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À LA DÉCOUVERTE DU GRAND CINÉMA

GROS PLAN Novem bre 2009

I- THÈME DU MOIS : Tous les jeudi de novembre à partir de 20:40 et la journée spéciale du samedi 28 novembre. 9 films

La fureur de jouer Avec sa voix rauque, son regard perçant et son tem péram ent passionné, Al Pacino crève l’écran depuis ses prem ières apparitions. Une puissance irrésistible qui a atteint son paroxysm e avec son rôle culte dans Scarface

« Sur le tournage du Parrain, chaque fois que je donnais la réplique à Marlon Brandon, je devais me retenir de rire tant cette situation me semblait improbable » raconte Al Pacino. Depuis, malgré son mètre soixante dix, l’acteur est devenu lui-même un géant doublé d’un disciple tout aussi emblématique de l’Actor’s Studio.

Al Pacino a dû rire aussi en découvrant dans le scénario du Parrain, qu’il porterait dans ce film le nom du village natal de son père, un immigré sicilien qui divorça de sa mère deux ans seulement après sa naissance à New York en 1940. Élevé dans le Bronx chez ses grands-parents, il découvre très jeune que rien ne l’intéresse autant que de reproduire les répliques des acteurs qu’il voit à l’écran. Voilà pourquoi, à l’âge de 17 ans, il renonce à faire des études classiques pour s’inscrire à la High School of Performing Arts où il ne restera que deux ans faute d’argent ainsi que d’intérêt pour l’enseignement dispensé dans cet établissement. Suit une kyrielle de petits boulots comme coursier, caissier, livreur ou cireur de chaussure qui n’entameront pas ses ambitions initiales pas plus que son échec au concours d’entrée de l’Actor’s Studio.

Dans une autre école de théâtre, Al Pacino rencontre Charlie Laughton – à ne pas confondre avec le mythique acteur cinéaste – qui deviendra son mentor ainsi qu’un ami précieux lorsque sa mère décède en 1962. Frappé d’insomnie chronique à la suite de ce malheur, il trouve quand même l’énergie pour développer ses dons d’acteurs, ce qui lui vaut quelques petits rôles au théâtre puis un second essai transformé au concours de l’Actor’s Studio. Dès lors tout s’accélère : en 1968 il reçoit successivement un Obie et un Tony Award pour ses deux premiers grands rôles au théâtre avant d’obtenir en 1971 son premier grand rôle au cinéma, celui d’un junkie paumé qu’il incarne avec réalisme dans le Panique à Needle Park de Jerry Schatzberg. De quoi attirer l’attention d’un certain Francis Coppola qui parvient à l’imposer sur le Parrain contre l’avis des producteurs qui, le trouvant trop petit et trop peu connu, penchaient plutôt pour .

Définitivement sorti de l’anonymat avec son rôle de Michael Corleone, Al Pacino enchaîne avec l’Epouvantail, autre film culte qui décrochera la Palme d’Or au Festival de Cannes. Pour cette deuxième collaboration avec Jerry Schatzberg, fidèle aux préceptes de l’Actor’s Studio, il a choisi d’entrer dans la peau de son personnage de vagabond en faisant du stop sur les routes pendant plusieurs semaines. Résultat : un réalisme aussi stupéfiant que son rôle suivant, celui d’un flic opiniâtre dans Serpico de Sidney Lumet… encore un film culte.

Tout aussi cultes seront le deuxième volet du Parrain et Un après-midi de chien pour lesquels il retrouve successivement Francis Coppola et Sidney Lumet. Puis il tourne Bobby Deerfield sous la direction de Sidney Pollack et en compagnie de Marthe Keller qui partagera longtemps sa vie sans passer toutefois par la case mariage, formalité à laquelle l’acteur s’est toujours soustrait, même avec les mères de ses trois enfants.

