CEDRES CRDI MIMAP PEP/CBMS SSCP

RENFORCEMENT DU SYSTÈME DE SUIVI COMMUNAUTAIRE DE LA PAUVRETE (SSCP) DANS LA COMMUNE DE DIÉBOUGOU, ET ÉLÉMENTS D’IMPACT DES CHOCS EXOGÈNES MONDIAUX (CRISE ÉCONOMIQUE, CHANGEMENTS CLIMATIQUES) DANS LADITE LOCALITÉ.

RAPPORT D’ANALYSE DE L’ENQUÊTE GENERALE

RAPPORT FINAL Avril 2012

L’équipe SSCP/MIMAP Dr Konaté Lassina Dr Somda Prosper Ingénieur Statisticien Koné Michel

1 REMERCIEMENTS

L’équipe de recherche SSCP/MIMAP/CEDRES de l’Université de Ouagadougou remercie le réseau de recherche « Politiques Economiques et Pauvreté (PEP) » qui, à travers sa section « Community Based Monitoring System (CBMS) », et l’UNICEF/ Burkina Faso co-financeur du projet, qui ont bien voulu financer cette étude. L’équipe adresse aussi ses remerciements aux autorités locales de la commune de Diébougou pour leurs soutien et encouragements dans la conduite de ce projet. Elle n’oublie pas les populations locales, pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité, de même que le groupe des enquêteurs et contrôleurs/superviseurs pour leur enthousiasme et la qualité de leur travail, et sans lesquels cette recherche n’aurait pu aboutir.

2 TABLE DES MATIERES Pages

Introduction 5

I/ Les caractéristiques démographiques 6

II/ Les différentes facettes de la pauvreté dans la commune 15

2.1. Santé et hygiène 15 2.2. Education 25 2.3. Les conditions de vie matérielle des ménages 39 2.4. Les moyens de production et évolution des actifs 54 2.5. Sécurité alimentaire 66 2.6. Implication et assistance sociales 69

III/ Impacts des chocs exogènes et stratégies des ménages 75

3.1. Les impacts 75 3.2. Les stratégies des ménages 88

Conclusion et recommandations 92

3 LISTE DES ACRONYMES

CBMS : Community Based Monitoring System CEDRES : Centre d’Études, de Documentation, de Recherche Économique et Sociale CEP : Certificat d’Études Primaires CM : Chef de Ménage CRDI : Centre de Recherche International pour le Développement CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale CVD : Comité Villageois de Développement INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie MIMAP : Micro Impacts of Macroeconomic and Adjustment Policies PEP : Politiques Economiques et Pauvreté PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement SSCP : Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté TBA : Taux Brut d’alphabétisation TBAF : Taux Brut d’alphabétisation des Femmes TBAH : Taux Brut d’alphabétisation des Hommes TBPRIM : Taux Brut de Scolarisation au Primaire TBPRIMF : Taux Brut de Scolarisation au Primaire des Filles TBPRIMG : Taux Brut de Scolarisation au Primaire des Garçons TBSEC1 : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 1° cycle TBSEC1F : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 1° cycle des Filles TBSEC1G : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 1° cycle des Garçons TBSEC2 : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 2° cycle TBSEC2F : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 2° cycle des Filles TBSEC2G : Taux Brut de Scolarisation au Secondaire 2° cycle des Garçons TV : Télévision

4 INTRODUCTION Introduit au Burkina depuis 1997, le Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté (SSCP) s’est développé à travers des phases d’expérimentations pilotes jusqu’en 1999, et de généralisation dans la commune de Yako en 2002, puis dans la commune de Diébougou à partir de 2005. L’objectif de la présente enquête générale dans la commune de Diébougou est de :

- renforcer les capacités des Comités Villageois de Développement (CVD) des villages et secteurs de Diébougou en matière de production de données fiables, selon la méthode SSCP, permettant d’établir les différentes facettes de la pauvreté de leurs localités respectives ; - analyser l’impact des chocs exogènes (la crise financière et économique mondiale, le changement climatique) au niveau ménage et communautaire à partir des données CBMS sur les différentes facettes de la pauvreté dans la commune de Diébougou ; - produire des données pertinentes et fiables permettant aux autorités politiques et administratives locales de prendre des mesures appropriées pour atténuer les effets négatifs de la crise et du changement climatique.

L’enquête s’est déroulée de mars à avril 2011 dans les 23 villages et sept (7) secteurs de la commune (le village de Nane, créé en février 2011 est maintenu dans Navielgane dans le cadre de ce rapport d’analyse). L’enquête a concerné l’ensemble des 9 117 ménages dénombrés dans les villages. Elle a été réalisée par une équipe de terrain composée d’un coordinateur, de trois (3) animateurs avec des enquêteurs répartis dans les différents villages. Tout ce dispositif a été encadré par l’équipe SSCP. Les outils utilisés pour la collecte des données ont été le questionnaire ménage et le guide d’entretien.

Les résultats obtenus sont exposés par village en fonction des domaines retenus à savoir : la démographie, la santé et l’hygiène, l’éducation, les conditions de vie matérielles, les moyens de production et l’évolution des actifs, la sécurité alimentaire, les implications et assistance sociales, enfin les impacts des chocs exogènes et les stratégies des ménages.

Le présent rapport d’analyse des résultats est structuré en trois parties : 1. Les caractéristiques démographiques 2. Les différentes facettes de la pauvreté dans la commune 3. Les impacts des chocs exogènes et les stratégies des ménages

5 I/ CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES

Les caractéristiques démographiques de la commune de Diébougou, issues de l’enquête effectuée en mars-avril 2011, sont décrites à travers les données chiffrées sur la population totale et sa répartition selon la classe d’âge, le nombre et la taille des ménages et la migration saisonnière.

1.1. La population totale

Tableau n°1 : Répartition des populations par sexe et localité de résidence

Localité masculin feminin Total masculin feminin Total Balingnar 327 315 642 50,9 49,1 100 Bamako 496 548 1044 47,5 52,5 100 881 924 1805 48,8 51,2 100 Bapla-Birifor 653 660 1313 49,7 50,3 100 Barindia 335 363 698 48 52 100 Dankoble 385 362 747 51,5 48,5 100 Danko-Tanzou 165 141 306 53,9 46,1 100 Diasseré 462 443 905 51 49 100 Kolepar 421 490 911 46,2 53,8 100 Konsabla 687 768 1455 47,2 52,8 100 Lokodia 493 460 953 51,7 48,3 100 Mébar 517 512 1029 50,2 49,8 100 Moulé 96 117 213 45,1 54,9 100 Moutori 414 496 910 45,5 54,5 100 Mouvielo 654 648 1302 50,2 49,8 100 Naborgane 640 675 1315 48,7 51,3 100 Navielgane 1676 1783 3459 48,5 51,5 100 Segri 279 280 559 49,9 50,1 100 Sorgouan 150 156 306 49 51 100 Tampé 558 644 1202 46,4 53,6 100 Tansié 781 765 1546 50,5 49,5 100 Tedia 417 397 814 51,2 48,8 100 Voukoun Kolepar 227 258 485 46,8 53,2 100 Total rural 11714 12205 23919 49,0 51,0 100 Diébougou secteur 1 821 887 1708 48,1 51,9 100 Diébougou secteur 2 1460 1521 2981 49 51 100 Diébougou secteur 3 187 206 393 47,6 52,4 100 Diébougou secteur 4 2321 2383 4704 49,3 50,7 100 Diébougou secteur 5 699 678 1377 50,8 49,2 100 Diébougou secteur 6 746 719 1465 50,9 49,1 100 Diébougou secteur 7 2474 2215 4689 52,8 47,2 100 Total urbain 8708 8609 17317 49,0 51,0 100 Total commune 20422 20814 41236 49,5 50,5 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

La commune de Diébougou, constituée de vingt trois (23) villages et de sept (7) secteurs, abrite 41 236 habitants composés de 20 422 hommes, soit 49,5% de la population communale et de 20 814 femmes, soit 50,5%. Par zone, la population est répartie comme suit : Zone rurale : vingt trois (23) villages abritent 23 919 habitants soit 58% de la population communale répartie en 11 714 hommes soit 49% et 12 205 femmes soit 51%. Zone urbaine : sept (7) secteurs abritant 17 317 habitants, soit 42% de la population communale dont 8 708 hommes (50%) et 8 609 femmes (50%). Quand bien même en termes de pourcentage, hommes et femmes sont à égalité (50% respectivement), on peut constater tout de même que l’effectif des hommes dépasse légèrement celui des femmes. Seize (16) localités dépassent 1 000 habitants dont trois (3) franchissent la barre de 2 000 habitants. Ce sont : Secteur 7 (4 068), Navielgane (3 459) et le Secteur 2 (2 274). Quatre

6 autres ont plus de mille quatre cents (1 400) habitants : Bapla (1 800), secteurs 1 (1 708), Tansié (1 546) et Konsabla (1 455). Cinq (5) secteurs ont une population supérieure à 1 600 habitants, le plus peuplé étant le secteur 7, tandis que les deux derniers ont moins de mille (1 000) : Secteur 5 (940) et Secteur 3 (393). Moulé a la plus faible population de la commune (213). Au niveau genre, les hommes sont moins nombreux que les femmes comme souligné plus haut. La répartition entre hommes et femmes reflète la tendance nationale où la supériorité numérique des femmes (51,7% contre 48,3% d’hommes, selon la RGPH 2006) est établie. Cependant on constate que le nombre d’hommes est supérieur à celui des femmes dans sept (7) villages dont Danko-Tanzou (165 hommes pour 141 femmes), Diasseré (462 hommes pour 443 femmes), Lokodia (493 hommes pour 460 femmes), Mebar (517 hommes pour 512 femmes) et dans trois (3) secteurs : secteur 5 (699 hommes pour 678 femmes), secteur 6 (746 hommes pour 719 femmes) et secteur 7 (2 474 hommes pour 2 215 femmes). Navielgane (Nane y compris) est le village le plus peuplé de la zone rurale avec 3 459 habitants tandis que Moulé est le moins peuplé avec 213 habitants. En zone urbaine le secteur le plus peuplé de la ville est le secteur 4 avec 4 704 habitants. Signalons que sont rattachés à ce secteur, quatre (4) villages qui sont : Kpakpara, Loto, Séouregane, et Tantouo. En zone urbaine, c’est le secteur 3 (393) qui est le moins peuplé.

7 1.2. La répartition selon la classe d’âge

Il a été jugé utile de présenter en deux (2) tableaux (2a et 2b) la répartition des populations selon la classe d’âge et les localités en termes d’effectifs et en pourcentage pour d’une part, faciliter la compréhension du rapport de dépendance et d’autre part, mettre à la disposition des autorités les données démographiques désagrégées pour l’affinement de leurs politiques.

Tableau n°2a : Répartition des populations selon la classe d'âge et la localité de résidence (effectifs)

localité classe d'âge Total <5 [5;10[ [10;15[ [15;25[ [25;35[ [35;45[ [45;55[ [55-65[ >65 Balingnar 96 101 74 143 76 61 49 32 4 636 Bamako 146 188 132 157 151 101 80 56 31 1042 Bapla 252 293 234 309 246 228 138 60 33 1793 Bapla-Birifor 166 250 156 208 201 132 128 38 32 1311 Barindia 114 106 112 112 69 60 61 43 20 697 Dankoble 123 127 80 136 123 79 40 22 12 742 Danko-Tanzou 50 59 35 53 50 26 19 7 4 303 Diasseré 111 160 114 170 123 95 59 46 19 897 Kolepar 150 138 112 153 118 80 63 40 47 901 Konsabla 242 250 194 211 169 154 94 62 74 1450 Lokodia 139 134 119 186 151 78 51 52 23 933 Mébar 179 162 124 180 131 91 81 36 42 1026 Moulé 31 32 24 43 23 19 13 14 9 208 Moutori 143 125 141 155 106 80 63 52 39 904 Mouvielo 224 240 155 234 187 133 81 38 10 1302 Naborgane 245 242 174 207 165 131 69 46 30 1309 Navielgane 495 598 422 559 480 335 280 147 115 3431 Segri 84 92 68 100 90 42 40 26 14 556 Sorgouan 38 72 31 27 60 55 20 1 2 306 Tampé 210 234 150 172 146 89 88 46 55 1190 Tansié 192 247 154 277 238 175 121 109 27 1540 Tedia 178 133 98 116 109 86 47 33 9 809 Voukoun Kolepar 84 68 65 69 57 46 29 36 26 480 Diébougou secteur 1 196 214 188 416 277 176 123 65 45 1700 Diébougou secteur 2 439 405 368 652 441 281 174 128 84 2972 Diébougou secteur 3 36 35 39 94 86 37 20 30 15 392 Diébougou secteur 4 583 651 595 818 591 485 409 286 261 4679 Diébougou secteur 5 198 225 164 278 201 150 79 53 29 1377 Diébougou secteur 6 139 169 164 340 288 176 118 49 18 1461 Diébougou secteur 7 570 651 585 1057 846 475 240 163 88 4675 Total 5853 6401 5071 7632 5999 4156 2877 1816 1217 41022 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

8

Tableau n°2b : Répartition des populations selon la classe d'âge et la localité de résidence (%).

localité initiale Ratio de <5 [5;10[ [10;15[ <5;15[ [15;25[ [25;35[ [35;45[ [45;55[ [55-65[ >65 dépendance Balingnar 15,1 15,9 11,6 42,6 22,5 11,9 9,6 7,7 5 0,6 0,93 Bamako 14 18 12,7 44,7 15,1 14,5 9,7 7,7 5,4 3 1,13 Bapla 14,1 16,3 13,1 43,4 17,2 13,7 12,7 7,7 3,3 1,8 0,95 Bapla-Birifor 12,7 19,1 11,9 43,6 15,9 15,3 10,1 9,8 2,9 2,4 0,96 Barindia 16,4 15,2 16,1 47,6 16,1 9,9 8,6 8,8 6,2 2,9 1,31 Dankoble 16,6 17,1 10,8 44,5 18,3 16,6 10,6 5,4 3 1,6 0,96 Danko-Tanzou 16,5 19,5 11,6 47,5 17,5 16,5 8,6 6,3 2,3 1,3 1,05 Diasseré 12,4 17,8 12,7 42,9 19 13,7 10,6 6,6 5,1 2,1 1,01 Kolepar 16,6 15,3 12,4 44,4 17 13,1 8,9 7 4,4 5,2 1,18 Konsabla 16,7 17,2 13,4 47,3 14,6 11,7 10,6 6,5 4,3 5,1 1,31 Lokodia 14,9 14,4 12,8 42,0 19,9 16,2 8,4 5,5 5,6 2,5 1,00 Mébar 17,4 15,8 12,1 45,3 17,5 12,8 8,9 7,9 3,5 4,1 1,12 Moulé 14,9 15,4 11,5 41,8 20,7 11,1 9,1 6,3 6,7 4,3 1,12 Moutori 15,8 13,8 15,6 45,2 17,1 11,7 8,8 7 5,8 4,3 1,24 Mouvielo 17,2 18,4 11,9 47,5 18 14,4 10,2 6,2 2,9 0,8 1,05 Naborgane 18,7 18,5 13,3 50,5 15,8 12,6 10 5,3 3,5 2,3 1,29 Navielgane 14,4 17,4 12,3 44,2 16,3 14 9,8 8,2 4,3 3,4 1,07 Segri 15,1 16,5 12,2 43,9 18 16,2 7,6 7,2 4,7 2,5 1,04 Sorgouan 12,4 23,5 10,1 46,1 8,8 19,6 18 6,5 0,3 0,7 0,89 Tampé 17,6 19,7 12,6 49,9 14,5 12,3 7,5 7,4 3,9 4,6 1,40 Tansié 12,5 16 10 38,5 18 15,5 11,4 7,9 7,1 1,8 0,90 Tedia 22 16,4 12,1 50,6 14,3 13,5 10,6 5,8 4,1 1,1 1,26 Voukoun Kolepar 17,5 14,2 13,5 45,2 14,4 11,9 9,6 6 7,5 5,4 1,39 Diébougou secteur 1 11,5 12,6 11,1 35,2 24,5 16,3 10,4 7,2 3,8 2,6 0,71 Diébougou secteur 2 14,8 13,6 12,4 40,8 21,9 14,8 9,5 5,9 4,3 2,8 0,92 Diébougou secteur 3 9,2 8,9 9,9 28,1 24 21,9 9,4 5,1 7,7 3,8 0,65 Diébougou secteur 4 12,5 13,9 12,7 39,1 17,5 12,6 10,4 8,7 6,1 5,6 1,03 Diébougou secteur 5 14,4 16,3 11,9 42,6 20,2 14,6 10,9 5,7 3,8 2,1 0,94 Diébougou secteur 6 9,5 11,6 11,2 32,3 23,3 19,7 12 8,1 3,4 1,2 0,58 Diébougou secteur 7 12,2 13,9 12,5 38,6 22,6 18,1 10,2 5,1 3,5 1,9 0,79 Total commune 14,3 15,6 12,4 42,2 18,6 14,6 10,1 7 4,4 3 0,99 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

La répartition de la population de la commune de Diébougou par tranches d’âge fait apparaître les informations suivantes : 14,3% de la population a moins de 5 ans, 15,6% entre 5 et 10 ans, 12,4% entre 10 et 15 ans, 18,6% entre 15 et 25 ans, 14,6% entre 25 et 35 ans, 10,1% entre 35 et 45 ans, 7% entre 45 et 55 ans, 4,4% entre 55 et 65 ans et 3% pour la tranche au- delà de 65 ans. Il ressort de cette répartition que 42,2% de la population de la commune ont moins de 15 ans. De manière plus précise, cette proportion est plus élevée dans la zone rurale (45,1%) que dans la zone urbaine de Diébougou (38,3%). Vingt (20) villages et le secteur 5 ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale de 42,2%. Trois (3) villages ont un pourcentage des moins de 15 ans supérieur ou égal à 50%. Il s’agit de Tedia (51%), Naborgane et Tampé (50%). En dehors du secteur 5, la proportion des moins de 15 ans est

9 inférieure à la moyenne communale dans tous les autres secteurs dont trois détiennent les plus faibles pourcentages de la commune : secteur 1 (35%), secteur 6 (32%) et le secteur 3 (28%). Le pourcentage assez élevé de la population de moins de 15 ans induit une forte proportion de dépendance si l’on considère comme population active celle qui a un âge compris entre 15 et 55 ans. La proportion de dépendance dans la commune de Diébougou est assez élevée, en moyenne 0,99. Elle est plus importante dans les villages que dans les secteurs urbains. En effet, six (6) villages seulement ont un ratio inférieur à la moyenne communale, alors qu’en zone urbaine ce sont six (6) secteurs qui ont un pourcentage de dépendance inférieur à la moyenne communale, ce qui signifie que six (6) secteurs sur 7 (6/7) ont un ratio inférieur à un (1). Tampé détient le ratio le plus élevé (1,40), suivi de Vokoun-Kolepar (1,39) et de Konsabla et Barindia avec 1,31 chacun. Le secteur 4 avec 1,03 est donc l’unique localité urbaine ayant un ratio de dépendance supérieur à 1.

1.3. Effectif des chefs de ménage et taille moyenne des ménages

Tableau n°3 : Effectif des chefs de ménage et leur répartition selon le sexe (%), la taille du ménage et la localité de résidence Ensemble CM % CM par sexe Taille ménage par sexe localités Total masculin feminin masculin feminin Total Taille Balingnar 126 88,9 11,1 5,2 5 5,1 Bamako 180 88,9 11,1 6,3 5,3 5,8 Bapla 419 76,6 23,4 4,4 4,2 4,3 Bapla-Birifor 329 79,9 20,1 4 4 4 Barindia 151 60,3 39,7 5 4,2 4,6 Dankoble 166 86,1 13,9 4,5 4,5 4,5 Danko-Tanzou 75 77,3 22,7 4,4 3,7 4,1 Diasseré 153 89,5 10,5 5,5 6,4 5,9 Kolepar 222 62,2 37,8 6,1 5,5 5,8 Konsabla 328 63,7 36,3 5 3,9 4,4 Lokodia 158 79,1 20,9 6,3 5,8 6,1 Mébar 249 70,7 29,3 4 4,3 4,1 Moulé 53 66 34 3,9 4,1 4 Moutori 166 72,9 27,1 5,5 5,4 5,4 Mouvielo 204 98 2 6,8 5,9 6,4 Naborgane 226 84,5 15,5 12,3 8,9 10,7 Navielgane 732 76,1 23,9 6,2 6,3 6,3 Segri 106 89,6 10,4 5,8 4,7 5,2 Sorgouan 82 82,9 17,1 3,9 3,6 3,7 Tampé 259 68,7 31,3 5 4,3 4,6 Tansié 396 74,5 25,5 4 3,7 3,9 Tedia 177 80,2 19,8 7,4 7,7 7,5 Voukoun Kolepar 124 64,5 35,5 4,2 3,6 3,9 Diébougou secteur 1 318 78 22 5 5,9 5,4 Diébougou secteur 2 616 78,1 21,9 6 6,3 6,1 Diébougou secteur 3 161 65,2 34,8 2,3 2,6 2,4 Diébougou secteur 4 1175 69,4 30,6 6 5,7 5,9 Diébougou secteur 5 285 79,3 20,7 8,2 9,2 8,6 Diébougou secteur 6 420 81 19 4,4 4,2 4,3 Diébougou secteur 7 1061 87,5 12,5 4,5 5,4 4,9 Total 9117 77,2 22,8 5,3 5,2 5,2 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

La commune de Diébougou compte 9 117 ménages répartis comme suit : 77,2% ménages ont comme chef (CM) un homme et 22,8% de ménages sont dirigés par un CM feminin. Quatre (4) localités ont plus de 400 ménages avec le secteur 7 en tête (961 ménages) suivi de Navielgane (552), Secteur 2 (489) et de Bapla (419). C’est dans les secteurs de la ville de

10 Diébougou que l’on rencontre le plus de ménages. En dehors des secteurs 3 et 5 qui ont respectivement 161 et 188 ménages, tous les autres secteurs de la ville ont un nombre de ménages supérieur à 300. Au niveau de la zone rurale, 13 villages sur un total de 23 ont au moins cent (100) ménages. Navielgane vient en tête avec 732 ménages, suivi de Bapla (419 ménages). C’est à Moulé que l’on rencontre le plus faible nombre de ménages (53). Comme signalé plus haut, 77,2% des ménages sont dirigés par des hommes contre 22,8% dirigés par des femmes. Les données indiquent que la moyenne de ménages dirigés par les femmes est plus élevée dans la ville de Diébougou (79%) que dans les villages de la commune (77%). C’est dans le village de Barindia que le pourcentage de CM féminins est le plus élevé (39,7%) alors qu’en ville c’est le secteur 3 qui a le pourcentage le plus élevé de CM féminin (34,8%). On constate qu’au secteur (3) et dans cinq (5) villages, plus de 33% de CM sont féminins, ce qui signifie qu’un ménage sur trois (1/3) est dirigé par une femme. Il s’agit de Moulé (34%), Voukoun-Kolepar (35,5%), Konsabla (36,3%), Kolepar (Komory compris) (37,8%) et Barindia (39,7%). La taille moyenne des ménages dans la commune est de 5,2. Treize (13) localités dont neuf (9) villages et quatre (4) secteurs (1, 2, 4 et 5), ont des tailles de ménages supérieures à la moyenne communale. C’est le village de Naborgane qui détient la taille de ménages la plus élevée de la commune (10,7) suivi du secteur 5 (8,6) qui a la taille de ménages la plus élevée des secteurs. Par rapport au sexe du CM, la taille est légèrement plus élevée dans les ménages dirigés par les hommes (5,3) que dans ceux des femmes (5,2). Dans dix (10) localités dont cinq (5) secteurs (1, 2, 3, 5 et 7), la taille du ménage est plus élevée lorsque que le CM est féminin. Le secteur 5 a la différence de points la plus élevée (1 point de pourcentage). Il ressort des données que la taille moyenne du ménage dans les villages est moins élevée (5,2) que celle du ménage urbain de Diébougou (5,4). En zone urbaine, la taille moyenne du ménage du CM féminin (5,6) est supérieure à celle du CM masculin (5,2), alors que c’est l’inverse en zone rurale : taille du ménage dont CM masculin (5,5) et celle du CM féminin (5).

11

1.4. Le phénomène migratoire

Tableau 4a : Répartition de la population selon la migration par sexe selon et la localité de résidence (effectifs)

sexe masculin féminin migration recherche emploi migration recherche emploi oui, pas oui, de de resté sur oui, de oui, pas de resté sur Localités retour retour place Total retour retour place Total Balingnar 12 14 297 323 3 21 288 312 Bamako 21 53 422 496 1 19 528 548 Bapla 32 26 742 800 11 36 791 838 Bapla-Birifor 10 5 629 644 5 1 647 653 Barindia 1 4 330 335 2 3 358 363 Dankoble 15 5 365 385 6 9 347 362 Danko-Tanzou 10 9 145 164 2 15 123 140 Diasseré 45 14 402 461 19 8 416 443 Kolepar 44 20 357 421 16 14 459 489 Konsabla 43 35 609 687 13 14 740 767 Lokodia 16 52 405 473 11 31 391 433 Mébar 97 36 382 515 48 16 446 510 Moulé 3 92 95 1 116 117 Moutori 18 32 359 409 11 48 428 487 Mouvielo 19 29 528 576 20 28 525 573 Naborgane 16 21 597 634 1 15 656 672 Navielgane 63 85 1500 1648 21 69 1680 1770 Segri 23 1 253 277 21 258 279 Sorgouan 8 141 149 5 3 148 156 Tampé 49 24 483 556 31 14 597 642 Tansié 16 39 717 772 12 26 709 747 Tedia 9 1 407 417 7 5 385 397 Voukoun Kolepar 27 30 170 227 9 3 246 258 Diébougou secteur 1 9 11 795 815 4 8 865 877 Diébougou secteur 2 9 22 1420 1451 3 10 1494 1507 Diébougou secteur 3 10 6 171 187 1 205 206 Diébougou secteur 4 47 25 2231 2303 31 18 2325 2374 Diébougou secteur 5 3 8 688 699 4 674 678 Diébougou secteur 6 8 9 727 744 4 4 709 717 Diébougou secteur 7 19 28 1824 1871 3 11 1600 1614 Total 699 647 18188 19534 321 454 19154 19929 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

12 Tableau 4b : Répartition de la population selon la migration et la localité de résidence en %

sexe masculin féminin migration recherche emploi migration recherche emploi oui, pas oui, de de resté sur oui, de oui, pas de resté sur Localités retour retour place Total retour retour place Total Balingnar 1,9 2,2 46,8 50,9 0,5 3,3 45,4 49,1 Bamako 2 5,1 40,4 47,5 0,1 1,8 50,6 52,5 Bapla 2 1,6 45,3 48,8 0,7 2,2 48,3 51,2 Bapla-Birifor 0,8 0,4 48,5 49,7 0,4 0,1 49,9 50,3 Barindia 0,1 0,6 47,3 48 0,3 0,4 51,3 52 Dankoble 2 0,7 48,9 51,5 0,8 1,2 46,5 48,5 Danko-Tanzou 3,3 3 47,7 53,9 0,7 4,9 40,5 46,1 Diasseré 5 1,5 44,5 51 2,1 0,9 46 49 Kolepar 4,8 2,2 39,2 46,3 1,8 1,5 50,4 53,7 Konsabla 3 2,4 41,9 47,2 0,9 1 50,9 52,8 Lokodia 1,8 5,7 44,7 52,2 1,2 3,4 43,2 47,8 Mébar 9,5 3,5 37,3 50,2 4,7 1,6 43,5 49,8 Moulé 1,4 43,4 44,8 0,5 54,7 55,2 Moutori 2 3,6 40,1 45,6 1,2 5,4 47,8 54,4 Mouvielo 1,7 2,5 46 50,1 1,7 2,4 45,7 49,9 Naborgane 1,2 1,6 45,7 48,5 0,1 1,1 50,2 51,5 Navielgane 1,8 2,5 43,9 48,2 0,6 2 49,2 51,8 Segri 4,1 0,2 45,5 49,8 3,8 46,4 50,2 Sorgouan 2,6 46,2 48,9 1,6 1 48,5 51,1 Tampé 4,1 2 40,3 46,4 2,6 1,2 49,8 53,6 Tansié 1,1 2,6 47,2 50,8 0,8 1,7 46,7 49,2 Tedia 1,1 0,1 50 51,2 0,9 0,6 47,3 48,8 Voukoun Kolepar 5,6 6,2 35,1 46,8 1,9 0,6 50,7 53,2 Diébougou secteur 1 0,5 0,7 47 48,2 0,2 0,5 51,1 51,8 Diébougou secteur 2 0,3 0,7 48 49,1 0,1 0,3 50,5 50,9 Diébougou secteur 3 2,5 1,5 43,5 47,6 0,3 52,2 52,4 Diébougou secteur 4 1 0,5 47,7 49,2 0,7 0,4 49,7 50,8 Diébougou secteur 5 0,2 0,6 50 50,8 0,3 48,9 49,2 Diébougou secteur 6 0,5 0,6 49,8 50,9 0,3 0,3 48,5 49,1 Diébougou secteur 7 0,5 0,8 52,3 53,7 0,1 0,3 45,9 46,3 Total 1,8 1,6 46,1 49,5 0,8 1,2 48,5 50,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête indiquent que 2 121 personnes, soit en moyenne 5,4% de la population de la commune de Diébougou, ont émigré en saison sèche à la recherche d’emploi. Cette population d’émigrants est constituée de 1 346 hommes (3,4%) et de 775 femmes (2%). De ces 2 121 émigrants, 1 020 personnes (48%) étaient de retour alors que 1 101 (52%) n’étaient toujours pas de retour lors de l’enquête. Au niveau du genre, sur les 1 346 hommes qui ont émigré, 699 (52%) étaient de retour, contre 48% qui ne l’étaient pas encore lors du passage des enquêteurs. Quant aux femmes, sur les 775 émigrées, 321 (41%) étaient de retour, contre 59% sans retour lors de l’enquête. Il apparait donc que les hommes migrent plus que les femmes en saison sèche à la recherche du travail à l’extérieur de la commune, mais plus d’hommes que de femmes (52% d’hommes contre 41% de femmes) retournent au bercail.

13 Le pourcentage d’émigration est plus élevé en zone rurale (10,2% d’émigrants) qu’en zone urbaine (4,1% d’émigrants). Mais le pourcentage des émigrants qui ne sont pas de retour est plus élévé en zone urbaine (49% sans retour) qu’en zone rurale (35% sans retour). En zone urbaine c’est au secteur 4 qu’il y a eu le plus d’émigrés, soit 121 personnes dont 78 (64,0%) de retour et 43 (36%) sans retour. En termes de genre, ce sont 72 hommes qui ont émigré dont 65% de retour et 35% sans retour, contre 49 femmes dont 37% de retour 63% sans retour. Le secteur 7 vient en seconde position avec 61 émigrés dont 47 hommes (77%) et 14 femmes (23%). De ces 61 émigrés, 36% étaient de retour et 64% sans retour au passage des enquêteurs. C’est le secteur 5 qui a enregistré le moins d’émigrants (1,1% dont 0,2% de retour et 0,9% sans retour). Au niveau des villages, c’est Mebar qui a enregistré le plus d’émigrants dans la commune (19,3% dont 13,0% d’hommes et 6,3% de femmes). Sur les 19,3% ayant émigré, 14,2% étaient de retour tandis que 5,1% ne l’étaient pas. Voukoun-Kolepar vient en deuxième position avec 14,3% d’émigrants dont 7,5% de retour et 6,8% sans retour). Il est suivi de Moutori (12,2% dont 3,2% de retour et 9,0% sans retour. A Moulé où il y a eu 1,9% d’émigrants (4 personnes sur une population de 212), c’est le seul village où aucun émigrant n’était de retour au moment de l’enquête.

Conclusion partielle

Au vu des données démographiques, il se dégage des résultats de l’enquête générale dans la commune de Diébougou, les constats suivants :  La population est jeune, 42% de la population de la commune a moins de 15 ans. Elle est plus élevée en campagne (45,0%) qu’en ville (38%). Cette caractéristique a des répercussions multi-sectorielles impliquant les collectivités et les ménages. Il en découle des besoins sérieux en matière d’investissement sociaux, dans la santé et l’éducation notamment ;  Le ratio de dépendance (0,99%) est quelque peu élevé. Cet aspect peut constituer un handicap à la croissance du revenu individuel ;  La taille moyenne des ménages est de 5,2 personnes. Elle est légèrement plus élevée en zone urbaine (5,4) qu’en zone rurale (5,2). Même si elle n’est pas très élevée, une telle taille peut tout de même être un handicap pour la croissance du revenu individuel dans le ménage si rien n’est fait pour la stabiliser.  Le phénomène migratoire existe dans la commune pendant la période sèche. Les femmes migrent moins que les hommes. Même si elle n’est pas définitive, cette migration pose tout de même problème car plus de la moitié des émigrés ne sont pas retournés à leurs localités d’origine. Néanmoins, en considérant les zones, on constate que plus de la moitié des migrants ruraux sont retournés au bercail pour le début des travaux champêtres.

14 II/ LES DIFFERENTES FACETTES DE LA PAUVRETE

2.1. Santé et Hygiène

Eléments essentiels pour le bien-être individuel et collectif, la santé et l’hygiène sont des indicateurs pertinents de pauvreté qui ne sauraient être occultés dans l’enquête de suivi de la pauvreté dans la commune de Diébougou. L’enquête menée dans les 40 localités de la commune (33 villages et 7 secteurs) visait à produire des informations devant permettre d’apprécier, outre l’hygiène, l’état de morbidité de la population, la capacité des ménages à identifier et prévenir les risques majeurs liés à leur santé, le recours aux services sanitaires appropriés en cas de maladie et la capacité à honorer les ordonnances. Cette appréciation se fera au niveau de chacune des localités à travers les indicateurs qui ont été sélectionnés à cet effet. En outre, une analyse comparative entre villages, et notamment entre zones, rurale et urbaine, permettra de faire ressortir les écarts éventuels pour une meilleure appréciation de l’état de santé et d’hygiène des populations, lié à cette différence de localisation.

