Bilan de la société nationale RRaaddiioo FFrraannccee

AAnnnnééee 22000066

les bilans du CSA Décembre 2007

Conseil supérieur de l’’audiovisuel Direction des programmes Service de l’information et de la documentation Décembre 2007

Bilan de la société nationale RRaaddiioo FFrraannccee

AAnnnnééee 22000066

SSoommmmaaiirree

Rapide panorama du bilan 2006 5

1. Évolution des programmes de la société 9

2. Obligations générales 15

3. Obligations particulières 25

4. Publicité et parrainage 41

5. Relations avec les autres organismes du service public 43

Rapide panorama du bilan 2006

année 2006 a été marquée pour Radio par la signature, le 21 décembre 2006, d’un nouveau contrat d’objectifs et de moyens L’ (COM) avec l’État pour la période 2006-2009.

Cette convention qui précise les missions de service public assignées aux sept principales chaînes du groupe et aux formations musicales de la société, prévoit notamment le développement du réseau de diffusion en FM de France Info, , Fip et Le Mouv’, le déploiement de la radio numérique et le lancement de chaînes thématiques dérivées et de nouveaux services. S’agissant des moyens, le contrat assure le financement pluriannuel de la réhabilitation de la (rendue nécessaire pour des raisons de sécurité), par l’affectation d’une redevance d’investissement spécifique (5,8 M€ en 2006, 6,2 M€ en 2007, 14,3 M€ en 2008 et 22,3 M€ en 2009), en complément de l’autofinancement par d’une partie des travaux. Concernant le fonctionnement de la société, il est prévu un produit de la redevance en progression de 2,4 % par an, en moyenne, et des recettes publicitaires toujours minoritaires (progression estimée à 3 % par an avec un volume horaire inchangé). Le niveau actuel des effectifs permanents de l’entreprise devrait être stabilisé sur la durée du COM, à l’exception des emplois permanents créés pour l’intégration de CDD.

L’exercice 2006 a également été marqué par des changements dans certaines directions de chaînes avec notamment les nominations, en mai 2006, de Frédéric Schlesinger à la direction de et de Stéphane Ramezi à la direction du Mouv’.

Points forts

Des inflexions apportées aux grilles de programme de France Inter et de avec des genres mieux exposés à l’antenne À l’automne 2006, les grilles de programme de France Inter et de France Culture ont été aménagées en vue d’apporter une plus grande cohérence et une meilleure lisibilité des programmes diffusés à l’antenne. À cette occasion, l’accent a été mis sur les émissions à caractère scientifique et socio-économique à travers le traitement de grandes questions liées à la consommation et à la culture de masse. La chaîne culturelle a par ailleurs accru sur son antenne la part du documentaire et des documents d’archives.

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Des obligations dans l’ensemble respectées L’actuel cahier des missions et des charges de Radio France comporte peu d’obligations de diffusion quantifiées et vise, dans la plupart de ses articles, les programmes de la société pris dans leur ensemble. Dans ce contexte, la société a pu répondre de manière satisfaisante aux dispositions inscrites à son cahier des charges, et en particulier à ses obligations de service public. Il est à noter que plusieurs articles (notamment les articles 13, 15, 19 et 97, concernant respectivement les communications du Gouvernement, les débats du Parlement, la diffusion des messages de la grande cause nationale de l’année, et les demandes d’assistance technique adressées par le ministère des affaires étrangères à Radio France) n’ont pas reçu d’application dans la mesure où la société n’a été saisie d’aucune demande par les parties intéressées.

La mise en valeur du patrimoine culturel national sur les antennes D’une manière générale, l’ensemble des chaînes, et en particulier France Culture, a renforcé la mise en valeur dans ses programmes du patrimoine culturel national sous ses aspects les plus variés, notamment à travers l’exploration et l’exploitation des archives radiophoniques détenues par l’INA. La part des œuvres d’origine nationale dans les créations musicales diffusées sur et dans les commandes passées par la Direction de la musique a progressé. Dans le domaine de la création dramatique, les commandes d’œuvres originales se sont accrues aux dépens des achats de textes, une tendance inverse à celle observée l’année précédente. Enfin, la défense et l’illustration de la langue française et de la francophonie, parties intégrantes de notre patrimoine culturel, ont également été valorisées sur différentes chaînes du groupe, et en particulier sur France Info à travers la programmation et la diffusion de nouvelles chroniques et de nouveaux journaux de radios étrangères francophones.

Une présence affirmée de la société dans le développement des nouvelles technologies et du multimédia La société a continué de marquer sa présence dans divers domaines, en créant notamment une nouvelle web radio thématique, en proposant un nombre croissant d’émissions et chroniques en podcast et en participant à de nouvelles expérimentations dans la perspective du lancement de la radio numérique. Enfin, Radio France s’est davantage tournée vers les autres médias : en atteste la forte augmentation des messages diffusés sur ses antennes au bénéfice des chaînes de télévision publique (France 2, France 3, France 4 et France 5).

Points faibles

Le pluralisme de l’information en déséquilibre sur France Inter Au vu du principe de référence fixé par le Conseil en matière de pluralisme, il est apparu sur l’antenne de France Inter une sur-représentation de l’opposition parlementaire de plus de 10 points, ainsi qu’une sous-représentation des partis

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non représentés au Parlement et des formations parlementaires ne relevant ni de la majorité ni de l’opposition.

Les créations musicales en recul sur France Musique D’après les données chiffrées communiquées par la société, le nombre d’œuvres données en création ou en première audition sur France Musique apparaît en régression par rapport à l’exercice précédent, avec un nombre total de 46 créations diffusées à l’antenne contre 66 en 2005.

Audiences L’ensemble du groupe Radio France a enregistré une audience cumulée moyenne sur l’année de 25,3 % au lieu de 26,5 % en 2005. En termes de durée d’écoute, le groupe affiche toutefois une certaine stabilité par rapport à l’exercice précédent, tant en semaine (114 minutes contre 115 minutes en 2005) qu’en fin de semaine (112 minutes contre 111 minutes en 2005). Les résultats obtenus en 2006 par les différentes stations de la société à l’échelle nationale et en Île-de-France figurent à l’annexe 1.

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1. Évolution des programmes de la société

Diffusion et réception des programmes ; état des fréquences ; évolution des structures et des grilles de programmes de la société

Article 2 La société fait diffuser sur l'ensemble du territoire métropolitain des émissions à caractère national ou local.

En 2006, Radio France a diffusé 491 573 heures de programmes (498 095 en 2005) dont 447 372 heures de programmes locaux (453 869 en 2005) et 44 201 heures de programmes nationaux (44 226 en 2005). (Cf. annexe 2).

La société indique que la baisse constatée entre 2005 et 2006 de 6 522 heures (6497 heures de diffusion locale et 25 heures de diffusion nationale) s’explique, d’une part par le regroupement en un seul programme (France Bleu Île-de- France) de deux programmes distincts (La City radio de et France Bleu - cf. infra) et, d’autre part, par la diminution des décrochages en ondes longues de France Inter.

Article 25 (modifié par décret du 10 octobre 2000) La société conçoit et fait diffuser cinq programmes nationaux : 1° Un programme généraliste d'information, de distraction et de culture, diffusé vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; 2° Un programme musical présentant les divers genres musicaux, favorisant la création musicale et s'attachant à mettre en valeur les oeuvres du patrimoine et la musique vivante ; 3° Un programme présentant les divers aspects et modes d'expression des cultures, mettant en valeur le patrimoine et développant la création radiophonique ; 4° Un programme d'information, de services, de divertissement et de musique constituant notamment le complément des programmes spécifiques des stations locales ; 5° Un programme d'information continue diffusé vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En outre, la société conçoit et fait diffuser : a) Un programme de musique continue et de services ; b) Les programmes des stations locales privilégiant la proximité dans leur offre d'information, de services et de divertissements ; c) Un programme à dominante musicale privilégiant la dimension éducative, sociale et culturelle des divers modes d'expression de la jeunesse et la découverte de nouveaux talents ; d) Les programmes autres que nationaux satisfaisant une offre spécifique de service public.

En matière d’organisation et de diffusion des programmes, on trouvera ci-après un tableau recensant les programmes diffusés en 2006 par la société nationale de programme :

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VOLUME QUOTIDIEN PROGRAMMES FORMAT MODE DE DIFFUSION DE DIFFUSION

5 programmes à diffusion nationale

. Modulation de fréquence (environ 600 émetteurs couvrant 93,8 % Programme généraliste de la population métropolitaine) . FRANCE INTER d’information, 24 heures sur 24 . Ondes longues (162 Khz) de divertissement . En numérique via le satellite et de culture (CanalSatellite ) . Sur certains réseaux câblés (France Télécom Câble, Noos, NumériCâble…) . Internet

Programme thématique . Modulation de fréquence (environ musical présentant 600 émetteurs) . FRANCE MUSIQUE les divers genres 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite musicaux, favorisant la (CanallSatellite et TPS) création et mettant en . Sur certains réseaux câblés valeur les œuvres du (France Télécom Câble, Noos, patrimoine Numéricâble) et la musique vivante . Internet

Programme thématique . Modulation de fréquence (environ culturel, présentant 600 émetteurs) . FRANCE CULTURE les divers aspects et 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite modes d’expression des (CanalSatellite et TPS) cultures, mettant en valeur . Sur certains réseaux câblés le patrimoine et (France Télécom Câble, Noos, Numéricâble) développant . Internet la création Programme généraliste . FRANCE BLEU d’informations, de . Modulation de fréquence tête de réseau services, de 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite (Bleu Modulation) divertissement (CanalSatellite et TPS) et de musique, servant de . Sur certains réseaux câblés complément aux (France Télécom Câble, Noos, Numéricâble) programmes spécifiques . Internet des stations locales.

. Modulation de fréquence (221 émetteurs couvrant 75,2 % de la population) .Ondes moyennes (à partir de 1 . FRANCE INFO Programme thématique 24 heures sur 24 16 émetteurs) . d’information continue En numérique via le satellite (CanalSatellite et TPS ) . Sur certains réseaux câblés (France Télécom Câble, Noos, tv Numéricâble) . Téléphonie mobile (via le 711) . Internet (suite p. suivante)

1 Depuis septembre 2002 sur 16 sites : Bayonne, , Besançon, Brest, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, , , Lyon, , Nancy, , Pau, , . Soit un potentiel d’auditeurs supplémentaires de 8,9 millions d’habitants.

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(suite)

Autres programmes diffusés . Modulation de fréquence (6 émetteurs) FIP (à Paris, Programme de musique . Ondes moyennes Bordeaux, , continue et de services 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite (bouquets , (informations pratiques) CanalSatellite et TPS) , . Sur certains réseaux câblés St Nazaire) (France Télécom Câble, Noos, Numéricâble) . Internet. Téléphonie mobile (offre 3G d’Orange) . FRANCE BLEU Programmes privilégiant la 24 heures sur 24 . Modulation de fréquence (406 émetteurs REGIONS : 41 proximité dans leur offre programme propre desservant 79,1 % de la population) stations 1 et 5 micro- d’informations, de services et variable selon les . Internet (pour 25 programmes locaux) locales de divertissement stations Programme à dominante . Modulation de fréquence (18 émetteurs musicale privilégiant la desservant 31,5 % de la population dimension éducative, sociale métropolitaine ou 18,9 millions d’habitants) . LE MOUV’2 et culturelle des divers 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite (bouquets modes d’expression de la CanalSatellite et TPS) jeunesse et la découverte . Sur certains réseaux câblés des nouveaux talents (France Télécom Câble, Noos et Numéricable) . Internet .Audiotel (3230) Autres offres spécifiques de service public Banque de programmes . sur France Bleu national . AGENCE reportages et chroniques : URGENCES valorisant les actions de (en semaine entre 13h30 . Modulation de fréquence (rattachée à la proximité et de solidarité à et 14h, dans Paroles direction de France l’échelon national, d’auditeurs) Bleu) régional et européen. .sur FB 107,1, la City Radio (le week-end) . Modulation de fréquence (France Musique de 1h à 7h) . VIVACE 3 Programme de flux 24 heures sur 24 . En numérique via le satellite (ex-Hector) musical 6 heures (de 1h à-7h) sur (bouquet TPS) à dominante « classique » France Musique . Sur certains réseaux câblés (France Télécom Câble, Noos et Numéricable) . Internet Banque de programmes . SOPHIA (infos, chroniques et 24 heures sur 24 . Satellite télécom 2D musique) destinée aux radios de catégories A et B Programme vendu à la Sanef (incluant les bulletins d’information de . 107,7 FM France Info à 15 et 45 de 24 heures sur 24h . Modulation de fréquence chaque heure) destiné aux automobilistes sur l’axe autoroutier du nord et de l’est de la France (A1, A26, A4)

1 - FB Azur, FB Alsace, FB Armorique, FB , FB Basse-Normandie, FB Béarn, FB , FB Berry sud, FB Besançon, FB Bourgogne, FB Breiz Izel, FB Île-de-France, FB Champagne, FB Cotentin, FB Creuse, FB Drôme-Ardèche, FB Gard-Lozère, FB Gascogne, FB Gironde, FB Hérault, FB Isère, FB , FB Limousin à Limoges et FB Limousin à , FB Loire Océan, FB Lorraine Nord, FB Mayenne, FB Melun, FB Nord, FB Haute-Normandie, FB Orléans, FB Pays d’Auvergne, FB Pays Basque, FB Pays de Savoie, FB Périgord, FB Picardie, FB Poitou, FB Provence, FB Radio Corse Fréquenza Mora, FB Roussillon, FB Sud-Lorraine, FB Touraine, FB . Les 5 micro-locales sont installées à Évreux, , , Tulle et La Roche-sur-Yon. 2 - Diffusion sur 18 sites : Aix-en-Provence, , , Brest, , Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Mende, Montpellier, Nantes, Paris, , Rennes, Toulouse, Valence. 3 - À compter du 18 janvier 2006.

