Une à Nîmes Le e-magazine des gens qui aiment leur ville - Décembre 2010 - 7 - Gratuit

Avec : la rivalité de toujours

Eddie Pons, un trait d’humour Le Nutella et les Nîmoises Portrait- page 5 Plaisirs de bouche -page 8 et 9

Le triomphe d’El Cordobès en 1964 L’esprit de la librairie Teissier Dans le Rétro page 6 Reg’arts croisés - page 11

www.uneanimes.com L’édito de l’invité

Rentrer dans Nîmes et se sentir tout à coup envahi par des senti - ments d’allégresse, de bonheur, de sécurité est sans doute chose rare pour certain, mais tant réel et palpable pour moi que j’en viens à me demander pourquoi depuis tant d’années ces manifestations singulières ressurgissent à chacun de mes rendez-vous avec « ne - Né le 31 décembre 1970 à Poi - mausa ». tiers, Jean-Jacques SANTINI est arrivé à Nîmes à l’âge de 3 ans Cette passion dévorante pour une ville est sans aucun doute le ré - après que son père soit nommé sultat d’événements passés en son sein qui vous font comprendre Lieutenant-colonel au 401ème à jamais que où que vous vous trouviez dans le monde c’est elle qui compte pour vous. Régiment D’artillerie.

Mais pourquoi ? Qui ou Quelle en est la cause ? Elève du collège du Mont Duplan et du lycée Daudet, il a toujours Vivre dans une cité vielle de plus de 2000 ans, pendant plus de manifesté une passion pour les 30 ans ne rend pas indifférent surtout si ceux qui vous l’on fait dé - vestiges romains qu’il découvre couvrir l’on fait avec beaucoup de pédagogie et de passion, tant avec un intérêt certain. sur le plan politique, culturel, intellectuel et historique.

Politiquement, je suis né à l’âge de 13 ans un soir de mars 1983, D’origine canarienne par sa mère, où, perché sur un vieux radiateur du Q.G de campagne de Jean les ferias lui feront découvrir l’am - Bousquet rue de la violette, je pouvais entendre des cris de joies biance magique des traditions ibé - montant depuis le boulevard Victor Hugo. riques.

Boulevard Victor Hugo où quelques années plus tard, j’intégrais le Fidèle à sa ville d’adoption et re - lycée Daudet et eus la chance de côtoyer au quotidien Christian connaissant pour ce qu’elle lui a Liger qui su par son approche d’homme de lettre et d’écrivain me apportée, il ne manque jamais communiquer non seulement la passion de la littérature mais aussi son amour pour Nîmes « sans visa ». d’en faire l’éloge tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Sans visa, comme l’a écrit Christian Liger, je peux toujours y circu - ler et c’est avec une certaine nostalgie que j’aime à me rappeler à Jean-Jacques exerce aujourd’hui quelques jours des fêtes de Noël, d’un rituel qui consistait à ar - ses fonctions au Centre Régional penter les ruelles de l’Ecusson à quelques heures du réveillon. de Lutte contre le Cancer (C.R.L.C.C) Val d’Aurelle-Paul LA - J’aimais à observer les nîmois, illuminés par la féerie scintillante MARQUE de Montpellier au sein du de la ville, butiner en hâte de boutiques en boutiques à la recherche des derniers présents et mets dont ils allaient se délecter service de radiothérapie du Profes - quelques heures plus tard. seur Jean-Bernard Dubois.

Cette joie, cette excitation, cette exaltation qui transpiraient de leurs visages étaient communicatives, et après la fermeture des Jérôme Puech dernières boutiques, Nîmes se vidait de ses derniers retardataires. Rédacteur en chef

s Je profitais alors égoïstement dans un silence de cathédrale des e joyaux de notre cité baignée des lumières de décembre, emprun - tant pendant plusieurs minutes les plus belles artères nîmoises m î avant de rejoindre à mon tour la cellule familiale et heureux d’avoir Joyeuses Fêtes une fois de plus pu satisfaire à mon rituel annuel. N Toute la rédaction vous souhaite de passer à Deux hommes, une ambiance particulière, Nîmes, c’est entre autres de bonnes fêtes. Deux pensées nous ani - pour toutes ces raisons que je t’aime…. ment en cette fête d’année. Les Nîmois es -

e seulés et en souffrance. Puis celles et ceux n Jean- Jacques Santini parmi vous qui retrouveront Nîmes avec un U immense bonheur à l’occasion des fêtes. A Un mois, un mot Nî mois: l’année prochaine pour vous faire partager notre passion commune, Nîmes ! Coufle: s. m. Repu d’aliments. Qui a le coeur gros, qui est rempli d’émotion.

