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L'a Ctu a Lité Dan Se De L'a U Tom Ne NDD P.B - P.P. L’actualité danse de l’automne L'ACTUALITÉ B - 802 Trimestriel d’information et de réflexion sur la danse Bureau de dépôt Charleroi X DE LA DANSE Édité par CONTREDANSE DOSSIERS : À la découverte de l’Ideokinesis Autorisation de fermeture AUTOMNE 12 • N°55 B - 802 Éditeur responsable: Isabelle Meurrens Les subventions de l’Europe à la danse P401064 55 ° N . 12 UTOMNE A . NDD éditO SOMMAIRE Dans La Libre Belgique du 16 septembre, un P. 03 CRÉATIONS entretien de la ministre de la Culture titré « Fadila Laanan : "Un ministre doit avoir des P. 06 PAYSAGE couilles" ». Quel est donc ce courage poli- L’Europe pour exister tique qui nécessite de se greffer des testi- cules ? À l’instar de la Flandre, la Fédéra- P. 11 BRÈVES tion Wallonie-Bruxelles aimerait mettre à plat l’ensemble des subventions allouées à P. 12 PUBLICATIONS la Culture, pour débusquer les redondances et les manques. Rationalisation, « bonne P 14 AGENDA gouvernance », sus au gaspillage, fin du . saupoudrage, voilà des concepts qui font P 18 F E S T I VA L S l’unanimité. Les compagnies et les théâtres . font le pari que cette mise à plat leur don- P 21 À L ENTOUR nera enfin des moyens décents pour travail- . ’ ler. Peu envisagent de se retrouver dans la P 22 PRATIQUES situation de Thomas Hauert hier ou du . DansCentrumJette aujourd’hui. Pour les L’Ideokinesis : imaginer le mouvement acteurs de la Culture, s’opposer aux désirs de « bonne gouvernance » reviendrait à faire P. 27 CONTREDANSE aveu de mauvaise gestion. Pourtant, la re- dondance dans le champ de la création n’est que le miroir de la diversité. L’histoire de la culture n’est-elle pas différences et répéti- tions ? Lorsque sur une saison, plusieurs créations portent sur le vieillissement, doit- on parler de redondance ? Comment l’éva- luer ? En se référant à un idéal esthétique unique, à un ordre moral ou aux retombées économiques ? N’existe-t-il pas une corré- lation entre la fascisation des esprits en Flandre et en Europe, et cette organisation de la culture en faisceau autour de créa- teurs phares ? Il n’y a pas de mauvaise gou- Pour le numéro de janvier/février/mars : date limite de réception des informations : vernance dans le fait d’avoir cent cinquante 15 novembre 2012, [email protected] parlementaires plutôt que deux, ou d’avoir vingt-et-un théâtres à Bruxelles plutôt que COORDINATION Cathy De Plée RÉDACTION Cathy De Plée, Isabelle Meurrens, César Laloux, Alexia Psarolis COMITÉ DE RÉDACTION Contredanse CORRECTRICE Nadia Benzekri PUBLICITÉ Contredanse trois. La redondance est une nécessité DIFFUSION ET ABONNEMENTS Michel Cheval maQuette SIGN mise en PAGes Alexia Psarolis démocratique. Démocratie qui permet à ce IMPRESSION Imprimerie SODIMCO journal subventionné, réalisé par plus de dix ÉDITEUR RESPONSABLE Isabelle Meurrens/Contredanse - 46, rue de Flandre - Be - 1000 Bruxelles bras et seulement deux testicules, de s’oc- COUVERTURE Cie L’éolienne L’Iceberg (Festival Méteores) © JP Sageot troyer un édito coup de gueule pour débuter NDD L’ ACTUALITÉ DE LA DANSE la saison. Belle lecture, bonnes élections est publié par CONTREDANSE, avec le soutien des institutions suivantes : communales et profitez bien de la diversité La Fédération Wallonie-Bruxelles (Service de la Danse), de l’offre chorégraphique. la COCOF et la Ville de Bruxelles (Échevinat des Beaux-Arts). PAR ISABelle MeuRRens 02 . P 55 ° N . 12 CRéatiOns UTOMNE A . NDD Hungry, la nouvelle création de Irène K. se veut une ode à la pérennité de la vie, à la transformation continuelle du vivant. Quel symbole autre que le cocon pour en témoigner ? Le plasticien Werner Bit- zigeio en crée une installation dans laquelle évo- luent cinq danseurs. De l’inertie du cocon naîtra le mouvement qui ensuite s’asphyxiera pour permettre un renouveau. Sur scène, aux prises avec l’installa- tion, les corps se métamorphosent créant la confu- sion des genres, masculin/féminin, animal/végétal et brouillant la limite entre l’animé et l’inanimé. Première le 5 octobre au Forum des Pyramides à Welkenraedt. Avec Fragments, Les SlovaKs – collectif composé de cinq danseurs partageant leurs origines slo- vaques – souhaitent réaliser un spectacle riche en images et en émotions. Une tragicomédie qui traduit les péripéties et les paradoxes de la vie et met en lumière la fragilité humaine. La vie que nous vivons ou croyons vivre, la vie dont nous rêvons ou que nous préférerions oublier. Fragments se compose d’un © Gert J van Leeuwen assemblage de scènes qui se combinent ou s’en- trechoquent en vue de donner naissance à un uni- vers de contrastes. La ligne dramaturgique repose rika Fabry E sur la musique, une composition originale de Simon Thierrée. Première le 16 octobre au Kaaitheater. D’origine américaine, vivant en Belgique depuis 2008, Daniel Linehan a présenté