Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherch e scientifique

UNIVERSITE ES- SENIA ORAN La république algérienne démocratique et populaire FACULTEMinistère DESde l’enseignement SCIENCES supérieur et de DEPARTEMENT la recherche scientifique DE BIOLOGIE

LABORATOIRE D’ECOPHYSIOLOGIE VEGETALE THESE

Présentée par : Melle BILEM Amel

Pour obtenir le grade de : MAGISTERE en Biologie Ecole Doctorale Option : Biodiversité végétale méditerranéenne

Contribution à l’étude histologique du Chamaerops humilis L. :

Approche comparative des peuplements des Monts de Traras et des

Monts de

Soutenu devant la commission d’examen : Mr BELKHODJA Moulay Professeur Université Es Senia Oran Président

Mr HASNAOUI Okkacha Maitre de Conférences Université de Saida Encadreur

Mr HADJAJ Aouel Seghir Professeur Université Es Senia Oran Examinateur

Mr BOUAZZA Mohamed Professeur Université A.B.B Tlemcen Examinateur

2011/2012

Dédicace

Au terme de ce travail je remercie dieu le tout puissant pour m’avoir donné le courage, la volonté et la patience pour la réalisation de ce travail.

Je le dédie à mes très chers parents qui m’ont encouragé durant toutes mes années d’études et je leur souhaite une vie pleine de joie et de bonheur. A mon frère IBRAHIM, AYOUB et l’’ adorable petite INES.A toute ma famille, à tous mes enseignants, aux étudiants de ma promotion ainsi à tous le pers onnel de département de Tlemcen, le département d’Oran et

à tous mes amis (es).

Amel BILEM

Remerciements

L'essentiel du travail de terrain qui a conduit à la réalisation de cette thèse a été dans les monts de Tlemcen et les monts de Traras. Ces deux structures géomorphologiques sont situées dans la wilaya de Tlemcen (Ouest algérien). L'idée de ce travail est née à partir des données obtenues dans les différents travaux réalisés au niveau du laboratoire d’écologie et gestion des écosystèmes naturels. La dynamique régressive de la végétation de la région Ouest et principalement de certains taxons devrait être mise en relief.

Au terme de ce travail il m'est très agréable de remercier toutes personnes ayant participé de prés ou de loin dans la réalisation de ce manuscrit :

Mr HASNAOUI Okkacha Maitre de conférences à l'université Dr Tahar Moulay –Saida- qui a accepté de prendre la direction de cette thèse, qui a participé à plusieurs sorties de travail de terrain, qu'il trouve ici ma grande considération et mon respect pour toute action entreprise dans ce sens. Son encadrement scientifique de qualité, ces encouragements, sa gentillesse, son soutien permanent et ces conseils m'ont été d'une grande importance. Ces quelques mots ne suffisent pas pour lui exprimer toute ma reconnaissance.

Mr HADJADJ Aouel Seghir, Professeur à l’université d’Oran Es Senia, pour avoir bien voulu examiner et juger ce mémoire. Je lui suis très reconnaissante pour sa disponibilité, sa bienveillance, son soutien permanent et ses qualités humaines, et d’avoir prêté un intérêt constant au sujet du mémoire. Je lui exprime toute ma sympathie.

Mr BELKHODJA Moulay, Responsable de l’Ecole Doctorale et Professeur à l'université d'Oran Es Senia, d’avoir accepté de me faire l’honneur de présider le jury témoignant de l'importance qu'il donne à cette recherche. Je lui suis très reconnaissante pour sa disponibilité, sa bienveillance et son aide aux différentes entraves rencontrées, pour ses qualités humaines, et sa confiance.

Mr BOUAZZA Mohamed, Professeur à l'université Abou Bakr Belkaid Tlemcen pour ses conseils et son aide lors de la réalisation de la partie pratique dans le laboratoire d’Ecologie Végétale et Gestion des écosystèmes naturels de Tlemcen et pour avoir accepté de juger ce travail.

Mr BENABADJI Noury, Professeur à la Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie, des Sciences de la Terre et de l’Univers, de l’Université Abou Bakr Belkaid – Tlemcen ; pour ses conseils, et sa gentillesse.

Je suis également sensible à l'honneur que me font :

Je remercie également Mr BENZAIM Ahmed, cartographe, pour ses aides en cartographie principalement sur les systèmes d'informations géographiques (SIG).

J’adresse également mes remerciements à Mr FEROUANI Toufik , pour sa disponibilité et son précieux aide qu’il m’a appor té lors de la prise des photos des coupes histologiques.

Mes vifs remerciements vont aussi à mes collègues, pour leurs encouragements et leur soutien moral.

Il m’est agréable de témoigner mes profondes reconnaissances à l’ensembl e des professeurs et du personnel de département de biologie de Tlemcen et d’Oran et au laboratoire d’Ecologie Végétale et Gestion des écosystèmes naturels de Tlemcen.

Toutes mes gratitudes éternelles Amel Bilem

Résumé L’utilisation des groupements écologiques montre clairement leur importance dans l’organisation et la préservation des espaces ; ce sont de bon indicateurs de la station (aménagements des écosystèmes forestiers, possibilité de mise en valeur, etc … ). Cette étude est consacrée à l’ analyse de la Chamaeropaie des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen de la région de Tlemcen. Des résultats ont été obtenus sur la chamaeropaie, principalement l’aspect écologique et biologique. L’approche comparative nous a permis de ressortir la différence anatomique, histométrique et morphométrique entre les peuplements à Chamaerops humilis des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen, de cela nous avons pu identifier les différents tissus et leurs fonctionnements et comprendre l’ impact de nombreux facteurs écologiques sur l’ évolution de ces groupements et leur diversité floristique. L’ interprétation des mesures histométriques a montré que cette espèce offre une diversité écologique alors une meilleure stratégie adaptative. Après la réalisation d’un inventaire exhaustif des taxons rencontrés dans la Chamaeropaie des Traras et des Monts de Tlemcen, on a pu constater que les Monts de Traras présentent une richesse plus importante que celle rencontrées au niveau des Monts de Tlemcen. Plus on s’éloigne du littoral (Monts de Traras : 376 taxons) vers les Monts de Tlemcen (248 taxons), on remarque une évolution régressive et une transformation du tapis végétal vers une thérophytisation ainsi qu’une accentuation de l’aridité.

Mots clés : Chamaerops humilis subsp argentea , Monts des Traras, Monts de Tlemcen, Morphométrie, Action anthropozoogène, Histologie, diversité floristique.

Abstract

The use of the ecological groupings clearly shows their importance in the organization and the safeguarding of the steppe space of our zone; they are of good indicators of the station (adjustments of the forest ecosystems, possibility of development, etc...). This study is devoted to the analysis of Chamaeropaie of the Mounts of Traras and the Mounts of Tlemcen of the area of Tlemcen. Results were obtained on Chamaeropaie, mainly the ecological and biological aspect. The comparative approach enabled us to arise the anatomical, histometric and morphometric difference between the settlements with Chamaerops humilis of the Mounts of Traras and the Mounts of Tlemcen, of that we could identify various fabrics and their operations and include/understand the impact of many ecological factors on the evolution of these groupings, and their floristic diversity. The interpretation of histometric measurements showed that this species offers an ecological diversity, then a better strategy adaptive. After the realization of an exhaustive inventory of let us tax met in Chamaeropaie with Traras and of the Mounts of Tlemcen, one could note that the Mounts of Traras have a richness more significant than that met at the level of the Mounts of Tlemcen. More one moves away from the littoral (Mounts of Traras: 376 let us tax) towards the Mounts with Tlemcen (248 let us tax), one notices a regressive evolution and a transformation of the vegetable carpet towards a therophytisation as well as a stressing of the aridity.

Key words Chamaerops humilis subsp argentea, Mounts of Traras, Mounts of Tlemcen, morphometry, action anthropozoogene, Histology, floristic diversity.

ﻣﻠﺨﺺ

ﺍﺳﺘﺨﺪﺍﻡ ﺍﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺎﺕ ﺍﻹﻳﻜﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﻳﺒﻴﻦ ﺑﻮﺿﻮﺡ ﺃﻫﻤﻴﺘﻬﺎ ﻓﻲ ﺍﻝﺗﻨﻈﻴﻢ ، ﻭﺍﻟﺤﻔﺎﻅ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻤﺴﺎﺣﺎﺕ ﻓﻰ ﻣﻨﻄﻘﺘﻨﺎ . ﻫﺬﻩ ﻣﺆﺷﺮﺍﺕ ﺟﻴﺪﺓ ﻟﻠﻤﺤﻄﺔ ( ﺗﻄﻮﻳﺮ ﺍﻟﻨﻈﻢ ﺍﻹﻳﻜﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﺍﻝ ﻏﺎﺑﻴﺔ ، ﻭﺇﻣﻜﺎﻧﻴﺔ ﺍﻟﺘﻨﻔﻴﺬ، ﻭﻣﺎ ﺇﻟﻰ ﺫﻟﻚ .)... .)...

ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﻣﻜﺮﺳﺔ ﺩﻝ ﺭﺍﺳﺔ ﻧﺒﺎﺕ ﺍﻟﻨﺨﻴﻞ ﺍﻟﺒﺮﻯ ﻣﻦ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﺮﺍﺭﺍ ﻭﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ ﻣﻦ ﻣﻨﻄﻘﺔ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ . ﺍﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﺍﻟﻤﺤﺼﻠﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻨﺨﻴﻞ ﺍﻟﺒﺮﻯ ، ﺃﺳﺎﺳﺎ ﺍﻟﺠﻮﺍﻧﺐ ﺍﻹﻳﻜﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﻭﺍﻟﺒﻴﻮﻟﻮﺟﻴﺔ . ﺍﻟﻨﻬﺞ ﺍﻟﻤﻘﺎﺭﻥ ﺍﻟﺬﻱ ﻣﻜﻨﻨﺎ ﻣﻦ ﺗﺤﺪﻳﺪ ﺍﻟﻔﺮﻕ ﺍﻟﺘﺸﺮﻳﺤﻴﺔ ﻭ ﻗﻴﺎﺳﺎﺕ ﺍﻷﻧﺴﺠﺔ ﻭﺷﻜﻞ ﺍﻟﻨﺨﻴﻞ ﺍﻟﺒﺮﻯ ﻓﻰ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﺮﺍﺭﺍ ﻭﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ، ﻟﺬﻟﻚ ﺗﻤﻜﻨﺎ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﻌﺮﻑ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﻧﺴﺠﺔ ﺍﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ ﻭﻋﻤﻠﻴﺎﺗﻬﺎ ﻭﻓﻬﻢ ﺗﺄﺛﻴﺮ ﺍﻟﻌﺪﻳﺪ ﻣﻦ ﺍﻟﻌﻮﺍﻣﻞ ﺍﻹﻳﻜﻮﻟﻮﺟﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺗﻄﻮﺭ ﻫﺬﻩ ﻭﺟﻢﻡﺍﻝ ﻋﺎﺕ، ﻭﺍﻟﺘﻨﻮﻉ ﺍﻟﻨﺒﺎﺗﻲ.

ﺗﻔﺴﻴﺮ ﺍﻟﻘﻴﺎﺳﺎﺕ ﻋﻠﻰ ﺍﻷﻧﺴﺠﺔ ﺃﻇﻬﺮﺕ ﺃﻥ ﺗﻮﻓﺮ ﻫﺬﻩ ﺍﻷﻧﻮﺍﻉ ﺗﻌﻄﻰ ﺗﻨﻮﻉ ﺇﻳﻜﻮﻟﻮﺟﻲ، ﺑﻴﻨﻤﺎ ﺃﻓﻀﻞ ﺍﺳﺘﺮﺍﺗﻴﺠﻴﺔ .ﺓﻣﺘﻜﻴﻒ

ﺑﻌﺪ ﺍﻻﻧﺘﻬﺎء ﻣﻦ ﺇﺟﺮﺍء ﺣﺼﺮ ﺷﺎﻣﻞ ﻟﻸﺻﻨﺎﻑ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻮﺟﺪ ﻓﻲ ﻫﺪﻩ ﺍﻝ ﻭﺟﻢﻡ ﻋﺎﺕ ﺓﺍﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻓﻰ ﺗﺮﺍﺭﺍ ﻭﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ، ﺭﺃﻳﻨﺎ ﺃﻥ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﺮﺍﺭﺍ ﺗﺘﻤﻴﺰ ﺛﺮﻭﺓﺏ ﺓﻧﺒﺎﺗﻲ ﺃﻛﺜﺮ ﺃﻫﻤﻴﺔ ﻣﻦ ﺍﻟﺘﻨﻮﻉ ﺍﻟﻤﺘﻮﺍﺟﺪ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮﻯ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ . ﻛﻠﻤﺎ ﺍﺑﺘﻌﺪﻧﺎ ﻋﻦ ﺍﻟﺴﺎﺣﻞ ( ﺟﺒﺎﻝ ﺗﺮﺍﺭﺍ 376 ﻧﻮﻉ ﻧﺒﺎﺗﻲ ) ﺑﺎﺗﺠﺎﻩ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ( 248 ﻧﻮﻉ ﻧﺒﺎﺗﻲ ) ﻻﺣﻈﻨﺎ ﺗﺮﺍﺟﻊ ﺍﻟﻐﻄﺎء ﺍﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻭ ﺗﺤﻮﻟﻪ ﺇﻟﻰ ﻧﺒﺎﺗﺎﺕ ﺷﻮﻛﻴﺔ ﻭ ﺯﻳﺎﺩﺓ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﻔﺎﻑ .

ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﺮﺋﻴﺴﻴﺔ:

ﺍﻟﻨﺨﻴﻞ ﺍﻟﺒﺮﻯ (Chamaerops humilis subsp argentea ) ﺟﺒﺎﻝ ﺗﺮﺍﺭ ،ﺍ ﺟﺒﺎﻝ ﺗﻠﻤﺴﺎﻥ، ﺍﻻﺳﺘﻐﻼﻝ ﺍﻟﺒﺸﺮ ﻯ ﺍﻟﻤﻔﺮﻁ، ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺍﻷﻧﺴﺠﺔ، ﺍﻟﺘﻨﻮﻉ ﺍﻟﻨﺒﺎﺗﻲ. ﻗﻴﺎﺳﺎﺕ ﺍﻷﻧﺴﺠﺔ .

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PREMIERE PARTIE : CADRE PHYSIQUE CHAPITRE I : Milieu physique ...... 4 CHAPITRE II : Milieu humain ...... 17 CHAPITRE III : Bioclimatologie ...... 31

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE 1-Zonage écologique ...... 50 2-Echantillonnage et choix des stations ...... 51 3-Description des stations ...... 52 4- Méthode d’étude de la végétation ...... 56 TROISIEME PARTIE : ETUDE DE LA VEGETATION CHAPITRE I : Analyse bibliographique ...... 67

CHAPITRE II : Diversité floristique et biogéographique ...... 73 QUATRIEME PARTIE : ETUDE HISTOLOGIQUE ET MORPHOMETRIQUE CHAPITRE I : Etude histologique et histométrique ...... 99 CHAPITRE II : Etude morphométrique ...... 123 CHAPITRE III : Biologie de l’espèce ……………………………….…..… 137 CONCLUSION GENERALE ………………….…………..………….…. 152 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ………………………...….…...... 155 ANNEXES

Légendes des photos des coupes histologiques

PLANCHES ( I, II, III-1-2 ) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de ( Monts de Tlemcen) p 108 111

PLANCHES ( IV, V ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Ouled Mimoun ( Monts de Tlemcen) p 112-113

PLANCHES ( VI ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Sidi Driss ( Monts de Traras) p 114

PLANCHES (VII, VIII) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Sidi Driss (Monts de Traras) p 115-116

PLANCHES ( IX-1-2 ) : Anatomie de la Racine de la station de Oued Lakhdan ( Monts de TLemcen) p 117-118

PLANCHES ( X ) : Anatomie de la Racine de la station de Ouled Mimoun ( Monts de TLemcen) p 119

PLANCHES ( XI- XII ) : Anatomie de la Racine de la station de Souk El Khemis( Monts de Traras) p 120-121

La légende : As : Assise subéreuse ; Cb : Cellule bulliforme ; Cs : Cellule scléreuse ; Cut : Cuticule ; Ed : Endoderme ; Ep : Epiderme ; Fc : Faisceau cribro-vasculaire ; Fsc : Fibre sclérifiées ; g per : gaine périvasculaire ; Hyp : Hypoderme ; L.ar : lacune aérifère ; M : Moelle ; Me : Mesophylle ; Mxyl : Metaxylème ; Pcr : parenchyme cortical ; Ph : Phloeme ; Pxyl : Protoxyléme ; Sc : Sclérenchyme ; St : Stomate ; Xyl : Xylème.

INTRODUCTION

Les écosystèmes du pourtour méditerranéen sont exposés de nos jours à une pression climato-anthropique sans précédent. Les perturbations des formations végétales ont été entamées vers la fin du 18 ième siècle et se poursuivent actuellement avec la mise en place d’une politique agricole propre aux aspirations des habitants. Ces dernières changent en fonction des niveaux de vie de chaque pays du pourtour méditerranéen. Les modifications physionomiques des couverts végétaux observées ces dernières décennies sont variables ; elles sont moins accentuées dans les pays du nord de la méditerranée et plus fortes dans les pays du sud (Afrique du nord). La partie occidentale de l’Algérie n’a pas échappé à ce phénomène de dégradation des écosystèmes. Dans la région de Tlemcen les activités traditionnelles de type agro-sylvo- pastorales dont les origines remontent au néolithique sont en perpétuelle modifications. Sous l’action conjuguée de l’homme et des péjorations climatiques on peut constater les traces laissées par l’impact de l’homme sur toutes les structures végétales. Ce double impact entraine un effet négatif sur les structures végétales en place (forêts, pré-forêts, matorrals et steppes). Ceci entraine sans aucun doute une régression de la végétation. Cette act ion conjuguée du climat et de l’homme entraine des changements physionomiques et paysagers à l’origine de grands remaniements floristiques, faunistiques, édaphiques etc. Aujourd’hui avec nos connaissances dans le domaine de l’écologie et surtout avec l’ém ergence de la notion de la biodiversité depuis la conférence des Nations Unies sur le développement tenue à Rio de Janeiro en juin 1992 (LEPART, 1997) divers questions sont posées quant à la place des structures végétales qui façonnent nos paysages. L’idée générale de ce travail entre dans l’axe du programme de recherche du laboratoire d’écologie et de gestions des écosystèmes naturels de l’Université Abou Bakr Belkaid. Elle va donc dans le sens d’une protection et de sauvegarde de la richesse bi ologique des différents faciès de la partie occidentale Algérienne. Depuis quelques années la communauté scientifique alerte les pouvoirs publics sur la régression de la couverture végétale de la région. Notons que plusieurs travaux sur les écosys tèmes de la région de Tlemcen qu’il soit steppique ou autre ont été réalisé. On peut citer quelques travaux ayant traités cette problématique : AIDOUD, 1983 ; DJEBAILI, 1984 ; BENABADJI 1995 ; BOUAZZA 1995 ; HASNAOUI, 2008 ; BESTAOUI, 2001 ; MEZIANE 2010 ; MEDJAHDI, 2001 ; GHEZLAOUI, 2011 etc.

Page 1

Les travaux de BOUAZZA et al (2004) montrent que les territoires de l’Afrique du nord connaissent actuellement des problèmes d’érosion des sols et de désertification dus essentiellement au surpâturage et à la mécanisation. Actuellement des travaux sont entrepris par le laboratoire d’écologie et de gestion des écosystèmes naturels (Université Abou Bakr Belkaid - Tlemcen) en vue de mettre la lumière sur la dynamique de la végétation. Cette recherche de thèse de magistère est la continuité de travaux entrepris précédemment sur les groupements à Chamaerops humilis dans la région de Tlemcen (HASNAOUI, 1998, 2008). Actuellement notre investigation est axée principalement sur les aspects morphométriques et histométriques des parties aériennes du Chamaerops humilis L. Cet axe de travail permet de réaliser au sein des chamaeropaies un zonage écologique en tenant compte des conditions stationnelles. La composition floristique d’un site d épend des pressions exercées localement et doit permettre de définir une typologie issue de l’étude statistique des groupements végétaux et de leurs corollaires écologiques. Les résultats auxquelles nous aboutirons doivent nous conduire à faire le point sur la stratégie qui permettra de diminuer les pressions exercées sur cette espèce phare du circum méditerranéen. L’essentiel de notre travail a été répartie dans quatre parties répandant à nos préoccupations :

1- La première partie est consacrée au cadre physique avec les chapitres suivants : milieu physique, milieu humain et bioclimatologie. 2- La deuxième partie porte sur la méthodologie : zonage écologique, choix du matériel et l’élaboration d’une stratégie d’échantillonnage. 3- La troisième partie est réservée à l’étude de la végétation des sites d’étude La quatrième partie est réservée à l’étude de la morphométrie, l’histologie et l’histométrie des parties aériennes du Chamaerops humilis .

Page 2

Première partie : CADR E D’ETUDE

HONAINE

Longitude : X=-1.684604

Latitude :Y=35.166342

SIDI DRISS

X=-1.37821 y=35.153255

MEFROUCH

X=-1.288623

Y=34.832790

OUED LAKHDAR

X=-1.177906

Y=34.829862

DERMAM

X=-1.219811

Y=34.689700

SOUK EL KHEMIS

X=-1.576348

Y= 35.163359 Fig. 1 : SITUATION GEOGRAPHIQUE DES STATIONS D’ D’ETUDE

Mer Méditerranée Ain Temouchent

SBA

NAAMA Chapitre Milieu physique

1-Situation géographique :(Fig. 1)

La zone d étude se localise dans la partie Occidentale du Nord Ouest Algérien. Elle s’allonge du nord au sud avec une longitude de 0, 1° 36’ à 1° 7’ Ouest et une latitude de 34° 44’ à 35° 10’ Nord.

La région d’ étude est limitée géographiquement par :

- Au Nord par la mer méditerranée, - Au sud par la wilaya de Naama, - A l’Ouest par la frontière Algéro-Marocaine, - A l’Est par la wilaya d e Ain Temouchent, - Au sud Est par la wilaya de Sidi Bel Abbes.

Le milieu où s’ incère notre zone d’ étude est un vaste éco-complexe caractérisé principalement par deux secteurs montagneux il s’ agit des Monts de Tlemcen et des Mont s des Traras. L’altitude de la première chaine montagneuse oscille entre 1000 et 1700 mètres. Cette chaine culmine à 1717 m au niveau de Djebel Ouargla. Quant à la deuxième chaine son altitude est comprise entre 600 à 1100m avec un point culminant à 1136 m situé au Djebel Fellaoucène. Des monticules de faibles altitudes façonnent les deux chaines montagneuses, on peut citer : Hafir (1270 m), Ramliya (950 m), Fedane Echikh (950 m), Koidiat Ennassara (908 m), Djebel El Hadid (550 m).

2-Aperçu géologique et géomorphologique :

Le présent travail est consacré à l’étude de la chamaeropaie à travers la région de Tlemcen.

Notre étude nous a conduit, en fonction des différentes sites de prélèvements et à partir de la carte géologique de Tlemcen, établie par CLAIR (1973) ; à présenter la géologie en 04 secteurs de substrat géologique homogène :

5 Monts de Traras 5 Les plaines Telliennes 5 Les Monts de Tlemcen 5 Les hautes plaines steppiques.

Page 5

Chapitre Milieu physique

2.1. Le littoral :

Selon ALABANE (2000), cette zone comprend les massifs côtiers qui présentent le littoral oranais, ces monts formés par une série de crêtes parallèles, sont constitués de grés bruns intercalés de calcaires du jurassique qui donnent des reliefs abrupts. Ces reliefs se terminent par des glaciers d’érosion ( Pliocène) et donnent des pentes adoucies jusqu’ aux vallées et plaines.

Les massifs du Primaire (schistes et quartzites) donnent des reliefs abrupts, au Nord du Fillaoucène.

Le littoral des Traras, l’un des plus inhospitaliers de l’Oranie, dispose d’une façade maritime d’une longueur de 70 Km et offre une frange côtière de 5 Km (THINTHOIN, 1948).

Au centre, la côte présente des falaises assez hautes , le relief devient plus plat dans la région sud de cette partie centrale où se rencontre une série de plaine et plateaux, dont le plus important est celui de Mezaourou.

A l’ouest de cette plaine, le relief s’accentue de nouveau surtout dans la région de Souk Tleta et continue jusqu’à la plaine de l’oued Kiss.

Z Les Monts des traras : s’étalent de la frontière marocaine jusqu’à la limite des monts de sur une longueur de 92 Km avec une largeur de 20 à 30 Km et s’éte nd sur une superficie de 1223Km (A.N.A.T).

Ce massif formé d’une chaine côtière où le relief est plus ou moins accidenté présente une disposition SO- NE chevauchant entre les wilayas de Tlemcen et Ain Temouchent , le point culminant est Djebel Fillaoucène (1136m) ; il apparaît comme un arc montagneux amygdaloïde ceinturé de dépressions périphériques et encastré entre la méditerranée par sa partie concave, la Valée de Kiss à l’Ouest, la Valée de la Tafna à l’Est et celle de son affluent Oued Mouilah au Sud par sa partie convexe (THINTHOIN,1960).

Cet espace représente une entité géographique bien identifiée, il fait partie de la chaîne tellienne où il présente qu’un prolongement de cette chaîne.

Au niveau des collines des terrains datant du Miocène formés des marnes et d’argile s) donnent des formes molles très sensible à l’érosion montrant un relief jeune en mouvement lent qui, provoque par endroits, des glissements et des ravins très profonds et se manifeste

Page 6

Chapitre Milieu physique dans de nombreuses régions ( et Souk Tleta) (BELHACINI, 2003 ). Les Traras sont caractérisés par un milieu dégradé comme certaine région du tell.

En 1991 BOUABDELLAH a décrit les unités lithologiques pouvant se dégager de la composition géologique de ce massif suivant la résistance à l’érosion.

-substrat résistant sensibilité à l’érosion

-roches volcaniques 15%

-calcaires et dolomies 10%

-substrat moyennement résistant

-croûtes calcaires 5%

-calcaire friable et grès friable 20%

-schistes 10%

- substrat peu résistant

- marnes 30%

-argiles 5%

-alluvions et sables 5%

2.2. Les plaines Telliennes (plaine de ) : Les plaines Telliennes, en raison de leur position géologique comprise entre le littoral au Nord et les Monts de Tlemcen au Sud hébergeant ainsi le grand cours d’eau de la Tafna. La coupe lithostratigraphique de cet affluent permet l’identification du Jurassique supérieur autochtone présentant des conglomérats de bases, des marnes bleues souvent gypseuses ainsi que des alluvions et des conglomérats continentaux. Selon leurs origines et leurs dynamiques, ces terrains quaternaires fournissent des substrats diversifiés : formations sableuses plus ou moins fixées sur le littoral. Quelques formations de Grés calcaires (miocène ou pliocène) se rencontrent dans les Monts de Tlemcen et sur le flan Est des Traras, sur ces formations se développent des sols bruns (AIME, 1991).

Page 7

Chapitre Milieu physique

La plaine de Maghnia fait partie du quaternaire de même que la série de plateaux qui est constituée du miocène moyen et de dépôts quaternaires. Cette partie est marquée notamment par une épaisse série d’argile marneuse. Selon GUARDIA (1975 ), deux milieux géologiques peuvent être différenciées, les terrains primaires et secondaires au Nord et au Sud (Djebel Fillaoucène et Ghar Rouban) avec la mise en place du relief actuel faisant principalement à l’ère tertiaire et quaternaire recouvrant des substrats formés dans le primaire et le secondaire. 2.3. Les Monts de Tlemcen :

Ce massif fait partie de l’Atlas tabulaire selon THINTHOIN (1948). Il est limité au Nord par les hautes plaines telliennes et au Sud par les hautes plaines steppiques. Les limites Ouest et Est sont respectivement représentées par la frontière Algéro-Marocaine et l’Ouest de Mekkera.

Cette zone présente des reliefs très contrastés, avec une hypsométrie (pentes) de plus de 20° en moyenne.

En 1985 BENEST a décrit les formations géologiques d’ âge jurassique supérieur qui représente l’affleurement le plus répondu dans les Monts de Tlemcen ; ces derniers présentent la série stratigraphique suivantes : -les calcaires de Tarifait (Kimméridgien supérieur) : celles-ci sont constituées de calcaire bleu à géodes déterminés DOUMERGUE (1910 ), à la base de la succession carbonatée du jurassique supérieur. - les grés de Boumediene (Oxfordien supérieur-Kimméridgien supérieur) : ce sont des grés ferrugineux à ciment calcaire représentés par une formation argilo-gréseuse. -les dolomies de Tlemcen (Kimméridgien terminal):elles caractérisent les grands escarpements dominant Tlemcen et notamment les falaises d’El Ourit . - les dolomies de Terni (Tithonien inferieur) : il s’agit de dolomies massives (50 mètres environ), bien exposées sur le plateau de Terni (DOUMERGUE, 1910 ) qui couvrent de larges superficies dans les environ de Terni où elles forment l’ entablement terminal des plus hauts reliefs (Djebel Nador, 1579mètres). -les marno- calcaires de Raourai (Tithonien basal) : c’est une formation jurassique supérieure. -les calcaires de Lato : ce sont des calcaires micritiques (50cm environ) parfois dolomitiques, riches en Favreina et dasycladacées.

Page 8

Chapitre Milieu physique

- les marno- calcaires de Hariga (Tithonien supérieur) : c’est une alternance de calcaire, de la micrite et des marnes à 165m de Hariga et El-Gor . La limite inférieure des marno- calcaires de Hariga se p lace au mur d’un niveau repère à oncolites surmontant les dolomies de Terni. -les grés de Merchich : composés d’une alternance d’’’argile rouge, de grès fins et de calcaires avec manchettes d’huîtres. Les Monts de Tlemcen sont constitués par des terrains mésozoïques et cénozoïques. Les assises sédimentaires attribuées au jurassique supérieur et au crétacé inférieur sont principalement formées de carbonates. Cet ensemble constitue la bordure méridionale des Monts de Tlemcen. BENEST (1985 ) souligne que les fissures très développées par la suite de la dissolution de la roche calcaire et dolomie favorisent l’installation des eaux et même l’écoulement souterrain.

2.4. Les hautes plaines steppiques : Pour la zone des hautes plaines steppiques, l’espace forme une zone tabulaire d’altitude moyenne de 1100m, les sols sont peu profonds, partout, avec une assise de couches calcaires sensibles aux érosions hydriques et éoliennes (encroûtement calcaire). Le substrat du quaternaire est de trois types : un continental, l’autre marin littoral et sableux, le dernier lagunaire riche en évaporites (CHAABANE, 1993). Les hautes plaines steppiques de la région de Tlemcen constituent une unité géomorphologique caractéristique du domaine Atlasique. Le terrain Quaternaire qui constitue la vaste étendue tabulaire est représenté par deux formations distinctes : les alluvions quaternaires anciennes et le Quaternaire récent.

3. Hydrologie :

L’hydrologie de surface dépend fondamentalement du bilan hydrique, autrement di, des apports pluviométriques irréguliers.

L’unité hydrologique d’un bassin n’est donc qu’apparente, et l’on a plutôt affaire, de la source à l’embouchure, à une succession de cours d’eau modestes, mal raccordés les uns des autres dans la vallée démesurée qu’ils empruntent en héritage de période plus humide RAYNAL et DESPOI (1967).

Page 9

Chapitre Milieu physique

La disposition du relief, ainsi que l’abondance des roches imperméables à te ndres argilo-marneuses ont combinées leurs effets et ont permis naissance d’un réseau hydrographique très important lié en grande partie à l’évolution des phénomènes structuraux qui ont affecté la région aux cours des ères géologiques. La région de Tlemcen est caractérisée par : 3.1. Le littoral : Le réseau hydrographique du littoral des Traras répond à une série de bassins disposés le lon g du littoral. Aux principaux Oued vient s’ajouter un grand réseau de Chaabats dont l’origine est souvent les pluies orageuses et quelques fois les sources MEDJAHDI (2001). Les Monts de Traras constituent un réseau hydrographique intermittent. Ce massif a deux grands bassins versants. Celui du Sud qui est drainé par l’Oued Tafna et qui a deux affluents L’Oued Boukiou et L’Oued Dahmane. L’Oued Tafna commence à Ghar Boumaza au niveau de et arrive vers l’ aval au niveau de la plage de Rachgoun. Le versant Nord est drainé par L’Oued Tleta qui se jette à la mer au niveau de . L’Oued Kiss est frontalier avec le Maroc et se jette à Marset Ben Mhidi. Malgré la très grande densité d u chevelu hydrographique, l’amélioration de la population des huit communes du littoral en eau douce est essentiellement liée aux ressources sous terrains : Sources, puits et sondages (A.N.A.T, 1992).

Parmi ces ressources, on note les nappes profondes des hypothétiques et les nappes superficielles. Les premières sont principalement représentées par les calcaires jurassiques, les deuxièmes sont représentées par les basaltes et les alluvions. Ces dernières couvrent les fonds des vallées des Oueds. En effets le réservoir alluvionnaire possède un mur et des rives totalement étanches représentées par des marnes (GUARDIA ,1975). Les aquifères alluvionnaires constituent la principale ressource en eau, que se soit pour l’alimentation en eau potable ou bien l’irrigation des terres cultivables. (BOUCHENAFA ,1995). L’alimentation, le stockage et l’écoulement de cette eau sous terrain sont imposés en premier lieu par des caractères géologiques. La représentation de ces caractères permettra de dégager certains aspects concernant l’hydrogéologie, mais elle va permettre aussi d’identifier les principaux matériaux originaux des sols.

Page 10

Chapitre Milieu physique

3.2. Les plaines telliennes : Le bassin de Tlemcen est constitué d’un un réseau hydrographique très dense d’orientation Sud -Nord. La plaine de Maghnia coïncide avec la vallée de Tafna et de Mouilah qui prend naissance au Maroc (à 40 km au Nord de Oujda) sous le nom de Oued Issly. La plaine d’ est complexe; elle est constituée par un réseau hydrographique dense, descendant des Monts de Tlemcen et se rattachant à la Tafna ou à l’Isser . Entre et Hennaya passe la zone de partage des eaux des deux bassins.

