Tablettes Historiques Et Anecdotiques Des Rois De France Depuis
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TKPLËTT ïÀNEODOTES ËT HISTORIQUES D E s — ROIS DE _F RA N 'c E, ‘ *DE P ULS) ?511.45g AM Ô N D‘ JUSQU’À- ËLO'ÜPIS: XV. contenant les traits remarquables dc leur lHiſtoire ,~ leurs actions fingulietes., leurs max-imes 8: ~lveurs _ bons m'ots. \ ‘ '1) ï' M- D'RIËVX Dir. RÀDIËKLÃHZUÜ‘ Jes‘ Anecdotes dt'sſſ Kei-nes &È Reäœm’èî de France. … ,::‘- «Ez pródzjreÿ… .IGT ctdézëadre, Home. - ~ : . ‘ , s't'ïÔlde’Ëdi’èiarz, divèfz'e‘ ven trqis Ïplíz_ _. l , . Prix 711v. \o ſcls reliés, Î-\L 'XE M15., ’ ‘\ " .TOME TROISI‘ \COUT Ù R I'Ë'R fils , Libraire, Quai des' Auguſtins, Êh . Lpſès le Pont-Neuf. _ ff b ‘ i 1 Pod *Z AMY Libraire , Quai des Augu i ~ e saimñ'Michd. ‘~ Er LAP 0M- E , Libraire , Tue QË'ŸTËXŸYŸ v ‘ i3 "‘ r' M. D c c. Lx \Jf-'Rip ‘,~ _ vAvec Approbation C* P’fflyÿFïÏKK/Î' j" , "IN W’ÛW‘ÛW .r‘ñ "î ’ ~ T A B L E D E S- R O I S Contenus dans ce troiſieme Volume; MAISON DE ÈOURBON. ‘ HENRI IV Page 3 LOUISLOUIS XIV. ñ x‘ g 3 LOUIS XV, 167 MLLE DE LYUB whom du Palais des Am . TABLETTES ~ ' 'ANECDOTES ET HISTORIQUES D E F R A N C'E _au W MAISON DE BOURBON, . Iſſue de CLERMONT- FRANCE , par RQBERT, Comte DE CLERMONT" ſixzeme 6- a’ernier 'Fils de S. LOUIS N HENRI IV. SALUS VICTIS. "Mon triomphe devient le ſalut des Vai-'MUST 1) ÿ Grand, d'abord Prince , de Béarn, puis Roi de Navar “ re, parvint: à la Couronne, malgre' toutes les brigues de l'Eſpagne, les obſtacles qu'y mic'Rome , &les op—. Tome III, b ‘ A iJſi <4 TABLETTES **F-?poſitions des Ligueurs. Son élévation .HE-“M W* ~au Trône, quoique fondée ſur la natuz re &c les loix de l'Etat , n'en paraît pas moins ſurprenante. A la mort d'Henri III, la Ligue _avoitencorepourchefleDucdeMayén ne, dont; le courage égaloi; celui du Duc de Guiſe ſon _frere , tue' aux Etats de Blois, 6c qui par ſa politique le ſurpaſſoit peut-être. Il étoit la tête de ſon parti, le Chevalier d’Aumale en étoit le bras 5 Sixte V, livre' aux Eſ pagnols, avoit joinç les_ excommuniñ cations aux ſecours pécuniaires de Phi- lippe II. Les Prédicateurs, ennemis nan moins redoutables, faiſoient retentit _les chaires de _blaſpliêmes 8c _d’imprée cations contre leur légitime Rei. En fin Henri IV, comme il le diſoít lui! même, e‘goz’; Roiſgrzs cquronne, Gene? ſa‘lſànsſbldazs', G' trèS-ſbuvemſàns ar gent, din/î que Mari ſans femme. II fallut livrer bien çles combats; Lg 'lejournée zi Àsep‘temtldre d'Al' 'ues I589,, gagnée fut: ſur le Mayenne premier pas vers les ſuccès déciſifs, _8; le conñ. duiſit’à la' yictoi’ÿre'd’lvrylſôc à celle d’Iſſoire, remportée le même jour (le 14 Mars I590 ÿ, Il e’toit ſous les murs DE FEANcZ’. 