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En matière de diffusion et de réception des programmes, l’année 2006 a essentiellement donné lieu à l’autorisation et l’attribution par le Conseil, dans le cadre du Plan « FM 2006 », de fréquences à la société nationale Radio France pour la diffusion de ses programmes

Dans le cadre des appels aux candidatures lancés dans les régions Languedoc- Roussillon, Corse, Bretagne, Pays-de-la-Loire, Aquitaine et Charente, le Conseil a autorisé Radio France sur 36 fréquences. Ces fréquences demandées par le ministre de La culture et de la communication, au titre de son « droit de réservation prioritaire » prévu par l’article 26 de la loi du 30 septembre 1986, doivent assurer la diffusion de 7 programmes de la société sur les zones concernées.

On trouvera en annexe 3 un tableau ventilant la répartition de ces 36 fréquences par zone et par programme.

Au cours de cet exercice, 3 nouvelles fréquences ont d’ores et déjà été affectées à la société pour la diffusion du Mouv’ à Montpellier, et Bordeaux, et 3 nouvelles fréquences pour la diffusion de FIP à Montpellier, Rennes et Arcachon.

En 2006, Radio France a mis en service 2 nouveaux émetteurs sur Montpellier, l’un dédié à FIP, l’autre au Mouv’. La société rappelle en outre que 64 fréquences ont été diffusées en 2006 par Towercast, suite à l’ appel d’offres lancé en 2005.

Toujours en matière de diffusion et de réception des programmes, le Conseil a autorisé la poursuite de la diffusion de France Inter, à titre expérimental, sur la fréquence 87,6 MHZ dans l’Est parisien, afin d’améliorer la réception de certains programmes dans cette zone.

Dans le domaine des structures, des modifications ont été apportées par Radio France à certains de ses programmes

On rappellera notamment le lancement, début janvier 2006, de France Bleu Île- de-France sur la fréquence 107,1 à partir de la fusion de France Bleu La City radio de Paris et France Bleu Melun (la nouvelle radio couvrant un bassin de 10 millions d’auditeurs potentiels) ainsi que le remplacement du programme musical Hector diffusé sur le câble et le satellite et repris la nuit sur France Musique par un nouveau programme de flux musical, Vivace, toujours composé de concerts (archives de l’UER) et de disques, organisés en 6 modules de 3 heures confiés à un producteur différent, et comprenant la nuit des émissions de France Musique inédites ou en rediffusion ainsi que des plages « thématisées ».

S’agissant de l’évolution des grilles de programmes de la société, plusieurs aménagements méritent d’être relevés

Dans le domaine de l’information, la responsabilité de la tranche matinale de France Inter, dorénavant programmée de 7 heures à 9 h 30 (de 7 heures à

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10 heures depuis la rentrée 2007) avec un journal quotidien de la culture (Esprit critique), a été confiée à Nicolas Demorand (auparavant responsable des Matins de France Culture) et celle de France Culture à Ali Baddou (jusqu’alors animateur du Rendez-vous des politiques sur la chaîne).

Sur France Info, le programme d’informations s’est notamment enrichi d’une diffusion quotidienne supplémentaire du Dossier de la rédaction, de la création d’un nouvel espace de reportages-enquêtes de 3 minutes multidiffusé (le vendredi) et de deux nouveaux journaux, en provenance de la RTBF (radio et télévision belges francophones) et de la Radio suisse romande (RSR), retransmis la nuit aux cotés d’autres journaux produits par des radios étrangères francophones. Dans la perspective des échéances électorales de 2007 (élections présidentielle et législatives), la station a introduit dès l’automne de nouvelles séquences à caractère politique : l’interview quotidienne d’une personnalité (À sa place, vous feriez quoi ?, du lundi au jeudi avec i>TÉLÉ), une incursion hebdomadaire dans les blogs des politiques (Politiquement blog, le lundi) et le traitement de questions de société (France Info en campagne, le vendredi). Enfin, au titre des opérations spéciales, la chaîne a poursuivi son périple asiatique commencé à l’automne 2005 en Chine et en Inde, en proposant de nouvelles séries de reportages réalisés au Vietnam, en Corée-du-Sud et au Japon.

De nouvelles orientations ont par ailleurs été insufflées dans les émissions de programme, orientations visant à une plus grande cohérence éditoriale et susceptibles de répondre aux attentes et besoins des auditeurs.

Ainsi la grille de France Culture a été clarifiée et segmentée en vue d’un meilleur repérage des émissions grâce au podcast : matinées consacrées aux sciences humaines ; après-midi réservées aux sciences, au documentaire et au débat ; soirées dédiées à la création, qu’elle soit théâtrale, musicale, cinématographique, picturale, littéraire ou encore dramatique. Cette nouvelle distribution est désormais ponctuée de trois magazines d’informations culturelles, à la mi- journée (Tout arrive), en fin d’après-midi (Travaux publics), et en fin de soirée avec un nouveau magazine dédié aux cultures urbaines et aux arts contemporains (Minuit/dix).

Un développement a été donné simultanément sur France Culture et France Inter, d’une part aux sciences et à l’actualité scientifique (Continent sciences, Avec ou sans rendez-vous, Planète Terre, Salon noir, Sciences et conscience, sur France Culture ; La Tête au Carré sur France Inter), d’autre part aux questions liées à la consommation au large du terme (Service public sur France Inter) et aux divers aspects et enjeux de la culture de masse (Masse critique sur France Culture).

Enfin, une ouverture plus grande a été accordée à l’actualité internationale et mondiale sur le plan politique et culturel sur France Info (avec la poursuite des reportages en Asie - cf. infra), mais également sur France Inter (à travers les émissions Eclectik, Et pourtant elle tourne ; Allô la planète).

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La programmation musicale de plusieurs chaînes a également subi des retouches.

- Sur France Inter, le rendez-vous de musique classique, Carrefour de Lodéon, précédemment diffusé l’après-midi, a rejoint le rendez-vous de musique rock, C’est Lenoir, permettant ainsi à la chaîne de proposer dorénavant en semaine des soirées à dominante musicale. - Sur France Musique, quatre nouvelles émissions ont été mises en place en fin de semaine, les unes destinées aux auditeurs (Le Kiosque des amateurs ; Le Cercle des mélomanes), les autres consacrées à de nouvelles pages de l’histoire de la musique (La Querelle des bouffons ; Histoires de musique). - France Culture a abandonné, à la suite de France Musique, la programmation de petites séquences réservées à la diffusion de créations contemporaines de courte durée (Alla Breve) au profit de la programmation, d’abord hebdomadaire puis quotidienne, de nouveaux modules de courte durée (10 minutes) dédiés, sous la forme d’entretiens accompagnés d’extraits musicaux, aux portraits de compositeurs contemporains, en majorité de nationalité française (Impulsions I et II, relayé en septembre par Miniatures). - Sur Le Mouv’, la place accordée aux musiques électroniques et à la tendance rock- électronique a été sensiblement renforcée.

À titre informatif, d’après le rapport annuel de l’Institut Yacast, le programme musical de FIP a comporté en 2006 : 20 % de chansons francophones1, 20 % de pop rock anglo-saxon, 20 % de jazz, 15 % de musiques du monde, 10 % de musique classique et de bandes originales de films, 10 % de musiques « autres » et 5 % de blues.

On trouvera en annexe 4 les grilles de programme 2006 des principales chaînes du réseau (France Inter, France Culture, France Musique, France Bleu, Le Mouv’).

1 D’après les chiffres fournis par Radio France en 2006, la part de chansons francophones s’élève à 29,7 % si l’on prend en considération les seules chansons diffusées à l’antenne.

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2. Obligations générales

Pluralisme et honnêteté de l’’information

Article 4 La société assure l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion dans le respect du principe d'égalité de traitement et des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Elle assure l'honnêteté, l'indépendance et le pluralisme de l'information, notamment pour les émissions d'information politique, dans le respect des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

L’analyse des temps d’intervention des personnalités politiques et des organisations syndicales et professionnelles permet d’apprécier, sous un aspect quantitatif, le respect du principe de pluralisme.

Temps d’intervention des formations politiques sur France Inter (hors émissions d’expression directe)

Rappel du principe de référence : les éditeurs doivent respecter un équilibre entre le temps d’intervention des membres du Gouvernement, celui des personnalités appartenant à la majorité parlementaire et celui des personnalités de l’opposition parlementaire, et leur assurer des conditions de programmation comparables. En outre, les éditeurs doivent veiller à assurer un temps d’intervention équitable aux personnalités ne relevant ni de la majorité ni de l’opposition parlementaires ainsi qu’aux personnalités appartenant à des formations politiques non représentées au Parlement. Sauf exception justifiée par l’actualité, le temps d’intervention des personnalités de l’opposition parlementaire ne peut être inférieur à la moitié du temps d’intervention cumulé des membres du Gouvernement et des personnalités de la majorité parlementaire.

Pour l’année 2006, ont été enregistrés les temps de parole suivants : - Gouvernement : 19 heures 21 minutes 51 secondes, soit 31,2 % - Majorité parlementaire : 16 heures 23 minutes 51 secondes, soit 26,4 % - Opposition parlementaire : 24 heures 20 minutes 25 secondes, soit 39,1 % - Partis non représentés au Parlement : 1 heure 17 minutes 24 secondes, soit 2,1 % - Formations parlementaires ne relevant ni de la majorité ni de l’opposition : 45 minutes 56 secondes, soit 1,2 % Total : 62 heures 09 minutes 27 secondes.

Cette répartition des temps de parole révèle une surreprésentation de l’opposition parlementaire de plus de 10 points sur son temps de référence, qui correspond à la moitié des temps cumulés du Gouvernement et de la majorité parlementaire, ainsi qu’une sous-représentation des partis non représentés au Parlement et des formations parlementaires ne relevant ni de la majorité ni de l’opposition.

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Temps d’intervention des organisations syndicales et professionnelles sur France Inter (hors émissions d’expression directe)

CFDT : 1 heure 26 minutes 59 secondes CFE-CGC : 5 minutes 31 secondes CFTC : 3 minutes 8 secondes CGPME : 2 minutes 58 secondes CGT : 1 heure 44 minutes 20 secondes Confédération paysanne : 5 minutes 51 secondes FNSEA : 0 minute 35 secondes FO : 2 heures 17 minutes 41 secondes FSU : 8 minutes 54 secondes MEDEF : 1 heure 44 minutes 18 secondes SUD : 4 minutes 42 secondes UNSA : 7 minutes 38 secondes

Déontologie de la programmation, respect de la personne humaine, prise en compte de la diversité de la communauté nationale

Article 5 La société veille au respect de la personne humaine et de sa dignité, de l'égalité entre les femmes et les hommes ainsi qu'à la protection des enfants et adolescents. Elle avertit les auditeurs sous une forme appropriée lorsqu'elle programme des émissions de nature à heurter leur sensibilité.

