Etude Musique Juin 2013 Format
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Panorama de l’offre musicale sur les chaînes nationales de la télévision gratuite Caractéristiques générales de la programmation (2007-2012) Juin 2013 Sommaire Introduction 3 1. Le périmètre des chaînes offrant de la musique 5 1.1. Les chaînes de la télévision gratuite 5 1.2. Les chaînes musicales 6 1.3. Le service public 6 2. Le périmètre des émissions musicales 7 3. Evolutions constatées depuis 2007 8 3.1. Evolution entre 2007 et 2012 de l’offre musicale globale (ensemble de la diffusion) 8 3.2. L’offre de programmes musicaux en 2012 (ensemble de la diffusion) 11 3.3. Evolution entre 2007 et 2012 de l’offre musicale diffusée en première partie de soirée (20h30/23h) 13 3.4. Les programmes musicaux diffusés entre 20h30 et 23h00 en 2012 17 4. Les observations des éditeurs et des professionnels de la musique 21 4.1. Le contexte général 21 4.2. Les éditeurs et producteurs de programmes audiovisuels 21 4.2.1. Le constat des éditeurs 21 Les chaînes dites « généralistes » 2 Les chaînes musicales 23 4.2.2. Le constat des producteurs de programmes audiovisuels 24 Les producteurs d’œuvres audiovisuelles musicales 24 Les producteurs d’émissions de télévision autres que les œuvres audiovisuelles 24 4.3 Les acteurs de la filière musicale 28 Le rôle prescripteur de la télévision 28 L’offre et l’exposition des programmes musicaux 28 Eléments de synthèse 30 Annexes 33 Introduction En vertu de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a pour mission de veiller au pluralisme et à la diversité culturelle, de veiller à la qualité des programmes et au développement de la création, tout en favorisant l’exercice de la liberté éditoriale des éditeurs de services audiovisuels. Parmi les disciplines artistiques, la musique occupe une place spécifique et essentielle à la télévision. Elle est présente presque à tout instant, hormis les émissions d’information et les émissions d’interview, de conversation et de débat, car elle accompagne et commente de manière indispensable presque toute image télévisuelle. Il ne s’agit pas dans la présente étude de rendre compte de cette omniprésence mais d’examiner comment est exposée la musique à la télévision dans les émissions qui lui sont exclusivement ou principalement consacrées et quelles sont aujourd’hui les propositions et les attentes des créateurs et entreprises du secteur musical. Son périmètre est celui des chaînes hertziennes de télévision offertes sans abonnement au téléspectateur, pendant la période 2007-2012. Le Conseil s’est toujours attaché à permettre le développement en télévision d’une offre musicale accessible gratuitement en veillant tout particulièrement à sa diversité et à la promotion des jeunes talents de la chanson et de la scène musicale française. A cette offre s’ajoute celle des télévisions payantes, importante et plus spécialisée, mais qui ne fait pas l’objet de la présente étude. Des informations précieuses figurent, concernant les chaînes payantes et non seulement les chaînes gratuites, dans l’étude annuelle de l’Observatoire de la Cité de la musique, cofinancée par le Ministère de la culture et de la communication et le Conseil, mise en ligne le 10 juin 2013 1. D’une manière générale, les résultats de l’étude annuelle de l’Observatoire de la musique et du présent panorama sont complémentaires. Il faut d’ailleurs rappeler que le Conseil travaille de manière continue sur la musique et la diversité musicale, et demeure dans les dispositions de méthode qui avaient été rappelées par le rapport de Mmes Véronique Cayla et Anne Durupty du 6 janvier 2005, demandé par le Ministère de la culture et de la communication, auquel il avait été largement associé et à l’issue duquel les travaux de l’Observatoire avaient été étendus du sujet de la radio à celui de la télévision : La finalité de la régulation de la télévision linéaire découle du principe de liberté de communication, qui emporte la nécessité d’un libre choix par le téléspectateur entre des programmes audiovisuels diversifiés, non seulement dans l’univers global de la télévision, qui inclut les télévisions payantes et aussi les services de médias audiovisuels à la demande, mais aussi dans le seul champ des télévisions gratuites. Cette exigence fondamentale de diversité inclut la musique et le Conseil veille à une différenciation des formats éditoriaux des chaînes gratuites, lors de la sélection de celles-ci comme dans la mise à jour, lorsqu’il y a lieu, des conventions des chaînes. Il en a été de même lors de la sélection des six chaînes hertziennes gratuites autorisées en 2012 et qui émettent depuis le 12 décembre 2012. Le Conseil, étant très favorable au principe d’autorégulation et aux prises d’engagements, évolutives et adaptables dans le temps, entre les uns et les autres, il souhaite, comme pour l’univers de la radio, favoriser les échanges et la concertation entre les éditeurs de services audiovisuels et les professionnels du secteur musical ; il lui appartient bien sûr, tenant compte de tels accords ou engagements, d’apprécier l’opportunité de les traduire ou non, et de quelle manière, dans les conventions qu’il signe avec les éditeurs de services, selon ce qu’il estime être l’intérêt général et en fonction des circonstances économiques et de la situation de concurrence entre les groupes de télévision. 