2 Rédacteur en chef: Jérôme Puech. Rédacteurs: Sandra Graziani, Jean-Louis Verrier, Le Cosaque et Jé - rôme Puech. Dessins: Eddie Pons. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Jean Romanin. Nous Une à Nîmes écrire:[email protected]. Nous téléphoner: 06 20 30 06 97. Site/blog: www.uneanimes.com. E-magazine mensuel et gratuit. Dépôt légal en cours. A la Une à Nîmes

Les Nîmois n’aiment guère être comparés avec ses voisins trons ? C’est l’opinion de Nîmois tristes de voir s’installer IBM qu’ils soient outre Rhône avec Arles, « l’Antique désertée » chez « Montpellier, la surdouée » de Georges Frèche (Maire PS ou Avignon « la bobo snob » et encore moins outre Vidourle à partir de 1977). Ainsi le virage universitaire du début des avec Montpellier, « La capitale régionale hautaine ». La com - années 70 et l’accueil de nouvelles entreprises font partie des paraison avec Montpellier, la rivale de toujours, demeure une clés de développement saisies par notre concurrente. si belle occasion d’exprimer notre identité et nos qualités in - déniables. Ce mois-ci la rédaction de votre web-magazine ex - Personne à la c heville de Frèc he pour hisser Nîmes plore cette relation souvent irritante, parfois grinçante et rarement croquignolesque avec nos voisins héraultais. Au tra - « Si Jean Bousquet (Maire de 1983 à 1995) avait fait un troi - vers de prismes historique, politique, sportif, économique, cul - sième mandat, Nîmes serait aujourd’hui à égalité avec Mont - turel et identitaire, les Nîmois réagissent dans nos colonnes pellier» affirme Corentin C. en toute objectivité. L’emploi, le en s’exprimant sans réserve, pour une fois, et la main sur le dynamisme commercial, la présence de 60 000 étudiants à cœur. Montpellier contre 12 000 à Nîmes, l’image de Montpellier la sportive sont autant d’éléments qui semblent creuser de plus

Nî mes au rai t-ell e p erd ue s as up erbe à ca use des en plus l’écart entre les deux cités. Pour Philippe B. « une mau - U

guerres de religion et d es Communistes? vaise équipe de foot, quelques taureaux et un morceau de n

boulevard masquent une réalité factice ». e Nîmes et les Nîmois ragent de ne pas être la capitale Régio -

nale. Les occasions sont légions pour expliquer comment et Le récent décès de Georges Frèche va précipiter les hom - à

surtout pourquoi Nîmes est aujourd’hui seulement la deuxième mages au bâtisseur de Montpellier et rappeler cruellement aux

ville du Languedoc Roussillon. Premier éclairage, l’histoire. Nîmois que peu d’hommes ou de femmes politiques n’ont servi N

î «Lors des guerres de religions à Nîmes de 1567 à la révolu - l’intérêt local comme l’a fait le colosse aux pieds d’argile. Son m tion, la ville était alors dominée par les protestants. Elle perdra mandat de Président de Région s’est déroulé sous un climat son élite en majorité des protestants, industriels, savants... suspicieux et interrogateur pour les Nîmois explique Gilbert R.. e au moment de la révocation de l'édit de Nantes. C'est au Sa propension à aider Montpellier plus que Nîmes est-elle vé - s début des guerres de religions que Nîmes ne sera plus étape rifiée ? En tout cas, seul Jean Bousquet s’est risqué à venir du chemin de Compostelle » explique Georges Mathon du site véritablement concurrencer Montpellier avec l’aide de son ami Nemausensis. Il enfonce le clou : « Après la révolution Nîmes Jacques Blanc, alors Président de la Région. Il faut reconnaître perdra son évêché au profit d'Avignon pour plusieurs décen - qu’il semble avoir échoué au moins sur un point; sa capacité nies (jusqu'en 1822), le pourcentage de protestants à Nîmes de chef d’entreprise à convaincre d’autres de venir s’installer étant jugé trop important ». en terre romaine.

Plus polémique, de nombreux internautes affirment que le Finalement, Nîmes ne doit-elle pas s’évertuer à être elle-même mandat communiste de Emile Jourdan (1965-1983) « aurait sans systématiquement vouloir singer sa voisine, sans faire plombé la ville » dans une période charnière de la compétition un complexe d’infériorité que Gregory S. décrit « comme une entre Nîmes et Montpellier. La ville faisait-elle peur aux pa - blessure d’amour-propre » mal cicatrisée ? 3 Nîmes, une identité affirmée et inim itable Montpelliéraines ou Nîm oises ?