Délibération du CSA du 10/02/04 interdisant aux opérateurs radiophoniques la diffusion entre 6 heures et 22 h 30 de programmes susceptibles de heurter la sensibilité des moins de 16 ans (délibération prolongeant l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986 )

En 2006, le Conseil n’a relevé aucun manquement aux règles précitées.

Article 5-1 (cf décret n° 2006-645 du 1er juin 2006) La société participe aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations Elle prend en compte, dans la représentation à l’antenne, la diversité des origines et des cultures de la communauté nationale. Elle veille à ce que ses programmes donnent une image la plus réaliste possible de la société française dans toute sa diversité. Elle accorde également une attention particulière au traitement à l’antenne des différentes composantes de la population. De façon générale, elle promeut les valeurs d’une culture et d’un civisme partagés.

Radio France s’est conformée aux dispositions inscrites dans ce nouvel alinéa. La société souligne qu’un plan d’action et de sensibilisation intitulé « Diversité : ouvrir nos portes et nos micros » a été initié dès mars 2005 par Jean-Luc Aplogan, chargé de mission pour la diversité culturelle et l’intégration.

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En matière de recrutement, l’effort a porté sur les jeunes journalistes, avec l’instauration d’un dispositif de formation par alternance destiné aux jeunes issus de la diversité et conduisant au même diplôme que la formation initiale de journaliste à plein temps.

Sur les antennes, de nouveaux rendez-vous visant à conforter cette diversité ont été créés. On citera notamment l’émission Périphéries consacrée aux banlieues sur France Inter, Top soleil tournée vers les musiques du monde sur France Bleu ou encore la rediffusion la nuit sur France Info de journaux produits avec les Radios Publiques Francophones du Bénin, du Canada, du Maroc, du Sénégal.

Défense et enrichissement du patrimoine

Article 3 La société conçoit ses programmes dans le souci d'apporter à toutes les composantes du public information, enrichissement culturel et divertissement, en fonction de la mission culturelle, éducative et sociale qui lui est assignée par la loi. Elle assure notamment par ses programmes la mise en valeur du patrimoine et participe à son enrichissement par les créations radiophoniques qu'elle propose sur son antenne. Elle contribue, sur le plan national et régional, à l'expression et à l'information des communautés culturelles, sociales et professionnelles et des familles spirituelles et philosophiques. La société peut exploiter les services télématiques qui sont le complément des émissions qu'elle programme et des activités des formations orchestrales et chorales dont elle a la charge.

La société s’est conformée au 1er alinéa de cette obligation en programmant et en diffusant, notamment dans ses programmes nationaux, des émissions diversifiées (magazines et émissions d’information, programmes culturels et éducatifs et émissions de divertissement), grâce à des grilles de programme distinctes mais complémentaires, renouvelées chaque année en fonction des évolutions et des attentes du public (cf. chapitre 1).

En application du 2e alinéa, la société s’est attachée à mettre en valeur le patrimoine national et régional, sous des aspects variés : historique1, littéraire, scientifique, artistique (théâtre, cinéma, architecture, arts plastiques, musique) ou encore radiophonique à travers une exploration et une exploitation renforcée des archives sonores issues de l’ INA.

Il revient à France Culture d’avoir plus particulièrement rempli cette dernière mission, à travers la reconduction d’émissions régulières (Les Nuits de France Culture ; Mémorables ; Une vie, une œuvre ; Concordance des temps, La Fabrique de l’histoire ; Histoire de ; À voix nue…), mais aussi la diffusion de séries exceptionnelles programmées durant l’été (Le Procès de Nuremberg, Les Congés payés et Le Front Populaire, les séries consacrées à François Mauriac et Albert Camus…), ou encore à travers la programmation de nouvelles émissions : Temps de mémoire et Docs en stocks, relayés à l’automne par Jeux d’archives et Sur les docks, l’heure du documentaire.

1 - On citera notamment l’introduction à l’automne sur France Info de nouvelles chroniques dédiées aux « jardins dans l’histoire », aux « statues en liberté », aux « citadelles, châteaux et places fortes ».

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La mise en valeur des archives sonores de l’INA est également intervenue sur France Inter sous la forme d’extraits de films, de voix célèbres, de chansons, de journaux d’information dans des émissions et chroniques telles que Mémo, 2000 ans d'Histoire, La Bande à Bonnaud, Panique au Mangin palace, Éclectik. Sur France Musique, elle s’est essentiellement effectuée à travers les séries Les Greniers de la mémoire, Travail d'orchestre, Pêcheurs de perles, et la rediffusion de nombreux concerts.

Plusieurs événements marquants ont bénéficié en 2006 d’un traitement particulier sur les antennes de la société, à travers la diffusion d’entretiens, de fictions, de séries documentaires ou encore de concerts.

On retiendra la célébration du 70e anniversaire de la Cinémathèque française et celle de l’ouverture du musée des Arts Premiers, quai Branly ; les hommages rendus à Marguerite Duras et Samuel Beckett, respectivement à l’occasion du 10e et du 50e anniversaire de leur mort ou encore à Alain Trutat, fondateur de l’Atelier de création radiophonique, décédé en novembre 2006 (sur France Culture) ; la célébration du 70e anniversaire du compositeur Gilbert Amy et du 90e anniversaire d’Henri Dutilleux (sur France Musique).

La chaîne culturelle a contribué à l’enrichissement du patrimoine national en programmant et en diffusant sur son antenne des créations dramatiques originales à l’occasion d’anniversaires et de commémorations (cf. article 31 du cahier des charges de la société).

L’expression et l’information des communautés culturelles, sociales et professionnelles, ainsi que des familles spirituelles et philosophiques, ont été assurées sur France Culture, dans le cadre des émissions et séries documentaires telles que La Fabrique de l’histoire ; Surpris par la nuit ; Cultures d’Islam.

Radio France a apporté de nouvelles modifications à la présentation de ses différents sites (France Inter, France Musique), et a lancé le 6 novembre 2006, pour une durée de six mois, une nouvelle Web Radio thématique consacrée à l’élection présidentielle de 2007, permettant à l’internaute de suivre l’ensemble des émissions, reportages et chroniques de la société consacrées à l’élection, d’avoir accès à des fiches « repères » sur les partis, les candidats, les sondages, mais aussi à une série de 24 dossiers de la rédaction multimédia conçus autour d’un thème de campagne, et à des plages de débats (La Webradio des présidentielles).

Le site Radio France a enregistré en 2006 plus de 52 millions de visites1 (soit une progression de 21 % par rapport à 2005) et plus de 243 millions de pages vues (soit une progression de 21 % par rapport à 2005). La durée totale d’écoute a, quant à elle, progressé de 38 % avec 41 millions de fichiers son servis.

S’agissant du podcast lancé en janvier 2006 (cf. article 8), la société a mis en fin d’année à la disposition des radionautes plus de 400 chroniques et émissions issues des programmes de la société.

1 - À titre informatif, la web radio du sport a enregistré durant le Mondial de football 2006 plus de 200 000 visites et un million de pages vues.

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En matière de téléphonie mobile, la société a poursuivi ses partenariats : - avec Orange (n° d’appel 711) pour la diffusion des flashes info de France Info ; - avec Bouygues (n° d’appel 888) pour la diffusion des flashes info de France Info ; - avec SFR, Orange et Bouygues pour l’activité SMS, essentiellement utilisée par Le Mouv’ et France Bleu dans le cadre d’émissions et séquences interactives (classements, jeux…). En décembre 2006, la société a par ailleurs fait mettre en place par un partenaire extérieur (Ocilo) un site permettant d’accéder à des informations relatives à la vie des antennes.

Illustration de la langue française et des langues régionales

Article 6 La société contribue à la promotion et à l'illustration de la langue française dans le respect des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Elle veille à la qualité du langage employé dans ses programmes. Elle veille à ce que les stations locales contribuent à l'expression des langues régionales.

Radio France a contribué à la promotion et à l’illustration de la langue française et de la francophonie à travers la programmation et la diffusion sur ses antennes nationales de plusieurs émissions et chroniques consacrées à ce sujet : Des Papous dans la tête, L’Œil du Larynx (France Culture) ; La Librairie francophone, Le Mot de la fin1 (France Inter) ; Les Nuits francophones2, Poètes et poésie, En français dans le texte relayé par Leur mot préféré (France Info).

En dehors de ces émissions régulières, la société a programmé sur France Culture et sur France Inter plusieurs émissions et séries spéciales sur le thème de l’évolution de la langue française3.

La société s’est par ailleurs associée, comme les années précédentes, à plusieurs événements et opérations exceptionnelles en faveur de la langue française : Le Printemps des Poètes (du 4 au 12 mars) ; la Journée internationale de la Francophonie (le 20 mars) ; le Salon du livre avec le festival Francoffonies dédié à la francophonie (du 16 au 22 mars). À cette occasion, les stations de Radio France ont produit plus de 60 heures d’émissions autour de la manifestation et de la défense de la langue française.

Radio France a été attentive au respect de la langue française dans ses programmes.

1 - Cette chronique quotidienne a toutefois été abandonnée lors de la mise en place de la grille d’automne 2006. 2 - Diffusion du lundi au vendredi , entre 1 heure et 5 heures, de journaux en langue française (Canada, Suisse, Algérie, Bénin, Sénégal, Congo…). 3 - Par ex : une émission dédiée aux jeunes plumes du festival Étonnants voyageurs à Saint-Malo (le 20 mai sur France Inter, dans le Monde selon Wam) ; une émission consacrée à l’évolution de la langue française (le 20 novembre sur France Inter, dans le cadre de La tête au carré) ; une approche linguistique et sémiologique de l’univers chansonnier de George Brassens (le 23 novembre sur France Culture, dans la série Les Chemins de la connaissance).

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À titre informatif, la société a préparé au cours du dernier trimestre 2006 un Micro-guide visant à attirer l’attention des journalistes sur les difficultés que pose souvent la langue française dans l’exercice de leur métier. Ce document interne, réalisé par trois professionnels de l’antenne1 et le médiateur de Radio France, a été adressé au début de l’année 2007 à toutes les rédactions et directeurs de chaînes. Également disponible sur le site intranet de la société pour tous les collaborateurs des antennes publiques, il comporte quatre parties respectivement centrées sur les fautes de langage à éviter (« Des mots et des maux »), sur l’emploi des mots voire la nécessaire précision des termes dans l’information et leur prononciation (« Le mot juste » et « Le son des mots »), enfin sur les expressions choquantes ou discriminantes à éviter (« La couleur des mots »).

Les langues et parlers régionaux ont été présents sur plusieurs antennes locales du réseau France Bleu, avec un volume horaire et un mode d’expression variables selon les stations.

On rappellera que France Bleu Elsass diffuse sur les ondes moyennes un programme intégralement en alsacien. France Bleu Radio Corse Fréquenza Mora propose pour sa part un programme entièrement bilingue. France Bleu Pays Basque, France Bleu Armorique et France Bleu Breiz Izel diffusent un programme composé de plages en français et de plages en langue régionale (respectivement en basque et en breton).

D’autres stations intègrent à leur programme des émissions, rubriques et chroniques consacrées aux parlers régionaux (cf. annexe 5).

Radio France indique que de nouvelles formes d’exposition des langues régionales devraient intervenir à l’automne 2007 avec la diffusion sur les stations de France Bleu de modules courts en semaine et de plages plus longues le week-end ainsi que la mise à disposition de ces programmes en podcast à la demande.

Développement des nouvelles technologies

Article 8 La société veille à s'adapter aux mutations engendrées par les techniques nouvelles et à mener des actions de recherche dans le domaine de la création radiophonique.