3.3. Les Monts de Tlemcen : ELMI (1970) confirme que le réseau hydrographique est caractérisée par : -la transversale de Tafna : (Oued Tafna) est la plus importante dans la wilaya de Tlemcen ; elle prend source à Ghar Boumaza aux environ de Sebdu dans les Monts de Tlemcen ; son principal affluent est l’Oued Khemis qui prend naissance dans les Monts de Béni-Snous. -Oued Isser : qui est de la source de Ain Isser dans la vallée de Beni Smiel avec ces principaux affluents comme l’Oued Tellout et l’Oued Chouly().

3.3.1. La zone steppique : (Bassin versant de Sud) : La zone steppique de la région de Tlemcen atteint une altitude de 1100m en moyenne. Elle est constituée d’Oueds qui ne coulent qu’en période de crue. Trois écoulements des eaux superficiels peuvent être distingués : -Un écoulement vers le Nord par la vallée de la Mekkera (zone Nord-Est d’El -Gor). -Un écoulement endoréique au centre, où les eaux de ruissellements convergent vers Dayet El Ferd prés d’El - Aouedj (MERZOUK, 1994) -Un écoulement vers l’Ouest qui permet les eaux superficielles d’arriver de Djebel Mekkaidou, passant par Magoura pour rejoindre la vallée de la Moulouya.

4. Pédologie :

Page 11

Chapitre Milieu physique

Le sol est l’élément principal de l’environnement et règle la répartition de la végétation. Il se développe en fonction de la nature de la roche mère, la topographie et les caractéristiques du climat. Selon DUCHAUFFOUR (1977 ), la région méditerranéenne est caractérisée par des sols fersialitiques. Ce même auteur en 1968 ajoute que sur roche mère, les sols de climat chaud sont plus riches en fer que les sols tempéré. Comme le souligne BENCHERIT (1972 ), quand le climat devient sec et les conditions de semi –aridité règnent, la pluviosité n’est pas assez forte pour modifier le complexe absorbant des profils des sols. 4.1. Les sols du littoral : Le massif des Traras est caractérisé par des formations lithologiques plus résistantes à l’Ouest qu’à l’Est. A l’Ouest, le substratum est plutôt du calcaire et de la dolomie dure et à l’Est, il s’agit des formations tendres marno -argileuses N.E. (B.N.E D.E.R ,1998/Bureau National d’ Etude de Développement Rural).

Les sols dans les Monts de Traras sont assez hétérogènes et leurs caractéristiques suivent la nature du substrat et la topographie, les pentes agissent puissamment sur leur évolution, la raison pour laquelle ils varient trè s rapidement d’un point à un autre constituant une véritable chaîne de sols qui fait intervenir l’érosion.

Le haut des pentes est caractérisé par des sols peu évolués d’érosion (lithosols) tandis qu’en bas de pente et sur les terrasses, les apports o nt produit des sols alluviaux.

La diversité des sols de cette zone est classée selon la vul nérabilité du climat d’une part et la géologie d’autre part, comme suit :

-Sols calciques : situés au sud et à l’Est des Monts de Traras ; ces derniers sont peu profonds, favorables au développement des espèces psammophiles.

-Sols décalcifiés : ce sont des sols à pente faible argileuse ; constitués par de bonnes terres céréalières.

-Sols en équilibre : formés sur les cô nes des coulées volcaniques et de l’altération du granite de . L’épaisseur et la dureté de la roche mère empêchent d’y pratiquer une autre culture que les céréales.

-Sols insaturés : se sont des sols qui sont développés avec les schistes et quartzites primaires.

Page 12

Chapitre Milieu physique

-Sols calcaires humifères : sont riche en matière organique. Cela s’explique par le fait que ses sols se sont développés au dépend d’anciennes sols marécageux. Ils se trouvent en grande partie à l’Ouest de Nedroma et sur la ban de littorale de Ghazaouet (DURAND, 1954).

Cette diversité édaphique est liée à une variation sur les plans lithologique, climatique et aux types de végétation. Les sols rencontrés dans la région de Traras sont généralement à texture limoneuse argileuse présentant le risque d’érosion. L’importance de ces sols réside dans les rendements des cultures annuelles. 4.2. Les sols des plaines telliennes : Se sont des sols soumis au phénomène du lessivage. Nous avons : -Sols rouges colluviaux : ces types de sol reposent généralement sur le tuf calcaire plus au moins encrouté ou friable selon les endroits (le cas de la station de Béni-saf à coté de l’usine de ciment). -Sols brun calcaires : caractérisent les stations arides. Ils sont formés par : -Sols brun calcaires sur colluvium « calcaires » -Sols brun calcaires sur marnes helvétiennes. -Sols formés sur tuf ou calcaire friable : nous distinguons -Les Rendzines : sont des sols calcimagnésiques typiquement intra-zonal. ces types de sols se forment sur roche mère carbonatée. -Les Rendziniformes : sont des sols très riches en calcaire assez épais, ressemblant à une rendzine mais présentant une structure micropolyzedrique. -la Rendzine noire profonde : sont des sols formés sur marne calcaire blanchâtre. Ces sols sont désignés dans la région sous le nom de « Touarés » qui veut dire les terres noires. 4.3. Les sols des Monts de Tlemcen : sont formés de deux grands types : -Sols rouges méditerranéens : formés sur le calcaire ou la dolomie. Ils sont fersialitiques riches en fer et en silice. Il s’agit de sols anciens dont l’évolution s’est accomplie sous forêt caducifoliée en condition plus fraîche et plus humide. Leur rubéfaction correspond à une phase plus chaude à la végétation sclérophylle et a donné des sols rouges fersialitiques ou « Terra rossa » (DAHMANI, 1997). - sols lessivés podzoliques : ces sols sont en général assez peu profond. Ceux observés étaient toujours en position de pente : forêt de Hafir, Zarifet (BRICHETEAU, 1954) La perméabilité de la roche mère liée à la présence d’ un humus acide, a favorisé le développement des sols dans lesquels le phénomène de lessivage s’accentue.

Page 13

Chapitre Milieu physique

4.4. Les sols de la zone steppique :( Hautes plaines steppiques) Dans la région de Tlemcen, le paysage steppique est un ensemble de plaines et de dépressions, les sols reposent le plus souvent sur des formations marneuses et gréseuses parfois associées à des écoulements calcaires et gypseux. Les types du sol de la zone steppique de l’Algérie ont fait l’objet de nombreux travaux. Parmi eux nous pouvons citer : DURAND (1954,1958) ; RUELLAN (1970); AUBERT (1978 ) ; POUGET (1980) ; DJEBAILI(1984) ; HALITIM (1988) ; BOUAZZA (1991,1995) ; BENABADJI (1991,1995 ) ; BENABADJI et al (1996 ) ; BOUAZZA et al (2004 ) ; BENABADJI et al (2004 ). En 1976 , DUCHAUFFOUR a décrit les sols des Hautes plaines steppiques, il a distingué : -Sols peu évolués (régosols, lithosols) -Sols calcimagnésiques (rendzines grise) -Sols isohumiques(sols bruns de Steppe) -Sols brunifiés (sols bruns clair) -Sols salsodiques(sols halomorphes).

Page 14

Chapitre Milieu humain

Introduction :

Une étude écologique est une étude qui s’intéresse avant tout à l’action de l’homme sur la végétation (LONG, 1975). Il y a une pression anthropozoogéne assez forte et dangereuse sur les terres et maquis pour l’extension d’une céréaliculture marginale sur les fortes pentes des versants fragiles. La pression est forte également sur les forêts pour l’exploitation anarchique et abusive du bois de chauffe, pour la fabrication de charbon de bois, et pour l’activité pa storale (Surpâturage). L’action de l’animal sur le parcours modifie considérablement la composition floristique par le choix des espèces et par conséquent impose à la biomasse consommable offerte une action sélective importante (BOUAZZA, 1990). Il s’agit là de l’appétence qui représente le degré de préférence qu’accorde le bétail aux différentes espèces. Aujourd’hui, ces actions sont essentiellement associées à la croissance démographique, et la mise en œuvre de politiques agricoles et forestières inadaptées. Les zones de montagne sont soumises à de nombreuses contraintes et problèmes constitués par : - Une Faible couverture forestière, qui ne protège pas convenablement le sol, conjuguée aux pentes fortes et aux pluies souvent torrentielles, ont des effets érosifs sur les terrains en pente surexposées du fait des labours et sur les parcours dégradés. L’ érosion, qui est de grande ampleur dans certaines zones, a pour conséquence la diminution des capacités de production des terres, la diminution des terres cultivées et des terres de parcours, ainsi que la diminution de la capacité de stockage des barrages (envasement). -Une mauvaise utilisation des terres, non adaptée aux potentialités naturelles et qui ne correspond souvent pas à la vocation naturelle de celles ci. L’influence de l’homme sur le paysage date depuis longtemps et ses actions sont de plus en plus néfastes. L’impact de l’homme, qui est très difficile à mesurer, car non quantifiable, ressort dans toues les études phyto-dynamiques (AIDOUD, 1983). 1-Le couvert forestier : Le potentiel sylvicole des monts des Traras s’étend sur une superficie de 153 684 hectares, soit un taux de boisement insuffisant (30%) et, de surcroît, constitué de maquis clairs et dégradés (25 %), ce qui ne permet pas d’assurer la protection des terres à pentes fortes et instables (50 % environ des terres ont des pentes fortes supérieures à 25 %) qui représentent 66 % de la zone ; reflétant une situation de déséquilibre (zone équilibrée 25%).

17

Chapitre Milieu humain

Par commune la situation est assez nuancée dans la mesure où les communes de , Ain Kebira, Ghazaouet et Dar Yaghmouracène concentrent l’ess entiel du patrimoine sylvicole. L’utilis ation du sol est à dominance agricole (58% de la zone en SAU) malgré l’importance des terres à fortes pentes non adaptées à la pratique d’activités agricoles, ceci a pour effet l’accélération du processus d’érosion et d’instabi lité des versants. Cette utilisation du sol, qui n’est pas conforme aux particularités et contraintes, est le reflet et la conséquence de la situation socio- économique marquée par une densité de population rurale élevée et une forte pression humaine sur les terres en pente pour la pratique de la céréaliculture à faible rendement et une forte charge de l’élevage. Les essences forestières restent dominées par le pin d’Alep (45%) , une chamaeropaie plus au moins importante qui forme une association avec le Pistachier sauvage et Thuya . ce qui explique un taux de boisement important par apport aux autres essences. Les formations basses (maquis et matorrals dégradés) dominent largement avec 53% de la surface forestière totale. Les autres systèmes de production (arboriculture fruitière) qui auraient permis une meilleure intégration du secteur des forêts à l’économie de montagne ont été très faiblement introduits ; les pratiques de cultures annuelles sont installées sur pente supérieure à 12.5 % (47 % des superf icies cultivées), il s’agit d’une agriculture marginale .

Dans les Monts de Traras le Pin d’Alep est l’essence la plus répandue (45%), le Thuya couvre 15% de la surface forestière, c’est une espèce autochtone de notre régio n (Nord Ouest Algérien). Chamaerops humils , le Chêne vert et le Genévrier présentent un pourcentage plus au moins faible (40%) par apport aux autres essences, cela est dû à la conjugaison de plusieurs facteurs écologiques (action anthropozoogène, variation climatique). La zone des Traras est caractérisée par un cortège floristique riche et très diversifiée avec une Chamaeropaie plus développée en comparant avec celle retrouvée dans les Monts de Tlemcen. Ce potentiel floristique se répartit en trois strates dominantes :  La strate arborée : Pinus halepensis , Tetraclinis articulata, Ceratonia siliqua Quercus ilex, Eucalyptus globulus , Juniperus oxycedrus, Pistacia lentiscus .

18

Chapitre Milieu humain

• La strate arbustive : Chamaerops humilis , Halimium halimifolium, Juniperus phoenicea, Jasminum fruticans, Lavandula dentata, Lavandula stoechas, Rosmarinus officinalis, Pistacia lentiscus .

• La strate herbacée : Daucus carota , Satureja graeca , Schismus barbatus , Trifolium angustifolium , Senecio vulgaris .

Forêt primitive à : Pinus halepensis et Quercus ilex

Incendie et pacage

Garrigue à : Quercus ilex et Juniperus oxycedrus . Cistus villosus et Rosmarinus tournefortii

Incendie et pacage

Garrigue ouverte, basse à : Juniperus oxycedrus , Cistus villosus et Rosmarinus tournefortii

Incendie et pacage

Pseudo steppe ligneuse à : Cistus villosus et Ampelodesma mauritanicum

Incendie et pacage

Erme à : Poa bulbosa, Ferrula et Thapsia

Figure n° 02 : Evolution de la série de Pin d’Alep -chêne vert de l’ étage semi aride en Méditerranée Occidentale (Le Houerou, 1981).

Toutes les formations végétales sans exception sont soumises principalement à une pression due aux activités humaines constantes. Cette dernière doit être considérée comme un facteur paraécologique permanent indissociable de l’évolution des formations végétales. Ainsi les groupements végétaux les plus évolués ne représentent en fait qu’un stade d’équilibre

19

Chapitre Milieu humain entre la végétation et les conditions du milieu. Tous les groupements végétaux ne reflètent que des stades de dégradation de niveau plus ou moins inquiétant en liaison avec la gravité des conséquences et des possibilités d’amélioration. L’évolution régressive de la végétation est accentuée donc par la pression anthropozoogène et la sensibilité du milieu à l’érosion. La prise en compte des pressions est donc nécessaire pour expliquer la physionomie, la structure, et la dynamique des groupements végétaux. Outre le recul du couvert végétal, l’érosi on des sols devient un problème préoccupant sur un espace aussi nu et déboisé. L ’érosion et la dégradation du milieu concernent encore de nos jours des parties non négligeables notamment les versants à fortes pentes. Les communes des Monts de Tlemcen méridionales particulièrement Ouled Mimoun ( Dermam) et Mefrouch présentent les espaces les plus vulnérables. la superficie forestière est de l’ordre de 12674 ha , dominée par les Maquis et les broussailles ( peuplements de Chamaerops humilis ; reboisem ent à Pin d’Alep , Eucalyptus ; et formations naturels de Thuya ). Dans la zone d’étude, On remarque que la Chamaeropaie est plus importantes au niveau des stations des Traras par apport à celles rencontrées dans les sites des Monts de Tlemcen.

2-Causes de dégradation : La dégradation du tapis végétal résulte principalement à l’action de l’homme et de ses troupeaux, Cette dégradation confirme bien l'homogénéité de quelques espèces vivaces pérennes. Si on prend uniquement les manifestations les plus spectaculaires de la dégradation du patrimoine forestier dans la zone d’étude, à savoir : - l’é volution de la Populations - Les incendies - le Défrichement -le parcours : l’élevage et le surpâturage .

20

Milieu humain

Essence dominante Surface WILAYA Commune Nom de la Forêt Nature Pin (H ) Thuya a d’ Alep Eucalyptus Autres Ain fetah Tlemcen Ain kbira Bab el assa F bab el assa 210 Maquis X x Beni khellad f.d beni ouarsous 1751 Maquis dense X x Dar

yaghmourassene f.d touent 355 Maquis dense X f. sidi ouchaa 34 Maquis d.autg sidi

hassene 27326 Maquis d.autg fellaoucene 270 Maquis Ghazaouet f. Ghazaouet 380 Clair X x x Hamam F. hammam

boughrara boughrara 380 Maq et brous f.d maouziz 282 Claire X f.d blad chabba 293 Claire X Honaine f.d honaine 334 Dense X Maghnia f.d maghnia 1870 Maq et brous Mersa ben f. marsa ben Maquis + jeune mhidi mhidi 542 reboist X x f.d chaib rasou 752 f.clair x x f.msirda fouaga 956 Maquis x Nedroma f.d beni meur 643 Clair X x f.nedroma 238 X f.d zaouiet el mira 88 Clair x f.d sidi boudjane 248 Dense X f.d sidi boujnane 248 Dense X f.d souani 908 maquis X x f.d trarasmouth 599 Clair X f. souf biod 152 Clair X f. souk tlata 711 Maquis X x x Doun autog Tient keddah 114 X S /total 1 12674

Tableau n° 1 : Principales forêts dans les Monts des Traras (Source : Circonscription des forêts de Ghazaouet, 2OO6).

Page 21

Chapitre Milieu humain

-Populations : La région d’étude est toujours été considérée comme un foyer privilégié des grandes migrations depuis la fin du XIX ème siècle. La colonisation a déstructuré les structures foncières par diverses procédures notamment la loi Senatus Consult 1863 et la loi Warnier 1873 qui se sont traduites par l’effritement des rapports ancestraux entre l’homme et son espace en repoussant les populations vers les terres marginales. La population des Monts de Tlemcen est de 88000 habitants au dernier recensement (donnée de 2009). Elle est répartie sur une superficie de 317129 ha. Cinq communes composent cette zone : Sebdou, , , Sidi Djilali et . Tableau 2

Communes 1987 1998 2008 2009

Sebdou 25203 33477 34560 35000 El Aricha 5820 6781 8270 9000 El Gor 7051 8122 8958 8000 El Bouihi 7833 8846 8577 8500 Sidi Djilali 7118 6025 6928 7500

Tableau 2 : Evolution de la population des communes Source A.N.A.T. Tlemcen (2009).

Page 22

Chapitre Milieu humain

Fig .3 : Evolution de la population des communes des Monts de Tlemcen 40000

35000

30000

25000

20000 1987

Effectifs Effectifs 1998 15000 2008 10000 2009

5000

0 Sebdou El Aricha El Gor Bouihi Sidi Djilali communes

Dans les Monts de Tlemcen, le nomadisme est plus fréquent ce qui contribue à accélérer la croissance démographique d’une part, et à diversifier les activités professionnelles d’autre part. L’analyse des tableaux ci-dessus montre une répartition très contrastée de la population. Elle passe de 25203 habitants, pour Sebdou en 1987, à 35000 en 2009 . Alor que pour El Bouihi, on remarque une diminution de l’effectif de 8846 en 1998 à 8500 en 2009 et pour El Gor le nombre d’habitants est stable, qui se traduit certainement par la transhumance, lors des recensements.

La commune de Sidi Djilali enregistre une population peu importante par rapport aux autres communes prises en considération. La population des monts des Traras est évaluée à 183375 habitants Selon les données du recensement de 2006, Ces populations vivent sur une superficie de 142770 ha, soit une densité globale de 128,44 habitants au kilomètre carré, la densité de peuplement appréciable au niveau des communes rurales et élevée au niveau des communes urbaines : Ghazaouet (1177 hab. /km2), Souahlia (236), Nedroma (364),la Population à majorité rurale. Le taux de croissance moyen annuel négatif au communes de : Ain-Kebira, Beni-Khellad, Souk-Thlata et Djebala, (populations éparses importantes), et proche de 0 pour Honaine, M’sirda Fouaga et Tienet. (Tableau n ° 3)

Page 23

Chapitre Milieu humain

Concernant les activités, les principaux secteurs d’activité sont les administrations et l’agriculture, le taux d’activité faible partout, avec un taux d’occupation de la population de 40 à 60 % ( BNEDER 2006 ). -Les incendies : Dans notre pays, la forêt doit endurer les excès d’un climat où la sécheresse est un facteur écologique limitant et destructeur et ceux de l’homme et son troupeau, qui ne trouvent bois de feu et fourrages qu’en milieu forest ier. Partout le maquis et les broussailles remplacent la forêt, sous l’effet conjugué de l’homme, des animaux et d’un climat peu propice. Les formations forestières n’arrivent plus à conserver leur équilibre et se dégradent en permanence MISSOUMI et al (2000). Le risque d’incendie n’est jamais totalement éliminé ou écarté. Il est seulement diminué et sa nature en est modifiée (CLAUDOT ,1970). Les incendies constituent le facteur le plus ravageur de la forêt, Le potentiel forestier de la zone d’étude n’échappe pas à ce phénomène étant donné qu’il est soumis à des pressions multiformes intenses menaçant continuellement sa dégradation. Les zones les plus menacées et qui enregistrent des incendies fréquents sont les communes de Honaine 727.8 ha, Nedroma (625.8 ha), Fellaoucène (675.5 ha) ; par contre Bab El Assa couvre la plus faible surface incendiée avec 282 ha.

800

600 Superficie incendiée 400 (ha) Superficie

200

0 Gh F MBH

Gh : Ghazaouet N : Nedroma F : Fellaoucène H : Honaine MBH: Marset Ben Mhidi Ba: Bab El Assa Figure n° 4 : Bilan des incendies dans la région de Tlemcen (Monts des Traras)(1992-2008).

Page 24

Chapitre Milieu humain

Code Commune Surface Tx Pop. TX de croiss. Densit TX TX commune (ha) intg 1998 Hab/Km2 1987/1998 1998 Pop. Urb Pop. Rur. ACL AS ZE (1998) (1998) 1307 Ghazaouet 2812 100 33094 0.94 1177 83.93 16.07 83.94 10.66 5.41 1308 Souani 5852 99.23 8227 3.35 141 0 100 56.67 33.07 10.26 1309 Djebala 11259 100 9167 -1.4 81 0 100 21.51 35.7 41.8 1318 Bab el assa 7762 100 8989 2.57 116 0 100 40.23 31.86 27.91 1319 Dar 5821 100 6274 -0.44 108 0 100 53.59 43.99 2.42 yaghmourassene 1329 Souahlia 8841 100 20823 2.09 236 52.88 47.12 52.86 15.54 31.58 1330 Msirda fouagha 9241 100 5496 0.45 59 0 100 23.4 35.37 41.23 1333 Souk tlata 8285 100 2886 -1.84 35 0 100 26.37 0 73.63 1339 Mersa ben mhidi 6862 100 5554 1.67 81 0 100 55.34 14.8 29.85 1340 Nedroma 8563 100 31136 1.87 364 66.81 33.19 66.8 22.82 10.37 1344 HONAINE 6342 100 5424 0.18- 86 0 100 89.33 9.83 0.85 1345 Tient 2570 100 4686 -0.07 182 0 100 32.8 42.23 24.97 1348 Benni khellad 6847 66.67 6518 -1.30 95 0 100 29.47 37.6 32.89 1353 Ain kebira 6781 100 3512 -2.41 52 0 100 29.95 24.32 45.73 4625 Oulhacagheraba 8935 100 15031 1 168 0 100 15 38 46 4626 Tadmaya 6436 100 5540 1 86 0 100 15 0 85 (sidi ouriache)

Tx : Taux de croissance ACL : Agglomération au chef lieu AS : Agglomération secondaire ZE : Zone éparse Tableau n° 3 : Evolution de la population totale par commune (Source : BNEDER 2006)

Page 25

Chapitre Milieu humain

-Défrichement Depuis quelques décennies, la zone d’étude comme bien d’autres régions du tell oranais, connaissent une inquiétante dégradation des milieux. La couverture forestière des Traras concerne une superficie de 23 000 ha. Soit 18 % de la superficie totale. Le déboisement, le défrichement et les incendie s sont à l’origine du recul du tapis végétal. Les labours grimpaient de plus en plus sur les pentes du Fellaoucène et dans les alentours de Nedroma et partout dans les moindres collines de tout le massif (Sari, 1969). La dégradation de la forêt de Honaine a beaucoup plus servi à l’extension des terrains urbanisés, ainsi que dans les Msirda à l’extrême ouest des Trara s, la végétation forestière a presque complètement disparu BENCHERIT (1966). Dans les Traras, les peuplements du Chamaerops humilis subsp argentea sont moins touchés par l’action anthropique par rapport aux autres taxons, les forêts de chêne vert et thuya sont régulièrement incendiées dans les Msirda, ou encore l’abat tage du chêne vert du coté du Fellaoucè ne et de Nedroma. A cela s’ajoute une déforestation qui tende à se généraliser suite aux dégradations provoquées par le cheptel dans cet espace, aux incendies volontaires ou involontaires et les défrichements. Les données statistiques montrent que la SAU est relativement importante au niveau des monts des Trara. Néanmoins cet état de fait est accompagné en contre partie d'une forte population qui se traduit par une pression démographique sensible sur les terres agricoles. Ceci a souvent entraîné des extensions anarchiques des terres cultivées même sur les terrains les plus accidentés accentuant davantage leur dégradation. D’une manière générale l’occupation actuelle du sol n’est pas toujours adaptée aux aptitudes culturales des différents espaces de la région d’étude qui restent encore mal valorisés. Les cultures intensives demeurent faiblement introduites et localisées sur de petites étendues (Bekhata, Mezaourou et Tounane en particulier). La superficie allouée aux cultures céréalières est de 13641 ha (2,77%) soumises souvent aux aléas climatiques principalement dans les Monts de Traras. Les autres cultures sont constituées essentiellement d’arboriculture qui atteint 1,450% de la SAU avec une superficie de 7122,5 ha, de maraîchage avec 0,95% sur une superficie de 4682 ha et les légumes secs avec 0.80 % et une superficie de 3951 ha. L’arboriculture est constituée surtout d’espèces rustiques telles que l’amandier, l’olivier et le figuier (Tableau 4).

Page 26

Chapitre Milieu humain

 Axes d’actions par sous zone :

Z Vallée basse Tafna, et vallée moyenne Tafna : - Agriculture intensive orientée vers la production maraîchère de primeurs, arboriculture et cultures fourragères en liaison avec le développement de l’élevage. .

Z Piémonts côtiers partie nord et partie sud : -Dans les inter bandes on procédera à l’intensification de la céréaliculture par la résorption de la jachère à remplacer par les cultures fourragères dans un système agro- pastorale. - Aménagement anti- érosif de type CES (conservation des eaux et du sol), avec implantation de lignes de plantations fruitières ou d’arbres fourragères ( selon les souhaits des agriculteurs concernés) en alternance avec des inter bandes de cultures céréalières.

Z Cuvette de Souahlia, Vallée Oued kiss : - Intensification des cultures irriguées orientées vers l’arboriculture irriguée et le maraîchage de saison et de primeurs.

Z Monts des Traras partie montagne : -Reboisement de protection dans les terres de parcours et les maquis dégradés et dans les terres de cultures marginales sur pentes très fortes (> 25 %). Plantations d’arboriculture rustique en lignes ou en bandes sur pentes comprises entre 12 et 25% ; avec des inter-bandes de céréalicultures, semi intensive en sec. -Intensification de l’agriculture au niveau de micro zone à l’inté rieur de la montagne où l’irrigation est possible. Z Bordure Nord de la plaine de Maghnia : -Intensification de la céréaliculture par remplacement de la jachère par des cultures fourragères.

Page 27

Chapitre Milieu humain

Commune s.a.u Cultures pérennes (Ha) Tlemcen Arboricultures Viticultures Céréales

Sup % Pro Rdt Sup % Pro Rdt Sup % Pro Rdt (Ha) Qx Qx/h (Ha Qx Qx/h (Ha) Qx Qx/ha a ) a A/kebira 12986 68 0.52 920 14 0 0.000 0 0 350 2.69 5310 15 B/assa 30886 355 1.15 4194 12 29 0.094 135 5 1500 4.86 17500 12

B/khellad 63848 806 1.26 12800 16 44 0.069 800 18 1900 2.97 27500 14 D/yaghmourace 34612 269 0.78 2400 9 5 0.014 150 30 450 1.30 6690 15 n Djebala 26374 801 3.04 3890 5 361 1.369 6100 17 1800 6.92 21000 12

Ghazaouet 57215 247 0.43 4020 16 10 0.017 60 6 200 0.34 3020 15 Honaine 8172 427 5.23 6238 15 10 0.122 270 27 115 1.4 1700 15

M/B.Mhedi 15143 101 0.67 830 8 15 0.099 45 3 1160 7.67 12600 11

Msirda fouaga 16728 178 1.06 10380 58 3 0.018 120 40 6 0.04 12200 11 Nedroma 54235 416 0.77 2360 6 154 0.284 1250 8 1500 2.77 17100 11

S/sleta 20283 307 1.51 0 5 0.025 60 12 850 4.19 11550 14 Souahlia 84457 2382 2.82 17796 7 107 0.127 60 1 1420 1.68 20180 14

Souani 35896 291 0.81 2594 9 4 0.011 135 34 1550 4.31 18140 12

Tient 30899 475 1.54 2555 5 50 0.162 100 2 840 2.72 10880 13

Total 491734 71225 1.45 70977 10 797 0.16 9285 11.65 13641 2.77 185370 13.59

Tableau n° 4 : Répartition de la SAU et les niveaux de rendements (qx / ha) (Source : B.N.E.D.E.R 2006). SAU : Surface Agricole Utile en Ha Pro : Production en Quintaux (Qx) RDT : Rendement en Quintaux / Ha (Qx/Ha) BNEDER : Bureau national d’étude pour le développement rural

Page 28

Chapitre Milieu humain

- le parcours : l’élevage et le surpâturage : Les parcours sont considérés comme une étendue limitée sur laquelle le troupeau passe régulièrement afin de répondre, sans contrôle, à ces besoins alimentaires. Les parcours sont l’une des causes de la dégradation du tapis végé tal et du sol. La charge des animaux, le passage répété des troupeaux et le pâturage constant produisent généralement le tassement du sol, empêchant ainsi la réinstallation de la couverture végétale (HASNAOUI, 1998).

HIRECHE, 1995 précise que l’év olution de la qualité des parcours se fait généralement par deux approches : une approche phyto-écologique et une approche zootechnique. La première vise simplement à quantifier la végétation et à évaluer sa valeur énergétique. De nos jours les parcours et leurs incidences sur le milieu végétal ne semblent pas avoir intéressé les forestiers de la région. Aucun renseignement n’a pu être donné concernant la productivité des zones forestières et/ou pré forestieres (BOUAZZA, 1991). LE HOUEROU, 1969 souligne que le surpâturage est une action qui consiste à prélever sur une végétation donnée une quantité de fourrage supérieure à la production annuelle. Le phénomène de surpâturage est particulièrement spectaculaire autour des centres de sédentarisation et des points d’eau . L’action de l’homme et du troupeau sur les parcours modifie considérablement la composition floristique. Devant cette pression, les formations végétales se trouvent en danger. Les bovins et les caprins participent avec un degré plus fort dans la dégradation de la végétation, que les ovins. Les animaux choisissent les espèces et par conséquent imposent à la biomasse consommable offerte une action sélective importante (BOUAZZA, 1990 ). Il a souligné que les animaux choisissent les espèces et, par conséquent, imposent à la biomasse consommable offerte une action sélective importante. Il s’agit là de l’aspect de l’appétence des espèces qui représentent des degrés de préférence qu’accorde le bétail aux différentes espèces. Comme la précise QUEZEL en 1981 , la détérioration des écosystèmes naturels, pour tout le pourtour de la Méditerranée est liée à l’homme et à l’expansion démographique.

Page 29

Chapitre Milieu humain

Régression du Poussée milieu agricole démographique en intensif milieu urbain

Régression des écosystèmes naturels

Poussée démographique Extension du milieu en milieu rural agricole à rythme avancé

Fig. n° 5 : l’influence de l’expansion démographique sur l’écosystème naturel . (Selon CHAABANE, 1993)

La figure 5, montre l’effet de la pression anthropozoogène, due en grande partie à l’homme et ses actions néfastes sur le milieu naturel. Il montre aussi la régression de milieu naturel formé par les besoins intense de l’homme. Les principale s formations végétales rencontrées dans la région d’étude et sur lesquelles porte notre travail sont les matorrals à Palmier nain, Thuya et Pistachier sauvage représentent une dynamique régressive et un stade de dégradation avancé.

Conclusion : Nous pouvons constater de cette étude que la grande variabilité des conditions climatiques et de la succession des sécheresses aboutissent à une régression de la surface irriguées, ainsi à une diminution du potentiel en eau de sur face et souterraine, s’ajo ute la pression anthropozoogéne . La pression sur les ressources (défrichements, exploitation des terres d’une façon abusive et peu préservatrice des ressources) ont conduit à la généralisation de l’érosion qui affecte l’ensemble des terres avec pour résultat la fragilité de massif de notre zone d’etude , la dégradation des terres et la diminution des terres de cultures et des surfaces boisées. La dynamique éros ive actuelle au niveau de la région d’étude représente un obstacle majeur pour la mise en valeur des milieux. Cette dynamique est conditionnée par de nombreux facteurs favorables ou défavorables qui contribuent à rendre la zone sensible et fragile.

Page 30

Chapitre : Bioclimat

I- Introduction

Le climat d'un endroit peut être défini comme un composite du temps dominant à long terme qui se produit à cet emplacement. Dans un sens, le climat est le temps moyen. Le climat peut être mesuré quantitativement en calculant les moyennes à long terme de différents éléments de climat tel que la température et les précipitations. Les extrêmes dans le temps cependant, nous aident également à définir le climat d'une zone particulière. Pour cela, AIME (1991) précise qu e l’étude du climat est une étape indispensable dans toute étude du fonctionnement des systèmes écologiques. Selon EMBERGER (1955) et ESTIENNE et al (1970), le climat méditerranéen est un climat de transition entre la zone tempéré et la zone tropicale avec un été chaud, très sec, et tempéré aux bordures de la mer et un hiver très frais et humide. C’est l’existence d’étés chauds et secs qui constitue le critère déterminant pour individualiser ce type de climat (QUEZEL et al ,2003). SELTZER (1946) souligne que dans l’Ouest Algérien et plus précisément sur les piémonts des monts de Tlemcen et notamment les monts des Traras, la saison estivale sèche et chaude dure environ 6 mois. Le semestre hivernal est pluvieux et à tendance froide. De nombreux travaux ont été consacrés à l’étude bioclimatique de la région de Tlemcen. cette étude a été réalisée par plusieurs auteurs: EMBERGER (1930), CONRAD (1943), BAGNOULS et GUAUSSEN (1953), SAUVAGE (1961), BORTELI et al ( 1969), STEWART (1969) , Le HOUEROU et al (1977), QUEZEL et al ( 1980), ALCARAZ (1982), DJEBAILI (1984), DAHMANI (1984), BENABADJI (1991-1995), BOUAZZA (1991-1995), HADJADJ (1995), et BENABADJI et al (2000).

