Volume !, 9 : 1 | 2012, « Contre-Cultures N°1 » [En Ligne], Mis En Ligne Le 15 Juin 2014, Consulté Le 10 Décembre 2020
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Volume ! La revue des musiques populaires 9 : 1 | 2012 Contre-cultures n°1 Théorie & Scènes Countercultures: Theory & Scenes Sheila Whiteley (dir.) Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/volume/2932 DOI : 10.4000/volume.2932 ISSN : 1950-568X Édition imprimée Date de publication : 15 septembre 2012 ISBN : 978-2-913169-32-6 ISSN : 1634-5495 Référence électronique Sheila Whiteley (dir.), Volume !, 9 : 1 | 2012, « Contre-cultures n°1 » [En ligne], mis en ligne le 15 juin 2014, consulté le 10 décembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/volume/2932 ; DOI : https://doi.org/10.4000/volume.2932 Ce document a été généré automatiquement le 10 décembre 2020. L'auteur & les Éd. Mélanie Seteun 1 À l’occasion de ce premier numéro de Volume ! dédié aux contre-cultures, nous abordons des questions de définition, avec l’article inaugural d’Andy Bennett, puis théoriques, avec ceux de Ryan Moore sur le rapport entre les musiques de la contre- culture et la modernité, puis de Simon Warner, qui examine l’esthétique "trash" d’Andy Warhol. La seconde partie se plonge dans les scènes contre-culturelles en Italie, avec l’article de Giovanni Vacca sur la contre-culture dans la chanson napolitaine, puis trois articles sur le punk, avec le mouvement des punks musulmans "Taqwacores" (Aline Macke), le Do It Yourself (Fabien Hein) et les skinheads (Gildas Lescop), avant de conclure ce premier volet avec l’article de Philippe Birgy sur l’adaptation française de la contre-culture. With this first of our "countercultures" dossier, we start with Andy Bennett’s introduction which examines the definition of the concept, before getting into theoretical questions, with Ryan Moore’s article on the relationship between the music of the 1960s counterculture and modernism, and Simon Warner’s articles on Andy Warhol’s "trash" aesthetic. The second part deals with countercultural scenes in Italy, with Giovanni Vacca’s paper on the Neapolitan song, then three articles on the punk movement, with the Taqwacores Muslim punks (Aline Macke), Do It Yourself production ethics (Fabien Hein) and skinheads (Gildas Lescop). We then conclude with Philippe Birgy account of how local pop adapted the counterculture to the French context. NOTE DE LA RÉDACTION La version anglaise, avec des articles inédits, de ces deux numéros Countercultures and Popular Music, a été publiée par Ashgate en juin 2014. Tous les articles anglais, traduits ou non dans cet ouvrage, sont désormais disponibles sur ce site. The English version of both issues, Countercultures and Popular Music, was published by Ashgate in June 2014, with additional papers. All papers are now online here. Volume !, 9 : 1 | 2012 2 SOMMAIRE Contre-cultures : théorie & scènes Introduction Contre-cultures : Musiques, Théorie et Scènes Sheila Whiteley Countercultures: Music, Theory and Scenes Sheila Whiteley Pour une réévaluation du concept de contre-culture Andy Bennett Reappraising « Counterculture » Andy Bennett Théorie « Break on Through » : Contre-culture, musique et modernité dans les années 1960 Ryan Moore “Break on Through”: Counterculture, Music and Modernity in the 1960s Ryan Moore La Banalité de la dégradation : Andy Warhol, le Velvet Underground et l’esthétique trash Simon Warner The Banality of Degradation : Andy Warhol, the Velvet Underground and the trash aesthetic Simon Warner Were British Subcultures the Beginnings of Multitude? Charles Mueller Scènes Musique et contre-cultures en Italie : la scène napolitaine Giovanni Vacca Music and Countercultures in Italy: the Neapolitan Scene Giovanni Vacca Les Taqwacores : émergence d’une contre-subculture américano-musulmane Aline Macke Volume !, 9 : 1 | 2012 3 Le DIY comme dynamique contre-culturelle ? L’exemple de la scène punk rock Fabien Hein Skinheads : du reggae au Rock Against Communism Gildas Lescop « Si cette histoire vous amuse, on peut la recommencer » Le yéyé et l’importation de la contre-culture américaine Philippe Birgy Countercultural Space Does Not Persist: Christiania, and the Role of Music Þorbjörg Daphne Hall Auditory traces of subcultural practices in 1960s Berlin. A border-crossing soundscape of Pop Heiner Stahl Notes de lecture du dossier Andy Bennett (ed.), Remembering Woodstock Ian Inglis Claude Chastagner, Révoltes et utopies. Militantisme et contre-culture dans l’Amérique des années soixante Michaël Rolland Barbara Lebrun, Protest Music in France. Production, Identity and Audiences Elsa Grassy Ian Peddie (ed.), Popular Music and Human Rights I & II Hazel Marsh Keith Negus, Bob Dylan Richard Elliott Russell Reising (ed.), “Speak to Me”: The Legacy of Pink Floyd’s. The Dark Side of the Moon Patrick Burke Kevin Fellezs, Birds of Fire : Jazz, Rock, Funk and the Creation of Fusion Peter Mills Varia « Make-Believe Ballroom Times » : de l’influence du DJing sur les modes d’interprétation et de composition des musiques populaires anglo-américaines Olivier Julien Compte-rendu Séminaire d’histoire sociale du rock Stéphane Escoubet et Yannig le Moullec Volume !, 9 : 1 | 2012 4 Notes de lecture hors-dossier Talia BACHIR-LOOPUYT, Clément CANONNE, Pierre SAINT-GERMIER, Barbara TURQUIER (dir.), « Improviser. De l’art à l’action », Tracés, Revue de sciences humaines Jean-Louis Fabiani Fréderic Martel, Mainstream. Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde Raphaël Nowak Volume !, 9 : 1 | 2012 5 Contre-cultures : théorie & scènes Countercultures: theory & scenes NOTE DE L’ÉDITEUR Une version anglaise de ces deux numéros consacrés aux contre-cultures, avec des articles inédits, sera publiée en 2013 par Sheila Whiteley et Jedediah Sklower, aux éditions Ashgate. Volume !, 9 : 1 | 2012 6 Contre-cultures : théorie & scènes Introduction Volume !, 9 : 1 | 2012 7 Contre-cultures : Musiques, Théorie et Scènes Sheila Whiteley Traduction : Gérôme Guibert Je voudrais remercier mon co-directeur Jedediah Sklower pour son soutien et son enthousiasme tout au long de l’élaboration de ce projet « musiques populaires et contre-cultures ». Ce qui aurait pu être une tâche laborieuse fut de ce fait une exploration joyeuse de l’histoire et des différentes manifestations des contre-cultures. Volume !, 9 : 1 | 2012 8 1 NOTRE PREMIER DOSSIER « contre-cultures et musiques populaires » offre au lecteur l’occasion d’explorer l’histoire de la notion de contre-culture et de comprendre comment elle a été théorisée dans le champ des études sur la musique. Il fournit également un éclairage sur la manière dont elle a émergé et a pris, internationalement, place au sein de scènes musicales qui ont posé des défis aux cultures dominantes. En décembre 2012, le second dossier à paraitre dans Volume ! « Utopies et expérimentations », explorera les utopies et les dystopies ainsi que les anarchies sonores et la question des freaks. Il se concentrera sur la manière dont la contre-culture des années 1960 a pu embrasser à la fois un cadre idéaliste de référence et une revendication de liberté et de bohème beat et hip, qui a pu dévier en bacchanales de viols et de meurtres. Comme Simon Frith l’a pertinemment observé, « le rock ne peut pas simplement être consommé mais doit évoluer, comme n’importe quelle autre forme d’art – ces tensions et contradictions étant liées à l’expérience de l’auditeur et réinterprétées par cette expérience » (Frith, 1977). D’autres écrits concernant les contre-cultures et musiques populaires seront simultanément publiés en 2013 en anglais sous la forme d’un livre par Ashgate, en collaboration avec Volume !, confirmant le caractère significatif de la notion de contre-culture en tant que moment décisif dans l’histoire continue des musiques populaires. Comme Andy Bennett l’écrit dans son article introductif, « », alors que « la nature profondément diverse et hétérogène des individus comme des idéologies sociopolitiques et culturelles » a été énormément explorée en relation aux « subcultures » (p. 24), il y a eu en revanche beaucoup moins de recherches concernant la contre-culture, qui est donc restée un concept problématique. Ce qui émerge de la vingtaine d’articles qui apparaissent dans les trois publications « contre-cultures et musiques populaires », c’est le manque de précision du terme. La contre-culture est « quelque chose de suffisamment fluide pour pouvoir incorporer différents groupements et, par conséquent, se manifester différemment à des moments et dans des lieux particuliers, en fonction des circonstances socio- économiques, culturelles et démographiques locales » (p. 25). Alors que le manque d’attention spécifique porté sur la contre-culture des années 1960 justifie en lui-même ce travail, il apparait aussi que certaines questions restent encore aujourd’hui en suspens, notamment en ce qui concerne la diversité démographique et politique du mouvement, « au sein d’un cadre unifiant la variété des contre-cultures » (Roszak, 1970 : 66). Comme je l’ai écrit dans The Space Between the Notes, il existait à la fin des années 1960 aux États-Unis une tension sous-jacente constitutive entre l’activisme des étudiants de la nouvelle gauche et la bohème « fuck the system » des hippies et yippies. À un niveau plus profond toutefois, ces deux extrêmes se rejoignaient dans leur attaque des institutions traditionnelles à l’origine de la reproduction des relations de domination idéologico-culturelles (famille, éducation, media, mariage et division sexuelle du travail). Le mouvement partageait « une emphase dans le questionnement et l’expérimentation de la liberté, un attachement à l’épanouissement personnel, ainsi qu’une intense introspection individuelle »