REVUE DE PRESSE 30 OCTOBRE 2013 1 Syndicats Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Valérie Gaudreau

La SPGQ craint une perte d’expertise à la Ville

En coupant dans les conditions de travail des employés municipaux, Régis Labeaume risque de priver la Ville de Qué- bec d’une expertise qui protège contre la collusion, estime le président du Syndicat des professionnels du gouverne- ment du Québec (SPGQ), Richard Perron.

«On en est aujourd’hui à l’heure où on doit maintenir l’expertise pour en assurer la rigueur afin de réduire les risques de collusion. En pleine commission Charbonneau, il faut voir de bonnes conditions salariales comme un investisse- ment, pas comme des coûts», plaide M. Perron dont le syndicat compte quelque 23 000 membres de la fonction publi- que.

«On est en recherche d’expertise et là on a quelqu’un qui dit qu’il faudrait réduire les conditions salariales qui nous per- mettent d’aller chercher les meilleurs. C’est du nivellement par le bas», juge le président du SPGQ qui rencontrait hier des délégués et membres de Chaudière-Appalaches.

«LES MEILLEURS PEUVENT CHOISIR»

Il donne l’exemple de l’expertise perdue au ministère du Transport qui, selon le rapport Duchesneau, avait permis à des firmes d’en profiter pour manigancer. Sans prendre position explicitement sur le bras de fer qui a presque quoti- diennement opposé Régis Labeaume et les syndicats pendant la campagne électorale qui s’achève, M. Perron recon- naît que le maire sortant fait jaser dans le milieu syndical.

«Les meilleurs peuvent choisir où ils vont et ils vont aller vers des gens qui ne les méprisent pas. La reconnaissance est extrêmement importante et je ne pense pas que M. Labeaume a été très reconnaissant envers sa fonction publi- que » , estime M. Perron.

2 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Stéphanie Martin

Labeaume «fier» de créer un mouvement

Heureux de l’appui du maire de Gatineau dans sa croisade sur la réforme des relations de travail et dans sa lutte con- tre les déficits des régimes de retraite, Régis Labeaume estime que l’enjeu qu’il a mis de l’avant est en train de gagner le Québec en entier. «Au moment où on se parle, cette semaine, la thématique est en train de devenir québécoise. Les gens, les observateurs et la presse de l’extérieur de Québec comprennent la problématique et ont tendance à dire qu’on a peut-être raison de faire ce qu’on fait.» En marge d’un point de presse, hier, le maire sortant s’est dit ravi de l’appui du maire sortant de Gatineau, Marc Bureau, qui est d’accord avec lui sur le fait que les villes devraient plutôt avoir le droit d’imposer un règlement sur les conventions de travail après une année de négociations infructueuses avec les syndiqués. «Tant mieux», a exprimé M. Labeaume, qui est convaincu que son administration est «en train d’initier un mouvement».

3 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Marianne White

Les cols blancs n’interviendront plus dans la campagne électorale

Après avoir laissé entendre qu’ils pourraient porter plainte contre Régis Labeaume pour incitation à la haine, les cols blancs ont décidé hier de ne plus se mêler de la campagne.

Par voix de communiqué, le Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec (SFMQ) a indiqué que son président, Jean Gagnon, n’interviendra plus dans le débat public jusqu’aux élections, à moins que ses membres soient visés di- rectement.

M. Gagnon n’a pas retourné les appels du Journal afin de savoir s’il était allé trop loin en parlant d’incitation à la haine. Le syndicat a noté hier qu’il va attendre l’avis de ses avocats sur le dépôt de poursuites ou de plainte contre le maire avant de trancher.

MÉDIAS DE MONTRÉAL

Le maire sortant ne s’est pas montré impressionné hier par d’éventuelles poursuites. «J’ai bien dormi, j’ai fait un beau dodo», a-t-il lancé, amusé, aux journalistes.

M. Labeaume a souligné que des médias montréalais ont parlé ces jours-ci de la campagne à Québec. En éditorial, Jean-Robert Sansfaçon du Devoir a fait écho hier à des préoccupations du maire en soulignant que les municipalités devraient unir leurs forces pour réclamer des changements de la part du gouvernement provincial qui est «trop proche de l’establishment syndical».