Après avoir mis en place une nouvelle organisation fonctionnelle de la direction générale adjointe des techniques et technologies nouvelles (DGA TTN) visant à valoriser la numérisation de l’outil de production déployé à Radio France, la société a été en mesure de proposer au début de l’année 2006 une nouvelle offre permettant le téléchargement et l’écoute à la carte sur les réseaux de communication mobile (baladeurs numériques MP3 – accessibilité via les sites Itunes et Podemus) d’un certain nombre de chroniques et émissions issues des programmes de la société et diffusées sur le site internet de Radio France.

1 - Bertrand Vannier, ancien directeur de la rédaction de France Inter ; Alain Le Gouguec, ancien secrétaire général de la rédaction de France Inter et Jean-Luc Aplogan, chargé de mission auprès de la présidence pour la diversité culturelle et l’intégration.

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À titre indicatif, à la fin de l’année 2006, étaient accessibles gratuitement par téléchargement plus de 400 chroniques et émissions émanant de France Inter, France Info, France Culture, France Bleu et FIP (Sélection FIP).

Cette offre de programmes en podcast s’est notamment enrichie de produits spécifiques (citons par exemple en provenance de Radio France Multimédia la diffusion d’une sélection de 52 créations sonores conçues par des internautes sur le thème du « printemps » ou encore, en provenance de FIP, une sélection FIP spéciale incluant une « balade musicale » inédite).

S’agissant du lancement de la radio numérique terrestre, Radio France a fait au cours de l’année 2006 et à titre expérimental, plusieurs démonstrations dans la perspective d’une future diffusion de ses programmes en numérique. Le 22 septembre 2006, la société a rejoint d’autres opérateurs radiophoniques (le Groupe Lagardère, NRJ Group, RTL, le Sirti...) au sein du Groupement pour la radio numérique afin d’examiner les possibilités de numérisation, notamment sur les réseaux DVB-H et DVB-T et les opportunités de numérisation sur les bandes existantes (AM et FM).

On rappellera que la consultation publique en vue du lancement d’appels aux candidatures pour la diffusion en mode numérique de services radio locaux et nationaux, décidée par le Conseil lors de sa séance plénière du 3 octobre 2006, a fait apparaître, au travers de la synthèse des contributions, un large consensus sur la nécessité de lancer la radio numérique, sur un réseau dédié terrestre utilisant la bande III (VHF) et la bande L.

Dans le domaine de la création radiophonique, Radio France a réservé dans ses programmes des espaces d’expression à caractère expérimental, en particulier sur France Culture dans le cadre de l’Atelier de création radiophonique, et sur France Musique, dans le cadre des émissions Tapage nocturne, Le Bel Aujourd’hui, Électrain de nuit (3e lundi de chaque mois sur Vivace), ou encore à l’occasion du festival Présences électroniques que la société coproduit.

Dispositions relatives à des situations exceptionnelles

Cessation de travail

Article 9 En cas de cessation concertée du travail, la société assure la continuité du service dans les conditions fixées par la législation et la réglementation en vigueur.

Radio France déclare avoir pris toutes les dispositions possibles, compte tenu de la législation en vigueur1, afin que soit assurée une diffusion continue de programme lorsque le service était susceptible d’être affecté par une cessation concertée du travail.

1 - L’article 57-II de la loi du 30 septembre 1986 stipule qu’en cas de grève, la société est tenue d’assurer la continuité de service dans les conditions précisées dans un décret, mais ce décret n’a pas été pris.

LES BILANS DU CSA – RADIO FRANCE – ANNÉE 2006 21

Plusieurs programmes de la société ont ainsi été perturbés au cours de l’année 2006 en raison de divers mouvements sociaux :

- les programmes des radios locales de France Bleu, d’une part entre le 6 et le 13 mars, en raison d’un mouvement de grève des personnels d’antenne des stations locales du réseau et, d’autre part, le 26 septembre ainsi que du 16 au 23 octobre, en raison d’un mouvement des syndicats de journalistes contre les conditions de travail précaires du personnel ; - les programmes de France Inter, France Info, France Culture, France Musique et France Bleu, le 7 mars, en raison du mouvement de grève d’une partie des personnels technique et administratif et de journalistes, à l’occasion de la journée nationale de manifestation contre le Contrat première embauche (CPE) et le Contrat nouvelle embauche (CNE) ; - le programme de France Info, le 28 août et le 7 septembre, en raison de la cessation de travail d’une partie des techniciens de la station en vue d’obtenir une revalorisation de leurs primes.

Les journaux, émissions et chroniques non diffusés durant les périodes concernées ont été remplacés, soit par des rediffusions, soit par un fil musical (celui de FIP ou Vivace pour les antennes nationales, celui de France Bleu pour les stations locales).

Droit de réponse

Article 10 La société prend les mesures permettant l'exercice du droit de réponse dans les conditions fixées par la législation et la réglementation en vigueur. Lorsque le droit de réponse s'exerce au titre des émissions programmées par la société pour le compte de tiers, ceux-ci prennent en charge le coût afférent à la production et à la diffusion de la réponse.

Au cours de l'année 2006, 13 demandes de droit de réponse ont été présentées à Radio France. Une demande a été retenue, émanant d’une association qui estimait avoir été mise en cause au cours d’une information diffusée sur France Bleu Mayenne le 27 avril 2006. La réponse a été lue sur cette même antenne le 30 juin 2006.

Les autres demandes n'ont pu être retenues, en application notamment des conditions de forme requises par l'article 6 de la loi du 22 juillet 1982 et de son décret d'application du 6 avril 1987.

Défense nationale et sécurité de la population

Article 11 La société met en œuvre les mesures arrêtées par le Premier ministre ou les ministres compétents pour l'application des textes relatifs à la défense nationale et à la sécurité de la population.

Radio France rappelle que la société a signé en juin 2004 une convention nationale de partenariat avec le ministère de l’intérieur dont l’objet porte sur les

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conditions de coopération afin d’assurer l’information de la population en cas de crise. Compte tenu de sa spécificité comme réseau de proximité et de services, le réseau France Bleu a été choisi comme réseau de référence en la matière.

La convention nationale se décline au sein de chaque zone de service d’une station du réseau par la signature d’une convention locale avec la préfecture. Si le réseau FM de France Bleu est privilégié, il est complété par le réseau FM et AM de France Info dans les zones où France Bleu n’est pas reçue. En 2006, 80 conventions locales avaient fait l’objet d’une signature.

Dans le cadre de la préparation au risque de pandémie de grippe aviaire, Radio France a mis au point un plan de continuité d’activité avec des déclinaisons locales. Plusieurs stations locales (FB Gironde, FB Picardie) ont participé à des exercices locaux sur cette thématique.

Au niveau national, Radio France a nommé un coordinateur, en charge de l’élaboration du plan de continuité d’activités, afin d’assurer une veille sur l’évolution d’épizootie et d’informer l’encadrement de l’évolution des dispositions prises par les autorités dans le cadre du plan de prévention et de lutte contre la pandémie grippale. À ce titre, il a participé aux réunions de travail organisées par le ministère de la santé pour l’élaboration d’une politique de communication en cas d’arrivée d’une pandémie. Une cellule de veille en lien étroit avec la médecine du travail existe depuis mars 2006.

Enfin, Radio France a signé la convention « Alerte enlèvement » initiée par le ministère de la justice. Cette convention a été mise en œuvre à trois occasions au cours de l’année 2006.

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3. Obligations particulières

Informations et documentaires

Article 26 Dans chacun de ses programmes nationaux, la société programme et fait diffuser chaque jour et de manière régulière des bulletins et journaux d'information. Dans le programme mentionné au 1° de l'article 25, elle programme et fait diffuser chaque jour et de manière régulière des revues de presse. Dans le programme mentionné au 3° de l'article 25, elle réserve une place particulière aux informations relatives aux activités culturelles en France et à l'étranger.

S’agissant des bulletins et journaux d’information diffusés dans les cinq programmes nationaux, la société a programmé et diffusé de façon régulière et quotidienne : 8 journaux sur France Inter, 7 journaux sur France Culture, 7 journaux sur France Musique, un journal complet chaque demi-heure et 4 bulletins d’information par heure sur France Info.

Sur l’ensemble du réseau France Bleu ont été proposés sur les tranches du matin, du midi et du soir, des rendez-vous d’informations locales (à l’heure pleine) et des rendez-vous d’informations nationales et internationales (à la demie de chaque heure).

S’agissant des revues de presse programmées et diffusées sur France Inter (programme mentionné au I° de l’article 25), la chaîne généraliste a assuré la diffusion quotidienne d’une revue de presse à 8 h 30 (présentée en 2006 par Clotilde Dumetz). Elle a programmé de façon hebdomadaire une revue de presse concernant l’actualité des radios francophones réalisée avec les radio francophones publiques (RFP), ainsi qu’une revue de presse européenne.

S’agissant des informations sur les activités culturelles en France et à l’étranger diffusées sur France Culture (programme mentionné au 3° de l’article 25), la chaîne culturelle leur a réservé une place particulière, notamment dans ses magazines diffusés à la mi journée (Tout arrive), en fin d’après-midi (Travaux publics) et en soirée (Minuit/dix).

Par ailleurs des émissions spécialisées (Du jour au lendemain, Peinture fraîche, Métropolitains, Sur scènes, L’Avventura, Décibels…) ont rendu compte de l’actualité culturelle dans l’Hexagone et à l’étranger, respectivement à travers la littérature, la peinture, l’architecture, le théâtre, le cinéma, la musique.

Article 27 (cf. complété par décret n°2006-645 du 1/06/2006°) La société programme et fait diffuser des émissions documentaires sur les problèmes politiques, sociaux, culturels, scientifiques et techniques du monde contemporain, ainsi que des magazines ou des séries d'émission portant sur les différents aspects de la vie culturelle

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nationale. La programmation de la société accorde une attention particulière aux questions relatives à l’environnement et au développement durable.

La société s’est acquittée de cette mission à travers la programmation et la diffusion, notamment sur France Culture, de magazines, émissions et séries documentaires abordant, par le biais du reportage, divers aspects de l’actualité culturelle nationale ainsi que les problématiques politiques, socioculturelles, scientifiques et techniques du monde contemporain. Pour n’en citer que quelques unes : les magazines Tout arrive et Travaux publics, les émissions Le Vif du sujet, Carnet nomade, Surpris par la nuit, l’Atelier de création radiophonique ; les séries documentaires Les Pieds sur terre et Sur les docks, l’heure du documentaire.

Des séquences, émissions et magazines traitant de l’actualité culturelle nationale ont également été programmées sur France Inter (Esprit critique, Eclectik, La Bande à Bonnaud, L’Humeur vagabonde, Le Masque et la plume…). De même, de nombreux dossiers documentaires illustrés par des reportages portant sur des questions à caractère politique et social (Là-bas si j’y suis) ou encore scientifique et technique (La Tête au carré ; Osmose ; C02 mon amour ; Tout s’explique durant la saison estivale).

L’actualité culturelle en région a par ailleurs été présente sur l’ensemble des stations locales de France Bleu sous la forme de reportages, chroniques et agendas. Certaines d’entre elles ont programmé et diffusé des émissions réalisées avec des chercheurs et scientifiques d’université (Entrez dans la science sur FB Pays d’Auvergne ; Eureka, j’ai trouvé sur FB Besançon).

Concernant plus spécifiquement les questions environnementales et le développement durable, la société a proposé en 2006 un certain nombre de sujets liés à cette thématique (par exemple les produits et gestes écologiques, les changements climatiques, la déforestation, les nouvelles frontières de l’agriculture…) dans le cadre d’émissions telles que Terre à terre, Vivre sa ville, Planète Terre sur France Culture ; ou encore Service public, C02 mon amour et La Tête au carré sur France Inter. France Info a programmé et multidiffusé deux chroniques hebdomadaires sur la protection et la préservation de la nature : Planète environnement et Planète mer.

Création radiophonique

Création musicale

Article 28 La société promeut les créations dans le domaine de la musique, en donnant une place privilégiée aux œuvres d'origine nationale. Pour l'illustration sonore des indicatifs des émissions qu'elle produit, la société fait notamment appel au concours de compositeurs contemporains.

De source Radio France, en 2006, France Musique a retransmis 46 œuvres en création ou en première audition dont 28 œuvres d’origine nationale (soit

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60,8 %). En 2005, la chaîne musicale en avait retransmis 66, dont 37 d’origine nationale (soit 56 %)1.

