REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA

N° d’ordre : FACULTE DES SCIENCES APPLIQUEES Série : Département d’Hydraulique et de Génie civil

THESE en vue de l’obtention du diplôme de DOCTORAT en aménagement et construction hydrauliques

RUISSELLEMENT INTER-ANNUEL EN ALGERIE SEPTENTRIONALE (Relation entre, Ruissellement Pluie et Evaporation)

Présentée et soutenue publiquement le : Par: OULHACI Dalila

Devant le jury composé de :

Président : Professeur BENTEBBA Mohamed Tahar Université Kasdi Merbah - Ouargla

Examinateur : MCA. MEZA Noureddine : Université Larbi Ben M’hidi Oum El Bouagui Examinateur : Professeur KHIARI Abdelkader : Université Larbi Ben M’hidi Oum El Bouagui Examinatrice : Professeur YOUCEF Leila : Université Mohamed Kheider - Biskra Examinatrice : Professeur GUERGAZI Saadia : Université Mohamed Kheider - Biskra Encadreur : Professeur BOUTOUTAOU Djamel : Université Kasdi Merbah - Ouargla

Année universitaire 2015-2016

REMERCIEMENTS

Moment mythique du thésard : la rédaction des remerciements, instant clé car symbole de l’aboutissement de ce travail. M’y voilà, donc à mon tour de remercier avec grand plaisir tous ceux qui m’ont permis de parvenir au bout de cette thèse.

Je remercie en priorité DIEU tout puissant pour la volonté, la santé et la patience qu’il m’a donné durant toutes ces années de recherche.

Je tiens à remercier tout particulièrement mon directeur de thèse, Pr. BOUTOUTAOU Djamel pour le savoir et l’expérience qu’il m’a apporté aussi bien en hydrologie qu’en de nombreux autres domaines. Ses innombrables conseils à la fois scientifiques et pratiques m’ont été fort précieux. Je tiens également à saluer sa disponibilité durant ces longues années. Enfin je le remercie pour la confiance qu’il m’a accordée, elle était accompagnée d’un soutien sans lequel il m’aurait été difficile d’achever ce travail.

Je remercie chaleureusement Pr. KRIKER Abdelouihad, en tant que doyen de la faculté, je lui dois beaucoup et je souhaite lui exprimer mon admiration et ma reconnaissance, et en tant que responsable du laboratoire LRVHA qui m’a permis de réaliser ce travail dans de très bonnes conditions et m’a fourni tout le nécessaire au bon déroulement de ces années, ce dont je le remercie vivement.

J'adresse mes sincères remerciements et ma profonde reconnaissance au Pr BOUTARFAYA, recteur de l’Université de Ouargla pour ses encouragements à nous pousser à soutenir. Il y a quelques années, en tant que directeur de la post graduation à l’université de Biskra il m’a été d’un grand secours, c’est grâce à son aide que j’ai pu soutenir ma thèse de Magister.

Mes vifs remerciements et mes respects les plus distingués vont au Pr. BENTABBA Mohamed Tahar, président du comité scientifique de la faculté des sciences appliquées, grâce à sa compréhension et son aide j’ai pu participer à plusieurs colloques internationaux pour enrichir ma recherche et surtout pour des publications m’aidant à soutenir ma thèse. Je tiens à le remercier chaleureusement.

Je remercie également Mr NECIB Eldjillani responsable de la post-graduation d’avoir éclairé le parcours que constitue une soutenance de thèse de doctorat. Autant d'étapes qui jalonnent ce cheminement véritablement initiatique.

Je tiens à exprimer ma gratitude au Dr SAGGAI Sofiane pour son aide et sa patience. Il a su me faire bénéficier de ses connaissances et son expérience. Il m’a beaucoup encouragé durant toutes ses années pour la rédaction des articles, la participation aux séminaires internationaux et surtout à la finalisation de cette thèse.

Je n’oublierai jamais l’aide précieuse Mr GUEZGOUZ Noureddine, en venant à mon secours en cartographie, il m’a beaucoup apporté pour la finalisation de cette thèse. Je lui exprime mes sincères remerciements et ma profonde admiration.

Ma vive gratitude une fois de plus pour Pr. BENTABBA Mohamed Tahar pour m’avoir honoré en présidant ce jury.

C’est un grand honneur pour moi d’avoir Mr Meza Noureddine, comme examinateur. De de lui j’ai beaucoup appris, d’abord en tant qu’enseignant à l’E.N.S.H dans les années 80 puis en tant que directeur de thèse de magister dans les années 90. Ce fut un réel plaisir de travailler avec lui pendant plusieurs années à Ouargla. J’ai pu apprécier l’importance de son savoir et bénéficier de ses connaissances surtout dans le domaine de l’hydraulique agricole. Et voilà qu’en 2016, je le remercie encore une fois d’avoir accepté d'examiner mon travail et faire partie du Jury de ce mémoire malgré le lieu de résidence lointain.

Je suis vivement reconnaissante au Professeur KHIARI Abdelkader de l'université Ben M’hidi Oum El Bouagui pour avoir accepté de juger ce travail et me faire l'honneur de faire partie du Jury de ce mémoire. Je lui adresse mes plus profonds et chaleureux remerciements.

Je tiens à témoigner de ma profonde reconnaissance au Pr. Guergazi Saadia et au Pr. Youcef Leila, pour avoir accepté de faire partie du jury de cette thèse et de s’être de s'être déplacées de Biskra pour se rendre à ma soutenance. Je les remercie pour les questions et remarques que leur a inspiré ce travail et qui témoignent de l’intérêt qu’elles y ont porté.

Je n’oublierai pas d’adresser mes plus profonds et chaleureux remerciements à mes collègues enseignants à l’université de Ouargla. C'est un réel plaisir de travailler à avec eux.

Enfin, merci mille fois à vous tous !!!!

 OULHACI Dalila

Hommage et Dédicaces

Au terme de ce travail, il m’est agréable de dédier ce travail qui n’aurait jamais vu la lumière sans leur contribution efficace, leur appui, leur soutien moral et leurs encouragements :

Ma mère s'est éteinte avant l’achèvement de cette thèse, je lui dois beaucoup et souhaite exprimer mon admiration et ma reconnaissance en lui dédiant ce travail.

Une spéciale dédicace pour ma sœur hanouna, Je voudrai lui montrer que sa contribution n'a pas été vaine. Je lui suis redevable et reconnaissante.

Je dédie aussi ce travail à mon époux qui accompagné au quotidien mes doutes et mes enthousiasmes.

Bien sûr, je n’oublie pas mes enfants chéris qui étaient vraiment pressés de voir ce jour.

Parvenir au bout de cette thèse c'est aussi, quelque part, essayer de faire honneur à la générosité de leurs mains tendues et de leurs écoutes attentives et patientes.

 OULHACI Dalila

TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ……………………………………………………………1

CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES PHYSICO-GEOGRAPHIQUE ET CLIMATIQUES DE L’ALGERIE DU NORD

I.1. Situation géographique ………………………………………………………………. …4

I.2. Végétation ……………………………………………………………………………....…6

I.3. Géologie………………………………………………………………………………….…7

I.4. Hydrographie …………………………………………………………………………….11

I.5. Climat …………………………………………………………………………………….12

I.5.1.Temperature …………………………………………………………………...…..13

I.5.2.Humidité …………………………………………………………………….…….15

I.5.3.Vent …………………………………………………………………………….…15

I.6. Evapotranspiration ………………………………………………………………………..16

I.6.1. Mesure de l’évapotranspiration …………………………………………..…….18

I.6.2. Evaluation de l’évapotranspiration………………………………………………22

I.7.Précipitation ………………………………………………………………………...……28

Conclusion du chapitre I………………………………………………………………………29

CHAPITRE II : HYDROGRAPHIE DES BASSINS VERSANTS DE L’ALGERIE

Introduction ………………………………………………………………………………..…32

II.1.Caractéristiques des oueds de l’Algérie …………………………………………………32

II.2. Bassins versants …………………………………………………………………………34

II.2.1. Bassins versants exoréiques………………………………………………….…36

II.2.1.1.Bassin du Chéliff……………………………………………………..37

II.2.1.2.Bassins des côtiers Algérois……………………………………… …38

II.2.1.3. Bassins des côtiers Constantinois………………………………..…..41

II.2.1.4. Bassins des côtiers Oranais…………………………………….….…43

II.2.1.5.Bassin de l’Isser…………………………………………………….…44

II.2.1.6.Bassin du Kebir-Rhumel………………………………………….…..46

II.2.1.7.Bassin de la Macta……………………………………………….…….47

II.2.1.8. Bassin de la Medjarda…………………………………………….…..48

II.2.1.9. Bassin de la Seybouse……………………………………….……….50

II.2.1.10. Bassin de la Soummam…………………………………….………..51

II.2.1.11. Bassin de la Tafna……………………………………………...…….53

II.2.2. Bassins versants endoréiques……………………………………………………..55

II.2.2. 1.Bassin du Chott Hodna………………………………………………..55

II.2.2.2. Bassin du Chott Melrhir………………………………………..……..57

II.2.2.3. Bassin des Hauts plateaux Constantinois……………………….…….60

II.2.2.4. Bassin des Hauts plateaux Oranais…………………………………...61

II.2.2. 5.Bassin du ………………………………………………….…..61

II.3. Lacs et marais ………………………………………………………………………….…63

II.4. Chotts et Sebkhas ……………………………………………………………………..…64

II.5. Dayas et Gueltas ………………………………………………………………………….68

Conclusion du chapitre II………………………………………………………………….…..70

CHAPITRE III : DONNEES ET RESEAUX HYDROMETRIQUES DES COURS D’EAU DE L’ALGERIE DU NORD

III.1. Evaluation et exploitation de réseau hydrométrique ……………………………….….70

III.1. 1. Les anciennes stations ……………………………………………………….…71

III.1.2. les stations récentes ………………………………………………………….…..72

III.2. Données de mesures hydrométriques ………………………………………………..….74

III.2. 1.Les périodes d’observation …………………………………………………..…75

III.2. 2.Stations hydrométriques des bassins versants collectés ………………………80

III.2. 3.Données hydrométriques des bassins jaugés ……………………………………89

Conclusion du chapitre III…………………………………………………………..…..……94

CHAPITRE IV : TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES HYDROMETRIQUES

IV.1 Homogénéisation des séries des débits ………………………………………………...96

IV.1.1 Test de Wilcoxon ………………………………………………………...96

IV.2 Extension des séries des débits (ruissellement)…………………………………………99

IV.3 Représentativité des séries des débits et établissement des périodes de références des séries ………………………………………………………………………………………….104

Conclusion du chapitre IV………………………………………………………………….. 109

CHAPITRE V : COMPOSANTES DU BILAN HYDROLOGIQUE DES BASSINS VERSANTS ET MODELISATION DU RUISSELLEMT INTERANNUEL

V.1 Aperçu sur l’étude du ruissellement en Algérie………………………………………….111

V.2. Bilan hydrologique des bassins versants……………………………………….………114

V.3. Détermination des composantes du bilan hydrologique

V.2.1 Pluviométrie…………………………………………………………………..115

V.2.2 Evapotranspiration réelle…..………………………………………………...118

V.2.3 Evapotranspiration potentielle (pouvoir évaporant de l’atmosphère)………119

V.2.4 Détermination de l’évapotranspiration potentielle des bassins versants……121

V.4. Etablissement du modèle de calcul…………………………………………………… ...124

Conclusion du chapitre V…………………………………………………………………..…126

CHAPITRE VI : RESULTATS ET DISCUSSION.

VI.1 Evapotranspiration potentielle………………………………………………………….128

VI.2 Evapotranspiration réelle………………………………………………………………..128

VI.3 Ruissellement……………………………………………………………………………130

VI.4 Extrapolation du modèle de l’écoulement aux bassins versants dépourvus de données de mesure……..………………………………………………………………………………….135

VI.5 Cartographie du ruissellement…………………………………………………………..138

VI.4.1 Paramètres explicatifs………………………………………….………….139

Conclusion du chapitre VI……………………………………………………..……………141

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………...…143

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………………..147

ANNEXES……………………………………………………………………………..…….154

TABLE DES CARTES

TITRE Page Carte N°

Carte de l’Algérie Carte I.1 5

Carte géologique de l’Algérie du Nord (numérisée à partir d’un fond au

1/800 000) 9 Carte I-2

Répartition des classes de perméabilité Carte I-4 10

Températures moyennes annuelles [A.N.R.H] Carte I-5 14

Evaporations potentielles moyennes annuelles [A.N.R.H] Carte I-6 27

Répartition des grands bassins versant et réseau hydrographique de Carte II-1 l'Algérie septentrionale 36

Carte de réseau hydrographique du bassin versant de l’Oued Isser CarteII.2 45

Carte des sous-bassins de la Macta CarteII.3 48

Réseau hydrographique de la Tafna Carte II.4 54

situation des sites retenus collinaires potentiels et des principales stations Carte III-1 hydrométriques(A.N.R.H) 73

Contours des bassins versants au droit des stations de jaugeage (ANRH) Carte III-2 79

Carte III-3 Stations hydrométriques disponibles 86 Répétition spatiale des barrages (ANRH) Carte III-4 88

Réseau hydrométrique de Nord de l’Algérie et bassins versant retenus dans Carte III-5 l’étude sur MNT 89

Répartition des postes pluviométriques V.1-1 116

Carte des pluies moyennes annuelles du nord de l’Algérie [ANRH] V.2-2 117

VI-1 Carte de ruissellement de l’Algérie septentrionale 141

TABLE DES PHOTOS

TITRE Photo N° Page

station météorologique avec enregistrement automatisé Photo I.1 18

Bac d’évaporation Photo1.2 19

Bacs d’évaporation Classe « A » et Colorado Photo I. 3 21

Oued en Algérie Photo II-1 32

Oued Tameskrest Photo II.2 62

Lac Tonga de El Kala Photo II.3 63

Sebkha d’Oran PhotoII.4 64

Chott Melghir Photo II.5 65

Chott el Hodna Photo II.6 65

Une Guelta Photo II-7 68

TABLE DES FIGURES

Figure N° TITRE Page Bac d’évaporation du Weather bureaau(1955) Figure I.1 20

schéma d’une cuve lysimétrique(d’après Musy et Soutter,1991) Figure I.2 22

Appareil de Piche Figure I.3 22

Schématisation d’un bassin versant Figure II.1 35

Bassin du Chellif Figure II.2 37

Profil en long du Kébir –Est (d’après (Samie C.,1957). Figure II.3 41

Profil en long de l’oued Kébir-Rhumel (d’apres Mebarki A.,1982 et 1984) Figure II.4 47

Profil en long de l’oued Medjarda Figure II.5 49

Profil en long de l’Oued Seybouse (d’après Ghachi A.,1986 FigureII.6 50

Profil en long de l’oued Boussellam-Soummam (d’après Gautier E.F) Figure II.7 52

Le bassin versant de la Tafna dans l’ensemble Oranie Chott Chergui Figure II.8 53

Bassin versant de l’Oued Djedi Figure II.9 57

Profil en long de l’oued Djedi( d’après DubieffJ.,1953) Figure II.10 58

Coupe schématique de la station de jaugeage de Souk Ahras Figure III.1: 72 (d’après Medinger G.,1952 Stations de jaugeage en service Figure III-2 : 75

Pourcentage d’informations hydrométriques disponibles aux stations Figure III.3 76

Rangement par ordre croissant de la superficie des bassins jaugés Figure III.4

Interruption de la stationnarité hydraulique Figure IV.1 98

Corrélation entre les apports de la station 01-23-11 et du barrage O.Fodda Figure IV.2 99

Recherche des cycles hydrologiques pour la station Belloua (02 15 O3) Figure IV.3 105

Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone humide) Figure IV.4a 107

Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone subhumide) Figure IV.4a 108

Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone semi-aride) FigureIV.4c 102

Comparaison entre les valeurs d’évapotranspiration calculée et observée Figure V.1 120

E ,E et P Figure V.2 Relation entre R 0 123

Relation entre l’évaporation, le ruissellement et les précipitations Figure VI.1 129

Comparaison entre les valeurs de l’Evapotranspiration Réelle calculée et Figure VI.2 129 observée Comparaison entre les ruissellements calculés et mesurés Figure VI.3 131

Comparaison entre les ruissellements calculés et mesurés Figure VI.4 131

TABLE DES TABLEAUX

TITRE Page Tableau N°

Température moyennes mensuelles et annuelles dans quelques Tableau I-1 régions de l’Algérie. (1992-2002) 14

Moyennes mensuelles des humidités relatives de l’air en (%) Tableau I-2 15

Moyennes mensuelles et annuelles des évaporations en mm Tableau I-3 27

Grands bassins versants de l’Algérie(suivant découpage A.N.R.H.) Tableau II.1 36

Caractéristiques morphométriques des bassins jaugés (Paramètres calculés à partir des cartes topographiques au 1/50 000 ; d’après Tableau III-1 81 A.N.R.H., Alger)

Répartition des stations hydrométriques par classes de superficies Tableau III-2 des 80 Bassins

Surface des bassins jaugés par ordre croissant 85 Tableau III-3 Barrages influençant les stations hydrométriques Tableau III-4 87

Données Hydrométriques de tous les bassins versants Tableau III-5 89

Données hydrométriques de tous les bassins versants Tableau III.5 90

Vérification de l’homogénéité des apports de la station 05-05-01 Tableau IV.1 97

les valeurs du ruissellement observée (avec lacune) et reconstitué Tableau IV.2 pour la période de référence 1945-1995 100

Calcul de la moyenne arithmétique des apports de Oued Belloua Tableau IV.3 pour différents cycle 106

pluie moyenne interannuelle des différentes zones climatiques de Tableau V.1 l’Algérie 115

Détermination du coefficient () Tableau V.3 119 Calcul de l’évapotranspiration potentielle de quelques stations Tableau V .4 météorologiques du nord de l’Algérie 121 Relation entre les composantes du bilan hydrologique et l’indice

d’aridité Tableau V.5 122

Tableau VI.1 132

Calcul du ruissellement de quelques zones climatiques

Comparaison des ruissellements calculés et proposés par divers Tableau VI.2 bureaux d’études. 133

Tableau VI.3 Calcul du ruissellement des bassins versants non jaugés 136

Stations hydrométriques utilisées pour la cartographie Tableau VI.4 138

:

INTRODUCTION GENERALE

En Algérie, l'eau revêt un caractère stratégique du fait de sa rareté en eau souterraine ou superficielle et d'un cycle naturellement perturbé et déséquilibré. Qu'il s'agisse donc d'eau souterraine ou d'eau superficielle, les ressources sont limitées et d'importants efforts sont nécessaires en matière gestion rigoureuse dans l'exploitation des réserves, si on veut atteindre la satisfaction des besoins dans un horizon lointain. Les bassins versants exoréiques de l'Algérie du Nord couvrant une surface importante présentent des potentialités en eaux de surface dont seulement une faible partie est mobilisée par les barrages en fonctionnement. L’estimation de la ressource en eau dans les rivières et, en particulier, l’estimation des écoulements auquel il est possible de s’attendre au cours d’une période donnée, est un facteur important pour la planification des usages (irrigation, approvisionnement en eau potable, production d’énergie électrique, eau de refroidissement)

En hydrologie, une représentation mathématique simplifiée de tout ou partie des processus du cycle hydrologique est indispensable. Donc les concepts hydrologiques sont exprimés en langage mathématique pour représenter le comportement correspondant observé dans la nature. Pour l’utilisateur, l'intérêt d'un modèle réside dans sa capacité à apporter une réponse "satisfaisante" aux questions qu’il se pose à propos de l'objet modélisé.

Pour répondre aux besoins de la recherche avec les moyens de notre temps, on a donc fait appel à l’usage d’outils modernes : Modélisation et cartographie automatique. Le choix de la thématique a été guidé par le souci de détermination du ruissellement en tous points de l’Algérie du Nord, domaine géographique particulièrement vaste et nuancé, décomposé en unités hydrologiques.

La modélisation hydrologique est une activité en Hydrologie. Le modèle hydrologique est un outil incontournable dans la compréhension de la dynamique d’un bassin versant, dans l’utilisation rationnelle des ressources en eau de ce bassin. Grâce aux progrès importants réalisés dans le domaine de l’informatique et des systèmes d’Informations Géographiques, les modèles hydrologiques distribués utilisent une description de plus en plus complète du bassin versant et des termes du cycle hydrologique. La modélisation permet de mettre à notre disposition un outil «simple» permettant l’estimation ou la prévision des données désirées.

Les données utilisées pour l’établissement du modèle et la cartographie du ruissellement sont soit des données de mesure des stations hydrométriques, implantées dans différentes zones géographiques et climatiques soit des données saisies dans des cahiers des agences des bassins hydrographiques et des annuaires hydrologiques. Les résultats satisfaisants du ruissellement permettrons d’obtenir un dimensionnement adéquat des aménagements hydrauliques (barrages et retenues collinaires, dérivation, aménagement au fil de l’eau…).

L’étude a pour objectif l’évaluation et la modélisation d’une importante caractéristique hydrologique qui est le ruissellement interannuel, en absences de données de mesure au

niveau des bassins versants étudiés. Puis sa cartographie. Le calcul est établi sur la base de données d’observations aux sites des stations hydrométriques et par analogie hydrologique avec d’autres bassins versants pour lesquels ces données sont disponibles. Cependant, l’erreur liée à l’évaluation par analogie, peut atteindre des valeurs importantes à la suite, par exemple, d’un mauvais choix du bassin versant analogue). Les stations hydrométriques qui donnent des résultats justes ne sont pas très nombreuses et ne couvrent que quelques régions du pays.

Cette recherche est structurée en six chapitres commençant chacun par une introduction et achevé par une conclusion.

Le premier chapitre aborde dans un premier temps une présentation du site d’étude, avec un aperçu physico-géographique et climatique. Les caractéristiques physiques et géographiques présentées dans ce chapitre sont la situation de la région d’étude, la végétation, la géologie et l’hydrographie. Le climat de cette région est présenté par quelques paramètres météorologiques comme la température, l’humidité, vent et notamment les précipitations nécessaires pour la connaissance du comportement hydrologique des cours d’eau des bassins versants. Et dans un deuxième temps l’évaporation qui est un phénomène très nécessaire dans la formation du ruissellement (mesure et évaluation de l’évaporation) et qui joue un rôle déterminant dans le bilan hydrologique.

Dans le second chapitre, on présente l'ensemble de l'étude des cours d'eaux qui sillonnent la surface de la région ce qui constitue ce qu'on appelle le régime hydrographique des bassins versants du nord de l’Algérie. Les bassins versants exoréiques (bassin de Chéliff, bassins des côtier Algérois, Bassins des côtiers constantinois, bassins des côtiers oranais, bassin de l’Isser, bassin du Kebir-Rhumel, bassin de la Macta, bassin de la Medjerda, bassin de la Seybouse, bassin de la Soummam et bassins de la Tafna. Les bassins versants endoréiques englobent le bassins du Chott Hodna, le Bassin du Chott Melrhir, le bassin des hauts palteaux constantinois, le bassin des hauts plateaux oranais et le bassin du Sahara. Les lacs, les marais, les chotts, les sebkhas, les Dayas et les Gueltas sont présentés également dans ce chapitre.

Le troisième chapitre est consacré aux données des réseaux hydrométriques des cours d’eau de l’Algérie, c’est-à-dire leur évaluation, exploitation (les anciennes stations et les récentes), ainsi qu’aux données de mesure hydrométriques (les périodes d’observation, les stations hydrométriques des bassins versants collectés et les données hydrométriques des bassins jaugés)

Le quatrième chapitre porte sur le traitement statistique des données hydrométriques (débits des cours d’eau) de toutes les stations qui ont été collectées au niveau de l’Agence Nationale des Etudes Hydrauliques (ANRH), leur homogénéisation, extension, représentativité et enfin l’établissement des périodes de références. Le traitement statistique est un outil très nécessaire pour la vérification de la fiabilité de ces données collectées.

Le cinquième chapitre est destiné à dégager les caractères principaux des composantes (à savoir : les précipitations, les évaporations et les ruissellements.) du bilan hydrologique des bassins versants et à les déterminer. Puis à établir le modèle de calcul du ruissellement interannuel.

Dans le sixième chapitre on aboutit aux résultats sous forme de modèles empiriques et graphes qui permettent d’établir une esquisse cartographique du ruissellement interannuel de cette zone.

Enfin nous conclurons ce travail en récapitulant les principaux résultats de ses travaux de recherche, et en proposant des perspectives.

CHAPITRE I

CARACTERISTIQUES PHYSICO-GEOGRAPHIQUES ET CLIMATIQUES DE L’ALGERIE SEPTENTRIONALE

I.1. Situation géographique

L'Algérie s'étend de l'Est à l'Ouest sur la côte septentrionale de l'Afrique avec une superficie de 2 381 741 de km², dont le quatre cinquième est occupée par le Sahara (Assaba,2004). Elle est bornée au Nord par la Méditerranée, qui la sépare de l'Espagne et de la France; à l'Est, par la Tunisie; à l'Ouest, par le Maroc, et au Sud par le grand Atlas.(Carte I.1) elle forme avec la Tunisie et le Maroc une seule région naturelle dont l'ensemble, si l'on y ajoute le Nord de la Libye, constitue les anciens Etats Barbaresques

Carte I.1 : Carte de l’Algérie

. Elle peut avoir, depuis le cap Milonia, à , jusqu'à l'embouchure de la rivière Oued-el-Zainé ou Berbère, extrémité Est de la province de Constantine, 100 myriamètres; et du Nord au Sud, largeur moyenne, environ 20 myriamètres. Elle s'étend, dans lit direction du Nord au Sud, du rivage de la Méditerranée aux parties les plus stériles du Sahara, un peu au Sud du 20e méridien; La partie du littoral s’étend sur 1200Km environ. L’Atlas Tellien commence par les hauteurs du djebel Tessala (1061m) qui limite au Nord la plaine de Sidi Bel Abbes, suivi par les djebels Daya (1417m) et Saïda (1288m), Frenda (1132m), El 0uencheriss (1985m), Dahra (1071m) et Zekkar (1579m). A l’Est du djebel Zekkar débute une série de montagnes constituée par l’Atlas de la Mitidja (1972m), à l’Est de celui-ci, on trouve les hauteurs de la Kabylie (, 2328m). L’Atlas Tellien est également composé par les plaines du littorale tels que : la plaine d’Oran, Mitidja et Annaba, et des plaines intérieures : la plaine de Tlemcen, de Sidi Bel Abbes et Sebaou.

Les hauts plateaux s’étendent sur 700K environ. Ils s’étalent d’Ouest en Est, les hauteurs varient de 1000 à 1200m. Parmi ces djebels, on cite ceux de Tlemcen (1142m). Les hauts plateaux se rétrécissent à l’Est du fait de leur proximité de l’Atlas Tellien. L’altitude diminue jusqu’à 400m au niveau du chott El Hodna.

L’Atlas Saharien est considéré comme la limite naturelle entre le Nord et le Sud sur une distance de 700Km environ. Il est constitué par une série de montagnes discontinue, à l’Ouest on trouve djebels Ksour (1980m), Amour (1683m) et Ouled Naïl (1500m), à l’Est on trouve El Aouress (2328m).

Le point culminant de l’Algérie est situé dans le Hoggar au point de Tahat à 2918 m d’altitude. Le massif des Eglab à l’Ouest et celui du Hoggar à l’Est, forment pratiquement les limites septentrionales du Sahara Algérien.

La majorité de la population est concentrée dans la partie septentrionale du territoire, large seulement de 200Km où le climat méditerranéen est plus clément et plus favorable aux activités humaines.(Assaba M.,2004)

I.2. Végétation

Dans une optique hydrologique, le couvert végétal d’un bassin versant agit sur le ruissellement. La nature du sol et la couverture végétale complètent les caractéristiques physiographiques et celles du réseau hydrographique des bassins versants (Anctil .F et all., 2012). Pour l’hydrologie, le milieu montagneux est capital car il concentre plus de la moitié de la ressource en eau douce de la planète (Klemes, 1988; Rodda, 1994; Weingartner et al., 2003),

Quoique n'étant plus aussi boisé qu'autrefois, le Tell est encore riche en forêts, puisque celles-ci couvrent le dixième de sa superficie. L'Est est bien boisé dans toutes ses parties montagneuses. Son littoral même est garni de belles forêts, telles que celles de Collo, de Skikda, d'Annaba et d'El Kala. A mesure qu'on monte vers la chaîne Tellienne, on trouve le pays plus boisé, et l'un des plus grandes masses forestières d'Algérie, celui des environs de

Batna. (C'est que Batna, quoique appartenant à la région des plateaux, peut être considéré comme une terre tellienne à cause de sa position au pied de l'Aurès).

Un certain nombre de forêts du Tell sont formées d'essences mêlées, mais beaucoup d'autres ne sont composées que d'une seule essence. Les principaux arbres qu'on rencontre dans les forêts sont: le chêne-liège, très abondant dans l'Est; le chêne vert ou yeuse, qui forme des massifs considérables dans la partie Sud du Tell; le chêne zéen; le chêne à glands doux; le chêne à feuilles de châtaignier; le cèdre, qui peuple des forêts entières dans le Sud de la région centrale du Tell, aux environs de Batna, sur divers points de l'Aurès, dans le Djurdjura, et principalement à Constantine; le pin d'Alep, très répandu dans tout le Tell; le thuya articulé, assez commun à l'Ouest et à l'Est; l'olivier sauvage qui forme des forêts aux environs d'Annaba; l'orme et le frêne, assez peu répandus. Des broussailles de lentisques, d'arbousiers, de jujubiers, etc., couvrent des espaces considérables.

A côté des forêts, il faut mentionner les plantations d'eucalyptus. Le Tell est, par excellence, la terre propre à la production des céréales. La moisson a lieu dès la seconde quinzaine de mai. L'orge joue un rôle dans l'agriculture du Tell. Diverses espèces de sorgho ou bechna fournissent des graines très nourrissantes et des tiges qu'on utilise comme fourrage. Dans toute la région du Tell, il y a des vignes d’excellente qualité. Les vendanges ont lieu d'août à septembre. Sur tout le littoral, la culture maraîchère est très développée; elle fournit des primeurs en artichauts, petits pois, haricots verts, choux fleurs, asperges, oignons, tomates, melons, pastèques, etc. Les fèves, les haricots, les lentilles couvrent de vastes espaces. La pomme de terre donne deux récoltes par an. Quant aux betteraves, aux carottes, aux patates, elles ne sont cultivées que dans les jardins. La culture du cotonnier réussit particulièrement sur les terres légèrement salées des plaines du littoral.

Tous les arbres fruitiers de l'Europe centrale et méridionale se sont admirablement acclimatés dans le Tell. Cette terre est, en outre, très apte à la culture des orangers et des citronniers. Le figuier est une des grandes ressources de tout le littoral, surtout de la Kabylie; les fruits du figuier de Barbarie sont également appréciés. Les jujubiers, caroubiers, arbousiers, pistachiers, sont abondants dans tout le Tell. Le grenadier est cultivé dans les jardins. Le Tell a de bonnes prairies naturelles formées de Graminées, de Légumineuses et de composées. Les prairies artificielles consistent en sainfoin excellent et en luzerne. Dans les terres bien irriguées, on peut faire de cette dernière plante huit à dix coupes par an. Le pays des hauts plateaux ne produit naturellement que des broussailles, mais on y a introduit deux graminées, l'alfa et le sparte, qui y réussissent.

Les steppes occupent de vastes espaces dont les limites passent par Saida, Bogha, Sétif et Constantine qui marquent le début du domaine. Elles sont très représentées dans l’Oranie. Elles se mêlent à des lambeaux de chênes verts et se développent sur des sols essentiellement calcaires. L’Alfa et l’armoise sont des espèces très caractéristiques des zones steppiques. (Assaba M., 2004)

Le Sahara vit de la culture des palmiers dattiers qui couvrent les 400 oasis qui y existent, et entre autres les importantes oasis des Ziban, de l'Oued-Righ et du Souf, du Mzab et des Oued- Sidi-Cheikh.

I.3. Géologie

Vu l’étendue de l’Algérie et la variation lithologique d’une région à l’autre au sein du même âge géologique, il est très difficile de donner une description assez fidèle de la lithologie constituant les grands bassins sédimentaires. Du point de vue de la géographie physique, on peut diviser l'Algérie en deux parties : le Nord, qui est une haute terre bordant le rivage Sud de la Méditerranée et orientée comme celui-ci, dans le sens de sa longueur, du Sud-ouest au Nord- est; et le Sud, très largement désertique, et qui appartient au Sahara. (Assaba M., 2004)

A cet effet, nous nous contentons de donner juste une classifictation des principaux complexes lithologiques et en les montrant sur la carte carte I.2.

Au Tell, nous avons du nord au sud :

Les dépôts tertiaires et quaternaires qui reposent sur un socle métamorphique.

L’Atlas tellien qui est un domaine de nappes constitué des séries sédimentaires allant du Jurassique au Miocène.

Le Hodna qui est un bassin de remplissage, constitué de dépôts provenant des continents d’âge Eocène et Oligocène.

Les Hauts Plateaux constitués d’une couverture sédimentaire réduite.

L’Atlas Saharien qui est un bassin de comblement constitué d’une puissante série sédimentaire du Tertiaire.

Bassin du Chott Melhir qui est situé au Sud-Est du bassin Constantinois à remplissage crétacé

La constitution géologique de l'Algérie présente une remarquable uniformité. A la base du sous-sol accessible règne une couche mince, mais discontinue, de roches éruptives, granit, porphyre, amphibole. En un petit nombre de points, elle est recouverte de lits de gneiss, de micaschistes et de calcaire cristallisé, roches métamorphiques des terrains paléozoïques. Mais la presque totalité du sous-sol appartient aux terrains mésozoïques. Le système jurassique y est à peine représenté. Le terrain crétacé inférieur y prédomine de beaucoup et on y constate aussi la présence du Crétacé supérieur. Sur les plaines s'étend un manteau formé soit d'alluvions, soit de terrain éocène. Les roches du Crétacé inférieur consistent surtout en calcaire compact, en marnes et en grès. Ces masses sont en général de couleur noire ou d'un brun très foncé, ce qui donne à l'Algérie du Nord l'aspect d'un terrain calciné. Cette impression résulte principalement de la vue des gorges et des érosions des montagnes. Une telle constitution minéralogique exclut nécessairement la présence des terrains volcaniques à la surface du sol; aussi ces derniers n'y entrent-ils qu'en quantité insignifiante. Cependant le granit, le porphyre et le basalte forment le massif de l'Edough, et la partie du Zaccar qui est au Nord-Ouest d'Alger.

Dans presque toute l'étendue du Tell, le sol arable, très profond, est argilo-calcaire, mais toujours mélangé d'une proportion plus ou moins considérable de sable. Ce sol, lorsqu'il peut

: Carte géologique de l’Algérie du Nord (numérisée à partir d’un fond au 1/800 000) (Touazi, 000) 2001) 1/800 au fond d’un partir à du Nord de(numérisée : l’Algérie géologique Carte

2

- CarteI

être irrigué, est d'une étonnante fertilité, à condition cependant que le sable n'y soit pas prédominant.

L'Algérie est riche en matériaux propres aux constructions : les calcaires, les grès, l'argile plastique y abondent; le gypse y est très commun et d'excellente qualité, et même les terrains mésozoïques sont traversés de filons d'où l'on extrait des minerais de cuivre, de plomb, de zinc, d'antimoine, de mercure et de fer. Ces gîtes métallifères sont extrêmement nombreux dans toute l'étendue du Tell.

Le sel gemme et le sel recueilli dans les sebkhas sont de même l'objet d'un commerce important. Le Tell est d'une richesse extrême en eaux, thermales et minérales de toutes natures, désignées par des noms composés dont le premier élément est Aïn (source) ou Hammam (bain chaud).

En fait cette complexité peut être relativement réduite dans l'optique d'une classification hydrologique des terrains. L'analyse des faciès rencontrés permet de se ramener à quatre grands types de terrains (carte I.3) :

- Imperméables

- Semi-perméables

- Perméables

- Très perméables le Sahara commence au pied du versant Sud de l'Atlas Saharien. Nous avons de l’Ouest à l’Est (Bassin de Tindouf et de Reggane, Bassin de Bechar, Bassin d’Ahnet Timimoune, Bassin de Mouydir et d’Aguemou-Oued Mya, Synécisme d’Illizi-Ghadames). C’est une région au relief assez accidenté, un pays de plateaux, creusé par places de dépressions, mais aussi surmonté de hauts massifs de montagnes. Ceux-ci sont des noyaux de terrains anciens (reste de la plate- forme précambrienne) autour desquels sont disposés en cercles à peu près concentriques des terrains de plus en plus récents (phanérozoïques).

2001

TOUAZI,

(Echelle1/180 000) , 000) (Echelle1/180

Répartitionperméabilité de classes des

: :

3 3

-

Carte I Carte

On peut ainsi distinguer dans la partie algérienne du Sahara plusieurs zones de hauts reliefs. La principale se trouve sur la route qui mène de l'Algérie au Niger. C'est le massif de l'Ahaggar (ou Hoggar). Celui-ci, formé de grès et en partie de terrains volcaniques, porte jusqu'à 3000 mètres, dans sa partie sud (massif du Takor, qui est un petit centre hydrographique d'où les ouaddi rayonnent en étoile), ses cimes du Tahat (point culminant de l'Algérie) et de l'Ilaman. Partout le paysage, par les montagnes coniques, par les noires coulées de basalte, par les petits lacs cratères, porte l'empreinte de l'activité volcanique. A l'Est du massif de l'Ahaggar, s'étend, formant non un pâté de montagnes arrondi, mais une longue croupe orientée du Nord- Ouest au Sud-Ouest, le Tassili N'Ajjer, plateau qui dépasse 1000 mètres et surmonté de sommets qui atteignent les 2000 à 2200 m.

Le sous-sol algérien renferme par ailleurs d'importantes réserves de pétrole et de gaz naturel. Les gisements se trouvent dans le Sahara : à Hassi R'mel, près de Ghardaïa, pour le gaz; à Hassi Messaoud et à In Amenas, pour le pétrole. A quoi il convient d'ajouter les grandes réserves d'eau du Sahara, refermées dans des nappes à grande profondeurs, et qui elles aussi sont exploitées

I.4. Hydrographie

Au point de vue hydrographique, l'Algérie se partage en deux versants et en un bassin intérieur. Les deux versants sont ceux du TeIl et de l'Atlas saharien; le bassin intérieur comprend les cours d'eau du plateau qui se déversent dans les chotts. L’hydrographie est la partie essentielle de notre travail, nous ne donnerons dans ce chapitre qu’un bref aperçu car un chapitre lui est réservé.

De tous les cours d’eau du territoire d’Alger, proprement dit, un seul, l’Oued-el-Kerma, a son origine dans le massif qui entoure cette ville. L’Harrach, la Chiffa, l’Oued-Boufarik, l’Oued-Jer et le Hamiz prennent leur source dans les montagnes du Petit-Atlas. EL Harrach, malgré le peu de largeur de son lit, est un des cours d’eau les plus importants de cette portion de l’Algérie; il coule, en serpentant, dans la belle plaine de Mitidja, et ne devient profond qu’au moment des grandes pluies. Pendant les autres époques de l’année, on le traverse à gué presque partout. La Chiffa sillonne aussi la plaine de Mitidja. Cette rivière reçoit successivement l’Oued-el-Kebir et l’Oued-Jer; elle prend alors le nom de Mazafran, et se dirige vers le nord- ouest où elle se réunit encore à l’Oued-Boufarik; puis elle contourne le massif d’Alger, perce les collines du Sahel, et se jette dans la mer à deux lieues de Sidi-Ferroudj. Le cours du Mazafran est assez rapide; mais quoiqu’en certains endroits son lit présente 400 mètres de large, et ses berges 40 mètres de hauteur, ses eaux sont peu profondes. (Galibert L,. 1893)

Les principales rivières de la province d’Oran sont l’Oued-el-Maylah, nommé aussi Rio- Salado, l’Habrah, l’Oued-Hammam, la Tafna et le Chélif ; la plupart de ces cours d’eau descendent des gorges de l’Atlas. La Tafna, qui a donné son nom au traité conclu entre le général Bugeaud et Abd-El-Kader, est une des grandes rivières de la province d’Oran. Après un cours d’environ 30 lieues pendant lequel elle est grossie par la Sickack et plusieurs autres

affluents, elle se jette dans la mer, à l’extrémité orientale du golfe de Harchgoun L’Oued-el- Maylah, la rivière salée, le Salsum flumen des Romains, dont le cours a été peu exploré, justifie son nom par la qualité de ses eaux, et se jette à la mer non loin du cap Figalo; l’Habrah, réunie à l’Oued-el-hammam et à la Sig, forme près d’Arzew une espèce de marais qui se décharge dans la mer. Au-delà, vers l’est, coule le Cheliff, le fleuve le plus remarquable de toute l’Algérie par le volume de ses eaux et la longueur de son cours. Il prend sa source dans le Sahara, au sud de la province de Titterie, traverse le lac Dya, décrit une ligne de 80 à 100 lieues, de l’est à l’ouest, sans jamais être obstrué par les sables, et vient se jeter dans la Méditerranée à six milles au-dessous de Mostaganem. La vallée qu’il parcourt est aujourd’hui la plus belle partie des provinces de Titterie et d’Oran. Les autres cours d’eau de cette région ne sont que des ruisseaux sans importance, qui se jettent dans la Sebkha (lac salé d’Oran), ou se perdent dans les sables(Galibert L,. 1893) .

De nombreux cours d’eau sillonnent aussi Constantine; les plus remarquables sont: la Soummam, l’Oued-el-Kebir, l’Oued-Zefzag, la Seybouse, l’Oued-Boujimah et le Maffragg. La Soummam, appelée aussi Oued-Adouze et Nazabah, coule du sud-ouest au nord-est. On la trace ordinairement comme prenant sa source dans la province de Titterie, traversant la chaîne du Jurjura, et se terminant à la mer, dans le golfe de Bougie, au-dessous du cap Carbon. De ce point, en nous avançant vers l’est, nous rencontrons l’Oued-el-Kebir (le grand fleuve), le cours d’eau le plus important de cette province. Il prend sa source dans la chaîne du Grand-Atlas, à plus de cinq journées de marche de Constantine. L’Oued-el-Kebir, appelé aussi Oued-Rummel dans la partie supérieure de son cours, coule du nord au sud sur un plateau élevé, perce plusieurs contreforts du Petit-Atlas, tourne autour des murs de Constantine, et déverse ses eaux dans la mer entre Djidjelli et le cap Boujarone. Après avoir franchi l’Oued-Zhoure et l’Oued- Zeamah, nous nous trouvons sur les rives du Zefzaf, qui prend sa source sur le versant nord-est du Djebel-el-Ouache, et se rend, par un cours d’environ douze lieues, dans le golfe de Stora auprès de Skikida. En s’avançant encore vers l’est, on rencontre la Seybouse, dont le cours accidenté embrasse une étendue de 40 lieues; formée par la réunion de l’Oued-Zenati et de l’Oued-Alligah, ses eaux sont très profondes dans la vaste pleine qu’elle parcourt, et à son embouchure dans le golfe de Bône, elle reçoit les petits navires de cabotage; les sandales peuvent même remonter son cours, jusqu’à une assez grande distance de la mer. (Galibert L,. 1893)

Le versant méridional de l’Atlas algérien, généralement plus aride que le versant du nord, et offrant aux eaux beaucoup moins d’ouvertures, produit cependant deux fleuves considérables: le Medjerdah (le Bagrada des Romains), qui appartient à la régence de Tunis plutôt qu’à l’Algérie; et l’Oued-el-Gedy, (rivière du Chevreau), qui, courant à l’est, allait autrefois, sous le nom de Triton, se jeter dans le golfe de la petite Syrte (golfe de Cabès); il se perd aujourd’hui dans le lac de Melgig à l’extrémité méridionale de la province de Constantine. (Galibert L,. 1893)

Il existe sur le territoire algérien plusieurs lacs ou marais, dont la constitution n’est pas sans intérêt: la plupart sont salés ou saumâtres; ils s’emplissent durant la saison des pluies, et se dessèchent en été. Au sud de Constantine on trouve le Chott, vaste marais fangeux, où

croupissent des eaux saumâtres pendant les saisons pluvieuses. La Sebkha d’Oran est une énorme masse d’eau qui a 2 000 mètres de large, et qu’on voit s’étendre, du côté de l’ouest, à perte de vue, comme un bras de mer. Dans la plaine de la Mitidja, aux environs d’Alger, à Bône, à Arzew, il existe plusieurs lacs de cette espèce, moins importants(Galibert L,. 1893)

I.5. Climat

L’hydrologie consiste, selon les termes de Dooge à « résoudre l’équation du bilan de l’eau». (Dooge, 1988), L’hydrologie est donc un vaste domaine d’étude qui fait appel à des disciplines variées telles la météorologie, la géologie, etc

L’immense superficie de l’Algérie d’une part et la proximité de sa partie nord à la mer d’autre part, donne naissance à un climat très varié selon un axe Nord-Sud.

