INFO 315

« NON au 19 Mars »

VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention :

1/ La ville de EUGENE ETIENNE (HENNAYA) devenue HENNAYA à l’indépendance

Le territoire de la commune d’Eugène Etienne (Hennaya) est situé à environ 10 km au nord-ouest de .

Présence française 1830 - 1962

Centre créé le 25 Avril 1851 lors du passage du général Bugeaud, dans le canton de Tlemcen le département d’Oran sous le nom d’Hennaya. Il restera attaché administrativement à la commune de Tlemcen pendant de longues années, et ce n’est que le 26 Janvier 1874 qu’il sera érigé en commune de plein exercice. Près d’un siècle plus tard, en 1922, le village est baptisé « Eugène Etienne » en hommage à Eugène ETIENNE (15.12.1884 Oran/13.05.1921 Paris) Inspecteur des Chemins de Fer - Sénateur sous la IIIe République et Ministre de la Guerre en 1905 [Ndlr : Voir sa biographie au paragraphe 2].

[Entrée d’Hennaya]

110 colons dont un grand nombre d’anciens soldats se sont engagés à édifier, par eux-mêmes, leurs habitations si on leur délivre des terres à Hennaya, très proche de Tlemcen. Il y avait de l’eau assez abondante, 1000 pieds d’oliviers appartenant à l’Etat et des terres, en grande partie à défricher, suffisantes pour 150 familles, c’est certainement le premier point à occuper. Mais comme il se trouve à quelques lieues seulement de la frontière marocaine, il est indispensable que le village qui y sera établi soit entouré d’une enceinte de sécurité. Ce qui fut fait. Ce mur entraina par la suite de nombreux démêlés entre la commune et le génie militaire. Il a été supprimé en…1926.

Le village créé et ainsi que l’avait fait connaitre le Commandement de la Subdivision de Tlemcen, il fut immédiatement peuplé. Le nombre de demandes de concessions ayant même dépassé le nombre de lots disponibles.

Les colons reçurent à Hennaya des lots de culture proportionnés en effet aux terrains dont on pouvait disposer. Chacun reçut un lot de jardin de 0 ha 20, une olivette de 0 ha 40 à 0 ha 80, un lot de prairie de 0 ha 50 et des terres de culture d’une superficie variant entre 1 à 3 ha.

En 1854 la superficie bâtie concédée passe de 3 ares 50 à 10 ares 21. C’est surtout la superficie à cultiver qui prend une grande extension. Elle saute brusquement de 312 ha à 1966 ha. Considéré crée le village est maintenant en possession de toutes les terres qui vont devenir entre les mains des colons, travailleurs et économes, des champs très fertiles, ou les plus magnifiques récoltes ne tarderont pas à pousser. Le centre d’Hennaya se développa rapidement ; une étude rapide des statistiques démographiques démontre que ce fut un des rares villages où les naissances l’emportèrent nettement sur les décès.

La première école fut érigée en 1852 avec comme institutrice Madame Loustalot.

Le service religieux est assuré pendant les deux premières années par le clergé de Tlemcen dans une maison chapelle qui deviendra par la suite le bureau des Postes. Le 29 Janvier 1853 les travaux d’une Eglise commenceront pour s’achever 7 ans plus tard.

Le 28 Janvier 1874, on sépara définitivement Hennaya de Tlemcen, pour en faire une division administrative distincte et en Juillet 1922, on lui donnera le nom d’Eugène ETIENNE.

Hennaya est centenaire. Une centenaire qui se porte bien et qui travaille dur, après avoir défriché, planté ou semé 300 ha d’agrumes, 2 000 ha de vigne aujourd’hui en rapport, 2 300 ha de terres à céréales, 700 ha de cultures maraîchères irrigables dans la plaine. Au total, 5 542 ha presque entièrement cultivés font vivre 8 000 habitants, dont 1 000 Européens et 7 000 Français-Musulmans.

Hennaya voudrait s’agrandir comme elle le mérite, un projet qui vise 6 000 ha nouveaux, doublerait son territoire.

Le bourg d’Hennaya est traversé par la route nationale n° 22, qui conduit d’, au Sud, à Beni-Saf. De Tlemcen, et de ses 806 mètres (à la mairie), elle descend rapidement puis traverse notre bourg (attitude 400 m, distance 11 km) et toute la plaine d’Hennaya jusqu’à Montagnac. Elle rejoint alors la Tafna, qu’elle suit de près jusqu’à Rachgoun.

