Une à Nîmes Le e-magazine des gens qui aiment leur ville - Décembre 2010 - 7 - Gratuit Avec Montpellier: la rivalité de toujours Eddie Pons, un trait d’humour Le Nutella et les Nîmoises Portrait- page 5 Plaisirs de bouche -page 8 et 9 Le triomphe d’El Cordobès en 1964 L’esprit de la librairie Teissier Dans le Rétro page 6 Reg’arts croisés - page 11 www.uneanimes.com L’édito de l’invité Rentrer dans Nîmes et se sentir tout à coup envahi par des senti - ments d’allégresse, de bonheur, de sécurité est sans doute chose rare pour certain, mais tant réel et palpable pour moi que j’en viens à me demander pourquoi depuis tant d’années ces manifestations singulières ressurgissent à chacun de mes rendez-vous avec « ne - Né le 31 décembre 1970 à Poi - mausa ». tiers, Jean-Jacques SANTINI est arrivé à Nîmes à l’âge de 3 ans Cette passion dévorante pour une ville est sans aucun doute le ré - après que son père soit nommé sultat d’événements passés en son sein qui vous font comprendre Lieutenant-colonel au 401ème à jamais que où que vous vous trouviez dans le monde c’est elle qui compte pour vous. Régiment D’artillerie. Mais pourquoi ? Qui ou Quelle en est la cause ? Elève du collège du Mont Duplan et du lycée Daudet, il a toujours Vivre dans une cité vielle de plus de 2000 ans, pendant plus de manifesté une passion pour les 30 ans ne rend pas indifférent surtout si ceux qui vous l’on fait dé - vestiges romains qu’il découvre couvrir l’on fait avec beaucoup de pédagogie et de passion, tant avec un intérêt certain. sur le plan politique, culturel, intellectuel et historique. Politiquement, je suis né à l’âge de 13 ans un soir de mars 1983, D’origine canarienne par sa mère, où, perché sur un vieux radiateur du Q.G de campagne de Jean les ferias lui feront découvrir l’am - Bousquet rue de la violette, je pouvais entendre des cris de joies biance magique des traditions ibé - montant depuis le boulevard Victor Hugo. riques. Boulevard Victor Hugo où quelques années plus tard, j’intégrais le Fidèle à sa ville d’adoption et re - lycée Daudet et eus la chance de côtoyer au quotidien Christian connaissant pour ce qu’elle lui a Liger qui su par son approche d’homme de lettre et d’écrivain me apportée, il ne manque jamais communiquer non seulement la passion de la littérature mais aussi son amour pour Nîmes « sans visa ». d’en faire l’éloge tant dans sa vie personnelle que professionnelle. Sans visa, comme l’a écrit Christian Liger, je peux toujours y circu - ler et c’est avec une certaine nostalgie que j’aime à me rappeler à Jean-Jacques exerce aujourd’hui quelques jours des fêtes de Noël, d’un rituel qui consistait à ar - ses fonctions au Centre Régional penter les ruelles de l’Ecusson à quelques heures du réveillon. de Lutte contre le Cancer (C.R.L.C.C) Val d’Aurelle-Paul LA - J’aimais à observer les nîmois, illuminés par la féerie scintillante MARQUE de Montpellier au sein du de la ville, butiner en hâte de boutiques en boutiques à la recherche des derniers présents et mets dont ils allaient se délecter service de radiothérapie du Profes - quelques heures plus tard. seur Jean-Bernard Dubois. Cette joie, cette excitation, cette exaltation qui transpiraient de leurs visages étaient communicatives, et après la fermeture des Jérôme Puech dernières boutiques, Nîmes se vidait de ses derniers retardataires. Rédacteur en chef s Je profitais alors égoïstement dans un silence de cathédrale des e joyaux de notre cité baignée des lumières de décembre, emprun - tant pendant plusieurs minutes les plus belles artères nîmoises m î avant de rejoindre à mon tour la cellule familiale et heureux d’avoir Joyeuses Fêtes une fois de plus pu satisfaire à mon rituel annuel. N Toute la rédaction vous souhaite de passer à Deux hommes, une ambiance particulière, Nîmes, c’est entre autres de bonnes fêtes. Deux pensées nous ani - pour toutes ces raisons que je t’aime…. ment en cette fête d’année. Les Nîmois es - e seulés et en souffrance. Puis celles et ceux n Jean- Jacques Santini parmi vous qui retrouveront Nîmes avec un U immense bonheur à l’occasion des fêtes. A Un mois, un mot Nî mois: l’année prochaine pour vous faire partager notre passion commune, Nîmes ! Coufle: s. m. Repu d’aliments. Qui a le coeur gros, qui est rempli d’émotion. 