- Le Tell est caractérisé par un climat de type méditerranéen

- Les hauts plateaux possèdent un climat beaucoup plus rude avec un hiver plus froid et neigeux et un été plus chaud et plus sec. Le climat de ces zones est dit « semi aride »

- Au Sahara, on rencontre un climat aride très chaud, avec un contraste des températures diurnes très marqué

I.5.1.Température

Le régime de température est un facteur clé dans la distribution saisonnière des débits (Klemes, 1988). Il est aussi le moins bien connu, constituant ainsi selon Klemes (Klemes, 1988) « la plus noire des boîtes noires du cycle hydrologique ».

- Au Tell la température varie naturellement suivant l'altitude des localités. Pendant les hivers les plus froids, sa moyenne varie de + 3 °C à + 8 °C; cependant, dans certains endroits très élevés, elle s'abaisse jusqu'à 2°C ou 3°C. En été, les plus fortes chaleurs ne dépassent pas 35°C ou 38°C à l'ombre; Le contraste entre l’hiver et l’été s’accentue fortement en s’éloignant de la mer. (Touazi, 2001). L’influence de la mer, comme facteur attiédissant en hiver et rafraîchissant en été, est assez marquée dans les régions du littoral. Lorsque le sirocco souffle, les températures peuvent atteindre jusqu'à 40 °C.

-La région des hauts plateaux jouit d'un climat continental. Il y a en hiver des froids de - 5°C à -10°C et même au-delà, et l'été, on y constate jusqu'à 48 °C à l'ombre

- Le Sahara possède un climat continental (très chaud et sec en été doux en hiver). En hiver, le thermomètre y descend jusqu'à -3°C; mais, l'été, la température peut atteindre 58°C. Les journées y sont alors brûlantes; quant aux nuits elles sont très fraîches. La différence des températures dans les déserts entre le jour et la nuit peut atteindre 60°C (exemple à El Oued, les températures peuvent atteindre 54°C pendant la journée et -10°C la nuit). Ce contraste de température peut donner des formes spécifiques aux roches qui finissent par s’éclater avec la

répétition du processus de dilatation et de rétrécissement dues à ce phénomène de variation de températures.(Tableau I.1 et carte I-4)

Tableau I-1: Températures de l’air moyennes mensuelles et annuelles dans quelques régions de l’Algérie. (1992-2002)

Station Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Annuelle Littoral 11 11.3 13.3 14.7 18.9 22.3 24.9 26 23.2 19.3 15.3 12.4 17.72 Dar El Beïda Atlas tellien 8.79 9.9 12.5 14.11 18.41 23.19 26.29 26.6 21.94 17.7 12.78 9.94 16.85 Mascara Haut plateau 5.41 6.78 9.43 11.37 17.38 22.3 26.34 25.58 20.31 15.43 10.08 6.73 14.76 Sétif Atlas Saharien 4.87 6.76 9.40 12.14 17.97 23.45 27.48 26.68 21.27 15.43 9.75 6.23 15.12 El Bayadh Sahara 13.25 15.07 18.67 23.04 27.51 29.49 29.69 29.22 28.03 22.73 18.24 15.17 22.51

Le tableau montre en ce qui concerne les températures que le contraste est bien marqué entre l’hiver et l’été. Les moyennes mensuelles minimales sont atteintes au mois de janvier ou février (inférieures à 5 °C), alors que les moyennes mensuelles maximales sont atteintes en juillet ou août (supérieures à 29°C).

L’Algérie, et surtout l’Ouest du pays, a connu plusieurs grandes sécheresses durant ce siècle, pendant les années 40 et les années 70 jusqu'à nos jours ( Meddi M. et Hubert P. 2003) et (Talia A.)

17.5 17.8 18.6 17.8 18.8 16.9 18.3 COLLO ANNABAEL KALA 400 18.1 18.4 SKIKDA MER M E D I T E R R A N E E DELLYS17.7 CAP SIGLI JIJEL 18.0 ALGER BEJAIA 18.7 TIZI OUZOU 17.2 18.2 CHERCHELL 15.5 16.3 GUELMA 14.6 TENES 13.3 18.7 BLIDA14.6 BOUIRA 14.2 CONSTANTINE 13.9SOUK AHRAS 18.5 18.6 AIN DEFLAMILIANAMEDEA 15.0 CHLEF SETIF SEDRATA 300 CAP17.8 IVI 14.2 18.7 16.3 B.B.ARRERIDJ 18.1 MOSTAGANEM18.3 BIR CHOUHADA ARZEW SIDI AISSA 17.9 RELIZANE 14.1 14.4 ORAN 15.8 TISSEMSILT M 'SILA 18.0 16.5 14.2 BATNA 12.7 TEBESSA 15.6 MASCARA TIARET 15.7 17.5 17.3 BENI SAF ARRIS 200 SIDI BEL ABBES KSAR CHELLALA BOU SAADA GHAZAOUET16.6 16.4 21.3 TLEMCEN16.8 13.5 SAIDA 13.5 BISKRA BGE DOUALHIA DJELFA 20.2 13.5 OULED DJELLAL 15.4 100 13.0 EL KHEITER AFLOU 17.4 13.5 LAGHOUAT EL BAYADH 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

0 100 200 Km 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 °c

Carte I-4 : Températures moyennes annuelles [A.N.R.H]

I.5.2.Humidité de l’air

L’humidité relative représentant le degré de saturation de l’air en vapeur d’eau est un paramètre important. La répartition mensuelle de l’humidité de l’air dans le littorale ne subit pas une grande fluctuation c'est-à-dire que les valeurs moyennes de l’humidité relative restent pratiquement les même durant l’année. Par contre à l’intérieur du pays, elle subit une grande variation au cours de l’année au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la mer. Montrons ceci en récapitulons dans le tableau n°I-2 ci-dessous la variation de l’humidité de l’air quelques zones géographiques de l’Algérie.

Comme la montre le tableau ci-dessus, les valeurs moyennes de l’humidité relative dans la partie littorale variant entre 65% et 74%. C’est-à-dire que l’amplitude annuelle, ne dépasse pas 10% d’une part et d’autre part l’humidité est élevée. Par contre dans la partie sud elle varie entre (52 % et 24 %; c'est-à-dire l’amplitude annuelle est plus importante mais l’humidité est beaucoup plus faible.

Tableau I-2 Moyennes mensuelles des humidités relatives de l’air en (%)

Station Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Annuelle Littoral 77.5 79.9 75.7 75 73.7 68.9 68.5 68.6 68 74 76.7 77.8 74.13 Dar El Beïda Atlas tellien 72.7 65.6 61.6 58 54.9 45.8 41 44 55 62 71 71.6 64.9 Mascara Haut plateau 75 68.7 64 57 51 40 33 37.5 53.7 61 72 76.5 65.8 Sétif Atlas Saharien 63 51.5 48 43 34.8 27.7 22.6 24.9 36.9 47.5 58.9 65 52.08 El Bayadh Sahara 22 19 19 17 17 19 17 20 21 27 24 27 24.75 Tamanrasset

On exprime parfois l'humidité de l'air en kg d'eau par kg d'air humide (humidité spécifique) ou encore en gramme d'eau par m3 d'air humide (humidité absolue) (Musy A,2004(b).

I.5.3.Vent

Le vent est un déplacement d’air à peu près horizontal qui agit surtout sur la pluviométrie, l’évaporation, la température et l’humidité de l’air, il est donc un élément déterminant pour le climat.

Le vent qui domine dans la région tellienne en hiver est celui du Nord-Ouest; en été, la direction des courants aériens est fortement variable. C'est dans cette saison que le sirocco, vent du Sud-Est, fait sentir sa pernicieuse influence car ce vent chaud et sec au pouvoir desséchant, provoque une augmentatioNn brutale de la température et abaissement simultané de l’humidité de l’air et par conséquent une augmentation de l’évaporation.

I.6. Evaporation

L’Evaporation à la surface de l’eau est le phénomène par lequel le liquide se transforme en vapeur (Bennis Saad.,2004 ). A l’échelle continentale, les continents évaporent une fraction de leurs précipitations allant jusqu'à 55 pour l’Amérique du Nordet l’Asie, à 75 pour le continent Africain. Cela montre à quel point ce processus est un élément fondamental du bilan hydrique de par les volumes d’eau mis en jeu mais aussi de par son influence sur la circulation climatique mondiale. Même à une échelle plus petite, l’évaporation d’un lac ou d’une retenue à l’amont d’un barrage peut aussi jouer un rôle significatif. (André Musy Christophe)

L’Evaporation joue un rôle déterminant dans le bilan hydrologique (Meddi.M.,1992) et présente un intérêt pratique évident, puisqu’elle est responsable des pertes de volumes d’eau (des barrages, des lacs etc.) parfois considérables. (Boutoutaou ). Elle est le premier processus de transfert de l'eau dans le cycle hydrologique.( Karlsson E et Pomade L)

I.6.1. Mesure de l’évaporation

Les facteurs physiques qui affectent l’évaporation d’une surface dépendent non seulement de la capacité à emmagasiner de la vapeur d’eau mais aussi des propriétés de cette surface ; ils sont donc invariables selon qu’il s’agisse de l’évaporation à partir d’une surface libre, d’un sol nu ou d’une surface recouverte de neige.( Musy A,Higy C,.2004.,)

a) L’évaporation d’une surface d’eau libre dépend non seulement des propriétés physiques et géométriques de cette surface (profondeur, étendue) mais aussi des propriétés physiques de l’eau (outre la température, la salinité). b) L’évaporation d’un sol nu est conditionnée par les mêmes facteurs météorologiques que ceux intervenant dans l’évaporation à partir d’une surface libre. Toutefois, si la quantité d’eau à disposition n’était pas un facteur limitant dans le cas l’évaporation à partir d’une surface libre, elle le devient dans la situation d’un sol nu. L’évaporation d’un sol nu est donc influencée d’une part, par la demande évaporative, mais, aussi par la capacité é du sol à répondre à cette demande et sa capacité à transmettre de l’eau vers la surface, fonction de diverses caractéristiques.

c) Dans le cas de la neige et de la glace, le processus mis en œuvre est celui de la sublimation. On estime toutefois qu’en règle générale, les quantités évaporées à partir d’une surface couverte de neige sont assez faibles puisque la neige fond à zéro degré et qu’à cette température, la pression de vapeur saturante est faible. L’évaporation doit donc cesser lorsque le point de rosée atteint cette température et la fonte de la neige prend le relais sur le processus d’évaporation.

En général, les facteurs qui conditionnent l’évaporation et qui influencent la mesure de l’évaporation sont les suivants : Musy André and Higy Christophe ,.2004., les rayonnements solaires et atmosphériques,

la température de l’eau et de l’air, l’humidité de l’air, la pression atmosphérique, le vent, la profondeur et la dimension de la nappe d’eau, la qualité de l’eau et les caractéristiques du bassin (expositions des versants au soleil, au vent, pentes, sol…..)

Certains de ces paramètres (facteurs météorologiques ou du pouvoir évaporant de l’air) sont facilement mesurables. La photoI.1montre une station météorologique équipée de l’ensemble des instruments de mesures de ces paramètres. (Musy A, Higy C ,.2004.,).

Photo I.1: station météorologique avec enregistrement automatisé

En pratique, on établit souvent des stations évapométriques équipées d’appareils permettant la mesure directe, sur une longue période, de l’évaporation. Les taux d’évaporation ainsi observés

donnent une bonne idée du pouvoir évaporant de l’atmosphère. Les bacs d’évaporation constituent les principaux appareils de mesure utilisés mais il existe d’autres types d’appareils plus simulateurs. )

I-5- 4- 1- MESURE DE L’EVAPORATION DES NAPPES D’EAU LIBRE

Evaporimètres

Les évaporimètres simulent l’évaporation naturelle en évaporant de l’eau distillée à travers une surface poreuse. Le plus simple de ces appareils est l’évaporimètre de Piche. Il est constitué d’un tube d’où l’eau s’évapore à travers la surface de papier filtre. La baisse du niveau de l’eau est directement lisible sur le tube calibré et le taux d’évaporation est alors calculé par unité de surface de papier filtre (Musy A, Higy C ,.2004.,).

Balances d’évaporation

Les balances d’évaporation mesurent l’évaporation en continu par diminution du poids de l’eau placée dans un plateau sous abri. Elles ne sont représentatives de l’évaporation naturelle en raison de leur faible surface libre. De plus, le faible volume de l’eau favorisent le rôle thermique des parois.

- Bacs d’évaporation

Il existe différents types de bacs d’évaporation. Ce sont des bassins de 1 à 5 m de diamètre et 10 à 70 cm de profondeur (Musy A, Higy C ,.2004.,),qui peuvent se classer en trois catégories suivant qu’ils sont posés sur la surface du sol (photoI.2), dans le sol (bac semi-enterrés) ou installés de manière à flotter sur une nappe d’eau.

Photo1.2 : Bac d’évaporation

Bacs placés au-dessus du sol

Les bacs placés au-dessus du sol sont le type le plus répandu.

Dans tous les cas, on doit maintenir le niveau de l’eau à faible distance au-dessous du bord du bac. Les variations du niveau d’eau du bac, mesurées à des intervalles fixes, sont le reflet de l’intensité de l’évaporation. (Musy A, Higy C ,.2004.,).

La figure I.1 montre un bac d’évaporation standard circulaire en acier galvanisé de diamètre D égal à 121,9 cm et de hauteur h égale à 25,4 cm. L’eau dans ce cylindre maintient une épaisseur de 17,5 à 20 cm. Le cylindre est supporté par un caillebotis à 15 cm du sol. Le caillebotis doit permettre une bonne aération sous le bac.

Cependant l’évaporation à partir de ce bac est supérieure à l’évaporation à partir d’un plan d’eau étendu. Donc ce bac universellement répandu ne satisfait que très partiellement l’hydrologue car, du fait de sa disposition par rapport au sol, il est très sensible aux variations de température, son inertie thermique étant faible (LABORDE 2000). A fin de ne pas surestimer l’évaporation, l’utilisation de paramètres correcteurs est nécessaires (Wanielista et al., 1977). Quand l’évaporation est estimée à l’échelle de l’année, le coefficient de correction à appliquer à la mesure du bac pour évaluer l’évaporation à partir d’un plan d’eau varie entre 0,65 et 0,82 (Kohler et al., 1955). (Doorenbos J et Pruitt W.O,.1977),.ont produit un tableau récapitulatif du coefficient de correction nécessaire dans chaque configuration. (Bennis S.,2004)

Figure 1.1: Bac classe A (du Weather Bureau, U.S.A 1955)

Bacs enterrés dans le sol

Le bac Colorado est d’une surface de 3 pieds carrés (0,925 m de côté, 0,855 m2 de section), et d'une profondeur de 1 1/2 à 3 pieds (45,72 à 91,44 cm) est enterré de telle façon que le rebord soit à 4 pouces (10,16 cm) au-dessus du sol. L’eau affleure sensiblement au niveau du sol. C'est une version à peine modifiée du Colorado qui a été adoptée par le Service

Hydrologique de l'ORSTOM a adopté un bac de 1 m2 sur 60 cm de profondeur, donc un bac Colorado modifié. Il est enterré de telle façon que le niveau de l'eau et celui du sol soient à 10 cm du rebord. Il est peint en gris neutre mat. Les mesures sont volumétriques :une pointe fixe retournée, soit soudée dans un angle à l'abri d'une plaque formant pan coupé, soit fixée sur une traverse étroite fixée aux rebords, est calée au niveau normal de l'eau (10 cm sous le rebord).(Saggai.S)

Le bac enterré a l’avantage d’éliminer certains effets de paroi tels que le rayonnement direct sur les parois latérales accompagné du transfert de chaleur à travers les parois et l’effet du vent. Néanmoins ce type de bac présente de multiples inconvénients :

Il a tendance à ramasser de la saleté et est difficile d’entretien son installation est laborieuse

Il n’est pas facile de détecter les fuites la quantité de chaleur transmise au sol avoisinant à travers les parois du bac, ou l’inverse, peut difficilement être évaluée.

Le coefficient de correction est d’environ 0,8 (variable O,75 à O,85),

Photo I. 3: Bacs d’évaporation Classe « A » et Colorado (Saggai S et Boutoutaou D. ,2007)

Bacs flottants

Les bacs flottants sont utilisés pour des grandes surfaces d’eau. Leur usage n’est pas très répandu malgré qu’il soit admis de façon générale que ces bacs donnent de meilleurs évaluations de l’évaporation d‘un lac. Leur faible popularité provient principalement des problèmes que pose opération, tels l’inaccessibilité, l’éclaboussement de l’eau par le clapotis des vagues…..

Le coefficient de correction utilisé pour le bac flottant de type Colorado est d’environ 0,8 (variable O, 70 à O, 82).( )

I-5- 4-2 MESURE DE L’EVAPORATION A PARTIR DES SOLS NUS

Verrières ou châssis vitrés

Les verrières sont constituées d’un cadre métallique sans fond, de 1 de section, posé sur le sol. Une vitre inclinée recouvre ce châssis. L’eau du sol s’évapore et la vapeur se condense sur la paroi froide de la vitre. L’eau condensée est alors captée par une gouttière et recueillie dans un récipient. Ce type de mesure doit cependant subir des corrections pour tenir compte des effets du vent et de la température à l‘air libre. (Musy A, Higy C ,.2004.,).

Lysimètre

Le lysimètre est une cuve étanche enterrée, à parois verticales, ouverte en surface et remplie par une portion de terrain d’une épaisseur de 0,5 à 2m (figure I.2). La végétation et les conditions à chaque niveau, surtout la teneur en eau, sont maintenues sensiblement identiques à celles du terrain en place. Les variations de stock d’eau peuvent alors être mesurées avec précision.

Le lysimètre est pourvu à sa base d’un dispositif recueillant l’eau de drainage. On peut déduire l’évaporation à la surface du terrain de stock par pesée, ou encore des mesures de l’eau du sol et de drainage et des données de précipitations indiquées par un pluviomètre à proximité. L’aire horizontale de la portion de terrain isolée doit être suffisamment grande pour obtenir une bonne précision de la hauteur d’eau évaporée, en théorie à 0,01 mm prés.

Figure I.2: schéma d’une cuve lysimétrique(d’après Musy et Soutter,1991)

- Appareil de "Piche"

Nous signalerons l'appareil de Piche, bien qu'il ne réponde qu'imparfaitement aux qualités exigibles d'un appareil de mesure. Il est utilisé très fréquemment par les agronomes. Son emploi se justifie par la simplicité et le faible coût de l'appareil.

La surface évaporante est constituée par un film de papier buvard blanc, fixé à l'extrémité du tube en verre en forme de U. Ce tube sert à la fois à l'alimentation et à la mesure de l'évaporation. La feuille de buvard est changée chaque jour après lecture de l'appareil

Le Piche est disposé à l'intérieur de l'abri météorologique ; aussi la mesure dépend-elle beaucoup des conditions d'aération. (Figure I.3)

.

Tube d’alimentation et de

mesure

Feuille de buvard évaporante

Figure I.3: Appareil de Piche

I.6.2. Evaluation de l’évapotranspiration

L’évapotranspiration est un phénomène extrêmement complexe, faisant intervenir des paramètres aérodynamiques, énergétiques et biologiques. Ainsi, parmi les termes du cycle de l’eau, c’est sans doute le plus difficile à quantifier. A l’échelle qui nous intéresse, celle du bassin versant, ce phénomène n’est pas directement mesurable et il est donc souvent représenté de manière simplifiée dans les modèles hydrologiques, notamment dans les modèles pluie- débit. Une variable intermédiaire y est utilisée, l’évapotranspiration potentielle (Oudin, 2004). Les formules mises au point pour calculer l’ETP sont nombreuses ; Le calcul se fait habituellement en prenant le mois comme unité de temps . (Lecarpentier .C1975) l’évaporation se définit par l’épaisseur, exprimée en millimètres, de la couche d’eau évaporée dans l’unité de temps que l’on considère : jour,mois, année (Dubief, 1949) Son estimation en hauteur d’eau (mm), facilite sa comparaison avec les précipitations. (Lecarpentier .C1975)

Formule de THORNTHWAITE

C’est l’un des premiers auteurs à introduire la notion d’évapotranspiration. La formule de Thornthwaite est très utilisée, son succès réside dans le fait qu’elle ne requiert que les données les plus disponibles dans les stations météorologiques, à savoir uniquement : température moyenne mensuelle et insolation théorique exprimée par un coefficient fonction de la saison et de la latitude. (Papadopoulou E, et all 2003)

Mais selon les critiques formulées par certains auteurs (L. SERRA 1954), la méthode Thornthwaite est inégalement valable selon les zones climatiques ; Elle donne par rapport aux mesures effectuées par les lysimètres, des résultats sous-estimés en zones arides et semi-arides surtout en été, et des valeurs surestimées dans les zones tropicales humides ou équatoriales. Elle conviendrait seulement aux régions humides et subhumides de la zone tempérée, là où elle a été mise au point (USA). Donc un coefficient correctif K a été proposé. La formule est :

Où :

-ETP : Evapotranspiration potentielle en mm/an. - t : Température moyenne de la période considérée en °C. - a : Indice lié à la température, calculé par la relation suivante :

a = 67,7(10-8.I3 ) - 77,1(10-6.I2 ) + 0,0179.I - 0,492

L. SERA (1954) à proposer de la simplifier en a = 0,016 I + 0,5

- I : L’indice thermique annuel obtenu, en sommant les 12 valeurs de l’indice thermique mensuel

i = (

-K = facteur correctif fonction de la saison et de la latitude de la station.

Formule de TURC

Sur la base des bilans hydrologiques observés sur 254 bassins versants situés sous différents climats, et sur la base d’expériences au lysimètre, L.TURC (1961) considère que les principaux éléments qui régissent l’ETP sont essentiellement : La température, la radiation solaire, les précipitations, et la réserve en eau du sol. TURC distingue entre l’ETR et l’ETP aux pas de temps différents (journaliers, décadaires, mensuels, et annuels) ; En ce sens, il a suggéré pour chaque durée, la formule convenable ; Les plus simples étant celles qui

concernent le pas mensuel calculé :

( ) K

Où : -ETP : Evapotranspiration potentielle en mm/ mois. -t : Moyenne mensuelle de la température mesurée sous abri en c°. -Ig : Moyenne mensuelle de la radiation solaire globale, exprimé encal/cm2/jours, qui s’exprime par la formule :

( )

-Iga: moyenne mensuelle de la radiation solaire aux confins de l’atmosphère. Les valeurs d Iga sont tabulées. -h : Durée moyenne d’insolation en heures mesurée avec l’héliographe -H : insolation théorique fonction de la latitude et des saisons (heures/mois).Les valeurs de H sont tabulées 0.40 : mois de 30 jours et 0.37 : mois de février.

-k: facteur qui dépend de l’humidité relative du mois.

Dans le cas où l’humidité relative (hr) est supérieur ou égal à 50% ; K=1 et si elle est inférieure à 50% , K= (

Formule de BLANNY-CRIDDLE

En 1945, H. Blanny et W. Criddle ont établi une formule pour le calcul de l’ETP :

ETP = K.F

Où :

- ETP : L’évapotranspiration mensuelle en mm. - K : Coefficient cultural qui varie de 0,50 à 1,20 pour différentes cultures et diverses zones climatiques. - F : Force évaporant qui dépend de la température moyenne mensuelle et du rapport d’éclairement h/H, défini comme pour la formule de TURC,mais exprimé en %.

Ensuite les recherche menées par la F.A.O, ont permis de modifier cette formule, et la suggérer pour les zones aride et semi-aride. Cette formulation s’effectue en deux temps, le premier concerne uniquement le terme climatique de l’ETP, tandis que le second introduit les coefficients culturaux pour aboutir à l’ETP de cultures La formule de l’ETP climatique s’écrit de manière suivante :

ETPclim.= a.F + b

-F : La force évaporant de Blanny-Criddle, en mm/mois, qui s’obtient par la relation suivante :

F = p (0,46t + 8)

-p : Rapport de la durée d’éclairement mensuelle en %. -t : Température moyenne mensuelle en c°. -a et b : Coefficients de correction en fonction des trois paramètres climatiques : Humidité relative, vitesse de vent, et insolation effective moyenne (rapport des heures d’insolation et de la durée astronomique du jour).

Formule de PENMAN

H. L. Penman (1948) considère que l'évapotranspiration dépend du rayonnement net et du déficit de saturation, qui est lié à la vitesse du vent. Il exprime l'Etp par la formule suivante :

Etp = (HΔ + γEa)/(Δ + γ)

Où : - Etp : évapotranspiration journalière (en mm); -H : lame d'eau correspondant à la consommation de 60 calories d'énergie radiative pour une tranche de 1 mm d'eau sur 1 cm2, elle revient à s'exprimer par : H (mm) = Rn / 60; Rn : étant la radiation nette (en Cal/cm2). - Δ : variation de la tension de vapeur d'eau saturante (en mm de Mercure); - γ : constante psychométrique :

γ = 0,00163 × (P/λ)

Où : - P : pression atmosphérique (en Kpa); - λ : chaleur latente de vapeur (en j/kg). λ = 2,501 – (2,361 × 10-9) × T - Ea : valeur donnée par une formule établie par l'auteur après plusieurs années d'expériences; elle est fonction du déficit de saturation et de la vitesse du vent. Elle s'exprime ainsi :

Ea (mm/jour) = 0,35 × (1 + 0,01 U) × (ew - ed) Avec : - U : vitesse du vent (en miles/jour); - ew : tension de vapeur saturante (en mm Hg); - ed : tension de vapeur au point de rosée (en mm Hg).

Formule de l’ANRH

La formule dite E.T.P. "A.N.R.H." basée sur la méthode de PENMAN(AssabaM ,.2004) a été proposée à la suite d’une étude publiée en 2002 (A.N.R.H., 2002), avec l'expertise de Laborde dont l'objectif était d’évaluer l’évapotranspiration potentielle mensuelle de Penman en se basant sur les mesures de la température moyenne mensuelle, les 2 autres paramètres étant le mois à considérer et la position géographique de la station.

ETPANRH = Kr * Km * ( H - 187 ) * ( 0,032 * t + 0,077 )

Où : -ETPANRH est exprimée en millimètres par mois -Kr : coefficient régional; -Km : coefficient mensuel (uniforme pour toutes les stations, il varie en fonction des mois); -H est la durée théorique mensuelle d’insolation (en heures par mois i), elle s’exprime en fonction des Y Lambert selon la formule :Hi=aiY+BJ -t: température moyenne mensuel en°C. Une relation permet d'exploiter les données thermométriques de Seltzer: t récent =1,0069 * t Seltzer + 0,143.

Formule de BOUTOUTAOU

La formule relie l’évapotranspiration potentielle à la température et l’humidité de l’air. Pour les différentes zones climatiques de l’Algérie, la valeur de l’évaporation potentielle annuelle est donnée par la relation suivante:

Où -E0 - Evapotranspiration potentielle annuelle, mm ; -T - température moyenne annuelle de l’air, ° C ; -H - Humidité relative annuelle de l’air, % ; -β - coefficient correctif propre à chaque station météorologique, variant de 0,73 à 1,49 et tabulé en fonction des stations météorologiques

I.6.3

Mais, de toutes les données climatologiques, l’évaporation des plans d’eau en Algérie ne figure pas dans les bulletins et les atlas climatologiques, publiées annuellement par l’office national de la météorologie. Faute de pouvoir préciser sa valeur chiffrée, on se borne le plus souvent à en donner une vague appréciation après une analyse sommaire de quelques éléments météorologiques (insolation, température etc.). (Boutoutaou )

Récapitulons dans le tableau n°I-3 ci-dessous la variation de l’évaporation dans quelques zones géographiques de l’Algérie.[1992-2002]

Tableau I-3 Moyennes mensuelles et annuelles des évaporations en mm Station Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre ƩAnnuelle Ain Sefra 106 120 173 211 273 332 426 335 246 170 120 100 2613 Ain Bessem 68 72 107 132 178 251 327 302 195 142 87 72 1931 Alger Port 95 90 84 114 115 108 128 128 146 99 103 110 1319 Annaba 69 75 103 93 118 145 171 166 137 109 86 72 1344 Arzew 112 110 108 143 138 136 134 170 136 114 111 109 1512 Barika 65 92 147 201 276 335 374 344 232 161 94 64 2366 Batna A.Skhouna 66 79 123 173 235 295 348 321 219 161 104 70 2195 Béjaia aéroport 71 57 72 77 78 88 97 95 90 86 79 71 961 Béjaia port 99 79 90 99 95 106 117 131 117 116 100 105 1255 Béni Abbes 101 150 220 304 398 461 518 461 379 273 154 115 3531 Béni Saf 67 54 62 74 83 83 90 99 80 66 76 77 912 Biskra 123 147 202 271 344 390 427 403 500 205 143 103 3086 Bouira 69 73 80 98 127 143 173 210 151 122 82 80 1046 Bordj B.Arreridj 76 91 149 185 256 342 408 377 253 170 98 77 2479 Boussaada 97 124 180 229 316 385 467 359 272 210 140 98 2877 Chlef 64 76 113 141 201 262 326 303 201 139 81 64 1972 Constantine 40 42 62 71 104 143 178 178 114 87 59 44 1122 Dar El Beida 66 55 70 90 96 117 135 139 116 87 73 65 1102 Dellys Afir 106 93 90 100 79 85 91 110 109 114 108 118 1203 Djelfa 58 77 157 148 201 257 323 292 177 129 84 59 1962 EL Bayadh 75 100 177 217 336 407 504 468 309 233 131 86 3043 El Kala 79 71 92 86 100 114 127 128 127 105 103 97 1229 El Kheir 79 99 168 199 262 354 409 386 246 176 97 70 2545 EL Milia 63 73 105 114 116 155 232 282 174 94 55 63 1526 77 73 73 91 88 97 105 100 82 76 78 78 1019 Guelma 53 51 73 85 119 158 200 198 134 105 72 62 1308 Station Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre ƩAnnuelle Jijel aéroport 55 52 63 66 73 89 104 112 95 79 64 55 907 Jijel Djendjen 77 63 80 85 79 93 104 114 101 98 82 80 1057 Khenchla 69 80 116 153 203 207 283 269 203 159 92 81 1916 Ksar Chellala 61 78 125 146 209 269 328 321 192 133 90 58 2010 Laghouat 95 115 158 201 237 310 319 307 224 164 113 97 2339 117 110 132 163 193 241 294 297 196 156 120 112 2130 Mascara 99 98 137 156 209 268 306 296 199 159 100 82 2110 Mecheria 115 138 191 238 317 377 468 439 311 224 148 122 3090 Médéa 50 58 91 101 145 201 261 256 153 116 63 49 1543 Meghress 42 46 74 96 160 198 234 228 148 117 59 86 1486 Miliana 63 69 100 108 144 199 245 237 154 114 80 60 1572 Mostaganem M'Sila 97 127 185 223 287 359 394 369 281 203 130 99 2754 Naama 82 98 145 240 334 359 422 448 332 245 113 92 2909 Oran Port 105 94 110 135 123 105 112 137 124 109 105 111 1371 Oran Sénia 65 73 96 130 147 164 172 177 143 107 78 65 1418 Saida 119 123 168 196 266 340 405 389 263 202 131 118 2718 Sétif 58 74 115 144 214 284 359 339 193 142 83 57 2063 SidiBelAbbes 96 92 124 150 199 277 313 297 188 149 99 91 2073 Skikda 85 73 93 100 99 112 125 132 115 106 98 95 1233 Souk Ahras 53 55 76 82 118 170 225 218 149 128 75 56 1406 Tebessa 81 105 147 189 257 316 381 326 224 169 115 90 2400 Ténes 105 78 89 101 87 83 89 87 76 76 92 102 1066 Tiaret 97 105 149 179 208 337 406 412 257 196 119 91 2556 Tizi Ouzou 42 46 68 78 104 135 188 184 129 90 58 44 1167 Tlemcen Saf Saf 101 93 107 126 132 171 228 228 151 125 97 98 1658 Tlemcen Zenata 97 94 113 146 164 211 237 231 178 139 109 100 1817

Ce sont des données de mesure obtenues en utilisant l’appareil de Piche qui fournit des valeurs proches aux valeurs réelles de l’évaporation potentielle et qui est disponible dans toutes les stations météorologiques du réseau de l’Office Nationale Météorologique de l’Algérie. L’évaporation potentielle est étroitement liée à la température et à l’humidié de l’air, et son intensité est fortement renforcée par les vents et notamment ceux qui sont chauds comme le sirocco (Toutain, 1979).

Selon la carte établie par l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques, les valeurs moyennes annuelles varient généralement entre 1000 et 2000mm/an. . (Voir carte I-6) Elles atteignent les valeurs maximales dans les régions du Sahara 2000-2500 mm/an (Boutoutaou.D,. 2006);. (jusqu'à 4000mm) dans les régions du Sahara . la plaine reçoit une tranche d’eau comprise entre 600 et 900mm (Mutin G 1977) ;

D’après l’étude faite par Medjrab; l’évapotranspiration dans le Nord de l’Algérie se répartie comme suit (Medjrab A.,1988)., :

- La tranche de 8OOmm est divisée en deux (2) parties, la première commence à partir de la ville de Ghazaouet (littoral Ouest) et se dirige vers l’intérieur passant par les plaines de Maghnia et les parties basses comprenant les villes de Tlemcen, de Djelfa et d’Aflou. La deuxième partie débute au niveau de Bejaïa (littoral Est) et se dirige vers l’intérieur passant par les plaines Constantinoises, El Eulma et Sétif.

- La tranche de 8OO à 900mm est parallèle à la première. Elle est composée d’une partie de l’Ouest du pays ou on trouve les villes d’Oran, Ténes et Mostagane sur le littoral. A l’Est la ville d’Annaba est comprise dans cette tranche.

- La tranche de 9OO à 1000mm concerne les parties basses qui se trouvent entre les séries de montagnes de l’Atlas Tellien (littoral et interieur) ; ces parties apparaissent sous formes de tranches discontinues. La partie la plus importante se trouvent au niveau des plaines du Cheliff comprenant les villes de Cheliff, de Relizane et de Thniet El Had. (Meddi.M., 1988

JIJEL 400 ALGER ANNABA M E R M E D I T E R R A N E E

CONSTANTINE

CHLEF 300 ORAN

M 'SILA TEBESSA

200 TLEMCEN

SAIDA DJELFA BISKRA

100 AFLOU

100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

0 100 200Km 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 2000 2200 mm

Carte I-6 : Evaporations potentielles moyennes annuelles (A.N.R.H)

I.7.Précipitation

Les précipitations constituent d’une part facteur principal dans le phénomène de l’écoulement superficiel (Humbert J. 1990) et d’autre part, sans conteste une des entrées fondamentales pour de nombreux modèles hydrologiques. Deux principaux systèmes permettent à ce jour d’avoir une information pertinente sur les précipitations : les réseaux de pluviomètres et de pluviographes d’une part ; les radars météorologiques d’autre part. Les premiers offrent en chaque site instrumenté une mesure directe des précipitations au sol. Les mesures sont ponctuelles. Les seconds, basés sur une technique de détection à distance proposent une estimation indirectes des précipitations et en particulier de leur structure spatiale.(Hingray B, et all,.2009)

Les régimes hydrologiques variant suivant les répartitions des précipitations et suivants les conditions naturelles des bassins versants (Rodier J., 1964)

L'hiver est très pluvieux dans le Tell, les précipitations annuelles varient de 200 à 1200 mm. Il est évident que les massifs montagneux sont caractérisés par les valeurs maximales. Surtout dans le massif du Djurdjura situé en Kabylie et le massif de l’Edough situé un peu plus à l’Est où les hauteurs des précipitations atteignent 1500 mm. La pluie atteint plus de 1 400mm sur les hauteurs d’Erraguéne et jusqu’à 1 80mm sur le massif de Collo, avec 1 689mm à la station de Zitouna. Les sont nettement cernées dans leur bordure Nord par l’isohyète 500mm. La pluviométrie décroit vers la bordure Sud (350mm) avec des creux assez nets (moins de 300 voir moins de 200mm) dans la zone des lacs salés. C’est le même creux que l’on observe sur la cuvette du Chott Hodna, traversée par les isohyètes 300 et 250mm. (Mebarki A.,1984).

L'été, des rosées abondantes suppléent à l'absence des pluies. La neige est rare surtout dans le littoral mais il n'en est plus ainsi dans les hautes montagnes, et elle persiste quelques mois sur les sommets du Djurdjura.

L’Atlas Saharien, en raison de l’effet orographique et l’exposition du versant Nord, enregistre une remontée du total pluviométrique, vers des valeurs de 400 à 600mm par an ; les sommets de l’Aurès pouvant recevoir plus de 600mmn (Mebarki A., 1984).

La région du Sahara est caractérisée par des valeurs minimales de précipitations, moins de 100 mm par an.

CONCLUSION DU CHAPITRE I

Tout au long de ce chapitre on a présenté la région d’étude dans son contexte général. On a donné un aperçu sur les facteurs physico-géographiques et les facteurs météorologiques et spécialement les précipitations. Le climat dominant est du type méditerranéen dans la partie Nord du pays, caractérisée par l’irrégularité des précipitations pendant la période hivernale, la chaleur et la sècheresse pendant la période estivale et du type semi-aride dans la partie Sud.

Les disparités des formations géographiques sont classées selon leurs intérêts hydrogéologiques, le relief est très contrasté et diversifié d’une région à l’autre. On note la présence de nombreux massifs montagneux tels que le Djurjura.

L’hydrographie n’est pas très importante, la majorité des cours d’eau ont une longueur faible et drainent des bassins versants de taille réduite. On a aussi donné un aperçu sur l’évapotranspiration qui joue un rôle déterminant dans le bilan hydrologique. Ses valeurs concordent étroitement avec celles des autres facteurs météorologiques, notamment la température, la durée d’insolation, et la fréquence de Sirocco.

L’analyse de la couverture végétale montre que notre zone du littoral se caractérise par une couverture végétale forestière plus importante.

Les facteurs météorologiques tels que les précipitations, la température et l’humidité de l’air seront utilisés dans le calcul du ruissellement.

CHAPITRE II :

HYDROGRAPHIE DES BASSINS VERSANTS DE L’ALGERIE

Introduction

L'ensemble de l'étude des cours d'eaux qui sillonnent la surface d'un pays ou d’une région, constitue ce qu'on appelle son régime hydrographique (ou sa division par bassins).

La portion des eaux pluviales non infiltrées dans le sol se réunit en eaux courantes ou en eaux stagnantes.

Les eaux courantes se distinguent en permanentes ou accidentelles : les premières se divisent en oueds et ruisseaux, selon l'importance des cours d'eaux ; les eaux accidentelles sont quelquefois aussi appelées eaux sauvages. Lorsque ces dernières arrivent par masses considérables, coulant avec violence et ravageant tout sur leur passage, on leur donne le nom de torrent.

Les eaux stagnantes dans les dépressions du sol forment des lacs d’eau douce ou des chotts et Sebkhas.

II.1.Caractéristiques des oueds de l’Algérie

Le terme OUED pour rivière est entré dans le vocabulaire hydrologique et géographique à la suite des caractéristiques typiques au Maghreb (Photo II.1), on l’utilise dans le cas de cours d’eau à écoulements irréguliers, dont le lit de la majorité sont à sec en été, est parcouru par des crues violentes et abondantes en hiver.

Photo II-1 : Oued en Algérie

Le milieu physique dépend beaucoup des données climatiques, ces dernières ont aussi des répercussions profondes sur les autres composantes de ce milieu. Il existe une relation d’une

part entre le volume et la variation des précipitations et d’autre part entre le débit et le régime des oueds. La caractéristique principale des oueds en Algérie est l’irrégularité qui s’accentue au fur et à mesure que l’aridité s’accroit.

Un certain nombre d’oueds du Tell sont permanents et s’écoulent même en été. Ils drainent donc de vastes bassins versants : l’eau infiltrée dans le sol et restituée progressivement, et atteint un volume suffisant pour compenser l’absence des précipitations estivales et la forte évaporation. En général, le débit n’est pas très important, à peine supérieur à 1 /s pour le Chélif et la Soummam.

D’autres cours d’eau plus petits ont rarement des écoulements pérennes, comme l’oued Maffrouch (bassin versant : 90Km2) et l’oued Chouly (bassin versant : 178) qui ont leur étiage grâce aux sources résurgentes du causse de Tlemcen. Par ailleurs, l’oued Djendjen bénéficie des précipitations importantes et des chutes de neige du massif de Collo.

Sur certains oueds à large lit, ne s’écoule qu’un mince filet d’eau freiné par les galets et le sable qui l’encombrent. Incapable donc de franchir les embouchures, ces filets alimentent des mares de plus en plus importantes que l’on nomme ‘guelta’. Malgré l’augmentation du débit pendant la saison pluvieuse, les eaux ne couvrent que partiellement la surface du lit. Bien que le Chélif soit l’oued le plus long en Algérie (700Km) et qu’il draine une surface de bassin versant atteignant 30000Km2 son debit moyen à Pontéba n’a oscillé qu’entre 7,5 /s et 33,5 /s entre 1952 et 1957.

Cependant, à la suite de pluies orageuses et intenses en période de crue, les eaux occupent la totalité du lit et peuvent même déborder par-dessus les berges. Les débits de pointe qui se situent généralement pour le Chélif entre 134 et 1560 /s, ont largement dépassé lors des crues exceptionnelles en 1934 la valeur de 4200 /s et en 1958 la valeur 4000 /s. Les crues sont aussi impressionnantes pour les cours d’eau plus petits, tel l’oued Sebaou qui draine une surface de bassin versant 1512 a atteint en 1953 un débit de 1580 /s, l’oued Hamiz qui draine une surface de bassin versant 139 a atteint en 1954 un débit de 660 /s.