Le chemin de fer Tlemcen-Beni-Saf, qui contournait notre bourg, a été supprimé il y a une dizaine d’années, rails et traverses furent même enlevés récemment.

[L’ancienne Gare]

Plusieurs lignes de grands cars T.R.C.F.A, partant de Tlemcen, desservent Hennaya par la nationale 22, et de Nemours, et vice-versa. De plus, les cars de Menou font le service Tlemcen-Hennaya, tous les jours et à toutes heures, ainsi que quatre taxis.

La route nationale 22 est donc la grande artère nourricière, d’où se détachent des artères secondaires pendant la traversée du bourg : la route de (n° 38) par le plateau des Zenata, qui va jusqu’à Nemours ; la route de Lavayssière- Ain youcef (n° 38) jusqu’à Aïn-Kial ; enfin, la route de Béni-Mester à Lamiguier, la moins fréquentée, qui relie la nationale 7 (Tlemcen-Oujda) à la nationale 2 (Tlemcen-Aïn-Temouchent et Oran). Plusieurs chemins nouveaux ont été ouverts et empierrés par la commune, comme celui de Melilia, qui se détache de la R.N 22 à 3 km au Sud, pour desservir les hameaux d’Aïn-el-Hadjar et de Melilia, d’où il redescend à la route des Béni-Mester. Un autre, dit « chemin de la Sikkak » a été ouvert, lui aussi, et empierré sur 2 ou 3 km.

Notre territoire s’étend à l’Ouest jusqu’à l’oued Messaoud, encore appelé oued Bou Ennag dans la région pittoresque des grottes du Dehar Mendjel (mont de la Faucille). A l’Est, c’est l’oued Sikkak et son sauvage affluent l’oued Sennoun, qui nous fons une longue limite naturelle.

Les communes limitrophes sont celles de Tlemcen au Sud de au Sud-Est, de Lavayssière au Nord-Est et au Nord, de Remchi encore à l’Ouest. Ce territoire coïncide à peu près avec la région naturelle que les géologues et les géographes appellent « la plaine d’Hennaya », qui est plus large à l’Ouest de la ville, et surtout au Nord, et qui se prolonge : au Nord, par la plaine des Ghossel (Lavayssière) ; au Nord-est, par la plaine (ou le plateau) des Zenata (entre les vallées profondes de l’oued Messaoud et du chabet bou Hallouf).

Ce sont trois plaines de piedmont, dont le sous-sol est constitué par les terrains tertiaires miocènes, à savoir des marnes et des grès de l’étage helvétien ou de l’étage tortonien, comme dans toutes les « plaines de Tlemcen », les oueds ont creusé facilement ces marnes miocènes, et montrent de belles coupes sur leurs hautes berges. Les grès tortoniens jaunes d’or d’Hennaya sont identiques à ceux de Tlemcen-ville. Ces marnes et grès sont recouverts d’alluvions quaternaires anciennes, qui sont monastiriennes (Hennaya), ou tyrrhéniennes avec tuf calcaire (Ghossel) ou siciliennes (Zenata).

Très peu de terrains secondaires jurassiques (très calcaires) sur notre territoire. Ils constituent, on le sait, les monts de Tlemcen, leur prolongement, c’est les collines des Béni-Mester (850-650 mètres), avec le Teffatisset, le Dehar Mendjel, le Djebel Djelida, le Djebel Aïn-el-Hout, qui s’avancent vers le Nord sans guère dépasser Aïn-el- Hout. C’est justement là, en bordure du Dehar Mendjel, que notre territoire est traversé par la conduite des Béni- Bahdel, depuis les gorges de l’oued Messaoud (chevauché par un grand aqueduc) jusqu’à la route nationale 22, en passant très près des hameaux de Melilia et d’Aïn-el-Hadjar.

La plaine d’Hennaya, qui s’abaisse graduellement vers le nord, est sillonnée par les trois oueds parallèles qui descendent vers le Nord ou le Nord-est, tous tributaires de la Tafna (ou de l’Isser) :

 L’oued Messaoud (bou Ennag) descendu du col du Juif ;  Le chabet Hallouf, qui est une rivière de plaine exclusivement, beaucoup plus simple que les deux autres ;  L’oued Sikkak (grossi de l’oued Sennoun), descendu du plateau de terni.

