Rôle Des Petites Villes Dans Les Espaces Métropolitains ; Cas De Boufarik Dans L'algérois
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N° d’ordre : 10/2002 République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université des sciences et de la technologie Houari Boumedienne Faculté des sciences de la terre De la géographie et de l’aménagement du territoire Thèse de Magister en Aménagement du Territoire Spécialité : urbanisme et planification régionale Présenté par : Mlle BEN LOUNES Fatima Thème : Rôle des petites villes dans les espaces métropolitains ; cas de BOUFARIK dans l’ALGEROIS. Soutenu le : 17/ 07/ 2002 Devant le jury composé de : Mr. GUENDOUZ Mustapha. Professeur (USTHB) Président Mr. NACER M’hamed Chargé de Cours (USTHB) Directeur de thése Mr. CHERRAD Salah Eddine Professeur (Université Mentouri de Constantine) Examinateur Mr. BOUKHMIS Kadour Professeur ( Université Badji Mokhtar de Annaba)Examinateur Mr. REBBOUH Hannachi Maître de Conférence( USTHB) Examinateur . Introduction générale 1ere partie: Les petites villes dans l’urbanisation en Algérie. 10 Chapitre I: La petite ville: Un problème de définition ……………… 12 I.1: L’approche statistique. 13 I .2: L’approche fonctionnelle. ………………… 14 I .3: Le fait urbain en Algérie. …………………. 16 Chapitre II: Le rôle des petites villes dans le processus d’urbanisation.19 II .1: Croissance urbaine et croissance démographique. …….19 II .2: La dynamique démographique des petites villes………..21 II .3: La place des petites villes dans le réseau urbain……….24 Chapitre III: L’urbanisation dans l’aire métropolitaine d’Alger………… 29 III.1: Les structures héritées. ………….29 III .2: la mise en place des infrastructures de développement.30 III .3: Une croissance démographique spectaculaire…………35 III .4: La répartition spatiales de cette croissance. ……………43 III .5: Les nouvelles formes urbaines. …………….46 2eme partie: Le rôle de Boufarik dans l’organisation de l’espace 50 Chapitre I: Le poids des héritages et l’importance des mutations…….53 I .1: Boufarik dans l’économie agricole. ……………..54 I .2: foyer industriel important. …………….59 Chapitre II: Boufarik dans le développement économique régional. 62 II. 1: L’industrie: Moteur du développement. ………………62 II. 2: Boufarik , chef lieu de daira dans la nouvelle organisation territoriale ………………63 II.3 L’impact des actions de développement : la place de Boufarik dans l’armature urbaine de la wilaya de Blida...64 Chapitre III: Boufarik dans le réseau métropolitain ……………..66 III .1: Le poids démographique de Boufarik …………….66 III .2: La composition socio-économique : la chute des actifs Agricoles ……………69 III .3: Le poids économique de Boufarik. …………….72 III. 4: Place de boufarik dans la hiérarchie urbaine ………….75 métropolitaine . Troisième partie : La problématique d’aménagement de l’aire métropolitaine . ……………79 Chapitre I : La mise en place de la politique d’aménagement ………..81 I .1 : la loi sur l’aménagement du territoire ……….81 I .2 : Le rôle des collectivités locales. ……….81 I .3 : les instruments d’aménagement. ……….82 I .4 : l’armature urbaine à travers les instruments d’aménagement. ………83 Chapitre II: L’aire métropolitaine dans les différents instruments ……85 II .1 : Le réseau urbain de la wilaya de Blida dans le PAW ..86 II .2 : Le fonctionnement de ce réseau ……….89 II .3 : Boufarik dans l’aménagement de l’aire métropolitaine..90 Conclusion générale Introduction En 1998, l’Algérie comptait 16 966 937 de citadins pour une population totale de 29 272 343 habitants, soit un taux d’urbanisation de 58,30%. Désormais plus de la moitié des algériens vivent dans les villes. On est passé d’un pays à majorité rurale à un pays à majorité urbaine, comme l’indique le tableau suivant : T 1: Evolution de la population urbaine de 1966 à 1998 . Année Pop urbaine pop rurale pop totale Part de la pop urbaine 1966 3 778 482 8 243 518 12 022 000 31,4% 1977 6 686 785 10 261 215 16 948 000 40,0% 1987 11 444 249 11 594 693 23 038 942 49,70% 1998 16 966 937 12 133 926 29 100 863 58,30% source :RGPH 1998 Ce passage est relativement récent, puisque, c’est autour des années 90 que s’est opéré ce renversement. Jusqu’en 1987, ce taux n’était que de 49,26%. Cependant si la croissance urbaine est encore soutenue, 3,5% par an, pour une croissance démographique de 2,15% par an ; pourtant, pour la première fois, depuis l’indépendance on note un net fléchissement du rythme d’accroissement de l’urbanisation, qui était supérieur à 5% par an pendant la décennie précédente. Si cette urbanisation accélérée qu’à connu l’Algérie depuis l’indépendance a été alimentée pendant longtemps par un croît démographique naturel très important et un exode rural qui ne l’est pas moins ; le fléchissement constaté au cours de la dernière décennie peut trouver son explication dans : - La baisse de la croissance démographique naturelle en général et en milieu urbain en particulier ; depuis 1966, la croissance naturelle au niveau national est passée de 3,2% à 3,12% et à 2,15% au dernier recensement. L’indice