Montpellier souffre sur ce terrain. Une capitale « sans âme, Pour en finir avec les piques, les témoignages ont glissé sur sans culture » s’enorgueillit Pierre-Edouard T. Vue de Nîmes, les différences de charmes. Qui des Montpelliéraines ou des l’arrogante cité ne semble pas enracinée dans une histoire Nîmoises trouvez-vous les plus charmantes ? Les mariages aussi riche que Nîmes. Le patrimoine Nîmois date et rayonne mixtes semblent freiner les commentaires des plus affirma - depuis des siècles. Le tourisme révèle un fabuleux attrait tifs. Difficile dans ces conditions de dire du mal des origines dans le triangle des bermudas entre Avignon, Arles et de sa compagne ou de son compagnon. Nîmes. Plus récemment, les identités culturelles Nîmoises, comme les Espagnols, ont initié la Féria en 1952, la fête la En matière de cinéma, Michel F. rappelle à notre mauvais plus populaire d’Europe. Georges Frèche en campagne pour souvenir un François Truffaut choisissant de tourner les Régionales de 1998 lors d’une Féria me confiait le ca - «L’homme qui aimait les femmes » à Montpellier car les au - ractère inimitable d’une telle manifestation populaire. tochtones étaient très jolies. Il oublie de mentionner que c’est le charme d’une certaine Bernadette Lafont qui le convainc de Si pour Barbara D., un brin provocatrice, « à part la féria, tourner « Les Mistons » à Nîmes. rien ne se passe à Nîmes », Nîmes possède une âme bien plus forte que Montpellier composée de plusieurs âmes ré - Pour finir, la rivalité entre Montpellier et Nîmes est-elle toujours gionales éparpillées venant de Perpignan à Mende. L’expres - aussi vivace ? Nîmes deviendra t-elle la banlieue de Montpellier? sion de l’art culinaire serait-il le témoin parfait de cette Pour sur, Nîmes trouvera son salut en étant elle-même et sans affirmation du café du commerce ? « Point de spécialités à se comparer à Montpellier. Seul l’avenir nous dira qui mangera Montpellier, si ce n’est peut être la tentative avortée de « l’autre, qui sera la plus attractive. Les réponses sont peut être clapassade ». «Nîmes, c’est la brandade, les pâtés Nîmois dans les eaux tourmentées de ce Vidourle qui nous sert de fron - et bien d’autres spécialités Nîmoises » pour Christophe D. tière parfois si infranchissable.

Jérôme Puech.

Côté handball, Nîmes et Montpellier croisent le fer chaque saison en championnat. Si l’USAM a dominé le handball fran - çais à la fin des années 80, aujourd’hui c’est Montpellier qui règne sans partage. Pourtant les usamistes vendent tou - jours chèrement leurs peaux face à l’ogre montpelliérain. A l’occasion de la saison 2006-2007, les nîmois arrachent deux fois le match nul 26-26 et 32-32. Des points précieux, perdus par Montpellier qui ont contribué à le priver malheu - reusement du titre de champion de cette année là.

Football, handball, rugby, volley, water polo etc…Montpellier est clairement omniprésent dans l’élite du sport français. Cependant des gardois ou des nîmois contribuent à cette réussite sportive : Laurent Blanc, Michel Mézy, René Girard, Cyril Jeunechamp, Patrice Canayer etc…Alors ? Qui sont les plus forts ? N’oublions pas que cela reste du sport !

*Avant la demi finale Nîmes-Montpellier, Louis Nicollin avait s déclaré si Nîmes gagne on parlera pendant 40 ans. e Sport : qui sont les plus forts ?

m î S’il y a bien un domaine où la rivalité entre les deux villes se N matérialise, c’est le sport. Un Nîmes-Montpellier, c’est un à derby et ce n’est pas un match comme les autres ! C’est la Prochain derby à vos calendriers ! suprématie régionale qui est en jeu, alors au stade, au gym - e nase ou devant le poste de TV on se chambre gentiment Montpellier AH reçoit l’USAM Nîmes à l’Arena de Montpellier, n avec nos meilleurs ennemis ! le 11 décembre prochain à 20h pour la 11e journée de

U championnat de France de handball. Venez nombreux en - On pense évidemment au football, avec le match dont on courager l’USAM ! parlera encore pendant 40 ans* et ses Nicollin à cheval ! C’est la demi finale de coupe de France 1996 où Nîmes Olympique élimina Montpellier Hérault grâce à un but d’un certain Abder Ramdane qui fit chavirer de bonheur le stade des Costières. Souvent outsider, Nîmes réalise parfois l’ex - ploit au grand désarroi des montpelliérains. 2 à 1 pour Nîmes en 1992 lorsque les deux clubs se retrouvent en ligue 4 1, toujours 2 à 1 en 2009 mais en cette fois ci. Tommy Desimone. Rencontre Nîmoise

. . Eddie Les traits d’humour Le dessinateur de l’absurde a publié près de 14 000 dessins.