Ce dernier est précieux par l’irrigation ; un barrage de dérivation débite 100 litres par seconde. En outre, les sources dites d’Aïn-el-Hadjar débitent 21 l/s. Outre les cultures maraîchères, on peut arroser, en hiver, une grande partie des vignes. Dans la plaine d’Hennaya, le sol contient des éléments grossiers, surtout siliceux, peu calcaire. Il convient aux olivettes indigènes et olivaies européens, aux vergers (plutôt au Sud), aux céréales (plutôt au Nord, où le sol devient marneux). Des milliers d’oliviers sont en plein rapport, on récolte des milliers de quintaux d’olives, de raisins, de pommes de terre, d’agrumes, de poivrons, de tomates, de fruits divers. Dans les terres à céréales, on récolte de même, par milliers de quintaux : blé, blé tendre, orge, avoine, légumes secs, etc.

Les routes et les chemins de culture découpent géométriquement la plaine d’Hennaya en larges parcelles monotones, qui sont des rectangles ou des trapèzes. Ce sont, certes, de belles et grandes fermes que celles de MM. Jacomo frères, Grasset Paul et Derasse Louis, Leutenegger Walter, Cazenave Guy, Meyer frères, et d’autres encore...

Le commune d’Eugene-Etienne Hennaya compte trois hameaux : Melilia, le plus important, Aïn-el-Hadjar et Zaouia.

 1- Melilia, situé à 4 km à l’Ouest du centre, est peuplé de 870 Français-Musulmans, dont quelques fellahs et ouvriers agricoles, sous la surveillance d’un chef de douar. Il jouit de l’éclairage électrique, grâce à une source abondante très proche, cette dechra est dotée depuis assez longtemps d’eau potable, d’un lavoir-abreuvoir, et de l’irrigation des jardins, où l’on récolte des oliviers, des pommes de terre, des poivrons, divers légumes, et des céréales. A 1 km plus loin, au brod de l’oued Messaoud, jaillit une petite source thermale appelée « bain de Melilia », qui guérit, parait-il, certaines maladies, et devrait être mieux aménagée. Elle se trouve sur le territoire de la commune mixte de Remchi. Elle est d’origine profonde, (comme Tahammamine près de Aïn-el-Hout). Pendant sa construction, la conduite des Béni-Bahdel avait réveillé l’activité de Melilia. Il en est resté un bel aqueduc sur l’oued Messaoud, une cheminée d’équilibre à la cote la plus élevée, des chemins nouveaux ou améliorés, quelques monceaux, aqueducs, etc…

 2- Aïn-el-Hadjar est à 3 km au sud, comme Melilia, il est éclairé par l’électricité, et surveillé par un chef de douar. Ses 396 habitants sont surtout des ouvriers agricoles. On y remarque les deux grandes fermes de MM. Granier et Bouhadjar, et une école neuve. Les sources captées sont les mêmes que celles de Hennaya. Aïn-el-Hadjar dispose de 7 l/s pour irriguer ses terres, où l’on récolte du raisin, des olives, des céréales, des pommes de terre, du tabac à mâcher.  3- Zaouia : à 5 km au nord-ouest près de la ferme Vve Lauque, route de Lamiguier. Un chef de douar 272 habitants ; tous les chefs de famille travaillent dans les fermes environnantes.

La ville d’Hennaya se fait remarquer des automobilistes de passage par sa grande place publique, ses maisons coquettes, son installation moderne, et par quelques beaux monuments neufs. Il faut citer :

 Un monument aux Morts pour la France, édifié en 1920 sur la place publique, face à la mairie,  Une mairie neuve, qui a coûté plus de 23 millions en 1952,  Un marché couvert qui a coûté 11 millions,  L’Eglise et la Mosquée qui ont été agrandies à la satisfaction de tous,  Une salle paroissiale construite entre le presbytère et l’église, (elle a été bâtie grâce à la générosité des catholiques et avec l’aide de la municipalité),  Un presbytère agrandi, depuis quelques années, par les mêmes moyens,  Une Vierge, dite « Notre-Dame d’Hennaya », élevée depuis une dizaine d’années près du cimetière musulman, au carrefour des routes de Nemours et des Béni-Mester.

Qu’est-il devenu ?