2.1.1 La Santé

2.1.1.1. État de morbidité de la population

Tableau n°5 : Répartition des populations par sexe selon l'état de morbidité et la localité de résidence (%) tombé malade ? oui non Localités masculin feminin Total masculin feminin Total Balingnar 3,9 3,9 7,8 47 45,2 92,2 Bamako 3,7 3,5 7,2 43,7 49,1 92,8 Bapla 4,1 2,9 7,1 44,8 48,1 92,9 Bapla-Birifor 4,4 4,6 9 45,4 45,6 91 Barindia 3,6 4,4 8 44,4 47,6 92 Dankoble 9,1 6,8 15,9 43,4 40,7 84,1 Danko-Tanzou 4,6 3,6 8,3 49,2 42,6 91,7 Diasseré 6,9 6,9 13,8 43,9 42,3 86,2 Kolepar 6,1 9 15,1 40,2 44,7 84,9 Konsabla 4,5 4,7 9,1 42,8 48,1 90,9 Lokodia 11,5 12,5 24,1 40,8 35,1 75,9 Mébar 5,6 3,6 9,2 44,7 46 90,8 Moulé 17,1 30,8 47,9 27,5 24,6 52,1 Moutori 5,6 7 12,6 39,6 47,8 87,4 Mouvielo 5,8 4,1 10 44,6 45,4 90 Naborgane 4,3 4,9 9,2 44,3 46,5 90,8 Navielgane 5 4,9 9,9 43,5 46,6 90,1 Segri 6,4 5,9 12,3 43,5 44,2 87,7 Sorgouan 6,9 7,2 14,1 42,3 43,6 85,9 Tampé 4,7 6,3 10,9 41,7 47,4 89,1 Tansié 4,4 3,9 8,3 46,2 45,5 91,7 Tedia 5,5 6,7 12,2 45,8 42 87,8 Voukoun Kolepar 5,2 8,5 13,6 41,6 44,7 86,4 Diébougou secteur 1 8,9 12,1 21 39 40 79 Diébougou secteur 2 5 7,1 12,1 43,9 44 87,9 Diébougou secteur 3 3 2,2 5,2 44,8 50 94,8 Diébougou secteur 4 4,8 5,2 10 44,5 45,5 90 Diébougou secteur 5 6,3 6 12,3 44,4 43,2 87,7 Diébougou secteur 6 5,9 6,6 12,5 44,8 42,7 87,5 Diébougou secteur 7 4,4 4,6 9 48,2 42,8 91 Total 5,4 5,8 11,2 44,2 44,6 88,8 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

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Au niveau de la santé, les données recueillies auprès des ménages révèlent qu’au cours des 30 derniers jours qui ont précédé l’enquête, en moyenne 11,2% de la population de la commune de Diébougou dont 5,4% de sexe masculin et 5,8% de sexe féminin sont tombées malades. Au niveau des zones, ce sont 14,8% de la population en zone urbaine et 16,1% en zone rurale qui sont tombés malades. Au niveau communal, quatorze (14) localités sont au-dessus de la moyenne communale dont 4 secteurs de la ville de Diébougou. Ce sont : secteur 1 (21% dont 8,9% de sexe masculin et 12,5% de sexe féminin), secteur 6 : 12,5% dont 5,9% de sexe masculin et 6,6% de sexe féminin, secteur 5 : 12,1% dont 6,3% de sexe masculin et 6% de sexe féminin et le secteur 2 : 12,1% dont 5% de sexe masculin et 7,1% de sexe féminin. Dix villages sont au-dessus de la moyenne communale Moulé ayant le pourcentage le plus élevé de la commune (47,9%) dont 17,1% de sexe masculin et 30,8% de sexe féminin. Lokodia vient après Moulé avec 24,1% de la population tombées malades, dont 11,5% de sexe masculin et 12,5% de sexe féminin. Tous les autres villages ont un pourcentage de la population tombée malade, inférieur à 20%. Les deux dernières localités où les pourcentages des populations tombées malades sont les moins élevés sont : Bapla (7,1% dont 4,1% de sexe masculin et 2,9% de sexe féminin) et le secteur 3 (5,2% dont 3% de sexe masculin et 2,2% de sexe féminin). En comparant les zones (rurale et urbaine), il ressort que le taux de morbidité est plus élevé en campagne (16,1%) qu’en ville (14,8%). Au niveau du genre, les données de l’enquête indiquent que dans l’ensemble de la commune, le taux moyen de morbidité du genre féminin (5,8%), est supérieur à celui du genre masculin (5,4%). Néanmoins en comparant les localités, on constate que dans onze (11) localités dont 10 villages et le secteur 3, le pourcentage des femmes tombées malades est moins élevé que celui des hommes. Dans deux (2) villages, il y a eu autant de femmes que d’hommes tombés malades dans la période concernée. En conclusion le taux de morbidité est relativement élevé dans la commune de Diébougou (11,2%). Il est plus élevé en campagne qu’en ville et légèrement plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

2.1.1.2. Structures de consultations sanitaires

En cas de maladie, les populations ont recours à des sources diverses pour se soigner : guérisseurs traditionnels, Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS), matronne traditionnelle et autres sources non déterminées.

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Tableau n°6 : Répartition des populations suivant la structure consultée et la localité de résidence (%)

structure medicale consultée guerisseur trad CSPS matronne trad autre aucune Total Balingnar 14,9 78,7 4,3 2,1 100 Bamako 13,7 78,1 1,4 4,1 2,7 100 Bapla 12,6 87,4 100 Bapla-Birifor 14,7 84,5 0,9 100 Barindia 53,7 40,7 5,6 100 Dankoble 11,6 86,3 2,1 100 Danko-Tanzou 36 60 4 100 Diasseré 26,1 56,5 5,1 6,5 5,8 100 Kolepar 24,8 62 8,8 1,5 2,9 100 Konsabla 14,7 65,9 1,6 11,6 6,2 100 Lokodia 8,9 50,5 0,3 0,5 39,7 100 Mébar 44 46,2 2,2 1,1 6,6 100 Moulé 37,6 62,4 100 Moutori 23,6 53,6 1,4 2,1 19,3 100 Mouvielo 12 68,8 5,6 1,6 12 100 Naborgane 21,8 51,6 7,3 19,4 100 Navielgane 25,2 66,1 1,5 2,4 4,8 100 Segri 37,7 44,9 13 1,4 2,9 100 Sorgouan 32,6 48,8 14 4,7 100 Tampé 14,3 73,7 3,8 1,5 6,8 100 Tansié 46,3 46,3 7,4 100 Tedia 35,7 62,2 1 1 100 Voukoun Kolepar 24,2 36,4 1,5 13,6 24,2 100 Diébougou secteur 1 6,3 84,2 2,3 2,3 4,9 100 Diébougou secteur 2 10,4 75,1 6,6 3,2 4,6 100 Diébougou secteur 3 4,8 61,9 33,3 100 Diébougou secteur 4 8 79,1 5,3 2,1 5,5 100 Diébougou secteur 5 24,3 65,1 1,8 8,9 100 Diébougou secteur 6 14 86 100 Diébougou secteur 7 25,3 72,4 0,8 0,8 0,8 100 Total 18,8 68 2,8 2,1 8,3 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête révèlent que les populations de la commune de Diébougou consultent les structures sanitaires suivantes en cas de maladies : en moyenne 68% de la population de la commune ont recours à la structure officielle de santé, le CSPS, pour se faire soigner de leur maladie ; 2,8%, sans doute les femmes, s’orientent vers la matronne traditionnelle tandis que 2,1% s’adressent à des structures autres pour leur santé. Il est à noter que 18,8% de la population s’orientent vers le guérisseur traditionnel tandis que 8,3% ne consultent aucune structure, préférant l’auto médication, ou même ne se soignant pas du tout. Au regard des données, on peut affirmer que le taux de fréquentation du CSPS par la population est assez bon. Au niveau de la zone urbaine, 74% de la population fréquentent le CSPS tandis qu’en zone rurale c’est 61,4% de la population qui s’y rendent. En ce qui concerne la matrone traditionnelle, sa fréquentation est plus élevée en zone rurale (4,8%) qu’en ville (3,6%). L’inexistence ou l’insuffisance de structures sanitaires modernes peut expliquer cet état de fait. Il en est de même pour le guérisseur traditionnel qui est fréquenté par 25% de la population rurale contre 14% de la population urbaine. Autre constat : 2,6% de la population urbaine contre 3,6% en zone rurale consultent autres structures. Quant à la portion de la population qui ne fréquente aucune structure sanitaire et dont l’écart entre zone urbaine et

17 rurale n’est pas élevé (9,2% en campagne et 9,5% en ville), ceci peut s’expliquer par le fait que l’auto médication qui est le plus souvent pratiquée, peut se faire aussi bien avec les produits pharmaceutiques (ville) qu’avec des racines ou décoctions (campagne). La comparaison entre localités indique que ce n’est que dans six (6) villages où le taux de fréquentation du CSPS n’atteint pas 50%. Il s’agit, par ordre décroissant, de Sorgouan : 48,8%, Tansié (46,3%), Mébar (46,2%), Barindia (40,7%) et de Vokoun-Kolepar (36,4%). Dans tous les secteurs, le taux de fréquentation est supérieur à 50%. Au niveau de la zone rurale c’est le village de Voukoun-Kolepar qui a le taux de fréquentation le plus faible tandis que Bapla détient le taux le plus élevé (87,4%), suivi de Dankoble (86,3%). En zone urbaine le secteur 6 enregistre le taux de fréquentation le plus élevé alors que le secteur 3 détient le plus faible taux (61,9%). Le guérisseur traditionnel est davantage fréquenté en zone rurale. En effet, dans quatorze (14) villages le taux de fréquentation du guérisseur est supérieur à la moyenne communale. Barindia enregistre le taux le plus élevé de la commune (53,3%) suivi de Tansié (46,3%). Le plus fort taux en zone urbaine a été enregistré au secteur 7 (25,3%) suivi du secteur 5 (24,3%). Tous les autres secteurs ont des taux de fréquentation du guérisseur traditionnel inférieurs à 15%.

2.1.1.3. Capacité à payer les ordonnances

Tableau n°7 : Répartition de la population selon que le membre a pu payer l’ordonnance et la localité de résidence

a pu payer ordonnances localités oui non Total Balingnar 97,9 2,1 100 Bamako 100 100 Bapla 99,2 0,8 100 Bapla-Birifor 86 14 100 Barindia 77,8 22,2 100 Dankoble 83,7 16,3 100 Danko-Tanzou 100 100 Diasseré 83,2 16,8 100 Kolepar 90,2 9,8 100 Konsabla 90 10 100 Lokodia 56,4 43,6 100 Mébar 92,3 7,7 100 Moulé 84,3 15,7 100 Moutori 56,2 43,8 100 Mouvielo 91,5 8,5 100 Naborgane 92,8 7,2 100 Navielgane 92,8 7,2 100 Segri 69,6 30,4 100 Sorgouan 100 100 Tampé 87,2 12,8 100 Tansié 95 5 100 Tedia 71,9 28,1 100 Voukoun Kolepar 92 8 100 Diébougou secteur 1 80,1 19,9 100 Diébougou secteur 2 75,3 24,7 100 Diébougou secteur 3 94,1 5,9 100 Diébougou secteur 4 85,2 14,8 100 Diébougou secteur 5 83,7 16,3 100 Diébougou secteur 6 74,1 25,9 100 Diébougou secteur 7 72,2 27,8 100 Total 80,8 19,2 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

18 Sur ce volet, l’enquête a voulu vérifier si les personnes tombées malades les trois derniers mois et ayant eu recours aux structures médicales modernes pour consultations, ont pu honorer les prescriptions médicales, notamment payer les médicaments prescrits à travers les ordonnances. Les informations recueillies ont donné les résultats suivants : 80,8% de la population de la commune de Diébougou ont reconnu avoir pu payer leurs ordonnances. Dans la zone rurale, en moyenne 82,7% ont pu payer les produits prescrits tandis qu’en zone urbaine 78,4% ont pu le faire. L’on constate qu’en zone rurale les populations semblent plus enclines que celles de la ville à payer les médicaments qui leur sont prescrits. C’est ainsi que dans trois (3) villages (Bamako, Danko-Tanzou, Sorgouan) ce sont toutes les populations tombées malades (100%) qui ont déclaré avoir été capables d’honorer leurs ordonnances médicales. C’est à Moutori que très peu de gens (56,2%) ont pu honorer leurs ordonnances (le plus faible pourcentage de la commune).

2.1.1.4. Utilisation de moustiquaire

Tableau n°8 : Répartition de la population selon le type de moustiquaire utilisée et la localité de résidence

type de moustiquaire Localité ordinaire pré-imprégné permanent Aucun Total Balingnar 2,4 90,5 7,1 100 Bamako 1,1 97,8 1,1 100 Bapla 0,2 98,3 1,2 0,2 100 Bapla-Birifor 1,2 1,2 93,3 4,3 100 Barindia 2 0,7 92,7 4,6 100 Dankoble 0,6 97 2,4 100 Danko-Tanzou 2,7 1,3 92 4 100 Diasseré 3,9 1,3 92,2 2,6 100 Kolepar 1,4 0,5 94,1 4,1 100 Konsabla 0,3 94,5 5,2 100 Lokodia 1,3 94,9 2,6 1,3 100 Mébar 1,2 0,8 93,2 4,8 100 Moulé 100 100 Moutori 6,7 88,4 4,9 100 Mouvielo 1,5 90,2 8,3 100 Naborgane 95,6 4,4 100 Navielgane 2,3 4,5 88,8 4,4 100 Segri 50,9 45,3 3,8 100 Sorgouan 100 100 Tampé 2,3 94,6 3,1 100 Tansié 0,5 2,5 95,2 1,8 100 Tedia 30,5 68,4 1,1 100 Voukoun Kolepar 2,4 1,6 93,6 2,4 100 Diébougou secteur 1 0,9 9,4 74,8 14,8 100 Diébougou secteur 2 1,1 1,5 80,7 16,7 100 Diébougou secteur 3 3,7 5 83,2 8,1 100 Diébougou secteur 4 0,8 4,2 87,8 7,2 100 Diébougou secteur 5 1 35,2 58,5 5,2 100 Diébougou secteur 6 3,6 15,3 69,1 12 100 Diébougou secteur 7 3,4 10,7 73,6 12,3 100 Total 1,6 12,7 78,9 6,8 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

La moustiquaire permet à la population de se protéger contre les piqûres de moustiques vecteurs du paludisme et partant de la maladie elle-même. Aussi, son utilisation constitue-t- elle un indicateur de prévention de la maladie et de la santé dans la commune. Les données révèlent que 78,9% de la population de la commune dorment sous moustiquaire permanemment imprégnée, 12,7% sous moustiquaire pré-imprégnée, 1,6% sous moustiquaire

19 ordinaire tandis que 6,8% n’utilisent aucune moustiquaire. Si l’on considère l’ensemble des moustiquaires, tous types confondus, c’est en fait 93,2% de la population qui utilisent la moustiquaire (sans distinction) pour se protéger des moustiques. Concernant la moustiquaire permanemment imprégnée, les informations recueillies font ressortir que dans vingt deux (22) localités dont les secteurs 4, 3 et 2, le pourcentage des ménages qui l’utilisent est supérieur à la moyenne communale. Dans le village de Sorgouan tous ls ménages (100%) l’utilisent. Viennent ensuite Bamako et Dankoble où respectivement 97,8% et 97% des ménages l’utilisent. Par contre à Moulé, aucun ménage n’utilise de moustiquaire permanemment imprègnée. La moustiquaire pré-imprègnée est davantage utilisée à Sorgouan par tous les ménages (100%). Dans six (6) autres localités dont quatre (4) villages (Bapla : 98,3%, Lokodia : 94,9%, Segri : 50,9% et Tedia : 30,5%) et les secteurs 5 (35,2%) et 6 (15,3%), le pourcentage des ménages qui l’utilisent est supérieur à la moyenne communale. Dans toutes les autres localités où elle existe, c’est moins de 12% des ménages qui l’utilisent. Elle n’est nullement utilisée dans six (6) villages. La moustiquaire ordinaire est très peu utilisée dans la commune de Diébougou. A Moutori où elle est la plus utilisée, c’est 6,7% des ménages qui en disposent. Dans toutes les autres localités où elle a été recensée, c’est moins de 4% des ménages qui l’utilisent. Elle est ignorée dans huit (8) villages, mais par contre on la retrouve dans tous les secteurs même si c’est à de très faibles proportions comme par exemple au secteur 5 où 1% des ménages l’utilise, secteur 1 (0,9%) et au secteur 4 (0,8%).

2.1.1.4. Mortalité infanto-juvénile

L’enquête a permis d’apprécier le taux de mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans décédés sur la population de moins de cinq (5) ans dans chaque localité au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après.

20 Tableau n°9 : Répartition des décès d'enfants de moins de 5 ans par localité

Taux de mortalité juvenile ‰ Localité masculin feminin Total Balingnar 30,3 21,3 26,5 Bamako 0,0 34,1 16,5 Bapla 13,2 12,3 12,7 Bapla-Birifor 65,4 9,4 37,6 Barindia 31,7 0,0 15,6 Dankoble 0,0 0,0 0,0 Danko-Tanzou 0,0 0,0 0,0 Diasseré 52,6 100,0 75,3 Kolepar 100,0 111,1 105,8 Konsabla 40,3 28,2 34,4 Lokodia 31,3 70,4 47,9 Mébar 97,1 37,0 66,4 Moulé 666,7 166,7 333,3 Moutori 26,0 42,1 34,9 Mouvielo 28,0 7,4 18,0 Naborgane 14,5 56,8 38,2 Navielgane 30,3 110,6 72,3 Segre 36,4 0,0 20,0 Sorgouan 40,0 0,0 19,2 Tampé 0,0 0,0 0,0 Tansié 16,4 42,7 29,3 Tedia 58,8 25,0 44,0 Voukoun Kolepar 20,0 0,0 9,9 Diébougou secteur 1 50,4 16,3 33,1 Diébougou secteur 2 0,0 32,3 16,3 Diébougou secteur 3 0,0 0,0 0,0 Diébougou secteur 4 102,0 141,0 119,3 Diébougou secteur 5 13,3 0,0 6,7 Diébougou secteur 6 19,2 0,0 10,2 Diébougou secteur 7 6,3 6,5 6,4 Total 31,6 34,2 32,9 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête font ressortir un taux de mortalité infanto-juvénile (TMIJ) moyen de 32,9‰ dans la commune de Diébougou réparti en TMIJ masculin (31,6‰) et TMIJ féminin (34,2‰). Treize (13) localités dont le secteur 4 (119,3‰) et le secteur 1 (33,1‰) ont des taux supérieurs à la moyenne communale, avec un pic à Moulé qui atteint 333,3‰, suivi du secteur 4 (119,3‰) et de Kolepar (105,8‰). Les secteurs 5 (6,7‰) et le secteur 7 (6,4‰) détiennent les plus faibles taux de la commune. Dans cinq (5) localités (Dankoblé, Danko- Tanzou, Tampé, le secteur 3), il n’a été signalé aucun décès d’enfants de moins de 5 ans. On constate que le taux de mortalité infanto-juvénile moyen en zone rurale (46‰) est plus élevé que celui de la zone urbaine (27,4‰). La différence entre zones pourrait tenir sans doute au fait qu’en ville les enfants sont plus suivis et rapidement pris en charge en cas de maladie compte tenu de la disponibilité des structures sanitaires mieux équipées et du personnel soignant plus qualifié. Par rapport au sexe, le taux de mortalité infantile est plus élevé chez les filles que chez les garçons (28‰ contre 27,3‰) au niveau communal et en zone urbaine. Par contre en zone rurale le TMIJ est plus élevé chez les garçons que chez les filles (60‰ contre 38‰).

21 2.1.2. Hygiène des populations

Dans le cadre de la présente enquête, l’hygiène des populations a été appréciée à travers l’existence et l’utilisation des toilettes et du savon par les ménages et les individus.

2.1.2.1. Utilisation des latrines comme lieu d’aisance

L’utilisation des toilettes dans le village peut être effectivement considérée comme un indicateur pertinent d’hygiène de population dans la mesure où elle limite les sources de microbes et par voie de conséquence les sources de maladies et de contamination.

Tableau n°10 : Répartition des ménages selon le lieu d'aisance et la localité de résidence

lieu d'aisance WC fosse Localité sceptique latrine nature autre Total Balingnar 2,4 97,6 100 Bamako 15,8 84,2 100 Bapla 5,8 94,2 100 Bapla-Birifor 0,3 14,5 83,6 1,5 100 Barindia 4,6 95,4 100 Dankoble 3,7 96,3 100 Danko-Tanzou 1,3 98,7 100 Diasseré 4,6 94,8 0,7 100 Kolepar 5,4 92,8 1,8 100 Konsabla 0,3 3 96,3 0,3 100 Lokodia 1,4 2,7 95,9 100 Mébar 0,8 1,6 97,6 100 Moulé 100 100 Moutori 1,8 92,2 6 100 Mouvielo 1,5 98,5 100 Naborgane 100 100 Navielgane 8,8 90,8 0,4 100 Segri 1,9 97,1 1 100 Sorgouan 100 100 Tampé 1,6 98,4 100 Tansié 6,6 91,1 2,3 100 Tedia 0,7 99,3 100 Voukoun Kolepar 8 92 100 Diébougou secteur 1 1,6 96,4 2 100 Diébougou secteur 2 0,5 59,5 37,9 2,1 100 Diébougou secteur 3 3,8 79,9 16,4 100 Diébougou secteur 4 0,3 22 76,9 0,7 100 Diébougou secteur 5 5,6 36,1 57,9 0,4 100 Diébougou secteur 6 1 56,5 42,3 0,2 100 Diébougou secteur 7 0,5 69,5 27,4 2,7 100 Total 0,5 26,4 72,2 0,9 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les résultats de l’enquête indiquent que 26,4% des ménages de la commune utilisent des latrines, 0,5% les WC avec fosses sceptiques, 0,9% autres moyens, tandis que 72,2% vont dans la nature pour se soulager. Selon le type du lieu d’aisance, la situation se présente comme suit : Les WC avec fosses sceptiques qui constituent les meilleurs lieux d’aisance du point de vue de l’hygiène ne sont utilisés que par 0,5% des ménages sur l’ensemble de la commune. En milieu urbain, c’est 1,1% des ménages contre 0,1% en mileu rural qui s’en servent. Il existe dans tous les secteurs de la ville, même si les pourcentages des ménages qui en disposent sont assez faibles. Les six (6) secteurs qui en possèdent peuvent être classés ainsi qu’il suit, par

22 ordre décroissant du pourcentage des ménages qui en disposent : secteur 5 (5,6%), secteur 3 (3,8%), secteur 1 (1,6%), secteurs 2 et 7 (0,5%), secteur 7 (0,3%). En zone rurale, des WC avec fosses septiques ont été signalés dans quelques villages où un pourcentage infime de ménages l’utilise, comme Lokodia (1,4%), Mébar (0,8%) et Bapla- Birifor et Konsabla (0,3%). La latrine constitue l’infrasturcture sanitaire la plus utilisée dans la commune, mais beaucoup plus en ville où 52,8% de ménages l’utilisent, contre 5,3% en campagne. Hormis trois (3) villages où elle est inexistante (Moulé, Naborgane et Sorgouan), la latrine est utlisée dans toutes les localités même si c’est à des pourcentages de ménages assez variés, allant de pourcentages très élevés dans les secteurs de la ville (secteur 1 : 96,4%), (secteur 3 : 79,9%), et le secteur 7 : 69,5%) à des pourcentages moins élevés dans les villages. En dehors de deux (2) villages où le pourcentage de ménages en disposant est assez significatif (Bamako : 15,8% et Bapla-Birifor : 14,5%), dans tous les autres villages, c’est moins de 10% de ménages qui utilisent la latrine. Quant à la nature qui est utilisée par 72,2% des ménages de la commune, c’est davantage en zone rurale que le phénomène s’obseve. En effet, 93,9% des ménages en zone rurale contre 44,9% de ménages urbains, utilisent la nature pour se soulager. Dans trois villages (Moulé, Naborgane et Sorgouan), c’est tous les ménages (100%) qui vont dans la nature pour leur aisance. En zone urbaine, le secteur 4 a des caractéristiques de village avec les quatre (4) villages qui lui sont rattachés. En effet, c’est 76,9% de ses ménages qui vont dans la nature. Il est suivi du secteur 5 (57,9%) et du secteur 6 (42,3%). Dans les autres secteurs, c’est moins de 40% qui utilisent la nature. Le taux élevé des ménages utilisant la nature pour se soulager semblent être un signe d’insalubrité caractérisée des localités, et ceci démontre que les populations des secteurs de la ville comme celles des villages, sont fortement exposées aux maladies hydriques. Les déchets et selles sont charriés par les eaux de pluie vers certaines sources d’approvisionnement en eau de boisson de certains ménages (puits traditionnel, mares, rivières).

2.1.2.2. L’hygiène corporelle

Un autre indicateur de santé et d’hygiène est l’hygiène corporelle à travers l’utilisation du savon pour la toilette corporelle.

23 Tableau n°11 : Répartition de la population selon l'utilisation ou non du savon de toilette et la localité de résidence (%)

utilise savon toilette Localités oui non Total Balingnar 86,5 13,5 100 Bamako 98,3 1,7 100 Bapla 90,9 9,1 100 Bapla-Birifor 88,3 11,7 100 Barindia 96,7 3,3 100 Dankoble 71,2 28,8 100 Danko-Tanzou 94,7 5,3 100 Diasseré 77,8 22,2 100 Kolepar 98,6 1,4 100 Konsabla 79,9 20,1 100 Lokodia 91,7 8,3 100 Mébar 90,8 9,2 100 Moulé 100 100 Moutori 66,5 33,5 100 Mouvielo 84,8 15,2 100 Naborgane 72,1 27,9 100 Navielgane 75,6 24,4 100 Segri 84,9 15,1 100 Sorgouan 80,5 19,5 100 Tampé 85,7 14,3 100 Tansié 81 19 100 Tedia 89,8 10,2 100 Voukoun Kolepar 93,6 6,4 100 Total rural 84,5 15,5 100 Diébougou secteur 1 99,4 0,6 100 Diébougou secteur 2 98,4 1,6 100 Diébougou secteur 3 99,4 0,6 100 Diébougou secteur 4 89 11 100 Diébougou secteur 5 98,6 1,4 100 Diébougou secteur 6 99 1 100 Diébougou secteur 7 95,6 4,4 100 Total urbain 95,1 4,9 100 Total communal 89,2 10,8 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Par rapport à l’hygiène corporelle individuelle, les données de l’enquête montrent que 89% de la population de la commune de Diébougou utilisent le savon pour la toilette corporelle. Dix sept (17) localités ont des taux d’utilisation du savon de toilette supérieurs à la moyenne communale. En zone urbaine, c’est en moyenne 95,1% de la population qui utilisent le savon tandis qu’en zone rurale c’est 84,5% de la population qui l’utilisent. En dehors du secteur 4 où 89% des ménages utilisent le savon, dans tous les autres secteurs, c’est plus de 95% avec en tête les secteurs 1 et 3 où 99,4% des populations se lavent au savon. En zone rurale, c’est à Moulé que toute la population (100%) utilise le savon de toilette. Il n’y a que dans le village de Moutori (66,5%) que moins de 70% des ménages se lavent au savon.

Conclusion partielle

En conclusion, au niveau de la santé et de l’hygiène, l’enquête révèle que l’état de santé de la population de la commune de Diébougou peut constituer un handicap pour son développement, car 15,6% de la population sont tombés malades au cours du mois ayant précédé l’enquête. Le taux de mortalité infanto-juvénile est assez élevé : 32,9‰ enfants sont

24 décédés au cours des 12 mois précédant l’enquête. Il est plus élevé en campagne qu’en ville, ce qui peut signifier une insuffisance d’offre sanitaire et de prise en charge des enfants. Les structures sanitaires modernes, notamment le CSPS, sont tout de même fréquentées par 68% de la population de la commune. Les populations font l’effort d’honorer les ordonnances qui leur sont délivées à l’issue des visites médicales car 80,8% ont déclaré l’avoir fait. En termes de mesures préventives contre le paludisme qui est une maladie récurente au Burkina Faso, la moustiquaire est de plus en plus utilisée dans la commune; l’enquête révèle en effet que 93,2% de ménages dorment sous moustiquaire. L’hygiène de la population laisse à désirer car plus de 3 ménages sur 5 (3/5) de la commune utilisent la nature pour se soulager, ce qui signifie que les populations sont fortement exposées aux maladies d’origine hydrique du fait des déchets et selles charriés par les eaux vers les sources d’approvisionnement en eau de boisson. Par contre au niveau de l’hygiène corporelle individuelle, il ressort que 89,2% de la population de la commune utilisent le savon de toilette. : 95,1% en ville et 84,5% en campagne.

2.2. Éducation

L’éducation a été appréciée à travers un certain nombre d’indicateurs pouvant permettre d’appréhender son effectivité et son efficacité. A travers la scolarité et l’alphabétisation, l’enquête a voulu capter les niveaux de scolarisation des populations des différentes localités de la commune pour apprécier l’impact de l’école sur lesdites localités. Il est généralement admis que l’éducation (scolarisation) joue un rôle prépondérant dans le développement économique d’une localité ou d’un pays. Partant de ce principe, on peut déduire que si le pourcentage de la population scolarisée et le niveau de scolarisation sont élevés dans une localité donnée, on pourrait s’attendre à un niveau de qualification des ressources humaines plus élevé, entraînant une meilleure ouverture des populations aux nouvelles méthodes culturales et à une bonne utilisation des techniques modernes et des technologies nouvelles appropriées.

25 2.2.1. Scolarisation

2.2.1.1. Niveau de scolarisation Tableau n°12 : Répartition des populations selon le niveau scolaire et la localité de résidence (%).

classe fréquentée Localités aucune primaire secondaire 1 secondaire 2 supérieur Total Balingnar 88,4 10,8 0,4 0,2 0,2 100 Bamako 74,8 21,2 3,6 0,2 0,1 100 Bapla 72,8 22,2 4,9 0,1 100 Bapla-Birifor 75,8 19,9 3,9 0,4 100 Barindia 85,6 11,6 2,4 0,3 100 Dankoble 91,4 7,9 0,8 100 Danko-Tanzou 85,1 14 0,8 100 Diasseré 82,1 15,5 2 0,3 0,1 100 Kolepar 77,1 19,9 3 100 Konsabla 73,7 20,8 4,8 0,7 0,1 100 Lokodia 73,1 20,3 4,6 1,8 0,2 100 Mébar 85,6 12,9 1,4 0,1 100 Moulé 64,5 28,4 6,4 0,7 100 Moutori 59 32,7 6,6 1,4 0,3 100 Mouvielo 82,3 15,5 1,7 0,5 100 Naborgane 86,6 12,7 0,5 0,1 0,1 100 Navielgane 83,2 15,1 1,4 0,2 0,1 100 Segri 84,4 13,7 1,6 0,2 100 Sorgouan 94,7 4,5 0,4 0,4 100 Tampé 78,8 20,3 0,8 0,1 100 Tansié 87,9 10,5 1,5 0,1 100 Tedia 86 12 1,6 0,3 100 Voukoun Kolepar 77,9 19,8 1,8 0,5 100 Diébougou secteur 1 49,5 30,8 15,9 3 0,8 100 Diébougou secteur 2 71,6 18,1 8 1,9 0,4 100 Diébougou secteur 3 72,2 16,4 10,5 0,3 0,6 100 Diébougou secteur 4 75,9 17,1 5,5 1,3 0,2 100 Diébougou secteur 5 70,4 21,9 5,9 1,6 0,2 100 Diébougou secteur 6 69,6 17,2 12,3 0,9 100 Diébougou secteur 7 68,8 18,4 9,2 3,4 0,3 100 Total 76,1 17,6 5,1 1,1 0,2 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

L’enquête révèle que le niveau de scolarisation de la population de la commune de Diébougou est faible. En effet, 76,1% n’ont aucun niveau scolaire, ce qui peut signifier que cette proportion de la population n’a jamais fréquenté l’école. Les 23,9% ayant été scolarisés se repartissent selon les niveaux suivants : 17,6% ont atteint le niveau primaire, 5,1% le niveau du secondaire premier cycle, 1,1% le niveau secondaire second cycle, et 0,2% le niveau supérieur. On constate que le pourcentage de ceux qui ont fréquenté l’école, tous niveaux confondus, est non seulement faible, mais décroît très rapidement et très sensiblement d’un niveau à l’autre au fur et à mesure que le niveau de scolarité augmente. En procédant à un classement des localités selon le pourcentage des populations n’ayant jamais fréquenté l’école, on constate que seize (16) localités, uniquement rurales, sont au- dessus de la moyenne communale. Le village de Sorgouan détient le pourcentage le plus élevé (94,7%), suivi Dankoble (91,4%), Balingnar (88,4%), Tansié (87,9%). Les trois (3) localités ayant les plus faibles pourcentages sont : Moulé (64,5%), Moutori (59,0%) et le secteur 1 (49,5%). La comparaison par zones laisse apparaître que le pourcentage de la population n’ayant aucun niveau de scolarisation est plus élevé en zone rurale (80,7%) qu’en zone urbaine (70,2%). Par contre la tendance est inversée au niveau de la population scolarisée et la différence est nette

26 entre zone rurale et zone urbaine. Ainsi : 19,0% de la population urbaine ont atteint le niveau d’enseignement primaire, contre 16,5% en zone rurale; Au niveau du secondaire 1, c’est 8,5% en zone urbaine contre 2,4% de la population rurale qui sont concernés, tandis que 2,1% en zone urbaine contre 0,3% en zone rurale ont atteint le niveau du secondaire 2. Quant au niveau de l’enseignement supérieur, il a été récensé 0,3% dans la zone urbaine de Diébougou contre 0,1% en zone rurale.

Au niveau de l’enseignement primaire les données se présentent ainsi qu’il suit : en zone rurale, c’est dans douze (12) villages que le pourcentage des populations ayant atteint ce niveau dépassent la moyenne communale 17,6% ; Moutori vient en tête avec un pourcentage de 32,7%, suivi de Moulé (28,4%) et de Bapla (22,2%). Le pourcentage le plus faible se retrouve à Sorgouan (4,5%) précédé de Dankoblé (7,9%). Il est à signaler que trois (3) secteurs seulement de la zone urbaine (secteurs 6, 4 et 3) sont en dessous de la moyenne communale contre 13 villages. Au niveau de l’enseignement secondaire1, le pourcentage moyen de la population de la commune ayant atteint ce niveau est de 5,1%. Quatorze (14) localités dont quatre (4) secteurs et dix (10) villages sont au-dessus de cette moyenne communale, avec en tête les secteurs 1 (15,9%), le secteur 6 (12,3%) et le secteur 3 (10,5%) ; toutes les autres localités ont moins de 10% dont les trois (3) derniers sont : Naborgane (0,5%), Balignar et Sorgouan (0,4%). Pour ce qui est du secondaire 2 où la moyenne communale est de 1,1%, c’est uniquement les sept (7) secteurs de la ville qui sont au-dessus de cette moyenne communale avec en tête le secteur 7 (3,4%), suivi du secteur 1 (3%). Dans quatre (4) villages (Kolepar, Dankoblé, Danko-Tanzou et Sorgouan) personne n’a atteint ce niveau. En ce qui concerne le niveau supérieur, c’est uniquement au secteur 1 qu’il a été recensé 1,8% de la population ayant atteint ce niveau. Dans toutes les autres localités c’est moins de 1% de la population qui a fréquenté un établissement d’enseignement supérieur.