L’absence de pondération résultant de la répartition mensuelle et annuelle des précipitations qui est ni homogène ni régulière, fait que d’une part les trois quart des débits annuels s’écoulent en quelques mois seulement durant l’année, et d’autre part ces valeurs de débits varient considérablement d’une année à une autre. On a constaté entre 1952 et 1957 que :

- L‘oued Fodda qui draine une surface de bassin versant 8OO , a atteint les valeurs extrêmes de 30 millions et 159 millions de

- L‘oued Sarno (massif du Tessala) a atteint les valeurs extrêmes de 2,1 millions et 26,8 millions de

- L‘oued Chélif a atteint les valeurs extrêmes de 237,5 millions et 1065, millions de

De plus, une opposition analogue au contraste climatique différencie aussi les oueds du Tell occidental qui sont généralement plus secs que ceux du Tell oriental qui écoulent des plus grands volumes grâce d’une part à l’importance des précipitations et d’autre part l’aspect

montagneux des bassins versants. Mais il peut y avoir à cela des exceptions, comme on le voit à la Mekerra et oued El Hammam qui malgré leur situation à l’Ouest, leurs eaux infiltrées dans le rebord calcaire des hautes plaines sont lentement restituées en été. Alors que, normalement les oueds des hautes plaines sont à sec et les crues qui ont lieu chaque année, ne parcourent pas toute la longueur du réseau hydrographique, mais leurs eaux s’étalent et s’infiltrent à la hauteur d’élargissement des vallées. Le Chéllif est l’exemple plus expressif : il se forme à Boughzoul la réunion du Nahr Ouassel qui longe la bordure sud-tellienne et l’oued Touil qui prend sa source à Djebel Ammour. Cependant, les crues de l’oued Touil débouchent rarement dans le barrage réservoir de Boughzoul, alors que celles de Nahr Ouassel y parviennent chaque année. La somme des débits des crues dépassent 1 000 /s.

En Algérie les cours d’eau sont très nombreux sur le versant et le milieu des montagnes mais ils ne sont pas très importants et ne suffisent pas pour entretenir un système régulier de navigation intérieure; ils peuvent tout au plus subvenir aux besoins de l’irrigation agricole, et ceci est dû à plusieurs raisons : Soit que l’Atlas se trouve trop rapproché de la mer, soit que ses versants aient été déboisés, soit que les rayons du soleil dessèchent trop rapidement la terre. Tous les cours d’eau du tell se jettent dans la Méditerranée. Le Cheliff, la Tafna, le Rhummel et la Soummam sont les plus grands cours d’eau d’Algérie.

II.2. Bassins versants

En Algérie, pays à dominance semi-aride et où l’eau est au cœur des préoccupations de la société et des pouvoirs publics, la notion de bassin versant rentre de plus en plus dans le langage courant des ingénieurs et des décideurs. La variété des contextes physiques caractérisant les bassins fluviaux influe notablement sur les processus hydrologiques. Le bassin versant représente une unité spatiale dans notre étude il mérite donc que l’on s’y attarde un peu. Nous ferons par conséquent un aperçu sur des généralités

La superficie d’un bassin versant est délimitée par la ligne reliant tous les points hauts, appelée ligne de partage ou ligne des eaux (Musy.A et Higy. C,.2004 ).

Le bassin est défini comme une entité topographique et hydrographique dans laquelle se produisent des entrées d’eau (sous forme de précipitations essentiellement, sans oublier les apports souterrains issus d’autres bassins) et où l’écoulement (le transport de matériaux mobilisés par l’érosion) s’effectue suivant un système de pentes et de drains naturels en direction de l’exutoire ou l’embouchure du cours d’eau collecteur. (Mebarki A., 1984)

Le bassin versant est une unité géographique définie à partir d’une section droite d’un cours d’eau et qui comprend toute la surface en amont de cette section de telle sorte que toute l’eau qui arrive sur cette surface transite, du moins en théorie, par cette section droite. Cette dernière est appelée émissaire ou exécutoire du bassin versant. Le bassin versant est ainsi caractérisé par son exutoire, à partir duquel nous pouvons tracer le point de départ et d’arrivée de la ligne de partage des eaux qui le délimite ( Bennis S.,2004) . (figure II.1)

Précipitations = Apport

Bordure du Enceinte du bassin système (périmètre) R

E

Sortie o(t)

Figure II.1 : Schématisation d’un bassin versant

A ces deux caractéristiques s'ajoute une notion essentielle du bassin versant qui est celle de convergence puisque le bassin versant est considéré comme une surface ou un réceptacle d’eau possédant un point de convergence par lequel toute l’eau reçue par le bassin peut transiter (Musy.A et Higy. C,.2004 ). Il s’agit donc d’un bassin versant topographique lorsque la ligne de partage des eaux correspond à la ligne de crête. Cette définition n’est toutefois pas dès lors que l’on s’intéresse au bassin versant réel qui prend en compte les limites souterraines du système. En effet, la ligne réelle de partage des eaux n’est pas nécessairement identique à la ligne de partage des eaux de surface du bassin versant.

Du point de vue de la géomorphologie, le bassin versant est essentiellement considéré comme un bassin hydrographique caractérisé par un réseau ordonné de cours d’eau. (Musy.A et Higy. C,.2004 ). En Algérie suivant la nature et le sens de l’écoulement des oueds, il existe deux grands types de bassins hydrographiques : les bassins à écoulement exoréiques (les oueds se jettent directement dans la méditerranée) et à régime quasiment pérenne les bassins à écoulement endoréiques (les oueds se jettent dans les dépressions fermées) et à régime quasi- temporaire.

Le Nord de l’Algérie est composé de 16 grands bassins selon le découpage de l’Agence Nationale des ressources Hydrauliques ( tableau 1 et Carte II-1) Meddi.M, .1995)

Tableau II.1 : Grands bassins versants de l’Algérie (suivant découpage A.N.R.H.)

Code Nom du Bassin Code Nom du Bassin Code Nom du Bassin Code Nom du Bassin BV 0 Cheliff BV 05 Chott CHodna BV 09 Isser BV 13 Sahara BV 02 Côtier Algerois BV 06 Chott Melrhir BV 10 Kebir Rhumel BV 14 Seybouse BV 03 Côtiers constantinois BV 07 H.Plateaux Constantinois BV 11 Macta BV 15 Soummam BV 04 Côtiers Oranais BV 08 H.Plateaux Oranais BV 12 Medjerda BV 16 Tafna BV17 :Zahrez

10 Kebir Rhumel

05 Chott Hodna

01 Cheliff

08 Hauts plateaux Oranie

Carte II-1 : Répartition des grands bassins versant et réseau hydrographique du Nord de l'Algérie

II.2.1.Bassins versants exoréiques

Les régions exoréiques représentent un intérêt hydrologique prépondérant, en raison de l’importance des flux véhiculés vers la mer, plus particulièrement en périodes pluvieuses, génératrices de crues.

II.2.1.1.Bassin du Chéliff

Le Chellif le grand fleuve du Tell et le plus remarquable de toute l’Algérie par le volume de ses eaux et la longueur de son cours (700Km). Il s’écoule parallèlement aux chaînes de l'Atlas. Par une exception unique, il prend sa source sur le revers septentrional du Djebel-Amor

au sud de la province de Titterie, traverse le lac Dya, décrit une ligne de 80 à 100 lieues, de l’Est à lOuest, sans jamais être obstrué par les sables, et vient se jeter dans la Méditerranée à six milles au-dessous de Mostaganem. La vallée qu’il parcourt est aujourd’hui la plus belle partie des provinces de Titterie et d’Oran. Lorsqu’il traverse la région des plateaux, il franchit au- dessus de Boghar, par de belles cascades. Son principal affluent est la Mina, qui descend des montagnes de Tiaret.(Figure II.2)

Parmi les sous bassins du Cheliff

- le bassin versant de Harreza, est considéré comme étant le mieux boisé relativement aux autres sous bassins. Il se situe à 120 Km à l’Ouest d’Alger, entre 2° et 2°40’ de longitude Est et entre 36° et 36°40’ de l’altitude Nord. D'une altitude moyenne de 500 mètres, il draine une superficie de 142 Km2. L’oued Harreza parcourt une distance de 40,5 Km suivant une orientation Nord-Ouest. Au sud du bassin, le relief atteint une altitude de 765 mètres, tandis que le point le plus bas est à l’exutoire avec une altitude de 313 mètres. Le bassin versant est drainé par l’oued Harreza et ses affluents. Du côté Est, l’oued Dar Emial prend sa source dans le relief de Beni Zougzoug et vient se jeter dans l’oued Harreza. L’oued Slimane se joint à l’oued principal en drainant la partie Ouest du bassin versant.

Figure II.2 : Bassin du Chellif

Le bassin versant de Harreza est situé dans la zone géologique comprise entre le massif schisteux de Boumaad et les premiers contreforts de l’ ( Meguenni K et. Remini B., 2008).

- Le bassin de l’Oued Mina se situe dans la partie Nord-Ouest de l’Algérie et compte parmi les principaux affluents de l’Oued Cheliff. D’une superficie de 8200 km2, il est encadré par le moyen Chéliff à l’est, le bassin de la Macta à Ouest, le massif de Dahra au Nord et le Chott Ech-Chergui au Sud. La partie septentrionale s’insère dans le Tell occidental et comprend la retombée sud-orientale de l’Ouarsenis, à l’est. À l’Ouest, il est limité par les Monts des Béni Chougrane. Il est situé entre les latitudes Nord de 36° 1’ et 34° 41’ et les longitudes est de 0° 16’ et 1° 30’.

L’altitude, variant entre 1 300 m et 30 m, décroit vers le nord. Le relief est très contrasté, constitue de plateaux entaillées et de versants raides, seuls 12 % de la surface sont occupées par des plaines. Le bassin versant de l’oued Mina est soumis à un climat semi-aride méditerranéen contrasté, avec une aridité estivale marquée et un hiver froid avec des pluies torrentielles et irrégulières aussi bien dans l’espace que dans le temps. Mais les averses orageuses de forte intensité sont particulièrement fréquentes en automne lorsque le couvert végétal est absent (Arabi et Roose, 1989).

Les roches dominantes sont les marnes (partie amont du barrage Sidi M’hamed Ben Aouda), d’âge tertiaire avec des grès et des calcaires intercalés.( Bouanani. A,.2004)

De part de son climat, sa géologie, son relief et les facteurs anthropiques qui ont largement contribué à l’accélération des processus érosifs, le bassin de l’Oued Mina est soumis à une érosion intense. Elle est la cause principale de l’envasement des ouvrages de stockage de l’eau dans la région, en particulier le barrage de Sidi M’Hamed Ben Aouda et le barrage de Bekhada, et de plusieurs retenues collinaires qui se trouvent abandonnées, du fait d’un taux d’envasement élevé qui atteint 100 % pour une majorité (Agence du Bassin Hydrographique Chéliff-Zahrez, 2004).

II.2.1.2.Bassin des côtiers Algérois

Il est constitué de plusieurs sous-bassins :

Le bassin de Mazafran est de loin le plus important mais il occupe une superficie de 1860 km2, dont 1110 km2 en montagne. Le cours du Mazafran est assez rapide; mais quoiqu’en certains endroits son lit présente 400 mètres de large, et ses berges 40 mètres de hauteur, ses eaux sont peu profondes. Son lit est plus ou moins étroit et envahi par la végétation sur les 3 berges sa capacité de transit varie de 200 à 700 m /s et sa pente est de l'ordre de 5%0 (5 m/km). En période d'étiage, le débit diminue pour atteindre une valeur très réduite.

Le bassin du Hamiz n’occupe qu’une superficie très restreinte : 332 km2.Hamiz se situe sur la rive Est de la baie d'Alger, entouré donc à l'ouest par la Méditerranée, à l'Est pas Ain Taya, au Nord par El Marsa (ex- Jean Bart) et au Sud par Bordj El Kiffan . A son embouchure se trouve

Bordj El Bahri. Il alimente le long de son cours le barrage (Hamiz) construit à 35 kilomètres d'Alger, un peu à l'amont du débouché dans la Plaine de la Mitidja de l'Oued Arbatache.

Le bassin de l’Oued Harrach couvre 1270km2 . El Harrach, est un des cours d’eau les plus importants de la Mitidja malgré la faible largeur du lit, prend sa source dans les monts de Tablat et reçoit sur sa rive droite l’Oued Djemaa. il coule, en serpentant, dans la plaine de Mitidja, et ne devient profond qu’au moment des grandes pluies. Pendant les autres époques de l’année, il est presque sec.

Le bassin de l’Oued Nador : est de superficie restreinte (230 km2 ).’Oued Nador sillonne aussi la plaine de Mitidja et est constitué par la réunion d’un certain nombre d’oueds : Bouyersen, BouArdoun, Merad, Bourkika.

- la superficie du bassin versant de l’oued Sidi-Hammed est de 18.48 Km2. L’oued Sidi- Hammed se situe dans la partie Nord de l’Algérie et du Nord de l’atlas tellien, relatif à la plaine de la Miitidja , à 4Km à vol d’oiseau à l’Est de l’Arbaa ,et à 5Km à l’Ouest de Meftah . L’oued Sidi-Hammed est un petit affluent de l’oued Samar. Ce dernier se verse dans l’oued EL-Harrach. Les côtes maximale et minimale sont respectivement de 831m et 133m. L’oued Sidi-Hammed prend naissance environ à 831m’altitude au-dessus de la mer, avec la longueur de 5.25 Km, le lit de l’oued est sinueux avec un tas de blocs erratique et de galets sur le fond, entre divers partie du lit sont enclavées de faible sources (1-1.5 l/s), les bords de l’oued sont abrupts et affouillables dont la hauteur 1 à 3 mètres, la largeur de fond arrive dans certaines parties jusqu’à 20-30mètres.

Parmi les autres oueds qui traversent ce bassin:

- La Chiffa sillonne aussi la plaine de Mitidja. Il reçoit successivement l’Oued-el-Kebir et l’Oued-Jer; il prend alors le nom de Mazafran, et se dirige vers le Nord-Ouest où elle se réunit encore à l’Oued-Boufarik; puis il contourne le massif d’Alger, perce les collines du Sahel, et se jette dans la mer entre Douaouda et Zeralda.

- l’Oued-el-Kerma est le seul oued qui a son origine dans le massif qui entoure ville d’Alger, par contre El Harrach, la Chiffa, Oued-Boufarik, Oued-Jer et Hamiz prennent leur source dans les montagnes du Petit-Atlas.

- L'oued Djemàa est formé par la jonction de deux oueds fountas et Hamidou jusqu'au confluent avec son affluent l'oued Chorfa, On observe un élargissement du lit après son affluent l'oued Chorfa, l'oued a un développement typique des oueds à débits solides, avec beaucoup de dépôts dans la tranche en aval à la sortie des monts de l'Atlas et un lit rétréci. La longueur de l'oued est de 26,0km environ, les cotes maximales et minimales sont respectivement de 729m et 35,2m et la superficie est de 192km2 sur le confluent avec l'oued El-Harrach. Après son entrée dans la plaine de la Mitidja, il coule vers Nord –Ouest et il se jette dans l'oued El-Harrach 3km Nord –Ouest de Sidi Moussa. Dans la plaine, le lit de l'oued est relativement large 100-200m, et il traverse les monts de l'Atlas dans la profonde vallée.

L’oued Djemaa aval est considéré dans le schéma d’aménagement des ressources en eau, dans la région d’Alger-Sébaou, comme une ressource importante, du fait qu’il représente un site potentiel brut de stockage d’environ 140 Hm3/an, à la côte 73m NGA. Cette dernière a été modifiée dans l’étude de COBA en 1990 avec l’agrément de l’administration et elle a été arrêtée à la côte 80m NGA, qui correspond à une capacité de stockage de 187Hm3, où le volume utile est de 170Mm3.

– Oued Djar présente un large lit et une pente moyenne de 4%0(4m/km) ; il a une vitesse moyenne de 4 m/s. En période d'étiage, le niveau baisse énormément.

- Oued Bou–Roumi dont le lit est aussi large que celui de Oued Djar a une capacité de transit évaluée à 575 m3/s pour une vitesse moyenne dans chaque section de 2,8 m/s. Sa pente est relativement faible est d'environ 1,8%.

- Oued Harbil possède des eaux qui peuvent permettre une régularisation de 22Mm3/an. Le problème au niveau des eaux de cet oued est qu'elles sont polluées à l'amont par l'usine d'antibiotiques de Médéa. Solution de déviation et de traitement sont prises en charge par l'ANB (La galerie de dérivation Chiffa Harbil a une longueur de 1800 mètres linéaires. La stabilité de cet ouvrage est assurée par un système d'encrage dans le rocher avec injection de béton + tige d'encrage en acier).

En plus des oueds, la caractéristique de la région est le lac ou le marais de Réghaïa, zone située au Nord-Est de la plaine de la Mitidja. Il présente une formation géologique qui est un synclinal néogène de dépôts fins du miocène et du plio-quaternaire (Rivoirrad R.,1952). (Mutin G.,1977) affirme que c’est une formation géologique qui est passée par un plissement puis un remblaiement.

Il correspond à l’estuaire de l’oued de Réghaïa dont l’embouchure est barrée par un cordon dunaire. Aujourd’hui, ces dunes sont doublées à quelque 600 m en amont d’une digue artificielle qui retient un lac permanent. Des marécages, à roseaux et scirpes, subsistent d’une part en aval de la digue et d’autre part sur les rives et dans les points amont du lac.

Les eaux du lac ou marais de Réghaïa proviennent des précipitations et du ruissellement des eaux des nappes. Il est alimenté par trois cours d’eau :

Le premier est l’Oued Réghaïa qui possède un bassin versant égal à 75 Km2 dont 25 Km2 est constitué par un territoire monticuleux, le reste est une plaine inclinée vers la mer. Il est alimenté par deux affluents : Oued Guesbai et Oued Berraba.

Le deuxième est l’Oued El Biar, qui prend naissance aux environs de la zone industrielle Rouïba-Réghaïa et traverse une grande partie des champs avant de se déverser au niveau du lac. Sa longueur est de 4075 m et son bassin versant de 20 .

Le troisième est l’Oued Boureah, qui est un affluent de l’oued El Hamiz, débute à Rouiba et draine les eaux de ruissellement des terres agricoles de la Mitidja Nord-Est. Son bassin versant est de 20 Km2. La côte actuelle mesure 3m ce qui correspond à un volume de 3.3 , représentant la réserve possible en eau du lac.

En plus à la station d’épuration installée en amont de la retenue, le lac reçoit quotidiennement une quantité importante d’eau d’origine industrielle (20.000 m3/j) et urbaine (7000 m3/j). Il existe, grâce à l’affleurement de la nappe, une alimentation souterraine du marais dont le débit reste inconnu à ce jour. (Glaugeaud 1932)

Les eaux du lac sont douces mais assez polluées par les divers rejets industriels, urbains et agricoles. Les concentrations de certains polluants ont dépassé les normes internationales admises.

II.2.1.3. Bassins des côtiers Constantinois

Le bassin des côtiers constantinois se décompose en Côtiers Est (quatre sous-bassins répartis sur 3 203Km2), Côtiers centre (neuf sous-bassins répartis sur 5 524Km2), et Côtiers Ouest (cinq sous-bassins répartis sur 2 724 Km2).

En allant de l’Ouest vers la frontière tunisienne, les principaux cours d’eau sont : l’oued Agrioum (Kherrata), l’oued Djendjen (Jijel), l’oued Guebli (Collo), l’oued Safsaf (Skikda), l’oued Kébir-Ouest (Azzaba) et enfin l’oued Mafragh, formé par la conjonction des oueds Kébir-Est et Bounamoussa (région d’EL Kala-Annaba) . (Mebarki A., 1984)

Les Côtiers Est : le bassin de la Mafragh forme le versant Nord du dernier tronçon de la chaine septentrionale de l’Atlas tellien : Monts de la Medjarda en Algérie et Monts de la Kroumirie en Tunisie. Les affluents du Kebir-Est, tout comme l’oued Bounamoussa, naissent des montagnes gréseuses (grés numidiens) boisés et très fortement arrosés.

La figure II.3 montre le profil en long du Kébir-Est d’après (Samie C). Les oueds rejoignent la mer au Nord après leur passage à travers les sols lourds de la plaine qui sont gorgés d’eau.

Altitude(m)

100 10000 Oued Kébir Est

500

0 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Figure II.3 : Profil en long du Kébir –Est (d’après (Samie C.,1957).

La forte pluviosité et la topographie (moins de 10 à 20 m en moyenne au-dessus de la mer) sont la cause du mauvais drainage de la plaine.

La vallée de oued EL Kébir, assez étroite du côté des plaines d’Ain EL Assel et d’EL Frine à l’est, s’élargit à l’Ouest jusqu’en bordure du marais d’EL Mekhdda. Ce dernier constitue une sorte de delta intérieure des oueds EL Kébir et Bounamoussa ( Côte M., 1996b). Au Sud de la vallée, s’étend la chaîne numidique. Au Nord, les dunes sableuses du littoral se prolongent plus à l’Est par des collines, jalonnées dans les parties les plus basses par des zones lacustres (lacs Oubeir,Mellah et Tonga) (Mebarki A., 1984).

Le barrage de Cheffia,sur la haute vallée de la Bounamoussa, et plus récemment le barrage de Mexa, sur le Kébir –Est, régularisent le débit de ces oueds.

Les Côtiers centre : ils sont formés d’Est en Ouest principalement par les oueds Kébir-Ouest, Safsaf et Guebli qui coule quasi-parallèlement du versant Nord-tellien vers la mer. Dans la grande dépression de Fetzara à l’Est l’écoulement convergent vers le lac qui rétrécit jusqu’à s’assécher en saison sèche.

Les eaux du Lac Fetzara proviennent, de trois principaux oueds (l’Oued El Hout au Sud, l’oued Mellah à l’Ouest et l’Oued Zied au Nord-Est) et des nombreuses châabates (ruisseaux) qui se déversent le long des pentes périphériques des montagnes environnantes. La superficie submergée en hiver est de l’ordre de 5 800 hectares. Durant la saison sèche, les précipitations étant presque nulles, peu d’eau arrive au lac. Le drainage du site a lieu tout au long de l’année par l’intermédiaire du canal principal dont les eaux d’évacuation se déversent dans l’Oued Medjouha puis, ensuite, dans l’Oued Seybouse qui débouche dans la mer Méditerranée, un peu plus loin à l’Est du site. Durant la saison estivale, le lac est donc complètement sec, ceci est dû principalement à la détérioration de l’écluse du canal principal d’évacuation situé à El Gantra, à l’Est du lac. Les caractéristiques hydrologiques du lac sont la maîtrise des crues, la rétention des sédiments et des nutriments et la recharge de la nappe aquifère.

La superficie du bassin versant du lac, y compris les oueds et les châabets représente 515 . Au Sud, le bassin versant dont la ligne de partage des eaux se situe entre 300 et 400 mètres d’altitude est relativement vaste et onduleux avec une légère pente en direction du lac. Au Nord, la ligne de partage des eaux se situe à une hauteur d’environ 100 mètres avec une pente raide. Mis à part les versants de l’Oued Zied constitués de montagnes dont la hauteur s’élève à plus de 100 mètres. La ligne de partage des eaux des parties Ouest et Est se situe entre 20 et 30 mètres, le débit d’écoulement est estimé à 210 mm par jour en moyenne.

Le barrage de Zit Emba régularise les eaux de l’oued EL Hammam, branche supérieure du Kébir-Ouest. Les débits du haut Safsaf sont régularisés par le barrage de Zardézas, construit en temps de la colonisation. L’oued Fessa, affluent de Guebli supérieur est exploité par le barrage Guenitra. Il en est de même pour l’oued Guegoura, autre affluent du Guebli inférieur, capté par le petit barrage de Beni Zid. (Mebarki A., 1984).

Les côtiers Ouest : les oueds Mencha, Djendjen et Nil coulent vers la méditerranée, dans le sens général Sud-Nord, à travers la plaine de Jijel. La plaine côtière est ceinturée par les

massifs montagneux du socle métamorphique, recouvert par endroit de lambeaux de flysch de l’Oligo-Miocéne, et est ouverte au Nord sur la méditerranée, avec cependant la présence de cordon dunaire qui s’étire sur une quinzaine de Km.

Plus à l’Ouest, l’oued Agrioum prend naissance dans le massif des Babor et le versant septentrional du Djebel Melghris. Il traverse vigoureusement les gorges de Kherrata et draine, plus en aval, la vallée alluviale de Souk ELTnine avant de rejoindre la mer méditerranée.

L’abondance des précipitations, la forte humidité de l’air et l’exubérance de la végétation (chêne liège, pin maritime, et chêne zeen et olivier) sur les djebels confèrent à cette région un milieu naturel comparable à celui de l’extrême Nord-Est Algérien. Mais ici l’hydromorphie des sols n’est pas aussi contraignante que dans la plaine d’EL Tarf, le drainage naturel des oueds vers la mer étant plus facile.

Le cours supérieur de Djendjen est utilisé à des fins d’hydro-électricité par le barrage d’Erraguéne. L’oued Agrioum est exploité aux mêmes fins par le barrage d’Ighil Emda. A signaler également le nouveau barrage de l’oued El Agrm, érigé pour des besoins d’alimentation en eau potable et d’irrigation pour la plaine côtière.

II.2.1.4. Bassins des côtiers Oranais

Le bassin des côtiers oranais est constitué de trois sous bassins :

-le sous bassin versant côtier d'Ain Turk situé à l’ouest et sur le versant nord du Djebel du Murdjadjo. L’Oued Beggoug appartenant à ce sous bassin est situé sur le versant nord du Djebel du Murdjajo comporte une retenue collinaire.

-le sous bassin versant des salines d’Arzew situé au nord-est de la Wilaya. L’Oued Guessiba appartenant à ce sous bassin est situé au nord-est de la Wilaya contient la deuxième retenue collinaire de la Wilaya.

-la grande sebkha d’Oran qui s’étend sous une forme allongée du Nord – Est au Sud – Ouest et qui, avec une superficie de 296 Km2, occupe le 1/6 du territoire de la wilaya d’Oran. C’est un bassin endoréique qui a la particularité d’avoir une ressource en eau superficielle riche en sel. Oued Tlelat est le principal oued alimentant la sebkha. (Boukhlia-Hassen.R 2011). C’est une énorme masse d’eau qui a 2 000 mètres de large, et qu’on voit s’étendre, du côté de l’ouest, à perte de vue, comme un bras de mer. Le bassin versant couvre une superficie de 59.960 hectares. Cependant, l’évaporation est très importante pendant les chaleurs de l’été. Elle s’étend au Sud de la ville d’Oran, à 110 mètres d’altitude, c’est une vaste dépression fermée, limitée au Nord par le massif du Mordjadjo dont l’altitude maximale est de 589 m, et, au Sud, par le massif de Tessala dont l’altitude maximale est de 1 061 m. Les alluvions ont nivelé le fond de cette dépression à 80 m avec une légère dissymétrie dans la partie orientale. Alimentée par les eaux de ruissellement du bassin hydrographique, l’eau de la sebkha est toutefois salée.

La grande Sebkha d’Oran qui occupe le centre d’un bassin versant de sédimentation du miocène est une vaste zone de déflation éolienne. Les produits de cette déflation qui a eu un paroxysme au Grimeldien se sont accumulés autour de la sebkha, constituant ainsi des bourrelets de nature argileuse.

Le climat est de type méditerranéen semi-aride à variante chaude, la valeur annuelle des précipitations varie entre 378 et 473 mm de pluie.

Les grandes unités du bassin versant de la sebkha sont représentées par les monts de Tessala, situés au Nord de la Sebkha, et qui constituent un massif orienté Ouest, Sud-ouest et Est-Nord. Le versant méridional du Mordjadjou, situé au Nord de la grande Sebkha, est entaillé de séries de vallées calcaires ayant l’allure de canons.

Les gorges, profondes de 100 m sont parcourues par des oueds temporaires qui viennent se perdre dans les terrains alluviaux du quaternaire longeant la rive Nord du site.

La grande Sebkha est formée par une mince pellicule d’eau dont l’intérieur est dépourvu de végétal.

Outre la Sebkha, les autres zones humides importantes sont les Salines d’Arzew et le lac Telamine. (Boukhlia-Hassen.R 2011)

Les cours d’eau Oranais sont :

- La Tafna est une des grandes rivières de la province d’Oran. Après un cours d’environ 30 lieues pendant lequel elle est grossie par la Sickack et plusieurs autres affluents, elle se jette dans la mer, à l’extrémité orientale du golfe de Harchgoun.

- l’Habrah, réunie à l’Oued-el-hammam et à la Sig, forme près d’Arzew une espèce de marais qui se décharge dans la mer.

- La Macta est à l’Ouest de Mostaganem, et à l’Est d'Arzew. Il est naît d'un marais où viennent se joindre le Sig et l'Habra ou Oued-el-Hammam, et a son embouchure au fond de la baie d'Arzew. Son cours est entouré de marais (20 000 ha) partiellement drainés entre 1958 et 1962.

Les autres cours d’eau de l’Oranie ne sont que des ruisseaux sans importance, qui se jettent dans la Sebkha (lac salé d’Oran), ou se perdent dans les sables.

II.2.1.5.Bassin de l’Isser

L’Oued Isser coule en direction Sud-Nord. Sa vallée est relativement large, soit en amont qu’en aval et se trouve entre deux collines escarpées : en rive gauche, Koudiat Acerdoune culminant à 433m et en rive droite, Koudiat Ed Rez culminant à plus de 500m.

CarteII.2 : Carte de réseau hydrographique du bassin versant de l’Oued Isser

Les principaux affluents de l’oued Isser sont : les Oueds Soufflat et Djemaa amont, qui se jettent dans l’Isser en amont de Lakhdaria, l’Oued Bou Hammoud (Sebt), et l’Oued Djemaa aval qui confluent l’Isser ville. (CarteII.2)

Le bassin de l’Oued Isser se localise au centre-nord de l’Algérie, avec une superficie de 4147Km2 et une altitude moyenne de 700m, le versant en amont du site du barrage de koudiat Acerdoune est de 2.791km2 ; son altitude moyenne de 805m. L’altitude de la ligne de partage des eaux, varie entre 1.200 et 1.700m

Le bassin versant de l’Oued Isser est constitué de cinq (05) sous bassins, dont celui du Bas Isser qui a une surface de 533 km2 .une schématisation de ses sous bassins est montrée dans Carte II.2.

L’exutoire du bassin versant du Bas Isser qui est celui du bassin versant de l’Oued Isser, est l’embouchure de l’oued Isser.

II.2.1.6.Bassin du Kebir-Rhumel

Le bassin versant est vaste et s’étend sur une superficie de 8815Km2 ;

L’Oued el-kebir formé de la réunion du Rummel rivière de Constantine et de l'oued Endja qui vient de la Petite-Kabylie; L’Oued el-Kebir, appelé aussi L'oued-Rhumel,( Rhummel ou Rummel), dans la partie supérieure de son cours, est le plus important cours d'eau de Constantine. Il prend sa source dans (dans la chaîne du Grand-Atlas) les monts de Ferdjoua (Mila), puis pénètre sur les plateaux de Constantine, ou sa vallée décrit une série de sinuosités. Il se resserre ensuite très sensiblement au Nord de Aïn Smara où il forme alors une boucle presque fermée et s'infiltre entre les tables calcaires du Djebel El Hadja et du plateau de Ain El Bey en conservant une direction générale Sud-Ouest/Nord-Est. Le Rhumel coule ensuite vers la cité Boussof au voisinage immédiat des ravins. Son lit dessine encore plusieurs courbes, puis devient très étroit au lieu-dit « les arcades romaines ». Le bas Rhumel franchit les chaînes numidiques dans des gorges profondes puis va se jeter dans la mer à l'Ouest du golfe de Jijel. Son principal affluent est l'oued-Boumerzoug qui prend sa source dans la région de Aïn M'lila dont les eaux sont largement utilisées pour l'irrigation, et l'important groupement thermal de Ain Fesguia situé vers la tête de la vallée. Il a été capté pour alimenter en eau potable la ville de Constantine. En s’avançant vers l’Est on rencontre l’Oued-Zhoure , puis arrive l’Oued- Zamah. L’Oued Zefzaf, arrive après l’Oued-Zhoure et l’Oued-Zamah, il prend sa source sur le versant Nord-Est du Djebel-el-Ouache, et se rend, par un cours d’environ douze lieues, dans le golfe de Stora auprès de Skikia. En s’avançant encore vers l’est, on rencontre la Seybouse. (Fig II.4)

OUED RHUMEL ET DES PRINCIPAUX AFFLUENTS

Altitude(m)

1000

Rocher de Constantine

Oued Athmenia 500 Ain Smara El Khroub Station de jaugeage Elancer El Milia Dour Tassadane

Grarem 0 Embouchure Longueur(Km) 208 200 150 108 100 78 54 50 24 Confluence Confluence Confluence Confluence Rhumel-Boumerzoug Rhumel- Smendou Rhumel- Enadja Rhumel-Bousaba

Figure II.4 : Profil en long de l’oued Kébir-Rhumel (d’après Mebarki A.,1982 et 1984)

Il s’agit d’un réseau établi sur une surface d’érosion miocène, ou pré-pliocène, surimposé dans les chaines telliennes et antécédent par rapport à des mouvements post-pliocènes (Dresch J. 1950b)

Le bassin versant est composé de domaines géologiques très différents : le domaine des plaines plio-quaternaires et de horst calcaires (hautes plaines), le bassin néogène à dominance argileuse de Constantine-Mila, le domaine des nappes « tectoniques » de Djemila (marnes et calcaires marneux), la dorsale kabyle (calcaires jurassiques) et les massifs gréseux numidiens et enfin le domaine du socle granitique et cristallophyllien de la petite Kabylie d’El Milia (Mebarki A., 1982 et 1984)

Le haut Rhumel à Oued Athménia est régularisé par le barrage de Hammam Grouz. Nettement plus à l’aval, à 3Km au Nord de sa confluence Endja-Rhumel, l’Oued Kebir porte l’imposant barrage de Beni-Haroun.

II.2.1.7.Bassin de la Macta

Le grand bassin versant de la Macta qui est situé au nord-ouest de l’Algérie et constitué de 16sous bassins. (CarteII.3). Le plus important est le sous bassin versant de l’Oued Mekerra de ce dernier .Les deux principaux cours d’eau, l’Oued Mekkera à l’ouest et l’Oued El

LEGENDE: Limite du bassin de la Macta Limite des sous-bassins de la Macta 01. Sous-bassin de l’Oued Mekerra amont 02. Sous-bassin de l’Oued Mekerra moyen 03. Sous-bassin de la plaine de Sidi Bel Abbés 04. Sous-bassin de l’Oued Mebtouh 05. Sous-bassin de l’Oued Louza 06. Sous-bassin de l’Oued Melrhir 07. Sous-bassin de l’Oued Mezoua 08. Sous-bassin de l’Oued Sefioun 09. Sous-bassin de l’Oued Berbour 10. Sous-bassin de l’Oued Hounet 11. Sous-bassin de l’Oued Saida 12. Sous-bassin de l’Oued Taria 13. Sous-bassin de l’Oued Sahouat 14. Sous-bassin de la plaine de Ghriss 15. Sous-bassin de l’Oued El Hammam 16. Sous-bassin de l’Oued Macta maritime

CarteII.3 : Carte des sous-bassins de la Macta

Hammam à l’est, se rejoignent non loin de la côte Méditerranéenne pour former la Macta. Le bassin versant de l’Oued Mekerra est limité au nord par les marais de la Macta, au sud par le Chott Chergui, à l’est par le sous-bassin de Oued El Hammam (Macta) et à l’ouest par le bassin côtier Oranais Central . Ce bassin occupe une superficie de 4102 km2 (28.5% de la superficie du bassin de la Macta). Le régime de la Macta est la résultante du climat semi-aride avec une moyenne pluviométrique interannuelle de 350 à 450 mm/an, caractérisé par l’irrégularité des pluies, un relief fort différencié, donnant une pente faible et irrégulière, et la prédominance de terrains perméables. La température moyenne annuelle est de 17°C. Du point de vue du couvert végétal, le bassin versant est moyennement boisé, la zone forestière couvre la partie moyenne du bassin, du Haçaiba à Sidi Ali Benyoub .Cependant la partie sud du bassin est recouverte d’alfa et de broussailles. Les sols calcaires humifères sont prédominants. Cette croûte calcaire est perméable et joue un rôle important lors de la montée des crues. Le nord-est du bassin versant est couvert d’une mosaïque de sols alluviaux et calciques. Le ruissellement torrentiel laisse apparaître dans quelques endroits la roche mère à nu (haute Mekerra). (Cherif E-A,et all.2009)

II.2.1.8. Bassin de la Medjarda

Il est constitué de deux cours d’eau, l’oued Mellegue au Sud et l’Oued Medjerda au Nord, dont la confluence s’effectue en territoire Tunisien, à une quarantaine de Km de Nord-Est de la

frontière. Le bassin comprend, dans sa partie algérienne, cinq sous-bassins répartis sur une superficie de 7870Km2. (Mebarki A,.1984) - L’Oued La Medjerda (le Bagrada des Romains), également orthographiée Medjerdah ou Majerda , est un oued dont la source est située en Algérie et dont le lit est principalement sur

Altitude (m)

Ruines Khemissa Oued Medjarda 1100

1000 ALGERIE

800 Souk Ahras

Sidi Bader 600 Oued Mougras TUNISIE

Ghardimaou 400 Souk El Arba Medjez El Bab

200 Longueur(Km) 0

400 200 1 00 Figure II.5 : Profil en long de l’oued Medjarda le territoire de la Tunisie (il appartient à la Tunisie plutôt qu’à l’Algérie) Il se caractérise par un écoulement permanent sur l'ensemble de son cours, ce qui lui donne le profil d'un fleuve. Elle prend sa source près de Souk-Ahras, dans le Constantinois algérien, puis coule vers l'Est avant de se jeter dans la mer Méditerranée (golfe de Tunis). S'écoulant sur plus de 460 kilomètres dont 350 en Tunisie, c'est le seul et le plus long cours d'eau pérenne de Tunisie.

Dans sa partie aval, l'oued connaît un débit moyen annuel de 29 m3·s−1 même si celui-ci connaît des contrastes saisonniers très marqués, notamment en raison de l'affluence d'oueds aux flux irréguliers. Ainsi, le débit d'étiage peut se réduire à moins de 1 m3·s−1 alors que, pour les crues de périodicité décennales, il peut atteindre 1 000 à 1 200 m3·s−1. Les pluies exceptionnelles de mars 1973 ont même entraîné un débit de 3 500 m3·s−1. La Medjerda charrie chaque année environ 800 millions de mètres cubes d'eau.

Dans sa partie aval, l'oued connaît un débit moyen annuel de 29 m3·s−1 même si celui-ci connaît des contrastes saisonniers très marqués, notamment en raison de l'affluence d'oueds aux flux irréguliers. Ainsi, le débit d'étiage peut se réduire à moins de 1 m3·s−1 alors que, pour les crues de périodicité décennales, il peut atteindre 1 000 à 1 200 m3·s−1. Les pluies exceptionnelles de mars 1973 ont même entraîné un débit de 3 500 m3·s−1. La Medjerda charrie chaque année environ 800 millions de mètres cubes d'eau.

Sur la haute vallée de Medjerda, est implanté le barrage d’Ain Dalia au Sud –Ouest de la ville de Souk Ahras. (Mebarki A,.1944)

- L’Oued Mellegue , d’orientation Sud-Nord puis Est-Ouest possède un bassin beaucoup plus vaste, à dominance semi-aride. Il est formé dans sa partie supérieure par deux branches, l’Oued Meskiana qui naît dans les hautes plaines (issu d’un exutoire du Chott Esbikha perché à 1065m d’altitude) bordant le piémont septentrional de Nemencha et l’Oued Chabro dans le flanc Nord des monts de Tebessa. (Mebarki A,.1944)

L’Oued Mellegue s’enfonce d’Ain Dalaa jusqu’à Meskiana, au cœur d’un ample dôme crétacé supérieur. A partir de là, le parcours de l’Oued est influencé par la complexité des structure géologiques qu’apporte la présence des diapirs triasiques (Mesloula, Ouenza) et des fossés subsidents transversaux (Morsot, Oued BouRhanem) (Rodier J-A et al .,1980)

II.2.1.9. Bassin de la Seybouse

Le bassin de la Seybouse s’étale sur une superficie de 6450Km2 et Il s’étend sur 160Km suivant une disposition sensiblement Sud-Ouest-Est, des confins des Garaet El Tarf et Guelif au Sud, jusqu’à la mer au Nord.

L’Oued Cherf prend naissance dans les hautes plaines (Berriche et Ain Babouche) et rencontre à l’Ouest de Guelma, l’Oued Bouhamdane qui coule Sud-Ouest – Nord-Est le long du versant Sud-tellien. Ces deux cours d’eau donnent lieu à l’Oued Seybouse qui s’écoule d’Ouest en Est jusqu’à sa confluence avec l’Oued Mellah, affluent issu du versant septentrional bien arrosé des Monts de Medjerda (cf.profil II-6) ; Depuis, la Seybouse change de direction pour rejoindre, plus au Nord, la mer Méditerranée, après avoir traversé la plaine côtière comprise entre Dréan et Annaba. (Mebarki A,.1984) Altitude(m)

Source 1100 MOULIN ROCHFORT

500 Medjez Amar II 500

Bouchegouf Mrsek

Medjez Amar I Embouchure Longueur (Km)

160 150 100 50 0

Confluence Confluence Cherf- Bouhamdan Seybouse-Melah

FigureII.6 : Profil en long de l’Oued Seybouse (d’après Ghachi A.,1986)

La Seybouse est la seule rivière algérienne dont le cours accidenté porte barque à quelque distance de son embouchure. C’est une rivière de 225 Km de long au Nord-Est de l’Algérie et ses eaux sont très profondes. C’est l’oued le plus entendu d’Algérie, et ses terres sont des plus fertiles, il rejoint la Méditerranée prés d'Annaba. Son débit moyen atteint 115 m3 l/s à Guelma Annaba.

La majorité des apports de l’Oued Bouhamdane sont captés par le barrage de Hammam Debagh. L’Oued Cherf supérieur est exploité par le barrage de Foum El Khanga.

Un système de nappes superposées (un niveau d’alluvions grossières et un niveau relativement profond de calcaires lacustres) est intensivement exploité dans la basse Seybouse, plus précisément la plaine Ouest d’Annaba ( Ghachi A.,1986).

Les formations de calcaires Karstiques (sous bassin du bas Cherf, Tamlouka) donnent lieu à l’émergence de sources (à l’exemple de la source Ain Arko) et renferment d’importantes ressources, exploitées par forages (Mebarki A,.1984)

II.2.1.10. Bassin de la Soummam

Le bassin de la Soummam est situé à l’Est de l’Algérie. Il est limité au Nord par les chaines montagneuses de Djurdjura, à l’Ouest par le plateau de Bouira, à l’Est par les chaines des Babors et le plateau de Sétif et au Sud par les contreforts du mont du Hodna. Il couvre en grande partie les Wilayas de Béjaia, Bouira, Sétif et Bourdj Bou Arreridj.