l’Eddie Pons est une référence Nîmoise incontournable. Il fait beaucoup sur Montpellier avec «le journal de Montpellier», partie de mon Panthéon local. Humour, simplicité, sens de «France 3» et «l’agence de presse économique». Sur la ri - la fête et surtout artiste de la mine. Une mine souriante aux valité avec Nîmes, il devient prudent et lâche: «ils nous pren - deux traits de chaque coin de sa bouche. J’aime Eddie sans net un peu pour des pequenots surtout en voiture, non ?». trop savoir pourquoi, comme une évidence. Alors, je pars à Il reconnaît que c’est pas si mal d’avoir une ville qui bouge sa rencontre pour confirmer ce que je sais déjà mais surtout pas loin de la cité de son ami Jacques Durand. pour partager ses traits de caractère si liés à Nîmes. Imm édiateté, sim plicité et sans limites Un dessein d’enfant Son travail est un plaisir. Hédoniste, il décrit le dessin Né à Carcassonne, il dessine comme tous les enfants. «A comme un art que l’on peut exprimer de suite sans beau - côté de mon père qui écrivait, j’aimais dessiner des cheva - coup de moyens. «Je le disais à mes filles. Tu as la feuille liers, des remparts, ...des trucs de là bas». Etudes secon - blanche puis un mec gare sa caravane sur la lune» raconte daires plutot cahotiques à Perpignan, c’est plus tard à avec l’oeil pétillant l’homme dont l’imagination et son ex - Marguerittes dans l’imprimerie «Serimage» qu’Eddie reprend pression n’ont aucune borne. Doté d’aucune patience, il crée le crayon de son enfance. Il fait des illustrations pour rendre immédiatement des univers là où les peintres, les cinéastes, service. En 1980, il cherche ses racines et s’installe à Bar - les écrivains, les acteurs mettent si longtemps à accoucher. celone pour un an. Il publie son premier dessin dans «Mundo Diario». Ses idoles s’appellent Chaval, Bosc (le Nîmois) et La scène se passe «Chez Tom’s» (la photo). Le restaurant bien sur Wolinski des Hara kiri. Son goût du dessin de l’ab - très accueillant fait signer le dessinateur de livres dans une surde se précise. ambiance «Côte du Rhône primeur». Bernard D. le presse de faire une dédicace pour sa fille Fanny de Bellegarde. Eddie U

Eddie aime venir ne rien faire à Nîmes coupe court entre deux gorgées anisées «c’est bon laisse n

moi faire tu vas me couper la spontanéïté». Il effleure sans e Dans le rayon de l’absurde, il arrive à Nîmes en 1974. Il suit y avoir l’air la deuxième page de son livre «le Gard en long,

sa compagne de l’époque et envisage de militer à la ligue en large et en travers». Il me regarde, sourit. Sa pensée à

communiste de Krivine. «On m’a dit si tu veux rien faire, va m’envahit «comme si j’avais besoin d’indication pour me N rien faire à Nîmes» explique goguenard le croqueur de vie. faire robinsonner ma créativité». Il ne le dit pas. Il dessine î

«On voulait faire la révolution. J’y crois encore car ce sys - et les spectacteurs font des «Oh» de satisfaction. m

tème nous précipite dans l’abîme». Rapidement, Eddie tra - Eddie en interview pour ce portrait tourne trop vite la page e vaille et se plait ici. «La ville est à échelle humaine. Ni trop de notre entretien. Ce soir, c’est le classico Barça-Réal avec s grande, ni trop petite. Tu croises toujours des gens sympas des amis. «Il faut que je porte le fromage». Adios ! et puis il y a des choses à faire. Tiens je sors de la présen - tation du festival de flamenco». Paradoxalement, il bosse Jérôme Puech

Le Petit Questionnaire Nîmois

Un lieu : «Le bar 421, rue Fresque. On fait de belles rencontres pas seulement avec des pochtrons». Un personnage : «Arlette Lucas (sa voisine, ancienne journaliste et présente à l’auberge des Halles), c’est elle qui me vient spontannément. Bizarre. Comme la dernière image de «Roma» de Fellini avec Anna, la Romaine.» 5 Un événement: «La féria, celle des arènes, celle des toreros et surtout celle des amis depuis 36 ans» ». Dans le Rétro 17mai1964 le triomphe d’El Cordobès

Le phénomène moderne

El Cordobès a survolé les années 60 sur le plan tauromachique. Son courage, sa position par rapport aux toros, son poignet exception - nel, son émotion dans les corps à corps constituent l’essentiel de son art. Par certains aspects, Se - bastien Castella ressemble à ce style qui enthousiasme le public. Le style du Cordobès a fait débat car son toréo bousculait les codes classiques de la tauromachie de l’époque avec notamment son cé - Un instant suspendu lèbre saut de la grenouille. Après la mort de Manolete en 1947 dans La Presse aux anges ! les arènes de Madrid, il devient le Un des plus grands maestros matador pour lequel les specta - de tous les temps a coupé à teurs sont prêts à débourser des Nîmes et dans ses arènes es - «El Cordobès connaît le grand sommes folles. Il était question de tomaquées 4 oreilles, une triomphe » titre le Provençal du lende - 20 fois le prix du billet de corrida queue et une patte. Avec pour main, un journal sans mot assez fort à Madrid sur le marché noir. L’une spectateurs médusés, les to - pour qualifier l’événement. « Un en - de ses dernières apparitions en reros César Giron et Paco Ca - thousiasme indescriptible » titre le Mé - 2000 voit l’un de ses toros sauter mino, le phénomène taurin a s ridional le 18 mai. « Corrida historique» et tuer un spectacteur à Albacete. e combattu la grâce des toros Pour un Midi Libre choc ! Le journaliste Manuel Benitez Perèz est encore de Don Felipe Bartolome sous en vie aujourd’hui. Il est âgé de 74 m n’hésite pas à employer des mots î la Présidence d’André Bazille. rares décrivant une émotion « qui ans. N Pour celles et ceux qui étaient vous secoue jusqu’au fond de vous- présents ce jour là, ce fût une à même ». Il poursuit la description d’un Pour plus de renseignements: corrida unique en son genre. Robert Berard Histoire et diction -

e torero dont la présence et la puis - Elle a marqué toute une géné - naire de la tauromachie Bouquins

n sance de la personnalité » ont conquis ration d’aficionados. Laffont Paris 2003.