«La thématique est en train de devenir québécoise, s’est félicité M. Labeaume, qui a aussi eu l’appui du maire de Gati- neau. Les gens, les observateurs et la presse de l’extérieur de Québec comprennent la problématique et ont tendance à dire qu’on a peut-être raison de faire ce qu’on fait et qu’on est peut-être en train d’amorcer un mouvement.»

LES PROFESSIONNELS RÉAGISSENT

Le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) a déploré hier que M. Labeaume veuille niveler par le bas les conditions de travail de ses employés. Oui, ces derniers gagnent 33 % de plus que les fonctionnaires provinciaux, mais le SPGQ affirme que c’est parce que ses membres sont sous-payés. «Ses propos vont à l’encontre du gros bon sens. Il faut pouvoir attirer et retenir les meilleurs employés dans la fonction publique», a dit le président Richard Perron.

En entrevue à LCN hier matin, le maire a répliqué au candidat à la mairie de Montréal Marcel Côté, qui l’a qualifié de «fanfaron».

4 «Je constate que M. Côté n’a pas plus de jugement qu’il en avait au début de la campagne. C’est le même gars qui quand il est à Québec me lèche les oreilles et veut que je participe à toutes ses activités. Il y a des gens qui, aussitôt qu’ils viennent en politique, perdent leur cerveau», a rétorqué le maire.

5 2 Campagne électorale Montréal 2013 Revue de presse | APM

Montréal 2013 : Médias électroniques

20131029 CBC17h Candidat Zambito exclus http://youtu.be/gzDVApm2OrY

20131029 CTV18h Candidat Zambito exclus http://youtu.be/ubIXAB6JNxU

20131029 SRC TJ18h Candidat Zambito exclus http://youtu.be/Vf2m2v8q3z4

20131029 - 98,5FM - Émission : Dutrizac - Dernier sprint pour Mélanie Joly dans la course à la mairie de Montréal. Elle est avec nous. http://files.gestionradioqc.com/audio/2013/10/29/20131029AZ3R06.mp3

20131029 - 98,5FM - Émission : Montréal Maintenant - Un candidat de la formation politique de a été forcé de démissionner aujourd'hui en raison d'allégations de pots-de-vin. Les détails avec Philippe Bonneville, journa- liste. http://files.gestionradioqc.com/audio/2013/10/29/20131029XID514.mp3

7 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Sarah-Maude Lefebvre

Un organisateur de Côté a enfreint la loi électorale

Un des organisateurs de la campagne de Marcel Côté avoue avoir enfreint plusieurs articles de la Loi électorale, en ré- digeant de fausses factures pour un candidat de l’ADQ en 2007.

Mario Lapointe a été condamné en 2009 à des amendes totalisant 4500 $, après avoir plaidé coupable à cinq chefs d’accusation.

Lors des élections de 2009, M. Lapointe était l’agent officiel d’Éric Laporte, candidat pour l’ADQ dans l’Assomption. Selon le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), il aurait remis un faux rapport de dépenses électorales.

Deux fausses factures, au nom de Sophie Grenier et d’Alain Rock, ont été incluses dans le rapport, alors que les deux personnes en question n’avaient reçu aucun paiement pour les services rendus. Aussi, M. Lapointe a payé une dé- pense électorale de 291,30 $ autrement que par un fonds électoral, ce qui contrevient à l’article 414 de la Loi électo- rale.

UNE ERREUR REGRETTABLE

Joint par le Journal, Mario Lapointe a affirmé qu’il s’agissait d’une «erreur regrettable».

«J’ai fait ces erreurs de bonne foi. Je voulais rendre service à un ami, M. Laporte. Mais je ne suis pas un comptable. Je me suis trompé et quand je m’en suis rendu compte, j’ai tout de suite appelé le DGEQ. Mais il était trop tard pour modifier le rapport de dépenses et une enquête a été déclenchée», explique-t-il.

M. Lapointe affirme en avoir parlé à l’entourage de M. Côté lorsqu’il a été embauché pour s’occuper «du pointage, de la sortie du vote et de certains événements de Coalition Montréal.»

«On n’a pas jugé que c’était incompatible avec mes fonctions parce que je ne touche pas à l’argent et que je ne suis pas impliqué dans les décisions», dit-il.