Page 31

Chapitre : Bioclimat

II- Méthodologie :

Pour aboutir à notre objectif, notre choix a porté sur quatre stations météorologiques de référence couvrant la zone d’étude (Tableau 5), on prend en compte certains descripteurs qui sont :

 La variation géographique régionale au point de vue de l’altitud e, de longitude et latitude

 la distance par rapport à la mer

 les positions topographiques La présente étude est basée aussi sur la comparaison des conditions climatiques entre deux période ; l’une ancienne (1913 -1938), qui a été obtenue à partir du recueil météorologique de SELTZER (1946), et l’autre récente (198 0-2010), qui a été fournie par l’Office National de la Météorologie (O. N. M.).

Tableau 5 : Données géographiques des stations météorologiques Station Latitude Longitude Altitude (m) Saf -saf 34°52’ N 1°17’ W 592 m Zenata 35°01’ N 1°27’ W 249 m Ouled mimoun 34° 9’N 1°03’W 650m

Ghazaouet 35°06’N 1°52’ W 04 m

III- Paramètres climatiques : Les paramètres du climat ont une influence certaine et directe sur le développement des taxons. Deux principaux paramètres sont pris en considération, la pluviosité et la température.

III -1- Précipitations :

DJEBAILI, 1978 définit la pluviosité comme étant le facteur primordial qui permet de déterminer le type du climat, en effet, elle conditionne le maintien de la répartition du tapis végétal d’une part, et la dégradation du milieu naturel par le phénomène d’érosion d’autre part.

Page 32

Chapitre : Bioclimat

III-1-1- Régimes pluviométriques : D’après HALIMI (1980), les régimes pluviométriques se trouvent sous l’influence de deux groupes de facteurs : - Les facteurs géographiques : altitude, latitude, distance à la mer, orientation des versants. - Les facteurs météorologiques : masse d’air, centres d’action, trajectoire des dépressions .

Tableau 6 : Les moyennes annuelles des précipitations des deux périodes

Stations Ancienne période (mm) Nouvelle période (mm)

Saf Saf 545 345.2 Zenata 474 333.96 Ouled mimoun 528 332.5 Ghazaouet 433,91 335,71

Régime annuel :(Tab 6) C’est une expression globale à grand intérêt en bioclimatologie puisqu’elle fai t apparaitre les variations de précipitation d’une année à une autre. Sur le plan du cumul annuel moyen enregistré dans les deux périodes, on remarque un recul net au niveau des hauteurs de pluies. Ainsi la station de Saf Saf a perdu 200mm de pluies en moyenne durant la nouvelle période, ce recul est de 140mm pour la station de Zenata, de 196mm pour la station de Ouled Mimoun et de 98mm pou r la station de Ghazaouet. Dans l’ ensemble la perte en quantité de pluie est importante pour toutes les stations, celle-ci influe sans aucun doute sur la phénologie des espèces et sur leurs stratégies adaptatives. Régimes mensuels (Tab 7) L’analyse des données pluviométriques mensuelles permet de mieux approcher la distribution des quantités d’eau enregistrées au niveau de chaque station et ce pour tous les mois de l’a nnée. L’analyse du tableau n° 7 montre que durant les mois secs le déficit n’est pas significatif, c’est principalement les mois N, D, J, F, M, AV et MA (autrement automne et hiver) ou le déficit se fait plus sentir et le recul en hauteur de pluies est presque de moitié.

Page 33

Chapitre : Bioclimat

Tableau 7: Précipitations moyennes mensuelles et annuelles durant les deux périodes

Périodes J F M A M J Jt A S O N D P. Ann (mm) 1913-1938 70 72 72 61 48 16 2 3 15 40 70 76 545 Saf Saf 198 0-20 10 41.9 47.1 50.1 35.1 29.4 6.3 1.2 3.8 14.8 25.5 49.0 40.8 345.2 1913 -1938 65 62 49 44 38 11 1 4 23 42 68 67 474 Zenata 1980 -20 10 43,79 44,76 48,93 33,58 26, 93 5,65 1,14 3,96 16,75 25,27 46,24 36,96 333.96

1913 -1938 71 75 59 48 43 21 3 2 15 54 69 68 528 Ouled 40.4 45.3 48.3 33.8 27.9 6.1 1.2 3.7 14.3 24.6 47.6 39.4 332.5 Mimoun 198 0-20 10 1913 -1938 65, 77 49, 89 51, 03 44, 22 35, 05 13, 34 1, 13 1, 13 21, 54 47, 62 66, 9 69, 17 433,9 1 Ghazaouet 1980 -20 11 42,67 46,60 41,16 27,91 29,76 5,24 0,99 3,51 19,25 29,22 54,84 34,56 335,7 1

Régime saisonnier : (Tab 8) - Fig. 6-7-8 et 9 MUSSET in CHAABANE (1993), le premier qui a défini la notion du régime saisonnier. Elle consiste à calculer la somme des précipitations par saison et à effectuer le classement des saisons par ordre de pluviosité décroissante. En désignant chaque saison par son initial : P H E A. (P : printemps ; H : hiver ; E : été ; A : automne). DAGET (1977) confirme que l’été sous le climat méditerranéen est la saison la plus chaude et la moins arrosée, et considère les mois de Juin, Juillet, et Août comme les mois d’été.

Tableau 8 : Régimes saisonniers des stations météorologiques durant les deux périodes.

Stations Période Hiver Printemps Eté Automne Type H (mm) P (mm) E (mm) A (mm) Saf Saf 1913 -1938 218 181 21 125 HPAE 198 0-20 10 129.9 114.2 11.4 89.5 HPAE Zenata 1913 -1938 194 131 16 133 HAPE 1980 -20 10 125.51 109.44 10. 75 88.26 HPAE Ouled 1913 -1938 214 150 26 138 HPAE Mimoun 198 0-20 10 125.2 110.0 11.0 86.2 HPAE Ghazaouet 1913 -1938 184,83 130,3 15,6 136,06 HAPE 1980 -20 11 123,83 98,83 9,74 103,31 HAPE

Page 34

Chapitre : Bioclimat

Saf Saf 250

200 P (mm ) (mm P

150

100 Ancienne période Nouvelle période 50

0 H P E A saisons

Fig. 6 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Saf-Saf

Zenata 250

200 P (mm ) P

150

100 Ancienne période Nouvelle période 50

0 H P E A saisons

Fig. 7 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Zenata

Page 35

Chapitre : Bioclimat

Ouled Mimoun 250

200 P (mm ) (mm P

150

100 Ancienne période Nouvelle période 50

0 H P E A saisons

Fig. 8 : Régimes saisonniers des précipitations de la station d’Ouled Mimoun

Ghazaouet 200 180 160 P (mm ) (mm P 140 120 100 80 Ancienne période 60 Nouvelle période 40 20 0 H P E A saisons

Fig. 9 : Régimes saisonniers des précipitations de la station de Ghazaouet

Page 36

Chapitre : Bioclimat

Même si le régime saisonnier n a pas changé en comparant l’ancienne et la nouvelle période, exception faite pour la station de Zenata ou il est passé de HAPE à HPAE, on constate un recul nette dans le cumul des précipitations de toutes les stations prises en compte. Le tableau 8 et Fig 6 et 7 illustre clairement ces modifications, ce déficit en pluit est marqué annuellement et aussi en saison.

Cette perturbation influe sans aucun doute sur la diversité floristique d’une part et sur la morphométrie et la phénologie des espèces pérennes en général et du Chamaerops humilis en particulier.

III-2- Températures : (Tab 9)

La caractérisation de la température en un lieu donné se fait généralement à partir de la connaissance d’au moins quatre variables qui sont : les températures moyennes mensuelles, les températures maximales, les tempéra tures minimales, l’écart thermique. Pour connaître les variations de températures, EMBERGER (1955) utilise celles ayant une signification biologique : M : moyenne des maxima du mois le plus chaud. .m: moyenne des minima du mois le plus froid. M-m : amplitude thermique, exprime la continentalité. La température est considérée comme le facteur climatique le plus important. C’est celui qu’il faut examiner en tout premier lieu par son action écologique sur les êtres vivants (DREUX, 1980). Tableau 9 : Températures moyennes mensuelles et annuelles

Périodes J F M A M J Jt S O N D T°C.m Stations A oy.ann Saf Saf 1913 -1938 9 9,5 11,3 14,3 16,8 21,3 24,7 26 22,3 17,9 13,1 10 16,35 198 0-20 10 9,1 4 10,1 7 12 .04 14.1 16,8 19.2 5 22.1 5 22.2 2 19.7 8 17.2 1 13,5 9.73 15.5 Zenata 1913 -1938 9.9 10 10.5 13 15 21 24 26 21.5 17 13 10 15.90 198 0-20 10 11.18 12.31 14.32 16.24 19.39 23.86 26.93 27.40 24.76 20.49 15.83 12.16 18.82 Ouled 1913 -1938 9 10.2 12.2 14.6 18.1 21.7 25.9 26.4 22.9 18.1 12.9 9.8 16.81 Mimoun 198 0-20 10 9.5 11 12.9 15.1 18.5 20.7 24.2 24.1 21.5 18.5 14.6 10.5 16.75

1913 -1938 12,95 13 14,45 15,5 18,35 21,1 24,38 25,05 22,95 19,7 16,35 13,98 17 ,94 Ghazaouet 1980 -20 11 13,12 13,59 15,18 16,72 18,99 22,3 24,64 25,74 23,71 18,39 16,69 14,27 18,66

Page 37

Chapitre : Bioclimat

Dans l’ensemble une légère modification a été constaté sur le plan comparatif des températures mensuelles. La température annuelle moyenne de la station de Zenata a vu une augmentation de 2°C, de 1°C environ pour Ghazaouet et Saf Saf. Selon les moyennes la station de Ouled Mimoun a gardé une stabilité de la température. III-2-1- Températures moyennes des maxima du mois le plus chaud « M »

La température la plus élevée est enregistrée dans la station de Zenata pour la nouvelle période (1980-2010). Nous remarquons aussi une légère augmentation de "M" dans les deux stations de Zenata et Ghazaouet (Tableau 10) en comparant « M » de l’ancienne et la nouvelle période.

III-2-2-Températures moyennes des minima du mois le plus froid « m »

La station de Ghazaouet marque une légère augmentation de « m » (1,28°) en passant de l’ancienne à la nouvelle période. Les autres stations enregistrent une diminution nette des « m ». (Tableau 10) SAUVAGE et al (1963) détermine le repos végétatif hivernal par le mois où la température est inférieure à 3°C. Tableau 10 : Températures moyennes des maxima « M » et des minima « m ».

Stations Période M °C m °C

1913-1938 32,8 5.8 Saf Saf 198 0-20 10 31,2 2.9 1913-1938 32.4 6.7 Zenata 1980 -20 10 33. 8 5.09 1913 -1938 32.8 5.2 Ouled Mimoun 198 0-20 10 32.2 3.5 1913 -1938 29 7 Ghazaouet 1980 -20 11 31.02 8.28

L’analyse du tableau des températures moyennes ( Tableau 9) montre une légère modification de la température pour la station de Ghazaouet et Ouled Mimoun. La station de Zenata montre une augmentation nette (2,92° C), et la station de Saf Saf enregistre une légère

Page 38

Chapitre : Bioclimat diminution de la température en comparant la moyenne de T° de l’ancienne et la nouvelle période.

Tableau 11 : Amplitude thermiques des stations durant les deux périodes.

Stations Période Amplitudes thermiques Type du climat M-m Saf Saf 1913 -1938 27 Semi Continental 198 0-20 10 28.3 Semi Continental Zenata 1913 -1938 25.7 Semi Continental 1980 -20 10 28.71 Semi Continental Ouled Mimoun 1913 -1938 27.6 Semi Continental 198 0-20 10 28.7 Semi Continental 1913 -1938 22 littoral Ghazaouet 1980 -20 11 22.74 littoral

30 C ° 25

20 15

Température en Température 10 Ancienne période

5 Nouvelle période

0

Saf-Saf Zenata Ouled Ghazaouet Mimoun Station

Fig. 10 : Comparaison de l'Amplitude thermique entre les deux périodes. Les calculs des amplitudes thermiques et leur comparaison montre une augmentation. Celle-ci est de l’ordre de 0,7° à 3°. C’est la station de Zenata qui marque le fort taux d’augmentation.

Page 39

Chapitre : Bioclimat

IV-Synthèse climatique :

La délimitation des étages de végétation a été faite selon RIVAS MARTINEZ (1981) et DAHMANI (1997).

Partant du fait que les différents paramètres du climat n’agissent pas indépendamment les uns des autres ; certains auteurs tels que BAGNOULS et GAUSSEN (1957), EMBERGER (1955) et DE MARTONNE (1926) ont confectionnés des formules synthétiques pour mieux exprimer la répartition de la végétation. IV -1 Indice d’aridité de DE Martonne :

Cet indice permet d’étudier spécialement les rapports du climat avec la végétation forestière et de positionner la station d’étude dans un climat précis. Cet indice est d’autant plus haut que le climat est moins aride. DE MARTONNE (1926) a défini un indice d’aridité exprimé par :

′ é ࡼ (annuellesሺ۷ሻ en ൌ (mm ܜܑ܌ܑܚ܉ ܌moyennes ܍܋ܑ܌ܖAvec : P : précipitations۷ T : températures moyennes annuelles en (°C).ࢀ ൅ ૚૙ Tableau 12 : Indice de DE Martonne durant les deux périodes

Stations Période Précipitations Température Indice de ann (mm) moyenne ann (°C) DE Martonne Saf Saf 1913 -1938 545 16,35 20.68

1980 -2010 345.2 15.5 13.53

Zenata 1913 -1938 474 16.97 17.57

1980 -2010 333.96 18.82 11.58

Ouled 1913-1938 528 16.81 19.69 Mimoun 1980 -2010 332.5 16.75 12.43

Ghazaouet 1913 -1938 433.91 17.94 15.53

1980 -201 1 335.71 18.66 11.71

Page 40

Chapitre : Bioclimat

L’indice d’aridité de DE Martonne montre un décrochement très significatif des stations. Pour toutes les stations, en comparant l’ancienne et la nouvelle période , les valeurs de cet indice baissent ch ronologiquement d’où une aridité croissante L’influence maritime que subit la station de Ghazaouet ne permet d’éviter sa tendance vers l’aridité.

Les résultats du calcul de l ’indice de DE Martonne des quatre stations se localisent entre 11 et 30, ce qui explique que les stations appartiennent au niveau semi aride à écoulement temporaire et drainage exterieur à irrigation non indispensable, celle-ci pour les deux périodes ; ce régime induit la présence des formations arbustives réduites ou en reliquats, car les stress hydriques est important avec une prédominance des formations herbacées annuelles ou vivaces.

.

Page 41

Chapitre : Bioclimat

1 3 2 4

Légende :

1- Saf Saf 2- Zenata 3- Ouled Mimoun 4- Ghazaouet

Ancienne période (1913-1938) Nouvelle période (1980-2010)

Fig.11 : Indice d’aridité de DE Martonne

Page 42

Chapitre : Bioclimat

IV-2- Diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen

Saf Saf (1913-1938) Saf Saf (1980-2010) ° ° P(mm) T C P(mm)80 T C 60 30 70 50 25 60 30 40 20 50 25 40 20 30 15 30 15 20 10 20 10 10 5 10 5 0 0 0 0 J F M A M J JT O S O N D J F M A M J JT O S O N D

Fig. 12: Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Saf Saf durant les deux périodes).

Zenata (1913 - 1938) Zenata (1980-2010) P(mm) T°C P(mm) T°C 80 60 30

70 50 25 60 40 20 50 25 40 20 30 15 15 30 20 10 20 10 10 5 10 5 0 0 0 0 J F M A M J JT O S O N D J F M A M J JT O S O N D

Fig. 13: Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Zenata durant les deux périodes).

Page 43

Chapitre : Bioclimat

L’analyse des diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et Guaussen montrent que la période sèche est plus importante dans les quatre stations pour la nouvelle période. Celle-ci s’est allongé du coté printanier et du coté de l’automne. Cet étalement de la période sèche limite la répartition des thérophytes et entrave le bon déroulement phrénologique des espèces pérennes. La superposition des tracés de l’ancienne période sur la nouvelle période montre un étalement de la xérité pour l’ensemble des stations ( Fig 12,13,14,15) . La xérité est variable en passant d’une station à une autre. IV -3- Le Quotient Pluviothérmique d’Emberger :

Ce quotient permet de localiser la position des stations météorologiques, et permet aussi d’apprécier l’aridité des régions méditerranéennes Le quotient a été formulé de la façon suivante :

૛૙૙૙ࡼ -P : moyenne des précipitationsࡽʹ annuelles ൌ ૛ (mm). ૛ ࡹ െ࢓ -M : moyenne des maxima du mois le plus chaud (TK°=t °+273) -m : moyenne des minima du mois le plus froid (TK°=t °+273) -M-m : amplitude thermique extrême moyenne. -(M+m)/ 2= température moyenne. EMBERGER (1930, 1955) a établi un quotient pluviothermique le Q2 qui est spécifique au climat méditerranéen.

La comparaison des calculs de Q 2 pour l’ancienne et la nouvelle période montre un recul net

de la valeur de Q 2. Ce quotient qui fait intervenir trois paramètres essentiels de la répartition de la végétation à savoir P, M et m a régressé de 30% à 40% en moyenne pour l’ensemble des stations. Cette régression influe sur la répartition spatio-temporelle de la végétation.

Page 44

Chapitre : Bioclimat

Ouled Mimoun (1913-1938) Ouled Mimoun (1980-2010) P(mm) T°C P(mm) T°C 80 60 70 50 25 60 30 40 20 50 25 40 20 30 15 30 15 20 10 20 10 10 5 10 5 0 0 0 0 J F M A M J JT O S O N D J F M A M J JT O S O N D

Fig. 14 : Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Ouled Mimoun durant les deux périodes).

Ghazaouet (1913-1938) Ghazaouet (1980-2011) P(mm) T°C P(mm) ° 80 60 T C 70 25 50 60 40 20 50 25 40 20 30 15 30 15 20 10 20 10 5 10 10 5

0 0 0 0 J F M A M J JT O S O N D J F M A M J JT O S O N D

Fig. 15 : Diagrammes Ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (Station de Ghazaouet durant les deux périodes).

Page 45

Chapitre : Bioclimat

Tableau 13 : Quotient Pluviothermique d’Emberger des stations.

Stations Périodes m°C Q2 Etage bioclimatique Saf Saf 1913 -1938 5.8 69.05 Sub -humide à hiver tempéré 198 0-20 10 2.9 42 Semi -aride à hiver frais Zenata 1913 -1938 6.7 63.9 Semi aride supérieur à hiver tempéré 1980 -20 10 5.09 39.77 Semi aride à hiver tempéré Ouled 1913 -1938 5.2 65.51 Sub -humide à hiver tempéré Mimoun 198 0-20 10 3.5 39.83 Semi aride à hiver tempéré Ghazaouet 1913 -1938 7 71,35 Sub -humide à hiver chaud 1980 -20 11 8.28 50.44 Semi aride à hiver tempéré

Les valeurs de Q 2 ont chuté de 69 à 42 pour la station de Saf Saf, de 63,9 à 39,77 pour Zenata, de 65,5 à 39,8 pour Ouled Mimoun et de 71,3 à 50,4 à Ghazaouet (Tab 13). Nous constatons un recul assez important pour toutes les stations.

L’emplacement des différents résultats obtenus lors du calcul du Q 2 sur le climagramme d’Emberger montre des décrochements net des différentes stations en passant généralement du sub-humide vers le semi-aride à hiver frais ( Saf Saf) ou tempéré ( Zenata, Ouled Mimoum, Ghazaouet) (Fig. 16).

V – Conclusion

A la lumière des différents calculs climatiques réalisés dans le travail, nous constatons des modifications claires et mettes sont opérés dans les stations de références retenues. Ainsi un recul dans le cumul des pluies a été enregistré, le recul a induit un étalement de la période sèche, et un décrochement net du Q2 des stations sur le climagramme d’Emberger. Ces modifications influent sans aucun doute sur la diversité floristique de la région d’ étude.

Page 46

Chapitre : Bioclimat

Ghazaouet Saf Saf Ouled Mimoun Zenata

Ancienne période (1913-1938) Nouvelle période (1980-2010)

Fig. 16 : Climagramme du Quotient Pluviothermique d’Emberger (Q 2)

Page 47

Chapitre : Bioclimat

Page 48

Deuxième partie :

METHODOLOGIE

Chapitre Méthodologie

I –Introduction :

La végétation de la région de Tlemcen se présente, dans la majorité des cas, sous forme de matorrals plus ou moins dégradés dont le cortège floristique tend à être homogénéisé par l’influence anthropique. Les stades forestiers plus ou moins stables sont très rares.

Par ailleurs, il reste quelques stations représentatives des derniers vestiges de végétation naturelle épargnée par le défrichement, les incendies et le surpâturage (BELHACINI, 2003).

Les formations végétales peuvent être des références, des points de repères, et dans une certaine mesure, peuvent donner un aperçu sur les conditions écologiques locales.

Notre travail fait l’objet d’étude des groupements à Chamaerops humilis dans la région de Tlemcen, du littoral jusqu’aux zone steppiques.

La région d’ étude est caractérisée par une richesse et une diversité floristique liées à la conjugaison des facteurs écologiques multiples.

Notre objectif étant la caractérisation floristique, écologique et anatomique de la chamaeropaie.

II- Zonage écologique : Le zonage écologique a été effectué grâce aux différentes sorties sur terrain, ainsi qu’aux différentes études comparatives et complémentaires menées au sein du laboratoire. Il nous a été possible de définir 06 stations différentes l’une de l’autre par : -la position géographique, -le climat, -la topographie, - les conditions édaphiques, -les facteurs anthropiques et la diversité végétale. Ce zonage nous a permis, en premier temps, d’identifier la végétation de la région étudiée en tenant compte des taxons des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen. La composition floristique des groupements reste le meilleur indicateur des conditions écologiques (BONIN et al , 1983 ).

Page 50

Chapitre Méthodologie

III- Echantillonnage et choix des stations : L’étude du tapis végétal ne se fait jamais d’une manière continue. L’analyse de la structure végétale se fait par la méthode des relevés floristiques qui consiste à lister toutes les espèces. Nous avons situé nos recherches dans un cadre d’étude assez large, soumis aux influences multiples de l’environnement (pression anthropozoogène, réchauffement climatique).

Un échantillonnage reste l’opération qui prélève un certain nombre d’éléments que l’on peut observer ou traiter (DAGNELIE ,1970 ). C’est la seule méthode permettant les études des phénomènes à grande étendue tels que la végétation, le sol et éventuellement leurs relations. Pour choisir un certain nombre de stations jugées représentatives nous avons fait recours à l’échantillonnage stratifié. Il a pour principe d’utiliser toutes les connaissances préalablement acquises sur la végétation et le milieu pour découper la zone à étudier en sous zones plus homogènes qui seront échantillonnées séparément (GOUNOT, 1969). Compte tenu des caractéristiques de la flore et des contraintes du milieu déjà mise en évidence, il semble indispensable de prendre en compte le plus large possible des situations écologiques caractérisées par un échantillonnage de type stratifié (GODRON, 1971 ; FRONTIER, 1983). Notre préoccupation est de cerner l’aspect dynamique des groupements à Chamaerops des différentes stations. Ces recherches exigent une connaissance très précise des facteurs régissant l’install ation des peupleme nts végétaux. L’échantillonnage stratifié permet d’obtenir des stations susceptibles de traduire le maximum de situations écologiques tout en étant représentatives du plus grand nombre de cas. Afin de définir correctement les limites des espaces échantillonnés, un certain nombre de documents de base ont été utilisés pour orienter notre travail à savoir : -les cartes topographiques et thématiques réalisés dans la région de Tlemcen à différentes échelles (1 /20000, 1 /25000 ,1/40000, 1/50000). - les documents anciens et récents réalisés dans la région sur la végétation en général et en particulier sur les espèces étudiées, au sein du laboratoire d’écologie et gestion des écosystèmes naturels (Flore de QUEZEL et SANTA (1962-1963), Méth ode d’étude d’échantillonnage de BRAUN BLANQUET (1954), Travaux de botanique et

Page 51

Chapitre Méthodologie d’écologie (EMBERGER ,1971) ; les travaux de MAIRE (1952) et la grande flore en couleur de BONNER (Edition Bélin 1990) . Selon ELLENBERG (1956), la station dépend impérativement de l’homogénéité de la couverture végétale dont le but est d’éviter des zones de transition. Nous avons choisi six stations d’ études dans la région de Tlemcen (03 sites dans les Monts de Traras et 03 sites dans les Monts de Tlemcen), caractérisées par la chamaeropaie. Il est à préciser que le choix de ces stations a néanmoins été orienté par la présence de ces peuplements , et une pression contrastée d’une station à l’autre .

Les stations retenues présentent une végétation à base de Chamaerops humilis. Cette espèce est largement répandue dans les matorrals de Tlemcen et elle est aussi présente dans les clairières des forêts.

Selon les situations, Chamaerops humilis est exposée aux agressions continues et soutenues du Cheptel d’une part et aux aléas climatiques d’autre part.

1-Les Monts de Tlemcen :

-Description des stations :

-Les stations des Monts de Tlemcen : Les Monts de Tlemcen culminent à 1616 m (Djebel Dar Ech Cheikh , dans lequel on retrouve Chamaerops humilis ( HASNAOUI ., 2008) . Néanmoins cette espèce se retrouve aussi à des altitudes de 650 m (Ain El Houtz ; Koudia ; Ouzidane … ) ; On constate une large répartition altitudinale de cette espèce. Les stations représentatives des Monts de Tlemcen sont : Mefrouch, Oued Lakhdar et Ouled Mimoun « Dermam ». a-La Station 1 : Mefrouch : La station a pour coordonnées géographiques : Longitude : 1° 28' W Latitude : 34° 83' N Elle est située à proximité du barrage de Mefrouch , son altitude moyenne est de 1165 m. Elle est limitée au Nord par Ain Trihil avec une altitude moyenne de 1115m, à l’Ouest par Oued Ennachef, à l’Est par Diar El Garaat (1195 m) et au Sud par Djebel Nador.

Page 52

Chapitre Méthodologie

Sur le plan géomorphologique, la station est moins accidentée, la pente est plutôt faible, néanmoins on peut remarquer une pente assez forte par endroit. Aussi on remarque l’affleurement de la roche mère. Cette dernière est de nature marno-calcaire. Vu l’altitude cette zone est exposée à un gel en hiver, et la température peut atteindre « -8°,-10° », (selon les années). La chamaeropaie de Mefrouch est composée de taxons liés aux matorrals. On retrouve Chamaerops humilis, Calycotome intermedia, Juniperus oxycedrus; Olea europea; Ampelodesma mauritanicum ; Daphne gnidium .

Les espèces présentes dans la zone et marquant un impact anthropique fort sont : Urginea maritima ; Asphodelus microcarpus ; Ampelodesma mauritanicum ; Lavandula dentata ; Paronychia argentea ; Daphne gnidium ., Ces espèces participent aux successions végétales que connait actuellement la région d’étude.

B-La Station 2 : Oued Lakhdar : Les coordonnées géographiques sont les suivantes : Latitude : 34° 82' N Longitude : 1° 17' W

Située à une quinzaine de Km de la ville de Tlemcen , et à 1 Km de l’agglomération de Oued Lakhdar, la station d’étude se situe à une altitude moyenne de 820 m ; avec une orientation Nord- Est, et une pente de 10-15%. La roche mère affleure par endroit et le sol est de couleur brun et de nature fersiallitique. Sur le plan floristique, et morphométrique , Chamaerops humilis est très répandu dans cette station et présente une hauteur moyenne qui dépasse 1 m ; nous avons pu constater des pieds de 1,5 m de hauteur. Cet aspect morphologique crée un microclimat favorable au développement d’espèces tels que :

Page 53

Chapitre Méthodologie

Arisarum vulgare ; Calendula arvensis ; Daphne gnidium L. ; Dactylis glomerata ; Marrubium vulgare ; Avena sterilis ; Nerium oleander ; Scolymus hispanicus ; Urginea maritima ; Ampelodesma mauritanicum. Umbeliscus veneris. Sur le plan géographique la station d’étude est limitée au Nord par l’agglomération de Tagma, au Sud par Yebdar ; à l’Ouest par le chemin départemental menant à et à l’Est par Oued Lakhdar (Oued Chouly précédemment).

C-La Station 3 :Ouled MIMOUN( Dermam) :

Cette station est Située entre Ouled El Mimoun et Sebdou ; et à 2 Km environ de l’agglomération de Ain –Esser. Elle a une exposition Nord- Est, et se situe à une altitude de 1175 m en moyenne. Les coordonnées géographiques de la station sont : Latitude : 34° 68' N Longitude : 1° 21' W Les caractéristiques de la station sont : - substrat calcaire et affleurement de la roche mère, - action anthropique très forte, -pieds de Doum n’excédent pas 0,5 m de hauteur en général, -érosion des sols très marquée, -pieds de Doum sous forme de buttes. Sur le plan floristique, le cortège végétal est réduit et les principales espèces sont : Asphodelus microcarpus, Urginea maritima, Thapsia garganica, Scolymus hispanicus, Micropus bombycinus Ampelodesma mauritanicum

Page 54

Chapitre Méthodologie

2-Les Monts de Traras : Les Monts de Traras offrent une diversité biologique très intéressante. Nous retrouvons des forêts, pré-forêts et matorrals. Dans notre investigation, 3 stations représentatives des formations à base de Chamaerops humilis ont été retenues ; il s’agit de : -Souk El-Khemis - Sidi Driss - Honaine Dans ces 3 stations Chamaerops est largement répandu et entre dans la structuration des formations végétales. D- La Station 4 : Souk El-Khemis : Les coordonnées géographiques moyennes sont : Latitude : 35° 16' N Longitude : 1°57 ' W Cette station se localise à l’Est de la wilaya de Tlemcen, appartenant à la commune de Beni Khellad. Son altitude ne dépasse guerre 250 m avec une pente de 40 à 45 %. Les cours d’eau qui entourent la station sont : -Oued Ghaddani au Sud ; -Oued Zitoun au Nord ; -Oued Bouaiche à l’Ouest ; -Oued Toudja et Hmamouche à l’Est. La roche mère, constituée de pouding et grés, affleure à la surface. Le sol est limoneux argileux, il correspond à des sols difficiles à travailler fortement adhérents et présentant un optimum de rétention d’eau (BEKKARA, 1999). Floristiquement, le site présente des peuplements denses de Chamaerops humilis d’une hauteur moyenne de 1,5 m et forme une nappe de palmiers nains ( chamaeropaie). La végétation dominante est représentée par un cortège floristique diversifié constituée essentiellement de : Urginea maritima Asphodelus microcarpus Arisarum vulgare Calycotome spinosa Lavandula dentata Ampelodesma mauritanicum Eryngium Tricuspidatum Teucrium polium

Page 55

Chapitre Méthodologie

E- La station 5 : Sidi Driss : Les coordonnées géographiques de la station sont : Latitude : 35° 15' N Longitude : 1°37 ' W Cette station se situe à l’Ouest de la wilaya de Tlemcen, appartenant à la commune de Honaine. Son altitude est de 86 m avec une pente assez forte. Le microrelief de cette station est accidenté et présente des affleurements de la roche mère. Le taux de recouvrement du couvert végétal est de l’ ordre de 60% environ avec les espèces dominantes telles que : Cistus monspeliensis Phagnalon saxatile Chamaerops humilis subsp argentea Pistacia terebinthus Rosmarinus officinalis Tetraclinis articulata

F- La station 6 : Honaine : Les coordonnées géographiques sont les suivantes : Latitude : 35° 16' N Longitude : 1°68 ' W Elle est située sur le versant Nord-Ouest au bord de la mer méditerranéen avec une altitude de 410 m, et une exposition Nord-Est . Elle présente un taux de recouvrement de 50 à 60% et une pente inferieur à 15%. Les touffes de Chamaerops humilis sont bien portantes. La strate arborescente est constituée de Tetraclinis articulata et Pinus halepensis. Elle abrite une végétation telles que : Ulex parviflorus , Rosmarinus officinalis Erica arborea , Cistus monspeliensis Ononis natrix , Teucrium polium

IV-MÉTHODES D'ÉTUDE DE LA VEGETATION :

Afin d'avoir le maximum d'informations scientifiques, la dynamique du Chamaerops humilis L. variété argentea et sur son comportement vis-à-vis des conditions exogènes et son cortège floristique nous avons adopté la méthodologie basée sur les relevés floristiques en utilisant la surface minimale d'échantillonnage. Il est connu que la surface de cette aire varie en fonction des groupements végétaux. OZENDA (1982) signale

Page 56

Chapitre Méthodologie que la valeur de l'aire minimale s'apprécie assez facilement; elle est sensiblement constante pour les divers relevés d'un groupement déterminé, mais varie beaucoup d'un groupement à l'autre.

Cette approche permet d'avoir des informations fiables sur la répartition du taxon en question et sur les espèces qui lui sont liées.

1-SURFACE MINIMALE D'ECHANTILLONNAGE

Dans notre investigation l’analyse des formations végétales retenues a été faite par la méthode des relevés floristiques qui consiste à lister toutes les espèces végétales. Selon GUINOCHET (1973) les relevés devront être exécutés sur des surfaces floristiquement homogènes. Pour que l'information scientifique soit plus fiable la notion d'homogénéité sensu GUINOCHET doit être associée à l'aire minimale.

BRAUN-BLANQUET, (1952) et GOUNOT, (1969) mettent l'accent sur l'importance de l'aire minimale dans la réalisation des relevés. Cette dernière joue un rôle de premier ordre, car elle permet la comparaison floristique des relevés (GODRON, 1971).

Cette aire minimale varie en fonction du nombre d'espèces annuelles au moment de l'exécution des relevés et par conséquent des aléas des précipitations et des conditions d'exploitation (DJEBAILI, 1984). BENABID (1984) et AINAD TABET (1996) précisent que l’aire minimale est de l'ordre de 50 à 100m' pour les formations à matorrals néanmoins DJEBAILI (1978) a utilisé 100m 2 pour l'ensemble de la steppe.