La municipalité étudie, d’ailleurs, quelques travaux d’initiative, pour aménager les places publiques, les principaux boulevards et les égouts. Citons encore :

 Une grande école, qui coûtera 20 millions, en construction au bourg ; elle contiendra 4 classes et 3 logements ;  Deux écoles de hameaux. A Aïn-el-Hadjar, une école à deux classes a été construite, et s’est ouverte le 1er octobre 1954. A Melilia, une école est projetée.  Le téléphone a 36 abonnés, il y’a trois facteurs des P.T.T.  La conduite principale d’eau potable a été améliorée en 1951, à la grande satisfaction de la population... Coût : 10 millions et demi. (les sources se trouvent à 2 km au Sud) ;  Les nouveaux chemins de Melilia et de la Sikkak etc.

ET si vous souhaitez en savoir plus sur Eugène ETIENNE (HENNAYA), cliquez SVP, au choix sur l’un de ces liens : http://encyclopedie-afn.org/Eug%C3%A8ne_Etienne_-_Ville http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1967_num_22_5_421600 http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1066 http://www.de-gaulle.info/assassin.shtml http://moicorinne.canalblog.com/archives/2011/04/16/20893187.html http://jeanyvesthorrignac.fr/ http://www.terredisrael.com/infos/les-juifs-de-tlemcen-par-le-prof-albert-bensoussan/

2/ ETIENNE Eugène,

ETIENNE Eugène, Napoléon, est né le 15 décembre 1844 à Oran et mort le 13 mai 1921 à Paris. Ancien inspecteur des Chemins de fer il a fait une seconde carrière dans la politique.

Député d'Oran de 1881 à 1919, et aussi Sénateur d'Oran de 1920 à 1921 il a également occupé d’importantes fonctions ministérielles :

Sous Secrétaire d'Etat aux Colonies du 7 juin au 12 décembre 1887 et du 14 mars 1889 au 27 février 1892. Ministre de l'Intérieur du 24 janvier au 12 novembre 1905. Ministre de la Guerre du 12 novembre 1905 au 25 octobre 1906 et du 21 janvier au 9 décembre 1913.

Député d'Oran depuis 1881, réélu en 1885, Eugène Etienne verra son mandat constamment renouvelé, dès le premier tour de scrutin, de 1889 à 1914 ; ayant choisi de briguer un siège au Sénat lors du premier renouvellement de la Haute Assemblée après la Grande guerre, le 11 janvier 1920, il ne s'était pas représenté à la députation en novembre 1919.

Député d'Oran de 1881 à 1919, et aussi Sénateur d'Oran de 1920 à 1921 il a également occupé d’importantes fonctions ministérielles : Sous Secrétaire d'Etat aux Colonies du 7 juin au 12 décembre 1887 et du 14 mars 1889 au 27 février 1892. Ministre de l'Intérieur du 24 janvier au 12 novembre 1905. Ministre de la Guerre du 12 novembre 1905 au 25 octobre 1906 et du 21 janvier au 9 décembre 1913.

Député d'Oran depuis 1881, réélu en 1885, Eugène Etienne verra son mandat constamment renouvelé, dès le premier tour de scrutin, de 1889 à 1914 ; ayant choisi de briguer un siège au Sénat lors du premier renouvellement de la Haute Assemblée après la Grande guerre, le 11 janvier 1920, il ne s'était pas représenté à la députation en novembre 1919.

Les programmes d'Eugène Etienne, républicain de gauche, préfigurent principalement les structures de l'administration algérienne telle qu'elle va se former à la fin du 19ème siècle. Champion de l'abandon de la « funeste théorie des rattachements », c'est-à-dire l'assimilation à la France et la direction de, et par, Paris de toute l'administration locale, il réclame la présence d'un gouverneur responsable. « Il faut, dit-il, peupler l'Algérie de Français », sous peine de voir un jour « la population française... annihilée par la population étrangère et submergée par la population indigène ». Il réclame, avec un acharnement qui aura sa récompense, la création d'un « budget spécial » de l'Algérie laissant à la charge de la métropole les dépenses de souveraineté. Mais cette mesure, si bénéfique soit-elle, doit être accompagnée de l'exécution de grands travaux, voies ferrées, routes ponts, Etc.., qu'il ne cesse de réclamer de législature en législature, sans lesquels aucun développement valable ne peut être acquis. L'activité parlementaire d'Eugène Etienne fut considérable et, en matière coloniale spécialement, de tout premier plan.