En 1979, avec son rôle d’avocat fougueux dans Justice pour tous, il décroche sa 7e nomination aux Oscars en 7 ans mais l’Académie lui préfère Dustin Hoffman pour sa prestation dans Kramer contre Kramer. Un échec d’autant plus cruel qu’il avait refusé ce rôle, confirmant en cela un manque de flair manifeste qui l’avait déjà conduit à décliner ceux tenus par Martin Sheen, Richard Gere, Harrison Ford et Richard Dreyfus, respectivement dans Apocalypse Now, Les Moissons du ciel, La Guerre des étoiles et Rencontre du 3e type !

En revanche, l’acteur ne s’est pas trompé en acceptant d’incarner, dans le Scarface de Brian de Palma, l’un des parrains les plus charismatiques de l’histoire du cinéma au point de devenir une icône pour toute une génération. Il sera moins chanceux avec le Revolution de Hugh Hudson, film aussi ambitieux que maudit avec un tournage émaillé de calamités dont une vilaine pneumonie qui menacera sa vie.

Avec le troisième volet du Parrain, Al Pacino fait ensuite ses adieux à Michael Corleone avant de s’offrir une nouvelle moisson de rôles marquants avec Glengarry, de James Foley, L’Impasse, de Brian de Palma, et surtout Le Temps d’un week-end qui lui vaut enfin un Oscar en 1992 pour son personnage d’aveugle tyrannique qu’il interprète avec le mélange de fougue et de réalisme qui caractérise son jeu. À ce stade de sa carrière, de quoi peut-il rêver ? Peut-être de tourner avec son ami Robert de Niro qu’il a connu sur les bancs de l’Actor’s Studio. Ce cadeau, c’est l’excellent Michael Mann qui lui offre avec Heat, polar magnétique dans lequel il ne partagent cependant qu’une scène.

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En 1938, sept ans après L’Ennemi public, James Cagney retrouve un grand rôle avec Les AnÀge Ls Aa uDx ÉfiCguOreUsV sEalResT Eda nDsU lequel un caïd jouit de l’admiration sans bornes des gamins de son quartier, pour le plus grand désespoir de son ami d’enfance devenu curé de la paroisse. Un poil moralisateur, ce film de Michael Curtiz n’en est pGasR mAoinNs Dâp reC nIoNtaÉmMmAen t

Il peut aussi rêver de passer à la réalisation ou de rendre hommage à Shakespeare qu’il vénère, ce qu’il fait de concert avec Looking For Richard, réflexion sur le métier d’acteur dans laquelle il montre, si cela était nécessaire, que sa présence à l’écran ne repose pas seulement sur son regard perçant et la tessiture rauque de sa voix. Dès lors, à l’aube de la soixantaine, il lui reste surtout à trouver des rôles de qualité, ce qu’il fait avec plus ou moins de bonheur dans une filmographie surtout marquée par des films comme Donnie Brasco, de Mike Newell, City Hall, de Harold Becker et L’Enfer du dimanche, de Oliver Stone, dans lesquels il interprète respectivement un mafieux minable, un politicien pugnace et un entraîneur sur le retour avec une égale conviction. Sans oublier d’autres réussites comme Révélations, de Michael Mann, Insomnia, de Christopher Nolan et Simone, de Andrew Niccol.

Dernièrement, c‘est plutôt la télévision qui a vu s’épanouir son talent avec la série Angel’s in America, de Mike Nichols, chronique des années sida dans la communauté gay qui lui permet d’affirmer ses idées libérales. Une sensibilité progressiste qui l’a amené récemment à prendre ouvertement position pour Barack Obama et motive aussi sans doute son envie d’incarner prochainement à l’écran un défenseur de l’euthanasie. On parle également de lui pour camper Napoléon et Salvador Dali, des personnages à la mesure de son génie qui n’a d’égal que sa modestie : alors qu’on lui demandait en forme de plaisanterie quel titre il souhaiterait pour un film qui retracerait sa vie, il a répondu « L’Histoire de Dustin Hoffmann », clin d’œil à l’époque où le public le confondait souvent avec cet autre géant de taille modeste !