Il couvre une superficie de 9 200Km2 répartie comme suit :

• bassin de l’Oued Sahel de Sour El-Ghozlane (wilaya de Bouira) à Akbou : 3 750 km² ;

• bassin de l’Oued Bou-Sellam de Aïn-Oulmane (wilaya de Sétif) à Akbou : 4 500 km² ;

• bassin de la Soummam, au sens strict, d’Akbou jusqu’à la mer : 950 km².

La soummam appelée aussi Oued-Adouze et Nazabah, coule du sud-ouest au nord-est. On la trace ordinairement comme prenant sa source dans la province de Titterie, traversant la chaîne du Djurjura, et se terminant à la mer, dans le golfe de Béjaia, au-dessous du Cap Carbon. L'oued Sahel ou Soummam, 500 m de longueur et débit moyen 30m3/s qui forme la ceinture de la Grande-Kabylie; est un l’oued du nord de l'Algérie né de la confluence de l'oued Sahel et de l'oued Bou-Sellam à Akbou et se jette à Béjaia.

Les eaux qui rejoignent la mer ont pour premières origines les monts de Aïn Oulmane, au Sud de Sétif, le mont Dirah, au sud de Bouira, et l’extrême Ouest du Djurdjura. Il se trouve en effet que la géographie physique de la région positionne les sources les plus méridionales de la Soummam aux limites de la zone semi-aride caractérisée par des rigueurs liées au climat

continental, alors que les sources les plus proches sont situées dans les territoires humides au climat tempéré.

Altitude(m)

1400

1200 BOUSSELLAM

1000

800

600

400

200

0

200 100 0

Figure II.7 : Profil en long de l’oued Boussellam-Soummam (d’après Gautier E.F.,1910)

Le réseau hydrographique du bassin de la Soummam compte 9 principaux oueds totalisant une longueur de 726Km qui varie de 23 à 226Km A.B.H (AHS) 2002. La figure II.7 représente les principaux oueds du bassin.

Le tracé hydrographique avait attiré l’attention de Gautier E-F (1910) qui voyait dans le cours en crochet, replié sur lui-même, comme l’indice d’un phénomène de capture. Selon cet auteur, à un moment donné du passé, le Boussalem prenait le chemin du Hodna pour aboutir dans un bassin fermé or il fut capturé par l’érosion de tête d’un torrent tellien. (Mebarki A., 1984)

Dresch J. (1950a) avance plutôt l’idée de surimposition de l’Oued dans les gorges à partir de la couverture tendre pliocène, et d’antécédence par rapport aux mouvements (plis, failles, fractures) post villafranchiens qui ont déterminé la montée des blocs calcaires. Le tracé coudé en amont serait déterminé par la structure, les ondulations du pliocène. (Mebarki A., 1984)

Altitude(m)

La pluviométrie moyenne annuelle pour l’ensemble du bassin est de 511mm, oscillant entre 300 et 1000mm, en augmentant d’Ouest vers l’Est. Le bassin englobe 41 stations pluviométriques et 11 stations hydrométriques.

L’Evapotranspiration potentielle annuelle calculée d’après l’A.N.R.H oscille entre 1214 et 1569mm. Pour la majeure partie du bassin elle est de l’ordre de 1382mm.

Le cours d’eau supérieur de l’Oued Boussalem est régularisé par le barrage de Ain Zada, sur le cours inférieur, est réalisé le barrage de Tichy Haf. (Mebarki A., 1984)

II.2.1.11. Bassin de la Tafna

Le bassin versant de la Tafna, situé au Nord-Ouest du territoire algérien, s’étend sur la totalité de la wilaya de Tlemcen sur une superficie de 7245 km2 (Bouanani. A,.) , et alimente cinq barrages qui sont du plus ancien au plus récent Beni Bahdel (66 Hm3), Meffrouch (15 Hm3), Sidi Abdeli (110 Hm3), (177 Hm3) et celui en cours de construction Sikkak (27 Hm3). (Elalmi T.,2008) Selon la nouvelle structuration des unités Hydrologiques en Algérie, le bassin versant de la Tafna appartient à l’ensemble de l’Oranie –Chott Cherguie . (Bouanani. A,.) (FigII.8)

Figure II.8 : Le bassin versant de la Tafna dans l’ensemble Oranie Chott Chergui

Globalement, le bassin versant peut être subdivisé en trois grandes parties : (Bouanani. A,2004.) - partie orientale avec comme principaux affluents l’oued Isser et l’oued Sikkak), - partie occidentale comprenant la Haute Tafna (oued et oued Khemis) et l’oued Mouilah - partie septentrionale : qui débute pratiquement du village Tafna et s ‘étend jusqu’à la plage de Rachgoune, embouchure de la Tafna sur la mer. Les oueds Boukiou, Boumessaoud et Zitoun sont les principaux affluents de cette partie. Les plaines du bassin de la Tafna s’étendent aux pieds des monts de Tlemcen en avant des massifs de Traras et du Tessala, elles sont entourées de massifs aux reliefs élevés dessinant un édifice régulier formé essentiellement de terrains mésozoïques et cénozoïques. Les monts des

Traras au Nord Ouest dressent une barrière entre le bassin et la mer, ils correspondent à une série de crêtes de direction NE – SW culminant à 1136 m au djebel Fillaoucène.

L'oued Tafna est un cours d'eau de 170 Km de long, il prend sa source dans les Monts de Tlemcen. Le cours de cet oued peut se subdiviser en trois parties : la haute Tafna, la moyenne Tafna et la basse Tafna.

Carte II.4 : Réseau hydrographique de la Tafna

- la haute Tafna : l'oued prend naissance dans les Ouled Ouriach et s’affirme après la jonction d'un grand nombre de ramifications creusées dans les terrains jurassiques et descendent de crêtes atteignant 1500m. Ces ramifications se réunissent aux environs de Sebdou à une altitude d'environ 900m. A partir de cet endroit et jusqu'à , l'oued suit un cours dans une vallée encaissée creusée dans les terrains jurassiques. Dans cette région montagneuse, l'oued Tafna reçoit l'oued Khemis (rive droite) et l'oued Sebdou (rive gauche).

- la moyenne Tafna : à partir de Sidi Medjahed, l'oued pénètre dans le bassin tertiaire et coule dans une vallée peu profonde dans des terrains plus ou moins argileux, Cette partie du bassin tertiaire est sillonnée par de nombreux affluents parmi lesquels certains sont importants : Sur la rive gauche: les affluents sont moins importants que sur la rive droite, seul l'oued Mouilah qui prend naissance au Maroc est remarquable par son parcours et son débit (Bouanani.

A,.), il est nommé aussi Rio-Salado et c’ est une rivière salée ce qui justifie son nom. Le cours peu exploré, se jette à la mer non loin du cap Figalo. L’oued Boukiou, moins important, prend naissance dans les monts des Traras pour rejoindre le cours de la Tafna dans la plaine des Ghossel. Sur la rive droite: la Tafna reçoit l'oued Boumessaoud, l'oued Zitoun et enfin l'oued Isser, affluent le plus important par son long parcours que par son fort débit. L'oued Isser prend naissance dans les terrains jurassiques, des monts de Tlemcen et s'étend ainsi vers l'Est de la région de la haute Tafna. A son entrée dans le bassin tertiaire, Il est grossi au Nord d' par l'oued Lakhdar (Ex : Chouly) (rive gauche) et l'oued Aïn Tellout (rive droite). Au Nord de la plaine d'Ouled Mimoun, il traverse la petite plaine d'. A l'extrémité occidentale de cette plaine, il reçoit sur la gauche un cours d'eau assez important :l'oued Sikkak, descendu du plateau de Terny.

- la basse Tafna: le cours inférieur de la Tafna s'étend depuis les gorges de Tahouaret vers le village de Pierre Chat jusqu'à la plage de Rachgoune en mer Méditerranée, sur une distance de 20 Km.

Les sous bassins de la Tafna présentent, dans l'ensemble une forme assez ramassée, favorisant à priori, le temps de concentration des eaux de ruissellement. Mais l'influence du relief est encore plus déterminante (Bouanani. A2004.)

Le réseau hydrographique a un tracé général orthogonal même si la Tafna et ses principaux affluents décrivent sinuosité et méandre, sa densité et son abondance augmentent dans le même sens que le volume des reliefs, c'est à dire vers le Sud. Les apports les plus importants et les plus fluctuants pour la moyenne et la basse Tafna, sont observés pendant l'hiver et le printemps, pour le reste de l'année, les apports sont faibles (Elalmi T.,2008).

II.2.2. Bassins versants endoréiques

C’est un milieu caractéristique des bassins fermés

II.2.2.1. Bassin du Chott Hodna

Le bassin du Hodna est un bassin endoréique Il est limité au Nord par les bassins versants des Isser et le Soumam, à l’Ouest par le bassin du Chellif Zahrez, à l’Est par le bassin du Constantinois et au Sud par la région du Sahara; (Carnets de l’Agence .,2002)

Il couvre en grande partie les Wilayas de M’sila, Batna et Bourdj Bou Arreridj. Sa superficie est de 25 843Km2. La pluviométrie moyenne est de 276mm, oscillant entre 184 et 418mm, avec une variabilité extrême dans le temps et dans l’espace. Il est exposé aux influences sahariennes par le seuil de Biskra, les températures moyennes oscillent entre 13 et 19°C. La moyenne mensuelle des maxima varie entre 19 et 24°C et celles des moyennes annuelles des minima variant entre 6 et 12°C. L’Evapotranspiration potentielle annuelle calculée à l’aide de la formule de Turk oscille entre 1085 et 1362mm.

Son bassin situé à l’extrême Est des hauts plateaux, orienté Ouest Nord-Ouest - Est Sud Est, qui s’étend sur 220 Km de long et 90 Km de large, est coincé entre 2 formations montagneuses atteignant 1 800 à 1 900 m d’altitude au Nord et 600 à 900 m au Sud, c’est hydrologiquement un bassin fermé de 25843 Km2. La cuvette du Hodna, « une superficie de 8 500 Km2, qui sert de niveau de base aux oueds du bassin, occupe en son milieu de bas-fond plat une superficie de 1.100 Km2, C’est cela que l’on appelle « Le Chott El Hodna » situé à 400 m d’altitude. Surface d’épandage des crues, le chott a une forme elliptique, une eau salée et s’étend sur 77 Km de long et 19 Km de large. Sa surface inondée, quoique variable, ne dépasse jamais 80.000 ha.

L’alimentation du Chott El Hodna est assurée par un riche réseau hydrographique, environ 22 cours d’eau principaux, auxquels il faut ajouter des sources d’eau douce. Le linéaire des principaux oueds et importants cours d'eau reçus du point de vue longueur et fertilité du bassin Hodna est de 816Km.

La dépression lacustre est alimentée par des nappes d’eaux souterraines qui lui assurent un approvisionnement en eau en face de fortes pertes par évaporation.

Les principaux affluents qui coulent vers la dépression sur la rive Nord ( l'oued Chellal, à l'ouest qui réunit les eaux des versants sud du Titeri ; l'oued Ksob grossi de l’Oued-Teἵada et de l’Oued-Legoumen;)et sur la rive gauche(l'oued Barika et l'oued Bitam viennent des monts de Batna ; l'oued Chaïr et l'oued Dermel qui est la rivière de Bou-Sâada, au sud-ouest)

Le Chott El Hodna est un type de zone humide représentatif au niveau de la Méditerranée de par l’étendue de sa superficie et de son bassin versant. Sa situation en zone aride est un autre atout justifiant le degré de rareté de ce type de milieu naturel d’un seul tenant ayant subi peu ou pas de transformations importantes par l’homme. Enfin, le chott est un modèle représentatif de par la présence de plusieurs types de sols, de bioclimats et de variétés biologiques. A cause d’une forte évaporation, il devient régulièrement un désert de sel. C’est un milieu naturel unique au monde.

Le climat méditerranéen du chott, subit dans sa partie méridionale l’influence saharienne, il comporte une saison perturbée fraîche et humide en hiver et une saison calme, chaude et sèche en été. Il reçoit environ 400mm/ an au Nord du Chott, 137 à 200 mm/an (au Sud et au voisinage de la sebkha). (Carnets de l’Agence .,2002)

Il fait partie d’une série de chotts qui se sont développés là où convergent les eaux provenant de l’Atlas Saharien au Sud (Aurès) et l’Atlas Tellien au Nord (Chréa et Djurdjura). Il se met en eau uniquement en hiver, et est sec et salé en été, des croûtes de sel couvrent toute son étendue. Paysage végétal des hautes plaines steppiques, il fait partie du point de vue phytogéographique du domaine Maghrébin steppique.

Le facteur tectonique (fossé de subsidence), l’évolution paléo climatique (assèchement et rétrécissement d’anciens lacs intérieurs et leur réduction à l’état de sebkha ou chott) et l’intensité de l’érosion (dégradation du réseau hydrographique) sont à l’origine de la formation de ce type d’hydro système endoréique.

Le chott, étendue argileuse (un millier de Km2 à son maximum de surface), recouverte d’une pellicule salée, sert de niveau de base à une série d’Oueds, les plus importants étant issus des massifs telliens au Nord, ceux du Sud se caractérisent par leur discontinuité et leur indigence (Nemouchi A,1993)

Le régime hydrologique du Hodna est lié au régime pluviométrique caractérisé par de fortes irrégularités. La majorité des cours d’eaux n’ont pas de débits pérennes, à l’exception des oueds Lougmane, El Ham, K’sob, Selmane, Berhoum et Soubella alimentés par des sources et retenues par des ( ceds) (ou retenues) traditionnels. A cela s’ajoute une multitude de petits cours d’eau (châaba) à sec pratiquement toute l’année et qui coulent lors des chutes de pluies. Quatre oueds seulement sont pérennes, quoique leur débit soit très faible.

Un seuil assez haut sépare le Chott-el-Hodna des lacs les plus orientaux, parmi lesquels sont : le Chott-Tinsilt et le Chott-M'zouri, presque contigus, et entre lesquels passe la route de Constantine à Batna. Les eaux du premier déposent l'été du sulfate de soude et celles du second, du sel. Au Sud de ces chott est la Sebkha-Djendéli, qui reçoit l'Oued-Chémora.

II.2.2.2. Bassin du Chott Melrhir

Chott Melhir est l’un des plus grands bassins de l’Algérie, il s’étend sur 8 Wilayas (Biskra, Tébessa, Khenchla, Laghouat, Batna, Msila, Djelfa et El Oued) (A.B.H.(Sahara)2009). Il couvre une superficie de 68750Km2dont 25000 Km2 peuvent être considérées comme appartenant au domaine de l’endoréisme actif et 20000 Km2 à celui de l’erg (Dubieff J., 1959). Limité au Nord par les côtiers Constantinois (Hauts Plateaux Constantinois, Medjerdah) , le bassin Algérois –Soummam -Hodna et le bassin Chélif - Zahrez , à l’Ouest par la wilaya d’El bayadh ,au Sud par le bassin Sahara et à l’Est par la frontière Tunisienne . Les précipitations moyennes annuelles dans le bassin chott Melrhir varient entre 200 et 300mm/an, le bassin est équipé d’un réseau de mesure dont le nombre d’année complète est de 15 à 20 ans en moyenne.

Le sous bassin de Oued Djedi a une superficie de 26800 Km2, bassin dont l’artère maitresse dépasse les 500km (Dubief J ,1953) (Fig.II.9 et II.10)

Tous les Oueds du versant saharien se réunissent dans le bassin du chott Melhir. Ceux de l'ouest ont pour canal collecteur l'oued Djedi, qui reçoit en amont de Laghouat les eaux de la partie occidentale du Djebel-Amour. Dans la saison des grandes eaux, le chott reçoit les eaux des principaux oueds suivants :

- au Nord, l’Oued el-Abiod et l'oued Kantara ou oued Biskra et son affluent l'oued el-Aiod qui se jettent dans l’Oued Djedi au lieu-dit Sâada;(). Oued Abiod ,( Ighzir Amellal en Chaoui ) est un cours d'eau qui traverse le massif de l'Aurès selon un axe Nord-Est/Sud-Ouest, au nord-est de l'Algérie et qui prend sa source près du Mont Chélia (djebel)

2 3 4 5 6 BASSIN VERSANT DE L’OUED DJEDI

35 35 Biskra Sidi Okba Ain Rich Tolga

22 0uled Chott Djellal Melhir

34 34 Tadjmout

0 50Km

2 3 4 5 6 Figure II.9 : Bassin versant de l’Oued Djedi

- à l’Est l'oued el-Arab, qui descend du djebel Chelia; c’est le principal Oued avec ses cinq (5) affluents et l’Oued El Haguef.

- à l’Ouest, Oued Djedi avec ses six (6) affluents. C’est le cours d’eau le plus important et le plus considérable des cours d’eau sahariens, qui descend des sommets du djebel-amour et tourne à l’Est pour longer le pied de l’atlas Saharien - l'oued Bou Doukan et l'oued Hallail viennent des monts des Nemencha et se perdent dans les chotts ou bas-fonds qui prolongent, à l'est, le chott Melghir.

- Oued Rhir

-Oued M’ZI

- enfin, l’oued Itel qui nait en plein désert.

La plupart de ces Oueds ne parviennent pas à ce chott pendant la saison sèche, et disparaissent alors dans les sables avant de l’atteindre. Leurs vallées sont tout de même importantes grâce à la présence d’une nappe phréatique au-dessous du lit desséché.

Ainsi doit-on considérer le chott Melhir et son prolongement sud, chott Merouane, comme les bassins récepteurs non seulement des eaux de la chaîne saharienne du nord, mais aussi des eaux sahariennes venant du sud, et dont les grandes vallées de l'oued Igharghar et de l'oued Miâ, indiquent les anciens lits supérieurs.

Alors que l’apport superficiel du principal cours d’eau, Oued Rhir, est évalué à 16 millions de m3 en temps normal, on estime que les apports totaux avec les autres drains sont de 25 à 30 millions de m3. L’apport des nappes semble faible, un premier bilan donne la valeur de7001/s.

L’évaporation des nappes libres varie entre 9.6 et 20 millions de m3. L’évaporation des sols peut atteindre 14 millions de m3.

OUED DJEDI 1400 EL ARICHA TADMIT

TADJMOUT

LAGHOUAT 1000 Messad

500 SIDI KHALED

OULED DJELLAL BISKRA

Chott Melhir 100 200 300 400 500Km

Figure II.10 : Profil en long de l’Oued Djedi (d’après Dubieff J.1933)

Le Chott Melhir se situe dans des régions sahariennes arides et hyperarides dans le point le plus bas du Sahara (-35m d’altitude).

En bordure du Chott, la nappe phréatique est généralement située entre 40 et 50 cm de la surface, plus en aval, elle peut être en surface. Des croûtes de sel de 5 à 10 cm d’épaisseur sont recouvertes par endroit de plaques d’eau de 1 à 2 cm.

Le Chott est alimenté respectivement par les apports de ruissellement et aussi par les nappes artésiennes profondes arrivant jusqu’en surface par des sources et/ou des suintements (Pouget, 1971). Les Chotts seraient de véritables « machines évaporatoires » (Coque, 1962). En période pluvieuse normale, hiver, printemps, une couche d’eau de quelques centimètres, saturée en sel (300-400g/l) recouvre la surface, laissant après évaporation des dépôts de chlorure de sodium, parfois exploitables. Après de fortes pluies, le Chott devient un véritable lac de plusieurs mètres de profondeurs ; quelques mois après, une très forte évaporation assèche complètement la surface. Le vent balayant cette surface desséchée et dénudée peut, dans certaines conditions, entraîner des particules argileuses et des cristaux de sels (Chlorure de sodium, gypse) qui s’accumulent en bordure de la dépression (Pouget, 1979).

Tout autour de ces systèmes, la présence d’une nappe phréatique plus ou moins salée et inégalement profonde contribue à la formation de sols halomorphes. Le vent balayant cette surface desséchée et dénudée peut, dans certaines conditions, entraîner des particules argileuses et des cristaux de sels (Chlorure de sodium, gypse) qui s’accumulent en bordure de la

dépression (Pouget, 1979). A l’opposé des vents dominants du Nord-Ouest-Ouest, on observe sur la bordure Sud-Est-Est de véritables champs de micro dunes.

C’est un des sites humides les plus arides de ce type de milieu, au voisinage du Chott les stations climatiques se situent dans l’étage bioclimatique hyperaride à hiver frais et aride inférieur à hiver chaud.

II.2.2.3. Bassin des Hauts plateaux Constantinois

Le bassin des Hauts Plateaux constantinois est subdivisé en 7 sous-bassins couvrant une superficie totale de 9 578Km2.

C’est un milieu, en réalité de « Hautes Plaines », vastes étendues planes, hautes de 800 à1OOOm d’altitude, dont le bord septentrional correspond au flanc du Sud de l’Atlas saharien et compartimentées en une série de bassins individualisés, plus ou moins délimités par des horsts calcaires. Les piémonts des massifs calcaires entourant les plaines pli-quaternaires, se prolongent par de long glacis. Les écarts thermiques sont considérables et le sirocco y trouve son aire de fréquence maximum. (Mebarki A., 1984)

On dénombre une dizaine de lacs salés, Garaet El Tarf est la plus basse dépression lacustre, d’origine à la fois tectonique et climatique (cote M, et Benkartoussa A., 1974) et (Benazzouz M-T.,1986).

Les oueds qui descendent les pentes raides des massifs de l’Aurès (oued Tazoult, oued Reboa, oued Boulfreis…) s’avèrent très puissants lors des crues ; ils finissent en général par perdre leur énergie dans la partie basse des Hautes Plaines oὺ ils rejoignent les lacs salés soumis à une forte évaporation.

Dans ces larges contrées steppiques oὺ la pluviométrie ne permettait que des cultures céréaliers extensives, l’on fait appel à l’exploitation active des nappes superficielles (ou peu profondes), situées au centre des plaines.

Le barrage constitue l’autre !moyen de l’aménagement, type hydro-agricole en particulier. A l’exemple du barrage Fum EL Gueiss (aujourd’hui sérieusement envasé) réalisé par la colonisation pour capter les eaux de l’oued du même nom, dans le piémont Nord de l’Aurès. Tout récemment encore, a été mis en service le barrage de Koudia Medaour, régularisant les eaux de l’oued Chemora et servant comme réservoir-tampon au futur système de transfert des eaux de Beni Haroun. (Mebarki A., 1984).

II.2.2.4. Bassin des Hauts plateaux Oranais

II.2.2.5. Bassin du Sahara

Le bassin Sahara est constitué de 4 unités hydrographiques (A.B.H.Sahara)

1- Chott Melhir : 2- Sahara Septentrional : le bassin du bas Sahara couvre une superficie de 600 000Km2 et regroupe plusieurs Wilayas (Biskra, Ouargla, Ghardaia ,El Oued, Adrar, Tamanrasset (Ain Salah) et Illizi (Deb Deb). Il se distingue principalement par des ressources en eua importantes, caractérisées par deux importants aquiféres, qui sont la nappe du Continental Intercalaire (CI) et celle du Complexe Terminal (CT). 3- Hoggar Tassili : il se situe dans la Wilaya de Tamanrasset qui couvre une superficie de 5551 000 Km2 . Elle est limitée au Nord par la Wilaya de Ouargla et Ghardaïa, à l’Est par la Wilaya d’Illizi, à l’Ouest par la Wilaya d’Adrar et au Sud par le Mali et le Niger. Le Tassili se situe dans la wilaya d’Illizi qui s’étend sur une superficie de 284 618 Km2, et se localise à l’extrême Sud-Est du pays, limitée à l’Est par la frontière Libyenne, au Nord par la Wilaya de Ouargla, à l’Oust par la Willaya d’Adrar et au Sud et au Sud-Ouest par la wilaya de Tamanrasset. La morphologique de la région est très accidentée, notamment dans la zone du tassili, qui présente des escarpements montagneux culminant à plus de 1400m. 4- Saoura Tindouf : ces deux entités géographiques, situées au Sud-Ouest du pays se caractérisent généralement par des similitudes sur le milieu. La Saoura est située au Sud-Ouest du pays, elle couvre une superficie d’environ 161400 Km2. Elle se distingue notamment, par les piémonts des Ksours formant un plateau de 800m d’altitude à l’Est de la commune de Béni- Souf découpée par les oueds de Zousfana et de Nemous et s’abaissant lentement vers le Sud (600m vers Igli) . La région de Tindouf se situe au Sud-Ouest du pays, elle couvre une superficie de 158873 Km2. Elle est limitée au Nord par la wilaya de Béchar, le Maroc au Nord- Ouest, la Mauritanie au Sud et la Wilaya d’Adrar à l’Est.

Le chott Merouane

Le chott Merouane est une zone humide dont les eaux salées et permanentes proviennent d’apports de l’Oued-Khrouf, exutoire des eaux d’évacuation permanentes issues des eaux de drainage des palmeraies (excès d’irrigation) et de rejets d’eaux usées des communes de Touggourt et de Djamâa (remontée de la nappe phréatique). Situé en région steppique caractérisée par un climat aride, le chott est un biotope adéquat pour l’avifaune sédentaire. C’est également une source d’alimentation importante pour les poissons.

Les oueds issus des massifs de l’Atlas Saharien, tel Oued Saoura dans la région de Bechar, s’écoulent vers le Sahara et s’infiltrent dans le sable en constituant de véritables rivières souterraines. Mais ils sont totalement dépourvus d'eau, sauf lors de crues torrentielles. Leur écoulement, quand il existe encore, est souterrain: il alimente les palmeraies et les puits des oasis.

Les principaux Oueds sont:

Oued Tameskrest

C’est un immense oued dont le lit est vraiment bien marqué . Il s’écoule dans le désert du Hoggar( voir PhotoII.2) l’Igharghar

C’est le cours d’eau souterrain le plus connu, il qui descend du plateau des Touareg, coule dans le sol, du sud au nord, traverse les oasis de l’Oued R’hir en alimentant ses puits artésiens et vient déboucher à la pointe du Sud du chott Melhir. Il est presque toujours sans eau, mais dessine une vallée bien caractérisée. Il sert à l’irrigation de millions de palmiers.

Dans la région de Ouargla les cours d’eau les plus importants sont :

Oued M'ya

Oued M'ya est le plus important dans la région sa superficie est l'ordre de 19800km2. Il draine le versant Nord-Est plateau de Tademaït. Le bassin versant de l'oued M'ya est en forme d'une gouttière relevée du Sud (800m) vers le Nord-est, traversant le long de la cuvette en s'acheminant vers la vallée de l’Oued Righ est passant par chagga pour aboutir à la zone des chotts (chott Melghil).Il est l'origine de la création de toutes les sebkhas et chotts de la région, son lit asséché et comblé par des dépôts sédimentaires.

Photo II.2 : Oued Tameskrest

Oued M'zab :

Il connaît des écoulements moins importants que le précédent. Et la plus part des crues sont arrêtées par le barrage de M'ZAB. IL s'étale sur une superficie de 5000Km2. Son écoulement de l'Ouest à l’Est aboutissant à Sabkhet Safioune

Oued N'sa :

Il couvre une superficie de 7800 km2. Il débute dans la région de Tilrhemt (W. Lagouat) pour aboutir à sebkha Safioune. Il atteint la cuvette de Ouargla lorsque la crue est importante. Les périodes de crue de cet oued sont considérables et comptées une fois tous les trois à six ans.

II.3. Lacs et marais

Il existe sur le territoire algérien plusieurs lacs ou marais, dont la constitution n’est pas sans intérêt: la plupart sont salés ou saumâtres;

La salinité des lacs se reproduit dans un nombre très considérable de sources, au point que, l’on peut déduire que les eaux salées sont beaucoup plus abondantes en Algérie que les eaux douces; Les eaux thermales n’y sont pas moins répandues: plusieurs de ces sources ne sont que tièdes, à la vérité, mais il en est qui s’élèvent à une haute température, comme celles de Hammam-Meskoutyn et de Hammam-Merigâh qui atteignent 76° Réaumur.

Photo II.3: Lac Tonga de El Kala

Selon l’alimentation ils peuvent être soit, des lacs temporaires ils s’emplissent durant la saison des pluies, et se dessèchent en été à cause de la forte évaporation, soit des lacs permanents alimentés par les eaux souterraines.

Dans la plaine de la Mitidja, aux environs d’Alger, à Annaba et à Arzew, il existe plusieurs lacs. Cependant, l’évaporation est très importante pendant les chaleurs de l’été.

II.4. Chotts et Sebkhas

Pour les régions arides les Chotts ou lac sont les vestiges des anciens réseaux hydrographiques qui couvrent les régions arides avant le début de la désertification il y a quelques quatre à cinq mille ans (Encarta, 2006) (OZENDA, 1983).

Les Chotts et les Sebkhas appartiennent à un régime hydrographique endoréique, ce caractère endoréique des Chott et des Sebkhas est bien une conséquence de la sécheresse.

L’écoulement des cours d’eau (Oueds) de type endoréique pour tous les Chotts est caractérisé par l’absence d’Oueds permanents qui sont à sec durant une grande partie de l’année (6-10 mois), des crues violentes et abondantes sont enregistrées durant les orages et les pluies d’hiver. Enfin, les sédiments charriés par les cours d’eau du bassin versant se déposent naturellement sur pratiquement toute l’étendue du Chott.

Chott et Sebkha sont de grandes dépressions salées des zones arides et semi-arides. La différence réside dans le mode d’alimentation :

- Les sebkhas sont alimentées par les eaux de crue plus ou moins abondantes, chargées souvent en sels, par suite de leur passage dans les terrains salifères comme les marnes du Miocène ou le massif Triasique. Elles forment des marais salants temporaires.

PhotoII.4 : Sebkha d’Oran

- les Chotts sont alimentés respectivement par les apports de ruissellement et aussi par les nappes artésiennes profondes arrivant jusqu’en surface par des sources et/ou des suintements (Pouget, 1971). Les Chotts seraient de véritables « machines évaporatoires » (Coque, 1962). En période pluvieuse normale, hiver, printemps, une couche d’eau de quelques centimètres, saturée en sel (300-400g/l) recouvre la surface, laissant après évaporation des dépôts de chlorure de sodium, parfois exploitables. Après de fortes pluies, les Chotts deviennent des véritables lacs de plusieurs mètres de profondeurs ; quelques mois après, une très forte évaporation assèche complètement la surface. Le vent balayant cette surface desséchée et dénudée peut, dans certaines conditions, entraîner des particules argileuses et des cristaux de sels (Chlorure de sodium, gypse) qui s’accumulent en bordure de la dépression (Pouget, 1979).

Photo II.5 :Choot Melghir

Il a une surface d'environ 6 700 km² et il est le plus grand lac d'Algérie. Il se trouve à 40 m sous le niveau de la mer, ainsi il est le point le plus bas de la géographie algérienne, dû à une forte évaporation, il devient régulièrement un désert de sel.

Photo II.6 : Chott el Hodna

Tout autour de ces systèmes, la présence d’une nappe phréatique plus ou moins salée et inégalement profonde contribue à la formation de sols halomorphes.

ORIGINE : La constitution naturelle des Chotts est directement liée à l’histoire géologique des Hauts Plateaux algériens. Toute cette région marquée par un substratum sédimentaire hérité des transgressions marines du Secondaire et du Tertiaire, aurait connu vers la fin de l’Oligocène une phase d’orogenèse extrêmement active ayant entraîné la surrection de l’Atlas saharien. A la fin du Tertiaire, une phase d’érosion aboutit au façonnement des formes jurassiques et au comblement des dépressions par des dépôts continentaux. Au Villafranchien, il en résulte un ensemble homogène, sous forme d’une vaste plaine, qui va constituer le cadre des processus morphogénétiques du Quaternaire avec des séquences d’érosion (Pouget, 1980).

Les couches géologiques du bassin versant, appartenant essentiellement au crétacé, sont recouverts par un Tertiaire continental surmonté par des dépôts du quaternaire. Le Crétacé est composé par des couches de calcaires, de marnes, d’argiles et de grès massif poreux et perméable. Le Tertiaire, entièrement continental, est représenté principalement par un horizon conglomératique à la base et plus argileux au sommet. Les dépôts du Quaternaire sont principalement constitués par d’importants éboulis de pente, de dunes, d’alluvions torrentielles et de croûtes minces de calcaires discontinues. Les séries du Crétacé forment le substratum essentiel, alors que les dépôts du Quaternaire sont dominants dans les bassins. L’encadrement géologique est issu pour l’essentiel des plissements du Tertiaire, les séries du Crétacé, qui constituent l’ossature des Monts des Ouleds N-afl, ont été énergiquement plissées selon une direction générale Sud-Ouest-Nord-Est. Le compartiment des Zahrez s’est alors nettement différencié de la partie montagneuse en jouxtant une structure située entre les deux derniers plis anticlinaux du domaine tectonique Sud-atlasique.

Le Chott et la Sebkha des Zahrez sont une vaste dépression endoréique faisant partie d’un système plus étendu composé des grands chotts des hautes plaines steppiques, là où convergent les eaux provenant de l’Atlas Saharien au Sud et l’Atlas Tellien au Nord qui lui-même appartient phytogéographiquement au domaine méditerranéen maghrébin steppique. Le site est une dépression peu profonde favorisant l’accumulation des eaux provenant de plusieurs affluents, Mellah, Medjedel, Zoubia et Hadjia, et d’autre part à un sol imperméable qui ralentit les infiltrations souterraines.

Zahrez Gharbi est une zone rare au niveau de la Méditerranée, notamment de par l’étendue de sa superficie et de son bassin versant. Sa situation en zone aride est sans doute son atout principal, elle justifie le degré de rareté de milieux naturels soumis à un pâturage extensif notamment d’ovins. C’est également un modèle représentatif de la région méditerranéenne, voire africaine, par la présence de plusieurs types de sols, de bioclimats et de formations végétales steppiques.

La région des Zahrez est la moins aride des grands Chotts des Hauts plateaux. Le bassin versant s’étend sur 3 501 et est composé en six sous-bassins drainés par les oueds les plus importants qui se jettent tous dans les chotts Zahrez Gharbi et Chergui. Les Zahrez, Rharbi et Chergui, situés sur le même bassin versant font partie du système des grands Chotts des Hauts Plateaux, ils sont compris entre deux ensembles analogues mais plus grands, Chott Chergui à l’Ouest et Chott El Hodna à l’Est.

Le réseau hydrographique est organisé en système endoréique, il alimente de nombreuses nappes phréatiques de faible profondeur, 1 à 6 mètres, et participe à la pédogenèse des sols halomorphes. Dans le bassin du Zahrez Gharbi, on note la présence de plusieurs nappes, toutes plus ou moins salées, 0.2 à 164 grammes par litre, (Pouget, 1971). La salure de ces nappes est en relation directe avec différentes sources d’alimentation et la nature des terrains. Les principales nappes sont, La nappe du cordon dunaire avec une profondeur de 50 à 100 centimètres et une salure faible de 0.2 à 3 g/l. La nappe de Zâafrane, dont la profondeur varie

entre 1 et 3 mètres et une salure faible de 2 à 5g. La nappe, en relation avec l’Oued Melah, a une profondeur de 3 à 5 mètres et une salure forte dc 3 à 20g. La nappe des sols gypseux de la zone Sud-Ouest des Zahrez, 2 à 4 mètres de profondeur a une faible salure de 3 à 4g !l. La nappe des terres blanches, 1 à 2 mètres de profondeur, est en relation éventuelle avec les ressources d’eau souterraine. Les nappes hyper salées en bordure Sud-Ouest du Zahrez Gharbi dans la dépression en aval des terres blanches et dans la zone très salée à l’Ouest de Grizine El Hatob.

Chott et sebkha Zahrez Chergui

Chott Zehrez Chergui (Boumezbeur Ammar). Toute cette région marquée par un substratum sédimentaire hérité des transgressions marines du secondaire et du tertiaire, aurait connu vers la fin de l’Oligocène une phase d’orogenèse extrêmement active qui a entraîné la surrecflion de l’Atlas saharien. A la fin du Tertiaire, une phase d’érosion aboutit au façonnement des formes jurassiques et au comblement des dépressions par des dépôts continentaux. Au Villafranchien, il en résulte un ensemble homogène qui va constituer le cadre des processus morphogénétiques du Quaternaire avec des séquences d’érosion. Le synclinal de Djelfa qui représente une vaste structure régulière est constitué par les successions géologiques suivantes : le Crétacé inférieur, épaisses séries en grande partie Les eaux de Zahrez Gharbi sont issues du bassin versant des Oueds Zahrez et Mesrane.

La cuvette de Zahrez Chergui, plus réduite que celle de Zahrez Gharbi située à proximité, est mieux fermée, sauf peut-être à l’Est. L’altitude des affleurements assure, tant au Sud qu’au Nord la recharge de la nappe phréatique qui s’écoule vers l’Est en franchissant un seuil dont la côte se situerait vers l’altitude 700 mètres.

Les réserves du sol dans la zone du Chott sont environ 55mm alors que les apports d’eau par l’intermédiaire des écoulements de surface sont estimés à 37 106 /an. Cela est du aux pertes par ruissellement et évaporation. Le niveau de l’eau suit l’aridité qui est très élevée dans la région. A l’Est, le chott reçoit les eaux de l’Oued Medjedel dont le bassin versant s’étend sur 442 . L’Oued Medjedel et Dayet Tesselouine reçoivent une hauteur annuelle moyenne de 275 mm, Généralement ce sont soit des pluies torrentielles dont plus grande partie se perd par ruissellement, soit des pluies fines, dont 5% environ s’infiltrent et le reste s’évapore.

Chott et Sebkha Zahrez Gharbi

Le grand synclinal de Djelfa long d’environ 140 kilomètres et irrégulier c'est-à-dire plus large à l’Ouest avec 50 kilomètres, qu’à l’Est avec 30 kilomètres caractérise la région. Il représente une vaste structure régulière est constitué par les successions suivantes: le Crétacé inférieur constitué par d’épaisses séries, en grande partie continentale, formées par des dépôts calcaires, marno-calcaires, calcaire-marnes, marnes et marno-calcaire-argileux. Le Trias composé d’argile et de gypse ; le sel joue un rôle fondamental de par son extension et sa forte teneur. Le Mio-Pliocène composé de calcaire marneux, de marne, d’argile bleutée gréseuse et rouge à poudingue.

Pendant les périodes pluvieuses, lorsque l’eau arrive à la surface du sol, l’on peut observer de véritables lacs qui ne subsistent que durant une courte période. La nappe d’eau prend une importance plus grande dans la zone centrale où la teneur en sels devient plus grande. Le pourtour du Chott est jalonné par des sources jaillissantes (Cornet, 1952). Bassin versant : La superficie du bassin du Zahrez Gharbi est de 5 601Km2 (Djermoun,1977)

Le Zahrez Gharbi, qui de par l’étendue de sa superficie et sa situation biogéographique dans la région du Hodna est l’exécutoire principal des eaux superficielles et souterraines de 22 cours d’eau, contribue au maintien des équilibres hydriques. A ce titre, il emmagasine les ressources en eau les plus importantes et les mieux connues représentées par deux sortes de nappes, la nappe en charge et la nappe phréatique toutes deux exploitées pour l’irrigation, pour les besoins des groupements de mise en valeur agricole et l’usage urbain et industriel. Les eaux de Zahrez Gharbi sont issues du bassin versant des Oueds Zahrez et Mesrane.

II.5. Dayas et Gueltas

On rencontre les DAYAS surtout au Nord du Sahara. A la différence des Sebkha, ce sont

Photo II-7 :Une Guelta

. des cuvettes d’extension limitée. Le fond en général est argileux dans et peut accumuler les eaux de ruissellement. Leur formation peut s’expliquer par une alternance d’inondation et d’érosion éolienne. Elles sont parfois d’origine karstique sur les plateaux. Elles constituent des zones de végétations pérennes. Les principales daya sont : la Daya Moustéir, dans les plaines des Habilat; la Daya el-Hamra, où se perd l'Oued-Seggueur; la Daya el Khahla, qui reçoit l'Oued-Zergoun provenant du Djebel Amour

Les Gueltas sont des plans d’eau sans écoulements visibles qui peuvent être temporaires ou permanents. Elles peuvent être alimentées par une résurgence. On les trouve dans les lieux

protégés d’une trop grande exposition au soleil dans les massifs montagneux de l’Ennedi ou Adrar. Ils peuvent être sous forme de mares dans les lits des Oueds ou des citernes naturelles dans la roche.

CONCLUSION DU CHAPITRE II

On a donné dans ce chapitre un aperçu sur les caractéristiques physico-géographiques des bassins versants et des réseaux hydrographiques qui les parcourent. Ces derniers sont les éléments déterminants des processus hydrologiques et de la distribution spatio-temporelle de l’écoulement. Ces fortes disparités confèrent à l’Algérie deux systèmes hydrologiques opposés: des oueds à écoulement exoréique et relativement abondant, au Nord (bassins subhumides à humides du Tell et des plaines côtières), et des oueds à écoulement endoréique, manifestement modeste, au Sud (bassins semi-arides à arides des Hautes Plaines et des piémonts de l’Atlas saharien).

Les cours d’eau de l’Algérie se jettent tous dans la méditerranée, généralement ils sont de faible longueur et ne drainent que des bassins réduits, à l’exception du Chélif. Leurs débits moyens sont faibles et irréguliers. Les cours d’eau les plus connus sont: le Chélif, le Rhumel, le Sébaou, laTafna et l’Isser. Par contre le réseau hydrographique des hautes plaines est atrophié et incomplet : l'eau des pluies s'y rassemble dans les chotts sans emprunter de véritables vallées. Quant aux oueds issus de l'Atlas saharien – tel l'oued Saoura dans la région de Bechar – , s’écoulent vers le Sahara et s’infiltrent dans le sable en constituant ainsi de véritables rivières souterraines. Mais ils sont totalement dépourvus d'eau, sauf lors de crues torrentielles. Leur écoulement, quand il existe encore, est souterrain: il alimente les palmeraies et les puits des oasis. Parmi ces cours d’eau souterrains, le plus connu est l’Igharghar, qui alimente les puits artésiens de l’oued R’hir et qui sert à l’irrigation de millions de palmiers.

CHAPITRE III :

DONNEES ET RESEAUX HYDROMETRIQUES DES COURS D’EAU DE L’ALGERIE SEPTENTRIONALE

La sélection définitive des stations hydrométriques est effectuée en tenant compte de l’état d’homogénéité et de la qualité des séries d’observations disponibles sur des périodes récentes et communes. La mise en forme et l’homogénéisation des séries passent par un travail long et fastidieux par égard à la nature et à la variété des bases de données informatisées de l’A.N.R.H.

Les bassins jaugés couvrent des superficies très variables (de 16 à 43 700Km2) et représentent, plus ou moins inégalement, les différentes régions hydro climatiques et physiques de l’Algérie.

III.1. Evaluation et exploitation de réseau hydrométrique.

III.1. 1. Les anciennes stations

On appelle les anciennes stations celles de la période de colonisation c'est-à-dire avant 1962. Généralement les sites d’implantation des premières stations de jaugeage ont été choisis suivant la localisation des barrages hydrauliques existants ou projetés. Elles ont été mises en service vers 1924. Le nombre de stations était très faible ensuite le réseau a été peu à peu renforcé entre 1946 et 1961 sous l’égide du Service des Etudes Scientifiques (S.E.S). Les sites choisis pour l’implantation des stations ont en général un lien avec la localisation de barrages hydrauliques existants ou en projets. Les séries de mesure sont assez courtes et souvent non concordantes.(Mebarki A,.1984).