U les spectateurs chanceux.

Un grand merci à Jacky Tourreau 6 pour sa contribution active à cet article taurin Chico Bohème by Sandra DEAU ! au et CA Y a cade ue croise q l’on ne ens que se dit : a des g s !! On mes il y ux Féria oit qu’à Nî oël et a n se rev marquez tes de N ..» et o vous re nt les fê ouvent… Avez n, penda ir plus s is par a de se vo deux fo essaye près !!! née, on Noël d’a de fin cette an le s fêtes « pour ce s mencé orez plu e com- rs a com e le déc ’import à rebou cuse : n mises n llement compte lus d’ex boules eace te ! cas, le sapin, p t et des green p oration En tout Pour le ui brillen gens à ible déc années! andes q arer des s d’horr ffort d’ les guirl de décl s le poid ites un e » avec u envie ent sou prie, fa n trash ois j’ai e étouffai ous en « versio re des f sapins lors je v frez !! ’vous ju auvres deaux, a vous of ment. J ue ces p des ca ns à qui ession q l’on fait des ge rci is l’impr riode où la place eau, me j’ava ssi la pé ettre à c’est b is ’est au e vous m : «ahhhh e mettra Noel, c sayez d lus dire e je ne l et es de ne p rible, qu vec mon i décidé est hor a pas a nnée j’a quand il ge ne v cette a llier ! » e le oran Moi re ce co le ou qu …!! un up j’ado on sty .. rien… nvoyer beauco st pas m juste :… t vous e e ce n’e e dirais au , c’es ule » !!! mais, qu int !!!! J un cade ’air ridic ja te us faire auras l ette si rtain vo ts ça, tu casser c pour ce iens me ne pas ro- ire que e pas, t mment ous les À cro e t’aim ille. Co ettre t e ge « je n belle fam lus ou m ourriss messa avec la e sait p ue l’on n r, c’est nd l’on n t pour q plus du iale qua a offer Le te famil an nous nts. e enten lle mam tes enfa bell que be ses peti énagers fils et bots m bien son , la enfants avail, les tre le tr pé on a is qu‘en du cana compr s fesses lés.» n‘a pas pas se es surge Elle qui lève avec d siè- son fils manger n autre aison et is bon à been d’u m on «je fa ses has s faites isi l‘opti ces va vous le cho aussi de e quand i éclate ut plus e, mêm i celui-c n ne ve tants qu iracle s rire O er résis et par m rand sou e et sup ent pas ec un g cl se cass s dit av her un r, ils ne man vou n cherc tombe elle ma ’irais t’e relage, b s lundi j ur le car rave, dè asin »… s st pas g au mag re sou- ce n’e nt plein en vend : « , ils en o ent pas !!!!)». autre ne doiv pareilles nnes, ils orreurs tu m’éto nt des h s cette « ve ieux nou tente de rait le m u es con ur » !! qui dev Chérie t on amo ersonne mme ! « oui oui m em- La p otre ho ? »…« et ress c’est n retelles éguiser a aître e jar me d lle v U conn ère port je vais ….!!!, e e guêpi roit que -michon iqu l c ry 38 n magnif z : « si i son fleu ière en pense n saucis sa guêp de u e e t vous relets à machin E es bour 90° à la avec m ssant à 2 » !!! it pas,

bler n la pa ais du 4 e lui pla à

étrécir e que je f ec qui n r s m !!

vite alor de son evées !! eau ins l N un cad des ma déjà eu ’en vois

le qui a que j ver î l a u m Que ce ..oulalal rrez tro la main… ous pou et-

lève ues où v et se m e s boutiq e goût

de jolie un peu d t ir s tellemen ste avo ! s il y a il faut ju plaisir t à Nîme ruiner, de faire pourtan in de se a envie es ! t facile as beso à qui on chroniqu C’es aux et p s gens uvelles .. ux cade place de r de no a reçu… de bea tre à la aine pou l’on aur e proch eux que à l’anné plus affr à tous, aux les ’années es cade de fin d hotos d es fêtes ncours p Bonn re un co peut êt Tiens et 7 le Nutella Plaisirs de bouche s Nîmoises et Le s Verrier par Jean-Loui

Il est un produit, qui n’est pas d’ici, mais dont les nîmoises raffo - Tu le pré fè re s co mm en t lent. Une célèbre pâte à tartiner italienne, objet de tous les fan - ? tasmes… Le Nutella est aujourd’hui plus consommé par de fringantes trentenaires que par les enfants à l’heure du goûter. Elodie G : Avec un peu de brioche. J’ai interrogé 3 nîmoises afin de comprendre d’où venait cette Mathilde L: Mou et dégouli - envie, ce désir, parfois cette pulsion: Elodie G. 28 ans, avocate. nant. Une amoureuse des bonnes choses. Mathilde L. 34 ans, Prépara - Emilie S : Je l’aime bien chaud, trice en pharmacie, la Bree Van de Kamp nîmoise. Une experte en fondant. matière de nourriture, desserts et gourmandises. Et Emilie S. 28 ans. Hôtesse d’accueil. Une tueuse innée de paquets de biscuits, T u a s dé j à e s sa y é d’ a r - bonbons et autres. rê ter ?