A ne pas m anquer : Le Plan[s] Rapproché[s] Un Après midi de chien avec les commentaires passionnés de Dom inique Pinon le jeudi 26 novembre à 20:25.

LES FILMS du m ois :

Jeudi 5 novem bre 2009 20:40 L'Enfer du dim anche (Any Given Sunday), 1999, d’Oliver Stone, avec Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, James Woods, Jamie Foxx, LL Cool J, Matthew Modine 23:15 Révolution (Revolution), 1985, d’Hugh Hudson, avec Al Pacino, Donald Sutherland, Nastassja Kinski, Joan Plowright, Dave King

Jeudi 12 novem bre 2009 20:40 Donnie Brasco (Donnie Brasco), 1997, de Mike Newell, avec Al Pacino, Johnny Depp, Michael Madsen, Bruno Kirby 22:40 Panique à Needle Park (The Panic in Needle Park), 1971, de Jerry Schatzberg, avec Al Pacino, Kitty Winn, Alan Vint, Richard Bright

Jeudi 19 novem bre 2009 20:40 Le Tem ps d'un week-end (Scent of a W om an), 1992, de Martin Brest, avec Al Pacino, Chris O'Donnell, , Gabrielle Anwar, James Rebhorn 23:10 Looking for Richard 1996, d’Al Pacino, avec Al Pacino, , , Winona Ryder

Jeudi 26 novem bre 2009 20:25 Plan[s] Rapproché[s] Un après m idi de chien 2009, de Dominique Guillotin, avec Dominique Pinon 20:40 Un après-m idi de chien (Dog Day Afternoon), 1975, de Sidney Lumet, avec Al Pacino, John Cazale, James Broderick, 22:40 Bobby Deerfield 1977, de Sydney Pollack, avec Al Pacino, Marthe Keller, Anny Duperey, Walter McGinn

Le 28 novembre, TCM consacre 24 heures à Al Pacino ! Tout un samedi !

Sam edi 28 novem bre 2009 08:00 Révolution (Revolution), 1985, d’Hugh Hudson, avec Al Pacino, Donald Sutherland, Nastassja Kinski, Joan Plowright, Dave King 10:00 Looking for Richard, 1996, d’Al Pacino, avec Al Pacino, Alec Baldwin, Kevin Spacey, Winona Ryder 11:55 Bobby Deerfield, 1977, de Sydney Pollack, avec Al Pacino, Marthe Keller, Anny Duperey, Walter McGinn 14:00 L'Enfer du dim anche (Any Given Sunday), 1999, d’Oliver Stone, avec Al Pacino, Cameron Diaz, Dennis Quaid, James Woods, Jamie Foxx 16:35 City Hall, 1996, d’Harold Becker, avec Al Pacino, John Cusack, Bridget Fonda, Danny Aiello, Martin Landau 18:25 Un après-m idi de chien (Dog Day Afternoon), 1975, de Sidney Lumet, avec Al Pacino, John Cazale, James Broderick, Charles Durning 20:25 Plan[s] Rapproché[s] Un après m idi de chien, 2009, de Dominique Guillotin, avec Dominique Pinon 20:40 Donnie Brasco, 1997, de Mike Newell, avec Al Pacino, Johnny Depp, Michael Madsen, Bruno Kirby 22:45 Panique à Needle Park (The Panic in Needle Park), 1971, de Jerry Schatzberg, avec Al Pacino, Kitty Winn, Alan Vint, Richard Bright 00:35 Le Tem ps d'un week-end (Scent of a W om an, 1992, de Martin Brest, avec Al Pacino, Chris O'Donnell, Philip Seymour Hoffman

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GRAND CINÉMA

II - LE GRAND FILM Tous les mercredis du mois à 20:40

Mercredi 4 novem bre 2009 20:40 Biloxi Blues 1988, de Mike Nichols avec Matthew Broderick, Christopher Walken, Matt Mulhern

Mercredi 11 novem bre 2009 20:40 Marathon Man 1976, de John Schlesinger, avec Dustin Hoffman, , Roy Scheider, William Devane