27 2.2.1.2. Niveau de scolarisation selon le sexe

Tableau n°13 : Répartition des populations par localité et suivant le niveau de scolarisation par sexe (%)

classe fréquentée aucune primaire secondaire 1 secondaire 2 supérieur Localités masculin féminin masculin féminin masculin féminin masculin féminin masculin féminin Total Balingnar 42,8 45,6 6,1 4,7 0,4 0,2 0,2 100 Bamako 33,4 41,4 10,6 10,7 2,3 1,3 0,2 0,1 100 Bapla 34,2 38,7 11,1 11,1 3,3 1,6 0,1 100 Bapla-Birifor 37,4 38,4 9,4 10,5 2,6 1,3 0,3 0,1 100 Barindia 38,9 46,7 6,8 4,9 2,1 0,3 0,3 100 Dankoble 48,6 42,8 3,6 4,2 0,3 0,5 100 Danko-Tanzou 45 40,1 7,9 6,2 0,8 100 Diasseré 40,7 41,4 8,5 7 1,3 0,7 0,3 0,1 100 Kolepar 33,9 43,2 10 10 1,9 1,1 100 Konsabla 29,9 43,8 11 9,8 3,9 0,9 0,7 0,1 100 Lokodia 36,4 36,7 11,2 9 2,9 1,7 1,4 0,5 0,2 100 Mébar 41,4 44,2 8,1 4,8 1,1 0,3 0,1 100 Moulé 26,2 38,3 17 11,3 4,3 2,1 0,7 100 Moutori 28 30,9 15,9 16,8 5,8 0,9 1,4 0,3 100 Mouvielo 37,6 44,8 9,3 6,2 1,7 0,5 100 Naborgane 40,9 45,7 7,5 5,2 0,3 0,2 0,1 0,1 100 Navielgane 39,8 43,4 7 8,1 1 0,4 0,1 0 0,1 100 Segri 42,5 41,9 5,7 8 1,4 0,2 0,2 100 Sorgouan 45,8 48,9 3 1,5 0,4 0,4 100 Tampé 35,5 43,3 9,8 10,6 0,6 0,2 0,1 100 Tansié 44,5 43,4 5,7 4,8 0,7 0,8 0,1 100 Tedia 43 43 7,5 4,5 1,3 0,3 0,3 100 Voukoun Kolepar 34,7 43,1 9,9 9,9 1 0,8 0,3 0,3 100 Diébougou secteur 1 22,9 26,6 15,6 15,2 7,1 8,8 2,4 0,6 0,5 0,3 100 Diébougou secteur 2 33,6 38 8,9 9,1 4,2 3,8 1,2 0,7 0,3 0,1 100 Diébougou secteur 3 34,6 37,7 7,4 9,1 5,7 4,8 0,3 0,6 100 Diébougou secteur 4 35 40,9 9,5 7,6 3,4 2,1 1 0,4 0,1 0 100 Diébougou secteur 5 34,5 35,7 11,6 10,4 3,1 2,8 1,3 0,3 0,2 100 Diébougou secteur 6 36,1 33,5 7,9 9,3 6,4 5,9 0,5 0,4 100 Diébougou secteur 7 35 33,8 10 8,3 5,2 3,9 2,4 0,9 0,2 0,1 100 Total 36,5 39 ,6 9,2 8,4 3 2 ,1 0,8 0,3 0,2 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté (Mars-Avil 2011

La répartition de la population scolarisée, par localité et par sexe, permet de se rendre compte de la discrimination du sexe féminin par rapport au sexe masculin à tous les niveaux de scolarisation dans la commune: 36,5% des hommes contre 39,6% des femmes n’ont jamais fréquenté une structure scolaire. Pour la portion de population ayant fréquenté une structure scolaire quelconque, 9,2% des hommes et 8,4% des femmes ont atteint le niveau primaire ; au niveau secondaire, 3,0% des hommes et 2,1% de femmes ont fréquenté le secondaire 1 (premier cycle), tandis que 0,8% des hommes et 0,3% des femmes ont fréquenté le secondaire 2 (second cycle). Pour le niveau supérieur, il a été recensé 0,2% des hommes et 0,0% de femmes ayant atteint ce niveau dans la commune. Cette discrimination au détriment du genre féminin est presque constante entre zone rurale et zone urbaine, et également dans tous les villages. Ceci reflète, du reste, la réalité de la situation nationale. C’est dans neuf (9) localités dont six (6) villages et trois (3) secteurs que le pourcentage des femmes ayant atteint le niveau de l’enseignement primaire est légèrement supérieur à celui des hommes ; il s’agit notamment des villages suivants : Bamako (10,7% de

28 femmes pour 10,6% d’hommes), Dankoblé (4,2% de femmes pour 3,6% d’hommes), Moutori (16,8% de femmes pour 15,9% d’hommes), Navielgane (8,1% de femmes pour 7% d’hommes), Segri (8% de femmes pour 5,7% d’hommes, Tampé (10,6% de femmes pour 9,8% d’hommes). Les trois secteurs concernés sont : secteur 2 (9,1% de femmes pour 8,9% d’hommes), secteur 3 (9,1% de femmes pour 7,4% d’hommes) et le secteur 6 (9,3% de femmes pour 7,9% d’hommes). C’est dans trois (3) villages seulement qu’il a été recensé autant d’hommes que de femmes ayant fréquenté le niveau primaire. Ce sont : Bapla, 11,1% d’hommes et de femmes, Kolepar (10%) et Voukoum-Kolepar (9,9%). Il apparaît donc que c’est particulièrement dans les secteurs de la ville que l’on constate l’existence de quelques personnes ayant fréquenté le niveau secondaires 2 et supérieur, quand bien même le pourcentage est assez faible. Cela pourrait s’expliquer par le fait que ceux qui ont atteint ce niveau d’enseignement préfèrent aller poursuivre leurs études ou chercher du travail en milieu urbain.

2.2.1.3. Taux bruts de scolarisation

L’éducation est également appréciée à travers le taux brut de scolarisation au primaire (tbprim) et au secondaire (tbsec). Les informations recueillies sont présentées dans les tableaux qui suivent. Ce taux brut sera aussi apprécié par rapport au sexe du chef de ménage.

29 Tableau n°14 : Répartition des taux bruts de scolarisation selon le niveau et la localité de résidence Localités tbprim tbprimh tbprimf tbsec1 tbsec1h tbsec1f tbsec2 tbsec2h tbsec2f tbsup tbsuph tbsupf Balingnar 45,5 53,4 38,1 3,9 6,7 0,0 2,6 8,3 0,0 1,4 2,8 0,0 Bamako 99,5 98,9 100,0 32,0 40,0 23,4 4,2 6,9 0,0 1,4 0,0 2,5 Bapla 96,0 94,9 97,1 47,1 64,5 30,4 1,2 2,1 0,0 0,0 0,0 0,0 Bapla-Birifor 95,9 89,6 102,3 58,8 70,2 44,7 7,4 9,1 4,2 0,0 0,0 0,0 Barindia 49,6 56,5 42,4 21,5 31,6 7,4 5,1 9,5 0,0 0,0 0,0 0,0 Dankoble 44,1 35,3 57,1 7,9 5,0 13,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Danko-Tanzou 60,7 59,4 62,5 8,7 18,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Diasseré 70,8 73,9 67,5 17,4 20,8 13,2 3,2 4,9 0,0 1,6 3,2 0,0 Kolepar 94,3 97,4 91,4 25,6 28,0 22,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Konsabla 87,7 97,7 78,6 49,6 78,0 18,5 9,0 15,4 0,0 1,3 2,3 0,0 Lokodia 102,9 110,1 95,2 57,1 69,4 44,1 25,8 37,5 13,3 2,3 4,8 0,0 Mébar 62,2 68,8 53,5 11,1 15,8 4,8 1,8 2,6 0,0 0,0 0,0 0,0 Moule 105,3 120,0 88,9 69,2 85,7 50,0 12,5 20,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Moutori 73,9 82,1 67,4 23,0 32,3 7,9 8,9 17,2 0,0 1,6 2,9 0,0 Mouvielo 55,0 65,6 44,2 15,0 25,9 0,0 5,3 9,1 0,0 0,0 0,0 0,0 Naborgane 54,7 65,0 44,5 4,2 4,2 4,3 1,8 4,0 0,0 1,0 1,9 0,0 Navielgane 68,7 63,3 74,0 15,0 21,0 8,8 2,9 4,2 1,3 1,2 2,1 0,0 Segri 61,5 52,8 69,6 17,8 25,9 5,6 3,6 8,3 0,0 0,0 0,0 0,0 Sorgouan 18,8 29,6 10,8 8,3 11,1 0,0 0,0 0,0 0,0 7,1 0,0 8,3 Tampé 79,1 83,5 75,4 8,2 11,1 4,7 2,3 4,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Tansié 64,2 64,2 64,1 19,8 16,9 23,4 1,0 1,9 0,0 0,0 0,0 0,0 Tedia 50,3 57,3 41,8 17,2 21,6 9,5 5,0 8,7 0,0 0,0 0,0 0,0 Voukoun Kolepar 110,1 100,0 122,6 17,9 17,4 18,8 13,3 12,5 14,3 0,0 0,0 0,0 Diébougou secteur 1 131,4 137,7 125,4 93,6 88,8 97,8 22,2 38,7 8,2 4,0 5,0 3,1 Diébougou secteur 2 106,6 104,6 108,5 83,6 91,4 76,4 27,3 37,8 18,3 3,5 4,8 2,0 Diébougou secteur 3 134,9 136,8 133,3 108,8 117,6 100,0 3,1 6,3 0,0 4,5 0,0 9,1 Diébougou secteur 4 91,0 90,1 92,1 49,5 52,4 45,6 15,4 16,4 14,0 1,1 1,7 0,6 Diébougou secteur 5 119,7 121,1 117,9 75,0 78,7 71,9 35,1 56,0 13,0 2,6 5,0 0,0 Diébougou secteur 6 103,8 97,1 110,4 133,9 131,1 137,0 15,1 34,4 4,9 0,0 0,0 0,0 Diébougou secteur 7 113,0 116,3 109,2 88,6 92,4 84,0 44,0 58,7 26,3 2,4 3,0 1,9 Total 86,5 88,0 84,9 49,4 53,4 44,7 16,0 22,2 8,7 1,5 2,1 0,9

Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête laissent apparaître des taux bruts de scolarisation pouvant être répartis ainsi qu’il suit pour l’ensemble de la commune de Diébougou: - Au primaire, le taux brut de scolarisation (tbprim) est assez élevé : 86,5% répartis en 88,0% pour les garçons (tbprimh) et 84,9% pour les filles (tbprimf); - Au secondaire 1, le taux brut au secondaire 1 (tbsec1) est de 49,4% dont 53,4% pour les garçons (Tbsec1h) et 44,7% pour les filles (tbsec1f); - Au secondaire 2 le tbsec2 est de 16,0% réparti en 22,2% pour les garçons (tbsec2h) et 8,7 % pour les filles (tbsec2f); - Au supérieur, le taux brut (tbsup) est de 1,5% réparti en taux brut masculin (tbsuph) 2,1% et en taux brut féminin (tbsupf) 0,9%. Comme on peut le constater à travers les données de l’enquête, la prédominance du taux brut de scolarisation des garçons sur celui des filles est évidente à tous les niveaux du système éducatif de la commune, au primaire comme au secondaire et au supérieur. Au primaire c’est dans onze (11) villages et trois (3) secteurs de la ville que tbprimf est plus élevé que tbprimh; c’est entre autres : Bamako (tbprimf 125% contre tbprimh 97,6%), Bapla- Birifor (tbprimf 98,4% contre tbprimh 94,9%), Navielgane (tbprimf 68,1% contre tbprimh

30 65,6%), Segri (tbprimf 71,4% contre tbprimh 63,3%) et Tedia (tbprimf 52,9% contre tbprimh 48,1%). Les trois (3) secteurs urbains sont : secteur 2 (tbprimf 120,4% contre tbprimh 114,8%), secteur 5 (tbprimf 137,5% contre tbprimh 122,4%) et le secteur 7 (tbprimf 115,8% contre tbprimh 114,3%). Au secondaire 1 le taux brut de scolarisation des filles (tbsec1f) est plus élevé que celui des garçons dans deux (2) secteurs urbains : secteur 6 (tbsec1f 137% et tbsec1h 131,1%), secteur 1 (tbsec1f 97,8% et tbsec1h 88,8%) et dans trois (3) villages qui sont Dankoblé (tbsec1f 13% et tbsec1h 5%), Tansié (tbsec1f 23,4% et tbsec1h 16,9%) et Vokoum-Kolepar (tbsec1f 18,8% et tbsec1h 17,4%). Au secondaire 2 c’est uniquement à Vokoum-Kolepar que le taux brut féminin est supérieur à celui du masculin (tbsec1f 14,3% et tbsec1h 12,5%). Au niveau supérieur où le taux brut de scolarisation est très faible, c’est dans trois (3) localités (le secteur 3 et les villages de Bamako et Sorgouan) qu’il a été relevé des taux bruts féminins supérieurs aux taux bruts masculins et s’établissant comme suit : secteur 3 (tbsupf 9,1% et tbsuph 0,0%), Bamako (tbsupf 2,5% et tbsuph 0,0%) et Sorgouan (tbsupf 8,3% et tbsuph 0,0%).

2.2.2. Le phénomène d’abandon scolaire

L’abandon scolaire est un des critères d’appréciation de l’éducation et un indicateur de performance de l’école dans un pays ou dans une région donnée. L’enquête a cherché à recueillir des informations sur le phénomène dans la commune de Diébougou à travers le pourcentage et les raisons de l’abandon scolaire.

31 2.2.2.1. L’ampleur du phénomène d’abandon scolaire

Tableau 15 a. Répartition des élèves ayant abandonné l’école, selon le sexe et la localité de résidence (nombre)

sexe masculin féminin localité abandonné école abandonné école oui non Total oui non Total Balingnar 8 213 221 4 223 227 Bamako 1 285 286 1 352 353 Bapla 20 713 733 15 756 771 Bapla-Birifor 37 600 637 20 623 643 Barindia 5 219 224 2 264 266 Dankoble 8 333 341 6 305 311 Danko-Tanzou 4 112 116 1 99 100 Diasseré 2 315 317 5 315 320 Kolepar 4 269 273 5 334 339 Konsabla 4 360 364 4 496 500 Lokodia 45 334 379 28 325 353 Mébar 6 336 342 6 350 356 Moulé 3 53 56 3 41 44 Moutori 75 104 179 89 80 169 Mouvielo 14 272 286 10 304 314 Naborgane 6 412 418 4 459 463 Navielgane 11 1260 1271 13 1376 1389 Segri 1 242 243 5 243 248 Sorgouan 2 117 119 128 128 Tampé 1 416 417 1 492 493 Tansié 3 620 623 9 589 598 Tedia 16 294 310 12 283 295 Voukoun Kolepar 3 133 136 165 165 Diébougou secteur 1 56 424 480 55 440 495 Diébougou secteur 2 25 1164 1189 21 1223 1244 Diébougou secteur 3 5 162 167 4 176 180 Diébougou secteur 4 26 1390 1416 17 1619 1636 Diébougou secteur 5 5 580 585 9 566 575 Diébougou secteur 6 5 649 654 9 618 627 Diébougou secteur 7 45 1540 1585 28 1460 1488 Total 446 13921 14367 386 14704 15090 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

32 Tableau n°15b: Répartition de la population ayant abandonné l'école et la localité de résidence (% dans la commune)

sexe masculin féminin localité abandonné école abandonné école oui non Total oui non Total Balingnar 1,8 47,5 49,3 ,9 49,8 50,7 Bamako ,2 44,6 44,8 ,2 55,1 55,2 Bapla 1,3 47,4 48,7 1,0 50,3 51,3 Bapla-Birifor 2,9 46,9 49,8 1,6 48,7 50,2 Barindia 1,0 44,7 45,7 ,4 53,9 54,3 Dankoble 1,2 51,1 52,3 ,9 46,8 47,7 Danko-Tanzou 1,9 51,9 53,7 ,5 45,8 46,3 Diasseré ,3 49,5 49,8 ,8 49,5 50,2 Kolepar ,7 44,0 44,6 ,8 54,6 55,4 Konsabla ,5 41,7 42,1 ,5 57,4 57,9 Lokodia 6,1 45,6 51,8 3,8 44,4 48,2 Mébar ,9 48,1 49,0 ,9 50,1 51,0 Moulé 3,0 53,0 56,0 3,0 41,0 44,0 Moutori 21,6 29,9 51,4 25,6 23,0 48,6 Mouvielo 2,3 45,3 47,7 1,7 50,7 52,3 Naborgane ,7 46,8 47,4 ,5 52,1 52,6 Navielgane ,4 47,4 47,8 ,5 51,7 52,2 Segri ,2 49,3 49,5 1,0 49,5 50,5 Sorgouan ,8 47,4 48,2 51,8 51,8 Tampé ,1 45,7 45,8 ,1 54,1 54,2 Tansié ,2 50,8 51,0 ,7 48,2 49,0 Tedia 2,6 48,6 51,2 2,0 46,8 48,8 Voukoun Kolepar 1,0 44,2 45,2 54,8 54,8 Diébougou secteur 1 5,7 43,5 49,2 5,6 45,1 50,8 Diébougou secteur 2 1,0 47,8 48,9 ,9 50,3 51,1 Diébougou secteur 3 1,4 46,7 48,1 1,2 50,7 51,9 Diébougou secteur 4 ,9 45,5 46,4 ,6 53,0 53,6 Diébougou secteur 5 ,4 50,0 50,4 ,8 48,8 49,6 Diébougou secteur 6 ,4 50,7 51,1 ,7 48,2 48,9 Diébougou secteur 7 1,5 50,1 51,6 ,9 47,5 48,4 Total 1,5 47,3 48,8 1,3 49,9 51,2 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Le pourcentage d’abandon scolaire dans la commune de Diébougou est assez faible (2,8% soit 832 individus). C’est seulement dans quatre (4) localités que l’on observe que le pourcentage d’abandon est supérieur à 5%. Ce sont, Moutori qui vient en tête avec une situation exceptionnelle (57,2%) d’abandons, suivi du secteur1 (11,3%), de Lokodia (9,9%) et de Moulé (6,0%). Cinq (5) localités ont moins de 1% d’abandons. Ce sont : Navielgane et Tansié (0,9%), Sorgouan (0,8%), Bamako (0,4%) et Tampé (0,2%) le pourcentage le plus bas de la commune. Au niveau du genre, il ressort que le pourcentage d’abandon scolaire est plus élevé chez les garçons que chez les filles (1,5% contre 1,3%). C’est dans six (6) localités que l’on constate l’inverse : Moutori (filles 25,6% contre 21,6% garçons), secteur 5 (0,8% contre 0,4%) Segri (1,0% contre 0,2%), Secteur 6 (0,7% contre 0,4%), Navielgane (0,5% contre 0,4%) et Tansié (0,7% contre 0,2%). Dans quatre localités (Bamako, Konsabla, Moulé, et Tampé) il ya eu autant d’abandons scolaires chez les garçons que chez les filles.

33 En considérant la zone, le pourcentage d’abandon scolaire est plus élevé en zone urbaine qu’en zone rurale. Le secteur 1 avec 11,3% détient le pourcentage le plus élevé de la zone urbaine tandis que Moutori (47,2%) détient celui de la zone rurale.

 2.2.2.2. Raisons d’abandon scolaire

Tableau n°16 : Répartition des abandons scolaires selon la raison, le sexe et la localité de résidence (% dans la commune)

sexe masculin feminin Localité raison abandon école raison abandon école manque mauvais manque mauvais d'argent resultats autre Total d'argent resultats autre Total Balingnar 16,7 83,3 ,0 100,0 50,0 50,0 ,0 100,0 Bamako ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Bapla ,0 50,0 50,0 100,0 100,0 ,0 ,0 100,0 Bapla-Birifor 45,0 55,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Barindia 66,7 33,3 ,0 100,0 Dankoble 50,0 50,0 ,0 100,0 Danko-Tanzou 50,0 50,0 ,0 100,0 100,0 ,0 ,0 100,0 Diasseré 100,0 ,0 ,0 100,0 Kolepar 100,0 ,0 ,0 100,0 Lokodia 56,4 41,0 2,6 100,0 69,6 30,4 ,0 100,0 Mébar 100,0 ,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Moulé 33,3 66,7 ,0 100,0 100,0 ,0 ,0 100,0 Moutori 66,7 33,3 ,0 100,0 Mouvielo 42,9 57,1 ,0 100,0 50,0 50,0 ,0 100,0 Naborgane ,0 ,0 100,0 100,0 Navielgane ,0 85,7 14,3 100,0 42,9 ,0 57,1 100,0 Segri 50,0 50,0 ,0 100,0 Sorgouan 50,0 ,0 50,0 100,0 Tansié ,0 100,0 ,0 100,0 Tedia 58,3 41,7 ,0 100,0 62,5 37,5 ,0 100,0 Voukoun Kolepar ,0 66,7 33,3 100,0 Diébougou secteur 1 100,0 ,0 ,0 100,0 100,0 ,0 ,0 100,0 Diébougou secteur 2 45,5 54,5 ,0 100,0 33,3 66,7 ,0 100,0 Diébougou secteur 3 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Diébougou secteur 4 27,3 63,6 9,1 100,0 50,0 50,0 ,0 100,0 Diébougou secteur 5 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Diébougou secteur 6 100,0 ,0 ,0 100,0 ,0 100,0 ,0 100,0 Diébougou secteur 7 67,9 28,6 3,6 100,0 30,0 60,0 10,0 100,0 Total 46,4 47,5 6,1 100,0 48,5 46,5 5,0 100,0 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Pour ce qui est des raisons d’abandon, deux (2) causes principales (manque d’argent et mauvais résultats) ont été évoquées et peuvent être ainsi classées selon le genre. Au niveau des garçons, le mauvais résultat évoqué dans 47,5% des abandons est la première raison tandis que le manque d’argent mentionné dans 46,4% des cas d’abandon en est la seconde au niveau communal. Par localités, le mauvais résultat a été l’unique raison d’abandon (100%) évoquée dans trois (3) localités : le secteur 3, le secteur 6 et Bamako, tandis que quatre (4) localités ne l’ont pas du tout évoqué comme cause d’abandon chez les garçons. Ce sont : Diasséré, Kolepar, Segri, Tansié. Le manque d’argent a été avancé comme unique raison (100%) dans deux (2) secteurs et un village qui sont : le secteur 1, le secteur 6 et Mébar, alors que quatre (4) localités ne l’ont pas du tout évoqué comme cause d’abandon. Ce sont : Diasséré, Kolepar, Segri, Tansié.

34 Autre raison a été mentionnée comme l’unique raison d’abandon (100%) à Naborgane. Au niveau des filles, c’est également le manque d’argent qui constitue la principale raison d’abandon (48,5%), tandis que le mauvais résultat vient en second lieu (46,5%). Par localités, le mauvais résultat a été l’unique raison d’abandon (100%) évoquée dans sept (7) localités : Bamako, Bapla-Birifor, Mébar, Tansié, et les secteurs 3, 5 et 6, alors que le manque d’argent a été avancé comme unique raison (100%) dans cinq (5) villages (Bapla, Danko-Tanzou, Diasséré, Kolépar et Moulé) et au secteur 1. Six (6) localités n’ont donné aucune raison d’abandon de l’école par les filles. Ce sont : Barindia, Moutori, Dankoble, Voukoun-Kolepar, Sorgouan, Naborgane.

2.2.3. Alphabétisation

L’alphabétisation est une autre voie d’accès à l’écriture et à la lecture. Elle concerne généralement ceux qui n’ont pas eu la possibilité de passer par les structures d’enseignement classique. Il s’agit particulièrement d’adultes et d’enfants qui ne sont pas allés à l’école à l’âge scolaire ou d’enfants déscolarisés. L’alphabétisation peut se faire en français, en arabe ou dans une langue nationale.

Tableau n°17 : Répartition des populations selon l'alphabétisation et la localité de résidence (%) alphabetisé? oui non localité masculin feminin Total masculin feminin Total Balingnar 13,9 1,9 15,8 35,2 49 84,2 Bamako 6,6 2,4 9,1 37,6 53,3 90,9 Bapla 14,2 4,8 19,1 34,2 46,8 80,9 Bapla-Birifor 17,4 8,2 25,6 31,1 43,4 74,4 Barindia 7 2,5 9,6 37,5 53 90,4 Dankoble 8,6 3,7 12,3 41,4 46,3 87,7 Danko-Tanzou 7,5 3,1 10,6 44,4 45 89,4 Diasseré 5 3,5 8,5 43,8 47,7 91,5 Kolepar 10,4 3,1 13,5 34,9 51,7 86,5 Konsabla 14,8 4,6 19,4 30,3 50,3 80,6 Lokodia 19,3 9,1 28,4 31,7 40 71,6 Mébar 6 1,6 7,6 43,3 49,1 92,4 Moulé 13,1 5,6 18,7 33,6 47,7 81,3 Moutori 16,1 3,4 19,6 28,2 52,2 80,4 Mouvielo 10,5 3,8 14,3 38,6 47 85,7 Naborgane 16,1 2 18,2 34,5 47,3 81,8 Navielgane 13,6 3,9 17,6 35,8 46,7 82,4 Segri 12,9 4,2 17,2 36,2 46,6 82,8 Sorgouan 5,8 0,6 6,5 42,2 51,3 93,5 Tampé 4,5 2 6,5 40,8 52,7 93,5 Tansié 10,2 4,7 14,9 39,1 46 85,1 Tedia 5,7 3,8 9,4 39,6 50,9 90,6 Voukoum Kolepar 4,9 1,9 6,8 37,9 55,3 93,2 Total rural 11,1 3,9 15 36,4 48,6 85 Diébougou secteur 1 42,2 32,3 74,4 7,4 18,2 25,6 Diébougou secteur 2 31,1 21,2 52,4 17,7 29,9 47,6 Diébougou secteur 3 26,2 14,7 40,9 23,3 35,8 59,1 Diébougou secteur 4 30,8 17,5 48,3 21,7 30 51,7 Diébougou secteur 5 33,6 19,4 53 15,8 31,1 47 Diébougou secteur 6 41,6 30,9 72,5 11,3 16,3 27,5 Diébougou secteur 7 34,5 20,8 55,4 18,5 26,1 44,6 Total urbain 28 17,4 45,3 21,9 32,8 54,7 Total 18,7 9,9 28,6 29,9 41,5 71,4 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

35 Les données de l’enquête présentées dans le tableau ci-dessus nous donnent la répartition de l’alphabétisation par sexe dans les différentes localités de la commune de Diébougou. Elles révèlent que 28,6% de la population de la commune sont alphabétisés. Selon le sexe, 18,7% d’hommes et 9,9% de femmes sont alphabétisés. Que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural, les hommes sont plus alphabétisés que les femmes. On dénombre en effet 28% d’hommes et 17,4% de femmes en milieu urbain et 11,1% d’hommes pour 3,9% de femmes en milieu rural. En zone urbaine, 45,3% de la population sont alphabétisés. Tous les secteurs sont au-dessus de la moyenne communale et deux seulement dépassent les 50%; ce sont : le secteur1 74,4%, dont 42,2% d’hommes et 32,3% de femmes, le secteur 6 (72,5%) dont 41,6% d’hommes et 30,9% de femmes. Le secteur 1 détient le pourcentage le plus élevé de la commune. En zone rurale, c’est en moyenne 15% de la population qui sont alphabétisées dont 11,1% hommes et 3,9% femmes. Dix (10) villages ont un pourcentage supérieur à cette moyenne rurale et seulement deux (2) ont un pourcentage supérieur à 20%. Il s’agit de Bapla-Birifor (25,6%) et Lokodia (28,4%). Par village, c’est Lokodia qui a le pourcentage le plus élevé des personnes alphabétisées (28,4%), dont 19,3% hommes et 9,1% femmes. Sorgouan détient le pourcentage le moins élevé de la commune (6,5%) dont 5,8% de la population masculine et 0,6% de la population féminine.

2.2.3.1. Taux brut d’alphabétisation (TBA)

Généralement l’alphabétisation s’apprécie mieux à travers le taux brut d’alphabétisation (TBA) qui traduit la réalité en ne considérant que la portion de la population concernée. Ainsi nous examinerons les taux bruts d’alphabétisation établis à partir des données collectées sur l’alphabétisation dans la commune de Diébougou.

36 Tableau n°18 : Répartition des taux d'alphabétisation selon la localité de résidence.

Localités TBAh TBAf TBA Balingnar 26 3,8 14,8 Bamako 14,2 4,3 8,8 Bapla 27,7 8,1 19,1 Bapla-Birifor 35,4 15,1 26,1 Barindia 13,6 4,3 10,4 Dankoble 16,1 6,6 10,9 Danko-Tanzou 13,9 5 10,7 Diasseré 11,3 6,4 8,7 Kolepar 18,4 5,1 12,7 Konsabla 30,6 7,6 20,9 Lokodia 37 16,5 27,2 Mébar 12,8 2,8 8 Moulé 23,4 9,2 18,4 Moutori 34 5,9 20,8 Mouvielo 21 7,2 14,3 Naborgane 24,6 3,7 13,8 Navielgane 24,5 6,1 15,4 Segri 28,4 8 17,3 Sorgouan 12,2 1,2 6,8 Tampé 10,9 2,9 6,5 Tansié 21,5 8,2 15,8 Tedia 17,1 8,6 13 Voukoun Kolepar 9,5 2,3 5,3 Total rural 22,7 6,9 15,2 Diébougou secteur 1 81,9 55,2 67,6 Diébougou secteur 2 56,1 33,9 44,8 Diébougou secteur 3 51,4 27,9 39,1 Diébougou secteur 4 33,7 15,2 25 Diébougou secteur 5 57,4 32 45,9 Diébougou secteur 6 64,4 49,1 56,9 Diébougou secteur 7 58 37,1 47,2 Total urbain 54 32,8 43,3 Total communal 36,9 18,3 27,7 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Le taux brut d’alphabétisation (TBA) moyen est de 27,7% pour l’ensemble de la commune de Diébougou, et est constitué de taux brut d’alphabétisation masculin (TBAh) : 36,9% et de taux brut d’alphabétisation féminin (TBAf) : 18,3%. Il est de 15,2% en zone rurale avec un taux brut d’alphabétisation masculin (TBAh) de 22,7% et un taux brut d’alphabétisation féminin (TBAf) de 6,9%. En considérant l’ensemble des localités, six (6) d’entre elles, exclusivement des secteurs, ont un TBA supérieur à la moyenne communale avec le secteur 1 en tête : 67,6%, suivi du secteur 6 (56,9%), secteur 7 (47,2%), secteur 5 (45,9%), secteur 2 (44,8%) et du secteur 3 (39,1%). Seul le secteur 4 (25%) a un TBA inféreur à la moyenne communale. En zone rurale, aucun village n’a un TBA atteignant la moyenne communale. Lokodia détient le TBA le plus élevé (27,2%), suivi de Bapla-Birifor (26,1%). Les villages de Tampé (6,5%) et de Vokoum-Kolepar (5,3%) ont les TBA les plus bas de la zone rurale et de la commune. Comme on peut le constater, le taux brut d’alphabétisation des hommes (TBAh) est nettement supérieur à celui des femmes (TBAf) dans toutes localités sans exception, villes et villages de la commune de Diébougou.

37 Conclusion partielle

Au vu des données sur l’éducation, on peut conclure que la grande majorité de la population de la commune de Diébougou n’a jamais fréquenté une infrastructure scolaire et n’a aucun niveau de scolarisation. En effet, 69,9 % de la population n’ont aucun niveau scolaire. Les hommes sont plus scolarisés et plus alphabétisés que les femmes, de même les secteurs urbains ont des taux de scolarisation et d’alphabétisation plus élevés que les villages. Le taux brut de scolarisation au primaire (tbprim) de la commune est bien élevé (81,6%), mais il tombe malheureusement très bas dès qu’on passe au secondaire (tbsec1: 37,1% et tbsec2 : 28,9%). Il est plus élevé lorsque le CM est masculin. Le taux brut d’alphabétisation est assez faible : 27,7% repartis en 36,9% pour les hommes et 18,3% pour les femmes. Le taux d’abandon scolaire n’est pas très alarmant dans l’ensemble, mais pourrait être encore réduit dans certaines localités. Il est plus élevé chez les filles que chez les garçons. Les mauvais resultats sont davantage évoqués comme raisons de l’abandon. Des efforts sont à déployer pour améliorer le niveau de scolarisation dans la commune de Diébougou.

38 2.3. Conditions de vie matérielles

Les conditions de vie matérielles des ménages dans la commune de Diébougou ont été appréciées à travers les données collectées sur l’habitat : la qualité de la toiture et du plancher de la maison principale, et également à travers les mobiliers possédés par les ménages ainsi que le mode d’éclairage et la source d’approisionnement en eau de bosson.

2.3.1. De l’habitat

 La nature du matériau du mur de la maison principale

Tableau n°19 : Répartition des ménages selon la nature du matériau du mur du bâtiment principal localités ciment,/pierre banco paille autre Total Balingnar 98,4 1,6 100 Bamako 4,9 95,1 100 Bapla 1,2 98,3 0,5 100 Bapla-Birifor 2,2 96,6 0,3 0,9 100 Barindia 0,7 98,7 0,7 100 Dankoble 1,9 98,1 100 Danko-Tanzou 90,8 9,2 100 Diasseré 100 100 Kolepar 1,8 97,3 0,5 0,5 100 Konsabla 1,8 97,8 0,3 100 Lokodia 3,1 96,9 100 Mébar 0,4 98 1,6 100 Moulé 100 100 Moutori 9 91 100 Mouvielo 0,6 97,5 1,9 100 Naborgane 1,8 98,2 100 Navielgane 0,3 99,7 100 Segri 100 100 Sorgouan 100 100 Tampé 0,4 99,2 0,4 100 Tansié 0,3 99,2 0,5 100 Tedia 2 90,1 7,9 100 Voukoun Kolepar 1,6 98,4 100 Total rural 1,3 97,9 0,7 0,2 100 Diébougou secteur 1 26,2 72,6 1,3 100 Diébougou secteur 2 11,5 88,5 100 Diébougou secteur 3 8,8 91,2 100 Diébougou secteur 4 9,9 90,1 100 Diébougou secteur 5 13,4 85,9 0,7 100 Diébougou secteur 6 11,6 87,4 1 100 Diébougou secteur 7 27,4 71,3 1,3 100 Total urbain 16,4 83,0 0,6 100 Total commune 8,1 91,1 0,6 0,1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans la construction des maisons d’habitation le ciment et la pierre constituent les matériaux les plus solides et les plus sécurisants parmi ceux habituellement utilisés. C’est pourquoi dans la présente analyse les bâtiments principaux construits avec ces matériaux sont considérés comme étant les plus solides et les plus sécurisants des maisons d’habitation pour les populations, en plus d’être un indicateur de bien-être des ménages qui les possèdent.

