Le Festival D'uzeste Et La Compagnie Lubat 1978-1990
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Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne Centre d'Histoire Sociale (CHS) Le festival d'Uzeste et la Compagnie Lubat 1978-1990 Philippe Ogilvie Volume I Mémoire de maîtrise d'histoire culturelle Directeurs : Pascal ORY et Pascale GOETSCHEL 2005 1 INTRODUCTION 6 CHAPITRE I PRÉHISTOIRE ET MYTHES FONDATEURS 15 A) Bernard Lubat. Généalogie d’un musicien 17 1) D’Uzeste à Paris, « l’élève doué » 17 Un petit bourg des landes girondines 17 L’Estaminet 18 Une enfance musicienne rurale : « l’élan politico-musico-artisanal » 18 Bernard Lubat, musicien atypique et étonnant 20 2) La révolution du jazz 21 Un « débutant » affamé… 21 Le « virus du jazz » 23 B) De l’individu Lubat à la Cie Lubat 26 1) Au gré des rencontres un collectif va se former 26 2) Pratiques et discours 29 C) A Uzeste « Bernard Lubat invite… » 33 CHAPITRE II 1979-1984. UZESTE MUSICAL 37 A) 1979-1981. Un festival qui se réinvente chaque année 37 1) 1979, nouveau cru… 38 Chroniques du festival 38 Le vrai festival inaugural ? 41 Noël : et revoilà la compagnie… 43 2) 1980. L’implantation s’organise … 44 Premières fondations 44 Le festival grandit 46 3) 1981, une page obscure 49 Changements de cap 50 Noël 1981 52 B) Le tournant de 1982 54 1) Le projet prend sa vraie dimension territoriale : mégalocantonale 54 Un administrateur ambitieux 54 Des objectifs affichés 55 Implantation locale : une équipe permanente 57 Des subventions conséquentes 58 2) Un festival d’envergure, transdisciplinaire et multipiste 60 3) L’action à l’année 67 C) 1983-1984. Développements et appronfondissements 69 1) croissance et dynamique 71 Territoire 71 2) “Traditions ”, innovations 73 La parole : les débats 73 Le cinéma : la “ ciné fête ” 75 Innovations de l’édition 1983 76 2 3) Rencontres et identité 78 Regards sur 1983 : rencontres 78 Regards sur1984 : une identité se dessine 79 Les créations de la Cie : associer et confronter 80 4) De Villandraut à Montreuil 81 CHAPITRE III : 1985-1988 LES ANNÉES “ VIVE UZESTE MUSICAL ” 84 A) Uzeste Musical est mort, Vive Uzeste Musical 84 1) Chuter/rebondir 84 Une situation paradoxale 84 Uzeste à Montreuil 86 Liquidation judiciaire 87 2) Nouvelle équipe, nouvelle base territoriale, nouvelle organisation du festival 88 Le festival 1985 : la revanche par le gigantisme 90 1986 : difficultés d’organisation 91 B) 1985-1986. Vers un « Festival international d’expression artistique vivante » 94 1) Cinéstival, cinambule, radio et quotidien provisoire 94 2) Un Festival international… 96 Invités 1985 96 Un festival international 97 Les nouveaux invités de 86 97 La Comedia del Vegetal 98 3) L’expression artistique vivante 100 "Uzeste Musical a gagné" 100 "L’expression artistique vivante, c’est quoi ? " 101 Noëls et ateliers 102 4) Ancrage et action locale 105 Croissance des activités d’animation 105 Le projet LAGIR 106 Les programmes d’inter-saisons 106 Lubat candidat aux régionales… 107 C°) 1987-1988 . Les « Non-festivals » ou la bataille du « Xe » 110 1) Du carnaval de Toulouse au New-Morning; des événements artistiques majeurs pour la Cie … 110 2) Réseaux : Avignon, Montreuil, Toulouse, et la Fête de l’Humanité. 112 3) Retour à Uzeste… 116 Une préparation compromise 119 “ L’Été L’Estaminet ” : manifestation artistique chez l’habitant, un festival de résistance 120 Fixation, concentration du discours 123 Renforcement de la détermination, paroxysme du paradoxe… 128 4) 1988. Le combat continue : le 10ème festival enfin ? 128 Chute de l’action dans le local 129 A Uzeste : un deuxième “ non-festival ” 130 L’équipe UM/Cie prépare la suite… 131 3 CHAPITRE IV LA CONSTRUCTION PROGRESSIVE D’INSTRUMENTS ADÉQUATS. 133 A) Un mouvement continu de professionnalisation 133 1) Retour sur les structures 133 Intrication 134 Fonder : le grand chantier des nouvelles structures 136 Bilan et état des structures à la veille de « l’Eté l’Estaminet »… 138 2) De nouveaux cadres professionnels pour les projets de l’équipe UM/Cie 140 La création de la SCOPA 140 Nouvelle base ou « zone d’envol » : la SCI Uzestoise et le Groupe d’artistes artisans gascons associés 144 La SCI Uzestoise 145 Le G’CA’ AGA 146 La nébuleuse en organigrammes 148 Dernière pierre : une nouvelle association pour le festival 150 3) Ordre et désordre de la comptabilité ou …petite histoire des archives 151 Une documentation embrouillée et lacunaire 152 Caractéristiques de la gestion des activités de l’équipe UM/Cie 155 Essai de non-histoire financière 156 CHAPITRE V. 1989-1990. LA RÉVOLUTION 158 A) 1989 Année révolutionnaire ? 