Mercredi 18 novem bre 2009 20:40 The Majestic 2001, de Frank Darabont, avec Jim Carrey, Bob Balaban, Jeffrey DeMunn, Hal Holbrook

Mercredi 25 novem bre 2009 20:40 Ciel d'octobre (October Sky), 1999, de Joe Johnston avec , , Laura Dern, Chris Owen

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À LA D ÉCO U VER TE III- SOIRÉE GOLD, l’âge d’or du ciném a Hollywoodien Tous les mardis du mois à 20:40

Cinéphiles, amoureux du grand cinéma, des grands acteurs et des grands réalisateurs, TCM devrait exaucer tous vos vœux en vous proposant chaque mardi soir à 20:40, la Soirée Gold, l’âge d’Or d’Hollywood.

Mardi 3 novem bre 2009 20:40 Un, deux, trois (One, Two, Three), 1961, de Billy Wilder, avec James Cagney, Horst Buchholz, Pamela Tiffin, Arlene Francis

Mardi 10 novem bre 2009 20:40 Le Vieil hom m e et la m er (The Old Man and the Sea), 1958, de John Sturges, avec Spencer Tracy, Felipe Pazos, Harry Bellaver, Don Diamond

Mardi 17 novem bre 2009 Soirée 20:40 La Fem m e m odèle (Designing W om an), 1957, de Vincente Minnelli, avec , , Sam Levene, Chuck Conners 22:35 Madem oiselle m a fem m e (), 1943, de Vincente Minnelli, avec , Eleanor Powell, Richard Ainley, Patricia Dane, Sam Levene

Mardi 24 novem bre 2009 20:40 Le Roi des îles (His Majesty O’Keefe), 1954, de Byron Haskin, avec , Joan Rice, André Morell, Abraham Sofaer

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IV- L’INTÉGRALE TCM : GREGORY PECK En novembre, tous les soirs autour de minuit et un best of les dimanches dès 20:40

En novem bre, une intégrale dédiée à un pur héros. 22 film s.

Pendant toute sa carrière, ou presque, Gregory Peck aura incarné des héros profondém ent hum ains et en guerre contre l’injustice. Une m arque de fabrique qui le caractérisait aussi dans la vie.

« On dit souvent que les rôles de méchants sont plus intéressants à jouer, mais je trouve les rôles de gentils beaucoup plus motivants car c’est plus difficile de les rendre intéressants.» disait Gregory Peck qui a passé l’essentiel de sa carrière à incarner de nobles héros en guerre contre l’injustice. Autant de personnages qui étaient le reflet de sa propre personnalité comme en témoigne sa vie.

Né en 1916 dans une station balnéaire californienne, l’acteur est affublé par sa mère d’un prénom ridicule, Eldred, dont il se débarrassera plus tard pour adopter celui de son père, un pharmacien d’origine irlandaise. Quand ses parents divorcent alors qu’il vient de fêter ses cinq ans, il est confié à sa grand-mère puis envoyé en pension dans une école militaire catholique. De quoi lui forger à la fois le caractère et le sens moral ainsi qu’une carrure d’athlète qui lui sera précieuse par la suite.

Passionné de sport, il pratique assidûment l’aviron et le football américain tout en développant un intérêt croissant pour le théâtre. Voilà pourquoi ses études de médecine entamées à l’Université de Berkeley seront rapidement interrompues au profit d’une école d’art dramatique new-yorkaise pour laquelle il est parvenu à obtenir une bourse. Remarqué par un producteur, il décroche rapidement des petits rôles à Broadway où il rencontre une maquilleuse qui deviendra son épouse et lui donnera trois enfants.