39 Dans la commune de Diébougou, 91,1% des ménages ont utilisé le banco pour la construction du mur de la maison principale, 8,1% la pierre ou le ciment, 0,6% la paille et 0,1% autres matériaux. Le banco a été utilisé systématiquement dans toutes les localités, mais à des proportions diverses selon la localité. C’est dans neuf (9) localités dont 6 secteurs de la ville et 3 villages que le pourcenttage des ménages ayant utilisé le banco est inférieur à la moyenne communale; Le secteur 7 détient le plus faible pourcentage (71,3%). Dans quatre (4) villages, 100% des ménages ont utilisé le banco pour construire leur maison principale, ce sont : Diasséré, Moulé, Segri et Sorgouan. Le banco est ainsi le matériau le plus utilisé par les ménages dans tous les villages de la commune. Par rapport à la pierre et au ciment, c’est dans sept (7) secteurs de la ville et un seul village : Moutori (9%), que le poucentage des ménages qui les ont utilisés dépassent la moyenne communale. Le secteur 7 vient en tête avec 27,4%, suivi du secteur 1 (26,2%); dans toutes les autres localités, c’est moins de 14% de ménages qui ont utilisé la pierre ou le ciment. Dans six (6) villages aucun bâtiment principal n’a été construit avec ce type de matériau, ce sont : Balignar, Danko-Tanzou, Diasséré, Moulé, Segri et Sorgouan. Quant à la paille, elle semble très peu utilisée dans la commune : (0,6%) des ménages de la commune. En dehors de Danko-Tanzou et Tedia où respectivement 9,2% et 7,9% des ménages l’ont utilisée, dans les autres localités, c’est moins de 2% des ménages qui l’ont utilisée. Elle est complètement méconnue dans quinze (13) localités dont les secteurs 2, 3 et 4.

40  Nature du matériau du plancher et de la toiture

Tableau n°20 : Répartition des ménages selon la nature du matériau du plancher, du toit et la localité de résidence.

matériaux pour le plancher nature de la toiture localités paille/ banco ciment carreaux autres Total tôle tuile chaume terre Total Balingnar 93,5 5,6 0,9 100 19,5 17,9 62,6 100 Bamako 80,3 19,1 0,5 100 39,3 0,5 1,1 59 100 Bapla 90,8 9,2 100 46,3 0,5 53,2 100 Bapla-Birifor 80 20 100 54,3 0,3 45,4 100 Barindia 90,7 9,3 100 20,5 16,6 62,9 100 Dankoble 93,7 5,7 0,6 100 30,3 0,6 69,1 100 Danko-Tanzou 87,7 12,3 100 21,1 22,4 56,6 100 Diasseré 96 4 100 12,4 0,7 86,9 100 Kolepar 85,1 14,9 100 51,6 0,5 1,4 46,6 100 Konsabla 91,2 8,8 100 26,5 6,1 67,4 100 Lokodia 81,1 18,9 100 47,4 0,6 51,9 100 Mébar 93,1 4,8 1,6 0,4 100 12 6,8 81,2 100 Moulé 13,2 86,8 100 Moutori 93,2 6,8 100 32,3 67,7 100 Mouvielo 100 100 15,3 1,1 83,6 100 Naborgane 96,2 3,8 100 25,1 0,9 74 100 Navielgane 94,1 5,9 100 30,8 69,2 100 Segri 93,2 5,8 1 100 41,5 3,8 1,9 52,8 100 Sorgouan 100 100 100 100 Tampé 96,5 3,5 100 20,9 24,8 54,3 100 Tansié 95 5 100 39,1 0,3 60,6 100 Tedia 97,3 2,7 100 40,1 6,6 53,3 100 Voukoun Kolepar 87,1 12,9 100 40 60 100 Total rural 91,3 8,5 0,1 0,1 100 32,3 0,1 3,8 63,8 100 Diébougou secteur 1 0,7 94,1 5,2 100 100 100 Diébougou secteur 2 39,2 60,8 100 69,8 2,3 27,9 100 Diébougou secteur 3 26,9 73,1 100 85 15 100 Diébougou secteur 4 72,2 27,5 0,4 100 63,9 6,6 29,5 100 Diébougou secteur 5 47 52,7 0,4 100 65,4 3,5 31,1 100 Diébougou secteur 6 7,8 69,8 22,5 100 79,4 13,4 7,2 100 Diébougou secteur 7 17,2 77,5 5,1 0,1 100 86,3 0,5 1,2 12,1 100 Total urbain 36,8 59,0 4,1 100 76,0 0,1 4,2 19,6 100 Total commune 65,1 32,8 2,1 0 100 51,7 0,1 4,1 44,1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Concernant le revêtement du plancher, le ciment est considéré comme un matériau plus confortable que la terre battue. Seuls les ménages véritablement aisés utilisent les carreaux. Au niveau de la commune de Diébougou, 32,8% des ménages ont utilisé le ciment, 65,1% le banco et 2,1% le carreau, pour revêtir le plancher de leurs maisons principales. Le ciment est utilisé dans tous les villages et secteurs de la commune, à l’exception de Moulé, Mouvielo et de Sogouan où aucun ménage n’a cimenté le plancher de la maison principale. Tous les secteurs, à l’exception du secteur 4, ont un pourcentage de ménages ayant cimenté le plancher de 1eur maison principalre, supérieur à la moyenne communale. En rappel, le secteur 4 regroupe quatre (4) villages rattachés : Kpakpara, Loto, Séouregane, Tantouo. Quant au carreau, il n’est utilisé que dans les secteurs de la ville où le secteur 6 détient le record des ménages qui l’ont utilisé (22,5%), suivi du secteur 1 (5,2%) et du secteur 7 (5,1%) qui ont carrelé le sol de leurs maisons principales. Dans les cinq autres localités où le carreau a été recensé, c’est moins de 2% des ménages qui ont carrelé leurs maisons principales. Il s’agit de Mébar (1,6%), Segri (1%), Bamako (0,5%) les secteurs 4 et 5 (0,4%). En dehors des huit (8) localités sus-mentionnées, le carreau n’a été récensé dans aucune autre localité.

41 En zone urbaine, 36,8% des ménages ont utilisé le banco, 59,0% le ciment et 4,1% le carreau pour revêtir le plancher de la maison principale. C’est au secteur 4 qu’il y a eu le plus de maisons principales dont le plancher est en banco (72,2%), alors que le plus faible pourcentage a été recensé au secteur 1 (0,7%).

Au niveau de la zone rurale, 8,5% des ménages ont cimenté le plancher de la maison principale, 91,3% des ménages ont utilisé la terre battue et 0,1% le carreau. A Sogouan et à Mouvielo, toutes les maisons principales (100%) ont le plancher en terre battue. Par contre c’est à Bapla-Birifor qu’il a été recensé le plus de maisons principales dont le plancher est cimenté.

En matière de toiture, la tôle est le matériau qui reflète un niveau de vie plus aisé que la paille ou la terre. Dans la commune de Diébougou, 51,7% des ménages ont couvert leur maison principale en tôle, 44,1% en terre, 4,1% avec de la paille et 0,1% en tuile. A l’exception du village de Sorgouan où aucune maison principale en tôle n’a été recensée, dans toutes les autres localités au moins 12% des ménages ont leur maison principale couverte en tôle. En zone urbaine 76,0% des ménages ont couvert leur maison principale en tôle. Au secteur 1 toutes les maisons principales (100%) sont couvertes en tôle, suit le secteur 7 (86,3%). C’est au secteur 4 qu’il y a eu le moins de maisons principales couvertes en tôle (63,9%). Cependant 19,6% des ménages urbains ont leurs maisons principales en terre, et 4,2% en paille/chaume. En zone rurale, 32,3% des ménages ruraux dorment sous un toit en tôle, 63,8% sous un toit en terre et 3,8% sous la paille ou chaume. C’est à Bapla-Birifor qu’il a été recensé le plus de maisons principales couvertes en tôle (54,3%). Par contre à Sorgouan toutes les maisons principales sont couvertes en terre. En somme, plus de 2 ménages sur 4 dans les villages et moins d’un ménage sur 4 en ville, dorment sous une toiture peu sécurisée surtout en saison des pluies.

42 2.3.2. Le type d’éclairage

Tableau n°21 : Répartition des ménages selon le type d'éclairage et la localité de résidence localités lampe lampe lampe à lampe à Electricité à gaz à piles pétrole torche huile bougie bois Total Balingnar 5,6 21,8 68,5 0,8 3,2 100 Bamako 0,5 13,1 63,9 14,2 7,7 0,5 100 Bapla 1,2 0,2 17,9 43,3 32,3 2,4 2,6 100 Bapla-Birifor 0,3 0,3 11,6 84,7 2,8 0,3 100 Barindia 1,3 0,7 2,7 53,3 41,3 0,7 100 Dankoble 4,3 12,9 81,6 1,2 100 Danko-Tanzou 2,6 9,2 42,1 46,1 100 Diasseré 11,8 83,7 3,3 1,3 100 Kolepar 1,4 2,7 59,1 20,9 15,9 100 Konsabla 3,4 79,9 16,5 0,3 100 Lokodia 1,4 0,7 14,4 69,9 12,3 0,7 0,7 100 Mébar 0,4 0,4 19,7 70,7 7,6 1,2 100 Moulé 3,8 58,5 28,3 5,7 1,9 1,9 100 Moutori 30,7 45,8 17,5 4,8 1,2 100 Mouvielo 2,5 6,4 16,3 73,9 1 100 Naborgane 0,4 0,4 11,2 21,5 41,3 25,1 100 Navielgane 0,4 0,4 19,9 20,3 53,4 1,6 0,1 3,8 100 Segri 0,9 24,5 60,4 11,3 1,9 0,9 100 Sorgouan 1,2 3,7 95,1 100 Tampé 4,3 51,2 39,1 5,4 100 Tansié 0,5 0,5 2,3 10,3 84 0,5 1,8 100 Tedia 19,7 38,8 40,1 1,3 100 Voukoun Kolepar 14,4 33,6 24,8 27,2 100 Diébougou secteur 1 66,8 5,4 19,3 3,5 1,9 2,8 0,3 100 Diébougou secteur 2 36,5 0,5 10,1 45 6,6 0,3 0,5 0,5 100 Diébougou secteur 3 35,4 0,6 4,3 49,7 5 4,3 0,6 100 Diébougou secteur 4 4,8 0,8 16 58,9 7,5 11,4 0,5 100 Diébougou secteur 5 7,3 1,4 27,9 44,3 18,1 0,7 0,3 100 Diébougou secteur 6 29,7 1,4 20,6 39,1 4,6 2,9 1,7 100 Diébougou secteur 7 39,2 0,2 11,3 41,4 7,1 0,3 0,1 0,5 100 Total 12,5 0,5 13,1 44,5 24,3 3,8 0,3 1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les résultats de l’enquête permettent d’établir un classement du type d’éclairage dans la commune de Diébougou selon l’importance des ménages qui l’utilisent. Il ressort que la lampe à pétole est le principal mode d’éclairage utilisé en moyenne par 44,5% des ménages de la commune. Quatorze (14) localités dont onze (11) villages et trois (3) secteurs (secteur 4 : 58,9%, secteur 3 : 49,7% et secteur 2 : 45%) sont au-dessus de la moyenne communale avec Balignar en tête (84,7%), suivi de Bamako (83,7%). C’est à Sorgouan que ce moyen d’éclairage est le moins utilisé (3,7%) au profit de la torche utilisée par 95,1% des ménages. En zone urbaine c’est au secteur 1 que la lampe à pétrole est la moins utilisée par 19,3% des ménages qui s’éclairent plutôt à l’electricité (66,8% des ménages). La lampe à pétrole est le mode d’éclairage par excellence des ménages ruraux. La torche qui est le deuxième mode d’éclairage dans la commune est utilisée par 24,3% des ménages. Treize (13) localités, uniquement des villages, sont au-dessus de la moyenne communale; Sorgouan vient en premier lieu avec 95,1% des ménages utilisant ce mode d’éclairage; Il est suivi de Tansé (84%) et de Dankoblé (81,6%). C’est à Bapla-Birifor que la torche est la moins utilisée (2,8%) au profit de la lampe à pétrole utilisée par 84,7% des ménages. Dans tous les secteurs, c’est moins de 20% des ménages qui utilisent la torche, car disposant d’électricité.

43 La lampe à pile est le troisième mode d’éclairage dans la commune de Diébougou et est utilisée par 13,1% des ménages. Neuf (9) villages et trois (3) secteurs (secteur 5 : 27,9%, secteur 6 : 20,6% et le secteur 4 : 16%) sont au-dessus de la moyenne communale. Le village de Moulé (58,5%) detient le pourcentage le plus élevé des ménages s’éclairant à la lampe à pile, suivi de Moutori (30,7%). L’électricité qui n’est pas encore suffisamment installée dans la zone rurale, n’est utillisée que par 12,5% des ménages, principalement dans les secteurs. En effet, le pourcentage des ménages qui bénéficient de l’électricité va de 66,8% au secteur 1 (le plus élevé) à 4,8% (le moins élevé) au secteur 4. En zone rurale c’est dans douze (12) villages où des ménages ont été signalés comme disposant de l’électricité. C’est entre autres : Danko-Tanzou (2,6%), Mouvielo (2,5%), Lokodia (1,4%), Barindia (1,3%), Bapla (1,2%). Dans les autres villages, c’est moins d’un pour cent (1%) de ménages qui disposent d’électricité. Dans onze (11) villages aucun ménage ne s’éclaire à l’électricité. La lampe à huile est utilisée par une moyenne de 3,8% des ménages de la commune. Huit localités dont six (6) villages et deux (2) secteurs (4 et 3) ont des pourcentages supérieurs à cette moyenne communale. Il s’agit entre autres de : Voukoun-Kolepar (27,2%), Naborgane (25,1%), Kolepar (15,9%) et du secteur 4 (11,4%). Dans onze (11) localités, la lampe à huile n’est utilisée par aucun ménage. Le bois est utilisé comme mode d’éclairage par une moyenne de 1% des ménages de la commune. Douze localités dont le secteur 6 (1,7%) sont au-dessus de cette moyenne communale. C’est entre autres : Naborgane (3,8%) Balignar (3,2% et Bapla (2,6%). Dans huit (8) localités dont le secteur 3 aucun ménage ne s’éclaire au bois. Il ressort donc que dans six (6) secteurs de la ville, des ménages s’éclairent au bois. La lampe à gaz et la bougie sont utilisées respectivement par 0,5% et 0,3% des ménages de la commune.

En conclusion, on peut retenir qu’en matière d’éclairage, les ménages de la commune de Diébougou utilisent en majorité la lampe à pétrole (44,4%). Les trois autres moyens qui suivent sont : la torche (24,3%), la lampe à pile (13,1%) et l’électricité (12,5%) qui concerne notamment la zone urbaine. Il existe quelques ménages (1,0%) aussi bien en zone urbaine que rurale, qui s’éclairent toujours au bois, traduisant ainsi leurs conditions de vie matérielles très précaires.

44 2.3.3. La literie

Tableau n°22 : Répartition des ménages selon le type de literie utilisée et la localité de résidence localités matelas lit en lit avec natte simple bois matelas Total Balingnar 91,3 1,6 4,8 2,4 100 Bamako 54,1 8,2 5,5 32,2 100 Bapla 66,1 4,8 22,8 6,3 100 Bapla-Birifor 74,7 20,1 1,5 3,7 100 Barindia 84,1 2,6 11,3 2 100 Dankoble 79,4 1,8 17 1,8 100 Danko-Tanzou 64,5 2,6 26,3 6,6 100 Diasseré 66,7 3,9 4,6 24,8 100 Kolepar 70,8 10,5 3,2 15,5 100 Konsabla 90,2 2,4 4,6 2,7 100 Lokodia 57,3 1,3 26 15,3 100 Mébar 73,2 2,8 8 16 100 Moulé 41,5 3,8 52,8 1,9 100 Moutori 67,5 9 11,4 12 100 Mouvielo 78,1 6 11,4 4,5 100 Naborgane 69,2 1,4 25,3 4,1 100 Navielgane 64,4 2,9 25,9 6,8 100 Segri 77,4 2,8 19,8 100 Sorgouan 100 100 Tampé 89,1 2,7 6,6 1,6 100 Tansié 80,3 3,3 11 5,4 100 Tedia 45,7 0,7 51 2,6 100 Voukoun Kolepar 72 10,4 6,4 11,2 100 Total rural 72,5 4,9 14,9 7,7 100 Diébougou secteur 1 16,4 13,2 12,5 57,9 100 Diébougou secteur 2 37,6 28,4 7,2 26,7 100 Diébougou secteur 3 26,6 22,2 6,3 44,9 100 Diébougou secteur 4 62,9 13,1 10,6 13,4 100 Diébougou secteur 5 37,7 12,7 18 31,7 100 Diébougou secteur 6 18,7 38,7 16,5 26 100 Diébougou secteur 7 48,1 27 5,7 19,1 100 Total urbain 43,7 22,1 9,9 24,3 100 Total 59,8 12,5 12,7 15 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

En procédant à un classement du matériel de couchage, la natte à même le sol est le moins confortable et le lit avec matelas, le plus confortable. L’enquête révèle que dans la commune de Diébougou, 59,8% des chefs de ménage dorment sur une natte, 12,5% sur le matelas simple, 12,7% sur un lit en bois et 15% sur un lit avec matelas. Mais ces chiffres connaissent des variations selon qu’on est dans les villages ou dans les secteurs de la commune de Diébougou. En effet, en zone rurale, 72,5% des chefs de ménages dorment sur la natte à même le sol. Dans six (6) villages le pourcentage dépasse les 80%. Ce sont : Sorgouan (100%), Balingnar (91,3%), Konsabla (91,3%), Tampé (89,1%), Barindia (84,1%) et Tansié (80,3%. Dans vingt deux (22) villages de la commune plus de 50% des chefs de ménages dorment sur une natte à même le sol. Dans la zone urbaine de Diébougou par contre, 43,7% des chefs de ménages dorment sur une natte. C’est dans le secteur 4 uniquement que le pourcentage observé est supérieur à 50%. Mais en tout état de cause, la natte demeure le moyen de couchage le plus utilisée par les chefs de ménages, aussi bien dans les villages que dans les secteurs de Diébougou. Le lit avec matelas utilisé par 15,0% des ménages de la commune est le moyen de couchage qui vient en troisième position, après la natte et le lit en bois, dans les villages et en deuxième

45 position en ville. 7,7% des chefs de ménages interrogés dorment sur le lit avec matelas dans les villages et 24,3% le font dans la ville de Diébougou. Concernant le lit en bois utilisé par une moyenne de 12,7% des chefs de ménage de la commune, on constate qu’il est plus présent dans les villages, 14,9% des chefs de ménages dorment sur le lit en bois que dans les secteurs ubains où il est utilisé par 9,9% des chefs de ménage. Neuf (9) villages et le secteur 6 ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale avec Moulé qui est le village qui détient le record (52,8%), suivi de Tedia (51%). Quant au matelas simple, il est davantage utilisé en ville qu’en campagne, respectivement 22,1% et 4,9% des ménages. En conclusion, la natte à même le sol est le moyen de couchage le plus utilisé par les chefs de ménage dans la commune de Diébougou (59,8%), viennent ensuite le lit avec matelas utilisé par 15%, notamment dans les secteurs, le lit en bois par 12,7% et enfin le matelas simple posé sur le sol, par 12,5% des chefs de ménage. On constate donc que plus de 50% des chefs de ménages dorment à même le sol et sont ainsi exposés aux maladies liées au contact avec le sol en saison de pluies et en saison froide (bronchite, pneumonie, etc.).

2.3.4. L’approvisionnement en eau de boisson

Tableau n°23 : Répartition des ménages selon la source d'approvisionnement en eau de boisson et la localité de résidence

localités eau puits eau robinet forage puits busé potable traditionnel autre Total Balingnar 1,1 3,4 29,2 33,7 30,3 36 100 Bamako 88 1,6 89,6 10,4 100 Bapla 0,5 48,3 12 60,8 27 12,2 100 Bapla-Birifor 1,8 6,4 2,4 10,6 89 0,3 100 Barindia 2 9,9 0,7 12,6 82,1 5,3 100 Dankoble 57,3 4,9 62,2 37,8 100 Danko-Tanzou 35,5 40,8 76,3 6,6 17,1 100 Diasseré 0,7 26,1 8,5 35,3 64,7 100 Kolepar 0,9 75,2 68,5 23,9 100 Konsabla 0,3 62,5 17,4 80,2 19,8 100 Lokodia 55,9 18,4 74,3 22,4 3,3 100 Mébar 59,6 16,8 76,4 16 7,6 100 Moulé 1,9 98,1 100 100 Moutori 5,5 8,5 17,6 31,6 68,5 100 Mouvielo 27,9 11,8 39,7 0,5 59,8 100 Naborgane 0,9 40,8 30 71,7 25,1 3,1 100 Navielgane 0,4 38,8 19,5 58,7 40,7 0,5 100 Segri 2 31,4 36,3 69,7 30,4 100 Sorgouan 1,2 74,4 75,6 22 2,4 100 Tampé 24 34,1 58,1 41,9 100 Tansié 1,3 44 12,8 58,1 40,8 1 100 Tedia 78,3 14,5 92,8 2,6 4,6 100 Voukoun Kolepar 0,8 84,8 8 93,6 6,4 100 Total rural 0,8 43,1 16 59,9 34,6 5,5 100 Diébougou secteur 1 91,8 1,3 0,9 94 4,4 1,6 100 Diébougou secteur 2 15 53,1 6,2 74,3 24,5 1,1 100 Diébougou secteur 3 9,3 73,3 15,5 98,1 1,9 100 Diébougou secteur 4 1,9 49,3 24,1 75,3 24,6 0,1 100 Diébougou secteur 5 21,6 39 15 75,6 2,1 22,3 100 Diébougou secteur 6 12,2 64,1 3,6 79,9 17,5 2,6 100 Diébougou secteur 7 14,8 31,4 22,3 68,5 31,4 0,1 100 Total urbain 17,2 43,1 16 76,3 28,7 4 100 Total 8,1 43,1 16 67,2 28,7 4 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

46 L’eau constitue une denrée rare, essentielle dans la vie des ménages et l’accessibilité à l’eau potable est un critère de bien-être. Le tableau ci-dessus indique le mode d’accessibilité de la population de la commune de Diébougou à l’eau de boisson. Dans notre classification, l’eau en provenance des robinets (eau courante) est la plus saine; Vient ensuite celle du forage, du puits busé, et du puits traditionnel. La moyenne communale indique que pour l’eau de boisson, 8,1% des ménages s’approvisionnent au robinet (eau courante), 43,1% au forage, 16,0% au puits busé, 28,7% au puits traditionnel et 4,0% à autres sources. Sous l’hypothèse que l’eau en provenance du robinet, du forage et du puits busé est une eau potable, on peut affirmer que 67,2% des ménages de la commune boivent de l’eau potable tandis que les 32,8% n’en disposent pas. La situation est plus préoccupante dans les villages, en zone rurale, où on dénombre seulement 59,9% des ménages ayant accès à l’eau potable. En zone urbaine c’est 76,3% des ménages qui disposent d’eau potable. Dans le village de Moulé, tous les ménages (100%) bénéficient d’eau potable; Il est suivi des secteurs 3 et 5 où respectivement 98,1% et 94% des ménages ont accès à l’eau potable. Par contre Barindia (12,6%) et Bapla-Birifor (10,6%) les deux villages où moins de 13% des ménages ont accès à l’eau potable. L’enquête nous révèle que 8,1% des ménages de la commune ont l’eau courante (eau du robinet) comme source d’approvisionnement en eau de boisson. Le gros effectif se situe dans la ville de Diébougou où 17,2% des ménages en bénéficient. Les forages sont autant disponibles en zone rurale qu’en zone urbaine où 43,1% des ménages s’y approvisionnent. Seul Sorgouan ne dispose d’aucun forage. Le puits busé est accéssible à 16,0% des ménages en zone rurale et à 15,9% en zone urbaine. Quant au puits traditionnel utilisé par 28,7% des ménages de la commune, il constitue également la source d’approvisionnement d’eau de boisson à 34,6% des ménages en zone rurale et à 21,5% en zone urbaine. C’est à Bapla Birifor que le plus de ménages (89%) s’approvisionnent au puits traditionnel suivi de Barindia (82,1%). Dans toutes les localtés des ménages continuent d’utiliser l’eau de puits traditionnel.

On peut conclure qu’en ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable, la commune a des efforts importants à déployer car 32,8% des ménages en sont privés. La zone urbaine est légèrement plus favorisée que la zone rurale.

47 2.3.5. Possession de certains biens

2.3.5.1. Les biens d’équipement et de communication  Les biens d’équipement

Tableau n°24 : Répartition des ménages selon la disponibilité des biens d'équipement fonctionnels et la localité de résidence ménage dispose ménage dispose tv ménage dispose ménage dispose radio fonctionnel fonctionnel ventilateur réfrigérateur localités oui non oui non oui non oui non Balingnar 40,5 59,5 100 100 100 Bamako 35,5 64,5 1,6 98,4 100 100 Bapla 56,8 43,2 1,2 98,8 100 100 Bapla-Birifor 37,4 62,6 1,8 98,2 0,3 100 100 Barindia 23,2 76,8 100 100 100 Dankoble 29,1 70,9 0,6 99,4 0,6 99 100 Danko-Tanzou 38,2 61,8 100 100 100 Diasseré 47,1 52,9 1,3 98,7 100 100 Kolepar 27,9 72,1 100 100 100 Konsabla 20,4 79,6 100 100 100 Lokodia 41,7 58,3 1,3 98,7 0,6 99 100 Mébar 32,4 67,6 100 100 0,4 99,6 Moulé 20,8 79,2 100 100 100 Moutori 38,3 61,7 100 100 100 Mouvielo 35,8 64,2 100 100 100 Naborgane 37,2 62,8 100 100 100 Navielgane 39,4 60,6 0,4 99,6 100 100 Segri 42,5 57,5 100 100 100 Sorgouan 59,8 40,2 100 100 100 Tampé 34,1 65,9 0,4 99,6 100 100 Tansié 27,1 72,9 0,8 99,2 100 100 Tedia 38,6 61,4 1,3 98,7 100 100 Voukoun Kolepar 23,2 76,8 100 100 100 Total rural 36,2 63,8 0,6 99,4 0,1 99 ,9 0,0 100 Diébougou secteur 1 69,2 30,8 47 53 17,6 82 6,6 93,4 Diébougou secteur 2 57,7 42,3 26,5 73,5 10 90 4,9 95,1 Diébougou secteur 3 42,2 57,8 17,4 82,6 6,8 93 1,9 98,1 Diébougou secteur 4 33,6 66,4 4 96 1,1 99 1,4 98,6 Diébougou secteur 5 58,5 41,5 9,8 90,2 4,2 96 3,1 96,9 Diébougou secteur 6 76,5 23,5 28,9 71,1 8,9 91 3,9 96,1 Diébougou secteur 7 62,5 37,5 29,5 70,5 11,6 88 4,2 95,8 Total urbain 54,2 45,8 21,1 78,9 7,8 92,2 3,5 96,5 Total 44,2 55,8 9,6 90,4 3,5 97 1,5 98,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête nous indiquent que dans la commune de Diébougou, 44,2% des ménages disposent d’un poste radio fonctionnel, 9,6% d’un poste TV, 3,5% d’un ventilateur et 1,5% d’un réfrigérateur. La répartition par zone fait ressortir les informations suivantes : Le poste radio fonctionnel est possédé par 36,2% de ménages en zone rurale contre 54,2% en zone urbaine. On constate que la moyenne rurale est inférieure à la moyenne communale qui est de 44,2%. Huit (8) localités dont trois (3) villages (Bapla, Diasséré et Sorgouan) et cinq (5) secteurs (1, 2, 5, 6 et 7) sont au-dessus de la moyenne communale avec en tête le secteur 6 (76,5%) suivi du secteur 1 (69,2%). Dans toutes les localités, on rencontre toujours des ménages possédant un poste radio fonctionnel. C’est dans les villages de Moulé (20,8%) et Konsabla (20,4%) où il a été recensé les pourcentages les plus bas de ménages disposant de poste radio. Le poste de télévision (TV) est davantage utilisé en ville qu’en campagne, 21,1% contre 0,6% de ménages respectivement le possèdent. Le grand écart pourrait s’expliquer par le fait que

48 l’électricité n’étant pas encore répandue dans les campagnes, il est difficile aux populations ayant des moyens assez limités de s’octroyer des groupes électrogènes ou un équipement solaire pour faire fonctionner un téléviseur. Si dans tous les secteurs il a été récensé des ménages possédant une TV, allant du plus élevé, le secteur 1 (47%) suivi du secteur 7 (29,5%), au plus bas, le secteur 4 (4%), dans la zone rurale il n’y a que dix (10) villages où moins de 2% de ménages disposent de la télé; C’est entre autres Bapla-Birifor (1,8%), Bamako (1,6%) et Tampé (0,4%). Dans treize (13) villages, aucun ménage ne possède de TV fonctionnel. Quant au ventilateur et réfrigérateur dont l’utilisation nécessite l’électricité, c’est surtout dans tous les secteurs où il a été recensé des ménages qui en possèdent mais à des proportions diverses, allant du plus grand pourcentage signalé au secteur 1 (17,6%) au plus faible rélevé au secteur 4 (1,1%). En zone rurale c’est dans trois (3) villages seulement que moins de (1%) de ménags en possèdent : Lokodia et Dankoblé (0,6%) et Bapla-Birifor (0,3%). Tout comme le ventilateur, et pour les mêmes raisons, le réfrigérateur n’est utilisé qu’en zone urbaine, mais dans tous les secteurs de la ville, selon les proportions suivantes des ménages qui en possèdent : Secteur 1 (6,6%), Secteur 2 (4,9%), Secteur 7 (4,2%), Secteur 6 (3,9%), Secteur 5 (3,1%), Secteur 3 (1,9%) et Secteur 4 (1,4%). En zone rurale, ce n’est qu’à Mébar qu’il été signalé 0,4% de ménages qui disposent de réfrigérateur fonctionnel.

 La communication (téléphone)

Tableau n°25 : Répartition des ménages selon la possession du téléphone et la localité de résidence téléphone fixe téléphone cellulaire oui non Total oui non Total Balingnar 100 100 23 77 100 Bamako 0,5 99,5 100 43,7 56,3 100 Bapla 100 100 35,3 64,7 100 Bapla-Birifor 100 100 44,7 55,3 100 Barindia 100 100 35,8 64,2 100 Dankoble 100 100 21,2 78,8 100 Danko-Tanzou 100 100 23,7 76,3 100 Diasseré 0,7 99,3 100 30,1 69,9 100 Kolepar 0,9 99,1 100 29,4 70,6 100 Konsabla 100 100 27,1 72,9 100 Lokodia 1,3 98,7 100 34,6 65,4 100 Mébar 100 100 33,6 66,4 100 Moulé 1,9 98,1 100 28,3 71,7 100 Moutori 100 100 25,7 74,3 100 Mouvielo 100 100 35,8 64,2 100 Naborgane 100 100 30 70 100 Navielgane 100 100 23,2 76,8 100 Segri 100 100 34,9 65,1 100 Sorgouan 100 100 8,5 91,5 100 Tampé 100 100 31 69 100 Tansié 100 100 21,8 78,2 100 Tedia 100 100 31,4 68,6 100 Voukoun Kolepar 100 100 27,2 72,8 100 Diébougou secteur 1 5,6 94,4 100 78,7 21,3 100 Diébougou secteur 2 4,1 95,9 100 70,8 29,2 100 Diébougou secteur 3 3,1 96,9 100 49,1 50,9 100 Diébougou secteur 4 0,8 99,2 100 40,5 59,5 100 Diébougou secteur 5 1,4 98,6 100 65,2 34,8 100 Diébougou secteur 6 2,7 97,3 100 77,2 22,8 100 Diébougou secteur 7 11,4 88,6 100 74 26 100 Total 2,2 97,8 100 44 56 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

49 En ce qui concerne le téléphone, le portable ou mobile semble le plus en vogue car plus répandu que le téléphone fixe. En effet, au niveau de la commune, 44% des ménages en moyenne possédent le mobile contre 2,2% pour le téléphone fixe qui existe surtout dans les secteurs et est utilisé par les ménages selon les proportions ci-après : secteur 7 (11,4%), Secteur 1 (5,6%), Secteur 2 (4,1%), Secteur 3 (3,1%), Secteur 6 (2,7%), Secteur 5 (1,4%) et Secteur 4 (0,8%). En zone rurale, ce n’est que dans cinq (5) villages où il a été signalé quelques ménages qui en posèdent. Ce sont : Moulé (1,9%), Lokodia (1,3%), Kolepar (0,9%), Diasséré (0,7%) et Bamako (0,5%). Si le téléphone fixe n’existe que dans cinq (5) villages, par contre dans toutes les localités, des ménages disposent d’un téléphone portable. Dans six (6) secteurs et le village de Bapla- Birifor plus de 40% des ménages possèdent le téléphone portable, avec en tête le secteur 1 (78,7%), suivi du secteur 5 (77,2%). Le pourcentage le plus bas des ménages ayant le portable est 8,5% recensé à Sorgouan. Toutes les localités ont un pourcentage supérieur à 20% de ménages disposant de téléphone portable. Au vu des données, on peut alors conclure que la commune de Diébougou est insuffisamment couverte par le système de communication téléphonique et que la téléphonie mobile est plus développée que le téléphone fixe.