A qu el â g e a s-tu e u ta pre mi èr e expé ri en ce ? Elodie G : Jamais ! Pourquoi ar - rêter ? C’est bon. Elodie G : C’était à la maternelle. Tu as été initié par un(e) adulte? Mathilde L: Oui mais jamais Oui ma mère, une gourmande. réellement, j’assume. Mathilde L: Je ne me rappelle pas, ça n’a pas dû me marquer. Elodie Emilie S : Non, les bonnes Emilie S : Très jeune, beaucoup trop jeune. choses il ne faut pas les arrê - ter. Q ue ll e est l a f réq ue n ce de t es ra pp ort s ? Qu el e st to n de al er ? Elodie G : Au moins tous les 2 jours. Suis du matin, et du soir. Mathilde L: Minimum 2 fois par semaine. Elodie G : Le 1er qui passe. Emilie S : Quasi quotidiens, j’aime trop ça. Mathilde L: Mon mari en général. Emilie S : Tout type de dealer, je les accepte tous. C ’ est pr oc he d e l’ or ga sm e po ur to i ?

Elodie G : Oui je pense, on n’est jamais déçu. Mathilde L: Non, je n’ai jamais eu d’orgasme. Emilie S : Ho oui…

C e rt a i n es l ’ a p pe l l en t l’ a m a n t du p l a ca r d , et toi ?

Elodie G : Ouuuuiiiiiii ! C’est ça, il est indispensable. Mathilde L: Ha oui complète - ment, je me le fais en cachette quand mon mari n’est pas là. Emilie Emilie S : Oui, ça lui convient bien ! Mathilde Tu a i me s te la i sse r al le r à pr en dr e des d éri vés ?

s Elodie G : Non mais j’aimerais ça. Avec ceux de Mr l’ambassadeur. e Ta po sit ion pré fé ré e ave c lu i ? Mathilde L: Oui, suis accro. J’aime me finir aux Ferreros.

m Emilie S : Mais bien sur, quand c’est bon… î Elodie G : Debout dans la cuisine, mais ça ne dure pas longtemps

N c’est une pulsion. Si j e te d is q ue c ’ es t du s u cr e et de l ’ h ui l e pu re à Mathilde L: Debout dans la cuisine (ben oui elle aussi) pré s de 70 %, tu r éa gi s co mm en t ? à Emilie S : Moi j’aime sur le canapé. Elodie G : Peu importe, ça ne m’enlève pas le plaisir. e Tu lu i a s dé jà été i n fi dèl e ? Mathilde L: Je pars courir, et nager. Je fais du sport pour bien le n vivre.

U Elodie G : Non, j’y suis très fidèle. Emilie S : Ce n’est pas bien grave, je l’assume totalement. Mathilde L: Oui j’ai tenté chez un grand pâtissier et finalement ça ne l’a pas fait. Tu e s prê te à q uo i po ur a vo ir ta dos e ? Emilie S : Non jamais, hors de question. Elodie G : A tout, même à me relever la nuit, jusqu’à ce que je sois rassasiée. Mathilde L: Beaucoup, et surtout mentir. 8 Emilie S : Je suis prête à faire des kilomètres pour l’avoir ma dose. La recette qui tue : Le Tiramisu Nutella Banane Trucs et astuces (Remerciements à Julia C. Nîmoise expatriée)

Sauvez un pot de Nutella qui a pris froid: Bien Les ingrédients enlevez tout le papier alu doré, et passez le pour 3 pers: 3 pot 15 secondes au micro-onde, puissance œufs - 250g de 750 W maxi. mascarpone - 60g de sucre - 5 Remplacer le Nutella par quelque chose de cuillères a s de ressemblant : Rien de ressemble au Nutella, Nutella - 12,5 cl alors ne cherchez pas à le remplacer. Aucune de crème - 12 copie ne tient la route. biscuits a la cuil - lère - 2 bananes. Mélanger les jaunes d'œufs avec le sucre et le mascarpone. Dans une casserole faire fondre le Nutella avec la crème. Monter les blancs d’œufs en neige. Couper les bananes en fines rondelles. Les pots de Nutella de 1 kg et 3kg : Pure ar - Incorporer les blancs en neige a la prépara - naque marketing, au poids vous payez beau - tion de mascarpone. coup plus cher que si vous preniez des pots En fonction des verrines coupez vos biscuits de 750g. C’est un choix. Vous préférez le et trempez les dans la préparation de Nu - pot ou ce qu’il y a dedans ? tella. Dans les verrines dressez une couche de bis - cuits au Nutella (perso j ajoute par dessus une cuillère de préparation de Nutella). Ajoutez une couche de banane. Puis une couche de préparation de mascar - pone. On renouvelle ces trois étapes une fois. Tou -

jours en rajoutant une bonne cuillère de U n

prépa au Nutella. e

Et pour finir votre verrine vous pouvez la

à saupoudrer de cacao.