Sur cette base on constate que les auteurs s'accordent à utiliser une aire minimale comprise entre 50 m² et 100m 2.

Le calcul de l'aire minimale se fait de la manière suivante :

- Choisir une faible surface et faire la liste de toutes les espèces qu'elle contient. - Cette surface sera multipliée par 2 tout en rajoutant les espèces nouvellement apparues. - Cette opération se répète jusqu'au moment où toutes les espèces représentatives de la station figurant sur la liste (soient 1 + 2+...+n).

Page 57

Chapitre Méthodologie

La qualité du travail dépend essentiellement de la bonne ou de la mauvaise exécution des relevés. Toutefois, le choix de l’emplacement et des dimensions des surfaces de végétation analysées est le principe fondamental de notre étude.

1m²

2 4

16

8

64

32

Pour notre cas, l’aire minimale pour les six stations est sensiblement constante. Nous avons pris délibérément une aire minimale de 100 m 2.

Page 58

Chapitre Méthodologie

COURBE AIRE MINIMALE

Nombre d'espèces

60

40

20

0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130

Surface du relevé en m²

fig. 17: Courbe aire minimale/aire-espèce des stations d'étude :

Cependant l’application de cette méthode à certains écosystèmes de notre zone d’étude, agressés par l’homme et ses animaux et soumis à des aléas climatiques, est difficile. Le surpâturage de certaines régions à provoquer un déséquilibre dans les écosystèmes causant une modification dans le cortège floristique. Nous constatons actuellement la prolifération de nombreuses espèces toxiques et/ou épineuses, celle-ci prennent de l’ampleur au détriment des espèces autochtones ; c’est le cas Urginea maritima , Asphodelus microcarpus, Thapsia garganica, Asparagus subsp au Nord et Atractylis humilis et Peganum harmala au Sud. Le choix délibéré d’une aire minimale de 100 m 2 permet sans aucun doute de lever toute ambigüité et de pouvoir comparer les relevés floristiques entre eux. Pour plus d’informations sur la diversité des espèces végétales et sur l’homogénéité des surfaces floristiques, nos relevés ont été réalisés en période de végétation (Mars, Avril, Mai, Juin) de l’année 2011.

Page 59

Chapitre Méthodologie

Chaque relevé porte les indications suivantes :

- Localisation

- Altitude

- Exposition - Pente - Nature du substrat -Taux de recouvrement. - Strates de végétation - Liste des espèces. 2- CARACTERES ANALYTIQUES DES RELEVES : DAHMANI (1997) souligne que l’analyse de la richesse floristique des différents groupements, de leurs caractères biologiques et chronologiques permet de mettre en évidence leur originalité floristique, leur état de conservation et leur valeur patrimoniale. La répartition spatiale des espèces végétales n’est pas homogène. Pour notre cas pour mieux caractériser la structure horizontale de la végétation, nous avons utilisé la méthode Zurico-Montpelliéraine de BRAUN-BLANQUET (1934). Cette méthode nous donne une bonne appréciation sur la relation sol-végétation. Afin de mieux quantifier la végétation, nous avons utilisé les échelles de BRAUN-BLANQUET :

- Echelle de l’Abondance -Dominance - Echelle de la sociabilité. Chaque espèce du relevé est affectée de deux indices traduisant les conditions de son existence dans le relevé (recouvrement et répartition des individus). 1er Indice : Echelle mixte d’Abondance -Dominance de BRAUN-BLANQUET (1953) ; elle varie de +, 1 à 5 selon le recouvrement. + : individus rares ou très rares avec un recouvrement très faible, 1 : individus assez abondants, avec un recouvrement faible, inférieur à 5%, 2 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 5 à 25% de la surface du relevé, 3 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 25 à 50 % de la surface du relevé, 4 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement de 50 à 75% de la surface du relevé, 5 : nombre quelconque d’individus avec un recouvrement dépassant 75%.

Page 60

Chapitre Méthodologie

2ème Indice : c’est le coefficient de sociabilité. Il traduit la tendance au groupement des individus d’une espèce (GOUNOT, 1969). Dans l’échelle de BRAUN -BLANQUET, il est exprimé de 1 à 5 : 1 : Individus isolés 2 : Individus en groupes 3 : Individus en troupes 4 : Individus en colonies 5 : Individus en peuplements denses. Les photos de 1 à 7 prises dans les différentes stations ; montrent la variabilité de la végétation et la morphométrie de Chamaerops humilis .

Page 61

Chapitre : Méthodologie

Photo 1 : Station de Mefrouch (prise par Bilem.A)

Photo 2 : Station de Ouled Mimoun (prise par Bilem.A)

Page 62

Chapitre : Méthodologie

Photo 3 : Chamaerops humilis. L dans la Station de Ouled Mimoun (prise par Bilem.A)

Photo 4 : la Station de Oued Lakhdar (prise par Bilem.A)

Photo 5 : la Station de Honaine (prise par Bilem.A)

Page 63

Chapitre : Méthodologie

Photo 6 : la Station de Souk El Khemis (prise par Bilem.A)

Photo 7 : la Station de Sidi Driss (prise par Bilem.A)

Page 64

Troisième partie : ETUDE DE LA VEGETATION

Chapitre : Analyse bibliographique

Les hétérogénéités bioclimatiques, spatiales et temporelles influent sur l’organisation actuelle de la pl upart des grands écosystèmes forestiers méditerranéens et sur leur structuration l’histoire de peuplement, du fait d’une anthropisation très forte qui est, pour une large part responsable, de la diversité et de la variabilité des communautés végétales circum-méditérranée ; alors que les écosystèmes forestiers et préforestiers ont subi d’énormes modifications dues princi palement à l’impact conjugué de l’homme et du climat.

ZOHARY (1971) a le premier attiré l’attention des phytogéographes sur l’ hétérogénéité des originaires de la flore méditerranéenne.

Cette importante diversité biogéographique de l’Afrique méditerranéenne due aux modifications climatiques durement subies dans cette région depuis le Miocène ce qui a entrainé des migrations d’une flore tropicale, selon QUEZEL (1983 ).

Chaque région phytogéographique naturelle bien délimitée au point de vue de la base physique possède une flore et une végétation spéciale, donc une expression propre à elle qui reflète les conditions écologiques et forme un ensemble appelé « l’élément, l’élé ment peut se subdiviser en sous éléments.

Sur le plan phytogéographique ; la flore est constituée par un ensemble hétérogène d’éléments de diverses origines : méditerranéennes septentrionales, méridionales ; etc. L’un des premiers soucis des géobotaniste s est de connaître la répartition générale dans le monde, du plus grand nombre d’espèce ou d’unités supérieures. D’ après MOLINIER (1934) deux points de vue restent attachés à cette répartition :

a) Le premier : leur connaissance permet de savoir si telle espèce a la chance au succès, si l’on veut l’introduire dans une région autre que son biotope.

b) Le deuxième : il se préoccupe de connaître comment une flore s’est développée dans une région au fil du temps, de maintenir son aire, et son comportement vis-à-vis des facteurs écologiques locaux. Vue les conditions du milieu, qui changent d’une région à une autre à travers les âges, il ya toujours des sous-espèces qui apparaissent.

Page 67

Chapitre : Analyse bibliographique

Cette répartition spatio – temporelle de la végétation a été répartie en Etagement (étage de végétation) . Certains auteurs ont précisé la notion d’étage de végétation , nous citons : BENABID, 1984 ; OZENDA ,1985 ; QUEZEL, 1999.

Ainsi on distingue les étages de végétation suivants :

-Etage inframéditerranéen (sensu BENABID, 1984),

-Thermo-méditerranéen ou méditerranéen inférieur,

-Eumediterranéen ou méditerranéen supérieur,

-Oroméditerranéen.

Aussi l’exploration de la végétation du pourtour méditerranéen a fait l’objet de nombreux travaux. Tous les travaux entrepris mettent l’accent sur l’hétérogénéit é de la flore méditerranéenne (MAIRE, 1957 ; QUEZEL et SANTA, 1962 ; DE BOLOS, 1968; RIVASMARTINES, 1975 ; LOISEL, 1976 ; ELHAMROUNI, 1981 ; DAHMANI (1984 ,1997) ; QUEZEL et BARBERO, 1986 ; BARBERO et al, 1992 ; HASNAOUI (1998,2008) ; QUEZEL, 2000 ; MEZIANE, 2010).

La région méditerranéenne pourra être subdivisée en trois sous ensembles : sous région occidentale, centrale et orientale – cette subdivision tient compte de la réalité climatique, géographique, géologique et phytosociologique (LOISEL, 1976). En méditerranée occidentale plusieurs climax ont été définis : on peut citer les exemples suivant :

En Espagne et Portugal, 3 types de climax sont retenus selon DE BOLOS et VAYREDA (1950), RIVAS –GODAY(1959) ; RIVAS-MARTINES(1973) et TOMASELLI (1976).

Le premier climax : en ceinture littorale représenté par l’alliance Oleo – Ceratonion avec prédominance du Olea europea L ; Ceratonia siliqua L ; Chamaerops Humilis L ; et Rhamnus aleoïdes L.

Le second climax : le Quercion ilicis avec prédominance de Quercus ilex .

Le troisième climax : le Quercion Rotundifoleae avec prédominance de Quercus ilex subsp. Rotundifolea .

Page 68

Chapitre : Analyse bibliographique

BRAUN-BLANQUET (1991) et ses collaborateurs, QUEZEL et al (1992) précisent à ce sujet que les peuplements du méso –méditerranéen semi – aride constituent des groupements du type pré –forestier.

Selon DAHMANI (1989), le méso –méditerranéen couvert par la Chenaie verte, est représenté par le Gemisto – Helianthemetum, racemosi, le Genisto –centaurétum turnufoliae et le festuco – Quercetun.

RIVAS – MARTINES (1975) considère les espèces suivantes :

Chamaerops humilis,

Ampelodesma mauritanicum,

Myrtus communis,

Asparagus stipulairs,

Osyris alba,

Bupleurum fruticosum,

Pistacia lentiscus.

Comme espèces caracté ristiques de l’Ordre de Pistacio – Rhamnetalia – alaterni.

Dans un cortexte phyto –sociologique, RIVAS –MARTINES (1977) puis DAHMANI (1997) évoquent l’ordre des pistacio – Rhamnetalia alaterni et proposent les caractèristiques de cet ordre avec comme espèces : Ampelodesma mauritanicum, Ceratonia siliqua, Chamaerops humilis, Daphne gnidium, Jasminum fruticans, Osyris alba, Pistacia therebinthus, Asparagus acutifolius.

Sur l’ensemble des Monts de Tlemcen, il est constaté que la dégradation des pistacio – Rhamnetalia alaterni (RIVAS –MARTINES, 1974 ) favorise l’installation des matorrals s’intégrant dans la classe des Ononido – Rosmannetea et des Cisto – Lavandu letea selon la nature du substrat.

La classe des Onomido – Rosmarinetea réunit essentiellement des groupements formés de Chamaephytes et d’H émicryptophytes développés sur substrat calcaire, et qui

Page 69

Chapitre : Analyse bibliographique engendre un second ordre de cette même classe, qui est celui de Rosmarinetalia ((BRAUN – BLANQUET 1931).

D’après BRAU N - BLANQUET (1973), cet ordre est caractérisé par 2 alliances :

1ère – Alliance Rosmarino – Ericion (BRAUN –BLANQUET, 1931) : c’est une alliance essentiellement méditerranéenne affiliée à l’ordre des Rosmarinetalia, elle réunit les groupements arbustifs résultant de la dégradation de la yeuseraie.

2ème – Alliance Genisto – Cistion villosi (DAHMANI, 1984 nouvelle alliance). Occupe surtout la frange méridionale des Monts de Tlemcen, zone par laquelle s ’établit le contact avec la steppe.

Les travaux les plus récents sur la végétation des matorrals : HASNAOUI (1998 - 2008) ; MEZIANE (1997-2010) ; MEDJAHDI (2001) ; ABOURA (2006) ; MERZOUK (1994) ; BESTAOUI (2001) ; AYACHE (2007) ; représentent bien des recherches plus axées sur l’analyse et la phyto sociologie de la végétation des matorrals.

La classe des Ononido –Rosmarinetea, très présente dans la partie occidentale de l’ Algérie est représentée par les espèces suivantes :

Atractylis humilis

Avena bromoides

Asperula hirsuta

Catananche coerulea

Coronilla minima

Fumana ericoides

Fumana thymifolia

Helianthemum cinereum subsp rubellum

Helianthemum polium

Thymus ciliatus.

Page 70

Chapitre : Analyse bibliographique

Notre zone d’ étude représente bien la classe des Ononido –Rosmarinetea où le Chamaerops humilis occupe une place écologique importante.

Cette espèce a fait l’objet de nombreux travaux liés principalement à sa morphologie, son écologie, sa biogéographie, et sa constitution phytochimique (MEDAIL, 1996 ; HASNAOUI (2006,2008, 2011), THOMAS, 2008.

Page 71

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Introduction :

Notre zone d'étude présente des structures végétales physionomiquement très contrastées . La biodiversité c’est un terme formé à partir de diversité biologique qui comprend trois niveaux de variabilité biologique : complexité de l’écosystème, richesse des espèces et variation génétique. (ROBERT- PICHETTE et al . 2000). C’est un enjeu de la recherche en écologie et environnement, sa valorisation dans le domaine de la Conservation et la préservation des ressources naturelles met en relief le rôle que jouent les écosystèmes locaux ou régionaux d'une part et permet de déterminer le sens (évolutif ou régressif) de la dynamique végétale d'autre part. Cette évolution répond aux exigences environnementales et elle est sous la dépendance de l’homme. Pour mieux cerner la dynamique et la répartition des formations à résineux, l’étude réalisée est basée essentiellement sur le dénombrement des espèces avec une identification de leurs types biologiques, morphologiques et biogéographiques. La végétation de la zone d’étude, dans son ensemble, offre un paysage botanique excentrique et très diversifié, lié strictement aux circonstances du climat, du sol et du relief. L’analyse de la richesse florist ique des différents groupements, de leurs caractères biologiques et chronologiques permettrait de mettre en évidence leur originalité floristique, leur état de conservation et par conséquent leur valeur patrimoniale. (DAHMANI, 1997).

I- La composition systématique :

-Les Monts de Traras : Apres une analyse et une identification du cortège floristique des peuplements à Chamaerops humilis subsp argentea dans les Monts de Traras qui a été collecté dans les stations d’ étude, durant les sorties sur terrain ; on a pu déduire que cette flore comporte 376 espèces. Elle appartient aux sous embranchement des Gymnospermes et Angiospermes ; avec 88 familles et 266 genres. Les espèces des angiospermes dominent largement par leur nombre et représente un pourcentage de 98,93% contrairement au gymnospermes qui restent extrêmement faible (1,06% ). ces derniers sont représentés par deux familles (Pinacées et Cupressacées), 3 genres et 3 espèces.

Page 73

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

-Les Monts de Tlemcen : Pour les Monts de Tlemcen, la végétation de la Chamaeropaie des Monts de Tlemcen comporte 248 espèces, un nombre moins réduit en comparant avec la végétation des Traras. Cette flore présente 44 famille, 107 genres avec un pourcentage de 97,73% des Angiospermes et 2,27 % des Gymnospermes, celle-ci sont caractérisés par 1 famille de (Cupressacées) , 2 genres et 2 taxon.

II- La diversité biologique :

II-1- Les types biologiques :

Les formes de vie des végétaux représentent un outil privilégié pour la description de la physionomie et de la structure de la végétation. RAUNKIAER (1907 ), précise que les types biologiques sont considérés comme une expérience de la stratégie d’adaptation de la flore et de la végétation aux conditions du milieu. De nombreux travaux ont été réalisés dans l’optique de mettre en évidence les relations entre la distribution des types biologiques et les facteurs de l’environnement notamment le climat ; précipitation et température (RAUNKIAER 1934, DAGET et al , 1977 ; DAGET 1980. DANIN et ORSHAN, 1990) Parmi les principaux types biologiques définis par RAUNKIAER (1904), on peut évoquer les catégories suivantes : -Phanérophytes (Phanéros = visible) Plantes vivaces, principalement, des arbres et arbrisseaux, les bourgeons pérennants situés sur les tiges aériennes dressées et ligneuses, à une hauteur de plus de vingt-cinq centimètres au dessus du sol. Les phanérophytes sont nombreuses dans les régions humides tropicales ou subtropicales. Nous pouvons les subdiviser en nano phanérophytes (arbrisseaux) chez lesquelles les bourgeons hibernants sont à moins de 2m au-dessus du sol ; en micro phanérophytes chez lesquelles la hauteur peut atteindre 2 à 8m et les méso phanérophytes qui peuvent arriver à 30m et plus.

-Chaméphytes : (Chamai = à terre) :

Herbes vivaces et sous arbrisseaux dont les bourgeons hibernantes sont à moins de 25 cm au dessus du sol. Ils sont abondants dans les régions boréales et alpines.

Page 74

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

-Géophytes :

Plantes à organe vivaces (bulbe, tubercule ou rhizome) bien enterrée dans le sol. Elles sont plus communes dans les régions tempérées. - Thérophytes : (Théros = été) Plantes à cycle vital complet, compris dans une courte période végétative. Elles sont surtout abondantes dans les déserts, où la période défavorable peut être particulièrement dure et longue. Elles passent la mauvaise saison sous forme de graine. -Hemicryptophytes (plantes à demi cachées). Espèces herbacées pérennes dont les bourgeons dormant sont au ras du sol, elles sont souvent entourées de feuilles protectrices actives ou sèches. Leur développement à la belle saison est rapide, grâc e à l’utilisation des réserves contenues dans un appareil souterrain très développé.

1 : PHANEROPHYTES

2 : CHAMAEPHYTES

3 : GEOPHYTES : (3a à bulbe, 3b à rhizome et 3c à tubercule)

4 : THEROPHYTES

5 : HEMICRYPTOPHYTES

Fig. n° 18 : Les formes biologiques.

Page 75

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

II-2 Le spectre biologique : Le spectre biologique selon GAUSSEN et al (1982), est le pourcentage des divers types biologiques. ROMANE, 1987 recommande l’utilisation des spectres biologiques en tant qu’indicateurs de la distribution des caractères morphologiques et probablement des caractères physiologiques. Dans notre cas, la diversité biologique des espèces rencontrées dans nos stations de références sont comme suit :

Z Monts de Traras : (Fig 19)

La répartition des types biologiques dans les formations végétales des Monts de Traras est la suivante :

51% : thérophytes

21% : chamaephytes

10% : phanérophytes

10% : hemicryptophytes

8% : géophytes Schématiquement, on peut écrire ce qui suit :

Th > Ch > Ph > He > Ge

Page 76

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Théropyytes 0% 21% Geophytes

Hemicryptophytes

10% 51% Phanérpphytes

10% Chamaephytes 8%

Figure n° 19 : pourcentages des types biologiques dans les Monts de Traras

Th: THEROPHYTES

Ch: CHAMAEPHYTES

Ph: PHANEROPHYTES

Ge: GEOPHYTES He: HEMICRYPTOPHYTES

Page 77

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Z Monts de Tlemcen :( Fig 20) Les types biologiques des groupements végétaux au niveau des Monts de Tlemcen présentent la répartition ci-dessous : 51,2% : thérophytes

19,35% : géophytes

17,74% : chamaephytes

8,06% : hemicryptophytes

3,62% : phanérophytes

Th > Ge > Ch > He > Ph

Figure n° 20 : pourcentages des types biologiques dans les Monts de Tlemcen

L’approche comparative que nous avons effectué après une identification des espèces végétales que nous avons fait au niveau du laboratoire d’ écologie et gestion des écosystèmes naturels de l’Université de Tlemcen, on a pu constater que pour chaque type de formation dans les deux massifs différents étudiés, la proportion la plus élevée est représentée par les thérophytes ce qui montre la forte influence de la pression anthropozoogéne sur les groupements végétaux.

Page 78

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

FLORET et al ( 1982) signale que plus un système est influencé par l’homme (surpâturage, culture), plus les thérophytes y prennent de l’importance. Malgré l’importance des thérophyt es, les chamaephytes et les geophytes gardent une place particulièrement importante au niveau des Monts de Traras et les Monts de Tlemcen successivement. Certains auteurs comme BARBERO et al (1989) expliquent l’abondance des hémicryptophytes au Maghreb, par une plus grande richesse en matière organique en milieu forestier et par l’altitude. Les hémicryptophytes, les géophytes et les phanérophytes sont plus ou moins abondantes dans la région d’étude ; ce qui témoigne l’existence d’une form ation forestière et/ou pré forestière. Ce type phytosociologique est représenté par : Chamaerops humilis subsp argentea , Pistacia lentiscus, Ampelodesma mauritanicum.

III. Caractéristique morphologique : Les peuplements végétaux de la zone d’é tude, du point de vue morphologique, sont marquées par l’hétérogénéité entre les ligneux et les herbacées et entre les vivaces et les annuelles. Au niveau de la zone d’étude, nous avons les herbacées annuelles qui dominent largement avec 58% pour les Monts de Traras et un pourcentage de 66,53% pour les Monts de Tlemcen. Les herbacées vivaces viennent en seconde position avec 23% (Monts de Traras) et 18,95% (Monts de Tlemcen). En troisième position nous avons les ligneuses vivaces avec un pourcentage de 19% (Monts de Traras) (Fig 21)et 14,52% (Monts de Tlemcen Fig 22) .

Page 79

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

19% Herbacées annuelles Herbacées vivaces 58% 23% ligneuse vivaces

Figure n° 21 : Types morphologiques (Monts de Traras)

Figure n° 22 : Types morphologiques (Monts de Tlemcen)

Page 80

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

IV-Caractéristiques biogéographique: (Tab 14 et 15 )

Le climat comprend les facteurs de distribution de la plante, sa variation drastique au cours des ères géologiques dans une zone données est à l’origine en grande part ie de la distribution de sa flore actuelle ; ce qui reflète l’hétérogénéité biogéographique de cette zone. La flore du bassin méditerranéen constitue un véritable modèle pour interpréter les phénomènes de régression (OLIVIER et al. 1995) . QUEZEL (1983) explique l’importance de la diversité biogéographique de l’Afrique méditerranéenne par les modifications climatiques durement subies dans cette région depuis le Miocène entraînant des migrations d’une flore tropicale. Ce même auteur en 1991 souligne qu’une étude phytogéographique constitue une base essentielle à toute tentative de conservation de la biodiversité. Les figures 23 et 24 représentent la répartition biogéographique de la végétation au niveau des Monts de Tlemcen et des Monts de Traras.

1%0% 2% 1% 0%1% 1%0% 1% 1% 0%0%0%0%0%0% 2% 3% 3% 3% 3% 3%

6% 55% 1% 6% 8%

mediterraneen europeen mediterraneen eurasiatique tropicale endemiques taleotemperé ibero mauritanienne cosmopolite irano touranienne macaronésien mediterraneén nord africain Espagne circumboreal canaries mediterranéen ibero marocain sub méditerranéen sub cosmopolite europeen west méditerranéen Est mediterranéen sub mediterranéen ouest mediterranéen siculoalgerien circum Méd

Figure n° 23 : Pourcentage des types biogéographiques des Traras.

Page 81

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Figure n° 24 : Pourcentage des types biogéographiques des Monts de Tlemcen.

L’analyse du spectre qui représente le pourcentage d’espèces des différents types biogéographiques établit pour la zone d’étude, montre que :  L’élément méditerranéen est le plus important pour les deux chaines de montagnes; il est représenté par 56% (Monts de Traras et 46 % pour les Monts de Tlemcen).  Les éléments Européen Méditerranéen (Monts de Traras « 9% ») et West Méditerranéen (Monts de Tlemcen 7,66 % ) viennent en deuxième position. .

Page 82

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

V- Conclusion : L’étude de la diversité floristique de la région d’étud e montre que le couvert végétal est formé principalement par des espèces Thérophytes appartenant aux sous embranchement des Angiospermes. Cette étude nous a mené à discerner entre la répartition des familles et les caractéristiques biologique, morphologique, et phytogéographique. Nous avons pu constater que le cortège floristique est plus diversifié dans les Monts de Traras par rapport à celui rencontré dans les Monts de Tlemcen, cela due à l’éloignement de la mer, l’aridité accentué et les contraintes climatiques qui influent sur l’évolution de la végétation. La comparaison des différents spectres biologiques indique l’importance des thérophytes ce qui confirme le phénomène de thérophytisation . Du point de vu morphologique ce sont les espèces herbacées annuelles qui dominent la région d’ étude. L’étude phytogéographique montre la dominance des espèc es méditerranéennes au niveau des deux chaines de montagnes d’étude .

Page 83

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Tableau n° 14 : Inventaire exhaustif des espèces rencontrées dans la chamaeropaie de la Monts de Traras. Type Type Type Taxons Famille biologique morphologique biogéographique Adonis annua L. Renonculacées Th H.A Euras Aegilops triuncialis L. Poacées Th H.A Méd-Irano-Tour Aegilops ventricosa Tausch Poacées Th H.A W.Méd Agave americana L. Amaryllidacées He L.V / Ajuga chamaepitys Schreber Lamiacées Th H.A Euras-Méd Ajuga iva (L.) Schreber Lamiacées Th H.A Méd Allium nigrum L. Liliacées Ge H.V Méd Allium roseum L. Liliacées Ge H.V Méd Allium subhirsutum L. Liliacées Ge H.V Méd-Ethiopie Althae hirsuta L. Malvacées Th H.A Méd Alyssum campestre L. Brassicacées Th H.A Méd Ammoides verticillata (Desf.) Briq. Apiacées Th H.A Méd Ampelodesma mauritanicum Ch L.V W.Méd (Poiret) Dur.et Sch Poacées Anacyclus radiatus Lois. Astéracées He H.A Eur-Méd-Syrie Anagallis arvensis subsp latifolia Th H.A Sub -Cosmp (L.) Br.Bl. et M. Primulacées Anagallis arvensis subsp phoenicea Th H.A Sub -Cosmp (Gouan) Vollus Primulacées Anchua azurea Mill. Borraginacées He H.V Eur-Méd Anthyllis tertraphylla L. Fabacées Th H.A Méd Anthyllis vulneraria L. Fabacées Th H.A Eur-Méd Arbutu unedo L. Ericacées Ph L.V Méd Arenaria emarginata Brot. Caryophyllacées Th H.A Ib-Maur Arisarum vulgare Targ.-Tozz Aracées Ge H.A Circum-Méd Aristolochia baetica L. Aristolochiacées Ch H.V Ibéro-Mar. Aristolochia longa L. Aristolochiacées Ch H.V Méd Esp.,des Canaries à Ch H.V Artemisia herba-alba Asso. Astéracées l’Egypte,Asie Occ. Arum italicum Mill. Aracées Ge HA Atl-Méd Asparagus acutifolius L. Liliacées Ge H.V Méd Asparagus albus L. Liliacées Ge H.V W.Méd Asparagus stipularis Forsk. Liliacées Ge H.V Macar-Méd Asperula cynanchia L. Rubiacées He H.A Eur-Méd Asphodelus luteus L. Liliacées Ge H.A E.Méd Asphodelus microcarpus Salzm.et Ge H.V Canar -Méd Viv. Liliacées Asteriscus maritimus (L.) Less. Astéracées Ch H.V Canarie,Eur.mérid.A.N Asteriscus pygmaeus Coss. et Kra.l Astéracées He H.A Sah-Sind Astragalus cruciatus Link. Fabacées Th H.A Méd-Sah. Astragalus lusitanicus Lamk. Fabacées Th H.A Méd Atractylis cancellata L. Astéracées Th H.A Circumméd. Atractylis carduus( Forsk.) Christ Astéracées Ch H.V Sah. Atractylis humilis L. Astéracées He H.V Ibéro-Maur

84

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Macar.-Méd.-Irano- Th H.A Avena sterilis L. Poacées tour Ballota hirsuta Benth. Lamiacées Th H.A Ibéro-Maur Bellis annua L. Astéracées Th H.A Circumméd Bellis sylvestris L. Astéracées He H.V Circumméd Biscutella didyma L. Brassicaées Th H.A Méd Borago officinalis L. Borraginacées Th H.A W.Méd Brachypodium distachium (L.) P.B. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Brassica amplexicaulis(Desf.) Th HA AN. -Sic Pomel Brassicacées Briza maxima L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Briza minor L. Poacées Th HA Thermo-subcosmop Bromus lanceolatus Roth. Poacées Th H.A Paléotemp. Bromus madritensis L. Poacées Th H.A Eur-Méd Bromus rubens L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Bryonia dioica Jacq. Cucurbitacées Ch H.V Euras Calamintha officinalis Moench Lamiacées He H.A Euras Calendula arvensis L. Astéracées Th H.A Sub-méd Canarie-Sicile-Grèce- Th H.A Calendula bicolor Raf. Astéracées Afr-Sept Calendula suffruticosa Vahl Astéracées Th H.A Esp-N.A Calycotome spinosa (L.) Lamk Fabacées Ch L.V W.Méd Calycptome villosa subsp Ch L.V Méd intermedia (Salzm.) Maire Fabacées Campanula trachelium L. Campanulacées Th H.A Eur. Carduus pycnocephalus L. Astéracées He H.A Euras Carlina racemosa L. Astéracées Ch H.V Ibéro-N.A-Sicile Catananche coerulea L. Astéracées Th H.A W.Méd Catananche lutea L. Astéracées Th H.A Méd Centaurea acaulis L.p.p. Astéracées Th H.A Méd Centaurea involucrata Desf. Astéracées Th H.A End.Alg.Mar Centaurea parviflora Desf. Astéracées Th H.A Alg.Tun Centaurea pullata L. Astéracées Th H.A Méd Centaurea tenuifolia Dufour Astéracées Th H.A Ibéro-Maur Cephalaria leucantha (L.) Schrad Dipsacacées Th H.A W.Méd Ceratonia siliqua L. Césalpinées Ph L.V Méd Chamaerops humilis subsp Ch H.V W. Méd argentea L. Palmacées Chenopodium album L. Chénopodiacées Th H.A Cosm Chrysanthemum coronarium L. Astéracées Ch H.V Méd Chrysanthemum grandiflorum(L.) Th H.V End Batt. Astéracées Cirsium acarna (L.) Moench Astéracées Th H.A Méd Cistus albidus L. Cistacées Ch L.V Méd Cistus ladaniferus L. Cistacées Ch L.V Ibéro-Maur Cistus monspeliensis L. Cistacées Ch L.V Méd Cistus salvifolius L. Cistacées Ch L.V Euras.Méd Cistus villosus L. Cistacées Ch L.V Méd

85

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Cladanthus arabicus(L.) cass. Astéracées Th H.A Méd Convolvulus althaoeides L. Convolvulacées Th H.A Macar-Méd Convolvulus arvensis L. Convolvulacées He H.A Euras Convolvulus lineatus L. Convolvulacées He H.A Méd-Asiat Convolvulus tricolor L. Convolvulacées Th H.A Méd Crateagus oxyacantha L. Rosacées Ph L.V Eur-Méd Cuscuta epithemum subsp He H.A Cosm planiflora (Tenore) Rouy Convolvulacées Cynodon dactylon (L.) Pers. Poacées Th H.A Thermocosm Cynosurus echinatus L. Poacées Th HA Méd.-Macar. Cytinus hypocistis subsp Th H.A Méd kermesinus (Guss.)Wiettst. Rafflésiacées Cytisus triflorus L’Her. Fabacées Ch L.V W.Méd Dactylis glomerata L. Poacées He H.V Paléo-temp Daphne gnidium L. Thyméleacées Ch H.V Méd Daucus carota L. Apiacées Th H.A Méd Delphinium peregrinum L. Renonculacées Th H.A Méd Dipcadi serotinum (L.) Médik Liliacées Ge H.A Méd Ebenus pinnata L. Fabacées Th H.A End.N.A Echinaria capitata (L.) Desf. Asteracées Th H.A Atl-Méd Echinops spinosus L. Astéracées Ch H.V S.Méd-Sah Echium australe Lam. Borraginacées Th H.A W.Méd Echium vulgare L. Borraginacées He H.A Méd Elichrysum italicum (Roth) G.Don. Astéracées Ch L.V Eur-Aust.Or Ephedra fragilis Desf. Ephédracées Ch H.V Macar..Méd Erica arborea L. Ericacées Ch L.V Méd Erica multiflora L. Ericacées Ch L.V Méd Erodium moschatum (Burm.) Th H.A Méd L’Her. Géraniacées Eryngium campestre L. Apiacées He H.V Eur.Méd Eryngium maritimum L. Apiacées He H.V Eur-Méd Eryngium Tricuspidatum L. Apiacées He H.V W.Méd Eucalyptus sp Myrtacées Ph L.V / Euphorbia falcata L. Euphorbiacées Th H.A Méd-As Euphorbia helioscopia L. Euphorbiacées Th H.A Euras Euphorbia nicaensis All. Euphorbiacées Ch L.V W.Méd Euphorbia paralias L. Euphorbiacées Th H.A Méd-Atl Evax argentea Pomel Astéracées Th H.A N.A-Trip Fagonia cretica L. Zygophyllacées Th H.A Méd Fedia cornucopiae (L.) Gaertn. Valérianacées Th H.A Méd Ferrula communis L. Apiacées Ch H.V Méd Esp.-Ital.-Crète- Ge H,V Fritillaria mesanensis Raf. Liliacées Balkans Fumana thymifolia (L.) Verlot Cistacées Th H.A Euras-Afr-Sept Fumaria capreolata L. Fumariacée Th H.A Méd Gagea granatelli Batt.non Parl. Liliacées Ge H.A W.Méd Galactite tomentosa (L.)Moench. Astéracées Ch H.V Circumméd Galium aparine L. Rubiacée Th H.A Paléo-temp.