2.3.5.2. Les engins de locomotion Les engins de locomotion qui ont été ciblés dans l’enquête sont le vélo, le cyclomoteur et la voiture. Les ménages peuvent posséder plus d’un type d’engins en fonction de leur pouvoir d’achat. Tableau n°26 : Répartition du nombre moyen d’engins de locomotion selon la localité de résidence localités cyclomoteur voiture Voiture+cyclo Voiture+cyclo vélo cyclomoteur +vélo voiture +vélo moteur moteur+vélo Total Balingnar 95,4 4,6 100 Bamako 93,3 1,3 5,3 100 Bapla 96,2 1,6 2,2 100 Bapla-Birifor 90,6 7,1 0,6 1,6 100 Barindia 95,8 1 2,1 1 100 Dankoble 95,5 1,3 3,2 100 Danko-Tanzou 96,4 3,6 100 Diasseré 94,9 0,7 3,6 0,7 100 Kolepar 92,1 2,6 3,3 2 100 Konsabla 94,7 5,3 100 Lokodia 91,9 3,3 4,1 0,8 100 Mébar 97,4 1 1 0,5 100 Moulé 90,6 3,1 3,1 3,1 100 Moutori 87,4 9,9 2,7 100 Mouvielo 89,1 1 9,9 100 Naborgane 89,4 2,2 8,3 100 Navielgane 97,4 1,5 0,9 0,2 100 Segri 96,7 3,3 100 Sorgouan 97,3 1,4 1,4 100 Tampé 93,4 3 3,6 100 Tansié 95,1 0,3 4 0,3 0,3 100 Tedia 83,5 16,5 100 Voukoun Kolepar 97,3 1,4 1,4 100 Diébougou secteur 1 40 36,6 19,6 0,9 0,4 2,6 100 Diébougou secteur 2 67,3 25,7 5,5 1 0,2 0,4 100 Diébougou secteur 3 70,2 10,7 10,7 1,2 3,6 3,6 100 Diébougou secteur 4 76,5 9,6 12,5 1,3 0,1 100 Diébougou secteur 5 74,7 3,8 19,6 0,4 1,5 100 Diébougou secteur 6 56,5 28,5 12,1 0,5 0,3 2,2 100 Diébougou secteur 7 60,7 34,5 3,9 0,4 0,3 0,2 100 Total 81,3 11,1 6,5 0,6 0,1 0,2 0,3 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

50 Les engins de locomotion possédés par les ménages peuvent être répartis comme suit au niveau de la commune de Diébougou par ordre d’importance : vélo ou bicyclette (81,3%), Cyclomoteur (11,1%), cyclomoteur plus vélo (6,5%), voiture (0,6%), voiture plus vélo (0,1%) voiture plus cyclomoteur (0,2%) et voiture plus cyclomoteur plus vélo (0,3%). La bicyclette ou vélo est le moyen de locomotion le plus utilisé. Elle se rencontre dans toutes les localités de la commune et est plus répandue en zone rurale qu’en zone urbaine. En effet, 94% des ménages utilisent le vélo en zone rurale, contre 65,1% en ville. On constate que dans tous les villages de la commune, le pourcentage des ménages utlisant le vélo est supérieur à la moyenne communale, tandis que celui de tous les secteurs est inférieur à cette moyenne. Mébar et Navielgane ont le pourcentage le plus élevé de la commune et des villages (97,4%) alors que le pourcentage le plus bas des ménages possédant la bicyclette en zone rurale, a été relevé à Tédia (83,5%). Le cyclomoteur qui est le deuxième moyen de locomotion dans la commune est utilisé par une moyenne de 11,1% de ménages. Quatre (4) secteurs ont des pourcentages supérieurs à la moyenne communale. Ce sont : secteur 1 (36,6%), secteur 7 (34,5%, secteur 6 (28,5%) et le secteur 2 (25,7%). Ils sont suivis du secteeur 3 (10,7%), secteur 4 (7,1%) et de Bapla-Birifor (7,1%). Dans les dix sept (17) localités dont le secteur 5 (3,8%) où il exite des cyclomoteurs, c’est moins de 4% de ménages qui en possèdent. Dans six (6) autres villages, aucun ménage ne possède de cyclomoteur. Ce sont : Balingnar, Konsabla, Moutori, Sorgouan, Segri et Tedia. La voiture semble très peu utilisée comme moyen de locomotion dans la commune : 0,6% des ménages répartis en 0,8% pour la zone urbaine et 0,4% pour la zone rurale. Les pourcentages les plus élevés de ménages utilisant la voiture comme moyen de locomotion ont été rélevés dans les villages suivants : Moulé (3,1%), Moutori (2,7%), Kolepar (2%), Bapla-Birifor (1,6%) et Sorgouan (1,4%) En zone urbaine, c’est au secteur 4 (1,3%) qu’il a été relevé le pourcentage le plus élevé de ménages utilisant la voiture comme moyen de locomotion. L’enquête a revélé que dans la commune, 6,5% des ménages utilisent (possèdent) à la fois vélo et cyclomoteur comme moyen de locomotion. En zone rurale c’est 3,8% de ménages et 9,9% en ville qui utilisent le vélo et le cyclomoteur comme moyen de locomotion.

Au vu des données on peut conclure que le moyen de locomotion le plus usité dans la commune de Diébougou est la bicyclette ou vélo que possèdent ou utilisent 81,3% des ménages. Le deuxième moyen de locomotion est le cyclomoteur utilisé par 11,1% des ménages. La voiture n’est utilisée que par 0,6% des ménages.

51 3.3.5.3. L’habillement

En matière d’habillement, l’enquête a pris en considération quatre types de pagnes avec des qualités différentes. Par ordre décroissant en termes de qualité et de coût qui y est lié, le pagne wax vient en première position, le pagne fanci en deuxième, le pagne tissé en troisième et enfin le tissu teint.

Tableau n°27 : Répartition du nombre moyen du type de pagnes achetés selon la localité de résidence

achat pagnes achat tissus teints achat pagnes fanci achat pagne tissés wax localités oui non oui non oui non oui non Balingnar 14,3 85,7 15,1 84,9 2,4 97,6 6,3 94 Bamako 23,5 76,5 43,7 56,3 4,9 95,1 23,5 77 Bapla 7,9 92,1 65,4 34,6 0,5 99,5 1,9 98 Bapla-Birifor 14,9 85,1 30,7 69,3 0,9 99,1 3,3 97 Barindia 2 98 73,5 26,5 1,3 98,7 100 Dankoble 3 97 40,6 59,4 1,8 98,2 1,2 99 Danko-Tanzou 100 3,9 96,1 5,3 94,7 13,2 87 Diasseré 3,3 96,7 51 49 13,7 86,3 9,2 91 Kolepar 6,8 93,2 15,8 84,2 10 90 11,3 89 Konsabla 7,6 92,4 10,4 89,6 0,9 99,1 9,5 91 Lokodia 18,6 81,4 16 84 10,9 89,1 12,2 88 Mébar 5,6 94,4 8,4 91,6 6 94 34,4 66 Moulé 39,6 60,4 69,8 30,2 100 1,9 98 Moutori 10,8 89,2 15 85 3,6 96,4 10,8 89 Mouvielo 13,7 86,3 7,8 92,2 5,4 94,6 6,9 93 Naborgane 4,5 95,5 58,7 41,3 3,6 96,4 13,5 87 Navielgane 21,1 78,9 16,4 83,6 2,1 97,9 11,5 89 Segri 5,7 94,3 41,5 58,5 17 83 27,4 73 Sorgouan 65,9 34,1 9,8 90,2 100 100 Tampé 19 81 40,3 59,7 10,1 89,9 12,4 88 Tansié 11,9 88,1 11,1 88,9 1,8 98,2 7,6 92 Tedia 4,6 95,4 40,5 59,5 8,5 91,5 17 83 Voukoun Kolepar 3,2 96,8 6,4 93,6 1,6 98,4 11,2 89 Diébougou secteur 1 1,6 98,4 16,1 83,9 2,6 97,4 38,3 62 Diébougou secteur 2 6,9 93,1 30,2 69,8 8,7 91,3 11,5 89 Diébougou secteur 3 5,6 94,4 26,1 73,9 4,3 95,7 39,8 60 Diébougou secteur 4 11,2 88,8 30,3 69,7 3,4 96,6 16,2 84 Diébougou secteur 5 1 99 7,7 92,3 4,2 95,8 13,3 87 Diébougou secteur 6 3,4 96,6 18,5 81,5 3,1 96,9 29,3 71 Diébougou secteur 7 10,9 89,1 18,1 81,9 3,6 96,4 26,7 73 Total 10,7 89,3 26,2 73,8 4,2 95,8 15,4 85 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- Mars-Avril 2011

Le tableau ci-dessus donne le pourcentage des ménages dans les villages où les différents types de pagnes ont été achetés au cours des six derniers mois avant l’enquête. La moyenne communale des ménages ayant acheté des pagnes s’établit comme suit par ordre décroissant selon le pourcentage d’acquisition: le pagne fanci a été acheté par 26,2% de ménages ; le pagne wax par 15,4%, le tissu teint par 10,7%, et enfin le pagne tissé par 4,2% des ménages de la commune. Ce classement traduit ainsi le choix opéré par les ménages en fonction de leur pouvoir d’achat. On constate que ce n’est pas forcément le pagne qualifié de meilleure qualité qui vient en tête de liste. Le choix semble être fonction de la qualité/prix et du pouvoir d’achat. Pour le pagne fanci classé premier choix et acheté par une moyenne de 26,2% de ménages de la commune, treize (13) localités dont le secteur 4 (30,3%) et le secteur 2 (30,2%) sont au- dessus de la moyenne communale. Il a été acheté dans toutes les localités, mais majoritairement à Barindia (73,5%), Moulé (69,8%) et Bapla (65,4%). En dehors du secteur 3

52 (26,1%) suivant immédiatement la moyenne communale, dans toutes les autres localités, c’est moins de 19% de ménages qui l’ont acheté. C’est à Voukoun-Kolepar et à Danko-Tanzou que les plus faibles pourcentages d’achat ont été enregistrés, respectivement par 6,4% et 3,9% de ménages. Il a été plus acheté én zone rurale (28,6%) qu’en zone urbaine (23,1%). Le pagne wax, deuxième choix de la commune a été acheté par 15,4% de ménages de la commune. Dans neuf (9) localités dont cinq (5) secteurs (3, 1, 6, 7 et 4) et quatre (4) villages (Mébar, Segri, Bamako et Tédia), les pourcentages des ménages ayant acheté le wax sont supérieurs à la moyenne communale. Il a été le plus acheté au secteur 3 (39,8%) suivi du secteur 1 (38,3%). C’est à Dankoblé qu’il a été le moins acheté par 1,2% des ménages. A Sorgouan et à Barindia aucun ménage n’a acheté de pagne wax. Il a été plus acheté en zone urbaine (21,7% des ménages) qu’en zone rurale (10,6% des ménages). Le pagne teint qui vient en troisième position a été acheté par une moyenne de 10,7% des ménages de la commune. Quatorze (14) localités sont au-dessus de la moyenne communale. A l’exception de Danko-Tanzou où aucun achat n’a été enregistré, il a été acheté dans toutes les autres localités, mais davantage à Sorgouan par 65,9% de ménages, suivi de Moulé (39,6%). Le pagne teint a été plus acheté en zone rurale (12,6% de ménages) qu’en zone urbaine (8,1% de ménages). En ce qui concerne le pagne tissé, c’est à Segri qu’il a été le plus acheté par 17% des ménages, suivi de Diasséré (13,7%), Lokodia (10,9%) Tampé (10,1%) et Kolepar (10%). Dans toutes les autres localités son acquisition a été faite par moins de 10% de ménages. A Sorgouan et à Moulé, aucun ménage n’a acheté de pagne tissé. Le pagne tissé a été acheté par presqu’autant de ménages en ville qu’en campagne : respectivement 4,3% et 4,2%.

On peut conclure, au vu des données de l’enquête dans la commune de Diébougou, que les pagnes de qualité supérieure tels que le wax et le pagne tissé, sont davantage achetés par les ménages urbains qui ont certainement plus de moyens financiers que les ménages ruraux qui se contentent de pagnes fanci et du tissu teint compte tenu de leur pouvoir d’achat assez limité.

53 2.4. Moyens de production et évolution des actifs

2.4.1. Les moyens de production et utilisation des fertilisants et autres techniques culturales

 Les moyens de production

Tableau n°28 : Répartition des ménages selon le moyen de production agricole et la localité de résidence.

localités traction tracteur+traction traction tracteur+traction tracteur animale animale daba tracteur+daba animale+daba animale+daba Total Balingnar 2,4 84,7 12,9 100 Bamako 5,4 89,2 5,4 100 Bapla 1 90,1 9 100 Bapla-Birifor 0,3 12,7 83,8 3,2 100 Barindia 91,9 8,1 100 Dankoble 1,2 96,3 2,5 100 Danko-Tanzou 16,4 80,8 2,7 100 Diasseré 95,4 4,6 100 Kolepar 0,5 94,2 5,3 100 Konsabla 0,4 88,3 11,4 100 Lokodia 1,3 87,4 0,7 10,6 100 Mébar 5,1 94,9 100 Moulé 7,5 92,5 100 Moutori 1,8 86,8 11,4 100 Mouvielo 1 3 65,3 30,7 100 Naborgane 3,1 72,6 24,2 100 Navielgane 1 2,2 96 0,8 100 Segri 12,4 86,7 1 100 Sorgouan 100 100 Tampé 0,4 92 7,6 100 Tansié 4,2 90,8 5 100 Tedia 0,6 0,6 86,9 10,9 1,1 100 Voukoun Kolepar 100 100 Diébougou secteur 1 1 89,1 1 8,9 100 Diébougou secteur 2 0,6 7,2 88 3,9 0,3 100 Diébougou secteur 3 1,6 98,4 100 Diébougou secteur 4 2 0,1 95,8 2,1 100 Diébougou secteur 5 3,7 0,4 80,9 0,4 14,5 100 Diébougou secteur 6 0,5 6,5 84,8 8,3 100 Diébougou secteur 7 0,2 9,6 88,4 0,2 1,7 100 Total 0,2 3,8 0 89,7 0,1 6,2 0 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

En termes de moyens de production, les données de l’enquête révèlent que le matériel agricole ci-après est utilisé par les ménages soit uniquement, soit en association. Ce sont, par ordre d’importance : daba, traction animale et tracteur. En usage unique: - la daba est l’outil le plus répandu : une moyenne de 89,7% des ménages de la commune utilise la daba comme unique moyen de production. Dans douze (12) villages et deux (2) secteurs (3 et 4), le pourcentage des ménages utilisant la daba est supérieur à la moyenne communale avec en tête Sorgouan et Voukoun-Kolepar où la totalité (100%) des ménages utilisent uniquement la daba. Les deux derniers villages où la daba est la moins utilisée sont Naborgane (72,6%%) et Mouviélo (65,3%). Par

54 zone, la daba est plus utilisée en zone urbaine qu’en zone rurale (90,4% des ménages contre 89,3%). Ces données peuvent s’expliquer par le fait que les citadins ne disposant pas de grandes superficies ne peuvent utiliser que la daba pour l’entretien de leur lopin de terre. - la traction animale est utilisée seule par une moyenne de 3,8% des ménages de la commune. Dans dix (10) localités dont sept (7) villages et les secteurs 2, 6 et 7, le pourcentage des ménages utilisant la traction animale est supérieur à la moyenne communale, avec Danko-Tanzou en tête (16,4%), suivi de Bapla-Birifor (12,7%) et de Segri 12,4%). Dans cinq (5) villages (Barindia, Diasséré, Sorgouan, Voukoum- Kolépar et Tampé, aucun ménage n’utilise la traction animale comme unique moyen de production. Par zone, la traction animale est utilisée par 3,1% des ménages en campagne contre 5,1% en zone urbaine. - le tracteur est utilisé comme unique moyen de production par un nombre infime de ménages de la commune (0,2%). Il est utilisé par quelques ménages dans huit (8) localités dont cinq (5) villages et trois (3) secteurs (2, 6 et 7), Mouvièlo et Naborgane ayant le pourcentage le plus élevé (1%). En association : - L’association la plus importante et la plus couramment utilisée est la traction animale et la daba qui est pratiquée en moyenne par 6,2% des ménages de la commune. Treize (13) localités dont les secteurs 1, 5 et 6 ont un pourcentage d’utilisation daba-traction animale supérieur à la moyenne communale. Mouvièlo détient le pourcentage le plus élevé (30,7%), suivi de Naborgane (24,2%). Dans toutes les autres localités où daba et traction animale sont utilisées, c’est moins de 15% des ménages qui sont concernés. Dans cinq (5) localités dont quatre (4) villages et le secteur 3 aucun ménage n’utilise l’association traction animale-daba. - Les associations daba-tracteur d’une part et daba-traction animale-tracteur d’autre part sont peu utilisées dans la commune (0,1%). Les autres types d’association des moyens de productions sont très insignifiants.

Qu’en est-il de l’utilisation des fertilisants et autres techniques culturales visant à améliorer la production agricole?

55  Les fertilisants et autres techniques culturales

Tableau n°29 : Répartition des ménages selon les techniques/méthodes culturales, utilisation de site anti-érosif et la localité de résidence.

utilisation d'engrais utilisatin site traitement phyto- utilisation fosse chimique antiérosi sanit fumière petite irrigation localités oui non oui non oui non oui non oui non Balingnar 9,5 90,5 100 11,9 88,1 89,7 10 100 Bamako 17,7 82,3 1,7 98,3 0,6 99,4 28,7 71 100 Bapla 43,2 56,8 100 0,5 99,5 96,9 3,1 100 Bapla-Birifor 52,3 47,7 0,3 99,7 2,1 97,9 55,9 44 2,2 97,8 Barindia 36,4 63,6 3,3 96,7 33,1 66,9 23,8 76 0,7 99,3 Dankoble 2,4 97,6 100 0,6 99,4 75,2 25 0,6 99,4 Danko-Tanzou 100 100 2,7 97,3 93,3 6,7 1,3 98,7 Diasseré 25 75 46,4 53,6 3,9 96,1 11,1 89 0,7 99,3 Kolepar 37,4 62,6 1,4 98,6 5 95 12,2 88 0,9 99,1 Konsabla 50 50 9,5 90,5 43,6 56,4 11,9 88 1,2 98,8 Lokodia 11,5 88,5 0,6 99,4 1,9 98,1 72,4 28 1,9 98,1 Mébar 38,2 61,8 48,2 51,8 13,7 86,3 4,8 95 0,4 99,6 Moulé 100 100 100 100 100 Moutori 28,1 71,9 100 4,2 95,8 92,8 7,2 1,8 98,2 Mouvielo 63,2 36,8 1 99 21,6 78,4 8,8 91 2 98 Naborgane 73,1 26,9 20,6 79,4 38,9 61,1 12,2 88 100 Navielgane 25,2 74,8 3,2 96,8 0,3 99,7 87,1 13 0,7 99,3 Segri 16 84 100 100 85,8 14 100 Sorgouan 100 100 100 95,1 4,9 100 Tampé 22 78 1,2 98,8 15,4 84,6 34 66 5 95 Tansié 6,6 93,4 100 0,3 99,7 93,2 6,8 0,8 99,2 Tedia 14,5 85,5 2,3 97,7 2,3 97,7 84,4 16 100 Voukoun Kolepar 24 76 100 100 8,8 91 100 Diébougou secteur 1 20 80 100 1 99 68 32 100 Diébougou secteur 2 32,2 67,8 1,2 98,8 6 94 6,9 93 1 99 Diébougou secteur 3 3,7 96,3 100 0,6 99,4 5 95 0,6 99,4 Diébougou secteur 4 13,5 86,5 38,1 61,9 0,5 99,5 7,1 93 2,2 97,8 Diébougou secteur 5 43,9 56,1 100 6,3 93,7 49,1 51 0,3 99,7 Diébougou secteur 6 20,6 79,4 1,4 98,6 7,7 92,3 25,6 74 100 Diébougou secteur 7 25,4 74,6 4,9 95,1 0,6 99,4 20 80 0,9 99,1 Total 27 73 9,3 90,7 6,3 93,7 39,2 61 1 99 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les indicateurs d’amélioration de la production agricole pris en compte dans la commune de Diébougou sont entre autres les suivants : l’utilisation de l’engrais, la fosse fumière, le traitement phyto-sanitaire, les sites anti-érosifs et la petite irrigation. Les données de l’enquête font ressortir les informations suivantes : - La fosse fumière est la technique de fertilisation du sol la plus pratiquée dans la commune par une moyenne de 39,2% de ménages. Dans quinze (15) localités dont treize (13) villages et deux (2) secteurs (1 et 5), le pourcentage des ménages qui utilisent la fosse fumière est supérieur à la moyenne communale. Bapla vient en tête de liste avec 96,9% de ménages utilisant la fosse fumière, suivi de Sorgouan (95,1%). Dans toutes les autres localités où cette technique est pratiquée, c’est moins de 94% de ménages qui sont concernés. Mébar est la seule localité de la commune où aucun ménage n’utilise de fosse fumière. - L’engrais chimique vient en deuxième position et est utilisée par une moyenne de 27% des ménages de la commune. Onze (11) localités dont neuf (9) villages et deux secteurs (2 et 5) sont au-dessus de cette moyenne avec Naborgane (73,1%) et Mouvièlo (63,2%) ayant les pourcentages les plus élevés. Dans toutes les autres

56 localités, moins de 55% de ménages utilisent l’engrais chimique. A Danko-Tanzou, Moulé et Sogouan aucun ménage n’utilise l’engrais chimique. - Le site anti-érosif qui est la troisième méthode agricole dans la commune, est pratiqué par une moyenne de 9,3% de ménages. Dans cinq (5) localités le pourcentage des ménages qui utilisent la technique de site anti-érosif est supérieur à la moyenne communale. Ce sont : Mébar (48,2%), Diasséré (46,4%), secteur 4 (38,1%), Naborgane (20,6%) et Konsabla (9,5%). Dans treize (13) localités, aucun ménage ne pratique la technique du site anti-érosif. - Le traitement phytosanitaire qui est la quatrième méthode d’amélioration de la production agricole, est pratiqué par une moyenne de 6,3% des ménages de la commune. Huit (8) villages et deux secteurs (5 et 6) sont au-dessus de cette moyenne communale avec Konsabla en tête (43,6%), suivi de Naborgane (38,9%) et de Barindia (33,1%). Dans toutes les autres localités, moins de 22% des ménages le pratiquent. A Moulé, Sorgouan, Voukoun-Kolépar et Segri, aucun ménage ne pratique le traitement phytosanitaire. - Quant à la petite irrigation qui n’est pratiquée que par 1% des ménages de la commune, c’est dans sept (7) villages et le secteur 4 que le pourcentage des ménages l’utilisant est supérieur à la moyenne communale, avec Tampé (5%) en tête. Dans les autres localités où elle est pratiquée, c’est moins de 3% de ménages en moyenne qui sont concernés. Dans onze (11) localités, aucun ménage ne pratique cette technique agricole. Ce sont : Bamako, Balingnar, Bapla, Naborgane, Moulé, Segri, Sorgouan, Tedia, Voukoum-Kolepar, les secteurs 1 et 6.

En conclusion, on peut affirmer que l’agriculture dans la commune de Diébougou ne semble pas évoluer assez rapidement vers sa modernisation. En effet, la daba est l’outil aratoire le plus utilisé pour les travaux champêtres (89,7% des ménages). On constate cependant qu’elle est de plus en plus associée à la traction animale par 6,2% des ménages. Les engrais chimiques ou organiques ne sont pas adoptés massivement par les ménages. Très peu de ménages utilisent (6,3%) ou pratiquent le traitement phytosanitaire tandis que l’aménagement de sites antiérosifs et la construction de petites irrigations se font presque timidement, sans doute par manque de moyens financiers. Dans ces conditions, il va sans dire que le niveau de productivité est faible. Par conséquent, le niveau de revenu tiré de l’activité agricole ne peut qu’être faible à son tour.

57 2.4.2. L’évolution des actifs

2.4.2.1. Le cheptel

 Effectif moyen de cheptel possédé

Tableau n°30 : Répartition du nombre moyen d’animaux possédés par ménage et selon la localité de résidence

localités

vaches moutons chèvres porcs volailles possédées possédés possédées possédés possédées Balingnar 4,3 5,9 4,7 4 7,4 Bamako 2,6 6 3,9 5,1 8,3 Bapla 0,7 1,2 3,1 2,7 7,6 Bapla-Birifor 6,6 8,3 7,2 4,6 14 Barindia 1 1,2 3,9 2,4 7,8 Dankoble 6,9 6,3 4,6 3,1 5,9 Danko-Tanzou 19,9 7,3 5,2 3,4 7,1 Diasseré 26,2 16,9 8,2 7,4 33,1 Kolepar 3,6 1 2,4 2,2 5,9 Konsabla 5,1 6,7 4,5 5,4 15 Lokodia 0,9 1,3 2,6 1,8 5,5 Mébar 3,5 6,6 4,1 4,3 8,5 Moulé 4,8 5,9 3,9 2,4 5,8 Moutori 4,9 7,1 5,1 5,1 6,7 Mouvielo 5,1 5,2 4,8 3,5 8,3 Naborgane 9,9 6,7 6,1 4,8 14,2 Navielgane 0,8 1,7 5,2 2,2 11 Segri 8 5,8 3,9 3,8 7,1 Sorgouan 3,7 6,1 3,8 3,5 6,7 Tampé 4,9 8,1 3,8 3,8 8 Tansié 5 6,2 7,2 4,4 12,4 Tedia 24,1 7,6 5,6 3,5 14,3 Voukoun Kolepar 0,9 2 3,4 2,8 6 Total rural 3,2 3,4 4,7 3,3 10,2 Diébougou secteur 1 0,2 0,5 0,3 0,4 2,4 Diébougou secteur 2 1,9 2,4 4,3 3,2 10,5 Diébougou secteur 3 0 0,1 0 1,3 1,6 Diébougou secteur 4 1 0,9 1,6 2,3 6,1 Diébougou secteur 5 2 1,6 2,7 2,5 7,6 Diébougou secteur 6 0,7 1,3 1,6 1,9 5,8 Diébougou secteur 7 0,8 0,7 0,9 1,2 3,8 Total urbain 0,9 1,0 1,5 1,8 5,4 Total Communal 1,8 2 3,1 2,5 8 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

58 L’enquête révèle que dans la commune de Diébougou, les ménages possèdent en moyenne 1,8 vaches, 2 moutons, 3,1 chèvres, 2,5 porcs et 8 volailles. Au niveau des localités, les ménages possèdent du cheptel mais en effectifs assez variés. Vaches : le nombre moyen possédé par ménage dans la commune est de 1,8 vache. Dans vingt (20) localités dont dix huit (18) villages et deux (2) secteurs (secteurs 2 et 5) les ménages possèdent plus de vaches que la moyenne communale. Diasséré vient en tête avec 26,2 vaches en moyenne par ménage, suivi de Tédia (24,1), Danko-Tanzou (19,9). Dans toutes les autres localités, les ménages possèdent moins de dix (10) vaches en moyenne. C’est au secteur 3 seulement qu’aucun ménage ne possède de vache. La possesion moyenne par ménage est de 3,2 vaches en zone rurale et de 0,9 en zone urbaine. Moutons : le nombre moyen possédé par ménage dans la commune est de 2 moutons. Dans dix huit (18) localités dont un seul secteur (secteurs 2) les ménages possèdent plus de moutons que la moyenne communale. Diasséré vient en tête avec 16,9 moutons en moyenne par ménage. Dans toutes les autres localités, les ménages possèdent moins de neuf (9) moutons en moyenne. Dans toutes les localités les ménages possèdent des moutons quand bien même le nombre est très limité dans certains secteurs comme aux secteurs 1, 3, 4 et 7 où chaque ménage possède moins d’un (1) mouton. La possesion moyenne par ménage est de 3,4 moutons en zone rurale et de 1,0 en zone urbaine. Chèvres : nombre moyen possédé dans la commune, 4,7 chèvres. Dans vingt un (21) localités dont un seul secteur (secteurs 2) les ménages possèdent plus de chèvres que la moyenne communale. Diasséré vient en tête avec 8,2 moutons en moyenne par ménage, suivi de Bapla- Birifor et de Tansié où les ménages en possèdent en moyenne 7,2. Dans toutes les autres localités, les ménages possèdent moins de sept (7) chèvres en moyenne, à l’exception du secteur 3 où aucun ménage ne possède de chèvre. La possesion moyenne par ménage est de 4,7 chèvres en zone rurale et de 1,5 en zone urbaine. Porcs : la possession moyenne de porcs au niveau de la commune est de 2,5 par ménage. Dans dix neuf (18) villages et le secteur 2, le nombre moyen possédé par ménage est supérieur à la moyenne communale. Diasséré vient en tête avec une possession moyenne de 7,4 porcs par ménage. Dans toutes les autres localités les ménages possèdent moins de 6 porcs. C’est au secteur 1 seulement que les ménages possèdent moins d’un (1) porc. La possession moyenne par ménage et par zone est de 3,3 porcs en zone rurale et 1,8 porc en zone urbaine.

En considérant l’ensemble du bétail, il ressort que chaque ménage au niveau communal, possède en moyenne 9,4 têtes de bétail. En zone rurale, les ménages possèdent en moyenne 14,6 têtes de bétail contre 5,2 en zone urbaine. Le classement par localité laisse apparaître que dans dix huit (18) villages et un (1) seul secteur urbain (le secteur 2), le nombre moyen d’animaux possédés par ménage dépasse la moyenne communale. Diasséré vient en tête avec 58,7 animaux en moyenne par ménage, suivi de Tédia (40,8) et de Danko-Tanzou (35,8). Toutes les autres localités ont moins de 30 têtes de bétail. C’est au secteur 1 que le nombre moyen d’animaux par ménage est le moins élevé (1,4 têtes).

Volaille : L’effectif des têtes de volaille possédées est beaucoup plus élevé que les différentes espèces d’animaux dans la commune, ce qui se traduit par le fait que chaque ménage possède en moyenne 8 têtes. En zone rurale, les ménages possèdent en moyenne 10,2 têtes de volaille contre 5,4 en zone urbaine. Le classement par localités indique que dans onze (11) villages et un (1) secteur (le secteur 2), le nombre moyen de têtes de volaille possédées par ménage dépasse la moyenne communale. Diasséré est le plus gros producteur de volaille avec en moyenne 33,1 têtes par ménage, suivi de Konsabla (15). Dans toutes les autres localités le

59 nombre moyen de volaille par ménage est inférieur à 15 têtes. C’est au secteur 3 que les ménages élèvent le moins de volaille (1,6). Il est à noter que dans toutes les localités les ménages possèdent à la fois les différents types de bétail et de la volaille, à l’exception du secteur 3 où il n’existe ni vache ni chèvre. Cependant, ces actifs sont-ils immobilisés ou suffisamment monnayés par les ménages?

 Effectif moyen de cheptel vendu

Tableau n°31 : Répartition du nombre moyen d’animaux vendus par ménage et selon la localité de résidence localités vaches moutons chèvres porcs volailles vendues vendus vendues vendus vendues Balingnar 2,3 4,2 1,7 1,8 3,6 Bamako 1 1,7 1,8 1,5 3,7 Bapla 0 0 0,1 0,3 1,8 Bapla-Birifor 2,7 2,8 3,3 2,4 9,1 Barindia 0,1 0,1 0,2 0,3 1,6 Dankoble 1,5 2 2,4 1,9 2,7 Danko-Tanzou 1,9 1,3 1,8 2 4,8 Diasseré 7 1,5 6,5 Kolepar 0,1 0 0,2 0,3 1,1 Konsabla 4,3 3,3 2,6 1,8 7,3 Lokodia 0,1 0,1 0,2 0,2 1,1 Mébar 1 1 1,1 1,1 2,6 Moulé 1,5 2,7 2,4 2 4,3 Moutori 2,3 1,9 1,9 2,1 4,1 Mouvielo 4,5 2,1 3 2 5,9 Naborgane 5,3 1,8 2,1 2 9,2 Navielgane 0 0 0,3 0,2 2,5 Segri 4,3 2,2 1,5 2,6 5,7 Sorgouan 1,3 2 2 3,5 Tampé 2 2,1 1,6 2,7 5 Tansié 6,1 5,4 3,7 2,8 7,5 Tedia 1,7 0,9 1,5 0,8 5,9 Voukoun Kolepar 0 0,2 0,5 0,2 2,1 Diébougou secteur 1 0 0 0 0 0,2 Diébougou secteur 2 0,2 0,2 0,8 0,9 4,2 Diébougou secteur 3 0 0 0 0,1 0 Diébougou secteur 4 0,1 0,1 0,2 0,8 2,3 Diébougou secteur 5 0 0,1 0,1 0,1 0,8 Diébougou secteur 6 0 0,2 0,2 0,1 0,9 Diébougou secteur 7 0 0,1 0,1 0,3 0,7 Total 0,1 0,2 0,4 0,4 2,3 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les résultats de l’enquête indiquent que dans la commune de Diébougou et au cours des six derniers mois, les ménages ont vendu en moyenne 0,1 vaches, 0,2 moutons, 0,4 chèvres, 0,4 porcs, et 2,3 têtes de volaille. Les données des opérations de vente effectuées dans toutes les localités de la commune peuvent être ainsi établies : - en ce qui concerne les vaches dont le nombre moyen possédé par ménage dans la commune est de 1,8 tête, 0,1 a été vendue. On constate que dans dix huit (18) villages et deux (2) secteurs (2 et 4), les ménages en ont vendu au-dessus de cette moyenne communale: Tansiè vient en tête avec 6,1 vaches en moyenne vendues par ménage, suivi de Naborgane (5,3). Dans toutes les autres localités où il y a eu vente, c’est moins de cinq (5) vaches. Dans dix (10) localités dont cinq (5) secteurs et 5 villages, aucune vache n’a été vendue : secteurs (1, 3, 5, 6, 7), Bapla, Diasséré, Navielgane, Sorgouan, Voukoun-Kolepar.

60 - les moutons : le nombre moyen possédé par ménage dans la commune est de deux (2) mais en moyenne 0,2 tête vendue. Dans seize (16) villages et le secteur 2, les ménages ont vendu plus que cette moyenne communale. Tansiè vient en tête avec 5,4 moutons vendus, suivi de Balignar (4,2). Dans toutes les autres localités c’est moins de 4 têtes vendues par ménage. Dans quatre (4) villages (Bapla, Diasséré, Kolepar et Navielgane) et les secteurs 1 et 3, aucun mouton n’a été vendu; - les chèvres : nombre moyen possédé dans la commune, 3,1 chèvres mais 0,4 têtes vendues. Dans 17 villages et le secteur 2, le nombre moyen de chèvres vendues est supérieur à la moyenne communale. C’est à Diasséré que les ménages ont vendu le plus de chèvrres dans la commune, sept (7) têtes, suivi de Tansié (3,7), Bapla-Birifor (3,3), Mouvièlo (3). Dans toutes les autres localités où il y a eu vente, c’est moins de trois chèvres. Aucune chèvre n’a été vendue dans les secteurs 1 et 3; - les porcs : la possession moyenne de porcs au niveau de commune est de 2,5 par ménage, mais 0,4 tête a été vendue. Dans dix sept (17) villages et les secteurs 2 et 4, le nombre moyen vendu par ménage est supérieur à la moyenne communale. Tansié vient en tête avec une moyenne de 2,8 porcs vendus par ménage, suivi de Tampé (2,7) et de Segri (2,6. Dans toutes les autres localités les ménages ont vendu moins de 2,5 porcs. Au secteur 1, aucun ménage n’a vendu de porc; - la volaille est beaucoup plus vendue que les différentes espèces d’animaux dans la commune, ce qui se traduit par le fait que chaque ménage a vendu en moyenne 2,3 têtes de volailles contre 1,1. Dans dix huit (18) villages et les secteurs 2 et 4, le nombre moyen vendu par ménage est supérieur à la moyenne communale. La volaille été plus vendue à Naborgane (9,2) et à Bapla-Birifor (9,1). Dans les autres localités, moins de huit (8) volailles ont été vendues. Aucune volaille n’a été vendue au secteur 3.