Ces révélations ont fait bondir les adversaires de Marcel Côté à la mairie de Montréal.

«Malgré toute son expérience, on voit bien que Marcel Côté n’est pas immunisé contre les erreurs. Après l’épisode des robotcalls et maintenant le choix d’un organisateur au passé douteux, Marcel Côté n’est pas en position de faire la leçon à qui que ce soit», a commenté Mélanie Joly.

8 «Marcel Côté a choisi de s’allier à Vision Montréal, un parti municipal qui a plus de 200 condamnations pour des infrac- tions à la Loi sur les élections municipales.

«Nous ne sommes pas surpris de voir ce genre de personne dans l’entourage de Marcel Côté», a commenté l’atta- chée de presse de Projet Montréal, Catherine Maurice.

«M. Côté n’a pas de leçons à nous donner sur l’intégrité, tranche pour sa part la candidate pour l’équipe Coderre Anie Samson. Surtout quand on voit les gens de qui il s’entoure.»

9 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Agence QMI

Coderre forcé à défendre l'intégrité de son équipe

Denis Coderre a immédiatement dû s’expliquer à propos de la démission de son candidat Robert L. Zambito pour une histoire de malversations, mardi soir, lors de la deuxième soirée des débats face à face à LCN entre les candidats à la mairie de Montréal.

Mélanie Joly et Richard Bergeron ont ensuite débattu cordialement, se révélant souvent d'accord l’un avec l’autre.

Même si les termes abordés ont été l’économie, les transports, la qualité de vie et les taxes et l’administration munici- pale, c’est la question de l’intégrité qui a tout de suite pris le dessus. Interpellé par le journaliste Pierre Bruneau, Denis Coderre a réitéré que tous ses candidats étaient intègres.

«J'ai demandé la démission de M. Zambito. Tolérance zéro. J'ai agi immédiatement dès que j'ai appris les allégations de malversations le concernant», a commenté le candidat à la mairie de Montréal en tête des intentions de vote dans les derniers sondages.

«On a fait une vérification de tous les candidats, a assuré M. Coderre un peu plus tard. M. Zambito a signé chaque page du document affirmant qu'il n'avait rien à se reprocher.»

Le chef de Coalition Montréal, Marcel Côté, a saisi la balle au bond.

«Robert Zambito n’est pas le premier, a-t-il dit. Dans vos rangs, Gilles Deguire (maire de Montréal-Nord) a été cité à la commission Charbonneau, Michel Bissonnet (maire de Saint-Léonard) a été photographié avec un proche des Hells. Vous avez dit que vous aviez un filtre? Vous devriez peut-être changer de lunettes», a-t-il attaqué.

Ce reproche, d’avoir accueilli d'anciens membres d’Union Montréal, de l’ex-maire , a toutefois servi à Denis Coderre. Il a contre-attaqué sur le même terrain.

«Vous, M. Côté, vous avez dans vos rangs Marvin Rotrand, un mentor et proche de Michael Applebaum», a-t-il accu- sé.

Peu avant la fin du débat, Denis Coderre s’est agacé qu'on lui reparle d'intégrité.

«Chaque chef peut avoir des problèmes, a-t-il dit. Il doit prendre ses responsabilités et régler rapidement ces problè- mes. Évidemment que je suis en maudit. Mais le reste de mon équipe est parfaite et j'ai 70 % de sang neuf.»

10 Les débatteurs ont ensuite échangé sur l’état des commerces au centre-ville, qui, selon Marcel Côté, «souffre de la piè- tre performance de la Ville de Montréal. On fonctionne mal, on est associés à la corruption et les investisseurs n'ont pas confiance». Denis Coderre a avancé qu’«il faut pouvoir se rendre plus facilement en centre-ville pour qu'il soit plus vivant».

«On a tous les ingrédients pour recevoir plus de festivals, et faire davantage vivre la ville l'hiver», a-t-il également souli- gné, avant de dire qu’il rêvait de voir Montréal recevoir la Coupe du monde de soccer. «Utopique», lui a rétorqué M. Côté, qui a réitéré son désir de voir plutôt revenir une équipe de baseball majeur à Montréal, estimant que le contexte économique s’y prêtait davantage.