L’année qui suit son mariage, Gregory Peck tape dans l’œil du producteur , de passage à New York, et déménage à Hollywood pour y tourner plusieurs films dont Jours de gloire, La Vallée du jugement et Les Clés du royaume pour lequel il reçoit à l’âge de 28 ans sa première nomination aux Oscars. Pendant ce temps, la Seconde Guerre Mondiale embrase tous les continents, mais un problème de dos le rend inapte à la conscription. Contractée pendant un cours de danse quelques années plus tôt, cette faiblesse sera officiellement présentée par les studios comme consécutive à un accident d’aviron pour ne pas entacher son image virile !

Définitivement lancé, il enchaîne les films et tourne avec les plus grands, comme King Vidor, Henry King, , William Wellman et Alfred Hitchcock, respectivement dans Duel au soleil, Un homme de fer, Yellow Sky, La Maison du docteur Edwardes et Le Procès Paradine. Une liste à laquelle on ajoutera d’autres films marquants comme Jody et le faon, avec Jane Wyman, et L’Affaire Macomber, avec .

Jugé « biblique » par le producteur, son visage lui vaut ensuite d’être engagé pour David et Bethsabée, de Henry King. Plus tard, il découvrira que ses traits typés ont pour origine une lointaine ascendance arménienne. Dans l’ensemble, c’est cependant son sang irlandais qui l’emporte à juger d’un goût prononcé pour les boissons alcoolisées, en particulier la Guinness, qui lui vaudra des problèmes cardiaques. Sans doute le seul vice connu, avec la cigarette, chez cet homme exemplaire.

Apprécié par Henry King, qui le dirige peu après dans La Cible humaine, Gregory Peck enchaîne également deux films avec Raoul Walsh : Capitaine sans peur et Le Monde lui appartient. De quoi conforter encore son image héroïque qui n’est pas usurpée puisqu’il a pris le risque, en plein maccarthysme, de signer une lettre qui condamne la chasse aux sorcières. Il tourne aussi à cette époque l’un des joyaux de sa filmographie : Vacances romaines, de William Wyler, aux côtés de Audrey Hepburn.

Après le tournage, déprimé par ses problèmes conjugaux qui le mèneront à un divorce, il passe un séjour solitaire à Paris et se souvient d’une jeune journaliste de France Soir qui l’avait interviewé quelques mois plus tôt. Lorsqu’il lui téléphone pour l’inviter à déjeuner, elle est sur le point de se rendre chez Jean-Paul Sartre pour un entretien avec Albert Schweitzer, mais elle annule son rendez-vous pour le retrouver ! Ils auront deux enfants ensemble et ne se quitteront plus jusqu’à la mort de l’acteur en 2003.

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L’année suivante, il manque de se noyer sur le tournage de Moby Dick, de John Huston, mais en réchappe heureusement car d’autres grands films l’attendent comme Les Grands espaces, de William Wyler, Les Canons de Navarone et Les Nerfs à vifs, de Jack Lee Thompson, La Conquête de l’Ouest, de John Ford, et surtout Du silence est des om bres, de Robert Mulligan, qui lui vaudra un Oscar. Il y incarne un avocat qui défend passionnément un jeune noir injustement accusé de viol, un rôle qui sera, de toute sa carrière, celui dont il est le plus fier. Quelques années plus tard, en 1968, il retrouvera Robert Mulligan pour L’hom m e sauvage après avoir tourné notamment Le Com bat du Capitaine Newm an et Arabesque, respectivement sous la direction de David Miller et Stanley Donen.

À la même époque, Gregory Peck montre à nouveau que le courage n’est pas que l’apanage des héros qu’il incarne en s’engageant pour des causes qui ne sont pas forcément populaires auprès de l’Amérique profonde. On le verra ainsi défiler contre le racisme aux côtés de Martin Luther King puis prendre la décision d’annuler la cérémonie des Oscars, dont il est président, lorsque le pasteur noir est assassiné quelques jours plus tôt. Il s’engage aussi contre la guerre du Vietnam, au point d’oser affirmer que les jeunes Américains qui refusent de partir se battre sont d’authentiques héros, cela tout en se déclarant fier de son fils qui a endossé l’uniforme. Jusqu’à sa mort, à l’inverse de Charlton Heston, il militera aussi pour en finir avec la vente libre des armes aux États-Unis et pour le respect des homosexuels.