Pour les stations de la période 1924-1946, leurs données de mesures hydrologiques sont consignées dans le Recueil des observations de 1924 à 1946. Les premières mesures systématiques des débits des oueds ne se sont pas faites sans grandes difficultés. Le module des oueds étant de l’ordre de quelques mètres cubes seconde, la solution générale adoptée consistait à créer un déversoir de mesure, muni d’un enregistreur de niveau (limnigraphe). Peu de stations ont donné des résultats satisfaisants. (Hydrologie Algérienne, 1948).

Pour les stations de la période 1946-1961, la première expérience a permis d’évaluer les difficultés à surmonter, et ce à quoi devait répondre une station de jaugeage pour s’adapter aux caractères des oueds algériens, en particulier la grande mobilité de leurs lits, l’extrême variabilité de leurs débits et les énormes transports solides qu’ils charrient.(Mebarki A,.1984). La transmission des hauteurs d’eau est désormais réalisée pneumatiquement et leur enregistrement est fait par un manomètre (fig. III.1)

C’est ainsi qu’au fur et à mesure de l’installation de nouvelles stations, et l’équipement de celles existantes, l’Annuaire Hydrologiques de l’Algérie se charge de publier, à compter de l’année hydrologique 1946-47, les données d’observations structurées suivant l’année hydrologiques du 1er Septembre au 31 Aout.

Légende

H : Hauteur d’eau C : Chambre de prise de pression T : Tube de transmission A : Adduction d’air M : Manomètre enregistreur

Figure III.1: Coupe schématique de la station de jaugeage de Souk Ahras

(d’après Medinger G.,1952)

III.1.2. les stations récentes

Conséquences des évènements de la guerre de libération nationale, à compter de 1955-56, le nombre de stations couvert par l’Annuaire Hydrologique a été réduit pratiquement de moitié. La publication des données est interrompue peu avant l’indépendance du pays (le dernier Annuaire étant celui de 1960-61), et ne reprend que sept années plus tard en 1968, sous la direction des Etudes de Milieu et de la Recherche Hydraulique D.E.M.R dénommée aujourd’hui A.N.R.H, Agence Nationale des Ressources Hydrauliques ; organisme remplaçant le S.E.S)

Mais c’est à partir de 1972 que le réseau a vraiment évolué jusqu'à atteindre 200 stations hydrométriques à l’échelle du territoire national en 1990. (Aissani B., 1990). Mais malheureusement sur les 142 stations installées dans le Nord de l’Algérie, les deux tiers (2/3) seulement sont en service. (Les 142 stations sont reportées sur (carte III-1))

Les principales causes de la mise à l’arrêt du tiers des stations sont les problèmes liés aux sites de mesures (problèmes d’accès, forte instabilité du lit de l’oued, à la gestion des stations (désintérêts des observateurs, moyens de contrôle insuffisants) et à l’insécurité qu’a connu le pays vers 1990 en particulier dans les zones éloignées des voies d’accès. Sans oublier la construction des barrages à l’emplacement même ou à proximité des stations hydrométriques.

Les observations provenant des stations de jaugeage constituent la principale source d’information de l’Annuaire hydrologique, relancé pendant l’Algérie indépendante, avec la reproduction des débits journaliers de l’année 1968-69. L’édition de l’Annuaire accuse,

toutefois, irrégularités et retards. Ce ne sont pas toutes les stations en fonctionnement qui figurent sur l’Annuaire, une sélection étant faite sur la base des données fiables, de représentativité géographique et de critères propres à l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques liés à la classification du réseau.

Carte III-1 : situation des sites retenus collinaires potentiels et des principales stations hydrométriques(A.N.R.H)

La classification du réseau hydrométrique, adoptée au départ par l’organisme gestionnaire, consistait à faire la distinction entre les stations primaires, secondaires et tertiaires. Elle fût remplacée, à partir de 1992 par une nouvelle classification, en trois catégories, basée cette fois- ci sur des critères d’objectif (réseau de base, réseau de projet et réseau de gestion.) (Ouaar M., 1992)

1.2.1 Le réseau de base

L’objectif ‘ du réseau de base est l’étude des caractéristiques hydrologiques des grandes zones géographiques et climatiques, l’établissement de l’inventaire des ressources en eau à l’échelle nationale, la réponse à des objectifs précis de planification et d’aménagement du territoire, enfin la prise en compte de ces stations comme stations de référence pour l’extension de séries courtes de données hydrologiques relevées au niveau d’autres sites de mesures.

Le réseau de base comporte 2 types de stations : (les stations de référence et les stations complémentaires.

Les stations de référence celles destinées à longue échéance à l’étude du régime hydrologique et de l’influence des actions anthropiques sur celui-ci. Ce sont les stations qui se trouvent à l’exutoire d’un grand bassin versant ou d’une région drainée par un oued important et les stations qui mesurent les paramètres hydrologiques des zones homogènes (physiographiques et climatiques). Elles ne peuvent être supprimées que dans des cas exceptionnels (déviation d’oued, construction d’ouvrage, etc.).

Les stations complémentaires se situent quant à elles dans un sous bassin à l’amont d’une station de référence et servent de support à cette dernière. Elles doivent permettre de calculer les caractéristiques spécifiques du régime en liaison avec celles déterminées par les stations de référence.

1.2.2 Le réseau de projet

Le réseau de projet sert à établir les études hydrologiques des bassins comportant des sites susceptibles d’être aménagés. Dans cette même catégorie sont incluses les stations des bassins représentatifs et expérimentaux poursuivant des objectifs purement scientifiques (étude approfondie d’un ou plusieurs phénomènes influant sur la formation des écoulements, liquides ou solides). La suppression de ces stations est effectuée, une fois le cycle d’observations nécessaires terminé et le but assigné atteint.

1.2.3 Le réseau de gestion

Le réseau de gestion comprend les stations situées en amont ou en aval de différents aménagements (barrages, canaux de dérivation, etc.) et a pour objectif le contrôle et la gestion des ressources en eau au niveau des ouvrages hydrauliques. La période de fonctionnement d’une station est liée à la période d’exploitation de l’ouvrage hydraulique auquel elle est assignée.

Par ailleurs, à travers l’information extraite des fiches d’exploitation des barrages- réservoirs, il y a possibilité d’acquérir des données sur les apports mensuels et annuels aux barrages. Les apports moyens journaliers ne sont pas toujours significatifs, eu égard au manque de précision de la méthode d’estimation des apports, établie sur la base du bilan hydrologique ;

III.2. Données de mesures hydrométriques

Les chroniques de débits nous ont été fournies par le Service hydrologique central de l’Agence Nationale des Ressources Hydraulique d’Alger, les stations de jaugeage exploitées sur la zone d'étude sont très nombreuses. Nous avons retrouvé les données d'observations sur 142 stations.

III.2. 1.Les périodes d’observation

Les périodes et durées d'observation sont très différentes ainsi que le nombre de stations comme le montre la figure III-2. Avant les années 70, les observations étaient peu nombreuses (moins de 20 sites). Les années 70 sont les plus largement observées par la mise en place d'un véritable réseau. Au cours Au cours des années 80, le réseau a été réduit pour se stabiliser à environ 138 stations). La dernière partie de la courbe n'est pas significative car toutes les données n'avaient pas encore été archivées.

160

140

120

100

80

60

Nombre de stations en service en stationsdeNombre 40

20

0 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000

Figure III-2 : Stations de jaugeage en service

L'analyse de cette figure montre donc que l'on devrait disposer d'environ 138 stations avec de l'ordre de 25 ans d'observation. Cependant ce ne sont pas forcément les mêmes stations qui ont fonctionné, et il est probable que certaines séries ne sont pas fiables. Ceci n'est en rien une critique car la gestion d'une station de jaugeage est quelque chose de complexe, coûteux en temps et en argent. C'est encore plus vrai pour des régimes méditerranéens ou subdésertiques où l'impact des crues sur les volumes écoulés est beaucoup plus important qu'ailleurs. On ne peut donc se contenter de cette première analyse et il est nécessaire de s'assurer que l'on dispose bien d'une base suffisamment fiable d'observations de débits. En réalité le pourcentage d’information varie d’une station à une et d’une période à une autre comme le montre la figure III-3.

14

12

10

8

6

4 %d'informationdébit 2

0

O1 10 10 O1 01 02 01 34 01 O9 O7 O9 01 07 14 01 01 15 01 03 15 01 02 16 01 01 17 01 02 17 01 15 17 01 01 18 01 06 19 01 01 20 01 17 21 01 01 22 01 02 22 01 03 22 01 11 23 01 01 25 01 01 26 01 02 36 01 01 02 02

12

10

8

6

4 %d'informationdébit 2

0

02 08 02 08 34 03 03 02 03 01 03 02 18 03 02 09 06 02 29 06 02 01 10 02 02 10 02 05 10 02 06 10 02 07 10 02 11 10 02 26 11 02 01 12 02 01 13 02 18 14 02 05 16 02 03 18 02 05 19 02 09 19 02 01 20 02 10 03 03

40

35

30 25 20 15

10 %d'informationdébit 5

0

03 02 03 11 01 06 18 03 07 01 07 03 02 07 03 01 09 03 01 11 O3 05 16 03 01 01 04 20 02 04 03 04 04 01 01 05 01 03 05 01 05 05 01 08 05 01 09 05 01 11 05 01 17 05 04 01 06 01 12 06 01 13 06 02 15 06

Figure III-3 : Pourcentage d’information hydrométriques disponibles aux stations

(1945-1995) 35

30

25

20

15

10 %d'informationdébit 5

0

09 05 09 03 06 18 11 18 06 01 03 07 01 04 07 03 04 07 01 05 07 02 07 07 02 10 08 01 01 09 05 02 09 09 03 09 08 04 09 01 05 09 09 01 10 08 02 10 01 03 10 03 04 10 01 06 10 01 07 10 02 07 10 01 01 11

35

30

25

20

15

10 %d'informationdébit 5

0

11 02 01 02 11 01 03 11 02 03 11 03 03 11 31 03 11 06 05 11 03 10 11 06 11 11 27 11 11 01 12 11 20 12 11 02 13 11 03 14 11 12 14 11 25 14 11 01 15 11 05 15 11 18 15 11 01 01 12 09 03 12 01 04 12 04 04 12 09 05 12

25

20

15

10

%d'informationdébit 5

0

15 01 15 06 12 05 15 05 12 01 03 14 02 03 14 01 05 14 01 06 14 02 06 14 06 01 15 14 01 15 01 04 15 01 07 15 02 07 15 01 04 16 02 04 16 26 04 16 01 05 16 04 05 16 09 05 16 01 06 16 14 06 16 02 07 16 04 07 16

Figure III-3(suite) : Pourcentage d’information hydrométriques disponibles aux stations

(1945-1995 Pour 142 stations, nous avons digitalisé les contours des bassins versants au droit des stations de jaugeages d'après les cartes topographiques au 1/200 000. Voir Carte III-2

C'est un travail énorme qui a été ainsi effectué car il était indispensable vu que les contours des bassins dont disposait l'A.N.R.H. étaient ceux des bassins versants administratifs. Or localement les écarts peuvent être très grands.

Malgré une assez bonne fiabilité d’ensemble des séries hydrométriques, certaines données, notamment les débits d’étiages, doivent être utilisés avec prudence.

De même pour les débits de pointe de crues qui sont évalués souvent par extrapolation des courbes de tarages, au de-là de certaines valeurs réellement observées.

(ANRH)

: Contours : droit au des jaugeage de stations des versants bassins

2 -

Carte III Carte

III.2. 2.Stations hydrométriques des bassins versants collectés

En fonction des données disponibles, il s’agissait de faire un choix difficile entre des séries relativement longues mais provenant d’un nombre réduit des stations, et des séries plus courtes mais permettant d’intégrer à l’étude le plus grand nombre de stations.

Ces séries sont largement utilisées dans l’étude spatiale et comparative des phénomènes hydrologiques (apports et débits spécifiques, cartographie des flux d’apports, débits mensuels d’étiage…). Elles semblent être suffisamment représentative de l’hydraulicité moyenne, caractérisant les bassins du nord de l’Algérie. Récapitulons dans le tableau III-1 les Paramètres des bassins jaugés aux stations hydrométriques calculés à partir des cartes topographiques au 1/50000, d’après A.N.R.H., Alger

Sur le tableau III-1, nous constatons que la superficie des bassins jaugés varie dans de grandes proportions c'est-à-dire de la plus petite qui est égale à 16 km2 dans station Ain Erkel du bassin versant Medjerdaj à la plus grande superficie qui est égale à 43700 km2 dans la station à Sidi Bel Attar du bassin versant Bassin côtier Algérois.

Nous avons des informations de 151 stations sur un total de 174 stations à l’échelle de l’Algérie. Pour les surfaces, nous n’en avons que 143que l’on peut repartir en différentes classes de superficies sur le tableau III-2.

Tableau III-2 : Répartition des stations hydrométriques par classes de superficies des bassins

Classe de superficies des bassins (km2) <100 100-200 200-500 500-1000 1000-2000 2000-5000 5000-10000 >10000

Nombre de stations de jaugeage 14 20 29 21 25 18 9 7

% 9,79 13,99 20,28 14,69 17,48 12,59 6,29 4,90

Tableau III-1 : Caractéristiques morphométriques des bassins jaugés (Paramètres calculés à partir des cartes topographiques au 1/50 000 ; d’après A.N.R.H., Alger)

Dd P H S L Ip (km CODE NOM STATION OUED (km C moy Ct km2 (km) /km2 ) (m) ) 123 010907 SEBAIN NAHR OUASSEL 515 105 1.29 47 0.09 2.11 7.54 9 COLONEL 011001 NAHR OUASSEL 1000 200 1.77 79 - - - - BOUGARA 011407 GHRIB AMONT CHELIFF 1 898 ------011501 TAMESGUIDA HARBIL 157 50.5 1.13 26 842 3.2 3.2 32 2258 011503 DJENDEL CHELIF 785 1.46 418 - - 0 102 011602 SIDI MAKREFI DEURDEUR 500 89.5 1.12 45 2.7 2.7 17.8 4 011701 EL KHEMIS CHELIFF 2380 963 1.74 440 - - - - 2452 102

011702 ARIBS CHELIFF CHELIFF 1.83 476 - - - - 0 5 011715 EL ABABSA KHERAZZA 102 40.5 1.12 17 479 3.2 3.2 18.6 011801 ARIBS EBDA EBDA 270 70 1.19 37 736 5.4 5.4 128 011906 ROUINA MINES ROUINA 865 123 0.17 53 478 3.6 3.6 25.2 2641 106 012001 EL ABADIA CHELIFF - 525 - - - - BV 01 (CHELIFF) 01 BV 0 9 012117 FODDA RN4 FODDA 1140 160 - 92 - 3.8 3.8 43.3 LARBAT OULED 012201 OUAHRANE 262 66 0.15 41 363 4.1 4.1 42 FARES 2782 113 012202 PONTEBA Bge CHELIFF - 549 - - - - 0 7 2782 113 012203 PONTEBA D‚fl. CHELIFF - 549 - - - - 0 7 OUED BEN AEK 012311 SLY 1225 145 0.15 79 717 4.36 4.36 63.2 CD73 012501 OUED LILI TIGUIGUEST 420 94 0.12 47 807 3.7 3.7 24.65 012601 AMMI MOUSSA RIOU TLETA 1890 190 - 135 665 4.3 4.3 45.6 3455 131 012806 DJIDIOUIA CHELIFF - 634 - - - - 0 7 013402 OUED EL ABTAL MINA 5400 295 - 141 872 - - - 4370 138 013602 SIDI BEL ATTAR CHELIFF - 759 - - - - 0 3 020207 SIDI AKACHA ALLALAH 295 78 1.27 35 317 0.16 4.7 45 020301 BORDJ GHOBRINI EL HACHEM 215 65 1.2 34 387 0.22 3.1 27.3

020318 P.T CN 7 BOURKIKA 72 35 1.24 36 243 0.22 2.03 11.2 020609 KEDDARA II BOUDOUAOU 93 37 1.07 22 466 0.3 3.9 46.11 020629 PONT D 9 HAMIZ 160 58 1.24 35 480 0.21 3.7 35.15

020808 AZZEFOUN RN 24 N'LETA 35,8 27 1.27 13 - - 5.5 67 ALGEROIS)

BV 02 (COTIER (COTIER 02 BV SIDI BRAHIM 021001 BOUROUMI 150 50 1.14 28 240 0.21 2.7 17.1 BERKISSA 021002 TARZOULT BOUROUMI 215 60 1.15 42 508 0.21 3.4 23

H Dd S P CODE NOM STATION OUED C L km moy Ip km Ct km2 m m /km2 021005 PONT BOUROUMI BOUROUMI 238 68 1.23 48 - - 3.2 20.16 021006 BOUMEDFAA DJER 336 76 1.16 30 543 0.19 2.5 17 021007 EL AFFROUN DJER 395 90 1.27 50 513 0.18 2.5 16 021011 ATTATBA DJER 680 125 1.35 72 469 0.14 2.6 15.6 021126 AMONT GORGES CHIFFA 314 73 1.17 35 833 0.2 3.3 30 021201 FER A CHEVAL MAZAFRAN 1900 185 1.19 96 446 - - - 021301 ROCHER PIGEONE EL HARRACH 387 75 1.06 35 830 0.24 5.2 69.2 021418 BARAKI EL HARRACH 970 143 1.28 59 - - 3 22 021605 FREHA DIS 100 42 1.18 38 476 0.26 3.4 25 021803 BELLOUA SEBAOU 1490 155 1.12 66 635 - - - 021905 AIN ZAOUIA EL HAMMAM 71 35 1.16 15 464 0.27 3.9 11 021909 RN 25 TALA IMADRAN 300 73 1.18 36 625 0.24 1.93 7 022001 BAGHIA SEBAOU MARIT 2390 200 1.14 92 590 - - - 030310 EL M'KACEB EL KANTARA 21,6 18 1.19 8 167 0.27 5.8 113

030334 CHDIA EL AGREM 41 46 1.12 20 437 0.31 5.1 71 030701 GUENITRA FESSA 202 59 1.16 22 466 0.22 5.5 86 030702 SIDI MESRICH GUEBLI 100 41 1.15 20 379 0.29 3.4 34 030901 KHEMAKHEM SAF SAF 322 81 1.26 24 628 0.18 3.4 22.1 031101 AIN CHARCHAR EL KEBIR 1130 137 1.14 58 278 0.14 2.6 12.2

BV 03 (COTIER (COTIER 03 BV 031102 ZIT EMBA HAMMAM 485 94 1.2 35 156 0.17 2.8 15.7 CONSTANTINOIS) 031601 AIN EL ASSEL KEBIR EST 680 115 1.23 50 298 0.15 3 16.3 031605 GUE ZITOUN ZITOUN 160 55 1.22 20 351 0.2 3.72 29.2 GHAZAOUET EL

040101 TLATA 100 40.5 1.13 19 364 0.25 3.23 12.11 ) BOR 040220 TURGOT NORD MELLAH 712.1 - - - - - 040403 CW18 BESBES 108 53 1.43 30 471 0.18 2.8 19.6

ORANAIS L BV 04 (COTIER (COTIER 04 BV 050101 AIN NESSISSA EL HAM 460 80 1.04 35 929 0.18 3.1 31.1 050301 AIN EL HADJEL EL HAM 2670 205 1.11 82 967 0.12 - -

050501 ROCADE SUD EL HAM 5600 300 1.12 131 760 - - - 050801 CED FAGUES LOUGMANE 334 75 1.15 35 961 0.2 5.88 37 050901 MEDJEZ KSOB 1330 165 1.27 73 637 - 4 27 HODNA) 115

BV 05 (CHOTT (CHOTT 05 BV 051101 SIDI OUADAH SOUBELLA 176 63 1.33 33 0.18 2.3 6 3 051701 MOULIN FERRERO BOUSAADA 1020 160 1.4 69 - - - - 060104 SEKLAF MZI 766 117 1.18 43 - - 1.8 2.88

120 061201 EL KANTARA EL HAI 1170 150 - 66 - - - 9 061301 DJEMORAH DJEMORAH 595 135 1.55 80 - 3 24 141 061502 M'CHOUNCHE EL ABIOD 1050 160 1.38 85 - 4.7 40 0 110 061801 KHNGA S. NADJI EL ARAB 2085 200 1.23 112 0.15 4.8 36.4 5 061811 KTEFESSOUDA MELLEGU 2 098 ------

BV 06 (CHOTT MELRHIR) (CHOTT 06 BV 120 062308 AIN BABOUCHE CHERIA 785 ------0

H Dd S P L CODE NOM STATION OUED C moy Ip km Ct km2 m km m /km2 123 070301 1.28 0.17 2.6 9

FESDIS EL MAHDER 305 80 23 0

128 070401 1.21 0.19 2.4 12 TIMGAD GUE SOULTES 194 60 28 0 141 070403 1.3 0.19 2.2 7.26 REBOA REBOA 296 80 40 0 128 070501 1.16 - - -

CONSTANTINOIS) CHEMORAH CHEMORAH 765 115 65 7 130 BV 07 (HAUTS PLATEAUX PLATEAUX (HAUTS 07 BV 070702 1.12 0.28 2.7 12.15 FOUM EL GUEISS GUEISS 144 48 19 5 090101 MEZAHIM MALAH OUEST 665 110 1.19 45 342 - 3.03 19.39 090104 SOUAGUI ------090203 TABLAT DRS - - - 450 - - - 090205 EL OMARIA LADRAT 39 23 1.25 11 900 0.21 2.3 6.21 090302 BENI SLIMANE ------090305 BENI SLIMANE MALAH CENTRE 273 71 1.2 26 940 0.13 2.4 18 114 090309 DECHMIA ZEROUA 73 41 1.1 11.5 0.32 3.8 33.3 4

BV 09 (ISSER ) (ISSER 09 BV 090323 SOUAGUI - - - - 090408 LA TRAILLE ISSER 2570 210 1.16 109 843 0.12 3.2 2.4 AOMAR PONT 090416 DJEMAA 145 58 1.34 30 590 0.18 4.1 37.3 CW 125 090501 LAKHDARIA ISSER 3615 270 1.26 200 750 0.11 3.6 29.5 DOUAR 100109 EL KEBIR 930 125 1.15 58 955 - 4.6 64

TASSADANE KOUDIAT 100208 BOU SELLAH 170 52.5 1.13 18 945 0.22 5.5 74 TENNDART OUED 100301 RHUMEL 1130 140 1.17 59 900 - 2.2 8.4 ATHMANIA 100403 AIN SMARA RHUMEL 2340 198 1.18 87 861 - 3.1 14 100501 EL KHROUBS BOU MERZOUG 1630 150 1.04 45 - - - - 100601 GRAREM RHUMEL 5320 305 1.17 150 806 - 2.84 12.38 BV 10 (KEBIR RHUMEL) (KEBIR 10 BV 100701 EL ANCER RHUMEL 8735 375 1.12 208 767 - - - 100702 EL MILIA BOU SIEBA 465 95 1.23 42 386 0.17 - - 116 110101 EL HACAIBA MEKERRA 955 127 1.15 54 - 3.6 19.4 0 SIDI ALI BEN 109

110201 MEKERRA 1890 200 1.29 92 0.1 - - YOUB 3 110301 SIDI BEL ABBES MEKERRA 3000 280 1.43 134 - - - MEKERRA 110302 SARNO 933 ------SARNO AMONT MEKERRA 110303 SARNO 1 744 ------

SARNO AVAL BV 11 (MACTA ) (MACTA 11 BV 110331 LAMTAR TISSAF 300 - - - - 110506 TENIRA MELRIR 746 111 1.13 45 - - 4.8 61.2 111003 LAABANA HOUNET 257 ------111106 KM 50 SAIDA SAIDA 400 88 1.23 38 887 0.14 2.7 13.2

Dd NOM H km P Lé Ip Ct STATIO OUED S km2 C moy /km CODE m km N m 2

103 111127 SAIDA PONT 2 SAIDA 98 40 1.13 17 0.17 3.2 12.2 5 111201 OUED TARIA TARIA 1360 165 1.25 94 962 - 2.4 15 DOMAINE 111220 HASNA 77 36 1.15 - 878 0.2 2.53 12 BOUCHEKHI 111302 OUZERT AVAL SAHAOUAT 2210 200 1.19 118 845 - - - 111403 AIN FEKANE FEKANE 1160 138 1.13 61 671 - - - 111412 GHRISS FROHA 132 56 1.36 - 835 0.17 111425 KHELOUIA MAOUSSA 79.2 - - - - - 111501 TROIS RIVIERES EL HAMMAM 7440 385 1.25 150 820 - - - BOU HANIFIA 111505 CANAL USINE 7685 ------DEFL 11 15 18 HACINE EL HAMMAM 7950 405 1.25 - - - - -

Dd H km S P Lé Ip Ct CODE NOM STATION OUED C moy /km km2 m km m 2

120101 SOUK AHRAS MEDJERDA 217 68 1.29 42 890 0.15 3.3 22.1 120309 MORSOTT CHABRO 1300 155 1.2 68 - - - - 120401 OUENZA MELLEGUE 4575 305 1.26 163 - - - - 120404 EL AOUINET MELLEGUE 3540 270 1.27 106 990 - - - 101 120509 AIN ZERGA ZERGA 49 30 1.2 - 0.19 - - 5 128 B V 12 MEDJERDAJ 12 V B 120515 AIN ERKEL ERKEL 16 17.5 1.22 - 0.24 5 55 5

MOULIN 140202 CHERF 1710 190 1.28 43 885 0.08 - - ROCHEFORT 140301 MEDJZ .AMAR II BOUHAMDANE 1105 140 1.18 90 785 0.13 - - 140302 BORDJ SABATH SABATH 304 71 1.14 826 0.16 - - 140501 BOUCHEGOUF MELAH 550 120 1.43 53 641 0.15 4 25.2 140601 MIREBEC SEYBOUSE 3055 330 1.2 239 - - - - BV 14 (SEYBOUSE) 14 BV 140602 AIN BERDA RESSOUL 103 45 1.24 24 350 0.16 2.8 17.4 150106 TILESDIT I ED-DOUS 842 150 1.45 85 729 - - - 150114 AIN TASTA LAKEHAL 190 60 1.22 30 930 0.2 1.95 18

150204 EL ESNAM ZAIANE 800 120 1.12 54 848 - 3.9 34.3 150401 PORTES DE FER AZEROU 605 110 - 40 880 - - - 120 150601 FERMATOU BOU CELLAM 105 60 1.09 18 - 2.94 18 5 150701 AIN ZADA BOU CELLAM 1800 175 1.15 65 - 3.03 12.4 100 150702 MAGRAOUA BOU CELLAM 2350 200 1.16 90 - 3.2 18 0 BV 15 (SOUMMAM) 15 BV 150703 BOU BIREK BOU SELLAM 2960 250 1.28 144 - - - 150901 SIDI YAHIA BOUCELLAM 4050 300 - 172 960 - - - 151001 SIDI AICH SOUMMAM 8420 480 1.46 226 860 - - - 113 160401 SEBDOU SEBDOU 195 58 1.16 19 0.17 3.3 19 2 BENI-BAHDEL 109 160402 TAFNA 600 100 1.14 - 0.15 2.2 12 AMONT 7 160426 VILLAGE TAFNA TAFNA 1268 ------HAMMAM 160501 TAFNA 4000 285 1.24 87 - - - - BOUGHRARA 160504 SIDI BELKEIR MOUILLAH 2650 230 1.25 - - - - - BOUMESSAOU 160509 CD 45 46 30 1.24 19 860 0.25 3 7 D

BV 16 (TAFNA) 16 BV 123 160601 CHOULY RN7 CHOULY 170 60 1.29 30 0.19 3 22 5 160614 SIDI AISSA ISSER 866 - - - - - 160702 BEN SEKRANE ISSER 1230 150 1.2 97 810 0.15 2.9 12.4 160703 ISSER 1935 180 1.14 126 720 0.16 2.6 11.1 160704 AIN YOUCEF SEKKAK 320 85 1.39 74 760 0.19 2.1 9.4 160801 PIERRE DU CHAT TAFNA 6900 350 1.18 160 780 - - - S : Superficie ;P : Périmetre ; C : Coeffifient de compacité ; Lé : Longueur du rectangle Équivalent ;Hmoy :

altitude Moyenne ; Ip : Indice de Pente de Roche ; Dd : Densité de Drainage ; Ct : Coefficient de Torrentialité.

La superficie des bassins versants varie de 4149 Km2 dans le bassin de l’Isser à 68 750 km2 dans le bassin du Chott Melrhir (tableau III-3), (figure III-4).

Tableau III-3 : Surface des bassins jaugés par ordre croissant

Bassin Surface couverte par une Code A.N.R.H. hydrographique station hydrométrique (km2) 09 Isser 4 149 04 Côtiers Oranais 5 831 14 Seybouse 6 475 16 Tafna 7 245 12 Medjerda 7 785 10 Kébir-Rhumel 8 815 15 Boussellam (Soummam) 9 125 07 Hauts Plateaux Constantinois 9 578 03 Côtiers constantinois 11 566 02 Côtiers Algérois 11 972 11 Macta 14 389 05 Chott Hodna 25 843 01 Cheliff 43 750 06 Chott Melrhir 68 750

80 000

) 2

km 70 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000

10 000

Surfacecouverte station(par

CotierOranais Seybouse Tafna Medjerda Kébir-Rhumel Boussellam H-PConstantinois Côtiers constantinois Côtiers Algerois Macta ChottHodna Cheliff ChottMelrhir 0 Isser

Figure III-4 : Rangement par ordre croissant de la superficie des bassins jaugés

La répartition spatiale des stations hydrométriques collectées est représentée dans la carte III-3

ions hydrométriques disponibles hydrométriques ions Stat

:

3 -

Carte III Carte

Certains résultats peuvent être sensibles aux différents prélèvements d’eau dans les rivières. Les stations influencées en amont par les différents ouvrages hydrauliques (barrages et retenues) sont présentées dans le tableau III-5, Carte III-4.

Tableau III-4 : Barrages influençant les stations hydrométriques

Barrages influençant la station Nom de Code de la Nom de la l’Oued Station Station Ghrib Cheliff 01 15 03 Djendel SP Ghrib Cheliff 01 17 01 Arib Cheliff Ghrib Cheliff 01 17 02 Arib Cheliff Sidi Yacoub Sly 01 23 11 Ouled Ben A.E.K Gargar Rhiou 01 26 03 Rhiou RN4 Merja Sidi Abed Cheliff 01 28 06 Djidiouia Chelif Sidi M. Ben Aouda Mina 01 35 10 Oued Mina Meurad Bourkika 02 03 18 Hadjout Hamiz Hamiz 02 06 20 Pont D9 Bouroumi Bouroumi 02 10 05 Bouroumi Mexa Kebir Est 03 16 01 Ain el Assel Ouizert Saïda 11 11 01 Saïda Parshall Ouizert Sahaouet 11 13 02 Ouizert aval Ouizert Fekanc 11 14 03 Ain Fehane Isser 16 07 02 Ben Sekrane Beni Bahdel, , Meffrouch et Sidi Isser 16 07 03 Remchi Abdelli Meffrouch Sikkak 16 07 04 Ain Youcef Beni Bahdel, Souani, Meffrouch et Sidi Tafna 16 08 01 Pierre du Chat Abdelli

: Répétition spatiale des barrages (ANRH) des Répétition : spatiale

4

-

Carte III Carte

En plus des paramètres caractéristiques des 142 bassins jaugés sélectionnés dans le cadre de cette étude (en caractères gras sur le tableau) sont, également, reportés ceux des touts bassins aux séries hydrométriques lacunaires (cf. localisation sur la Carte III-5).

03 02

Mer méditerranée

04 09 15 10 14

12 01 05

11 16 17 06

08

Carte III-5 : Réseau hydrométrique de Nord de l’Algérie et bassins versant retenus dans l’étude sur MNT

III.2. 3.Données hydrométriques des bassins jaugés

La sélection définitive des stations hydrométriques est effectuée en tenant compte de l’état d’homogénéité et de la qualité des séries d’observations disponibles sur des périodes récentes et communes. La mise en forme et l’homogénéisation des séries passe par un travail long et fastidieux eu égard à la nature et à la variété des bases de données informatisées de l’A.N.R.H.

Les bassins jaugés retenus couvrent des superficies très variables de 16 à 43700 km2 et représentent, plus ou moins inégalement, les différentes régions hydroclimatiques et physiques du nord de l’Algérie.

Tableau III-5 : Données Hydrométriques de tous les bassins versants

Période Qmoy(m3/s Apport BASSIN Code Dénomination S (km2) d'observation ) (Hm3) 01 09 07 SEBAIN 515 73-85 0.23 7.34 COLONEL 01 10 01 1 000 73-83 0.52 16.32 BOUGARA 01 14 07 GHRIB AMONT 1 898 76-92 9.80 85.61 01 15 01 TAMESGUIDA 157 69-92 1.33 42.67 01 15 03 DJENDEL 22 580 68-81 6.69 211.21 01 16 02 SIDI MAKREFI 500 67-85 1.33 41.85 01 17 01 EL KHEMIS 2 380 69-82 11.208 359.264 01 17 02 ARIBS CHELIFF 24 520 68-92 5.79 182.09 01 17 15 EL ABABSA 102 73-92 0.15 4.70 01 18 01 ARIBS EBDA 270 68-92 2.65 99.52 01 19 06 ROUINA MINES 865 72-84 1.45 45.89 B V01 01 20 01 EL ABADIA 26 410 68-86 11.72 369.80

01 21 17 FODDA RN4 1 140 72-82 2.33 73.63 LARBAT OULED 01 22 01 262 72-75 1.29 40.59 FARES 01 22 02 PONTEBA Bge 27 820 64-68 7.50 248.93 01 22 03 PONTEBA D‚fl. 27 820 69-83 16.19 510.83 OUED BEN AEK 01 23 11 1 225 65-92 3.84 122.29 CD73 01 25 01 OUED LILI 420 73-83 0.31 9.91 01 26 01 AMMI MOUSSA 1 890 80-92 1.76 55.53 01 28 06 DJIDIOUIA 34 550 73-99 22.43 454.88 01 34 02 OUED EL ABTAL 5 400 59-97 3.24 100.62 01 36 02 SIDI BEL ATTAR 43 700 51-01 24.84 427.96 02 02 07 SIDI AKACHA 295 72-97 0.79 24.89 02 03 01 BORDJ GHOBRINI 215 66-88 1.39 43.79 02 03 18 P.T CN 7 72 72-83 0.17 5.26 02 06 09 KEDDARA II 93 68-84 1.00 31.48 02 06 29 PONT D 9 160 72-82 1.53 48.09 02 08 08 AZZEFOUN RN 24 35,8 72-85 0.54 17.07 SIDI BRAHIM 02 10 01 150 69-77 0.85 26.97 BERKISSA 02 10 02 TARZOULT 215 69-84 0.91 27.98 02 10 05 PONT BOUROUMI 238 73-83 0.70 22.00 B V 02 02 10 06 BOUMEDFAA 336 80-92 0.96 30.87

02 10 07 EL AFFROUN 395 69-93 1.12 34.45 02 10 11 ATTATBA 680 69-95 2.49 78.68 02 11 26 AMONT GORGES 314 69-95 2.49 78.39 02 12 01 FER A CHEVAL 1 900 69-95 5.858 184.662 02 13 01 ROCHER PIGEONE 387 69-95 3.78 116.10 02 14 18 BARAKI 970 71-97 5.42 170.35 02 16 05 FREHA 100 74-85 1.09 34.40 02 18 03 BELLOUA 1 490 49-58/72-83 18.15 572.72 02 19 05 AIN ZAOUIA 71 72-82 0.36 10.963 02 19 09 RN 25 300 73-93 1.85 59.13

Tableau III-5 (suite): Données Hydrométriques de tous les bassins versants

Période Qmoy(m3/s Apport BASSIN Code Dénomination S (km2) d'observation ) (Hm3) 03 03 10 EL M'KACEB 21,6 71-83 0.20 6.65 03 03 34 CHDIA 41 72-85 0.72 22.24 03 07 01 GUENITRA 202 70-77 1.20 37.76 03 07 02 SIDI MESRICH 100 70-82 0.22 6.86 B V 03 03 09 01 KHEMAKHEM 322 68-93 1.25 38.33 53-62/68- 03 11 01 AIN CHARCHAR 1130 4.28 135.47 80/85-03 03 11 02 ZIT EMBA 485 68-78 1.469 46.3 03 16 01 AIN EL ASSEL 680 6.68 207.00 03 16 05 GUE ZITOUN 160 73-79 0.54 16.89 GHAZAOUET EL 04 01 01 100 71-92 0.14 7.34 BV 04 BOR 04 02 20 TURGOT NORD 712.1 74-00 0.49 13.64 04 04 03 CW18 108 72-86 0.08 2.52 05 01 01 AIN NESSISSA 460 65-77 0.77 24.29 05 03 01 AIN EL HADJEL 2670 64-82 0.46 14.32 52-60/64- 05 05 01 ROCADE SUD 5600 8.97 46.10 81/83-92 BV 05 55-60/64- 05 08 01 CED FAGUES 334 0.22 8.70 81/83-92 05 09 01 MEDJEZ 1330 73-92 0.79 24.95 05 11 01 SIDI OUADAH 176 73-78/83-84 0.11 3.42 05 17 01 MOULIN FERRERO 1020 70-77/83-92 0.36 14.60 06 01 04 SEKLAF 766 75-80/84-85 0.45 14.38 06 12 01 EL KANTARA 1 170 68-74/77-92 0.39 11.97 06 13 01 DJEMORAH 595 63-77/79-94 0.25 7.56 B V 06 06 15 02 M'CHOUNCHE 1 050 71-95 0.34 11.16 69/72-77/79- 06 18 01 KHNGA S. NADJI 2 085 0.87 27.34 95 06 18 11 KTEFESSOUDA 2 098 89-99 0.26 8.14 06 23 08 AIN BABOUCHE 785 73-95 0.16 4.35 07 03 01 FESDIS 305 69-79/83-85 0.34 10.58 07 04 01 TIMGAD GUE 194 69-76 0.31 9.82 B V 07 07 04 03 REBOA 296 69-99 0.53 16.73

07 05 01 CHEMORAH 765 69-92 0.75 23.36 07 07 02 FOUM EL GUEISS 144 69-92 0.26 8.00 BV 08 08 10 02 SIDI NACEUR 1 730 ****** 0.36 10.76 09 01 01 MEZAHIM 665 73-94 0.55 16.62 09 02 05 EL OMARIA 39 72-82 0.21 6.48 09 03 05 BENI SLIMANE 273 73-97 0.39 12.57 09 03 09 DECHMIA 73 72-84 0.24 7.57 B V 09 09 04 08 LA TRAILLE 2 570 68-84 5.42 171.13 AOMAR PONT CW 09 04 16 145 73-96 0.44 13.61 125 09 05 01 LAKHDARIA 3 615 54-57/65-01 10.17 319.93

Tableau III-5 (suite): Données Hydrométriques de tous les bassins versants

Apport Période 3 BASSIN Code Dénomination S (km2) Qmoy(m3/s) (Hm ) d'observation

DOUAR 10 01 09 930 72-92 3.09 95.85 TASSADANE KOUDIAT 10 02 08 170 73-78 0.16 5.22 TENNDART B V10 10 03 01 OUED ATHMANIA 1 130 64-84 0.56 16.90 10 04 03 AIN SMARA 2 340 71-01 1.59 38.84 10 05 01 EL KHROUBS 1 630 70-78 0.34 10.36 10 06 01 GRAREM 5 320 72-81/85-86 5.89 176.26 10 07 01 EL ANCER 8 735 72-92 24.14 835.48 10 07 02 EL MILIA 465 72-76/79-82 3.99 119.40 11 01 01 EL HACAIBA 955 61-74/78-96 0.12 3.71 11 02 01 SIDI ALI BEN YOUB 1 890 49-61/66-96 0.69 21.84 11 03 01 SIDI BEL ABBES 3 000 42-61/68-00 1.06 29.72 MEKERRA SARNO 11 03 02 933 69-73/78-96 0.17 5.28 AMONT MEKERRA SARNO 11 03 03 1 744 62-73 0.39 12.18 AVAL 11 03 31 LAMTAR 300 72-96 0.16 3.63 11 05 06 TENIRA 746 73-96 0.22 6.90 11 10 03 LAABANA 257 74-96 0.61 19.31 B V 11 11 11 06 KM 50 SAIDA 400 73-86 0.41 12.80 11 11 27 SAIDA PONT 2 98 73-96 0.19 5.96 11 12 01 OUED TARIA 1 360 72-96 0.81 25.57 DOMAINE 11 12 20 77 74-85 0.10 3.07 BOUCHEKHI 11 13 02 OUZERT AVAL 2 210 71-96 0.97 33.91 11 14 03 AIN FEKANE 1 160 69-96 0.28 8.29 11 14 12 GHRISS 132 70-96 0.12 4.11 11 14 25 KHELOUIA 79.2 74-96 0.07 2.13 11 15 01 TROIS RIVIERES 7 440 47-94 3.88 122.43 11 15 05 BOU HANIFIA DEFL 7 685 74-96 1.88 59.55 11 15 18 HACINE 7 950 73-96 2.46 77.80 52-57/59- 12 01 01 SOUK AHRAS 217 1.52 46.34 61/68-85 12 03 09 MORSOTT 1 300 52-53 0.20 6.20 B V 12 12 04 01 OUENZA 4 575 70-92 2.80 88.25

12 04 04 EL AOUINET 3 540 73-84 1.23 38.69 12 05 09 AIN ZERGA 49 73-76 0.12 3.68 12 05 15 AIN ERKEL 16 73-84 0.02 0.71 MOULIN 14 02 02 1 710 71-92 1.03 32.02 ROCHEFORT B V 14 14 03 01 MEDJZ .AMAR II 1 105 68-80/84-92 1.92 59.02 14 03 02 BORDJ SABATH 304 73-74 0.13 3.52 48-54/68- 14 05 01 BOUCHEGOUF 550 3.78 118.00 79/84-94

Tableau III-5 (suite): Données Hydrométriques de tous les bassins versants

Période Qmoy(m3/s Apport BASSIN Code Dénomination S (km2) d'observation ) (Hm3) 14 06 01 MIREBEC 3 055 68-95 10.78 339.36 14 06 02 AIN BERDA 103 63-92 0.43 13.08 15 01 06 TILESDIT I 842 63-87 3.27 102.58 15 01 14 AIN TASTA 190 80-92 0.33 10.00 15 02 04 EL ESNAM 800 67-92 0.54 17.00 B V15 15 04 01 PORTES DE FER 605 68-92 0.44 12.55 15 06 01 FERMATOU 105 69-92 0.41 13.44 15 07 01 AIN ZADA 1 800 70-83 0.58 16.69 15 07 02 MAGRAOUA 2 350 68-92 1.29 39.58 15 07 03 BOU BIREK 2 960 70-71/79-87 4.55 136.03 15 09 01 SIDI YAHIA 4 050 71-97 5.45 171.39 15 10 01 SIDI AICH 8 420 53-73 18.32 578.16 16 04 01 SEBDOU 195 79-84/87-91 0.74 9.27 BENI-BAHDEL 16 04 02 600 72-96 1.02 31.94 AMONT 16 04 26 VILLAGE TAFNA 1 268 87-96 0.41 13.01 HAMMAM 16 05 01 4 000 75-83 2.10 66.29 BOUGHRARA B V 16 16 05 04 SIDI BELKEIR 2 650 73-96 1.77 55.77

16 05 09 HENNAYA CD 45 46 73-96 0.09 2.12 16 06 01 CHOULY RN7 170 66-87 0.40 12.55 16 06 14 SIDI AISSA 866 85-96 0.46 14.43 16 07 02 BEN SEKRANE 1 230 68-87 1.69 53.46 16 07 04 AIN YOUCEF 320 72-87 0.68 21.50 16 08 01 PIERRE DU CHAT 6 900 52-60/63-01 5.36 103.39

CONCLUSION DU CHAPITRE III

La plupart des données utilisées, sont des données de mesure des stations hydrométriques, implantées dans différentes zones géographiques et climatiques de l’Algérie du nord, collectées aux prés de l’ANRH (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques), de la banque de données de l’ENYHD (Entreprise Nationale des Etudes Hydrauliques). D’autres données sont saisies des documents des cahiers des agences des bassins hydrographiques et des annuaires hydrologiques publiés par l’ANRH. Ces dernières ont été utilisées avec une grande prudence après leur vérification, juste pour combler les lacunes géographiques.