86

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Galium valantia Weber Iridacées Th H.A Méd Genista erioclada Spach. Fabacées Ch L.V End Genista numidica Spach. Fabacées Ch L.V End Genista quadriflora Munby Fabacées Ch L.V End.W.N.A Genista tricuspidata Desf. Fabacées Ch L.V End N.A Geranium molle L. Géraniacées Th H.A Euras Geranium pratense Géraniacées Th H.A Cosm Gladiolus segetum Ker.-Gawl. Iridacées Ge H.A Méd Globuaria alypum L. Globulariacées Ch L.V Méd Gnaphaium luteo-album L. Astéracées Th H.A Cosm Gynandriris sisyrinchium Iridacées Ge H.A Méd Halimium halimifolium (L.) Willk. Cistacées Ch L.V W.Méd Halimium umbellatum(L.) Spach. Cistacées Ch L.V Méd Hedera helix L. Cornacées Ph L.V Eur-Méd Hedysarum aculeolatum Munby Fabacées Ch H.V End. W.Alg. Hedysarum pallidum Desf. Fabacées Th H.A End.Alg.Tun Hedysarum spinosissimum L. Fabacées Ch H.V Méd Helianthemum apertum Pomel Cistacées Th H.A End.N.A Helianthemum cinereum (Cav.) Eur.méri(sauf Ch L.V Pers. Cistacées France)N.A Helianthemum helianthemoides Ch H.V End.N.A (Desf.)Grosser Cistacées Helianthemum hirtum p.p Cistacées Ch L.V Méd Helianthemum pilosum p.p Cistacées Th H.A Sah Herniaria hirsuta L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp Hippocrepis uniseliquosa L. Fabacées He H.V Méd Hordeum murinum L. Poacées Th H.A Circumbor Hypericum perforatum L. Hypéricacées Ch H.V Euras Iberis odorata L. Brassicacées Th H.A E.Méd Iberis sempervirens L. Fumariacées Th HA Méd Inula montana L. Astéracées He H.V W.Méd-Sub-Atl Inula viscosa (L.) Ait. Astéracées Ch H.V Circumméd Iris planifolia (Mill.) Dur. Iridacées Ge H.V W.Méd Iris xiphium L. Iridacées Ge H.V W.Méd Jasminum fruticans L. Oléacées Ch H.V Méd Juncus maritimus Lamk. Juncacées Ch L.V SubCosm Juniperus oxycedrus (Link) Cupressacées Ph L.V Atl.-Circum.-méd. Juniperus phoenicea L. Cupressacées Ch H.V Circuméd Knautia arvensis (L.) Coult. Dipsacacées Th H.A Eur-As Kundmania sicula DC. Apiacées Ch L.V Méd Lagaurus ovatus L. Poacées Th H.A Macar-Méd Lamarkia aurea (L.)Moench. Poacées Th H.A Macar-Méd-Ethiopie Lamium amplexicaule L. lamiacées Th H.A Cosm Lavandula dentata L. Lamiacées Ch H.V W.Méd Lavandula multifida L. Lamiacées Ch H.V Méd Lavandula stoechas L. Lamiacées Ch H.V Méd Lavatera arborea L. Malvacées Th H.A Méd Lavatera maritima Gouan Malvacées Th H.A W.Méd

87

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Lepidium graminifolium L. Brassicacées Th H.A Méd Lepturus cylindricus(Willd.) Trin. Poacées Th H.A Méd Limonium sinuatum (L.) Mill. Plumbaginacées Th H.A Méd-Sah-Sind Limonium thouini Viv. Plumbaginacées Th H.A Méd Linaria sagittata Steud. Scrofulariacées Ch L.V Mac-Sah Linum tenue Desf. Linacées Th H.A End-N.A Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicacées Th H.A Méd Lonicera biflora Desf. Caprifoliacées Ph L.V W. Méd Lonicera implexa L. Caprifoliacées Ph L.V Méd Lotus creticus L. Fabacées Ch H.V Méd Lygeum spartum L. Poacées Ch L.V W.Méd Malcolmia parviflora DC. Cistacées Th H.A Méd Malva aegyptiaca L. Malvacées Th H.A Sah-Sind-Méd Malva sylvestris L. Malvacées Th H.A Euras Marrubium vulgare L. Lamiacées He H.A Cosm Mathiola longipetala (Vent.) DC Brassicacées Ch H.V Méd-Sah-Sind Medicago littoralis Rohde Fabacées Th H.A Méd Medicago maculata Willd. Fabacées Th H.A Méd Medicago rugosa Desr. Fabacées Th H.A E.Méd Melilotus sicula (Turra) Jackson Fabacées Th H.A Méd Melilotus sulcata Desf. Fabacées Th H.A Méd Melissa officinalis L. Lamiacées Th H.A Méd Mentha pulegium L. Lamiacées Ch H.V Euras Micropus bombycinus Lag. Astéracées Th H.A Euras-N.A.Trip Myrtus communis L. Myrtacées Ph L.V Méd Narcissus cantabricus DC Amaryllidacées Th H.A Bét.Rif Nepeta multibracteata Desf. Lamiacées Ch H.V Portugal- A.N Nerium oleander L. Apocynacées Ph L.V Méd Nigella damaxena L. Renonculacées Th H.A Méd Noaea mucronata(Forsk)Asch.et Ch H.V Méd -Iran-Tour Schw. Poacées Nonea vesicaria (L.) Rchb Borraginacées Th H.A W.Méd Olea europea var . oleaster L. Oléacées Ph L.V Méd Onobrychis crista-galli Lamk Fabacées Th H.A E.Méd Ononis reclinata L. Fabacées Th H.A Méd Ononis viscosa L. Fabacées Th H.A W.Méd Ophrys lutea (Cav.) Gouan Orchidacées Th H.A Méd Ophrys speculum L. Orchidacées Th H.A Circumméd Ophrys tenthredifera Willd. p.p Orchidacées Th H.A Circumméd Orchis morio L. Orchidacées Th H.A Euras Ornithogalum pyramidale subsp. Liliacées Ge H.V Circumméd narbonense (L.) Asch. et Gr. Ornithogalum sessiliflorum Desf. Liliacées Ge H.V End.Alg.Mar Ornithogalum umbellatum L. Liliacées Ge H.V Atl-Méd Orobanche lavandulacea Rchb. Orobanchacées Th H.A Méd Orobanche purpurea Jacq. Orobanchacées Th H.A Euras Orobanche ramosa L. Orobanchacées Th H.A N.Trop Oryzopsis paradox (L.) Nutt. Poacées Th HA Madère-W.Méd

88

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Oxalis cernua Thumb. Oxalidacées Th H.A Méd Oxalis corniculata L. Oxalidacées Th H.A Cosm Pallenis spinosa (L.) Cass. Astéracées Ch H.V Euro-Méd Papaver rhoeas L. papavéracées Th H.A Paléo-Temp Parietaria officinalis L. Urticacées Th H.A Méd Paronychia argentea (Pourr.) Th H.A Méd Lamk. Caryophyllacées Periploca laevigata Act. Asclépiadacées Ph L.V Méd-Sah Phagnalon saxatile (L.)Cass. Astéracées Th H.A W.Méd Phillyrea angustifolia subsp Ph L.V Méd eu-angustifolia Maire Oléacées Phillyrea angustifolia subsp Ph L.V Méd latifolia (L.) Maire Oléacées Phillyrea angustifolia subsp media Ph L.V Méd (L.) Rouy Oléacées Picris echioides L. Astéracées Th H.A Euryméd Pinus halepensis Mill. Pinacées Ph L.V Méd Pistacia atlantica Desf. Anacardiacées Ph L.V End.N.A Pistacia lentiscus L. Anacardiacées Ph L.V Méd Pistacia terebinthus L. Anacardiacées Ph L.V Méd Pisum sativum L. Fabacées Ch H.V Méd Pituranthos scoparius(Coss.et Th H.A End.N.A Dur.) Benth.et Hook. Apiacées Plantago albicans L. Plantaginacées Th H.A Méd Plantago amplexicaulis Cav. Plantaginacées Th H.A Méd Plantago lagopus L. Plantaginacées He H.A Méd Plantago lanceolata L. Plantaginacées Th H.A Euras Plantago major L . Plantaginacées Th H.A Euras Plantago ovata Forsk Plantaginacées Th H.A Méd Plantago psyllium L. Plantaginacées Th H.A Sub-Méd Plantago serraria L. Plantaginacées He H.A W. Méd Poa bulbosa L. Poacées Th HA Paléo-temp Polypogon monspeliensis (L.) Desf. Poacées Th H.A Paléo-subtrop. Prasium majus L. Lamiacées Th H.A Méd Psoralea bituminosa L. Fabacées He H.A Méd Quercus coccifera L. Fagacées Ph L.V W. Méd Quercus ilex L. Fagacées Ph L.V Méd Quercus suber L. Fagacées Ph L.V W.Méd Ranunculus arvensis L. Renonculacées He L.V Paléo-Temp Ranunculus bulbosus L. Renonculacées He L.V Euras Ranunculus bullatus L. Renonculacées He H.V Méd Ranunculus muricatus L. Renonculacées He H.V Méd Ranunculus spiculatus Desf. Renonculacées He H.A Ibéro-Maur-Sicile Raphanus raphanistrum L. Brassicacées Th H.A Méd Raphanus sativus L. Brassicacées Th H.A Méd Rapisrtum rugosum (L.) All. Brassicacées Th H.A Méd Reichardia picroides ‘L.) Roth Astéracées Th H.A Méd Reichardia tingitana (L.) Roth Astéracées Th H.A Méd

89

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Reseda alba L. Résédacées Th H.A Euras Reseda phyteuma subsp phyteuma Th H.A Méd Maire Résédacées Retama retam Webb Fabacées Ph L.V Sah-Sind Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. Fabacées Ph L.V Ibero-Maur Rhamnus lycioides L. Rhamnacées Ph L.V W.Méd Rhus pentaphylla Desf. Anacardiacées Ch L.V W.Méd Romulea rollii Parl. Iridacées He H.A E.Méd Rosa canina L. Rosacées Ph L.V Euras Rosa sempervirens L. Rosacées Ph L.V Méd Rosmarinus officinalis L. Lamiacées Ch L.V Méd Rosmarinus tournefortii de Noé Lamiacées Ch L.V End Rubia peregrina L. Rubiacées He H.A Méd-Atl Rumex bucephalophorus L. Polygonacées Th H.A Méd Ruscus aculeatus L. Liliacées Ge H.V Atl- Méd Ruta chalepensis L. Rutacées Ch H.V Méd Salsola vermiculata L. Chénopodiacées Ch L.V Sah-Méd Salvia officinalis L. Lamiacées He H.A Eur Salvia verbeneca (L.) Briq. Lamiacées He H.A Méd-Atl Satureja calamintha Scheele Lamiacées He H.V Euras Satureja graeca L. Lamiacées Th H.A Méd Scabioa stellata L. Dipsacacées Th H.A W. Méd Schismus barbatus (L.) Thell. Poacées Th H.A Macar- Méd Scilla autumnalis L. Liliacées Ge H.V Sub-Atl-Méd Scilla peruviana L. Liliacées Ge H.V Madère,W.Méd. Scolymus hispanicus L. Astéracées Ch H.V Méd Scorpiurus muricatus L. Fabacées Th H.A Méd Scorpiurus vermiculatus L. Fabacées Th H.A Méd Scrofularia laevigata Vahl. Scrofulariacées Th H.A N.A Sedum acre L. Crassulacées Ch H.V Euras Sedum album L. Crassulacées Ch H.V Euras Sedum rubens L. Crassulacées Th H.A Méd Senecio vulgaris L. Astéracées Th H.A Sub-Cosm Sideritis montana L. Lamiacées Th H.A Méd Silene coeli-rosa (L.) A. Br. Caryophyllacées Th H.A W.Méd Silene colorata Poiret Caryophyllacées Th H.A Méd Silene gallica L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp Silene scabria S.W. et Godr. Caryophyllacées Th H.A End.Num Sinapis arvensis L. Brassicacées Th H.A Pléo-Temp Macar- Méd-Ethiopie- Ge H.V Smilax aspera L. Liliacées Inde Smyrnium olusatrum L. Apiacées Th H.A Méd Solenanthus lanatus DC Borraginacées He H.V End Alg- Mar Sonchus arvensis L. Astéracées He H.V End N.A Spartium junceum L. Fabacées Ph L.V Méd Stipa tenacissima L. Poacées Ge L.V Ibér-Maur Suaeda maritima (L.) Dumort. Chénopodiacées Ch L.V Cosm Tamus communis L. Dioscoréacées Th H.A Atl- Méd

90

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Taraxacum microcephallum Pomel Astéracées Th H.A End Taraxacum obovatum (Willd.) DC. Astéracées Th H.A W.Méd Tetraclinis articulata (Vahl) Link Cupressacées Ph L.V Ibéro-Maurit-Math Tetragonolobus maritimus Th H.A Eur (L.)Roth. Fabacées Tetragonolobus purpureus Moench Fabacées Th H.A Méd Teucrium fruticans L. Lamiacées Th H.A Méd Teucrium polium L.(p.p) Lamiacées Th H.A Eur-Méd Teucrium pseudo-chamaepitys L. Lamiacées Th H.A W. Méd Thapsia garganica L. Apiacées Ch H.V Méd Thymus algeriensis Boiss.et Reut. Lamiacées Ch H.V End N.A Thymus ciliatus Subsp coloratus Ch H.V End N.A Desf. Lamiacées Thymus lanceolatus Desf. Lamiacées Ch H.V End Tolpis barbata (L.) Gaertn. Astéracées Th H.A Méd Tragopogon porrifolius L. Asteracées Th H.A Circumméd Trifolium angustifolium L. Fabacées Th H.A Méd Trifolium fragiferum L. Fabacées Th H.A Euras.-Méd Trifolium stellatum L. Fabacées Th H.A Méd Tuberraria guttata (L.) Fourreau Cistacées Th H.A Méd Ulex boivini Webb. Fabacées Ch H.V Ibéro-Mar Ulex europeus L. Fabacées Ch H.V Eur Ulex parviflorus pourret Fabacées Ch H.V W. Méd Urginea maritima (L.) Baker Liliacées Ge H.V Can - Méd Urtica dioica L. Urticacées Th H.A Cosm Vella annua L. Brassicacées Th H.A Méd Verbascum sinuatum L. Scrofulariacées He H.A Méd Veronica rosoa Desf. Scrofulariacée Th H.A N.A Viburnum tinus L. Caprifoliacées Ph L.V Méd Viola arborescens L. Violacées Ch L.V W.Méd Withania frutescens Panquy Solanacées Ph L.V Ibéro-Mar Xeranthemum inapertum (L).Mill. Asteracées Th H.A Euras-N.A Ziziphus lotus (L.) Desf. Rhamnacées Ph L.V Méd

91

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Tableau n° 15 : Inventaire exhaustif des espèces rencontrées dans la chamaeropaie des Monts de Tlemcen. Type Type Type Taxons Famille biologique morphologique biogéographique Adonis annua L. Renonculacées Th H.A Euras Aegilops triuncialis L. Poacées Th H.A Méd-Irano-Tour Aegilops ventricosa Tausch Poacées Th H.A W.Méd Agave americana L. Amaryllidacées He L.V / Ajuga chamaepitys Schreber Lamiacées Th H.A Euras-Méd Ajuga iva (L.) Schreber Lamiacées Th H.A Méd Allium nigrum L. Liliacées Ge H.V Méd Allium roseum L. Liliacées Ge H.V Méd Allium subhirsutum L. Liliacées Ge H.V Méd-Ethiopie Althae hirsuta L. Malvacées Th H.A Méd Alyssum campestre L. Brassicacées Th H.A Méd Ammoides verticillata (Desf.) Briq. Apiacées Th H.A Méd Ampelodesma mauritanicum Ch L.V W.Méd (Poiret) Dur.et Sch Poacées Anacyclus radiatus Lois. Astéracées He H.A Eur-Méd-Syrie Anagallis arvensis subsp latifolia Th H.A Sub -Cosmp (L.) Br.Bl. et M. Primulacées Anagallis arvensis subsp phoenicea Th H.A Sub -Cosmp (Gouan) Vollus Primulacées Anchua azurea Mill. Borraginacées He H.V Eur-Méd Anthyllis tertraphylla L. Fabacées Th H.A Méd Anthyllis vulneraria L. Fabacées Th H.A Eur-Méd Arbutu unedo L. Ericacées Ph L.V Méd Arenaria emarginata Brot. Caryophyllacées Th H.A Ib-Maur Arisarum vulgare Targ.-Tozz Aracées Ge H.A Circum-Méd Aristolochia baetica L. Aristolochiacées Ch H.V Ibéro-Mar. Aristolochia longa L. Aristolochiacées Ch H.V Méd Esp.,des Canaries à Ch H.V Artemisia herba-alba Asso. Astéracées l’Egypte,Asie Occ. Arum italicum Mill. Aracées Ge HA Atl-Méd Asparagus acutifolius L. Liliacées Ge H.V Méd Asparagus albus L. Liliacées Ge H.V W.Méd Asparagus stipularis Forsk. Liliacées Ge H.V Macar-Méd Asperula cynanchia L. Rubiacées He H.A Eur-Méd Asphodelus luteus L. Liliacées Ge H.A E.Méd Asphodelus microcarpus Salzm.et Ge H.V Canar -Méd Viv. Liliacées Asteriscus maritimus (L.) Less. Astéracées Ch H.V Canarie,Eur.mérid.A.N Asteriscus pygmaeus Coss. et Kra.l Astéracées He H.A Sah-Sind Astragalus cruciatus Link. Fabacées Th H.A Méd-Sah. Astragalus lusitanicus Lamk. Fabacées Th H.A Méd Atractylis cancellata L. Astéracées Th H.A Circumméd. Atractylis carduus( Forsk.) Christ Astéracées Ch H.V Sah. Atractylis humilis L. Astéracées He H.V Ibéro-Maur

92

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Macar.-Méd.-Irano- Th H.A Avena sterilis L. Poacées tour Ballota hirsuta Benth. Lamiacées Th H.A Ibéro-Maur Bellis annua L. Astéracées Th H.A Circumméd Bellis sylvestris L. Astéracées He H.V Circumméd Biscutella didyma L. Brassicaées Th H.A Méd Borago officinalis L. Borraginacées Th H.A W.Méd Brachypodium distachium (L.) P.B. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Brassica amplexicaulis(Desf.) Th HA AN. -Sic Pomel Brassicacées Briza maxima L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Briza minor L. Poacées Th HA Thermo-subcosmop Bromus lanceolatus Roth. Poacées Th H.A Paléotemp. Bromus madritensis L. Poacées Th H.A Eur-Méd Bromus rubens L. Poacées Th H.A Paléo-Subtrop Bryonia dioica Jacq. Cucurbitacées Ch H.V Euras Calamintha officinalis Moench Lamiacées He H.A Euras Calendula arvensis L. Astéracées Th H.A Sub-méd Canarie-Sicile-Grèce- Th H.A Calendula bicolor Raf. Astéracées Afr-Sept Calendula suffruticosa Vahl Astéracées Th H.A Esp-N.A Calycotome spinosa (L.) Lamk Fabacées Ch L.V W.Méd Calycptome villosa subsp Ch L.V Méd intermedia (Salzm.) Maire Fabacées Campanula trachelium L. Campanulacées Th H.A Eur. Carduus pycnocephalus L. Astéracées He H.A Euras Carlina racemosa L. Astéracées Ch H.V Ibéro-N.A-Sicile Catananche coerulea L. Astéracées Th H.A W.Méd Catananche lutea L. Astéracées Th H.A Méd Centaurea acaulis L.p.p. Astéracées Th H.A Méd Centaurea involucrata Desf. Astéracées Th H.A End.Alg.Mar Centaurea parviflora Desf. Astéracées Th H.A Alg.Tun Centaurea pullata L. Astéracées Th H.A Méd Centaurea tenuifolia Dufour Astéracées Th H.A Ibéro-Maur Cephalaria leucantha (L.) Schrad Dipsacacées Th H.A W.Méd Ceratonia siliqua L. Césalpinées Ph L.V Méd Chamaerops humilis subsp Ch H.V W. Méd argentea L. Palmacées Chenopodium album L. Chénopodiacées Th H.A Cosm Chrysanthemum coronarium L. Astéracées Ch H.V Méd Chrysanthemum grandiflorum(L.) Th H.V End Batt. Astéracées Cirsium acarna (L.) Moench Astéracées Th H.A Méd Cistus albidus L. Cistacées Ch L.V Méd Cistus ladaniferus L. Cistacées Ch L.V Ibéro-Maur Cistus monspeliensis L. Cistacées Ch L.V Méd Cistus salvifolius L. Cistacées Ch L.V Euras.Méd Cistus villosus L. Cistacées Ch L.V Méd

93

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Cladanthus arabicus(L.) cass. Astéracées Th H.A Méd Convolvulus althaoeides L. Convolvulacées Th H.A Macar-Méd Convolvulus arvensis L. Convolvulacées He H.A Euras Convolvulus lineatus L. Convolvulacées He H.A Méd-Asiat Convolvulus tricolor L. Convolvulacées Th H.A Méd Crateagus oxyacantha L. Rosacées Ph L.V Eur-Méd Cuscuta epithemum subsp He H.A Cosm planiflora (Tenore) Rouy Convolvulacées Cynodon dactylon (L.) Pers. Poacées Th H.A Thermocosm Cynosurus echinatus L. Poacées Th HA Méd.-Macar. Cytinus hypocistis subsp Th H.A Méd kermesinus (Guss.)Wiettst. Rafflésiacées Cytisus triflorus L’Her. Fabacées Ch L.V W.Méd Dactylis glomerata L. Poacées He H.V Paléo-temp Daphne gnidium L. Thyméleacées Ch H.V Méd Daucus carota L. Apiacées Th H.A Méd Delphinium peregrinum L. Renonculacées Th H.A Méd Dipcadi serotinum (L.) Médik Liliacées Ge H.A Méd Ebenus pinnata L. Fabacées Th H.A End.N.A Echinaria capitata (L.) Desf. Asteracées Th H.A Atl-Méd Echinops spinosus L. Astéracées Ch H.V S.Méd-Sah Echium australe Lam. Borraginacées Th H.A W.Méd Echium vulgare L. Borraginacées He H.A Méd Elichrysum italicum (Roth) G.Don. Astéracées Ch L.V Eur-Aust.Or Ephedra fragilis Desf. Ephédracées Ch H.V Macar..Méd Erica arborea L. Ericacées Ch L.V Méd Erica multiflora L. Ericacées Ch L.V Méd Erodium moschatum (Burm.) Th H.A Méd L’Her. Géraniacées Eryngium campestre L. Apiacées He H.V Eur.Méd Eryngium maritimum L. Apiacées He H.V Eur-Méd Eryngium Tricuspidatum L. Apiacées He H.V W.Méd Eucalyptus sp Myrtacées Ph L.V / Euphorbia falcata L. Euphorbiacées Th H.A Méd-As Euphorbia helioscopia L. Euphorbiacées Th H.A Euras Euphorbia nicaensis All. Euphorbiacées Ch L.V W.Méd Euphorbia paralias L. Euphorbiacées Th H.A Méd-Atl Evax argentea Pomel Astéracées Th H.A N.A-Trip Fagonia cretica L. Zygophyllacées Th H.A Méd Fedia cornucopiae (L.) Gaertn. Valérianacées Th H.A Méd Ferrula communis L. Apiacées Ch H.V Méd Esp.-Ital.-Crète- Ge H,V Fritillaria mesanensis Raf. Liliacées Balkans Fumana thymifolia (L.) Verlot Cistacées Th H.A Euras-Afr-Sept Fumaria capreolata L. Fumariacée Th H.A Méd Gagea granatelli Batt.non Parl. Liliacées Ge H.A W.Méd Galactite tomentosa (L.)Moench. Astéracées Ch H.V Circumméd Galium aparine L. Rubiacée Th H.A Paléo-temp.

94

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Galium valantia Weber Iridacées Th H.A Méd Genista erioclada Spach. Fabacées Ch L.V End Genista numidica Spach. Fabacées Ch L.V End Genista quadriflora Munby Fabacées Ch L.V End.W.N.A Genista tricuspidata Desf. Fabacées Ch L.V End N.A Geranium molle L. Géraniacées Th H.A Euras Geranium pratense Géraniacées Th H.A Cosm Gladiolus segetum Ker.-Gawl. Iridacées Ge H.A Méd Globuaria alypum L. Globulariacées Ch L.V Méd Gnaphaium luteo-album L. Astéracées Th H.A Cosm Gynandriris sisyrinchium Iridacées Ge H.A Méd Halimium halimifolium (L.) Willk. Cistacées Ch L.V W.Méd Halimium umbellatum(L.) Spach. Cistacées Ch L.V Méd Hedera helix L. Cornacées Ph L.V Eur-Méd Hedysarum aculeolatum Munby Fabacées Ch H.V End. W.Alg. Hedysarum pallidum Desf. Fabacées Th H.A End.Alg.Tun Hedysarum spinosissimum L. Fabacées Ch H.V Méd Helianthemum apertum Pomel Cistacées Th H.A End.N.A Helianthemum cinereum (Cav.) Eur.méri(sauf Ch L.V Pers. Cistacées France)N.A Helianthemum helianthemoides Ch H.V End.N.A (Desf.)Grosser Cistacées Helianthemum hirtum p.p Cistacées Ch L.V Méd Helianthemum pilosum p.p Cistacées Th H.A Sah Herniaria hirsuta L. Caryophyllacées Th H.A Paléo-Temp Hippocrepis uniseliquosa L. Fabacées He H.V Méd Hordeum murinum L. Poacées Th H.A Circumbor Hypericum perforatum L. Hypéricacées Ch H.V Euras Iberis odorata L. Brassicacées Th H.A E.Méd Iberis sempervirens L. Fumariacées Th HA Méd Inula montana L. Astéracées He H.V W.Méd-Sub-Atl Inula viscosa (L.) Ait. Astéracées Ch H.V Circumméd Iris planifolia (Mill.) Dur. Iridacées Ge H.V W.Méd Iris xiphium L. Iridacées Ge H.V W.Méd Jasminum fruticans L. Oléacées Ch H.V Méd Juncus maritimus Lamk. Juncacées Ch L.V SubCosm Juniperus oxycedrus (Link) Cupressacées Ph L.V Atl.-Circum.-méd. Juniperus phoenicea L. Cupressacées Ch H.V Circuméd Knautia arvensis (L.) Coult. Dipsacacées Th H.A Eur-As Kundmania sicula DC. Apiacées Ch L.V Méd Lagaurus ovatus L. Poacées Th H.A Macar-Méd Lamarkia aurea (L.)Moench. Poacées Th H.A Macar-Méd-Ethiopie Lamium amplexicaule L. lamiacées Th H.A Cosm Lavandula dentata L. Lamiacées Ch H.V W.Méd Lavandula multifida L. Lamiacées Ch H.V Méd Lavandula stoechas L. Lamiacées Ch H.V Méd Lavatera arborea L. Malvacées Th H.A Méd Lavatera maritima Gouan Malvacées Th H.A W.Méd

95

Chapitre : Diversité biologique et biogéographique

Lepidium graminifolium L. Brassicacées Th H.A Méd Lepturus cylindricus(Willd.) Trin. Poacées Th H.A Méd Limonium sinuatum (L.) Mill. Plumbaginacées Th H.A Méd-Sah-Sind Limonium thouini Viv. Plumbaginacées Th H.A Méd Linaria sagittata Steud. Scrofulariacées Ch L.V Mac-Sah Linum tenue Desf. Linacées Th H.A End-N.A Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicacées Th H.A Méd Lonicera biflora Desf. Caprifoliacées Ph L.V W. Méd Lonicera implexa L. Caprifoliacées Ph L.V Méd Lotus creticus L. Fabacées Ch H.V Méd Lygeum spartum L. Poacées Ch L.V W.Méd Malcolmia parviflora DC. Cistacées Th H.A Méd Malva aegyptiaca L. Malvacées Th H.A Sah-Sind-Méd Malva sylvestris L. Malvacées Th H.A Euras Marrubium vulgare L. Lamiacées He H.A Cosm Mathiola longipetala (Vent.) DC Brassicacées Ch H.V Méd-Sah-Sind Medicago littoralis Rohde Fabacées Th H.A Méd Medicago maculata Willd. Fabacées Th H.A Méd Medicago rugosa Desr. Fabacées Th H.A E.Méd Melilotus sicula (Turra) Jackson Fabacées Th H.A Méd Melilotus sulcata Desf. Fabacées Th H.A Méd Melissa officinalis L. Lamiacées Th H.A Méd Mentha pulegium L. Lamiacées Ch H.V Euras Micropus bombycinus Lag. Astéracées Th H.A Euras-N.A.Trip Myrtus communis L. Myrtacées Ph L.V Méd Narcissus cantabricus DC Amaryllidacées Th H.A Bét.Rif Nepeta multibracteata Desf. Lamiacées Ch H.V Portugal- A.N Nerium oleander L. Apocynacées Ph L.V Méd Nigella damaxena L. Renonculacées Th H.A Méd Noaea mucronata(Forsk)Asch.et Ch H.V Méd -Iran-Tour Schw. Poacées Nonea vesicaria (L.) Rchb Borraginacées Th H.A W.Méd Olea europea var . oleaster L. Oléacées Ph L.V Méd Onobrychis crista-galli Lamk Fabacées Th H.A E.Méd Ononis reclinata L. Fabacées Th H.A Méd Ononis viscosa L. Fabacées Th H.A W.Méd Ophrys lutea (Cav.) Gouan Orchidacées Th H.A Méd Ophrys speculum L. Orchidacées Th H.A Circumméd

96

QUATRIEME partie : Etude histologique et morphométrique

Chapitre : Etude histologique et histométrique

I Introduction : L’ étude des structures internes, primaires et secondaires, des différents organes et leurs modifications ainsi que leurs adaptations reste l’une des parties essentielles de la biologie végétale. Le terme Histologie dérive du grec « HISTO » signifiant « Tissu » et « logos » signifiant « science ». L’histologie est l’étude des groupements des cellules en tissus (CRETE, 1965) L’histologie végétale est la partie de la biologie végétale qui étudie la structure microscopique des tissus végétaux. Cette science fournit une structure de base pour l’étude de la physiologie (LESSON et LESSON ; 1980). SPERANZA et CALZONI (2005) soulignent que littéralement, le mot « anatomie » désigne l’acte de « couper » pour connaitre les caractéristiques des structures internes, examen qui a lieu généralement au niveau microscopique. A lorsque l’histologie décrit la qualité des tissus , l’anatomie étudie leur place dans l’organisme ce qui permet de comprendre leurs relations de développement et d’association à des niveaux hiérarchiques de plus en plus élevés jusqu’à celui de l’organe ; le corps de cormophytes est organisé en racines, tiges et feuilles. L’étude histologique permet de comprendre le comportement morphologique et physiologique des espèces végétales vivantes dans un biotope naturel. Les recherches réalisées sur l’ auto-écologie des différentes espèces végétales, l’histolog ie et plus particulièrement sur l’ histométrie sont nombreuses. Nous pouvons citer les travaux de : HARCHE (1984) ; ZARIAHENE (1987); BOULENOUAR (1989) ; BOUAZZA (1991) ; MEZIANE (1997) ; HASNAOUI (1998) ; BESTAOUI (2001) ; BENHASSANI (2003) ; ERROUANE (2007) ; AYACHE (2007) ; HENAOUI (2007) ; et AMARA (2009). Le Chamaerops humilis subsp. argentea occupe des tranches altitudinales différentes. Il est capable de supporter des écarts thermiques importants, de ce fait il est important de connaître la structure histologique et histométrique de ce taxon. Le travail réalisé a pour objet de connaitre la structure foliaire et racinaire afin d’effectuer une approche comparative entre les échantillons des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen et comprendre l’impact du climat , de la pression anthropozoïque ainsi que les facteurs édaphiques sur le développement de la plante.

Page 99

Chapitre : Etude histologique et histométrique

II - Matériels et méthodes : La qualité des observations dépend de la nature des coupes. En effet la confection des coupes minces est notre premier souci afin de pouvoir bien déterminer les différents tissus.

L’étude histo logique de la feuille et de la racine de l’ espèce Chamaerops humilis subsp. argentea nécessite une liste de matériels et un ensemble de solution chimique.

5 Solution : ü Pour le rinçage (eau de javel, eau distillée) ; ü Réactifs (vert d'iode, Carmin aluné) ; ü Fixateur (Acide acétique à 1%) ; ü Le vernis à ongles ou la glycérine pour la conservation des coupes. 5 Matériels : - Verres de montre vides et boites de Pétri, -Une bande de papier filtre, - Des Lames (porte objets) - Des lamelles (couvre objets), - Une pince fine, - Un tamis pour filtrer les coupes fines, - Des lames de rasoir neuves, - Des tranches de pommes de terre, elles remplacent avantageusement et écologiquement la moelle de sureau, - Microscope optique à grossissement multiple, -Micromètre pour effectuer les mesures histométriques. - Appareil photo.

5 -Méthode : o -préparation des coupes anatomiques :

La confection des coupes minces est notre premier souci, afin de pouvoir bien déterminer les différents tissus. Pour notre cas, et afin de mener une étude comparative, nous avons prélevé des feuilles et des racines de différentes stations. Les feuilles choisis doivent être parfaite, autrement dit, elles ne doivent pas être altérées (pas de traces de dents des animaux, ni même attaquées par un autre animal).