Autant de causes souvent défendues aux côtés de son amie Jane Fonda et qui lui vaudront l’honneur d’être inscrit sur la fameuse liste secrète des ennemis de Richard Nixon où figurent notamment et Bob Dylan. Démocrate convaincu, et ami du clan Kennedy, il est à deux doigts de se présenter contre Ronald Reagan pour le poste de Gouverneur de Californie, mais renonce finalement à ce projet. C’est à cette époque qu’il doit affronter le plus grand drame de sa vie – le suicide de son fils aîné – qui le plongera dans la dépression.

Dès lors, sa carrière entame une phase descendante malgré quelques films marquants comme La Malédiction, de Richard Donner et Mac Arthur, de Joseph Sargent. Il crée cependant la surprise en incarnant le médecin nazi Joseph Mengele dans Ces garçons qui venaient du Brésil, l’un des rares films où il joue un rôle de salaud, avec Duel au soleil dans lequel il torture sentimentalement la jolie Jennifer Jones. On le verra aussi notamment dans Larry le liquidateur, de Norman Jewison ainsi que dans Cape Fear, remake des Nerfs à vifs pour lequel il s’amuse à camper un avocat véreux sous la direction de Martin Scorsese.

Autre clin d’œil à sa filmographie, son rôle dans le téléfilm Moby Dick sera sa dernière apparition à l’écran, si l’on excepte Conversation avec Gregory Peck, excellent documentaire dans lequel, trois ans avant sa mort, la cinéaste Barbara Kopple le filme au quotidien lors d’une tournée au cours de laquelle il vient à la rencontre de ses admirateurs. Quand l’un d’entre eux lui demande comment il aimerait que l’on se souvienne de lui, il répond : « Comme d’un bon père et d’un bon époux… et aussi d’un bon raconteur d’histoires car j’ai toujours eu la hantise qu’après avoir vu l’un de mes films, les gens sortent du cinéma en ayant l’impression d’avoir perdu leur temps ». Tout est dit.

Dim anche 1er novem bre 2009 20:40 Les Nerfs à vif (Cape Fear), 1962, de J. Lee Thomson, avec Gregory Peck, , Polly Bergen, Lori Martin 22:20 Conversation avec Gregory Peck (A Conversation with Gregory Peck), 1999, documentaire de Barbara Kopple avec Gregory Peck, Lauren Bacall, Mary Badham, Jacques Chirac, Bill Clinton 00:00 Jours de gloire (Days of Glory), 1944, de Jacques Tourneur, avec Gregory Peck, Tamara Toumanova, Alan Reed, Maria Palmer

Dim anche 8 novem bre 2009 20:40 MacArthur, le général rebelle (MacArthur), 1977, de Joseph Sargent, avec Gregory Peck, Ivan Bonar, Ward Costello, Nicolas Coster 22:45 Un hom m e de fer (Twelve O’Clock High), d’Henry King, avec Gregory Peck, Hugh Marlowe, Gary Merrill, Millard Mitchell 00:55 Yellow Sky (Nevada), 1948, de William A Wellman, Gregory Peck, avec Anne Baxter, Richard Widmark, Robert Arthur

Dim anche 15 novem bre 2009 20:40 Du silence et des om bres (To Kill a Mockingbird), 1963, de Robert Mulligan, avec Gregory Peck, Mary Badham, Phillip Alford, Robert Duvall 22:45 Le Monde lui appartient (The W orld in his arm s), 1952, de Raoul Walsh, avec Gregory Peck, Ann Blyth, , John McIntire 00:30 L'Affaire Macom ber (The Macom ber Affair), 1947, de Zoltan Korda, avec Gregory Peck, Joan Bennett