La chaîne culturelle a parallèlement produit 11 œuvres musicales inédites et documents de création musicaux dans le cadre de l’émission L’Atelier de création radiophonique.

La société s’est attachée à promouvoir la création d’œuvres musicales à l’occasion de concerts et manifestations dont elle a continué d’assurer la production ou la coproduction.

À l’occasion de la 16e édition de Présences 2006, le festival international de musique contemporaine, (édition qui a rendu hommage au compositeur Krzysztof Penderecki), ont notamment été diffusées entre le 3 février et le 8 mars sur France Musique, 24 créations dont 13 d’origine nationale (soit 54 %). Parmi ces créations, figuraient 11 commandes de Radio France, dont 90 % passés à des compositeurs français.

France Musique s’est fait l’écho d’une série de concerts « Portes ouvertes », organisée à la Maison de la radio entre le 28 novembre et le 2 décembre et spécifiquement consacrée à la création musicale, en retransmettant en différé 4 concerts donnés par l’Orchestre philharmonique et l’orchestre du Conservatoire national supérieur de Paris. Ces dernières formations ont exécuté 11 œuvres inédites, dont 5 créations d’origine nationale (soit 45 %).

En marge de cette programmation, la société a continué de passer des commandes à des compositeurs, en grande partie de nationalité française. En 2006, le nombre de commandes achevées et livrées au service de la création musicale apparaît stable par rapport à l’année précédente (soit 30 commandes dont 80 % d’origine nationale, contre 31 dont 67,7 % d’origine nationale en 2005).

S’agissant des indicatifs d’émissions qu’elle produit, la société a fait appel à la collaboration de compositeurs contemporains tels que Yvan Tarlet pour La Bande à Bonnaud et Nicolas Errera pour Parking de nuit sur France Inter, ou encore Pierre Jodlowski pour l’Atelier de création radiophonique sur France Culture.

Création dramatique

Article 31 La société s'attache à susciter des créations originales spécialement destinées à la radio.

À l’échelon national

Le volume hebdomadaire des programmes de fiction et des documents de création proposés sur les antennes de la société est resté stable sur France

1 - À partir des avant-programmes envoyés de façon hebdomadaire par le service de presse de France Musique, les services du Conseil ont, pour leur part, recensé pour l’année 2006 la programmation sur la chaîne musicale de 128 œuvres données en création ou en première audition, dont 43 % d’origine nationale (116 créations dont 46,5 % d’origine nationale en 2005). Parmi ces créations figuraient 23 commandes, dont 69,5 % passées à des compositeurs français.

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Culture (7 heures 30 minutes comme en 2005). Il a diminué sur France Inter à compter du mois de septembre (1 heure 20 minutes contre 2 heures 20 minutes en 2005) et a fait l’objet, s’agissant de France Bleu, d’un transfert sur les programmes spécifiques des stations locales du réseau (cf. infra).

En 2006, France Culture a commandé 35 textes dramatiques originaux (22 textes en 2005) et acquis les droits de 62 œuvres dramatiques (77 œuvres en 2005).

En matière de programmation, la chaîne culturelle a diffusé de nouvelles œuvres radiophoniques relevant de genres diversifiés : des adaptations d’œuvres littéraires classiques ou contemporaines, françaises et étrangères, présentées sous la forme de feuilletons ; des œuvres dramatiques du répertoire contemporain et textes inédits souvent commandés par la chaîne ; des retransmissions théâtrales (cycles mensuels consacrés à un auteur ou à un genre1) ; des contes et nouvelles spécialement destinés au jeune public (Histoire d’écoutes) ; des documents élaborés proposés par des chercheurs, artistes, poètes, plasticiens, musiciens, chorégraphes désireux de transposer pour la radio leur expérience scientifique, littéraire ou artistique (Atelier de création radiophonique).

France Culture a soutenu la création contemporaine en retransmettant sur son antenne de nombreuses lectures de textes inédits, enregistrées dans le cadre de festivals : le Festival des écritures contemporaines à Marseille ; le festival La Mousson d’été de Pont-à-Mousson ; le festival Longueurs d’ondes à Brest ; le Festival d’Avignon ; le festival Nîmes Culture (avec en l’occurrence de nouveaux textes d’auteurs confirmés et de jeunes auteurs, présentés dans le cadre des séries Mots d’auteur et Texte nu, en collaboration avec la SACD).

Enfin la chaîne culturelle a proposé de nouvelles productions spécifiquement orientées vers la défense et l’illustration du patrimoine (cf. annexe 6).

À l’échelon régional

Deuxième pôle de création radiophonique après France Culture, les Ateliers de création régionaux (ACR)2 de France Bleu ont réalisé 45 productions en 2006, soit 30 séries documentaires et 15 fictions. Au total, 1 276 heures 27 minutes de programmes documentaires et de fictions ont été diffusées en 2006 sur les antennes du réseau France Bleu (rappel : 1 122 heures 22 minutes en 2005).

Par ailleurs, les radios francophones publiques (RTBF, Radio Canada et RSR) ont diffusé au cours de l’exercice considéré une quarantaine de productions issues des ACR régionaux pour un volume global de 58 heures.

1 - En 2006 ont notamment été proposés un cycle Heiner Muller, un cycle Zinnie Harris, un autre cycle baptisé « Voix nouvelles pour le théâtre et la radio »,ou encore un cycle « Lecture de scénarios ». 2 - ACR Provence-Alpes-Méditerranée, ACR du Grand-Ouest, ACR du Grand-Est, ACR du Sud-Ouest, ACR La Méridienne et l’ Atelier « Fiction ».

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Diffusion musicale

Musique vivante : orchestres, concerts et festivals

Article 29 Dans ses programmes musicaux, la société réserve une place importante aux formations orchestrales et chorales dont elle a la charge. Elle s'attache à faire connaître également les autres formations orchestrales, régionales et nationales. La société conclut avec les autres sociétés nationales de programme des conventions pour l'utilisation par ces dernières des formations mentionnées au premier alinéa. Elle veille à illustrer toutes les formes d'expression de la musique vivante en ouvrant largement ses programmes aux retransmissions de spectacles publics présentés en France.

Les formations de Radio France sur les antennes de la société En 2006, les formations orchestrales et vocales de la société ont produit 203 concerts : - l’Orchestre philharmonique : 93 concerts ; - l’Orchestre national de France : 61 concerts ; - le Chœur : 34 concerts ; - la Maîtrise : 15 concerts .

France Musique a notamment retransmis 23 œuvres données en création par l’Orchestre philharmonique (17 œuvres en 2005) et 3 œuvres inédites interprétées par l’Orchestre national de France (3 œuvres également en 2005).

La chaîne musicale a diffusé une grande partie des concerts auxquels ont été associées les deux formations orchestrales, et qui ont été présentés à la Maison de la radio (dans le cadre des cycles « Portes ouvertes »1), au théâtre des Champs-Élysées, au théâtre du Châtelet, à la Cité de la Musique, ou encore salle Pleyel.

France Musique a également assuré la programmation et la diffusion de plusieurs concerts donnés par les deux orchestres lors de manifestations musicales organisées dans l’Hexagone : le festival Présences, le Festival de Saint-Denis, le festival Agora, le Festival de Radio France et de Montpellier- Languedoc-Roussillon (pour l’Orchestre philharmonique).

Au titre des opérations spéciales, la chaîne musicale a retransmis, à l’occasion de la Fête de la musique, les concerts donnés par l’Orchestre national de France et l’Orchestre philharmonique, respectivement en direct de la pyramide du Louvre et en direct de la cour du Sénat. Elle a également diffusé la soirée de gala du concours international Long-Thibaud avec la participation de l’Orchestre philharmonique, le 17 novembre, en direct de la salle Pleyel.

Comme les années passées, les deux orchestres ont effectué des tournées dans les régions ainsi qu’à l’étranger. L’Orchestre philharmonique a donné 15 concerts dont 10 dans l’Hexagone et 5 à l’étranger (Vienne et Moscou). Pour sa part, l’Orchestre national a donné 18 concerts dont 8 en région et banlieue parisiennes et 10 à l’étranger (Espagne, Allemagne, Suisse et Angleterre).

1 - Ex : cycles de concerts consacrés au jeune public ; à l’Orient ; à la création musicale.

LES BILANS DU CSA – RADIO FRANCE – ANNÉE 2006 29

Enfin, la chaîne musicale a répercuté les prestations de l’Orchestre philharmonique en direction des scolaires en diffusant trois de leurs concerts « Jeune Public » en février, mai et juin, dans le cadre de Prima la Musica.

S’agissant plus particulièrement des ensembles vocaux de la société, le Chœur (108 membres, direction : Matthias Brauer à partir du 1er septembre 2006) et la Maîtrise (80 membres, direction : Toni Ramon) ont apporté leur collaboration à l’interprétation d’œuvres du répertoire français et international ainsi qu’à la création d’œuvres contemporaines - souvent en coopération avec les orchestres de la société - tout en réservant une part de leurs activités propres à la découverte et à l’exécution de nouvelles partitions, notamment dans le domaine de la musique sacrée.

Une grande partie de ces activités a trouvé un écho sur France Musique, grâce à la retransmission de concerts enregistrés dans divers lieux de la capitale : au théâtre des Champs-Élysées, salle Pleyel, en l’église Saint-Roch ainsi qu’à la Maison de la radio (via les cycles de concerts « Portes ouvertes »).

Enfin, la chaîne musicale a proposé, à l’occasion du 60e anniversaire de la Maîtrise de Radio France, plusieurs émissions consacrées à la formation ainsi qu’un concert enregistré à la Maison de la radio et diffusé à l’occasion de la Fête de la musique.

S’agissant des autres stations, France Inter a continué d’assurer la promotion des formations de Radio France dans l’émission hebdomadaire Les Grands Concerts de Radio France.

Promotion sur les antennes des autres formations orchestrales, nationales et régionales En 2006, un nombre non négligeable de formations orchestrales, nationales et régionales (orchestres, ensembles instrumentaux et vocaux) ont eu l’occasion de s’exprimer sur les différentes chaînes de la société, et en particulier sur France Musique, dans les magazines, émissions et concerts retransmis (cf. annexe 7).

Utilisation des formations de Radio France par d’autres sociétés nationales de programme L’Orchestre national de France et l’Orchestre philharmonique ont fait l’objet de diffusions sur France Télévisions (France 2 et France 3). Ces interventions, au nombre de 4, ont représenté un volume horaire de 5 heures 8 minutes et ont concerné plusieurs retransmissions du concert de gala du concours Long- Thibaud à Paris et celle de la IXe symphonie de Beethoven à Orange.

On rappellera que le dernier accord signé avec France Télévisions date de 19951. France 3 a continué de privilégier, comme les années passées, la présence à l’antenne des formations européennes ainsi que les ensembles instrumentaux ou vocaux régionaux.

1 - Il avait été prévu à cette époque, pour chacun des orchestres de Radio France, la retransmission d’un minimum de deux concerts sur France 2 et de deux concerts sur France 3 (soit un total de 8 passages minimum sur l’année).

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Radio France indique pour sa part que l’Orchestre philharmonique a fait l’objet d’un reportage produit par France 3 et Public Sénat, à l’occasion de la Fête de la musique au Sénat, le 21 juin 2006.

Musique vivante La société s’est attachée, comme les années précédentes, à illustrer toutes les formes d’expression de la musique vivante (musique classique, contemporaine, musique électronique, jazz, musique traditionnelle, musique du monde, variété, rock…) en retransmettant sur ses différentes antennes (France Musique, France Inter, France Culture et Le Mouv’) un nombre important de spectacles publics (cf. annexe 8).

France Musique a retransmis 1 050 concerts tous genres confondus (1 010 en 2005), dont 150 concerts (soit 14,3 %) donnés par les formations orchestrales et vocales de la société. Parmi les 250 concerts enregistrés dans le cadre de festivals (plus d’une soixantaine de manifestations répercutées à l’antenne), 120 concerts ont fait l’objet d’une retransmission en direct.

FIP a pour sa part organisé et diffusé 13 concerts, en direct de la Maison de la radio et de l’Olympia.

