Aldo Romano, Batterie Louis Sclavis, Clarinettes, Saxophone Henri Texier, Contrebasse
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SAMEDI 2 OCTOBRE – 20H Henri Texier & Friends Première partie Trio RST : Aldo Romano, batterie Louis Sclavis, clarinettes, saxophone Henri Texier, contrebasse entracte Seconde partie Transatlantik Quartet : Joe Lovano, saxophone Steve Swallow, basse Henri Texier, contrebasse Aldo Romano, batterie Fin du concert vers 23h. Concert enregistré par France Musique Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.sallepleyel.fr Familles, je vous aime C’était vers la fin des années soixante-dix. Les jazzmen français avaient vu disparaître l’âge d’or des clubs parisiens où ils accompagnaient les « Américains de passage ». Lorsqu’il ne servait pas de baby-sitter aux enfants de Daniel Humair (sic), Henri Texier s’était ainsi forgé une réputation auprès de Kenny Clarke, Donald Byrd, Chet Baker, Johnny Griffin, Bill Coleman, Lee Konitz, Dexter Gordon, Bud Powell ou Don Cherry. Puis, à la charnière des années soixante et soixante-dix, il y eut la gloire de l’European Rhythm Machine, les trois mousquetaires du vieux continent choisis par le saxophoniste Phil Woods pour sillonner le monde : Texier, Humair et le pianiste suisse George Gruntz que remplacera le Britannique Gordon Beck. Bref, une respiration constamment « transatlantique », pour le contrebassiste. Puis il y eut la ferveur du jazz-rock et la fondation en 1971 du quintet Total Issue avec (déjà) le batteur Aldo Romano et le guitariste Georges Locatelli, son d’époque, cheveux longs et idées électriques… Ensuite, comme beaucoup, Henri Texier vécut comme un trou noir de quelques années. Le jazz se conjuguait ailleurs et autrement, dans les lofts new-yorkais, dans les ghettos de Chicago ou dans des arrière-cours de Londres, Amsterdam et Berlin où s’inventait une musique improvisée alternative et radicale. Sorti par la grande porte, Texier refit son apparition par une fenêtre insolite, celle de deux albums solitaires, en 1975, où il jouait de l’oud, des percussions, chantait et reprenait la contrebasse acoustique. Ostensiblement breton, il s’affichait dans le même temps citoyen du monde, l’esprit voyageur. Allaient suivre trois décennies ininterrompues d’une route sinueuse, nourries des convictions forgées au quotidien de ces quinze premières années. Plus que la passion des rencontres, c’est le plaisir d’un itinéraire partagé à un moment donné, pour un temps donné, qui caractérise Henri Texier. Ainsi, bien avant le trio RST (Romano, Sclavis, Texier), également appelé « Carnets de routes » ou « Trio africain », il y eut HJT, un autre triangle dessiné avec Daniel Humair et François Jeanneau, déjà intense, déjà enraciné dans une amitié à la vie, à la mort. Et si quinze ans séparent la rencontre de Texier avec Aldo Romano de celle avec Louis Sclavis en 1980, c’est l’aspect totalement fusionnel de leur réunion qui frappe à chacune de leurs retrouvailles depuis 1995, lorsque le photographe Guy Le Querrec eut l’idée de les associer pour une tournée improbable au cœur de l’Afrique Noire. Et si l’on s’amuse à pister ces trois noms (Romano, Sclavis, Le Querrec) tout au long de la carrière d’Henri Texier, on les voit constamment aller et venir, d’un projet à l’autre, d’une année à l’autre, d’un lieu à l’autre. C’est exactement la même chose pour le Transatlantik Quartet qui réunit le saxophoniste Joe Lovano et le bassiste Steve Swallow : ces deux-là sont dans les parages d’Henri depuis longtemps, avec des points de suspension, des écarts de conduite, des retours fracassants… Lorsque le contrebassiste eut l’idée de les rassembler pour un quartet insolite (sax, contrebasse, basse électrique et batterie) évoquant le registre grave et joyeux d’un chœur d’hommes, il prit surtout soin de leur ciseler un répertoire de « tubes ». En 1988, leur enregistrement de « Izlaz » - bientôt suivi de « Colonel Skopje » avec John Abercrombie en plus – fera l’effet d’une bombe : un répertoire à faire lever les foules, emballant comme un recueil d’hymnes populaires, implacablement construit comme un tableau de maître, exigeant et généreux, brûlant de chaleur humaine. Vingt-deux ans plus tard, cette musique n’a pas pris une ride. Elle apparaît majestueusement intemporelle alors qu’elle n’avait d’autre ambition que d’épouser son temps. Le mystère des grands classiques… Rien d’étonnant à ce que les réactions recueillies par Henri Texier aient été enthousiastes