Sur d’autres thèmes, celui du nouveau pont Champlain par exemple, Denis Coderre est parvenu à tirer son épingle du jeu. Face au gouvernement fédéral qui veut implanter un péage auquel il est opposé, il a été catégorique : «On va se tenir debout, je connais Ottawa “un peu”, j’ai été longtemps là-bas. On ne mettra pas un péage.»

M. Coderre a aussi dit vouloir miser sur le rayonnement de Montréal à l’internationale.

«Avant cela, il faudrait avoir une meilleure réputation», a rétorqué Marcel Côté, qui considère que l’image de ville cor- rompue est un frein à l’attraction de nouvelles entreprises et à de nouveaux investissements.

M. Côté a répété qu’il voulait complètement réorganiser la tête de la Ville pour avoir un fonctionnement plus profes- sionnel. Il a aussi expliqué que l’une des grosses défaillances de la Ville était le manque d’entretien des infrastructures et qu’il faudrait mettre beaucoup d’argent là-dessus à l’avenir.

Quant à Denis Coderre, il a prévenu que s’il est maire, il se chargerait de convaincre Québec d’octroyer plus de respon- sabilités à Montréal, pour améliorer sa gouvernance et sa gestion.

Les deux candidats se sont par ailleurs entendus sur le fait que le nombre d’élus à Montréal était un faux problème. Plusieurs observateurs estiment que 103, c’est trop élevé.

«Si vous voulez perdre votre temps à Montréal, traitez ce problème-là», a répondu Marcel Côté. «Ce serait une écono- mie de bout de chandelle», a ajouté Denis Coderre.

Face à face Joly-Bergeron

Le deuxième débat de la soirée s’est révélé beaucoup plus apaisé. Mélanie Joly, du Vrai changement pour Montréal, et Richard Bergeron, de Projet Montréal, ont discuté cordialement, sans trop se couper.

Tous les deux ont plusieurs fois reconnus qu’ils approuvaient les positions ou les décisions de leur adversaire. Sur le devoir de présenter une gestion de la Ville transparente et une administration resserrée, sur la nécessité de développer les moyens de transport pour faciliter les déplacements et encourager notamment les familles à rester sur l’île de Mont- réal, sur l’importance de revitaliser le centre-ville et relancer l’économie locale, mais aussi de créer de nouveaux quar- tiers, et sur l’intérêt de développer l’art urbain.

Les deux candidats ont fait valoir qu’ils avaient à cœur de redynamiser le centre-ville de Montréal.

11 Mélanie Joly s’est fixée comme objectif «de faire de la rue Sainte-Catherine, l’artère commerciale la plus belle et la plus attractive d’Amérique du Nord», en instaurant des secteurs piétons, en investissant dans le mobilier urbain, et en travaillant avec les commerçants pour les impliquer dans le projet. Elle croit que cela aura pour effet d’inciter les gens à venir en centre-ville, voire à s’y installer.

Richard Bergeron a estimé pour sa part que pour revitaliser le cœur de la cité, il fallait suivre l’exemple de Vancouver, en investissant la ville, par exemple en supprimant les stationnements extérieurs pour créer des parcs, des condos, et des quartiers où il fait bon vivre. Il a d’ailleurs précisé au cours de la soirée qu’«un condo n’avait rien de péjoratif», qu’il s’agissait «d’une propriété dans un immeuble et que c’était ce qui convenait le mieux dans un territoire restreint comme l’île de Montréal». M. Bergeron souhaite attirer 75 000 personnes avec sa politique de revitalisation. «Je vais aussi créer deux nouvelles écoles, une primaire et une secondaire. C’est ça qui va redynamiser le centre-ville», a-t-il dit, convaincu.

Mélanie Joly, dans la même ligne que Projet Montréal, compte valoriser l’art public, comme les pianos de ville – «c’est bien, c’est ce qu’on a fait sur le Plateau», a souligné tout sourire son adversaire –, revitaliser la vie nocturne en permet- tant aux commerces de fermer plus tard, mais aussi planter 300 000 arbres pour verdir Montréal.

«Je veux qu’on ait la meilleure qualité de vie au monde dans 4 ans», a-t-elle annoncé. Bergeron moins condescendant que Côté

Contrairement à Marcel Côté, la veille, M. Bergeron n’a pas dénigré le manque d’expérience de Mme Joly, précisant tout de même que les efforts de cette dernière à mettre en place une équipe lui rappelaient ses débuts, il y a dix ans.