En conclusion, on peut affirmer, au vu des données, que l’élevage est asez bien pratiqué dans la commune de Diébougou, mais davantage la volaille que le bétail, et beaucoup plus dans les villages que dans les secteurs. Il ressort cependant que les ménages qui possèdent du cheptel et de la volaille, ne les vendent presque pas. En outre la volaille est mieux vendue que le bétail. En effet, sur une moyenne de 9,4 animaux possédés ils n’ont vendu que 1,1. Il en est de même de la volaille dont le nombre moyen possédé par ménage au niveau communal est de 8, mais dont seulement 2,3 têtes ont été vendues.

2.4.3. L’utilisation de l’épargne et l’accès au crédit

2.4.3.1. L’utilisation de l’épargne

L’épargne est généralement définie comme la partie du revenu non consacrée à la consommation immédiate, mais destinée à un investissement. Dans le contexte de crise économique et de vie chère auxquelles les pays en développement en général et le Burkina Faso en particulier sont confrontés, situation aggravée par des chocs exogènes tels que le changement climatique, la présente enquête vise à recueillir des informations sur la situation particulière de l’épargne auprès des ménages dans la commune de Diébougou.

61 Tableau n°32 : Répartition des ménages selon l’utilisation de l’épargne pour la consommation et la localité de résidence

utilisation de l’épargne/consommation Lcalités oui non Total Balingnar 20,5 79,5 100 Bamako 84 16 100 Bapla 3,5 96,5 100 Bapla-Birifor 23 77 100 Barindia 5,3 94,7 100 Dankoble 0,6 99,4 100 Danko-Tanzou 94,4 5,6 100 Diasseré 7,2 92,8 100 Kolepar 1,4 98,6 100 Konsabla 7,1 92,9 100 Lokodia 30,7 69,3 100 Mébar 22,5 77,5 100 Moulé 34,6 65,4 100 Moutori 12,7 87,3 100 Mouvielo 7 93 100 Naborgane 9,9 90,1 100 Navielgane 47,2 52,8 100 Segri 25,7 74,3 100 Sorgouan 2,6 97,4 100 Tampé 5,5 94,5 100 Tansié 0,3 99,7 100 Tedia 24,2 75,8 100 Voukoun Kolepar 21,1 78,9 100 Diébougou secteur 1 100 100 Diébougou secteur 2 48 52 100 Diébougou secteur 3 4,8 95,2 100 Diébougou secteur 4 19,2 80,8 100 Diébougou secteur 5 20,4 79,6 100 Diébougou secteur 6 23,9 76,1 100 Diébougou secteur 7 45,7 54,3 100 Total 23,9 76,1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les données de l’enquête révèlent qu’en moyenne 23,9% des ménages de la commune ont utilisé leur épargne pour des dépenses de consommation au cours des six (6) derniers mois. En milieu urbain, 28,7% des ménages l’ont fait tandis qu’en milieu rural on enregistre 20,2%.

Neuf (9) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et seulement deux (2) dépassent les 80%. Il s’agit de Bamako (84%) et Danko-Tanzou (94,4%). Ce dernier a le pourcentage le plus élevé de ménages qui ont utilisé leur épargne pour satisfaire les besoins de consommation. Quant au secteur 1, aucun ménage n’a dépensé son épargne à des fins de consommation. Au niveau des villages, c’est à Tansié (0,3% soit un ménage sur 383) et à Dankoble (0,6% soit un ménage sur 160) que l’on enregistre les plus faibles pourcentages.

En conclusion, on peut dire que durant les six (6) mois ayant précédé l’enquête, à peu près un ménage sur quatre (1/4) a utilisé son épargne pour la consommation courante, afin de faire face à la situation difficile.

62 2.4.3.2. L’accès au crédit

Tableau n°33 : Répartition des ménages ayant un membre ayant sollicité et bénéficié de crédits et la localité de résidence

membre quelconque emprunteur crédit accordé à un membre localités oui non Total oui non Total Balingnar 8,5 91,5 100 2,8 97,2 100 Bamako 1,7 98,3 100 0,6 99,4 100 Bapla 19,7 80,3 100 0,5 99,5 100 Bapla-Birifor 2,2 97,8 100 4,4 95,6 100 Barindia 13,3 86,7 100 34,4 65,6 100 Dankoble 6,3 93,8 100 0,8 99,2 100 Danko-Tanzou 1,4 98,6 100 100 100 Diasseré 2 98 100 3,6 96,4 100 Kolepar 0,5 99,5 100 1,4 98,6 100 Konsabla 3,1 96,9 100 32,8 67,2 100 Lokodia 7,9 92,1 100 3,3 96,7 100 Mébar 26,9 73,1 100 24,9 75,1 100 Moulé 5,9 94,1 100 9,8 90,2 100 Moutori 17,6 82,4 100 8,1 91,9 100 Mouvielo 2 98 100 41,2 58,8 100 Naborgane 8,6 91,4 100 36,5 63,5 100 Navielgane 9,4 90,6 100 2,1 97,9 100 Segri 24,8 75,2 100 3,2 96,8 100 Sorgouan 1,3 98,7 100 100 100 Tampé 5,8 94,2 100 5,1 94,9 100 Tansié 2,9 97,1 100 0,9 99,1 100 Tedia 13,8 86,3 100 9,9 90,1 100 Voukoun Kolepar 0,8 99,2 100 100 100 Diébougou secteur 1 9,4 90,6 100 0,7 99,3 100 Diébougou secteur 2 10,5 89,5 100 6,5 93,5 100 Diébougou secteur 3 2,7 97,3 100 100 100 Diébougou secteur 4 7 93 100 2,2 97,8 100 Diébougou secteur 5 100 100 1,1 98,9 100 Diébougou secteur 6 3,5 96,5 100 3 97 100 Diébougou secteur 7 9,7 90,3 100 2,4 97,6 100 Total 8 92 100 6,4 93,6 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

En termes d’emprunt effectué par les membres de ménages pour faire face aux problèmes, il ressort de l’enquête qu’en moyenne dans 8% des ménages de la commune, un membre quelconque a emprunté de l’argent dans les six (6) derniers mois avant l’enquête. Dans le milieu rural, cette pratique atteint plus de ménages (8,5%) que dans le milieu urbain (7,3%). Un classement par ordre d’importance des villages où les membres ont emprunté, laisse apparaître que douze (12) localités sont au-dessus de la moyenne communale dont deux (2) surpassent 20%. Ce sont : Segri (24,8%) et Mébar (26,9%). Ce dernier détient le pourcentage le plus élevé de la commune. Par contre au secteur 5, il n’y a eu aucun ménage où un membre a emprunté de l’argent durant les six (6) derniers mois avant l’enquête.

Pour ce qui est des crédits accordés depuis le début de la campagne agricole, les données indiquent que des crédits ont été octroyés à des membres dans 6,4% des ménages de la commune en moyenne. 9,5% des ménages ont au moins un membre bénéficiaire du crédit agricole, ce qui est nettement supérieur à ce que l’on observe dans le milieu urbain (2,6%). Neuf (9) localités sont au-dessus de la moyenne communale, avec seulement 5 villages qui dépassent 20%. Ce sont : Mébar (24,9%), Konsabla (32,8%), Barindia (34,4%), Naborgane (36,5%) et Mouvielo qui tient la tête (41,2%).

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Par contre, on constate que dans quatre (4) localités, il n’y a pas eu de ménages qui aient bénéficié de crédits. Ce sont : Danko-Tanzou, Sorgouan, Voukoun-Kolepar et le secteur 3.

2.4.3.3. Les structures d’emprunt

Tableau n°34 : Répartition des ménages selon la structure de crédit et la localité de résidence structure d'emprunt Institution caisse de micro- prêteur prêteur Localités populaire finance individuel à gage Balingnar 90 10 Bamako 33,3 66,7 Bapla 89,5 1,3 9,2 Bapla-Birifor 33,3 55,6 11,1 Barindia 100 Dankoble 44,4 44,4 11,1 Danko-Tanzou 100 Diasseré 33,3 66,7 Kolepar 100 Konsabla 30,8 61,5 Lokodia 30 10 30 30 Mébar 1,5 53 45,5 Moulé 50 50 Moutori 72,4 27,6 Mouvielo 33,3 66,7 Naborgane 5,3 63,2 21,1 5,3 Navielgane 64,6 26,2 7,7 Segri 96 4 Sorgouan 100 Tampé 80 6,7 13,3 Tansié 100 Tedia 4,5 90,9 4,5 Voukoun Kolepar 100 Diébougou secteur 1 Diébougou secteur 2 14,5 40,3 33,9 9,7 Diébougou secteur 3 50 50 Diébougou secteur 4 23 55,4 14,9 6,8 Diébougou secteur 5 Diébougou secteur 6 20 70 Diébougou secteur 7 38,2 36,8 18,4 1,3 Total 10,3 54 26,8 7,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Quelles ont été les structures d’emprunt ou de prêts auprès desquelles les ménages ont sollicité et/ou ont pu bénéficier de crédits ?

En ce qui concerne les structures d’octroi de crédits, les données indiquent que dans la commune, les ménages ont recours à quatre (4) sources principalement qui peuvent être classées ainsi qu’il suit selon le pourcentage de ménages qui y ont eu recours : structures de micro-finances (54%), prêteurs individuels (26,8%), Caisse populaire (10,3%), et prêteurs à gage (7,5%).

Concernant les institutions de micro-finance (IMF) auxquelles 54% de ménages au niveau communal ont eu recours, douze (12) localités sont au-dessus de la moyenne communale dont quatre villages où 100% des emprunteurs du village y ont recours. Il s’agit de Barindia,

64 Kolepar, Sorgouan, et Tansié. Les IMF sont plus sollicitées par les villageois (59,1%) que les citadins (44,7%). Dans neuf (9) villages personne n’a eu recours aux structures de micro- finances pour un crédit quelconque. Ce sont : le secteur 1, le secteur 3, le secteur 5, Mouvielo, Danko-Tanzou, Diasséré, Moutori, Segri, Voukoun-Kolepar.

Au niveau des prêteurs individuels sollicités par 26,8% des ménages de la commune, l’analyse par village indique que treize (13) villages sont au-dessus de la moyenne communale et que deux villages dépassent les 90%. Ce sont Segri (96%) et Voukoun- Kolepar (100%). Les prêteurs individuels sont plus sollicités par les villageois (8,5%) que les citadins (7,3%). Dans onze (11) localités, personne n’a eu recours aux prêteurs privés pour un crédit. Il s’agit de : Moulé, Balingnar, Tedia, Barindia, Kolepar, Sorgouan, Tansié, Danko- Tanzou, le secteur 1, le secteur 5, et le secteur 6.

Au niveau de la caisse populaire, troisième source de crédit avec 10,3%, seulement 10 localités bénéficient de ses services. Six d’entre elles ont un pourcentage supérieur ou égal à 20%. Ce sont : le secteur 6 (20%), le secteur 4 (23%), le secteur 7 (38,2%), Lokodia (30%), Mouvielo (33,3%) et le secteur 5 qui tient la tête (50%). On remarque que la caisse populaire couvre plus le milieu urbain (26,1%) que le milieu rural (1,7%).

Quant aux prêteurs à gage, c’est dans dix-huit (18) localités que des ménages ont eu recours à eux ; Douze (12) d’entre elles dépassent la moyenne communale (7,5%) avec Danko-Tanzou en tête (100%). Dans treize (13) localités, personne n’a eu recours aux prêteurs privés pour un crédit. Il s’agit de : Mébar, Konsabla, Bamako, Mouvielo, Voukoun-Kolepar, Barindia, Kolepar, Sorgouan, Tansié, le secteur 1, le secteur 3, le secteur 5 et le secteur 6. On remarque que les prêteurs à gage couvrent plus le milieu rural (8,7%) que le milieu urbain (5,3%).

En conclusion la population de la commune de Diébougou a davantage recours aux structures officielles de crédits (Caisse populaire et structures de micro-finances) pour solliciter un crédit mais ces dernières ne couvrent pas toutes les localités. Ceci est un facteur limitant en matière d’accessibilité au crédit et favorise de ce fait les prêteurs individuels et à gages dans leur pratique d’usure au sein des populations surtout rurales.

65 2.5. Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire a été examinée à travers la disponibilité des céréales et la quantité et qualité des repas quotidiens pris dans les ménages.

2.5.1. Aspects quantitatifs de la situation alimentaire

Tableau n°35 : Répartition des ménages selon la disponibilité de stocks de céréales, la période et la localité de résidence (%)

disponibilité céréales stock atteindra localités prochaine oui non Total récolte mi-saison Total Balingnar 75 25 100 28,4 71,6 100 Bamako 78 22 100 28,2 71,8 100 Bapla 100 100 25,8 74,2 100 Bapla-Birifor 87,5 12,5 100 72,2 27,8 100 Barindia 97,7 2,3 100 20,2 79,8 100 Dankoble 20 80 100 23,1 76,9 100 Danko-Tanzou 93,2 6,8 100 2,6 97,4 100 Diasseré 40,4 59,6 100 16,4 83,6 100 Kolepar 67,1 32,9 100 10,5 89,5 100 Konsabla 86,7 13,3 100 24,4 75,6 100 Lokodia 65,3 34,7 100 17,8 82,2 100 Mébar 91,7 8,3 100 19,2 80,8 100 Moulé 100 100 27,3 72,7 100 Moutori 91,5 8,5 100 14,7 85,3 100 Mouvielo 58,5 41,5 100 31,1 68,9 100 Naborgane 98,4 1,6 100 50,5 49,5 100 Navielgane 72,5 27,5 100 12,8 87,2 100 Segri 98,7 1,3 100 44 56 100 Sorgouan 1,5 98,5 100 100 100 Tampé 73,5 26,5 100 25,8 74,2 100 Tansié 84,2 15,8 100 26,3 73,7 100 Tedia 86,6 13,4 100 71,7 28,3 100 Voukoun Kolepar 82 18 100 2,7 97,3 100 Diébougou secteur 1 14,6 85,4 100 48,1 51,9 100 Diébougou secteur 2 36,7 63,3 100 32,9 67,1 100 Diébougou secteur 3 75,5 24,5 100 35,1 64,9 100 Diébougou secteur 4 52,8 47,2 100 13,8 86,2 100 Diébougou secteur 5 37,9 62,1 100 51,7 48,3 100 Diébougou secteur 6 62,9 37,1 100 76,3 23,7 100 Diébougou secteur 7 20,7 79,3 100 14,1 85,9 100 Total 62,2 37,8 100 28,9 71,1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans la commune de Diébougou, 62,2% des ménages disposaient encore de stock de céréales, tandis que 37,8% n’avaient plus du tout de stock au moment de l’enquête. Au niveau de ceux disposant de stock, 28,9% seulement pouvaient atteindre la récolte suivante sans problèmes majeurs, tandis que 71,1% des ménages pouvaient connaître la faim à un moment donné de l’année car leur stock ne pouvait pas atteindre la mi-saison. Dans huit (8) localités, plus de 90% ménages disposaient encore de stock de céréales au moment de l’enquête. A Bapla et Moulé, tous les ménages (100%) en disposaient, et respectivement 74,2% et 72,7% des ménages pouvaient atteindre la mi-saison.

66 Dans aucune localité, on a enregistré 100% de disponibilité des stocks jusqu’à la prochaine saison au niveau des ménages. Trois (3) localités ont un pourcentage supérieur à 70% des ménages qui disposent de stocks de céréales jusqu’à la prochaine récolte. Il s’agit de Bapla- Birifor (72,2%), Tedia (71,7%) et le secteur 6 qui détient le pourcentage le plus élevé de ménages (76,3%). Le village de Sorgouan se singularise par le fait que le stock d’aucun ménage atteindra la saison prochaine. Cette insécurité alimentaire relative se reflète dans le nombre de repas pris quotidiennement dans les ménages. Tableau n°36 : Répartition du nombre de repas quotidien par personne selon la localité (%)

nb repas hommes nb repas femmes nb repas enfants localités 1 2 3 1 2 3 1 2 3 4 Balingnar 4,1 86,1 3,3 72 22 44,7 44,7 Bamako 4,1 48,8 47,1 4,5 48,3 47,2 3,5 42,3 54,2 Bapla 3,8 57,5 38,7 3,2 39,7 57,1 1,2 6,4 90 2,4 Bapla-Birifor 0,7 3 2,6 2,1 Barindia 3,5 57,9 37,7 2,7 61,7 35,6 3 58,6 38,3 Dankoble 27,5 62,5 10 18,6 62,1 19,3 9,4 34,5 55,4 Danko-Tanzou 4,6 78,5 16,9 4,3 76,8 17,4 2,2 51,1 44,4 Diasseré 47,9 47,2 4,9 9,5 85,1 5,4 2,2 17,4 79 0,7 Kolepar 6,8 88 4,2 3,7 85,5 10,3 11,9 78,3 9,8 Konsabla 9,2 72,8 16,7 7,1 74,2 17,1 1,6 29,8 60,5 7,4 Lokodia 24,1 60,2 15,4 14,3 54,5 29,5 5,4 9,9 81,8 3 Mébar 1,4 44,5 52,3 0,8 27,7 67,6 7,1 71,4 18,9 Moulé 76,2 11,9 11,9 69,4 16,3 12,2 79,4 17,6 Moutori 9 80,6 10,3 3,7 44,5 50,6 12,1 39,7 2,8 Mouvielo 21 64,5 13 13,8 67,3 16,8 7,4 56 33,7 0,6 Naborgane 3 74,2 21,2 1,9 72,3 24,4 22 60,7 7,9 Navielgane 16,4 64,2 9,4 10,5 67,1 12,3 2,9 32,2 50,8 3 Segri 7,7 25 33,7 4,8 26 34,6 2,5 24,1 31,6 Sorgouan 2,9 95,7 1,3 94,9 2,6 2,8 93 Tampé 3,4 89,4 7,2 2,4 88,6 9,1 1,4 81 17,6 Tansié 6,9 38,8 1,1 5,4 36,4 2,7 2,3 32,8 14,2 Tedia 6 61,6 12,6 6,3 65 13,8 4,9 70,8 11,8 Voukoun Kolepar 89,4 10,6 0,8 86,6 12,6 2,2 46,1 50,6 Diébougou secteur 1 0,7 0,4 0,5 0,5 Diébougou secteur 2 3,4 57,5 38,4 1,9 56,3 40,4 1,4 32,5 53 7,9 Diébougou secteur 3 0,9 62,2 36,9 0,9 43,4 55,7 6,6 88,2 2,6 Diébougou secteur 4 5,4 40,4 31,4 4,5 35,3 34,4 3,6 26,5 27 10,8 Diébougou secteur 5 11,1 47,5 40,2 10,5 43,4 44,6 8 13,5 48,5 24,5 Diébougou secteur 6 0,6 19,1 60,2 0,6 15,7 68,1 0,4 69 28,4 Diébougou secteur 7 4,9 50,9 43,9 3,8 50,4 45,7 2 37,1 59,2 1,1 Total 8 51,6 25,6 5,3 49,5 30,1 2,3 25,3 48,6 6,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Au niveau communal, l’enquête montre que 25,6% des hommes prennent 3 repas par jour, 51,6% en prennent 2 (deux) quotidiennement et 8% en prennent seulement un par jour. Ces derniers ont été identifiés dans vingt huit (28) localités et Moulé détient le pourcentage le plus élevé (76,2% d’hommes). On constate que Sorgouan (avec 95,7%) est le seul village où plus de 90% des hommes prennent 2 repas par jour. Les deux (2) localités qui enregistrent plus de 50% des hommes qui prennent 3 repas par jour sont : Mebar (52,3%) et le secteur 6 qui a le pourcentage le plus élevé de la commune (60,2%). Quant aux femmes, 30,1% d’entre elles prennent 3 repas par jour, 49,5% 2 repas et 5,3% un seul repas par jour. C’est dans vingt huit (28) localités où les femmes ne prennent qu’un seul repas par jour; Moulé détient le pourcentage le plus élevé avec 69,4% de ménages où les

67 femmes n’ont qu’un repas par jour. On constate que Sorgouan (avec 94,9%) est le seul village où plus de 90% des femmes prennent 2 repas par jour. Les cinq (5) localités qui enregistrent plus de 50% des femmes qui prennent 3 repas par jour sont : Moutori (50,6%), le secteur 3 (55,7%), Mebar (67,6%), Bapla (57,1%) et le secteur 6 qui a le pourcentage le plus élevé de la commune (68,1%). Concernant les enfants, 6,5% prennent 4 repas par jour, 48,6% en prennent 3 et 25,3% en prennent 2 (deux) quotidiennement. Il faut signaler que dans dix huit (18) localités, des enfants ne prennent qu’un seul repas par jour et Dankoble détient le pourcentage le plus élevé de la commune (9,4%) dans ce cas. Seulement deux localités offrent à plus de 90% des enfants trois (3) repas par jour. Il s’agit de Bapla (90%) et Sorgouan (93%). A Voukoun- kolepar, 50,6% des enfants disposent de quatre (4) repas quotidiens. C’est le pourcentage le plus élevé dans la commune.

On peut conclure que sur un plan quantitatif, les habitants de la commune connaissent une insécurité alimentaire et donc ne mangent pas suffisamment à leur faim. La situation des enfants des villages est assez préoccupante dans la mesure où cette insuffisance quantitative est doublée d’une insuffisance qualitative.

2.5.2. Aspects qualitatifs de la situation alimentaire

Tableau n°37 : Aspects qualitatifs de la situation alimentaire dans la commune localités nb fois tô nb fois riz nb fois autre nb fois nb fois (semaine) (semaine) repas viande/sem poisson/sem Balingnar 6,3 2,1 2,1 3,4 2,5 Bamako 14,2 6,7 6,6 3,5 11,8 Bapla 7,2 2,0 1,6 1,8 1,9 Bapla-Birifor 2,3 1,6 1,8 1,0 1,4 Barindia 14,5 1,9 2,7 3,3 16,3 Dankoble 6,1 1,5 1,4 1,8 2,4 Danko-Tanzou 9,0 1,8 1,1 1,6 7,2 Diasseré 10,9 7,0 6,5 7,0 16,2 Kolepar 15,2 1,5 0,1 1,7 11,0 Konsabla 14,4 2,7 2,3 2,1 12,8 Lokodia 6,5 2,3 2,0 2,4 2,6 Mébar 18,7 4,6 4,6 3,2 19,7 Moulé 5,3 2,0 2,1 1,7 1,2 Moutori 13,4 7,7 3,4 4,2 15,6 Mouvielo 10,7 3,9 5,8 1,8 2,2 Naborgane 13,1 3,6 2,3 3,3 4,3 Navielgane 13,9 4,5 6,6 5,6 9,5 Segri 16,1 4,8 1,6 1,0 9,0 Sorgouan 2,6 1,8 1,0 1,0 2,7 Tampé 13,8 1,8 1,3 2,2 9,6 Tansié 9,9 4,0 2,2 6,0 4,4 Tedia 9,7 4,3 2,0 3,2 4,1 Voukoun Kolepar 14,1 1,9 1,5 2,3 9,1 Diébougou secteur 1 5,3 3,3 2,1 4,3 5,5 Diébougou secteur 2 6,5 3,4 2,3 2,7 4,8 Diébougou secteur 3 4,7 3,4 2,2 3,4 2,8 Diébougou secteur 4 12,8 3,9 1,7 2,8 6,5 Diébougou secteur 5 8,7 2,6 0,4 1,3 3,5 Diébougou secteur 6 4,5 3,2 2,2 2,8 3,0 Diébougou secteur 7 13,3 7,2 2,9 7,8 9,4 Total 10,7 3,9 2,5 3,5 7,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

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Les ménages de la commune consomment en moyenne par semaine : 10,7 fois du tô (pâte de mil ou de maïs), 3,9 fois le riz et 2,5 fois autres repas. Ces repas sont accompagnés de viande en moyenne 7,5 fois par semaine et de poisson 3,5 fois par semaine également. La fréquence de consommation la plus élevée de tô est à Mébar (18,7), celle du riz à Moutori (7,7), autres repas à Bamako (6,6), la viande au secteur 7 (7,8) et celle du poisson à Mébar (19,7). En conclusion, l’alimentation des ménages dans la commune est dominée par le tô avec une consommation très moyenne de protéine animale et du poisson. Ceci peut avoir des conséquences importantes sur la croissance et le développement des enfants.

2.6. Implication et assistance sociales

2.6.1. Degré d’organisation de la population

Tableau n°38 : Répartition de la population selon l'appartenance à une association par sexe et la localité de résidence (%). sexe masculin feminin membre membre d'organisation d'organisation oui non Total oui non Total 5,8 45,4 51,2 4,7 44,1 48,8 Bamako 9,9 37,9 47,8 10,4 41,8 52,2 Bapla 5,7 42,7 48,4 5,9 45,7 51,6 Bapla-Birifor 5,7 43,9 49,7 4,9 45,5 50,3 Barindia 11,1 36,5 47,7 17,3 35 52,3 Dankoble 3,4 48,1 51,5 2,3 46,2 48,5 Danko-Tanzou 7,6 46,4 54 4 42,1 46 Diasseré 4,9 46 50,9 5,5 43,6 49,1 Kolepar 10,1 35,8 45,9 9,8 44,3 54,1 Konsabla 9,7 37,7 47,3 14,6 38,1 52,7 Lokodia 7,8 43,9 51,7 5,5 42,8 48,3 Mébar 14,2 36,2 50,3 10 39,6 49,7 Moule 8 38,6 46,6 8 45,5 53,4 Moutori 7,7 38,6 46,2 6,9 46,8 53,8 Mouvielo 12,4 37,9 50,3 9,1 40,6 49,7 Naborgane 13,2 35,6 48,8 13,2 38 51,2 Navielgane 4,8 43,7 48,5 3,2 48,3 51,5 Segri 11,6 38,4 50 10,1 39,9 50 Sorgouan 49 49 51 51 Tampé 7,7 39 46,7 11,2 42,1 53,3 Tansié 3,8 46,8 50,7 2,2 47,2 49,3 Tedia 5,7 45,5 51,2 1 47,8 48,8 Voukoun Kolepar 8,9 37,9 46,8 1,9 51,3 53,2 Diébougou secteur 1 3,7 43,8 47,5 3,9 48,6 52,5 Diébougou secteur 2 6,1 42,9 49 6,2 44,8 51 Diébougou secteur 3 3,1 44,5 47,6 5,6 46,8 52,4 Diébougou secteur 4 4,4 44,8 49,2 4,9 45,8 50,8 Diébougou secteur 5 6,2 44,4 50,6 6 43,4 49,4 Diébougou secteur 6 6 45 51 5,4 43,6 49 Diébougou secteur 7 3,6 49,2 52,8 2,2 45 47,2 Total 6,4 43,1 49,5 6 44,5 50,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

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L’enquête révèle que la population de la commune est faiblement impliquée dans les organisations associatives : 12,4% sont engagées, tandis que 87,6% n’appartiennent à aucune des organisations présentes sur le terrain. Les femmes sont un peu moins engagées dans les associations (6% des femmes interrogées) que les hommes (6,4%). Dans six (6) villages, plus de 10% de la population masculine, militent dans les associations : il s’agit de Kolepar (10,1%), Barindia (11,1%), Segri (11,6%), Mouvielo (12,4%), Naborgane (13,2%) et Mebar (14,2%). C’est dans le village de Mebar que l’on rencontre le pourcentage le plus élevé d’hommes engagés dans les associations. Par contre, au moins 10% de la population féminine participe à la vie des associations dans sept (7) villages. Il s’agit de : Mebar (10%), Segri (10,1%), Bamako (10,4%), Tampè (11,2%), Naborgane (13,2%), Konsabla (14,6%) et Barindia (17,3%). Barindia détient le pourcentage le plus élevé de femmes engagées dans les associations. Aucune personne n’est membre d’association à Sorgouan.

La faible participation de la population de la commune peut constituer un handicap à son développement dans la mesure où l’efficacité locale de l’aide extérieure dépend du degré d’organisation de la population bénéficiaire.

2.6.2. Pourvoyeurs de revenu monétaire dans les ménages

Tableau n°39 : Répartition des populations pourvoyeuses de revenus selon le sexe et la localité de résidence apporte revenu apporte revenu oui non sexe sexe localités masculin féminin Total masculin féminin Total Balingnar 26,2 25 51,2 24,5 24,3 48,8 Bamako 19,7 23,1 42,8 27,6 29,6 57,2 Bapla 28,4 30,5 58,9 19,8 21,3 41,1 Bapla-Birifor 31 30,3 61,4 18,6 20 38,6 Barindia 15,6 23,5 39,1 32,2 28,7 60,9 Dankoble 16,1 5,8 22 37,1 40,9 78 Danko-Tanzou 31,2 31,9 63 21,7 15,2 37 Diasseré 20 19,9 39,9 31,4 28,7 60,1 Kolepar 22,7 28,2 50,9 22,6 26,5 49,1 Konsabla 19,1 25,3 44,4 28,1 27,5 55,6 Lokodia 30,8 27,8 58,6 21,6 19,8 41,4 Mébar 27,9 27,1 55 22,5 22,4 45 Moulé 25,6 12,8 38,4 21,3 40,2 61,6 Moutori 29,2 34,9 64,1 17,1 18,8 35,9 Mouvielo 18,3 3,4 21,7 32,2 46,1 78,3 Naborgane 17,7 22,7 40,5 30,8 28,7 59,5 Navielgane 20,6 14,8 35,4 27,8 36,9 64,6 Segri 23,8 16 39,8 26 34,2 60,2 Sorgouan 12,1 13,4 25,5 36,6 37,9 74,5 Tampé 16,9 15,9 32,8 30,1 37,1 67,2 Tansié 23,1 19,6 42,7 27,6 29,6 57,3 Tedia 21,7 14 35,7 29,8 34,5 64,3 Voukoun Kolepar 20 27,8 47,8 26,8 25,4 52,2 Diébougou secteur 1 23,2 20,7 43,9 24,5 31,6 56,1 Diébougou secteur 2 17,9 10,9 28,8 31,1 40,1 71,2 Diébougou secteur 3 29,1 24,2 53,3 18,6 28,1 46,7 Diébougou secteur 4 22,8 24,3 47,1 26,2 26,7 52,9 Diébougou secteur 5 18,5 11,9 30,3 32,5 37,1 69,7 Diébougou secteur 6 13,9 6,4 20,3 37,9 41,8 79,7 Diébougou secteur 7 23,2 8,2 31,4 29,7 38,9 68,6 Total 21,9 18,5 40,4 27,7 31,9 59,6 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

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Dans la commune, 40,4% de personnes apportent un revenu monétaire dans les ménages avec 18,5% de femmes et 21,9% d’hommes. On constate que dans trois (3) villages, plus de 60% des personnes contribuent financièrement dans le ménage. Ce sont : Bapla-Birifor (61,4%), Danko-Tanzou (63%), Moutori (64,1%). Moutori détient le pourcentage le plus élevé de la commune du point de vue de la participation féminine (34,9%). Cette supériorité du pourcentage féminin s’observe dans onze (11) localités sur les trente (30) localités que compte la commune. Barindia est la localité où la différence contributive des femmes est la plus élevée (7,9 points). En milieu urbain, c’est le secteur 4 qui détient le record avec 1,5 point de différence contributive des femmes par rapport aux hommes. Cette importante contribution des femmes aux revenus monétaires du ménage est une base objective pour leur autonomisation dans la commune.