Page 100

Chapitre : Etude histologique et histométrique

Les feuilles choisis ne doivent pas être très anciennes, ni même trop jeune. Notre choix a porté sur des feuilles ayant un âge moyen. Nous avons que celle-ci peuvent nous donner des informations fiables quant aux stratégies adaptatives. Il est aussi, important que les feuilles de Chamaerops humilis vivent très longtemps. Les échantillons à couper sont frais ou conservés dans un fixateur (comme exemple alcool à 60%). On prend les parties à étudiées (Feuille, Racine) Pour obtenir des bonnes coupes, on a choisi les meilleures parties, on les plonge dans l'eau distillée quelques instants afin d’avoir de bonne coupes.. Après nous avons suivi les étapes suivantes : -Introduire la partie considérée dans la pomme de terre selon l’orientation prévue des coupes ; la section carrée étant le plan de coupe ; mettre la partie verticalement pour la couper transversalement (en rondelles). - couper des tranches très fines et non oblique, en effleurant la surface de la pomme de terre avec une lame de rasoir neuve, - déposer les c oupes sur un tamis dans les verres de montre rempli d’eau distillée, les coupes les plus fines sont sélectionnées à l’aide d’une pince afin de pouvoir les colorer par la suite. o la double Coloration des coupes : La technique utilisée est celle de la double coloration au carmino-vert d’Iode. Le but recherché par cette technique, est de mettre en évidence les deux types de tissus existant dans la structure histologique soit de la feuille soit de la racine de Chamaerops humilis subsp. argentea. L’étude comparative de différentes coupes permet, sans aucun doute, d’élucider les stratégies adaptatives de cette espèce. ü Le vert d'Iode permet de colorer les tissus lignifiés, xylème ; ü Le carmin aluné permet de colorer les tissus cellulosiques : phloème. 5 La technique : Les coupes ainsi obtenues sont nettoyés pendant 10 à 20 mn dans l’hypochlorite de Sodium (eau de javel) afin de détruire le contenu cellulaire et blanchir les membranes, puis on ri nce les coupes avec de l’eau distillée plusieurs fois pour éliminer l’eau de javel, l’immersion

Page 101

Chapitre : Etude histologique et histométrique des coupes traitées dans l’acide acétique à 1% pendant 5 minutes, neutralise l’hypochlorite et permet la fixation des colorants. Le traitement par la double coloration au Carmino-Vert de Mirande est effectué comme suit : On trempe ces coupes dans le V ert d’Iode pendant 30 secondes pour colorer les tissus lignifiés. On rince soigneusement les coupes avec l’eau distillée afin d’en éliminer l’ex cès du colorant. Le traitement par le carmin aluné est fait pendant 15 à 20 mn. Par la suite, on rince soigneusement les coupes qui doivent rester dans de l’eau distillée, sinon elles se dessèchent rapidement, et on les a monté entre lames et lamelles dans une goute d’eau, pour enfin les observer au microscope optique aux différents grossissements. Les mesures histométriques ont été réal isées à l’aide d’un logiciel « Image-Pro Express 6 .0 » et du micromètre. III -Analyse des résultats et observations : Les meilleures coupes anatomiques ont été choisies pour déterminer les différents tissus, et à travers les résultats obtenus, on a pu constater une différence dans l’épaisseur des tissus des coupes histologiques pour les différentes stations d’étude . -La racine : (PLANCHE IX, X, XI, XII) On observe 3 types de tissus : - L’épiderme ; - L’écorce ; -Cylindre centrale.  la zone corticale comprend : - une région externe sclérifiée ; - une région moyenne lacuneuse ; - une région interne à cellules plus petites et plus régulières. - L’endoderme est bien visible même au faible grossissement. - Le phloème, en alternance avec le xylème, est peu visible. La moelle centrale est sclérifiée. - Le cylindre central renferme un grand nombre de faisceaux conducteurs dénombrables grâce aux petits éléments du protoxylème.

Page 102

Chapitre : Etude histologique et histométrique

-La feuille : (PLANCHE I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII) Le limbe foliaire est constitué principalement de : -L’épiderme ; -le mésophylle; -les nervures. -L’épiderme (Tissu de revêtement) : Les cellules de l’épiderme sont constituées d’une seule assise de s cellules prolongées, plus ou moins épaisse qui s'explique par la présence d'une substance imperméable : la cutine. Son rôle dans la limitation de la transpiration est tout aussi important : les parois externes tangentielles sont plus ou moins cutinisées et recouvertes de cuticule, souvent pourvues d’un revêtement. La feuille est limitée, sur chaque face, par un épiderme ; les deux épidermes portent l’un comme l’autre des stomates, en raison de leur égalité d’éclairement, ce qui n’est pas marqué chez les feuilles de la plupart des Dicotylédones ou on distingue au niveau de l’épiderme inferieur, le moins éclairé que les stomates sont les plus abondants. Chez toutes les pl antes, l’activité méristématique des cellules épidermiques produit les poils, les stomates et les zones régénératrices. De plus, l’ épiderme participe à la réparation des lésions ; il peut être, dans certains cas, le siège de la formation du phellogène de la tige (SPERANZA et CALZONI, 2005). L’épiderme, rendu plus ou moins imperméable par sa cuticule en contact avec le milieu extérieur (ROBERT et al , 2005).

-L’ Hypoderme : Il est fibreux à paroi épaisse et lignifié est interrompu au niveau des stomates souvent enfoncés, ceux-ci sont disposés en files parallèles au grand axe de la feuille, il a un rôle de soutien. -Les stomates :

Ce sont des pores grâce auxquels la plante réalise les échanges gazeux nécessaires à la respiration et à la photosynthèse. La partie renflée autour de l'ouverture est constituée d'un couple de cellules spécialisées, appelées cellules de garde, se gonflant et se dégonflant pour assurer l'ouverture ou la fermeture du stomate.

Page 103

Chapitre : Etude histologique et histométrique

-Le mésophylle (Tissu assimilateur ): Le mésophylle est chlorophyllien, mais non différencié en parenchyme palissadique et parenchyme lacuneux, les cellules sont isodiamétriques et séparées par des méats et des lacunes peu développées ; c’est donc une structure centrique homogène. Il constitue la partie centrale du limbe entre les épidermes, il existe de longs faisceaux cribro-vasculaires et d’autres plus petits qui parcouren t le limbe transversalement. -faisceaux cribro-vasculaires (Nervures ) : Cet appareil conducteur correspond aux nervures qui sont parallèles, entourées d’une gaine fasciculaire et par des fibres sclérifiées au-dessus des faisceaux, et ne forment pas de saillies marquées comme distingués chez les Dicotylédones. Il est constitué par les faisceaux cribro-vasculaires, parallèles, dont la taille est variable , mais sans différenciation d’une nervure principale ; avec du phloème centripète vers la face externe, et du xylème centrifuge vers la face interne. Les nervures correspondent à des réseaux de tissus conducteurs (phloème et xylème) assurant la circulation de la sève. Les feuilles de la plupart des monocotylédones ont des nervures parallèles toutes semblables, issues de la base de la feuille et continuant presque jusqu’à son extrémité.

- Le phloème : ou tissu criblé : assure la circulation de la sève élaborée, solution minérale du sol ayant pénétré dans le végétal au niveau de l’assise pilifère et riche en substances organiques synthétisées par le parenchyme chlorophyllien. - le xylème : (du grec xylon= bois) ou tissu ligneux, assure la circulation de la sève brute, solution minérale du sol ayant pénétré dans le végétal au niveau de l’assise pilifère et on distingue : - le metaxylème : des grosses cellules. - Le protoxylème : petites cellules. -Sclérenchyme (Tissu de soutien ) : C’est un tissu de soutien, caractérisé par des cellul es semblables de formes irrégulières avec une paroi plus ou moins épaisse. Ce tissu occupe une surface importante dans la feuille, on peut dire que la feuille est entièrement sclérifiée. Son rôle est de faire face à divers types de forces auxquels la plante entière, risque d’être sou mise. On remarque qu’ il est bien développé tout au long de la feuille du Chamaerops humilis subsp. argentea , et il est plus remarquable surtout dans les feuilles des Monts de Tlemcen. Cela correspond à une

Page 104

Chapitre : Etude histologique et histométrique

adaptation anatomique et physiologique de cette espèce aux différentes contraintes stationnelles (climatiques, édaphiques; stress hydrique ; anthropozoogéne). L’épaississement de la paroi et l’absence d’espace cellulaire sont des caractéristiques communes aux deux types de tissus de soutien : le sclérenchyme et le collenchyme SPERANZA et CALZONI (2005). -Cellules bulliformes : Ce sont de larges cellules, aux parois minces, pourvues de grandes vacuoles distribuées à la surface de l’épiderme au niveau de l’articulation de la feuille : en condition de stress hydrique, la diminution rapide de la turgescence et l’affaissement consécu tif de ces cellules conduisent à l’arrondissement du limbe foliaire qui s’accompagne d’une diminution de la surface de transpiration. IV- INTERPRETATIONS : Pour cette approche comparative, nous avons mesuré l’épaisseur de chacun des tissus ap partenant respectivement à l’écorce et au cylindre central au grossissement (G 10 x 20), sur les différentes coupes anatomiques des deux zone s d’étude (Monts de Traras, Monts de Tlemcen). On a pu déduire que l’épaisseur des coupes histologiques de s Monts de Tlemcen est plus grande à celles mesurée pour les coupes histologiques des Monts de Traras. IV-I-Analyse des coupes histologiques des feuilles :

Coupes Oued Ouled Monts de Sidi Souk El Honaine Monts de histologiques Mefrouch Lakhdar Mimou Tlemcen Driss Khemis Traras « µm » n (Moyennes) (Moyennes) Zone 0,14 0,17 0,2 0 ,17 0,13 0,13 0,16 0,14 épidermique Mésophylle 1,9 1,5 1,8 1,6 1,22 1,25 1,28 1,25 Faisceaux cribr o- 0,72 0,68 0 ,7 0,7 0,54 0,55 0,50 0,53 vasculaires (Nervures) Sclérenchyme 0, 77 0,76 0,75 0,76 0,68 0,70 0,69 0,69

Page 105

Chapitre : Etude histologique et histométrique

Tableau N° 16 : Moyennes des mesures histométriques (µm) des différentes parties de la feuille du Chamaerops humilis subsp. argentea (Stations des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen) En analysant le tableau (16) des valeurs moyennes obtenues à partir des coupes des feuilles, on s’aperçoit que la zone épidermique est faible vient ensuite le sclérenchyme, puis me mesophylle. Cependant l’analyse comparative des valeurs obtenues au niveau des Monts de Tlemcen et celles des Monts de Traras révèlent une différence nette (0,03µm). Ainsi la zone épidermique des feuilles des Monts de Traras est réduite que celles des Monts de Tlemcen, la différence est de 0,003 µm. Sachant que l’épiderme joue un rôle important dans l’adaptation de la plante aux conditions écologiques et édaphiques, les mesures obtenues au niveau des Monts de Tlemcen sont plus élevées que celles des M onts de Traras. Ceci s’explique par l’adaptation de l’espèce aux s tress anthropique et climatique. Le mesophylle présente lui aussi une différence, il est plus important au niveau des Monts de Tlemcen que ceux des Monts de Traras. Le sclérenchyme montre une augmentation de taille au niveau des Monts de Tlemcen comparativement à celui des Monts de Traras. Globalement, les moyennes calculées pour les différents tissus foliaires des feuilles des Monts de Tlemcen sont plus importants que ceux des Monts de Traras. IV-II-Analyse des coupes histologiques des racines : Les moyennes des différentes parties de la racine sont différentes (Tab 17). Ces valeurs sont comprises entre - 5.65 µm pour la moelle et 0.30 µm pour le Péricycle, en passant par 0.75 µm pour la zone épidermique. On remarque aussi que la zone corticale est très importante avec 7.25 µm, en moyenne pour les Monts de Traras. L’étude comparative des valeurs moyennes obtenues au niveau des Monts de Tlemcen et celles des Monts de Traras montre une différence nette de 0.15 µm pour la zone épidermique. Globalement les moyennes des valeurs des Monts de Traras sont réduites par rapport de celles obtenues au niveau des Monts de Tlemcen. Ces modifications trouvent leur explication dans les conditions stationnelles principalement celles liées aux facteurs édaphiques.

Page 106

Chapitre : Etude histologique et histométrique

L’e xplication de cette inégalité se trouve dans les conditions climatiques et anthropiques. Les plantes de Chamaerops humilis subsp. argentea se trouvant dans des conditions stressantes (climatiques, et anthropiques) s’acclimate et s’adapte en augmentation des épaississements des tissus.

Coupes Mefrouch Oued Ouled Monts de Sidi Souk El Monts de histologiques Lakhdar Mimoun Tlemcen Driss Khemis Honaine Traras « µm » (Moyenne) (Moyenne)

Zone 0,8 0,7 1,2 0 .90 0,74 0,75 0,76 0.75 épidermique

Zone corticale 7,3 7,4 7,5 7.40 7,24 7,26 7,25 7.25

Endoderme 0,91 0 ,93 0,95 0.93 1,1 0,7 0,6 0.8

Péricycle 0,37 0,36 0,38 0.37 0,2 0,3 0,4 0.30

Phloème 1,20 1,5 1,2 1.3 1,13 1,14 1,18 1.15

Xylème 1,1 0,9 1,2 1.1 0,9 0,8 1 0.9

Moelle 5,64 5,62 5,69 5.65 4,9 4,9 5,2 5

Tableau N° 17 : Moyennes des mesures histométriques (µm) des différentes parties de la racine du Chamaerops humilis subsp. argentea (Stations des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen).

Page 107

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE I G 10x 20 Ep

Sc

Me

Fc

G 10x 10 Me

Fc

Sc

Fc

G 10x 10

Fc

g per Me

Page 108

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE II

G 10x 100 G 10 x 40 Me Me

Sc Sc Ep

G 10x 100

Me g per

Fc Fc

Me G 10x 100 Sc

Page 109

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE III-1

G 10 x 20 St Cut Cut Ep Sc Ep Me Me G per Sc G 10x 20

Me Sc

Ep

St

G 10x 100

Page 110

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE III-2

G 10x 100

Cut Ep St

Cb

Sc

G 10x 100 Me

Sc

G10 x 100

St St

Me Sc

Page 111

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE IV

G 10x4 0 G 10 x4 0

Sc

Ph

Ph M Xyl Sc Ph

Ph Ph

M Xyl G 10x10 0 G10 x4 0

Page 112

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE V

G 10 x20

Mxyl Ph

Sc

G 10x40

Page 113

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE VI

G 10x20

Sc Fc

Sc

G 10x10 G 10x40

Cut Ep Ph

Hyp Sc Me

Page 114

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE VII G 10x20 G 10x40 Cut Ep Sc Ep

xyl Fc Ph

G 10x 10

Me

Fc Sc

G 10 x 40 St Cut

Me

Page 115

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE VIII

G 10x 5

G 10 x 40 G 10x 40 Sc Ph Sc

M Cut Xyl

Page 116

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE IX-1

G 10x 100

M As Sc

Fsc

G10 x 100

G 10x 40 Pxyl G 10 x 20

Mxyl MPh

Mxyl

G 10x 100 G 10x 100 Mxyl Pcr

Fsc L. ar

Page 117

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE IX-2

Cs Ph Ed

As Pcr Sc

Mxyl

L. ar

Ph

Mxyl Cs Pxyl Pcr Ph

Cs

Page 118

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE X

Pcr

Sc

L. ar

M

Cs

Cs

Pcr

Mxyl

M

Page 119

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE XI

Gx100

Sc Pcr

Gx100 Cs

Ph Ed

Cs

Gx100

Fsc

Page 120

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHE XII

Gx20

Sc

M

Gx100

Pcr

M

Gx20

Page 121

Chapitre : Etude histologique et histométrique

PLANCHES ( I, II, III-1-2 ) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Ouled Mimoun ( Monts de Tlemcen)

PLANCHES ( IV, V ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Ouled Mimoun ( Monts de Tlemcen)

PLANCHES ( VI, ) : Anatomie des Feuilles jeunes de la station de Sidi Driss ( Monts de Traras)

PLANCHES (VII, VIII) : Anatomie des Feuilles Anciennes de la station de Sidi Driss (Monts de Traras) PLANCHES ( IX-1-2 ) : Anatomie de la Racine de la station de Oued Lakhdan ( Monts de TLemcen) PLANCHES ( X ) : Anatomie de la Racine de la station de Ouled Mimoun ( Monts de TLemcen)

PLANCHES ( XI- XII ) : Anatomie de la Racine de la station de Souk El Khemis( Monts de Traras)

La légende : As : Assise subéreuse ; Cb : Cellule bulliforme ; Cs : Cellule scléreuse ; Cut : Cuticule ; Ed : Endoderme ; Ep : Epiderme ; Fc : Faisceau cribro-vasculaire ; Fsc : Fibre sclérifiées ; g per : gaine périvasculaire ; Hyp : Hypoderme ; L.ar : lacune aérifère ; M : Moelle ; Me : Mesophylle ; Mxyl : Metaxylème ; Pcr : parenchyme cortical ; Ph : Phloeme ; Pxyl : Protoxyléme ; Sc : Sclérenchyme ; St : Stomate ; Xyl : Xylème.

Page 122

Chapitre : Morphométrie

Introduction : La végétation de la région de Tlemcen présente un bon exemple d’étude de la diversité végétale et surtout une intéressante synthèse de la dynamique naturelle des écosystèmes ; de puis le littoral jusqu’aux steppes. Ce type d’étude a été abordé par plus ieurs auteurs, citons principalement ZERAÏA (1981), DAHMANI (1997), BOUAZZA et BENABADJI (1998) QUEZEL (2000), et HASNAOUI (2008). Les conditions de croissance des peuplements forestiers, qu’elles soient naturelles (végétation autochtone) ou artificielles (sylviculture) modifient de façon appréciable la structure des peuplements et par conséquent celles des espèces végétales des écosystèmes locaux. Sur le plan climatique l ’hétérogénéité bioclimatique temporel le a une influence sur l’organisation actuelle de la plupart des grands écosystèmes forestiers méditerranéens et sur leur structuration (BARBERO, 1990). De ce fait, les écosystèmes méditerranéens sont caractérisés par des contraintes climatiques et pédologiques fortes, salinité, vent, sécheresse, pression anthropique. Les recherches concernant la conservation des végétaux et leur dynamique, visent souvent à étudier la morphologie des espèces, leur abondance –dominance au sens de Braun- Blanquet, leurs caractères adaptatifs aux contraintes du milieu et du climat. L’impact de l’anthropisation sur tous les groupements végétaux méditerranéens mène à une évolution régressive de ces écosystèmes menacés. Les écosystèmes de la région de Tlemcen, principalement les formations ouvertes (matorrals) sont exposés actuellement à une pression anthropique sans précédent. Chamaerops humilis L. , espèce phare dans la partie occidentale Algérienne, est soumise à des contraintes humaines (feux, coupes anarchiques, défrichement) entrainant la régression de son aire de répartition, et parfois sa disparition de nombreux écosystèmes. Cette constatation nous a amené à faire cette étude. Notre investigation a porté sur des mesures morpho métriques des parties aériennes de la plante. Les paramètres mesurés sont : largeur, longueur, hauteur, nombre de pieds par touffes, nombre de (feuilles mortes, anciennes, moyennement anciennes, nouvelles par touffes). Cette etude morphométrique a été effectuée afin de comparer les différentes corrélations qui peuvent exister entre ces paramètres, et pour constater les facteurs écologiques ayant une influence sur le développement du Chamaerops humilis L.

Page 123

Chapitre : Morphométrie

Généralement, il est alors possible d’opérer sur un grand nombre d’individus dont l’ensemble constitue un échantillon représentatif de la population étudiée (DEMOLON, 1968). De nombreux travaux ont été entamés sur la biométrie de la biomasse aerienne en général et notamment ceux de : DEMELON (1968) ; LE HOUEROU (1971) ; ROY (1977) ; METGE (1977,1986) AIDOUD (1983) ; FRONTIER (1983) ; HELLAL (1991) ; DEBOUZIE et al (1996) ; MEZIANE (1997) ; HASNAOUI (1998) ; BOUAZZA (1991 ,1995) ; BENABADJI (1991,1995) ; et BESTAOUI (2001).

I – Méthode d’étude : 1-Matériel végétal : Cette étude consiste à utiliser les paramètres morphologiques pour comprendre l’influence d es facteurs écologiques notamment la pression anthropique sur le développement des touffes de la chamaeropaie qui présentent des variations écologiques déterminantes. Nous avons choisi 6 (six) stations réparties sur 2 (deux) ensembles géographiques Monts de Traras et Monts de Tlemcen, allant de Honaine au Nord Ouest à Mefrouch au Sud. A partir des données sur le terrain, une comparaison des mesures morphométriques obtenues a été faite sur les paramètres dendrométriques suivants : - La largeur - la longueur -la hauteur - Nombre de pieds - Nombre de feuilles anciennes - Nombre de feuilles moyennement anciennes - Nombre de feuilles nouvelles. Les prélèvements des touffes sont pris au hasard et sont au nombre de 10 (dix) pour chaque stations. Pour nos mesures nous avons utilisé un double metre, parfois on peut faire secourt à un décamètre lorsque la touffe sera grande. Sachant que l’impact humain, et environnemental influe sur la morphometrie, dans notre situation seul le double mètre à été utilisé. Dans cette étude, notre objectif est de ressortir les relations qui existent entre les paramètres mesurés entre eux d’une part et le biotope d’autre part.

Page 124

Chapitre : Morphométrie

Dans un type de problème où l’on ne sait rien à priori des liaisons entre variable explicative, la méthode de corrélation présente l’avantage de donner rapidement un résultat sur lequel on est amené à travailler. -Matériels utilisés : - Sécateur - Pioche - Double mètre ou (Décamètre pour les touffes grandes) - Gants - Sachets en plastique - Appareil photo 2-Analyse statistique : -Régression : Le coefficient de corrélation linéaire entre deux variables permet de préciser les relations possibles entre les variables prises deux à deux. Il est exprimé par la formule :

DAGNELIE (1975) ݋ݒ ሺݔǡݕሻ ሺ݊݅െݔሻሺݕ݅െݕሻܿ ݔǤݕݔݏݕ ෍ ݊ǤݏݔǤݏ ൌ ݎ

Il possède le même signe que la covariance et il est toujours compris entre -1 et +1. o r = 1 : tous les points observés se trouvent sur une même droite de coefficient angulaire positif. o r  1 : tous les points observés se trouvent à proximité d’une droite. o 0 < r < 1 : le nuage de points est allongé parallèlement à la droite. o r  0 : le nuage de points est allongé parallèlement à l’un des axe s de coordonnées ou il a une forme arrondie. o -1 < r < 0 : le nuage de points est allongé parallèlement à une droite de coefficient angulaire positif. o r ~ -1: tous les points observés se trouvent à proximité d’une droite. o r = -1 : tous les points observés sont situés exactement sur une telle droite.

Page 125

Chapitre : Morphométrie

S’il existe une corrélation significative entre deux variables x et y, on peut établir une droite de régression calculée comme suit : Y = ax + b dans laquelle b est coefficient de régression de y par apport à x. La droite de régression permet d’estimer les valeurs de y connaissant certaines valeurs de x. II- L’analyse de la variance à un critère : Cette méthode est utilisée pour : *Comparer les populations de Chamaerops humilis subsp argentea dans les différentes stations d’étude. *Déterminer l’ effet des facteurs écologiques et humains sur le développement de l’ espèce. Le but principale de cette méthode est de comparer les moyennes des paramètres étudiés (Largeur-Longueur-Hauteur-Nombre de pieds-Nombre de feuilles ( mortes, nouvelles, anciennes, moyennement anciennes) de différentes populations aléatoires pour les 6 (six) stations ,de même variance à partir d’un échantillon aléatoire, simples et indépendants les uns des autres. Les moyennes de ces échantillons et la moyenne de l’ensemble des observatio ns permettent ensuite de définir 2 types de variations : * Les écarts entre les populations (facteur contrôlé) * Les écarts existant à l’ intérieur des populations (variations résiduelles). Les deux types de variations sont mesurés par la variance factorielle et la variation résiduelle. Le rapport de ces deux quantités définit la variable F de Fischer SNEDECOR. La comparaison de F observée (F obs) ou F théorique (F th) lue dans la table pour (P-1) ; P (n-1) degrés de liberté et un risque d’erreur a = 5 % ; permet d’envisager deux situations : * Si F obs > F th à a = 5 % ; les moyennes des échantillons sont globalement différentes. * Si F obs < F th à a = 5 %; les moyennes des échantillons ne sont pas significativement différentes.

Page 126

Chapitre : Morphométrie

Tableau 18 : - Analyse de la variance à un critère de classification (DAGNELIE, 1975).

Sources des variations d.d.l s.c. s2 F Entre populations P-1 s.c.a. SA 2 F obs (Facteur contrôlé)

Entre observations dans les P (n -1) s.c.e. SE 2 populations (résiduelles)

TOTAUX Pn-1 s.c.t.

III-Résultats et interprétations : La Matrice N° 1 présente les résultats de nos mesures morphométriques effectuées sur terrain. 1- Moyenne des paramètres étudiés : Tableau N° 19 : Moyenne des paramètres mesurés.

Paramètres /Stations Moyenne de Moyenne de la Moyenne de la Moyenne du la longueur largeur (cm) hauteur nombre de (cm) (cm) pieds Station Ouled Mimoun « 1 » 102,06 83,82 47,24 16

Station Honaine « 2 » 139,5 113,9 73,9 8

Station Sidi Driss « 3 » 123,3 82,6 81,5 12

Station Souk Khemis « 4 » 124 102,1 62,2 9

Station Mefrouch « 5 » 151,7 117,6 65 20

Station Oued Lakhdar « 6 » 172,8 152,2 94 26

Page 127

Chapitre : Morphométrie

Le tableau (19) représente les résultats obtenus après l’analyse des mesures morphometriques effectuées sur le terrain (la longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds), et révèle l’existence de différences significatives dans ces résultats. Après avoir procéder aux différentes mesures, nous avons entrepris une analyse statistique. Les valeurs obtenues ont été corrélées par couple, nous avons pu tracer les droites de régression pour chacune des 6 (six) stations en se basant sur les équations de régression du type : [Y= a x + b]

Le coefficient de corrélation indique dans quelle mesure la relation, si elle existe, peut être représentée par une droite (DEMOLON, 1968). En effet, la moyenne de la longueur est comprise entre 102 et 172,8 cm ; celle de la largeur va de 102,1 à 152,2 cm à l’exception de celle de la 1ère station et la 3ème station ; la hauteur oscille entre 81,5 et 94 cm ; et enfin, pour le nombre de pieds, il varie entre 8 et 26 pour toutes les stations. On peut constater de Ces résultats que la morphométrie varie d’u n in dividu à un autre et d’une station à une autre.

Les échantillons de la station de Oued Lakhdar « 6 » présentent les valeurs les plus élevées 172,8 cm pour la longueur , 94 cm pour hauteur, 152,2 cm pour la largeur, et 26 pieds par touffes.

Lorsqu’on compare la moyenne des largeurs des différentes stations, on remarque les pieds de la station de Ouled Mimoun reduite par rapport aux autres stations. Les pieds de la station de Ouled Mimoun sont réduite par contre celle de Oued Lakhdar sont plus grands.

La même réflexion se fait pour la largeur. Néanmoins la hauteur des pieds de Chamaerops humilis dans les différentes stations présente un contraste net, la valeur de la hauteur peut aller du simple au double (47,24 cm – 94 cm ). Cette différence de hauteur s’explique par l’effet station d’une part ; c’est -à-dire l’influence des paramètres stationnelles et aussi par l’impact de l’hom me et son troupeau sur Chamaerops humilis . D’ailleurs au niveau de la station de Ouled Mimoun plusieurs traces de dents sont observés sur les feuilles de Chamaerops mettant aussi la plante en condition de stress.

Quand au nombre de pieds par touffes de Chamaerops, cela dépend énormément des conditions stationnelles. Nous remarquons dans le tableau 19 que le nombre de pieds oscille entre 26 pour la station de Oued Lakhdar et 8 pour la station de Honaine. Dans ces stations les

Page 128

Chapitre : Morphométrie longueurs et largeur sont appréciable. Ces paramètres ont un rôle déterminant sur la couverture du Chamaerops et donc sur le taux de recouvrement. Cependant le nombre de pieds par touffe peut s’expliquer par les pressions faibles ou fortes qui sont exercées sur Chamaerops humilis .

Malgré une touffe de 16 pieds, la hauteur demeure faible. Ceci ne peut s’expliquer que par l’influence des paramètres anthropiques sur Chamaerops humilis .

La comparaison entre la moyenne de la longueur de la station de Ouled Mimoun « 1 » et les autres moyennes des autres stations présente une différence significative. 2- Corrélations et droite de régression : La matrice de corrélation (Matrice N° 2) montre la variabilité de coefficient de corrélation pour les différents paramètres analysés et dans les différentes stations. Les résultats notés dans la Matrice N° 2 nous permis de remarquer que les coefficients de corrélations obtenus sont tous supérieur à zéro (r > 0) pour les 6 (six) stations ; et restent faibles entre la longueur, la largeur, la hauteur, le nombre de pieds. On peut déduire ce qui suit : Les fortes corrélations sont observées pour toutes les stations, exception faite pour la 1ère station. Le coefficient le plus élevé r = 0,97 existe entre les deux paramètres (Longueur /largeur) de la station N° 5.

Au niveau de la station 2 et 4 successivement, les paramètres (Largeur / hauteur ; Hauteur / nombre de pieds) sont faiblement corrélés. Ces 2 stations situées dans les Monts de Traras ont une exposition Sud, un relief accidenté (pente accentuée). Ces facteurs contribuent probablement à la diminution les corrélations entre les paramètres.

La corrélation moyenne est observée entre la longueur / Nombre de pieds r = 0,56 pour la Station «1», Longueur / largeur : R=0,56 pour la Station 3, Longueur/ hauteur : r = 0,57 pour la station « 4 », on peut constater que la longueur est bien corrélée et liée avec les autres paramètres.

Le développement d’un organe dans une plante ne dépend pas des conditions ambiantes et de ses potentialités propres ; mais largement du fonctionnement des organes entre eux (HELLER, 1990).

Page 129

Chapitre : Morphométrie

GADDES (1978) a montré également que la richesse floristique stationnelle dépend pour une large part du type physionomique dominant ; et montrent la pression exercée par l’homme. Dans la Station 1, on remarque aucune corrélation, à l’exception des deux paramètres de la longueur / Nombre de pieds. Ceci est dû probablement à la forte pression anthropique ainsi qu ’ à sa situation géographique (sud de Tlemcen). La longueur et le nombre de pieds sont corrélées dans toutes les stations, on peut noter que ces 2 paramètres sont bien liées , et pour les deux sites d’ étude : Monts de Tlemcen et Monts de Traras successivement. La longueur est proportionnelle au nombre de pieds, plus le nombre de pieds est important plus la longueur est grande.

Les variables (longueur / largeur ; largeur / Nombre de pieds) sont corrélés dans les 5 derniers stations à l’exception de la station 1 (pas de corrélations), c’est probablement l’action anthropozoogène et les facteurs édaphiques qui influent sur la physionomie du Chamaerops humilis subsp argentea .

La station de Ouled Mimoun est située prés d’un Hameau d’habitant, et selon nos observations faites sur le terrain lors de nos différentes sorties, une pression très grande est exercée sur le Chamaerops humilis subsp argentea. la forte charge animale constatée ne permet pas la croissance en hauteur de ce taxon et de ce fait des traces de dents sont observées sur l’ensemble des feuilles. A cela s’ajoute aussi les aléas climatiques que connait la région.

D’ai lleurs sur le plan géomorphologique, on constate au niveau de cette station la formation de butte. Celle-ci est due au départ de particules de sol soit par le vent (effet éolien) soit par l’eau (érosion hydrique).

Les pieds, et les touffes de Chamaerops humilis subsp argentéa sont exposés à une forte pression anthropique, due au surpâturage. la plante résiste aux contraintes environnementales. Aussi on a noté dans cette station une érosion intense du sol, malgré une planimétrie faible.

La stratégie adaptative et le transfert d’ énergie au niveau des régions vulnérables et menacées montrent des comportements sensiblement différents de toutes les touffes du Chamaerops humilis subsp argentea d’un site à un autre .

Ces résultats sont importants , et l’effet de la station demeure l’ élément primordial dans l’interprétation de ces corrélations.

Page 130

Chapitre : Morphométrie

Conclusion :

A la lumière de ces résultats , l’impact anthropique demeure le paramètre le plus important dans le développement morphométrique et phrénologique de la Chamaeropaie.

L’approche morphométrique réalisée sur la chamaeropaie dans la zone d’ étude montre que :

 les variabilités entre les paramètres étudiés nous permettent de constater la différence entre les individus du Chamaerops humilis subsp argentea des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen mais aussi entre les stations dans le même site.  dans les Monts de Tlemcen, la phytomasse du Chamaerops humilis subsp argentea est relativement faible par apport aux individus installés dans les Monts de Traras à cause des agressions externes ; mais la présence de cette espèce joue un rôle écologique principal dans le maintien et la conservation des sols en place sur de nombreux versants très abrupts (pentes accentuées) contre l’é rosion grâce à son système racinaire fasciculé (racines très nombreuses et enchevêtrées dans la partie supérieur e du sol jusqu'à 80 cm).  les paramètres étudiés (longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds) pris par couples de données ont été représentés graphiquement afin de pouvoir analyser leurs corrélations et de proposer un modèle de régression (MILLIER, 1982).  la corrélation est positive dans toutes les stations pour le couple longueur / Nombre de pieds. Plus le Nombre de pieds est important plus la longueur est élevée. Pour les couples (longueur / largeur ; largeur / Nombre de pieds), les corrélations enregistrées sont significatives pour les 5 derniers stations, seule la station 1 fait l’exception. Entre la (Largeur / hauteur ; Hauteur / nombre de pieds), les corrélations sont faibles pour la station N° 2 et 4.  les mesures que nous avons effectuées pour les 6 stations, 60 mesures pour chaque paramètre montrent que la phytomasse varie d’un individu à un autre et d’un site à un autre.

Au niveau de la station de Ouled Mimoun, on peut expliquer la moyenne de la hauteur 102 (Tableau 19) par le choix des échantillons aléatoires qui s’installent au bord de la route dans une cuvette (dépression ou l’eau s’accumule), la raison pour laquelle les touffes sont bien portantes.