Successivement membre du groupe républicain, de celui de la gauche démocratique dont il fut président, puis de celui des républicains de gauche, il fut longtemps vice-président de la Chambre. Il remplit en effet ces fonctions, dans lesquelles il « déploya... autant de fermeté que de bonne grâce et d'à propos », de 1893 à 1895, de 1902 à 1905, de 1907 à janvier 1913, et enfin en 1914.

De 1889 à 1919, pendant trente années de mandat, il fit partie de très nombreuses commissions. S'il ne fit guère oeuvre de législateur, il rapporta cependant et fit aboutir certaines mesures ayant trait, le plus souvent, aux questions coloniales militaires ou de travaux publics, comme par exemple, la création des troupes sahariennes (loi du 5 décembre 1905).

Appelé au gouvernement comme sous-secrétaire d'Etat aux colonies le 14 mars 1889, Eugène Etienne conserva ce poste jusqu'au 27 février 1892. Pendant ces trois années il s'efforça de pratiquer une politique coloniale agissante et à long terme.

Le 24 janvier 1905, dans le ministère Rouvier, Eugène Etienne reçut le portefeuille de l'Intérieur. C'est à ce titre qu'il présenta, avec le président du Conseil et ses collègues des Cultes et des Affaires étrangères, le 9 février 1905, le projet de loi relatif à la séparation des Eglises et de l'Etat.

Maurice Berteaux, ministre de la Guerre, tombé en désaccord avec son président du Conseil, ayant démissionné pour entrer dans l'opposition, ce fut à Eugène Etienne que Rouvier confia, le 19 Novembre 1905, sa succession.

Le 13 juillet 1906, il déposait sur le bureau de la Chambre, et faisait adopter par celle-ci, deux projets de loi réintégrant dans l'armée avec grades supérieurs Dreyfus et le colonel Picquart, mettant ainsi un point final à « l'Affaire ».

Le 14 mars 1906, il est remplacé à la Guerre par le général Picquart et dès lors, la vice-présidence de la Chambre occupera la plus grande partie de son activité.

Il redevint ministre de la Guerre le 21 janvier 1913 et le resta jusqu'à la fin de l'année, le temps de déposer et de faire voter un projet qu'on connaît depuis sous le nom de loi du service de trois ans.

Après avoir quitté le banc du gouvernement, il retrouva, le 13 janvier 1914, son fauteuil de vice-président de la Chambre. Pendant la législature de guerre, son rôle sera des plus effacés et, son travail en commission de l'armée mis à part, se bornera à une seule intervention à la tribune lors de la discussion d'une interpellation sur la politique de défense nationale du Gouvernement, en 1915.

Après la victoire, il ne se représenta pas aux élections législatives du 16 novembre 1919, mais, briguant un siège au Sénat, fut triomphalement élu sénateur d'Oran le 11 janvier 1920, lors du renouvellement de la Haute Assemblée, par 330 voix sur 409 votants et 372 suffrages exprimés.

Pendant les dix-huit mois qu'Eugène Etienne passa au Sénat, son activité allait diminuant : il ne prit la parole que deux fois, et le 13 mai 1921, il s'éteignait à Paris, à l'âge de 77 ans, après quarante années de vie parlementaire. Président de la Société Gambetta, chef du parti colonial, fondateur et président des comités de l'Asie et de l'Afrique française ainsi que du Maroc, il fut en outre président du conseil d'administration de la Compagnie générale des omnibus et membre du comité consultatif des chemins de fer.

Il publia en 1897 Les Compagnies de colonisation.

3/ L'Algérie "seul pays d'Afrique du Nord qui bloque systématiquement les visites des ONG" (HRW) http://www.atlasinfo.fr/L-Algerie-seul-pays-d-Afrique-du-Nord-qui-bloque-systematiquement-les-visites-des-ONG- HRW_a47316.html

L'Algérie est "le seul pays d'Afrique du Nord qui bloque systématiquement les visites des ONG de défense des droits de l'homme, alors que ces dernières se rendent librement et régulièrement en Egypte, en Libye, en Tunisie, au Maroc", a assuré Eric Goldstein, Directeur-adjoint de la région MENA à Human Rights Watch (HRW).