La pluviométrie moyenne reçue par le bassin versant déterminée à partir de plusieurs postes pluviométriques situés à l’intérieur de ce bassin. A défaut de mesure, cette dernière a été évaluée à partir de la carte pluviométrique de l’Algérie du nord.

Il a été utilisé quelques données de mesures des apports effectués aux niveaux des barrages en exploitation disponible à l’ANB (Agence Nationale des Barrages).

.

CHAPITRE IV :

TRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES HYDROMETRIQUES

La plupart de données des apports des stations hydrométriques disponibles possèdent des lacunes d’observation dans leurs rangs. L’outil statistique permet de les combler pour avoir des extensions des séries d’apports. Mais ces données des apports collectées doivent d’abord subir des tests statistiques afin de pouvoir s’assurer de leur homogénéité et leur représentativité.

IV.1 Homogénéisation des séries des débits

L’homogénéisation des séries débits est basée sur le test statistique de Wilcoxon.

IV.1.1 Test de Wilcoxon

Le test de Wilcoxon est un test non paramétrique qui utilise la série des rangs des observations au lieu de la série de leurs valeurs. On procède comme suit :

- Si l’échantillon A est issu d’une même population B, l’échantillon A B en est généralement aussi. On procède aussi :

- Soit un série d’observation de longueur N (c’est-à-dire N valeurs) que l’on divise en deux séries inégales N1 (échantillon A) et N2 (échantillon B) avec N1< N2.

-On reclasse les valeurs de la série par ordre croissant. Pour chaque rang, on note l’échantillon lui correspondant (si une valeur de répète plusieurs fois, on lui associe le rang moyen correspondant). Puis on calcule la somme (WX ) des rangs des éléments de cette dans le série :

Wx  Rang (1)

-On calcule les deux bornes (Wmax) et (Wmin) par les formules suivantes :

(2)

(3)

Représente la valeur de la variable centrée qui résulte de la loi normale correspondant  à 1 (au seuil de confiance de 95 %, nous avons Z  1,96 ). 1 2 2

D’après Wilcoxon si la valeur de (WX) est comprise entre deux bornes (Wmax) et (Wmin), alors on conclue que les deux échantillons A et B constituent une série homogène.

Donnons dans le tableau IV.1 ci-dessous un exemple d’application de ce test sur la série des apports à la station hydrométrique Rocad Sud 05-05-01 sur oued El Ham

On obtient :

Wmin = 221,07 Wx = 324 Wmax = 386,93

La condition Wmin < Wx < Wmax est vérifiée, la série donc est homogène

Les résultats du test de Wilcoxon sur les apports des stations hydrométriques sont présentés en annexe1.

Tableau IV.1 : Vérification de l’homogénéité des apports de la station 05-05-01

Ordre ɛ à la Rang Ordre ɛ à la Série A Série B Rang croissant série croissant série

19,63 148,41 5,02 B 1 22,65 A 20

12,65 27,02 6,88 A 2 25,17 A 21

22,65 19,65 7,11 B 3 25,86 A 22

61,63 9,67 7,51 B 4 27,02 B 23

15,89 72,65 7,55 B 5 29,21 A 24

203,28 34,30 7,95 A 6 29,25 B 25

7,95 7,55 9,48 A 7 29,43 B 26

29,21 16,43 9,67 B 8 34,30 B 27

25,17 36,40 10,46 B 9 36,40 B 28

37,40 7,51 12,65 A 10 37,40 A 29

25,86 14,21 13,34 B 11 49,25 A 30

9,48 15,55 14,21 B 12 55,75 B 31

49,25 5,02 15,55 B 13 61,63 A 32

17,77 16,19 15,89 A 14 63,87 B 33

84,81 29,43 16,19 B 15 72,65 B 34

6,88 55,75 16,43 B 16 84,81 A 35

7,11 17,77 A 17 148,41 B 36

13,34 19,63 A 18 203,28 A 37

63,87 19,65 B 19

10,46

29,25

Les stations hydrométriques sont presque toutes homogènes à part quelques-unes situées en aval des barrages en exploitation qui sont presque toutes influencées et par conséquent elles sont hétérogènes. (La station 01 23 11 par le barrage Sidi Yacoub, les stations 11 13 02 et 11 14 03 par le barrage Ouizert, la station 16 07 02 par le barrage Meffrouch et la station 16 08 01 par Beni Bahdel, Souani, Meffrouch et Sidi Abdelli).

Dans la figure IV.1 ci-dessous, il est montré que les ruissellements mesurés dans les trois stations hydrométriques ont la même tendance depuis 1972/1973 jusqu’à 1987. La mise en eau du barrage Ouizert en amont de la station 11-13-02 en 1987 a perturbé la stationnarité.

Le ruissellement depuis 1987 à la station 11-13-02 reste presque constant tandis que le ruissellement dans les deux autres stations a sensiblement augmenté. Cela explique qu’une bonne quantité d’eau a été stockée dans le barrage Ouizert.

160

140

120

100 11 11 06

80 11 11 27

11 13 02

60 Ruissellement(mm) 40

20

0 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995

Figure IV.1 : Interruption de la stationnarité de la station 11-13-02

par la construction du barrage Ouizert

IV.2 Extension des séries des débits (ruissellement)

La plupart de données des apports disponibles possèdent des lacunes dans leurs rangs. La méthode de la régression linéaire entre les apports des stations hydrométriques a été utilisée pour combler ces lacunes. Dans la majorité des cas, la liaison entre les apports est de type linéaire.(Annexe 2) Pour avoir des séries d’apports très longues, des postes pluviométriques situés à l’intérieur des bassins versants ont été sollicités pour l’extension. Dans l’opération d’extension des apports, il n’a été retenu que les coefficients de corrélation supérieurs à 0.6 et exprimant une forte corrélation entre les apports. Pour l’extension du bassin versant 02 par exemple la période d’observation de la station Hamiz (1945-1961 ; 1963-1969 ; 1971-1979 ; 1986-2000) et de la station Kheddara (1959-1975) sont importantes, le coefficient de corrélation entre elles R2= 0,87 ; et celui entre Hamiz et la station 02 11 26 est R2= 0,82. Ce qui permet l’extension.( Les résultats de calcul de quelques stations du bassin versant 02 sont présentés en annexe 3). Il a été établi le comblement de lacunes de toutes les stations pour la période de référence 1945-1995.

Les valeurs des ruissellements reconstitués pour la période de référence 1945-1995 sont récapitulés dans le tableau IV.2

Les corrélations entres les apports des stations hydrométriques sont présentées en annexe 2.

Nous présentons dans la figure IV.2 ci-dessous un exemple de corrélation entre les apports de deux stations hydrométriques 07 05 01 et 07 07 02.

3,00

2,50 07 07 02 = 0,0819(07 05 01)+ 0,0522 R² = 0,7825 2,00

1,50

de la la destation 07 07 02

)

3 1,00 m

0,50 Apports( 0,00 0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 Apports (m3) de la station 07 05 01

Figure IV.2 : Corrélation entre les apports des stations 07 05 01 et 07 07 02.

Tableau IV.2 : les valeurs du ruissellement observé (avec lacune) et reconstitué pour la période en référence 1945-1995.

Observé Reconstitué

01 09 07 SEBAIN Nahr Ouassel 515 73-85 14.26 26.8

01 10 01 Colonel Bougara Nahr Ouassel 1 000 73-83 16.32 28.9

01 14 07 GHRIB AMONT CHELIF 1 898 76-92 45.11

01 15 01 TAMESGUIDA HARBIL 157 69-92 205.79 120.4

01 15 03 DJENDEL CHELIF 22 580 68-81 9.35

01 16 02 SIDI MAKREFI DEURDEUR 500 67-85 79.56

01 17 01 EL KHEMIS CHELIF 2 380 69-82 150.95

01 17 02 ARIBS CHELIFF CHELIFF 24 520 68-92 7.43

01 17 15 EL ABABSA KHERAZZA 102 73-92 46.08

01 18 01 ARIBS EBDA EBDA 270 68-92 301.60 258 .5

01 19 06 ROUINA MINES ROUINA 865 72-84 53.05 54.8

01 20 01 EL ABADIA CHELIFF 26 410 68-86 14

01 21 17 FODDA RN4 FODDA 1 140 72-82 64.59

01 22 01 LARBAT OULED FARES OUAHRANE 262 72-75 154.9 59.3

01 22 02 PONTEBA Bge CHELIFF 27 820 64-68 8.95

01 22 03 PONTEBA D‚fl. CHELIFF 27 820 69-83 18.36

OUED BEN AEK 01 23 11 SLY 1 225 65-92 99.82 93.1 CD73

01 25 01 OUED LILI TIGUIGUEST 420 73-83 23.6 37 .9

01 26 01 AMMI MOUSSA RIOU TLETA 1 890 80-92 29.38 73.3

01 28 06 DJIDIOUIA CHELIFF 34 550 73-99 13.17

01 34 02 OUED EL ABTAL MINA 5 400 59-97 18.63 32.3

01 36 02 SIDI BEL ATTAR CHELIFF 43 700 51-01 9.79 9.79

Tableau IV.2 (suite) : les valeurs du ruissellement observé (avec lacune) et reconstitué pour la période de référence 1945-1995.

Ruissellement(mm) Code Période Station Oued Surface(Km2) Station d'observation Observé Reconstitué

02 02 07 SIDI AKACHA ALLALAH 295 72-97 84.37

02 03 01 Bordj Ghobrini EL HACHEM 215 66-88 203.66

02 03 18 P.T CN 7 BOURKIKA 72 72-83 73.03 101.4

BOUDOUAO 263.4 BV2 02 06 09 KEDDARA II 93 68-84 271.38 U

02 06 29 PONT D 9 HAMIZ 160 72-82 163.95 150.6

azzefoun RN 433 02 08 08 N'LETA 35,8 72-85 476.75 24

Sidi Bahim 02 10 01 BOUROUMI 150 69-77 179.83 170.7 Berkissa

02 10 02 TARZOULT BOUROUMI 215 69-84 230.15 241.9

Pont 147 02 10 05 BOUROUMI 238 73-83 92.45 Bouroumi

02 10 06 BOUMEDFAA DJER 336 80-92 91.87 163.1

02 10 07 EL AFFROUN DJER 395 69-93 87.21 101.8 BV3 02 10 11 ATTATBA DJER 680 69-95 115.71 129

02 11 26 AMONT GORGES CHIFFA 314 69-95 257.96 271

02 12 01 FER A CHEVAL MAZAFRAN 1 900 69-95 97.19 139.9

02 13 01 ROCHER PIGEONE EL HARRACH 387 69-95 299.99 259.1

02 14 18 BARAKI EL HARRACH 970 71-97 175.62 183.7

02 16 05 FREHA DIS 100 74-85 343.95 341

02 18 03 BELLOUA SEBAOU 1 490 49-58/72-83 384.37

02 19 05 AIN ZAOUIA EL Hammam 71 72-82 184.4 204.2 BV4 02 19 09 RN 25 Tala Imadran 300 73-93 197.1 205.7

02 20 01 BAGHIA Sebaou Marit 2 390 49-56/62-97 299.15 339.7

03 03 10 EL M'KACEB EL KANTARA 21,6 71-83 357.72 373.7

03 03 34 CHDIA EL AGREM 41 72-85 542.51 595.1

03 07 01 GUENITRA FESSA 202 70-77 186.91 215.4

03 07 02 SIDI MESRICH GUEBLI 100 70-82 68.56 102

BV5 03 09 01 Khemakhem SAF SAF 322 68-93 119.04 146.3

AIN 53-62/68- 132.3 03 11 01 EL KEBIR 1130 119.89 CHARCHAR 80/85-03

03 11 02 ZIT EMBA HAMMAM 485 68-78 95.50 115.5

03 16 01 AIN EL ASSEL KEBIR EST 680 304.41

03 16 05 GUE ZITOUN ZITOUN 160 73-79 105.55

GHAZAOUET EL 04 01 01 TLATA 100 71-92 73.4 118 BOR

04 02 20 TURGOT NORD MELLAH 74-00 28.27

04 04 03 CW18 BESBES 108 72-86 23.35 49.1 BV6 05 01 01 AIN NESSISSA EL HAM 460 65-77 52.80 48.3

05 03 01 AIN EL HADJEL EL HAM 2 670 64-82 5.36

52-60/64- 6.7 05 05 01 Rocade Sud EL HAM 5 600 8.23 81/83-92

55-60/64- 22.2 05 08 01 CED FAGUES LOUGMANE 334 26.04 81/83-92

05 09 01 MEDJEZ KSOB 1 330 73-92 18.76 25.4

05 11 01 SIDI OUADAH SOUBELLA 176 73-78/83-84 19.40 23.9

05 17 01 Moulin Ferrero BOUSAADA 1 020 70-77/83-92 14.31 6.8

06 01 04 SEKLAF MZI 766 75-80/84-85 18.77 17.2

06 12 01 EL KANTARA EL HAI 1 170 68-74/77-92 10.23 10.3

06 13 01 DJEMORAH DJEMORAH 595 63-77/79-94 12.71 15

06 15 02 M'chounche EL ABIOD 1 050 71-95 10.63 9.5

69/72-77/79- 10.11 06 18 01 Khnga S. Nadji EL ARAB 2 085 13.11 95

06 18 11 Ktefessouda MELLEGU 2 098 89-99 3.88

06 23 08 Ain Babouche CHERIA 785 73-95 5.54

Tableau IV.2 (suite) : les valeurs du ruissellement observé (avec lacune) et reconstitué pour la période de référence 1945-1995.

Code Période Ruissellement Station Oued Surface(Km2) Station d'observation Observé Reconstitué

07 03 01 FESDIS EL MAHDER 305 69-79/83-85 34.68 20

07 04 01 TIMGAD GUE SOULTES 194 69-76 33.20 22.2

BV7 07 04 03 REBOA REBOA 296 69-99 86.25 53

07 05 01 CHEMORAH CHEMORAH 765 69-92 30.53 27.2

07 07 02 Foum El Gueiss GUEISS 144 69-92 95.54 133

09 01 01 MEZAHIM MALAH OUEST 665 73-94 25 32.3

09 02 05 EL OMARIA LADRAT 39 72-82 166.03 179.5

MALAH 71.1 09 03 05 BENI SLIMANE 273 73-97 46.03 CENTRE

09 03 09 DECHMIA ZEROUA 73 72-84 103.66 115.1

BV9 09 04 08 LA TRAILLE ISSER 2 570 68-84 67 54.2

Aomar Pont Cw 09 04 16 DJEMAA 145 73-96 93.87 125

09 05 01 LAKHDARIA ISSER 3 615 54-57/65-01 80.5 87.3

Douar 121.3 10 01 09 EL KEBIR 930 72-92 103.06 Tassadane

Koudiat 32.9 10 02 08 BOU SELLAH 170 73-78 30.68 Tenndart BV10 Oued 12.5 10 03 01 RHUMEL 1 130 64-84 15 Athmania 10 04 03 AIN SMARA RHUMEL 2 340 71-01 16.6 18.4

10 05 01 EL KHROUBS Bou Merzoug 1 630 70-78 6.36

10 06 01 GRAREM RHUMEL 5 320 72-81/85-86 33.13 35.2

10 07 01 EL ANCER RHUMEL 8 735 72-92 95.65 99.3

10 07 02 EL MILIA BOU SIEBA 465 72-76/79-82 256.77 296.3

11 01 01 EL HACAIBA MEKERRA 955 61-74/78-96 3.89

11 02 01 Sidi Ali Ben Youb MEKERRA 1 890 49-61/66-96 11.56

11 03 01 SIDI BEL ABBES MEKERRA 3 000 42-61/68-00 9.91

Mekerra Sarno 11 03 02 SARNO 933 69-73/78-96 5.66 Amont

MEKERRA SARNO 11 03 03 SARNO 1 744 62-73 7 7 AVAL

11 03 31 LAMTAR TISSAF 300 72-96 12.09 22.8

11 05 06 TENIRA MELRIR 746 73-96 9.24

11 10 03 LAABANA HOUNET 257 74-96 75.12

11 11 06 KM 50 SAIDA SAIDA 400 73-86 32.01 46.25

11 11 27 SAIDA PONT 2 SAIDA 98 73-96 60.79 86.5

11 12 01 OUED TARIA TARIA 1 360 72-96 18.80 22.4

Domaine 11 12 20 HASNA 77 74-85 39.89 31.3 Bouchekhi BV11 11 13 02 OUZERT AVAL SAHAOUAT 2 210 71-96 15.35 27.1

11 14 03 AIN FEKANE FEKANE 1 160 69-96 7.15

11 14 12 GHRISS FROHA 132 70-96 31.15

11 14 25 KHELOUIA MAOUSSA 79.2 74-96 26.88

11 15 01 TROIS RIVIERES EL HAMMAM 7 440 47-94 16.46 19.1

11 15 05 Bou Hanifia Defl CANAL USINE 7 685 74-96 7.75

11 15 18 HACINE EL HAMMAM 7 950 73-96 9.79

Tableau IV.2(suite) : les valeurs du ruissellement observé (avec lacune) et reconstitué pour la période de référence 1945-1995.

Ruissellement Code Période Station Oued Surface(Km2) Station d'observation Observé Reconstitué

52-57/59- 12 01 01 SOUK AHRAS MEDJERDA 217 213.55 228.1 61/68-85

12 03 09 MORSOTT CHABRO 1 300 52-53 4.77 13.2

12 04 01 OUENZA MELLEGUE 4 575 70-92 19.29 21.8

12 04 04 EL AOUINET MELLEGUE 3 540 73-84 10.93 15 BV12 12 05 09 AIN ZERGA ZERGA 49 73-76 75.17 40.8

12 05 15 AIN ERKEL ERKEL 16 73-84 44.22 37.5

14 02 02 MOULIN ROCHEFORT CHERF 1 710 71-92 18.72

14 03 01 Medjz .Amar II BOUHAMDANE 1 105 68-80/84-92 53.41 70.8

BORDJ 14 03 02 SABATH 304 73-74 11.56 62 .5 SABATH 48-54/68- 14 05 01 BOUCHEGOUF MELAH 550 214.55 200 79/84-94

14 06 01 MIREBEC SEYBOUSE 3 055 68-95 111.08 123 BV14 14 06 02 AIN BERDA RESSOUL 103 63-92 126.98 135

15 01 06 TILESDIT I ED-DOUS 842 63-87 121.83 122.8

15 01 14 AIN TASTA LAKEHAL 190 80-92 52.64 100

15 02 04 EL ESNAM ZAIANE 800 67-92 21.24

PORTES DE 15 04 01 AZEROU 605 68-92 20.75 23 FER

15 06 01 FERMATOU BOU CELLAM 105 69-92 127.99 114.3

15 07 01 AIN ZADA BOU CELLAM 1 800 70-83 9.27

15 07 02 MAGRAOUA BOU CELLAM 2 350 68-92 16.84 18.4

15 07 03 BOU BIREK BOU SELLAM 2 960 70-71/79-87 45.96 40.2

15 09 01 SIDI YAHIA BOUCELLAM 4 050 71-97 42.32 51.3

BV15 15 10 01 SIDI AICH SOUMMAM 8 420 53-73 68.66 73.5

16 04 01 SEBDOU SEBDOU 195 79-84/87-91 47.52 65.8

BENI-BAHDEL 16 04 02 TAFNA 600 72-96 53.23 64.4 AMONT

16 04 26 Village Tafna TAFNA 1 268 87-96 10.26

Hammam 16 05 01 TAFNA 4 000 75-83 16.57 Boughrara 16 05 04 SIDI BELKEIR MOUILLAH 2 650 73-96 21.05 23.5

16 05 09 HENNAYA CD 45 BOUMESSAOUD 46 73-96 46.05 68.5

16 06 01 CHOULY RN7 CHOULY 170 66-87 73.85 71.3

16 06 14 SIDI AISSA ISSER 866 85-96 16.66 37.1

16 07 02 BEN SEKRANE ISSER 1 230 68-87 43.46 42.5 BV16 16 07 04 AIN YOUCEF SEKKAK 320 72-87 67.18

PIERRE DU 16 08 01 TAFNA 6 900 52-60/63-01 14.98 CHAT

IV.3 Représentativité des séries des débits et établissement des périodes de références des séries

Généralement les séries du ruissellement utilisées dans les études hydrologiques ne sont pas très longues. C’est pourquoi les valeurs moyennes du ruissellement s’écartent des valeurs moyennes interannuelles (norme de ruissellement). Cet écart est caractérisé par l’erreur quadratique moyenne :

C   V (4) n n

Cv - coefficient de variation du ruissellement ; n – période d’observation (longueur de la série).

Dans l’objectif du choix de la période nécessaire permettant la détermination de la valeur du ruissellement avec un écart très réduit par rapport à la norme réelle, nous avons introduit dans nos analyses la méthode des cumuls des écarts à la moyenne.

Une série hydrologique, même si elle est longue, ne peut être considérée comme représentative pour le calcul de la norme que si elle possède dans son rang au minimum un cycle hydrologique composé de deux périodes : période humide et période sèche. La détermination de la norme à partir d’une série constituée d’un groupe d’années humides conduit à la surestimation de la valeur de la caractéristique étudiée, par contre le calcul à partir d’un groupe d’années sèches, conduit à la sous- estimation de cette dernière. (Oulhaci. D et all,2015)

Les variations cycliques d’une caractéristique hydrologique (pluies, ruissellement) sont établies par la méthode des courbes des cumuls des écarts à la moyenne :

t ki 1 i  f t (5) CV

Qi Pi Ki - coefficient modulaire (rapport entre ou ) Q P

Qi ou Pi apport ou pluie de l’année i respectivement

Q et P moyenne des apports ou des pluies respectivement

Cv - coefficient de variation t – année hydrologique

La courbe des cumuls des écarts à la moyenne qui donne l’avantage de repérer le début et la fin de chaque cycle dans la série hydrologique et d’établir la durée nécessaire pour le calcul de la norme a été appliquée pour l’ensemble des séries hydrologiques.

La partie de la courbe des cumuls penchée vers le haut par apport à l’axe horizontal correspond à une période des années humides, l’autre partie de la courbe penchée vers le bas correspond à la période des années sèches. L’ensemble des deux parties constitue un cycle entier.

Pour illustration nous donnons sur la figure IV-3, la courbe intégrale des écarts à la moyenne des apports de la station Belloua ( 02 15 05). Les étapes de calculs avec un exemple sont en Annexe 4

K=1,29 K=0,97 K=0,69

K=1,12 K=0,87

Figure IV.3 : Les cycles hydrologiques à la station Belloua (02 15 O3)

Il faut signaler que si la somme du coefficient modulaire K = 1, sur une période T, la valeur calculée est considérée comme une norme. Si K < 1, la valeur calculée sur cette période est sous-estimée. Par contre si K > 1, la valeur calculée est surestimée. Les moyennes arithmétiques des apports de la station Belloua (02 15 05) pour différents cycles sont réccapitulés dans le tableau IV.3.

Tableau IV.3 : Calcul de la moyenne arithmétique des apports de la station Belloua (02 15 05) pour différents cycles :

N° du cycle 1 2 3

Période 1955-1966 1961-1969 1966-1995

Nombre d'années, T 11 8 29

Coefficient modulaire, K 1,12 0,98 0,87

Apport moyen de chaque cycle, Hm3 642,08 558,07 496,10

Apport moyen, Hm3 572

La courbe intégrale des écarts à la moyenne des apports à la station Belloua permet de repérer trois cycles de différentes périodes :

Le premier cycle (1955-1966) donne un apport moyen de A = 642 million m3, cette valeur nous semble surestimée (K = 1.12), le deuxième entre 1961-1969, donne une valeur A = 558 million m3 avec K = 0.98, (peut être considérée comme une norme), le troisième entre 1966-1995 donne un apport moyen A = 496 million m3 correspondant à un coefficient modulaire K= 0.88. Cette dernière valeur est sous-estimée. La moyenne des trois coefficients modulaires

1.12  0.98  0.87 K   0.99 , (6) 3

correspondant à un apport moyen

642  558  496 A   565 Hm3 (7) 3

Cette valeur qui correspond au coefficient modulaire K= 0,99 ≈ 1 est proche à la valeur 558 deuxième cycle (1961 – 1969) au coefficient modulaire K = 0,98 ≈.1

La moyenne des apports à la station Belloua de 1945 à 1995 donne une valeur de 565 million m3 peut être considérée comme une norme pour cet Oued.

Vérifiée sur un grands nombre de données des apports, il a été conclu que la période qui s’étale de 1945 à 1995 peut être considérée comme une période de référence (période constituée des années humides et des années sèches) elle est retenue pour l’étude des apports ou du ruissellement des cours d’eau des bassins versants du nord de l’Algérie.

La majorité des normes de ruissellement des cours d’eau ont été évaluées au minimum sur deux cycles.

Nous donnons ci-dessous quelques courbes de cumuls des écarts aux moyennes de différentes régions climatiques de l’Algérie (Figures IV.4a, IV.4b et IV.4c)

18,00 16,00 Oued Sebaou 14,00 Marit 12,00 Oued 10,00 Erbatache 8,00 6,00 Oued 4,00 Sebaou somme(ki-1)/Cv 2,00

0,00 Oued Isser -2,001940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 -4,00 Années

Figure IV.4a : Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone humide)

25 Oued barrage 20 Bakhada

15

Oued 10 Barrahge Beni-bahdel

somme (ki-1) somme 5

Oued Barrage 0 fodda 1920 1940 1960 1980 2000 2020 -5 Années

Figure IV.4b : Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone subhumide)

8,000

Oued El 6,000 Ham 4,000 Oued 2,000 Reboa

0,000 1935 1945 1955 1965 1975 1985 1995 2005 Oued El Somme (Ki-1)/Cv Somme -2,000 Arab

-4,000 Années

Figure IV.4c : Courbes des cumuls des écarts à la moyenne (zone semi-aride)

CONCLUSION DU CHAPITRE IV

Apres s’être assurer de l’homogénéité et de la représentativité des données des apports collectées grâce au test statistique de Wilcoxon, nous avons comblé les lacunes d’observation et par conséquent l’extension des séries d’apports des stations hydrométriques.

On a obtenu la valeur moyenne (WX) comprise entre deux bornes (Wmax) et (Wmin), pour la majorité des stations hydrométriques alors on a conclu qu’elles constituaient des séries homogènes. Mais celles situées en aval des barrages en exploitation sont presque toutes influencées et par conséquent elles sont hétérogènes.

Pour combler les lacunes on a opté pour la méthode de la régression linéaire entre les apports des stations hydrométriques. Dans la majorité des cas, la liaison entre les apports est de type linéaire.

Dans l’opération d’extension des apports, il n’a été retenu que les coefficients de corrélation supérieurs à 0.6 et exprimant une forte corrélation entre les apports.

Généralement les séries du ruissellement utilisées dans les études hydrologiques ne sont pas très longues. C’est pourquoi les valeurs moyennes du ruissellement s’écartent des valeurs moyennes interannuelles (norme de ruissellement).

Dans l’objectif du choix de la période nécessaire permettant la détermination de la valeur du ruissellement avec un écart très réduit par rapport à la norme réelle, nous avons introduit dans nos analyses la méthode des cumuls des écarts à la moyenne.

Les variations cycliques d’une caractéristique hydrologique (pluies, ruissellement) ont été établies par la méthode des courbes des cumuls des écarts à la moyenne. Ces dernières nous ont permis de repérer le début et la fin de chaque cycle dans la série hydrologique et d’établir la durée nécessaire pour le calcul de la norme.

Vérifiée sur un grands nombre de données des apports, il a été conclu que la période qui s’étale de 1945 à 1995 peut être considérée comme une période de référence (période constituée des années humides et des années sèches) elle est retenue pour l’étude des apports ou du ruissellement des cours d’eau des bassins versants du nord de l’Algérie.

CHAPITRE V :

COMPOSANTES DU BILAN HYDROLOGIQUE DES BASSINS VERSANTS ET MODELISATION DU RUISSELLEMT INTERANNUEL

V.1 Aperçu sur l’étude du ruissellement en Algérie

La valeur du ruissellement est une donnée très importante dans les études et les aménagements hydrauliques. Elle permet la comptabilisation de la ressource en eau de n’importe quel territoire. En présence de donnée de mesure de longue durée de cette importante caractéristique, elle est facilement déterminable. Par contre en absence de donnée de mesure sur plusieurs cours d’eau, sa détermination devient très difficile.

En raison de son rôle Primordial dans les études hydrologiques, le ruissellement a suscité de nombreux travaux qui sont loin d’avoir abouti à des méthodes de calcul fiables . La totalité des formules de calcul du ruissellement couramment utilisées en Algérie relient le ruissellement à la pluviométrie. Ces formules sont issues de la célèbre méthode établie Par Penck en 1896 (Padoun, 1973):

LR =  (P- P0) ( V. 1 )

LR –ruissellement interannuel du ruissellement, mm ;

P - pluies interannuelles de pluviométrie, mm ;

Po - pluie minimale, donnant naissance au ruissellement (seuil de ruissellement), mm ;

 - coefficient, variant en fonction des zones géographiques et des pluies annuelles.

Pour le nord de l’Algérie, pour une pluviométrie annuelle allant de 409 jusqu'à 826mm Gautier en 1948 (Saidi, 1990) donne :  = 0.750 et Po = 400 mm.

Coutagne en 1948 préconise de prendre :  = 0.736 et Po = 404 mm.

Pour une pluviométrie annuelle supérieure à 450 mm, Samie (Samie 1967) donne :

 = 0.694 et Po = 434 mm.

D’autres formules ont été proposées, tenant compte en plus de la pluviométrie d’autres facteurs déterminant du ruissellement tels que la superficie, la lithologie et les caractéristiques physico géographiques du bassin versant (Taibi, 1994; Touat, 1988; Mebarki, 2009). Les plus connues d’entre elles sont celle de Samie:

LR =P* (0.164 - 0.00145 S ) (V. 2 )

S - superficie du bassin versant, km2,

La formule de Coutagne (formule algérienne)

-(k*p2 ) LR = P*S* [ 1-10 ] ( V.3 )

k = a - 0.01log S a - coefficient égal 0.20 et 0.175 respectivement pour les conditions favorables et non favorable de ruissellement.

Les formules de type Penck ( V.1 ), expriment uniquement la tendance d’augmentation du ruissellement avec la croissance de la pluviométrie. Selon certains auteurs (Padoun, 1973; SOGREAH/ANRH, 1989) la relation entre le ruissellement la pluviométrie dans les zones aride et semi-aride n’est pas linéaire.

La confirmation a été déjà signalée par Samie en 1961 en proposant la relation pour les cours d’eau de l’Algérie du nord de type suivante :

2 LR = 0.784 (P - 0.232) (V.4)

P - pluie moyenne annuelle m.

Plus tard en 1973, Padoun. N dans le cadre de la préparation de sa thèse (PADOUN N. 1973) de l’institut d’hydrométéorologique de l’Ukraine a proposé deux types de formules de calcul de ruissellement pour l’Algérie pour différente tranche de pluviométrie:

Pour une pluviométrie allant de 900 à 1800 mm

q = k (0.0236 *P - 14.2 ) ( V.5 )

Pour une pluviométrie allant de 200 à 900 mm

q = k (0.019 *P )3.57 (V.6 )

Ou :

q - débit spécifique, l/(s*km2) ; k - coefficient, fonction de l’altitude du bassin versant.

Une étude intéressante sur le ruissellement a été effectuée par l’association SOGREAH/ANRH sur un très grand nombre de bassins versants expérimentaux donne naissance à une méthode d’évaluation du ruissellement fonction de la pluviométrie pour les petits bassins versants.

1.85 LR = 720[(P - 250/1000)] (V.7)

P- moyenne des pluies annuelles, mm.

Nous rappelons aussi que la formule (V.7) confirme la non linéarité de la relation entre la pluviométrie et le ruissellement pour les conditions climatiques de l’Algérie

La conversion de cette formule en mètre,

1.85 LR = 0.72*[P -0.250] ,

montre que cette dernière ressemble beaucoup à celle établie par Samie (Padoun.N. 1973), avec un changement moins important au nivaux des paramètres (  , Po et l’exposant de la formule).

Pour les petits cours d’eau dont la superficie se situe entre ( S = 20—200 km2 ),Touat M. (ANRH) propose de calculer le ruissellement interannuel par des abaques établis pour la région du nord de l’Algérie (Touat, M. 1988)

LR = CR * P ( V.8)

P - moyenne des pluies annuelles, mm ;

CR - coefficient du ruissellement, tiré des abaques en fonction de la pluviométrie et les conditions du ruissellement.

Toutes les formules de calcul de ruissellement exposées ci-dessus, vérifiées sur un très grand nombre de données de mesure, conduisent à des résultats très variés.

V. 2. Bilan hydrologique des bassins versants

La plupart des formules existantes, permettant le calcul du ruissellement sont établies à partir de l’équation du bilan hydrologique des bassins versants. L’expression de l’équation du bilan hydrologique de courte période est la suivante (Babkin & Vouglinski, 1982; Vladimorov, 1990) :

P  LR  ER  S  W (V.9)

P - pluviométrie,

LR - ruissellement

ER - évaporation réelle.

 S - variation des réserves (des stocks) d’eau dans le bassin versant – variation du stock d’eau dans les lacs, les cours d’eau, ainsi que la variation des réserves d’eaux souterraines. La composante (∆S) peut avoir des valeurs positives (pendant les périodes humides), comme elle peut avoir des valeurs négatives (pendant les périodes sèches) ;

 W - échange hydrique souterrain en absence de concordance des bassins versants topographique et hydrogéologique. La composante ( W ) est positive si le bassin topographique est alimenté par le bassin hydrogéologique, elle négative dans le cas contraire.

Avec l’augmentation de la surface du bassin versant, la valeur ∆W décroît. Pour des bassins versants assez grands, on considère que W  0

P  LR  ER  S (V.10)

Pour une durée de n années relativement longue, l’équation du bilan hydrologique des bassins versants sera exprimée en moyenne interannuelle par la relation suivante :

1 1 1 1 P  L  E   S (V.11) n  n R n  R n 

La troisième composante de l’équation pour une longue durée tend vers zéro  S  0.

L’équation du bilan hydrologique pour une longue période est la suivante :

P  LR  ER (V.12)

P - pluie moyenne interannuelle (norme de pluie), mm ;

LR - ruissellement moyen interannuel (norme de ruissellement), mm ;

ER - évaporation moyenne interannuelle (norme d’évaporation), .

V.3 Détermination des composantes du bilan hydrologique

V.3.1 Pluviométrie

Le réseau d’observation sur la pluviométrie en Algérie est géré par l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH). Ce réseau est constitué de plus de 1000 postes pluviométriques (carte V.1) implantés et distribués d’une façon homogène sur le territoire national

La répartition spatiale des précipitations est caractérisée par un gradient Nord-Sud bien marqué et un gradient Est-Ouest plus faible. Les précipitations annuelles varient de 100 à 1200 mm. Il est évident que les massifs montagneux sont caractérisés par les valeurs maximales. Surtout dans le massif du Djurdjura situé en Kabylie et le massif de l’Edough situé un peu plus à l’Est où les hauteurs des précipitations atteignent 1500 mm. Toute fois, de telles valeurs sont limitées à quelques sommets de montagne. Les précipitations augmentent d’Ouest en Est et diminuent du Nord au Sud.

Dans l’Atlas Tellien et les Hautes Plaines tellienne la hauteur de précipitation est de 400- 500 mm par an. La région du Sahara est caractérisée par des valeurs minimales, moins de 100 mm par an. (Voir carte V.2)

Les pluies moyennes interannuelles sur l’ensemble du bassin versant ont été évaluées à partir de la carte des pluies moyennes interannuelles de l’Algérie du nord de l’ANRH au moyen des méthodes classiques souvent utilisées en hydrologie : la méthode de Thiessen, la méthode des isohyètes ou encore la méthode des moyennes arithmétiques des postes pluviométrique. Les valeurs des pluies moyennes interannuelles de quelques régions géographiques de l’Algérie sont présentées dans le tableau V.1

Répartition des postes pluviométriques pluviométriques postes des Répartition : :

V.1

Carte

964 557 400 839 MER M E D I T E R R A N E E 593 570 JIJEL SIDI MESRICH530 TIZI OUZOU465 G.R.H.A. 514 TIPAZA TENES 510 379 MEDJEZ AMAR362 363 351 BOUIRA CONSTANTINE R.L. AIN DEFLA FERMATOU 402 557 232 SEDRATA 300 CAP IVI OUED SLY 410 410 327 224 209 MAZAGRAN 529 THENIET EL HAD MEDJEZ AIN SEDJERA ORAN PEP RELIZANE BOUGHZOUL M'SILA E,N,E,M,A, 432 375 589 SEGUENE 282 358 380 252 SGAG BENI SAF TIARET GRHA CHERIA 200 635SIDI BEL-ABBES BOU SAADA 323 SOUGUEUR309 132 TLEMCEN 288 194 SAIDA MEDRISSA BISKRA 107 DJELFA EL AOUEDJ 323 100 DOUIS

300 AFLOU MAIRIE

STITTEN 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000

0 100 200 km 100 300 500 700 900 1100 1300 1500 1700 1900 2100 2300 mm

Carte V.2 : Carte des pluies moyennes annuelles du nord de l’Algérie *ANRH+

Tableau V.1 : pluie moyenne interannuelle des différentes zones climatiques de l’Algérie

Cours d’eau Pluie moyenne interannuelle P,mm

Zone humide

Djendjen 1123

Sebaou 925

Mazafran 710

Zone Subhumide

Chouly 550

Mina 542

Boussalem 500

Semi-aride

Chemoura 380

K'sob 370

El Haï 325

Aride

Namous 150

V. 3.2 Evapotranspiration réelle

Les valeurs de l’évapotranspiration réelle moyenne interannuelle sont calculées au moyen de l’équation du bilan hydrologique (V.13). C'est-à-dire par la différence entre la pluviométrie et le ruissellement (deux caractéristiques hydrologiques mesurables) :

ER  P  LR (V.13)

l’évapotranspiration réelle est très élevée dans les zones humides en présence de fortes pluies sur les bassins versants, elle diminue au fur et à mesure de l’éloignement de la mer (méditerranée). Les valeurs minimes de cette importante caractéristique sont situées dans les zones arides et semi-arides en présence de faible pluviométrie. Le tableau V.2 donne quelques valeurs de l’évaporation dans différentes régions climatiques de l’Algérie (Oulhaci. D., et all.,2015)

Tableau V.2 : l’évapotranspiration moyenne interannuelle des différentes zones climatiques de l’Algérie

Cours d’eau l’évapotranspiration moyenne interannuelle

ER ,mm

Zone humide

Djendjen 631

Sebaou 558

Mazafran 553

Zone Subhumide

Chouly 472

Mina 484

Boussalem 451

Semi-aride

Chemoura 348

K'sob 359

El Haï 313

Aride

Namous 149,5

l’évapotranspiration réelle est fortement reliée à l’évapotranspiration potentielle. Cette dernière qui est purement climatique et caractérisée par les éléments météorologiques doit être détaillée pour permettre la compréhension du phénomène de l’évapotranspiration réelle et de ruissellement. (Oulhaci. D., et all.,2014)

V. 3.3 Evapotranspiration potentielle (pouvoir évaporant de l’atmosphère)

Le pouvoir évaporant de l’atmosphère se rattache selon Thornthwaite à la notion

« d’évapotranspiration potentielle en abrégé : E0 ». Le pouvoir évaporant peut être défini comme l’état de l’atmosphère au voisinage de la surface évaporant (végétation, sol, étendue d’eau, neige, glace, etc…) et son aptitude de provoquer l’évaporation.

L’évapotranspiration potentielle définie comme l’évapotranspiration d’une surface qui serait suffisamment approvisionnée en eau pour évaporer la quantité d’eau maximale permise par les conditions climatiques. Elle s’oppose à l’évapotranspiration réelle qui mesure l’évaporation d’une surface compte-tenu de son état d’humidité et diffère de l’évaporation latente en ce qu’elle fait intervenir la nature du réservoir.

Les agronomes utilisent la donnée (valeur) de l’évapotranspiration potentielle pour évaluer les quantités d’eau nécessaires pour l’irrigation.

Pour évaluer les ressources en eau, établir les bilans d’eau des bassins versants et déterminer la lame d’eau évaporée d’un sol ou d’une nappe d’eau souterraine, la connaissance de l’évapotranspiration potentielle pour l’hydrologue est indispensable.

En climatologie l’évapotranspiration potentielle peut rendre service dans le classement des climats, comme elle peut intervenir dans l’établissement et la mesure du degré de sévérité de la sécheresse, etc ….

Les facteurs climatiques caractérisant l’évapotranspiration potentielle (pouvoir évaporant) sont : la température et l’humidité de l’atmosphère, l’insolation, le déficit de saturation de l’atmosphère, la vitesse et la turbulence du vent, la pression atmosphérique etc…). Il faut signaler que ces facteurs sont étroitement liés entre eux.

Nous devons mentionner également que l’influence des facteurs physico-géographique (altitude, exposition des versants etc.) sur l’évapotranspiration est toujours masquée par la variation des facteurs météorologiques.

Parmi les appareils destinés à mesurer le pouvoir évaporant ( E0 ) comme il a été souligné plus haut : l’atmométre « Black-Bellani », l’évaporimètre « Wild », l’atmométre « Livingston », etc. on trouve aussi l’évaporimètre « Piche » qui est utilisé dans toutes les stations météorologiques de l’Algérie. Cet appareil est constitué par un tube cylindrique en verre de 25mm de long et 1.5cm de diamètre. Ce tube est fermée à sa partie supérieure, tandis que son ouverture inferieure est obturée par une feuille circulaire de papier filtre normalisé de 30mm de diamètre et 0.5mm d’épaisseur fixée par capillarité et maintenue par un ressort.

L’appareil ayant été rempli d’eau distillée, celle-ci est évaporée progressivement par la feuille de papier filtre : la diminution du niveau de l’eau dans le tube permet de calculer le taux d’évaporation (en mm par 24 heures par exemple). Le processus d’évaporation est ici lié essentiellement au déficit hygrométrique de l’air et l’appareil ne tient peut être suffisamment compte de l’influence de l’insolation.