aux Festival des Brigittines 2012 Montage for Three, une pièce jouant Réflexions sur La Table verte) de l’interaction entre images projetées et corps en mouvement. C’est cette dialectique entre réel et vir- tuel qui sert à nouveau de base à sa création Gaze is lga De Soto a Gap is a Ghost. Grâce à l’usage de la vidéo, la per- O ( Jean Cébron, Kurt Jooss, Pina Bausch, formance donne accès aux perspectives visuelles de trois danseurs. Perçue de l’intérieur, la danse de- vient pour le spectateur un espace théâtral en mou- Faire se rencontrer deux personnalités fémi- longe en l’approfondissant le travail entamé vement plutôt que des performeurs voyageant sim- nines au-delà des frontières des arts, des âges dans les solos précités. Les bruits de corps rele- plement sur scène. Parallèlement le va et vient et même de la mort, voilà ce qu’a réalisé la cho- vés au stéthoscope feront littéralement entrer le entre action scénique altérable et images enregis- régraphe Ula Sickle dans Extreme Tension. public dans l’intimité de la danse. La première a trées « fixes » offre un dialogue entre passé fermé Louise Bourgeois et son cycle de dessins monu- eu lieu le 29 septembre au Kaaistudio à et présent ouvert. Dialogue que la performance mentaux d’une part. Marie De Corte, son corps Bruxelles. D’autres dates sont prévues en Bel- même tend à perturber. Vous l’aurez compris, les et sa danse de l’autre. Deux univers d’une grande gique ce trimestre (voir Agenda). repères habituels sont ici mis sens dessus dessous puissance et d’une grande vulnérabilité. Deux par la technologie, ouvrant de nombreuses ques- femmes dont l’œuvre gagne en force avec l’âge. tions sur la manière dont nous percevons notre Pas de projection sur scène. Seulement la danse, La musique dans les pièces de Meg Stuart est corps et notre intimité dans un monde hautement en onze tableaux. Ou onze dessins. Ceux de généralement le fruit d’une création spécifique, médiatisé. Plus loin le chorégraphe sonde l’inévi- Louise Bourgeois, dernière œuvre graphique reflétant un état d’esprit particulier, propre à la table fossé qui sépare le danseur de la chorégra- monumentale de l’artiste où elle exprime sans chorégraphie. Dans sa nouvelle pièce, Built to phie, l’humain de la structure. Première le 19 oc- pudeur les effets du vieillissement sur son last, créée à Munich en avril dernier, la démarche tobre à De Singel à Anvers. propre corps, seront reproduits dans un petit est inversée. Des compositions existantes, clas- carnet confié au spectateur. Comme dans Solid siques ou contemporaines, de compositeurs cé- Gold et Jolie, les deux précédents solos de la lèbres, choisies pour leur monumentalité et leur Depuis deux décennies le tango jouit à Bruxelles, chorégraphe, un interprète est ici mis en évi- puissance pousseront les performeurs à s’adap- comme dans d’autres villes européennes, d’un nou- dence avec l’histoire du mouvement qui lui est ter continuellement. Une des forces et aussi un vel enthousiasme tant auprès des amateurs de liée. Mais il ne s’agit pas pour autant d’un por- des dangers de la musique est qu’on n’est jamais danse que de musique. Les bals au parfum suranné trait. En faisant résonner dans le corps de la sûr de ce qu’elle peut produire et réveiller chez fleurissent un peu partout avec leurs codes et leurs danseuse les dessins, Extreme Tension produit un individu. En nourrissant nos passions se- habitués où l’on se sent souvent hors du temps. Cet un paysage corporel nouveau et inconnu. Issu de crètes elle peut faire surgir le plus beau et aussi univers particulier a servi de source d’inspiration au la chair même de la danse, Yann Leguay crée une le pire. Première belge le 4 octobre au Kaaithea- musicien et comédien Josselin Moinet pour la créa- 03 . bande son réalisée essentiellement live qui pro- ter à Bruxelles. tion d’un « bal-fiction », Au Café du Port. Au départ de P cette pièce, il y eut des cabarets mi-improvisés mê- nazisme) dont la portée est toujours actuelle. Pre- ned World Tour et ensuite enseigner et fonder sa 55 lant musique, théâtre et danse du quartet Bruxelles mière le 14 novembre aux Halles à Bruxelles. propre compagnie de danse contemporaine. Me- ° N Aires Tango Orchestra dans un café tango de la ca- lanie Lane, déjà interprète d’Arco Renz dans i ! 2 . pitale. Suite à ces expériences, la Fabrique Imagi- et Bulitt, a suivi une formation de danse occiden- 12 naire, compagnie fondée par Eve Bonfanti, s’est Trois femmes. Leurs énergies différentes. Leurs tale à Sydney qu’elle quitte pour venir travailler jointe au projet pour créer un spectacle fiction, où rythmes propres. Une scène. Voilà le matériau de en Europe dans différentes compagnies et déve- seraient préservées la justesse et la fragilité de base de Even, la nouvelle création de Caroline lopper son propre travail chorégraphique.
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