"Ce blocage est un indice du manque de volonté d'ouverture et de transparence du gouvernement algérien", a relevé M. Goldstein dans une interview publié par le quotidien algérien « El Watan » dans son édition du week- end.

Interrogé sur les droits de l'Homme en Algérie, le responsable de HRW a expliqué: "Nous constatons effectivement que la situation n'a pas beaucoup évolué dans le bon sens, et cela même après la levée de l'état d'urgence en 2011. Car il persiste encore beaucoup de mécanismes de pression aux mains du gouvernement (...) La levée de l'état d'urgence n'a pas ouvert le champ d'expression et celui de l'activité politique. Tout reste assez verrouillé".

"Dans le domaine des libertés publiques, il y a des évolutions dans le mauvais sens. Par exemple, même dans les années 1990, quand on assassinait les journalistes, la liberté de ton dans la presse était plus importante qu'aujourd'hui, et il y avait plus d'espace de débats", a-t-il poursuivi, constatant que "la législation de base n'a pas vraiment changé".

Qualifiant de "grande déception" l'élection de l'Algérie au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, Eric Goldstein a appelé à "redonner aux Algériens le droit de manifester pacifiquement, ce qui est strictement interdit dans la capitale, et laisser les syndicats autonomes activer en toute liberté", établissant en conclusion que "tout cela reste bloqué".

4/ L'Algérie, chaînon manquant du Grand Maghreb (Auteur Gilles Pargneaux, Député européen PS)

Depuis maintenant 21 ans, les frontières entre le Maroc et l'Algérie sont fermées. L'Union du Maghreb arabe n'a plus tenu de sommet sérieux et productif depuis des années et l'espoir d'un Grand Maghreb intégré s'efface toujours plus.

Fait dramatique, cette non-coopération politique a des répercussions économiques et sociales vertigineuses pour le Maghreb, c'est ainsi presque 2% de PIB qui sont perdus pour chaque pays de la région.

L'Algérie a une place singulière dans la construction de ce Grand Maghreb. Fort de sa puissance économique, le pays est un poids lourd de la région. Cette puissance n'est pourtant qu'une façade : les exportations algériennes sont constituées à 97% d'hydrocarbures... Fondamentalement dépendante de ce secteur, le moindre soubresaut de l'économie pétrolière peut provoquer de graves conséquences. Le pétrole est aujourd'hui une force sclérosante pour l'Algérie.

Sans développement des autres secteurs de l'économie, l'Algérie se retrouve au final dans une situation où sa jeunesse fait face à un chômage endémique, catalyseur de l'économie parallèle et de la désillusion vis-à-vis des politiques. N'oublions pas que les moins de 30 ans représentent 60% de la population algérienne et que près d'un quart de cette jeunesse est au chômage sans perspective d'épanouissement…

Cliquez SVP sur ce lien pour lire la suite : http://www.huffingtonpost.fr/gilles-pargneaux/lalgerie-chainon- manquant_b_4273854.html?utm_hp_ref=international 5/ De plus en plus d’Africains intègrent Polytechnique

De plus en plus d'Africains intègrent Polytechnique, la prestigieuse école d'ingénieurs française. Mais malgré les intentions affichées, seule une minorité repartira travailler sur le continent.

[Parmi les élèves étrangers de Polytechnique, 27% viennent d'Afrique. © Aurélien Faidy/Divergence]

Parmi les près de 630 diplômés de Polytechnique issus du continent, certains ont marqué les esprits. C'est le cas du Franco-Ivoirien Tidjane Thiam, directeur général de l'assureur britannique Prudential, du Tunisien Mohamed Frikha, fondateur de la société d'informatique Telnet et de la compagnie aérienne Syphax, de Driss Benhima, PDG de Royal Air Maroc, ou de la Sénégalaise Rose Dieng-Kuntz, chercheuse spécialiste de l'intelligence artificielle et première femme africaine à avoir intégré l'X, en 1975. Dans leur sillage, une trentaine d'étudiants du continent rejoignent chaque année le campus de Palaiseau, en région parisienne. En 2012, ils représentaient 27 % des élèves étrangers de l'X. Comme leurs homologues français, ils reçoivent une bourse mensuelle de 800 euros.