5 de Paris, 6c ce'tte Ville eut deflors re- m** connu ſon Roi, ſi Alexandre Farneſe, HEN’M‘N‘ ‘ Duc de Parme, ne lu-i eût oppoſe' toute l'adreſſe 8c toute l'intelligence d'un des plus grands Généraux de ſon tems. Chartres 8L Noyon remis ſous ſon obe’ifl ſance en 1591, avoient fort avancé. ſes affaires; Henri IV fut bleſſé au combat d’Aum-ale, 6c obligé de lever leſiége de Rouen en x592..Le repro che d'héréſie , était l'obſtacle le plus dange’reux que lui oppoſaſſent les re belles. Il vint à bout de l-’e’carter, en- ’ fzïiſant profeſſion publique de la Reliñ glon Catholique dans l'Egliſe dïe Saint enis, le z; Juillet 15.93. Son ſacre ,~ célébré à Chartres , le 27 Février 15943 fut l'heureuſe ſuite- de cette démarche: aris'ſe ſou-mit, 8; Sa Majeſté Y fit ſon ?ntrëe le zz Mars 1594. L'exemple de la apitale, funimité de toutes les gràn~~ des- Villes. Les Eſpagnols fuſent tail lès en piéces à Laon &au combat de' Fontaine ñ~Françoiſe , livré le ÿ (l) En Bourgogne , le' Roi avec qùeîqu':S eux cents chevaux, y déſir quinze …me hom-è mes,commandés~par le Dm d‘ï M'AYCMCÙŒ’M Connétablc de Caſt-Elie. b ’ .A iii' ~ v6 TA B L E T T E S l “M Juin W95. Ce ne fut plus que ſucc‘es,~ “WM 1V- 85 la Ligue expirante pouſſa des ſoupirs inutiles. La France admira ſon Pere 8c ſon Roi dans ſon vainqueur, qui lui donna la Paix, par le traité conclu à Vervins, le 2 Mai I598. Les troubles de Religions ceſſerent avec ceux de l'Etat, par le célébre Edit de Nantes, du dernier Août I598. Le Duc de Savoie, Charles-Emmanuel , eut en vain recours aux armes, 8c à tous les de' tours de ſa politique: il eut perdu le Ma'rquiſat de Saluces, file Roi ne ſe fût contente' d'un équivalent , en accep tant les pays de Breſſe, Bugey, Val romey 8c Gex, par le Traite' fait à ,Lyon , le 17 Janvier 160x . Ce Prince, Vraiment grand‘, craint , 8c encore plus admiré de ſes ennemis, adorel detous ſes Sujets, jouiſſoit des douceurs de la Paix qu'il leur avoit procure’e, lorſ qu'un aſſaſſin de’teſtable, l’infâme Ra vaillac; (ſon nom ſera àjarna'is l’horſi reur de tous les François, la honte de l’Humanite’) lors , dis-je, que ce par ſi duricide meilleur enfonga des Rois.un couteau Henri dans IV mourut le ſein ſur le champ de ſa bleſſure, le Vendredi 14 Mai 1610 , ſur les quatre heures du' ?3E FRANCE; _ ._ 7 ſoir, âgé de cinquante-ſept ans, cmq'ñ-ï moisàun jour, après vingt ans, neuf HENRI 1V mois &douze jours de regne , étant né le I3 Décembre 1553 , 8c parvenu à la. couronne l'e 2 Août I5' 89. _‘_ Nous n'avons point de Roi qui ſoit monte' ſur le trône dans un degre' auſſi éloigné que ce Prince. Il y a de Saint Louis , duquel il deſcendoit en ligne directe, juſqu'à lui ,- onze générations, &à ſa naiſſance il y avoit un ſi grand eſpace entre lui 8c la.couronne , par le nombre des Princes du Sang qui le Pſécédoienr, qu'il faut reconnoître un. F3,… particulier de la Providence , dans la chaîne des évenemens qui lui do‘n n‘erent le ſceptre. Jamais Roi de France nunit