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Dim anche 22 novem bre 2009 20:40 Les Bravados (The Bravados), 1958, d’Henry King, avec Gregory Peck, Joan Collins, Stephen Boyd, Albert Salmi 22:20 Le Com bat du Capitaine Newm an (Captain Newm an, M.D.), 1963, de David Miller, avec Gregory Peck, Tony Curtis, Angie Dickinson, Eddie Albert 00:25 Passion fatale (The Great Sinner), 1949, de Robert Siodmak, avec Gregory Peck, Ava Gardner, , Walter Huston

Dim anche 29 novem bre 2009 20:40 Les Gens de la nuit (Night People , 1954, de Nunnally Johnson, avec Gregory Peck, Broderick Crawford, Anita Björk, Rita Gam 22:15 Mirage 1965, d’Edward Dmytryk, avec Gregory Peck, Diane Baker, , Kevin McCarthy 00:05 La Vallée du jugem ent (The Valley of Decision), 1945, de Tay Garnett, avec Greer Garson, Gregory Peck, Donald Crisp, Lionel Barrymore, Preston Foster

Autres film s :

Capitaine sans peur (Captain Horatio Hornblower), 1951, de Raoul Walsh avec Virginia Mayo, Gregory Peck, Robert Beatty David et Bethsabée (David And Bathsheba), 1951, d’Henry King, avec Gregory Peck, Susan Hayward, Raymond Massey, Kieron Moore Larry le liquidateur (Other People's Money), 1991, de Norman Jewison, avec Danny De Vito, Gregory Peck, Penelope Ann Miller Jody et le faon (The Yearling), 1946, de Clarence Brown, avec Jane Wyman, Gregory Peck, Claude Jarman Jr., Chill Wills L'hom m e sauvage (The Stalking Moon, 1968, de Robert Mulligan, avec Gregory Peck, Eva Marie Saint, Robert Forster La Conquête de l'Ouest (How the W est W as W on), 1962 de John Ford, avec , Carroll Baker, Gregory Peck, Debbie Reynolds, James Stewart, John Wayne La Cible hum aine (The Gunfighter, 1952, d’Henry King, avec Gregory Peck, Karl Malden, Helen Westcott, Millard Mitchell

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VI – DECRYPTAGE : IL ETAIT UNE FOIS … UN FILM Tous les dimanches, à 19:45 dans la case Décryptage

Pour la première fois à la télévision, TCM diffuse la série documentaire « Il Etait une fois » en intégralité (14 épisodes). Serge July raconte l’histoire d’un grand film en le replaçant dans un contexte à la fois historique, politique et cinématographique, avec des images d’archives, des interviews des protagonistes et spécialistes du cinéma.

Dim anche 1er novem bre 2009 19:45 Il était une fois ... Rom e, ville ouverte (Once upon a tim e ... Rom e, Open City, 2006, documentaire de Marie Génin

Dim anche 8 novem bre 2009 19:45 Il était une fois ... Les Enfants du Paradis (Once upon a tim e ... Children of Paradise, 2009, documentaire de Julie Bonan

Dim anche 15 novem bre 2009 19:45 Il était une fois ... Lawrence D’Arabie (Once upon a tim e ... Lawrence d'Arabie, 2008, documentaire d’Anne Kunvari, Serge July et Marie Génin

Dim anche 22 novem bre 2009 19:45 Il était une fois ... Les Parapluies de Cherbourg (Once upon a tim e ... The Um brellas of Cherbourg), 2008, documentaire de Serge July et Marie Génin

Dim anche 29 novem bre 2009 19:45 Il était une fois ... Jules et Jim (Once upon a tim e ... Jules et Jim ), 2008, documentaire de Thierry Tripod

CONTACTS PRESSE Sophie Hossard T: + 33 (0)1 72 25 18 45 sophie.hossard@ turner.com

TCM. 115-123 AVENUE CHARLES DE GAULLE 92200 NEUILLY-SUR-SEINE - WWW.TCMCINEMA.FR TCM, à la découverte du grand cinéma est diffusée 24h/24 en version multilingue, sur CANALSAT, Numericable, Free , Neuf et Orange.

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