2 Rédacteur en chef: Jérôme Puech. Rédacteurs: Sandra Graziani, Jean-Louis Verrier, Le Cosaque et Jé - rôme Puech. Dessins: Eddie Pons. Webmaster: Tommy Desimone. Maquette: Jean Romanin. Nous Une à Nîmes écrire:[email protected]. Nous téléphoner: 06 20 30 06 97. Site/blog: www.uneanimes.com. E-magazine mensuel et gratuit. Dépôt légal en cours. A la Une à Nîmes Les Nîmois n’aiment guère être comparés avec ses voisins trons ? C’est l’opinion de Nîmois tristes de voir s’installer IBM qu’ils soient outre Rhône avec Arles, « l’Antique désertée » chez « Montpellier, la surdouée » de Georges Frèche (Maire PS ou Avignon « la bobo snob » et encore moins outre Vidourle à partir de 1977). Ainsi le virage universitaire du début des avec Montpellier, « La capitale régionale hautaine ». La com - années 70 et l’accueil de nouvelles entreprises font partie des paraison avec Montpellier, la rivale de toujours, demeure une clés de développement saisies par notre concurrente. si belle occasion d’exprimer notre identité et nos qualités in - déniables. Ce mois-ci la rédaction de votre web-magazine ex - Personne à la c heville de Frèc he pour hisser Nîmes plore cette relation souvent irritante, parfois grinçante et rarement croquignolesque avec nos voisins héraultais. Au tra - « Si Jean Bousquet (Maire de 1983 à 1995) avait fait un troi - vers de prismes historique, politique, sportif, économique, cul - sième mandat, Nîmes serait aujourd’hui à égalité avec Mont - turel et identitaire, les Nîmois réagissent dans nos colonnes pellier» affirme Corentin C. en toute objectivité. L’emploi, le en s’exprimant sans réserve, pour une fois, et la main sur le dynamisme commercial, la présence de 60 000 étudiants à cœur. Montpellier contre 12 000 à Nîmes, l’image de Montpellier la sportive sont autant d’éléments qui semblent creuser de plus Nî mes au rai t-ell e p erd ue s as up erbe à ca use des en plus l’écart entre les deux cités. Pour Philippe B. « une mau - U guerres de religion et d es Communistes? vaise équipe de foot, quelques taureaux et un morceau de n boulevard masquent une réalité factice ». e Nîmes et les Nîmois ragent de ne pas être la capitale Régio - nale. Les occasions sont légions pour expliquer comment et Le récent décès de Georges Frèche va précipiter les hom - à surtout pourquoi Nîmes est aujourd’hui seulement la deuxième mages au bâtisseur de Montpellier et rappeler cruellement aux ville du Languedoc Roussillon. Premier éclairage, l’histoire. Nîmois que peu d’hommes ou de femmes politiques n’ont servi N î «Lors des guerres de religions à Nîmes de 1567 à la révolu - l’intérêt local comme l’a fait le colosse aux pieds d’argile. Son m tion, la ville était alors dominée par les protestants. Elle perdra mandat de Président de Région s’est déroulé sous un climat son élite en majorité des protestants, industriels, savants... suspicieux et interrogateur pour les Nîmois explique Gilbert R.. e au moment de la révocation de l'édit de Nantes. C'est au Sa propension à aider Montpellier plus que Nîmes est-elle vé - s début des guerres de religions que Nîmes ne sera plus étape rifiée ? En tout cas, seul Jean Bousquet s’est risqué à venir du chemin de Compostelle » explique Georges Mathon du site véritablement concurrencer Montpellier avec l’aide de son ami Nemausensis. Il enfonce le clou : « Après la révolution Nîmes Jacques Blanc, alors Président de la Région. Il faut reconnaître perdra son évêché au profit d'Avignon pour plusieurs décen - qu’il semble avoir échoué au moins sur un point; sa capacité nies (jusqu'en 1822), le pourcentage de protestants à Nîmes de chef d’entreprise à convaincre d’autres de venir s’installer étant jugé trop important ». en terre romaine. Plus polémique, de nombreux internautes affirment que le Finalement, Nîmes ne doit-elle pas s’évertuer à être elle-même mandat communiste de Emile Jourdan (1965-1983) « aurait sans systématiquement vouloir singer sa voisine, sans faire plombé la ville » dans une période charnière de la compétition un complexe d’infériorité que Gregory S. décrit « comme une entre Nîmes et Montpellier. La ville faisait-elle peur aux pa - blessure d’amour-propre » mal cicatrisée ? 3 Nîmes, une identité affirmée et inim itable Montpelliéraines ou Nîm oises ? Montpellier souffre sur ce terrain. Une capitale « sans âme, Pour en finir avec les piques, les témoignages ont glissé sur sans culture » s’enorgueillit Pierre-Edouard T. Vue de Nîmes, les différences de charmes. Qui des Montpelliéraines ou des l’arrogante cité ne semble pas enracinée dans une histoire Nîmoises trouvez-vous les plus charmantes ? Les mariages aussi riche que Nîmes. Le patrimoine Nîmois date et rayonne mixtes semblent freiner les commentaires des plus affirma - depuis des siècles. Le tourisme révèle un fabuleux attrait tifs. Difficile dans ces conditions de dire du mal des origines dans le triangle des bermudas entre Avignon, Arles et de sa compagne ou de son compagnon. Nîmes. Plus récemment, les identités culturelles Nîmoises, comme les Espagnols, ont initié la Féria en 1952, la fête la En matière de cinéma, Michel F.
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