité de participation au résultat équivalente à celle de 2008. ceux qui tournent mal pèse très lourd; ainsi, l’an dernier, les trois quarts des dommages se En vous remerciant de l’intérêt que vous portez à notre concentrent sur... huit des 400 incendies. mission, et de la part que vous prenez à sa bonne exé- cution, nous vous souhaitons une bonne lecture de Du côté des sinistres dus aux forces de la nature, cette synthèse annuelle. l’aggravation est encore plus marquée, tant en nombre de sinistres (1091 contre 535 en 2006) qu’en dom- Laurent Memminger, directeur mages indemnisés (4,85 millions contre 2), puisqu’elle atteint plus du double! Fort heureusement, au niveau national, on n’a pas connu de situation réellement catastrophique, de sorte que la Communauté Inter- cantonale pour les Risques Eléments Naturels (CIREN), le système de solidarité des ECA dans ce domaine, n’a pas dû être sollicitée. 4 Rapport annuel 2007 GRANDES LIGNES 2007 Bâtiments assurés Sinistres FEU Dommages FEU, fr. 46 105 400 7 944 049 45 791 À 349 À 6 852 978 À 1) Sinistres Dommages Capitaux assurés , fr. ÉLÉMENTS NATURELS ÉLÉMENTS NATURELS, fr. 43 324 144 807 1 091 4 857 734 42 510 408 460 À 535 À 2 005 721 À Primes nettes encaissées 2), fr. Fonds de réserve, fr. Dommages totaux, fr. 27 414 103 101 511 600 12 801 783 26 847 304 À 99 640 000 À 8 858 699 À Taux de prime moyen Réserves par rapport au Dommages par rapport au (y.c. 0,20‰ pour la prévention et capital assuré capital assuré la lutte contre les dommages) 0,633‰ 2,343‰ 0,295‰ 0,632‰ Ä 2,343‰ Ä 0,208‰ À En grand: chiffres du dernier exercice. En petit: chiffre comparatif de l’exercice précédent. La flèche indique la tendance. 1) A l’indice ECAP (indice régional des prix à la construction) 105 2) Y compris contributions pour mesures de prévention Rapport annuel 2007 5 COMMENTAIRES ries voient leurs effectifs se réduire particulièrement for- e Bâtiments assurés c tement. Sans surprise, celle des bâtiments agricoles, n a r une tendance de longue date; ils tombent au-dessous de u s 10% du total, avec une nouvelle réduction de 2,25% en s Patrimoine bâti cantonal: a plus de 43 milliards de francs 2007. Plus surprenant, quand on observe le nombre de e n i Avec 324 objets de plus qu’en 2006, l’accroissement du nouvelles usines construites, les bâtiments industriels et a m parc immobilier neuchâtelois a confirmé un tassement artisanaux diminuent de 2,25%; c’est probablement o D déjà constaté l’année précédente. En réalité, ce sont l’effet de la restructuration de ce secteur, qui s’établit de 284 bâtiments nouveaux (2006: 417) qui ont été assu- plus en plus dans des locaux modernes et qui voit les rés, ce qui ramène l’accroissement à +0,62%, la diffé- anciens démolis ou réaffectés (le phénomène des rence tenant à des variations statistiques 1. anciennes usines reconverties en lofts, notamment!). La valeur assurée globale des 46 026 bâtiments que Les maisons d’habitation représentent toujours, en compte désormais le canton atteint 43,32 milliards de nombre, plus de la moitié du total des bâtiments francs, contre 42,51 milliards fin 2006, soit une aug- (25 546, soit 55,41%) et en valeur, près des deux tiers mentation de 1,91%, qui résulte aussi en partie de (27,68 milliards, soit 63,89%) du patrimoine bâti.