À lui seul, le Maroc fournit le contingent le plus important, en raison de la qualité de ses classes préparatoires. Résultat, le réseau d'anciens compte quelque 313 Marocains, 181 Tunisiens, près d'une trentaine d'Algériens, de Sénégalais et de Camerounais, pour l'essentiel…

Cliquez SVP, sur ce lien, pour lire la suite : http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=20404

6/ Quai d'Orsay ou nid de faucons ?

http://www.jeuneafrique.com/Article_JA2758p006.xml0_onu-france-syrie-genevequai-d-orsay-ou-nid-de-faucons.html

Qui a dit qu'en dehors de l'Afrique la voix de la France était inaudible dans le grand théâtre des relations internationales ? Dimanche 10 novembre, campé sur son droit de veto aux Nations unies et sur l'impossibilité de lever des sanctions importantes sans unanimité européenne, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait capoter à lui tout seul le premier round des négociations de Genève sur le nucléaire iranien. Son intransigeance a été aussitôt saluée par Benyamin Netanyahou et les néoconservateurs américains, pourtant idéologiquement aux antipodes des socialistes français et - beaucoup plus discrètement - par les ultras de Téhéran, bref par un attelage improbable uni dans la même crainte de voir aboutir des pourparlers perçus par eux (et pour des raisons diamétralement opposées) comme un jeu de dupes. La posture, on serait tenté de dire l'exploit, de M. Fabius a en revanche été ressentie comme un mauvais coup du côté du tandem Obama-Kerry, qui discutait en tête à tête depuis des semaines avec Téhéran, en même temps qu'elle fragilise le couple formé par le nouveau président iranien Rohani et son chef de la diplomatie Zarif, deux modérés qui jouent une grande part de leur crédibilité sur la levée des sanctions.

Pour justifier ce résultat paradoxal, l'entourage de Laurent Fabius a volontiers recours au jésuitisme, laissant entendre qu'il existe, entre la France et les États-Unis, un partage des tâches du style bad cop, good cop et que le but de la manoeuvre est de prévenir une attaque militaire israélienne sur les sites nucléaires iraniens. Même si bloquer des négociations au moment où l'Agence internationale de l'énergie atomique conclut enfin une feuille de route commune avec Téhéran sur l'inspection desdits sites (y compris celui, ultrasensible, d'Arak) peut paraître incompréhensible, on aimerait y croire. L'issue du nouveau round de négociations, prévu pour les 21 et 22 novembre, dira ce que l'attitude française a en définitive favorisé : un accord de fond avec l'Iran, ou la probabilité d'une confrontation armée. En dix ans, depuis le "non" à l'invasion de l'Irak jusqu'au "oui" au bombardement de la Syrie, la politique moyen-orientale de la France a opéré un virage surprenant. Difficile de démêler, dans le dernier développement de cette posture, ce qui relève de la conviction, de la volonté de faire payer l'humiliation subie le 31 août dernier - quand, suite au revirement de Barack Obama, il fallut ordonner aux Rafale prêts à décoller pour Damas de rester sur le tarmac - et de l'influence extérieure. Sur ce dernier point, les pressions de l'Arabie saoudite, adversaire historique du régime des mollahs, avec qui Paris a conclu fin août un contrat militaire de plus de 1 milliard d'euros, n'ont sans doute pas été négligeables. Tout comme celles exercées par Israël : la campagne quasi hystérique menée contre la conclusion d'un deal avec Téhéran par Benyamin Netanyahou, dont François Hollande devait être l'hôte les 17 et 18 novembre, s'est fait ressentir jusque sous les lambris du Quai d'Orsay et de l'Élysée. Certes, la menace nucléaire iranienne existe. Mais si la France souhaite s'ériger en gardienne inflexible et impartiale des règles de non-dissémination, il serait bienvenu qu'elle en exige l'application de la part de tous les acteurs, à commencer par l'État hébreu. Lequel, est-il besoin de le rappeler, détient un puissant arsenal nucléaire sans avoir jamais signé le traité de non-prolifération, ni ratifié la convention sur les armes chimiques. On peut toujours rêver...

7/ De Sully à la TVA : la longue histoire des réformes fiscales en France La réforme fiscale en France est un processus lent, difficile et souvent inachevé. Petit tour d'horizon.

Sully et sa Paulette

Lorsque Henri IV parvient, vers 1594, a imposé son pouvoir en France et à mettre fin aux guerres de religions qui déchiraient le pays depuis 1562, les finances de l'Etat sont catastrophiques.