158 1) La Révolution au village : conquête de la Mairie 158 2) La Révolution en dansant (apothéose du concept de bal) 160 3) La reprise du festival : enfin le Xe 166 Retour du festival à Uzeste 166 Des subventions dérisoires 166 Les invités 167 Continuation et reprise de la tradition du grand mélange 168 4) Critiques et enthousiasmes 170 B) 1989-1990. La « parole retrouvée » 176 1) Au festival… 176 « Concerts-concepts », « spectacles concepts » 176 Les Entretiens d’Uzeste 177 2) …et autour du festival 179 Une tribune retrouvée 179 Retour sur les plateaux 180 L’action à l’année plus conceptualisée aussi… 181 Festivités saisonnières 182 3) Conceptualiser l’idiome d’Uzeste 185 C) 1990 : 192 1) Signature de la Convention (Juillet 1990) 192 2) La XI° édition fait partie de l’Eté Girondin 197 Un budget beaucoup plus conséquent…suite à la convention… 197 Enthousiasmes et inspirations… 202 Reprise des projets de la Menuiserie et du Village Lacustre 203 4 CONCLUSION 208 5 INTRODUCTION Dans le cadre d'une série d'études en histoire culturelle contemporaine sur les festivals de jazz en France, il m'a été proposé de m'essayer à la recherche historique en prenant comme objet, dans sa plus simple formulation, le Festival d’Uzeste de 1978 à 1990. Cependant, dès que l'on s'approche d'un peu plus près, le sujet prend une ampleur nouvelle et les complications se font jour : on quitte très vite le cadre des seuls festivals de jazz pour s'engouffrer dans un ensemble plus complexe : "Uzeste Musical". Derrière le festival, il y a tout d'abord un personnage : Bernard Lubat. Il est la source et le moteur du projet. Pour présenter les choses brièvement : Uzeste (petit bourg des landes girondines, gasconnes) est son village natal ; il décide d'y revenir créer un festival. Je dis bien là “créer” plutôt qu’ “organiser”. Bernard Lubat est avant tout artiste, il se fait donc acteur de son festival. Avec Bernard Lubat, il y a un collectif : la Cie Lubat, sa Cie. Son festival, sa Compagnie, l'emploi, provocateur, des articles possessifs est sujet à controverse. En effet, une Compagnie et un festival sont des aventures collectives. Ils sont néanmoins intimement liés à ce personnage qui a donné son patronyme à sa Compagnie. C'est bien lui qui est au centre du 1 projet (“il était une fois un enfant du pays” commence une brochure publiée en 1982 ). Cependant il sait s'entourer, et cette histoire est aussi marquée par ses compagnons de route. Patrick Auzier, Laure Duthilleul, André Minvielle, Marc Perrone et bien d’autres encore construisent et développent avec lui le projet Uzeste Musical. Une part majeure de cette histoire se situe donc au niveau des rencontres et des échanges que celui-ci provoque. Le Festival d'Uzeste, est, dans ce projet un lieu et un moment privilégié de ces rencontres et de ces échanges qui se créent, se creusent et se continuent. Le festival est comme un point de rendez-vous, carrefour d'une activité multiple, reliant Bernard Lubat, la Cie Lubat, leurs activités artistiques et leurs rencontres, leurs engagements et leurs amitiés. Carrefour, il n'est que la partie la plus visible de tout un ensemble d'activités dont l’extension dépasse largement le seul festival estival. Celui-ci est en effet inclus dans un projet plus global de création artistique, de transmission pédagogique et d'animation culturelle en milieu rural. Carrefour, il n’est encore que la partie émergée de tout un complexe de structures et d’entités distinctes et imbriquées. N’est-ce pas la Compagnie Lubat qui supporte tout le festival aussi bien du point de vue de son organisation que de son financement ? Ici pointe une des caractéristiques majeures de ce festival : l’intrication (tant au niveau des acteurs que des structures et de leur financement). Ce rapide aperçu peut d’emblée nous donner une idée de la complexité du sujet. Ainsi, si cette étude reste centrée sur le festival estival, sa mise en oeuvre doit néanmoins nécessairement s'ouvrir plus largement. Créé en 1978, le festival estival d'Uzeste Musical s'est perpétué jusqu'à aujourd'hui. La 28ème édition s'est déroulée en ce mois d'août 2005 à Villandraut (déjà se font jour des 1 Brochure 1982 :“ Uzeste Musical, Cie Lubat ; Centre culturel d’animation de création et de diffusion en milieu rural, Uzeste, Canton de Villandraut, Vallée du Ciron. ”. 6 contradictions, nous reparlerons de ce bourg voisin qui accueille le festival d'Uzeste). En se fixant comme borne chronologique finale 1990, cette étude s’arrête à peu près à mi-parcours de la durée de vie du festival : 13 ans après sa fondation et 15 ans avant sa plus récente édition. Une attention toute particulière a néanmoins été accordée au choix de cette date. 1990 marque un moment charnière dans la vie du festival. A cette date la Compagnie Lubat – équipe artistique animant et conduisant le festival – signe une convention triennale avec les pouvoirs publics. Cette convention constitue alors à la fois un aboutissement de nombreuses années de lutte pour la survie du festival et un réel nouveau départ. L’analyse et l’exposé du parcours du festival et de la Cie Lubat jusqu’à cette date constituent donc un ensemble cohérent ; continuer plus loin aurait enclenché un autre processus de travail d’une ampleur égale.