«J’avais même été obligé de demander à ma femme d’être candidate», a-t-il glissé dans la conversation.

Mme Joly et M. Bergeron sont également revenus sur la démission ce mardi, du candidat de l’équipe Coderre en rai- son d’allégations de malversations.

«Denis Coderre n’a pas la crédibilité», a tranché Mélanie Joly, approuvée par Richard Bergeron.

Les deux candidats ont toutefois trouvé matière à se chicaner sur la question du leadership.

«J’ai du mal à m'autocongratuler “leader”, j’aime mieux parler d'équipe», a avoué M. Bergeron.

Mme Joly s’est jetée dans la brèche pour affirmer que «les Montréalais ont besoin d’un leader fort. Moi, je suis une bat- tante», a-t-elle enchaîné.

Les deux derniers face à face, entre Denis Coderre et Mélanie Joly, et entre Richard Bergeron et Marcel Côté se dérou- leront mercredi à compter de 20 h 30 sur les ondes de LCN.

12 Débat décevant entre Coderre et Côté

La grippe qui accablait Marcel Côté aurait-elle éteint le débat de mardi soir? C’est ce qu’ont soulevé les analystes Jean Lapierre, Mario Dumont et Jean-Marc Léger. «Ça a tombé à plat, a affirmé M. Lapierre. C’était laborieux.»

Selon Mario Dumont, Marcel Côté a raté l’occasion d’attaquer son rival concernant la démission de son candidat dans Saint-Léonard. « Il pouvait avoir Coderre dans les câbles, mais son premier réflexe a été d’expliquer les choses de fa- çon théorique. » Même son de cloche du côté de M. Léger.

« Très peu de points ont été marqués. »

Toutefois, c’est Richard Bergeron qui remporte la palme pour ce soir, d'après l’analyste Jean Lapierre. Concernant le deuxième face à face de la soirée, M. Lapierre a affirmé que le chef de Projet Montréal a été «responsable, calme, qu’il avait le ton de la compétence», et qu’il a marqué des points.

13 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Vincent Brousseau-Pouliot

Le débat Zambito

En politicien d’expérience, Denis Coderre savait bien quel serait le premier point à l’ordre du jour de son débat télévisé contre Marcel Côté, hier soir à LCN.

Quelques heures plus tôt, Denis Coderre a annoncé la démission de Robert Zambito, candidat au poste de conseiller de la ville dans le district Saint-Léonard-Est, qui fait l’objet d’une enquête policière pour des allégations de potsde-vin, selon Radio-. Le sujet du jour a été abordé dès le début du débat. «Je suis en maudit, moi aussi. [...] C’est tolé- rance zéro face à la corruption», déclare Denis Coderre, qui dit «avoir fait ses devoirs» pour choisir son équipe. «Cha- que chef peut avoir des problèmes, dit-il. Il y a même des taupes dans la police.

«Hier, vous nous avez regardés dans les yeux [en nous assurant de l’intégrité de vos candidats]. Vous devriez peutêtre changer de lunettes», a dit le chef de Coalition Montréal Marcel Côté, qui a mentionné la commission Gomery sans remettre en question l’intégrité personnelle de Denis Coderre.

« Vous êtes un caractère généreux. Vous manquez de méfiance [vis-à-vis de votre entourage]», dit Marcel Côté, qui a souligné après le débat qu’il s’agit « du cinquième s’est déroulé sur un ton cordial, mais la démission de Robert Zambi- to s’est invitée dans le deuxième débat de la soirée entre Mélanie Joly et Richard Bergeron, qui veulent incident du genre » pour l’Équipe Denis Coderre. «Je ne serais pas surpris qu’il y en ait d’autres», a ditM. Côté. Le reste du débat Coderre-Côté tous deux se présenter devant l’électorat comme la solution de rechange à Denis Coderre.

«C’est clair que M. Coderre n’a pas la crédibilité pour s’attaquer à la corruption», a dit Mélanie Joly.

Le chef de Projet Montréal a vanté le bilan de son parti à la mairie de l’arrondissement Le Plateau-Mont-Royal depuis quatre ans. «C’est extraordinaire ce que nous avons fait sur le Plateau, dit Richard Bergeron. On a déjà un bilan. À Pro- jet Montréal, on dit ce qu’on va faire, et après l’élection, on fait ce qu’on a dit.»

