INFO 315 « NON au 19 Mars » VOICI quelques articles de presse ou de contributeurs retenus à votre attention : 1/ La ville de EUGENE ETIENNE (HENNAYA) devenue HENNAYA à l’indépendance Le territoire de la commune d’Eugène Etienne (Hennaya) est situé à environ 10 km au nord-ouest de Tlemcen. Présence française 1830 - 1962 Centre créé le 25 Avril 1851 lors du passage du général Bugeaud, dans le canton de Tlemcen le département d’Oran sous le nom d’Hennaya. Il restera attaché administrativement à la commune de Tlemcen pendant de longues années, et ce n’est que le 26 Janvier 1874 qu’il sera érigé en commune de plein exercice. Près d’un siècle plus tard, en 1922, le village est baptisé « Eugène Etienne » en hommage à Eugène ETIENNE (15.12.1884 Oran/13.05.1921 Paris) Inspecteur des Chemins de Fer - Sénateur sous la IIIe République et Ministre de la Guerre en 1905 [Ndlr : Voir sa biographie au paragraphe 2]. [Entrée d’Hennaya] 110 colons dont un grand nombre d’anciens soldats se sont engagés à édifier, par eux-mêmes, leurs habitations si on leur délivre des terres à Hennaya, très proche de Tlemcen. Il y avait de l’eau assez abondante, 1000 pieds d’oliviers appartenant à l’Etat et des terres, en grande partie à défricher, suffisantes pour 150 familles, c’est certainement le premier point à occuper. Mais comme il se trouve à quelques lieues seulement de la frontière marocaine, il est indispensable que le village qui y sera établi soit entouré d’une enceinte de sécurité. Ce qui fut fait. Ce mur entraina par la suite de nombreux démêlés entre la commune et le génie militaire. Il a été supprimé en…1926. Le village créé et ainsi que l’avait fait connaitre le Commandement de la Subdivision de Tlemcen, il fut immédiatement peuplé. Le nombre de demandes de concessions ayant même dépassé le nombre de lots disponibles. Les colons reçurent à Hennaya des lots de culture proportionnés en effet aux terrains dont on pouvait disposer. Chacun reçut un lot de jardin de 0 ha 20, une olivette de 0 ha 40 à 0 ha 80, un lot de prairie de 0 ha 50 et des terres de culture d’une superficie variant entre 1 à 3 ha. En 1854 la superficie bâtie concédée passe de 3 ares 50 à 10 ares 21. C’est surtout la superficie à cultiver qui prend une grande extension. Elle saute brusquement de 312 ha à 1966 ha. Considéré crée le village est maintenant en possession de toutes les terres qui vont devenir entre les mains des colons, travailleurs et économes, des champs très fertiles, ou les plus magnifiques récoltes ne tarderont pas à pousser. Le centre d’Hennaya se développa rapidement ; une étude rapide des statistiques démographiques démontre que ce fut un des rares villages où les naissances l’emportèrent nettement sur les décès. La première école fut érigée en 1852 avec comme institutrice Madame Loustalot. Le service religieux est assuré pendant les deux premières années par le clergé de Tlemcen dans une maison chapelle qui deviendra par la suite le bureau des Postes. Le 29 Janvier 1853 les travaux d’une Eglise commenceront pour s’achever 7 ans plus tard. Le 28 Janvier 1874, on sépara définitivement Hennaya de Tlemcen, pour en faire une division administrative distincte et en Juillet 1922, on lui donnera le nom d’Eugène ETIENNE. Hennaya est centenaire. Une centenaire qui se porte bien et qui travaille dur, après avoir défriché, planté ou semé 300 ha d’agrumes, 2 000 ha de vigne aujourd’hui en rapport, 2 300 ha de terres à céréales, 700 ha de cultures maraîchères irrigables dans la plaine. Au total, 5 542 ha presque entièrement cultivés font vivre 8 000 habitants, dont 1 000 Européens et 7 000 Français-Musulmans. Hennaya voudrait s’agrandir comme elle le mérite, un projet qui vise 6 000 ha nouveaux, doublerait son territoire. Le bourg d’Hennaya est traversé par la route nationale n° 22, qui conduit d’El Aricha, au Sud, à Beni-Saf. De Tlemcen, et de ses 806 mètres (à la mairie), elle descend rapidement puis traverse notre bourg (attitude 400 m, distance 11 km) et toute la plaine d’Hennaya jusqu’à Montagnac. Elle rejoint alors la Tafna, qu’elle suit de près jusqu’à Rachgoun. Le chemin de fer Tlemcen-Beni-Saf, qui contournait notre bourg, a été supprimé il y a une dizaine d’années, rails et traverses furent même enlevés récemment. [L’ancienne Gare] Plusieurs lignes de grands cars T.R.C.F.A, partant de Tlemcen, desservent Hennaya par la nationale 22, et de Nemours, et vice-versa. De plus, les cars de Menou font le service Tlemcen-Hennaya, tous les jours et à toutes heures, ainsi que quatre taxis. La route nationale 22 est donc la grande artère nourricière, d’où se détachent des artères