Variétés : chanson française et nouveaux talents

Article 30 Dans ses programmes de variétés pris dans leur ensemble, la société donne une place majoritaire à la chanson d'expression originale française et s'attache à promouvoir les nouveaux talents.

D’après les statistiques fournies par Radio France, la proportion de chansons francophones diffusées en 2006 dans la programmation musicale des chaînes prises en considération dans ce domaine (soit France Bleu, France Inter et Le Mouv’) a atteint une moyenne de 48,3 % (47,7 % en 2005).

PROGRAMMATION MUSICALE, CHANSONS D’EXPRESSION FRANÇAISE POURCENTAGE PAR RAPPORT À L’ENSEMBLE DES CHANSONS DIFFUSÉES(1)

Année 2006 Rappel 2005

France Bleu 58 % 58 %

France Inter(2) 51 % 50 % 36 % 35,2 % Le Mouv’ 36,7 %(3) 36,4 %(3) 1. Source Radio France 2006. 2. La chanson représente 78 % de l’ensemble de la programmation musicale de la chaîne. 3. Source Yacast (6 h 30-22 h 30, 7j/7. Moyenne sur les 12 mois de l’année).

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France Inter a diffusé chaque semaine un total de 708 titres dont 532 différents avec une rotation moyenne de 1,5 pour un titre francophone et de 1,2 pour un titre international. À titre indicatif, la part de chanson française dans la partie de programme « variétés » de FIP s’est élevée à 29,7 % (29 % en 2005).

Au-delà de ces données quantitatives qui ne concernent que la programmation musicale des chaînes, la société s’est attachée, comme les années précédentes, à valoriser la chanson française : - en diffusant des émissions ou séquences régulières (Pollen, Les Copains d’abord ; Le Pont des artistes ; La Prochaine Fois, je vous le chanterai sur France Inter ; Chanson boum sur France Culture ; Bleu Musique sur France Bleu ; French Connexion et Indé 30 sur le Mouv’ ; Un mardi idéal et Les Greniers de la mémoire sur France Musique) ; - en programmant des émissions, séries et opérations spéciales axées sur l’aspect patrimonial de la chanson française (émissions et séries consacrées à Serge Gainsbourg, à l’occasion du 15e anniversaire de sa mort, sur France Inter, France Culture et France Bleu ; hommage rendu à Georges Brassens le 27 novembre sur France Bleu Île-de-France…) ; - en retransmettant des séries documentaires à caractère musical (Cali…une vie, feuilleton en 10 épisodes d’Olivier Bas diffusé sur le réseau France Bleu) ; - en assurant la diffusion, notamment sur France Inter, d’un certain nombre de concerts live enregistrés dans le cadre de festivals (festival de , festival de Pau, Les Francofolies de la Rochelle, Les Nuits de champagne à …), ou à l’occasion de tournées d’artistes ou de la sortie de nouveaux albums (soirées consacrées à Bénabar et aux Têtes raides au Blanc-Mesnil , à Anis et Buzy au Tremblay) ; - en soutenant la production discographique sous forme de partenariats.

France Inter a continué d’inviter dans plusieurs émissions des chanteurs et compositeurs à l’occasion de la parution de nouveaux albums soutenus par la station généraliste (ainsi Juliette Gréco à l’occasion de la sortie de son dernier album).

En 2006, la société a continué de promouvoir les jeunes talents de la scène française et francophone sur ses différentes antennes à travers la programmation d’émissions et séquences telles que Pollen, Les Copains d’abord ; Sur le pont, les artistes ; Le Fou du roi (France Inter) ; Découverte musicale et Bleu Musique (France Bleu) ; French Connexion et Indé 30 (Le Mouv’).

On notera que sur le réseau France Bleu, ont été retransmis une fois par mois en direct du Réservoir dans le XIe arrondissement, des concerts proposant de découvrir des jeunes artistes de la scène française, en particulier des jeunes talents de la chanson française.

S’agissant de l’ensemble de la programmation musicale du Mouv’, la part des nouveaux talents a peu évolué entre 2005 et 2006. D’après les chiffres fournis mensuellement par l’Institut Yacast, celle-ci a en effet atteint en 2006 une moyenne de 24,6 % contre 24,8 % en 2005. Selon Radio France, la part des nouveaux talents francophones parmi les artistes programmés s’élève à 28 %.

En marge de cette programmation, Radio France a une nouvelle fois apporté sa contribution à plusieurs événements visant à promouvoir les jeunes talents de la

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chanson francophone (21e édition des Victoires de la musique en mars sur France Inter ; Journée internationale de la francophonie avec le concert Couleurs francophones, également en mars, sur France Bleu et FIP) tout en reconduisant des opérations nées de sa propre initiative (20eédition du Trophée France Bleu1, en août, sur l’ensemble du réseau ; 5e édition du prix Constantin2, en novembre, sur France Inter).

Obligations de service public

Communications du Gouvernement

Article 13 La société assure à tout moment la réalisation et la programmation des déclarations et des communications du Gouvernement, sans limitation de durée et à titre gratuit.

Il n’a pas été fait application de ces dispositions en 2006.

Campagne électorale

Article 14 La société produit, programme et fait diffuser les émissions relatives aux consultations électorales pour lesquelles une campagne officielle radiotélévisée est prévue par les textes législatifs et réglementaires en vigueur, dans le respect des règles définies par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. L'État rembourse les frais occasionnés par ces émissions. Durant ces périodes, la société ne peut programmer et faire diffuser d'émissions publicitaires à caractère politique.

Il n’a pas été fait application de ces dispositions au cours de l’exercice considéré.

Expression du Parlement

Article 15 La société a pour mission de programmer et faire diffuser, sous le contrôle du bureau de chacune des assemblées, les principaux débats du Parlement selon des modalités arrêtées d'un commun accord. Le choix des débats à retransmettre est effectué en accord avec les bureaux des assemblées qui règlent les conditions dans lesquelles le temps d'antenne est réparti entre les divers orateurs, dans le respect de l'obligation générale de pluralisme et d'équilibre.

La société déclare n’avoir été saisie d’aucune demande de retransmission des débats du Parlement par les bureaux des assemblées. Il n’a donc pas été fait application de ces dispositions en 2006.

1 – Trophée 2006 remis au chanteur Nérac, originaire de Basse-Normandie. 2 - Prix 2006 décerné au chanteur Abd Al Malik.

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La société indique toutefois qu’elle a couvert les débats parlementaires dans ses journaux et magazines, à travers des illustrations sonores des principales interventions des porte-paroles des divers groupes, dans le respect de l’obligation générale de pluralisme et d’équilibre.

Expression des formations politiques représentées au Parlement et des organisations syndicales et professionnelles représentatives à l’échelle nationale

Article 16 La société programme et fait diffuser des émissions régulières consacrées à l'expression directe des formations politiques représentées par un groupe dans l'une ou l'autre des assemblées du Parlement, dans le respect des modalités définies par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Le coût financier de ces émissions est à la charge de la société dans les limites d'un plafond fixé, pour chaque émission, par les dispositions annuelles du cahier des missions et des charges.

Article 17 La société programme et fait diffuser des émissions régulières consacrées à l'expression directe des organisations syndicales et professionnelles représentatives à l'échelle nationale, dans le respect des modalités définies par le Conseil supérieur de l'audiovisuel. Le coût financier de ces émissions est à la charge de la société dans les limites d'un plafond fixé, pour chaque émission, par les dispositions annuelles du cahier des missions et des charges.

La société a répondu à ces deux obligations en programmant et en diffusant sur France Inter, le samedi vers 19 h 55, une séquence de 5 minutes consacrée à l’expression directe des formations politiques représentées au Parlement et des organisations syndicales et professionnelles représentées à l’échelle nationale, conformément à la liste des bénéficiaires et au calendrier validé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel1.

Au total, 40 émissions ont été programmées et diffusées entre le 13 février et le 17 décembre 2006, dont 16 émissions au profit des formations politiques et 24 émissions au profit des organisations syndicales et professionnelles (cf. annexe 9).

Émissions à caractère religieux

Article 18 La société programme et fait diffuser le dimanche matin des émissions à caractère religieux, consacrées aux principaux cultes pratiqués en France. Ces émissions, réalisées sous la responsabilité des représentants désignés par les hiérarchies respectives de ces cultes, se présentent sous la forme de cérémonies cultuelles ou de commentaires religieux.

1 - Rappel : Au regard de l’article 3 de la décision du n°2005-1095 du 20 décembre 2005 qui définit les modalités de programmation du temps d’antenne accordé aux formations politiques représentées au Parlement et aux organisations syndicales et professionnelles représentatives à l’échelle nationale, a été fixé pour 2006 sur France Inter un temps d’antenne global de 1h20 pour les formations politiques et un temps global de 2h pour les organisations syndicales et professionnelles.

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Les frais de réalisation de ces émissions sont pris en charge par la société dans la limite d'un plafond fixé, pour chaque émission, par les dispositions annuelles du cahier des missions et des charges.

France Culture a assuré la diffusion d’émissions consacrées aux principaux cultes et cultures implantés en France (orthodoxe, protestant, catholique, juif), le dimanche matin, entre 8 heures et 11 heures, pour un volume horaire de 2 heures 30 minutes. La chaîne a par ailleurs programmé et diffusé l’émission culturelle consacrée à l’Islam, Culture d’islam, le dimanche en fin d’après-midi.

D’autres stations du réseau ont également assuré ce jour la diffusion de séquences à caractère religieux ou consacrées à l’actualité des religions. On citera : France Inter (Théo), France Bleu Alsace (Rencontres catholique et protestante entre 8 heures et 10 heures), France Bleu Pays Basque et France Bleu Cotentin (Chroniques religieuses à 8 h 30) ou encore France Bleu Radio Corse Fréquenza Mora (Chronique catholique à 7 h 45).

Émissions à caractère philosophique

Article 12 Sous réserve des dispositions des articles 14 à 18 du présent cahier des missions et des charges, il est interdit à la société de programmer et de faire diffuser des émissions produites par ou pour des partis politiques, des organisations syndicales ou professionnelles, ou des familles de pensée politiques, philosophiques ou religieuses, qu'elles donnent lieu ou non à des paiements au profit de la société. Elle met en œuvre le droit de réplique dans le respect des modalités fixées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Dans la continuité d’une ancienne tradition, France Culture a réservé, dans le cadre de l’émission dominicale Divers aspects de la pensée contemporaine, un espace d’expression à divers groupes de pensée non religieux : La Grande Loge de France, Le Grand Orient de France, La Grande Loge féminine de France, l’Union rationaliste, la Libre pensée.

Messages de la grande cause nationale

Article 19 La société programme et fait diffuser gratuitement au moins douze messages de la grande cause nationale agréée annuellement par le Gouvernement.

En 2006 « l'égalité des chances » a été déclarée grande cause nationale. Radio France indique que le ministère concerné n'a pas souhaité bénéficier de la mise à disposition à titre gracieux d'espaces publicitaires sur les antennes de Radio France.

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Sécurité routière

Article 20 La société programme et fait diffuser à une heure de grande écoute des messages réalisés par la délégation à la sécurité routière, selon des modalités fixées d'un commun accord. Avant de programmer ces émissions, la société peut procéder à leur lecture et refuser leur passage à l'antenne.

En 2006, Radio France a diffusé plusieurs campagnes thématiques à caractère publicitaire relatives à la sécurité routière émanant du ministère de l’équipement et des transports :

- la campagne intitulée "Limitation à 90 km/h" (diffusion de 199 messages sur France Inter, France Bleu et Le Mouv' ) ; - la campagne intitulée "Limitation à 130 km/h" (diffusion de 100 messages sur France Inter) ; - la campagne "Lutte contre le cannabis" (diffusion de 201 messages sur France Inter et Le Mouv' ) ; - la campagne portant sur les "conducteurs désignés" (diffusion de 150 messages sur Le Mouv' ;

Radio France a également diffusé, en partenariat avec la Société du Tour de France, 42 messages sur France Info relatifs aux mesures de sécurité spécifiques à cet événement. Ils ont été diffusés entre le 1er et le 23 juillet 2006.

Information du consommateur

Article 21 La société programme des émissions destinées à l'information du consommateur. Dans le cadre de cette mission, la société est tenue de programmer, en liaison avec l'Institut national de la consommation, des émissions régulières.