Diverses tentatives ont été faites pour relier l’ETP à divers facteurs climatiques, tels que la température et l’humidité de l’air, l’insolation, le déficit de saturation de l’atmosphère, la vitesse du vent, etc.

Les formules les plus valables utilisées dans le calcul de l’évapotranspiration potentielle sont celles de Turc et Thornthwaite ainsi que la formule d’Ivanov (formule universelle selon son auteur) qui est mal connue en Algérie. Cependant, l’extrapolation de ces formules en vu de calculer l’évaporation potentielle en vers les régions géographique et climatique de l’Algérie peut conduire à des erreurs considérables (Boutoutaou D. 1999).

Les erreurs de calcul produites dans la détermination de l’évapotranspiration potentielle dans les diverses régions du pays sont liées à l’utilisation de ces formules sans connaitre les limites de leurs applications. Ces formules empiriques doivent être utilisées dans les régions bien définies (régions où elles ont été établies) et il est dangereux de les extrapoler et les étendre à d’autres régions.

Pour éliminer ces inconvénients, nous avons calculé l’évapotranspiration potentielle au moyen de la formule de Boutoutaou (Boutoutaou D,. 1999), préconisée pour les zones climatiques et géographiques de l’Algérie :

 H  E0  157  T 151  (V.14)  100 

E0 - évapotranspiration potentielle moyenne annuelle mm;

T - température de l’air moyenne annuelle C ;

H - humidité relative moyenne annuelle % .

 - coefficient correctif fonction de l’endroit de l’implantation (relief montagneux, plaine etc.) et du degré de protection (foret, steppe, désert, etc.) de la station météorologique. Les valeurs du coefficient  sont présentées dans le tableau V.3 suivant :

Tableau V.3 : Détermination du coefficient () ( Boutoutaou D. 1999)

station météo.  station  station météo.  station météo.  météo.

Beni-saf 0,86 M'sila 1,16 Tlemcen Z. 1,08 Bechar 0,99

Annaba 1,24 Biskra 1,15 Tlemcen S. 0,91 El Goléa 0,95

Skikda 0,97 Ain Safra 1,07 Blida 0,74 Guelma 0,73

Oran 1,11 El Oued 0,83 Constantine 0,82 Ain amenas 1,2

Dar El Beida 0,74 Touggourt 1,02 Setif 1,38 Timimoun 0,95

Bejaia 0,99 El Kheider 1,27 Batna 1,2 Djanet 0,8

Mostaganem 0,92 Djelfa 0,84 Tebessa 1,15 Adrar 1,17

Meliana 0,74 Ghardaia 0,96 Saida 1,49 Tindouf 1,07

Echellif 1 Beni abbas 0,86 Mascara 1 Tamenrasset 0,89

Tlemcen Z. 1,08 Bechar 0,99 Medea 0,74 Tizi-ouzou 0,74

Tlemcen S. 0,91 El Goléa 0,95 Bel Abbes 1,49 Tiaret 1,1

Blida 0,74 Guelma 0,73 BordjBorriridj 1

Remarque : Pour les stations météorologiques ne figurant pas dans le tableau, ()  1

V. 3.4 Détermination de l’évapotranspiration potentielle des bassins versants

La valeur de l’évapotranspiration potentielle pour chaque bassin versant retenu dans cette présente étude a été calculée par de la formule (V.14) aux moyens des éléments météorologiques caractérisant l’évapotranspiration (température et humidité de l’air).La station météorologique de référence pour chaque bassin versant est choisie sur la base de la disponibilité et de la situation géographique de cette station par rapport à ce bassin. Pour les petits bassins versant, une seule station météorologique peut représenter le climat de la région à condition qu’elle soit proche du bassin, pour les bassins versants assez grands, le nombre de stations est choisi en fonction de la disponibilité des stations et leur position (à l’intérieur ou à l’extérieur) par rapport au bassin étudié. L’évapotranspiration potentielle dans ce cas représente la moyenne arithmétique des valeurs de l’évapotranspiration potentielle de toutes les stations retenues pour le bassin étudié (deux stations, trois stations, etc.)

Le calcul de l’évapotranspiration potentielle par la formule (V.14) de quelques stations météorologiques de l’Algérie est illustré dans le tableau V .4

La comparaison des valeurs d’évapotranspirations calculée et observée présentée dans le tableau V .4 montre clairement que ces valeurs ne s’écartent pas sensiblement.

Les valeurs de l’évapotranspiration potentielle calculée et observée (mesurée) pour toutes les stations météorologiques de l’Algérie sont très proches entre elles. La relation est très forte est traduite par un coefficient de corrélation R=0,94 (Figure V.1)

7000 6000 R2 = 0,8852 5000 4000

3000 calculée 2000 1000

Evapotranspiration Eo,Evapotranspiration mm 0 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 Evapotranspiration Eo, mm obsevée

Figure V.1 : Comparaison entre les valeurs d’évapotranspiration calculée et observée

L’erreur de calcul de l’évapotranspiration potentielle par la formule ( V.14 ) ne dépasse pas ± 15% dans tous les cas.

Tableau V .4 : Calcul de l’évapotranspiration potentielle de quelques stations météorologiques de l’Algérie Septentrionale

Eléments météorologiques Evapotranspiration potentielle

Station E0 , mm météorologique Coefficient Différence

Température de l’air Humidité de l’air  Calculée formule Mesurée % annuelle, T °C annuelle, H % (V.14 ) (tableau V .3)

Chélif 18,5 65,5 1,00 1815 1650 10

Tizi-Ouzou 19,2 63,5 0,74 1450 1519 -5

Jijel 17,9 77 1,00 1188 1000 19

Skikda 18,4 74,5 0,97 1297 1289 1

Constantine 15,3 61 0,82 1521 1593 -4

Mascara 17,2 58 1,00 2123 2110 1

Tébessa 16,3 55 1,15 2543 2400 6

Tlemcen Z. 17,6 67 1,08 1824 1917 -5

M’Sila 18,6 46 1,16 3304 2877 15

Oran 17,7 73 1,11 1539 1418 9

V.4. Etablissement du modèle de calcul

Les quantités d’eau évaporées à partir d’un sol, sont étroitement liées aux quantités d’eau précipitées. Dans l’ensemble la croissance de la pluviométrie et de l’énergie solaire, provoque l’augmentation de l’évaporation .Dans les zones semi-aride (et surtout aride), pour des petites pluies et forts flux énergétiques, presque toute l’eau précipitée se perd par évaporation. A ce P moment, l’indice d’aridité du climat ( ) tend vers zéro. Par contre dans les zones humides, E0 en présence de fortes pluies et faible ressources énergétiques, l’indice d’aridité

P ( ) sera relativement fort. Le tableau V.5 illustre la relation entre les composantes du bilan E0 hydrologique et l’indice d’aridité dans les différentes zones géographiques et climatiques de l’Algérie.

Tableau V.5 : Relation entre les composantes du bilan hydrologique et l’indice d’aridité.

Zone Indice Cours Pluie Evapotranspiration Evapotranspiration Ruissellement d’aridité d’eau potentielle réelle climatique P, LR, mm E0 , mm E , mm (oued) mm R

- El Kentra 1060 982 686 374 1.08

Humide - Sebaou 950 1167 610 340 0.81

- Chiffa 790 1432 519 271 0.55

- Harbil 600 1543 480 120 0.39 Sub- - Rhumel 570 1730 471 99 0.33 humide - Sly 550 1972 457 93 0.28

- Ouassel 358 2256 331 27 0.16 Semi- -Chabro 332 2400 319 13 0.14 aride -El Abiod 300 3086 290 10 0.10

Aride -Bousaada 210 3340 210 7 0.06

1. La méthode d’évaluation de l’évapotranspiration réelle (ETR) des bassins versants, repose sur le schéma proposé par Boutoutaou (Boutoutaou D et all,. 2003) suivant :

- Pour de faibles précipitations (P), l’évapotranspiration réelle (ER) proche des valeurs de

ces dernières, (ER) équivaut à (P) qui constitue alors une limite ;

- pour de fortes précipitations (P), l’évapotranspiration réelle (ER) augmente jusqu'à un

pallié ou un seuil correspondant à l’évapotranspiration potentielle (EP) ;

- Pour des valeurs moyennes des précipitations (P), l’évapotranspiration réelle (ER) est

inférieure à (P) et à (EP) simultanément, dans ce cas, il existe toujours une place au

ruissellement (LR). Ce schéma est illustré dans la figure V.2.

0 P

Figure V.2 : Relation entre ER ,E0 et P

La première étape de modélisation du ruissellement consiste à déterminer l’évapotranspiration potentielle E0 - caractéristique hydrologique qui doit être reliée aux principaux paramètres météorologiques influençant sur l’évaporation à savoir la température de l’air t C et l’humidité de l’air H % .

128

La deuxième étape d’établissement du modèle consiste à déterminer l’évapotranspiration réelle ER . Cette caractéristique est fortement liée au pouvoir évaporant de l’atmosphère (évapotranspiration potentielle) et les quantités d’eau reçues par le bassin versant c'est-à-dire la pluviométrie P

La troisième étape permet de relier ces trois caractéristiques hydrologiques sous forme d’un modèle final permettant de calculer facilement le ruissellement LR du bassin versant à n’importe quel endroit du nord de l’Algérie ou aux niveaux des bassins versants non jaugés.

129

CONCLUSION DU CHAPITRE V :

En l’absence de donnée de mesure sur plusieurs cours d’eau la détermination du ruissellement est difficile. Ce qui a donc suscité de nombreux travaux qui sont loin d’avoir abouti à des méthodes de calcul fiable. L’évapotranspiration réelle moyenne interannuelle calculée à l’aide de l’équation du bilan hydrologique est très élevée dans les zones humides en présence de fortes pluies sur les bassins versants, et diminue au fur et à mesure de l’éloignement de la mer (méditerranée). Les valeurs minimes de cette importante caractéristique sont situées dans les zones arides et semi-arides en présence de faible pluviométrie. L’indice d’aridité du climat P/EO, est relativement fort dans les zones humides, en présence de fortes pluies et tend vers zéro dans les zones semi-aride (et surtout aride),

Les valeurs de l’évapotranspiration potentielle calculée (aux moyens des éléments météorologiques) et observée (mesurée) pour toutes les stations météorologiques de l’Algérie sont très proches entre elles. La relation est très forte est traduite par un coefficient de corrélation R = 0.94 et l’erreur de calcul ne dépasse pas ± 15% dans tous les cas.

Les données de mesure des éléments météorologiques telles que la température et l’humidité de l’air ainsi que la pluviométrie reçue par les bassins versants associées aux ruissellements mesurés aux exutoires de ces bassins nous ont donc permis d’établir un modèle de calcul du ruissellement.

130

CHAPITRE VI

RESULTATS ET DISCUSSION

131

Dans ce chapitre nous exposons les résultats obtenus lors de l’établissement de cette thèse ainsi que la vérification des relations qui permettent le calcul de ruissellement interannuel de l’Algérie septentrionale et d’établir la cartographie de ces derniers.

VI.1 Evapotranspiration potentielle

Le calcul de l’évapotranspiration potentielle a été calculée par la formule ( V.14 ), présentée dans le chapitre précédent :

 H  E0  157  T 151  (V.14 ),  100 

VI.2 Evapotranspiration réelle

Le type de relation proposée, reliant les trois caractéristiques ( ER , E0 et P ) et répondant aux trois conditions climatiques qui sont présentées plus haut est la suivante (Boutoutaou D, et all 2003) :

  P  E  E 1 exp  (VI.1) R 0      E0 

Le modèle (VI.1) proposé, qui est illustré sur un grand nombre de bassins versants (plus de 100 bassins versants) situés dans différentes zones géographiques et climatiques de l’Algérie

(figure VI.1) relation ER  fonctP montre qu’effectivement l’évaporation réelle est

132

800

mm

R L 700

600 500

400

et ruissellement

R R 300 E 200 100

Evaporation Evaporation 0 0 200 400 600 800 1000 1200 PrécipitationsPrecipitation (mm) P mm

h(P)LR(P) E(P)ER(P)

Figure VI.1 : Relation entre l’évaporation, le ruissellement et les précipitations

800,00

700,00 R² = 0,8734 600,00 500,00 400,00 300,00 200,00 100,00 0,00 EvapotranspirationRéelle calculée(mm) 0 100 200 300 400 500 600 700 800 Evapotranspiration Réelle mesurée (mm)

Figure VI.2 : Comparaison entre les valeurs de l’Evapotranspiration Réelle calculée et observée

133

fonction de la disponibilité en eau dans le sol ainsi que l’évapotranspiration potentielle qui est caractérisée essentiellement par la température et l’humidité de l’air.

L’évapotranspiration a été calculée pour tous les bassins versants et récapitulées dans l’annexe 5). Les valeurs de l’évapotranspiration réelle calculée et observée (mesurée) pour toutes les stations hydrométriques sont très proches entre elles. La relation est très forte est traduite par un coefficient de corrélation R=0,94 (Figure VI.2)

VI.3 Ruissellement

Concernant le ruissellement la relation entre ce dernier et la pluviométrie dans les zones arides et semi-arides est peu exprimée (pluie inférieur à 300—350 mm) à cause des pertes colossales des pluies sous l’effet de l’évaporation. Par contre cette relation et fortement exprimée dans les zones humides et subhumides grâce au ruissellement de grandes quantités de pluie. La relation entre le ruissellement et la pluviométrie n’est pas linéaire dans les zones climatiques de l’Algérie. Les travaux effectués par de Samie (SAMIE C., et et SOGREAH/ ANRH) confirment cette relation. (figure VI.1)

.

Le modèle final pour calculer le ruissellement repose sur le modèle proposé par Boutoutaou (Boutoutaou D, et all 2003) :

   P  E  E 1 exp   R 0       E0  (VI.2)  LR  P  ER

Les valeurs des ruissellements interannuels LR de tous les bassins versants ont été calculées par les relations (VI.2) puis comparés à celles mesurés (Figure VI.3). Le tableau VI.1 présente

134

Rcalculé

Rmesuré

Figure VI.3 : Comparaison entre les ruissellements calculés et mesurés

600,00

500,00 R² = 0,8546

400,00

300,00

200,00

Ruissellement calculé(mm) 100,00

0,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00 600,00 700,00 Ruissellement mesuré (mm)

Figure VI.4 :Comparaison entre les valeurs du ruissellement calculé et observé

135

quelques exemples de calcul de ruissellement dans les différentes zones climatiques et géographiques de l’Algérie, et l’annexe 5 présente ceux des stations hydrométriques.

Pour l’ensemble des échantillons, la relation entre les valeurs calculées par (VI.2) et mesurées est très forte, elle est traduite par un coefficient de corrélation de l’ordre de 0.94.(FigureVI.4). L’écart entre ces valeurs ne dépasse pas ± 15 - 20%.

Tableau VI.1 : Calcul du ruissellement de quelques zones climatiques

Eléments météorologiques Zone Cours Pluie Evapotranspiration Evaporation Ruissellement climatique d’eau réelle EP, mm P, β LR, mm

ER, mm mm Par (V.14 ) Températur Humidité Calculé Mesuré Par(VI.2 ) e H, % Par VI.2 T, °C

El Kantra 1069 18,25 75,0 1 1305 723 339 374

Humide Sebaou 1000 18.3 66 0.7 1315 700 300 340 4

Boudouao 910 16.8 75,5 0.9 1171 625 285 263 u 2

Saf Saf 707 18.7 74.0 0.9 1334 549 158 146 7

Bouroumi 645 14.8 66 0.7 1177 497 148 147 Subhulmid 4 e Seybouse 608 16.75 66.50 0.7 1219 479 129 123 3

Isser 503 17,65 66.9 0.8 1391 422 81 87 2

Soummam 491 16.70 55 0.8 1836 431 60 73 2

136

Mina 400 15.75 57 1.0 2076 364 36 32 0 Semi-aride El Hamam 350 16.86 56,5 1.0 2175 323 26 19 0

Mellègue 300 15.83 54 1.1 2560 283 17 15 5

Aride El Hai 260 19.03 47.33 1.1 3320 250 10 10 8

Bousaada 210 19.60 47 1.1 3340 204 6 7 6

La précision de calcul du ruissellement par la relation (VI.2) est liée à la précision de détermination de la température, de l’humidité de l’air, de la pluviométrie et par conséquent de l’évaporation réelle du bassin versant. Si ces éléments météorologiques sont représentatifs pour le bassin versant (éléments déterminés à partir des stations de mesure situées à l’intérieur du bassin), le résultat du calcul du ruissellement est très précis. Dans le cas contraire (les stations sont situées à l’extérieur du bassin) la précision du calcul décroit avec l’éloignement de ces stations du bassin versant.

Il a été jugé intéressant de comparer les valeurs du ruissellement calculées par le modèle (VI.2) et proposées par plusieurs bureaux d’études nationaux et étrangers dans le cadre des établissements des études hydrologiques (études des barrages). Les valeurs du ruissellement proposées par ces bureaux d’étude sont déterminées, soit par des relations empirique établies spécialement pour la région du projet (d’étude), soit par analogie hydrologique souvent utilisée dans les l’évaluation du ruissellement. Les résultats de comparaison sont présentés dans le tableau VI.3

137

Tableau VI.3 : Comparaison des ruissellements calculés et proposés par divers bureaux d’études.

Zone Surface Ruissellement géographiqu du Station météo. Eléments météo. Pluie Evapotr- L ,mm e bassin R anspirat Barrage versant T, H,  E , P, Calculé Proposé Bureau d’études (N° du bassin 0 ion mm mm 2 versant) S,km °C % réelle par VI.2 (pays)

ER ,mm

Djemaa Aval 09 165 Médéa 14.5 62,0 0.74 1302 810 603 207 251 PROMON (Brésil)

Sikak 16 326 Tlemcen 15.9 64.3 0.91 1576 640 526 114 53 LOMBARDI (Suisse)

Hammam Boug. 16 4000 Tlemcen 15.9 64.3 0.91 1576 465 403 62 35 UKRPROXOZ (Ukraine)

Koudiat Rosfa 01 440 Méliana 15.8 65.0 0.74 1252 640 501 139 184 TRACTEBEL (Portugal)

Kef Abadia 01 854 Chellif 18.2 68.6 1.00 1637 520 445 75 70 ENHYD (Algérie)

Sidi Hammad. 01 17 Mascara 15.9 69.7 1.00 1470 400 350 50 37 PROMON (Brésil)

Hamimine 10 78 Constantine 14.6 66.9 0.82 1261 550 446 104 71 ENHYD (Algérie)

Souk Tleta 02 Est 465 Tizi-ouzou 17.9 65.0 0.74 1338 850 629 221 322 ENERGO (Bulgari)

Taksebt 02 Est 448 Tizi-ouzou 17.9 65.0 0.74 1338 1000 704 296 437 COBA (Portugal)

Draâ el Kiffan 02 Est 2350 Tizi-ouzou 17.9 65.0 0.74 1338 925 668 257 337 ENERGO (Bulgarie)

Kramis 02 Ouest 300 Mostaganem 16.8 74 0.92 1194 710 535 175 165 ENHYD (Algérie)

Bouhaloufa 03 Est 236 Annaba 17.1 74.6 1.24 1587 1076 781 295 295 ENERGO (Bulgarie)

Zhor 03 Centre 98 Skikda 17.2 77.1 0.97 1123 1410 803 607 480 B.G. (Suisse)

Beni-Zid 03 Centre 59 Skida 17.2 77.1 0.97 1123 1350 785 565 487 SOFKHOZ (Russie)

Boulatane 0.3 Est 111 Annaba 17.1 74.6 1.24 1587 931 704 227 191 PROMON (Brésil)

I

Koudiat Med. 07 590 Batna 14 60.8 1.20 2142 455 410 45 51 HYDROTECHNIC (USA)

Trois rivières 11 7750 Saida 15.7 58.8 1.49 2952 410 383 27 17 ANRH (Algérie)

Kebarit 14 67 Guelma 17.3 61.0 0.73 1445 396 346 50 45 ENHYD (Algérie)

Brezina 13 3680 El Bayad 14.2 52.5 1.20 2613 250 238 12 8 ENERGO (Yougoslavie)

Ain Hadjaj 13 2930 Ain Safra 17.3 42.9 1.07 3104 150 146 4 1 Géotechnica (Italie)

Comme le montre le tableau VI.3, les valeurs calculées par le modele proposé (VI.2) ne diffèrent pas beaucoup à celles proposées par les différents bureaux d’études exerçant dans le domaine de l’hydraulique en Algérie. Il faut préciser que ces valeurs de ruissellement proposées par ces bureaux d’étude ne constituent pas des valeurs de références mais seulement des valeurs d’estimations. Elles peuvent être sous-estimées ou surestimées par rapport aux valeurs réelles du ruissellement des bassins versants.

VI.4 Extrapolation du modèle de l’écoulement aux bassins versants dépourvus de données de mesure.

On a calculé pour les bassins jaugés le ruissellement en utilisant le modèle de calcul du ruissellement proposé (LR), ainsi que la formule de calcul de l’évapotranspiration potentielle

(E0) , et de l’évapotranspiration réelle

La comparaison de ces valeurs calculées et celles observées a montré clairement que ces valeurs ne s’écartaient pas sensiblement. La relation était très forte et était traduite par un coefficient de corrélation R= 0,9. Il est donc possible de calculer le ruissellement à n’importe quel exutoire d’un bassin versant dépourvu de mesures de ce dernier, en ayant seulement les données météorologiques qui sont la température ( T) et l’humidité (H) de l’air ainsi que la pluie ( P) reçu par ce bassin versant

Le résultat de calcul du ruissellement pour ces bassins versants non jaugés et présenté dans le tableau n°VI.4.

II

TableauVI.4 : Calcul du ruissellement des bassins versants non jaugés

Station Humidité Evapotranspiration Evapotranspiration Ruissellement Hydromérique Précipitations Température  (mm) (°C) (%) Potentielle (mm) Réelle (mm) (mm)

01 14 07 450 57 14,7 1,1 2205,55 407,06 42,94

01 15 03 650 57 14,7 0,74 1483,73 526,32 123,68

01 17 01 560 58 17,1 0,87 1841,51 482,87 77,13

01 17 02 540 58 17,1 0,87 1841,51 468,03 71,97

01 20 01 490 58 17,1 1,05 2222,51 439,74 50,26

01 21 17 600 65,5 18,5 1 1814,53 510,89 89,11

01 22 02 450 65,5 18,5 1 1814,53 398,54 51,46

01 22 03 475 63,5 19,3 1 1965,56 421,96 53,04

01 28 06 450 74 17,6 0,96 1277,50 379,28 70,72

01 36 02 425 59 14,8 0,92 1764,77 377,70 47,30

02 02 07 600 63,5 19,2 1 1959,83 516,85 83,15

02 03 01 700 65,5 18,5 0,87 1578,64 565,41 134,59

02 02 07 800 63,5 19,2 0,74 1450,27 614,89 185,11

03 03 06 1100 77 17,9 1 1188,02 717,36 382,64

03 03 08 1000 66 16,75 0,97 1643,97 749,18 250,82

03 03 10 750 74,5 18,4 0,97 1297,05 569,55 180,45

03 16 01 750 73 18,8 1,12 1604,72 599,13 150,87

03 16 05 750 73 18,8 1,12 1604,72 599,13 150,87

04 02 20 425 72 18,7 1,11 1644,41 374,52 50,48

05 03 01 250 33,25 16,85 1,16 3871,85 242,10 7,90

06 18 11 275 50 15,75 1 2413,88 259,91 15,09

06 23 08 300 50 15,75 1,075 2594,92 283,31 16,69

06 06 28 250 50 15,75 1,075 2594,92 238,33 11,67

III

Tableau VI.4 (suite) : Calcul du ruissellement des bassins versants non jaugés

08 10 02 300 43 15,2 1 2702,60 283,95 16,05

09 04 16 357 40 15,75 1 2896,65 335,88 21,12

10 05 01 410 65 15,8 0,82 1387,82 354,99 55,01

11 01 01 300 53 17,2 1,49 3540,30 287,64 12,36

11 02 01 360 53 17,2 1,49 3540,30 342,30 17,70

11 03 01 400 65 16,7 1,49 2595,45 370,70 29,30

11 03 02 425 65 16,7 1,49 2595,45 392,03 32,97

11 03 03 425 54 16,95 1,49 3438,07 399,78 25,22

11 05 06 425 54 16,95 1,49 3438,07 399,78 25,22

11 10 03 350 54 16,95 1,245 2872,75 329,52 20,48

11 14 03 420 55 16,7 1,49 3337,01 394,64 25,36

11 14 12 400 55 16,7 1,49 3337,01 376,96 23,04

11 14 25 400 55 16,7 1,49 3337,01 376,96 23,04

11 15 05 425 58 17,2 1 2123,27 385,17 39,83

11 15 18 425 58 17,2 1 2123,27 385,17 39,83

14 02 02 450 61 17 0,73 1430,33 386,09 63,91

15 02 04 425 59 16,7 1 2040,53 383,66 41,34

15 07 01 520 66 16,9 0,995 1694,31 447,78 72,22

16 04 26 475 53 17,2 0,91 2162,19 426,44 48,56

16 05 01 487 53 17,2 0,91 2162,19 436,05 50,95

16 07 04 516 67 17,6 1,08 1824,13 449,44 66,56

16 08 01 375 67 17,6 1,08 1824,13 338,97 36,03

IV

VI.5 Cartographie du ruissellement

En établissant les relations hydro-pluviométrique, nous avons donc pu extrapoler ces relations sur un bon nombre de bassins versants non jaugés (bassins ne possédant pas de données ou possédant un nombre d’années de données très réduit). Cette extrapolation permet d’avoir un nombre suffisant de points à cartographier. (Tableau VI.5)

Tableau VI.5 : Stations hydrométriques utilisées pour la cartographie

Bassins Nombre de stations jaugés Nombre de station non jaugés hydrographiques

BV 01 12 10

BV 02 19 3

BV 03 7 2

BV 04 2 1

BV 05 6 1

BV 06 5 2

BV 07 5 0

BV 08 1

BV 09 6 1

BV 10 7 1

BV 11 7 12

BV 12 6 0

BV 14 5 1

BV 15 8 2

BV 16 7 4

Total 102 39

V

VI.4.1 Paramètres explicatifs

Les fichiers des paramètres explicatifs sont les suivant :

- Fichier des coordonnées géographiques ; - Fichier des pluies moyennes annuelles ; - Fichier des évapotranspirations potentielles moyennes annuelles; - Fichier des évapotranspirations réelles moyennes annuelles. Le ruissellement moyen annuel a été établi sur la base d’un programme Excel.

VI.4.2 Paramètre à cartographier (ruissellement)

Les ruissellements moyens annuels de 141 qui sont déterminés soit au moyen des données de mesure soit au moyen du modèle réalisé (pour les bassins versant non jaugés) ont été fixés sur chaque bassin versant. Cette fixation permettra d’obtenir un réseau final destiné à la cartographie des variations spéciales des ruissellements.

VI.4.3. Méthodologie :

Afin de réaliser la carte de ruissellement interannuel de l’Algérie septentrionale qui sera utile aux aménageurs et aux décideurs en matière de l’eau et pour estimer les valeurs de cette importante caractéristique dans les zones ou les données sont manquantes, plusieurs données à la fois alphanumériques et cartographiques doivent être intégrées. Pour atteindre cet objectif, une variété d’interfaces au niveau d’Arc Gis sont utilisées; Arc Map, Arc Catalog, Arc Scene, Arc Tool box (Model Builder).

VI

La méthode a été développée à partir d’une carte scannée issue de l’ANRH qui contient les stations hydrométriques de l’Algérie septentrionale ; cette dernière a été importée et géoreferenciée dans Arc Gis 9.3 ; lors du projet on a procédé à la création des stations comme une couche de travail, et dont l’objectif était d’introduire les données alphanumériques (Ruisselements) pour chaque attribut. Cette méthode se base sur les caractéristiques géographiques XY de chaque station. A la fin l’interpolation par kregeage des indicateurs introduit et calculer a donner la carte de synthèse

VI.4.4 Carte du ruissellement moyen annuel

L’esquisse cartographique ou la carte des ruissellements annuels du nord de l’Algérie établi (carte VI.1) permet de distinguer la variation spéciale suivante :

- le ruissellement croît d’Ouest en Est et du Sud au Nord ; - sur les massifs montagneux du Tell central Est, le ruissellement dépasse les 300 mm par année (la grande Kabylie). Sur la partie Ouest du Tell central le ruissellement varie de 100 à 200 mm au niveau de la plane de Mitidja et l’Atlas Blidéen ;

VII

- Le ruissellement est au maximum et atteignant 500 mm au niveau du massif de Collo – Tell Constantinois Ouest. La valeur du ruissellement varie de 100 à 200 mm au niveau du Tell Constantinois Est ; - sur le Tell oranais, les ruissellements varient de 30 à 50 mm. Au niveau de la plaine de Chélif le ruissellement est de l’ordre de 50 mm, au niveau de la Macta 30 mm ; - les régions semi-arides sont caractérisées par des ruissellements variant entre 50 (Djebels Tlemcen) et 20 mm (hauts plateaux).

VIII

IX

CONCLUSION DU CHAPITRE VI

Ce dernier chapitre a pour objectif de traiter l’information en utilisant l’outil statistique. Pour cela, le test d’homogénéité de Wilcocon a été utilisé avant de reconstituer les valeurs des bassins versants avec lacunes. Le choix des longueurs des séries est basé sur l’utilisation de la méthode des écarts à la moyenne en fonction du temps. Selon cette méthode la durée la plus représentative détectée est celle qui se situe entre 1945 – 1995. Cette dernière comporte groupes des séries d’années humides et sèches. Les séries courtes de mesures du ruissellement à notre possession ont été extrapolées par la méthode de corrélation statistique.

Le modèle établi a été utilisé et Vérifié sur un très grand nombre de bassins versants, le modèle du calcul du ruissellement et de l’évapotranspiration donne des valeurs proches à celles mesurées. La comparaison de ces valeurs calculées et celles observées a montré clairement que ces valeurs étaient proches. La relation était très forte et était traduite par un coefficient de corrélation R= 0,9. Il est donc possible de calculer le ruissellement à n’importe quel exutoire d’un bassin versant dépourvu de mesures de ce dernier, en ayant seulement les données météorologiques qui sont la température ( T) et l’humidité (H) de l’air ainsi que la pluie ( P) reçu par ce bassin versant. En récapitulant ces ruissellements calculés des bassins non jaugés et ceux des bassins jaugés on a pu établir la carte de ruissellement interannuel de l’Algérie septentrionale.

CONCLUSION GENERALE

X

En l’absence de donnée de mesure sur plusieurs cours d’eau la détermination de l’écoulement est difficile. Ce qui a donc suscité de nombreux travaux qui sont loin d’avoir abouti à des méthodes de calcul fiable. Cette recherche contribue d’une part à l’évaluation d’une importante caractéristique hydrologique qui est le ruissellement interannuel, en absences de données de mesure au niveau des bassins versants étudiés. Et d’autre part à approfondir la connaissance dans le domaine de la modélisation et de la cartographie automatique de l‘écoulement moyens annuel de l’Algérie.

Les apports et le comportement hydrologiques des cours d’eau sont la résultante de l’interaction complexe des facteurs climatiques et physiographiques dont le caractère de disparité spatiale, dans le nord de l’Algérie, est nettement marqué. Aux fortes disparités géographiques de l’écoulement de surface, s’ajoute une variabilité temporelle considérable des débits, liée aux caractères du climat, de type méditerranéen au Nord et subdésertique continental au Sud. Les résultats de ces différentes analyses contribuent à améliorer nos connaissances sur le comportement des oueds et leurs apports dans le contexte physico- géographique très contrasté du nord de l’Algérie. L’influence dominante du facteur climatique, en particulier pluviométrique, rythme la disponibilité des ressources en eau de surface, leur pénurie et leur surabondance récurrentes.

L’Algérie orientale représente la région la plus arrosée du pays et détient, de ce fait, la part la plus importante des ressources en eau de surface. Avec un écoulement annuel moyen pouvant dépasser les 200-300 mm sur les bassins telliens, elle s’oppose nettement à l’Algérie occidentale où la semi-aridité dominante ne permet que des écoulements médiocres, en majorité inférieurs à 50 mm par an. Cependant, la zone d’étude a été décrite géographiquement sur les principales caractéristiques météorologiques du climat telles que la température de l’air et l’humidité de l’air. Ces deux dernières caractéristiques ont été utilisées dans le calcul de l’écoulement.

L’hydrographie n’est pas très importante, la majorité des cours d’eau ont une longueur faible et drainent des bassins versants de taille réduite. Les caractéristiques physico- géographiques des bassins versants et des réseaux hydrographiques qui les parcourent sont les éléments déterminants des processus hydrologiques et de la distribution spatio-temporelle de l’écoulement. Ces fortes disparités confèrent à l’Algérie deux systèmes hydrologiques opposés: des oueds à écoulement exoréique et des oueds à écoulement endoréique.

La pluviométrie moyenne reçue par le bassin versant déterminée à partir de plusieurs postes pluviométriques situés à l’intérieur de ce bassin. A défaut de mesure, cette dernière a été évaluée à partir de la carte pluviométrique de l’Algérie septentrionale.

La plupart des données utilisées, sont des données de mesure des stations hydrométriques, implantées dans différentes zones géographiques et climatiques de l’Algérie septentrionale, collectées aux prés de l’ANRH (Agence Nationale des Ressources Hydrauliques), de la banque

XI

de données de l’ENYHD (Entreprise Nationale des Etudes Hydrauliques). D’autres données sont saisies des documents des cahiers des agences des bassins hydrographiques et des annuaires hydrologiques publiés par l’ANRH. Ces dernières ont été utilisées avec une grande prudence après leur vérification, juste pour combler les lacunes géographiques. Il a été aussi utilisé quelques données de mesures des apports effectués aux niveaux des barrages en exploitation disponible à l’ANB (Agence Nationale des Barrages).

L’évapotranspiration réelle moyenne interannuelle calculée à l’aide de l’équation du bilan hydrologique est très élevée dans les zones humides en présence de fortes pluies sur les bassins versants, et diminue au fur et à mesure de l’éloignement de la mer (méditerranée). Les valeurs minimes de cette importante caractéristique sont situées dans les zones arides et semi-arides en présence de faible pluviométrie. L’indice d’aridité du climat P/EO, est relativement fort dans les zones humides, en présence de fortes pluies et tend vers zéro dans les zones semi-aride (et surtout aride),

L’’évapotranspiration potentielle qui joue un rôle important dans la formation du ruissellement a été évaluée à l'aide d’une formule établie pour les conditions climatiques de l’Algérie. Ses valeurs concordent étroitement avec celles des autres facteurs météorologiques, notamment la pluviométrie, température et l’humidité de l’air.

Les données de mesure des éléments météorologiques telles que la température et l’humidité de l’air ainsi que la pluviométrie reçue par les bassins versants associées aux ruissellements mesurés aux exutoires de ces bassins nous ont permis d’établir un modèle de calcul du ruissellement.

La méthode mise au point peut servir de norme de calcul de ruissellement interannuel des cours d’eau de l’Algérie, pour la planification et l’utilisation rationnelle des ressources en eau. Elle reflète la nature de liaison du ruissellement, de la pluviométrie, et de l’évaporation à l’usage des ingénieurs et des aménagistes, et permet de faciliter leurs tache, d’éviter les formules empiriques souvent sollicitées à défaut de données de mesures et conduisant à des erreurs importantes.

Le test d’homogénéité de Wilcocon a été utilisé pour vérifier l’homogénéité des bassins versants avant de reconstituer leurs lacunes. C’est un test non paramétrique qui utilise la série des rangs des observations au lieu de la série de leurs valeurs. Le résultat de calcul de la quantité (Wmax) est compris entre deux bornes (Wmax) et (Win) d’où la condition d’homogénéité est vérifiée pour la majorité des bassins à part ceux situés à l’aval des barrages.

Les séries courtes de mesures du ruissellement à notre possession ont été extrapolées par la méthode de corrélation statistique. Les écoulements liquides ont été analysés à travers les bilans hydrologiques annuels.

Vérifiée sur un grands nombre de données des apports, il a été conclu que la période qui s’étale de 1945 à 1995 peut être considérée comme une période de référence (période constituée des années humides et des années sèches) elle est retenue pour l’étude des apports ou du ruissellement des cours d’eau des bassins versants de l’Algérie septentrionale. Car La

XII

moyenne des trois coefficients modulaires est presque égale à 1 et est proche à la valeur d’un des trois. Pour la majorité des Oueds, le premier cycle (1955-1966) donne un apport moyen un peu surestimée, le deuxième entre 1961-1969, donne une valeur peut être considérée comme une norme (K = 1.00), le troisième entre 1966-1995 donne un coefficient modulaire sous- estimée.

Les valeurs de l’évapotranspiration potentielle calculée et observée (mesurée) pour toutes les stations météorologiques de l’Algérie sont très proches entre elles. La relation est très forte est traduite par un coefficient de corrélation R = 0.94 et l’écart entre ces valeurs ne dépasse pas ± 15 - 20%, ce qui confirme la grande viabilité du modèle proposé. Mais la méthode peut être revue et corrigée à la suite de collecte de nouvelles données,

Tous les résultats acquis sous forme de modèles empiriques et graphes ont été vérifiés sur un très grand nombre de données. L’analyse de comparaison entre les valeurs observées et calculées aux moyens des relations établies montre une grande concordance entre ces dernières. Les relations établies ont été extrapolées vers d’autres bassins versants non jaugés pour déterminer leurs ruissellements. La détermination du ruissellement sur un grand nombre de bassins (sur tout le nord de l’Algérie) nous ont permis d’établir une esquisse cartographique du ruissellement interannuel.

Nous pensons pouvoir faire avancer les connaissances dans le domaine de l’hydrologie, en particulier modélisation et de la cartographie de l’écoulement des bassins versants et nous espérons une collecte de données plus importante pour améliorer ou même corriger nos résultats.