Page 131

Chapitre : Morphométrie

Stations Paramètres Numéro des échantillons mesurés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 longueur 91,4 73,5 88,9 114,3 116,7 160 58,4 116,8 83,8 116,8 (cm) Station largeur 63,5 68,6 48,3 96,5 121,9 78,7 43,2 121,9 73,7 121,9 1 (cm) hauteur 48,3 53,4 33 52 58,4 35,6 28 45,7 52 66 (cm) nombre 14 12 14 34 15 25 8 19 11 7 de pieds longueur 120 112 190 200 145 160 130 128 100 110 (cm) largeur 85 90 125 165 125 110 163 98 88 90 Station (cm) 2 hauteur 80 82 78 70 57 75 70 75 65 87 (cm) nombre 2 5 11 20 11 9 5 4 2 4 de pieds Station longueur 160 85 192 115 70 147 90 186 78 110 3 (cm) largeur 120 70 90 95 60 111 58 83 87 52 (cm) hauteur 40 35 54 49 54 31 26 45 41 47 (cm) nombre 28 6 16 14 6 22 2 13 9 3 de pieds longueur 116 150 115 80 140 89 130 110 140 170 Station (cm) 4 largeur 97 133 89 70 120 62 95 90 115 150 (cm) hauteur 65 76 70 51 70 53 57 60 57 63 (cm) nombre 5 13 5 4 12 4 9 5 9 20 de pieds longueur 178 100 160 150 129 200 110 210 130 150 Station (cm) 5 largeur 138 75 130 110 100 160 110 153 110 90 (cm) hauteur 60 65 70 65 60 82 55 80 60 53 (cm) nombre 24 11 26 23 13 20 11 33 21 11 de pieds

Page 132

Chapitre : Morphométrie

longueur 150 195 152 210 220 180 140 165 157 159 Station (cm) 6 largeur 140 175 140 190 185 160 110 152 130 140 (cm) hauteur 80 95 78 110 120 100 77 115 95 70 (cm) nombre 22 25 32 26 22 35 21 27 26 24 de pieds

MATRICE N° 1 : longueur, largeur, hauteur, nombre de pieds du Chamaerops humilis subsp . argentea

Page 133

Chapitre : Morphométrie

Coefficients de Stations corrélation Droite de régression corrélation ( r ) y = -0,217x + 105,96

Longueur / largeur r = 0,20 Longueur/ hauteur y = 0,0739x + 39,695 r= 0,18 STATION

1 Longueur /nombre de pieds y = 0,1614x - 0,5753 r = 0,56 r = 0,11 Largeur / hauteur y = - 0,0488x + 50,595 r = 0,11 Largeur / nombre de pieds y = 0,0309x + 13,306 Hauteur / nombre de pieds y = - 0,1017x + 18,64 r = 0,23 r = 0,68 y = 0,6027x + 29,824 Longueur / largeur r = 0,15 Longueur/ hauteur y = - 0,0384x + 79,259 r = 0,9 STATION 2 Longueur /nombre de pieds y = 0,1477x - 13,304 r = 0,46 Largeur / hauteur y = - 0,1353x + 89,306 r =0,71 Largeur / nombre de pieds y = 0,133x - 7,8446 r = 0,22 Hauteur / nombre de pieds y = -0,1404x + 17,673 r =0,56 Longueur / largeur y = 0,284x + 47,58 r = 0,19 Longueur/ hauteur y = 0,0416x + 37,069 r = 0,66 STATION 3 Longueur /nombre de pieds y = 0,1249x - 3,506 r = 0,08 Largeur / hauteur y = - 0,0338x + 44,996 r = 0,96 Largeur / nombre de pieds y = 0,3567x - 17,562 r = 0,014 Hauteur / nombre de pieds y = 0,014x + 11,31 r = 0,96 Longueur / largeur y = 0,9648x - 17,532 r = 0,57 Longueur/ hauteur y = 0,1694x + 41,195 r = 0,91 Longueur /nombre de pieds y = 0,172x - 12,731 STATION 4 r = 0,6 Largeur / hauteur y = 0,1792x + 43,906 r = 0,92 Largeur / nombre de pieds y = 0,1753x - 9,2953

r = 0,41 Hauteur / nombre de pieds y = 0,2642x - 7,8362 Page 134

Chapitre : Morphométrie

r = 0,97 Longueur / largeur y = 0,7309x + 6,7232 r = 0,70 Longueur/ hauteur y = 0,1904x + 36,117 STATION 5 r = 0,76 Longueur /nombre de pieds y = 0,1598x - 4,9404 r = 0,71 Largeur / hauteur y = 0,2552x + 34,986 r = 0,75 Largeur / nombre de pieds y = 0,2109x - 5,5072 r = 0,65 Hauteur / nombre de pieds y = 0,5047x - 13,503 r = 0,95 Longueur / largeur y = 0,8905x - 1,6751 r = 0,76 Longueur/ hauteur y = 0,486x + 10,024 r = 0,89 STATION 6 Longueur /nombre de pieds y = 0,1472x + 0,5669 r = 0,72 Largeur / hauteur y = 0,4956x + 18,576 r = 0,81 Largeur / nombre de pieds y = 0,1433x + 4,1882 r = 0,86 Hauteur / nombre de pieds y = 0,221x + 5,2221

MATRICE N° 2 : Matrice de corrélation.

Page 135

Chapitre : Biologie de l’espèce

I Introduction Les Arecaceae , sont une famille pantropicale avec de rares extensions subtropicales dont les premiers enregistrements fossiles datent du Santonien (84 Ma). Les palmiers sont très étudiés au niveau de leur morphologie, ainsi de nombreuses clefs d’identifications sont actuellement disponibles. Leur anatomie si particulière n’a fait l’objet que de quelques grandes études partielles et actuellement peu reprises. La description d’une partie des organes de certaines espèces ainsi que de certains taxons manque encore. Au vu de la rareté de ces descriptions, souvent uniques, le polymorphisme n’a donc que très rarement été étudié, ces études étant essentiellement descriptives. Les palmiers ont une très forte importance locale actuelle et passée dans tout le pourtour méditerranéen ainsi qu’au Moyen -Orient. Dans ces deux régions, les conditions climatiques difficiles font que les palmiers sont souvent les seuls « arbres », d’où leur utilisation. Ils se retrouvent donc en quantité non négligeable sur de nombreux sites archéologiques. II -Généralités sur les palmiers : A. Classification : Famille : Palmae Juss., Gen. pl. : 37 (1789), nom. cons. — Arecaceae Bercht. &J.Presl, P!ir. Rostlin : 266 (1820), nom. alt. — Type : Areca L. Les Arecaceae appartiennent au groupe des Commelinidae Takht. (Commelinids) inclus dans le clade des Monocotylédones, ou Monocots selon la terminologie de l’APG II system (59000 espèces, 22 % des Angiospermes). La synapomorphie principale des Commelinids est de posséder une classe d’acide organique spécifique dans la paroi cellulaire (acides coumarique, diférulique et férulique) mise en évidence en microscopie par fluorescence UV. Tout le monde sait reconnaître un palmier, mais aucune synapomorphie morphologique n’a encore clairement été définie. UHL & DRANSFIELD (1987) ont essayé de formaliser deux caractères dérivés partagés : une tige ligneuse, des feuilles pliées dans le bourgeon et divisées dans la plupart des groupes. Le mécanisme unique de morphogenèse de la feuille, encore mal compris, pourrait s’ajouter à ces deux caractères . L’élaboration de groupes naturels au sein de la famille des Arecaceae a longtemps été basée sur une classification uniquement morphoanatomique. La première édition du Genera Palmarum (UHL & DRANSFIELD 1987, GP1) reconnaissait six sous-familles. Elle se basait sur des informations morphologiques, anatomiques, embryologiques, cytologiques, écologiques et fossiles et a constitué les bases de recherche pour la classification actuelle. Les sous-familles retenues étaient les suivantes :

Page 137

Chapitre : Biologie de l’espèce

Calamoideae Beilschm., Nypoideae Griff., Coryphoideae Burnett, Ceroxyloideae Drude, Arecoideae Burnett et les Phytelephantoideae Drude. Les dernières phylogénies moléculaires (DRANSFIELD et al. 1995) tendent à maintenir une stabilité taxinomique et de reconnaître des entités morphologiques sans que cela ne nuise à l’intégrité phylogénétique de la classification. Les séquençages moléculaires de ces travaux sont basés sur l’ADN plastidial : région matK, trnL, trnF et le s introns rps16 et rbcL . Actuellement, les palmiers comprennent 190 genres (DRANSFIELD et al ,1995) répartis dans cinq sous-familles : parmi les six citées, celle des Phytelephantoideae est reléguée au statut de tribu, les Phytelepheae Horan., au sein des Ceroxyloideae . Ainsi, de nombreux groupes du GP1 correspondent à la conception systématique actuelle : la monophylie de la plupart des clades est maintenue avec cependant quelques remaniements des relations entre les genres. Ces nouvelles analyses ont naturellement abouti à modifier la circonscription de certains taxons et ont ainsi conduit à transférer certaines tribus d’une sous -famille à une autre. Les palmiers ont une répartition pantropicale avec des extensions subtropicales. Les limites extrêmes sont 44° Nord (Europe) et 44° Sud (Nouvelle-Zélande) et sont des reliques d’une distribution plus étendue lors de périodes plus chaudes, il y a 84 Ma (Santonien) (DAGHLIAN 1981). Les restes fossiles de cette période sont des feuilles de Sabal magothiensis et un stipe Palmoxylon cliffwoodensis . En effet, les palmiers, ne pouvant subsister qu’à des températures supérieures à 10 °C de moyenne annuelle, sont de bons marqueurs climatiques en paléobotanique. La quasi-totalité des genres est restreinte aux trois continents tropicaux (Afrique, Amérique, Asie) : aucun genre, sauf un Cocos L., n’est pan tropical ; les genres appartiennent soit au « Nouveau Monde » soit à l’« Ancien Monde », sauf les deux genres Elais Jacq. et Raphia P.Beauv. ; soit à l’Afrique, soit à l’Asie, sauf les quatre genres Phoenix L., Hyphaene Gaertn., Borassus L. et Calamus L. Les palmiers font tous partie de la sous-famille des Coryphoideae . Cette dernière comprend huit tribus et 44 genres.

Page 138

Chapitre : Biologie de l’espèce

B. Morphologie des palmiers : 1. La racine : a) Morphologie générale : La racine primaire est très petite et est rapidement remplacée par des racines latérales (secondaires ou adventives). Elles prennent leur naissance à la base de la tige (le bulbe) et forment de grosses masses sous le niveau du sol. Néanmoins, il semblerait que les racines puissent se développer sur toute la longueur de la tige ce qui s’observe chez certains palmiers par la présence de racines aériennes. La rami fication racinaire atteint une hiérarchie d’ordre quatre au maximum avec un brutal changement de longueur et de diamètre entre chaque ordre TOLIMSON (1990). Les poils absorbants sont absents, l’absorption se fait par les ramifications d’ordre 3 et 4 qui at teignent un diamètre inférieur à 0,5 mm. Des racines aériennes sont parfois présentes. Elles peuvent être un élément de soutient en jouant le rôle de contreforts latéraux, ou bien encore s’ériger en tant qu’épine sur le stipe. Il n’est pas rare chez les palmiers de retrouver les racines d’ordre deux transformées en pneumatophores de 10 à 15 cm de haut. Les racines se régénèrent après certaines lésions (TOLIMSON 1990). 2. La tige : a) Morphologie générale : Plusieurs types de tige peuvent se rencontrer : Tige solitaire, en colonne : elle peut mesurer jusqu’à 62 m ( Ceroxylon Bonpl. ex DC., Ceroxyloideae Drude). En temps normal, aucune branche (i.e. ramification) ne se développe, mais une blessure du bourgeon apical peut entraîner une certaine ramification. Il est à souligner qu’un seul genre présente une croissance dichotomique, Hyphaene Gaertn., et ressemble fortement à Pandanus Parkinson, ( Pandanaceae R.Br.). Tiges touffues : C’est le résultat de l’existence de drageons (développement d'un mé ristème situé sur les racines, rejets naissant sur racine). Ce processus peut être répété indéfiniment. Des colonies importantes peuvent se former en se propageant le long des rhizomes. Le terme de souche cespiteuse serait préférable pour cette morphologie. Tiges courtes, entre noeuds congestionnés : La tige est en grande partie souterraine et ne s’étend que légèrement à la surface du sol. Les feuilles donnent l’ impression de sortir directement de la terre. Une telle morphologie peut se retrouver dans plusieurs groupes : (Phoenix L., Raphia P.Beauv., Nypa Steck …) Tiges grimpantes : Ces tiges sont caractérisées par de longs et fins entre nœuds .

Page 139

Chapitre : Biologie de l’espèce

3. la Feuille : a) Morphologie générale : Elle se décompose en plusieurs parties : le limbe et l’axe foliaire, ce dernier est lui- même divisé en une gaine encerclant la tige, un pétiole et un rachis portant les folioles. Les feuilles sont caractéristiquement restreintes au niveau de la cime de l’a rbre. Leur insertion se fait suivant une spirale. Il convient de définir quelques termes nécessaires à la description : la partie abaxiale correspond à la partie dorsale ou inférieure de la foliole, du côté du phloème celle adaxiale à la partie ventrale ou supérieure de la foliole, du côté du xylème. Un limbe est isolatéral lorsque les parties adaxiale et abaxiale sont identiques, dorsiventral lorsque les deux faces sont différentes. 1. Le limbe Les limbes sont toujours plissés. C’est une caractéristique morphologique de la feuille de palmier. Ces plis suivent toujours les nervures principales. Les limbes prennent différentes formes en fonction des différentes divisions qu’ils subissent : palmé, costoplamé ou penné (Fig.25). Ils ne sont que dans de très rares cas entiers ou bien bifides à l’apex (persistance du feuillage juvénile). Les unités résultantes de ces divisions sont appelées segments chez les palmés et costapalmés, et folioles chez les pennés. Le phénomène de division du limbe est un événement indépendant qui fait suite à celui qui est à l’origine des plis. • Les « feather-palms » ou palmiers plumeux ou à feuilles pennées : Ces limbes peuvent se diviser en deux groupes morphologiques (Fig.25). Cette dichotomie se base sur la façon dont la division du limbe s’effectue. - Limbes pennés à segments indupliqués : la première division se fait le long de la nervure adaxiale (ventrale). Les feuilles sont imparipennées avec une simple foliole terminale. - Limbes pennés à segments redupliqués : la première division de fait le long de la nervure abaxiale (dorsale). Ces feuilles paripennées ne sont pas présentes dans l’étude. • Les « fan-palms » ou palmiers en éventail ( palmés et costapalmés ) : Ces limbes sont plissés et présentent une nervure dominante à chaque pli. Le limbe se fend le long des plis adaxiaux (partie supérieure) mais n’atteint que très rarement la base du limbe. De ce fait, la partie centrale est pleine alors que la partie périphérique est découpée suivant les nervures ventrales (Fig.25). Ces segments sont donc indupliqués avec une nervure abaxiale distincte. La jonction entre la partie distale du pétiole et le limbe permet de différencier les palmés des costapalmés. Si la partie distale se termine brusquement sans prolongement et sans pénétrer le limbe, alors les nervures abaxiales ont toutes pour origine l’extrémité du pétiole : le limbe est

Page 140

Chapitre : Biologie de l’espèce palmé . Si la partie distale se prolonge dans le limbe formant ainsi un axe de symétrie à l’intérieur de ce dernier (une sorte de rachis, c ôte), alors les nervures principales prennent leur origine sur ce prolongement : le limbe est costapalmé . Le type costapalmé est une transition entre le type palmé et penné. Chez certains genres à feuilles palmées, une sorte de crête apparaît sur la face adaxiale du pétiole au niveau de la jonction avec le limbe (ainsi que sur la face abaxiale mais toujours moins bien développée). Cette partie est appelée hastula .

Fig. 25 : Différents types de feuilles et de divisions du limbe (UHL& D RANSFIELD 1987, modifié)

2. L’axe foliaire : Le pétiole est presque toujours strié sur sa face adaxiale sauf dans la partie distale de quelques fan-palms où il devient rhomboédrique. La gaine, au niveau de son insertion, encercle totalement la tige. Il peut être plus ou moins confluent avec le pétiole ou bien former un véritable fourreau tubulaire nettement distinguable du pétiole.

Page 141

Chapitre : Biologie de l’espèce

III Description et position systèmatique du Chamaerops humilis L. 1. Syntaxonomie :

Les Palmeae représentent la troisième famille de végétaux la plus utilisée après les graminées et les légumineuses (JOHNSON et al. 1996). Sur les 200 genres environ (UHL & DRANSFIELD, 1987) 28 genres et 224 espèces à peu près sont présents en Afrique et à Madagascar (DRANSFIELD & BEENTJE, 1995).

Chamaerops humilis est une espèce phare dans les circonstances Méditerranée. Il joue un rôle important dans les écosystèmes algériens. Dans notre zone d’étude Chamaerops humilis existe à l'état spontané. Ce taxon pousse et croit à l'état sauvage dans de nombreux pays du circum méditerranéen. Il est caractéristique des zones chaudes et tempérées (DEYSSON, 1979). La plante considérée est identifiée à partir des noms scientifiques qui lui sont habituellement conférée (Systèmatique). Concernant le nom scientifique, les flores de MAIRE (1957) et de QUEZEL & SANTA (1962) ont constituée la principale référence dans la recherche de l'appellation la plus actuelle : Chamaerops humilis L. Dans l'Ouest Algérien cette espèce occupe une aire de répartition très importante.

La famille des palmacées présente des caractères distinctifs à savoir : - Feuilles disposées en bouquet terminal, entières puis lacérées et paraissent composées, pennées ou palmées. - Inflorescence axillaires, longtemps renfermées dans une spathe. - Fruit : Baie ou drupe. - Tronc : stipe.

Page 142

Chapitre : Biologie de l’espèce

2. Classification de l’espèce :

Embranchement : Spermaphytes

Sous Embranchement : Angiospermes

Classe : Monocot

Ordre : Spadiciflores Famille : Arecaceae (palmacées, palmeae) Sous famille : Coryphoideae Tribu : Corypheae Sous Tribu : Thrinacinae Genre : Chamaerops Espèce : humilis

3. Etymologie DU Chamaerops humilis :

C’est LINNE en 1737 qui a donné le nom à cette espèce d’où son appellation : Chamaerops humilis L.

Le terme générique du Chamaerops humilis dérive du grec :

Chamai: nain, par terre.

Rops : buisson, rejeton.

Le terme fait allusion à l'allure de la plante à laquelle fait également référence le terme spécifique d’origine latine.

Plusieurs noms vernaculaires sont attribués à cette espèce nous citons :

 Palmier nain : terme pris de la définition scientifique de l'espèce.  Palmier de méditerranée : pousse à l'état spontané dans certains pays du circum méditerranéen.  Palmier éventail : la feuille du palmier a une forme en éventail d’où le nom.  En Afrique du nord et particulièrement en Algérie, l'appellation usuelle est le doum.

Page 143

Chapitre : Biologie de l’espèce

4. Variétés de l’espèce :

Les recherches bibliographiques sur le nombre d'espèce du Chamaerops dans le pourtour méditerranéen et principalement dans notre zone d'étude nous amène a distingué une seule espèce : humilis (MAIRE, 1957 ; QUEZEL & SANTA, 1962) cependant le nombre de variété est variable selon les auteurs. MAIRE (1957) distingue les variétés suivantes :

- Variété Typica caractérisée par des feuilles vertes et luisantes. - Variété inermis caractérisée par des pétioles inermes (sans aiguilles). - Variété argentea André caractérisée par des feuilles glauques, argentées mâtes, couvertes de poils squamiformes persistants. C'est l'espèce actuelle de notre région. - Variété mitis . 5. Aire de répartition :

Le Chamaerops humilis pousse spontanément dans la région méditerranéenne, principalement en Europe du sud (Italie, Espagne, Malte, sud de la France) et en Afrique du nord (Algérie, Tunisie et Maroc). C'est une espèce de palmier native d'Europe et de l'Afrique du Nord. Les palmiers sont essentiellement répartis dans les régions chaudes.

6. Morphologie de l’espèce :

Chamaerops humilis var. argentea présente un aspect cespiteux, généralement acaule ou présentant des stipes d'une hauteur moyenne de 1 à 1,5 m, néanmoins on peut rencontrer des hauteurs allant jusqu'à 8 à 10 m en zone protégée.

6.1. Partie aérienne :

6.1. 1. Appareil végétatif :

A – Stipe

Le tronc cylindrique est un stipe et de diamètre constant de la base au sommet, surmonté d'une couronne de feuilles en rosette. Il est marqué de cicatrices foliaires ou enveloppés par des restes de gaines foliaires. Le stipe est généralement court et bulbiformes par suite des incendies et de l'exploitation des feuilles. Cependant il peut s'allonger et peut atteindre plusieurs mètres dans les zones protégées.

Page 144

Chapitre : Biologie de l’espèce

Le stipe est couvert de fibres noirâtres provenant de la désagrégation des vieilles gaines qui persistent indéfiniment le long du stipe.

B- Feuillage : (Photo 9-12)

Les feuilles, appelées palmes, sont formées d'un limbe initialement entier, puis subdivisées en différent segment rigides et parallélinerves appelés : pinnules. Les palmes sortant du sommet du stipe en formant une gerbe plus ou moins fournie, ce qui fait tout l'attrait de cette famille des plantes. Elles sont reliées au stipe par un pétiole appelé rachis à l'endroit ou les pinnules sont insérées. La base du pétiole engaine plus ou moins le stipe. Les feuilles les plus âgées meurent au bout de quelques années. Soit elles restent fixées sur le stipe et forment une jupe qui le couvre ; soit elles se détachent en laissant une cicatrice caractéristique plus ou moins marquée. Les observations faites sur le terrain montrent que le Chamaerops humilis var. a rgentea présente une jupe d'une moyenne de 4 à 6 feuilles. Cette biomasse morte servira de support d'incendie à coté de la litière présente dans la touffe de doum.

La longueur des pétioles des feuilles de Chamaerops humilis var. a rgentea dépasse 46 cm. en moyenne et peut atteindre 80 cm. Le pétiole présente des épines marginales coriaces d'une longueur moyenne de 1,5 cm. Notons qu'on peut trouver des pétioles sans épines qu'on appelle inerme. Les jeunes feuilles ont un limbe penninerve, plissé parallèlement aux nervures, plus tard il se déchirera suivant les plis et prendra l'aspect pennatiséqué, s'ouvrira en éventail d’où son nom (palmier éventail), ou partiellement semi -circulaire.

6.1.2. Appareil reproducteur : (Photo 8)

Il est constitué par des inflorescences qui apparaissent entre les feuilles. La floraison s'effectue au mois de Mars Avril. L'espèce présente des spadices dressés, courts d'une longueur moyenne de 25-40 cm.

Les spathes s'organisent de la façon suivante :

 2 spathes basales  2 spathes insérées plus haut. Les spathes jouent le rôle de protection (calice) et d'attraction des insectes (corolle) dans le but d'une pollinisation ; ils sont donc coriaces et ligneux. Au printemps les spathes s'ouvrent laissant apparaître de nombreuse petite fleur. Les fleurs sont jaunâtres (fleurs mâles) ou

Page 145

Chapitre : Biologie de l’espèce verdâtre (fleur femelle) chez le palmier dioïque, ou jaune-verdâtre (hermaphrodite) chez le palmier monoïque (individu rare – RRR - dans notre région). Les fleurs sont groupées sur des inflorescences plus ou moins grandes et ramifiées souvent formées de panicules en racèmes ou en épis. La pollinisation du Chamaerops humilis var. argentea est anémophile ou entomophile (c'est une espèce archaïque botaniquement parlant).

a) Les pièces florales :

1- Périanthe :

 Calice : il est constitué de 3 sépales blanchâtres ou verdâtres de forme linéaire, lancéolée, aigus légèrement soudés à la base.  Corolle : constitué de 3 pétales plus ou moins grands que les sépales. De couleur jaune pale ou verdâtre les pétales sont de forme ovale concave et soudées à la base. 2- Androcée : Il est formé de 6 étamines égalant environ 2/3 de la corolle. Les filets sont soudés en couronne à la base.

3- Gynécée : Il est de formé de 3 carpelles de couleur verte et de forme sub globuleux. Les stigmates sont sessiles. Après la fécondation 2 carpelles avortent et un seul se développe donnant le fruit. b) Formule florale : Elle est trimère.

F.F = 3S +3P + (3+3) E + 3 C

c) . Fruit (Phot.13) La maturité morphologique et physiologique des fruits s'effectue au mois de fin août- septembre voire même au mois d'octobre. Les fruits sont des baies de forme oblongue ou obovés, de couleur orange à marron. Son péricarpe est peu épais, légèrement charnu et fibreux.

La graine est en général ovoïde, mais on trouve parfois curieusement quelques rares graines rondes parmi l'infructescence. La graine présente un albumen corné et ruminé.

Page 146

Chapitre : Biologie de l’espèce

d) . Partie souterraine (photo 11) Les racines sont fasciculées. Très nombreuses elles sont très enchevêtrées dans la partie supérieure du sol jusqu’à 80 cm puis en profondeur les racines diminuent en nombre et s’allongent. Cet état leur permet de jouer un rôle de premier ordre dans le main tient du sol en place. Les observations faites sur le terrain à travers les différentes fosses pédoanthracologiques nous ont permis de constater la présence des racines à plus de 3 mètres de profondeur.

I-7 : RUSTICITE :

On parle de rusticité par rapport aux basses températures hivernales, néanmoins d'autres critères doivent être pris en compte à savoir : le type du sol, la sécheresse du sol (hygrométrie) et de l'air, l'action des vents…

Le froid est sans doute le pire ennemi du palmier nain. Au dessous de zéro degré Celsius la terre gèle à une hauteur de 1 cm par degré. Ainsi à – 15° C (moins de 15° C) le sol sera gelé à 15 cm de profondeur. La résistance du Chamaerops humilis var. argentea est liée à la quantité de l'eau dans les tissus en général et dans les tissus foliaires en particulier. Elle est liée aussi au nombre de feuilles et à l'âge de l'individu. Notre taxon occupe des tranches altitudinales très contrastées allant de 4 m à 1616 m d'altitude, de ce fait il s'acclimate à différentes ambiances bioclimatiques : semi-aride inférieur, moyen et supérieur, subhumide. Si les populations du littoral ne s'exposent pratiquement pas au gel, celles situées sur les versants nord et sud des monts de Tlemcen tel que : Dar Echikh ; sidi Djilali ; Oued Ennachef, Tall Terni, s'adaptent aux conditions rigoureuses hivernales du climat du gel et du dégel.

Les observations faites sur le terrain au mois de Février et de Mars 2003 et 2004 sur les populations de Oued Ennachef et Tall Terni montrent une gelure des feuilles liées aux conditions rudes et aux basses températures qui ont atteint par endroit – 10° C. Ces observations corroborent avec les résultats expérimentaux de LARCHER et WINTER (1981). Si les basses températures sont limitantes, la rusticité du Chamaerops humilis var. argentea dépend de bien d'autres critères comme la durée de la période froide, l'état physiologique de la plante (phase de dormance ou d'activité).

Le vent sec, chaud et humide, l'amplitude thermique entre le jour et la nuit sont aussi des facteurs qui influent sur le comportement du taxon.

Page 147

Chapitre : Biologie de l’espèce

I-8- Intérêt en médecine traditionnelle :

Cette espèce est utilisée en médecine traditionnelle dans l'ouest de l'Algérie. Les enquêtes ethno botanique menées sur le terrain montrent l'utilisation de cette plante dans les différents quartiers dans la région de Tlemcen (Ouest de l'Algérie). Ainsi, certaines affections peuvent être traitées par les différentes parties de ce taxon. En ce qui concerne la phytochimie, l'extraction de substances actives par la méthode de dépistage révèle la composition chimique des feuilles, spadicea et de palmiste. La population surtout rurale de la région de Tlemcen traitent les maladies différentes par les substances actives contenues dans les parties de la plante étudiée ; les propriétés thérapeutiques de Chamaerops humilis sont généralement à usage interne et sont comme suit: Hypoglycémie (anti-diabète), Antispasmodique, Ballonnements, douleurs à l'estomac, La constipation,Tonique ( HASNAOUI, 2011).

Page 148

Chapitre : Biologie de l’espèce

Photo . 8 : Inflorescence du Chamaerops humilis . Photo prise par Bilem. A

Bilem. A

Photo. 9 : Feuillage du Chamaerops humilis . Photo prise par Bilem. A

Page 149

Chapitre : Biologie de l’espèce

Photo. 10 : Régénération du Chamaerops humilis . Photo prise par Bilem. A

Photo. 11 : Système racinaire du Chamaerops humilis . Photo prise par Bilem. A

Page 150

Chapitre : Biologie de l’espèce

Photo. 12 : Chamaerops humilis Broutée par le bétail . Photo prise par Bilem. A

Page 151

Conclusion générale et perspectives

Le patrimoine biologique de la région de Tlemcen est caractérisé par une hétérogénéité floristique et syntaxonomique qui est liée à la conjugaison des facteurs écologiques très variés (pression anthropozoogéne, contraintes climatiques).

Les zones arides et semi-arides méditerranéennes de l’Afrique du Nord sont aujourd’hui le siège d’un déséquilibre écologique né faste et continu du fait de la surexploitation de leurs ressources naturelles. C’est à niveau de perception qu’on a effectué cette étude comparative entre les deux sites choisis : Monts de Traras et Monts de Tlemcen. Cette approche d’ étude comparative de la végétation de la région de Tlemcen nous a permis de relever la diversité et la densité de la végétation dans les deux sites différents, ainsi de connaitre l’ état de l’évolution du tapis végétal qui a été établi grâce aux multiples données bibliographiques récentes et anciennes et principalement aux observations fréquentes sur le terrain. On a pu constater que la variabilité de la végétation tant dans le cortège floristique d’une part que dans la répartition et l’ apparition des espèces végétales d’autre part. Nous pouvons noter que cette répartition est liée à l’impact de la pression anthropozoogéne, tandis que la distance entre espèces peut être liée à la micro-topographie, à la richesse du sol et au microclimat de la station. Du point de vue bioclimatique, nous avons constaté un décrochement vertical des positions des quatre stations météorologiques, en étroite relation avec le quotient d’EMBERGER Q2 et avec les autres indices bioclimatiques étudiés ; faisant ressortir l‘intense aridité qui est exprimée par une saison sèche de plus en plus étalée durant l‘année (de 4 à 7 mois).

Notre inventaire floristique nous permet de déduire que les thérophytes dominent au niveau de la région d’ étude, nous les avons estimé à 51% pour les Monts de Traras et à 51,2% pour les Monts de Tlemcen, au niveau des autres éléments physionomiques majeurs des Chamaephytes et des Géophytes particulièrement, nous avons enregistré les chiffres suivants : - Chamaephytes : 21% dans les Monts de Traras et 17,74 % à au niveau des Monts de Tlemcen. - Géophytes : 19,35 % (Monts de Tlemcen) et 8 % pour les Monts de Traras.

152

Le spectre biogéographique pour notre région d’ étude marque une origine méditerranéenne pour plus de la moitié des taxons inventoriés dans les Monts de Traras et presque la moitié pour les Monts de Tlemcen. Elles sont présentes là où le Chamaerops humilis subsp argentea domine.

Selon notre étude comparative, nous avons pu constater que le cortège floristique des Monts de Traras est plus diversifié et dense en comparant avec celui des Monts de Traras. Cette richesse floristique est liée à une action anthropozoogéne ainsi que des contraintes climatiques ce qui entraine une prolifération de certaines espèces épineuses et/ou toxiques.

Les résultats morphométriques nous révèlent des corrélations significatives entre les éléments mesurés tels que : -La longueur et le nombre de pieds (Station Ouled Mimoun-Monts de Tlemcen « r = 0.56 ») - la longueur et la largeur (station Mefrouch- Monts de Tlemcen « r = 0.97 ») - La longueur et le nombre de pieds (Station Honaine-Monts de Traras « r = 0.9 ») - la largeur et le nombre de pieds (Station Sidi Driss -Monts de Traras « r = 0.96») Ces bonnes corrélations mètrent en relief les stratégies adaptatives du Chamaerops humilis subsp argentea ainsi que la présence des peuplements denses dans la zone d’ étude. Ces peuplements à matorral marquent actuellement un intérêt écologique certain (refuge de certaines espèces animales), mais aussi économique et sociale comme cadre d’activité industriels et de la phytothérapie.

L’étude histologique nous a permis de mettre en évidence les di fférents constituants de la feuille et de la racine de Chamaerops humilis subsp argentea et le rôle de chaque tissu. Ainsi que les résultats histométriques nous révèlent une comparaison entre les différentes assises qui constituent l’échantillon étudié , et expliqu ent clairement l‘aptitude de cette espèce à s’adapter à des milieux écol ogiques influencés par des facteurs écologiques variés.

De ce travail, on peut conclure que la Chamaeropaie de la région de Tlemcen présente une caractéristique et une certaine particularité floristique, cela nous montre le rôle que jouent ces peuplements dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes naturels.

153

Références bibliographiques

1. A.N.A.T. (Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire). 1992 - Plan détaille d’aménagement du littoral. Vol. III. Document non publié, disponible à l’A.N.A.T.TLEMCEN. 2. ABOURA R., 2006 – Comparaison phytoécologique des Atriplexaies situées au Nord et au Sud de Tlemcen. Mem. Mag. Ecol. Vég. Univ. Tlemcen. 171 p + annexes. 3. AIDOUD A., 1983 – Contribution à l’étude des écosystèmes steppiques du Sud -Oranais : phytomasse, productivité primaire et applications pastorales. Thèse Doct. 3é cycle. Univ. Sci. Technol. H.Boumediène, Alger, 245 p +annexes. 4. AIME S., 1991 – Étude écologique de la transition entre les bioclimats sub - humides, semi-arides et arides dans l’étage thermo -méditerranéen du Tell oranais (Algérie Nord occidentale). Thèse Doct. Es - Sci., Univ. Aix-Marseille III, 190p + Annexe. 5. AÏNAD-TABET M., 1996 - Analyse éco-floristiques des grandes structures de végétation dans les monts de Tlemcen. Thèse Magistère. Univ Abou-Bakr Belkaïd Tlemcen. 6. ALABANE., 2000 – Evaluation des répercutions environnementales de la décharge contrôlée des résidus urbains des communes de Ain Youcef et Remchi (Wilaya de Tlemcen).Mém.Ing. Univ. Tlemcen. 7. ALCARAZ C., 1982 – La végétation de l’Ouest algérien, 3 vol. : Vol. 1 : 415p. Vol. 2 : 24 grap. et tabl. + 13 cartes dont 1 carte au 1/500 000 en couleur, Vol. 3 : 116p. Tabl. Phyto. Thèse Doct. D’Etat, Univ. Perpignan. 8. AUBERT GUY.,1978 – Méthodes d’analyses des sols, centre national de documentation pédologique. CR/DP Marseille, 198 p. 9. AYACHE F., 2007 - Les résineux dans la région de Tlemcen .Aspect écologique et cartographie. Thèse de magistère. 102p. Depart. Bio. Fac. Sci. Univ. Aboubekr Belkaïd. Tlemcen . 10. BAGNOULS ET GUAUSSEN., 1953 -Saison sèche et indice xérothermique. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse (88), pp. 3-4 et 193-239 11. BARBERO M., 1990 – Méditerranée bioclimatique, sclérophyllie, sylvigénèse. Ecole. 12. BARBERO M., BONIN G., LOISEL R., et QUEZEL P., 1989 - Sclerophyllus Quercus forests of the mediterranan area : Ecological and ethologigal significance Bielefelder Okol. Beitr. 4: 1-23. 13. BARBERO M., LOISEL R., et QUEZEL P., 1990 - Les apports de la phyto-écologie dans l'interprétation des changements et perturbations induits par l'homme sur les écosystèmes forestiers méditerranéen. Forêts méditerranéenne, SII : 194-215.