L’information du consommateur s’est principalement effectuée dans les programmes de France Inter, de France Info et des stations locales du réseau France Bleu.

France Info a assuré une chronique quotidienne multidiffusée comportant de nombreux conseils de spécialistes et de journalistes de revues spécialisées telles que 60 millions de consommateurs de l’Institut national de la consommation et Que choisir de l’Union fédérale des consommateurs, sur des questions concernant notamment l’habitation, la voiture, l’alimentation, la santé (Tous consommateurs, du lundi au vendredi).

D’autres chroniques spécialisées ont continué de conseiller les auditeurs dans les domaines financier et patrimonial (Question d’argent, du lundi au vendredi), technologique (Jeux vidéo, le dimanche), ou encore dans le domaine des loisirs (Le Jardinage, le dimanche).

France Inter a mis en place à l’automne 2006 une émission quotidienne de longue durée spécifiquement consacrée à la consommation, qui aborde tous les sujets susceptibles d’interpeller les consommateurs dans des domaines aussi

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divers que l’alimentation, l’énergie, les transports, l’emploi, la santé, les finances, les nouvelles technologies, le sport… (Service public, animé par Isabelle Giordano et Yves Decaens).

D’autres émissions telles que Ça se bouffe pas, ça se mange, animée par Jean- Pierre Coffe, ont également abordé des sujets à même de sensibiliser les auditeurs puisqu’ils concernent l’alimentation.

Sur le réseau France Bleu, plus de la moitié des radios locales ont diffusé une rubrique quotidienne ou hebdomadaire consacrée à l’information du consommateur, le plus souvent sous la forme d’une émission interactive où des représentants d’associations locales ou régionales de consommateurs répondent directement aux questions des auditeurs (C’est bon à savoir sur FB Loire Océan ; Ligne d’expert sur FB Gard Lozère ; Le Tour de la question sur FB Pays d’auvergne).

Informations météorologiques

Article 22 La société programme et fait diffuser, au moins une fois par jour et à une heure de grande écoute, les informations météorologiques fournies par la Météorologie nationale. Une fois par semaine, dans les mêmes conditions, ces informations portent sur le territoire métropolitain et l'outre-mer. Elle programme et fait diffuser régulièrement, à des heures et sur des fréquences appropriées, les informations météorologiques destinées aux gens de mer.

Les programmes nationaux ont assuré la diffusion quotidienne de bulletins météorologiques fournis par Météo France. Ces bulletins ont été programmés de différentes manières : avant les journaux et les revues de presse sur France Inter ; toutes les demi-heures sur France info ; trois fois par jour (matin, midi et soir) sur France Culture ; en début ou en fin de journal sur le réseau France Bleu. Sur Le Mouv’, ils ont été diffusés toutes les demi-heures entre 6 heures et 9 heures.

S’agissant de la météorologie portant sur le territoire métropolitain et l’outre mer, l’ensemble du réseau France Bleu a repris en fin de semaine Le Top Soleil de RFO (cf. article 93).

Enfin, des bulletins quotidiens préparés par Météo France à destination des gens de la mer (pêcheurs, navigateurs et plaisanciers) ont été diffusés sur France Inter (le soir à 20 h 05), sur France Info en décrochage sur le réseau OM (chaque matin) et sur certaines stations locales littorales.

Émissions éducatives et sociales

Article 23 Les modalités de coopération de la société avec le ministre chargé de l'éducation nationale et les organismes qui en dépendent sont définies par une convention conclue entre l'État et la société. Les frais de production et de diffusion sont à la charge du ministre chargé de l'éducation nationale ou des organismes qui en dépendent.

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Radio France indique que, dans le cadre du plan national de prévention et de lutte « pandémie aviaire », la société a signé avec le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) une convention pour la production de modules pédagogiques en cas de fermeture des établissements scolaires. Une convention avec le ministère de l’éducation nationale portant sur le diffusion de ces modules est en cours de finalisation.

Au cours de l’année considérée, les différentes stations du groupe ont proposé dans leurs programmes des sujets traitant de thèmes éducatifs ou de sujets ayant trait à l’enfance, mais également à l’univers lycéen et étudiant, soit sous la forme d’émissions avec des invités appartenant au monde de l’éducation (Le Téléphone sonne ; Libre court ; Les P’tits Bateaux ; La Tête au carré sur France Inter) soit sous la forme de chroniques (Info Éducation sur France Info ; Le Mouv’ des campus sur Le Mouv’1).

France Bleu a poursuivi ses partenariats avec des universités et des rectorats : France Bleu Alsace et France Bleu Sud Lorraine ont ainsi proposé des émissions hebdomadaires réalisées, soit avec des étudiants de l’université, soit avec des lycéens de la région.

Enfin, la direction de la Musique de Radio France a reconduit, via ses deux orchestres (Orchestre national de France et Orchestre philharmonique), diverses actions (concerts, répétitions, ateliers de composition et d’improvisation, expositions) en direction du public jeune mais aussi étudiant, en partenariat avec les rectorats de plusieurs académies (Paris, Créteil, Versailles).

Article 24 Les modalités de coopération de la formation professionnelle et de la promotion sociale sont définies par une convention conclue entre l'État et la société. Les frais de production et de diffusion sont à la charge du ministre et des services de l'État chargés de la formation professionnelle et de la promotion sociale.

Bien que la signature d’une convention n’ait pas été sollicitée par l’État, comme le fait observer Radio France, la société a traité de sujets concernant les problèmes d’emploi, de formation et de promotion sociale, dans des chroniques régulières (Entreprises et stratégie sur France Inter, L’Emploi dans votre région sur France Info) ainsi que dans des magazines (Rue des entrepreneurs et Le Téléphone sonne sur France Inter, Le Buzz sur Le Mouv’2).

Dans le cadre d’émissions où le public peut intervenir directement à l’antenne, les stations locales du réseau France Bleu ont consacré une large place à la thématique de l’emploi. En 2006, toutes les stations, selon des modalités variables, ont proposé des offres d’emploi en provenance de l’ANPE, des CCI ou directement d’entreprises. Ces annonces ont été multidiffusées.

1 - La radio Le Mouv’ a par ailleurs proposé au cours de l’année deux opérations originales : « Le Mouv’ au Bahut » réalisée en direct du lycée R. Naves à Toulouse , avec l’intervention du ministre Gilles de Robien (en septembre) et « le Mouv’ à la fac », en direct de l’université de Montpellier II (en octobre). 2 - La radio jeune y a notamment traité, outre les diverses orientations scolaires et universitaires, de thèmes tels que l’apprentissage à 14 ans, l’initiation à des métiers mal connus liés à des pratiques de loisirs ou culturels (concepteurs de jeux vidéo, Dj’s professionnels…), l’expérience de jeunes français partis à l’étranger dans le cadre du programme Erasmus ou d’échanges entre universités.

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Par ailleurs, des chroniques régulières sur l’emploi et les filières professionnelles se sont peu à peu développées sur les sites internet des stations.

D’une façon plus générale, le site Internet de Radio France dispose aujourd’hui d’un service « spécial emploi » en partenariat avec le réseau Monster.fr. Ce service propose des offres d’emploi en France (recherche par mot clé et fonction) mais aussi en Europe (offres internationales par pays et fonction). Des offres de stages sont également disponibles sur le site.

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4. Publicité et parrainage

Publicité

Article 32 à 45 La société a diffusé des messages de publicité collective et d’intérêt général – seule admise aux termes du cahier des missions et des charges – sur France Inter, France Info et France Bleu (réseau et antennes locales).

La société s’est conformée à l’ensemble des dispositions inscrites dans son cahier des charges, et en particulier à l’article 44 qui dispose que « les messages publicitaires sont diffusés dans la limite, pour les programmes nationaux, de trente minutes par jour en moyenne sur l’année ». La diffusion des messages publicitaires a en effet représenté en 2006 un peu plus de 11 minutes quotidiennes sur France Inter, moins de 11 minutes sur France Info et atteint 4 minutes sur le réseau France Bleu .

VOLUME ANNUEL ET DURÉE MOYENNE QUOTIDIENNE

2006 Rappel 2005 Évolution 2005 /2006 FRANCE INTER .Volume annuel 68 h 04 62 h 18 + 5 h 46 .Durée moyenne 11 min 11 10 min 14 + 57 sec quotidienne FRANCE INFO .Volume annuel 64 h 22 63 h 33 + 49 min .Durée moyenne 10 min 34 10 min 26 + 8 sec quotidienne FRANCE BLEU .Volume annuel 25 h 14 23 h 07 + 2 h 07 (réseau) .Durée moyenne 4 min 08 3 min 48 + 20 sec quotidienne FRANCE BLEU .Volume annuel 848 h 32 713 h 59 + 134 h 33 (ensemble des .Durée moyenne (de 30 sec à antennes locales quotidienne 5 min 30 selon (1) les stations LE MOUV’ Volume annuel --- 3h 41 ---

Source Radio France (1) En 2006 ont été prises en compte les 41 antennes locales incluant France Bleu Île-de- France, ce qui n’avait pas été le cas en 2005 où la station concernée, dans son ancienne structure et sous son ancien nom « La City radio de Paris », avait fait l’objet d’ un traitement à part.

Concernant France Inter et France Info, on trouvera en annexe 10 les chiffres d’affaires réalisés et la proportion de publicité diffusée dans les tranches de prime time 7 heures-9 heures et 18 heures-20 heures.

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Parrainage

Article 46 La société est autorisée à faire parrainer celles de ses émissions qui correspondent à la mission éducative, culturelle et sociale qui lui est assignée par la loi, dans le respect des conditions déterminées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel.

On rappellera que les parrainages sont mis en œuvre dans le cadre de la décision de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) datant du 4 février 1988 (cf. annexe 11) sous le contrôle du comité d’agrément de la publicité interne à Radio France, Radio France Publicité.

En 2006, la société a recouru à cette forme de communication publicitaire sur France Info, France Inter, les antennes locales de France Bleu et, à un degré moindre, sur France Bleu-réseau.

Par rapport à 2005 et aux années antérieures, le volume et le nombre de citations de parrains sont restés relativement stables sur France Inter et ont continué de progresser sur les antennes locales de France Bleu (soit + 26 % en deux ans).

Sur France Info et sur France Bleu réseau, les citations de parrains apparaissent avoir diminué, tant en nombre qu’en durée, par rapport à l’exercice précédent. Elles ont quasiment retrouvé le niveau de 2004, après avoir enregistré une légère progression en 2005.

NOMBRE DE CITATIONS ET VOLUME ANNUEL

2006 Rappel 2005 Évolution 2005/2006 FRANCE INTER .Nombre de citations 6580 6602 - 22 (soit - 0,3 %) .Volume annuel 9 h 08 9 h 10 - 2 min .Durée moyenne 1 min 30 1 min 30 = quotidienne FRANCE INFO .Nombre de citations 26 388 26 703 - 315 (soit - 1,2 %) .Volume annuel 36 h 39 37 h 05 - 26 min .Durée moyenne 6 min 01 6 min 05 - 4 sec quotidienne

FRANCE BLEU .Nombre de citations 628 1238 - 610 (soit - 49,3 %) (réseau) .Volume annuel 52 min 20 1 h 43 - 50 min 40 .Durée moyenne 8 sec 16 sec - 8 sec quotidienne

FRANCE BLEU .Nombre de citations 183 103 149 166 + 33 937 (soit + 22,7 %) (Ensemble des .Volume annuel 231 h 26 155 h 17 + 76 h 09 antennes locales)

Source : Radio France

Les parrainages ont été attachés, soit à des émissions, séquences et chroniques régulières, soit à des comptes rendus et retransmissions de manifestations à caractère culturel ou sportif (cf. annexe 12).

On rappellera que les recettes générées par la publicité et le parrainage, qui ont représenté 8,1 % de chiffres d’affaires de la société, ont enregistré en 2006 une augmentation de 3,8 % par rapport à l’exercice précédent, en atteignant 44,7 M€ contre 43 M€ en 2005.