2.6.3. Sources de revenus monétaires des ménages

Tableau n°40a: Répartition des sources de revenus selon le sexe et la localité de résidence

agricole agriculture+maraîchage artisanat

sexe sexe sexe

localités masculin féminin Total masculin féminin Total masculin féminin Total Balingnar 24,3 22,9 47,2 2,5 0,2 2,6 0,2 0,2 Bamako 14,6 4,9 19,4 2,1 2,1 0,2 4,2 4,4 Bapla 17,2 29,8 46,9 10,1 0,2 10,2 Bapla-Birifor 28,4 27,7 56,1 0,4 0,1 0,5 0,1 0,1 Barindia 9,3 0,1 9,5 0,3 0,1 0,4 0,3 0,3 Dankoble 35,3 33,9 69,2 4,3 1,7 6 Danko-Tanzou 13,1 0,3 13,4 1 1 5,6 0,3 5,9 Diasseré 9,6 1,2 10,8 3,3 3,3 0,3 0,4 0,8 Kolepar 19,5 15,6 35,1 0,1 0,1 0,5 5,6 6,1 Konsabla 5,8 0,4 6,2 0,1 0,1 Lokodia 21,5 12,9 34,4 0,6 0,3 0,9 0,1 0,5 0,6 Mébar 1,7 0,3 1,9 0,2 0,2 Moulé 1,4 3,3 4,7 16 4,7 20,7 Moutori 10,2 22,2 32,4 12,9 0,2 13,1 0,1 0,8 0,9 Mouvielo 22,4 14,6 37 Naborgane 8,7 1 9,7 1,2 0,1 1,3 0,2 0,2 Navielgane 12 0,7 12,7 3,1 0 3,1 0,3 0,8 1,1 Segri 16,5 13,4 29,9 2,1 2,1 Sorgouan 24,5 19,9 44,4 5,6 5,6 Tampé 9,1 3,2 12,3 0,2 0,1 0,2 0,1 0,1 Tansié 15,9 1,2 17,1 5,1 0,2 5,3 0,2 2,2 2,4 Tedia 3,9 0,7 4,7 11,5 11,5 Voukoun Kolepar 17,1 0,2 17,3 1 1 0,6 4,3 4,9 Diébougou secteur 1 2,8 1 3,8 5,8 8,2 14 Diébougou secteur 2 9,1 3,9 13 0,4 0,4 2,9 0,5 3,3 Diébougou secteur 3 5,3 0,8 6,1 0,3 0,3 Diébougou secteur 4 14,5 7,6 22,1 0,1 0,1 0,7 4,4 5,1 Diébougou secteur 5 6,5 0,9 7,4 0,5 0,5 3,8 1 4,8 Diébougou secteur 6 9,4 3,7 13 0,1 0,1 4,8 6,6 11,4 Diébougou secteur 7 7,1 2,5 9,7 0,1 0,1 2 1,8 3,8 Total 12,3 7,2 19,5 2 0,1 2,1 1,2 1,8 3 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- Mars-Avril 2011

71 Tableau n°40b: Répartition des sources de revenus selon le sexe et la localité de résidence

Transfert salaire agriculture+autre autres combinaisons sexe Total sexe Total sexe Total sexe Total Localités masculin féminin masculin féminin masculin féminin masculin féminin Balingnar 0,2 0,5 0,6 21,3 20,9 42,2 Bamako 0,1 0,1 0,4 0,1 0,5 0,5 0,1 0,6 28,4 29,9 58,2 Bapla 0,2 0,1 0,3 0,3 0,3 20,2 20 40,2 Bapla-Birifor 0,1 0,1 0,2 1,9 2 3,9 18,1 18,7 36,8 Barindia 1,4 0,1 1,6 33,2 29,1 62,3 Dankoble 0,3 0,3 11,4 12,6 24 Danko-Tanzou 2,6 1,6 4,2 0,3 0,3 25,8 19 44,8 Diasseré 0,3 0,3 3,5 6,6 10,2 32,4 29,4 61,8 Kolepar 0,2 0,2 0,3 0,3 24,5 26,2 50,7 Konsabla 10,7 2,3 13 28,2 27,6 55,8 Lokodia 0,1 0,1 1 0,1 1,2 7,8 10,5 18,3 14,2 13,7 27,9 Mébar 2,3 1,4 3,7 21,9 15,5 37,4 22,3 21,5 43,7 Moulé 1,4 0,5 1,9 25,8 45,5 71,4 Moutori 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2 0,1 0,1 20,4 25,2 45,6 Mouvielo 27,3 33,8 61,1 Naborgane 2,7 0,6 3,3 33 29 62 Navielgane 0,1 0,1 0,1 0,1 0 0,1 0,1 0,1 0,2 28,6 36,9 65,5 Segri 3,9 0,5 4,5 26,7 34,9 61,5 Sorgouan 0,3 0,3 19 27,8 46,7 Tampé 0,3 0,3 5,8 1,3 7,2 29,3 37,4 66,7 Tansié 0,2 0,5 0,6 0,6 0,2 0,8 0,8 0,2 1 25,4 29,2 54,5 Tedia 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2 2,2 0,1 2,3 30,2 35,1 65,4 Voukoun Kolepar 0,4 0,4 26,8 25,6 52,4 Diébougou secteur 1 1 1,8 2,8 5,7 1,5 7,2 27,2 33,4 60,6 Diébougou secteur 2 0,3 0,1 0,4 3,1 0,8 3,9 0 0 30,8 38,4 69,2 Diébougou secteur 3 1 1 2 6,6 2,8 9,4 0,3 0,3 18,8 28,2 47,1 Diébougou secteur 4 0,5 0,7 1,2 1,7 0,6 2,4 0,1 0,1 0,2 26,8 27 53,8 Diébougou secteur 5 0,1 0,1 0,3 3,1 0,8 3,9 0,1 0,1 32,5 37,3 69,8 Diébougou secteur 6 0,8 0,7 1,4 7,7 1,6 9,3 26,3 34,7 61 Diébougou secteur 7 1,6 0,8 2,4 4,8 0,9 5,7 0,1 0 0,1 29,6 38,6 68,2 Total 0,5 0,4 0,9 1,7 0,4 2,2 1,7 1 2,7 26,7 30,6 57,3 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

L’enquête révèle que 19,5% des personnes tirent leur revenu de l’agriculture, 3% de l’artisanat, 0,9% des transferts, et 57,3% des combinaisons diverses (agriculture + artisanat + maraîchage + autres etc.). Cette forte proportion des combinaisons diverses traduit toute la difficulté de saisir les sources de revenus des personnes. Néanmoins, il ressort que cinq (5) villages ont plus de 66% des personnes interrogées qui tirent leurs revenus à la fois de l’agriculture, du maraîchage et autres activités. Ce sont : Tampè (66,7%), le secteur 7 (68,2%), le secteur 2 (69,2%), le secteur 5 (69,8%), Moulé (71,4%). Moulé a le pourcentage le plus élevé de la commune avec 25,8% pour les hommes et 45,5% pour les femmes. Par ailleurs, deux (2) villages ont plus de 50% des personnes interrogées qui tirent leurs revenus de l’agriculture uniquement. Ce sont Bapla-Birifor (56,1%) et Dankoble (69,2%) qui détient le pourcentage le plus élevé de la commune avec 35,3% pour les hommes et 33,9% pour les femmes. Quant à l’artisanat, elle fournit à 3% des personnes leurs revenus monétaires dont 1,8% de femmes et 1,2% d’hommes. Les activités d’artisanat sont principalement réalisées en milieu urbain (5%) contre 1% en milieu rural. Le secteur 6 (11,4%) et le secteur 1 (14%) sont les localités où l’artisanat procure le plus de revenus aux personnes.

Les résultats de l’enquête indiquent que dix (10) villages ne reçoivent aucun transfert. Ce sont : Barindia, Bapla, Bapla-Birifor, Dankoble, Balingnar, Sorgouan, Konsabla, Mouvielo,

72 Diasséré, Naborgane. Segri détient le pourcentage de bénéficiaires le plus élevé de la commune (4,5%) avec 3,9% pour les hommes et 0,5% pour les femmes.

2.6.4. Assistance sociale aux ménages dans la commune

Tableau n°41 : Répartition des populations ayant ou pas reçu une assistance selon le sexe et la localité de résidence

gouvernement et gouvernement caritative caritative non, aucune sexe sexe sexe sexe localités mascu fémi masculi fémin masc lin nin Total n in Total ulin féminin Total masculin féminin Total Balingnar 2,2 1,6 3,8 0,5 0,5 48,9 46,9 95,8 Bamako 0,2 0,2 47,5 52,3 99,8 Bapla 0,2 0,2 0,6 0,4 1 47,6 51,1 98,8 Bapla-Birifor 0,1 0,1 0,4 0,4 0,8 49,2 50 99,2 Barindia 0,1 0,1 48 51,9 99,9 Dankoble 51,5 48,5 100 Danko-Tanzou 0,7 0,7 53,3 46,1 99,3 Diasseré 0,1 0,1 0,1 0,1 51,1 48,6 99,8 Kolepar 46,1 53,9 100 Konsabla 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 47,2 52,5 99,7 Lokodia 0,8 0,3 1,1 1,9 1,2 3,1 49,8 46,1 95,8 Mébar 2,5 2,3 4,9 0,6 1,2 1,8 0,2 0,1 0,3 46,9 46,1 93,1 Moulé 44,1 55,9 100 Moutori 0,1 0,1 0,2 45,3 54,5 99,8 Mouvielo 0,1 0,1 0,2 0,2 0,4 50,3 49,2 99,5 Naborgane 0,2 0,2 0,3 0,2 0,3 0,5 48,3 50,9 99,2 Navielgane 0,1 0,1 0,2 0,8 1 1,8 47,3 50,7 98 Segri 0,4 0,2 0,5 0,2 0,2 49,1 50,2 99,3 Sorgouan 49 51 100 Tampé 0,2 0,2 0,7 0,3 1 45,9 52,9 98,8 Tansié 0,1 0,1 0,7 0,8 1,4 50 48,5 98,5 Tedia 0,1 0,1 0,5 0,4 0,9 50,6 48,4 99 Voukoun Kolepar 46,8 53,2 100 Diébougou secteur 1 0,5 0,8 1,4 0,5 2,9 3,4 47 48,2 95,2 Diébougou secteur 2 0,6 0,6 1,3 0 0 0 0 47,9 50,7 98,6 Diébougou secteur 3 0,3 0,3 0,5 1,5 0,3 1,8 0,3 0,3 45,5 51,9 97,4 Diébougou secteur 4 0,1 0,1 0,3 0,1 0,2 0,4 0 0 49 50,4 99,4 Diébougou secteur 5 0,2 0,5 0,7 0,1 0,1 50,5 48,6 99,1 Diébougou secteur 6 1,1 1,2 2,3 0,3 0,2 0,5 49,5 47,6 97,1 Diébougou secteur 7 0,2 0,2 0,4 1 0,8 1,7 0 0 51,7 46,1 97,9 Total 0,3 0,3 0,6 0,4 0,4 0,8 0 0 0 48,8 49,7 98,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Les populations de la commune reçoivent peu d’assistance de la part du gouvernement (0,6%) et des associations caritatives (0,8%). Les femmes en bénéficient autant que les hommes (0,3%) pour ce qui concerne l’assistance gouvernementale et (0,4%) pour celle provenant des organisations non gouvernementales (ONG). Cependant huit (8) villages ne sont pas touchés par les dons du gouvernement. Il s’agit de Dankoble, Balingnar, Bamako, Danko-Tanzou, Kolepar, Moulé, Sorgouan, Voukoun-Kolepar. Mebar est la localité qui a le pourcentage le plus élevé de bénéficiaires (4,9%) avec 2,5% d’hommes et 2,3% de femmes.

Pour ce qui concerne les dons des organisations non gouvernementales (ONG), huit (8) villages n’en bénéficient pas. Il s’agit de Diasséré, Moutori, Balingnar, Dankoble, Kolepar, Moulé, Sorgouan, Voukoun-Kolepar. C’est au secteur 1 que l’on constate le pourcentage le plus élevé de bénéficiaires (3,4%) réparti comme suit : 0,5% d’hommes et 2,9% de femmes.

73

Tableau n°42 : Répartition des populations selon le type d'assistance reçue, le sexe et la localité de résidence

argent nature argent et nature

sexe sexe sexe Localités masculin féminin Total masculin féminin Total masculin féminin Total Balingnar 52 40 92 8 8 Bamako 50 50 50 50 Bapla 23,1 15,4 38,5 46,2 15,4 61,5 Bapla-Birifor 5 10 15 45 30 75 10 10 Danko-Tanzou 100 100 Diasseré 50 50 50 50 Konsabla 25 25 50 50 50 Lokodia 7,9 5,2 13,1 43,6 41,2 84,9 0,3 1,7 2,1 Mébar 1,6 3,3 4,9 14,8 19,7 34,4 31,1 30 60,7 Moutori 44,4 55,6 100 Mouvielo 16,7 16,7 33,3 33,3 66,7 17 16,7 Naborgane 9,1 9,1 36,4 45,5 81,8 9,1 9,1 Navielgane 16 18,7 34,7 28 36 64 1,3 1,3 Segri 50 25 75 25 25 Sorgouan 50,7 49,3 100 Tampé 26,7 26,7 26,7 40 66,7 6,7 6,7 Tansié 42,9 53,6 96,4 3,6 3,6 Tedia 12,5 12,5 25 37,5 25 62,5 13 12,5 Diébougou secteur 1 17,1 45,7 62,9 14,3 20 34,3 2,9 2,9 Diébougou secteur 2 2,6 2,6 44,7 44,7 89,5 2,6 5,3 7,9 Diébougou secteur 3 50 50 10 10 20 20 10 30 Diébougou secteur 4 26,7 13,3 40 20 16,7 36,7 23 23,3 Diébougou secteur 5 16,7 75 91,7 8,3 8,3 Diébougou secteur 6 7,5 2,5 10 45 45 90 Diébougou secteur 7 3,4 1,1 4,6 50,6 41,4 92 2,3 1,1 3,4 Total 5,6 5,4 11 40,5 44 84,6 1,7 2,7 4,4 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril-juin 2011

Le tableau ci-dessus indique que l’assistance en argent touche 11% des personnes qui reçoivent de l’aide. Les femmes (5,4%) en bénéficient un peu moins que les hommes (5,6%). Danko-Tanzou est le village qui détient le pourcentage le plus élevé (100%), suivi par Tansié (96,4%). On remarque que dans quatre (4) villages, les gens ne bénéficient pas d’aide en argent. Ce sont : Balingnar, Diasséré, Moutori, Sorgouan.

84,6% des personnes bénéficiaires de l’aide, la reçoivent en nature. Les femmes (44%) en bénéficient plus que les hommes (40,5%). Danko-Tanzou n’en reçoit pas du tout. Par contre, deux (2) villages atteignent 100% de bénéficiaires. Il s’agit de Moutori et Sorgouan. Balingnar détient le pourcentage le plus élevé des hommes bénéficiaires (52%) et Moutori, celui des femmes (55,6%). Quinze (15) localités reçoivent à la fois l’aide en nature et en argent; Mébar détient le pourcentage le plus élevé (60,7%).

74 III/ Impacts des chocs exogènes et stratégies des ménages

3.1. Les impacts

3.1.1. L’évolution du niveau vie des ménages depuis les 3 dernières années

Tableau n°43 : Répartition des ménages selon le niveau de vie comparé aux 3 dernières années et la localité de résidence

localité initiale mieux pire % ligne % col inchangé Total Balingnar 52 33 26,2 1,9 41 126 Bamako 109 26 14,4 1,5 46 181 Bapla 351 7 1,7 0,4 61 419 Bapla-Birifor 202 27 8,2 1,5 101 330 Barindia 21 14 9,3 0,8 116 151 Dankoble 110 43 25,7 2,5 14 167 Danko-Tanzou 12 9 12 0,5 54 75 Diasseré 25 28 18,3 1,6 100 153 Kolepar 37 71 32,3 4,1 112 220 Konsabla 114 20 6,1 1,1 194 328 Lokodia 37 53 36,6 3 55 145 Mébar 49 43 17,4 2,5 155 247 Moulé 24 22 43,1 1,3 5 51 Moutori 87 54 32,5 3,1 25 166 Mouvielo 86 78 38,4 4,4 39 203 Naborgane 133 40 17,9 2,3 50 223 Navielgane 241 147 20,1 8,4 343 731 Segri 54 37 34,9 2,1 15 106 Sorgouan 3 77 93,9 4,4 2 82 Tampé 130 60 23,2 3,4 69 259 Tansié 42 57 14,6 3,3 292 391 Tedia 110 12 7 0,7 50 172 Voukoun Kolepar 7 18 14,4 1 100 125 Diébougou secteur 1 125 125 39,4 7,1 67 317 Diébougou secteur 2 179 227 37,2 12,9 205 611 Diébougou secteur 3 61 2 1,2 0,1 98 161 Diébougou secteur 4 345 181 15,4 10,3 649 1175 Diébougou secteur 5 97 47 16,4 2,7 143 287 Diébougou secteur 6 265 33 7,9 1,9 120 418 Diébougou secteur 7 580 162 15,4 9,2 312 1054 Total 3688 1753 19,3 100 3633 9074 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

L’enquête révèle qu’au niveau de la commune, 19,3% des ménages, soit 1 753 ménages affirment que leur niveau de vie s’est dégradé depuis les trois (3) dernières années (2008). Comparativement à la moyenne communale, 17 localités ont un pourcentage de ménages inférieur tandis que 13 localités ont un pourcentage supérieur. Le secteur 3 de la ville de Diébougou détient le pourcentage le plus faible de la commune (1,2%) et Sorgouan celui le plus élevé (93,9%), soit 77 ménages sur 82 que compte le village. Les cinq (5) villages qui ont plus de 33% de ménages, soit un ménage sur trois (3) souffrant d’une baisse du niveau de vie sont les suivants : Segri (34,9%), Lokodia (36,6%), Mouvielo (38,4%), Moulé (43,1%), et Sorgouan (93,9%). Dans le milieu urbain, deux secteurs enregistrent un pourcentage supérieur à la moyenne communale. Ce sont le secteur 2 (37,2%) et le secteur 1 avec 39,4% soit 125 ménages sur 317 enquêtés.

75 Tableau n°44 : Répartition des ménages selon le niveau de vie comparé aux 3 dernières années et la localité de résidence ligne% niveau de vie comparé 3 dernières années mieux pire inchangé Total milieu urbain 41,1 19,3 39,6 100 rural 40,3 19,3 40,4 100 Total 40,6 19,3 40 100 Col % niveau de vie comparé 3 dernières années mieux pire inchangé Total milieu urbain 44,8 44,3 43,9 44,3 rural 55,2 55,7 56,1 55,7 Total 100 100 100 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans le lot de ménages ayant reconnu une baisse de niveau de vie au cours des 3 dernières années, les ménages urbains et ruraux représentent chacun 19,3% soit 777 ménages urbains tandis que les ruraux atteignent 976 ménages. Le milieu rural pèse plus dans cette situation avec 55,7% des « victimes ». En effet, 11 villages ont un pourcentage supérieur à 20%, soit un ménage sur cinq (5). Le poids du milieu urbain lui, est estimé à 44,3%. Mais lorsqu’on examine les cinq (5) localités qui ont plus de 100 ménages « victimes », Navielgane est le seul village avec 8,4% des « victimes ». Le reste est constitué des secteurs 2, 4, 7 et 1. Le secteur 2 possède le pourcentage le plus élevé (12,9%), soit 227 ménages sur 1 753 ménages « victimes ».

76 3.1.2. L’évolution de la récolte depuis les 3 dernières années et les principales raisons de leur diminution

Tableau n°45 : Répartition des ménages selon le niveau de récolte comparé à celle des 3 dernières années et la localité de résidence récolte comparée à celles des 3 dernières années localité initiale diminué augmenté inchangé Total Balingnar 65,3 18,2 16,5 100 Bamako 57,5 26,3 16,2 100 Bapla 29 41,7 29,3 100 Bapla-Birifor 28,8 47,4 23,8 100 Barindia 23,3 18,7 58 100 Dankoble 80,1 10,2 9,6 100 Danko-Tanzou 47,3 18,9 33,8 100 Diasseré 47,1 13,1 39,9 100 Kolepar 55,6 10,2 34,3 100 Konsabla 60,3 20 19,7 100 Lokodia 58,4 15,4 26,2 100 Mébar 52,2 21,7 26,1 100 Moulé 96,2 1,9 1,9 100 Moutori 55,4 30,1 14,5 100 Mouvielo 68,3 20,8 10,9 100 Naborgane 41,7 39,5 18,8 100 Navielgane 74,2 7,7 18,1 100 Segri 66 10,4 23,6 100 Sorgouan 98,8 1,2 100 Tampé 53,9 31,4 14,7 100 Tansié 63,5 21,6 14,9 100 Tedia 15,2 46,2 38,6 100 Voukoun Kolepar 66,9 4,1 28,9 100 Diébougou secteur 1 52,9 16,3 30,8 100 Diébougou secteur 2 44,1 7,3 48,6 100 Diébougou secteur 3 1,4 14,3 84,3 100 Diébougou secteur 4 38,6 15,6 45,8 100 Diébougou secteur 5 37,4 12,6 50 100 Diébougou secteur 6 39,2 29,3 31,5 100 Diébougou secteur 7 67,6 20,2 12,2 100 Total 51,3 20 28,7 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

L’enquête indique que depuis 2008, 51,3% des ménages de la commune de Diébougou, soit 4 102 ménages ont constaté une diminution de leur récolte. 33,5% d’entre eux viennent du milieu urbain et 66,5% du milieu rural. Au niveau de la ville 45,3% des ménages sont dans cette situation tandis que dans les villages, ce sont 55% des ménages qui sont concernés. Au niveau de la commune, Sorgouan possède le pourcentage le plus élevé de ménages ayant leur récolte en baisse depuis les trois (3) dernières années soit 98,8%. Le secteur 3 de la ville de Diébougou a le pourcentage le plus bas (1,4%). Dix huit (18) localités enregistrent plus de 50% de leurs ménages qui vivent la situation. Parmi elles, trois (3) dépassent les 80%. Ce sont : Dankoble (80,1%), Moulé (96,2%), Sorgouan (98,8%). En termes de nombre de ménages, on remarque que neuf (9) villages et quatre (4) secteurs de la commune ont plus de 100 ménages ayant leur récolte en baisse. Navielgane (avec 542 ménages) et le secteur 4 (avec 442 ménages) se particularisent. Il faut signaler que le secteur 7 détient aussi le pourcentage le plus élevé dans le milieu urbain (67,6%) et le secteur 3, le plus bas (1,4%). A la question de savoir quelle est la cause principale de la diminution de la récolte, le tableau ci-dessous affiche les résultats de l’enquête.

77 Tableau n°46 : Répartition des ménages selon la principale cause de diminution et la localité de résidence localités baisse du baisse augmenta effets niveau changement niveau tion du terres de d'eau activité revenu coût des agricoles séchere effets des effets des d'irrigat principale monétair intrants dévastées sse inondations insectes ion membre e autre Total Balingnar 2,4 53,7 23,2 11 2,4 4,9 2,4 100 Bamako 5,3 55,3 25,5 1,1 3,2 5,3 4,3 100 Bapla 11,4 15,2 71,2 0,8 1,5 100 Bapla-Birifor 16,2 10,1 3 54,5 1 8,1 7,1 100 Barindia 2,8 33,3 2,8 13,9 5,6 41,7 100 Dankoble 59,1 1,7 34,8 4,3 100 Danko- 2,9 74,3 17,1 5,7 100 Tanzou Diasseré 11,1 37,5 30,6 1,4 2,8 5,6 5,6 5,6 100 Kolepar 11,4 72,4 3,3 5,7 1,6 0,8 4,9 100 Konsabla 12 31,7 7,7 6 2,7 1,1 15,3 23,5 100 Lokodia 3,6 15,7 26,5 31,3 22,9 100 Mébar 18,3 14,8 16,5 7,8 0,9 0,9 27,8 13 100 Moulé 14 6 64 14 2 100 Moutori 13,6 48,5 1,9 2,9 2,9 1 29,1 100 Mouvielo 37,4 12,9 10,2 3,4 2 0,7 11,6 6,1 15,6 100 Naborgane 4,3 43 7,5 4,3 2,2 6,5 20,4 11,8 100 Navielgane 4,2 36,9 9,2 43,8 0,2 0,4 0,9 2,4 2 100 Segri 7,1 28,6 32,9 7,1 1,4 5,7 12,9 4,3 100 Sorgouan 79,7 1,3 1,3 1,3 2,5 13,9 100 Tampé 9,8 9,8 28,6 3 1,5 2,3 6,8 36,1 2,3 100 Tansié 5,4 10,7 1,2 77,3 0,4 0,4 0,8 2,1 1,7 100 Tedia 15,4 15,4 7,7 7,7 23,1 30,8 100 Voukoun 7,4 67,9 17,3 1,2 1,2 4,9 100 Kolepar Diébougou 20,3 39 22 3,4 6,8 3,4 5,1 100 secteur 1 Diébougou 38,4 11,8 13,9 16,7 0,4 2 4,9 9 2,9 100 secteur 2 Diébougou 100 100 secteur 3 Diébougou 6,2 24,9 28,5 5,8 9,6 1,4 1,4 10,4 11,6 100 secteur 4 Diébougou 21,2 15,2 22,2 16,2 4 1 6,1 12,1 2 100 secteur 5 Diébougou 2,2 20 4,4 2,2 2,2 65,6 1,1 1,1 1,1 100 secteur 6 Diébougou 10,3 23,6 12,1 28,5 10 1,2 12,9 1,4 100 secteur 7 Total 10,8 29,9 13,3 22,8 2 3,7 2,6 8,8 6 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Neuf (9) causes ont été identifiées pour expliquer la baisse de la récolte durant les trois (3) dernières années. Le tableau ci-dessous résume le classement ordinal qui résulte du précédent tableau.

78 Tableau n°47 : Classement des principales causes Commune Urbain Rural Rang Cause % Cause % Cause % 1 terres agricoles terres agricoles dévastées 29,8 dévastées 21,9 terres agricoles dévastées 34,1 2 effets des inondations 22,9 effets de sécheresse 18,8 effets des inondations 26,9 3 effets des effets de sécheresse 13,3 inondations 14,9 effets de sécheresse 10,5 4 augmentation du coût augmentation du intrants 10,8 coût intrants 14,4 augmentation du coût intrants 9 5 baisse niveau revenu baisse niveau revenu monétaire 8,8 monétaire 10,2 baisse niveau revenu monétaire 8 6 baisse du niveau autre 6 d'eau d'irrigation 8,4 autre 6,4 7 baisse du niveau changement activité principale d'eau d'irrigation 3,7 autre 5,2 membre 2,7 8 changement activité principale membre 2,6 effets des insectes 3,9 effets des insectes 1,9 9 changement activité baisse du niveau d'eau effets des insectes 2 principale membre 2,3 d'irrigation 1,2 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

A l’examen du tableau, il ressort qu’au niveau de la commune les trois premières causes dévoilées par les ménages sont : en premier lieu les terres dévastées (29,8%), en seconde position les inondations (22,9%), et en troisième lieu, la sécheresse (13,3%). Ce classement communale est identique à celui du milieu rural, ce qui dénote du poids prépondérant de ce milieu. Celui du milieu urbain est légèrement différent en ce sens que les terres dévastées viennent en première position (21,9%), suivi de la sécheresse (18,8%) et en dernier lieu des inondations (14,9%).  Les terres dévastées ont été citées dans toutes les localités. Huit (8) villages ont un pourcentage supérieur ou égal à 50% dont quatre (4) affichent plus de 70%. Il s’agit de Kolepar (72,4%), Danko-Tanzou (74,3%), Sorgouan (79,7%) et le secteur 3 (100%). Ces derniers doivent absolument réhabiliter leurs terres pour pouvoir poursuivre les activités agricoles.  Quant aux inondations, elles n’ont pas été désignées comme cause principale de la diminution des récoltes par quatre (4) localités. Ce sont : Tedia, Barindia, Diasséré et le secteur 3. Quatre (4) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50% dont deux (2) dépassent 70%. Il s’agit de Bapla (71,2%) et Tansié (77,3%). Ce village détient le pourcentage le plus élevé de la commune.

 Concernant la sécheresse, elle n’a pas été identifiée comme cause principale de la diminution des récoltes par quatre (4) localités : Sorgouan, Danko-Tanzou, Bapla, et le secteur 3. Par ailleurs, aucune de celles qui l’ont identifiée n’atteint les 33%. Le pourcentage le plus élevé est détenu par Segri (32,9%).  Certains villages ont indiqué des causes principales autres que la sécheresse, les inondations et la dégradation des terres. Par exemple, 38,4% des ménages interrogés indiquent le coût des intrants comme cause principale de la diminution des récoltes au secteur 2. A Moulé, ce sont les insectes pour 14%, à Tampé c’est la baisse du revenu monétaire (36%). Au secteur 6, c’est la baisse du niveau d’eau d’irrigation (65,6%); la variable « autres » est désignée par 41,7% à Barindia.

79 3.1.3. L’évolution du revenu monétaire depuis les 3 dernières années et la raison principale de sa diminution

Tableau n°48 : Répartition des ménages selon le gain d'argent, comparé aux 3 dernières années et la localité de résidence localités diminué augmenté inchangé Total Balingnar 62,6 22 15,4 100 Bamako 57,9 21,3 20,8 100 Bapla 33,4 33,2 33,4 100 Bapla-Birifor 24,8 41,3 33,9 100 Barindia 27,8 14,6 57,6 100 Dankoble 80,1 7,8 12 100 Danko-Tanzou 12,5 12,5 75 100 Diasseré 40,8 7,9 51,3 100 Kolepar 50 4,8 45,2 100 Konsabla 53,6 12,1 34,4 100 Lokodia 57,6 15,9 26,5 100 Mébar 59,4 13,9 26,6 100 Moulé 96,2 1,9 1,9 100 Moutori 58,1 20,4 21,6 100 Mouvielo 58,7 18,7 22,6 100 Naborgane 42,8 32,6 24,7 100 Navielgane 71 7,9 21,1 100 Segri 70,8 4,7 24,5 100 Sorgouan 98,8 1,2 100 Tampé 59,7 23,3 17 100 Tansié 42,6 11,1 46,3 100 Tedia 14,9 37,5 47,6 100 Voukoun Kolepar 50,8 2,4 46,8 100 Diébougou secteur 1 50,5 14,9 34,6 100 Diébougou secteur 2 70,3 8 21,7 100 Diébougou secteur 3 1,9 17,5 80,6 100 Diébougou secteur 4 40,9 13 46,1 100 Diébougou secteur 5 33,9 14 52,1 100 Diébougou secteur 6 21,3 20,8 57,9 100 Diébougou secteur 7 32,2 28,3 39,4 100 Total 46,4 17,5 36,1 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans la commune, 46,4% des ménages, soit 4 122 ménages affirment avoir constaté une diminution du revenu monétaire par rapport aux trois (3) dernières années. Le milieu urbain compte pour 1 566 ménages soit 37,7% et le milieu rural, pour 2 566 ménages, soit 62,3%. Dix sept (17) localités enregistrent un pourcentage supérieur à la moyenne communale. Parmi ces localités, trois (3) ont un pourcentage supérieur à 80%. Ce sont : Dankoble (80,1%), Moulé (96,2%) et Sorgouan (98,8% soit 81 ménages sur 82). Ce village a le pourcentage le plus élevé de la commune. Mais du point de vue du nombre, l’enquête révèle que treize (13) localités renferment plus de 100 ménages touchés par la baisse du revenu monétaire. Parmi elles, trois dépassent 300 ménages « victimes ». Il s’agit du secteur 2 (411 ménages), du secteur 7 (325), du secteur (4 (473 ménages) et Navielgane avec 518 ménages touchés ; ce dernier détient le chiffre le plus élevé. Par rapport à la cause principale de diminution du revenu monétaire, l’enquête a identifié six (6) facteurs. Le tableau ci-dessous révèle les résultats suivants :

80 Classement au niveau de la commune

Tableau n°49 : Répartition des ménages selon la principale raison de diminution du revenu monétaire et la localité de résidence

moins de réduction perte travail réduction ventes de emploi salarié ds du temps fermeture produits du maladie Localité régulier champs de travail d'entreprise ménage ou décès Total Balingnar 11,1 60,5 17,3 2,5 8,6 100 Bamako 19,2 12,5 36,5 1,9 3,8 26 100 Bapla 1,4 54,4 1,4 40,8 2 100 Bapla-Birifor 48,8 3,8 8,8 6,3 8,8 23,8 100 Barindia 4,8 4,8 9,5 81 100 Dankoble 54,3 8,6 19,8 0,9 3,4 12,9 100 Danko-Tanzou 23,1 7,7 23,1 46,2 100 Diasseré 1,6 34,4 12,5 1,6 14,1 35,9 100 Kolepar 17,4 6,4 7,3 14,7 54,1 100

Konsabla 1,7 6,1 3,3 53 35,9 100

Lokodia 10,5 54,7 3,5 2,3 1,2 27,9 100

Mébar 16,4 8,9 9,6 3,4 31,5 30,1 100

Moulé 2 8 8 2 80 100 Moutori 5,1 60,2 4,1 7,1 23,5 100 Mouvielo 12,5 21,7 25,8 12,5 27,5 100 Naborgane 16,3 12 19,6 5,4 16,3 30,4 100 Navielgane 15,8 3,5 11,2 0,6 62,7 6,3 100 Segri 1,3 62,7 2,7 1,3 16 16 100 Sorgouan 84,6 1,3 1,3 12,8 100 Tampé 12,1 7,6 22,3 45,2 12,7 100 Tansié 36,8 3,4 6,9 48,3 4,6 100 Tedia 7,1 21,4 53,6 7,1 10,7 100 Voukoun Kolepar 10,9 3,1 1,6 1,6 57,8 25 100 Diébougou secteur 1 23,2 3,9 15,5 3,9 25,8 27,7 100 Diébougou secteur 2 36 14 5 1,3 29,5 14,3 100 Diébougou secteur 3 25 25 50 100 Diébougou secteur 4 19,1 10,8 19,1 1,6 16,1 33,3 100 Diébougou secteur 5 40,4 17,2 12,1 9,1 8,1 13,1 100 Diébougou secteur 6 34 7,4 18,1 5,3 13,8 21,3 100 Diébougou secteur 7 22,2 28,1 17,5 2,2 15,6 14,4 100

Total 19,6 17,8 12,8 1,6 26,8 21,4 100

Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Au niveau communal, on constate le classement ci-après. Le facteur « réduction ventes de produits du ménage» vient en première position (26,8%). Le deuxième est le facteur « maladie ou décès » (21,4%), le troisième, le facteur « perte emploi régulier » (19,6%), le quatrième, le facteur « moins de travail salarié dans les champs » (17,8%), le cinquième, le facteur « réduction du temps de travail » (12,8%), et en dernière position intervient le facteur « fermeture d’entreprise » (1,6%).

81 Classement selon le milieu de résidence

Tableau n°50 : Classement des raisons de diminution du revenu monétaire Commune Milieu urbain Milieu rural Rang Cause % Cause % Cause % 1 réduction ventes de réduction ventes de produits produits du ménage 26,8 perte emploi régulier 26,5 du ménage 31,2 2 maladie ou décès 21,4 maladie ou décès 21,9 maladie ou décès 21 3 réduction ventes de produits du moins de travail salarié perte emploi régulier 19,6 ménage 19,6 dans les champs 19,5 4 moins de travail salarié moins de travail salarié dans les dans les champs 17,8 champs 15 perte emploi régulier 15,4 5 réduction du temps de réduction du temps de travail 12,8 réduction du temps de travail 14,4 travail 11,8 6 fermeture d'entreprise 1,6 fermeture d'entreprise 2,5 fermeture d'entreprise 1 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Lorsqu’on examine la question du classement selon le milieu de résidence, il ressort une différence entre le milieu urbain et le milieu rural comme l’illustre le tableau ci-dessus. De plus, en s’en tenant aux trois premiers facteurs de baisse de revenu monétaire, il en découle que le milieu urbain est plus exposé à la crise économique que le milieu rural. En effet, en premier lieu, 26,5% des ménages lient la baisse de leur revenu monétaire à la perte d’emploi régulier; en second lieu, 21,9% des ménages indiquent la maladie ou le décès; en troisième position, 19,6% des ménages désignent la réduction des ventes de produits du ménage. La perte d’emploi régulier et la réduction du travail salarié dans les champs, dépendent plus directement des effets de la crise économique que les autres. La réduction des ventes de produits du ménage et la maladie ou le décès se retrouvent dans les deux (2) premiers rangs au niveau du classement communal, à cause du poids prépondérant du milieu rural qui met en priorité la réduction des ventes des produits du ménage (31,2%), puis la maladie et le décès (21%) et enfin moins de travail salarié dans les champs (19,5%).  Le facteur moins de travail salarié dans les champs n’a pas été cité comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans deux (2) localités. Ce sont Barindia et le secteur 3. Six (6) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50%. Il s’agit de : Bapla (54,4%), Lokodia (54,7%), Moutori (60,2%), Balingnar (60,5%), Segri (62,7%), Sorgouan (84,6%).  Le facteur maladie ou décès a été désigné comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans toutes les localités. Quatre (4) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50% : le secteur 3 (50%), Kolepar (54,1%), Moulé (80%) et Balingnar avec 81%, pourcentage le plus élevé de la commune.  Le facteur perte d’emploi régulier n’a pas été cité comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans deux (2) localités. Ce sont : Sorgouan et le secteur 3. Neuf (9) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale (19,6%) mais Dankoble seul atteint 54,3%.  La réduction de vente des produits du ménage n’a pas été indiquée comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans le seul village de Danko-Tanzou. Trois (3) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50%. Il s’agit de Konsabla (53%), Voukoun-Kolepar (57,8%), et Navielgane (62,7%).  La réduction du temps de travail a été citée comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans toutes les localités. Tedia avec 53,6%, est le seul village à avoir un pourcentage supérieur ou égal à 50%.