Bon appétit!!! N î

Et bonne séance de sport pour éliminer tout m

ça… e s

9 Une Rubrique pour les Nîmois Les Nîmoiseries loin de leur terre natale

Dans la guerre fratricide qui oppose des exilés Nîmois les deux rives du Vistre, ils sont les témoins privilégiés aux avant postes des combats. Comme des coréens ti - raillés entre deux visages d’un seul et même pays, ils sont nombreux à travailler à Nîmes et vivre à Montpel - lier ou bien l’inverse, nombreux à grossir le trafic pendulaire de l’auto - route A9, ou à espérer que le TER soit à l’heure… Ils sont rares cepen - dant, ceux qui faisant fi des préju - gés, et des idées reçues acceptent de livrer une comparaison sans concession de ces deux villes.

L’un d’eux a cependant accepté de répondre à nos questions, sous cou - vert d’anonymat, de peur des repré - sailles… attention interview choc d’un « repenti » nîmois.

L’InTerviEW à DisTanCE Mais peu à peu, je me suis aperçu Justem ent en pa rlant p atri - que Nîmes perdait son âme pour moi. moine, est-ce que tu pourrais Propos recueillis par Yermak Là où Nîmes regorgeait de lieux nous d onner l ’équivale nt le cosaque ! «cosy » où prendre le thé l’hiver, ne m ontpel lié rain d e la To ur s’y sont substitués que des bars de Magne, de la Bourse, et de la Cel a fai t co mbien d e te mps quartier tristes et sales. J’ai eu l’im - Brandade ? que tu vis à Montpellier ? pression que Nîmes était devenue une station balnéaire, faite pour les Ah, on voit bien que vous êtes nî - 10 ans l’année prochaine… mais je touristes l’été, mais sans vie, l’hiver. mois… tout ça n’existe pas à Mont - continue à travailler à Nîmes. Autant pellier… le patrimoine, la nostalgie, dire que mon quotidien n’est pas ça n’existe pas ici ! Pour la Tour toujours rose. Je prends le TER tous Montpellier au contraire n’a cessé de Magne, franchement je vois pas… les jours, j’ai parfois l’impression de me surprendre par sa vigueur intel - pour la Bourse, je crois que l’équiva - vivre comme les parisiens un jour de lectuelle, sa richesse culturelle. lent historique, c’est le Riche, mais je grève. Les horaires sont pour le Quand les concerts à Nîmes n’ont préfère nettement le comptoir de moins… aléatoires, tout comme lieu que l’été, Montpellier offre tous l’Arc ou le Jean Jaurès ! Quant à la l’amabilité des agents de la SNCF… les jeudis soirs de l’année des salles spécialité culinaire, il existe des cou - d’ailleurs. de concert de proximité comme le cougnettes, une sorte de croquant Rockstore…. Et ce n’est pas près de sucré, mais vraiment ce n’est pas changer quand je vois l’arrivée de terrible… comme quoi Nîmes garde l’Arena ! des avantages. s Et pendant ses dix ans, ta vi- e sion des deux villes a évolué ? m î Certains y voient une manœu- Et donc si tu devais prendre ta vre m ontpel lié raine pour retra ite, ce serait à Nîmes ou N A la base, je suis un pur nimois. J’as - concurrencer l’été nîmois… à Montpellier ? à sistais aux derbys entre Nîmes Olym -

e pique et Montpellier Hérault et C’est cet esprit paranoïaque qui tue Franchement, Nîmes sans hésiter…

n soutenais les rouges avec passion. Nîmes ! Au lieu de voir cette salle d’abord parce que j’y ai mes potes…

Montpellier, c’était Nicollin à cheval, comme une offre de concert supplé - et qu’en plus, il y a trop de jeunes à U une ville ennuyeuse et sans l’âme re - mentaire et éventuellement complé - Montpellier ! belle que les nîmois s’étaient appro - mentaire, on aurait préféré que cette priés. L’anonymat semblait être la salle n’existe pas ! S’il y a bien une règle dans cette ambitieuse capitale chose que j’apprends chaque jour à régionale qui voulait se donner des Montpellier, c’est que cette ville n’a airs de grande ville. Nîmes, était au peur de rien, et surtout pas de la contraire, ma maison, mon espace de concurrence. Elle s’ouvre au monde, convivialité, mon cocon. quand Nîmes se retranche sur son Le mo is p rochai n, interview patrimoine. spé cial F ête , avec un nî moi s 10 expatrié à New York ! Esprit es-tu la ? Reg ’Arts