aufli tant de grandes textes au ?maine de la Couronne. Il en joi gmt lui ſeu‘t (x) plus que n’avoient fait: N . (1) Il unit laparcie qui lui reſtoit du Royau me dg Navarre, la Souveraineté dc Béarn , les DUChCS d'Alençon , de Vendôme , d’Aſhrcr, dc Beaumont-le-Vicornrc , les Comtés de Foix- , d'fflmagnac , de Bigorre , de Rhodès , de Mar» le, de Convcrſan, de Périgord , de Rouergue , IË F"N,Soiſſons, Limoges, Marſan ,Turſan z (x'vaudan , Nebouſan , Laurrec , Tarras , Ail 135: Malcmpuis , ViUenuis 5 la Baſênníï 4P A iv 8 TA B L 'E T T B .9 enſemble Philippe de Valo-is,Louis XII HW" 1V- &François I, parvenus comme lui au Trône en ligne collatérale. On a d-it de L'Empereur Henri IV, qu'il S’e’toit trouvé à ſoixante 8c deux batailles; mais notre Roi a ſignale' ſa valeur en quatre( 1) batailles rangées, en plus. de cent combats, 8c en deux cents ſie’ges 3_ ayant-porté les armes dès l’âge de quinze ans, ſans les quitter, juſqu'à celui dequarante-cinq. Il affron- ’ -toit le péril en toute Occaſion , avec aus tant de hardieffe que pas un de ſes Ca pitaines 5 8c on pourroit donner le nom de témérité à ſon. cour-age , ſi les cir confiances 8c. l'état, de ſes affaires ne faiſoient pas enviſager les choſes d'un aut-11e œil : Je ne crains pa:- la- mort , diſoitñil ,. de quelque façon çu’elleſè preſ fcme zi moi Ifln‘z: zi la tête d'une-mme, ou a’arzmmon lit ,' @je m’en remets avec une entiere ſbumzflîon aux ordres de la Providence :je nr’auraijamais peur, ni Châteauneuf en Thymetais, Chamronà cn-Ga-j line, (1) 8c Coutras piuſieuxs le 2.0autres Octobre grandes 1587, Terres. .Aisqu-es lc i 7 Septembre 1589, Ivri le 14 Maſs de [anté me année, 8c Fontaine-Françoiſe ie 5 Juin ;J95- '*'.‘… 7 a ' 1 .-Lew CÛE FRANCE; l 9 'regret de' mourir. Auffi alloit-il au com- :. bat avec un 'courage tout à-fait héroïd- HENMIV… que: slilte’moignoit de la joie, c’étoit avant la victoire.- Après avoir baçru ſes ennemis ,- qui étoient les François :ï puis-je me rejouir , diſait-il ,. de voir' me: Sujets morts; 6' baignés- dans leur' ſang Z quel Plazſſr péut mc donner wr Wí”, fille-je ne puis fàire qu'en perdant .7 Sa deviſe étoit un Hercule qui dompte Ie_s monſtres , avec ces paroles : Ina/ia' ?mue-i ;alla-eſt 115w: &c il l'a-voit priſe à. Fille titre. Perſonne n’étoit plus actif que lui; il avoit l'œil ä tout ,. vouloir ſe' trouver partout; &c apportant une gran~ d? application à-tout ce qu'il faiſoit, nentreprenoit jamais rien ſans- avoir examiné tous'les~côte’s—de ſon entrepridñ M Il exécuroit ſiiuvent lui-même les~ ÿrdres qu'il avoit donnés.. Sa preamp-* t-ltude 8c ſa vigilance avoient. donné liew tie dire. au Duc de Parme' qui lea avoir." ePÏOUVéeS , que le: autres Ge'nehzuxfiziä' ſoie .nt la guefrc en lions 7 ou en lang-[ins ; mais que Henri la. fair oit e71 aigle'L Les? autres' couroient ,i il voloit.