82  La fermeture d’entreprise n’a pas été mentionnée comme raison principale de diminution du revenu monétaire des ménages dans quatorze (14) localités. Parmi les seize (16) localités qui l’ont signalée, le secteur 5 de la ville de Diébougou détient le pourcentage le plus élevé de la commune (9,1%).

3.1.4. L’évolution du bétail et de la volaille depuis les 3 dernières années et la raison de sa diminution

Tableau n°51 : Répartition des ménages selon l'effectif de volaille et du bétail comparé à celui des 3 dernières années et la localité de résidence

Localité diminué augmenté inchangé Total Balingnar 59,2 26,7 14,2 100 Bamako 65,2 19,6 15,2 100 Bapla 88,4 8,7 2,9 100 Bapla-Birifor 47,3 44,2 8,6 100 Barindia 61,4 10,7 27,9 100 Dankoble 80,1 8,4 11,4 100 Danko-Tanzou 52,9 27,9 19,1 100 Diasseré 70,8 6,9 22,2 100 Kolepar 55,6 8,5 36 100 Konsabla 61,5 26,8 11,7 100 Lokodia 88,1 6,3 5,6 100 Mébar 72,4 25 2,6 100 Moulé 95,1 4,9 100 Moutori 66 14,5 19,5 100 Mouvielo 77,9 14,6 7,5 100 Naborgane 65 31,8 3,2 100 Navielgane 72,3 11 16,7 100 Segri 80,4 6,9 12,7 100 Sorgouan 98,8 1,2 100 Tampé 69,4 24,5 6 100 Tansié 56,9 39,5 3,6 100 Tedia 61,4 20,5 18,1 100 Voukoun Kolepar 87,2 4,6 8,3 100 Diébougou secteur 1 55 21 24 100 Diébougou secteur 2 49,9 6,3 43,8 100 Diébougou secteur 3 9,1 63,6 27,3 100 Diébougou secteur 4 57,5 15,2 27,2 100 Diébougou secteur 5 45,8 13,3 40,9 100 Diébougou secteur 6 43,5 38,7 17,8 100 Diébougou secteur 7 53,7 41,3 5 100 Total 63 19,7 17,4 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans la commune, 63% des ménages soit 4 747 ménages affirment avoir constaté une diminution du cheptel et de la volaille par rapport aux trois (3) dernières années. Le milieu urbain compte pour 1 483 ménages soit 31,2% et le milieu rural, pour 3 264 ménages, soit 68,8%. Quinze (15) localités enregistrent un pourcentage supérieur à la moyenne communale. Parmi ces localités, sept (7) ont un pourcentage supérieur à 80%. Ce sont : Dankoble (80,1%), Segri (80,4%), Vokoun-Kolepar (87,2%), Lokodia (88,1%), Bapla (88,4%), Moulé (95,1%) et Sorgouan (98,8%).

83 Mais du point de vue du nombre, l’enquête révèle que vingt (20) localités renferment plus de 100 ménages touchés par la baisse de l’effectif du cheptel et de la volaille. Le secteur 4 avec 627 ménages touchés, détient le chiffre le plus élevé de la commune. En recherchant la raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille, l’enquête a identifié six (6) facteurs. Le tableau ci-dessous révèle les résultats suivants :

Tableau n°52 : Répartition des ménages selon la principale raison de diminution de l'effectif de volaille/bétail ces dernières années et la localité de résidence. localités augmentation effets de coût effets des l'extrême alimentation épidémies inondations sécheresse vente autres Total Balingnar 1,3 92,1 6,6 100 Bamako 87,5 10,2 2,3 100 Bapla 9,7 89 0,3 1,1 100 Bapla-Birifor 5,2 81 0,7 5,2 7,8 100 Barindia 82 1,1 15,7 1,1 100 Dankoble 0,9 93,9 5,2 100 Danko-Tanzou 94,7 5,3 100 Diasseré 0,9 88,8 0,9 6,5 2,8 100 Kolepar 0,9 50,9 36,1 12 100 Konsabla 1,2 79,4 1,2 6,7 11,5 100 Lokodia 5,5 83,5 0,8 10,2 100 Mébar 1,8 73,7 0,6 21,6 2,4 100 Moulé 84,4 2,2 13,3 100 Moutori 0,9 93,4 5,7 100 Mouvielo 2,5 77,3 19 1,2 100 Naborgane 0,7 83,2 3,5 2,8 9,8 100 Navielgane 2,6 84,6 0,7 0,6 8,1 3,3 100 Segri 96,3 2,4 1,2 100 Sorgouan 2,6 93,6 1,3 2,6 100 Tampé 2,6 74 3,9 0,6 16,9 1,9 100 Tansié 1,5 86,8 11,7 100 Tedia 8,3 84,3 5,6 1,9 100 Voukoun Kolepar 83,2 10,5 6,3 100 Diébougou secteur 1 3,3 62,3 6,6 19,7 8,2 100 Diébougou secteur 2 6,7 65,8 1,4 0,7 19,4 6 100 Diébougou secteur 3 66,7 33,3 100 Diébougou secteur 4 2 71,4 0,4 0,1 18,5 7,5 100 Diébougou secteur 5 0,8 73,4 2,3 18 5,5 100 Diébougou secteur 6 1,1 87,4 9,2 2,3 100 Diébougou secteur 7 3,1 58,6 0,3 0,3 22,9 14,7 100 Total 3 78,8 0,6 1,2 12 4,5 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Au niveau communal, on constate le classement ci-après. Le facteur « épidémies» vient en première position (78,8%). Le deuxième est le facteur « Vente » (12%), le troisième, le facteur « Autres» (4,5%), le quatrième, le facteur « Augmentation du coût de l’alimentation » (3%), le cinquième, le facteur « effets de l’extrême sécheresse » (1,2%), et en dernière position intervient le facteur « effets des inondations » (0,6%).

84 Classement selon le milieu de résidence

Tableau n°53 : Classement des raisons de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille

Commune Milieu urbain Milieu rural Rang Raisons % Raisons % Raisons % 1 épidémies 78,8 épidémies 68,5 épidémies 83,7 2 vente 12 vente 19,1 vente 8,7 augmentation coût 3 autres 4,5 autres 8,2 alimentation 3 augmentation coût augmentation coût 4 alimentation 3 alimentation 3 autres 2,7 effets de effets de l'extrême l'extrême 5 sécheresse 1,2 effets des inondations 0,8 sécheresse 1,5 effets des effets de l'extrême effets des 6 inondations 0,6 sécheresse 0,4 inondations 0,5 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

En examinant le classement selon le milieu de résidence, il ressort une différence entre le milieu urbain et le milieu rural comme l’illustre le tableau ci-dessus. De plus, en considérant les trois premiers facteurs de baisse de l’effectif du cheptel et de la volaille, on constate que le classement dans le milieu urbain se reflète exactement au niveau communal. Cela traduit le poids prépondérant du milieu urbain dans le facteur « Autres ».  Les épidémies ont été citées comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans toutes les localités. Vingt (20) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à la moyenne communale, avec six (6) villages qui dépassent 90%. Il s’agit de Balingnar (92,1%), Moutori (93,4%), Sorgouan (93,6%), Dankoble (93,9%), Danko-Tanzou (94,7%) et Segri (96,3%).  La vente a été également désignée comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans toutes les localités. Onze (11) d’entre elles ont un pourcentage supérieur ou égal à la moyenne communale et le secteur 3 avec 33,3%, détient le pourcentage le plus élevé de la commune.  Le facteur « Autres » n’a pas été cité comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans dix (10) localités. Parmi les vingt (20) localités qui l’ont fait, Le secteur 7 détient le pourcentage le plus élevé de la commune (14,7%).  L’augmentation du coût de l’alimentation n’a pas été indiquée comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans sept (7) localités. Parmi les vingt trois (23) localités qui l’ont fait, Bapla détient le pourcentage le plus élevé de la commune (9,7%).  Les inondations n’ont pas été citées comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans dix huit (18) localités. Parmi les douze (12) localités qui l’ont fait, le secteur 1 détient le pourcentage le plus élevé de la commune (6,6%).  L’extrême sécheresse n’a pas été mentionnée comme raison principale de diminution de l’effectif du cheptel et de la volaille des ménages dans vingt (20) localités. Parmi les dix (16) localités qui l’ont fait, Kolepar détient le pourcentage le plus élevé de la commune (36,1%).

85 3.1.5. Les inondations et leur ampleur

Tableau n°54 : Répartition des ménages selon qu’ils ont été victimes ou non des inondations, et la localité de résidence

victime des inondations Total localité initiale oui non Balingnar 19 81 100 Bamako 13,9 86,1 100 Bapla 40,4 59,6 100 Bapla-Birifor 30,8 69,2 100 Barindia 6,8 93,2 100 Dankoble 67,7 32,3 100 Danko-Tanzou 12,3 87,7 100 Diasseré 0,7 99,3 100 Kolepar 20,1 79,9 100 Konsabla 27,6 72,4 100 Lokodia 25,2 74,8 100 Mébar 48,6 51,4 100 Moulé 63,5 36,5 100 Moutori 13,9 86,1 100 Mouvielo 21,4 78,6 100 Naborgane 12,2 87,8 100 Navielgane 49,1 50,9 100 Segri 30,5 69,5 100 Sorgouan 100 100 Tampé 62,4 37,6 100 Tansié 22 78 100 Tedia 4,1 95,9 100 Voukoun Kolepar 9 91 100 Diébougou secteur 1 14,5 85,5 100 Diébougou secteur 2 34,7 65,3 100 Diébougou secteur 3 100 100 Diébougou secteur 4 7,6 92,4 100 Diébougou secteur 5 13,4 86,6 100 Diébougou secteur 6 13,9 86,1 100 Diébougou secteur 7 8,1 91,9 100 Total 23,1 76,9 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Dans la commune, 23,1% des ménages soit 2 001 ménages affirment avoir été victimes des inondations par rapport aux trois (3) dernières années. Le milieu urbain compte pour 492 ménages soit 24,6% et le milieu rural, pour 1 509 ménages, soit 75,4%. Aucun ménage n’a fait ce constat dans deux (2) localités. Ce sont : Sorgouan et le secteur 3. Par contre, onze (11) localités enregistrent un pourcentage supérieur à la moyenne communale. Parmi ces localités, trois (3) ont un pourcentage supérieur à 50%. Ce sont : Tampé (62,4%), Moulé (63,5%), Dankoble (67,7%). Mais du point de vue du nombre, l’enquête révèle que six (6) localités renferment plus de 100 ménages touchés par les inondations. Navielgane avec 354 ménages touchés, détient le chiffre le plus élevé.

En examinant la durée du retrait des eaux d’inondation, l’enquête a opéré quatre (4) classifications : moins d'1 jour, 1 à moins de 3 jours, 3 jours à moins d'1 semaine, 1 semaine à moins d'1 mois. Le tableau ci-dessous révèle les résultats suivants :

86

Tableau n°55 : Répartition des ménages selon la durée de retrait des eaux d'inondation et la localité de résidence

3 jours à moins 1 semaine moins 1 à moins d'1 à moins Localités d'1 jour de 3 jours semaine d'1 mois Total Balingnar 20 3,1 26,2 50,8 100 Bamako 16 4 20 60 100 Bapla 27,1 58,2 14,7 100 Bapla-Birifor 7,3 83,5 2,8 6,4 100 Barindia 16,7 58,3 25 100 Dankoble 2,5 3,4 7,6 86,4 100 Danko-Tanzou 10 10 80 100 Diasseré 100 100 Kolepar 23 11,5 10,3 55,2 100 Konsabla 2,2 10 26,7 61,1 100 Lokodia 58 5,8 13 23,2 100 Mébar 0,8 15,6 18,9 64,8 100 Moulé 3,1 59,4 37,5 100 Moutori 29,2 70,8 100 Mouvielo 11,6 16,3 27,9 44,2 100 Naborgane 7,1 32,1 7,1 53,6 100 Navielgane 3,3 9,1 87,6 100 Segri 6,3 21,9 37,5 34,4 100 Tampé 75 4,9 4,9 15,2 100 Tansié 0,9 0,9 2,6 95,7 100 Tedia 10 50 20 20 100 Voukoun Kolepar 9,1 36,4 54,5 100 Diébougou secteur 1 81,6 10,5 7,9 100 Diébougou secteur 2 40,1 3,2 3,7 53 100 Diébougou secteur 3 100 100 Diébougou secteur 4 11,8 38,7 38,7 10,8 100 Diébougou secteur 5 46,2 20,5 23,1 10,3 100 Diébougou secteur 6 1,9 7,5 5,7 84,9 100 Diébougou secteur 7 19,7 11,8 27,6 40,8 100 Total 17,6 14,1 17,6 50,8 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

 Moins d'1 jour : 17,6% des ménages (soit 390 ménages) des localités victimes d’inondation ont constaté que les eaux se sont retirées en moins d’un jour. sept (7) localités n’ont pas signalé de victimes de cette ampleur. Ce sont : Bapla, Barindia, Danko-Tanzou, Diasséré, Moulé, Moutori, Navielgane. Quatre (4) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50% et parmi elles, le secteur 3 atteint 100%.

 1 à moins de 3 jours : 14,1% des ménages (soit 312 ménages) des localités victimes d’inondation ont constaté que les eaux se sont retirées entre un (1) et trois (3) jours. Deux (2) localités n’ont pas signalé de victimes de cette ampleur. Ce sont : le secteur 3, Moutori. Trois (3) localités ont un pourcentage supérieur ou égal à 50% et parmi elles, Diasséré atteint 100%.

 3 jours à moins d'une semaine : 17,6% des ménages (soit 390 ménages) des localités victimes d’inondation ont constaté que les eaux se sont retirées entre trois (3) jours et une semaine. Deux(2) localités n’ont pas signalé de victimes de cette ampleur. Ce sont : le secteur 3, Diasséré. Quatre (4) localités ont un pourcentage supérieur ou

87 égal à 50%, Moulé detenant le pourcentage le plus élevé de la commune avec 59,4% de ménages ayant été victimes.

 1 semaine à moins d'1 mois : 50,8% des ménages (soit 1 127 ménages) des localités victimes d’inondation ont constaté que les eaux se sont retirées entre une semaine et un (1) mois. Quatre (4) localités n’ont pas signalé de victimes de cette ampleur. Ce sont : le secteur 3, le secteur 1, Voukoun-Kolepar, Diasséré. Treize (13) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale, Tansié ayant le pourcentage le plus élevé (95,7%).

3.2. Stratégies des ménages face à la crise et aux chocs exogènes

3.2.1. Actions entreprises

Tableau n° 56 : Répartition des ménages selon les mesures prises face à la situation et la localité de résidence localités non réduction recherche Efforts retrait inscription réduction réduction qualité/ de travail faire déployés pour enfants enfants à des visites des soins fréquen- salarié travailler accroitre école l’école médicales de santé ce repas suppl. enfants récolte autre Total Balingnar 28,6 5,7 22,9 11,4 28,6 2,9 100 Bamako 32 32 36 100 Bapla 16,7 83,3 100 Bapla-Birifor 7,1 10,7 71,4 3,6 3,6 3,6 100 Barindia 92,9 7,1 100 Dankoble 9,5 14,3 19 11,9 35,7 2,4 4,8 2,4 100 Danko-Tanzou 14,3 14,3 57,1 14,3 100 Diasseré 3,8 7,7 23,1 15,4 46,2 3,8 100 Kolepar 43,1 4,2 4,2 38,9 2,8 1,4 5,6 100 Konsabla 5,6 5,6 22,2 44,4 5,6 11,1 5,6 100 Lokodia 1,9 15,4 5,8 7,7 1,9 65,4 1,9 100 Mébar 3,6 14,3 39,3 32,1 3,6 3,6 3,6 100 Moulé 2,8 2,8 2,8 8,3 80,6 2,8 100 Moutori 1,8 1,8 14,3 67,9 10,7 1,8 1,8 100 Mouvielo 5,1 5,1 1,3 5,1 23,1 1,3 3,8 33,3 21,8 100 Naborgane 2,6 10,5 7,9 21,1 21,1 10,5 2,6 15,8 7,9 100 Navielgane 2 11,5 10,8 5,4 60,1 2,7 1,4 3,4 2,7 100 Segri 2,7 2,7 67,6 13,5 8,1 5,4 100 Sorgouan 45 17,5 37,5 100 Tampé 14 24,6 14 24,6 5,3 7 5,3 5,3 100 Tansié 1,9 5,7 1,9 3,8 75,5 11,3 100 Tedia 9,1 18,2 9,1 18,2 9,1 9,1 18,2 9,1 100 Voukoun Kolepar 16,7 16,7 22,2 44,4 100 Diébougou secteur 1 2,2 21,5 5,2 21,5 42,2 2,2 5,2 100 Diébougou secteur 2 5,3 3,6 19,6 14,7 38,2 12,4 0,9 2,7 2,7 100 Diébougou secteur 3 100 100 Diébougou secteur 4 5 11,1 21,7 10 16,7 6,7 17,2 8,3 3,3 100 Diébougou secteur 5 2,1 6,4 38,3 25,5 8,5 6,4 12,8 100 Diébougou secteur 6 12,5 3,1 6,3 6,3 12,5 15,6 25 15,6 3,1 100 Diébougou secteur 7 7 3,5 16,4 6,4 7,6 11,7 1,8 9,4 36,3 100 Total 7,5 6,1 14 13,2 29,5 9,6 3,7 8,6 7,6 100 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

88 Face à la baisse du niveau de vie, conséquence de la crise économique et des chocs exogènes naturels, les ménages ont adopté des stratégies et développé des actions pour s’en sortir. Le tableau ci-dessus expose les résultats de l’enquête portant sur les 1 476 ménages qui ont répondu aux questions.

Au niveau communal, neuf (9) actions ont été identifiées. Par ordre, il s’agit de : (1) Réduire la qualité et/ou la fréquence des repas (29,5%), (2) Réduire les visites médicales (14%), (3) Réduire les soins de santé (13,2%), (4) Rechercher du travail salarié supplémentaire (9,6%), (5) Déployer des efforts pour accroître la récolte (8,6%), (6) Autres actions (7,6%), (7) Retirer les enfants de l’école (7,5%), (8) Ne pas inscrire les enfants à l’école (6,1%), (9) Faire travailler les enfants (3,7%).

2.2.2. Classement des actions entreprises selon le milieu de résidence

Tableau n°57 : Le classement des actions entreprises

Rang Commune Milieu urbain Milieu rural Actions % Actions % Actions % réduction réduction réduction 1 qualité/fréquence repas 29,5 qualité/fréquence repas 22 qualité/fréquence repas 36 réduction des visites réduction des visites réduction des soins de 2 médicales 14 médicales 18,3 santé 14,9 réduction des soins de recherche de travail Efforts déployés pour 3 santé 13,2 salarié supplémentaire 16,1 accroître récolte 10,8 recherche de travail réduction des soins de 4 salarié supplémentaire 9,6 santé 11,3 faire travailler enfants 10,8 Efforts déployés pour réduction des visites 5 accroître récolte 8,6 autre 10,4 médicales 10,4 6 autre 7,6 faire travailler enfants 6,3 retrait enfants école 9,5 Efforts déployés pour non inscription enfants 7 retrait enfants école 7,5 accroitre récolte 6,1 école 7,6 non inscription enfants 8 école 6,1 retrait enfants école 5,2 autre 5,3 non inscription enfants recherche de travail 9 faire travailler enfants 3,7 école 4,4 salarié supplémentaire 4,1 Source : Enquête Système de Suivi Communautaire de la Pauvreté- avril – juin 2011

Le classement des actions diffèrent selon le milieu de résidence (urbain ou rural). C’est ce qui ressort de l’examen des trois premières actions entreprises par les ménages pour faire face à la dégradation du niveau de vie. Si pour les deux (2) premières actions, le classement est le même tant au niveau communal qu’au niveau urbain, il n’en est pas de même pour la troisième place. En ville, « la recherche de travail supplémentaire» vient en troisième position et en quatrième place au niveau communal, tandis qu’en campagne, on retrouve « les efforts déployés pour accroître la récolte » à la troisième place alors que « la réduction des soins de santé » occupe la deuxième.

89 3.2.3. Analyses des actions entreprises

 La réduction de la qualité et/ou la fréquence des repas : 29,5% des ménages (soit 507 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la première action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans deux (2) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Bapla et le secteur 3. Treize (13) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale; Barindia y détient le pourcentage le plus élevé de la commune (92,8%).

 La réduction des visites médicales : 14% des ménages (soit 241 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la deuxième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans cinq (5) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Bapla, Sorgouan, Bamako, Barindia, le secteur 3. Treize (13) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale, parmi lesquelles, Bapla-Birifor détient le pourcentage le plus élevé (71,4%).

 La réduction des soins de santé : 13,2% des ménages (soit 227 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la troisième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans cinq (5) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Bapla, Sorgouan, Bamako, Barindia, le secteur 3. Douze (12) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et Segri y détient le pourcentage le plus élevé (67,6%). Cela signifie que plus de deux tiers des ménages du secteur (2/3) ont adopté cette mesure pour faire face à la situation.

 La recherche de travail salarié supplémentaire : 9,6% des ménages (soit 165 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la quatrième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans douze (12) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Moulé, Kolepar, Tansié, Tampé, Balingnar, Diasseré, Bapla-Birifor, Bapla, Voukoun-Kolepar, Danko- Tanzou, Bamako, Barindia. Huit (8) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et le secteur 3 de la ville détient le pourcentage le plus élevé (100%). Cela signifie que les ménages du secteur n’ont pris que cette mesure pour faire face à la situation.

 Les efforts déployés pour accroître la récolte : 8,6% des ménages (soit 148 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la cinquième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans neuf (9) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Konsabla, Moulé, Bapla-Birifor, Bapla, Voukoun-Kolepar, Sorgouan, Danko-Tanzou, le secteur 1, le secteur 3. Neuf (9) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale; Lokodia détient le pourcentage le plus élevé de la commune (65,4%).

 Autres actions : 7,6% des ménages (soit 131 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la sixième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans dix (10) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Segri, Tansié, Balingnar, Diasseré, Bapla, Voukoun-Kolepar, Sorgouan, Barindia, le secteur 3, le secteur 5.

90 Six (6) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et parmi elles, le secteur 7 de la ville de Diébougou détient le pourcentage le plus élevé de la commune (36,3%).

 Le retrait des enfants de l’école : 7,5% des ménages (soit 129 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la septième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans huit (8) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Segri, Mébar, Konsabla, Voukoun-Kolepar, Danko- Tanzou, Bamako, Barindia, le secteur 3. Huit (8) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et parmi elles, Sorgouan détient le pourcentage le plus élevé de la commune (45%).

 La non inscription des enfants à l’école : 6,1% des ménages (soit 105 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la huitième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans dix (10) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Lokodia, Sorgouan, Moutori, Tédia, Danko-Tanzou, Bamako, Barindia, le secteur 1, le secteur 3, le secteur 5. Neuf (9) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et parmi elles, Bapla détient le pourcentage le plus élevé de la commune (83,3%).

 Faire travailler les enfants : 3,7% des ménages (soit 63 ménages) ont pris cette mesure dans la commune. Elle se positionne comme la neuvième action des ménages pour faire face à la baisse du niveau de vie. Dans dix huit (18) localités, aucun ménage n’a choisi cette action. Il s’agit de : Segri, Moulé, Mébar, Kolepar, Tansié, Balingnar, Diasseré, Bapla-Birifor, Bapla, Dankoblé, Voukoun-Kolepar, Lokodia, Sorgouan, Moutori, Danko-Tanzou, Bamako, Barindia, le secteur 3. Sept (7) localités ont un pourcentage supérieur à la moyenne communale et parmi elles, le secteur 6 de la ville de Diébougou détient le pourcentage le plus élevé de la commune (25%). Cela signifie qu’un ménage sur quatre (1/4) du secteur a pris cette mesure pour faire face à la situation.

91 Conclusion générale et recommandations

L’enquête générale réalisée dans la commune de Diébougou a concerné l’ensemble de la commune, soit vingt trois (23) villages et sept (7) secteurs de la ville de Diébougou, regroupant une population de 41 236 personnes réparties en 20422 hommes et 20814 femmes au sein de 9 117 ménages. Les constats suivants se dégagent des données démographiques : - La population est jeune. 42,2% de la population de la commune ont moins de 15 ans. - La proportion de dépendance (0,99) peut constituer un handicap pour la croissance du revenu individuel dans le ménage. - La taille moyenne des ménages dans la commune n’est pas très élevée (5,2) et peut être un avantage pour la croissance individuel dans des ménages. - Le phénomène migratoire existe dans la commune pendant la période sèche, et implique 5,4% de la population totale.

La situation sanitaire et d’hygiène est assez préoccupante. Le taux de morbidité, supérieur à 10% peut constituer un sujet de préoccupation pour les autorités sanitaires et communales. Il est plus élevé en campagne qu’en zone urbaine. Le taux de mortalité infanto-juvénile est assez élevé et prend des proportions plus importantes chez les garçons que chez les filles en zone rurale. Les structures sanitaires modernes existantes telles que les CSPS sont assez bien fréquentées, notamment par la population rurale. En outre, une bonne partie de la population honore les ordonnances médicales prescrites par le personnel de la santé. Comme mésures préventives contre les maladies endémiques telles que le paludisme, la majorité des ménages utilisent la moustiquaire, tous types confondus.

L’hygiène de la population laisse à désirer car près de trois (3) ménages sur 4 (3/4) de la commune vont dans la nature pour se soulager, ce qui signifie que les populations sont fortement exposées aux maladies hydriques du fait des déchets et selles charriés par les eaux vers les sources d’approvisionnement en eau de boisson. Par contre au niveau de l’hygiène corporelle individuelle, 89,2% de la population de la commune utilisent le savon de toilette.

Au niveau de l’éducation, la majorité de la population de la commune de Diébougou (76,1%) n’a jamais fréquenté une infrastructure scolaire et n’a aucun niveau de scolarisation. Il existe une discrimination (défavorable au genre féminin) assez prononcée entre hommes et femmes et entre régions rurale et urbaine en matière de scolarisation et d’alphabétisation. Le taux brut de scolarisation au primaire (tbprim) est bien élevé, mais décroît rapidement à partir du secondaire 1. Par contre le taux brut d’alphabétisation (TBA) est asez faible. Le pourcentage d’abandon scolaire est plus élevé en zone urbaine qu’en zone rurale et est identique pour les garçons et les filles. Les raisons de l’abandon scolaire sont dues essentiellement aux problèmes financiers et aux mauvais résultats aussi bien chez les garçons que chez les filles.

En ce qui concerne les conditions de vie des ménages, les populations de la commune vivent majoritairement dans des conditions très précaires : les maisons principales sont majoritairement construites en banco, notamment en zone rurale, avec le toit en tôle. En matière d’éclairage, près de la moitié des ménages utilise la lampe à pétrole. L’approvisionnement en eau potable dans la commune constitue un problème majeur car 32,8% des ménages en sont privés. Plus d’un ménage sur 4 (1/4) boivent l’eau du puits traditionnel ou de la mare.

92 Le pouvoir d’achat des ménages n’est pas élevé au regard des actifs possédés et d’achats de tissus d’habillement. En outre le cheptel des ménages n’est pas monnayé car ceux qui en possèdent ne sont pas enclins à les vendre.

L’agriculture est à un stade arriéré : la daba est l’outil principal des travaux champêtres et les engrais chimiques ou organiques ne sont pas adoptés massivement par les ménages; en conséquence, le niveau de productivité est faible, entraînant un faible niveau de revenu tiré de l’activité principale de la commune qu’est l’agriculture.

Sur le plan alimentaire, les habitants de la commune de Diébougou connaissent une insécurité alimentaire assez prononcée et donc ne mangent pas à leur faim; 37,8% des ménages ne disposent d’aucun stock alimentaire et 71,1% des ménages qui en disposent, connaîtront la faim à un moment donné de l’année du fait que ces stocks n’atteindront pas la saison suivante. En matière de moyens de locomotion, de communication et d’information, la commune semble sous-équipée. En dehors de la bicyclette qui est largement utilisée, peu de ménages disposent de postes radio fonctionnels ; par contre le moyen de communication comme le téléphone, notamment le téléphone mobile, est suffisamment répandu car 56% des ménages en possèdent.

En matière d’implications sociales, la population de la commune de Diébougou est faiblement engagée dans les organisations associatives. Ce faible niveau d’engagement peut constituer un handicap au développement de la commune dans la mesure où le soutien interne ou externe aux activités économiques passe le plus souvent par les associations locales de développement. Au regard de tous ces éléments, on peut affirmer que la commune de Diébougou souffre d’un certain nombre de déficits sociaux constituant par ailleurs des défis à relever pour les autorités locales et autres acteurs du développement dans la commune. Les populations de la commune ne reçoivent pas beaucoup d’assistance de la part du gouvernement ni des associations caritatives. Les femmes en bénéficient légèrement plus que les hommes. L’assistance en nature et en argent touche 4,4% des personnes qui reçoivent de l’aide. Les femmes en bénéficient encore plus que les hommes. L’enquête révèle également que les populations de la commune ont été confrontées ces trois (3) dernières années à des chocs exogènes, notamment les inondations ayant concerné 2 001 ménages (492 ménages en milieu urbain et 1509 en milieu rural), la dévastation des terres et la sécheresse. En outre, 19% des ménages, soit 1753 ménages affirment que leur niveau de vie s’est dégradé depuis (2008), 51,3% des ménages, soit 4102 ont constaté une diminution de leur récolte. Ces chocs ont été beaucoup plus ressentis en milieu rural qu’en milieu urbain. Au niveau de l’élevage, 63% des ménages, soit 4.747, affirment avoir constaté une diminution du cheptel et de la volaille par rapport aux trois (3) dernières années: 1 483 ménages en milieu urbain et 3 264 ménages en milieu rural. Les causes de cette situation peuvent être classées comme suit : le facteur «épidémies» vient en première position, suivi du facteur « Vente », du facteur « Autres», du facteur « Augmentation du coût de l’alimentation », du facteur « effets de l’extrême sécheresse » et en dernière position le facteur « effets des inondations ».

En outre, 4122 ménages affirment avoir constaté une diminution du revenu monétaire par rapport aux trois (3) dernières années dont les causes peuvent être ainsi classées : le facteur « réduction ventes de produits du ménage » vient en première position, le facteur « maladie ou décès » en deuxième, le facteur « perte emploi régulier » en troisième, le facteur « moins de travail salarié dans les champs » en quatrième, le facteur « réduction du temps de travail » en cinquième et le facteur « fermeture d’entreprise » en dernière position. En ne considérant que

93 les trois premiers facteurs de baisse de revenu monétaire, il en découle que le milieu rural est plus exposé à la crise économique que le milieu urbain.

En termes de stratégies pour faire face aux différents chocs exogènes et à la dégradation du niveau de vie dans la commune, neuf (9) actions ont été identifiées et peuvent être ainsi classées par ordre décroissant: (1) Réduire la qualité et/ou la fréquence des repas, (2) Réduire les visites médicales, (3) Réduire les soins de santé, (4) Rechercher du travail salarié supplémentaire, (5) Déployer des efforts pour accroître la récolte, (6) Autres actions, (7) Retirer les enfants de l’école, (8) Ne pas inscrire les enfants à l’école, (9) Faire travailler les enfants.

Des recommandations découlant de la situation ci-dessus décrite peuvent être formulées par rapport aux points suivants :

1. Sur le plan démographique, la sensibilisation sur le planning familial est à accentuer dans la commune. Une telle action vise à réduire la proportion de dépendance qui constitue un handicap à la croissance du revenu réel des ménages. 2. Sur le plan sanitaire, outre le renforcement des investissements dans les infrastructures, il y a lieu d’engager des actions de construction des latrines publiques et privées. La prévention contre le paludisme (première cause de mortalité des enfants de moins de cinq (5) ans) à travers la sensibilisation par la démonstration sur l’utilisation correcte de la moustiquaire imprégnée. La prévention doit également être renforcée par un assainissement du cadre de vie à la ville comme à la campagne. 3. Sur le plan de l’éducation, il faut améliorer le taux brut de scolarisation au secondaire tant pour les filles que pour les garçons. Cela nécessite une étude plus approfondie sur le phénomène des abandons afin de dégager des pistes idoines pour son éradication. Par ailleurs, les actions consistant à retirer les enfants de l’école et/ou à ne pas les y inscrire ont des conséquences néfastes à moyen et long terme sur les enfants. Par conséquent, il faut redoubler d’efforts dans la sensibilisation pour leur maintien dans le système éducatif jusqu’à l’âge de 16 ans au moins. Des mesures spécifiques doivent être envisagées, telles que la gratuité intégrale de l’école (pas de frais d’écolage de toutes formes) et le développement des cantines scolaires et des internats pour jeune fille dans les chefs lieu de province. 4. Pour résoudre la question de l’insécurité alimentaire, il y a lieu d’envisager la constitution de banques de céréales (stock de sécurirté) dans les villages, qui seraient alimentées en période de récoltes par l’achat de produits locaux à des prix incitatifs, ou par des dépôts consentis d’excédents qui seraient mis en vente en période de déficit à des prix sociaux pour ceux qui auront adhéré au principe du dépôt. Il faudra dorénavant tenir compte du changement climatique (sécheresse, inondations) dans le cadre de la production céréalière. Dans les zones où la sécheresse sévit, il faut prévoir des semences adaptées au stress hydrique. Pour les zones inondables, il faudrait non seulement les identifier, mais aussi construire des ouvrages de drainage qui faciliteraient l’évacuation rapide des eaux pluviales. Enfin, il faut améliorer la productivité par une mécanisation plus poussée et une politique de subvention des intrants (semences, fertilisants). La politique de modernisation à enclencher suppose au préalable une plus grande mobilisation de la population elle-même, afin qu’elle y perçoive son propre intérêt.

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