La libr air ie Tes s ier, s it uée au 12 r ue Régale, v a « Il nous arrive encore d’entendre des clients nous dire Monsieur bientôt avoir c ent ans . A t-elle su c ons erver l’ es - Teissier n’est pas là ? » raconte Vincent espiègle. Lui, Henri, pr it d es ces anc êtres libraires depuis q uatr e géné- n’est plus ici. « Il me semble que l’on a gardé l’esprit » poursuit rations ? le libraire. Il suffit seulement de les interroger, de demander conseil. Pierre-Jean répond « le risque de ce métier, c’est d’être La petite histoire intégriste de ce qu’on lit ». Lui assume son penchant pour la littérature américaine. Il conseille Harrisson, Philip Roth et re - Les deux responsables actuels, Vincent et Pierre-Jean Teissier, commande le dernier Houellebecq. Vincent se risque à conseiller tentent à leur façon de s’inscrire dans la continuité de Henri une écrivaine islandaise et son titre « Rosa Candida », Jérôme Teissier, leur grand oncle. Grand oncle dont le père, Henri, lui Ferrari chez Actes Sud, l’éditeur voisin et Lutz Bassmann. aussi, avait repris la boutique. Vincent a saisi le marque page il y a de cela onze ans. Pourtant rien ne prédestinait le jeune étu - Réservés, appliqués et studieux, la nouvelle génération Teissier diant en droit à tourner les pages des livres. C’est au cours semble réussir ce pari entre la conservation de l’esprit reçue en d’une réunion de famille que Henri explique son désarroi. Lui et héritage et la nécessité de s’inscrire dans son temps. Un temps sa femme veulent clore le chapitre d’une vie mais ses enfants où « l’on lit toujours autant » malgré l’émergence des vautours ne sont pas intéressés pour le réouvrir. numériques. « Je reste persuadé que le support papier ne dis - paraîtra pas » explique un Vincent devenu le gardien d’un tem - Le petit neveu s’approche du projet tel un animal craintif prêt ple à l’esprit toujours aiguisé et vif. à être apprivoisé. Il discute beaucoup avec son grand oncle, un homme respecté dans la profession. C’est que le bonhomme impressionne avec sa grande taille, sa voix assurée et sa barbe Au rayon des gloires locales, les frères Teissier racontent les his - blanche dont on imagine ses mains s’y promener pendant de toires d’écritures Nîmoises d’ici et d’ailleurs : René Pons, Serge longues lectures. Ce dernier l’incite à découvrir toutes les fa - Velay, Bartolomé Bennassar, Tristan Cabral, Jean Pierre Cabane, cettes du métier. Finalement en mars 1999, Vincent se lance Marc Bernard, Jean Carrière ou encore Alain Montcouquiol. Pour avec les encouragements de Christian Liger et de Jean-Pierre les fêtes de fin d’année, la librairie Teissier et la rédaction vous conseillent de lire:

Milovanoff. Les écrivains Nîmois voient d’un bon œil la trans - U mission du patrimoine familial devenue un repère Nîmois. 1. « N î me s sa ns vi sa » aux éditions Robert Laffont. n

Une atmosphère si particulière Ecrit par Christian Liger, ce livre est à offrir à des visiteurs ou e des Nîmois qui reviennent s’installer. C’est la bible des créateurs

de «Une à Nîmes» ! à Aujourd’hui, la porte d’entrée, frêle, s’ouvre sur les silences et

les odeurs du lieu. Ils restent ancrés en moi car le lycéen, cu - 2. « Ru sse b la n c » aux éditions Juliard de Jean-Pierre Milo - N

rieux que j’étais, venait souvent pousser à la librairie du papa î vanoff. Ce grand écrivain Nîmois mérite d’être lu. Il a reçu le m

d’Elsa dont j’étais secrètement amoureux. Le sol délabré ré - Goncourt des lycéens pour « le maître des Paons ». pond au plafond par des silences et par des petits bruits de par - e

quet usé. Les silences entrecoupent les chuchotements 3. « S qu ar e de l a c ou ron n e » aux éditions Gallimard de s pudiques entre clients et la lignée des Teissier. Et puis, quelles Christian Giudicelli. Voilà un auteur singulier. Il évoque Nîmes odeurs ! Un concert d’odeurs de papier bien sur. Une odeur de sans jamais la nommer. Le lecteur reconnaitra sa ville avec plai - vieille bibliothèque savante telle que l’on voudrait pousser les sirs. tables et installer un fauteuil club en cuir marron. Fermez les yeux, imaginez encore ce délire égoïste ! Une odeur de feu de 4. « D er riè re l es po n ts » aux éditions les belles saisons de cheminée qui crépite, une effluve de cognac vieilli dans un bois André Gardies. Un récit étonnant permettant aux lecteurs de robuste et celle voluptueuse d’un cigare cubain sur lequel He - mesurer l’urbanisation de la ville. Il décrit des champs vastes et mingway tirerait tout en corrigeant « Mort dans l’après midi ». inoccupés derrières les ponts de la SNCF il y a quelques années. 11