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XX

ANNEXE 1

TEST D’HOMOGENISATION

XXI

Station N1 N2 Wmin Wx Wmax Observation 01 09 07 5,00 6,00 13,26 42,00 46,74 Homogène 01 10 01 5,00 6,00 13,26 36,00 46,74 Homogène 01 14 07 4,00 7,00 7,63 11,00 40,37 Homogène 01 15 03 4,00 5,00 7,00 25,00 33,00 Homogène 01 15 01 7,00 9,00 32,48 61,00 86,52 Homogène 01 16 02 7,00 10,00 33,92 71,00 92,08 Homogène 01 17 01 2,00 4,00 -0,73 7,00 14,73 Homogène 01 17 02 8,00 14,00 51,78 124,00 132,22 Homogène 01 17 15 7,00 10,00 33,92 86,00 92,08 Homogène 01 18 01 10,00 12,00 73,78 139,00 156,22 Homogène 01 19 06 5,00 7,00 13,93 44,00 51,07 Homogène 01 20 01 5,00 7,00 13,93 43,00 51,07 Homogène 01 21 17 3,00 4,00 2,46 14,00 21,54 Homogène 01 22 01 1,00 3,00 -2,19 2,00 7,19 Homogène 01 22 02 1,00 3,00 -2,19 4,00 7,19 Homogène 01 22 03 7,00 8,00 31,06 74,00 80,94 Homogène 01 23 11 10,00 12,00 73,78 162,00 156,22 Non homogène 01 25 01 3,00 6,00 2,41 18,00 27,59 Homogène 01 26 01 4,00 7,00 7,63 34,00 40,37 Homogène 01 28 01 10,00 15,00 81,67 192,00 178,33 Non homogène 01 34 02 10,00 15,00 81,67 365,00 178,33 Non homogène 01 36 02 18,00 25,00 294,38 473,00 497,62 Homogène 02 02 07 8,00 12,00 48,10 109,00 119,90 Homogène 02 03 01 9,00 11,00 58,20 102,00 130,80 Homogène 02 03 18 4,00 7,00 7,63 32,00 40,37 Homogène 02 06 09 6,00 9,00 23,37 67,00 72,63 Homogène 02 06 29 2,00 4,00 -0,73 11,00 14,73 Homogène 02 08 08 4,00 5,00 7,00 18,00 33,00 Homogène 02 10 01 3,00 5,00 2,43 19,00 24,57 Homogène 02 10 02 6,00 10,00 24,43 71,00 77,57 Homogène 02 10 06 5,00 8,00 14,61 29,00 55,39 Homogène 02 10 07 10,00 13,00 76,40 157,00 163,60 Homogène 02 10 11 11,00 13,00 91,17 159,00 183,83 Homogène 02 11 26 11,00 15,00 97,24 158,00 199,76 Homogène 02 12 01 11,00 14,00 94,20 196,00 191,80 Non homogène 02 13 01 7,00 13,00 38,27 97,00 108,73 Homogène 02 14 18 10,00 15,00 81,67 162,00 178,33 Homogène 02 16 05 3,00 7,00 2,40 11,00 30,60 Homogène 02 18 03 7,00 10,00 33,92 89,00 92,08 Homogène 02 19 05 4,00 6,00 7,31 20,00 36,69 Homogène

XXII

Station N1 N2 Wmin Wx Wmax Observation 02 19 09 8,00 13,00 49,94 120,00 126,06 Homogène 03 03 10 5,00 7,00 13,93 48,00 51,07 Homogène 03 03 34 5,00 9,00 15,30 37,00 59,70 Homogène 03 07 01 3,00 5,00 2,43 17,00 24,57 Homogène 30702,00 4,00 7,00 7,63 32,00 40,37 Homogène 03 09 01 10,00 14,00 79,03 113,00 170,97 Homogène 03 11 01 17,00 20,00 239,69 367,00 406,31 Homogène 03 11 02 3,00 7,00 2,40 24,00 30,60 Homogène 03 16 01 20,00 30,00 385,52 577,00 634,48 Homogène 03 16 05 2,00 4,00 -0,73 7,00 14,73 Homogène 04 01 01 8,00 14,00 51,78 118,00 132,22 Homogène 04 02 20 10,00 14,00 79,03 114,00 170,97 Homogène 04 04 03 5,00 8,00 14,61 41,00 55,39 Homogène 05 01 01 5,00 7,00 13,93 13,95 51,07 Homogène 05 03 01 8,00 10,00 44,44 73,00 107,56 Homogène 05 05 01 15,00 24,00 221,07 386,93 387,90 Homogène 05 08 01 14,00 20,00 171,49 328,00 318,51 Non homogène 05 09 01 7,00 10,00 33,92 56,00 92,08 Homogène 05 11 01 3,00 5,00 2,43 11,00 24,57 Homogène 05 17 01 6,00 9,00 23,37 66,00 72,63 Homogène 06 01 04 3,00 4,00 2,46 9,00 21,54 Homogène 06 12 01 10,00 13,00 76,40 137,00 163,60 Homogène 06 13 01 13,00 16,00 135,31 163,00 254,69 Homogène 06 15 02 10,00 14,00 79,03 147,00 170,97 Homogène 06 18 01 10,00 12,00 73,78 125,00 156,22 Homogène 06 23 08 9,00 13,00 62,65 130,00 144,35 Homogène 07 03 01 5,00 8,00 14,61 28,00 55,39 Homogène 07 04 01 2,00 4,00 -0,73 7,00 14,73 Homogène 07 04 03 12,00 17,00 120,74 225,00 239,26 Homogène 07 05 01 10,00 13,00 76,40 117,00 163,60 Homogène 07 07 02 10,00 13,00 76,40 134,00 163,60 Homogène 09 01 01 9,00 12,00 60,42 120,00 137,58 Homogène 09 02 05 3,00 5,00 2,43 19,00 24,57 Homogène 09 03 05 10,00 12,00 73,78 151,00 156,22 Homogène 09 03 09 5,00 7,00 13,93 32,00 51,07 Homogène 09 04 08 7,00 9,00 32,48 79,00 86,52 Homogène 09 04 16 10,00 13,00 76,40 152,00 163,60 Homogène 09 05 01 14,00 25,00 193,05 373,00 366,95 Non homogène 10 01 09 8,00 10,00 44,44 69,00 107,56 Homogène 10 04 03 12,00 16,00 117,28 222,00 230,72 Homogène

XXIII

Station N1 N2 Wmin Wx Wmax Observation 10 02 08 2,00 3,00 -0,39 4,00 12,39 Homogène 10 03 01 9,00 12,00 60,42 120,00 137,58 Homogène 10 05 01 3,00 6,00 2,41 55,77 27,59 Homogène 10 06 01 5,00 6,00 13,26 21,00 46,74 Homogène 10 07 01 9,00 11,00 58,20 94,00 130,80 Homogène 10 07 02 3,00 5,00 2,43 12,00 24,57 Homogène 11 01 01 12,00 20,00 131,15 192,00 264,85 Homogène 11 02 01 20,00 24,00 344,34 639,00 555,66 Non homogène 11 03 01 17,00 24,00 261,93 736,00 452,07 Non homogène 11 05 06 10,00 14,00 79,03 185,00 170,97 Non homogène 11 03 02 10,00 13,00 76,40 174,00 163,60 Non homogène 11 10 03 10,00 13,00 76,40 115,00 163,60 Homogène 11 11 06 6,00 8,00 22,32 52,00 67,68 Homogène 11 11 27 10,00 14,00 79,03 126,00 170,97 Homogène 11 12 01 10,00 15,00 81,67 113,00 178,33 Homogène 11 12 20 5,00 7,00 13,93 30,00 51,07 Homogène 11 13 02 23,00 28,00 468,46 156,00 727,54 Non homogène 11 14 12 12,00 15,00 113,83 209,00 222,17 Homogène 11 14 03 13,00 15,00 131,45 286,00 245,55 Non homogène 11 14 25 10,00 13,00 76,40 156,00 163,60 Homogène 11 15 01 22,00 26,00 419,78 698,00 658,22 Non homogène 11 15 05 10,00 13,00 76,40 162,00 163,60 Homogène 11 15 18 10,00 14,00 79,03 173,00 170,97 Non homogène 12 01 01 10,00 13,00 76,40 147,00 163,60 Homogène 12 03 09 0,00 0,00 -0,50 0,00 0,50 Non homogène 12 04 01 9,00 12,00 60,42 86,00 137,58 Homogène 12 04 04 4,00 8,00 7,96 29,00 44,04 Homogène 12 05 09 1,00 2,00 -1,60 1,00 5,60 Homogène 12 05 15 5,00 7,00 13,93 45,00 51,07 Homogène 14 02 02 9,00 13,00 62,65 100,00 144,35 Homogène 14 03 01 10,00 12,00 73,78 114,00 156,22 Homogène 14 03 02 14 05 01 15,00 17,00 179,10 282,00 315,90 Homogène 14 06 01 12,00 15,00 113,83 173,00 222,17 Homogène 14 06 02 13,00 17,00 139,17 188,00 263,83 Homogène 15 01 06 11,00 14,00 94,20 153,00 191,80 Homogène 15 01 14 3,00 9,00 2,40 27,00 36,60 Homogène 15 04 01 10,00 13,00 76,40 119,00 163,60 Homogène

XXIV

Station N1 N2 Wmin Wx Wmax Observation 15 06 01 10,00 14,00 79,03 127,00 170,97 Homogène 15 07 01 6,00 8,00 22,32 49,00 67,68 Homogène 15 07 02 11,00 14,00 94,20 175,00 191,80 Homogène 15 07 03 4,00 6,00 7,31 20,00 36,69 Homogène 15 09 01 12,00 14,00 110,39 193,00 213,61 Homogène 15 10 01 8,00 12,00 48,10 61,00 119,90 Homogène 16 04 01 4,00 7,00 7,63 30,00 40,37 Homogène 16 04 02 12,00 13,00 106,97 197,00 205,03 Homogène 16 04 26 4,00 6,00 7,31 10,00 36,69 Homogène 16 05 01 3,00 6,00 2,41 12,00 27,59 Homogène 16 05 04 10,00 14,00 79,03 160,00 170,97 Homogène 16 05 09 10,00 14,00 79,03 116,00 170,97 Homogène 16 06 01 9,00 13,00 62,65 135,00 144,35 Homogène 16 06 14 5,00 7,00 13,93 27,00 51,07 Homogène 16 07 02 8,00 2,00 30,99 129,00 57,01 Non homogène 16 07 04 6,00 10,00 24,43 77,00 77,57 Homogène 16 08 01 21,00 26,00 388,40 648,00 619,60 Non homogène

XXV

ANNEXE 2

RUISSELLEMENTS MOYENS RECONSTITUES PAR L’EQUATION DE REGRESSION:

XXVI

Station Hydrométrique 2 Equation régression R Lr reconstitué BV

01 28 06 0,9157(01 36 02) +8,9742 0,9118 13.17

01 26 01 0,0941(01 36 02) + 17,292 0,7437 73.13 01 09 07 1,9064e0,5072(01 34 02) 0,7773 26.8 01 23 11 0,1178(01 28 06) + 23,564 0,8178 93.1 01 28 06 6,943(01 23 11) - 57,207 0,8178 73.3 01 18 01 4,4188(01 19 06 - 27,086 0,7785 258.5 01 19 06 0,1762 (01 18 01) + 10,149 0,7785 54.8

01 15 01 0,1799(01 19 06) + 4,978 0,735 120.4

BASSIN BASSIN VERSANT 01

Hamiz 2,8582 (keddara) - 29,157 0,8869 Keddara 0,3103 ( Hamiz) + 12,584 0,8869 Hamiz 0,4253 (02.11.26) + 3,6484 0,8166 02-11-26 1,92 (Hamiz) + 7,9916 0,8166 271 02-13-01 1,8475(Hamiz) + 13,709 0,8266 259.1 02-10-05 0,5266(02-11-26) - 10,707 0,9137 147

02-10-07 1,0286(02-10-05) + 6,6406 0,9423 101.8 02-10-11 2,3361(02-10-05) + 3,5725 0,9833 129 02-10-06 0,579(02-10-11) + 2,757 0,7595 163.1 02-12-01 2,9103(02-10-11) + 15,275 0,9225 139.1 02-10-02 0,6177(02-10-05) + 3,8304 0,7467 241.9 02-10-01 0,9577(02-10-01) + 0,4607 0,9816 170.7 02-06-09 0,3345(Hamiz) + 9,2349 0,8358 263.4 02-06-29 9,6232e0,0166(Hamiz) 0,8082 150.6 02-14-18 1,592(02-13-01) + 22,151 0,8535 183.7 BASSIN02 VERSANT 02 19 05 0,0316(02 18 03) - 4,4108 0,8822 204.2 02 18 03 27,875(02 19 05) + 180,2 0,8822 384.9 02 08 08 0,0326 (02 18 03) + 1,2252 0,7422 433 02 20 01 1,1826(O2 18 03) + 122,72 0,7043 339.7 02 16 05 0,9727(Hamiz) - 8,0937 0,7089 341 02 19 05 0,3694 (Hamiz) - 9,1367 0,9285 205.7 02 19 09 1,3727(Hamiz) + 13,163 0,7568 204.2

03 03 10 0,0104( 03 03 02)- 6,4422 0,9921 373.7

03.03.34 1,9262(03.03.10) + 10,331 0,651 595.1 03.09.01 0,5035e0,006(03.09.03) 0,7267 146.3 03.13.02 0,548(03.09.03) + 340,11 0,4196 03.11.01 3,3043(03.09.01) + 4,6611 0,8311 132.3 03.07.02 0,2021(03-09-01) + 1,3475 0,9063 102 03.11.02 0,3691(03-11-01) - 0,5706 0,9701 115.5

03.16.05 21.304e0.0062(03.16.01) 0.8813 Bassin versant 03 Bassinversant 03.16. 01 88.654e0.0022*(031503) 0.6439 03.07. 01 1,9199 (03 07 02) + 22,985 0,9334 215.4

XXVII

BV Station 2 Lr Hydrométrique Equation régression R reconstitué

04.01.01 2,4761 (04.04.03) - 0.4257 0.8452 118 04.02.20 12,844(04.04.03)0,3139 0,7535

04.04.03 0.0022 (04.02.20)2.4006 0.7535 49.1 BV04

05.03.01 0,9006 (050501) + 0.2707 0.8568 48.3 05.10.01 5,7363 (050501) + 11.196 0.7489 05.1701 49,617 (050101)0.3279 0.6494 05.08.01 2,0952(05.03.01) + 8,1898 0,6927 22.2 05.11.01 0.0612(05.18.01) + 11,851 0,6129 23.9 05.05.01 0.9513 (05.03.01) + 0,7104 0,8568 6.7 05.09.01 7.5238e0,2499(05.03.01) 0,6333 25.4

Bassin Versant 05 BassinVersant

06.01.04 5.8569e0.004*(062301) 0.7839 17.2 06.12.01 0,6057(06.13.01) + 1,8372 0.641 10.3 06.13.01 0,9351(06.18.01) + 4,405 0.7231 15

B06 V 06.15.02 0.5378(061301) + 2.493 0.6021 9.5 06.18.01 0,7733(06.13.01) - 0,2903 0.7231 10.11

07.03.01 0,1179 (07.04.03) + 14,549 0,6006 20

07

nt 07.04.01 0,3096 (07.05.01) +3,6164 0,5791 22.2 07.04.03 2,1816 (07.05.01) + 21,201 0,8380 53 07.05.01 0,3841 (07.04.03) – 3,035 0,8380 27.2 07.07.02 0,6082 (07.04.03) + 4,1114 0,6172 133

Bassin Versa

09-01-01 0,2003(09-04-08) - 0,9876 0,7763 32.3

09-02-05 1,579e0,0075(09-04-08) 0,8269 179.5 09-03-05 0,7187(09-01-01) + 0,1767 0,7197 71.1 09.03.09 0,479(09.04.16) - 0,1554 0,6433 115.1

09-04-08 3,8751((09-01-01) + 26,429 0,7763 54.2 Versant 09 Versant 09-04-16 0,479(09-03-09) - 0,1554 0,6433 09-05-01 11,846 (09-01-01) + 25,102 0,6236 87.3

Bassin

XXVIII

2 BV Station Equation régression R Lr Hydrométrique reconstitué

10-01-09 .5933*(10-04-03) + 76.756 0.6029 123.3 10-02-08 2.8224*(10-04-03) + 2.9461 0.8995 32.9 10-03-01 0.2427*(10-04-03) + 6.3215 0.567 12.5 10-04-03 0,3784(10-01-09) - 22,421 0,6029 18.4 10-05-01 Non reconstiué / / 10-07-01 1.5309*(10-04-03) + 53.704 0.5172 99.3

10-07-02 18.158*(10-04-03) - 6.23 0.9164 296.3- Bassin Versant 10 BassinVersant

11-11-06 0,3723(11-11-27) + 9,0469 0,7241 46.25 11-11-27 1,9448(11.11.26) - 0.9964 0.7241 86.5 11-12-01 1,1313(11-15-01) + 1,1786 0,598 22.4 11-12-20 0,2269(11-11-06) + 20,843 0,648 31.3 11-13-02 1,1235(11-12-01) + 1,8474 0,8938 27.1 sin Versant 11 Versant sin 11-15-01 0,5286(11-12-01) + 4,2582 0,598 19.1

Bas

12.01.01 8,0506 (12.04.04) + 37,61 0,6565 228.1 12.03.09 1.1509 (12.01.01) + 33.37 0.6379 13.2 12.04.04 0.0815(12.01.01) + 0.7589 0.6565 15

BV12 12.05.09 1,2035(12.01.01) - 55,065 0,8973 40.8 12.05.15 0.2065(12.01.01) + 13.076 0.5016 37.5

14.02.02 0.074 (140602) + 5.9947 0.6249 14.03.01 0.4411(14.06.02) + 5.0608 0.6024 70.8 14.05.01 0.821(14.06.02) + 77.574 0.6019 200

BV14 14.06.01 0.7246*(140602) + 37.31 0.6409 123 14.06.02 8,442(14.02.02) - 11,732 0,6249 135

15.01.06 3,4607(15.01.14) + 36,903 0,9347 122.8 15.01.14 0,2701(15.01.06) - 8,8033 0,9347 100 15.04.01 0,1509(15.01.06) - 0,9805 0,8087 23 15.06.01 0,5661(15.07.01) + 1,3716 0,8726 114.3 15.07.01 0,3841(15.07.02) - 0,5427 0,9461 9.27 15.07.02 2,4634(15.07.01) + 3,7538 0,9461 18.4 15.07.03 1,5692(15.07.02) + 60,191 0,84 40.2

Bassin Versant 15 BassinVersant 15.01.09 1,6531(15.01.06) + 11,004 0,8272 51.3 15.10.01 3,1757(15.07.07) - 603,45 0,6596 75.5

XXIX

2 BV Station Equation régression R Lr Hydrométrique reconstitué 16-04-01 1.2024 (Beni-bahdel) - 5,5613 0.9054 65.8

16-04-02 0.8391 (Beni-Bahdel) + 14,557 0.9558 64.4 16 16-05-04 0.217 (Beni Bahdel) + 10.067 0.6119 23.5 06-05-09 1.4105 (Beni-Bahdel) - 14.616 0.7345 68.5 16-06-01 0.9433 (Beni-Bahdel) + 15.32 0.7796 71.3 16-06-14 0.6371 (Beni-bahdel) - 0.6375 0.6788 37.1

Bassin Versant 16-07-02 0.5599 (Beni-Bahdel) + 9.3245 0.7761 42.5

Le coefficient R2 de la station 10-07-01 est inférieur à O,6, mais il a donné une bonne reconstitution avec une erreur de 3,7% ( la moyenne des ruissellements observés est 95.65).

Pour la station 12.05.05, l’erreur est de 15% (le ruissellement observé est 44,22).

ANNEXE 3

XXX

COMBLEMENT DE LACUNES DES APPORTS DE QUELQUES STATIONS DU BASSIN VERSANT 02

XXXI

02*03*01 02*03*18 02*06*09 02*06*29* 02*10*05 02*10*06 02*10*07 1945 51,3 7,3 22,5 18,6 33,5 50,0 41,1 1946 33,8 4,5 16,7 13,9 16,0 26,3 23,1 1947 63,4 9,2 26,5 22,7 45,7 66,5 53,7 1948 73,5 10,8 29,8 26,8 55,8 80,1 64,0 1949 37,6 5,1 17,9 14,8 19,7 31,3 26,9 1950 55,3 7,9 23,8 19,8 37,6 55,4 45,3 1951 82,5 12,2 32,8 31,0 64,8 92,3 73,3 1952 53,3 7,6 23,1 19,2 35,5 52,6 43,1 1953 106,5 16,0 40,8 46,1 88,9 124,9 98,1 1954 38,7 5,3 18,3 15,1 20,9 32,9 28,1 1955 40,3 5,6 18,8 15,5 22,5 35,1 29,8 1956 23,9 3,0 13,4 11,8 6,0 12,8 12,9 1957 152,3 23,3 56,0 98,0 134,9 187,1 145,4 1958 55,6 8,0 23,9 19,9 37,8 55,8 45,6 1959 96,3 14,4 37,4 39,0 78,7 111,1 87,6 1960 46,4 6,5 20,8 17,1 28,6 43,3 36,0 1961 43,6 6,1 19,9 16,4 25,8 39,5 33,2 1962 52,2 7,4 22,8 18,8 34,4 51,1 42,0 1963 41,8 5,8 19,3 15,9 24,0 37,1 31,3 1964 41,6 5,8 19,3 15,8 23,8 36,9 31,2 1965 44,3 6,2 20,1 16,5 26,5 40,5 33,9 1966 40,5 5,6 18,9 15,5 22,7 35,4 30,0 1967 36,9 5,0 28,3 24,8 51,1 73,8 59,2 1968 35,1 4,8 24,46 14,2 17,3 28,1 24,5 1969 77,5 11,5 64,15 23,7 59,8 85,6 54,4 1970 25,6 3,2 22,59 17,1 21,9 21,6 17,21 1971 98,1 14,7 45,96 68,6 87,3 105,0 102,93 1972 90,7 13,5 67,35 138,6 113,0 129,8 95,5 1973 82,9 12,56 44,65 74,34 117,5 120,4 100,35 1974 32,1 4,51 12,22 12,48 19,81 32,7 31,05 1975 68,6 10,67 32,17 24,0 51,84 74,5 61,03 1976 15,3 2,33 13,86 16,2 11,42 15,7 13,88 1977 15,3 2,1 17,1 16,1 3,6 15,1 16,88 1978 49,6 7,4 18,3 18,8 39,5 59,4 42,32 1979 52,6 5,5 39,6 32,9 37,9 55,9 49,4 1980 52,0 8,3 34,0 14,9 14,8 40,1 56,22 1981 27,1 1,8 24,9 7,2 9,2 10,2 11,29 1982 40,1 0,8 17,3 23,0 14,6 16,2 25,65 1983 16,3 2,1 10,9 11,4 9,9 8,2 15,74 1984 45,6 6,4 10,8 10,4 1,0 44,5 15,5 1985 45,5 6,4 18,0 14,9 17,4 48,8 27,72 1986 22,4 2,7 26,1 22,3 65,9 60,1 2,191 1987 55,3 7,9 10,9 10,4 1,5 60,1 8,2 1988 3,9 2,0 16,3 13,6 11,8 2,7 14,95 1989 28,4 3,7 9,9 9,9 3,0 18,9 0,031 1990 16,0 1,7 13,9 12,2 10,6 2,2 20,5 1991 29,9 3,9 19,9 16,4 44,3 20,9 44,94 1992 64,9 9,5 13,8 12,1 3,4 68,4 5,134 1993 17,3 1,9 14,6 12,6 3,1 3,8 1,955 1994 34,3 4,6 15,7 13,3 34,6 26,9 42,3 1995 195,9 30,2 20,5 16,8 25,1 246,2 32,5

XXXII

1996 29,5 3,9 15,3 13,0 11,7 20,5 18,7 1997 31,6 4,2 15,9 13,4 13,7 23,2 20,8 1998 36,7 5,0 17,6 14,6 18,8 30,1 26,0 1999 22,5 2,8 12,9 11,5 4,6 10,9 11,4 2000 18,2 2,1 11,5 10,8 0,3 5,1 7,0

XXXIII

02*10*11 02*11*26 02*12*01 02*13*01 Keddara Hamiz 02*14*18 1945 81,9 84,0 253,7 86,9 24,9 39,6 160,4 1946 40,9 50,7 134,4 54,8 19,5 22,246 109,4 1947 110,4 107,1 336,4 109,1 28,6 51,636 195,8 1948 134,0 126,3 405,1 127,6 31,7 61,629 225,2 1949 49,7 57,8 159,9 61,6 20,6 25,949 120,3 1950 91,3 91,7 281,0 94,2 26,1 43,574 172,1 1951 154,9 143,4 466,1 144,0 34,5 70,503 251,3 1952 86,5 87,7 266,9 90,4 25,5 41,523 166,1 1953 211,4 189,2 630,4 188,1 41,9 94,396 321,6 1954 52,3 60,0 167,6 63,7 21,0 27,068 123,6 1955 56,2 63,1 178,7 66,7 21,5 28,694 128,4 1956 17,7 31,8 66,8 36,6 16,4 12,409 80,5 1957 318,7 276,5 942,7 272,1 56,0 139,833 455,3 1958 92,0 92,2 282,9 94,7 26,2 43,847 172,9 1959 187,5 169,8 560,8 169,4 46,49 84,279 291,9 1960 70,3 74,6 219,9 77,8 21,08 34,685 146,0 1961 63,8 69,3 201,0 72,7 22,76 31,937 137,9 1962 83,9 85,6 259,4 88,4 24,4 40,4 162,9 1963 59,5 65,8 188,6 69,4 17,339 30,124 132,6 1964 59,2 65,6 187,7 69,1 24,67 29,997 132,2 1965 65,5 70,6 205,8 74,0 26,13 32,626 139,9 1966 56,6 63,5 180,1 67,1 23,68 28,895 129,0 1967 123,0 117,4 373,2 119,0 32,08 56,99 211,6 1968 44,0 53,2 143,4 57,2 24,44 23,556 113,3 1969 143,4 134,0 432,0 114,0 64,49 54,3 203,7 1970 32,9 61,8 177,5 90,9 22,4 34,7 166,9 1971 176,9 186,2 546,2 321,6 46,0 118,3 494,41 1972 219,8 234,9 743,8 275,2 66,8 175,0 561,36 1973 203,5 243,5 607,4 226,2 43,7 97,1 375,57 1974 52,0 63,5 176,1 85,3 13,6 44,3 104,95 1975 124,2 117,0 366,8 139,9 28,9 55,1 239,44 1976 22,7 43,7 117,9 56,9 22,4 31,5 44,9 1977 21,6 34,3 92,7 60,6 22,2 30,9 98,56 1978 98,1 75,5 219,0 70,6 25,2 40,5 1979 92,2 102,1 238,8 49,7 28,4 51,1 206,43 1980 38,1 53,4 140,8 130,7 20,8 26,3 117,63 1981 20,7 30,5 61,7 60,1 17,7 16,6 127,56 1982 40,4 48,0 148,9 172,5 20,0 24,1 110,18 1983 25,3 15,0 49,5 29,3 15,7 10,0 76,05 1984 100,9 2,5 210,3 104,8 14,0 4,7 189,0 1985 43,1 53,4 112,4 46,5 20,8 26,3 129,8 1986 102,4 145,5 270,8 122,1 28,3 50,5 251,2 1987 4,3 5,4 24,2 210,4 14,1 4,9 41,91 1988 4,2 42,8 58,8 52,5 19,1 21,0 88,59 1989 23,9 8,2 10,4 40,9 13,2 1,9 36,12 1990 1,8 40,6 72,1 27,8 16,9 14,1 131,2 1991 26,4 104,4 161,5 72,8 22,5 32,0 252,8 1992 78,6 26,9 34,1 39,0 16,8 13,7 59,32 1993 2,2 26,2 39,4 43,4 17,6 16,1 148,4 1994 42,0 86,1 110,9 49,4 18,6 19,3 344,8 1995 420,8 68,0 1239,9 76,0 23,1 33,7 29,59

XXXIV

1996 30,9 42,6 105,2 47,0 18,2 18,0 17,6 1997 35,6 46,4 119,0 50,7 18,8 20,0 102,8 1998 47,6 56,1 153,8 60,0 20,4 25,1 117,7 1999 14,3 29,1 57,0 34,0 16,0 11,0 76,3 2000 4,4 21,0 28,0 26,2 14,7 6,8 63,9

XXXV

ANNEXE 4

EXEMPLE DE RECHERCHE DES CYCLES HYDROLOGIQUES

XXXVI

RECHERCHE DES CYCLES HYDROLOGIQUES

On prend comme exemple la station Belloua. Etapes de calcul sont:

- Les lacunes des apports Xi sont comblées à l’aide des apports de la station Baghlia.

- La moyenne arithmétique ̅ = ∑ (N est le nombre d’années d’observation N=51

(1945-1995) - L’écart type qui indique la dispersion des observations autour de la moyenne. Dans

̅ notre cas N>30, donc √ =291

- Le coefficient de variation Cv= = 0,51 ̅

- Le coefficient modulaire Ki= ̅ - On construit la courbe

t ki 1 i  f t CV

- On détermine la moyenne des apports et des coefficients modulaires des périodes (1955- 1966, 1966 -1995, 1961- 1969, 1975 -1995 et 1945- 1965

Moyenne Apports Ki 1955-1966 642,08 1,12 1966-1995 496,10 0,87 1961-1969 558,07 0,97 1975-1995 394,93 0,69 1945-1965 739,71 1,29

XXXVII

Tableau de détermination de la courbe de cumul des écarts à la moyenne

3 Années Apports Q(H m ) (Q-Qmoy)2 Ki Ki-1 (Ki-1) 2 Som(ki-1) Som(Ki-1)/Cv 1945 1440,8798 753562,5392 2,515608873 1,515608873 2,297070256 1,515608873 2,984397169 1946 387,679 34269,78464 0,676842532 -0,32315747 0,104430749 1,192451405 2,348065297 1947 785,5364 45256,77588 1,371455369 0,371455369 0,137979091 1,563906774 3,079500941 1948 643,5038 4999,027334 1,123482937 0,123482937 0,015248036 1,687389711 3,322652148 1949 474,0614 9749,31113 0,827656175 -0,17234382 0,029702394 1,515045886 2,983288587 1950 512,6 3624,04 0,894940097 -0,1050599 0,011037583 1,409985983 2,776414319 1951 946 139278,24 1,651606188 0,651606188 0,424590624 2,061592171 4,05949711 1952 849,3 76452,25 1,482779213 0,482779213 0,233075769 2,544371384 5,010141398 1953 630 3271,84 1,099906869 0,099906869 0,009981383 2,644278254 5,206868788 1954 329 59438,44 0,57439581 -0,42560419 0,181138927 2,218674063 4,36880828 1955 619 2134,44 1,080702146 0,080702146 0,006512836 2,29937621 4,527719502 1956 1053,8202 231380,4328 1,839847741 0,839847741 0,705344229 3,139223951 6,181470193 1957 1049 226766,44 1,831432232 0,831432232 0,691279556 3,970656183 7,81864984 1958 907,6346 112114,2094 1,584624653 0,584624653 0,341785985 4,555280836 8,969838772 1959 852,815 78408,40023 1,488915995 0,488915995 0,23903885 5,044196831 9,932567044 1960 461,6024 12364,90625 0,805904207 -0,19409579 0,037673177 4,850101038 9,550371516 1961 632,706 3588,728836 1,104631231 0,104631231 0,010947695 4,95473227 9,756401683 1962 415,9194 24611,52266 0,726146992 -0,27385301 0,07499547 4,680879262 9,217155605 1963 130,193 195900,9564 0,227301865 -0,77269813 0,597062408 3,908181127 7,695629724 1964 580,3782 57,42911524 1,013272967 0,013272967 0,000176172 3,921454094 7,721765626 1965 626,8918 2925,922827 1,094480313 0,094480313 0,00892653 4,015934407 7,907807542 1966 375,007984 39121,68159 0,654720409 -0,34527959 0,119217996 3,670654816 7,227914825 1967 795,5036 49596,89345 1,388856943 0,388856943 0,151209722 4,059511759 7,993616043 1968 497,793938 5625,909337 0,869090432 -0,13090957 0,017137315 3,928602191 7,735840999 1969 968,233406 156367,5786 1,690423134 0,690423134 0,476684104 4,619025325 9,095358539 1970 455,158222 13839,58793 0,794653421 -0,20534658 0,042167218 4,413678746 8,691008999 1971 1038,793514 217149,9551 1,813612892 0,813612892 0,661965938 5,227291638 10,29310045 1972 1128,353058 308639,2003 1,96997346 0,96997346 0,940848513 6,197265097 12,2030827 1973 1046 223918,24 1,82619458 0,82619458 0,682597484 7,023459677 13,82994884 1974 284,6 83059,24 0,496878564 -0,50312144 0,25313118 6,520338241 12,83924853 1975 643,31851 4972,860253 1,123159442 0,123159442 0,015168248 6,643497683 13,08176274 1976 366,8 42436 0,640390222 -0,35960978 0,129319193 6,283887905 12,37365234 1977 291,2 79298,56 0,508401397 -0,4915986 0,241669186 5,792289302 11,40564172 1978 319,19149 64317,27634 0,55727129 -0,44272871 0,196008711 5,349560592 10,53386119 1979 368,3 41820,25 0,643009048 -0,35699095 0,12744254 4,992569639 9,830907541 1980 626,6 2894,44 1,093970864 0,093970864 0,008830523 5,086540503 10,0159463 1981 515,1 3329,29 0,899304807 -0,10069519 0,010139522 4,98584531 9,817666613 1982 385,1 35231,29 0,672339897 -0,3276601 0,107361143 4,658185208 9,172468567 1983 432 19824,64 0,754221853 -0,24577815 0,060406897 4,412407061 8,688504915 1984 636,8928 4107,887012 1,111940898 0,111940898 0,012530765 4,524347959 8,908928605 1985 410,08784 26475,24701 0,715965766 -0,28403423 0,080675446 4,240313725 8,349634594 1986 722,1384 22301,95771 1,26076982 0,26076982 0,068000899 4,501083545 8,863118467 1987 129,55232 196468,5058 0,226183312 -0,77381669 0,598792266 3,727266857 7,339390034 1988 337,843 55204,79185 0,589834661 -0,41016534 0,168235605 3,317101518 6,531730289 1989 129,10026 196869,4593 0,225394068 -0,77460593 0,60001435 2,542495586 5,006447749 1990 420,74354 23121,16703 0,734569381 -0,26543062 0,070453414 2,277064967 4,483786261 1991 331,88146 58041,74292 0,579426504 -0,4205735 0,176882065 1,856491472 3,655631734 1992 260,97262 97236,31492 0,455627901 -0,5443721 0,296340982 1,312119372 2,583704417

XXXVIII

1993 168,94612 163097,9564 0,294960314 -0,70503969 0,497080959 0,607079686 1,195405312 1994 408,9254 26854,88453 0,71393628 -0,28606372 0,081832452 0,321015967 0,632115026 1995 388,9056 33817,15035 0,678984033 -0,32101597 0,103051251 9,10383E-15 1,79264E-14

XXXIX

ANNEXE 5

CALCUL DE L’EVAPOTRANSPIRATION REELLE ET DU RUISSELLEMENT

XL

Calcul de l’Evapotranspiration réelle et du Ruissellement.

Station P(mm) EP (obs) ER calculé par ER (mesuré) R calculé par Rmesuré hydrométrique (VI.2) (VI.2) 01*34*02 400 2158 365,12 368 34,88 32,30 01*25*01 472 2256 425,89 434 46,11 37,90 01*26*01 456 2114 410,17 383 45,83 73,30 01*23*11 558 1972 486,00 465 72,00 93,10 01*22*01 534 1972 467,81 475 66,19 59,30 01*10*01 340 2256 315,62 311 24,38 28,90 01*17*15 450 1572 391,32 399 58,68 51,00 01*18*01 717 1572 575,75 459 141,25 258,50 01*16*02 528 1572 448,48 454 79,52 74,00 01*19*06 460 1572 398,81 405 61,19 54,80 01*15*01 600 1543 497,10 480 102,90 120,40 01*09*07 358 2256 331,04 331 26,96 26,80 B. Fodda 550 1572 464,09 459 85,91 91,00 02*16*05 995 1167 669,51 654 325,49 341,00 02*18*03 1000 1167 671,64 615 328,36 384,90 02*19*05 807 1167 582,55 603 224,45 204,20 02*19*09 860 1167 608,50 654 251,50 205,70 02*20*01 950 1167 649,95 610 300,05 339,70 02*08*08 1019 1200 686,67 332,33 433 02*10*02 690 1543 556,36 586 133,64 241,90 02*03*18 650 1572 532,37 448 117,63 101,40 02*06*09 910 950 585,49 549 324,51 263,40 02*06*29 869 950 569,41 647 299,59 150,60 02*10*01 750 1543 593,99 718 156,01 170,70 02*10*05 645 1543 527,16 579 117,84 147,00 02*10*06 750 1556 595,10 498 154,90 163,10 02*10*07 700 1556 563,72 587 136,28 101,80 02*10*11 710 1432 559,80 598 150,20 129,00 02*11*26 790 1432 607,19 581 182,81 271,00 02*12*01 700 1543 562,74 519 137,26 139,90 02*13*01 790 1292 591,01 560 198,99 259,70 02*14*08 720 1292 551,98 530 168,02 183,70 B,Keddara 910 950 585,49 536 324,51 292,20 B Hamiz 795 950 538,58 618 256,42 302,00 03*03*10 1060 982 648,33 493 411,67 373,70 03*03*34 954 982 610,29 343,71 595.1 03*09*01 707 1233 538,07 686 168,93 146,30 03*11*01 662 1288 517,63 359 144,37 132,30 03*11*02 652 1288 511,63 561 140,37 115,50 03*07*01 648 1233 504,01 530 143,99 215,40

XLI

Calcul de l’Evapotranspiration réelle et du Ruissellement.

Station P(mm) EP (obs) ER calculé par ER (mesuré) R calculé par Rmesuré hydrométrique (VI.2) (VI.2) 03*07*02 628 1233 492,09 537 135,91 102,00 04*01*01 450 1019 363,78 433 86,22 118,00 04*04*03 411 1371 355,12 526 55,88 102 05*01*01 412 2754 382,66 332 29,34 48,30 05*05*01 206 2754 198,48 362 7,52 6,70 05*08*01 306 2754 289,61 364 16,39 22,20 05*09*01 385 2754 359,30 199 25,70 25,40 05*11*01 400 2754 372,31 284 27,69 23,90 05*17*01 210 2877 202,52 360 7,48 6,80 B K'sob 360 2754 337,46 376 22,54 20,80 06*12*01 260 3086 249,35 203 10,65 10,30 06*01*04 300 2500 282,70 339 17,30 17,20 06*13*01 325 3086 308,47 250 16,53 15,00 06*15*02 300 3086 285,88 283 14,12 9,50 06*18*01 313 3086 297,65 310 15,35 10,10 07*04*03 423 2195 384,74 291 38,26 53,00 07*05*01 350 2056 321,83 303 28,17 27,20 07*03*01 300 2195 280,40 370 19,60 20,00 07*04*01 330 2195 306,39 323 23,61 22,20 07*07*02 417 1916 374,74 280 42,26 133,00 B F,el Geiss 450 1916 401,06 308 48,94 53,50 09*05*01 503 1166 408,56 284 94,44 87,30 09*04*08 357 1166 307,52 397 49,48 54,20 0901*01 436 1543 379,81 416 56,19 32,30 09*03*05 440 1040 358,77 303 81,23 71,10 09*03*09 520 1040 409,21 404 110,79 115,10 09*02*05 621 1040 467,59 369 153,41 179,50 10*01*09 670 2063 572,08 405 97,92 121,30 10*02*08 390 2063 355,35 442 34,65 32,90 10*03*01 300 2063 279,21 549 20,79 12,50 10*04*03 323 2063 298,98 357 24,02 18,40 10*06*01 420 2063 380,01 288 39,99 35,20 10*07*01 570 1730 485,61 305 84,39 99,30 10*07*02 945 1526 704,49 385 240,51 296,30 11*15*01 350 2414 325,81 471 24,19 19,10 11*12*01 425 2718 393,44 649 31,56 22,40 11*11*06 431 2718 398,56 331 32,44 46,25 11*11*027 430 2718 397,71 403 32,29 86,50 11*13*02 400 2718 371,96 385 28,04 27,10 11*03*31 410 2073 372,00 344 38,00 22,80

XLII

Calcul de l’Evapotranspiration réelle et du Ruissellement.

Station P(mm) EP (obs) ER calculé par ER (mesuré) R calculé par Rmesuré hydrométrique (VI.2) (VI.2) 11*12*20 400 2073 363,78 373 36,22 31,30 12*01*01 812 1406 616,83 387 195,17 228,10 12*04*01 323 2176 300,17 369 22,83 21,80 12*04*04 300 2176 280,24 584 19,76 15,00 12*05*09 377 2400 348,88 301 28,12 40,80 12*05*15 375 2400 347,17 285 27,83 37,50 12*03*09 332 2400 310,06 336 21,94 13,20 14*6*02 670 1326 525,97 338 144,03 135,00 14*06*01 608 1375 491,38 319 116,62 123,00 1£4*03*01 530 1215 429,53 535 100,47 70,80 14*03*02 547 1122 432,93 485 114,07 62,50 14*05*01 735 1357 567,50 459 167,50 200,00 15*01*06 528 1040 414,04 485 113,96 122,80 15*01*14 463 1040 373,67 535 89,33 100,00 15*04*01 395 2479 365,14 405 29,86 23,00 15*06*01 540 2063 475,11 363 64,89 114,30 15*07*02 400 2479 369,40 372 30,60 18,40 15*07*03 395 2479 365,14 426 29,86 40,20 15*09*01 500 2479 452,80 382 47,20 51,30 15*10*01 491 1760 428,46 355 62,54 73,50 16*04*01 416 1658 367,92 449 48,08 65,80 16*04*02 510 1658 439,02 418 70,98 64,40 16*06*01 576 1658 486,59 350 89,41 71,30 16*05*04 350 2130 322,76 446 27,24 23,50 16*06*14 443 1866 394,34 505 48,66 37,10 16*05*09 489 1658 423,48 327 65,52 68,50 16*07*02 463 1658 403,97 406 59,03 42,50 B. Benibahdel 510 1658 439,02 421 70,98 59,40

XLIII

ملخص: ٚزى رٕصٚع انًٕاسد انًبئٛخ فٙ اندضائش ثشكم غٛش يزغبٔ٘ فٙ انضيبٌ ٔانًكبٌ، ٔانز٘ ٚغجت صعٕثبد خًخ نزعجئخ ثٓى. َمص انًٛبِ أصجسذ يشكهخ كجشٖ. انعذٚذ يٍ انًُبطك انزٙ رعبَٙ ثبنفعم يٍ َمص فٙ انًٛبِ، ٔانجعط اٜخش ال شك رزجع. َٔظشا نٓزا انٕظع، ٔثُبء عذٔد خذٚذح أيش ظشٔس٘. يٍ خالل انذساعبد انٛٓذسٔنٕخٛخ ٔرشغٛم انغذٔد فٙ انًغزمجم، ٔرمٛٛى إعٓبيبد ْزِ األعًبل إنٗ يٕالع أيش ظشٔس٘. زبنٛب، ٔزغبة خشٚبٌ غٛبة ثٍٛ انغُٕاد يٍ ثٛبَبد انمٛبط نهذٔساد ٚزى رسذٚذ انًٛبِ يٍ انصٛغ انزدشٚجٛخ ال رأخز ثعٍٛ االعزجبس عُبصش انطمظ انًغبًْخ فٙ رشكٛم اندشٚبٌ انغطسٙ يثم دسخخ انسشاسح ٔانشطٕثخ انٕٓاء. نألعف كم ْزِ انصٛغ ال رٕفش َزبئح دلٛمخ. األزٕاض انزٙ اعزخذيذ فٙ ْزا انعًم رًثم رمشٚجب كبيم عطر اندضائش شًبل عذدْب 601 األزٕاض. ٔانٓذف يٍ ْزِ انذساعخ ْٕ رطٕٚش أدٔاد انعًم نهًخططٍٛ ٔيذٚشٍٚ نزسذٚذ لًٛخ خٕنخ االعبدح ثٍٛ انغُٕاد األزٕاض فٙ انظشٔف انًُبخٛخ يٍ اندضائش دٌٔ اعزخذاو انصٛغ انزدشٚجٛخ غبنجب يب رغزخذو فٙ غٛبة ثٛبَبد انمٛبط، ٚٔؤد٘ إنٗ انمٛى انًزطشفخ. ثٍٛ انغُٕاد زغبة اندشٚبٌ انغطسٙ نهًعهًبد زغت انًُٕرج انًمزشذ ْٙ ثٛبَبد األسصبد اندٕٚخ )دسخخ زشاسح انٕٓاء ٔانشطٕثخ ٔاأليطبس( انًعبٛٚش، ْٙٔ يزبزخ دائًب َٔششْب ثشكم دٔس٘ يٍ لجم خذيبد األسصبد اندٕٚخ ٔانٛٓذسٔنٕخٛب فٙ اندضائش. لٛى اندشٚبٌ انغطسٙ ٔرسغت عهٗ أعبط ًَٕرج لشٚجخ يٍ لٛى خشٚبٌ رى لٛبعّ، ٔانفشق ثًُٛٓب ال ٚزدبٔص ± ٪00-61.

كلمات دالة: خشٚبٌ انًٛبِ ٔاأليطبس ٔانزجخش، انسٕض، اندضائش

Résumé : Les ressources en eau de l’Algérie sont irrégulièrement réparties dans l’espace et dans le temps, ce qui engendre d’énormes difficultés pour leur mobilisation. Les pénuries en eau sont en train de devenir un problème majeur. Nombre de régions souffrent déjà du déficit hydrique, d’autres suivront sans doute. Face à cette situation, la construction de nouveaux barrages devient indispensable. À travers les études hydrologiques et l’exploitation des futurs barrages, l’évaluation des apports de ces ouvrages aux sites est indispensable. Actuellement, le calcul du ruissellement interannuel en absence de données de mesure pour les cours d’eau non jaugés est déterminé à partir des formules empiriques ne prenant pas en considération des éléments météorologiques contribuant à la formation du ruissellement tels que la température et l’humidité de l’air. Malheureusement toutes ces formules ne fournissent pas des résultats précis. Les bassins versants qui ont été utilisés dans ce travail représentent presque la totalité de la surface de l’Algérie du Nord dont le nombre est de 106 bassins. L’objectif de la présente étude est d’établir des outils de travail, permettant aux planificateurs et aux aménagistes de déterminer la valeur du ruissellement interannuel des bassins versants dans les conditions climatiques de l’Algérie sans avoir recours aux formules empiriques souvent utilisées en absence de données de mesures, et conduisant à des erreurs aberrantes. Les paramètres de calcul du ruissellement interannuel par le modèle proposé sont des données météorologiques (température de l’air, humidité et pluviométrie) standards, toujours disponibles et diffusées périodiquement par les services de la météorologie et de l’hydrologie de l’Algérie. Les valeurs des ruissellements calculées par le modèle sont proches des valeurs des ruissellements mesurées, la différence entre elles ne dépasse pas ± 15 – 20 %.

Mots-clés: ruissellement, pluviométrie, évaporation, bassin versant, Algérie

Abstract : Water resources in are not distributed evenly in space and time that engenders enormous difficulties for their mobilization. Water shortage is becoming a major problem. A number of regions already suffers from water deficiency and the others will soon follow. To solve this problem, the construction of new dams becomes indispensable. Through the hydrological studies and the exploitation of future dams, the evaluation of water yield in sites of these structures is indispensable. At present, the calculation of the interannual runoff in absence of data for the not gauged watercourse is determined from empirical formulae established especially for the climatic and geographical conditions of Algeria. Unfortunately, all these formulas do not provide accurate results. Watersheds which were used in the study represent almost the entire surface of Northern Algeria whose number is 106 basins. The objective of the present study is to establish working tools, allowing the planners and the managers to determine the value of the interannual runoff of watershed for the climatic conditions of Algeria without going through the empirical formulae often used in the absence of measurable data and leading to absurd errors. The calculation parameters for interannual runoff from the proposed model are standard meteorological data (air temperature, humidity and pluviometry), always available and periodically broadcasted by meteorological services and hydrology of Algeria. Runoff values calculated by the model are close to the values of measured runoff. The difference between them did not exceed 15 to 20%.

Keywords: runoff, pluviometry, evaporation, watersheds, Algeria

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