Questionnée sur son équipe, Mélanie Joly a déclaré avoir déjà choisi le prochain directeur général de la Ville de Mont- réal si elle est élue mairesse dimanche. «Je vais faire durer le suspense [sur son identité], mais il est très bon», a-t-elle dit. Les derniers Face à face à LCN (Bergeron-Côté, puis Coderre-Joly) auront lieu ce soir. Ce sera le onzième débat auquel prendront part les principaux candidats à la mairie depuis l’été dernier.

14 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Guillaume Bourgault-Côté

Intégrité - Un coup dur pour Coderre

À quelques jours des élections, Denis Coderre a « exigé que Robert L. Zambito retire immédiatement sa candidature et cesse de se réclamer de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal ». M. Coderre a justifié sa décision en soutenant « que c’est tolérance zéro en matière de malversations, qu’elles fassent ou non objet d’accusations ».

Les trois adversaires de M. Coderre dans la course à la mairie ont saisi l’occasion pour réitérer qu’il a de mauvaises fréquentations. La question a monopolisé le début du deuxième débat présenté à LCN, où Denis Coderre affrontait Marcel Côté. « Vous avez eu beaucoup d’incidents [lors de la campagne] », lui a rappelé ce dernier en parlant de liens « avec des gens qui seraient impliqués dans des cas de corruption ». Il a notamment cité les noms de Michel Bisson- net et de Gilles Deguire, deux membres de l’équipe Coderre dont le nom a été mentionné à la commission Charbonneau.

M. Coderre a répliqué en soulignant avoir immédiatement appliqué sa règle de tolérance zéro dans le dossier de M. Zambito, ce qu’il estime être une preuve de leadership. « Je n’ai pas attendu quatre jours, je n’ai pas eu [besoin] de gestionnaire de crise », a-t-il dit.

Le prétendant à la mairie s’est récemment vanté d’avoir fait passer le « filtre Coderre » à tous ses candidats pour s’as- surer de leur intégrité. Mardi, il a soutenu dans un communiqué qu’au « moment de son recrutement, M. Zambito a rempli un questionnaire exhaustif assermenté et que rien d’irrégulier n’y apparaissait ». « Il a contresigné chaque page [indiquant] qu’il n’avait rien à se reprocher », a ajouté Denis Coderre lors du débat.

Pot-de-vin ?

La décision de larguer Robert L. Zambito a été prise juste avant que Radio-Canada ne dévoile son implication présu- mée dans une histoire de pot-de-vin. Selon le réseau, M. Zambito aurait offert en 2010 quelque 20 000 $ à son collè- gue Bernard Blanchet (de l’arrondissement de Lachine) pour qu’il réduise le prix de vente d’un terrain municipal conta- miné qu’un ami de M. Zambito voulait acheter.

Vétéran conseiller municipal de Saint-Léonard (notamment pour Union Montréal), Robert L. Zambito aurait répété cette offre en 2011. Dans les deux cas, Bernard Blanchet (ancien d’Union Montréal et actuel membre de la coalition Marcel Côté) aurait refusé et porté plainte à l’escouade Marteau. On ne sait où en est l’enquête, mais aucune accusa- tion n’a été déposée. M. Zambito nie les événements.

Pour Richard Bergeron et Mélanie Joly - qui remettent en question l’éthique de l’équipe Coderre depuis plusieurs se- maines -, le départ de M. Zambito prouve le bien-fondé de leurs craintes.

15 « Il reste toujours 24 candidats de l’ancien Union Montréal dans les rangs de l’équipe Coderre, a lancé M. Bergeron, chef de Projet Montréal. Ce n’est pas compliqué : si la population veut qu’on mette fin une fois pour toutes à ces scan- dales à répétition, à ces perquisitions, à ces démissions forcées, elle doit voter pour une équipe honnête et [entière- ment composée] de gens intègres. »

Mélanie Joly estime pour sa part que l’incident démontre « encore une fois que Denis Coderre n’a pas la crédibilité pour s’attaquer à la corruption à Montréal ». « À des fins électoralistes, il a décidé de s’entourer d’anciens d’Union Montréal, alors qu’il savait qu’il y avait des perquisitions dans certains arrondissements, notamment à Saint-Léonard », a-t-elle dit.