lorsqu’il a cherché à rassembler le quartet presque un quart de siècle plus tard : « Joe a accueilli la proposition avec moult exclamations, totalement extraverti ; Steve avec infiniment de délicatesse et une très affectueuse amitié ; et pour Aldo c’était simplement « naturel »… » Aucune nostalgie sous-jacente chez le boss : « C’est l’envie de rejouer cette musique avec beaucoup de gaieté qui nous anime. On ne l’a jamais jouée aux États-Unis, par exemple. Joe avait perdu les partitions dans l’incendie de sa maison il y a quelques années, Steve ne remettait pas non plus les mains dessus. Je leur ai tout renvoyé, on va renouer le fil de l’histoire avec beaucoup de gourmandise ! Nous allons jouer une sélection des compositions des deux albums d’il y a 20 ans. Deux jours après Pleyel, ce sera l’anniversaire de Steve Swallow et nous le fêterons ensemble sur scène aux Açores, avant de revenir jouer en France et en Allemagne… » Pour le « Trio africain », Texier tient à préciser que le groupe « a un principe, pas un concept. Une idée qui s’est imposée et développée d’elle-même. Celle qui consiste à jouer à chaque concert les mêmes morceaux, dans le même ordre ! C’est venu comme ça, tout naturellement et ça nous ravit parce que de cette contrainte on arrive à se surprendre, à jouer des choses différentes et insoupçonnées à chaque fois. À un moment, il y a comme une légèreté qui s’installe, parce qu’on ne réfléchit plus à ce que l’on joue. On ne s’en lasse pas et on ne se lasse pas les uns des autres. » Une semaine plus tôt, ils se seront retrouvés pour un concert en Belgique, après deux mois de séparation. Souvent il leur arrive de dialoguer sur scène avec le diaporama des photos de Guy Le Querrec (précisément construit pour coller à l’ordre des compositions). Salle Pleyel, on pourra fermer les yeux et les images surgiront. En 3D, cette fois. La prochaine actualité d’Henri Texier ? Un « Canto negro », déjà enregistré pour Label Bleu et à paraître en février, avec son quartet (Sébastien Texier, Manu Codjia et Christophe Marguet) augmenté du saxophoniste italien Francesco Bearzatti : encore une histoire de famille, de fidélité, de rencontre, de route à faire. Toujours le même et jamais pareil… Alex Dutilh Salle Pleyel | Prochains concerts DU MARDI 5 AU JEUDI 14 octobre MARDI 5 OCTOBRE – 20H VENDREDI 8 octobre – 20H MERCREDI 13 octobre – 20H jEuDI 14 octobre – 20H Habanera Brice Pauset Schlag-Kantilene – prélude Paul Dukas œuvres de Francisco Asenjo au Concerto pour violon de L’Apprenti sorcier Barbieri, Georges Bizet, Federico Beethoven (Commande de Radio Camille Saint-Saëns Chueca, Gaetano Donizetti, France – création) Concerto pour violon n° 3 Pablo Luna, Arturo Marquez, Ludwig van Beethoven Sergueï Rachmaninov Xavier Montsalvatge, Fernando Concerto pour violon (Cadences de Symphonie n° 2 Obradors, Amilcare Ponchielli, Brice Pauset) Nikolaï Rimski-Korsakov et Alban Berg Orchestre de Paris Giuseppe Verdi. Lulu Suite Paavo Järvi, direction Vadim Repin, violon Latvian National Symphony Orchestre Philharmonique de Orchestra Radio France Avec un prélude au concert le mercredi Karel Mark Chichon, direction Peter Eötvös, direction 13 octobre à 18h, dans le cadre de Elīna Garanča, mezzo-soprano David Grimal, violon l’Académie de l’Orchestre de Paris (entrée Agneta Eichenholz, soprano libre, programme de musique de chambre). Coproduction Céleste Productions – les Grandes Voix, UMCMP et Salle Pleyel. Coproduction Festival d’Automne à Paris / Radio France, avec la participation de l’Académie Philharmonique en partenariat MERCREDI 6 octobre – 20H avec le Conservatoire National Supérieur de jEuDI 7 octobre – 20H Musique de Paris. Claude Debussy Printemps DIMANCHE 10 OCTOBRE – 16H Maurice Ravel ET 20H Concerto pour la main gauche Piotr Ilitch Tchaïkovski La légende de l’Apsara Méra Symphonie n° 4 Ballet royal du Cambodge 3-1027393 2-1027392, 1-1027391, E.S. Orchestre de Paris Chorégraphie de Son Altesse Salle Pleyel Mikko Franck, direction Royale la Princesse Norodom Président : Laurent Bayle Jean-Frédéric Neuburger, piano Buppha Devi | Licences repro Notes de programme Avec le soutien et la collaboration du Éditeur : Hugues de Saint Simon france ministère de la culture et des beaux-arts du Rédacteur en chef : Pascal Huynh Rédactrice : Gaëlle Plasseraud Royaume du Cambodge. Correctrice : Angèle Leroy Imprimeur Maquettiste : Ariane Fermont Stagiaires : Léa Demillac et Marie-Anne Le Roy Les partenaires média de la Salle Pleyel.