de fécondité est de 3 en milieu urbain et 5 en milieu rural. - La stabilisation des grands mouvements migratoires «la croissance urbaine est désormais le fait des urbains. » ( M.Cote 1996) Malgré ce ralentissement, cette urbanisation telle qu’elle s’est produite depuis le début des années 80, sous forme d’une baisse du poids démographique des grandes métropoles et surtout le développement spectaculaire des petites villes demeure une constante en Algérie de ces vingt dernières années. Ce qui a complètement modifié la composition du réseau urbain et a aboutit à de nouvelles formes d’urbanisation et d’organisation de l’espace. Actuellement le réseau urbain algérien est caractérisé par deux traits essentiels: -1: Une multiplication des petites villes par passage de la strate villageoise à la strate urbaine. C’est ainsi que 236 agglomérations ont accéder au rang de villes entre 1977 et 1987 et 155 l’ont été entre 1987 et 1998. Ce passage du rural à l’urbain qui caractérise le réseau de villes pose le problème de la définition de l’urbain et donc de l’identification de la petite ville dans le contexte algérien . S’agit il d’un artifice statistique, découlant d’une application sans discernement d’une définition inadéquate de l’urbain ? Ou sommes-nous en présence d’une forme particulière d’urbanisation ? -2: Une faible croissance démographique des grandes villes, le taux de croissance des 4 grandes métropoles ne dépasse jamais 1% par an . Il est de 0,6% pour Alger, 0,42% pour Constantine et 0,87% pour ORAN, seule Annaba fait mieux avec 1,28%. Ceci a pour corollaire, un report de leur croissance tant démographique qu’économique sur leur périphérie où les taux les plus élevés sont enregistrés. A titre d’exemple au cours du dernier recensement nous relevons 14% à Draria , dans la périphérie d’Alger, 10,92% à Didouche Mourad, 10,48% à Douar Ain Beida et 9,05% a Berahal situés respectivement dans la périphérie de Constantine, d’Oran et de Annaba. Prés de 1 urbain sur 10 soit 8,5% de la population urbaine totale vit dans l’une des banlieues des 4 grandes métropoles. Cette urbanisation périphérique , si elle est générale à toutes les grandes villes, est exacerbée autour des grandes métropoles et particulièrement autour d’Alger où ce processus a aboutit à la constitution de nouvelles formes d’urbanisation et d’organisation de l’espace que sont les aires métropolitaines . Ce qui distingue ces nouvelles formes urbaines des précédentes , ce n’est pas seulement la taille, c’est à dire une augmentation en dimension et densité des agglomérations existantes, mais toute l’organisation spatiale. Car, cette urbanisation périphérique ne se fait pas de façon continue et généralisée autour de la métropole, mais nous assistons à la diffusion d’activités et d’habitat suivant une dynamique indépendante de la liaison géographique ce qui induit un autre type de fonctionnement du système urbain appelée aire métropolitaine. Une aire métropolitaine peut être définie comme : Une unité spatiale économique et fonctionnelle, qui englobe aussi bien des zones rurales, touristiques, des points forts de concentration industrielles et des zones à fortes densités urbaines. C’est un territoire avec un système de rapports au quotidien, dominé par une grande métropole, qui représente le point fort et dominant, gérant l’ensemble, et dont les autres villes du réseau constituent des pôles secondaires et tertiaires de ce centre principal. Pour l’agglomération algéroise ce processus de métropolisation est engagé depuis longtemps puisqu’en 1978, A. PRENANT écrivait déjà : « se constitue, dans un rayon de 50 à 80 kilomètres autour d’Alger, aux dépens de l’agriculture mitidjienne, une aire métropolitaine déruralisée, où se dispersent, centrées sur les centres préexistants, les extensions des centres de gestion des services et des industries décentralisées d’Alger». Cette urbanisation périphérique et multi- directionnelle, résulte du dynamisme de l’agglomération -mère qui accroît ainsi son emprise sur l’espace environnant. Actuellement l’intensité des relations qu’entretient Alger avec ses zones limitrophes, sur le plan fonctionnel (économique, social etc.) font que ce territoire constitue dans sa globalité, un seul ensemble dans lequel, Alger joue le rôle d’agglomération centrale. Les agglomérations-centres préexistantes ou créations ex- nihilo sont le support de profondes transformations qui, même si elles ne se matérialisent pas systématiquement par une urbanisation intense, c’est à dire une extension de leur périmètre urbain, le sont surtout par les mutations fonctionnelles et une redéfinition de leur rôle dans l’organisation de cet espace. Rôle, qui ne se définit plus essentiellement par rapport à leur environnement immédiat, mais surtout aux besoins générés par le fonctionnement de la capitale. Ces centres servent à accueillir les activités qu’Alger n’est pas en mesure de recevoir, en raison de la saturation de son propre cadre urbain, que se soit la résidence ou l’activité économique.