Est-ce là la preuve que le « filtre Coderre » est poreux ? « Ce sera à la population d’en juger », a indiqué Mme Joly. Marcel Côté pense pour sa part qu’on ne « peut se fier à ce filtre ».

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Lundi, Richard Bergeron et Mélanie Joly avaient déjà remis en question l’intégrité de l’équipe Coderre, donnant le ton de la dernière semaine de campagne. « Savez-vous ce qui va changer à Montréal le 3 novembre ? Rien. Absolument rien si nous votons pour Denis Coderre, qui n’a aucune crédibilité pour enrayer la corruption », indiquait une publicité lancée par Mme Joly.

Puis, durant le premier débat présenté à LCN, Richard Bergeron avait reproché à Denis Coderre d’avoir recruté au sein de « l’administration de la honte » et d’avoir reçu des « dons douteux de gens arrêtés par l’UPAC quand [il était] dépu- té de Bourassa ». M. Coderre avait répondu qu’il fallait « arrêter de rendre coupable par association », et que les dons reçus étaient légaux.

En ce qui concerne Robert L. Zambito, son nom sera « rayé à l’encre indélébile » sur les bulletins de vote déjà impri- més du district de Saint-Léonard Est, a indiqué Élection Montréal en fin de journée. Quant aux votes enregistrés par anticipation, ils « ne seront pas comptabilisés ». Dans son district, la lutte se fera donc entre l’équipe Marcel Côté et Projet Montréal.

C’est le deuxième candidat que Denis Coderre expulse durant cette campagne. Mario Charpentier avait été remercié il y a un mois, après avoir reçu deux constats d’infraction du Directeur général des élections du Québec pour des événe- ments liés à son implication au sein de l’Action démocratique du Québec en 2008.

16 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Philippe-Vincent Foisy

Démission d’un candidat de l’Équipe Denis Coderre

Le candidat dans Saint-Léonard de l’Équipe Denis Coderre, Robert Zambito, ne se présentera finalement pas à l’élec- tion du 3 novembre.

L’ancien conseiller d’Union Montréal, qui est élu depuis 1986, a quitté hier le parti à la demande de M. Coderre, après qu’il eut appris la diffusion d’un reportage de Radio-Canada le mêlant à une histoire de pot-de-vin.

«J’ai dit et répété à plusieurs reprises que c’est tolérance zéro en matière de malversations, qu’elles fassent ou non l’objet d’accusations. J’ai donc exigé que Robert L. Zambito retire immédiatement sa candidature», a indiqué hier M. Coderre, rappelant qu’au moment de son recrutement, le candidat a «rempli un questionnaire exhaustif assermenté, et rien d’irrégulier n’y apparaissait.»

Selon Radio-Canada, M. Zambito aurait offert à deux reprises 20 000 $ pour un terrain à Bernard Blanchet, un con- seiller indépendant qui a été élu sous la bannière d’Union Montréal. M. Blanchet, qui est le président de la Commis- sion sur le développement économique et urbain et l’habitation, aurait contacté les policiers, qui auraient ouvert une enquête. Il aurait aussi averti l’ex-maire Gérald Tremblay.

M. Zambito aurait demandé à M. Blanchet de réduire le prix d’un terrain situé à Lachine. Celui qui se présentait dans le district électoral de Saint-Léonard-Est nie ces allégations et considère être traité injustement.

Il n’apparaît plus sur le site de l’Équipe Coderre. Les trois principaux adversaires de Denis Coderre dans la course à la mairie de Montréal ont dénoncé hier le manque d’intégrité de son équipe, à la suite de la démission d’un de ses candi- dats, Robert Zambito, pour une histoire de pot-de-vin.

«Le filtre Coderre contre la corruption a des trous», a ironisé le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, rappelant que c’est le deuxième candidat de Denis Coderre qui est forcé de démissionner.

Le candidat Mario Charpentier, qui se présentait dans l’arrondissement d’Outremont, a démissionné en septembre. Il aurait enfreint la loi électorale lorsqu’il était président de l’Action démocratique du Québec (ADQ).