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5. Relations avec les autres organismes du service public

Relations avec l’’INA

On trouvera en annexe 13 les principales réponses de Radio France concernant la rémunération par la société des prestations fournies par l’INA (article 62), la conservation et la numérisation de la mémoire radiophonique de Radio France (articles 63 à 76), la consultation et l’utilisation des archives (articles 77 à 89), la formation professionnelle et la recherche (article 90). Peu d’évolutions sont intervenues entre 2005 et 2006 sur ces différents chapitres ; à noter la stabilité du montant versé par Radio France à l’INA pour l’ensemble de ses prestations (soit + 1 %, comme en 2005), la légère diminution des enregistrements de simultanés effectués par Radio France en 2006 et la progression du nombre de collaborateurs de Radio France ayant bénéficié d’une formation professionnelle à l’INA pour la prise de son et la maintenance des installations techniques.

Relations avec France 2, France 3, France 4 et France 5

Article 91 (modifié par décret n°2005-614 du 27/05/2005) La société programme et fait diffuser gratuitement et quotidiennement des séquences produites par les sociétés France 2, France 3, France 4 et France 5, à des heures et pour une durée choisies d'un commun accord.

Au total, 1 385 messages ont été diffusés en 2006 sur les antennes de Radio France (rappel : 743 messages en 2005). Leur répartition a été la suivante :

- 463 messages au bénéfice de France 2 diffusés sur France Inter, France Info, France Bleu et Le Mouv’ (310 messages en 2005) ; - 628 messages au bénéfice de France 3 diffusés sur France Inter, France Info et France Bleu (333 messages en 2005) ; - 208 messages au bénéfice de France 4 diffusés sur France Inter et Le Mouv’ (57 messages en 2005) ; - 86 messages au bénéfice de France 5 diffusés sur France Inter, France Info et France Bleu (43 messages en 2005) ;

L’ensemble de ces messages diffusés à titre gratuit ont représenté l’équivalent de 2 844 262 € HT bruts contre 1 356 293 € HT bruts en 2005.

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Relations avec RFO

Article 92 La société met gratuitement à disposition de Radio-télévision française d'outre-mer qui les choisit : - des extraits de journaux radiodiffusés et d'émissions d'actualité ; - toutes autres émissions déjà diffusées dans ses programmes. Dans la limite de la responsabilité susceptible de lui incomber, la société Radio-télévision française d'outre-mer fait son affaire des réclamations et des frais, y compris les droits d'auteur et droits voisins, que pourrait entraîner l'utilisation des émissions ou des extraits d'émissions que lui met à disposition la société dans les conditions prévues au présent article.

En 2006, Radio France a continué de mettre gratuitement à disposition des différentes stations de RFO tout ou parties des programmes de France Inter, France Info et de France Culture, pour une diffusion en direct ou en différé (cf. annexe 14).

Par ailleurs, ont été commandés par le Service des Programmes de RFO pour une ou plusieurs stations : 770 émissions des Ateliers de création régionaux (France Bleu), 52 concerts de musique classique, 52 concerts de jazz et 350 émissions de jazz (France Musique), 260 heures de variétés (Bleu Modulation) et 268 heures d’émissions diverses.

Article 93 La société programme chaque semaine à des heures d'écoute favorables une émission d'information sur la vie économique, sociale et culturelle dans les départements, territoires et collectivités territoriales d'outre-mer produite par la société, par la société Radio-télévision française d'outre-mer ou coproduite par les deux sociétés.

Radio France a assuré la diffusion quotidienne de journaux produits par RFO ou réalisés en collaboration avec la société, respectivement sur France Inter (le matin vers 5 heures), sur l’ensemble du réseau France Bleu (Journal de l’outremer, programme mis à disposition par les différentes antennes de RFO) et sur France Bleu Île-de-France (RFO infos, à 12 h 15).

En fin de semaine, la société a également programmé et diffusé sur France Info une chronique produite par les journalistes de RFO (En direct des Dom-Tom), et a repris sur l’ensemble du réseau France Bleu le Top soleil de RFO.

Relations avec RFI

Article 94 La société met gratuitement à la disposition de la société Radio France internationale qui les choisit : - des extraits de journaux et d'émissions d'actualité ; - de toute autre émission déjà diffusée dans ses programmes. Dans la limite de la responsabilité susceptible de lui incomber, la société Radio France internationale fait son affaire des réclamations et des frais, y compris les droits d'auteur et

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droits voisins, que pourrait entraîner l'utilisation des émissions ou des extraits d'émissions que lui met à disposition la société dans les conditions prévues au présent article.

Radio France fait observer que RFI enregistre directement les émissions dont elle souhaite disposer au moment de leur diffusion sur les antennes de Radio France. Pour ce qui est du besoin ponctuel ou spécifique d’un document déjà déposé par Radio France à l’INA pour archivage, RFI a effectué 29 demandes de sorties à l’INA en 2006 (rappel : 21 demandes en 2005).

Ces demandes ont concerné 49 émissions - dont 18 émissions d’actualité et 31 émissions de production - pour une durée globale de 74 heures 34 minutes (en 2005, ces demandes avaient concerné 31 émissions - dont 17 émissions d’actualité - pour une durée totale de 94 heures 41 minutes).

Article 95 La société programme et fait diffuser des émissions destinées aux ressortissants étrangers résidant en France, dans des conditions fixées par une convention annuelle.

Dans le domaine de l’information, les rédactions de Radio France ont fait appel à RFI pour des sujets d’actualité étrangère. Depuis 2005, s’est ajoutée une concertation régulière des directions internationales dans deux domaines : la représentation de RFI à l’Union européenne de radiodiffusion (UER) et la formation internationale.

Action audiovisuelle extérieure

Accords de coopération avec les associations internationales, le ministère des affaires étrangères et les organismes étrangers de télévision

Article 96 La société prend les dispositions permettant le respect et l'exécution des engagements internationaux la concernant. Il en va de même des accords contractés antérieurement à l'entrée en vigueur de la loi du 30 septembre 1986.

Les engagements internationaux de Radio France ont continué de s’exercer par le biais des associations internationales regroupant les radiodiffuseurs : - l’UER (dans des domaines aussi variés que la musique, les émissions culturelles, les sports, les archives les nouvelles technologies, la formation professionnelle…) - l’Urti (Université radiophonique et télévisuelle internationale) - le Cirtef (Conseil international des radios-télévisions d’expression française) - la Copeam (Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen) - les RFP (Radios francophones publiques) (cf. article 99).

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En 2006, les cotisations payées par Radio France aux différentes associations internationales se sont élevées à 322 167 € contre 344 676 € en 2005.

Ces engagements internationaux se sont une nouvelle fois traduits par des échanges de programmes parlés, des échanges de programmes musicaux, la coproduction d’émissions, des jumelages de stations et des échanges de moyens techniques (cf. annexe 15).

Article 97 La société fournit dans toute la mesure du possible aux ministres des affaires étrangères et de la coopération les personnels qui lui sont demandés pour remplir des missions d'assistance technique. La société est remboursée s'il y a lieu par les départements ministériels intéressés de toutes les dépenses qu'elle engage à ce titre. Les personnels mentionnés au premier alinéa sont réintégrés dans la société selon les modalités définies par la convention collective de la communication et de la production audiovisuelles.

En 2006, Radio France n’a pas reçu de demande du ministère des affaires étrangères pour l’organisation d’ateliers de formation ou de missions d’assistance technique.

Article 98 La société s'emploie à conclure avec les organismes étrangers de radiotélévision intéressés des accords de coopération, notamment pour assurer la continuité des accords déjà conclus. Le ministre des affaires étrangères et les ministres chargés de la coopération et de la francophonie sont consultés préalablement chaque fois qu'un projet d'accord peut avoir des incidences sur la politique générale de coopération ou des conséquences financières qui ne seraient pas prises en charge par la société. La société accueille les délégations envoyées auprès d'elle par les organismes étrangers, répond aux demandes de renseignement des professionnels étrangers et des correspondants locaux des organismes étrangers. La société s'efforce de faire figurer dans les contrats d'achat de droits et de coproduction qu'elle passe avec les sociétés françaises ou étrangères des clauses autorisant la distribution à titre culturel ou commercial des programmes à l'étranger.

S’agissant des accords de coopération avec les organismes étrangers de radiotélévision, Radio France a organisé 13 visites d’accueil de personnalités et délégations audiovisuelles étrangères en provenance d’Europe (Roumanie, Suède, Italie), du Maghreb (Tunisie, Maroc), d’Asie (Vietnam, Chine) et du Mexique.

Activités de la communauté des radios francophones publiques

Article 99 La société participe aux activités de la communauté des radios publiques de langue française. Elle acquitte sa part des dépenses de fonctionnement de cette communauté. Elle tend à promouvoir les échanges et la production commune de programmes avec les

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organismes de radiodiffusion sonore des autres pays francophones membres de la communauté.

La société a continué de participer aux activités des radios francophones publiques dans le cadre des 4 commissions spécialisées (programmes, musique- culture, information et radios locales), destinées à promouvoir échanges et production commune de programmes avec les radios partenaires (Radio suisse romande, RTBF, Radio Canada).

En 2006, cette coopération s’est notamment illustrée par :

- la programmation d’émissions communes telles que La Librairie francophone (magazine littéraire diffusé le dimanche sur France Inter) ou encore Échos de la Planète francophone (rendez-vous de 30 minutes consacré aux échanges de programmes des radios membres et diffusé le samedi sur France Culture) ;

- la coproduction de séries originales (ainsi la série Mécaniques terroristes mise en œuvre par France Culture et diffusée sur les 4 chaînes francophones) ;

- l’échange d’émissions musicales et de concerts (au total, 29 envois de Radio France aux radios partenaires et 15 émissions reçues en provenance de la RSR ) ;

- l’échange quotidien d’actualités (2 045 sujets représentant 86 heures 44 minutes ont ainsi été échangés entre les quatre radios francophones contre 4 271 sujets pour une durée de 157 heures 48 minutes en 2005)1 ;

- la coproduction d’événements musicaux, notamment en faveur des nouveaux talents (« Couleurs francophones » et « Découvertes francophones » dont la diffusion s’est élargie à RFO et 15 radios africaines) ;

- le jumelage avec des stations locales et régionales (le renouvellement de l’accord de coopération entre les RFP et le Cirtef a été signé fin 2006). Parmi les jumelages mis en œuvre pour la période 2006-2008 figurent celui de Radio Canada (Moncton) et FB Breiz Izel (), celui de Radio Canada (Sudbury) et de la radio nationale du Burundi (Burundi) et celui de Radio Canada (Edmonton) et de FB Besançon.

1 - Radio France indique que les envois sont de plus en plus ciblés grâce à l’outil Kabol qui permet des échanges en flux continu. La société a ainsi moins importé en 2006, mais diffusé davantage de documents en provenance des radios partenaires.

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Échanges franco-allemands et échanges interprofessionnels

Article 100 La société entretient des rapports institutionnels avec les organismes de radiodiffusion de la République fédérale d'Allemagne, en application du traité du 22 janvier 1963.

En 2006, la société a poursuivi ses relations avec les organismes de radiodiffusion de la République fédérale d’Allemagne.

Dans le cadre de cette coopération franco-allemande, France Musique a retransmis un concert hebdomadaire en direct ou en différé, simultanément avec 4 stations de la radio publique allemande ARD (Francfort, Leipzig/Dresde, Sarrebruck, Berlin). Au total, les quatre stations ont diffusé 29 concerts. Radio France a fourni, pour sa part, 14 concerts.

Article 101 La société organise dans ses services, à titre gratuit et dans la mesure de ses possibilités d'accueil, des séjours d'information professionnelle qui lui sont demandés par les ministères intéressés au profit de professionnels étrangers de l'audiovisuel. Elle ne prend pas à sa charge les frais de voyage, d'hébergement et de formation éventuellement nécessités par ces séjours.

En 2006, 27 formations ont été proposées aux radiodiffuseurs étrangers :

- 20 formations à l’intention de stagiaires, journalistes et animateurs issus de diverses radios2 (ces stages se sont déroulés en France, dans les radios locales ainsi que dans les locaux et studios de France Inter, France Info et France Culture) ;

- 7 formations techniques organisées à l’étranger par la direction des affaires internationales au bénéfice des radios roumaine, gabonaise, mauritanienne et algérienne.

2 - Notamment les radios roumaine, allemande, tchèque, bulgare, moldave, égyptienne, haitienne, mauricienne, algérienne.

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