Page 155

Références bibliographiques

14. BEKKARA Atik F., 1999 – Etude des signaux chimiques impliqués dans la symbiose entre Vicia faba et Rhizobium leguminosum. Thèse Magistère. Univ. Tlemcen. 15. BELHACINI F.,2003 – Contribution à une étude comparative de la végétation endémique de la région de Tlemcen (1960-2003).Mémoire d’ingénieur. Univ.Tlemcen. 16. BENABADJI N ET BOUAZZA M., 1996 – L’espace steppique et l’influence anthropozoogéne dans la région de Sebdou (Oranie-Algérie).culture populaire, n°5. 1996. pp 6-21. 17. BENABADJI N., 1995 – Etude phyto-écologique de la steppe à Artemisia herba-alba asso.et a salsola vermiculata, au sud de sebdou (oranie-algerie). Th. Doct. es. sci. univ. Tlemcen.153 p texte +150 p annexes. 18. BENABADJI N. et BOUAZZA M., 2000 – Quelques modifications climatiques intervenues dans le Sud-Ouest de l’Oranie (Algérie Occidentale). Rev. Energ. Ren. Vol 3(2000), pp : 117-125. 19. BENABADJI N., BOUAZZA M., LOISEL L., METGE G.2004 – Les sols de la steppe à Artemisia herba-halba Asso. Au Sud de Sebdou (Oranie, Algérie). Synthèse, 2004, n°13, pp 20-28. 20. BENABADJI N., 1991 - Etude phytoécologique de la steppe à Artemisia herba-alba. Au Sud de Sebdou (Oranie, Algérie). Thèse Doct. Sciences. Univ. Aix. Marseille III, St- Jérôme, 219 p (Texte et Annexes). 21. BENABID A., 1984 - Etude phytoécologique des peuplements forestiers et préforestiers du Rif centro-occidental (Maroc). Trav. Inst. Sci. Rabat, ser. Bot., 34, 1-64. 22. BENEST M., 1985 –Evolution de la plate-forme de l’ouest algérien et du nord -est marocain au cours du jurassique superieur et au debut du cretace : stratigraphie, milieu de dépôts et dynamique sédimentaire. doc. lab. geol. lyon, (095), (2 fasc.), 581p. 23. BENHASSAINI H., 2003 – Contribution à l’étude de l’autoécologie de Pistacia atlantica Desf sp. Atlantica et valorisation. These doct. Univ. Sidi Bel- Abbes.93 p. 24. BESTAOUI. KH., 2001- Contribution à une étude syntaxonomique et écologique des matorrals de la région de Tlemcen. Th. Magistère en Bio. Eco. Veg. Univ Abou Bakr Belkaid Tlemcen, 184p+ annexes. 25. BONIN G., SANDOZ H ., THINON M. et VEDRENNE G ., 1983 – Relation entre la dynamique de la végétation(chênaie- hêtraie) et les caractéristique édaphiques dans le massif de la Ste Baume (Provence). 26. BORTOLI C., GOUNOT M., ET JACQUIOT J.CL., 1969 – climatologie et bioclimatologie de la Tunisie septentrionale. Ann. Inst. Rech. Agron.

Page 156

Références bibliographiques

27. BOUABDELLAH., 1991 – Dégradation du couvert végétal steppique de la zone sud- ouest de l’Oranais (le cas d’El -Aricha). Mém. Mag. Univ. Oran, 224p. 28. BOUAZZA M. 1995 – Étude phytoécologique des steppes à Stipa tenacissima L. et Lygeum spartum L. au sud de Sebdou (Oranie – Algérie). Thèse Doct. Es - Sci. Univ. Tlemcen, 153p. + annexes. 29. BOUAZZA M. ET BENABADJI N., 1998 – Composition floristique et pression anthropozoïque au Sud-Ouest de Tlemcen .Rev.Sci.Tech.Univ.Constantine.Algérie –pp. 93-97. 30. BOUAZZA M., 1990 – Quelques r éflexions sur le zonage écologique et l’importance des facteurs édaphiques des peuplements steppiques. Communication séminaire Maghrébin, Tlemcen- Algérie. 31. BOUAZZA M., BENABADJI N., LOISEL L., METGE G. 2004 – Caractérisation des groupements steppiques à Stipa tenacissima L. Synthèse, 2004, n°13, pp. 52-60. 32. BOUAZZA M., 1991 – Étude phytoécologique de la steppe à Stipa tenacissima L. au sud de Sebdou (Oranie-Algérie). Thèse Doct. d’Etat, Univ. Aix -Marseille III, 119p. + annexes. 33. BOUCHENAFA L., 1995 - Problématique d’aménagement d’une zone littorale par une approche cartographique. Cas des communes de Ghazaouet, Souahlia et Souk Tleta. Thèse. Ing. Ecologie. Univ. Tlemcen.156p. 34. BOULENOUAR 1989 - Etude phytosociologique et histologique de L’ Alfa. ( Stipa tenacissima ) D.E.S. Univ. Tlemcen 2-9 p. 35. BRAUN-BLANQUET J. 1952 - Phytosociologie appliquée. Comm. S.G.M.A. n° 116. 36. BRAUN-BLANQUET J. 1953 - Irradiations européennes de la végétation en kroumirie. Végétation Acta - Geobot. 4(3) : pp .182-194. 37. BRAUN-BLANQUET J., 1931. – Aperçu des groupements végétaux du bas languedoc.comm. S.I.G.M.A., n° 9, Marseille. 38. BRAUN-BLANQUET., 1973 – Fragmenta Phytosociologica Mediteranea I vegetatio.27. (1-3), 101-113. 39. BRICHETEAU J., 1954 – Esquisse pédologique de la région de Tlemcen – Terny. Publ., in annales de l’Inst. Agricole et des services de recherche et d’expérimentations agricoles de l’Algérie, 29p. 40. BURGAN R et ROTHE R MEL R., 1984 – Be have fire behavior prediction and fuel modeling system.Gen.Tec.Rep.Ini.167.U.S.D.A.forest service Ogden.

Page 157

Références bibliographiques

41. CHAABANE A. 1993 – Étude de la végétation du littoral septentrional de Tunisie : Typologie, syntaxonomie et éléments d’aménagements. Thèse Doct. Es - Sci. Univ. Aix- Marseille III, 205 p. + annexe. 42. CLAIR A. 1973 -Notice explicative de la carte lithologique de la région de Tlemcen au 1/100000. 43. CONRAD V., 1943 -USUAL formulas of continentality and their limits of Validity. Frans. Ann. Geog-Union, XXVII, 4, pp: 663 – 664.

44. CRETE P., 1965 – Le bioclimat méditerranéen, caractères généraux, modes de classification. Vegetatio, 34 : 1-20.

45. DAGET PH., 1977 – Le bioclimat méditerranéen, caractères généraux, méthode de caractérisation. Végétation, 34 (1), pp. 1-20.

46. DAGET PH., 1980 – Sur les types biologiques en tant que stratégie adaptative (cas des thérophytes). In Barbault R., Blandin P. et Meyer J. A., « Recherches d’écologie théorique, les stratégies adaptatives ». Ed. Maloine (Paris), pp. 89-114 47. DAGNELIE P., 1970 – Théorie et méthode statistique. Vol.2 ducolot, Gembloux. 415 p. 48. DAHMANI MEGRENOUCHE M. 1997 – Le chêne vert en Algérie. Syntaxonomie, phytoécologie et dynamique des peuplements. Thèse Doct. Es - Sci. Univ. Sci. Techn. H. Boumediene, U .S.T.H.B. Alger, 383p. 49. DAHMANI MEGREROUCHE M., 1989 - Les groupements végétaux des Monts de Tlemcen (Ouest Algérien) ; syntaxonomie et phytodynamique Biocenose, 4(1/2), pp : 28 - 69. 50. DAHMANI M., (1984). Contribution à l’étude des groupements à chêne vert des Monts de Tlemcen. Thèse 3° cycle : UNIV. Sc. Tech. Alger. 250 p. 51. DANIN A. et ORSHAN G., 1990. – The distribution of Raunkiaer life forms in Israel in relation to the environment. J. Vegetation Sci. (1), pp. 41-48. 52. DE BOLOS O et VAYREDA A., 1950 – tabula vegetationis europea occidentalis acta geobot barcinorum.3 :3-8. 53. DE BOLOS, 1968 – vegetation de las comarcas barcelonesas.inst.Esp.Estudios Medit barcelona. 54. DEBOUZI D., BENDJEDID A., BENSID T., GAUTHIER N. 1996 – Stipa tenacissima L, aria biomass estimated a regioanl scale in an Algerian steppe. Using geostatical tool. Vegetation. 124 : 173- 181.

Page 158

Références bibliographiques

55. DEMOLON A. 1968- Croissance des végétaux cultivés (principes d’agronomie). Tome II. Dunod. Ed. p 545-548. 56. DEYSSON G et ROLLEN A. 1971 – Guide de travaux pratiques de botanique, SEDES, Paris Vème 95 p. 57. DJEBAILI S. 1978 - Recherches phytosociologiques et écologiques sur la végétation des hautes plaines steppiques et de l'Atlas Saharien algérien. Thèse Doct. Univ. Sc. Tech. Languedoc. Montpellier. 229 p. 58. DJEBAILI S. 1984 – Steppe algérienne, phytosociologie et écologie. O.P.U. Alger. 59. DOUMERGUE G. 1910 – Cart e géologique détaillée de l’Algérie au 1/50000 feuille de Terni N°300. 60. DRANSFIELD, J BEENTJE, H., 1995 – The palms of Madagascar. Royal Botanic Gardens Kew and The international Palm Society. 475 pp. 61. DUCHAUFFOUR PH. 1968 - L’é volution des sols. Essai sur la dynamique des profils. Ed. Masson .Paris, 93p. 62. DUCHAUFFOUR PH. 1976 –Atlas écologique des sols du Monde. Ed. Masson et Cie : 178 p. Paris. 63. DUCHAUFOUR PH. 1977 – Pédologie 1. Pédogenèse et classification .Masson. Paris, 47p. 64. DURAND J.H. 1954 – « Les sols d’Algérie », Alger S.E.S ; 243 p. 65. DURAND J.H.1958 - Les sols irrigables (étude pédologique). Alger. 66. ELLENBERG H. 1956 – Aufgaben und Methoden des Vegetation skunde. Ulmer, Stuttgar. 136p. 67. ELMI S. 1970 – Rôle des accidents décrochant de direction SSW – NNE dans la structure des Monts de Tlemcen (Ouest Algérien). Revue. Geo. Bot ; 42 pp : 2-25. 68. EMBERGER, L. (1955). Une classification biogéographique des climats. Rech. Trav. 69. EMBERGER. L, 1930 (a) - Sur une formule climatique applicable en géographie botanique. C.R . Acad. Sc, 191: 389-390. 70. ESTIENNE P. et GODRON A., 1970 – « Climatologie ».collection 3ème édition.80p. 71. FRONTIER S., 1983 - Stratégies d’échantillonnage en écologie. Ed Mars et cie. Coll. Décol. P 72. FLORET, C., PONTANIER, R.., 1982 - L’aridité en Tunisie présaharienne : climat, sol, végétation et aménagement. O. R.S.T.O.M. 150p. 73. GAUSSEN ED. H, LEROY. JF et OZENDA. P, 1982 – Précis botanique 2. Les végétaux supérieurs. Masson. Paris.

Page 159

Références bibliographiques

74. GHAZLAOUI B E., 2011 – Biomorphologie et polymorphisme des appareils aériens de quelques espèces halophytes en Oranie, cas de Atriplex halimus L. et Tamarix gallica L. Thèse. Doc. Ecol. Univ Tlemcen. 373 p. 75. GODRON M. 1971 – Essai sur une approche probabiliste de l’écologie des végétaux. thèse Doct. Univ. Sci.Techn.Languedoc, Montpellier. 247 p. 76. GOUNOT M., 1969 – Méthodes d’étude quantitative de la végétation. Masson. Paris. 314p. 77. GUARDIA P., 1975 – Géodynamique de l a marge alpine du continent africain d’après l’étude de l’Oranie Nord -Occidentale. Relations structurales et paléogéographiques entre le Rif externe le Tell et l’avant pays atlasique. Thèse Doct. d’État, Univ. Nice, N° AO 11417, 298p. 141 fig., 1 carte h.t. 78. HADJADJ AOUEL S., 1995 – Les peuplements du thuya de Berbérie ( Tetraclinis articulata Vahl. Master) en Algérie. Phyto-écologie, syntaxonomie, potentialités sylvicoles. Thèse Doct. Es - Sci. Univ. Aix-Marseille III, 155p. + annexe. 79. HALITIM A., 1988 – Sols des régions arides d’Algérie. Éd. O.P.U. (Alger), 384p. 80. HARCHE M., 1984 - Origine et différenciation des fibres sous- épidermiques de la feuille d’Alfa. Ann. Sci. Nat . Bot. 13 ème série. 81. HASNAOUI O., 1998 - Etude des groupements à Chamaerops humilis Subsp argentea , dans la région de Tlemcen. Thèse de Magistère. Univ. Abou Bakr Belkaïd Tlemcen. 14 : 80 p + annexes. 82. HASNAOUI O.,BOUAZZA M, et THINON M ., 2006 – Contribution à l’étude de la régénération du Chamaerops humilis var. André dans les zones arides et semi-arides de la région de Tlemcen (Algérie occidentale). Bull. Soc. Linn. Provence,t, 57, 27-31. 83. HASNAOUI O., 2008 – Contribution à l’étude des Chamaeropaies dans la région de Tlemcen, Aspects botanique et cartographiques. Thèse doct. Univ. Abou Bekr Belkaïd- Tlemcen. 210p. 84. HASNAOUI O, BOUAZZA M, THINON M ., et BENALI O., 2011 – Etude ethno- botanique de Chamaerops humilis L. Var. Argentea André ( Arecaceae) dans l’Ouest Algérien. Agricultural Journal, Vol 6. N 1. P 1-6. 85. HELLAL., 1991 – Influence du paillage sur la composition floristique de la steppe à Alfa et du Fatras sur la biomasse foliaire de l’Alfa ( Stipa tenacissima L) Thèse de Magistère Univ. Tlemcen.

Page 160

Références bibliographiques

86. HENAOUI I. A., 2007 – Les cistacées dans la région de Tlemcen (Nord-Ouest Algérien) aspects écologiques et cartographique. Thèse de Magistère. Univ. Abou Bakr Belkaïd. Tlemcen. 87. LE HOUEROU H.N ; CLAUDIN J ; et POUGET M ; 1977 – Etude bioclimatique des steppes Algériennes avec une carte bioclimatique au 1/1000.000.Bull. Soc. Hist. Afr. Nord pp : 36-40. 88. LE HOUEROU H.N., 1971 – Les bases écologiques de la production pastorale et fourragères en Algérie. F.A.O. Div. Prod. Prot. Plats. 60 p. 89. LEPART J., 1997 – La crise environnementale et les théories de l’équilibre en écologie . 90. LOISEL R., 1976 – La végétation de l’étage Méditerranéen dans le Sud- Est continental français. Thèse doct.es.sc.univ.aix Marseille iii, 384p. 91. LONG G., 1975 - Diagnostic phytoécologique et aménagement du territoire. ed. Masson tome 1. Lov. Géol. Bot. Zool. Fasc. Sci. Montpellier. 47 P ; Entreprise Nationale des Etudes Touristiques (1986). Schéma directeur touristique de la Wilaya de Tlemcen ; 175 p. 92. MAIRE R., 1957 – Flore de l’Afrique du No rd. Vol. 4. Paul Lechevalier édit., Paris, 333 p. 93. MEDAIL F., 1996 – Signification climatique et phyto-écologique de la redécouverte en France méditerranéenne de Chamaerops humilis L (Palmae) C.R.Acad. Sci. Paris Science de la vie/Life sciences,Ecologie/Ecology , 319 : 139-45. 94. MEDJAHDI B., 2001 - Réponse de la végétation du littoral des Monts des Traras aux différents facteurs de dégradation. Thèse magistère. Foresterie. Univ. Tlemcen. 107 p 95. MERZOUK A., 1994 -Etude cartographique de la sensibilité à la désertification : bilan de la dynamique des sables et dynamogenèse de la végétation steppique (Alfa) dans le Sud Ouest Oranais. Thèse Magistère en Biologie. Ecologie Végétale. Institut de biologie. Université de Tlemcen. 96. METGE G., 1977 – Etude synécologique de la dépression du Vignerat (Bouche du Rhône). Thèse de Doct. Univ. Sci. Aix-Marseille III.pp. 1-4. 97. METGE G., 1986 – Etude des écosystèmes hydromorphes (Daia et Merdja) de la Meseta Occidentale marocaine. Typologie et synthèse cartographique à objectif sanitaire appliqué à la population d’anophèles. Thèse de Doct. Etat. Univ. Sci. Aix -Marseille III. 1280 p. 98. MEZIANE H., 1997 - Contribution à l'étude des formations végétales anthropozoogènes dans région de Tlemcen. Mémoire d'Ingo I.S.N Univ. Abou Bakr Balkaid. Tlemcen.

Page 161

Références bibliographiques

99. MEZIANE H., 2010 – contribution à l’étude des groupements à psammophiles de la région de Tlemcen (Algérie occidentale).Thèse. Doc. Ecol.Univ. Tlemcen. 225p. 100. MOLINIER R., 1934 – Etude phytosociologiques et écologiques en Provence occidentale. Ann. Mus. Hist. Nat. Marseille. 237 P.Monts de Tlemcen. Thèse 3 ème cycle : Univ. Sc. Tech. Alger. 250 p. 101. OLIVIER L., MURACCIOLE M. et RUDERON J.P., 1995 - Premier bilan sur la flore des îles de la Méditerranée. Etat des connaissances et Observations Diagnostics et Proposition relatifs aux flores insulaires de Méditerranée par les participants au colloque d’Ajaccio. Corse. France (5 – 8 Octobre, 1993) à l’occasion des débats et conclusions. PP. 356 – 358. 102. OZENDA P. 1982 - Les végétaux dans la biosphère. Doin. Paris. 430 p. 103. OZENDA P., 1985 – la végétation de la chaine alpine dans l’espace montagnard européen. Paris : Masson. 104. POUGET M. 1980 – Les relations sol-végétation dans les steppes Sud-Algéroises. Thèse Doct. d’État, Univ. Aix -Marseille III. 555p. 105. QUEZEL, P. ET SANTA, S. 1962. - Nouvelle fl ore de l’Algérie et des régions méridionales. 2 t.r.s. paris. 1100 p. 106. QUEZEL P., et SANTA S., 1962 – 1963. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. C.N.R.S., Paris, 2 vol. 1170 p. 107. QUEZEL P., 1980 – Biogéographie et écologie es conifères sur le pourtour méditerranéen. In PESSON : Actualité d‘écologie Forestière. Bordas Edit, Paris, pp : 205-256. 108. QUEZEL. P, 1983 – Flore et végétation de l’Afrique du Nord, leur signification en fonction de l’origine, de l’évolution et des migrations des flores et stru ctures de végétation passées- BOTHALIA, 14 pp : 411 – 416. 109. QUEZEL P., BARBERO M., 1986 – Aperçu Syntaxonomique sur la connaissance actuelle de la classe de Quercetea ilicis au Maroc. Ecologia Méditerranea, XI (3/4). pp : 105 – 111. 110. QUEZEL P., et BARBERO M., 1992 – Le pin d’Alep et les essences voisines : Répartition et caractères écologiques généraux, la dynamique récente en France Méditerranéenne. Forêt Méditerranéenne, XIII (3), pp : 158-170. 111. QUEZEL. P, 1999 – Biodiversité végétale des forêts Méditerranéennes son évolution éventuelle d’ici à trente ans. Forêt Méditerranéenne XX, pp : 3 – 8. 112. QUEZEL P., 2000- Réflexion sur l’évolution de la flore et la végétation au Maghreb méditerranéen. Edit. Ibis. Press. Paris. 117p.

Page 162

Références bibliographiques

113. QUEZEL P., MEDAIL F., 2003 – « Que faut-il entendre par » forêt méditerranéenne », revue forêt méditerranéenne, tome XXIV, 1, pp 11-30. 114. RAUNKIAER C., 1907. – The life forms of plants and their bearing on geography. pp. 2-104. 115. RAUNKIAER C., 1934. – The life forms of plants and statistical plant geography. Ed. Clarendon Press (Oxford), 632p. 116. RAYNAL et DESPOI S., 1967- Géographie de l’Afrique du Nord -Ouest, 550p.Ed Paris. 117. RIVAS-GODAY. S., 1959 – Contribucion el estudio de la classe Quercetea ilicis hispanica. Ann. Inst. Bot. A.J., Cavanilles 17 (2) pp : 285 – 406. 118. RIVAS-MARTINES., 1973 – Avance sobre una sintesis. Corologica de la Peninsula Iberica ; Baleares y Canarias. An. Inst. Bot.A.J.Cavanilles, 30. Pp. 69-87. 119. RIVAS-MARTINEZ S., 1975 – Phytosociological and chlorogical aspects of the Mediterranean region. Doc. Phytosocio, pp: 137 – 145. 120. RIVAS-MARTINEZ., 1974 – La végétation de la classe Quercetea ilicis en Espana y Portugal. Annales Instituto Botanico Cavanilles, 31 (2) pp : 1495 – 1554. 121. RIVAS-MARTINEZ, 1977 – Sur la syntaxonomie des pelouses thérophytiques de l’Europe occidentale. Ecologia mediterranea XXI. 122. ROBERT- PICHETTE P et GILLESPIE L., 2000 – Protocole de suivi de la biodiversité végétale terrestre. Lexique. Direction de la science des écosystèmes, environnement, Canada. Site Web. 123. ROBERT G. et BRUNO D. 2005- Biologie végétale (les cormophytes) .7 ème édition. Dunod. Paris.594p. 124. ROMANE. F, 1987 – Efficacité de la distribution des formes de croissance pour l’analyse de la végétation à l’échelle régionale. Thèse Doct. Es. Science. Marseille. 125. ROY J. 1977 – Relation entre deux paramètres phytoécologiques (phytomasse, indice foliaire) et les informations recueillies par points dans les deux formations herbacées méditerranéennes. Mem. D.E.A., U.S.T.L. Montpellier. 126. RUELLAN A. 1970 – Contribution à la connaissance des sols des régions méditerranéennes. Les sols à profil calcaire différencié des plaines de la basse Moulouya. Thèse Doc d’état, Univ.Strasbourg.320 p. 127. SAUVAGE CH., 1961 – Recherches géobotaniques sur le chêne liège au Maroc. Thèse Doct. d’État,Univ. Montpellier, Trav. Inst. Sci. Chérifien, Série botanique, pp. 21 -462.

Page 163

Références bibliographiques

128. SPERANZA A et CALZONI G L. 2005 - Atlas de la structure des plantes, guide de l’anatomie microscopique des plantes vasculaires en 285 photos. Ed - Belin. Paris cedex 06, 206 P + Annexes. 129. STEWART P., 1969 – Quotient pluviothermique et dégradation biosphérique. Bull. Soc. Hist. Nat. Afri. Nord (59), pp. 23-36. 130. THINTHOIN R. 1960 - Les Traras, étude d’une région musulmane d’Algérie, Bull, Soc. 131. THINTHOIN R. 1948 -Les paysages géographiques de l’Oranie, 58, Fasc, Bull, Soc. 132. THOMAS R., 2008 – Anatomies des palmiers (ARECACEAE B ERCHT . & J. P RESL ) et identification : application à l’Archéobotanique. Mem Mas. Paris. Univ Pierre & Marie Curie.46 p. 133. TOLIMSON P B., 1990 – The Structural Biology Of Palms. Clarendon Press, Oxford. 134. TOMASELLI. R ; 1976 – La dégradation du maquis méditerranéen. Forêts et maquis méditerranéens- Notes Tech. M.A.B.2, Unesco, Paris, pp : 35-76. Tunisie, 42,1, 235 p + annexes. 135. UHL N W ; DRANSFIELD J., 1987 – Genera palmarum- a classification of palms based on the work of Harold E. Moore, Jr. The L.H. Bailey Hortorium and International Palm Society. Allen Press, Kansas.610 pp. 136. ZARIAHENE N., 1987 – Etude de système racinaire de l’Alfa ( Stipa tenacissima L.) en relation avec l’adaptation au xérophytisme. Thèse de Magistère I.S.N, Univ Es -Senia Oran. 137. ZERAÏA., 1981- Essai d'interprétation comparative des données écologiques, phrénologiques et de production subero-ligneuse dans les forêts de chêne liège de Provence cristalline (France méditerranéenne et d'Algérie). Th. Doc. Univ. Aix-Marseille III, 370P. 138. ZOHARY H., 1971. – The phytogeographical foundation of the Middle East. In: “Plant life of South-west Africa”. Botanical Soc. Edinburgh. pp. 43-51.

Page 164

Annexes

Mesures morphométriques

Tableau 20 : Station Ouled Mimoun (Dermam) :

Touffes« TFS » "L" longueur "l" largeur "H" Hauteur Nbre pieds 1 91,4 63,5 48,3 14 2 73,5 68,6 53,4 14 3 88,9 48,3 33 12 4 114,3 96,5 52 34 5 116,7 121,9 58,4 15 6 160 78,7 35,6 25 7 58,4 43,2 28 8 8 116,8 121,9 45,7 19 9 83,8 73,7 52 11 10 116,8 121,9 66 7

Tableau 21 : Station Honaine

TFS "L" "l" "H" Nbre pieds 1 120 85 80 2 2 112 90 82 5 3 190 125 78 11 4 200 165 70 20 5 145 125 57 11 6 160 110 75 9 7 130 163 70 5 8 128 98 75 4 9 100 88 65 2 10 110 90 87 4

Annexes

Tableau 22 : Station Sidi Driss :

TFS "L" "l" "H" Nbre pieds 1 160 120 40 28 2 85 70 35 6 3 192 90 54 16 4 115 95 49 14 5 70 60 54 6 6 147 111 31 22 7 90 58 26 2 8 186 83 45 13 9 78 87 41 9 10 110 52 47 3

Tableau 23 : Station Souk El Khemis :

TFS "L" "l" "H" Nbre pieds 1 116 97 65 5 2 150 133 76 13 3 115 89 70 5 4 80 70 51 4 5 140 120 70 12 6 89 62 53 4 7 130 95 57 9 8 110 90 60 5 9 140 115 57 9 10 170 150 63 20

Annexes

Tableau 24 : Station Mefrouch : TFS "L" "l" "H" Nbre pieds 1 178 138 60 24 2 100 75 65 11 3 160 130 70 26 4 150 110 65 23 5 129 100 60 13 6 200 160 82 20 7 110 110 55 11 8 210 153 80 33 9 130 110 60 21 10 150 90 53 11

Tableau 25 : Station Oued Lakhdar

TFS "L" "l" "H" Nbre pieds 1 150 140 80 22 2 195 175 95 25 3 152 140 78 22 4 210 190 110 32 5 220 185 120 35 6 180 160 100 26 7 140 110 77 21 8 165 152 115 27 9 157 130 95 26 10 159 140 70 24

Annexe

_Les droites de regression des stations d’etude

Station Ouled Mimoun

R=0,56

40 y = 0,1614x - 0,5753 35 R² = 0,3209

30

25 20 15

10 Longueur Longueur

5

0 0 50 100 150 200

Nombre de pieds

Station Honaine

R=0,68

180 y = 0,6027x + 29,824 R² = 0,4638 160 140 120 100 80

Longueur Longueur 60

40 20 0 0 50 100 150 200 250

Largeur

Annexe

R=0,9 25 y = 0,1477x - 13,304 R² = 0,8139 20

15

Longueur Longueur

10

5

0 0 50 100 150 200 250

Nombre de pieds

Annexe

R=0,71 25 y = 0,133x - 7,8446 R² = 0,5166 20

15

10 Largeur Largeur

5

0 0 50 100 150 200

Nombres de pieds

Station Sidi Driss

R=0,56

140 y = 0,284x + 47,58 R² = 0,3174 120

Longueur Longueur 100

80

60

40 20 0 0 50 100 150 200 250

Largeur Annexe R=0,66

30 y = 0,1249x - 3,506 R² = 0,4465 25

20 Longueur Longueur 15

10

5

0 0 50 100 150 200 250

Nombre de pieds

R=0.96

30 y = 0,3567x - 17,562 R² = 0,9249 25

Largeur 20

15

10

5

0 0 20 40 60 80 100 120 140

Nombre pieds Annexe Station Souk El-khemis

R=0.96

y = 0,9648x - 17,532 160 R² = 0,9408 140 120 100 Longueur Longueur

80 60

40

20

0

0 50 100 150 200

Largeur

R=0,57

80 y = 0,1694x + 41,195 70 R² = 0,333 60 50 Longueur Longueur

40 30 20 10 0 0 50 100 150 200

Hauteur Annexe

R=0,91

25 y = 0,172x - 12,731 R² = 0,8353 20

15

Longueur 10

5

0 0 50 100 150 200

Nombre de pieds

R=0,6

80 y = 0,1792x + 43,906 70 R² = 0,3686 60 50 Largeur Largeur 40 30 20 10 0 0 50 100 150 200

Hauteur Annexe

R=0,92

25 y = 0,1753x - 9,2953 R² = 0,8579 20

Largeur Largeur

15

10

5

0 0 50 100 150 200

Nombre de pieds

Station Mefrouch

R=0,97

180 y = 0,7309x + 6,7232 R² = 0,9513 160 140 120 100 80 Longueur Longueur

60 40 20 0 0 50 100 150 200 250

Largeur Annexe R=0,70

90 y = 0,1904x + 36,117 80 R² = 0,5026 70 60 50 Longueur

40 30 20 10 0 0 50 100 150 200 250

Hauteur

R=0.76

35 y = 0,1598x - 4,9404 R² = 0,5863 30 25

Longueur 20

15 10 5 0 0 50 100 150 200 250

Nombres pieds Annexe

R=0.71

90 y = 0,2552x + 34,986 R² = 0,5072 80 70 60 Largeur Largeur

50 40 30 20 10 0 0 50 100 150 200

Hauteur

R=0,75

250 y = 0,8905x - 1,6751 R² = 0,9132 200 Largeur Largeur

150

100

50

0

0 50 100 150 200 250

Nombres pieds

R=0,65

35 y = 0,5047x - 13,503 R² = 0,4218 30 25 Hauteur 20 15 10

5 0 0 20 40 60 80 100

Nombres pieds Annexe

Station Oued Lakhdar

R=0,95

35 y = 0,2109x - 5,5072 R² = 0,5738 30

25 Longueur Longueur 20 15 10 5

0 0 50 100 150 200

Largeur

R=0,76

140 y = 0,486x + 10,024 120 R² = 0,5788 100 Longueur Longueur

80 60 40

20 0 0 50 100 150 200 250

Hauteur R=0,89

40 y = 0,1472x + 0,5669 R² = 0,8046 35 30

Longueur

25

20 15 10 5 0 0 50 100 150 200 250

Nombre pieds

Annexe R=0,72

140 y = 0,4956x + 18,576 R² = 0,5226 120 100

Largeur Largeur 80

60 40

20 0 0 50 100 150 200

Hauteur

R=0,81

40 y = 0,1433x + 4,1882 35 R² = 0,6624

30 Largeur Largeur 25

20

15 10

5

0 0 50 100 150 200

Nombre pieds

R=0,86

40 y = 0,221x + 5,2221 35 R² = 0,7405 30

Hauteur 25

20 15

10 5 0 0 20 40 60 80 100 120 140

Nombre pieds

Résumé

L’Utilisation des groupements écologiques montre clairement leur importance dans l’organisation et la préservation des espaces ; ce sont de bon indicateurs de la station (aménagements des écosystèmes forestiers, possibilité de mise en valeur, etc …). Cette étude est consacrée à l’analyse de la Chamaeropaie des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen de la région de Tlemcen. Des résultats ont été obtenus sur la chamaeropaie, principalement l’aspect écologique et biologique. L’approche comparative nous a permis de ressortir la différence anatomique, histométrique et morphométrique entre les peuplements à Chamaerops humilis des Monts de Traras et des Monts de Tlemcen, de cela nous avons pu identifier les différents tissus et leurs fonctionnements et comprendre l’impact de nombreux facteurs écologiques sur l’évolution de ces groupements et leur diversité floristique. L’interprétation des mesures histométriques a montré que cette espèce offre une diversité écologique alors une meilleure stratégie adaptative.Après la réalisation d’un inventaire exhaustif des taxons rencontrés dans la Chamaeropaie des Traras et des Monts de Tlemcen, on a pu constater que les Monts de Traras présentent une richesse plus importante que celle rencontrées au niveau des Monts de Tlemcen. Plus on s’éloigne du littoral (Monts de Traras : 376 taxons) vers les Monts de Tlemcen (248 taxons), on remarque une évolution régressive et une transformation du tapis végétal vers une thérophytisation ainsi qu’une accentuation de l’aridité.

Mots clés :

Chamaerops Humilis Subsp Argentea; Monts Des Traras; Monts De Tlemcen; Morphométrie; Action Anthropozoogène; Histologie; Diversité Floristique; Histométrie; Taxons; Thérophytisation.