1 Cf. Annexe 1 : Indicateurs de la diversité musicale dans le paysage audiovisuel – Année 2012. 3 Conscient des préoccupations des diffuseurs et des créateurs musicaux, le Conseil a publié en 2009 et en 2010 des études portant sur l’exposition de la musique sur les antennes des télévisions gratuites permettant d’établir un état des lieux de l’offre musicale à la télévision et souhaitant rappeler, dans l’intérêt de ses partenaires, l’absolue nécessité d’un dialogue interprofessionnel. En 2013, afin d’appréhender au mieux les enjeux de l’exposition de la musique sur les télévisions gratuites, le groupe de travail mixte « Musique-Télévisions nationales privées gratuites » a décidé de mener un cycle d’auditions. Les éditeurs de services de télévision, les producteurs audiovisuels et les différents acteurs de la filière musicale, ainsi que des personnalités expertes, ont été rencontrés pour partager leurs réflexions sur la place de la musique à la télévision, leurs attentes à l’égard des télévisions publiques et privées 2. Le Ministère de la culture et de la communication a été consulté et associé à cette série de rencontres, dans toute la mesure rendue possible par les agendas. Il va de soi que le Conseil assume seul la responsabilité de la présente synthèse. Il s’agit ici, au-delà des constats portant sur l’offre musicale à la télévision, susceptibles d’éclairer la politique conventionnelle du Conseil à l’égard des chaînes privées et ses préconisations relatives au service public, d’envisager des pistes de travail susceptibles de réunir les professionnels de la télévision et de la musique en faveur de la pertinence et de l’attractivité des émissions musicales à la télévision. 2 CF. annexe 2 : Liste des organisations et des personnalités auditionnées. 4 Panorama de l’offre musicale sur les chaînes nationales de la télévision gratuite Caractéristiques générales de la programmation (2007-2012) 1. Le périmètre des chaînes offrant de la musique 3 1.1. Les chaînes de la télévision gratuite Depuis 2005, le paysage audiovisuel gratuit s’est profondément modifié. Le lancement de la télévision numérique terrestre a permis l’arrivée de nouveaux acteurs apportant un ensemble de programmes plus important et plus diversifié. Source CSA / Direction des programmes Entre 2005 (sur le seul réseau hertzien analogique) et 2007, l’offre musicale gratuite a été multipliée par environ cinq, passant de près de 4000 heures en 2004 à près de 19000 heures en 2007. La musique est ainsi le genre de programmes ayant connu le taux de progression le plus important depuis l’arrivée de la TNT. Le Conseil avait en effet sélectionné deux chaînes musicales, W9 et l’actuelle D17. Celles-ci doivent assurer une programmation musicale à hauteur de 50% pour W9 et 75% pour D17. Deux chaînes, NRJ12 et France 4 assuraient par ailleurs une programmation musicale importante. NRJ12, à son lancement, diffusait de nombreuses vidéomusiques et la chaîne du service public, quant à elle, programmait de nombreux spectacles vivants. 3 Cf. Annexe 3 : Extraits des conventions et des obligations musicales des chaînes. 5 L’offre musicale de ces chaînes s’est ajoutée à celle proposée par les chaînes historiques : TF1, France 2, France 3, France 5 / Arte et M6. Source CSA / Direction des programmes 1.2. Les chaînes musicales La télévision gratuite compte aujourd’hui trois chaînes musicales ou à composante musicale : M6, W9 et D17. Avant le lancement de la TNT, M6 était la chaîne nationale gratuite disposant de la convention la plus exigeante en matière de diffusion musicale. Ainsi, jusqu’en 2007, elle devait consacrer au moins 30% de sa programmation annuelle à des émissions musicales. Lors du lancement de la télévision numérique, l’offre musicale gratuite a été enrichie par deux chaînes musicales, W9 (programmation majoritairement consacrée à la musique) et Europe 2 TV, devenue Virgin 17, puis Direct Star, puis D17 (75% de programmation musicale). Le Conseil a inscrit dans les conventions des deux chaînes des obligations visant à garantir un volume horaire minimal de musique et a ajouté des obligations visant à développer la présence des artistes francophones et tout particulièrement celle des nouveaux talents. Outre la présence de trois chaînes consacrées à la diffusion de contenus musicaux, la musique était également présente sur l’ensemble des antennes du service public. 1.3.