« Pour des fins électoralistes, M. Coderre a décidé de s’entourer d’anciens membres d’Union Montréal, a ajouté Méla- nie Joly. Il savait qu’il y avait des perquisitions dans certains arrondissements, dont Saint-Léonard.»

« Denis Coderre est de nouveau associé à des gens qui sont associés à de la corruption, a lancé pour sa part Marcel Côté. Il n’y a pas de fumée sans feu. Il n’y a pas de doute que M. Coderre n’a pas les moyens de vérifier si ses candi- dats sont à l’abri de tout soupçon, ce que demande la politique aujourd’hui.»

17 Revue de presse | APM

Date de publication : 30 octobre 2013 Auteur(s) : Christopher Curtis

Coderre candidate out

With five days to go before Montrealers elect their next mayor, front-runner Denis Coderre’s campaign was rocked by the revelation that one of his city council candidates is the subject of a bribery investigation.

Équipe Denis Coderre hopeful Robert Zambito was booted from the party Tuesday after a RadioCanada report surfa- ced alleging the longtime St-Léonard councillor attempted to bribe a municipal politician.

Zambito, a former Union stalwart, allegedly offered fellow city councillor Bernard Blanchet money to facilitate the sale of city-owned land at reduced prices. This reportedly happened twice since 2010.

Blanchet, who is running in Lachine for the rival Coalition Montréal slate in Sunday’s elections, reported his colleague to police and an investigation was opened. It’s unclear exactly when Blanchet went to police, as he could not be reached for comment Tuesday.

The two candidates were important members of the now-defunct Union Montreal party — which disbanded last spring amid repeated accusations that its leadership accepted cash from construction firms in return for lucrative pu- blicworks contracts.

Blanchet once served as the party’s caucus president, while Zambito was elected to city council three times under the Union banner.

Union Montreal’s offices were raided by the province’s anti-corruption police squad (UPAC) last winter, as were the offi- ces of six borough councils controlled by the party. Ultimately, former Union councillor and Montreal mayor Michael Applebaum was arrested by the corruption task force and charged with 14 criminal offences.

The investigation into Union Montreal continues and while the party no longer exists, many of its candidates flocked to Coderre’s team after the former Liberal MP announced he was running for mayor.

In a statement released Tuesday afternoon, Coderre confirmed that Zambito was asked to resign from the party.

“Even if (Zambito) proclaims his innocence, we can’t tolerate the slightest misconduct when it comes to integrity,” Co- derre said. “I’ve repeated time and time again that it’s zero tolerance when it comes to malfeasance.”

The Radio-Canada revelations raise questions about the vetting process Coderre’s candidates underwent before joi- ning his ranks. Coderre said that Zambito filled out an “exhaustive” questionnaire and “nothing irregular” appeared on it.

18 Mayoral candidate Richard Bergeron, leader of Projet Montréal, told The Gazette the Zambito incident undercuts Co- derre’s claims.

“What else are we going to find out between now and the election?” Bergeron said. “There’s an investigation, police raided Union Montreal’s headquarters, they raided borough offices controlled by the party, so what else is out there? I just hope Montrealers react to this, I don’t want us to wake up on Nov. 4 and realize we’ve actually put these people back in power.”

Bergeron also wondered why Blanchet, the former Union Montreal caucus president, allowed Zambito to remain in of- fice after having allegedly been offered a bribe by the St-Léonard councillor.

“Blanchet’s so concerned about (Zambito) that he goes to the police, and yet he continues to work alongside this man,” Bergeron said. “He knows someone tried to corrupt him and somehow it’s OK for this person to remain in coun- cil, unpunished.”

Though Coderre has had a healthy lead in the polls, Zambito’s dismissal comes at bad time for the candidate. Mélanie Joly, who continues gaining ground on Coderre, released a series of attack ads on Sunday.

“Wondering what will change in Montreal on Nov. 3rd? Nothing, absolutely nothing if we elect Denis Coderre, whose promises to tackle corruption, frankly, aren’t believable,” Joly says in the radio commercial.

Joly’s camp could not immediately be reached for comment on Tuesday.

A former l and surveyor who worked in the construction industry during the 1980s, Zambito was elected to city council seven times since first winning a seat in 1986. Coderre’s press attaché did not return The Gazette’s call as of Tuesday evening.

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