secondaires pendant la traversée du bourg : la route de Nedroma (n° 38) par le plateau des Zenata, qui va jusqu’à Nemours ; la route de Lavayssière- Ain youcef (n° 38) jusqu’à Aïn-Kial ; enfin, la route de Béni-Mester à Lamiguier, la moins fréquentée, qui relie la nationale 7 (Tlemcen-Oujda) à la nationale 2 (Tlemcen-Aïn-Temouchent et Oran). Plusieurs chemins nouveaux ont été ouverts et empierrés par la commune, comme celui de Melilia, qui se détache de la R.N 22 à 3 km au Sud, pour desservir les hameaux d’Aïn-el-Hadjar et de Melilia, d’où il redescend à la route des Béni-Mester. Un autre, dit « chemin de la Sikkak » a été ouvert, lui aussi, et empierré sur 2 ou 3 km. Notre territoire s’étend à l’Ouest jusqu’à l’oued Messaoud, encore appelé oued Bou Ennag dans la région pittoresque des grottes du Dehar Mendjel (mont de la Faucille). A l’Est, c’est l’oued Sikkak et son sauvage affluent l’oued Sennoun, qui nous fons une longue limite naturelle. Les communes limitrophes sont celles de Tlemcen au Sud de Remchi au Sud-Est, de Lavayssière au Nord-Est et au Nord, de Remchi encore à l’Ouest. Ce territoire coïncide à peu près avec la région naturelle que les géologues et les géographes appellent « la plaine d’Hennaya », qui est plus large à l’Ouest de la ville, et surtout au Nord, et qui se prolonge : au Nord, par la plaine des Ghossel (Lavayssière) ; au Nord-est, par la plaine (ou le plateau) des Zenata (entre les vallées profondes de l’oued Messaoud et du chabet bou Hallouf). Ce sont trois plaines de piedmont, dont le sous-sol est constitué par les terrains tertiaires miocènes, à savoir des marnes et des grès de l’étage helvétien ou de l’étage tortonien, comme dans toutes les « plaines de Tlemcen », les oueds ont creusé facilement ces marnes miocènes, et montrent de belles coupes sur leurs hautes berges. Les grès tortoniens jaunes d’or d’Hennaya sont identiques à ceux de Tlemcen-ville. Ces marnes et grès sont recouverts d’alluvions quaternaires anciennes, qui sont monastiriennes (Hennaya), ou tyrrhéniennes avec tuf calcaire (Ghossel) ou siciliennes (Zenata). Très peu de terrains secondaires jurassiques (très calcaires) sur notre territoire. Ils constituent, on le sait, les monts de Tlemcen, leur prolongement, c’est les collines des Béni-Mester (850-650 mètres), avec le Teffatisset, le Dehar Mendjel, le Djebel Djelida, le Djebel Aïn-el-Hout, qui s’avancent vers le Nord sans guère dépasser Aïn-el- Hout. C’est justement là, en bordure du Dehar Mendjel, que notre territoire est traversé par la conduite des Béni- Bahdel, depuis les gorges de l’oued Messaoud (chevauché par un grand aqueduc) jusqu’à la route nationale 22, en passant très près des hameaux de Melilia et d’Aïn-el-Hadjar. La plaine d’Hennaya, qui s’abaisse graduellement vers le nord, est sillonnée par les trois oueds parallèles qui descendent vers le Nord ou le Nord-est, tous tributaires de la Tafna (ou de l’Isser) : L’oued Messaoud (bou Ennag) descendu du col du Juif ; Le chabet Hallouf, qui est une rivière de plaine exclusivement, beaucoup plus simple que les deux autres ; L’oued Sikkak (grossi de l’oued Sennoun), descendu du plateau de terni. Ce dernier est précieux par l’irrigation ; un barrage de dérivation débite 100 litres par seconde. En outre, les sources dites d’Aïn-el-Hadjar débitent 21 l/s. Outre les cultures maraîchères, on peut arroser, en hiver, une grande partie des vignes. Dans la plaine d’Hennaya, le sol contient des éléments grossiers, surtout siliceux, peu calcaire. Il convient aux olivettes indigènes et olivaies européens, aux vergers (plutôt au Sud), aux céréales (plutôt au Nord, où le sol devient marneux). Des milliers d’oliviers sont en plein rapport, on récolte des milliers de quintaux d’olives, de raisins, de pommes de terre, d’agrumes, de poivrons, de tomates, de fruits divers. Dans les terres à céréales, on récolte de même, par milliers de quintaux : blé, blé tendre, orge, avoine, légumes secs, etc. Les routes et les chemins de culture découpent géométriquement la plaine d’Hennaya en larges parcelles monotones, qui sont des rectangles ou des trapèzes. Ce sont, certes, de belles et grandes fermes que celles de MM. Jacomo frères, Grasset Paul et Derasse Louis, Leutenegger Walter, Cazenave Guy, Meyer frères, et d’autres encore... Le commune d’Eugene-Etienne Hennaya compte trois hameaux : Melilia, le plus important, Aïn-el-Hadjar et Zaouia. 1- Melilia, situé à 4 km à l’Ouest du centre, est peuplé de 870 Français-Musulmans, dont quelques fellahs et ouvriers agricoles, sous la surveillance d’un chef de douar.
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