24 heures | Lundi 1er décembre 2014 9 Suisse

Universités Zurich pérennise ses Mauro Dell’Ambrogio plaide cellules de dégrisement Les Zurichois ont accepté pour des masters à temps partiel de poursuivre le projet pilote. Le premier centre de dégrisement de Suisse liser mieux et plus rapidement thias Reynard. Très actif sur les ouvre définitivement Le secrétaire d’Etat nos jeunes qualifiés, si nous vou- dossiers de la formation, le Valai- à la Formation veut lons en importer moins», lance- san s’inquiète surtout de la tour- t-il. Selon lui, l’introduction de nure du débat sur les universités. Le premier centre de dégrisement que les étudiants masters à temps partiel ne devrait «M. Dell’Ambrogio est pétri de Suisse entrera définitivement soient davantage pas poser de problème par rap- d’une vision néolibérale de la for- en fonction le 1er avril prochain à en contact port au système de Bologne, qui mation. Il n’a qu’un mot à la bou- Zurich. Les citoyens de la ville ont repose déjà sur des crédits à obte- che: employabilité! Si on l’écou- approuvé dimanche à 66,9% une avec l’économie. nir dans différents domaines. tait, on supprimerait des filières ordonnance en ce sens. Géré par Son idée fait débat Quant aux secteurs qui pourraient entières, comme la philosophie la police, le centre médicalisé a facilement mettre en place la ré- ou les langues anciennes. Mais ouvert en mars 2010 dans le cadre Judith Mayencourt forme? Mauro Dell’Ambrogio en les universités ont d’autres rai- d’un projet pilote. cite trois: le droit, les sciences éco- sons d’être que de former de Le centre de dégrisement de Trop d’études déconnectées des nomiques et la formation d’ensei- bons petits soldats pour l’écono- Zurich accueille des noctambules réalités économiques et au final gnants. mie.» Même réaction furibonde très fortement alcoolisés ou dro- trop d’argent public investi pour chez le PDC vaudois Jacques Nei- gués mettant en danger leur pro- former des chômeurs. La thèse est Ballon d’essai rynck, qui y voit là «une vision pre personne ou d’autres. Ils y récurrente outre-Sarine. Hier, le Il ne s’agit pour l’heure que d’un soviétique de l’université. Tout retrouvent la sobriété sous sur- secrétaire d’Etat à la Formation, à ballon d’essai puisque la discus- comme Johann Schneider-Am- veillance policière. Ils doivent la Recherche et à l’Innovation, sion n’a pas encore été menée mann, Mauro Dell’Ambrogio ne alors payer 600 francs ou davan- Mauro Dell’Ambrogio, a brisé une Mauro Dell’Ambrogio, secrétaire d’Etat à la Formation. KEYSTONE avec les recteurs des hautes éco- conçoit l’université que comme tage si le séjour se prolonge. lance dans cette direction. Dans les. Un tel changement de philoso- une école professionnelle pour Le centre décharge ainsi les une interview accordée à la NZZ cursus du master les étudiants phie ne pourra pas se dicter d’en les entreprises!» postes de police et les urgences et am Sonntag, le Tessinois plaide «Poursuivre des ayant déjà trouvé un travail à haut, reconnaît d’ailleurs Mauro La proposition de master à coûte moins cher que l’ancien pour que soient introduits des temps partiel dans leur branche. Dell’Ambrogio. temps partiel pourrait bien poser «traitement» réservé aux «pa- masters à temps partiel. études dans des «Poursuivre des études dans des La discussion s’annonce cor- une autre difficulté, financière tients». Son idée? Permettre aux jeu- branches où il n’y a branches où il n’y a pas de pos- sée car l’idée passe très mal. «Je cette fois. Actuellement, trois étu- L’idée inspire également les nes, qui entrent désormais beau- tes à la clé ne rime pas à grand- suis très étonné par cette ma- diants sur quatre travaillent pour autorités lausannoises. Un lieu de coup plus tard dans le monde pas de postes chose», estime Mauro Dell’Am- nière de faire. Les universités payer leurs études. «Comment vi- ce type sera ouvert en mars pro- professionnel, de travailler déjà à la clé ne rime brogio. viennent tout juste de mettre en vront-ils s’ils doivent troquer leurs chain au CHUV. Il soulagera les dans leur domaine durant leurs Pour le secrétaire d’Etat, une place une réforme qui a été choi- petits boulots contre un stage payé urgences, submergées en fin de études. Il y voit même une con- pas à grand-chose» telle réforme serait également une sie. Et on propose déjà un nou- au lance-pierre? s’inquiète Ma- semaine. Une participation «sym- dition sine qua non à la pour- Mauro Dell’Ambrogio manière de pallier le manque de veau changement, sans en avoir thias Reynard. Berne ne veut pas bolique» de 50 francs sera deman- suite des études après un bache- Secrétaire d’Etat à la Formation main-d’œuvre qualifiée dans cer- discuté avec les principaux inté- augmenter les bourses d’études. dée à ceux qui seront placés dans lor. Seuls seraient admis dans le tains domaines. «Nous devons uti- ressés», s’énerve le socialiste Ma- Tout cela n’est pas cohérent.» le centre de dégrisement. ATS

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