La Couronne, aux abois durant ces trente années, a concédé des avantages fiscaux aux Grands pour s'assurer d'un soutien qui n'était jamais que temporaire. Il a fallu dépenser des sommes considérables pour acheter des troupes de mercenaires qui ont dévasté les campagnes françaises et réduit d'autant les rentrées fiscales.

La Monarchie a donc dû emprunter massivement à l'étranger. Le service de la dette engloutit l'essentiel du budget. La banqueroute semble inévitable.

Le nouveau roi charge un de ses plus fidèles appuis, un noble protestant, Maximilien de Béthune, de redresser la situation. Sa première tâche est certes d'organiser la banqueroute en faisant une revue des créances et en imposant une diminution de celles-ci.

Mais celui qui sera bientôt fait duc de Sully par le premier Bourbon sait aussi qu'on ne pourra rien faire sans remettre de l'ordre dans les recettes. Il décide donc de rationaliser les impôts levés par le roi et d'en élargir l'assiette. Une série de nouvelle taxe est créée. La plus célèbre, c'est la Paulette, une taxe annuelle payée par les officiers royaux pour l'hérédité de leur charge. Un impôt qui mit près de deux ans à voir le jour et qui fut très mal accepté par la noblesse de robe qui voit sa contribution au budget de l'Etat s'envoler. En 1614, les Etats généraux demandent la suppression de la Paulette.

En vain, il est devenu essentiel aux recettes de l'Etat. Mais l'impopularité de cette réforme de Sully ne s'est jamais démentie. En 1648, lorsque Mazarin entend alourdir la Paulette, les Parlements s'embrasent. C'est la fronde, une guerre civile qui durera quatre ans et mettra en danger le gouvernement royal.

La Constituante et les Quatre Contributions

Progressivement, l'œuvre de Sully va se perdre. Les guerres de Louis XIV et de Louis XV ruinent la France. En 1707, Vauban, inspiré par la démarche de Sully, propose la création d'un impôt royal unique universel, le dixième, censé frapper un dixième de l'ensemble des fortunes et remplacer les impôts existants. Le Dixième est adopté, mais il est « temporaire » jusqu'en 1749 et les autres impôts demeurent. Certains ordres du royaume, comme le clergé en sont exemptés.

C'est le début d'une série de réformes avortées pour rendre le système fiscal de l'ancien régime plus juste et plus efficace. Sous Louis XVI, les échecs se succèdent et emportent les ministres : Turgot, Necker, Calonne, Loménie de Brienne doivent jeter l'éponge sous la pression des privilégiés défendus par les parlements.

Le système fiscal est alors d'une effroyable complexité. Aux taxes et impôts levés par l'Etat, toujours plus nombreuses depuis un quart de siècle, s'ajoutent celles levées par le clergé et les Villes, ainsi que les droits féodaux ancestraux. Selon qu'elles sont pays d'Etat ou pays d'élection, les provinces ont des impositions différentes. Alors que les finances publiques sont à l'agonie, le système apparaît également fort injuste. Le clergé ne paye pratiquement pas de charges et versent des « dons ». La noblesse n'en paie que quelques- uns. En 1789, le roi et Necker espèrent arracher la grande réforme fiscale aux Etats Généraux.

On sait que l'affaire tournera mal. Le Tiers se proclame le 21 juin 1789 « Assemblée nationale » et devient bientôt « constituante. » Le 4 août, les privilégiés renoncent (mais pas gratuitement) à leurs privilèges et droits féodaux. Le système fiscal français est alors entièrement refondu. Le fatras fiscal d'ancien régime est remplacé par trois « contributions », terme plus citoyen que le très monarchique « impôt. »

Ces trois contributions s'imposent sans distinction de classes ou d'Etat à tous les citoyens français concernés. Il s'agit de la Mobilière, qui frappe la fortune non terrienne, de la Foncière qui frappe la propriété et de la Patente, payée par les commerces. Toutes les taxes indirectes sont abolies…

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NDLR : Ne trouvez-vous pas qu’il y a quelques similitudes avec le temps présent ?

EPILOGUE HENNAYA

Année 2008 = 33 356 habitants

[L’ancienne église de nos jours…]

BONNE JOURNEE A TOUS

Jean-Claude ROSSO